Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Etudes bibliques

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SALOMON: LA PLUS ÉTRANGE FIGURE DE L'ANCIEN TESTAMENT

LE GRAND ROI SALOMON


Étrange, certes, la personnalité de Salomon, telle qu'elle apparaît dans la Bible, est aussi la plus contradictoire, et peut-être la plus conventionnelle: tandis que les récits de la vie de David sont pleins de sève, les textes qui présentent Salomon restent pour la plupart l'illustration d'une idée. Ils sont répartis en deux séries, d'ailleurs imbriquées: la première décrit une espèce d'âge d'or; l'autre, des fautes et des faiblesses. Le bel hymne majestueux a des fausses notes. Pas en grand nombre; mais on en sent l'importance.

Roi pacifique c'est le sens de son nom – Salomon poursuit dans la paix l'oeuvre que David avait commencée dans la guerre. Sa politique intérieure est audacieuse: à la division particulariste en tribus, il substitue une division équilibrée en régions. Ainsi devait agir la Révolution française. À l'extérieur, il mène une politique très intelligente: il entretient de bons rapports avec ses voisins, il crée un courant commercial et aussi des échanges culturels. Sa sagesse est en continuité avec celle de l'Orient......

Grand constructeur enfin, Salomon aménage la capitale, il y construit le palais royal, il est l'architecte du Temple. Avec le Temple est institué un «service du temple», un groupe sacerdotal qui va s'y agglutiner. La religion prend une allure nouvelle; ce sera une religion de pèlerinage. On aura bientôt l'impression qu'il y a toujours ou un Temple de Jérusalem, et que depuis toujours c'est là que le culte des croyants fut rendu au vrai Dieu.

Mais le Temple est un ouvrage ambigu, et cette ambiguïté pèsera sur toute l'histoire d'Israël. Certes, le «Temple de Salomon» est élevé à la gloire de Dieu, il fera de Jérusalem le grand centre religieux du pays. Seulement, Dieu n'est plus nomade. À David, le prophète Nathan avait dit de la part de Dieu (21 Samuel, chap. 5, vers. 7): «Ai-je dit à un seul des juges d'Israël: Pourquoi ne me bâtissez-vous pas une maison de cèdre?» Le résultat le plus inattendu de cette sédentarisation, c'est que Dieu va devenir plus lointain: il faudra aller à Jérusalem pour le trouver. Ensuite, pour construire le Temple, Salomon institue la corvée. Et puis – manque de psychologie – il fait de la corvée une institution durable. Or, on peut demander un service «gratuit» pendant quelques semaines, voire quelques mois. Mais les sept années de construction du Temple seront suivies des treize années de construction du palais: un mois sur trois, chacun devait venir travailler à Jérusalem. En outre il semble bien que la tribu de Juda ait été dispensée de la corvée: ce «privilège» n'arrangera rien. Pareilles erreurs ont entraîné bien des révolutions. Ici, la corvée aura pour conséquence le schisme qui va couper en deux le peuple de Dieu. La seconde erreur de Salomon est une conception trop fastueuse de la royauté: le palais royal est plus vaste que le Temple lui-même. Même devant son Dieu, le roi se veut un grand personnage. En outre il n'a pas de prophète, et c'est un signe grave: nous verrons toujours par la suite que les règnes heureux sont ceux où, comme au temps de David, le pouvoir prophétique tempère le pouvoir royal.


Reste-t-il le 1er lieutenant de Dieu»?

Cet «oint du Seigneur» qui n'a pas de prophète près de lui, dont le palais est plus grand que le Temple, qui a 700 épouses et 300 concubines, est-il vraiment le lieutenant de Dieu sur la Terre? Il y a une démesure (au sens grec du mot) dans ce règne.

Cette «politique de grandeur» qui dépasse les possibilités de la nation entraîne des impôts très lourds, mais il y a pire: les ouvriers étrangers fabriquent un temple conforme à ceux qu'ils ont vus dans leur pays. Ils se moquent éperdument de ce Dieu pour lequel ils travaillent. Souvenons-nous de la Tente et de l'Arche; on les avait construites au désert, avec des moyens modestes, mais c'était l'oeuvre de gens qui y croyaient. Bien plus, les ouvriers étrangers amènent leurs propres cultes et, autant que les femmes de Salomon, contribueront à l'idolâtrie.

Ce courant d'idolâtrie est finalement imputable en partie au roi lui-même. On lit au chapitre 3, verset 3: «Salomon aimait Yahvé, il marchait selon le précepte de David son père... mais il sacrifiait et brûlait de l'encens sur les hauts lieux.» À ce moment de l'histoire où le Temple n'est pas encore construit, il n'est pas étonnant que le roi, comme le peuple, sacrifie sur les hauts lieux. Cependant le «mais» s'éclaire au chapitre 11: «Le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères.» Ce problème des mariages mixtes reste aigu, comme au temps des Patriarches, parce que ces femmes «détournent les coeurs vers d'autres dieux». Ce n'est pas la polygamie qu'on reproche à Salomon, c'est l'idolâtrie. Aujourd'hui encore, le mont sur lequel il construisait des temples pour les idoles de ses épouses S'appelle le «mont du scandale».


Jugé sur sa sagesse et non sur ses erreurs

Certes on doit se méfier des jugements trop sommaires: on n'a pas attendu Salomon pour adorer les faux dieux. Le temps des juges fournit assez d'exemples de tels égarements. Mais ce qui brouille tout, c'est précisément la réputation, de sagesse de Salomon: qu'un mauvais roi élève des temples aux faux dieux, c'est regrettable; mais quand c'est un roi qui a bonne réputation, cela devient le scandale des faibles: tout le monde est entraîné.

Ce n'est pourtant pas sur Ses erreurs que Salomon est jugé par l'histoire. Pas plus d'ailleurs que par l'Écriture. L'Évangile parle peu de lui, mais il n'en parle que dans des termes élogieux: «Salomon dans toute sa gloire... La reine du Midi se lèvera lors du Jugement... Car elle est venue de l'extrémité de la Terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici plus que Salomon...»

Cet éloge est tout de même une belle réhabilitation.


par F. LOUVEL 0. p.

© En ce temps-là, la Bible No 25 pages I-II.


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LES SAMARITAINS


 Dans l'évangile, les Samaritains semblent méprisés. Pourquoi? (R. Dubois)

 Le mot «Samaritains» désigne les habitants d'un lieu géographique bien déterminé: la Samarie. La ville de Samarie fut construite par le roi Omri (886-875 av. J.-C.) qui donna à la ville qu'il avait bâtie le nom de Samarie (1 R 16,24). Un peu plus tard, la ville de Samarie donna son nom à toute la région qui l'entourait. C'est ainsi qu'au temps de Jésus, la Samarie constitue l'une des trois parties de la Palestine avec la Judée (au sud) et la Galilée (au nord).

Bien qu'ils fassent parti du peuple choisi par Dieu, les Samaritains se distinguent nettement des autres Juifs. Sur le plan historique, certains événements contribuèrent à établir un fossé entre les Samaritains et les habitants de la Judée.

L'opposition commence par le schisme de 935 av. J.-C. Le peuple hébreu se scinde alors en deux: le Royaume du nord et le Royaume du sud. Environ deux siècles plus tard, en 721 av. J.-C., les Assyriens s'emparent de la capitale de la Samarie pour mettre fin au Royaume du nord. À partir de cette date, la population samaritaine forme un regroupement de gens constitué d'Assyriens venus repeupler la Samarie et d'Israélites non déportés du Royaume du nord. Ces deux groupes se mêlent l'un à l'autre et il en résulte une «dilution» de leurs croyances religieuses respectives.

Deux autres faits accentuent la division entre les Samaritains et les Judéens. D'une part, au VIe siècle av. J.-C., les Samaritains se construisent un temple sur le mont Garizim. Ce nouveau lieu de culte constituera un sanctuaire rival du temple de Jérusalem. D'autre part, en 166 av. J.-C., des troupes samaritaines se joignent à l'armée séleucide pour combattre Israël lors de la révolte des frères Maccabées: «Apollonius rassembla une troupe importante de Samarie pour faire la guerre à Israël.» (1 M 3,10)

Au temps de Jésus, les Juifs considèrent les Samaritains comme des hérétiques (ils ne reconnaissent que les cinq premiers livres de la Bible), des schismatiques (en raison de leur temple sur le mont Garizim) et même comme des païens. L'Évangile selon saint Jean témoigne notamment de ces relations tendues entre Juifs et Samaritains. Ainsi, le dialogue entre Jésus et la Samaritaine rappelle que les Juifs n'ont pas de relations avec les Samaritains (Jn 4,9). De plus, les Juifs emploient le terme «Samaritain» pour injurier Jésus: «N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu as un démon?» (Jn 8,48). Cependant, dans l'évangile selon saint Luc, Jésus rend hommage à un Samaritain. Jésus va même jusqu'à en faire un modèle de charité envers le prochain (voir Lc 10,25-37).

Daniel Montpetit


© Source : Le Feuillet biblique 1498 (1993) page 2. www.interbible.org


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SAMSON: L'HOMME DE TOUS LES ESPOIRS (Juges 13)



Si Samson vivait aujourd'hui, les équipes sportives s'arracheraient ses services à coups de millions de dollars. Arrière en rugby, personne ne passerait; attaquant, les meilleures défenses seraient enfoncées. En lutte, boxe, judo, les titres olympiques ne seraient que pure formalité. De leur côté, gouvernements et armées feraient tout pour l'embaucher comme garde de corps présidentiel ou comme membre d'une troupe de choc chargée de pénétrer les premières lignes ennemies.

Samson est unique. Jamais un homme n'a été aussi fort que lui. Déchirer un lion rugissant à mains nues; tuer raille hommes avec la mâchoire d'un âne; arracher, puis transporter sur ses épaules les portes massives d'une ville côtière au sommet d'une montagne située à plus de 60 kilomètres; briser les liens les plus solides comme du fil brûlé au feu; voilà de quoi nous laisser songeurs. À tort, beaucoup voudraient le ranger parmi les personnages mythologiques: qu'un monsieur Superman ait existé leur paraît impossible. Pour la Bible aucun doute n'est permis: Samson fut un homme en chair et en os doté par Dieu d'une force exceptionnelle.

Mais Samson est plus qu'un paquet de muscles. Il est aussi une intelligence des plus lucides. Comme un champion d'échecs qui livre simultanément plusieurs parties les yeux fermés, Samson est prêt à relever tous les défis. Sa supériorité l'assure d'avance de la victoire. Ses énigmes sont fermées à toutes les perspicacités réunies.

La particularité de Samson se manifeste aussi par sa naissance. Comme pour les plus grands hommes de Dieu, un ange annonce sa conception miraculeuse et sa consécration au ministère dès le sein maternel. Gabriel a été envoyé pour Jean-Baptiste le plus grand prophète de l'Ancienne Alliance (Mat 11. 11) et pour Jésus le Fils de Dieu (Luc 1. 19, 26); l'ange de l'Éternel est présent pour Samson.

Quant au ministère de Samson, il est lui aussi exceptionnel. Contrairement à l'opinion répandue, notre juge n'est pas un homme charnel. Comme nous le montrerons dans trois prochaines études: aucune immoralité sexuelle, aucun égoïsme ou appât du gain, pas de mesquinerie, mais un sens profond du ministère, et un esprit sensible à la justice divine. Sa spiritualité est relevée à quatre reprises dans le livre des Juges (13.24; 14.6, 19; 15.14), plus que celle de tous les autres juges réunis. Le Nouveau Testament le place, lui aussi, parmi les héros de la foi (Héb 11.32).

Si Samson est exceptionnel, il est aussi énigmatique. Ses paroles et gestes portent toujours plusieurs niveaux de compréhension. Ses actes symbolisent, jusque dans les moindres détails, une leçon spirituelle. Ni ses parents, ni ses contemporains de la tribu leader de Juda (15.11-13), ni les commentateurs modernes n'ont compris le sens de son ministère. Reproches et moqueries n'ont fait que pleuvoir sur cet homme. Autrefois comme aujourd'hui, Samson est un des personnages bibliques les plus mal compris.

Si le lecteur veut être éclairé sur cet enfant du soleil (c'est le sens de son nom), il devra laisser de côté certains clichés et préjugés. Le texte inspiré devra être le seul guide. Une étude du contexte servira de point de départ à notre réhabilitation de Samson.


Un peuple élu a l'agonie

Depuis quarante ans, le peuple élu vit sous la domination des Philistins (13.1), soit une durée deux fois plus étendue que toute autre oppression du temps des juges (20 ans du temps de Débora: 4.3). Contrairement aux situations antérieures, le châtiment infligé par l'Éternel ne produit aucun repentir. Même après quarante ans, le peuple continue, sans sourciller, à marcher dans la rébellion.

Le jugement de Dieu ne semble plus produire ses effets. L'humiliation par les ennemis est acceptée. Vingt ans, quarante ans. Israël ne réagit plus. Le peuple élu semble résigné à son sort. Il faut dire à la décharge de cette génération que la domination des Philistins est différente des autres. Ce peuple ne dévaste pas systématiquement le pays à la madianite, mais il se contente d'une cohabitation plus ou moins paisible avec Israël. Il ne s'oppose pas à des mariages inter-ethniques si les autres peuples s'intègrent à ses coutumes et obéissent à ses autorités. Israël accepte cette soumission (15.9-13). Les compromis de la cohabitation paraissent préférables à la guerre. Pour Israël, la vie n'a pas de prix.

Les Juifs tiennent à la vie, mais sont-ils encore en vie? Physiquement peut-être, mais pour combien de temps? Spirituellement, il ne reste rien. Comme l'électrocardiogramme qui a cessé d'osciller, l'apathie du peuple est révélatrice de la situation. La flamme de la spiritualité est éteinte. Dieu doit intervenir de façon radicale pour redonner vie à ce qui est moribond.


Vers une nouvelle création

L'Éternel va susciter une vie nouvelle. Pour cela, il va prendre une femme stérile, et à cette femme symbolisant la mort (puisque privée de descendance), Dieu donnera la possibilité d'engendrer. Son enfant ne sera pas comme les autres. Porteur de toutes les promesses tant sur les plans physique, intellectuel que spirituel, Samson est le signe d'une nouvelle humanité.

Il faut noter ici que l'engendrement par une femme stérile apparaît dans l'Écriture chaque fois que Dieu veut marquer du fer rouge une étape importante de son oeuvre rédemptrice. Isaac est le fils de la promesse; Samuel est un prêtre divinement mandaté pour oindre les deux premiers rois en Israël; Jean-Baptiste annonce le Messie. Le Christ lui-même est né d'une vierge. Dans son cas, le miracle symbolisant la nouvelle création est encore plus manifeste. Jésus est vraiment le nouvel Adam (Rom 5.12-21). Ainsi, le miracle marque la rupture avec l'ordre (corrompu) du passé.

Samson annonce une nouvelle étape. Les hommes traditionnels ayant échoué, Dieu fait du neuf Avec Samson, il préfigure la pleine rédemption liée au Messie.

La caractéristique première de ce nouvel être n'est pas sa force, mais sa consécration. Le récit de la naissance de Samson (le chapitre 13) s'étend à trois reprises sur le thème de la consécration (13.4-5, 7, 14), alors qu'il se contente de signaler une fois seulement la force du juge: il commencera à sauver Israël de la main des Philistins (13.5). La consécration est fondamentale, la force secondaire. En fait, la première engendre la seconde. La consécration conduit à la force. Celui qui est attaché à Dieu est invincible, car Dieu est avec lui. Si Samson est fort, c'est parce qu'il est consacré. Comme autrefois Israël était invincible dans ses jours de fidélité, Samson est invincible. La force du juge rappelle celle du peuple élu dans le passé.


