LA
PREUVE DE LA FILIALITÉ DIVINE DE JÉSUS-CHRIST Premièrement: Qu'il soit précisé d'avance: Nulle part, l’Écriture ne prouve intellectuellement la filialité divine de Jésus-Christ. Il faut le croire. Jésus est le Christ, le Fils de Dieu. Dans sa première lettre, Jean dit au chapitre 2, 22: «Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ? Celui-là est l'antichrist, qui nie le Père et le Fils». Puis au verset 23: «Quiconque nie le Fils n'a pas non plus le Père; celui qui confesse le Fils a aussi le Père». Lors de son pèlerinage terrestre, Jésus n'a jamais tenté de prouver Sa filialité divine malgré les oeuvres et les nombreux miracles qu'Il accomplit. Il demandait que l'on crut en eux. Nous lisons en Jean 9, 35-38: «Jésus apprit qu'ils l'avaient jeté dehors. Il le trouva et lui dit: Crois-tu au Fils de l'homme? Il répondit: Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui? Tu l'as vu, lui dit Jésus, et celui qui te parle, c'est lui. Alors il dit: Je crois, Seigneur. Et il l'adora».
Deuxièmement: Par la résurrection de Jésus d'entre les morts, Dieu nous a donné une preuve tangible de la filialité divine de Christ: «... déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts» (Ro. 1,4). À Marie, l'ange Gabriel annonça d'une manière supradimentionnelle – insaisissable par notre intelligence humaine – la filialité divine de Jésus: «C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu» (Luc 1, 35b). Les personnages prophétiques de l'Ancien Testament ont pressenti la venue du Fils de Dieu, plus encore, ils L'attendaient. Nous pensons, par exemple, aux paroles d'Agur, fils de Jaké, le sage qui, dans sa recherche, reconnaît son ignorance (Pr. 30, 1-3.4a). Au verset 4b il demande: «Quel est son nom, et quel est le nom de son fils? Le sais-tu»? Il lui est impossible d'aller plus loin. Mais, inspiré par le Saint-Esprit, il retourne comme il le faut à la source de la filialité divine et s'écrie, au verset 5: «Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui se réfugient en lui». Nous trouvons le merveilleux complément à cette parole en l'accomplissement relaté en Jean 1, 14: «La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père». Serait-ce l'explication de la filialité divine de Jésus? Nullement. Même l'apôtre Paul doit reconnaître l'impossibilité de comprendre ce mystère – Dieu venu en chair. Il dit en 1 Timothée 3, 16a: «Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: Dieu a été manifesté en chair...» Ceci dit, nous en arrivons à la constatation suivante: JÉSUS-CHRIST EST NON SEULEMENT FILS DE DIEU, MAIS AUSSI DIEU! «Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation» (2 Co. 5, 19). Or, si le Fils de Dieu est Dieu Lui-même, les explications de la vieille tradition juive à ce sujet sont alors révélatrices. Il est frappant et intéressant de voir que pour les anciens Juifs, cet ange de l'Éternel, apparaissant de temps à autre, n'était pas un ange quelconque, mais un médiateur entre Dieu et le monde, l'auteur de toute révélation, auquel ils donnaient le nom de Metatron. Ils l'appelaient «l'ange qui est devant Sa face» (cp. Es. 63, 9) car, disaient-ils, il voyait sans cesse la face de Dieu. Il le considérait comme la plus grande révélation du Dieu invisible, ayant part à Sa nature et à Sa majesté. Pour eux, il était la «Schechina». Nous lisons à un certain endroit du Talmud: «Par son unicité, le Metatron, l'ange de Dieu, est lié au Dieu tout-puissant». D'une autre source, nous apprenons qu'il est le «Seigneur sur toute la création». Le très ancien Midrasch, connu sous le nom «Otiot de Rabbi Akiba», donne l'explication suivante au sujet de l'ange de l'Éternel: «Le Metatron est l'ange, le Prince de la face, le Prince de la loi, le Prince de la sagesse, le Prince de la force, le Prince de la gloire, le Prince du temple, le Prince des rois, le Prince des seigneurs, des grands et des supérieurs». D'après ces anciennes sources juives, cet ange de Dieu appelé «Metatron» serait identifié au Messie en même temps qu'à Dieu. Par la suite, d'autres Juifs se sont rangés à cet avis. Malachie 3, 1 confirme cette interprétation, lorsqu'il parle du «messager de l'ange de l'alliance», qui est le Seigneur, et du Messie, représenté par «I'ange de l'Éternel». Nous allons examiner quelques apparitions de cet ange de l'Éternel: Nous le voyons d'abord auprès d'Agar, à laquelle il manifeste sa bonté. Il montre la même douceur que Celui qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Il avait trouvé Agar près d'une source d'eau dans le désert. Il connaissait parfaitement sa situation et son affliction, et il lui demande: «D'où viens-tu, et où vas-tu»? (Ge. 16, 8b). Voilà la révélation du Seigneur omniscient. De ce Seigneur qui connaît tous les secrets de la vie. Aucun ange créé par Dieu n'aurait pu donner les promesses qu'a données cet ange à Agar. Aussi appela-t-elle Celui qui avait pris la forme d'un ange: «Atta-El-roï»: Toi, Dieu, me voyant Genèse 16, 13: «Elle appela Atta-El-roï le nom de l'Éternel qui lui avait parlé; car elle dit: Ai-je rien vu ici, après qu'il m'a vue?» (Ge: 16, 13) Il avait dévoilé son secret, et lui révéla l'avenir. Des siècles plus tard, étant venu en chair sur la terre, le même Seigneur rencontra une autre femme, près d'une fontaine en Samarie. Il lui révéla toute sa vie passée, de sorte qu'elle dut aussi Le reconnaître comme le Seigneur connaissant toutes choses. «Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait; ne serait-ce point le Christ?» (Jn. 4, 29) Bien des années après la rencontre entre l'ange de l'Éternel et Agar, Abraham se tenait assis, un jour de grande chaleur, à l'entrée de sa tente. Tout à coup, il aperçut trois étrangers non loin de là. Il quitta sa place pour aller à leur rencontre. Puis, s'arrêtant, il se jeta à terre devant l'un d'eux, peut-être celui du milieu, l'appelant «Seigneur». Une dignité particulière émanait certainement de ce visiteur, et l'homme de foi la reconnut tout de suite. Les deux compagnons étaient des anges (Ge. 19, 1). Alors, Abraham sert le Seigneur, qui lui promet un fils. Les deux anges partent, mais le Seigneur reste encore avec Abraham, Son ami, et lui dit: «Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire?» (Ge. 18, 17). Cette même voix s'adressa aux disciples rassemblés autour de Jésus dans la célèbre chambre haute: «Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père» (Jn. 15, 15). Abraham adressa sa prière à Dieu, bien que ce dernier se soit tenu devant lui sous forme humaine. Mais il le reconnut dans Sa gloire comme le Juge, car il dit au Seigneur: «Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu'il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d'agir! loin de toi! Celui qui juge toute la terre n'exercera-t-il pas la justice»? (Ge. 18, 2 5). Un peu plus tard, le Seigneur le quitta, Se dirigeant vers Sodome où l'avaient devancé les deux anges. À ce propos, il vaut la peine de lire le texte de Genèse 19, 24: «Alors l'Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l'Éternel». Dieu sur terre demande à Dieu dans le ciel de juger par le feu les deux villes dépravées. Ce même Dieu avait dit, lorsqu'Il vivait sur la terre: «Moi et le Père nous sommes un» (Jn. 10, 30). Dans les jours à venir, ce même Dieu jugera le monde avec justice. En effet, le Père ne juge personne, mais Il a remis tout jugement à Son Fils (cp. Jn. 5,22). L'ange de l'Éternel parut encore sur la montagne du sacrifice, où il donna l'ordre à Abraham d'offrir son fils, son unique, celui qu'il aimait, en holocauste. Pendant ce temps, l'ange qui assistait entièrement à cette démarche, intervenant au moment où Abraham leva le couteau, savait que, l'heure venue, Il serait Lui-même la victime, Lui, le Fils du Dieu vivant. Lorsqu'Abraham disait à Isaac: «Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l'agneau pour l'holocauste» (Ge. 22, 8), l'ange de l'Éternel connaissait sa propre destinée. «Alors l'ange de l'Éternel l'appela des cieux, et dit: Abraham! Abraham! Et il répondit: Me voici! L'ange dit: N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique» (Ge. 22, 11 – 12). Ici, l'ange s'identifie avec Dieu. Abraham savait qu'Il était le Seigneur, puisqu'il appelle ce lieu: «JEHOVA-JIRE», c'est-à-dire «L'ÉTERNEL POURVOIT» (cp. Ge. 22,14). Et lorsque l'ange de l'Éternel appela Abraham pour la deuxième fois, il lui fit des promesses qu'aucun ange créé n'aurait pu faire. C'était vraiment le Fils de Dieu, ayant pris la forme d'un ange, le même qui, vivant sur la terre, pouvait dire: «... avant qu'Abraham fut, je suis» (cp. Jn. 8, 58). Jacob aussi connaissait bien l'ange de l'Éternel; car au cours de sa vie mouvementée, mais qui se termina dans la victoire, des révélations extraordinaires du Seigneur lui furent accordées. Lorsque, sur son lit de mort, le vieux patriarche bénissait les fils de Joseph en ces termes: «Que le Dieu en présence duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, que le Dieu qui m'a conduit depuis que j'existe jusqu'à ce jour, que l'ange qui m'a délivré de tout mal, bénisse ces enfants!» (Ge. 48, 15-16), il le faisait conscient du fait que l'ange de Yahvé n'était autre que le Sauveur, le «Saint d'Israël», selon l'expression du prophète Ésaïe. Ce fut cependant au gué de Jabbok que l'ange de l'Éternel se manifesta à Jacob d'une manière plus merveilleuse encore. Il se trouvait tout seul, lorsqu'un homme commença à lutter avec lui. Au lever du jour, le mystérieux étranger demanda à Jacob: «Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob. Il dit encore: Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël, car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur» (cp. Ge. 32,24-32). Qui était donc ce mystérieux personnage? La critique moderne avancera l'argument que, dans son angoisse, Jacob aura fait un mauvais rêve concernant Esaü. Mais Jacob connaissait Celui qu'il avait dû affronter, c'est pourquoi, il appela ce lieu «Peniel», «... car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée» (Ge. 32,30). Le prophète Osée confirme cet événement lorsqu'il dit: «Il lutta avec l'ange, et il fut vainqueur, il pleura, et lui adressa des supplications. Jacob l'avait trouvé à Béthel, et c'est là que Dieu nous a parlé. l'Éternel est le Dieu des armées; son nom est l'Éternel» (Os. 12, 5-6). Or, l'ange, le Sauveur qui était avec Jacob, est le même qui, plus tard, laissa cette promesse aux Siens: «Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde» (Mt. 28, 20). La question que je vous adresse est simplement celle que Jésus pose à l'aveugle-né après l'avoir guéri: «Crois-tu au Fils de Dieu?» (Jn. 9,35). Cette question décisive, et déterminante pour l'éternité, exige une réponse claire, sans équivoque, d'autant plus qu'il est écrit en 1 Jean 5, 12: «Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie». Wim Malgo © Nouvelle d'Israël février 1987
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PROCÈS DE JÉSUS – UN PROCÈS D'EXCEPTION On ne peut comprendre ni expliquer historiquement les circonstances du procès de Jésus sans le situer dans le cadre politique et judiciaire qui était celui de son temps, c'est-à-dire dans la capitale, Jérusalem, d'un pays occupé par les Romains: ceux-ci, à l'époque de Jésus, semblent avoir eu pour but de réduire le rôle des tribunaux juifs, devant lesquels le Christ allait comparaître, et de les soumettre à leurs usages; ils n'étaient bien sûr pas les mêmes que ceux qui étaient inspirés par le texte traditionnel de la Tora. La justice avait été de tout temps un des attributs essentiels de la morale juive et une des manifestations privilégiées de la vie en société, telle que la concevaient les Juifs. On sait d'ailleurs que le mot hébreu «tsedek», que nous traduisons en français par «justice», signifie à la fois «justice» et «charité», indiquant ainsi, par le vocabulaire lui-même, que la justice véritable comporte le respect d'autrui et se conforme au précepte fondamental exprimé deux fois au chapitre 19 du Lévitique: «Tu aimeras ton prochain comme toi-même» (vers.18) et: «Vous aimerez l'étranger comme vous-mêmes» (vers. 34). On connaît un commentaire rabbinique, recueilli dans le traité intitulé «Sentences des Pères», Pirké Avot, qui prescrit: «Avant de juger quelqu'un, il faut se mettre à sa place.» Un des martyrs d'Israël, un des sages les plus réputés de la tradition juive, Rabbi Akiba, qui fut supplicié par les Romains un siècle après Jésus, allait même jusqu'à prescrire cette règle de jurisprudence: «Quand des juges ont à délibérer sur un cas qui peut entraîner la peine de mort, ils doivent jeûner pendant le jour du jugement. S'ils prononcent la peine capitale, ils doivent porter eux-mêmes le deuil de celui qu'ils ont condamné.» Tels étaient, en Israël, le respect de la vie humaine et les scrupules religieux qui auraient dû se manifester à l'époque de la Passion. Est-il nécessaire de dire que rien de semblable n'apparaît au cours du procès de Jésus? Il en est plusieurs raisons, mais l'une, d'ordre historique, est que la justice juive se trouvait alors, du fait de l'occupant romain, en perte d'autorité. Au milieu du premier siècle avant notre ère, un général romain, Gabinius, avait supprimé purement et simplement le grand sanhédrin, tribunal national dont la compétence s'exerçait sur toute la Palestine. Il n'avait laissé subsister que cinq sanhédrins locaux, dont l'un résidait à Jérusalem, et les quatre autres dans des villes de moindre importance: Gadara, Hammat, Jéricho et Diocasarea (Sephoris). De ces cinq tribunaux, celui qui conserve d'abord le plus d'autorité et de prestige, celui qui recueille partiellement l'héritage du grand sanhédrin, est naturellement celui qui siège à Jérusalem, et devant lequel comparaîtra Jésus. Mais encore faut-il constater que les Romains font tout leur possible, pour limiter son pouvoir. Au cours des années 20 à 30 de notre ère, le sanhédrin de Jérusalem, qui siégeait d'abord à l'intérieur du Temple dans la «chambre de la pierre de taille», est exilé successivement hors de l'enceinte, mais toujours sur la montagne du Temple, au lieu-dit «emplacement du négoce», puis en pleine ville de Jérusalem. Plus tard, d'époque en époque, il sera relégué dans cinq autres villes, dont la dernière est Tibériade. Sa compétence aussi fut réduite progressivement au profit des tribunaux romains. Quarante ans avant la destruction du Temple, donc vers l'époque du procès de Jésus, le sanhédrin de Jérusalem se vit retirer le droit de connaître des causes comportant la peine de mort, ce qui confirme que le procès du Christ n'était pas de sa compétence. Par la suite, dans les dernières années du premier siècle, les Romains le dépossédèrent aussi des procès civils: la fin de l'autonomie politique de la Judée s'accompagna de la mise en place de nouvelles juridictions créées par l'occupant, encore qu'elles aient dû apprécier selon la loi juive. Ce Processus historique de satellisation, s'effectuant avec le concours d'un petit nombre de Juifs dociles à Rome, éclaire deux caractères particuliers du drame de la Passion; d'une part, dans cet épisode fondamental de l'histoire religieuse d'Occident, les règles humanitaires de la justice juive ne seront pas appliquées. D'autre part, les usages romains, prévus pour l'ensemble des territoires occupés, prévaudront sur les usages nationaux des pays soumis et, dans le cas particulier, sur les usages juifs. Le procès de Jésus, situé dans son cadre historique, apparaît donc sous un double aspect: celui d’un procès d'exception, et celui d'un procès de l'occupation. L'étrange empreinte une confirmation de la remarque de Jean (c. 19, v. 30): «... Inclinant la tête, il rendit l'esprit.» Des mesures précises de la distance linéaire de l'articulation sterno-claviculaire à la bouche indiqueraient que la tête était en effet sensiblement inclinée sur la poitrine, dans une attitude fixée par la rigidité cadavérique. Si l'ensemble de ces observations ne suffit pas à convaincre que ce suaire est bien celui du Christ, comment ne pas convenir que le supplicié dont il offre l'image subit un sort étrangement identique à celui du divin Crucifié? On a bien sûr pensé au travail d'un faussaire génial. Mais l'hypothèse est difficilement soutenable. Comment expliquer qu'un homme du Moyen Âge ou même de la Renaissance, médecin ou artiste, ait reconstitué avec une telle sûreté les signes physiologiques du supplice, avant et après la mort de la victime, de telle manière qu'ils soient, dans la suite des siècles, vérifiables par une science qu'il ignorait? Comment supposer, en outre, qu'il ait confié la pleine révélation de son oeuvre à la technique photographique, qu'il ne pouvait soupçonner? Il appartient sans doute à d'autres techniques, plus modernes encore, de dater, fût-ce à quelques dizaines d'années près, «l'exceptionnelle image» et son support: un sergé de lin en arête de poisson, apparemment analogue à ceux qu'on trouva dans les fouilles de Pompeï ou de Palmyre. La mesure de l'éradiation du carbone 14 dans la matière à examiner, permettrait théoriquement une appréciation avec une marge d'erreur minime: de 5 à 10 %. Peut-être le fait que le procédé entraînerait la destruction d'un important morceau nécessaire pour une telle analyse, explique-t-il bien des hésitations. L'importance de l'enjeu ne vaut-il pas le sacrifice? Robert Aron © En ce temps-là, la Bible No 75 -----------------------------------------------------------
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QUAND LE VOILE DU TEMPLE S'OUVRIT
«Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin? Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi» (Jean 14, 1-6).
