JUDAS
FILS DE SIMON, DE LA VILLE DE KERIOTH
Etude sur 12 Juifs, les apôtres
Nous avons étudié la vie de 11 des 12 apôtres. Ils furent tous choisis et mis à part par le Messie d'Israël. C'est dans les pages du livre de la nouvelle Alliance que nous avons cherché le profil et le caractère de ces hommes si différents les uns des autres. Ils furent unis pour tout quitter et suivre leur Roi. Ce que nous savons d'eux avec certitude est contenu dans la Bible et nous avons mis de côté l'aspect souvent légendaire que nous a laissé sur eux la tradition des hommes si fertile en inventions de toutes sortes. Ce que l'Écriture nous apprend concernant ces 12 Juifs est suffisant pour nous apprendre à les connaître, même s'il faut convenir que tout n'est pas si simple qu'il ne paraît en première lecture. Étudions maintenant la vie et la personnalité du douzième apôtre: Judas, fils de Simon, de la ville de Kérioth. De nombreuses pages ont été écrites à son sujet. Bien des points de sa vie sont difficiles à comprendre. LE MESSIE LE CHOISIT C'est à Capernaüm que plusieurs, parmi ceux qui avaient suivi le Messie, ne purent supporter son enseignement. Ils renoncèrent et retournèrent à leur ancienne façon de vivre abandonnant leur espérance et refusant de suivre leur Messie sur le chemin étroit. Alors Jésus se tournant vers le petit noyau des douze, dont faisait partie Judas, demanda: «Et vous, ne voulez-vous pas aussi partir?» Simon Pierre lui répondit: «Maître, vers qui irions-nous? Toi seul tu as les paroles qui donnent la vie éternelle. Nous t'avons fait confiance et nous avons la conviction que tu es le Messie, le Saint (l'Envoyé) venu de la part de Dieu» (Jn 6:67-69) C'est à ce moment que Jésus nous donne une indication importante concernant la présence de Judas au milieu des apôtres: «N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze! et l'un de vous est un démon!» Il est possible de traduire, du grec, «l'un de vous est un diable», c'est à dire un diviseur, un ennemi. Judas l'était-il dès le commencement, l'est-il devenu, cette question est difficile et extrêmement délicate à résoudre. Judas fut choisi, Jésus connaissait parfaitement sa nature profonde, et il resta dans le groupe intime des 12. UN PARFUM DE GRAND PRIX Plus tard, 6 jours avant la Pâque, Jésus se rendit à Béthanie où habitait son ami Lazare qu'il avait ressuscité des morts. Un repas fut préparé en son honneur. Marthe servait à table. Alors Marie, soeur de Lazare et de Marthe, prit un demi-litre d'un parfum d'une très grande valeur et versa ce nard précieux sur les pieds et la tête de son sauveur en brisant le vase d'albâtre qui le contenait. Toute la maison fut remplie d'une odeur merveilleuse. Judas l'Iskarioth (et d'autres disciples également) s'indigna disant: «Pourquoi ce gaspillage? Ce parfum, s'il avait été vendu, aurait permis de donner aux pauvres beaucoup d'argent, 300 deniers (environ le salaire d'un ouvrier pendant un an)!» La Bible nous apprend que si Judas parla ainsi, ce n'était pas du tout parce qu'il se souciait des pauvres mais parce qu'il aimait l'argent et volait dans la bourse commune qui lui avait été confiée. Jésus ne lui reprit pas cette responsabilité (Jn 12: 1 -8 ; Mtt 26: 6-13). Bien souvent l'amour de l'argent a perdu ceux qui voulaient suivre le chemin de Dieu. souvenez-vous d'Acan qui fut, à Jéricho, séduit par de l'or, de l’argent, et par un manteau de grande valeur. Il périt misérablement, lui et sa famille (Jos 7). De même Guéhazi, le jeune serviteur du prophète Élisée, il fut frappé par la lèpre pour avoir été détourné du chemin par des richesses interdites. Le Messie a lui-même clairement averti ceux qui le suivent: «Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur. - Nul ne peut être au service de deux maîtres. - Vous ne pouvez servir en même temps Dieu et Mamon (la divinité de la richesse)» (Mtt 6:19-24). L'ÉCRITURE S'ACCOMPLIT À Jérusalem, juste avant la Pâque, Jésus et ses disciples soupaient. Déjà Satan avait semé dans le coeur de Judas le projet de trahir et de livrer son Maître. Après avoir lavé les pieds de ses disciples, donc aussi de Judas, Jésus dit: «Il faut que s'accomplisse ce que l'Écriture a annoncé: celui avec qui j'ai partagé mon pain a levé le talon contre moi» (Jn 13:2-19), ce qui veut dire qu'il est devenu mon ennemi. Lorsque leur Maître annonça clairement que l'un des 12 allait le trahir et le livrer, les disciples se regardèrent les uns les autres, surpris et inquiets. Pierre fit signe à Jean pour qu'il demande à Jésus de qui il venait de parler. Jésus lui répondit: «Je vais tremper un morceau de pain dans le plat, celui à qui je le donnerai, c'est lui». Jésus trempa un morceau de pain dans le plat et le tendit à Judas. Dès qu'il eut pris le morceau, Satan entra en lui et Jésus lui dit: «Ce que tu as à faire, fais-le promptement» (Jn 13: 27). Judas sortit aussitôt, il faisait nuit. Il se rendit auprès des principaux sacrificateurs et leur dit: «Que me donnerez-vous si je vous livre Jésus?» Ils lui proposèrent 30 pièces d'argent que Judas accepta. Il est bouleversant de lire dans le prophète Zacharie la description de cette scène et de ce qui arriva ensuite: «... Si vous le jugez bon, payez-moi mon salaire... ils me comptèrent 30 pièces d'argent. Puis I'ÉTERNEL me dit: Jette-le au potier ce prix magnifique auquel ils m'ont estimé». Il est significatif de remarquer que 30 pièces d'argent était le prix indiqué, dans la Tora, pour un esclave (Ex 21:32). Puis le prophète Zacharie continue la prophétie: «Je pris les 30 pièces d'argent et je les jetai dans la Maison de I'ÉTERNEL, pour le potier» (Za 11: 11-13). Dans le récit des événements rapportés par Matthieu, nous apprenons que lorsque Judas vit que Jésus était condamné, il fut pris de remords. Il rapporta les 30 pièces d'argent aux principaux sacrificateurs et aux chefs de la Nation qui refusèrent de reprendre cette somme. Alors Judas jeta les 30 pièces dans le Temple et partit, il alla se pendre. Les chefs des prêtres ramassèrent les pièces et après s'être mis d'accord, ils achetèrent avec cette somme le champ d'un potier pour y établir un cimetière pour les étrangers qui mouraient à Jérusalem (Mtt 26:14-16 ; 27: 3-10). Nous sommes saisis de voir comment la prophétie de Zacharie s'est accomplie, même si certains détails sont difficiles à saisir. Mais n'est-ce pas suffisant: «... jette-le au potier ce prix magnifique auquel ils m'ont estimé». MON AMI Lorsque la foule et les soldats arrivèrent au jardin de Gethsémané, conduits par Judas, celui-ci indiqua aux soldats le signe par lequel il leur ferait reconnaître Jésus: «Celui à qui je donnerai un baiser, ce sera lui, saisissez-le!» Alors Judas s'approcha et dit: «Salut Rabbi!», ce qui veut dire, dans le sens littéral – réjouis-toi mon Maître!» puis il l'embrassa. Jésus lui dit: «Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le» (Mtt 26:47-50). Luc nous rapporte une autre parole: «Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme!» (Lc 22: 48). Le Messie a toujours profondément aimé son prochain, il appelle Judas: mon ami, mon compagnon! Judas aurait-il pu ne pas trahir? C'est une grande question que nous nous posons et je n'ai pas la prétention de vouloir résoudre ce grave problème. Avec vous j'ai voulu faire le tour de la personnalité et des événements qui jalonnent la vie de Judas. C'est en citant des textes du Nouveau Testament que nous avons fait cette étude. Un point important à souligner: il fallait que toute l'Écriture s’accomplisse. Notre Messie a prié ainsi pour tous ceux que le Père lui a donnés: «Père, c'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde mais pour ceux que tu m'as donnés parce qu'ils sont à toi... Aussi longtemps que j'étais parmi eux, je les ai gardés en ton nom... Je les ai protégés et aucun d'eux ne s'est perdu sauf celui qui devait se perdre – le fils de perdition –, afin que s'accomplisse ce que dit l'Écriture à son sujet». Une dernière citation concernant Judas. Jésus dit: «Celui qui a trempé son pain dans le plat avec moi, c'est lui qui me trahira. Le Fils de l'homme va mourir de la façon dont les Écritures l'ont annoncée, mais malheur à celui par qui le Fils de l'homme va être trahi. Il aurait mieux valu pour cet homme ne jamais être né!» Judas qui allait le livrer lui demanda: «Maître, est-ce moi?» et le Messie lui répondit: «Oui, tu viens de le dire toi-même» (d'après Mtt 26:20-25). SAVONS-NOUS POSER LES QUESTIONS? Il faut honnêtement admettre que plusieurs points de la vie de Judas sont extrêmement difficiles à comprendre. Cependant je sais que Dieu répond aux nombreuses questions que nous nous posons. Mais prenons-nous le temps de les formuler de la bonne manière? Nous