Les signes de la consécration

La consécration de Samson sera marquée par deux éléments: l'un se rapporte à ce qui entre dans le corps (boisson et nourriture), l'autre à ce qui sort du corps (les cheveux qui poussent). Aucun vin ou liqueur ne seront bus, ni rien d'impur mangé les cheveux ne seront jamais coupés. Ces prescriptions sont conformes aux lois sur le naziréat (Nom 6). Comme Samson est consacré dès sa conception, l'interdiction relative aux aliments est aussi imposée à sa mère pour le temps de la grossesse.

Comment comprendre ces deux symboles de la consécration? Penchons-nous pour commencer sur les aliments. Les nourritures impures ne posent pas de problème particulier puisqu'elles étaient interdites à tous les Juifs. Le cas du vin et des liqueurs est différent. Les Israélites en consommaient librement. En particulier lors de certaines fêtes, une partie de la dîme était dépensée devant la maison de l'Éternel. Vin, liqueurs et diverses nourritures de choix étaient servis à la famille élargie (Deut 14.26-27). Pour le peuple, la seule interdiction attachée au vin et à tous les fruits de la vigne (comme à toute autre culture) était liée à l'année sabbatique. Le Juif devait faire relâche de tout travail; la vigne était laissée en friche et la récolte abandonnée à Dieu. Seuls les pauvres et les animaux pouvaient en disposer (Ex 23.11).

Pour les naziréens, la situation était différente. La loi du naziréat interdisait non seulement le breuvage alcoolisé (comme l'indique le livre des Juges), mais tout le fruit de la vigne (y compris pépins et peau: Nom 6.4). Ainsi, l'impossibilité de cueillir, et donc de consommer les fruits de la vigne, n'était plus limitée à la septième année. Certaines exigences de l'année sabbatique étaient étendues à toute la période consacrée au Seigneur. La remise d'un septième à l'Éternel était insuffisante. La consécration totale exigeait un don total. L'engagement du naziréen le privait des fêtes où vin et liqueurs coulaient avec largesse. Sa vie ne lui appartenait plus. Détente, repos et festivités étaient repoussés à l'expiration de son engagement.

L'interdiction liée aux cheveux rejoint le symbolisme de l'année sabbatique. Ne pas couper les cheveux rappelle le repos de la terre. Vigne non taillée et cheveux non coupés se ressemblent, surtout lorsque ces derniers sont laissés libres au vent. De plus, comme la croissance des plantes, la croissance des cheveux est signe de fertilité. Si le produit de la terre (les récoltes) doit être abandonné au Seigneur, ainsi en sera-t-il du produit de la tête (les cheveux).

En offrant au Seigneur ses cheveux, le naziréen exprime symboliquement son désir de lui consacrer ses pensées (car l'activité principale de la tête est de type cérébral). Apporter ses cheveux au Seigneur, c'est s'engager à lui consacrer tout le produit de sa réflexion. Le Nouveau Testament exhorte, lui aussi, le fidèle à rejeter toute pensée impure et à être renouvelé dans son intelligence (Rom 12.1-2; Eph 4.20-24).

Ainsi, si la consécration est liée à la force (comme nous l'avons vu plus haut), elle est aussi attachée à l'intelligence. Si elle produit la première, elle engendre aussi la seconde. Celui qui est consacré se remplira l'esprit des pensées du Seigneur. Ce faisant, il ne pourra que dépasser en sagesse l'intelligence voilée des pécheurs.

À la lumière de ce qui précède, on peut ajouter une remarque sur l'interdiction liée au vin et aux liqueurs. Si le serviteur consacré doit s'abstenir de tout alcool, c'est aussi pour garder un esprit clair. Comme un gendarme en exercice doit s'abstenir de tout alcool, ainsi en est-il du naziréen pendant son temps de service. Certes, l'interdiction s'étend à tout le fruit de la vigne (y compris pépins, peau et raisins secs: Nom 6.34), mais n'est-ce pas pour mieux marquer l'absolu de cette loi? Aujourd'hui, des personnes sont parfois exhortées à s'abstenir de toute goutte d'alcool.


Un ministère d'éclaireur

Samson est totalement consacré au service du Seigneur. Mais pour quel ministère? L'ange avait annoncé que le fils de Manoah commencerait à sauver Israël (13.5). Le peuple ne s'étant pas repenti comme les générations précédentes, le ministère de Samson ne consiste pas à délivrer Israël, mais seulement à commencer à le faire. La tâche prioritaire de Samson n'est pas de soulager ses frères de la main des Philistins, mais de les affranchir d'eux-mêmes, c'est à dire de leur péché.

Appelé fils du soleil, Samson doit chercher à éclairer ses contemporains sur leur situation, sur leur péché, sur leur incrédulité, sur les dangers du compromis et du syncrétisme religieux, mais aussi sur la force des fidèles et la certitude de leur victoire. Comment enseigner ce peuple endurci? Par un discours? Mieux, par des exemples et des leçons de choses. Les chapitres 14 à 16 en sont remplis; ils seront l'objet de nos prochaines études.


Le symbolisme de l'ange et des parents

Samson est le personnage-clé de notre texte, mais il n'est pas le seul acteur. Le chapitre 13 mentionne trois autres créatures: l'ange de l'Éternel, la mère de Samson et Manoah son père. Leurs rôles ne sont pas négligeables.

La présence du messager céleste marque l'intérêt divin: l'Éternel s'engage directement en faveur de ce juge. Seul Gédéon avait été honoré par une telle présence, et suite à son appel miraculeux, la puissance divine s'était particulièrement manifestée durant son ministère: double prodige de la toison, puis surtout déroute de cent vingt mille hommes par une poignée de fidèles non armés (8. 10). Les autres juges n'avaient bénéficié ni d'une présence angélique ni de miracles aussi tangibles.

Si Dieu envoie un ange pour Gédéon et pour Samson, la présence divine pour Samson est encore plus manifeste. (1) L'ange se révèle avant la conception (13.3), et pas seulement lors de l'appel (6.11). (2) Il apparaît à deux reprises et à deux personnes (la mère et le père); alors que Gédéon était le seul témoin d'une apparition unique. (3) Le miracle de l'offrande consumée est plus étonnant dans le cycle de Samson, car l'ange ne disparaît pas simplement (6.21), mais il monte dans la flamme (13.20). (4) Lors du deuxième prodige, des révélations supplémentaires sont apportées: l'offrande est appelée holocauste (13.16, 19) et l'ange sans dévoiler son nom précise quand même qu'il est un mystère (littéralement: merveilleux) (13.18).

Les actes de Samson seront à la hauteur de l'intervention de l'ange. Si Gédéon a dû limiter son armée à trois cents soldats, Samson est seul. Ses victoires sont encore plus éclatantes que celle du fils de Joas, car la présence de l'ange de l'Éternel dès la conception préfigure un ministère extraordinaire.

Si l'on passe aux parents, on peut noter que leur vie annonce le même message que la vie de leur fils: dans un monde sclérosé, l'espoir est possible si les incrédules laissent une petite place aux fidèles. Comme Samson, sa mère est sensible à l'Éternel, alors que Manoah est endurci à l'image d'Israël.

Dans la rencontre avec l'ange, la mère tient la première place. Le messager céleste vient vers elle, plutôt que vers le chef de famille. Même lorsque ce dernier implore Dieu, l'ange retourne vers la femme, et choisit de la rencontrer lorsque elle est seule. Par ailleurs, des deux conjoints, c'est l'épouse qui discerne rapidement la particularité de ce messager (il avait l'aspect d'un ange de Dieu: 13.6); c'est encore elle qui avec bon sens rassure son mari sur l'issue positive de l'entrevue avec l'ange (13.23).

L'homme, de son côté, cumule les imperfections. Il doute des propos de sa femme puisqu'il veut lui-même entendre l'ange sur les directives à suivre (13.8). La simple répétition des instructions angéliques (13.14) témoigne de l'inutilité de la requête. Le mari doute de sa femme une deuxième fois, lors du retour de l'ange (Est-ce toi qui a parlé à cette femme?: 13.11). Manoah tarde à discerner la nature particulière de l'ange (13.16), et quand enfin il la reconnaît, il en tire une mauvaise conclusion (13.22). Terrifié, l'homme semble avoir la mauvaise conscience de l'incrédule et de l'endurci à qui la bonté du Seigneur est cachée.

Toute une génération est illustrée par ce couple. Quand les chefs endurcis font obstacle à l'oeuvre divine, Dieu doit utiliser pour son oeuvre des gens placés, par nature, au second rang: une épouse plutôt qu'un mari; un inconnu de Dan plutôt qu'un magistrat de Juda. Le dépassement des structures hiérarchiques témoigne de la cécité des leaders qui ne peuvent manifestement plus servir de guide.

Le ministère du fils du soleil aura pour but de redonner du discernement au peuple. Dans nos prochaines études, nous nous efforcerons de comprendre le message de Samson, cet homme de tous les espoirs.

Daniel Arnold

© Promesses 1993 - 4 / No 106

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SAÜL «L’ÉLU DE DIEU » - SAÜL «LE RÉPROUVÉ» 


Il n'est peut-être guère de figure plus tragique et plus contradictoire dans toute l'histoire biblique que celle de Saül. Il y a une énigme de Saül. L'explication de sa chute par une faute n'est pas satisfaisante: Saül a péché en refusant d'obéir à l'ordre divin d'exterminer Amaleq jusqu'à la racine. Ainsi présentée l'histoire semble vérifier la thèse sans cesse répétée: un tel fit le mal, d'où la chute, un tel fit le bien, d'où l'ascension. Mais il y aura des failles dans le système. Jéroboam, qui fit le mal, meurt rassasié d'années et de gloire (2e Rois, chap. 14, vers. 23-29); Josias, qui fit le bien, succombe à la fleur de l'âge, percé de flèches sur le champ de bataille (2e Rois, chap. 22, vers. 1-2; chap. 23, vers. 29-30). Le problème est alors posé de la souffrance gratuite et apparemment injustifiée; et, au fil d'une narration qui se voudrait sans faille, on sentira gronder souvent la colère et le scandale de Job. Mais Job fut un «saint». Saül non.

Pourquoi, alors que le pardon de Dieu se distribue si généreusement dans le monde, Saül, pour un seul et unique péché, est-il resté l'éternel réprouvé? Pourquoi David, le rival, pourra-t-il se maintenir et atteindre le sommet des promesses, malgré une série impressionnante de péchés évidents et prémédités?


Tout prépare Saül, mais rien ne le prolonge

La royauté de Saül introduit au règne de David. Saül semble élu plus en vue de celui-ci que pour lui-même. Tout prépare et annonce Saül, mais rien ne le prolonge. L'étymologie de son nom signifie qu'il a été demandé, souhaité. Il le fut effectivement dans la mesure où le, peuple souhaita la royauté et où son élection fut la réponse à cette demande.

Mais tout ce à quoi tient Saül disparaît avec lui. Il se suicide sur le champ de bataille, et ses trois fils aînés tombent à ses côtés. Son pouvoir royal, qui survit un instant à la catastrophe, sombre lui aussi à la mort d'Abner, son général d'lshbosath, son plus jeune fils. Une fille survit de sa famille: Mikol deux fils encore, et six petits-fils dont Mifiboseth, fils de Jonathas. Mais si Mikol fut reine dans la maison du nouveau roi, les fils qu'elle eut (d'un autre) furent tués. Sept fils et petits-fils de Saül seront pendus au début des moissons de l'orge. Quant à Mifiboseth, le seul rescapé, recueilli par David et qui mange à sa table, il est bancal, paralytique et «pareil à un chien mort». La présence de cet avorton à côté du successeur de son aïeul symbolise tout ce qu'il y a de précaire et de fatal le long du chemin qui mène de Saül à David.

Aucune promesse n'est attachée au nom de Saül, aucun prophète ne le mentionne plus tard. Si ce n'est Osée, pour maudire les jours où, à Guibéa-de-Saül, commença le péché d'Israël (Osée, chap. 10, vers. 9). Sous ces aspects, l'épisode de Saül constitue le plus pitoyable des échecs, un essai manqué, un lamentable «ratage».

Élu de Dieu, Saül ne l'a jamais rencontré. Maillon dans la chaîne des hommes privilégiés dont l'Éternel se sort pour parler au monde, il n'a jamais bénéficié lui-même de la parole divine. Il y a entre Dieu et Saül une distance constante. Saül a reçu l'élection subitement, il la tient comme dans sa main. On lui a lancé un message. Il a tout juste eu le temps d'en prendre conscience, et le messager est reparti. Il ne le verra, ne l'entendra et ne le retrouvera jamais plus.

L'absence, dans l'histoire de Saül, de la formule classique, très simple, mais capitale, «Dieu dit à Saül»... «Saül dit à Dieu» a pour corollaire le manque de tout sentiment de révolte qui agite d'autres appelés: les «Pourquoi?» de Jérémie, les «Comment?» d'Amos, le «non» de Jonas sont autant d'essais violents pour vaincre la «passivité» de Dieu, sa surdité apparente à l'égard des clameurs du monde. Saül se renferme dans le silence; il n'essaye même pas de lancer une prière ou une imprécation capable de «réveiller» Dieu. Pour lui parler, il a besoin de l'oracle; pour lui dire sa prière, besoin d'un sacrifice.

Samuel est pour lui l'intermédiaire par excellence; il est l'authentique «porte-parole», l'interprète de Dieu auprès du roi. Mais sa présence épaissit la barrière entre Saül et l'Éternel: à plusieurs reprises Saül semble croire qu'il atteint Dieu, quand il n'a atteint que Samuel pourtant une attirance irrésistible le pousse vers lui.


L'esseulement de Saül le conduit à la mort

Au dernier des juges va se substituer David. Le charme de la rencontre avec Samuel semble se renouveler lors de la première rencontre avec ce jeune berger. Pour Saül, une séduction infinie émane de lui. Mais à mesure qu'il l'approche, qu'il entre dans se vie, en devenant capitaine de son armée, puis son gendre, l'évidence de l'élection du jeune homme se fait plus cruelle au vieux roi. Saül tente de repousser David, de l'évincer. L'amitié de son fils aîné pour ce même David achève d'accabler Saül:

Jonathas incarne la pureté or, prouve évidente du choix céleste, la pureté va du côté du rival.

Saül arrive ainsi au bout de son mal. Progressivement, l'affreuse certitude de son esseulement et de sa condamnation s'impose. C'est alors qu'il décide de faire évoquer le spectre de Samuel par la pythonisse d'En-Dor. Cette fois Saül a réellement conscience de commettre un péché. Il sait qu'il n'aurait pas dû consulter Dieu par cette voie. Il lui semble qu'il y est acculé par l'effroyable silence qui la cerne de toute part. Il se cache pour effectuer cette démarche. Dans quelques heures ce sera la bataille; Saül va mourir parce que la rupture entre lui et le monde est totale. Mais Dieu délègue à celui qui fut naguère son «oint» l'innocent et pur Jonathas comme compagnon pour sa descente au shéol, et peut-être comme gage de pardon.

Durent la nuit, les habitants de Yabosh en Galaad (1er Samuel, chap. 31, vers. 11-13) viendront ensevelir les deux corps, avant que David lui-même ne leur donne une sépulture définitive. Ainsi, apparemment pardonné de Dieu, Saül n'est pas oublié des hommes qui répondent par un geste d'amour à sa volonté courageuse. Mais si la récit s'achève sur ce rétablissement, il laisse intact le problème qu'il a soulevé: Saül est entré dans la tombe avec toute l'amertume du mystère de sa destinée.

Dom J. GOLDSTAIN

©  En ce temps-là, la Bible No 22 page IV.


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THOMAS L'INCRÉDULE


Étude sur 12 Juifs: les apôtres


Le nom de Thomas, de l'hébreu tô-âm, signifie: le jumeau. En grec ce nom se dit alors: Didyme. Cet apôtre est surtout connu pour son esprit rationaliste: il voulait toucher avant de croire! C'est pourquoi son histoire et son caractère intéresseront beaucoup d'entre nous, car nous sommes nombreux à lui ressembler.