L'interprétation d'une pièce de théâtre réclame une longue préparation. L'auteur, le régisseur et l'acteur qui joue le rôle principal sont les personnes porteuses qui contribuent à la pleine réussite du projet. Et on s'affaire énormément en coulisses. Au bout d'un certain temps, la représentation peut se réaliser, dans la salle, lorsque toutes les places sont occupées par des spectateurs impatients de voir l'oeuvre, quand, le silence s'étant peu à peu installé, la tension de l'attente est devenue presque palpable, voici le rideau qui s'ouvre enfin. Le plus souvent, une pièce de théâtre se compose de plusieurs actes; la toute première scène fait évidemment déjà partie de l'ensemble. Cependant, ce n'est qu'après trois, quatre, voire davantage de scènes que l'on a une idée de l'oeuvre interprétée. Il en est de même avec la prophétie et le royaume de Dieu. Dieu, le Créateur, est l'auteur de l'histoire du salut; le Saint-Esprit en est le régisseur et Jésus-Christ joue le principal rôle porteur. En Jean 14, le temps était venu pour le Seigneur d'entrouvrir le voile pour la première fois et de donner à Ses disciples une perspective de la scène, ce qui était resté un mystère jusqu'alors. Et voici que le rideau se lève dans le premier acte sur l'enlèvement de l'Église et sur le royaume céleste de Dieu. Par la suite, d'autres choses nous seront révélées par les épîtres des apôtres. Son premier discours sur l'enlèvement, Jésus le fit aussi dans une salle préparée, dans le cercle étroit de Ses disciples, lors de la dernière cène (Jean 13). Je me propose d'articuler cette levée initiale du rideau sur les points suivants: – la consolation liée à l'enlèvement – la puissance de l'enlèvement – le chemin de l'enlèvement La consolation liée à l'enlèvement Avant que le Seigneur Jésus ne lève pour la première fois le voile sur l'enlèvement, Il tint à consoler Ses disciples par ces mots: «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi!» (Jean 14, 1). Dans les autres passages du Nouveau Testament relatifs à cet événement, le message a toujours en vue la consolation des croyants, jamais leur jugement: «Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère. . .» (l Thess. 5, 9). Si l'on voulait résumer par une seule phrase les six premiers versets du chapitre 14 de l'Évangile selon Jean, on pourrait le faire par ces mots du prédicateur Théo Lehmann: «Il y a mille raisons de trembler devant l'avenir – il y en a une seule pour ne pas craindre: c'est Jésus!» Pourquoi le Seigneur a-t-Il tenu à apporter cette consolation à Ses disciples: «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi!» et leur a-t-Il fait la promesse de Son retour pour les introduire dans le ciel? Parce qu'Il voyait venir sur eux et sur Son Église de graves épreuves tant dans l'immédiat que dans un avenir plus lointain. Épreuves dans l'immédiat Dans la nuit précédant la crucifixion de leur Seigneur, les disciples étaient manifestement effrayés, troublés et découragés. Jésus avait pris avec eux le dernier repas pascal (Jean 13, 2 et suiv.). Il leur avait parlé de Sa mort prochaine (Jean 12, 32-33); Il leur avait dit qu'Il les quitterait et que là où Il irait, ils ne pourraient Le suivre (Jean 13, 33). Ensuite, Il leur révéla la trahison de Juda et le triple reniement de Pierre. Comme cet entretien se fit dans la chambre haute d'une maison avant la scène en Gethsémané, le discours sur le mont des Oliviers relatif à la grande tribulation était donc déjà derrière eux (Matth. 24; Marc 13; Luc 21). Pour les disciples, c'était comme si le ciel leur tombait sur la tête: ils ne comprenaient plus. Ils étaient profondément ébranlés, effrayés; le sol se dérobait sous leurs pieds: leur trouble était total. Tous les espoirs qu'ils avaient placés dans leur Messie-Roi semblaient envolés. Mais dans cette heure.particulièrement sombre, le Seigneur ne les laissa pas sans consolation. Bien plutôt, Il leva pour eux le voile sur une réalité jusqu'alors cachée, insoupçonnée: «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi» (Jean 14, 1-3). En d'autres termes: «Gardez confiance, car il y a pour vous un royaume près de mon Père. Je m'en vais à Lui, mais je reviendrai et je vous attirerai à moi. Un jour, vous serez où je suis!» Nous voyons là le très grand amour du Seigneur pour les Siens. Il est aussi écrit dans le même contexte: «Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux» (Jean 13, 1). Jésus quitta donc Ses disciples en leur laissant une énorme espérance: celle de Son retour. «Que votre coeur ne se trouble point!. . . Je reviendrai. . .» n'est-ce pas là la grande perspective qui nous soutient constamment dans toutes nos épreuves et nos déceptions?! Il suffit que, pour cela, nous ayons les yeux de notre foi ouverts, ce pour quoi Paul a prié: «. . . qu'il illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints» (Eph. l, 18). Jésus a affirmé: «Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père». Le prophète Ezéchiel l'avait déjà annoncé: «Et l'esprit m'enleva, et j'entendis derrière moi le bruit d'un grand tumulte: «Bénie soit la gloire de l'Éternel, du lieu de sa demeure!» (Ez. 3, 12). Des myriades d'anges prient là-haut dans le ciel tout rempli de la gloire de l'Éternel. Et là, nous serons aussi nous-mêmes: «... quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints.» Épreuves dans un lointain avenir Que le Seigneur dise aux Siens «Que votre coeur ne se trouble point.»» pour, ensuite, lever le rideau sur «enlèvement, c'est qu'il y aura alors certainement des événements fort graves qui se dérouleront immédiatement après cet enlèvement. La plus profonde angoisse qui s'inscrira dans le plus terrible bouleversement de la sphère terrestre est encore à venir: ce sera le jugement divin de la grande tribulation. L'Assemblée en sera gardée; quelle consolation là aussi: «Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre» (Apoc. 3, 10). Écoutons l'apôtre Paul insister auprès des croyants: «Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n'ont point d'espérance» (1 Thess.4, 13). Et ceci également: «Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles (relatives à l'enlèvement)» (v. 18). Ceux qui sont sans Christ n'ont aucune véritable consolation. Ils vont vers la plus grande angoisse de leur histoire. Le monde n'a rien à leur offrir qui puisse les réconforter; mais Jésus bien: Il dit à ceux qui Lui appartiennent «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point et ne s'alarme point» (Jean 14, 27). Heureux celui qui place son espoir en Jésus seul! Mais malheur à ceux qui pensent que les individus et les peuples – sans Christ – pourront amener une vraie paix mondiale! À mon sens, les événements de Jean 13 jettent aussi un éclairage prophétique sur la grande tribulation. Ainsi, je vois dans la trahison de Judas (v. 21) une ombre de celle des Juifs les uns vis-à-vis des autres durant cette future période de détresse (Matth. 24, 10; Luc 21, 16). Que Satan soit entré dans Judas peu de temps après que le morceau de pain lui ait été donné (Jean 13, 27) (au souper qui suivit, il n'était plus présent), cela nous fait penser à Satan s'incarnant dans l'Antichrist, qui sera probablement un Juif. Et le reniement de Pierre annoncé par le Seigneur (v. 38) symbolise le rejet de la vérité en Jésus-Christ par la chrétienté apostate du temps de la fin (Tite 1, 16; 2 Pi. 2, 2-3; Jude 4;2 Tim. 3, 3). Les événements de la grande tribulation vont s'abattre sur la terre entière comme un énorme piège. Dieu Lui-même frappera le monde, par Ses terribles jugements, d'une angoisse absolument inconnue jusque-là. Voici ce qu'en dit le Psaume 73, 19: «Comme ils sont détruits en un moment.» Ils sont péris, consumés par la frayeur!» Et il est écrit en Job 34, 20: «En un instant, ils perdent la vie; au milieu de la nuit, un peuple chancelle et périt; le puissant disparaît, sans la main d'aucun homme.» Dans la version «Français courant», il est écrit: «... on élimine le tyran sans grand effort.» Mais au moment le plus sombre de l'histoire du salut, à minuit, le Seigneur Jésus éliminera l'Antichrist par le souffle de Sa bouche (2 Thess. 2, 8). Au sujet de cette période particulièrement tragique, nous lisons en Ezéchiel 30, 1-3: «La parole de l'éternel vint à moi, disant: «Fils d'homme, prophétise et dis: Ainsi dit le Seigneur, l'Éternel; Hurlez: Ah! Quel jour! Car le jour est proche; oui, le jour de l'éternel est proche, un jour de nuées; c'est le temps des nations.»» (version Darby). Et en Job 3, 1 1: «sa majesté ne vous épouvantera-t-elle pas? sa terreur ne tombera-t-elle pas sur vous?» Dans le deuxième livre des Chroniques, il nous est parlé d'un événement qui s'est produit au temps du roi juif Asa, événement qui se répétera dans une mesure beaucoup plus forte pendant la grande tribulation: «Pendant longtemps il n y a eu pour Israël ni vrai Dieu, ni sacrificateur qui enseignât, ni loi. (= le temps sans Jésus, cf. Osée 3, 4). Mais au sein de leur détresse ils sont retournés à l'Éternel, le Dieu d'Israël; ils l'ont cherché et ils l'ont trouvé. (= cela se passera de la même manière avec Israël pendant la grande tribulation). Dans ces temps-là, point de sécurité pour ceux qui allaient et venaient, car il y avait de grands troubles parmi tous les habitants du pays (= les troubles et les frayeurs de la grande tribulation, le temps où la paix sera ôtée de la terre, Apoc. 6, 4); on se heurtait peuple contre peuple, ville contre ville, parce que Dieu les agitait par toutes sortes d'angoisses» (2 Chron. 15, 3-6). Dans Son discours prononcé sur le mont des Oliviers, le Seigneur a dit à Ses disciples au sujet de la grande tribulation: «Alors il leur dit: Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume; il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel» (Luc 2 1, 10-11). De même dans le Psaume 2, prophétique lui aussi, il est question du temps de la fin, avant le retour du Seigneur «Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l'éternel et contre son oint? Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes! Celui qui siège dans les cieux rit, le seigneur se moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur: «C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte!»» (Ps. 2, 1-6). Étant ainsi informés des terribles événements futurs, quelle consolation il y a pour les croyants de savoir qu'ils y échapperont, Jésus venant sur les nuées pour les enlever: «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi!» Quand le voile du temple s'ouvrit
«Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi (Jean 14, 2-3) _ La force nécessaire à l'enlèvement La force nécessaire à l'enlèvement ne se trouve pas en nous-mêmes ni dans notre disposition intérieure à l'égard de cet événement; non, elle réside entièrement dans notre Seigneur Jésus-Christ. Comment aller au ciel? Comment est-on enlevé? Exclusivement par ce que Jésus a accompli pour nous. «Notre force est cachée dans la croix!» Elle est de trois ordres: 1. Dans la croix Quelques heures avant Sa mort sur la croix, le Seigneur dit à Ses disciples: «Je vais vous préparer une place.» Sans la croix, pas de ciel pour les pécheurs perdus! Seule la mort de Jésus à notre place nous a préparé un lieu dans la gloire de la maison du Père. Ce n'est pas sans raison qu'il soit écrit que, lorsque Jésus mourut: «. . . le voile du temple se déchira par le milieu» (Luc 23, 45). Par Son précieux sang versé, Il nous a ouvert le chemin, jusqu'alors fermé, conduisant à cette céleste maison. Il est dit à tous les croyants en Hébreux 10, 19.22: «Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire de sa chair et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi) les coeurs purifiés d'une mauvaise conscience et le corps lavé d'une eau pure.» 2. Dans Sa volonté En parlant de Sa mort sur la croix, le Seigneur a déclaré: «Et moi) quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi» (Jean 12, 32). Dans la version Elberfeld, nous trouvons cette remarque au bas de la page: «Que nous soyons introduits dans la communion avec Lui, cela correspond à la volonté de Dieu – une affirmation avancée par le Père en Jean 6, 44 et par le Fils en Jean 12, 32.» La puissance de l'enlèvement et de la résurrection des morts se trouve dans la mort et la résurrection de Jésus. À l'enlèvement, cette puissance se manifestera pleinement; elle sera visible. Quand Il prononça Sa prière sacerdotale, le Seigneur dit entre autres: «Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde» (Jean 17, 24). Ce «je veux» de Jésus se réalisera le jour de l'enlèvement. Nous irons alors là où Il est, et nous verrons Sa gloire. 3. Dans Son ascension vers le Père Jésus a dit «Et lorsque je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi» (Jean 14, 3). Comment Jésus prépare-t-Il pour Son Assemblée les plusieurs demeures dans la maison de Son Père? A-t-Il dû les construire tout d'abord et les aménager ensuite? Y travaille-t-Il depuis bientôt 2000 ans? Non! Il a déclaré très clairement que cette maison aux nombreuses demeures est déjà là: «II y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père» (v. 2). Selon moi, les préparatifs dans le ciel consistent en ceci: après Sa mort par crucifixion et Sa résurrection, le Seigneur Jésus est retourné au ciel avec Son sang de la rédemption pour le présenter au Père. Ce sang versé est le garant du plein salut de l'Église. Nous lisons dans l'Épître aux Hébreux: «.. . . non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle» (Hébr. 9, 12). Et plus loin, dans le même chapitre, il est écrit: «. . . de même Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut» (v. 28). Par Son entrée dans la maison du Père, Jésus a déjà acquis le droit de citoyenneté céleste pour chacun de ceux qui croient en Lui. Paul de témoigner: «Mais notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ, qui transformera le corps de notre humiliation en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s’assujettir toutes choses» (Phil. 3, 20-21). Le chemin de l'enlèvement Quelle est la condition pour participer à l'enlèvement? Que doit-on faire pour aller au ciel? Nous avons essayé d'expliquer que Jésus a déjà accompli tout ce qui était nécessaire pour que nous puissions être avec Lui. Il est vraiment le seul chemin qui mène au Père: «Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi» (Jean 14, 6). Que manque-t-il encore? Il suffit maintenant que l'homme fasse l'indispensable démarche de la foi en Jésus. «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi» (Jean 14, 1). Partout où la Bible parle de l'enlèvement, elle pose le principe de la foi comme seule condition pour pouvoir y participer (1 Cor.15, 2. 19; 1 Thess. 4, 14). Mais attention! La foi en Dieu seul ne sauve ni n'enlève. Nombreux sont ceux qui prient et qui croient en Dieu. Mais le Seigneur Jésus a dit «. . . croyez en moi... Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.» Salut et enlèvement ne sont possibles que par la foi en Jésus-Christ. La cause profonde de l'angoisse et de l'effroi de l'homme est le péché. Il est écrit en Hébreux 10, 31: «C'est une chose terrible (pour celui qui n'a pas Jésus comme Sauveur) de tomber entre les mains du Dieu vivant. «Seule la démarche de la foi en Jésus ôte la peur éprouvée devant la condamnation à la perdition éternelle. Car en Lui, le Fils de Dieu, tous les péchés sont pardonnés (Jean 5, 24). Aller à Christ par la foi nous débarrasse de notre angoisse et nous sauve de la colère de Dieu, qui commencera à la grande tribulation pour se déverser sur l'humanité entière (I Thess.1, 10; 5, 9). Et enfin, la démarche de la foi nous arrache à un monde de désespoir sans Dieu pour nous amener à Jésus (1Thess. 4, 13) et nous conduire dans la céleste maison du Père. Quant à la sombre vie quotidienne: cette démarche nous délivre de la crainte des charges, des soucis et des détresses de chaque jour (Phil. 4, 6-7). Quiconque va à Jésus dans la confession de ses péchés et met sa confiance dans l'oeuvre accomplie sur la croix de Golgotha, peut compter sur un plein pardon il Jean 1, 9; Col. l, 14; Eph. 1, 7). Le sang de Christ nous purifie de tout péché il Jean 1,7). D'innombrables personnes ici-bas en ont fait l'heureuse expérience. L'une d'elles nous a adressé la lettre que voici: Je m'appelle U. Je n'avais pas le temps! Je ne suis pas directeur comme le personnage de votre traité cependant, je suis toujours en vie, Dieu merci! Vingt-trois années durant, j'ai été infidèle à mon épouse. Mais elle m'aime aujourd'hui plus encore que par le passé, même si, un jour, je me suis retrouvé en prison pour une histoire de femmes. Pour combien de temps, je ne m'en souviens plus. Mais mon épouse et mes trois enfants tiennent à moi. C'est la plus belle chose qui puisse être ici-bas. Ne voyant pas d'issue à ma situation au bout des cinq premiers jours de mon incarcération, je voulus en finir avec la vie. Mais Dieu ne veut que me punir, non pas me tuer. Il ne l'a donc pas permis. J'en suis venu à une foi réelle en Jésus-Christ, le Fils de Dieu; et par lettre, j'ai demandé à ma femme de m'apporter une Bible, ce qu'elle a fait immédiatement en y ajoutant ce mot: «C'est la Bible de notre mariage; je me sers de l'autre.» Je n'ai jamais pleuré autant au cours de ces 23 années que quand j'ai pu lire dans cette Bible de notre mariage. Que je dise premièrement: je me suis retrouvé en prison, parce qu'auparavant je n'avais pas eu de temps pour Jésus! (. . .) Là, en l'espace de deux mois, j'ai appris ce qui est le plus important dans la vie: la liberté, la santé, la vérité, l'amour, la fidélité et, surtout, la vie avec Dieu et du temps pour Jésus! On ne peut jouer avec la vie sous peine de connaître de graves difficultés, comme c'est le cas pour moi. C'est ma belle-soeur qui m'a envoyé le traité «Pas le temps!» ici en prison. Après l'avoir lu, j'ai été profondément ému et j'ai pleuré. Je me réjouis beaucoup de posséder le livre «Que dit la Bible sur la fin du monde?», que vous me faites parvenir gratuitement. Je vous en remercie vivement. © Appel de Minuit Juillet & Août 1998 -----------------------------------------------------------
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«Paroles d'Agur, fils de Jaké. Sentences prononcées par cet homme pour Ithiel, pour Ithiel et pour Ucal. Certes, je suis plus stupide que personne, et je n'ai pas l'intelligence d'un homme; je n'ai pas appris la sagesse, et je ne connais pas la science des saints. Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu? Qui a recueilli le vent dans ses mains? Qui a serré les eaux dans son vêtement? Qui a fait paraître les extrémités de la terre? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils? Le sais-tu?» (Prov. 30, 1-4; version Segond). Dans la version de Maredsous, nous lisons: «Paroles d'Agur, fils de Jaké, de Massa. Paroles de cet homme: Je me suis fatigué pour Dieu, je me suis épuisé pour Dieu, me voilà rendu. Car je suis le plus stupide des hommes, je n'ai pas l'intelligence d'un humain. Je n'ai point appris la sagesse, et ne connais point la science du Saint. Qui est monté aux cieux et en est revenu? Qui a rassemblé le vent dans ses mains? Qui a serré les eaux dans son vêtement? Qui a fixé les extrémités de la terre? Quel est son nom, quel est le nom de son fils, si tu le sais?» En posant cette question, nous faisons tourner ce problème autour de l'identification du Messie dans l'Ancien Testament. Nous voulons tout d'abord considérer pourquoi cette identification est si importante. Premièrement, et c'est là un point de vue négatif, parce que l'image du Messie est obscurcie, et dès lors bien triste, par de nombreux chrétiens néo-testamentaires. Paul avait ce saint désir: que les enfants qu'il avait engendrés en Christ soient des lettres qui puissent être lues et connues de tous les hommes. En d'autres termes: que l'on puisse voir immédiatement que cet homme ou cette femme a Jésus dans sa vie. Et il utilise de très fortes expressions pour exprimer cette pensée; par exemple: «Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous» (Gal. 4, 19). «Nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit» (2 Cor. 3, 18b). «... prédestinés à être semblables à l'image de son Fils» (Rom. 8, 29). Le grand manquement de l'Assemblée néo-testamentaire consiste en ce qu'elle possède de plus en plus de versions bibliques, mais que dans la vie quotidienne, elle n'est pas elle-même une version du Saint Livre. Quelle profonde détresse! En outre, il se manifeste aujourd'hui une dévaluation dans ces versions et dans les transcriptions de la Bible: la chose essentielle, le précieux sang de Jésus, en est éliminée. Mais où sont ces hommes et ces femmes, qui doivent être des preuves vivantes de Christ, des lettres de Christ qui peuvent être lues de tous? Je pense que l'Esprit de Dieu nous ramène à la source: l'Ancien Testament, afin que le vrai Messie puisse être identifié. La seconde raison – je n'ai pas l'intention de consacrer à ce point énormément de temps – je la situe dans le fait que l'image du Seigneur, celle du vrai Messie, a été gravement déformée par notre théologie. Qui peut m'expliquer le sens de cette théologie moderne? Les gens sont de plus en plus éloignés de Jésus, le Fils de Dieu, engendré du Saint-Esprit. La troisième raison, la plus contraignante, pour identifier le Messie sur base de l'Ancien Testament est Israël lui-même. Le caractère unique de ce peuple s'impose au monde entier. C'est une nation mise à part, et cela dans beaucoup de domaines.