donnons-nous réellement la peine de tourner autour du problème afin de savoir reconnaître la réponse quand Dieu nous l'enverra? Si nous ne nous sommes pas suffisamment penchés sur les dimensions réelles de la question, nous risquons d'être semblables à celui qui voudrait faire entrer de force un violon dans un étui à clarinette! Un point encore pour terminer. Dans votre Bible, ne soulignez pas les textes difficiles à comprendre mais plutôt ceux que vous avez compris, qui vous concernent au moment où vous les lisez. Aux enfants nous racontons cette histoire: Un homme était en train de se noyer dans la tempête, il était épuisé et allait mourir. À cet instant il entendit une voix l'appeler: Nous savons maintenant où tu es, nous t'envoyons une corde, saisis-là et nous te sauverons! Et en effet cet homme aperçoit la corde qui, s'il s'y cramponne, pourra le sauver. Alors nous disons aux enfants: imaginez que cet homme, au lieu de saisir immédiatement la corde, se mette à poser des conditions en disant: je ne saisirai cette corde qui peut me sauver qu'à condition qu'auparavant vous me disiez quelle est la profondeur de l'eau où je me trouve, pourquoi la tempête s'est-elle abattue sur moi, et quelle est la vitesse du vent! Les enfants répondront tous: qu'il saisisse donc d'abord la bouée qui peut le sauver. Après, il pourra poser toutes les questions qu'il voudra! Chers amis, de la part de Dieu nous vous lançons une bouée qui peut maintenant vous sauver car le Messie d'Israël est venu chercher et délivrer des hommes et des femmes perdus. Il ne refuse personne qui vient à lui avec confiance et humilité. En face de la porte que Dieu ouvre devant chacun de nous, car nous sommes tous appelés, nous pouvons être accablés par notre misère, notre faiblesse, notre lâcheté... Mais nous venons de voir que les apôtres furent des hommes semblables à chacun de nous. Ils ont ouvert leurs oreilles pour entendre, et leur coeur pour être pardonnés, purifiés. Notre Dieu les a aidés en affermissant leur volonté. Ces enfants d'Israël durent apprendre à vivre ensemble. Ils trébuchèrent en chemin mais ceux qui se tournèrent vers leur Messie pour être relevés et pardonnés le furent. Ne voulez-vous pas suivre ces Juifs qui ont cru que les promesses de Dieu à Abraham s'accompliraient: «Tu seras une source de bénédiction et toutes les familles de la terre seront bénies en toi!» (Gen 12:1-3). Jacques GUGGENHEIM © Le Berger d'Israël No 457 -----------------------------------------------------------
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Étude
sur la vie des 12 apôtres: 9 -10 -11
JACQUES
JUDE
UN CHEMIN EST OUVERT
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LES
JUGES DES «HÉROS» INSPIRÉS Le mot hébreu que traduit le terme de juge désigne le magistrat ou le chef d'une cité ou d'une tribu. Il a donc un sens plus large que celui que nous lui donnons communément aujourd'hui. Toutefois, même dans notre langue, il peut désigner un homme singulièrement doué de la faculté d'estimer une situation et de formuler à son sujet une appréciation de valeur. Son «jugement» peut en outre ne pas rester au plan de la pensée ou de la parole, et passer aux actes en «jugeant» du parti à prendre face à la situation donnée. Alors le «juge» est bien le personnage dont la mission correspond à celle dont parle surtout le «livre» que voici. Le juge est parfois appelé aussi «sauveur», Moshia (Messie), terme qui désigne dans ce contexte le chef militaire d'une guerre défensive. D'où l'expression qui revient souvent: «Yahvé suscitait des juges qui les sauvaient de la main de ceux qui les pillaient...» Pour assurer sa mission, le juge cumulait les fonctions politiques, militaires et juridiques. Il ne lui manquerait que la fonction législative pour qu'il soit un monarque; mais Dieu lui-même n'était-il pas l'unique législateur du peuple hébreu? Lorsqu'il est dit d'Héli, grand-prêtre de Silo, qu'il «jugea» Israël pendant quarante ans, cela signifie qu'il fut durant ce temps celui qui avait assez d'influence pour diriger son peuple quand il n'y avait personne pour le faire. Au moment où Israël réclamera un roi, Dieu fera sentir sa préférence pour ce «régime» de la judicature, à tout prendre très libéral, du moins si l'on s'en tient au texte même (1er livre de Samuel, chap. 8, vers. 7), comme si le caractère électif du pouvoir de chaque juge marquait mieux et favorisait davantage la présence active de Dieu au milieu de son peuple. Les juges sont souvent des «prophètes» Le temps des juges est donc considéré comme un temps privilégié, celui où Yahvé est encore entièrement «libre», où les institutions n'abusent pas encore de leur prestige ou de leur poids sur les hommes. À défaut d'état ou de sécurité assurée, le fait qu'à l'heure du péril, où tout peut être remis en question, un «inspiré» se lève et que, par le mouvement qu'il suscite, tout un peuple soit entraîné, «fait connaître que c'est Yahvé qui agit». Les juges sont souvent des prophètes. Dans tous les cas il leur faut une investiture divine dont certains «élus» douteront longtemps eux-mêmes, tels Gédéon et Jephté. Sans elle cependant il n'y a point de judicature possible. L'exemple d'Abimélek, usurpateur impie (Juges, chap. 9), est là pour le prouver. Leur mandat, comme celui des autres prophètes, n'est pas nécessairement aussi long que la vie. Leur mission est aussi limitée dans le temps que dans l'étendue. Avant Samuel aucun juge ne semble avoir gouverné tout Israël, mais seulement quelques tribus. Enfin la fonction du juge, pas plus que celle du prophète, n'est héréditaire; elle n'est pas liée ou réservée à une tribu, comme le sacerdoce ou plus tard la royauté. L'origine sociale des juges est très diverse. Certains ont déjà une orientation religieuse dès avant leur entrée sur la scène de l'histoire: Débora est prophétesse Samson, nazir, c'est-à-dire consacré à Dieu dès sa naissance; Héli de Silo, prêtre; Samuel, lévite. Mais d'autres juges n'ont apparemment aucun titre qui paraisse les destiner à une investiture divine. Gédéon était un simple fermier, Jephté un aventurier. Pour ceux-là, aucune formation spéciale ne précède ni ne prépare l'investiture divine; ainsi certains prophètes deviendront-ils les messagers de Dieu uniquement parce que celui-ci les aura saisis, dans les conditions humaines les plus variées et les plus profanes. Une note cependant semble les réunir: presque tous sont doués d'une intelligence perspicace, d'une sagesse hors pair, d'un courage intrépide. S'ils n'ont pas beaucoup de vertu au sens «bien élevé» du terme – la vivacité des récits et parfois leur crudité en témoignent – ils ont en commun cette «vertu» qui est vaillance et force au service d'une cause. L'expression d'un peuple fait pour la liberté Les malheurs qui s'abattent sur leurs pays, loin de les paralyser, stimulent en eux l'énergie belliqueuse et les poussent à réagir. Ils vont au plus pressé, s'attaquent aux malfaiteurs, sauvent les récoltes, le bétail, les provisions; ils chassent les bandits et consolident les frontières. Certes ils ne sont pas tous sans ambition, mais cette ambition peut être fructueuse à une époque où le pays vit dans un assez grand désordre et où paraît s'imposer aux «sages» l'urgence d'un gouvernement stable qui grouperait et unifierait les forces dispersées du peuple d'Israël. Les résultats acquis furent en bien des cas modestes et même précaires. S'ils n'étaient pas toujours immédiatement tangibles, ni durables, ils affirmaient tous la volonté d'affranchissement d'un peuple fait pour la liberté. Ces «élus de Dieu», assimilables aux prophètes en de nombreux points, s'en distinguent radicalement sur celui du pouvoir temporel. Les juges le détiennent: il est même primordial pour eux jusqu'à un certain point. Plus tard, sous la royauté, les fonctions politiques seront dissociées des fonctions religieuses. Il y aura d'un côté les rois, de l'autre les prophètes, souvent persécutés par les Premiers. Mais, depuis Moïse et jusqu'à Samuel inclusivement, les juges assument, nous l'avons dit, l'ensemble des pouvoirs: ils sont inspirés par Dieu dans tous leurs actes, spirituels et matériels. Israël n'a donc pas vu en eux que des héros exemplaires ou des guerriers célèbres. Les juges furent avant tout des «inspirés», des hommes sur lesquels le «souffle de Yahvé» survint, qu'il envahit, et qu'il poussa dans l'action. Dom J. GOLDSTAIN © En ce temps-là, la Bible No 20 page IV. Retour-----------------------------------------------------------