Nous ne savons pas grand-chose concernant cet enfant d'Israël qui, sur la liste des 12 apôtres, se trouve aux côtés de Lévi le collecteur d'impôts à qui Jésus donna le nom de Matthieu. Pratiquement nous ne connaissons que 3 phrases prononcées par ce Juif qui a tout quitté pour suivre son Messie, son Roi. Il fut aussi présent lorsque le Messie accorda aux disciples une pêche fructueuse dont le résultat fut 153 gros poissons; il mangea du pain et du poisson que son Maître avait préparés pour ses disciples fatigués et affamés. Étudions ces 3 phrases.

1 - Lazare habitait une propriété près de Béthanie, avec ses soeurs Marthe et Marie. Béthanie est une petite ville située sur le Mont des Oliviers, à 3 kms environ de Jérusalem et sur la route allant vers Jéricho. Plusieurs fois le Messie partagea leur repas et logea chez ses amis. Lazare tomba gravement malade, Jésus se mit en route pour aller le voir, ses disciples lui dirent: «Maître, tout récemment les habitants de la Judée ont voulu te lapider, pourquoi veux-tu retourner là-bas?» Il leur répondit: «N'y-a-t-il pas 12 heures dans le jour? Si quelqu'un marche pendant qu'il fait jour, il ne trébuchera pas parce qu'il voit la lumière de ce monde...» Les apôtres étaient effrayés à l'idée de monter à Jérusalem. C'est alors que Thomas dit aux autres:

«Allons, nous aussi, afin de mourir avec lui» Jean 11:16

Les 12 étaient découragés. Ils avaient espéré que Jésus serait reconnu comme le Libérateur par toute la nation juive, et ils n'étaient qu'un petit nombre à mettre leur confiance en lui. Ils pensaient que le Messie s'affirmerait comme un chef religieux, politique et militaire. Ils avaient été témoins de grands miracles qu'il avait accomplis: l'eau changée en vin, la multiplication des pains, la guérison de nombreux malades, la délivrance de possédés par les démons. Et même ils avaient vu des infirmes de naissance retrouver la vue, l'ouïe et la parole, des grabataires se lever et marcher, des morts ressusciter. Ils comptaient que celui qu'ils avaient suivi utiliserait ses pouvoirs pour unir le peuple d'Israël dispersé et divisé, et pour s'affirmer comme le Roi devant s'asseoir victorieux sur le trône de son père David Es 9: 5-6; Ps 132: 11-18; Jer 23 5-8; Dan 7:14; Mi 4:1-7. Mais Jésus les avait troublés en leur annonçant: «Il faut que le Fils de l'homme monte à Jérusalem et qu'il y souffre beaucoup. Les anciens du peuple, les chefs des prêtres et les commentateurs de la Loi me rejetteront et me condamneront à mort, ils me livreront entre les mains des païens qui me tourneront en dérision... Les Romains me frapperont à coups de fouet et me feront mourir en me clouant sur une croix. Mais le troisième jour je ressusciterai Mtt 16:21; 20:18; Lu 18: 31-34; Mc 8: 31.

Les apôtres étaient des Juifs qui souhaitaient de tout leur coeur la délivrance d'Israël, ils ne comprirent pas que leur Maître tienne un tel langage. Cependant Thomas s'écria: «nous aussi, montons à Jérusalem afin de mourir avec lui!» Il disait être prêt à mourir, Pierre et les autres firent la même déclaration. Finalement, tous abandonnèrent Jésus au moment de son arrestation et se sauvèrent. Le Messie savait que tout cela devait arriver de cette manière, le prophète Zacharie l'avait annoncé: «...épée, lève-toi contre mon berger et contre l'homme qui est mon compagnon!... frappe le berger et que les brebis soient dispersées». Comme ces 12 Juifs les apôtres, comme les habitants d'Israël en ce temps-là, Juifs et Romains, nous avons de la difficulté à comprendre et à croire que tout ceci est arrivé exactement comme Dieu l'avait décidé. Les prophètes l'avaient annoncé, rien ne s'est produit par hasard Zach 13: 7; Mtt 26: 31; Es 43: 11-13; Act 4: 24-31


2 - Maintenant abordons la seconde, parole que nous connaissons de Thomas. Voyant ses amis dans l'inquiétude Jésus leur dit: «Que votre coeur ne se trouble pas. Ayez confiance en Dieu, ayez aussi confiance en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père... et je vais vous préparer une place. Donc, si je m'en vais afin de vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi afin que là où je suis vous y soyez aussi. Vous savez où je vais, et vous en connaissez le chemin». Thomas, très surpris, lui demanda:

«Seigneur nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous en connaître le chemin?» Jn 14:5.

Nous reconnaissons bien là le caractère cartésien de Thomas à qui nous ressemblons si souvent. Il possède une logique humaine et n'admet rien que sur des preuves évidentes. Il ne comprend pas ce que son Maître veut dire: «vous savez où je vais, et vous en connaissez le chemin». Pierre aussi a pu confesser: «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant!» Et peu de temps après, alors que le Fils de Dieu annonce qu'il doit monter à Jérusalem, y souffrir, y être mis à mort et ressusciter le troisième jour, ce même Pierre s'écrie: «Que Dieu te soit propice, Seigneur, ces choses n'arriveront pas comme tu le dis!» Mtt 16: 13-25 Thomas, Pierre et tous les autres, ne peuvent admettre que leur Maître en agissant ainsi accomplit la volonté de Dieu. Et pourtant c'est de cette façon que le Messie nous sauve et qu'il va rejoindre le trône qu'il a quitté. Alors Jésus lui adressa ces paroles qui illuminent nos ténèbres: «Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne peut aller au Père que par moi!» De même que dans le Tabernacle du désert il n'y avait qu'une seule porte dans le mur d'enceinte, de même pour aller à Dieu il n'y a qu'un seul chemin qui puisse nous y conduire» Ex 27: 16; Es 45: 16-19; 21-23; Jn 14: 6; Act 4: 11-12; 1 Ti 2: 5,6. Comme Thomas, nous sommes lents à comprendre ce que le Messie veut nous enseigner: «En vérité, en vérité, je vous le déclare, je suis la porte par où doivent entrer les brebis... Celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui veut y entrer par un autre moyen, celui-là est un voleur et un brigand» Jn 10:1-10; Ez 34:1-16; Es 45:16-25.

Les apôtres étaient des Juifs respectueux de la Loi, ils attendaient que s'accomplissent les promesses transmises par les prophètes. Tous avaient entendu l'appel de Dieu: « Chema Israël – Écoute Israël –, Adonaï éloheïnou – I'ÉTERNEL est notre Dieu –, Adonaï é'had L'ÉTERNEL est Un (terme qui contient l’idée d'unique et d’indivisible) Dt 6: 4-9; Mtt 22: 34-46; 1 Cor 8: 3-6.

L'Écriture désigne le Messie par ces termes: «L'image du Dieu invisible, le reflet de la gloire de Dieu, l'empreinte de sa personne, la révélation du mystère de Dieu dans lequel se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance» Col 1: 15; 1: 26-2: 3; Héb 1: 3; Ph 2: 5-11. Afin de comprendre ces merveilles, comme Thomas, il nous faut poser des questions puis écouter et accepter la réponse.


3 - Pour une raison que nous ignorons, Thomas n'était pas avec ses amis lorsque Jésus ressuscité leur apparut. Alors il leur dit: «si je ne vois pas la marque des clous dans ses mains, si je ne mets mon doigt à la place des clous, et si je ne mets ma main dans la plaie de son côté, je ne croirai pas!» Huit jours plus tard les disciples étaient de nouveau réunis dans la maison, et cette fois-ci Thomas avec eux. Les portes étaient soigneusement fermées parce qu'ils avaient peur; Jésus vint et se tint debout au milieu d'eux leur disant: «que la paix soit avec vous!» et se tournant vers Thomas, il lui dit: «avance ton doigt, regarde mes mains, avance aussi ta main et mets-la dans mon côté. Cesse de douter, mais crois!» Thomas lui répondit:

«Mon Seigneur et mon Dieu!» Jn 20:28

Cet épisode de la vie de l'apôtre nous enseigne la patience de Dieu envers chacun de nous. Plusieurs pensent aujourd'hui: je n'ai pas vu, je n'ai pas touché, je ne suis pas responsable de ne pas croire! Nous sommes nombreux à pouvoir témoigner que Dieu accomplit fidèlement toutes ses promesses. Le prophète Jérémie nous affirme que «Dieu se laisse trouver par ceux qui le cherchent de tout leur coeur» (Jér. 29:11-14). Thomas a cherché, il a tout quitté pour suivre le Messie, entendre son enseignement, et il a espéré l'avènement de son règne. En chemin les uns et les autres ont douté, trébuché, mais le Seigneur avec patience les a relevés, rassemblés, consolés, fortifiés. Tous ceux qui ont franchi la porte étroite passeront par des moments de doute et d'angoisse, nous apprenons ainsi combien Dieu est patient et fidèle. La promesse est que Dieu se laisse trouver par celui qui le cherche de tout son coeur. Pour cela il faut accepter d'y consacrer le temps et l'énergie nécessaires. Cet immense trésor qu'est le temps nous est trop souvent volé par l'agitation, et même la frénésie, du monde où nous vivons: consommer... produire... consommer davantage! Consacrons une part de ce temps qui nous est donné à chercher la présence de Dieu. N'ayons pas la vanité de penser que grâce aux traditions et aux habitudes, par notre intelligence, nos mérites ou nos biens, nous finirons par trouver. Ps 53: 3-4; 49: 7-8 Dieu se laisse trouver par celui qui le cherche humblement, et de tout son coeur. «Il se laisse trouver», cela signifie qu'il interviendra dans notre vie, souvent de façon inattendue, et pas du tout comme nous l'aurions imaginé. Alors comme Thomas nous apprendrons où est le chemin, la vérité, la vie, et nous pourrons adorer dans la reconnaissance: «Mon Seigneur et mon Dieu!»

Quelques jours après ces événements, Thomas se trouva, avec quelques autres disciples, au bord du lac de Tibériade. Ils montèrent dans une barque pour pécher, ils devaient être démunis et avoir faim. Toute la nuit ils travaillèrent sans rien prendre; quelle fatigue et quelle déception! Lorsque le jour se leva, le Messie les attendait sur le rivage et leur dit: «jeunes gens, avez-vous pris quelque chose pour manger?» Ils répondirent: «nous n'avons rien pris». Alors Jésus leur dit: «jetez le filet du côté droit de la barque et vous trouverez». Malgré la fatigue ils obéirent et voilà qu'ils prirent une telle quantité de poissons qu'ils n'arrivaient plus à retirer le filet. L'apôtre Jean fut le premier à reconnaître le Seigneur, et Pierre se jeta à l'eau pour arriver plus vite près de Jésus. Les disciples, dont Thomas, regagnèrent la rive en tirant derrière eux le filet miraculeusement rempli de 153 gros poissons Jn 21:1-14.

Lorsqu'ils furent descendus à terre, ils trouvèrent un feu de braises sur lequel rôtissaient du poisson et du pain. Ils mangèrent ce repas que le Messie leur avait préparé. Ils savaient tous, au plus profond de leur coeur, que leur Maître était là tout près d'eux comme il l'avait promis: «Je serai avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde». Accompagnés d'une telle promesse, ne voulez-vous pas suivre le Messie? Les apôtres étaient tous juifs, ainsi que les milliers qui crurent en lui à Jérusalem. Aujourd'hui des dizaines de milliers, 50 à 70 000 environ, ont rencontré leur Messie, ce sont les Juifs messianiques. De tous les temps, et en tous lieux, des hommes et des femmes appartenant à toutes les nations de la terre se sont mis en marche vers le Royaume de Dieu. C'est l'accomplissement de la promesse que I'ÉTERNEL fit à notre père Abraham: «Je rendrai ton nom grand et tu seras une source de bénédiction... toutes les familles de la terre seront bénies en toi... parce que tu as obéi à ma voix» Gen 12:1-3; 18:18; 22: 18; Act 3: 12-26; Gal 3: 6-29.

Quelque soit votre passé, votre présent, comme Thomas vous pouvez venir à lui et recevoir la force de le suivre.

Jacques GUGGENHEIM

©  Le Berger d'Israël No 453


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LES ZÉLOTES


Un des disciples de Jésus est appelé Simon «le Zélote». Qu'est ce que cela indique? À quel groupe appartenait-il? Quelle était leur position? (G. Blanchard)

Au cours des siècles qui précèdent la venue de Jésus, l'Empire romain ne cesse de prendre de l'expansion. C'est ainsi que Pompée, un général de l'armée romaine, s'empare de Jérusalem en 63 avant Jésus Christ. À partir de cette date, les Romains manifestent leur domination sur toute la Palestine. Bien entendu, cela ne plaît pas aux Juifs qui finissent par perdre une partie de leur autonomie. En effet, les Romains leur imposent des taxes et se mettent à contrôler leur mode de vie. N'appréciant pas l'autorité des Romains, des Juifs expriment une certaine résistance. D'autres souhaitent même expulser l'occupant de leur pays. Parmi ceux-ci, les Zélotes forment un groupe extrêmement radical.

 Les Zélotes manifestent beaucoup de zèle (d'où le nom «zélote») dans leurs engagements. Sur le plan religieux, leur enthousiasme se rapproche de celui des Pharisiens. D'ailleurs, les Zélotes partagent l'ensemble des idées des Pharisiens. Toutefois, la véritable caractéristique des Zélotes réside dans leur nationalisme militant. Ainsi, ils n'acceptent pas que les autres Juifs ne soient pas assez fervents et engagés au niveau de la foi. Membres d'un mouvement révolutionnaire, les Zélotes démontrent une haine encore plus grande envers l'occupant romain qui opprime le peuple.

Bien qu'ils soient peu nombreux, leurs interventions ne passent jamais inaperçues. Rébellions et attentats, voilà autant d'actes de terrorisme que les Zélotes commettent. En 66 après Jésus-Christ, les partisans de ce mouvement révolutionnaire deviennent les instigateurs d'une violente insurrection. À la suite de cette révolte, les Romains réagirent durement. Deux des conséquences de cette répression romaine furent la chute de Jérusalem et la destruction du Temple en l'an 70.

Jésus ne se rattache pas du tout au mouvement zélote. Il serait donc inexact de l'associer aux Zélotes en se basant uniquement sur une de ses paroles: «Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais bien le glaive.» (Mt 10,34) Au contraire, Jésus va jusqu'à demander aux gens de payer l'impôt qui est dû à l'empereur romain: «Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu.» (Mc 12,17) De plus, lors de son arrestation à Gethsémani, Jésus désapprouve complètement le recours à la force comme moyen de s'opposer à la manigance de Judas. En effet, il invite un des siens à cesser d'utiliser son arme: «Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l'épée périssent par l'épée.» (Mt 26,52)

Daniel Montpetit


 © Source: Le Feuillet biblique 1499 (1993). www.interbible.org


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LES DÉMONS


On avait pris l'habitude, dans notre monde occidental, de hausser les épaules avec un sourire apitoyé à la mention d'un monde surnaturel ou de phénomènes d'ordre surnaturel. Mais cela a changé du tout au tout! Car un vide s'est créé du moment où l'on a abandonné la foi en Dieu et en Jésus-Christ et du même coup en l'existence d'anges ou de démons.

On s'est tourné vers l'orient (hindouisme, bouddhisme), et on avale tout rond l'idée de la réincarnation, les «bienfaits» de la MT (méditation transcendantale) ou de la position du lotus; on croit à la visite d'extraterrestres, à la communication avec les esprits des morts... Bref, on s'intéresse de plus en plus aux phénomènes extra-sensoriels et aux expérimentations psychiques, voire occultes. Cela ouvre la porte toute grande aux influences des puissances invisibles, car elles existent bel et bien, et comment!

C'est de leur réalité que traite cet article. Car si la Bible parle d'anges – et ils se sont de temps à autre manifestés –, la Bible parle aussi de démons et de mauvais esprits – et eux aussi se manifestent.

Le sujet va être traité en cinq points principaux, suivis de l'élucidation d'une question qui est souvent posée: Un chrétien peut-il être possédé (ou, comme certains disent à présent, «démonisé»)?