Notre mission vis-à-vis d'Israël est essentiellement celle-ci: le rendre jaloux. Comment? En montrant en nous Jésus comme une réalité. Alors que je m'exprimais en ce sens lors d'un voyage en Israël, un frère vint vers moi et me dit: «Quand je vois comment les Israéliens sont heureux et que je les compare à nous, chrétiens, les Juifs font nettement meilleure figure.» Je dus lui donner raison. Oh, si nous pouvions être des «versions» vivantes du Seigneur Jésus-Christ et que l'on ne puisse voir en nous que Lui! Israël est dévoué comme aucun autre peuple; il apporte son aide au développement de beaucoup de pays, souvent à des musulmans. Pourquoi en est-il ainsi? Parce qu'il a bien des traits de caractère de son grand Frère! Comment se fait-il dès lors qu'il n'ait pas encore, jusqu'à ce jour, pu identifier le Messie dans sa propre Bible, l'Ancien Testament? Il existe en Israël bon nombre d'écoles où les jeunes gens lisent toute la journée le Tanakh, l'Ancien Testament. Il faut se tenir près du mur des Lamentations pour voir avec quel zèle ils lisent leur Bible, et en chantent des paroles. Et pourtant, ils n'identifient pas le Fils de Dieu. Nombreuses sont les raisons, en partie bien connues, que le Nouveau Testament mentionne. Par exemple: «Une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée.» (Rom. 11, 25b). Israël est donc encore aveugle, parce que nous, chrétiens des nations, nous engageons trop peu dans notre mission. Si nous sommes trop lents à apporter la Parole de Dieu en Amérique du Sud, en Afrique et dans les coins les plus éloignés de la terre, Israël ne peut pas être sauvé. Plus un homme est rempli de l'Esprit Saint, plus il sera un missionnaire qui mettra tout en oeuvre pour qu'il ne reste pas un seul endroit ici-bas qui n'ait entendu le message de Jésus. La plénitude des païens serait alors plus vite atteinte et tout Israël serait sauvé. C'est pourquoi c'est commettre une erreur que de faire du travail missionnaire parmi les Juifs; c'est mettre la charrue avant les boeufs. C'est avec raison qu'un Israélien a dit à un de ces missionnaires «juifs»: «Que faites-vous ici en Israël? Veillez à ce que le monde entier entende l'Évangile; Israël sera alors sauvé.» Le très important événement, dans l'histoire du salut, la première et la seconde venue de Jésus, est non seulement annoncé dans le Nouveau Testament, il l'est également déjà dans l'Ancien, et cela par un prophète païen, un sacrificateur du nom de Balaam. «Je le vois, mais non maintenant, je le contemple, mais non de près. Un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël. Il perce les flancs de Moab, et il abat tous les enfants de Seth. Il se rend maître d'Edom, il se rend maître de Séir, ses ennemis. Israël manifeste sa force» (Nombres 24, 17-18). Deux signes marquent la venue du Messie: 1. Un astre sort de Jacob. Nous le connaissons par le témoignage des rois mages venus de l'orient: «Nous avons vu son étoile en Orient» (Matth. 2, 2). 2. Un sceptre. Balaam a vu la lumière et la dignité royale, la première et la seconde venue de Jésus; sinon, il n'aurait pas dit au début du verset 17: «Je le vois, mais non maintenant.» Je le vois comme homme humilié, non pas maintenant, mais des siècles plus tard. Et alors: «Je le contemple, mais non de près.» On ne voit pas la gloire, on la contemple. C'est la deuxième venue de Jésus. Il est significatif que le passage biblique affirme non pas: «Un astre sort d'Israël», mais bien: «de Jacob». Jacob signifie: «rusé». L'astre sort donc de Jacob inconverti. Mais quand il parle du sceptre de la gloire royale, il ne dit plus Jacob, mais Israël! C'est le nouveau nom de Jacob. Si ce pays s'appelle Israël depuis 1948, nous savons que le moment n'est plus éloigné où Jésus-Christ reviendra en puissance et en gloire. Chose remarquable: la double venue du Messie est exprimée dans le discours de cet autre homme de Dieu qui, à cause de l'Évangile, a été placé directement devant une mort violente: Étienne! Alors qu'il se trouvait devant le sanhédrin, il se mit à parler de Joseph, lequel est un type prophétique du Seigneur Jésus-Christ. Il visita Ses frères pour leur apporter du pain de la maison paternelle. Comment réagirent-ils? Sur le conseil de Juda, ils le vendirent pour vingt pièces d'argent. Le Judas néo-testamentaire a agi la même manière – il vendit Jésus pour trente pièces d'argent! Le monde de jadis aurait péri de faim, s'il n'y avait pas eu un Joseph. Son rejet par ses frères a signifié le salut pour le monde; et quand cette oeuvre du salut fut terminée, Dieu conduisit les frères de nouveau à Joseph. Joseph – Jésus! Étienne dit à ce sujet: «Jacob apprit qu'il y avait du blé en Égypte, et il y envoya nos pères une première fois» (Actes 7, 12). Chose étrange: c'est vingt ans plus tard, alors qu'ils pensaient que Joseph était mort depuis longtemps, que les patriarches se rendirent de Canaan en Égypte. Comme dirigés par un radar, ils arrivèrent, dans ce grand pays de Pharaon, à l'instant même où leur frère se trouvait au palais, dans la salle d'audience! Ils ne le reconnurent même pas quand il se tint devant eux et leur donna du pain. Ils l'auraient reconnu immédiatement si, jadis, ils ne l'avaient pas jalousé et rejeté. Et Étienne de dire dans son discours cette chose si touchante: «Et la seconde fois, Joseph fut reconnu par ses frères» (Actes 7, 13). La chose se produisit au moment même où Juda se trouvait devant lui. Joseph, ayant exigé que Benjamin ne reparte pas avec ses frères, Juda se manifesta. Lorsqu'il proposa de rester à la place de Benjamin, Joseph ne put plus se contenir, et il se fit connaître à ses frères. Jadis, ils l'avaient jalousé et rejeté mais maintenant, vingt années plus tard, ils le reconnaissent, cette fois sans haine, mais avec étonnement, avec des larmes, des supplications et dans la repentance. Jusqu'à ce jour, le tragique d'Israël est qu'il se situe entre l'astre et le sceptre, c'est-à-dire entre la lumière d'en haut (car il y a sur ce peuple une lumière mystérieuse) et la puissance royale, son invincibilité. Mais la détresse d'Israël est typifiée par le voyage des fils de Jacob pour se rendre vers leur frère. Qu'est-ce qui les a poussés à aller en Égypte? Etait-ce le désir de retrouver Joseph? Non, mais c'était une terrible famine. Ils étaient désespérés. Il ne se rendit auprès d'eux aucun missionnaire chargé de les conduire à Joseph. C'est l'Éternel qui y veilla. Poussés par la faim, ils arrivèrent au bon endroit, avec pour conséquence: «Et la seconde fois, Joseph fut reconnu par ses frères». «Se faire connaître la seconde fois» pour Jésus vis-à-vis d'Israël est tout proche. Qu'est-ce qui incite les Juifs du monde entier à regagner la Palestine? Désirent-ils rencontrer leur «frère», le Seigneur Jésus? Certainement pas! Ils n'ont qu'un désir: apaiser leur faim, leur sentiment de nostalgie, posséder le pays où ils se sentiront en sécurité! Qui est-Il et quel est Son Fils? La recherche d'Israël pour trouver son Frère, à la fois Messie et Fils de Dieu, se manifeste déjà puissamment dans l'Ancien Testament. Nous le constatons notamment en Proverbes 30, qui débute par ces mots: «Paroles d'Agur». Agur signifie «le sage». «... fils de Jaké». Jaké signifie «obéissant». Que dit cet Agur? Il commence par faire une confession bouleversante, à savoir que lui, le sage et l'obéissant, a échoué: «Je me suis fatigué pour Dieu, je me suis épuisé pour Dieu, me voilà rendu. Car je suis le plus stupide des hommes, je n'ai pas l'intelligence d'un humain» (Prov. 30, 1-2). Pourquoi cette profonde humiliation? Quand on en découvre la raison, on ne peut qu'éprouver de la honte si l'on considère en comparaison la grande superficialité des chrétiens d'aujourd'hui! Écoutons-le encore: «Je n'ai point appris la sagesse, et ne connais point la science du Saint» (v. 3). Autrement dit: Je n'ai aucune connaissance de Dieu et, dès lors, aucune du Messie. C'est la confession qui vient en aide au manque de connaissances personnelles! Quiconque renonce à laisser travailler sa propre imagination stupide, se trouve au début de la sagesse, qui est la connaissance du Seigneur. Je réalise bien que l'on peut étudier des années durant pour obtenir le titre de docteur ou de professeur sans parvenir au seuil même de la sagesse. La meilleure preuve: il arrive que dans nos universités, les professeurs de théologie enseignent les pires âneries. Pourquoi? Parce qu'ils n'ont aucune connaissance! Leur niveau intellectuel est très haut; par contre, au plan spirituel, ils n'ont jamais connu le Seigneur. Par sa confession, Agur est très proche de Jésus: «Qui est monté aux cieux et en est revenu?» (v. 4a). Et de qui s'agit-il? Le Seigneur Jésus dit en Jean 3, 13: «Personne n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel.» On remarque qu'Agur, l'obéissant et le sage, s'approche du moment où il pourra identifier le Messie. «Qui a rassemblé le vent dans ses mains?» (v. 4a.) Mais Jésus a dit à Nicodème: «Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit» (Jean 3, 8a). C'est l'action de l'Esprit de Dieu. «Qui a serré les eaux dans son vêtement?» (V. 4b). Là où l'eau manque, il y a sécheresse. Mais là où l'Esprit Saint peut agir et où la Parole perce, il y a vie! «Qui a fixé les extrémités de la terre?» Autrement dit: Qui englobe le monde entier de son amour? Comment s'appelle-t-Il? Et Agur de pénétrer alors presque jusqu'au coeur même de la question: «... quel est le nom de son fils?» Mais voici qu'à cet instant tombe le rideau; et il ne peut que demander, perplexe: «Le sais-tu?» Ne remarquez-vous pas dans l'Ancien Testament cette recherche ardente du Fils, du Messie? Ne sentez-vous pas comment ces hommes ont regardé désespérément vers Celui qui devait venir, et L'ont attendu? Mais Agur, n'entendant pas ce nom par ce que le temps pour cela n'était pas encore arrivé, retourne au point de départ, à la Parole de Dieu, et dit «Toute parole de Dieu est éprouvée; il est un bouclier pour qui se fie à lui» (v. 5). Les difficultés sont ainsi aplanies; plus tard, nous lisons dans le Nouveau Testament: «Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous,» (Jean 1, 14). Comme il est touchant de constater comme les recherches d'Agur l'ont amené tout près de l'identification du Messie! Le dépouillement du Messie Les tensions dans lesquelles Israël se trouve ne sont pas premièrement militaires, politiques ou économiques; non, elles sont en relation avec l'identification du Messie. Pourquoi donc, contrairement au païen, le Juif éprouve-t-il tant de difficultés à identifier le Messie? Parce que quelque chose se trouve entre l'astre et le sceptre. Qu'est-ce? En Matthieu 2, l'astre et le sceptre étaient proches l'un de l'autre. Les scribes et les pharisiens étaient la lumière du peuple, car ils avaient la Parole, et la connaissaient pratiquement par coeur. Le roi Hérode avait le sceptre. Mais voici soudain venir des étrangers qui, peut-être, possédaient à peine la langue; mais ils témoignèrent avoir vu l'astre. Ils demandèrent: «Où est le roi qui vient de naître?» La réponse aurait dû être simple: «Bethléhem» (Michée 5, 1). Le point sensible se situait là: Bethléhem, cette petite ville misérable?! Est-ce là que devait naître le Seigneur, là plutôt qu'à Jérusalem, la ville royale? «Bethléhem», il ne fallait quand même pas prendre cette petite bourgade au sérieux?! Le roi Hérode ordonna à tous les responsables religieux de se rendre auprès de lui, afin d'obtenir des informations théologiques; et il les reçut: «A Bethléhem en Judée; car voici ce qui a été écrit par le prophète (Michée 5, 1): Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n'es certes pas la moindre entre les principales villes de Juda, car de toi sortira un chef qui paîtra Israël, mon peuple. Alors Hérode fit appeler en secret les mages, et s'enquit soigneusement auprès d'eux depuis combien de temps l'étoile brillait.» (Matth. 2, 4-7). Chose renversante: ils savaient exactement où le Roi des rois devait naître! Ils étaient au courant de l'apparition d'une étoile, mais ils refusaient d'accepter le point de départ. Bethléhem? Non! Les connaissances bibliques théologiques ne sauvent pas si l'on refuse de suivre le chemin indiqué par l'Écriture. Cette seule voie qui mène à la gloire passe par Bethléhem, par le dépouillement. Est-ce clair? À Jérusalem, hélas, l'astre et le sceptre, la religion et le pouvoir politique étaient déjà fortement entremêlés, comme les églises de notre temps. L'astre et le sceptre étaient là, mais la pièce intermédiaire – le dépouillement des responsables et du monde religieux – faisait défaut. Transposé dans notre temps: c'est exactement ce qui se constate aujourd'hui dans la chrétienté. Certes, on veut bien de l'astre et du sceptre, le Messie, mais la plupart refusent de suivre le chemin du dépouillement, d'être crucifiés avec Christ. Cette parole s'appliquerait-elle à vous? Jusqu'à ce jour, Israël accepte l'étoile de David et le sceptre royal. Mais qu'est-ce qu'un Messie sans royaume? En fait, la vision de Balaam de l'étoile et du sceptre est incomplète, parce qu'il y manque Golgotha. Là où Golgotha fait défaut, où le dépouillement manque, le péché apparaît; et ce fut en effet Balaam qui induisit Israël au péché. Il fut celui qui amena l'oecuménisme entre Israël et les païens. Il a bien sûr parlé de l'étoile et du sceptre, mais il a tu l'essentiel. Il était prophète, et en même temps, prêtre en offrant des sacrifices. Il est troublant que la ligne sacerdotale soit toujours quelque part souillée à travers toute l'Ancienne Alliance. Ce fut déjà le cas chez le premier souverain sacrificateur, car ce fut lui, Aaron, qui fit le veau d'or. Pensons aussi à cet autre grand sacrificateur Éli, qui, par le mauvais exemple qu'il donna avec ses fils, porta tout le peuple à pécher. Quelle en fut la conséquence? L'arche de l'Alliance, cet objet le plus sacré, fut ôté d'Israël. En lisant les prophètes, on obtient une claire vision des choses. Car il n'est pas seulement question de l'astre et du sceptre, mais aussi de l'élément intermédiaire: le dépouillement! je pense là à un des plus grands prophètes de l'Ancien Testament, qui identifia le mieux le Messie pour nous, à savoir Ésaïe: «Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière...» (Ésaïe 9, 1). Mais au milieu de son livre il parle du Serviteur souffrant, du Messie mourant. Ainsi est présenté le principe de la substitution. Le Messie en tant que substitut «Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris» (Ésaïe 53, 4-5). Ici parait clairement, dans ces paroles du prophète, l'élément sacerdotal; le Messie est identifié avec une netteté sans pareille. Quelle est donc la différence entre le prêtre et le prophète? Le prêtre était le représentant du peuple devant Dieu, le prophète celui de Dieu devant le peuple. Là se situait le noeud du problème de la détresse. Les prêtres, c'est-à-dire les sacrificateurs de l'Ancien Testament, ainsi que le souverain sacrificateur, étaient des hommes comme nous. «Sacrificateur» signifie «celui qui rapproche». Ils avaient la mission de ramener à Dieu le peuple qui s'était éloigné de Lui par le péché, et de rendre Dieu propice par le sang de l'expiation (Lév. 16, 9). Les sacrificateurs apportaient des sacrifices, mais il s'agissait toujours de sang étranger; eux-mêmes restaient des pécheurs. Mais notre Grand Souverain Sacrificateur s'est alors présenté pour remédier à cette profonde détresse; il est en effet écrit de Lui: «Il (Christ) est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle» (Hébr. 9, 12). En d'autres termes: le vrai Souverain Sacrificateur pour vous et pour moi est à la fois prêtre et agneau du sacrifice. Parce que représentants de Dieu, les prophètes étaient en relation étroite avec le Dieu vivant. Ils disaient «Ainsi parle l'Éternel», et ils rapportaient Ses pensées profondes. Et pourtant, malgré les écrits du Tanakh «Ancien Testament», Israël ne peut toujours pas, jusqu'à ce jour, identifier le Messie. Quelle en est la raison? Parce que le voile de Moïse est encore sur leurs yeux. Ils veulent être justifiés par les oeuvres de la loi. Il existe même une explication judaïque d'Ésaïe 53: le «serviteur» est tout le peuple d'Israël. Cela est partiellement valable, puisque Jésus se laisse plusieurs fois identifier à Israël; ainsi, par exemple, en Ésaïe 41, 9, Il est appelé le «serviteur de l'Éternel»: «Toi, que j'ai pris aux extrémités de la terre, et que j'ai appelé d'une contrée lointaine, à qui j'ai dit: Tu es mon serviteur, je te choisis, et ne te rejette point!» Et nous lisons en Ésaïe 53, 3: «Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas». Et les Juifs de dire: «Il s'agit de nous.» Pas tout à fait sans raison, car le peuple messianique a été tellement méprisé qu'ainsi, par exemple, durant la période nazie on craignait de recevoir un Juif à la maison, et qu'on pouvait lire sur la façade de certains restaurants: «Ouvert aux seuls Aryens! Interdit aux Juifs!» Ce dont les Juifs ne tiennent pas compte, c'est de la formidable oeuvre de substitution accomplie par Jésus-Christ: «Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé et nous l'avons considéré comme puni, ,frappé de Dieu, et humilié» (Ésaïe 53,4). Qu'ils négligent ce point essentiel jusqu'à ce jour, nous en sommes en partie responsables. Un Juif m'a dit un jour: «Monsieur Malgo, entre Christ et le peuple juif, il y a l'Eglise chrétienne.» Comme il avait raison: en effet, que d'atrocités commises à l'égard d'Israël au nom du christianisme! Outre le sacrificateur et le prophète, il s'est trouvé dans l'Ancien Testament un roi qui, à plusieurs reprises et de merveilleuse façon, a identifié comme seul vrai Roi le Messie. Il s'agissait du roi David. Quelle formidable plénitude dans ses Psaumes! Il parle du sceptre royal: «... le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité» (Psaume 45, 7); et également de l'étoile: «... par ta lumière nous voyons la lumière» (Psaume 36, 10). Moïse, le prophète, le serviteur de l'Éternel, a aussi écrit un psaume où il voit la dernière conséquence de la lumière: «Tu mets devant toi nos iniquités, et à la lumière de ta face nos fautes cachées» (Psaume 90, 8). Nous retrouvons là ce point: le dépouillement. Ce voile est sur les yeux d'Israël, mais aussi sur ceux de bien des chrétiens, car la lumière doit avoir pour effet que le péché non reconnu, la nature mauvaise, doit être amené à la lumière, jugé, ôté, crucifié. Je suis persuadé que tout Israël est d'accord avec la prophétie de Balaam: «Un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël», mais son coeur est resté dur, car il n'est pas né de nouveau. Pourquoi? Parce qu'il n'a pas tiré la dernière conséquence de la lumière et qu'il ne le veut pas jusqu'à ce jour! Et quelle est la cause d'une telle attitude? Parce qu'il n'y a pas encore eu de réveil parmi nous, parce que nous, chrétiens, nous nous mouvons entre la lumière et le sceptre. Qu'est Jésus pour vous effectivement? S'Il était une réalité dans votre vie, vous pourriez rendre ce témoignage: «Je suis de la même disposition intérieure que Jésus» (Cf Phil. 2, 5). Mais au lieu de cela, vous entrez régulièrement en conflit avec vos collègues, vos voisins, vos supérieurs. Tous vous ont fait du tort; vous êtes le seul à avoir raison. Chacun pense à soi! Mais entre la lumière et le sceptre, nous voyons le Roi, le Messie, non seulement souffrant, mais comme au Psaume 22, mourant aussi. Quelle peinture saisissante jusque dans ses moindres détails: «Mon Dieu! mon Dieu! pourquoi m'as-tu abandonné, et t'éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes?» (Psaume 22, 2). Et quelle terrible solitude que celle du Messie sur la croix de Golgotha! Les versets 7 à 9 expriment comment Il a été abandonné des hommes, mais aussi de Ses disciples: «Et moi, je suis un ver et non un homme, l'opprobre des hommes et le méprisé du peuple. Tous ceux qui me voient se moquent de moi, ils ouvrent la bouche, secouent la tête: Recommande-toi à l'Éternel! l'Éternel le sauvera, il le délivrera, puisqu'il l'aime!» Les versets 12-14 nous parlent du terrible combat que le Messie a dû livrer aux puissances des ténèbres et à Satan:: «Ne t'éloigne pas de moi quand la détresse est proche, quand personne ne vient à mon secours! De nombreux taureaux sont autour de moi, des taureaux de Basan m'environnent. Ils ouvrent contre moi leur gueule, semblables au lion qui déchire et rugit.» Ce combat fut livré pour produire en public les puissances des ténèbres et les vaincre, ainsi que Paul l'écrit dans son Épître aux Colossiens. Mais le psalmiste va plus loin: «Je suis comme de l'eau qui s'écoule, et tous mes os se séparent; mon coeur est comme de la cire, il se fond dans mes entrailles» (v. 15). Autrement dit: Je suis encerclé par la puissance de l'enfer. Le verset 17 précise que le combat contre cette puissance s'est livré durant les heures où Jésus était cloué sur la croix, et non pas auparavant. «Car des chiens m'environnent, une bande de scélérats rôdent autour de moi, ils ont percé mes mains et mes pieds.» Il dépeint là toute la puissance des ténèbres représentée par des chiens et des scélérats, la puissance de la rébellion qui l'a entouré tandis qu'il avait les pieds et les mains cloués sur le bois du Calvaire. Alors que les chrétiens d'aujourd'hui ne prennent plus la Bible au sérieux et méprisent la révélation directe du Seigneur Jésus, Paul dit en Philippiens 3, 18: «Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j'en parle maintenant encore en pleurant.» Parce que les païens, par tout leur comportement, leur vie quotidienne, leur rejet du Seigneur, sont devenus des ennemis de la croix de Christ, le Seigneur se tourne de nouveau vers Son peuple de l'ancienne Alliance. Le triomphe du Messie Il est merveilleux que l'Ancien Testament ne parle pas seulement de la conception du Messie, de Sa naissance, de Ses souffrances et de Sa mort, mais il nous dit aussi ce qui s'est passé après Sa mort et comment Il est ressuscité: «Je me suis toujours proposé l’Éternel devant moi; parce qu'il est à ma droite je ne serai pas ébranlé. C'est pourquoi mon coeur se réjouit, et mon âme s'égaie; même ma chair reposera en assurance. Car tu n'abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voit la corruption. Tu me feras connaître le chemin de la vie; ta face est un rassasiement de joie, et il y a des plaisirs à ta droite pour toujours» (Psaume 16, 8-11; version Darby). Jésus est donc entré dans le royaume des morts, mais Il se réjouissait et s'attachait à l'Éternel, car Il savait que Son corps ne verrait pas la corruption. Il est ressuscité en puissance et en gloire! Il vit! Croyez-vous cela? Et ensuite, le triomphe final: le Seigneur Jésus, le Messie, est assis à la droite de la Majesté dans les hauts cieux! Nous lisons, par exemple, en Éphésiens 120: «... Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes.» Il est écrit à quatre reprises dans l'Épître aux Hébreux qu'Il est assis à la droite de Dieu. Pour combien de temps? L'Ancien Testament répond aussi à cette question: «Parole de l'Éternel à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. L'Éternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance: Domine au milieu de tes ennemis» (Psaume 110, 1-2). Ces mots «jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied» ne signifient rien d'autre que ceci: jusqu'à ce que le dernier des païens, qui est encore tenu injustement par la puissance de l'Ennemi, devienne Ta propriété, comme salaire de Tes souffrances. Alors l'Éternel étendra de Sion le sceptre de Son royaume; et la prophétie du Psaume 110, 3, relative à Israël, s'accomplira: «Ton peuple est plein d'ardeur, quand tu rassembles ton armée; avec des ornements sacrés, du sein de l'aurore ta jeunesse vient à toi comme une rosée.» En d'autres termes: Quand la victoire de Jésus, remportée à Golgotha, aura saisi tous les païens qui doivent l'être, le peuple d'Israël sacrifiera volontairement à son Messie avec des ornements sacrés. Une chose merveilleuse se produira alors: tout Israël identifiera en même temps Jésus comme le Messie, ainsi qu'il est écrit en Zacharie 12, 10: «... et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé.» Quel en est le sens pour nous? Que jusqu'à ce jour, Israël reste aveugle et incapable d'identifier le Messie; et nous en sommes responsables. Car jusqu'à maintenant, notre ancienne nature à dominé, cette nature impure et orgueilleuse dirigée par le désir maladif de se faire valoir. Ne devez-vous pas reconnaître avec Agur: «... je suis le plus stupide des hommes, je n'ai pas l'intelligence d'un humain... je ne connais point la science du Saint... quel est son nom, quel est le nom de son fils, si tu le sais?» Mais si vous vous êtes mis sous la puissance purificatrice et rédemptrice de Jésus, vous pouvez rendre ce témoignage: «Oui, je sais quel est Son nom: Jésus-Christ, le Messie d'Israël et le Sauveur du monde. Il est mon Libérateur et mon Rédempteur!» Si vous marchez effectivement dans la lumière, on pourra, à travers vous, identifier Jésus. Wim Malgo © Nouvelles d'Israël 12 / 1993
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SA RÉVOLUTION NON PLUS, N'EST PAS «DE CE MONDE»