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Un instinct religieux spontané fait qu'assez habituellement, et de tout temps, l'homme offrit à son Dieu les premiers fruits de ses récoltes. La Loi mosaïque a ratifié cette coutume en légiférant très clairement sur cette obligation. Les premiers-nés de tous les êtres vivants devaient être offerts, eux aussi. Mais le Dieu d'Abraham interdit les sacrifices humains. Le premier-né des hommes doit donc être «racheté», c'est-à-dire qu'à sa place on offre un sacrifice de compensation. C'est dans le contexte de cette loi générale des Prémices que se situe le choix des Lévites d'après les Nombres (chap. 3, vers. 41-51 et chap. 8, vers. 16). On se souvient de la dixième plaie d'Égypte qui frappa tous les premiers-nés sauf ceux des Hébreux, «plaie» qui devait contraindre Pharaon à laisser Israël s'en aller libre (Exode, chap. 12, vers. 28-29). C'est plus spécialement en souvenir de cette libération due à l'intervention divine que fut établie la loi exigeant l'offrande des premiers-nés. Mais à cette exigence s'ajoute le choix des Lévites, d'après le passage cité des Nombres: «Tu prendras pour moi les Lévites, à la place des premiers-nés des enfants d'Israël...» La consécration à Dieu des Lévites double quelque peu celle déjà acquise des vivantes prémices humaines: Israël tout entier était voué à Dieu depuis la donation de la Loi: «Vous serez pour moi une nation qui m'est consacrée» (Exode, chap.19, vers. 6). La tribu entière est«la part de Dieu» Au sein de cette nation consacrée, Dieu se réserve ainsi en outre une tribu, celle de Lévi, qui sera sienne encore plus spécialement. Aussi ne recevra-t-elle pas de territoire propre (Nombres, chap. 18, vers. 20-24), mais seulement quelques villes (Josué, chap. 21, vers. 1-8), car c'est Dieu Lui-même qui sera l'héritage des Lévites (Nombres, chap. 18, vers. 20). Par la proximité du sanctuaire où ils se tiennent et leur activité liturgique quotidienne, ils seront l'offrande constante d'Israël à son Dieu, le seul «sacrifice humain» qu'il accepte. Ils exerceront ainsi une sorte de ministère délégué, aux lieu et place de tout le peuple. Dés le début de l'Exode, cette tribu, qui a pour ancêtre traditionnelle troisième fils de Jacob et de Léa, se fait remarquer par sa résistance à l'oppression égyptienne et son courage à transgresser les édits persécuteurs: les parents de Moïse, donc Moïse lui-même, sont de la tribu de Lévi. Les Lévites se distinguent aussi par un zèle singulier à venger l'honneur de Dieu notamment après l'épisode du veau d'or (Exode, chap. 32, vers. 2530). C'est là un passage, parmi bien d'autres, qui peut heurter notre sensibilité moderne. Mais pour l'époque et pour longtemps encore, celui qui renie ou méconnaît publiquement son créateur perd de ce fait même le droit de vivre. Il semble que durant une certaine période les Lévites aient été identifiés aux prêtres. Il est dit par exemple, en conclusion de leur action répressive au Sinaï qu'«on leur remplit les mains» pour les récompenser. Or, remplir la main de quelqu'un (avec une offrande) signifie l'établir comme prêtre. Mais une fois le Temple de Jérusalem imposé comme unique lieu de culte, on considéra que les prêtres de ce Temple constituaient l'unique sacerdoce légal; et les prêtres des anciens sanctuaires disparus, comme Silo ou Béthel, reçurent des attributions moins importantes, celles d'une sorte de clergé de seconde catégorie. C'est ainsi que certains passages esquissent une hiérarchie qui place au sommet les fils d'Aaron en tant que prêtres, et parlent des Lévites comme serviteurs d'Aaron. Peut-être est-ce à ce moment que leur rôle fut conçu comme une suppléance des premiers-nés d'Israël © En ce temps-là, la Bible No 11 page III.
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QU'Y
A-T-IL DERRIÈRE LA VIERGE, OU ROME
ET L'ORIGINE DU CULTE DU NOUVEL ORDRE MONDIAL? Ce texte, de première importance, peut cependant être vu comme très offensant pour certains. Je voudrais bien qu'il en soit autrement, mais mon amour de LA VÉRITÉ, Yéshuah (Jésus en hébreu), rend pour moi toutes autres choses comme sans saveur en comparaison. Mon but n'est pas de blesser ni d'offenser qui que ce soit, mais de faire connaître la vérité, car Yeshua, (Jésus en hébreu), est LA VÉRITÉ personnifiée et personne d'autres! Jean 14:6 Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Malheureusement, la vérité est souvent offensante pour certains. Mais en ces jours, qui sont les derniers, à l'approche de la Grande Tribulation, nous avons besoin, plus que jamais de comprendre le rôle inévitable que jouera ce culte Babylonien de «La Reine du Ciel» qu'enseigne l'Église Romaine. Voici premièrement une liste de versets provenant des écritures et qui décrivent parfaitement ce culte à la «Sainte Vierge». Jérémie 7:18 Les enfants ramassent du bois, Les pères allument le feu, Et les femmes pétrissent la pâte, Pour préparer des gâteaux à la reine du ciel, Et pour faire des libations à d'autres dieux, Afin de m'irriter. Jérémie 44:17-19 Mais nous voulons agir comme l'a déclaré notre bouche, offrir de l'encens à la reine du ciel, et lui faire des libations, comme nous l'avons fait, nous et nos pères, nos rois et nos chefs, dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem. Alors nous avions du pain pour nous rassasier, nous étions heureux, et nous n'éprouvions point de malheur. Et depuis que nous avons cessé d'offrir de l'encens à la reine du ciel et de lui faire des libations, nous avons manqué de tout, et nous avons été consumés par l'épée et par la famine.... D'ailleurs, lorsque nous offrons de l'encens à la reine du ciel et que nous lui faisons des libations, est-ce sans la volonté de nos maris que nous lui préparons des gâteaux pour l'honorer et que nous lui faisons des libations? Jérémie 44:22-23 L'Éternel n'a pas pu le supporter davantage, à cause de la méchanceté de vos actions, à cause des abominations que vous avez commises; et votre pays est devenu une ruine, un désert, un objet de malédiction, comme on le voit aujourd'hui. C'est parce que vous avez brûlé de l'encens et péché contre l'Éternel, parce que vous n'avez pas écouté la voix de l'Éternel, et que vous n'avez pas observé sa loi, ses ordonnances, et ses préceptes, c'est pour cela que ces malheurs vous sont arrivés, comme on le voit aujourd'hui. Jérémie 44:25 Ainsi parle l'Éternel des armées, le Dieu d'Israël: Vous et vos femmes, vous avez déclaré de vos bouches et exécuté de vos mains ce que vous dites: Nous voulons accomplir les voeux que nous avons faits, offrir de l'encens à la reine du ciel, et lui faire des libations. Maintenant que vous avez accompli vos voeux, exécuté vos promesses. Et voici maintenant une conversation entre Marie et Jésus, telle que rapporté dans les écritures et qui indique le genre de relation qu'il y avait alors entre eux: Jean 2:4 Jésus lui répondit: Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est pas encore venue. Jean 2:5 Sa mère dit aux serviteurs: Faites tout ce qu'il vous dira. Ce ne sont pas là les paroles d'un fils soumis à l'autorité de sa mère, puisqu'il ne l'appelle plus «mère», mais «femme». Et puis par ses paroles, Marie démontre qu'elle n'a plus d'autorité sur son fils, puisqu'il a repris ses attributs de Maître et de Seigneur de l'univers dont il s'était dépouillé pour un peu de temps. Dans ce texte, Marie ne nous dit pas d'obéir «à elle», ni d'obéir au Pape, mais elle nous dit d'obéir «à lui», le Fils de Dieu. Si elle était encore ici, Marie vous dirait que ce culte est de l'idolâtrie et du paganisme. Elle vous dirait les même chose que l'Apôtre Paul nous dit dans 1 Timothée 2:5, qu'il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme. Il est intéressant de voir ce qu'un ancien Grand Prêtre Romain disait au le deuxième siècle avant Jésus-Christ: «Il est impératif de séduire les masses afin qu'elles soient soumises à l'autorité de notre religion». (Cette parole fut dite par Quintus Mucius Scaevola, Souverain Pontife de Rome, au 2ème siècle avant Jésus-Christ.) Le titre de Souverain Pontife vient du latin Pontifex Maximus, et il était associé à la plus haute position de la prêtrise païenne. Ce titre fut officiellement donné au Pape, par l'Empereur Gratien en 375 après Jésus-Christ. Jusqu'à cette époque, ce titre était réservé uniquement au chef de la religion (païenne) de Rome et celui-ci transféra ce titre à celui qui allait devenir le chef de la nouvelle religion de Rome. Boniface
III, communément appelé St. Boniface, accepta ce titre de
Souverain Pontife, ce qui fit de lui le dirigeant suprême de
l'Église de Rome. Il est considéré comme le premier Pape
officiel de l'Église Catholique. Tous les évêques
précédents, ainsi que Grégoire le Grand en 600 après
Jésus-Christ, refusèrent ce titre à cause de son caractère
anti-biblique. C'est depuis cette date que le titre de
Pontife est attribué à l'évêque de Rome.