1. Vocabulaire

«daimon» du verbe «daiomai» = diviser, répartir

En Grèce, on ne distinguait pas essentiellement entre démon et dieu. On prêtait aux démons le pouvoir de rendre malade ou fou et de provoquer des désastres; on cherchait à les maîtriser par la magie.

AT: ils se nomment démons (Deut 32.17), satyres (traduit en général par bouc ou bouc sauvage), Azazel (ne se trouve qu'en Lév 16.8,10,26; certains y voient une personnification d'esprits mauvais du désert, alors que d'autres l'ont traduit par bouc émissaire, selon l'annotation dans la Colombe).

NT: les mots démon(s) et démoniaque (s) s'y trouvent 82 fois (dont 72 fois dans les Évangiles); autrement: esprits impurs ou mauvais esprits.

 

Le livre des Actes ne les mentionne que 4 fois:

– 5.16: les apôtres guérissent des gens tourmentés par des esprits impurs;

– 8.7: des esprits impurs sortent de beaucoup de démoniaques par le ministère de Philippe;

– 16.16-18: Paul ordonne à un esprit de Python de sortir d'une femme;

– 19.13-17: un esprit mauvais terrasse les sept fils de Scéva.

Les épîtres ne mentionnent les démons que 4 fois: 1 Cor 10.20; 1 Tim 4.1; Jac 2.19; 3.15.

Elles ne font jamais allusion à un ministère d'exorcisme.


2. Description

Les démons sont des esprits qui peuvent prendre différentes formes. Ils habitent dans l'air et sur la terre (déserts, ruines, cimetières, Marc 5.5) et ils cherchent à prendre possession de personnes et d'animaux.

Ils induisent les hommes au péché, à la magie, à l'idolâtrie. Ils en savent plus que les hommes. Ils savent qu'il y a un seul Dieu et ils en tremblent (Jac 2.19).

Leur prince est Satan (Mat 9.34) et ils agissent pour Satan (Luc 9.42, où «démon» est aussi traduit par «Satan»).

Leur destin: Christ en a triomphé (Col 2.15). Ils sont voués aux tourments éternels (Mat 8.29).

Remarque sur les anges tombés:

Satan a ses anges; le feu éternel a été préparé pour lui et eux (Mat 25.41). – Paul parle d'un ange de Satan qui provoque chez lui comme une écharde dans sa chair pour l'empêcher de s'enorgueillir (2 Cor 12.7). – Jude parle d'anges tombés qui sont enchaînés en attendant le jour du jugement (v. 6).

Il semble donc qu'il faille distinguer entre les démons et les anges tombés, même si leurs actions se rejoignent.


3. L'action des démons sur les hommes

Ils peuvent rendre malade (Luc 13.11,16 où l'esprit est nommé Satan). Ils peuvent opprimer (Act 10.38; c'est dit du diable). Ils peuvent posséder (enlever la personnalité): Marc 5.2-15; ils parlent à travers les hommes.

Ils sont adorés par les idolâtres (Apoc 9.20; Deut 32.17; Ps 106.37.)

Jésus, en chassant les démons, prouve que le royaume de Dieu est venu en sa personne (Mat 12.28).


4. L'action des démons dans le monde

Ils agissent sous la férule de Satan, celui qui séduit toute la terre habitée (Apoc 12.9), par des esprits de démons qui opèrent des signes et qui s'en vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le grand jour de Dieu, le Tout-Puissant (Apoc 16.14).

Le monde entier est séduit par les puissances démoniaques, politiquement, économiquement, moralement, spirituellement (occultisme, spiritisme, satanisme). En parlant des incrédules, Paul dit que le Dieu de ce siècle a aveuglé leurs pensées (2 Cor 4.4), de sorte que leur pensée est obscurcie (Eph 4.18). Satan est ce dieu qui, avec les démons, est la puissance invisible derrière toute incrédulité et toute perversion. Cela explique pourquoi les gouvernements sont devenus impuissants face à la révolte, la violence, la drogue, l'immoralité, la criminalité tout court. C'est pourquoi notre monde est dans les ténèbres, et la lumière du Christ doit l'éclairer à travers nous, ses enfants.


5. Le chrétien et les démons

Les idoles n'ont aucune réalité ce sont de faux dieux dont Jérémie dit: Ne les craignez pas, car ils ne sauraient faire aucun mal, de même qu'ils sont incapables de faire aucun bien (10.5). Par contre, les démons sont bien réels, et pour éviter tout contact avec eux, il faut rompre avec toute pratique occulte. Paul écrivait aux Corinthiens, qui étaient entourés de païens idolâtres: Que dis-je donc? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose? ou qu'une idole est quelque chose? (Nullement.) Mais ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons et non à Dieu; or je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons (1 Cor 10.19-20).

Les mauvais esprits cherchent aussi à séduire les chrétiens et s'infiltrent dans les églises: il s'élèvera de faux christs et de faux prophètes; ils opéreront des signes et des prodiges pour égarer si possible les élus. Soyez sur vos gardes, je vous ai tout prédit (Marc 13.22-23). Les démons cherchent à séduire les chrétiens, voire des églises entières par des fausses doctrines, par une sagesse démoniaque, surtout dans les derniers temps. L'Esprit dit expressément que dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons (1 Tim 4.1).

Satan lui-même se déguise en ange de lumière; ... ses serviteurs aussi se déguisent en serviteurs de justice (2 Cor 11.14-15). Dans Luc 21.8, Jésus avertit: Prenez garde d'être séduits. L'Église a un combat à livrer contre les dominateurs des ténèbres d'ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes (Eph 6.12). Le chrétien, de même que l'Église entière, doit éprouver les esprits (1 Jean 4.1), car il y a le danger de recevoir un autre esprit que celui que vous avez reçu (2 Cor 11.4). Cela nous amène à la question mentionnée au début:


Le chrétien peut-il être possédé?

Avant de répondre à cette question, il peut être utile de rappeler ce qu'est un chrétien: c'est quelqu'un qui, se reconnaissant pécheur devant Dieu et les hommes, s'est repenti de sa mauvaise manière de vivre pour se tourner vers Dieu et mettre sa foi en Jésus-Christ, en qui il reconnaît le Fils de Dieu, qui a pris son péché sur lui pour l'expier à la croix, qui est ressuscité, qui est monté au ciel et qui va revenir. Dès ce moment, l'Esprit de Dieu habite en lui. En lui, vous aussi, ayant entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui, ayant cru, vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis (Eph 1.13; les formes verbales correspondent au temps aoriste grec). Ne savez-vous pas ceci: votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu (1 Cor 6.19).

D'emblée, on constate qu'il n'y a, dans tout le NT, aucun cas d'exorcisme pratiqué à l'intention d'un croyant. L'expression recevoir un autre esprit ne peut donc pas signifier qu'un chrétien puisse être possédé (démonisé), mais il peut s'exposer ou être exposé à une influence démoniaque néfaste.

Que penser alors de la pratique contemporaine de «délier» un croyant d'une possession démoniaque, souvent même par imposition des mains? Si l'un de ses parents ou ancêtres avait trempé dans l'occultisme, il y en a qui s'imaginent que cela a pu se reporter sur lui. Mais si cela valait sous l'Ancienne Alliance et peut encore s'appliquer à des non-chrétiens, ce n'est plus le cas pour le chrétien sous la nouvelle alliance, car il a été délivré du pouvoir des ténèbres et racheté de l'héritage de ses pères, aussi de l'héritage occulte (1 Pi 1.18). Plus: Dieu nous a transférés dans le royaume de son Fils bien-aimé (Col 1.13), donc de la seigneurie de Satan à la seigneurie de Christ. Le chrétien gracié a tout pleinement en lui, qui est le chef de toute principauté et de tout pouvoir (Col 2.10). Christ a triomphé des principautés sataniques et démoniaques et les a dépouillées de tout pouvoir (Col 2.10-15).

Les verbes lier et délier de Mat 18.18 et parallèles signifiaient dans le judaïsme «interdire» et «permettre». La meilleure traduction du texte serait: Ce que vous interdirez sur terre sera (ce qui est) interdit au ciel, et ce que vous permettrez sur terre sera (ce qui est) permis au ciel.

Le sang de Christ purifie; il n'est jamais utilisé pour «délier» ou pour «protéger». Le chrétien a été délié dès sa nouvelle naissance: Si le Fils vous rend libres, vous serez réellement libres, bien entendu aussi de toute éventuelle possession démoniaque (Jean 8.36).

Il est encore à remarquer que Christ a triomphé de Satan en accomplissant toute l'oeuvre du salut malgré lui. Mais jusqu'au retour de Christ, Satan n'est pas lié et nous n'avons pas la possibilité de le lier. Il ne sera lié que pendant le règne de Christ sur la terre (Apoc 20.2).

Un chrétien qui est manifestement assailli par de mauvais esprits aura recours à la prière, de préférence avec un ou des frères et anciens de son église.

Conclusion:

Le chrétien authentique ne peut être possédé, étant scellé et habité du Saint-Esprit, dont son corps est le temple, qui est de ce fait inaccessible aux démons, même si ces derniers peuvent le séduire et l'influencer en mal, je suis persuadé que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les démons, ni le présent ni l'avenir, ni les puissances, ni les êtres d'en haut ni ceux d'en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur. Rom 8.38-39

Jean-Pierre Schneider

© Promesses 1991 – 2 / No 96

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LORSQUE DES ESPRITS IMPURS S'ATTAQUENT À L'ÂME...


Engelbert et Gretel Zagonel sont médecins et vivent en Autriche. Ils sont parents de quatre enfants. Le chemin qui les a menés à Christ est inhabituel, tout comme leur façon de vivre leur foi. Ils nous parlent de leur vie et de leur ministère, interviews par Peter Keller et Hanspeter Nüesch.


Gretel, vous avez vous-même été malade autrefois? 

Gretel Zagonel (GZ): J'ai été atteinte d'une vraie maladie psychique de type schizophrénique, qui a nécessité un séjour en clinique. J'avais des angoisses et des hallucinations, je ne pouvais plus dormir ni manger. Cela a duré deux à trois semaines. En outre, je me sentais accablée par des puissances des ténèbres, bien réelles. Mon mari m'a accompagnée dans cette épreuve et il a été lui-même affecté (cauchemars, épuisement).


Vous n'étiez pas encore venus à la foi? 

GZ: Non, mais nous avions déjà vécu quelques expériences avec Dieu, notamment à la naissance de notre fille Denise. Les deux derniers mois de ma grossesse, je ne sentais plus le bébé bouger. À sa naissance, son coeur semblait vouloir cesser de battre à chaque instant. Les médecins m'ont dit qu'elle ne survivrait pas. Mais je me suis dit que Dieu n'allait pas laisser mourir cet enfant. La nuit qui suivit cet accouchement, je me suis sentie, pour la première fois dans ma vie, acceptée par Dieu. J'étais envahie d'une paix et d'une satisfaction inconnues jusqu'alors. Mais de graves difficultés ont surgi lorsque j'ai commencé à acquérir de nouvelles lectures sur l'occultisme. Mon mari et moi, nous pensions être sur le bon chemin!


Vous avez donc cherché à connaître Dieu au travers des livres ésotériques?

GZ: Oui. Mon mari et moi, nous nous sommes initiés à l'astrologie, persuadés que cela nous aiderait à trouver le chemin que nous cherchions. Je priais également, et je croyais vraiment pouvoir trouver Dieu de la sorte. J'ai ensuite commandé un livre sur le chamanisme et la migration des âmes. Dès que j'ai commencé à lire ce livre, je me suis sentie possédée – en l'espace d'une nuit! je n'étais plus moi-même, j'étais comme paralysée intérieurement, oppressée. J'ai alors assez vite développé les symptômes décrits plus haut.

Engelbert Zagonel (EZ): À cette époque-là, je suivais un séminaire sur la guérison mentale. Il y avait différents ouvrages disposés sur une table, concernant l'homéopathie, l'astrologie, la réincarnation, etc. Il y avait aussi une Bible. Et c'est ce livre que j'ai acheté! je me suis mis à la lire, et un verset m'a frappé: «Vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons» (1 Corinthiens 10, 21 – ndlr). J'ai alors réalisé que je servais les démons au travers de ce séminaire et de l'occultisme. J'ai compris que je devais rechercher Dieu plus intensément, au travers de la Bible et d'un renouveau dans la prière. Quelques semaines plus tard, mon épouse et moi avons expérimenté clairement la présence de Dieu; nous étions au bord du lac, le soleil se couchait. Nous avons senti que Dieu était vivant, et nous nous sommes rapprochés de Lui. Parallèlement à cela, le mal s'est déchaîné. Et ma femme a alors subi les attaques et les angoisses évoquées.


Comment avez-vous été libérés de ces attaques? 

GZ: J'ai passé trois mois à l'hôpital et j'ai perdu toute confiance en moi-même. Je n'osais même plus sortir seule. Engelbert s'est alors mis à la recherche d'un ami qui connaissait bien le domaine des esprits. Mais ce dernier n'était pas à la maison. Sans trop savoir comment mon mari est arrivé chez un ancien ami chrétien, au moment où se tenait une réunion de prière à son domicile. C'est ce soir-là qu'Engelbert a remis sa vie à Jésus-Christ. Lorsqu'il est revenu me trouver à la clinique, il m'a dit «Je sais que tu vas guérir». Mais j'ai traversé encore bien des moments pénibles, jusqu'au soir où Jésus est entré dans mon coeur: ce soir-là, en allant à une, réunion de maison, j'avais l'impression que mon cerveau était enchaîné. Mes oreilles bourdonnaient et mes yeux étaient embrumés. Puis le miracle s'est produit après une demi-heure de louange, j'ai été libérée. J'ai su que Dieu m'aimait, je me suis sentie comme enlevée. Dès ce jour-là, l'ai arrêté de prendre des médicaments, et j'ai reçu la profonde conviction que Dieu allait me guérir. J'ai encore eu de grands combats les années suivantes, et il a fallu, comme lors d'une naissance, que tout mon être vienne à la lumière. Ce processus a duré quatre à cinq ans.

EZ: Lors d'une maladie mentale, l'âme est blessée, brisée, elle est à terre. La volonté est cassée. Lorsqu'on a été assez loin dans l'occultisme, les puissances des ténèbres s'acharnent sur l'âme. Elles n'habitent plus le croyant, mais l'attaquent par le biais de ses pensées et de ses sentiments. Il faut des années pour que l'âme retrouve une nouvelle stabilité et la guérison de ses blessures. C'est la louange qui a permis au Saint-Esprit de nous couvrir d'une nouvelle protection.


Les esprits impurs peuvent-ils encore accéder à une âme désormais affranchie?

EZ: La Bible nous dit clairement que quand Jésus entre dans notre vie, Il nous pardonne tous nos péchés et nous sommes purs à ses yeux. En conséquence, les démons et les esprits impurs partent. Le problème, c'est que l'homme est et reste un pécheur, et que notre chair rebelle peut constamment ouvrir de nouveaux accès au diable. Mais lorsque le croyant est vigilant, qu'il se place constamment sous le sang purificateur de Jésus, le diable est débouté. En marchant sans cesse dans la lumière, nous n'avons pas à craindre le Malin. C'est un paradoxe: les non-croyants n'ont pas assez peur de l'Ennemi, et les enfants de Dieu bien trop! Nous sommes à l'abri auprès du Tout-Puissant, mais l'idolâtrie et la rébellion peuvent faire des brèches dans cette protection.


L'Évangile de Marc nous parle d'un jeune homme épileptique possédé par un esprit impur. Existe-t-il une origine non physiologique à l'épilepsie? 

EZ: L'épilepsie peut être causée par une tumeur, ou par un accident qui entraîne une modification du liquide cérébral. Mais il existe aussi la «genuine epilepsy», qui n'est pas induite par des modifications organiques. Dans ce cas-là, il se peut qu'un esprit malin en soit la cause.