Jésus était-il un révolutionnaire? Telle est la question à laquelle répond par la négative le grand exégète luthérien Oscar Cullmann dans un petit ouvrage fort dense où il étudie les rapports de Jésus avec les Zélotes, ce parti juif de résistants politiques et religieux qui voulait chasser les Romains hors de Palestine et fut l'instigateur de la révolte de l'an 70 écrasée dans le sang. Du fait que le Christ ait été sans doute dénoncé et crucifié comme «résistent», on ne peut conclure, affirme Oscar Cullmann, qu'il ait appartenu à ce parti: «Un examen de l'attitude de Jésus à l'égard du problème politique de son temps prouve au contraire qu'au point de vue de l'accusation de zélotisme sa condamnation était une erreur judiciaire.» L'exégète examine le comportement du Christ en fonction des divers points du programme zélote; mais il conclut que son obéissance radicale à la volonté divine «ne s'adapte au cadre ni des groupes qui défendaient l'ordre existant en Palestine, ni de ceux qui le combattirent par la violence». Voici ce qu'il écrit de l'attitude de Jésus vis-à-vis des problèmes sociaux qu'il connut. Jésus a stigmatisé dans sa prédication l'injustice sociale de son temps, et là encore il partage l'une des préoccupations essentielles des Zélotes. Toute cette question, il l'envisage également à la lumière du Royaume de Dieu. Il dénonce sans pitié cette injustice dans sa prédication: «Malheur à vous les riches» (LUC, chap. 6, vers. 24). Il proclame bienheureux les pauvres, car le Royaume des Cieux est à eux. La parabole du riche et du pauvre Lazare (LUC, chap. 16, vers. 19 et suiv.) place la différence sociale également dans cette lumière du Royaume futur, et la parabole de Luc (chap. 12, vers. 16) en fait de même pour la folie du riche. Est-ce à dire que, pratiquement, Jésus s'accommode de l'injustice sociale dans le monde présent pendant le court laps de temps qu'il durera encore? Même dans la perspective de la très grande proximité de la fin qui a été celle de Jésus, ce n'est nullement le cas. Pendant l'espace de temps qui reste avant la fin, Jésus annonce d'une part qu'à la lumière du Royaume qui viendra, la différence entre riches et pauvres est contraire à la volonté divine. Ce jugement porté sur l'ordre social présent est, comme tel, révolutionnaire. Mais il ne l'est pas au sens d'un appel de Jésus à renverser cet ordre en tant qu'ordre. D'autre part, il exige quelque chose de ses disciples afin de les préparer à ce renversement radical venant de la part de Dieu: chacun individuellement doit appliquer dès à présent, dans son domaine, les normes qui sont celles du Royaume à venir. À quoi serviraient sans cela toutes ses recommandations données aux disciples? Cependant, là encore, Jésus n'établit pas un programme révolutionnaire de réforme des institutions. Bientôt Dieu jugera les institutions injustes. C'est l'homme, en tant qu'individu, qui doit être changé par la loi d'amour. Comme tel, il est l'objet de l'appel à la repentance. Quelque choquante que puisse être, au point de vue des conceptions modernes, la priorité accordée par Jésus au changement individuel du coeur, nous ne devons pas faire violence aux textes. Jésus se préoccupe de faire disparaître, dans l'individu, l'égoïsme, la haine, le mensonge, l'injustice. C'est par là qu'il veut changer le rapport de l'homme avec Dieu et ensuite le rapport de l'individu avec le prochain. «Cherchez d'abord (en premier lieu: prôton) le Royaume de Dieu» (MATTHIEU, chap. 6, vers. 33, ajoute: «et sa justice») et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Il est remarquable que chez les deux, Matthieu et Luc, la parole sert de conclusion à la recommandation de ne pas se soucier pour les besoins matériels, nourriture, boisson, vêtement. «Ces soucis sont ceux des païens. Votre père céleste sait que vous avez besoin de tout cela.» À cet endroit Précis, Jésus dit: «Cherchez en premier lieu le royaume de Dieu.» On voit donc clairement comment Matthieu et Luc ont compris cette parole. Jésus s'adresse ici aux pauvres et aux riches. Ce serait travestir cependant son enseignement que de vouloir considérer l'insistance sur cette priorité de la recherche du Royaume de Dieu comme un moyen de rassurer les riches. Car il n'y a pas de doute: Jésus considère comme une injustice qu'il y ait des pauvres et des riches, et devant la difficulté que présente la richesse pour l'entrée au Royaume de Dieu (MARC, chap. 10, vers. 23 et suivants), il demande au jeune homme riche de devenir capable de «vendre tout ce qu'il a et de le donner aux pauvres» (MARC, chap. 10, vers. 21). Dès à présent, une arme contre l'injustice: la conversion radicale du coeur Il n'en reste pas moins qu'il ne s'agit pas là d'un programme de réforme des institutions, de même que la parole sur la nécessité de haïr père et mère ou de ne pas enterrer les morts, ou bien la parole sur les eunuques ne doivent pas être considérées comme éléments d'une réforme générale. Le renversement général est réservé pour le Royaume de Dieu. Mais dans le cadre social encore existant, le disciple doit dès à présent appliquer, individuellement, de manière radicale, les normes du Royaume futur. Nous pourrions prolonger la voie indiquée par Jésus et montrer que la question sociale se résoudrait d'elle-même si l'individu se convertissait aussi radicalement que Jésus l'exige. C'est ce que montre le récit du riche chef des publicains, Zachée (LUC, chap. 19, vers. 2 et suivants), qui, sans vendre tout ce qu'il a, donne la moitié de sa fortune aux pauvres. D'autre part, malgré l'insistance de Jésus sur l'injustice sociale et sur la nécessité de la conversion du coeur pour s'opposer à cette injustice dès à présent, il y a des cas exceptionnels où il relègue cette question au second plan lorsque l'intérêt primordial pour le Royaume de Dieu l'exige. «Des pauvres, vous en avez toujours avec vous, et quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien», dit Jésus (MARC, chap. 14, vers. 7) à Béthanie à ceux qui blâment la femme d'avoir répandu sur lui un parfum précieux, dont on aurait pu donner la valeur aux pauvres. Il peut y avoir des intérêts supérieurs. D'une façon générale, il faut rappeler que Jésus, même dans l'évangile selon Luc dont la préoccupation sociale est pourtant particulièrement forte, base toujours l'action sur la concentration préalable. Bien que la scène du récit de Marie et Marthe (LUC, chap. 10, vers. 38 et suivants) se passe dans un cadre intime, elle est caractéristique à cet égard. L'activisme de Marthe, quelque louable qu'il puisse être, n'est pas tout. Il y a plus. Marie a choisi la bonne part. Sans exagérer l'importance de ce récit, il ne faudrait pas le passer sous silence. Car il confirme ce que nous avons dit de l'attitude de Jésus, qui là encore est plus complexe que certains le pensent. Il faut rappeler aussi les passages évangéliques dans lesquels Jésus, au sommet du succès populaire, se retire loin de la foule. Notre conclusion sera analogue à celle que nous avons tirée pour l'attitude de Jésus à l'égard du culte: Jésus dénonce, dans la prédication, l'injustice sociale de l'ordre établi. Il exige une conversion individuelle radicale du coeur qui changera dès à présent les rapports avec Dieu et avec le prochain. Toute la question se trouve placée dans la lumière du Royaume de Dieu dont les normes sont toutes différentes de celles du monde et des hommes. par Oscar CULLMANN © En ce temps-là, la Bible No 80
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LE
SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST (CE QUE NOUS CROYONS)
D'emblée, nous constatons que le Sauveur des pécheurs a un titre et deux noms. 1. Jésus-Christ est Dieu Le mot «Seigneur» correspond à «Adonaï» (mon maître) en hébreu et à «Kurios» (maître) en grec. «Adonaï» se trouve plus de 400 fois dans l'AT pour exprimer la souveraineté de Dieu face à sa créature qui lui doit obéissance et service. «Kurios», à l'origine un adjectif, signifie «ayant pouvoir, autorité». Christ s'est appliqué ce titre lui-même; ainsi, il s'applique la parole de Ps 66.16 en rendant «Elohim» (Dieu) par «Seigneur» dans Marc 5.19 et par «Dieu» dans Luc 8.39. Les deux termes sont unis dans la déclaration de Thomas: Mon Seigneur et mon Dieu (Jean 20.28), titre divin que Jésus accepte comme justifié. Dans le NT, le titre «Kurios» est donné à Jésus-Christ quelque 600 fois; il désigne également Dieu (p. ex. dans Jac 3.9); il ne désigne des hommes qu'une quarantaine de fois. 1 Pi 2.3 applique la parole de Ps 34.9 à Jésus-Christ: Goûtez et voyez combien l'Éternel («Yahvé Adonaï» en hébreu) est bon devient:... vous avez goûté que le Seigneur est bon. L'injonction d'Es 8.13: C'est l'Éternel des armées que vous devez sanctifier est citée ainsi dans 1 Pi 3.15: Sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur. Une étude du prophète Ésaïe révèle que l'Éternel des armées dans l'AT vise Jésus-Christ, celui qui rachète Israël (44.6), notre rédempteur (47.4; 54.5). Dans le prophète Jérémie, l'expression l'Éternel des armées, le Dieu d'Israël revient souvent (7.21; 9.14; 16.9; etc.). Mais Jésus-Christ se distingue du Père par son titre de Fils de Dieu, éternel comme le Père (Mat 16.16), quelquefois Fils unique de Dieu (Jean 3.16,18). Sa vie ne débuta pas à sa naissance terrestre: Avant qu'Abraham fût, je suis (allusion au titre divin de Yahvé Jean 8.58). Les oeuvres de Christ prouvent qu'il est l'Oint de Dieu («Messie» ou «Christ») dont la venue est annoncée dans tout l'AT. L'un des titres du Messie est précisément Fils de Dieu (Ps 2.7; Jean 1.49). Le NT fait état des oeuvres du Christ avant son incarnation (Col 1. 16-17) et de celles accomplies pendant son ministère terrestre (Jean 10.37-38). Il est donc normal que Jésus accepte l'adoration qui lui est due. Oui, Dieu lui-même s'adresse à son Fils en le nommant Dieu (Héb 1.8-9 cité du Ps 45.7-8). 2. Jésus-Christ est homme Jésus est son nom d'homme, dérivé de lehoshua (Josué) en hébreu, dont le sens est: «Yavhé est le salut» ou «le Sauveur», nom courant parmi les Juifs. C'est sur l'ordre d'un ange que l'enfant de Marie reçut ce nom, qui est utilisé dans tous les Évangiles et dans les Actes, où il est très souvent précédé du titre divin «Seigneur». Dans les épîtres, «Jésus» n'apparaît qu'une vingtaine de fois, autrement c'est toujours «Seigneur Jésus (Christ)» ou «Jésus-Christ». Le nom de l'homme Jésus s'est donc rapidement trouvé allié aux titres divins, car son humanité et sa divinité vont toujours de pair. En tant qu'homme, Jésus est nommé une dizaine de fois «Fils de David» (son origine juive) et 85 fois «Fils de l'homme», presqu'exclusivement dans les Évangiles (70 fois dans les synoptiques). La dénomination «Fils de l'homme», en plus de sa connotation messianique, met l'accent sur l'humanité unique de Jésus, qui est l'homme par excellence, le deuxième homme (le premier étant Adam: 1 Cor 15.47). Il est le nouveau chef de file de l'humanité. L'homme Jésus s'est soumis à la volonté de Dieu dans une obéissance absolue. C'est pourquoi Dieu lui a remis tout jugement. Il a le pouvoir de déléguer jugement et autorité politique à ceux qui l'auront suivi dans cette obéissance totale au Père. (Références: 1 Cor 6.3; Apoc 2.26-27.) Le Fils unique de Dieu est devenu en tout semblable à ses frères (Héb 2.17), car: – Il est né d'une mère humaine qui, comme toutes les mères, avait besoin d'un Sauveur (Luc 1.47). – Il avait, comme le premier homme et tous les hommes après lui, un corps, une âme et un esprit, et ses émotions étaient toutes humaines; il éprouvait fatigue, faim et soif; il connut la souffrance et les larmes, et finalement la mort. (Réf.: Mat 26.38; Jean 11.33-36; 4.6-7; Héb 2.18). – Une distinction capitale pourtant: Jésus ne pécha jamais, bien que soumis à toutes les tentations humaines. (Réf.: Héb 4.15; 2 Cor 5.21; 1 Pi 2.22; 1 Jean 3.5). Jésus resta homme aussi après sa résurrection. (Luc 24.39-43) – Jésus reviendra en tant qu'homme et le restera toujours. (Act 1. 11; 1 Tim 2.5) 3. Deux natures mais une Personne La divinité et l'humanité de Jésus-Christ restent distinctes en sa Personne: il n'y a pas fusion, de sorte que Jésus-Christ est tout homme et tout Dieu à la fois. Il est toujours présenté comme une Personne indivisible, ce qui rend possible des prononcements tels que celui dans Act 20.28: celui qui a racheté l'Église par son sang est à la fois Dieu et homme. Jésus-Christ est issu des patriarches «selon la chair», et pourtant il est au-dessus de toutes choses (Rom 9.5). Comprenez-vous cela? Moi non plus. Mais même si cela nous dépasse, nous nous soumettons aux prononcements faisant autorité de la Bible. C'est partiellement que nous connaissons aujourd'hui. Mais alors, nous verrons face à face (1 Cor 13.9-12). 4. Vie et mort de Jésus-Christ Le Fils de Dieu, conçu en Marie du Saint-Esprit (Luc 1.31, 35), n'occupe pas de position élevée dans le monde (Phil 2.7-8). Bien qu'étant l'auteur de la loi, il s'y soumit sans jamais y manquer, car il prit sur lui la condition humaine avec tout ce que cela implique, et ceci volontairement (Héb 10.5-7). Pourtant l'homme Jésus faisait des miracles qui révélaient sa gloire divine (Jean 2.11). Dieu qui l'avait envoyé pour qu'il accomplisse sa tâche messianique de prophète, souverain sacrificateur et roi, investit Jésus de la puissance nécessaire en l'oignant du Saint-Esprit (Act 10.38). Le point culminant de la vie de Jésus a été sa mort à la croix, où il subit la méchanceté de l'homme et la colère de Dieu, selon la volonté du Père aussi bien que la sienne. (Réf.: Es 53. 10; Act 2.23; Phil 2.8; Jean 10. 17-18). Jésus-Christ est mort à la croix en tant que substitut réel pour tous les pécheurs, sa mort étant le sacrifice propitiatoire sur la base duquel Dieu pardonne le péché de tous ceux qui croient en la vertu expiatoire de son sang. Christ a été maudit à la croix pour nos péchés afin de nous racheter de la malédiction de la loi et tourner la malédiction en bénédiction et nous donner le Saint-Esprit sur la base de notre foi. (Réf.: Héb 2.9-10; Rom 3.23-26; Héb 2.17; Gal 3.13-14.) Par sa mort, Jésus-Christ a donc effectivement détourné des croyants la colère de Dieu; il a véritablement réconcilié avec Dieu et réellement délivré de la condamnation par la loi tous ceux qui croient en lui. 5. La vie Immortelle de Jésus-Christ Non seulement son corps ne s'est pas décomposé dans la tombe, mais il est ressuscité le troisième jour, physiquement bien entendu (une résurrection purement spirituelle est une absurdité dans ce contexte), ce dont il donna maintes preuves. Retourné auprès du Père 40 jours plus tard, il occupe maintenant la place la plus élevée dans la gloire céleste. Il envoya du ciel le Saint-Esprit, dont les oeuvres sont attribuées au Seigneur Jésus-Christ. (Réf.: Act 2.27; 1 Cor 15.4; Act 1.3; 1.9-11; Eph 1.20-23; Act 2.33; Jean 16.7-15). Au ciel, Jésus-Christ prépare une place pour les siens en tant que leur précurseur. Il vit éternellement et intercède pour eux en tant que souverain sacrificateur. Nous le verrons quand il reviendra avec gloire et puissance pour juger le monde et établir son royaume. Quand le dernier ennemi, la mort, aura été vaincu, il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père. (Réf.: Jean 14.2; Héb 6.20; 7.24-25; Rom 8.34; Apoc 19.15; 1 Cor 15.24-26). 6. Les fonctions de Jésus-Christ Il est le Prophète qui a parlé par les prophètes de l'AT; par Jésus-Christ, Dieu a donné la révélation ultime aux hommes, d'une part par les paroles de Jésus lors de sa vie sur terre, d'autre part par ce que le Saint-Esprit envoyé par Jésus du ciel a révélé aux apôtres de la part de Christ. Ce sont là les révélations finales qui constituent le NT. (Réf.: 1 Pi 1. 10-12; Héb 1. 1-3; Jean 16.12-15; Jude v.3). Jésus-Christ est le Souverain Sacrificateur qui a effectué en sa personne le sacrifice qui seul pardonne le péché aucun autre sacrifice de quelque sorte que ce soit n'est plus nécessaire maintenant. Son sacrifice est attesté par son sang au ciel, qui en est aussi purifié (Réf.: Héb 9.11-12, 23-24; 10. 12-14). Jésus-Christ est le Roi de l'univers, qui d'ailleurs ne subsiste qu'en lui. En tant que Roi, il exerce son autorité au ciel et sur terre où il oeuvre par ses disciples et l'Église, qu'il défend contre l'ennemi et dont il est le seul Chef souverain, agissant en eux par son Saint-Esprit. (Réf.: Mat 28.18; Jean 10.27-30; Col 1.18). Stuart OLYOTT (traduit et adapté par J.P. SCHNEIDER)N.D.L.R. Le retour de Jésus-Christ sur la terre pour y établir son royaume sera traité ultérieurement. © Promesses 1987 – 1 / No 79 Retour
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LA
SEIGNEURIE DE CHRIST DANS LA TOTALITÉ DE LA VIE Le Dr. Francis A. Schaeffer est entré dans la joie de son Maître le 15 mai 1984. Nous avons perdu en lui un conducteur spirituel qui aura marqué la seconde moitié de notre siècle. Né le 30 janvier 1912 à Philadelphie (USA), il passa son enfance dans un modeste foyer du milieu ouvrier. Il reçut une formation technique, mais se mit ensuite à suivre des études de philosophie. C'est à ce moment-là qu'il décida de faire une étude comparative entre la Bible et la philosophie grecque. Graduellement, il découvrit Dieu ainsi et se convertit tout seul par la lecture des Écritures, où il trouva des réponses précises aux problèmes que la philosophie lui posait. Puis il fit des études en théologie au Hampton Sydney Collège, en Virginie, où il rencontra aussi Edith Rachel Séville, fille de missionnaires rentrés de Chine, à qui il s'unit en mariage en 1935. En 1947, une visite en Europe le marqua profondément, et il vint s'établir en 1948 à Champéry avec sa famille. En 1955, il déménagea à Huémoz, où l'oeuvre de l'ABRI fut créée. Dès lors, des milliers de jeunes étudiants ont pu trouver leur Sauveur et Seigneur Jésus-Christ en recevant des réponses précises à leurs questions, leur désespoir, leur recherche. Francis A. Schaeffer a écrit quelque 23 livres et de nombreux articles et contributions. Il entreprit des tournées de conférences dans des collèges, universités et facultés de théologie dans de nombreux pays. Il a également 2 films à son actif. Le premier traite de la création et de la décadence de la culture et de la pensée occidentale («How Should We Then Live?»). Le second («What Happened to the Human Race?») défend le respect de la vie et constitue un défi lancé contre l'avortement et l'euthanasie. Avec le Dr. Schaeffer disparaît une personnalité éminente dont Dieu s'est servi pour amener une réforme dans le concept chrétien touchant à la Seigneurie de Christ dans la totalité de la vie. Francis Schaeffer a démontré qu'il n'y a pas de dichotomie entre ce qui est spirituel et ce qui est matériel. Tout appartient à Dieu et dépend de lui. J'ai eu le privilège de connaître personnellement le Dr. Schaeffer, et j'en ai emporté des souvenirs indélébiles qui ont profondément marqué mes conceptions et ma vie. C'était non seulement un homme aux grandes qualités spirituelles, mais aussi d'un naturel humble et affable, d'une grande compassion, qui savait gagner la confiance de tous ceux qui entraient en contact avec lui. Mais le Dr. Schaeffer était aussi un défenseur fervent de l'inerrance des Saintes Écritures. Toute la Bible est la Parole de Dieu. En conséquence, elle est l'autorité suprême et totale dans toutes les sphères de la vie. La relativisation du concept de la vérité est d'origine humaniste et totalement opposée à la Parole de Dieu, par laquelle le Dieu infini et personnel s'est révélé aux hommes à travers les âges. Comme la vie ne peut pas être divisée en partie spirituelle et non-spirituelle, Jésus-Christ est Seigneur dans tous les domaines de la vie. Nous sommes engagés dans une «bataille cosmique» dont notre combat spirituel est la contre-partie dans le monde visible («The Great Evangelical Disaster», p. 24-25). Il importe alors de sensibiliser les chrétiens au danger actuel consistant à s'accommoder d'une situation grave. Notre culture occidentale et humaniste a rejeté les valeurs éthiques chrétiennes, héritage de la Réforme. La vérité exige toujours la confrontation. En tant que disciples de Jésus-Christ, nous ne pouvons échapper à cette confrontation, mais elle doit être accompagnée de la marque visible de l'amour. Vérité et amour sont inséparables. En mémoire du Dr. Schaeffer, nous avons décidé de consacrer, au cours de cette année, une série d'articles aux batailles spirituelles qu'il a menées et que nous avons à prolonger. Ces batailles touchent à toutes les sphères, notamment celles de la religion, de la pensée, de l'art, de la morale et de la vie sociale. J'ajouterai encore qu'aucune conviction eschatologique ne saurait nous dispenser d'un engagement total dans ce combat. Francis A. Schaeffer était prémillénariste historique, ce qui ne l'a nullement empêché de travailler ardemment à une nouvelle réforme dans la chrétienté évangélique, réforme qui englobe toutes les sphères de la vie. Nous attendons le Seigneur Jésus-Christ des cieux. Dans cette attente, nous sommes appelés à être le sel de la terre. Mais que faire si le sel devient insipide (Mat 5.13)? Si les chrétiens se taisent, s'accommodent et ne réagissent plus face à la marée montante de l'humanisme sous toutes ses formes et s'ils ne témoignent plus avec courage que Jésus-Christ est le Seigneur, Dieu devra-t-il alors susciter des pierres qui crient (Luc 19.40)? La vie de Francis A. Schaeffer, son oeuvre et toute sa famille: quel exemple lumineux de ce que Dieu peut opérer en et à travers un homme qui marche dans la dépendance et dans la fidélité constante envers Dieu! «Souvenons-nous de nos conducteurs qui nous ont annoncé la Parole de Dieu; considérons l'issue de leur vie et imitons leur foi» (Héb 13.7). H. Lüscher © Promesses 1985 - 1 / No 72
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Ésaïe était un serviteur de Dieu choisi par Lui et aimé de Lui, et cela notamment parce qu'il s'était mis inconditionnellement à la disposition de l'Éternel: «Me voici, envoie-moi!» (Es. 6, 6), avait-il dit sans la moindre hésitation. C'est ainsi que, homme de confiance légitimé par Lui, il put, d'une manière incomparable, annoncer à un monde perdu le Sauveur, Messie et Emmanuel. Une mission qu'il remplit dans la puissance de l'Esprit Saint en s'appuyant sur des visions remarquables et en qualifiant le Bien-aimé promis Serviteur de l'Éternel. Dans le passé, Israël avait déjà reçu une promesse relativement au Messie, lorsque Moïse, en visionnaire, prononça cette parole: «L'Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes fières, un prophète comme moi: vous l'écouterez.» (Deut. 18, 15). Comme garant de cette promesse, il y avait l'Éternel, le Tout-Puissant. Et le Promis ne pouvait être qu'un Juif, «un de leurs frères». «Le salut vient des Juifs» Jean 4, 22), a affirmé Jésus. Mais auparavant, Ésaïe avait pu clairement annoncer Sa venue: «Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort, une lumière resplendit» (Es. 9, Il.) Quelle précieuse prédiction pour Israël: une grande lumière se lèverait pour resplendir dans les ténèbres et les ombres de la mort qui enveloppaient le peuple! Quelle espérance devait se rattacher à une aussi merveilleuse promesse! Par étapes, en crescendo, la voix du prophète annonça donc la venue du Rédempteur et à Israël et au monde: 1ère étape: «Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines. L’Esprit de l'Éternel reposera sur lui: Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l'Éternel» (Es.11, 1-2). – «Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée. . .» (Es. 53, 2). 2 ème étape: «C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d'Emmanuel» (Es. 7, 14). 3 ème étape: «Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaula on l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Donner à l'empire de l'accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l'affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours: Voilà ce que fera le zèle de l'Éternel des armées» (Es. 9, 5-6). 4 ème étape: «En ce jour le rejeton d'Isaï sera là comme une bannière pour les peuplez les nations se tourneront vers lui, et la gloire sera sa demeure» (Es. 11, 10).
Rejeton – Emmanuel – Fils – Enfant empire – royaume – demeure: des termes donnés par Yahvé pour situer les diverses étapes du chemin du «Roi des rois et Seigneur des Seigneurs» (1 Tim. 6, 15). Ce Seigneur pourtant très élevé est régulièrement nommé par Dieu Serviteur de Yahvé. À ce sujet, voici trois passages messianiques du livre d'Ésaïe: «Voici mon serviteur, que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J'ai' mis mon esprit sur lui; il annoncera la justice aux nations» (Es. 42, 1). «Voici, mon serviteur prospérera; il montera, il s'élèvera, il s'élèvera bien haut» (Es. 52, 13). «À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, et il se chargera de leurs iniquités. C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; il partagera le butin avec les puissants, parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, et qu'il a intercédé pour les coupables» (Es. 53, 11-12). Serviteur de Yahvé, n'est-ce pas une appellation humiliante pour le Messie d'Israël? Ce nom a un contenu prophétique: il indique le chemin de Celui qui devra mourir comme un malfaiteur. La sagesse de Dieu ne L'a pas conduit, en un premier temps, dans des lieux élevés, mais bien dans des profondeurs de souffrances indicibles. Il a été donné à Ésaïe de voir par la foi l'Homme de douleur méprisé, comme un agneau muet qu'on mène à la boucherie, chargé de nos péchés (nos maladies), allant vers le châtiment qui devait nous frapper: «Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié» (Es. 53, 3-4). Quoi d'étonnant, si les savants juifs étaient troublés par ces présentations tellement différentes, et apparemment totalement paradoxales, du Messie: d'un côté, le Vainqueur, à qui la royauté est promise; de l'autre, le Méprisé, Serviteur du Très-Haut, innocent, souffrant et laissant Sa vie! Avec cette conclusion tirée par ces érudits: il devait s'agir de deux Messies, l'un, glorieux, portant le nom de Mashiach ben David, l'autre, abaissé et mourant, appelé Mashiach ben Joseph. À l'évidence, Israël préfère se tourner vers le magnifique Mashiach ben David. Mais ces deux prophéties ont trait à une seule et même personne: Jésus de Nazareth, Roi des Juifs. C'est inconsciemment que Pilate a fait figurer cette inscription au-dessus de la tête du Crucifié de Golgotha: I-N-R-I. Il est le Christ, le Sauveur et Rédempteur de ceux qui croient en Lui. Environ trois cents prophéties Le concernant se sont accomplies jusqu'à Ses souffrances, Sa mort et Sa résurrection. Tout Juif peut identifier le vrai Messie dans le livre d'Ésaïe et entrer personnellement en relation avec Lui. Dieu soit loué, ils sont nombreux à déjà l'avoir fait! Le concept messianique Serviteur de Yahvé était ancré dans la conscience du peuple juif. Mais quand Il est apparu ici-bas en humilité et sous forme de serviteur, il nous est rapporté ceci: «Il vint chez soi, et les siens ne l'ont pas reçu» Jean 1, 11; version Darby). Tragique! Israël ne voulait qu'un roi majestueux, représentatif, un combattant capable de secouer le joug romain; un serviteur souffrant, subissant, ne se révoltant pas quand on le maltraitait n'intéressait nullement le peuple. Il est dit prophétiquement de Lui: «J'ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe; je n'ai pas dérobé mon visage aux ignominies et aux crachats» (Es. 50, 6). Non, quelqu'un se laissant humilier ainsi ne pouvait être leur Messie, leur Roi. Tel est le point de vue de la plupart des Juifs jusqu'à ce jour! Conduits par le Saint-Esprit, reconnaissons tout à nouveau que Jésus est le Serviteur de Dieu, qui nous délivre de notre responsabilité du péché, et louons-Le! Quel est donc l'élément essentiel de la rédemption? C'est le sang; il en est ainsi depuis la chute en Éden. «Et presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon» (Hébr. 9, 22). Pour pouvoir réaliser l'expiation pleinement valable des péchés de tous les temps, Dieu avait besoin de quelqu'un, le seul pouvant offrir Son propre sang en sacrifice: Jésus, le Serviteur de Yahvé, dans Son chemin de parfaite obéissance, par amour pour vous et pour moi! À la Pentecôte, l'apôtre Pierre a pu dire à ses compatriotes juifs «Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate, qui était d’avis qu'on le relâchât» (Actes 3, 13).