Les écrits de Malachi Martin Malachi Martin, auteur renommé ayant écrit décrit d livres, décrit de quelle façon s'installera ce gouvernement mondial, et quelle sera l'implication du Vatican dans cette affaire. Voici un extrait provenant d'un de ses livres: «À la fin de cette décennie, sera établie le premier gouvernement mondial à apparaître sur dans la société des nations. Ce gouvernement aura le pouvoir et toute l'autorité pour décider de toutes les issues de la vie humaine. Il régnera sur les six millions d'individus qui peupleront la terre dans le début du troisième millénaire.» (*Notez que le troisième millénaire ne commencera qu'en l'an 2001) Prêtre Jésuite de l'Église Romaine, Martin décrivit dans son livre «la lutte pour le contrôle du Nouvel Ordre Mondial» entre le Pape de Rome, la Russie, et l'Ouest. Il rapporta plusieurs événements significatifs qui devaient se réaliser avant l'instauration de ce gouvernement mondial, événements «qui devaient faire trembler le monde entier, de telle sorte que celui-ci se trouverait alors contraint de se plier à l'autorité de la Vierge Marie et du Pape en tant que «Vicaire du Christ.» Il est donc très impératif que les vrais Croyants en Jésus-Christ comprennent la nature réelle des scénarios des derniers jours. C'est pourquoi nous examinerons la signification de ces événements qui s'accompliront bientôt devant nos yeux et qui produiront un étonnement universel. Voici maintenant quelques passages provenant d'un document Catholique qui traite du sujet des apparitions de la Vierge et de leurs implications pour les événements de la fin, et qui s'intitule: «Marie, Notre Dame de Fatima: Pour nous conduire dans le nouveau Millénaire,» publié par End Times Messages (P.O. Box 14, Crawley, WV 24931; téléphone (304) 392-6676): «Si vous êtes de ceux qui n'ont jamais entendu parler des apparitions de Fatima, voici son message qui est diffusé à travers le monde. Mais indépendamment du fait que vous croyiez ou non en ces apparitions, il est inévitable que dans un proche avenir tout être humain sera grandement affecté par ceux-ci, et cela à tous les endroits de la planète.» «Ces apparitions commencèrent le 13 mai 1917 avec la première apparition de Marie à trois jeunes bergers de Fatima, dans le Portugal. Ces apparitions de la Vierge continuèrent pendant plus de six mois, à chaque 13ème jour de chaque mois, jusqu'au 13ème jour du mois d'octobre 1917. Cette première manifestation attira plus de 75,000 personnes. Ces apparitions avaient pour but de livrer au monde trois messages, dont deux furent gardés secret jusqu'en 1960. Dans le premier message qu'elle révéla, Marie donna un ultimatum au Pape, lui ordonnant de lui consacrer la Russie afin qu'elle se convertisse au Catholicisme avant 1960. Si le Pape ne réussissait pas à faire cela, alors le monde entier se verrait sévèrement châtié par la Russie. Rappelez-vous que c'est en 1917 qu'arriva la révolution Bolchévique, et que commença le communisme en Russie.» «Cependant, aucun Pape ne révéla ce message au monde, et comme conséquence, le monde entier se trouve maintenant sous le jugement déclaré par Marie en 1917. Gardez à l'esprit que c'est à cette date du 13 mai 1981 que le Pape Jean Paul II fut miraculeusement sauvé par la Vierge lors de l'attenta qui eu lieu contre sa personne. C'est pourquoi cette date du 13 mai a été déclarée la fête officielle de la Vierge Marie, qui est «Notre Dame de Fatima.» Depuis cette date, les cultes à Marie ont considérablement augmentés parmi ses fidèles et les plus hautes instances de l'Église Catholique Romaine et de l'Ordre des Prêtres Jésuites, ont littéralement fait la promotion de celle-ci afin d'emmener le monde à se plier à sa domination.» «L'un des meilleurs livres qui fut écrit sur ce sujet fut «The Keys of This Blood, écrit en 1990 par le prêtre Jésuite Malachi Martin. Malachi Martin était un homme du haut pouvoir de l'Église Catholique et qui était dans les secrets du Vatican. Dans les pages 623 à 640 et 656 & 657 de son livre, il met tout particulièrement l'emphase sur le fait que le monde est présentement sous la menace d'une condamnation divine, et qui entraînera bientôt des événements qui propageront le chaos dans le monde. En page 639, il est dit qu'un événement extraordinaire «fissionnera» l'histoire humaine, faisant ainsi une séparation immédiate et définitive entre cette nouvelle ère et le passé. Il est dit que cette époque sera marquée par un événement céleste qui sera vu du grand publique, et qui se manifestera également dans les océans, et sur tous les continents de la planète. «Cet événement touchera tout particulièrement le soleil, qui brille présentement à chaque jour sur les vallées, les montagnes et les plaines de la terre. Mais lors de ces événements, il n'apparaîtra aucune lumière provenant de cette étoile de notre système solaire pendant une durée de trois jours. Alors apparaîtra la gloire de la femme...» Il dit cela en parlant de Marie. En page 656, se référant à ce même événement, il dit: «C'est après cet événement que Jean Paul II attend. Dieu interviendra premièrement, avant que ne puisse commencer le «Grand» ministère de Jean Paul II envers tous les hommes de la terre.» Et en page 657 il ajoute que ces événements «commenceront soudainement, et dans une confusion générale des pensées voilées de l'incompréhension humaine.» Martin nous dit que «La femme habillée du Soleil» apparaîtra, et délivrera miraculeusement tout ceux qui se seront mis sous l'ombre de Jean Paul II. Il parle également de la lutte pour la domination mondiale pour l'obtention du pouvoir dans le Nouvel Ordre Mondial, dont seulement l'un d'entre-eux sortira victorieux. Selon Martin, après la destruction des États-Unis d'Amérique et de la Russie, c'est la Vierge Marie qui triomphera sur le monde, ce qui veux dire que l'Église de Rome obtiendra la proéminence dans le monde entier. Lorsque Malachi Martin utilise le mot «fission», pour décrire cet événement majeur qui, selon lui, séparera l'histoire humaine, il fait en réalité référence à deux choses, la première c'est une séparation radicale entre deux âges, et la deuxième sous-entend l'action de la fission atomique, produite lors de l'explosion d'une bombe nucléaire. Il est dit dans Daniel 7:25 que l'Antéchrist «espérera changer les temps et la loi. N'est il pas étrange que les adeptes de la Vierge parlent de cet événement comme une coupure de l'histoire humaine. Et puis il y a l'impact qu'un tel événement produirait sur les gens. Imaginez la panique que susciterait un tel chaos. Sûrement que les masses media et les millions de membres de l'Église Catholique s'empresseraient d'affirmer que ces événements seraient en fait le résultat des avertissements de Marie. Puis ce qui resterait de la Russie se consacrerait finalement au Pape et la Vierge Catholique. Qui serait capable se soutenir la pression lorsque le monde entier ploiera les genoux devant la Vierge Catholique et son Pape? Seulement ceux qui sont fondés et enracinés dans la foi et dans la parole de Dieu qui est la SEULE vérité. Ce genre de conversion que prêche la Vierge, n'est-elle pas le même esprit que celui de Inquisition, qui est de «sauver les âmes des hommes» par n'importe quel moyen? Les résultats de cette grande supercherie ne sont-ils pas connus aujourd'hui; la mort de milliers d'innocents et le sang versé de nombreux Chrétiens. Martin fait un lien très étroit entre les apparitions de la vierge et la venue «d'un fils qui régnera sur toutes les Nations avec une verge de fer.» Mais ce fils sera-t-il le Christ ou l'Anti-Christ? Je pense que les événements qui accompagneront sa venue nous donne une très bonne indication de ce que sera réellement son identité. C'est ce que nous verront plus loin. Mais essayons maintenant d'expliquer la nature des apparitions de la vierge. Les continuelles apparitions de la Vierge sont difficiles à expliquer par elles-mêmes, mais à la lumière des écritures, nous sommes à même de trouver une explication satisfaisante et qui est selon la vérité. Les seules personnes qui ne sont pas troublées par ces phénomènes sont ceux qui pratiquent la dévotions au culte Romain de Marie. Par contre, ces choses devraient troubler quiconque a sérieusement plongé ses regards afin de comprendre ces choses à la lumière des écritures. 