En tant que médecin, avez-vous expérimenté l'homéopathie? Comment vous situez-vous par rapport à cette thérapie et à ses dérivés? 

EZ: De nombreux chrétiens sont bien laxistes à l'égard de l'homéopathie; ils n'y voient pas de danger réel. J'ai demandé à Dieu de me révéler sa volonté à ce sujet. Un jour, j'ai contracté une allergie dans le nez. Je suis allé chercher des gouttes homéopathiques à la pharmacie; durant mon sommeil, j'ai eu des visions de démons et de divers esprits malins. Dieu m'a montré que l'homéopathie créait des liens. Le fondateur de l'homéopathie, Samuel Hahnemann, a lui-même pratiqué l'occultisme. Il a reçu ses «recettes» au cours de visions, et a écrit sa théorie sans discontinuer pendant plusieurs jours. Je connais plusieurs fabricants qui ont leurs propres plantations, où l'observation des astres joue un rôle déterminant. L'homéopathie est pour moi une thérapie d'inspiration démoniaque, malgré son succès; des guérisons s'opèrent, mais sous l'effet du diable, qui est un menteur et un trompeur. Il a réussi à mettre l'homéopathie et les fleurs de Bach sous le même couvert que la saine médecine par les plantes (= phytothérapie, ndlr). Suite à diverses expériences de patients, je rejette l'homéopathie, incompatible avec ma foi chrétienne. J'ai observé que les personnes qui prenaient ces préparations étaient toujours plus fermées à l'Évangile. Il en résulte un lien et une dépendance de type spirite, comme avec les guérisseurs.

 

Quelle est la différence entre les résultats d'un guérisseur et ceux opérés par la puissance du Saint-Esprit?

EZ: La guérison par la force du Saint-Esprit résulte exclusivement de l'oeuvre expiatoire de Jésus-Christ elle procède de son sang versé et de son autorité. Les guérisseurs peuvent avoir un manteau très religieux: prière, évocation des anges, mais le nom et le sang du Christ ne sont pas mentionnés. Cette «thérapie» peut apporter une amélioration, mais seulement au niveau des symptômes; après un certain temps, il y a généralement une rechute, qui débouche sur des dépressions et des angoisses. Celles-ci s'accompagnent souvent de pensées immorales, adultères; des esprits impurs génèrent des pensées impures, qui débouchent inévitablement sur des actes impurs. Ce type de «guérison» laisse le patient insatisfait. Le Saint-Esprit, lui, rend libre. Il faut regarder aux fruits d'une guérison, pour voir si elle procède ou non de Dieu. J'ai déjà expérimenté de nombreux cas de guérison durable, opérés par Dieu suite à la prière.


Comment conciliez-vous votre activité de médecin avec la prière de guérison?

EZ: Cela ne représente pas un problème. La médecine et la guérison divine peuvent très bien se compléter. Si j'ai mal à la tête, ou si je suis grippé, je prends aussi des médicaments. Ce n'est pas de l'incrédulité, mais un soutien temporaire pour la foi en la force du Christ je prie surtout au sein de ma famille et de l'église pour les malades, et donne plus facilement des médicaments à ceux qui n'ont pas la foi – à moins qu'ils ne soient ouverts à l'action de Dieu.

Je parle volontiers de Jésus à mes patients, du seul Sauveur qui aide vraiment; j'ai déjà distribué de nombreux traités concernant le salut et la guérison de l'âme.


Avez-vous déjà prié pour dans votre cabinet? 

EZ: Oui, j'ai déjà prié pour de nombreuses personnes, et des choses merveilleuses se sont produites. Lorsque j'ausculte des enfants qui ont des troubles psychiques, des angoisses ou des cauchemars, je les porte dans prière. Si des patients manifestent des troubles psychiques ou présentent des influences spirituelles néfastes, je leur demande si je puis prier pour eux. Je leur demande aussi s'ils croient en Jésus-Christ Si quelqu'un réagit négativement, je n'insiste pas, et n'exerce aucune pression. Lorsque des personnes viennent me voir sans espoir de guérison (cancer avancé, sida déclaré, personnes âgées au seuil de la mort), je leur annonce l'Évangile. J'ai déjà pu accompagner de nombreuses personnes dans le Royaume de Jésus. Mais pour cela, l'inspiration du Saint-Esprit est indispensable. Pour être un témoin du Christ crédible, il faut aussi être compétent dans son domaine d'activité. Les gens du village respectent ma foi dans la mesure où il me voient être un bon médecin.


Avez-vous déjà vu des non-croyants guérir miraculeusement? 

EZ: Oui. La guérison est la manifestation du caractère et de la bonté de Dieu. Les non-croyants réalisent rarement la bonté de Dieu. Dieu utilise parfois la guérison pour que de telles personnes s'ouvrent à l'Évangile et viennent à la foi.


Quel rapport y a-t-il entre la guérison des maladies et la libération des forces démoniaques? 

EZ: Je suis convaincu que de nombreuses maladies – surtout psychiques et mentales – ont une composante d'origine démoniaque. Lorsqu'on prie pour une guérison, il y a un combat contre des esprits impurs et des démons. Il n'est pas possible de dissocier la guérison d'une libération spirituelle. Je suis sûr que de nombreuses affections sont provoquées – directement ou non – par l'Ennemi. Par exemple, il arrive souvent que les personnes tombent malades durant la période du carnaval. Si quelqu'un vit pleinement par l'Esprit, il sera moins attaqué par les maladies. Cela ne signifie pas qu'il faille chercher pour chaque maladie un problème de démons! Un tel réductionnisme causerait un grand tort à de nombreux malades.


Comment discerner ce qui relève de la psychologie, de la spiritualité ou des démons?

EZ: Il n'est pas facile de différencier ce qui est du domaine de l'âme, et de l'esprit C'est tout un processus, qui dépend de notre compréhension des vérités bibliques, de notre sensibilité au Saint-Esprit. La Parole de Dieu dit que le Royaume de Dieu est «paix, et joie dans l'Esprit saint» (Ro. 14,17, ndlr). Cela signifie que si je vis et ressens une paix et une joie profondes, je peux avoir la certitude qu'il s'agit de l'oeuvre du Saint-Esprit. Je peux aussi discerner ce qui vient de Dieu ou d'une autre source. J'ai réalisé que le Saint-Esprit parlait d'ordinaire d'une voix douce et subtile, remplie de patience. Les démons, quant à eux, disent: «Maintenant et tout de suite!»; ils nous mettent sous pression et nous enchaînent. Je crois que notre propre âme nous joue plus souvent des mauvais tours que les démons. Quand nous mettons des filtres restrictifs à notre âme devant certains choix, nous limitons l'action de Dieu. La clé est de refaire le plein de pensées bibliques, de remercier Dieu et de Le louer. Lorsqu'on retrouve la paix de Sa présence, lorsqu'on purifie ses pensées par le sang de Jésus, l'oreille est à nouveau sensible à l'Esprit de Dieu.

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SAINT-ESPRIT – ESPRIT «COSMIQUE» – ESPRITS OCCULTES


«Nous ne nous intéressons qu'aux bons esprits»

«Monsieur Nüesch, vous ne pouvez quand même pas mettre tous les esprits dans le même panier» Nous ne désirons entrer en contact qu'avec ceux qui apportent une aide positive, et non avec les esprits mauvais.» J'ai entendu cette réflexion alors que la majorité des responsables de notre église locale parlaient d'inviter un médium au prochain week-end d'église, afin qu'il transmette aux paroissiens des messages de l'au-delà. Je suis alors intervenu et j'ai proposé, en complément, une étude biblique sur le spiritisme. Aujourd'hui, la plupart de nos contemporains admettent qu'il existe des mauvais esprits et ne veulent rien avoir à faire avec eux. Ils aimeraient simplement communiquer avec l'énergie lumineuse», constituée de l'«amour parfait» qui transcende les différentes thérapies et autres techniques de méditation. Mais le fait est qu'un nombre croissant d'adeptes de l'ésotérisme reconnaissent avoir vécu involontairement des expériences avec des esprits démoniaques ou parfois même avec le diable. L'ésotérisme serait-il donc une ouverture vers le mal ou le Malin?

La Bible indique clairement l'existence d'anges saints, mais aussi d'anges déchus, appelés démons. Ces derniers sont sous le commandement de Satan, ils l'ont suivi lorsqu'il s'est détourné de Dieu (Ésaïe 14, 13-14; Ezéchiel 28, 12-1 5). Alors que les anges sont placés sous la direction du Saint-Esprit et ne deviennent actifs que sur l'ordre de Dieu, les démons essaient de différentes façons d'entrer en contact avec des individus. Dans un premier temps, ils apparaissent le plus souvent sous une forme lumineuse. Ce n'est pas très surprenant quand on sait que Lucifer s'appelle aussi «ange de lumière». Cependant, selon de nombreux témoignages, cet aspect positif peut changer très vite et devenir négatif, oppressant ou encore terrifiant. Ce changement radical apparaît la plupart du temps lorsque les individus veulent se séparer de l'influence de ces esprits.


Personnes exemplaires et gourous avides de pouvoir

J'ai rencontré des adeptes de l'ésotérisme exemplaires, cultivant un réel souci du bien-être de leur prochain – ils se distinguent en cela de ceux qui pratiquent la magie noire. Insatisfaits de notre monde terrestre, ils ont entamé une recherche spirituelle qui les a conduits à l'ésotérisme et à l'occultisme. D'autres adeptes sont de véritables gourous égocentriques, avides de pouvoir, ils se nourrissent de la soumission aveugle de leurs disciples et n'hésitent pas à exploiter la dépendance de ces derniers. Souvent, le véritable visage du gourou se révèle lorsqu'un disciple veut reprendre sa liberté, le beau vernis se fissure... «Car ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière il n'est donc pas étrange que ses ministres se déguisent en ministres de justice» (II Cor. 11, 13-15). L'apôtre Paul décrit les enseignements des gourous, médiums, chamans et autres spirites comme des théories derrière lesquelles se cachent les démons et leur action destructrice.

Dans la Bible, il est écrit que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l'hypocrisie de faux docteurs» (I Tim. 4, 1). De nombreux médiums et guérisseurs attribuent leur don à Dieu, raison pour laquelle ils offrent gratuitement leurs services. Certains sont fort sympathiques et attachés à de véritables valeurs, ils sont à la fois idéalistes et pragmatiques idéalistes. Parce qu'ils ont une haute estime de la vie et qu'ils désirent faire profiter un maximum de personnes de leurs découvertes pragmatiques, parce qu'ils ne se demandent pas pourquoi et comment leur «don» fonctionne. Beaucoup de femmes d'âge moyen s'investissent dans les différentes pratiques ésotériques, probablement parce qu'elles sont davantage sensibles aux défaillances de la société, et plus ouvertes que les hommes à la dimension spirituelle de la vie. Elles trouvent dans l'ésotérisme une famille de sympathisants, construite autour du respect mutuel et d'attachement à des valeurs communes. Toutefois, un nombre croissant d'hommes s'intéressent également à l'ésotérisme. Et on trouve de plus en plus de formations de management qui reposent sur une vision ésotérique du monde.


Un mélange de conviction chrétienne et ésotérique.

Aujourd'hui, il est de plus en plus commun de mélanger convictions chrétiennes et ésotériques, sans que cela ne pose de problème. D'après un sondage réalisé en 1992 «Chacun un cas unique? Religion en Suisse», 7% des Helvètes se qualifient de «personnes chrétiennes exclusives» et 12% «adeptes de l'ésotérisme exclusifs». Mais les 25% qui se considèrent comme «chrétiens intéressés à la religion en général» superposent différentes sources spirituelles. Un exemple: ces personnes peuvent par exemple croire à la résurrection de Jésus-Christ, tout comme à un mouvement perpétuel entre humains, nature et cosmos. Ce syncrétisme s'explique par des connaissances toujours plus lacunaires de la foi chrétienne et par l'influence croissante des croyances orientales, Celles-ci affirment qu'il n'existe pas de vérité absolue et universelle, mais que chacun, dans sa situation, à sa propre vérité. C'est l'ère du buffet religieux» auquel chacun se sert de ce qui l'arrange.

Je m'intéresse depuis 25 ans aux manifestations surnaturelles extérieures, à la foi chrétienne. Lors de mes études à l'Université j'ai été confronté à plusieurs reprises à l'occultisme. Je me souviens d'une étudiante qui n'avait pas réussi un seul de ses examens, une diseuse de bonne aventure lui avait révélé qu'elle échouerait. Quelques années plus tard, un collègue essayait de trouver une mine de cristaux en utilisant un pendule sur une carte géographique. Il est tombé sur un groupe de cristal de montagne de 600 kg, ce qui était pour lui une preuve de l'efficacité du pendule. Mais ou puisait-il ses forces? Il m'était impossible de croire à l'explication scientifique du pendule, de la radiesthésie ou encore de la baguette pour connaître le rayonnement de l'eau, La Bible interdit l'usage du pendule en tant que révélateur de la vérité (cf. Osée 4,12).

À ce propos, ma femme Vreni a fait dans sa jeunesse une expérience qui lui a ouvert les yeux. Le groupe de jeunes de son église s'est retrouvé dans une cave pour une séance de spiritisme, il s'agissait de faire bouger des verres. Des lettres et des chiffres étaient disposés sur la table et les jeunes ont commencé à poser des questions au verre. Celui-ci s'est alors déplacé allant de lettre en lettre, de chiffre en chiffre, afin de formuler des réponses, Vreni s'est mise à prier silencieusement: Seigneur Jésus, si des esprits impurs interviennent dans ce jeu, alors arrête leur influence». Le verre s'est immobilisé sur-le-champ, le responsable du groupe a demandé si l'une des personnes présentes faisait un blocage intérieur. Sur ce, Vreni a quitté le groupe et le verre a recommencé à se déplacer.


Le Nouvel Âge, l'optimisme d'une ère nouvelle

Le début des années 80 a été marqué par l'arrivée du Nouvel Âge en Europe, en provenance des États-Unis. D'après l'astrologie, nous sommes en train de passer de l'ère du Poisson, intolérante et agressive, à l'ère du Verseau, symbole de l'harmonie entre les groupes, les races et les religions. Pour former cette communauté mondiale universelle, notre société doit se transformer, intégrer le surnaturel et l'occulte. Dans le Nouvel Âge, la rédemption du christianisme est remplacée par une transformation de sa conscience et l'accomplissement du soi divin, donc de la rédemption individuelle. Les nouvelles religions font preuve d'un optimisme et d'un idéalisme considérables. Même les mouvements qui avaient mis l'accent sur le bien-être individuel se considèrent désormais comme parties prenantes d'une révolution spirituelle mondiale.

Que répondre, en tant que chrétiens aux personnes qui s'engagent activement pour un monde nouveau, de paix et d'harmonie? 

Je souscris entièrement à ce qu'affirme le Hollandais Willem C. von Dam, spécialiste de la relation d'aide, dans son livre «Der in euch ist stärker» («Celui qui est en vous est plus fort» p. 70): «Le Nouvel Âge est un défi à la foi chrétienne. Il ne suffit pas de dire "non" à un cosmos sans Créateur, à une guérison sans Guérisseur, à des puissances spirituelles sans Saint-Esprit, et à un avenir sans ancrage dans la destinée divine. Nous devrions être porteurs d'une meilleure justice, d'une compassion pour le prochain, d'un engagement pour la paix, d'une justice pour l'environnement dans une perspective du Royaume de Dieu. Pour les chrétiens, l'ère de l'amour a débuté avec l'arrivée du Christ. Nous pouvons recevoir cet amour et en rayonner plus clairement. La foi chrétienne, vécue par une relation personnelle avec Dieu, est la réponse au défi du mouvement du Nouvel-Âge.»