Comme serviteur, voire esclave, Jésus a vécu parmi les hommes; et comme tel également, Il a accompli l'oeuvre de la rédemption. Il a adressé ces mots à Ses disciples: «Je suis au milieu de vous comme celui qui sert» (Luc 22, 27). Et ceci aussi: «C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup» (Matth. 20, 28). Tel fut Son service pour nous: donner Sa vie sur l'autel pour vous et pour moi! Cela ne peut nous laisser indifférents et froids! Jésus – Serviteur de Dieu! Et nous, quelle position prenons-nous? Notre nature adamique ne nous porte certainement pas à adopter l'attitude de celui qui sert; bien plutôt, l'esprit de rébellion, de propre volonté, d'arrogance même, sommeille en nous. «J'ai tant d'ouvriers sous mes ordres», déclare un tel avec un orgueil qu'il cache difficilement ou nullement. La tendance de la chair est là: se faire valoir, se mettre en évidence, parvenir à une haute position de puissance pour y jouir de la considération des autres – parfois en passant sur des cadavres. Être quelqu'un ou quelque chose, c'est combien plus attrayant qu'être un simple serviteur. Quelle repoussante mauvaise herbe que l'orgueil, surtout quand il est d'ordre spirituel! Le Seigneur Jésus nous a montré dans Sa vie ce qu'est la disposition du serviteur; et Il nous exhorte à Lui ressembler: «Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres; car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait» Jean 13, 14-15). L'apôtre Paul également a abandonné sa vie à Dieu pour Le servir «Dieu, que je sers en mon esprit dans l'Évangile de son Fils, m'est témoin...» (Rom. 1, 9). Exerçons-nous journellement à prendre la position de serviteurs et de servantes du Seigneur! Notre Maître nous y aidera et nous bénira! «Et il m'a dit: Tu es mon serviteur, Israël, en qui je me glorifierai» (Es. 49, 3). Dans la première partie de cet article, nous avons considéré notre très béni Seigneur Jésus-Christ, qu'Ésaïe a pu annoncer comme Serviteur de Yahvé. L'oeuvre formidable de la rédemption que Dieu avait conçue, Il ne pouvait la confier qu'à un serviteur absolument dévoué, qui montrerait sa soumission dans son obéissance jusqu'à la mort. Nous trouvons une première figure de ce Serviteur de Yahvé dans l'agneau pascal sacrifié avant la sortie des Hébreux de l'Égypte. Chaque père de famille devait se pourvoir, pour sa maisonnée, d'un agneau sans défaut, mâle, âgé d'un an, dont il répandrait le sang sur les poteaux et le linteau de la porte de sa demeure (Ex. 12, 7), afin d'échapper à la mort. Le sang était, est et reste la seule substance de la rédemption. Un serviteur (un esclave) est au service d'un seigneur et maître, dans une position de soumission et de dépendance – et de préférence, dans une relation de confiance. Un exemple humain remarquable nous est donné dans la personne d'Eliézer, le serviteur d'Abraham, qui jouissait tellement de la confiance du patriarche que celui-ci le chargea d'une mission tout à fait spéciale: celle de chercher une épouse pour son fils Isaac et de la ramener – pas n'importe quelle femme, mais celle que Dieu lui destinait (Gen. 24). Eliézer était le type même du serviteur fidèle, s'impliquant totalement dans la tâche reçue. Au plan spirituel, il est une figure de l'Esprit Saint, car il s'est laissé conduire uniquement par Dieu dans la recherche d'une épouse. Mais le plus parfait des serviteurs devait descendre du ciel, quitter la gloire de ce saint lieu, pour accomplir Son travail de serviteur en divine perfection: «Il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix» (Phil. 2, 8). Dans le livre d'Ésaïe, nous trouvons plusieurs «cantiques du serviteur de Dieu», certains éclairant les prophéties messianiques, d'autres se rapportant à Israël. «Et il m'a dit: Tu es mon serviteur, Israël, en qui je me glorifierai'» (Es. 49, 3). Israël devait rester au service immédiat de Yahvé pour pouvoir porter la connaissance de l'Éternel au loin, jusque dans les îles. Il est écrit «Le peuple que je me suis formé publiera mes louanges» (Es. 43, 21). Telle était la mission que devait remplir Israël comme serviteur de Yahvé. Mais il se disqualifia en tombant régulièrement dans la désobéissance. Et Dieu de déplorer: «Qui est aveugle, sinon mon serviteur, et sourd comme mon messager que j'envoie? Qui est aveugle, comme l'ami de Dieu, aveugle comme le serviteur de l'Éternel?» (Es. 42, 19). – «Tu m'as tourmenté par tes péchés, tu m’as fatigué par tes iniquités» (Es. 43, 24). Suivaient alors les nécessaires mesures disciplinaires et les épreuves. C'est le Fils-Serviteur qui dut reprendre cette mission, et Il le fit à la perfection, contrairement à Israël. De même, c'est à Lui, le Messie, qu'a été attribué le service de la phase ultime du temps de la fin: rétablir le peuple dans le pays promis: «Maintenant, l'Éternel parle, lui qui m’a formé dès ma naissance pour être son serviteur, pour ramener à lui Jacob (= Israël), et Israël encore dispersé» (Es. 49, 5). Nous avons là en perspective le rassemblement d'Israël lors du règne millénaire. Dieu s'en tient-Il, aujourd'hui encore, à ce plan concernant Israël? David Ben Gourion, le premier chef de gouvernement du jeune État hébreu, se rendit en Amérique pour y rencontrer Einstein, à qui il voulait poser cette seule question: «Du point de vue scientifique, ce Dieu d'Israël est-Il, ou n'est-Il pas?» Et le savant de lui répondre: «Ce Dieu, notre Dieu d'Israël, est; Il vit et Il gouverne.» – Ésaïe le savait il y a bien longtemps déjà il a dit de la part du Très-Haut: «Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j'ai choisi, race d'Abraham que j'ai aimé.' Toi, que j'ai pris aux extrémités de la terre et que j'ai appelé d'une contrée lointaine, à qui j'ai dit: Tu es mon serviteur, je te choisis, et ne te rejette point.' Ne crains rien, car je suis avec toi; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante.» (Es.41, 8-10). N'est-ce pas le langage d'un amour paternel infini qui veille sur l'existence et l'avenir d'Israël? Tout simplement saisissant! Nous savons que ce peuple est à toujours placé sous les soins et la conduite du Tout-Puissant. Et la chose reste certaine même en ces années de fortes turbulences: les révoltes palestiniennes, le Shoa (= destruction, élimination), tous les missiles pointés sur Israël. Dans son isolement, abandonné par les nations, le peuple juif, malheureusement mondanisé, est cependant aujourd'hui encore gardé par son Berger. Nos prières doivent l'entourer comme une muraille! Israël est Son peuple serviteur, et cela dès le commencement! L'Éternel a prononcé cette parole: «Tu diras à Pharaon: Ainsi parle l'Éternel: Israël est mon fils, mon premier-né. Je te dis Laisse aller mon fils, pour qu'il me serve; si tu refuses de le laisser aller, voici, je ferai périr ton fils, ton premier-né» (Exode 4, 22-23). Dieu soit loué: Il n'a jamais abandonné le principe de l'élection d'Israël comme serviteur de Yahvé! «Tu es mon serviteur, Israël en qui je me glorifierai.» Dieu s'est véritablement porté garant pour Son peuple par Son nom et Son Fils. Dans Sa personne comme Messie et dans Son oeuvre, le Seigneur est l'administrateur de Son peuple, auquel Il s'identifie; il est, en effet, écrit: «Il est venu chez les siens.» Israël est la propriété de Jésus et de Dieu. La Parole (Jésus-Christ) est l'alpha et l'oméga. Ce qu'il manque encore au peuple est l'Esprit Saint promis, sans lequel Israël est incapable de remplir sa mission du temps de la fin et d'être en pleine bénédiction pour les nations. La chose ne se réalisera qu'après les jugements de la grande tribulation, quand Christ se fera reconnaître comme Messie aux Juifs. Ésaïe en a eu la vision: «. . . jusqu'à ce que l'Esprit soit répandu d'en haut sur nous, et que le désert se change en verger, et que le verger soit considéré comme une forêt» (Es. 32, 15). Oui, Israël sera alors le peuple missionnaire en bénédiction pour le monde entier; durant le Millénium, il y aura paix et sûreté, justice et repos. Les nations monteront à Jérusalem pour y apprendre la vérité, comme l'affirment plusieurs passages bibliques: «Ainsi parle l'Éternel des armées: En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement et diront: Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous» (Zach. 8, 23). «Voici, tu appelleras des nations que tu ne connais pas, et les nations qui ne te connaissent pas accourront vers toi, à cause de l'Éternel, ton Dieu, du Saint d’Israël, qui te glorifie» (Es. 55, 5). «Car ainsi parle l'Éternel: Voici, je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve, et la gloire des nations comme un torrent débordé, et vous serez allaités; vous serez portés sur les bras, et caressés sur les genoux» (Es. 66, 12). Tel est le merveilleux avenir d'Israël, le serviteur de Dieu! C'est pourquoi, cette exhortation lui est adressée aujourd'hui encore: «Souviens-toi de ces choses, à Jacob! 0 Israël! car tu es mon serviteur; je t'ai formé, tu es mon serviteur; Israël, je ne t'oublierai pas. J'efface tes transgressions comme un nuage, et tes péchés comme une nuée; reviens à moi, car je t'ai racheté» (Es. 44, 21-22). L'alliance de la rédemption d'Israël était une alliance de sang: «Moïse prit le sang, et il le répandit sur le peuple, en disant: Voici le sang de l'alliance que l'Éternel a faite avec vous selon toutes ces paroles» (Exode 24, 8). Cette alliance fut scellée à Golgotha pour l'éternité par le sang du Fils de Dieu: «Car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés» (Matth. 26, 28). C'est pourquoi: «Cieux, réjouissez-vous! car l'Éternel a agi; profondeurs de la terre, retentissez d'allégresse.' Montagnes, éclatez en eus de joie.' Vous aussi, forêts, avec tous vos arbres! Car l'Éternel a racheté Jacob, il a manifesté sa gloire en Israël» (Es. 44, 23). Quelle magnifique perspective sur le règne de paix! Pouvons-nous nous contenter de ces considérations pieuses? Se pourrait-il que nous croyions nous acquitter de notre dette à l'égard d'Israël par un pèlerinage dans le pays? Ou pensons-nous avoir rempli notre devoir par des dons? Comme nous serions aveugles de nourrir de tels sentiments! Il importe surtout que nous soyons bien au clair à ce sujet: comme Assemblée du Seigneur tirée des nations, nous, l'olivier sauvage, sommes entés sur l'olivier franc qu'est Israël, appelé le serviteur de Yahvé. Cela signifie une relation vitale avec Israël! Prions don instamment pour ce peuple, afin que le Seigneur puisse le conduire en grâce à travers la toute prochaine «angoisse de Jacob»! De ce point de vue, nous avons, de la part de Dieu, une mission très concrète à remplir: «Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au coeur de Jérusalem, et criez-lui que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée, qu'elle a reçu de la main de l'Éternel au double de tous ses péchés» (Es. 40, 1-2). En ce qui nous concerne la question se pose: Suis-je un serviteur, une servante de Dieu, qui s'implique tout coeur dans les choses du royaume de Dieu? Entrer dans la joie de notre maître dépend, pour vous comme pour moi, de notre fidélité à Sa personne! Burkhard Vetsch © Nouvelles d'Israël 04 / 1998 Retour
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TOUT
CE QUE JÉSUS A ACCOMPLI SUR LA CROIX POUR NOUS Ce soir, j'aimerais vous parler, enfin essayer de vous parler, avec la grâce de Dieu, de tout ce que Jésus a fait sur la Croix, pour nous. Car c'est tellement profond, tellement important, que j'ai besoin de toute la grâce du Seigneur pour pouvoir l'expliquer et vous avez besoin de la grâce du Seigneur pour pouvoir l'entendre. Il y a des choses que nous savons très bien, mais il y en a d'autres que nous ne savons pas très bien. Que nous soyons au Seigneur ou non, nous avons besoin de savoir et d'entendre ce qu'il a fait pour nous. Quand nous ne sommes pas au Seigneur, quand nous n'avons pas donné notre vie au Seigneur, nous avons absolument besoin de savoir ce que Jésus a fait sur la Croix, pour pouvoir entrer dans son salut. Mais, une fois que nous y sommes entrés, nous avons absolument besoin d'aller plus loin dans la connaissance de ce qu'il a fait sur la Croix, pour pouvoir avancer avec lui jusqu'au bout, surtout dans ces temps où nous savons qu'il revient bientôt chercher ceux qui lui appartiennent. Alors, ce soir, je vais vous en parler ou vous en reparler parce que vous savez qu'il faut y revenir souvent car en y revenant, le Saint-Esprit le fait pénétrer de plus en plus dans nos coeurs. Je vais vous parler plus profondément de 4 choses que le Seigneur a accomplies sur la Croix. Ce sont des choses qu'il a accomplies il y a 2000 ans, c'est fait une fois pour toutes. Et, une fois qu'il les a accomplies, il les met à la disposition de tous ceux qui veulent l'accepter, donc de nous aujourd'hui. Ce qu'il a accompli il y a 2000 ans est toujours pour nous aujourd'hui. La 1ère chose qu'il a accomplie sur la Croix, quand il est mort, c'est l'expiation de nos péchés par son sang. Pour toutes ces choses, nous avons besoin de la révélation intérieure du Saint-Esprit, parce que je peux vous parler, votre oreille peut entendre, mais il ne faut pas que ça reste au niveau d'une compréhension dans le cerveau. Il faut que ça rentre dans le coeur et, pour cela, il faut ouvrir notre coeur à ce que le Saint-Esprit veut y faire. Il faut donc que la révélation nous soit donnée, au moment où notre oreille entend. Jésus-Christ a versé tout son sang pour payer pour nos péchés et effacer tous nos péchés. C'est la chose la plus fantastique du monde, parce que cela nous ouvre la porte étroite du salut. Donc, le sang qu'il a versé à la Croix a la puissance, dans la vie de ceux qui croient, d'effacer tous les péchés commis. Il efface tout, il a payé avec son sang pour nous. Et maintenant la 2ème chose que Dieu le Père a accomplie en Jésus, pour nous à la Croix. Au moment où Jésus est mort, Dieu le Père a placé tous ceux qui croiraient en Jésus, d'avance, pour mourir avec lui sur la Croix. C'est déjà un peu plus compliqué à comprendre. Là aussi, nous avons besoin de l'assistance du Saint-Esprit, parce que, quand on explique que Jésus est mort il y a 2000 ans, qu'il a versé son sang, que son sang efface tous les péchés, on peut l'accepter assez facilement. Mais, penser que Dieu avait mis, en Jésus-Christ, il y a 2000 ans, pour y mourir avec lui, tous ceux qui croiraient en lui, c'est déjà un peu plus compliqué et le Saint-Esprit doit nous l'expliquer, dans nos coeurs. Quand Jésus est mort, il est mort dans un corps de chair, mais il n'a jamais commis de péchés. Il est mort parce qu'il fallait non seulement qu'il verse son sang pour laver nos péchés, mais aussi qu'il règle, par sa mort, le problème de notre nature de péché. Quand Adam et Ève ont péché, le péché est entré dans la vie des hommes et des femmes, et tous leurs descendants ont été placés sous l'esclavage et la malédiction du péché. Notre nature humaine, esprit, âme et corps, est complètement sous l'esclavage du péché. On ne peut pas, quand on ne connaît pas Jésus comme sauveur, résister au péché. C'est une puissance qui nous domine et nous rend complètement esclave. La volonté ne peut rien contre cela. Donc, il ne suffisait pas d'effacer les péchés passés, il fallait aussi régler le problème de la nature de péché qui causait les péchés. Si Dieu efface nos péchés et si notre nature constamment nous pousse à pécher, le sang de Jésus peut toujours les effacer, évidemment. Mais, il fallait aller plus profond dans la solution. Il fallait que notre nature de péché meure en Jésus-Christ. C'est pour cela qu'il est mort dans la chair pour nous, pour que notre nature charnelle soit tuée en lui, au moment où il est mort, pour tous ceux qui croiraient en lui. C'est fantastique, car cela nous libère de l'esclavage du péché.
La 3ème chose qu'il a faite, c'est qu'il n'est pas resté au tombeau. Trois jours après, il est ressuscité, par la puissance de Dieu qui n'a pas voulu le garder au tombeau, puisque ce n'est pas pour ses propres péchés qu'il est mort, c'est pour les nôtres. Il ne fallait pas qu'il connaisse la corruption. Il était destiné, dans le plan de Dieu, à ressusciter, à renaître à une vie nouvelle. Et son corps, le troisième jour, est sorti du tombeau. Il est ressuscité. Aujourd'hui, au moment où je vous parle, Jésus n'est pas seulement une doctrine d'il y a 2000 ans, ou le créateur d'une religion d'il y a 2000 ans, qui est mort et enterré, comme tous les autres créateurs de religions. Jésus est ressuscité comme la tête d'un corps nouveau qui est son Église. Cette Église est composée de tous ceux qui croient en lui, et c'est dans la VIE de Jésus que nous, nous sommes nés de nouveau, ressuscités avec lui, quand il est ressuscité. Alors, c'est une 3ème chose importante, car il ne suffit pas de mourir dans notre vieille nature charnelle et de rester dans cette mort. Ce serait très passif et négatif. Jésus veut nous faire participer à une vie entièrement nouvelle, par sa résurrection. Une vie qui n'a plus rien à voir avec la vie passée: une vie de résurrection, qu'il plante en nous, au moment où nous acceptons Jésus comme Seigneur et Sauveur, au moment où nous lui demandons pardon pour nos péchés. Il accomplit ces trois choses d'un coup: – il efface par son sang tous nos péchés passés, au moment où nous nous repentons – il fait mourir notre vieille nature complètement, puisqu'elle est morte en lui, il y a 2000 ans – il nous fait renaître à une vie nouvelle par son Esprit qui pénètre en nous au moment où nous ouvrons notre coeur pour demander à Jésus d'y entrer, où nous demandons pardon pour nos péchés. Et il recrée un esprit entièrement nouveau en nous, qui n'a plus rien à voir avec la vieille nature qui est morte, et il le place en nous, dans notre corps actuel qui devient maintenant le temple de son Esprit. Donc, au moment où il est ressuscité, en lui, d'avance sont nés de nouveau tous ceux qui allaient croire en lui, et nous aussi, maintenant, qui avons cru en lui. Nous ne devons jamais oublier que: «En Jésus-Christ, toutes les choses anciennes sont passées; toutes choses sont devenues nouvelles». En lui. Il nous a donné une nouvelle vie, une nouvelle nature. Mais, le problème, c'est qu'il a placé cette nouvelle nature dans un corps qui n'est pas encore ressuscité. Il le sera quand Jésus reviendra chercher ceux qui l'attendent. À ce moment-là, la dernière étape du salut va s'accomplir. Il va transformer notre corps mortel en un corps immortel; il va lui donner une vie de résurrection. Mais en attendant, il veut que cette nature nouvelle qu'il met en nous avec son Esprit qu'il met en nous, se manifeste pleinement dans tous les aspects de notre vie, au travers de cette chair mortelle. Et c'est la 4ème chose qu'il accomplit pour nous à la Croix. Après que nous ayons compris et reçu par la foi ces trois premières choses qui sont des réalités déjà accomplies, le Seigneur va travailler par son Esprit en nous pour manifester cette vie de résurrection dans tous les aspects de notre vie. Jésus l'a déjà accompli, pour nous d'avance, parce qu'il est notre vie et qu'il vit en nous. Dés le moment où nous l'acceptons comme Seigneur et Sauveur, il commence en nous un travail qui ne s'achèvera que le jour où il reviendra, ou le jour où la mort viendra nous prendre, c'est-à-dire un travail de manifestation de cette vie de résurrection dans notre vie de tous les jours. Cette nouvelle nature, cette 3ème chose est acquise une fois pour toutes, en Christ. Mais le 4ème point, c'est que, jour après jour, l'Esprit de Dieu, le Seigneur qui habite en nous, travaille par sa puissance, à nous transformer dans le modèle qu'il est lui-même. Et pour cela, il nous demande de porter notre croix tous les jours. Lui, il a porté la sienne, et nous avons été engloutis dans sa mort et sa résurrection. Mais, dans ce travail de manifestation de sa nature divine en nous, il faut que cette chair, qui a été crucifiée il y a 2000 ans, soit mise à mort tous les jours, dans tous ses aspects, parce que ça ne se manifeste pas instantanément. Je vais vous expliquer cela de nouveau, parce que c'est un peu délicat à comprendre. Il y a 2000 ans, Jésus-Christ a tout accompli. Déjà, spirituellement, en lui, nous sommes parfaits. En lui, nous sommes une nouvelle créature, nous sommes nés à une vie nouvelle. En lui, Dieu nous voit déjà parfaits. Mais, ce qui compte pour le Seigneur, ce n'est pas que nous restions simplement sur le plan de cette compréhension spirituelle de ce que nous avons en lui. Ce qui compte pour lui c'est que nous le manifestions concrètement dans notre vie de tous les jours. Et ça ne se fait pas le jour de la conversion. Ce qui se fait le jour de la conversion, c'est une réception personnelle, par l'Esprit, de tout ce que Jésus a accompli pour nous. C'est déjà à nous, complètement, d'avance. Et, à partir de là, le Seigneur, par sa puissance et par notre foi aussi en son travail, va faire un travail de mise à mort, effective cette fois, concrète, dans notre vie de tous les jours, de tout ce qui n'est pas spirituel et il va manifester tout ce qui est spirituel. C'est lui qui l'accomplit en nous. Ce ne sont pas nos efforts personnels qui vont le faire. Cette transformation graduelle, Il l'a accomplie il y a 2000 ans. Il nous l'a acquise. C'est lui qui va le faire en nous, pourvu que nous restions attachés à lui et que nous croyions à sa Parole. C'est exactement l'image du cep. Vous êtes en train de faire les vendanges. Vous avez vu comment la grappe s'est formée. Le sarment était attaché au cep, et il n'a pas fait d'effort personnel pour produire du fruit. Il lui a suffi de rester attaché au cep, et la vie qui est dans le cep s'est, petit à petit, manifestée en faisant grandir le fruit, jusqu'au moment où on vient le récolter. Cela n'a pas été le travail du sarment. Le seul travail du sarment, si je peux dire, a été de rester accroché au cep. Et, s'il y a la moindre blessure, il faut que ce soit réparé pour que la sève puisse bien couler dans le sarment et que, jour après jour, le fruit se forme. C'est la vie du cep qui permet au fruit de se former. Déjà, à l'instant où le vigneron voit les premières fleurs sur le sarment, il sait que, si les conditions restent bonnes, la récolte va suivre son chemin. Il va veiller simplement à ce que les conditions soient bien remplies (protection, lutte contre les maladies) et que le sarment reste attaché au cep. Ce sont des images spirituelles de ce que le Saint-Esprit fait en nous, pourvu que nous restions attachés à Jésus. Alors, c'est merveilleux, parce que, lorsque nos yeux s'ouvrent à ce qu'il a fait, le Saint-Esprit veut nous faire comprendre que la vie avec Jésus, ce n'est pas une religion, ce n'est pas une nouvelle religion, ce n'est pas entrer dans une religion, en disant: «Tu vas te faire chrétien et, à partir de ce moment, tu vas participer à des réunions, accepter certains commandements, ne plus faire certaines choses». Ce n'est pas ça du tout. Ça, c'est la méthode des religions du monde. Mais avec le Seigneur Jésus, c'est une vie qu'on reçoit, un changement de nature qu'on reçoit, de l'intérieur, une transformation que le Saint-Esprit fait dans nos coeurs. C'est lui qui nous rend capables, à ce moment-là, d'obéir aux exigences du Seigneur et de manifester sa gloire. Recevoir Jésus, c'est recevoir sa vie, ce n'est pas entrer en religion. C'est sa vie qui fait son oeuvre en nous, qui nous change, qui nous donne la joie, la paix et tous les bienfaits du ciel. Alors, je reviens au 1er point et je lis dans Romains chapitre 3, verset 9: «Quoi donc! sommes-nous plus excellents? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs». À son époque, il n'y avait que deux catégories de personnes: les Juifs, qui avaient la Parole de Dieu et les autres, les païens, c'étaient les Grecs. Je continue: «tous sont sous l'empire du péché», cela veut dire: sont esclaves du péché, «selon qu'il est écrit: Il n'y a point de juste, pas même un seul; nul n'est intelligent, nul ne cherche Dieu; tous sont égarés, tous sont pervertis; il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul». Quand nous nous voyons les uns les autres avec les yeux de Dieu, nous n'avons pas à nous dire: «Tu es meilleur que moi, je suis meilleur que toi». Nous sommes tous complètement pervertis, aux yeux de Dieu, à cause du péché que nous avons hérité de nos ancêtres. Vous pouvez dire: «Oui, mais ce n'est pas ma faute». D'accord, ce n'est pas votre faute, au départ. Cela devient ta faute, quand tu refuses Jésus. Car, quand je refuse Jésus, ça veut dire que je n'ai plus le moyen de sortir de l'état dont j'ai hérité, alors qu'il me donne, en cadeau gratuit, le moyen d'en sortir. Jésus me dit: «Il faut que tu comprennes que tu es esclave du péché, sous l'empire du péché. «Cela veut dire un esclave complet. Il n'y a pas de moyen d'éviter de pécher. Il n'y a que les hypocrites qui arrivent à donner le change, ou les religieux qui ont une façade, mais qui n'ont pas le coeur changé. Mais Dieu qui voit les coeurs, nous voit tous au même niveau, c'est-à-dire pourris par le péché. Il nous aime et il ne veut pas nous laisser dans cette situation. C'est pour cela qu'il a envoyé Jésus. Et il dit, un peu plus loin au verset 23: «Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. «Le péché nous sépare de Dieu; le péché nous empêche de comprendre et de voir même Dieu. Et Dieu qui nous aime veut rétablir ce contact entre lui et nous, c'est pour cela qu'il dit: «et ils sont gratuitement justifiés» cela veut dire rendus justes, pardonnés, lavés par sa grâce» Il nous a fait grâce, comme un président de la république gracie un condamné à mort. Il nous a fait grâce parce qu'un autre est mort pour nous.» par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C'est lui que Dieu a destiné à être une victime expiatoire pour ceux qui auraient la foi en son sang afin de montrer sa justice. «Il dit bien: «ceux qui croient en ce que Jésus a fait.» La
foi nous est donnée quand on entend la Parole de Dieu. Cette
Parole nous dit: nous sommes tous des pécheurs. Le péché
nous conduit à la mort et à l'enfer. Mais Dieu qui nous a
aimés d'un amour éternel, n'a pas voulu cette chose pour
nous. Il a envoyé Jésus dans un corps sans péché pour mourir
sur une croix, pour y porter le châtiment que nous aurions
dû avoir à cause de notre péché. Il a versé son sang, et ce
sang nous rend juste devant Dieu, quand nous croyons. Nous
écoutons ce message et, immédiatement, le Saint-Esprit nous
donne, dans notre coeur, la conviction que c'est vrai, que
nous sommes vraiment pécheurs devant Dieu, mais que Dieu qui
nous aime, ne veut pas nous laisser dans cette situation. Il
a envoyé son Fils, qui est mort sur la croix pour nous. En
payant pour nous, Jésus a satisfait la justice de Dieu qui
voulait que le péché soit condamné. Et en étant condamné à
notre place, en versant son sang, il nous permet, si nous
croyons en lui, de bénéficier de ce salut qu'il nous a donné
par grâce. Quand quelqu'un meurt à la place d'un autre, cet
autre n'a plus à mourir, à payer la condamnation. Il a
simplement à accepter ce qu'un autre a accompli pour lui,
pour recevoir la libération. Et nous devons le recevoir par
la foi. Ce n'est pas par nos oeuvres qu'on entre au ciel. Mais Dieu qui est bon, veut que tous les hommes soient sauvés. Et c'est pour cela qu'il nous donne ce message de l'Évangile: Jésus est mort pour toi, il a versé son sang, ce sang a la puissance de te laver de tous tes péchés et de te rendre juste devant Dieu. Sa justice est satisfaite. Maintenant, si on va plus loin, dans Romains 6:3, il parle à ceux qui ont accepté Jésus comme leur Seigneur, aux chrétiens. Il leur dit: «Vous allez comprendre une chose un peu plus profonde, après avoir compris que le sang de Jésus a effacé vos péchés». «Ignorez-vous» (apparemment, certains ne le savaient pas) «que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ» (baptisés veut dire plongés, immergés), «c'est dans sa mort que nous avons été baptisés?» Il veut dire que, lorsque Jésus-Christ est mort, vous avez été plongé dans sa mort et ce qui a été plongé dans sa mort, c'est toute votre vieille nature de péché. Elle a été engloutie dedans. Au moment où Il est mort, vous êtes mort avec lui. Non pas mort au sens où vous allez finir en enfer; au contraire c'est sa mort qui nous délivre de l'enfer. Il nous délivre de la puissance de la vieille nature qui a été engloutie dans la mort de Jésus. «Nous avons été ensevelis avec lui par le baptême dans sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme, notre vieille nature de péché a été crucifiée avec lui. «Cela, c'est important de le savoir, parce que le fait de savoir que le sang de Jésus nous a lavés de nos péchés ne suffit pas dans le plan de Dieu. Cela suffit complètement pour nous donner le salut, mais ça ne suffit pas à régler le problème de notre vieille nature de péché. Il veut que nous sachions que notre vieille nature charnelle, qui nous poussait constamment à pécher, a été crucifiée avec lui pour que le corps du péché soit détruit, ce corps qui était esclave du péché, maintenant est détruit. Paul prend l'exemple d'un homme qui est esclave d'un autre qui est son maître. «Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice?» Le péché est comparé à un maître et nous étions esclaves de ce maître-là. Le péché régnait dans nos membres et nous étions son esclave. Pour être libéré de cet esclavage, en théorie il y a deux solutions: s'enfuir ou mourir. On ne peut pas s'enfuir quand on est esclave du péché, parce que le péché habite en nous. Donc, la seule solution est de passer par la mort et de comprendre et de croire que, lorsque Jésus est mort, cette vieille nature de péché qui nous tenait esclave est morte avec lui, pour que nous soyons libres du péché. Il le dit au verset 7: «car celui qui est mort est libre du péché. «Le maître qui s'appelle le péché est toujours vivant, mais l'esclave est mort en Christ. Donc, le maître n'a plus de pouvoir sur cet esclave puisque l'esclave est mort. Le péché habite toujours dans le corps, mais l'esclave est mort. On ne peut plus avoir autorité sur quelqu'un qui est mort. Seulement, ça ne s'arrête pas là. Il dit, au verset 8: «Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. «Il est ressuscité, Il est vivant aujourd'hui. Il a reçu un corps de gloire. Il est à la droite du Père, dans le ciel, attendant sa venue pour prendre son Église et l'emporter avec lui, pour lui éviter l'apocalypse qui vient sur une terre rebelle. Et il vit dans nos coeurs par son Esprit. «Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit. «Au moment où vous écoutez cela, je prie dans mon coeur pour que cette révélation soit vraiment donnée au plus profond de vos coeurs à tous. Tout cela a été accompli par Jésus. C'est une réalité. Cette mort en lui et cette résurrection en lui sont parfaitement accomplies et disponibles maintenant pour tous ceux qui croient. Notre Père céleste est prêt à nous donner cette révélation dans le fond de nos coeurs, si nous le désirons. Il ne va pas nous forcer. Il va simplement répondre à notre désir. Est-ce que tu désires avoir cette révélation du péché, de la mort où nous conduit le péché, mais aussi du salut en Jésus, du pardon des péchés par le sang de Jésus, de la mort de notre vieille nature en Jésus et de notre résurrection à une vie nouvelle? Il peut nous donner immédiatement cette révélation, si nous le désirons. Maintenant, nous sommes au 3ème point. En ce qui concerne la naissance à une vie nouvelle, le Seigneur commence par nous le révéler par son Esprit. Il nous dit: «Ton problème de vieille nature est réglé. Tu es maintenant une nouvelle créature en esprit et en Christ». Je peux recevoir cette révélation dans mon coeur, être rempli de joie et dire: «C'est fait, Seigneur, en toi. Tu m'as donné cette vie-là, et maintenant que je le sais, que je suis une nouvelle créature, je vais vivre entièrement pour toi, je vais me consacrer à toi». On commence comme cela, si on est sincère, dans notre vie chrétienne. Cela a été notre cas à tous et notre erreur à tous. On est tellement rempli de reconnaissance pour le Seigneur, quand on a eu cette révélation, on est tellement attristé de voir, autour de nous, tant de gens qui n'ont pas cette révélation, on voudrait tellement la faire partager, faire plein de choses pour le faire connaître aux autres, qu'on commence à se lancer dans toutes sortes de choses faites pour le Seigneur. On veut témoigner, et là commence souvent notre première erreur. Comme on n'a pas encore pleinement manifesté la nouvelle nature sainte qu'il nous a donnée, on commence par faire l'erreur de vouloir faire des choses pour lui, parce qu'on apprend sa Parole, on voit ses exigences, ses commandements. Jésus nous dit, par exemple: «Aimez-vous les uns les autres». On va recevoir ce commandement et on commence à s'efforcer d'aimer les autres, parce que Jésus nous le demande. Et là, on se rend compte que ça ne marche pas vraiment à chaque fois. Dès que nous nous efforçons de faire quelque chose, on voit réapparaître cette nature de péché, dont pourtant nous avons reçu la révélation qu'elle était morte en lui. On a tous fait cette expérience. On fait un faux-pas, on trébuche, on se met en colère, on a une réaction d'impatience, d'impureté, de méchanceté, et on dit au Seigneur: «Quand même, je ne devrais pas faire cela, pardonne-moi». Le Seigneur nous pardonne; on prend de bonnes résolutions. On dit: «Seigneur, maintenant c'est fini. Je ne recommencerai plus, parce que je connais ta Parole, je sais que tu me demandes d'aimer mes frères et mes soeurs. S'il y en a un qui me parle de travers, tu peux être sûr que je ne vais jamais plus me mettre en colère. Je veux manifester ton amour et ça va être le cas». Et puis, un quart d'heure après ou le lendemain, on recommence. On réussit à ne pas se mettre en colère la première fois. Et puis, à la septième fois que la même personne nous fait la même chose dans la journée, alors là, on craque. On voit réapparaître cette nature charnelle et ça nous frustre, parce qu'on sait qu'on fait mal, puisqu'on est honnête avec le Seigneur. C'est de cette expérience dont il parle dans Romains 7. Il y a un deuxième degré de libération: non seulement réaliser par la foi qu'il m'a donné une nouvelle nature, mais aussi Il me donne une révélation un peu plus grande. «Ignorez-vous, frères, – car je parle à des gens qui connaissent la loi», il parle de la loi de Dieu, «que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant, mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. «Cela, c'est la loi de Dieu. En passant, je le dis: quand tu es marié, c'est pour la vie. Il n'y a que la mort qui peut séparer un couple. Mais là, il prend l'image de cette association mari et femme, pour nous montrer comment le Seigneur veut nous dégager de toute loi, au sens où il l'entend lui. Au verset 3: «Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle est libérée de la loi, de sorte qu'elle n'est pas adultère en devenant la femme d'un autre.» Il prend l'exemple d'un homme et d'une femme qui sont mariés pour la vie. Et ce mari est très exigeant. La loi de Dieu est très exigeante. Elle est parfaite. Cette femme qui est mariée à ce mari, elle est liée à lui tant que les deux sont vivants. Elle ne peut être libérée de cette loi, de ce mari exigeant, tout le temps en train de lui donner des commandements. Mais, on ne peut rien dire, parce qu'il est parfait. On ne peut rien trouver de mal à la loi de Dieu. Elle est parfaite. On est là sous un esprit de condamnation permanent, parce qu'on veut essayer de bien faire et on n'y arrive pas. Et cette femme est malheureuse. Elle est libérée, si le mari meurt. Mais là, appliqué à notre cas, c'est la femme qui doit mourir: «de même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi. «Nous étions mariés à la loi avant, et la seule manière d'être libéré de la loi, c'est de mourir en Christ. Cela veut dire que, pour pouvoir marcher dans cette vie de résurrection qu'il nous donne, le Seigneur va me faire comprendre que je dois aller un pas plus loin. Il y a beaucoup de chrétiens qui restent à ce niveau-là, au niveau légaliste d'une condamnation permanente par la loi. Ils sont sincères, ils connaissent les commandements de Dieu, ils voudraient les appliquer, ils s'efforcent de les appliquer, d'aimer les autres, d'être patients, de faire des choses pour Dieu, d'évangéliser, etc. Et ils le font par leurs propres forces, et, à ce moment-là, ils sont esclaves de la loi de Dieu, puisque la loi produit et développe le péché dans ceux qui veulent marcher par leurs propres forces. La seule manière de pouvoir être libéré de l'esclavage de la loi de Dieu, c'est de mourir en Christ. Je vais prendre un autre exemple plus simple. Supposez que vous soyez patron et que vous ayez un employé qui est vraiment bon à rien, qui fait tout de travers. C'est le Gaston la Gaffe parfait. Il est complètement incapable. Vous avez beau lui dire: «fais ceci, fais cela, ne fais pas ceci, ne fais pas cela», il n'y a rien à faire. C'est dans sa nature. Il est incapable de faire quelque chose de bien, sauf quand il reste tranquille. Mais, dès que vous lui demandez de faire quelque chose, c'est-à-dire dès que la loi commence à agir, il n'y arrive pas. Les commandements de Dieu, c'est comme un patron qui est parfait, qui nous donne de bonnes règles. Mais nous, nous sommes comme des serviteurs incapables. Dès que nous essayons de nous lever pour obéir à sa loi, par nos propres bonnes résolutions, nous n'y arrivons pas. Il nous libère de cet esclavage de la loi par la mort de Jésus et il nous fait comprendre que l'on est mort et ressuscité en Jésus, que la vie de Jésus doit s'exprimer en nous pour nous faire faire tout ce qu'il nous demande. On a chanté tout à l'heure: «Tout ce que nous faisons, c'est toi qui l'accomplit en nous». Paul dit: «c'est Christ qui vit en moi». Jésus dit: «Je ne fais rien de moi-même, mais je fais tout ce que mon Père me demande.» Il le faisait, non pas parce qu'il se forçait à le faire, mais parce qu'il laissait la vie divine s'exprimer pleinement en lui. La seule chose qu'il faisait, c'était d'accepter de laisser sa volonté propre de côté, parce que Jésus avait aussi une volonté personnelle. Il a une personnalité différente de celle du Père, bien que ce soit le même Dieu. Il dit: «non pas ma volonté Père, mais la tienne. «Il a choisi de mettre de côté sa volonté personnelle, pour laisser la volonté du Père se faire en lui, par la puissance de l'Esprit qui l'habitait pleinement. Il a simplement mis sa volonté au service de son Père et la vie divine s'est écoulée au travers de lui. Et c'est notre pierre d'achoppement, quand nous voulons faire des choses pour Jésus et que nous faisons des efforts pour lui plaire. Chaque fois on tombe. On prend des résolutions et on continue à pécher. Quand vous voyez le tableau que Paul écrit dans Romains 7, ce n'est pas un tableau très agréable, puisqu'il dit au verset 14: «La loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché (dans ma nature charnelle). Et le propre de la nature charnelle, c'est de se manifester immédiatement lorsqu'on lui en laisse la possibilité. Dès que nous voulons faire quelque chose par nous-mêmes, même si nous voulons le faire pour Dieu, c'est notre nature charnelle qui s'exprime, et là, c'est la catastrophe, parce que notre nature charnelle ne peut pas obéir à Dieu. Il faut que cette nature charnelle soit complètement mise de côté.
Et c'est là que le 4ème point vient, puisque tout se fait par la foi. Je comprends que Dieu m'a libéré de la loi du péché. Il m'a libéré de l'esclavage à ce corps de péché, par la mort et la résurrection de Jésus. Maintenant, je comprends qu'il me libère de tout effort personnel pour le servir. C'est le plus difficile et pénible à comprendre pour des chrétiens. Il y a des chrétiens qui restent enfoncés là-dedans toute leur vie, parce qu'ils aiment le Seigneur et qu'on leur enseigne la Parole: «il va falloir que tu fasses ceci, puis cela, que tu mettes le voile, que tu payes ta dîme, etc». Alors, nous voulons le mettre en pratique par un effort de volonté personnelle qui vient de notre chair, de notre volonté, l'âme charnelle qui n'est pas un fruit de la vie du Saint-Esprit en nous, un fruit naturel de ma communion avec Jésus. Quand on est en communion avec Jésus, quand on laisse la vie de Jésus s'exprimer, il va nous faire mettre le voile, nous faire habiller, parler d'une certaine façon, nous rendre polis, aimables et gentils. Mais, cela va être un fruit naturel qui va venir du fait que la croissance va se faire en Dieu et la manifestation du Saint-Esprit va se faire de plus en plus grande dans tous les domaines de ma vie. C'est Christ qui va le faire en moi, si je le laisse faire, si je me mets devant lui en disant: «Seigneur, j'ai compris que mes efforts personnels, même mes bons efforts pour te servir et faire du bien pour toi, c'est de la pourriture» (excusez-moi du terme, mais c'est ça). Dieu n'en veut pas. Il veut que nous recevions de lui tout ce dont nous avons besoin, pour qu'il vive au travers de nous. Il nous demande simplement de croire en sa présence en nous et à la puissance de son Saint-Esprit, de lui offrir nos membres comme un sacrifice vivant, pour que lui prenne le relais et s'exprime au travers de nous. Cela ne veut pas dire que nous allons devenir des pantins, des marionnettes entre ses mains. Dieu aura toujours besoin de notre accord, notre décision de consécration personnelle, de notre foi en son action et en sa Parole. C'est la Parole de Dieu qui va nous guider constamment dans ce travail de manifestation de la vie de Christ. C'est ce 4ème point qui consiste à voir, jour après jour, dans nos vies, la perfection de Christ se manifester. Une fois que j'ai été libéré de l'esclavage de la loi, que j'ai compris que ce ne sont pas mes efforts pour Dieu qui comptent, je me mets devant Dieu en disant: «Seigneur, pendant des années, j'ai voulu faire des choses pour toi, j'ai fait beaucoup de choses pour toi, et apparemment, ça a pu porter beaucoup de fruits pour toi. J'ai parcouru la terre entière en évangélisant des milliers de personnes. Mais ça venait de ma chair, parce que je voulais faire des choses pour toi, et devant toi, ce n'est pas acceptable, si ce n'est pas toi qui l'as fait en moi, si ce n'est pas la manifestation de ta volonté parfaite en moi». Quand j'arrive à ce point de capitulation complète, personnelle, devant Jésus; à ce moment-là, (4ème point), l'oeuvre de la Croix peut se faire profondément en moi. Et c'est la dernière des oeuvres de la Croix: me faire comprendre à quel point le Seigneur veut que lui se manifeste en moi et que ce ne soit plus moi qui le fasse pour lui. Il veut que ce soit son bon parfum qui sorte du vase brisé. Rappelez-vous cette femme qui a brisé ce vase de parfum pur et l'a répandu sur les pieds de Jésus. Cela a embaumé toute la pièce. Les disciples n'étaient pas contents parce qu'elle avait gaspillé des milliers de francs d'un parfum de grand prix. Jésus a dit: «laissez-la, elle a fait quelque chose de bien et partout où l'évangile sera annoncé, jusqu'à la fin des temps on racontera ce que cette femme a fait. «Parce qu'elle a fait exactement ce que Jésus veut que nous fassions: que nous brisions ce bouchon qui empêche le parfum de Christ de se manifester, ce bouchon de volonté personnelle, de vie personnelle que Dieu veut complètement briser par sa Croix. Et il veut nous apprendre, jour après jour, à marcher dans une vie crucifiée qui est en même temps une marche par l'Esprit. Si je veux apprendre à grandir en Christ, concrètement cela s'apprend: laisser la vie de Christ s'exprimer, marcher par l'Esprit et non plus par la chair, cela s'apprend concrètement dans une communion personnelle avec Jésus, tous les jours.