2 Thessaloniciens 2:9-12 L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés. 2 Corinthiens 11:14 Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Ces apparitions sont des plus fondamentales pour le plan de Rome dans l'implantation de ce que Martin appelle «le Grand Dessin», et qui se réalisera lorsque Rome régnera à nouveau dans les mentalités des hommes de la terre. Mais à ceux pour qui la parole de Dieu, est la plus haute source de vérité, la nature de ces étranges apparitions s'expliquent très clairement. C'est pourquoi, Dieu a décidé d'envoyer cette puissance d'égarement qui sous des apparences chrétiennes, est à même de séduire ceux qui, tout en se disant croyant, rejettent sa parole en tant que seule vérité suprême. Le livre de Malachi Martin décrit la vraie bataille qui se passe dans le monde spirituel. Bientôt, les superpuissances s'entrechoqueront l'une et l'autre dans cette course au pouvoir dans la guerre la plus destructrice que le monde n'ait jamais connu. La Russie détruira bientôt l'Amérique. Cependant, ces superpuissances ne peuvent rien faire sans cet esprit que propage le Vatican. Nous sommes les témoins de la grande finale de l'histoire humaine qui se déroulera bientôt sous nos yeux. De tout cela, Malachi Martin nous a donné une foule d'information qui nous sont très utiles pour la compréhension de cette guerre spirituelle qui est en train de se préparer. La doctrine Catholique Romaine à la lumière des écritures est une clé pour la compréhension de ce que sera cette puissance d'égarement. La nature des apparitions de la Vierge est très simple, mais son explication laisse une image assez peu flatteuse de ce qu'elle est en réalité. Selon la parole même du Pape Jean Paul II «Le concile de Vatican II, voit en la «Mère de Dieu» un modèle par elle-même.» Pendant de nombreux siècles, la Vierge Romaine a déclaré son message. Mais durant le dernier siècle, son action a remarquablement augmenté. Depuis l'apparition de Fatima de 1917, plus de 300 apparitions ont été rapportées, et ses statues ont pleurés des larmes de sang. Et sa popularité est à son plus haut. Des centaines d'adorateurs de Marie dépensent maintenant des sommes colossales en livres, publiant des lettres, et toute autre forme de propagande pour répandre la foi en ces apparitions, afin de propager l'adoration à «la Vierge». Nous savons, bien sûr que Marie était la mère vierge de Yeshua, Jésus de Nazareth. Mais cela avait uniquement pour but d'accomplir ce qui avait été annoncé par le prophète Ésaïe: Essaie 7:14 C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d'Emmanuel. Dans ce texte, le prophète Ésaïe, étant allé auprès du roi Achaz, lui proposera de lui révéler un signe de son choix de la part de l'Éternel. Mais celui-ci ayant refusé, l'Éternel lui donnera lui-même un signe, mais qu'il ne pourra pas voir de ses propres yeux, celui de la naissance du Messiah. La vierge, n'est pas ce que l'Église Romaine appelle «La nouvelle Ève», ou ce qu'elle appelle «l'épouse bien heureuse du Saint-Esprit» et «l'Arche de la Nouvelle Alliance»! Ces termes qui sont étrangers aux écritures proviennent des pratiques Païennes de la Rome Antique. Ils ont été introduit dans le vocabulaire Catholique par la distorsion des écritures. Le terme «Épouse de Christ» a été attribué, de façon générale, à l'Église, dans ce que cette expression représente cette relation profonde entre celle-ci et son Seigneur: 2 Corinthiens 11:2 Car je suis jaloux de vous d'une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. En fait, cette doctrine de «la Vierge» est si importante dans l'Église Romaine qu'elle a réussi à séduire de nombreuses personnes de telle sorte qu'il est pratiquement impossible pour eux d'accepter la parole de Dieu, tellement celle-ci est contraire à leur tradition. Ce n'est pas en vain que le Seigneur parla d'eux: Matthieu 15:6 Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. Il est important ici de souligner que dans ce texte de Jean 2:4, que nous avons vu précédemment, le Seigneur s'est bien gardé d'appeler Marie «Mère», utilisant plutôt le mot «Femme.» Ceci prouve que le Seigneur désapprouve toute forme d'exaltation Païenne dédiée à la «Mère Marie», chose que tout croyant en la parole de Dieu est à même de comprendre. Les Chrétiens doivent uniquement Prier le Père dans le Nom de Yeshua, Jésus. Les Prières à Marie, et les prières aux saints sont des pratiques Païennes qui violent les commandements des écritures, autant de l'Ancien que du Nouveau Testament. Il est juste de demander à d'autres croyants de se réunir pour intercéder dans la prière avec eux. Cependant, prier les morts et se prosterner devant des statues sont des choses que condamnent les écritures et qui sont contraire à la vie spirituelle: Ésaïe 8:19 Si l'on vous dit: Consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l'avenir, Qui poussent des sifflements et des soupirs, Répondez: Un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu? S'adressera-t-il aux morts en faveur des vivants? Deutéronome 18:10-12 Qu'on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d'astrologue, d'augure, de magicien, d'enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Éternel; et c'est à cause de ces abominations que l'Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. Exode 20:4-5 Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent. N'est-il pas étonnant, à la lumière de ce verset, de voir tant de statues se dresser dans les Églises de Rome. Ce n'est pas pour rien que l'Église Romaine a retranché le deuxième commandement pour le remplacer par un autre dans sa propre encyclique, car en faisant cela, celle-ci est à même de promouvoir cet ancien culte Païens de la vierge. Dieu n'a pas changé le deuxième commandement car le Seigneur lui-même a clairement dit dans Matthieu 5:18 «qu'il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé». Lorsqu'ils prétendent qu'ils ont réduit le rôle de la Vierge, Vatican II révèle en fait son vrai visage quand il élève la Vierge Romaine au titre de «Mère de Dieu et de notre Seigneur Jésus-Christ» déclarant ainsi que celle-ci est non seulement la mère terrestre de Yeshua ha Messiah, Jésus-Christ, mais également sa mère spirituelle ainsi que celle du Père! Ceci est une grande séduction, et également une abomination mensongère aux yeux de l'Éternel, et qui est la perpétuité de cet ancien culte Babylonien et de la Rome Antique dédié à la déesse Païenne de «La reine du Ciel». Ce culte est si important que la vaste majorité des Catholiques prient «La Vierge», au lieu de Dieu. Par ce culte, Rome a exalté et trôné Lucifer dans le Vatican, attendant le jour où, sous le couvert du «Coeur immaculé de Marie», Rome sera restaurée dans sa splendeur première pour briller aux yeux de toutes les nations comme étant la source de cette lumière angélique qui provient de Lucifer. C'est pourquoi le dernier message de cet esprit angélique se termine en disant: «...Mais à la fin mon Coeur Immaculé triomphera.» Contrairement à la foi Chrétienne, l'Église Romaine rejette cette doctrine biblique qui enseigne que Yeshua ha Messiah, Jésus-Christ, reviendra pour établir son règne sur la terre pour une période de mille ans, avant son jugement final, tel que décrit dans le chapitre 20 de l'Apocalypse. En fait, cette doctrine biblique a été déclarée «anathème» et une «hérésie» par le Pape, terme employé par celui-ci uniquement dans les cas de «crimes graves», selon l'Encyclopédie Catholique.