L'ésotérisme et la superstition dans un emballage moderne et agréable

Il y a 20 ans, lorsque j'ai commencé à donner des conférences sur le surnaturel personne ne parlait des fleurs de Bach, du Reiki, de kinésiologie ou de la médecine d'Hildegard. Pourtant, je me souviens d'avoir dit sur le ton de la boutade, que je pourrais devenir très riche, en collectionnant des minéraux, si les habitants du Tibet, de la Chine ou les descendants des ethnies inca recommençaient à croire aux pouvoirs magiques des pierres. Malheureusement, c'est ce qui s'est réellement produit. La foi dans les pierres «mortes» est aujourd'hui l'une des superstitions les plus répandues grâce au développement du Reiki, bien que, dans ce domaine, il existe autant d'utilisations des pierres magiques que de thérapeutes. La scène de l'ésotérisme est si variée qu'il ne se passe pratiquement pas une semaine sans que l'on n'entende parler d'une nouvelle thérapie guérissante, d'une nouvelle forme de méditation, de découverte de soi. Ces découvertes comportent toujours un aspect spirituel; il s'agit d'accéder à la force transcendante du cosmos, quel que soit le nom qu'on lui donne.


La force et l'aide du Saint-Esprit

Par son sacrifice de rédemption, Jésus-Christ nous permet de croire à la puissance du Saint-Esprit, qui nous offre une vie nouvelle. Le Saint-Esprit nous aide à prier Dieu, à comprendre la Bible, sa Parole, et remplit notre vie de force, de joie et d'amour, pour Dieu et pour notre prochain. La force et l'aide que nous donne le Saint-Esprit sont bien plus puissantes que celles des esprits cosmiques. Alors qu'ils nous rendent dépendants, esclaves, sujets à l'angoisse et à la dépression, le Saint-Esprit nous libère.


Seul le Saint-Esprit peut ouvrir les yeux

Nombre d'adeptes de l'ésotérisme sont persuadés qu'ils puisent leur force en Dieu et qu'ils collaborent main dans la main avec le Saint-Esprit, afin de venir en aide à leur prochain. Mais le fait est que la Bible interdit le contact avec le monde invisible. C'est le Saint-Esprit qui doit être notre guide et notre soutien. Ma prière, c'est que Dieu se révèle personnellement aux personnes engagées dans l'ésotérisme, et qu'elles puissent ainsi réaliser que ce n'est pas Dieu qui agit à travers elles. Un jour, j'ai demandé à une guérisseuse pourquoi elle souhaitait ouvrir son coeur à Jésus-Christ. Elle m'a fait la réponse suivante: «Je n'ai jamais vu un rayonnement de lumière aussi beau que le vôtre». Pour les conduire à Lui, Dieu utilise un langage qu'ils comprennent. Récemment, deux adeptes de l'ésotérisme se sont intéressés à la foi chrétienne, car ils ont réalisé que le Christ qui agissait en nous était diamétralement différent de la force qui agissait en eux. Je suis convaincu que c'est le Saint-Esprit qui leur a révélé cela.

Hanspeter Nüesch

© Avènement / Esotérisme (Hors série)


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COMPARAISONS ENTRE MAHOMET ET YESHOUA, ET ENTRE ALLAH ET YAHWEH


Un Contraste Entre Mahomet et Yeshoua


La méthode de Mahomet était la COERCITION (Le Coran, Al-Fath 16); L'appel de Messie était une CONVERSION volontaire. (Actes 3:19). Les disciples de Mahomet tuent pour leur foi; Les disciples de Messie sont tués pour leur foi (Actes 12:2; 2 Timothée 4:7). Mahomet était un prophète guerrier; Messie est le Prince de la Paix (Ésaïe 9:6-7). 

- Mahomet encourage la persécution et le meurtre contre les «infidèles» (Le Coran, Al-Baqarah 190);

Messie pardonne et transforme les chefs des persécuteurs (1 Timothée. 1:13-15).

Mahomet est le destructeur de la vie;

Messie est celui qui donne la vie (Jean 10:27-28). 

- Mahomet et ses adeptes guerriers tuent des milliers;

Messie ne tue pas, mais il en sauve plusieurs (comparez Jean 12:48).

- Mahomet se sert de la FORCE;

Messie prêchent la FOI (Jean 6:29,35).

- Mahomet était un GUERRIER;

Messie est un LIBÉRATEUR (Colossiens 1:13; 1 Thessaloniciens 1:10). 

- Mahomet a conquis ses ennemis avec l'épée;

Messie a conquis ses ennemis avec une autre sorte d'épée, l'épée de l'Esprit qui est la Parole de Dieu (Hébreux 4:12; Actes 2:37). 

- Mahomet dit aux masses, «Convertissez-vous ou mourez!»

Messie dit, «Croyez et vivez!» (Jean 6:47; 11:25-26).

- Mahomet était rapide à verser le sang (Rom. 3:15-17);

Messie versa son propre sang pour le salut de plusieurs (Éphésiens 1:7). 

- Mahomet prêche «la mort des infidèles!»

Messie pria «Père pardonne leur car ils ne savent pas ce qu'ils font» (Luc 23:34). 

- Mahomet déclare la guerre sainte (Jihad) contre les infidèles;

Messie a remporté une sainte victoire à la croix du Calvaire (Colossiens 2:14-15) et Ses disciples participent à cette victoire (Jean 16:33). 

- Mahomet contraint les peuples par la conquête;

Messie contraint les peuples par l'amour (2 Corinthiens 5:14). 

Les terroristes modernes tirent leur inspiration de Mahomet et commettent leurs atrocités dans le nom de son dieu Allah; les Chrétiens tirent leur inspiration de celui qui dit, «Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu!» (Matthieu 5:9). 

De nombreux disciples de Mahomet des temps modernes répondent aux attaques terroristes en festoyant dans les rues; les disciples de Messie des temps modernes se sentent profondément attristé par les atrocités perpétrés par ceux qui se nommaient «Chrétien» de nom seulement (lors du temps des Croisades, et de l'Inquisition Espagnole, etc.). 

Plusieurs Musulmans sont pacifiques, parce qu'ils ne suivent pas à la lettre les enseignements de leur fondateur, ceux qui, s'entre les Musulmans suivent à la lettre ses enseignements, les appellent «les mécréants». En contre partie, plusieurs Chrétiens sont pacifiques, parce qu'ils suivent les enseignements de leur Fondateur (Romains 12:17-21). 

- Mahomet appelle ses serviteurs à combattre; Yeshoua dit, «Mon royaume n'est pas de ce monde; si Mon royaume était de ce monde, alors mes serviteurs combattraient, mais maintenant, Mon royaume n'est point d'ici-bas.» (Jean 18:36)

- Mahomet ordonne la mort des Juifs (voyez A. Guillaume, La vie de Mahomet, Oxford University Press [1975], p. 369); Messie a ordonné dans l'évangile de prêcher «aux Juifs premièrement» (Romains 1:16). 

Le Coran dit, «Combattez pour la cause d'Allah» (Le Coran, An-Nisa 84); la Bible dit, «Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles» (Éphésiens 6:12; 2 Corinthiens 10:4).Le Coran dit, «Combattez et détruisez les infidèles là où ils se trouvent» (Le Coran, Al-Baqarah 190); Messie dit, «Prêchez l'évangile à toute la création» (Marc 16:15). 

Le Coran dit, «J'inspirerai la terreur dans le coeur des incroyants» (Qu'ran 8.12); Dieu inspire Sa terreur (une crainte révérencielle) dans les cours des croyants (Ésaïe 8:13). 

Le Coran (Qu'ran) est un manuel terroriste qui incite à la violence, aux conflits, à la terreur, aux massacres et aux génocides contre ceux qui n'acceptent pas l'Islam; la Bible est un manuel missionnaire pour propager un évangile de paix au monde entier (Romains 10:15). 

La Mission de Mahomet était de conquérir le monde pour Allah, par la violence; la mission de Messie est de conquérir les cours afin d'enlever le péché et la peine qu'il encourt, par le ministère de la réconciliation (2 Corinthiens 5:21; 1 Pierre 3:18). 

Mahomet dit considérer Messie comme un bon prophète (tout en niant cependant son importance, son évangile, ses enseignements et sa divinité). (Le Coran, Al-Maidah 72-73, Le Coran, Al-Maidah 75, Le Coran, An-Nisa 171); Messie a décrit les critères qui font de Mahomet un Faux prophète (Jean 10:10; Matthieu 24:11). Mahomet dit qu'il n'y a qu'un seul Dieu, Allah; Messie déclara lui-même qu'il était Dieu (Jean 10:30-31; Jean 8:58-59; Jean 5:18; Jean 14:9). La Tombe de Mahomet est OCCUPÉE! La tombe de Messie est VIDE! 


Le Contraste entre Allah et Yahweh

Par Jim Searcy 


- Allah fut créé par Mahomet au 7e siècle;

Yahweh a CRÉÉ les Cieux et la Terre AVANT LE DÉBUT DES TEMPS. 

- Allah est le dieu des personnes Islamiques;

Yahweh est la Seul Vrai Dieu et le propriétaire des Cieux et de la Terre. 

- Allah est le dieu du Coran;

Yahweh est le Dieu de la Bible. 

- Allah est le dieu de la HAINE;

Yahweh est le Dieu de l'AMOUR. 

- Allah est le dieu de la Vengeance;

Yahweh est le Dieu du Pardon. 

- Allah a besoin que son peuple combatte pour lui;

Yahweh combat pour Son peuple.

- Allah peut mentir;

Yahweh NE peut PAS mentir.

- Allah est CAPRICIEUX et ne peut pas être connu;

Yahweh est DIGNE DE FOI, car il ne change PAS, il honore Sa parole écrite en son nom, et il désire se faire connaître à nous en tant que notre Père. 

- Allah n'a pas de Sauveur;

Yahweh donne le Salut GRATUIT à travers le sang de Yeshua Son Fils Unique, Yeshoua le Messie. 

- Allah PEUT (soi-disant) donner le salut par nos OEUVRES. Certaines de ces oeuvres consistent à combattre et mourir pour l'Islam, en tuant des innocents, promettant à ceux qui font ainsi le paradis et des épouses en grand nombre dans le ciel (Le Coran, An-Nisa 56-57, Le Coran, Al Iram 15); 

Yahweh offre le Salut comme un don GRATUIT de Sa Grâce à travers l'ouvre de Son Fils le Seigneur Yeshoua HaMashiah, en lui-même et en nous. Yahweh nous a enseigné que les sauvés ne prendront point de femme ni de mari dans le ciel, mais ils seront comme des Anges de Dieu dans le ciel (Matthieu 22.29-30). 

- Allah n'a pas de médiateur (Mahomet n'est pas médiateur, mais messager, ou prophète d'Allah);

Yahweh a donné Yeshua, Yeshoua, comme le seul Médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5).

- Allah ne parle pas à son peuple;

Yahweh communique avec son peuple par le Saint-Esprit. 

- Allah ne donne AUCUNE certitude de la vie éternelle;

Yahweh nous donne L'ABSOLUE CERTITUDE de la Vie Éternelle (Jean 10:28). 

- Allah est le dieu lunaire;

Yahweh est le Créateur des Cieux et de la Terre (Genèse 1:1, Jean 1:1-3). 

- Allah est le dieu de la Guerre;

Yahweh est le Dieu de la Paix. 

- Allah est le dieu de l'esclavage;

Yahweh est le Dieu de la Liberté. 

- Allah est le dieu d'une religion;

Yahweh est un Dieu de Relation. 

- Allah Commande le Meurtre des infidèles;

Yahweh Interdit le meurtre (Exode 20:13). 

- Allah permet d'avoir jusqu'à 4 épouses, et tolère l'infidélité (surtout de l'homme);

Yahweh a institué lui-même le mariage monogame comme fondement du mariage et il interdit l'Adultère (Genèse 2:24, Exode 20:14). 

- Allah appellent ses disciples à marcher dans la chair;

Yahweh appelle ses disciples à marcher selon l'Esprit, et contre la chair (Galates 5:16). 

Allah se préoccupe de l'Apparence Extérieure;

Yahweh regarde au coeur. 

Allah dit que le 6e jour est saint; Yahweh dit que le 7e jour est saint (Genèse 20: 8-11). 

Allah ALIAS le dieu Lunaire, par la description de son caractère, est Lucifer, Satan, le diable;

Yahweh ALIAS le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Israël, et le Dieu Tout-Puissant, est le Dieu et Père du Seigneur Yeshoua-Messie. 

 

Il y a Noir et Blanc, la Lumière et les Ténèbres, le Bon et le mauvais, le Vrai et le Faux, GRANDE DIFFÉRENCE entre la religion de l'Islam et les VRAIS Chrétiens. 

Le Vrai Dieu d'Abraham, et les Vrais Chrétiens, et les Vrais Juifs, travaillent à travers l'AMOUR, la vie, et la Vérité. 

Allah, le dieu Lunaire, travaille à travers la haine, les meurtres et les mensonges. 

Frères, réveillez-vous. Le Peuple Anti-Messie cachent ces conflits meurtriers Islamiques fait par leur terroristes du dieu Lunaire (Satan) en les déguisant en conflits ethniques. Le peuple Chrétien ne porte pas de fusils, ni d'épée pour tuer les Musulmans. Le peuple Chrétien portent l'amour et la vérité de la Parole de Dieu afin de les libérer de l'esclavage de l'Islam. La guerre ethnique est une couverture pour les meurtriers Islamiques, et ils sont lâches en perpétrant ainsi cette tuerie massive qu'ils font sur la terre entière. Ils assassinent les Chrétiens, femmes, hommes et enfants, tout cela dans le nom de leur Faux Dieu Lunaire Allah que Mahomet a créée à partir d'une grande pierre noire, une Icône qu'il érigea à la Mecque. Il s'agit là d'un culte Idolâtre dédié à Satan. Le Vrai Dieu d'Abraham le détruira BIENTÔT. 

Les chrétiens semblent ne pas voir qu'après le peuple juif, ce sera à leur tour. Arafat s'en prendra aux chrétiens puisque les chrétiens authentiques (pas les catholiques empreints d'antisémitisme) sont appelés «ceux qui ont été greffés sur l'olivier franc»: le peuple juif. Le Nouveau Testament dit» Dieu aurait-il rejeté son peuple? Loin de là» 

Je veux ajouter que le Messie d'Israël Yeshoua HaMashiah – Jésus-Christ, est venu pour son peuple. Jamais il n'a été question d'un Messie palestinien. D'autre part si on s'en réfère aux Écritures Saintes, les nations sont unies contre Israël non à cause du fait d'un pays soi-disant colonisé mais parce qu'il s'agit d'un combat «spirituel» de la fin des âges: Satan, qui est l'ennemi juré de Dieu, a vu la résurrection miraculeuse du pays et du peuple juif. Il sait son heure proche car il connaît sa destruction proche par la venue glorieuse du Messie Juif. Quand il voit le peuple juif installé dans son pays, c'est que son heure a sonné. Voilà pourquoi, pour lui, il faut à tout prix empêcher qu'Israël soit installé dans son pays. Il est écrit que le Messie reviendra au milieu des siens et non au milieu d'un peuple palestinien qui méprise la TORAH JUIVE. C'était ce qui s'était déjà déroulé avec les enfants de Bethléhem, les pogroms nazis et croisades catholiques qui n'avait comme «chrétien» que le nom. 

Le VRAI chrétien aime le peuple d'Israël de manière inconditionnelle parce que Dieu aime ce peuple «d'un amour éternel» 

La Bible dit au sujet des juifs : «Je t'aime d'un amour éternel, c'est pourquoi je te conserve ma bonté» Dieu ne change pas. Ce qu'il a dit s'accomplit. Il n'est pas un homme pour changer à tout bout de champ et à mentir comme Arafat dont la nature même s'appelle «mensonge». 

(G. Zeller/J. Searcy) ajouté le 25/12/2001


© Voxdei


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AUCUN AUTRE NOM. 


Ésaïe 43: 10 à 11: «C'est MOI, MOI qui SUIS L’ÉTERNEL, et HORS MOI il n'y a point de SAUVEUR».