Il dit dans Romains 8:1 «Il n'y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus, qui marchent non selon la chair mais selon l'Esprit. La loi de l'esprit de vie en Christ m'a libéré de la loi du péché et de la mort. «Au verset 4 il dit: «afin que la justice de la loi fût accomplie en nous qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit. «À partir de là, commence ton apprentissage quotidien de la marche par l'esprit, parce que tu sais que l'Esprit de Dieu habite en toi. Tu as en toi un Aide puissant. Alors, comment apprendre quotidiennement à marcher par l'Esprit? Il le dit au verset 11: «Si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous», c'est le cas pour tout ceux qui ont accepté Jésus, «celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts», c'est-à-dire Dieu notre Père qui a ressuscité Christ par son Esprit, «rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. Ainsi donc, frères, nous ne sommes pas redevables à la chair, pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps», par l'Esprit qui habite en vous, «vous vivrez.» Là, c'est notre apprentissage quotidien. Alors, comment recevoir cet apprentissage? 1. En sachant qu'en Christ nous sommes une nouvelle créature. 2. Que son Esprit habite en nous et que son Esprit a la capacité de rendre la vie à nos corps mortels et de faire mourir les actions de ce corps, complètement, pourvu que nous laissions faire le Saint-Esprit et que nous ne mettions pas notre volonté personnelle sur le chemin du Saint-Esprit en disant: «Maintenant JE vais faire les bonnes oeuvres, JE veux obéir. «Non, laisse agir le Saint-Esprit en toi. Fais confiance à l'action du Saint-Esprit qui va te conduire et t'éclairer sur la situation actuelle que tu es en train de vivre. Nous avons besoin de la lumière du Saint-Esprit pour qu'il nous montre où nous en sommes aujourd'hui. Si vous avez le visage sale et que vous voulez le nettoyer, vous allez devant une glace, vous regardez où est la saleté et puis vous vous lavez. Mais il faut qu'il y ait une glace et de la lumière. Placez-vous devant une glace en pleine nuit pour vous nettoyer, ça ne va pas marcher, même si vous avez la meilleure glace du monde et le meilleur savon du monde. Dieu est lumière. Donc, la solution de mes problèmes pratiques de tous les jours, ça ne va pas consister, comme le font les psychologues, à m'examiner, à remonter dans mon passé, à faire une cure d'âme chrétienne: tout cela vient de la chair. Ce qui est chair ne peut pas faire naître l'esprit. Donc, si tu veux voir l'état où tu es aujourd'hui, tu vas te mettre devant le miroir de la Parole de Dieu et tu vas te laisser éclairer par la lumière du Saint-Esprit. Il faut les deux: le miroir de la Parole où je me verrai tel que je suis; et la lumière de Dieu, du Saint-Esprit. Avec les deux, je verrai l'état où je suis aujourd'hui. À ce moment-là, je vais faire mourir les actions du corps, parce que Dieu me l'a montré dans sa Parole, et parce qu'il m'a donné la lumière de son Esprit. À ce moment-là, je vais dire: «Seigneur, je reconnais que je suis sale, lave-moi dans ton sang, je t'en demande pardon. Je me vois maintenant dans le miroir et à la lumière de ta Parole, j'ai compris Seigneur que cela n'allait pas. Maintenant Seigneur, agis en moi pour me transformer comme tu le veux. maintenant je vois clair, agis en moi. «Cela s'appelle marcher jour après jour par l'Esprit dans la lumière du Seigneur. Le Seigneur va me montrer, jour après jour, ce qui est spirituel dans ma vie présente et ce qui est encore charnel. Comme le Seigneur n'aime pas ce qui est charnel dans mon service chrétien, il va quelquefois me faire passer par des expériences bien douloureuses, pour que je comprenne que j'ai à lâcher toute volonté propre, même de le servir. C'est pour cela que tant de chrétiens ont eu à passer par des épreuves difficiles où ils ont eu l'impression d'être complètement abandonnés, mis de côté par Dieu. Parce qu'il fallait que, dans cette situation-là, ils lâchent leur volonté personnelle, qu'ils laissent tomber les dernières racines de volonté personnelle qu'ils avaient en eux pour que la Croix de Jésus vienne tuer ces dernières racines de vouloir en faire à ma tête, comme je le voudrais. Dieu ne veut pas tuer notre volonté, il veut tuer notre volonté personnelle. Il veut que notre volonté soit mise à son service. Il ne veut pas que ce soit notre volonté qui dirige notre vie, mais la sienne. Donc, il va me montrer tous les endroits où ma vie est encore dirigée par ma volonté personnelle. Il va faire la lumière et me dire: «La solution c'est que tu comprennes que ma Croix est passée par là et maintenant, toi, tu vas te charger de ta croix, c'est-à-dire que tu vas apporter ta volonté personnelle pour qu'elle soit remplacée par ma volonté. C'est cela la croix: tu vas accepter de renoncer à ce qui te coûte actuellement, que tu veux garder pour toi». Vous vous rappelez la parabole où Jésus parle à un homme qui avait respecté toute la loi de Dieu. Il lui dit: «Toi, il te manque une chose: tout ce que tu as, vends-le, donne-le aux pauvres et suis-moi. «C'était son problème. Il respectait toute la Parole, mais il avait encore une idole dans son coeur qui l'empêchait d'être un disciple de Jésus et de recevoir la vie de Jésus. Et, à la lumière du Saint-Esprit et de la Parole, il va nous montrer tous les points où nous sommes encore attachés pour faire notre volonté personnelle que nous allons lâcher, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien afin que ce que Jésus a acquis à la Croix pour nous se manifeste enfin pleinement. Et je terminerai en lisant deux passages. Dans Luc 17:31, il parle de l'enlèvement et il dit: «En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre. «Ne sois pas comme la femme de Lot. Le Seigneur lui avait dit: «Ne te retourne pas. Sinon tu vas périr». Elle s'est retournée parce que son coeur était attaché à Sodome. Elle a été transformée en statue de sel. Il continue au verset 3: «ne descends pas prendre tes effets dans ta maison et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière. Souvenez-vous de la femme de Lot. Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra. «Cela veut dire: celui qui cherchera à sauver sa vie par ses propres moyens et sa propre volonté d'en faire à sa tête la perdra. Il ne sera même pas enlevé (on est ici dans un contexte d'enlèvement). «Et celui qui la perdra la retrouvera. Je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes qui seront dans un même lit, l'une sera prise et l'autre laissée.» Alors, bien-aimé, ça veut dire que si ton coeur est encore attaché ici-bas à quelque chose de plus que Jésus, tu seras tellement lourd que tu ne pourras pas monter, parce que ton coeur veut revenir en arrière. Tu es attaché à un homme ou à une femme ou à un ministère ou à quelque chose que tu es en train de faire. Suppose, par exemple, que tu sois un serviteur de Dieu en train d'accomplir une oeuvre grandiose pour Dieu. Elle n'est pas tout à fait achevée, au moment où la dernière trompette sonne, et tu dis au Seigneur: «Je n'ai pas encore fini Seigneur, regarde ton oeuvre». Qu'est-ce qu'il te dira Jésus?»Reste et finis-le. Et moi, j'emporte tous ceux qui sont prêts à partir avec moi». Si ton coeur est attaché à faire quelque chose, alors que Jésus te dit: «Laisse tomber tout ça et viens», si tu dis non, parce que tu as encore des choses à faire pour le Seigneur, tu cherches encore à faire ta volonté propre. Tu n'es pas encore détaché. Et pourtant, c'est pour Dieu. Sois libre de faire ce que Dieu va te demander de faire, comme Philippe, en Samarie, où il y avait un grand réveil. Et Jésus lui dit par le Saint-Esprit: «Stop! Arrête! Va au désert pour un homme. «Il a immédiatement tout laissé. Il aurait pu dire: «Seigneur, il y a une grande oeuvre ici, je ne peux pas laisser ces brebis-là. Il faut les nourrir, il faut organiser une église, nommer des anciens, etc» Il a tout laissé entre les mains du Seigneur et il est parti. Il a été conduit par l'Esprit. Il a marché selon l'Esprit. Et je termine le passage, verset 35: «de deux femmes qui moudront ensemble, l'une sera prise et l'autre laissée. De deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé. «Tout ça, parce qu'ils cherchaient à sauver leur vie. Ceux qui perdront leur vie, c'est-à-dire qui accepteront de renoncer à leur volonté personnelle, à leurs désirs personnels pour faire la volonté de Dieu, ceux-là vont retrouver leur vie, pour l'éternité. Dans Jean 12:23: «Jésus leur répondit: l'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. «Et nous savons comment il a été glorifié: il a accepté pleinement la volonté de Dieu, son Père, de passer par cette Croix maudite pour payer pour nous. «En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruits. Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie», sa vie personnelle, ses idées personnelles, ses désirs personnels, «dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. Si quelqu'un me sert, qu'il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père l'honorera. «Le Seigneur savait très bien ce qu'il disait: «Tu veux me suivre? Suis-moi jusqu'à la Croix, parce que c'est en passant par la Croix que tu vas manifester la vie de résurrection». Le grain peut rester des dizaines d'années vivant dans un endroit bien sec, mais il ne va pas produire de récolte, parce qu'il ne va pas mourir au sens de se planter dans un sol humide, perdre sa carapace, se désagréger et manifester la vie qui est en lui et produire des dizaines, des centaines de grains. Et Jésus dit: «Si tu restes attaché à ta volonté, cette vie que j'ai placée en toi ne va pas sortir de la coquille, de la carapace. Elle va rester enfermée et tu vas rester seul», alors que Jésus nous a mis dans un corps ensemble. Nous sommes son corps, il est la tête. Si le corps est formé de petits grains tout fermés sur eux-mêmes, ça ne va pas être un corps où la vie va circuler. La vie va rester bloquée dans chaque cellule. Alors que, si cette vie qui est en toi se manifeste en dehors, parce que tu as accepté que ta volonté personnelle, cette carapace, meure pour faire la volonté de Dieu. À ce moment-là, toute la vie va sortir et se manifester. Cela va être une récolte à la gloire de Dieu. Et ça, ce n'est que par la Croix que ça peut se faire. Jésus l'a fait pour nous.
Et, en conclusion, je veux revenir sur ces 4 aspects, pour qu'ils soient bien présents à notre esprit, de l'oeuvre magnifique que Jésus a accomplie pour nous, à la Croix. C'est grandiose, et, tous les jours, je prie: «Seigneur, révèle-moi encore plus tout ce que tu as fait à la Croix, parce que je n'en vois toujours que des aspects partiels, mais je te prie que tu m'éclaires toujours plus». -Le 1er aspect, c'est que nous étions tous des pécheurs, Jésus est mort pour nous, pour payer pour nous. Son sang a été versé, et son sang a la capacité d'effacer complètement les péchés de ceux qui se repentent et qui demandent pardon, au nom de Jésus. – Le 2ème aspect, c'est que, au moment où il est mort, toute notre vieille nature est morte en lui, et il veut me le révéler par le Saint-Esprit. – Le 3ème aspect, c'est que, au moment où il est ressuscité, nous qui croyons en lui, nous sommes ressuscités avec lui, à une vie nouvelle qui est entièrement libérée de l'esclavage du péché, de ce corps de mort et de la loi de Dieu qui ne peut plus être respectée maintenant par nos efforts personnels, mais que Dieu va nous faire respecter par son Esprit qui habite en nous. Et son Esprit va nous conduire à l'obéissance naturelle de la loi. – Le 4ème aspect, c'est que tout ce que Jésus a accompli pour nous, cette mort et cette résurrection, il le fait quotidiennement dans ma vie, pourvu que j'accepte de renoncer à ma volonté personnelle. Et comme c'est une croissance; il va me montrer toujours plus, par la lumière de sa Parole et de son Esprit, où sont les points de ma vie où je tiens encore à quelque chose de personnel, parce que là, ça va bloquer la vie de résurrection. Tout le travail de croissance en moi va consister à appliquer la Croix partout où il y a une volonté personnelle, pour qu'elle soit mise à mort concrètement, afin que je puisse dire, du fond du coeur, comme Jésus l'a dit: «Non pas ma volonté, mon Père, mais la tienne. «Nous avons foi en l'oeuvre accomplie par Jésus parce que c'est LUI qui le fait pour nous. Quand il est dit: «que tout votre être entier, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irréprochable pour le retour de Christ. «Il ajoute: «C'est Lui qui le fera. «C'est lui qui va le faire en toi, si tu restes attaché au Seigneur, si tu l'aimes, si tu abandonnes toute volonté personnelle et si tu dis: «Seigneur, fais ton oeuvre en moi, je m'offre entièrement à toi. Fais ton oeuvre de crucifixion de ma volonté propre, pour que tout soit mis vraiment à ta disposition et que ta vie s'exprime en moi, pour ta plus grande gloire. «Nous allons voir, à ce moment-là, des choses merveilleuses se passer. Alléluia!
*** Ce texte est la mise par écrit d'un message donné oralement par Henri VIAUD-MURAT, message qui a été enregistré sur cassette audio. Afin de conserver la spontanéité de ce qui a été donné, la mise par écrit a été faite en conservant l'intégralité de l'enregistrement oral, sauf quelques modifications mineures nécessaires à la compréhension du texte écrit. Association Source de Vie BP 25 F-30920 Codognan France http://www.sourcedevie.com mis à jour le 21/01/00 © SDV Tous droits réservés Retour
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LE
TRIBUNAL DE CHRIST ET LA GRÂCE
QUESTION. J'ai lu dans un article de Norbert Lieth: «Les vrais croyants nés de nouveau peuvent tomber dans le péché, abandonner le premier amour et se mettre à aimer le monde. Tout cela rend nécessaire, après l'enlèvement, la séance du tribunal de Christ... et il faudra en répondre devant ce tribunal.» D'une certaine manière, je ressens cela comme une menace renouvelée et une obligation de se contrôler d'une façon presque légaliste, car il faudra aussi répondre d'avoir attristé le Saint-Esprit. Je voudrais d'abord demander ce qu'il en est du pardon des péchés. Cela ne signifie naturellement pas que nous pouvons pécher en nous appuyant sur la grâce. Veuve et donc – malheureusement – seule dans une église libre, j'ai dû traverser bien des épreuves. Il se fait aussi que je m'adresse de nombreux reproches, même si mon mari m'a pardonné en effet, je ne me suis pas toujours comportée comme j'aurais dû le faire envers lui. Tout cela m'accable beaucoup dans l'optique du tribunal de Christ. Pour vous, prédicateur de la Parole de Dieu et collaborateur dans une oeuvre missionnaire, entouré de frères et de soeurs vous soutenant et remplis de l'Esprit Saint, comme il sera facile d'être récompensé audit tribunal de Christ; mais quant aux autres qui ont des occupations professionnelles terrestres...
Réponse:
Commençons par la fin de votre lettre: la plupart des gens
de notre oeuvre ont exercé une profession dans le monde
avant que Dieu les appelle à Son service. Et dans une oeuvre
missionnaire également, les épreuves et les tentations sont
là bien présentes, même si elles sont d'un autre ordre que
dans le monde. Mais chaque enfant de Dieu a des leçons à
apprendre, qu'il travaille dans la société ou dans le
royaume de Dieu. Car nous tous avons besoin d'être corrigés
et formés pour que nous mûrissions spirituellement et
croissions à la mesure du but que le Seigneur a fixé pour
notre vie. À mon sens, cette comparaison que vous faites
montre quel est votre réel besoin: vous n'avez pas encore
très bien compris que le Dieu vivant, devenu votre Père par
et en Jésus-Christ, vous aime infiniment et nourrit pour
vous des pensées de paix et non de souffrance (Jér. 29, 11).
De même, je crois que vous n'avez pas fort bien saisi ce
qu'est vraiment la grâce: une faveur imméritée! Elle fait
que tous vos péchés, que vous avez confessés dans la
repentance, sont effacés par le sang de Jésus. Ils sont si
radicalement ôtés que Dieu – contrairement à vous-même et à
d'autres personnes – n'y pense plus du tout (Jér. 31, 34)! N'avez-vous jamais laissé opérer en vous cette parole de Michée 7, 19? Il y est écrit: «Il aura encore compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités; tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés.» Ou celle-ci des Lamentations de Jérémie (chap. 3, 22): «Les bontés de l'Éternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme.» Tous, nous méritions la mort à cause de nos péchés, mais Dieu a envoyé Son Fils pour notre rédemption. C'est la grâce, la pure grâce! Et c'est encore la même pure grâce qu'Il nous aime toujours, qu'Il use de tant de patience envers nous et qu'Il continue à nous former (et cela parce qu'Il nous aime). S'Il devait tenir compte de toutes nos défaillances dans notre marche avec Jésus, il est évident que c'en serait fini de nous depuis longtemps. Mais Son amour et Sa grâce sont tellement grands qu'Il ne nous abandonne pas. Au contraire, Il veut achever l'oeuvre qu'Il a commencée en nous. Paul a écrit aux Philippiens: «Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ» (Phil. 1, 6). Dieu Lui-même est la garantie que nous ne serons point confus au jour de Jésus-Christ: «Il vous affermira aussi jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus Christ» (1 Cor. 1. 8). Et Pierre de nous recommander: «C'est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus Christ apparaîtra» (1 Pi. 1, 13). Et ailleurs, du même apôtre: «Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables» (1 Pi. 5, 10). Vous l'avez écrit vous-même: Nous ne pouvons pas pécher en nous appuyant sur la grâce. Comment le ferions-nous, alors que nous devons tout à notre Seigneur?! Considérez quelle pauvre petite idée vous avez eue jusqu'à présent de notre grand Dieu! L'amour divin attend de l'amour en retour; il n'impose pas de «contrainte en vue d'un self-contrôle presque légaliste». Celui qui aime donne! C'est ce que Dieu a fait en mesure surabondante; et c'est ce que, librement, nous pouvons faire à Son égard! L'apôtre Jean l'a merveilleusement exprimé: «Et nous, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour – et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde: c'est en cela que l'amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l'assurance au jour du jugement. La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour Pour nous, nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier» (1 Jean 4, 1619). Oh, puissiez-vous aller votre chemin, joyeuse et vous appuyant sur la grâce de Jésus-Christ! EX © Appel de Minuit 10 / 1999 -----------------------------------------------------------
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UN
ROI NÉ DANS UNE ÉTABLE. Luc chapitre 2, verset 1 à 20 Si
dans le cours des évènements ordinaires, rien n'arrive
sans la volonté de Dieu, combien à plus forte raison
devons nous supposer que dans un des évènements le plus
considérable qui se soit jamais vu sur la terre, la
naissance d'un Sauveur pour le genre humain, tout avait
été prévu et déterminer de Dieu?
Nous pouvons donc étudier jusqu'aux plus petites circonstances qui environnent le berceau de Christ pour y chercher la pensée divine. Or, voici ce qui frappe d'abords le regard c'est que tout se passe dans les lieux et parmi des personnages humbles aux yeux de Dieu, bas aux yeux des hommes. Le père de Jésus selon la chair est un charpentier, sa mère fiancée d'un charpentier doit appartenir au même rang de la société. Leur retraite, passagère il est vrai, mais par cela même plus significative, puisque Dieu l'a choisi ainsi, leur retraite est une étable, et le berceau du fils de Dieu, une crèche. Les hommes invités par un ange à visiter le Sauveur sont de pauvres pâtres, et enfin le signe donné par Dieu pour reconnaître le Christ, le Seigneur, est celui-ci: qu'il sera trouvé emmailloté et couché dans une crèche. Certes, si ceux qui parlent du hasard pouvaient lui attribuer une de ces circonstances, ils leur seraient difficiles de regarder encore comme disposés par lui une série d'évènements qui forment un ensemble si propre à prêcher l'humilité. Oui, Jésus, notre maître, a voulu que sa naissance, comme sa vie, comme sa mort, nous fut un exemple, et que nous, ses disciples, nous comprissions que rien n'est trop petit pour ceux qui adorent un Dieu déposé à sa naissance dans une étable. Nous avons une pente si fortement prononcée à nous croire toujours placé dans des circonstances au dessous de nos mérites, et un désir si vif de nous élever à des destinées plus hautes qu'il est bon que chaque jour cet Évangile mis sous nos yeux nous dise dans une des ses pages: Ton maître est né dans une crèche, il a vécu parmi les péagers, il est mort sur une croix. Oui, conçu dans le péché, élevé au sein d'un monde corrompu, nous avons des idées si fausses sur la véritable grandeur, que les plus fortes leçons nous étaient nécessaires pour redresser notre jugement vicié. Il fallait que le Seigneur naquît de parents obscurs pour nous convaincre qu'il n'y avait pas plus de honte dans la pauvreté que de mérite dans la fortune; Il fallait que des bergers fussent invités par des anges à la même fête où des mages étaient conduits par une étoile, afin que les chrétiens sentissent qu'en présence de Dieu, les pâtres et les rois sont parfaitement égaux et que tous ont un égal besoin d'un sauveur. Oui, cette naissance de Christ place au même niveau tous les hommes en les rabaissant également, et au même niveau toutes les conditions, en les élevant à la même hauteur, le plus orgueilleux est ici humilié, et la position la plus humble relevée; admirable doctrine, qui selon l'expression de Marie, «abaissant les coteaux, relevant les vallées», conduit l'homme a cherché sa grandeur dans la sainteté, et lui fait accepter l'indigence et l'obscurité aussi volontiers que la richesse et que la gloire. Pour voir plus clairement le doigt de Dieu dans toutes les circonstances qui accompagnèrent la naissance du Sauveur, supposez un moment que tout soit changé: Jésus naît dans un palais, les rois de la terre seuls sont appelés auprès de sa couche d'or et de soie, et ce n'est que par le mouvement de fête de sa somptueuse demeure que le peuple est informé de sa naissance. Qu'aurions-nous pu conclure de cet ensemble de circonstances, nous, chrétiens du 19e siècle, aussi bien que les bergers de Bethléem? Hélas! Que Jésus était trop grand et nous trop petits pour que nous puissions jamais l'approcher; qu'à ses yeux le rang, la fortune et le luxe sont quelque chose en eux-mêmes, et que nous, pauvres et petits, c'est-à-dire, nous, la presque totalité du genre humain, sommes, par notre misère, méprisable à ses yeux. Dès lors l'orgueil des riches, sanctionnés, écrase le pauvre, déjà si faible sur la terre. Dès lors le pauvre, refoulé dans les besoins de son coeur, s'irrite davantage, comme un fils déshérité, ou se dégrade encore plus comme un être qui sent son infériorité. Ah! Que le Dieu qui dispose des évènements et des hommes est bien plus sage, bien plus juste, et bien plus saint! Pour le comprendre, il nous a fallu mettre en contraste la crèche que lui-même a choisi pour son fils, avec le faste creux de nos propres idées, et nous avons vu qu'il n'y avait de vrai grandeur que dans la sainteté, de véritable petitesse que dans le péché. Aussi pouvons-nous reconnaître qu'à cette mesure-là, nous sommes tous petits; mais, Dieu en soit loué! Tous destinés à grandir. Napoléon ROUSSEL (1805-1878) © Source: Pompignane -----------------------------------------------------------