Les dirigeants de l'Église Catholique Romaine, ainsi qu'un grand nombre de leurs adeptes anticipent un «Règne de la Vierge». Cette idée a été activement répandue par de nombreux groupes tel que «L'armée de Marie», qui font la promotion des paroles et de la dévotion à la Vierge de Fatima. Les prières de leur dévotion s'expriment comme suit: «Je consacre entièrement à toi, moi-même, mon pays ainsi que tous mes amis. Règne sur nos coeurs, chère Mère...». Ceux qui participent à la consécration de «la Vierge», appel en fait à la renaissance du règne du Vatican, qu'ils appellent: " l'Âge de Marie...un âge dans lequel les hommes ne feront qu'un avec Marie, pour devenir la parfaite copie de Marie...» par la consécration du monde à son «Coeur Immaculé», selon les messages transmis lors de ses nombreuses apparitions. Ces messages ont été répétés par le Pontife et ses Évêques à plus de trois reprises depuis l'apparition de Fatima en 1917, incluant la plus récente de celles-ci en 1984. Ces mêmes paroles ont été sur les lèvres du Pape Jean Paul II à de nombreuses reprises, surtout depuis, selon ses paroles, «Qu'il a miraculeusement échappé à la mort grâce à celle-ci.» Jean Paul II recommandent à ses fidèles une consécration complète et une entière dévotion à la Vierge dans un «esclavage» à celle-ci. Le corps et toutes ses parties doit être selon lui dédié à la Vierge. L'âme, l'intelligence, et la liberté doit lui être concédé. Tout ce qui existe, selon le Pape, doit lui appartenir, les choses, les humains et les âmes. En un mot, elle est selon lui: «Co-redemptrice» pour le salut des âmes. Dans l'Église Romaine, la consécration à la Vierge est plus importante que ne l'est celle qui revient au Seigneur Yeshua, et le Pape déclare qu'il est la seule autorité divine en la matière. En effet, c'est lors du premier Concile du Vatican, en 1870, que fut établi le dogme de l'infaillibilité du Pape. L'Église Romaine jugea que ce changement était nécessaire pour éliminer la confusion qui s'était déjà installé dans l'Église et ce depuis ses débuts. Plusieurs Papes se contredisaient les uns les autres dans leurs enseignements et cela devint un très grand embarras pour eux. C'est pourquoi cette doctrine de l'infaillibilité Papale «ex cathedra» fut mise de l'avant par l'Église Romaine. De là sorti la nouvelle loi de 1870 «ex cathedra» qui voulait dire que lorsque le Pape parlait depuis le trône, ce qu'il disait devait être accepté par l'Église, indépendamment de son consentement, et ses décisions étaient irréfutables, et inéchangeables. Plusieurs décisions ultérieures furent prises grâce à cette promulgation «ex cathedra» et imposée à l'Église. Dans son livre, Malachi Martin nous donne de nombreux détails relativement à la position actuelle de l'Église Romaine. Il explique également le lien entre la consécration à Marie et la Politique actuelle du Vatican. Malachi Martin nous dit clairement, dans son livre, que c'est grâce à la consécration à la Vierge Marie que l'Église Romaine a réussi à étendre son pouvoir sur la Pologne. Il nous dit que cela est une bonne chose et que ce serait également une bonne chose pour le monde d'être dirigé par la théocratie Catholique Romaine, et c'est dans ce but qu'il a écrit ce livre, qu'il a entièrement dédicacé au «Coeur Immaculé». Martin dit: «que les principes démocratiques ne peuvent s'appliquer en présence de la révélation divine». Cette «révélation divine» réfère à cette «vision de la Vierge qui a été expérimenté par le Pape Jean Paul II.» La fin de ce chemin de consécration c'est la fin de la liberté de religion, de la liberté des nations, et également des libertés individuelles. C'est pourquoi ces principes collent si bien au Nouvel Ordre Mondial et à ses principes «démocratiques.» Le lien entre l'Antichrist et le Nouvel Ordre Mondial passe par une Papauté restaurée dans ses pouvoirs originels par la consécration à la Vierge, dont l'influence toujours plus grande devrait être pour nous comme un panneau d'avertissement relativement aux événements qui arriveront bientôt sur cette terre. Rome crois elle-même avoir reçu de Dieu le droit de régner sur le monde, en tant que représentant du Christ. Le poète Romain Virgil, déclara dans les temps antiques: «À toi, Oh! chef de Rome, appartient le droit de gouverner, car c'est ton privilège que d'imposer la paix aux nations; d'être clément, mais de conquérir, en détruisant tous les intransigeants.» Au cours des siècles, l'Église Romaine usa de tous les stratagèmes pour faire entrer dans son giron, toute forme de religion. Et c'est ainsi que Rome a trouvé sa place dans le wagon principal de l'oecuménisme. Le Vatican présente son mouvement oecuménique comme un esprit de «renouveau» et un mouvement de «réconciliation.» Ces mots ont un sens bien définie pour Rome, car il veut dominer sur toutes les religions du monde. Ce «Renouveau» est le renouveau de l'ancien Empire Romain, et la réconciliation réfère au principe de Jules César qui était «Le respect et l'intégration de tous les divinités étrangères dans une seule et même religion». Jules César fut le premier oecuméniste de l'histoire. L'Empire Romain plus que quiconque a embrassé un grand nombre de religions dans le but politique d'unir les peuples à son Empire, prévenant ainsi de nombreuses et coûteuses guerres entre les peuples étrangers. mais dans le même temps il exporta son culte à l'empereur afin de garantir leur loyauté à Rome. C'est exactement ce que fait présentement l'oecuménisme Romain. Le pontife est exalté au plus haut point dans l'Église Romaine, et le Vatican acceptera à bras ouvert toutes croyance, excepté les Juifs et les Chrétiens bibliques pour qui la Papauté est une abomination. La véhémente rhétorique de Rome à l'égard des Juif en dit long sur ce sujet, car elle est carrément antisémite. Le Pape n'a-t-il pas ouvertement accusé le peuple Juif de déicide, parce qu'il avait fait crucifier le Seigneur. Ainsi il avait essayé de faire porter à tout un peuple la responsabilité de sa mort expiatoire qui était pourtant le résultat du péché de tous les êtres humains. La violence antisémite de Rome ne changera pas dans le futur; mais elle ira plutôt en augmentant lorsque celle-ci obtiendra plus de pouvoir et que l'opportunité s'offrira à elle. Seulement les Chrétiens et les Juifs qui marchent dans les standards des écritures seront les ennemis de ce Nouvel Ordre Mondial. Comme le dit si bien Yeshua dans Jean 16 au verset 2: «l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.» La Vierge Romaine jouera un rôle primordial dans cette future agression. Un regard rapide sur les anciennes pratiques païennes est à même de démontrer que cette religion est en fait remplie des mêmes croyances et des mêmes pratiques que pratiquait la religion de l'ancienne Babylone.
La proéminence de la Vierge est un culte qui s'étend hors de toutes les frontières de la Religion Romaine. Pendant des siècles, et même des milliers d'années, les prêtres Bouddhistes avaient une tradition d'après laquelle ils adoraient une Vierge avec un enfant dans ses bras et qu'ils appelaient «La mère de Dieu». (Les deux Babylones d'Alexandre Hislop, page 113). Les Babyloniens dans leurs régions populaires adoraient par-dessus tout une déesse et son fils, qui était représenté dans les tableaux et par des statues, représentant un petit enfant dans les bras de sa mère. En Égypte, la mère et l'enfant étaient adorés sous les noms d'Isis et d'Osiris. En Inde, et même aujourd'hui, ils sont adorés sous les noms d'Isi et d'Iswara. En Asie, c'est Cybèle et Deoius. Dans la Rome Païenne, elle apparaissait sous les noms de La Fortune et de Jupiter Puer (ou Jupiter l'enfant). En Grèce antique, c'était CÉRES, la grande Mère avec un nourrisson au sein, ou Irène, la déesse de la paix, avec l'enfant Plutus dans ses bras. Et puis il y a Shing Moo, la Sainte Mère des Chinois qui était représentée avec un enfant dans ses bras. (Les deux Babylones d'Alexandre Hislop, page 30 et 31). Puis finalement, plus près de nous, l'exaltation de la Vierge Marie est prescrite dans le Coran des Musulmans et l'apparition d'anges de lumière fait parti du culte du Nouvel Âge, tandis que son symbole agitent les féministes radicales qui soupirent après l'élévation de la femme dans le monde. La Vierge est maintenant un instrument de ralliement des mouvements charismatiques. Plusieurs églises protestantes se sont joint dans leur séduction spirituelle. La foi propagée par les anciens martyres de la réforme est maintenant compromise par bon nombres de ces leaders Chrétiens. Les adeptes de cette fausse doctrine encouragent leurs membres à " l'amour dans l'unité par la tolérance ". Mais bien entendu, cette tolérance consiste à accepter toutes les autres croyances, même si celles-ci sont contraires à la parole de Dieu. Cette sorte d'amour n'est pas biblique, mais elle est plutôt satanique, car l'amour biblique doit s'exprimer dans la vérité. La vérité est parfois offensante pour plusieurs, mais elle est le fondement de la foi. Ce qu'ils pratiquent en fait n'est pas l'amour, mais plutôt un compromis et une dispersion de la vérité. Yeshua ne nous a pas appelé à plaire aux hommes, mais à Dieu. Cette doctrine est une séduction semblable à celle du serpent dans le jardin d'Éden, et par lequel il a réussi à séduire Adam et Ève.