Ésaïe 35: 4 «Dîtes à ceux qui ont le coeur troublé: prenez courage et ne craignez point, VOICI VOTRE DIEU... IL VIENDRA LUI-MÊME ET VOUS SAUVERA.»

C'est POURQUOI: Mat 1:21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.

 

Le «nom» d'une personne a toujours une profonde signification dans la Bible, il sera le reflet de la personnalité de celui qui le porte. Le nom d'une personne exprime prophétiquement l'essence, le parfum, la personnalité entière de celui qui le porte et nombreux en sont les exemples: Abram=(père haut, élevé) est devenu par ordre Divin (Genèse 17: 5) Abraham = (père d'une multitude de nations), Jacob, le rusé, le trompeur, mais après avoir  combattu avec le Seigneur, il sera changée et Dieu lui donnera le nom d'Israël = (vainqueur pour Dieu) et Jacob devenu un nouvel homme pourra s'écrier: «J'ai VU Dieu FACE à FACE et mon âme a été SAUVÉE» (Genèse 32: 30). Il serait facile de multiplier les exemples mais cela suffit pour montrer quelle valeur représente le «nom», celui qui le porte aura les caractéristiques de son nom comme un parfum est orienté selon l'extrait qui lui a servi de base.   le «NOM» de Jésus est un parfum spécial il est d'essence Divine et ne demande qu'a être répandu et respiré. 


UN PARFUM EXTRAORDINAIRE. 

C'est en effet un «parfum extraordinaire» que le NOM de Jésus, car ce NOM est l'expression même de toute l'Oeuvre Divine pour SAUVER l'homme pécheur, il signifie DIEU SAUVE, LIBÈRE, DÉLIVRE! Quand par la bouche de l'Ange, l’ÉTERNEL parla à Marie et Joseph, au sujet de la naissance de Jésus (annoncée 758 ans avant par le Prophète Ésaïe 7: 14), II leur dit entre autres: «Tu lui donneras le NOM DE Jésus   c'est LUI qui SAUVERA son peuple de ses péchés (Math. 1: 21)»; c'était l'accomplissement de ce que Dieu avait-dit à Israël: «Je suis Le SEUL Dieu juste et qui SAUVE», «tournez-vous vers MOI et vous serez SAUVES» (Ésaïe45 – 21) 


La valeur du NOM de Jésus. 

Le nom de Jésus exprime l’ACTION de DIEU dans le SALUT qu'il apporte et signifie étymologiquement parlant: «SECOURS, DÉLIVRANCE, SALUT, VICTOIRE, TRIOMPHE, AIDE, ASSISTANCE, SAUVETAGE, AFFRANCHISSEMENT, BONHEUR ou ÊTRE HEUREUX. 

Voila exactement le ministère et l'oeuvre accomplis par Jésus au milieu d'Israël et pour le monde entier.   


L’oeuvre de Jésus au travers de son nom. 

– SECOURS: Marie sachant que CELUI qui naîtrait d'elle apporterait le SECOURS de DIEU, s'est écriée dans une prière magnifique: «IL a SECOURU Israël son serviteur et il s'est souvenu de sa miséricorde, comme il l'avait dit à nos pères envers Abraham et sa postérité, pour toujours» (Luc 1: 54 à 55). Lisez les Évangiles et vous verrez combien nombreux sont ceux qui ont été SECOURUS par Jésus! De nos jours il est impossible d'en faire le calcul tellement le nombre en est grand. 

– DÉLIVRANCE: c'est rendre libre quelqu'un en l'arrachant de son esclavage. C'est là un autre aspect de l'oeuvre du Messie: DÉLIVRER «Jésus a paru afin de détruire les oeuvres du diable», dit l’Écriture et c'est exactement ce qu'il n'a cessé de faire, et avec autorité il commandait aux mauvais esprits de sortir des corps qu'ils tenaient en esclavage, aussi la foule était étonnée de cela et l’Écriture relate leur réaction: «Tous furent saisis de stupeur, et ils se disaient les uns aux autres: Quelle est cette parole? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent»  (Luc 4: 36). Il est celui qui délivre l'homme de ses passions, de son moi, de ses traditions, de ses péchés, etc.. 

– SALUT: c'est à dire SAUVER celui qui est perdu. C'est le point central de l'oeuvre de Jésus et la raison même de sa venue sur terre, aussi à sa naissance, un digne fils d'Israël, Siméon, rempli de l'Esprit Saint, se mit à louer  Dieu en disant prophétiquement: «Mes yeux ont vu TON SALUT.»  Jésus est le Sauveur du monde. «SALUT que tu as préparé devant tous les peuples, LUMIÈRE pour éclairer les nations, et GLOIRE d'Israël, ton peuple» (Luc 2: 30 à 32). 33 ans plus tard, en faisant l'expiation des péchés, par sa mort sur une croix, selon les prédictions des prophètes, Jésus confirmait LA VALEUR DE SON NOM ET L’ESSENCE DE SON NOM «DIEU SAUVE»

– VICTOIRE – TRIOMPHE: c'est abattre l'ennemi et le dominer en remportant sur lui un avantage décisif et éclatant. C'est encore cela que Jésus a accompli en venant sur terre, la Bible affirme que  Jésus a DÉPOUILLÉ les «dominations» et «autorités (diaboliques) et les a livrées publiquement en spectacle, en TRIOMPHANT d'elles par la croix (Col. 2: 15). La prophétie de la Genèse ne dit-elle pas que «La Postérité de la Femme écraserait la tête du Serpent»? (Genèse 3: 15) 

– AIDE – ASSISTANCE: C'est à dire être le SOUTIEN ou l’APPUI sur lequel on peut compter et c'est ce que Jésus a été et est pour ceux qui sont dans la détresse et la difficulté! Les Évangiles décrivent de nombreux cas ou des hommes ou femmes ont trouvés en Lui, aide, appui afin que s'accomplisse la prophétie: «Voici j'ai mis pour FONDEMENT en Sion une PIERRE, une PIERRE ÉPROUVÉE, une PIERRE ANGULAIRE DE PRIX, solidement posée, celui qui la prendra pour APPUI n'aura point hâte de fuir.» (Ésaïe 28: 16). Jésus est la PIERRE ANGULAIRE  dont le Roi David disait: «LA PIERRE qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la PRINCIPALE DE L’ANGLE, c'est de l’Éternel que cela est venu, c'est un «prodige à nos yeux» (Psaume 118: 22; 23) 

– SAUVETAGE: On appelle «sauveteur» celui qui au péril de sa vie arrache à la mort celui qui se noie, mais CELUI qui arrache une âme à la perdition c'est UN SAUVEUR, et les prophètes annonçant le MESSIE l'ont qualifié de SAUVEUR. Marie dira dans sa prière inspirée: «Mon âme exalte, le Seigneur et mon esprit se réjouit en DIEU MON SAUVEUR»  Luc: 1. 47.  Nous pouvons noter les paroles prophétiques de Zacharie le père de Jean Baptiste: «Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël de ce qu'il a VISITE et RACHETÉ son peuple, et nous a suscité un puissant SAUVEUR dans la maison de David son serviteur, comme il l'avait annoncé par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens» (Luc 1: 68 à 70) 

– AFFRANCHISSEMENT: sortir quelqu'un de l'esclavage dans lequel il est enchaîné; et cela aussi Jésus l'a fait et ne cesse de le faire. Nous sommes tous enchaînés par nos péchés et passions mauvaises et «quiconque se livre au péché est ESCLAVE du péché» a dit le Messie et il ajoute: «Si donc le Fils VOUS AFFRANCHIT, vous serez RÉELLEMENT LIBRES (Jean 8: 34, 36). 

– BONHEUR – FÉLICITE: c'est ÊTRE HEUREUX, et qui ne voudrait l'être? Le bonheur est bien difficile à trouver et l'on comprend l'interrogation douloureuse de David: «QUI nous fera voir LE BONHEUR? (Psaume 4: 7). La réponse est simple: C'est en Jésus qu'on devient HEUREUX, parce que notre être spirituel libéré par LUI, retrouve la communion avec son CRÉATEUR. 

Le nom de Jésus apporte à celui qui l'accepte comme son  SEIGNEUR et SAUVEUR: PARDON, PAIX, JOIE, REPOS, VIE, VÉRITÉ, GUÉRISON. 

Oui, il vaut la peine de recevoir le Salut en Jésus dans sa vie car: Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. Actes 4:12

 

Jésus et ses nombreux noms

Consolation d'Israël (Luc 2/25).

Pierre angulaire (Eph 2/20).

Consolateur (Ésaïe 9/6).

Libérateur (Rom 11/26).

La porte (Jean 10/7).

Élu de Dieu (Ésaïe 42/1).

Père Éternel (Ésaïe 9/6).

Le commencement et la fin (Apoc 1/17).

Bon berger (Jean 10/11).

Tête de l'Église (Eph 1/22).

Soleil levant (Luc 1/78).

Témoin fidèle (Apoc 1/8).

Dieu (Ésaïe 40/3; Jean 20/28).

Chef (Mat 2/6).

Grand souverain sacrificateur (Héb 4/ 14)

Héritier de toutes choses (Héb 1/ 2).

Saint Serviteur (Act 4 /27).

Le Saint (Act 3/14).

Le Saint de Dieu (Marc 1/24).

Puissant Sauveur (Luc 1/69).

Image de Dieu (2Cor 4/4).

Emmanuel (Mat 1/23).

Jésus (Mat 1/21).

Jésus de Nazareth (Jean 1/45).

Le juste (Act 7/52).

Le Roi (Luc 9/9).

Roi des Juifs (Mat 2/2).

Roi des Rois (1Tim 6/15).

Agneau de Dieu (Jean 1: 29).

La Vie (Jean 14/6). 

Lumière du monde (Jean 8/12).

Lion de la tribu de Juda (Apoc 5/5).

Pierre vivante (1Pierre 2/4).

Seigneur de tous (Act 10/36).

Seigneur de gloire (1Cor 2/8).

Seigneur des Seigneurs (1Tim 6/15).

Médiateur (1Tim 2/5).

Messager de l'alliance (Mal 3/1).

Messie (Daniel 9 /25; Jean 1/41).

L'Étoile du matin (Apoc 22/16).

Nazaréen (Mat 2/23).

Le Fils unique (Jean 1/18).

Prince des Rois (Apoc 1/5).

Prince de vie (Act 3/15).

Prince de paix (Esaïe 9/6).

Résurrection et vie (Jean 11/25).

Germe juste (Jér 23/5).

Le rocher (1Cor 10/4).

Rejeton de David (Apoc 22/16).

Pasteur et Gardien des âmes (1Pierre 2/25).

Fils de David (Mat 1/1).

Fils de Dieu (Luc 1/35).

Fils du très haut (Luc 1/32).

Fils de l'homme (Mat 8/20).

Soleil de justice (Mal 4/2).

Véritable lumière (Jean 1/9).

Vrai Cep (Jean 15/1).

La vérité (Jean 14/6).

La Parole (Jean 1/1).

La Parole de Dieu (Apoc 19/13). 

© Source: La Nouvelle 01/06/2000


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LE BIEN-AIMÉ


Nous retrouvons, en Luc (chap. 20, vers. 13), dans la parabole des vignerons homicides, l'expression que le Père emploie toujours pour parler à son Fils, ou de son Fils: «Mon Fils bien-aimé» – qu'on peut aussi traduire, avec l'article grec: «Mon Fils, le bien-aimé». Ce sont les paroles entendues lors du baptême de Jésus ou de sa Transfiguration.

Mais c'est à Jean (chap. 17, vers. 24 et 26) qu'il reviendra de révéler le mystère et la profondeur de cet amour divin. Dans le «discours après la Cène», il rapporte les paroles que Jésus adresse à son Père – «Tu m'as aimé avant la fondation du monde... Je leur ai fait connaître ton amour, pour que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux et moi aussi en eux.»

Et juste avant le supplice du Golgotha 1

N'est-ce pas surtout cela le scandale de la Croix: que le Père «abandonne» son Fils, laisse mourir ainsi son «Bien-aimé»? Le crucifié répondra lui-même aux pélerins d'Emmaüs (LUC, chap. 24, vers. 26): le plus grand amour est l'amour qui glorifie; c'est cela, la Bonne Nouvelle: que la souffrance et la mort soient, elles aussi, devenues des signes de l'amour du Père, des moyens dont il se sort pour faire de chacun un enfant bien-aimé.

Noël BOMPOIS

©  En ce temps-là, la Bible No 80


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LES CHANTS DU SERVITEUR


On réserve ce nom en général à quatre poèmes insérés dans la seconde partie du livre d'Isaïe (chap. 42, vers. 1 à 9; chap. 49, vers. 1 à 8; chap. 50, vers. 4 à 11; chap. 52, vers. 13 à chap. 63, vers. 12). Mais on peut en rapprocher d'autres pages, comme au chapitre 41, les versets 8 à 16, où le «serviteur» en question n'est autre qu'Israël personnifié. Dans les chants principaux, cependant, le serviteur n'apparaît pas comme une simple personnification littéraire du peuple de Dieu souffrant, et fidèle dans sa souffrance. Le texte du chapitre 49, versets 6-6, en particulier, l'oppose expressément, comme un Individu providentiel à l'ensemble du peuple, dont Il doit assurer le salut. En même temps, se découvrent les perspectives d'un salut universel, dont ce serviteur, Issu d'Israël, mais qui le dépasse, doit être le mystérieux agent.

Qui est donc ce Serviteur, d'abord dans la vision du prophète lui-même? Il semble que l'image s'en soit dégagée pour lui, certainement, de la méditation des souffrances inexplicables des justes, et en particulier des plus fidèles Israélites à l'époque de l'Exil. Il apparaît bien toutefois que l'exemple des épreuves de prophètes incompris, comme Isaïe, et surtout Jérémie, ait concentré cette vision du, sens providentiel de toute souffrance innocente sur la fécondité exceptionnelle des tribulations, également exceptionnelles, auxquelles les plus hautes et les plus intimes révélations divines acculent les hommes qui en sont les porteurs.

Mais il ne semble pas qu'on puisse limiter l'inspiration des Chants du Serviteur à la figure d'un juste, ni même d'un prophète idéal, dont le rejet par les hommes, correspondant à sa fidélité au Dieu qui s'exprime en lui, ait une place providentielle, si obscure soit-elle encore, dans les desseins de Dieu. Illuminée d'En-Haut, l'expérience des prophètes incompris et persécutés, à l'intérieur et comme au foyer de l'expérience collective du peuple mis à l'épreuve, projette à ce moment une prophétie suprême. C'est celle d'un messager, non seulement ultime, mais unique, en qui tout le dessein d'amour de Dieu, envers tous les hommes, doit être révélé, comme au comble de la révélation faite à Israël, au terme de l'expérience séculaire du peuple d'Abraham.


Israël Infidèle et les païens déjà réconciliés à Dieu

De ce messager par excellence, attendu maintenant, déjà préfiguré, il ne suffit plus de dire que la vie, comme déjà celle d'un Jérémie, porte tout entière l'empreinte de son message. Il faut dire plutôt que son message essentiel est sa vie et n'en est plus détachable. Dans le mystère de l'opprobre, douloureux et immérité entre tous, la réconciliation d'Israël infidèle, comme des païens sans nulle foi, paraît non seulement annoncée, mais accomplie...

Par la suite, cette vision ne cessera de hanter la conscience d'Israël, sans toutefois que celle-ci parvienne jamais, avant Jésus, à l'assimiler complètement. À lire les formes tardives des commentaires juifs traditionnels, fixées dans une réaction polémique à l'enseignement chrétien, on pourrait croire que le judaïsme n'a jamais vu dans ces textes plus qu'une description imagée des épreuves de son peuple.