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Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole (Jean 17.20 Nous savons que Matthieu nous présente Jésus comme le Roi des Juifs, Marc comme le parfait Serviteur, Luc comme le Fils de l'homme et Jean comme le Fils de Dieu, celui que Dieu a envoyé, celui qui est venu pour accomplir la volonté de son Père et qui pouvait dire: Je ne fais rien de moi-même, mais je parle selon ce que le Père m'a enseigné (Jean 8.28). Et maintenant, l'Envoyé du Père sait que l'heure est venue, l'heure de retourner au Père. Son ministère terrestre arrive à sa fin. Il a encore mis le comble à son amour en Jean 13, puis s'est mis en route, avec les douze, dont il connaissait la perplexité. Que votre coeur ne se trouble point, leur dit-il tendrement. Puis, dans les chapitres 14,15 et 16, il leur fait la promesse de l'envoi d'un autre Consolateur... l'Esprit de vérité que le monde ne connaît pas. Et nous voici arrivés au chapitre 17 de ce merveilleux Évangile, chapitre qui a pu être appelé «la chambre haute», le sanctuaire dans lequel le Fils entre pour plaider en faveur de ceux qu'il va laisser pour un peu de temps. Certes, tout au long de son ministère, le saint Fils de Dieu a été par excellence l'Homme de prière. On le voit se lever avant le jour et trouver un endroit tranquille pour parler à son Père (Marc 1.35). On le voit aussi le soir monter sur une colline déserte pour intercéder en faveur des siens. Parfois, il priait même toute la nuit. Ici cependant, en Jean 17, Jésus dit: Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés. Qui sont donc ceux-ci? Approchons-nous et écoutons ses propres paroles: J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi et tu me les as donnés; et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont connu que tout ce que tu m'as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données; et ils les ont reçues et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé (Jean 17.6-8). Que demandait le Fils de Dieu pour ceux que le Père lui avait donnés et pour ceux qui croiraient en Lui par leur Parole? – Père saint, garde-les en ton nom, ce nom que tu m'as donné (V.11) – qu'ils aient en eux ma joie parfaite (v. 13) – Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal (V. 15) – Sanctifie-les (ou mets-les à part) par ta parole (v. 17) – Ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde, v. 16). – Que tous soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé (v. 21) – Que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux (v. 26) – Et que moi-même je vive en eux (v. 26), (Transcription A. Kuen, «Parole Vivante»). Et maintenant, notre Seigneur Jésus-Christ poursuit son merveilleux ministère d'intercession en faveur des siens. Christ ressuscité, assis à la droite de Dieu, plaide notre cause. Il est toujours vivant pour intervenir en notre faveur. (voir Rom 8.34 et Héb 7.25, Parole Vivante). Et nous, frères et soeurs bien-aimés, connaissons-nous quelque chose de la vie de prière du Fils de Dieu? On a pu dire que «la prière est le levier qui met en mouvement le bras de Dieu» et encore: «Un homme n'est pas plus grand que sa vie de prière». Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces (Col 4.2). Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints (Eph 6.18). Jean-Raymond COULERU © Promesses 1984 – 3 / No 71 -----------------------------------------------------------
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Les hommes, voire même les peuples, entendent le tonnerre de la guerre et des jugements – mais ils n'entendent pas pour autant la voix de Dieu qui parle et qui crie. On connaît les dangers d'une guerre nucléaire, on voit les terribles éclairs des jugements divins mais la voix qui s'y exprime, on ne la perçoit pas. Peut-être, cher ami, vous non plus n'entendez pas la voix de Dieu. Peut-être la Bible ne parvient-elle pas à prendre vie dans votre coeur, parce que celui-ci s'attache à des idoles, qu'il s'agisse de meubles, d'autos, d'argent ou de personnes. Pourtant, le Seigneur affirme: «Je veux être leur Dieu...» Pourquoi? C'est la... Voix de l'Éternité Le Père céleste, la Voix de l'Éternité, a confirmé toutes les actions, toutes les paroles et toutes les prières du ministère de Son Fils bien-aimé. La Voix de l'Éternité retentit une première fois lorsqu'au début de Son ministère, notre Seigneur de gloire s'abaissa et se fit baptiser par Jean, dans les eaux du Jourdain: «Dès que Jésus eut été baptisé, Il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et Il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur Lui. Et voici, une Voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui J'ai mis toute Mon affection.» (Matthieu 3, 16-17). Quiconque suit humblement le Seigneur, perçoit aussi la confirmation de son engagement, conformément aux paroles de Jésus en Matthieu 23, 12: «Quiconque s'abaissera sera élevé!» Lors de la transfiguration du Seigneur, la Voix de l'Éternité retentit encore plus puissamment: «Il fut transfiguré devant eux; Son visage resplendit comme le soleil, et Ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voici, Moïse et Élie leur apparurent, s'entretenant avec Lui. Pierre, prenant la parole, dit à Jésus: Seigneur, il est bon que nous soyons ici; si Tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour Toi, une pour Moïse, et une pour Élie. Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une Voix fit entendre de la nuée ces paroles: Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en qui J'ai mis toute Mon affection: écoutez-Le!» (Matthieu 17, 2-5). Ici, en plus des paroles déjà prononcées au baptême de Son Fils, l'Éternel ajoute un appel à l'obéissance: «Écoutez-Le!» Et, lorsque notre Seigneur annonça Sa crucifixion, la Voix de l'Éternité se manifesta une troisième fois: «Maintenant Mon âme est troublée. Et que dirai-Je? ... Père, délivre-Moi de cette heure? ... Mais c'est pour cela que Je suis venu jusqu'à cette heure. Père, glorifie Ton nom! Et une Voix vint du ciel: Je L'ai glorifié, et Je Le glorifierai encore. La foule qui était là, et qui avait entendu, disait que c'était un coup de tonnerre. D'autres disaient: Un ange Lui a parlé. Jésus dit: Ce n'est pas à cause de Moi que cette Voix s'est fait entendre; c'est à cause de vous.» (Jean 12, 27-30). La foule, rassemblée autour de Jésus, a entendu la Voix de l'Éternité, mais ne L'a pas comprise! Les paroles de l'Éternel en Matthieu 12, 28 illustrent deux événements: Golgotha: «Je L'ai glorifié», et l'avènement du Seigneur: «... et Je Le glorifierai encore.» Il en est ainsi aujourd'hui: les hommes, voire les nations, entendent les cris guerriers (en particulier ceux de la récente guerre du Golfe) et sont témoins de gigantesques catastrophes naturelles, mais ne perçoivent pas la Voix de l'Éternité qui les interpelle à travers ces événements. «Quiconque est de la vérité écoute Ma voix» (Jean 18,37b) Saul, originaire de Tarse en Cilicie, était un des plus cruels persécuteurs de l'Église de Jésus-Christ. Certes, il agissait par ignorance (Cf. 1 Timothée 1, 13), mais intimement convaincu de se battre pour la vérité. Animé de cet esprit, il fut capable d'entendre la voix du Seigneur: «Comme il était en chemin, et qu'il approchait de Damas, tout à coup une lumière venant du ciel resplendit autour de lui. Il tomba par terre, et il entendit une Voix qui lui disait: Saul, Saul, pourquoi Me persécutes-tu? Il répondit: Qui es-Tu, Seigneur? Et le Seigneur dit: Je suis Jésus que tu persécutes. Il te serait dur de regimber contre les aiguillons> (Actes 9, 3-5). Les hommes qui l'accompagnaient virent la lumière, mais n'entendirent pas la voix du Seigneur. Paul le confirme dans son discours devant la foule, après son arrestation dans le Temple à Jérusalem: «Comme j'étais en chemin, et que j'approchais de Damas, tout à coup, vers midi, une grande lumière venant du ciel resplendit autour de moi. Je tombai par terre, et j'entendis une Voix qui me disait: Saul, Saul, pourquoi Me persécutes-tu? Je répondis: Qui es-Tu, Seigneur? Et Il me dit: Je suis Jésus de Nazareth, que tu persécutes. Ceux qui étaient avec moi virent bien la lumière, mais ils n'entendirent pas la voix de Celui qui parlait.» (Actes 22, 6-9). Ce récit est une illustration du monde d'aujourd'hui; les hommes sont conscients des dangers d'un «holocauste atomique», mais n'entendent pas la Voix du Seigneur qui les appelle à travers ces menaces. Le monde est saisi de peur Lorsque l'Éternel parla aux Israélites, rassemblés au pied du Sinaï, le peuple, se sachant coupable d'infidélité et d'idolâtrie, fut saisi de peur: «Tout le peuple entendait les coups de tonnerre et le son de la trompette; il voyait les flammes de la montagne fumante. À ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l'éloignement. Ils dirent à Moïse: Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions. Moïse dit au peuple: Ne vous effrayez pas; car c'est pour vous mettre à l'épreuve que Dieu est venu, et c'est pour que vous ayez Sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point. Le peuple restait dans l'éloignement; mais Moïse s'approcha de la nuée où était Dieu. L'Éternel dit à Moïse: Tu parleras ainsi aux enfants d'Israël: Vous avez vu que Je vous ai parlé depuis les cieux. Vous ne ferez point des dieux d'argent et des dieux d'or, pour Me les associer; vous ne vous en ferez point.» (Exode 20, 18-23). En d'autres termes: Vous n'entendez pas Ma Voix parce que vous vous êtes entourés d'un bouclier de dieux d'argent et de dieux d'or. – Cher ami, aussi longtemps que tu resteras attaché aux idoles des temps modernes (les valeurs éphémères), la Voix de l'Éternité ne pourra point pénétrer entièrement dans ton coeur. Et l'Écriture n'y deviendra pas source de vie. – L'Éternel ordonna ensuite à Moïse de Lui construire un autel: «Tu M'élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices d'actions de grâces, tes brebis et tes boeufs.» (verset 24). L'autel des enfants de Dieu est Golgotha, lieu où le Fils de Dieu a donné Sa vie pour le Salut des hommes. Le monde est saisi de peur; cette peur s'accentuera encore par les événements annoncés dans le discours de notre Seigneur sur les temps de la fin: «Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l'angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l'âme de terreur dans l'attente de ce qui surviendra pour la terre; car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l'homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire. Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche.» (Luc 21, 25-28). L'avènement du Seigneur est proche! Le mystère de l'origine kurde Je perçois, à travers le drame du peuple kurde, la Voix de l'Éternité. Les similitudes entre ce peuple et «les exilés d'Israël» sont frappantes: 1. C'est un peuple sans patrie (comme le fut le peuple juif avant la création de l'État d'Israël). 2. Les peuples voisins le pourchassent et le persécutent. 3. Personne ne connaît son origine. 4. Les nations, tributaires de «l'or noir», se sont infiniment plus souciées de la libération du Koweït que du sort des réfugiés kurdes. 5. Dans une édition de mars 1991, l'«Independent», d'après des sources officielles, écrit: «Israël soutient activement la révolte kurde en Irak. Le leader kurde, Mas'ad Barazani, a été reçu en Israël au début du mois.» Cependant, le journal ne mentionna pas les personnes rencontrées par le leader kurde et le but précis de sa visite en Israël. La première visite officieuse d'un leader kurde en Israël remonte aux années septante. Mullah Mustafa Barazani, responsable à l'époque du mouvement révolutionnaire kurde, sollicita l'appui de conseillers militaires israéliens. Jérusalem donna une suite favorable à la requête kurde et accorda une aide humanitaire et militaire jusqu'en 1975. 6. La grande vague d'immigration de Juifs kurdes date des années cinquante. Ils quittèrent l'Irak où, depuis des siècles, ils avaient vécu en parfaite harmonie avec les Kurdes musulmans. On peut se demander si, dans son ensemble, la population kurde ne fait pas aussi partie des «exilés» dont il est question au Psaume 147, 2-6: «L'Éternel rebâtit Jérusalem, Il rassemble les exilés d'Israël; Il guérit ceux qui ont le coeur brisé, et Il panse leurs blessures. Il compte le nombre des étoiles, Il leur donne à toutes des noms. Notre Seigneur est grand, puissant par Sa force. Son intelligence n'a point de limite. L'Éternel soutient les malheureux, Il abaisse les méchants jusqu'à terre.» Cependant, je ne dispose d'aucune preuve me permettant d'affirmer que les Kurdes sont des descendants des «exilés d'Israël». Mais ce peuple, dont l'origine est encore un mystère, présente des caractéristiques similaires à celles des fils d'Israël. Israël: expression de la volonté de Dieu Parallèlement au drame de la population kurde en Irak, 350 familles juives quittèrent l'Albanie pour immigrer en Israël et, en l'espace de 24 heures, 14'400 Juifs vivant en Éthiopie furent rapatriés grâce à un pont aérien. Aujourd'hui, l'expression de la volonté de Dieu se manifeste à travers le rétablissement de l'État d'Israël. Les paroles de l'Éternel, en Ezéchiel 37, s'accomplissent et s'accompliront: «Je mettrai Mon Esprit en vous, et vous vivrez; je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que Moi, l'Éternel, J'ai parlé et agi, dit l'Éternel... je traiterai avec eux une alliance de paix, et il y aura une alliance éternelle avec eux; Je les établirai, Je les multiplierai, et Je placerai Mon sanctuaire au milieu d'eux pour toujours. Ma demeure sera parmi eux; Je serai leur Dieu, et ils seront Mon peuple.» (versets 14 et 26-27). Le rétablissement de l'État d'Israël et la réunion du peuple juif sont l'expression de la volonté de Dieu, comme l'étaient les promesses de délivrance faites aux enfants d'Israël tenus dans la servitude par les Égyptiens: «C'est pourquoi dis aux enfants d'Israël: Je suis l'Éternel, je vous affranchirai des travaux dont vous chargent les Égyptiens, je vous délivrerai de leur servitude, et je vous sauverai à bras étendu et par de grands jugements. Je vous prendrai pour Mon peuple, Je serai votre Dieu, et vous saurez que c'est Moi, l'Éternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Égyptiens. Je vous ferai entrer dans le pays que J'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob; Je vous le donnerai en possession, Moi l'Éternel.» (Exode 6,6-8). L'intensité des ondes sonores conduit à l'abasourdissement des personnes exposées au bruit. Ce phénomène illustre les paroles en Joël 3, 16a: «De Sion l'Éternel rugit, de Jérusalem Il fait entendre Sa Voix; les cieux et la terre sont ébranlés.» Lorsque la Voix de l'Éternité retentit à Jérusalem, les cieux et la terre sont ébranlés. Dieu protégera et sauvera Son peuple: «Mais l'Éternel est un refuge pour Son peuple, un abri pour les enfants d'Israël.» (Joël 3, 16b). De Jérusalem, la Voix de l'Éternité se manifeste de plus en plus fortement. Mais les nations ne L'entendent pas. Elles se préparent pour le combat contre Israël: «En ce jour-là, le jour où Gog (La Russie et ses alliés) marchera contre la terre d'Israël, dit le Seigneur, l'Éternel, la fureur Me montera dans les narines. Je le déclare, dans Ma jalousie et dans le feu de Ma colère, en ce jour-là, il y aura un grand tumulte dans le pays d'Israël. Les poissons de la mer et les oiseaux du ciel trembleront devant Moi, et les bêtes des champs et tous les reptiles qui rampent sur la terre, et tous les hommes qui sont sur la surface de la terre; les montagnes seront renversées, les parois des rochers s'écrouleront, et toutes les murailles tomberont par terre.» (Ezéchiel 38,18-20). L'Éternel agit en tout temps, en toute circonstance et en tout lieu. Preuve en soit trois récits de l'Ancien Testament illustrant l'action de Dieu. 1. Dieu agit en tout temps «À Gabaon, l'Éternel apparut en songe à Salomon pendant la nuit, et Dieu lui dit: Demande ce que tu veux que Je te donne.» Ce récit en 1 Rois 3, 5 nous rappelle les paroles du Psaume 23, 4-5: «Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi.» En ces temps de la fin, nous marchons dans la vallée de l'ombre de la mort, mais savons le Seigneur à nos côtés: «Ta houlette et Ton bâton me rassurent. Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires; Tu oins d'huile ma tête, et ma coupe déborde.» 2. Dieu agit en toute circonstance Le récit de la reine Esther en est un merveilleux exemple. Sachant son peuple en danger de mort, elle entra, «sans avoir été appelée», dans la cour intérieure du palais du roi Assuérus: «Lorsque le roi vit la reine Esther debout dans la cour, elle trouva grâce à ses yeux; et le roi tendit à Esther le sceptre d'or qu'il tenait à la main. Esther s'approcha, et toucha le bout du sceptre. Le roi lui dit: Qu'as-tu, reine Esther, et que demandes-tu? Quand ce serait la moitié du royaume, elle te serait donnée.» (Esther 5, 2-3). Esther n'eut pas le courage d'avouer la véritable raison de sa présence au palais et répondit: «Si le roi le trouve bon, que le roi vienne aujourd'hui avec Haman au festin que je lui ai préparé.» (verset 4). Et Assuérus ordonna à ses serviteurs: «Allez tout de suite chercher Haman, comme le désire Esther. Le roi se rendit avec Haman au festin qu'avait préparé Esther. Et pendant qu'on buvait le vin, le roi dit à Esther: Quelle est ta demande? Elle te sera accordée. Que désires-tu? Quand ce serait la moitié du royaume, tu l'obtiendras. Esther répondit: Voici ce que je demande et ce que je désire. Si j'ai trouvé grâce aux yeux du roi, et s'il plaît au roi d'accorder ma demande et de satisfaire mon désir, que le roi vienne avec Haman au festin que je leur préparerai, et demain je donnerai réponse au roi selon son ordre.» (versets 5-8). Esther, guidée par l'Esprit de l'Éternel, à nouveau resta muette au sujet de la raison motivant sa démarche. Haman sortit joyeux du palais, mais la vue de Mardochée, le Juif, assis à la porte du roi et l'ignorant, suscita aussitôt sa colère. Haman consulta sa femme et ses amis. Il décida d'ériger une potence et de demander au roi l'autorisation d'y pendre Mardochée. (Esther 5, 9-14). Mais les événements se déroulèrent différemment: «Cette nuit-là, le roi ne put pas dormir, et il se fit apporter le livre des annales, les Chroniques. On les lut devant le roi, et l'on trouva écrit ce que Mardochée avait révélé au sujet de Bigthan et de Théresch, les deux eunuques du roi, gardes du seuil, qui avaient voulu porter la main sur le roi Assuérus. Le roi dit: Quelle marque de distinction et d'honneur Mardochée a-t-il reçue pour cela? Il n'a rien reçu, répondirent ceux qui servaient le roi. Alors le roi dit: Qui est dans la cour? – Haman était venu dans la cour extérieure de la maison du roi, pour demander au roi de faire pendre Mardochée au bois qu'il avait préparé pour lui. – Les serviteurs du roi répondirent: C'est Haman qui se tient dans la cour. Et le roi dit: Qu'il entre. Haman entra, et le roi lui dit: Que faut-il faire pour un homme que le roi veut honorer? Haman se dit en lui-même: Quel autre que moi le roi voudrait-il honorer? Et Haman répondit au roi: Pour un homme que le roi veut honorer, il faut prendre le vêtement royal dont le roi se couvre et le cheval que le roi monte et sur la tête duquel se pose une couronne royale, remettre le vêtement et le cheval à l'un des principaux chefs du roi, puis revêtir l'homme que le roi veut honorer, le promener à cheval à travers la place de la ville, et crier devant lui: C'est ainsi que l'on fait à l'homme que le roi veut honorer! Le roi dit à Haman: Prends tout de suite le vêtement et le cheval, comme tu l'as dit, et fais ainsi pour Mardochée, le Juif, qui est assis à la porte du roi; ne néglige rien de tout ce que tu as mentionné. Et Haman prit le vêtement et le cheval, il revêtit Mardochée, il le promena à travers la place de la ville, et il cria devant lui: C'est ainsi que l'on fait à l'homme que le roi veut honorer! Mardochée retourna à la porte du roi, et Haman se rendit en hâte chez lui, désolé et la tête voilée. Haman raconta à Zéresch, sa femme, et à tous ses amis, tout ce qui lui était arrivé. Et ses sages, et Zéresch, sa femme, lui dirent: Si Mardochée, devant lequel tu as commencé de tomber, est de la race des Juifs, tu ne pourras rien contre lui, mais tu tomberas devant lui. Comme ils lui parlaient encore, les eunuques du roi arrivèrent et conduisirent aussitôt Haman au festin qu'Esther avait préparé.» (Esther 6, 1-14). Et voici comment l'Éternel bouleversa le cours des événements pour sauver Son peuple: «Le roi et Haman allèrent au festin chez la reine Esther. Ce second jour, le roi dit encore à Esther, pendant qu'on buvait le vin: Quelle est ta demande, reine Esther? Elle te sera accordée. Que désires-tu? Quand ce serait la moitié du royaume, tu l'obtiendras. La reine Esther répondit: Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi, et si le roi le trouve bon, accorde-moi la vie, voilà ma demande, et sauve mon peuple, voilà mon désir! Car nous sommes vendus, moi et mon peuple, pour être détruits, égorgés, anéantis. Encore si nous étions vendus pour devenir esclaves et servantes, je me tairais, mais l'ennemi ne saurait compenser le dommage fait au roi. Le roi Assuérus prit la parole et dit à la reine Esther: Qui est-il et où est-il celui qui se propose d'agir ainsi? Esther répondit: L'oppresseur, l'ennemi, c'est Haman, ce méchant-là! Hamam fut saisi de terreur en présence du roi et de la reine. Et le roi, dans sa colère, se leva et quitta le festin, pour aller dans le jardin du palais. Haman resta pour demander grâce de la vie à la reine Esther, car il voyait bien que sa perte était arrêtée dans l'esprit du roi. Lorsque le roi revint du jardin du palais dans la salle du festin, il vit Haman qui s'était précipité vers le lit sur lequel était Esther, et il dit: Serait-ce encore pour faire violence à la reine, chez moi, dans le palais? Dès que cette parole fut sortie de la bouche du roi, on voila le visage d'Haman. Et Harbona, l'un des eunuques, dit en présence du roi: Voici, le bois (la potence) préparé par Haman pour Mardochée, qui a parlé pour le bien du roi, est dressé dans la maison d'Haman, à une hauteur de cinquante coudées. Le roi dit: Qu'on y pende Haman! Et l'on pendit Haman au bois qu'il avait préparé pour Mardochée. Et la colère du roi s'apaisa.» (Esther 7,1-10). Inspirée par l'Esprit de Dieu, Esther plaida sa cause et celle de son peuple. Les trois requêtes de la reine Esther préfigurent le triple encouragement à la prière, prononcé par notre Seigneur en Matthieu 7, 7-8: «Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe.» 3. Dieu agit en tout lieu Le peuple, en incitant Aaron à lui ériger une idole: le veau d'or, provoqua la colère de l'Éternel. Dieu fit périr trois mille hommes par l'épée «des enfants de Lévi» et dit à Moïse: «Va, pars d'ici, toi et le peuple que tu as fait sortir du pays d'Égypte; monte vers le pays que J'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, en disant: Je le donnerai à ta postérité. J'enverrai devant toi un ange et Je chasserai les Cananéens, les Amoréens, les Héthiens, les Phéréziens, les Héviens, et les Jébusiens. Monte vers ce pays où coulent le lait et le miel. Mais Je ne monterai point au milieu de toi, de peur que Je ne te consume en chemin, car tu es un peuple au cou roide.» (Exode 33, 1-3). Les paroles de l'Éternel («Je ne monterai point au milieu de toi!») inquiétèrent Moïse. Il voulait la présence de Dieu à ses côtés et non seulement celle d'un ange. (Cf. verset 2). Moïse supplia l'Éternel de l'accompagner: «Voici, Tu me dis: Fais monter ce peuple! Et Tu ne me fais pas connaître qui Tu enverras avec moi. Cependant, Tu as dis: Je te connais par ton nom, et tu as trouvé grâce à mes yeux. Maintenant, si j'ai trouvé grâce à Tes yeux, fais-moi connaître Tes voies; alors je Te connaîtrai, et je trouverai encore grâce à Tes yeux. Considère que cette nation est Ton peuple.» (Exode 33, 12-13). La Voix de l'Eternité, pleine de compassion et de miséricorde, répondit à Moïse: «Je marcherai Moi-même avec toi, et Je te donnerai du repos. Moïse Lui dit: Si Tu ne marches pas Toi-même avec nous, ne nous fais point partir d'ici.» (versets 14-15). Préparons la venue du Seigneur! L'Éternel, qui parla à Moïse, nous parle aujourd'hui – à toi et à moi – à travers l'Écriture sainte. Nous sommes appelés à devenir les porte-parole de la Voix de l'Éternité, «afin que nous servions à la louange de Sa gloire, nous qui d'avance avons espère en Christ». (Éphésiens 1, 12). Le discours de certains chrétiens regorge de citations bibliques; cependant, leurs propos ne sont pas crédibles pour autant. Ils connaissent la Bible, mais ne vivent pas selon l'enseignement de Celui que l'Écriture révèle. La véracité de notre témoignage dépend de notre sincérité et de notre disponibilité à écouter la Voix de l'Éternité. Alors nous serons capables de servir «à la louange de Sa gloire». Ainsi Jean-Baptiste fut appelé à annoncer la première venue du Seigneur, ainsi nous sommes appelés à être les porte-parole du message de la deuxième venue de Christ. Jean-Baptiste répondit aux émissaires des autorités religieuses: «... je suis la voix de Celui qui crie dans le désert: Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit Ésaïe, le prophète.» (Jean 1, 23). En d'autres termes: Je suis le porte-parole de Celui qui vient de l'Éternité. Et lorsque Jean vit Jésus, il s'exclama: «Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde!» (Jean 1, 29b). L'exclamation de Jean est le message que nous sommes appelés à diffuser. Notre mission est identique au ministère de Jean-Baptiste: «Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. Jean est celui qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète, lorsqu'il dit: C'est ici la voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez Ses sentiers!» (Matthieu 3, 2-3). Cher ami, es-tu prêt, à l'instant même, à devenir un porte-parole de la Voix de l'Éternité et à vivre selon l'enseignement du Seigneur? Alors repens-toi de ton hypocrisie et de ton mensonge, «car le royaume des cieux est proche». Wim Malgo © Nouvelles d'Israël Août 1991 -----------------------------------------------------------
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