Mais l'examen de la littérature apocalyptique, dans ses derniers développements, de peu antérieurs à l'apparition de celui que les chrétiens appellent «le Christ», c'est-à-dire le Messie, donne une impression assez différente. Il y paraît que les plus méditatifs des Juifs pressentaient que le Messie, c'est-à-dire le roi terrestre, mais oint d'En-Haut, dont ils attendaient la réalisation triomphante de leurs espérances, devrait présenter aussi au moins quelques traits du Serviteur souffrant. Et, par exemple dans l'image de l'Élu par excellence dont nous parle le livre d'Hénoch Patriarche antédiluvien que la Genèse (chap. 5, vers. 24) dit mystérieusement «pris» par Dieu. Le livre qui porte son nom, rédigé probablement en hébreu ou en araméen au //- siècle av. J.-C., n'a été conservé qu'à travers les traductions. Parfois incomplètes, ou adapté par divers auteurs jusqu'aux Premiers siècles de 1ère chrétienne. Il n'a guère été retenu comme canonique que par l'Église d'Éthiopie, mais il fournit d'intéressantes indications sur la spiritualité judéo-chrétienne, on dirait que se cherchent les voies de quelque synthèse entre une image plus surnaturelle du Sauveur espéré tel le «Fils d'homme» venant «sur les nuées du ciel» dont parle Daniel (chap. 7. vers. 13), et l'image d'une humanité au contraire tragiquement humiliée: celle du Serviteur.

Néanmoins c'est seulement la réalité de la vie et de la personne de Jésus, de sa Passion vue rétrospectivement dans la lumière de sa résurrection, qui transfigurera l'espérance messianique. D'où la vision finale d'un Homme nouveau, «céleste», surnaturel, qui crée en lui-même le «Peuple de Dieu» définitif, l'humanité fille de Dieu, au prix de l'humiliation volontaire qui a fait de lui le Serviteur souffrant.

R. P. Louis BOUYER, de l'Oratoire 

© En ce temps-là, la Bible No 58 page I.


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COMBIEN DE TEMPS JÉSUS EST-IL RESTÉ DANS LA TOMBE?


Étant donné que nous sommes régulièrement confrontés aux plus diverses opinions concernant la crucifixion et la résurrection de Jésus, nous nous proposons d'exprimer notre pensée sur ce thème dans le cadre du «Périscope».

La plupart des questions qui se posent parmi les chrétiens ont été suscitées par cette affirmation avancée par le Seigneur Jésus-Christ:

«Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre» (Matth. 12, 40). Le problème pour beaucoup est celui-ci: S'agit-il vraiment de trois fois 24 heures, donc en tout 72 heures – dans ce cas, Jésus aurait déjà été crucifié le jeudi, voire même le mercredi? Notons que pour la mort et la résurrection de Christ, les Évangiles présentent des nuances. Une fois seulement, il est fait mention de trois jours et de trois nuits (Matth.12, 40). Par contre, nous trouvons cette expression cinq fois au moins: «le troisième jour» (Matth. 16, 21; 17, 23; 20, 19; Luc 9, 22; 18, 33), et cette autre à trois reprises: «trois jours après» (Marc 8, 31; 9, 31; 10, 34).

Quelle formule faut-il retenir comme correcte? Celle-ci «trois jours et trois nuits» signifierait littéralement que Jésus serait resté 72 heures dans le tombeau. Mais l'affirmation selon laquelle Il est ressuscité «le troisième jour» pourrait indiquer une période plus courte.

Et ces mots «trois jours après», pris au pied de la lettre, auraient pour sens que le Seigneur Jésus ne serait ressuscité que le quatrième jour. Pour parvenir à une solution valable du problème, il importe de tenir compte, d'une part, du contexte biblique et de l'harmonie des Évangiles, et du cadre judaïque d'autre part.


1. Ressuscité le dimanche

Les quatre Évangiles sont catégoriques: le dimanche, «le premier jour de la semaine», le tombeau était vide (Matth. 28, 1; Marc 16, 2; Luc 24, 1; Jean 20, 1). Ce «premier jour de la semaine» était célébré par les premiers chrétiens comme étant celui de la résurrection de Jésus, le jour où, tout particulièrement, ils se réunissaient (Actes 29, 7; 1 Cor. 16, 2; Apoc. 1, 10). Ce dimanche est donc le jour de la résurrection du Seigneur.

Mais quand fut-Il crucifié: le vendredi, le jeudi, ou même le mercredi précédent?


2. Trois jours et trois nuits

Il est important de se souvenir que, dans la pensée juive, «trois jours et trois nuits» ne signifient pas nécessairement 72 heures. Selon leur calcul du temps, contrairement à nous, une nouvelle journée ne commence pas à minuit, mais déjà la veille au coucher du soleil. C'est ainsi qu'il est, par exemple, écrit en Lévitique 23, 32: «Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes; dès le soir du neuvième jour jusqu'au soir suivant, vous célébrerez votre sabbat.» Sachons également que, dans le judaïsme, toute journée commencée (une partie d'un jour) est considérée comme une journée entière. Ainsi donc, le vendredi a débuté le soir du jeudi (premier cycle jour-nuit), le samedi, c'est-à-dire le sabbat, commença le vendredi soir (deuxième cycle jour-nuit) et le dimanche s'est ouvert le samedi soir (troisième cycle jour-nuit).

Deux passages bibliques du livre d'Esther viennent étayer ce principe selon lequel «trois jours, la nuit et le jour» (Esth. 4, 16) représentent une durée de trois jours (Esth. 5, 1).

Notons que seul Matthieu parle de trois jours et trois nuits, Marc et Luc ne le faisant pas. Pourquoi?

Parce que l'Évangile selon Matthieu a été essentiellement écrit à l'intention des Juifs. Quant à Marc et à Luc, ils se sont surtout adressés à des non-Juifs. Les Israélites n'avaient dès lors aucune difficulté avec l'expression «trois jours et trois nuits» dans l'optique du fait que Jésus est resté dans la tombe du vendredi au dimanche. Pour les non-Juifs, ils sont amenés à une correcte compréhension des choses par les formules «le troisième jour» et «trois jours après». Le problème de bon nombre de chrétiens procède du fait que nous retenons notre calcul du temps «païen», et non pas le juif.


3. Le troisième jour

«Le troisième jour» signifie que Jésus a été crucifié le vendredi, qu'Il est resté le samedi dans la tombe et qu'Il est ressuscité le dimanche.

La Bible Elberfeld fait la remarque que voici:

. . . pour la pensée orientale antique, les périodes entamées sont comptées comme entières. Ainsi s'expliquent facilement les trois jours et trois nuits de Matthieu 12, 40 où Jésus est resté dans le tombeau: le vendredi (la dernière partie du jour), le samedi (24 heures) et le dimanche (la première partie du jour) . . . Une journée de vingt-quatre heures, composée du jour et de la nuit, est un nycthémère, une unité. Ce terme montre clairement que pour les gens de l'Antiquité orientale, la journée de vingt-quatre heures, avec son calcul des heures, débute par la tombée de la nuit (Matth. 15, 32;17, 1; Actes 28, 7. 12. 14).


4. Trois jours après

Que l'expression «trois jours après» ne pouvait signifier le quatrième jour, cela nous est nettement prouvé par cette déclaration des pharisiens à Pilate: «Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore: Après mis jours je ressusciterai. Ordonne donc que le sépulcre soit gardé jusqu'au troisième jour afin que ses disciples ne viennent pas dérober le corps, et dire au peuple: Il est ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première» (Matth. 27, 63-64). «Trois jours après» a le même sens que «le troisième jour».


5. Crucifié le vendredi, ressuscité le dimanche

Pour étayer le fait que Jésus a été crucifié le vendredi, il y a ceci qui est dit au sujet de Joseph d'Arimathée: il s'est dépêché de déposer le corps de Jésus dans le sépulcre, car c'était la veille du sabbat, et que le soir du début du sabbat approchait (Marc 15, 42; Luc 23, 54-56). Souvenons-nous ici une fois encore de Lévitique 23, 32: Marie Madeleine et d'autres femmes regardèrent où Jésus était déposé. Elles se rendirent ensuite à la maison, où, le samedi, elles observèrent le repos du sabbat prescrit. Quand celui-ci s'acheva – vraisemblablement déjà le samedi soir, le dimanche commençant alors –, elles achetèrent des aromates et se rendirent tôt le dimanche matin au sépulcre pour embaumer le Seigneur, mais Il était déjà ressuscité (Luc 23, 54-24, 2). Que signifie ce texte de Jean 19, 31:

«Dans la crainte que les corps ne restent sur la croix pendant le sabbat, car c'était la Préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour...»? Oui, il était un grand jour, car il coïncidait, cette année-là, avec la fête de Pâques (Exode 12, 16).

Le jour de la Préparation du sabbat (aussi donc appelé l'avant-sabbat) ne peut être rien d'autre que le vendredi. Cette expression est aussi employée dans la littérature rabbinique pour désigner le vendredi. Le seul cas où le terme «sabbat» peut désigner un autre jour que le samedi est le «grand jour des expiations» (le Yom Kippour); il est alors mentionné d'une manière particulière. S'il n'en est pas ainsi, comme dans les passages bibliques cités concernant la mort et la résurrection de Jésus, il s'agit d'un sabbat qui est effectivement tombé un samedi.

On ne peut être plus clair à ce sujet que Luc 23, 54:

«C'était le jour de la Préparation, et le sabbat allait commencer.» L'étude biblique de la version Elberfeld fait cette remarque: «Le jour de la semaine précédant un sabbat ou une fête est généralement un vendredi.

Selon la conception de l'époque, la journée commençait par le coucher du soleil, donc par la première veille de la nuit.» Dans son livre «Jérusalem – obstacle à la paix du monde», Roger Liebi a écrit: «Comme nous le savons rétrospectivement, Jésus-Christ a été mis à mort par crucifixion comme un malfaiteur cinq jours après Son entrée à Jérusalem, le 15 Nisan.»


6. La succession des événements. . .

... est, selon moi, celle-ci: Il est écrit en Jean 12, 1 que Jésus s'est rendu à Béthanie six jours avant Pâques. C'était donc le soir du vendredi et le samedi de la semaine précédente. Il y a participé à un souper. Le lendemain, le dimanche (Jean 12, 12), vit Son entrée triomphale à Jérusalem (le dimanche des Rameaux) et la purification du Temple. Il passa encore la nuit suivante à Béthanie (Matth. 21, 17). Le lundi (Matth. 21, 18 et suiv.), Il maudit le figuier stérile. Le mardi, Il prononça un discours sur le mont des Oliviers. Le mercredi, deux jours avant Pâques (Marc 1 4, 1 -3), Jésus, qui se trouvait à Béthanie, fut oint par Marie «pour Sa sépulture». Le jeudi, premier jour de la fête des pains sans levain, alors que l'agneau pascal était immolé (Marc 14, 12), Il célébra la Pâque et la Cène avec Ses disciples. Il alla ensuite au jardin de Gethsémané, où Il fut arrêté. Le vendredi, fête de la Pâque, eurent lieu Ses différents interrogatoires, Sa crucifixion, Sa mort et Sa mise au tombeau. Le samedi (le sabbat), Jésus le passa dans le sépulcre, le royaume des morts; et Il ressuscita le dimanche.


Voici encore quelques remarques pour une meilleure compréhension de la fête de Pâques, de celle des pains sans levain et des derniers jours de Jésus avant Sa crucifixion:

Marc 14, 1: L'histoire des souffrances du Seigneur s'ouvre par une nouvelle date. De telles données de temps lient les événements suivants les uns aux autres et les articulent ensemble. La chronologie des faits de la Passion se complique du fait que deux systèmes de calcul du temps étaient alors utilisés. . .

La fête de Pâques, qui n'était célébrée qu'à Jérusalem (cf. Deut.16, 5-6), avait lieu chaque année les 14 et 15 du mois de Nisan (mars-avril; probablement le jeudi et le vendredi de la semaine sainte) (cf. Exode 12, 1 -4). Quant aux préparatifs du repas de Pâques – le sommet de la fête – il fallait la mise à mort de l'agneau pascal, qui se situait, d'après la chronologie judaïque, à la fin du 14 Nisan, donc le jeudi après-midi. Le repas lui-même était donc pris au début du 15 Nisan, c'est-à-dire entre le coucher du soleil et le coup de minuit du jeudi soir.

Immédiatement après, du 15 au 21 Nisan (y compris), il y avait la fête des pains sans levain, en souvenir de la sortie d'Égypte (cf. Exode 12, 1 5-20).

Ces deux fêtes juives étaient étroitement liées l'une à l'autre, et, par la vox populi, elles étaient souvent appelées «la fête de Pâques juive» (une fête de huit jours, du 14 au 2 1 Nisan [y compris]; cf. Marc 14, 2; Jean 2, 13.23; 6, 4; 11, 55). C'est ainsi que le 14 Nisan, le jour de la Préparation, est généralement appelé «le premier jour de la fête des pains sans levain» (cf. Marc 14, 12; Josephus, Ant. 2. 15. 1).

L'expression «deux jours encore» signifie littéralement «deux jours après». Dans le calcul du temps des Juifs, «deux jours après»a pour sens «après-demain». Du 15 Nisan (vendredi), deux jours en arrière ramèneraient donc au 13 Nisan (mercredi); et «deux jours après», ce serait donc «après mercredi et jeudi».

(tiré de «Le Nouveau Testament, expliqué et commenté» par John F. Walvoord et Roy B. Zuck)

De notre point de vue, la pensée traditionnelle selon laquelle Jésus est mort le vendredi après-midi et est ressuscité le dimanche matin correspond mieux aux déclarations bibliques. N.L.

© Appel de Minuit Avril 1998

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CHRIST DANS TOUTES LES ÉCRITURES

De la Genèse à l'Apocalypse, toutes les Écritures doivent nous conduire au Seigneur Jésus-Christ. C'est lui qui en est le centre, aussi bien que la clé.

À quoi nous servirait un coffret contenant un trésor, si nous n'en possédions pas la clé? De même, il faut d'abord rencontrer personnellement le Seigneur Jésus comme son Sauveur, avant de pouvoir apprécier les richesses du livre qui nous le fait connaître.

Le Seigneur a fait la différence entre lire les Écritures et avoir une relation avec lui, lorsqu'il a dit aux Juifs: Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie! (Jean 5.39,40)

Aux deux disciples, sur le chemin d'Emmaüs, après sa résurrection, le Seigneur commençant par Moïse et par tous les prophètes, leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait (Luc 24.27). Ensuite, au milieu des disciples assemblés, il dit aussi: C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de MOÏSE, dans les prophètes et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprennent les Écritures (Luc 24.44,45).

Quel croyant ne voudrait pas avoir été l'auditeur de tels exposés des Saintes Écritures? Aujourd'hui comme alors, il faut que notre esprit soit ouvert par Dieu lui-même, afin que nous puissions comprendre ce qu'il veut nous révéler.

Les Juifs divisaient ce que nous appelons l'Ancien Testament en trois parties: Moïse (le Pentateuque), les prophètes et les psaumes.

Dans les grandes lignes, on peut dire...

Dans la loi de Moïse, nous avons des ombres et des figures (qu'on appelle aussi des types) de la personne de Christ et de son oeuvre (Col 2.16,17; Héb 8.5; 10. 1).

Dans les prophètes, nous avons des prophéties (prédictions) concernant celui qui devait venir, qui est venu et qui doit revenir; de ses souffrances dans son humiliation et de sa gloire dans son exaltation (Mat 1.22; Jean 1.45; 1 Pierre 1. 10, 11).

Dans les psaumes, nous trouvons, en particulier, les sentiments de Christ et de son peuple (Psaumes 16, 22, 40, 41, 69, 91, 102, et bien d'autres).

Comment profiter de notre lecture de la Bible? Comment étudier la Parole d'une façon profitable? Comment nourrir notre âme afin que notre vie soit transformée? C'est en apprenant, à travers la Parole et la vie de tous les jours, à mieux connaître et mieux aimer celui qui a donné sa vie pour nous. En résumé, le Seigneur Jésus est:

Prédit dans l'Ancien Testament

Présent dans les évangiles

Proclamé dans les Actes

Proposé dans les épîtres

Prédominant dans l'Apocalypse.


Jean-Paul Berney


©  Promesses 1992 - 3 / No 101

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