Dans Apocalypse 2:14, Dieu parle sévèrement contre ce qu'il appelle «la doctrine de Balaam», qui enseigna à Balak de mettre une pierre d'achoppement devant les fils d'Israël, pour les séduire de telle sorte qu'ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu'ils se livrassent à l'impudicité. Par le moyen de cette fausse doctrine qu'est «l'unité dans l'amour et la tolérance», l'Église Romaine a réussi à entraîner dans leur mouvement un grand nombre d'Églises Chrétiennes. La vérité est que tout au long de son histoire, la religion Catholique a absorbé toutes les religions du monde afin d'obtenir le contrôle sur le monde. Les apparitions et les messages de la Vierge ont un caractère purement oecuménique. Chaque manifestation est emprunte du même message qui est l'obéissance au Pape et aux enseignements de Rome. L'histoire de Rome est remplit de faits, tout aussi cruels les uns que les autres. Les crimes de l'inquisition et les tortures des croyants sont autant de faits qui ont entaché l'histoire de l'Église Romaine. Matthieu 7:15-16 Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? En fait, cette Église a plus à voir avec les anciennes pratiques Païennes que celles qui se trouvent dans les écritures. Ce n'est pas la véritable Chrétienté. Les apparitions des dieux et de leur déesse était très répandue et était le résultat de la sorcellerie, en association avec les démons. Les statues de femmes, pleurant n'est pas quelque chose d'unique à l'Église Catholique, car ces manifestations spirituelles remplissaient l'ancien monde religieux de cette époque. Alexandre Hislop, dans son livre, Les deux Babylones, rapporte que «les images de la Vierge Babylonienne laissaient s'écouler des larmes. Plusieurs idoles païennes laissaient également échapper des larmes. Puis il ajoute que lorsque le prêtre brûlait de l'encens devant la statue de la déesse Hécate, le visage de la statue laissait alors apparaître un large sourire, ce qui terrifiait alors l'assistance.» Pourquoi la déesse Vierge Mère de Babylone était-elle appelée de la même façon que ne l'est aujourd'hui la Vierge de Rome? La réponse est très simple. Ces deux entités sont exactement les mêmes. Rome a littéralement élevé cette entité spirituelle au même niveau que ne l'est Yeshua ha Messiah en introduisant le dogme de «l'immaculée conception de la Vierge, prétendant qu'elle a les mêmes attributs que le Seigneur, étant selon eux, monté au ciel sans péché. Cette Assomption de la Vierge dans les cieux, et qui n'est rapporté nul part dans les écritures, est la base de leurs croyances en ces apparitions. Ces pratiques sont de la sorcellerie, et tout être humain qui y participe est en relation avec les démons. C'est pour ces raisons que nous devons désapprouver la foi en ces apparitions en tant que manifestations démoniaques. Selon les anciennes littératures païennes, la sorcellerie qui était souvent accompagné par des sacrifices humains, était intimement reliée au culte des morts. Il n'est donc pas étonnant que la religion Catholique mette tant d'emphase sur la communion avec les morts. Sur les reliques de leurs autels, on y retrouve d'innombrables images de leurs «saints», qui sont morts martyrs, et dans leurs prières ils font incessamment référence à leurs morts qu'ils associent à leur doctrine du purgatoire qu'on ne retrouve nulle part dans les écritures. Et puis dans leurs cultes, il y a cette étrange insistance sur le récit de la mort même de notre Seigneur et qu'ils représentent également sur leurs crucifix. Pour eux, le Seigneur est soit attaché à la croix, soit représenté sous la forme d'un petit enfant sans défense dans les bras de sa mère. Ne savent-ils pas qu'il est le Dieu vivant et le Roi de l'univers? Mais par-dessus toute autre chose, c'est la doctrine Catholique du Saint-Esprit, relié à ce culte de la vierge, qui laisse apparaître toute la vraie nature de ce culte. Lorsqu'il est dit, dans les écritures que les croyants sont le temple du Saint-Esprit, cela signifie que (Ephésiens 3:17) «Christ habite dans nos coeurs par la foi.» Mais lorsque Rome dit que Marie est le Temple ou le Tabernacle de Dieu, cela veut dire, au vrai sens païen de ce mot, que l'union entre-elle et la Divinité est analogue à l'union hypostatique entre la nature humaine et la nature divine du Christ. Selon les écritures, la nature humaine du Christ est le «tabernacle de Dieu,» c'est-à-dire que la nature divine a voilé sa gloire en prenant notre nature, de telle manière que nous pouvons nous approcher sans crainte du Dieu saint. Philippiens 2:6-8 lequel (Jésus-Christ), existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. C'est à cette glorieuse vérité que Jean fait allusion, quand il dit: (Jean 1:14) «la Parole a été faîte chair et a habité, (littéralement: a établi son tabernacle) parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire du Fils unique venu du Père. C'est dans ce sens que Christ, l'homme Dieu, est le seul «tabernacle de Dieu». Or, c'est précisément dans ce sens que Rome appelle Marie le «tabernacle de Dieu,» ou «celui du Saint-Esprit.» Voici comment parle l'auteur d'un ouvrage papiste consacré à l'exaltation de la Vierge, et où il est décerné à Marie tous les titres et les prérogatives du Christ: «Voici, le tabernacle de Dieu, la demeure de Dieu, l'habitation, la cité de Dieu est avec les hommes, dans les hommes et pour les hommes, pour leur salut, leur exaltation et leur glorification éternelle, mais nous avons à contempler ce mystère comme existant d'une manière spéciale dans la très-sainte mère de Notre-Seigneur (pencarpium Marianum, p 141 et 142). Toute la gloire médiatrice du Christ comme homme-Dieu, en qui habite corporellement toute la plénitude de la Divinité, est attribué ici à Marie, et non à Christ. 1 Timothée 2:5 Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme. Colossiens 2:9 Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Cela veut dire que toute la plénitude de Dieu est dans la personne de Jésus-Christ et dans personne d'autre. Cette prétention de l'Église constitue donc un blasphème envers Dieu, envers son fils et envers son Saint-Esprit. Mais voici une mise en garde devant de telles manifestations spirituelles: 1 Jean 4:1-3 Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez à ceci l'Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu, c'est celui de l'Antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. Dans ses messages, La Vierge ne nomme jamais le nom de Jésus. Elle parle de son fils, ou bien elle utilise le mot christ pour le désigner. Lorsqu'elle parle de son fils, elle parle en fait du fils de la perdition, et lorsqu'elle parle de son christ, c'est du Faux-Christ dont il s'agit. Dans ses messages, elle parle aussi de la recevoir et de lui être soumise, de la même façon que la bible parle de recevoir «Le Saint-Esprit». L'Église Romaine, en l'élevant au titre du temple du Saint-Esprit, a en quelque sorte remplacée ce dernier par l'esprit qui habite en elle. Ceux qui la reçoivent, reçoivent cet esprit, l'esprit de l'Antéchrist. Tout cela est, ce que le Seigneur Yeshua appelle «L'esprit des Nicolaïtes» qu'il dit haïr à deux reprises dans le chapitre 2 de l'Apocalypse. Cet esprit des Nicolaïtes fera la même chose qu'on fait les faux prophètes d'autrefois, en entraînant le peuple à adorer d'autres dieux que le Dieu d'Israël en se servant de la ruse pour y parvenir. Cet être de lumière est en fait l'esprit de l'Antéchrist qui agis déjà dans le monde et qui s'apprête à élever au pouvoir le futur prince Antichrist, afin qu'il règne sur le Nouvel Ordre Mondial de Lucifer. 2 Thessaloniciens 2:9-12 L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés. Une marque sur la main et sur le front sera l'arme suprême que l'Antichrist utilisera pour étendre son pouvoir et sa domination sur tous les hommes, et c'est de cette façon qu'il les obligera à adorer son image sous peine de mort. Apocalypse 13:16-17 Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. Recevoir cette marque est un péché contre le Seigneur et un blasphème contre le Saint-Esprit, qui est le seul péché que Dieu ne peut pas pardonner. Le seul fait de recevoir la marque de la bête sur la main droite ou sur le front entraînera inexorablement un jugement du transgresseur qui sera ensuite jeté dans l'étang de feu pour l'éternité. Apocalypse 19:20 Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre. Apocalypse 14:11 Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles; et ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. Matthieu 12:31 C'est pourquoi je vous dis: Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné.
La guerre dans les Balkans associée à la future guerre Israélo-Palestinienne, pourrait bien être l'événement qui provoquera la future bataille de Gog et Magog. Ces derniers temps, les apparitions de la Vierge ont été très fréquentes en Serbie. Les récents rapports au sujet de ces apparitions parlent de messages, indiquant la proximité de la troisième Guerre Mondiale, qui débutera (selon la Vierge) dans cette partie du monde. Les Lucifériens utilisent aujourd'hui ces messages dans le but de nous amener à croire que cette troisième Guerre Mondiale sera une oeuvre opérée par Dieu afin d'instaurer son gouvernement sur la terre, avec à sa tête celui qu'ils prétendront être son Christ. Mais la vérité, c'est que cet homme sera l'Antichrist du Nouvel Ordre Mondial qui apparaîtra aux yeux du monde comme étant le sauveur de l'humanité, par un plan bien orchestré par eux. Lorsque «La Vierge» parle de la destruction de la Russie, elle parle en fait d'une événement majeur à survenir et que la bible appelle «La bataille de Gog et Magog». Voici quelques versets qui décrivent brièvement cette bataille et que l'on retrouve dans Ezékiel 38 et 39: Ezékiel 38:2-6 Fils de l'homme, tourne ta face vers Gog, au pays de Magog, Vers le prince de Rosch, de Méschec et de Tubal, Et prophétise contre lui! Tu diras: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Voici, j'en veux à toi, Gog, Prince de Rosch, de Méschec et de Tubal! Je t'entraînerai, et je mettrai une boucle à tes mâchoires; Je te ferai sortir, toi et toute ton armée, Chevaux et cavaliers, Tous vêtus magnifiquement, Troupe nombreuse portant le grand et le petit bouclier, Tous maniant l'épée; Et avec eux ceux de Perse, d'Ethiopie et de Puth, Tous portant le bouclier et le casque; Gomer et toutes ses troupes, La maison de Togarma, A l'extrémité du septentrion, Et toutes ses troupes, Peuples nombreux qui sont avec toi. Il parle ici d'une grande nation habitant à l'extrémité du nord du pays d'Israël, dont les ancêtres bibliques sont, Magog, Méschec et Tubal, trois descendants de la famille de Japhet, l'un des trois fils de Noé (Genèse 10:2). Selon de nombreux historiens, Chrétiens et Juifs, ces trois fils de Japhet sont ceux qui ont peuplé les régions Caucasiennes de la Russie, de l'Arménie et de la région située autour de la mer noire. Selon eux, le nom de Gog est attribué aux montagnes Caucasiennes par les habitants de ces régions. Également, le mot Rosh est le nom hébreu pour la Russie, Méschec l'ancien nom de Moscou, tandis que Tubal est associé à la Ville de Tobolsk en Russie. Les autres noms qui s'allieront avec lui, sont les différents pays arabes, unis dans une des plus grandes coalitions de l'histoire. Puis il ajoute: Ezékiel 38:8-12 Après bien des jours, tu seras à leur tête; Dans la suite des années, tu marcheras contre le pays Dont les habitants, échappés à l'épée, Auront été rassemblés d'entre plusieurs peuples Sur les montagnes d'Israël longtemps désertes; Retirés du milieu des peuples, Ils seront tous en sécurité dans leurs demeures. Tu monteras, tu t'avanceras comme une tempête, Tu seras comme une nuée qui va couvrir le pays, Toi et toutes tes troupes, et les nombreux peuples avec toi. Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: En ce jour-là, des pensées s'élèveront dans ton coeur, Et tu formeras de mauvais desseins. Tu diras: Je monterai contre un pays ouvert, Je fondrai sur des hommes tranquilles, En sécurité dans leurs demeures, Tous dans des habitations sans murailles, Et n'ayant ni verrous ni portes; J'irai faire du butin et me livrer au pillage, Porter la main sur des ruines maintenant habitées, Sur un peuple recueilli du milieu des nations, Ayant des troupeaux et des propriétés, Et occupant les lieux élevés du pays. Ce peuple retiré des nations, c'est le peuple d'Israël et que Dieu a restauré dans la terre qu'il a promise à Abraham. La présente dispute au sujet de Jérusalem et au sujet des hauteurs du Golan, que la Syrie revendique, seront à la base du conflit qui amènera la troisième guerre mondiale. Mais le texte continue ensuite: Ezékiel 38:16 Tu t'avanceras contre mon peuple d'Israël, Comme une nuée qui va couvrir le pays. Dans la suite des jours, je te ferai marcher contre mon pays, Afin que les nations me connaissent, Quand je serai sanctifié par toi sous leurs yeux, ô Gog! Ezékiel 38:18-20 En ce jour-là, le jour où Gog marchera contre la terre d'Israël, Dit le Seigneur, l'Éternel, La fureur me montera dans les narines. Je le déclare, dans ma jalousie et dans le feu de ma colère, En ce jour-là, il y aura un grand tumulte Dans le pays d'Israël. Les poissons de la mer et les oiseaux du ciel trembleront devant moi, Et les bêtes des champs et tous les reptiles qui rampent sur la terre, Et tous les hommes qui sont à la surface de la terre; Les montagnes seront renversées, Les parois des rochers s'écrouleront, Et toutes les murailles tomberont par terre. Dieu dit qu'il interviendra, mais uniquement pour protéger son peuple Israël, et afin de démontrer sa gloire envers les nations. Mais cette coalition arabes ne tiendra pas longtemps, car les différents conflits qui hantent présentement ces différents pays finiront par l'emporter sur eux, puis ils se tourneront l'un contre l'autre pour se détruire mutuellement. Ezékiel 38:21-23 J'appellerai l'épée contre lui sur toutes mes montagnes, Dit le Seigneur, l'Éternel; L'épée de chacun se tournera contre son frère. J'exercerai mes jugements contre lui par la peste et par le sang, Par une pluie violente et par des pierres de grêle; Je ferai pleuvoir le feu et le soufre sur lui et sur ses troupes, Et sur les peuples nombreux qui seront avec lui. Je manifesterai ma grandeur et ma sainteté, Je me ferai connaître aux yeux de la multitude des nations, Et elles sauront que je suis l'Éternel. Puis cette guerre frappera directement la Russie qui sera détruite: Ezékiel 39:4-6 Tu tomberas sur les montagnes d'Israël, Toi et toutes tes troupes, Et les peuples qui seront avec toi; Aux oiseaux de proie, à tout ce qui a des ailes, Et aux bêtes des champs je te donnerai pour pâture. Tu tomberas sur la face de la terre, Car j'ai parlé, dit le Seigneur, l'Éternel. J'enverrai le feu dans Magog, Et parmi ceux qui habitent en sécurité les îles; Et ils sauront que je suis l'Éternel. Ceux qui habitent en sécurité dans les îles, ce sont ici les États-Unis d'Amérique, la Babylone moderne qui sera alors détruite en une heure. La guerre atomique frappera ces deux nations qui seront alors réduites en poussière. Contrairement à ce que «La Vierge» annonce, cet événement n'arrivera pas à cause de ce que la Russie ne s'est pas convertie à l'Église Catholique, mais il arrivera parce que la Russie et ses alliés Arabes attaqueront son peuple qui est comme «La prunelle de ses yeux» (Zacharie 2:8), mais aussi parce qu'Israël a refusé d'obéir à ses commandements qui lui interdisaient de faire des alliances avec les autres peuples. Ensuite, cette bataille ne sera pas suivie de la venue du Seigneur, mais selon les écritures, ce sera l'Antéchrist qui arrivera. La bible dit qu'il profitera de cet événement, avec toutes les séductions de l'iniquité pour rallier le monde entier à sa suite. Il dira alors que cet événement est la bataille d'Armaguédon qui surviendra immédiatement avant le retour du Seigneur. Cette dernière bataille ne sera pas celle de la Russie, mais elle sera celle du Roi de l'est, la Chine, et de toutes les nations de la terre, venue pour attaquer Jérusalem. Zacharie 14:2-4 Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem; La ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées; La moitié de la ville ira en captivité, Mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville. L'Éternel paraîtra, et il combattra ces nations, Comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des oliviers, Qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'orient; La montagne des oliviers se fendra par le milieu, à l'orient et à l'occident, Et il se formera une très grande vallée: Une moitié de la montagne reculera vers le septentrion, Et une moitié vers le midi. Cette dernière bataille est sans équivoque et les détails qu'elle renferme sont très clairs. Elle ne laisse aucun doute sur son issue finale. Elle ne se terminera pas par la venue d'un homme, mais elle se terminera par la venue du Seigneur Yeshua sur le mont des oliviers, au même endroit qu'il est monté au ciel après sa résurrection. Ces apparitions de la Vierge sont donc une séduction de Satan pour rallier tous les peuples à sa suite. C'est un plan Luciférien pour s'emparer de cette planète, et qui réalisera tout ce que Dieu a prédit dans les écritures. Le troisième secret de Fatima, c'est que Satan est maintenant entré dans l'Église Catholique, entraînant avec lui bons nombres de ses agents afin qu'ils y occupent les plus hautes positions. Les écritures, l'histoire, et les anciennes littératures païennes, sont des éléments qui discréditent totalement les prétentions divines des Catholiques Romains. Les apparitions de la Vierge sont des événements encore plus dangereux que la doctrine de l'infaillibilité du Pape. À cause de toutes ces choses, les croyants doivent reconnaître dans la personne du Pape, ce que la bible appelle «Le faux prophète» de Lucifer, celui qui préparera la voie pour l'Antichrist des temps de la fin. Mais très peu comprennent ce que sont réellement ces apparitions de la Vierge de Rome et leurs implications futures dans ce qui se passera bientôt sur la terre. Il est notre devoir de dénoncer ces choses afin de sauver les âmes de cette séduction satanique. Nous ferions bien de prendre garde à cet avertissement du Seigneur dans Apocalypse 18:4. Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux. (Louis D.) ajouté le 20/1/2002 © Voxdei Retour
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Le 11 octobre 1954 le Pape Pie XII a proclamé l'Assomption corporelle de Marie en tant que dogme officiel de l'Église Catholique Romaine, devant être reconnu comme tel par tous les fidèles. L'attention du monde fut attirée de la manière la plus spectaculaire sur cette déclaration au grand Congrès de Marie à Ottowa (Canada), en 1947. La figure centrale du congrès consistait en une statue gigantesque de la Vierge, dressée sur un globe terrestre surmonté d'une tour. Elle parut également sous différentes formes: effigies de plâtre sur des flottilles, illuminées le soir par de grands feux d'artifice, la représentant comme la Reine des Cieux, environnée d'étoiles, la nouvelle lune sous ses pieds. Sous la représentation figurait cette inscription en latin: A Jésus par Marie! Ces quatre mots révèlent suffisamment la tendance moderne à exalter Marie comme médiatrice entre Dieu et l'homme. Cette adoration de Marie fut confirmée par une bulle papale de Pie XII, à l'occasion de la fête de la maternité de Marie. C'est par l'encyclique «Ad Coeli Reginam» (à la Reine des Cieux), qu'il proclama la nouvelle fête universelle de la Royauté de Marie, devant être célébrée chaque année le 31 mai. Ce fut l'événement principal qui couronna l'année de Marie, se terminant le 8 décembre 1954. Marie, dans les Saintes Écritures On ne trouve dans les Écritures saintes, et même dans les écrits apocryphes, que peu de renseignements sur la personne de Marie. Jamais Jésus Lui-même n'a exalté sa mère publiquement, comme étant supérieure aux autres femmes. Quand elle le découvrit dans le temple, à l'âge de douze ans, Il la réprimanda doucement pour son anxiété en disant: Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez- vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père? Évangile de Luc, ch. 2, v. 49. Aux noces de Cana, lorsque Marie crut devoir informer Jésus du fait que le vin allait manquer, il répondit: Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est pas encore venue. Évangile de Jean, ch. 2, v. 4. En une autre occasion, lorsqu'une femme dans la foule s'écria: «Heureux le sein qui t'a porté! heureuses les mamelles qui t'ont allaité! Il répondit: Heureux plutôt ceux celui écoutent la parole de Dieu. et qui la gardent! «Évangile de Luc, ch. 11, v. 27 «On lui dit: Ta mère et tes frères sont dehors, et ils désirent te voir. Mais il répondit: ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. Évangile de Luc, ch. 8, v. 20-21 Enfin la dernière allusion à Marie dans l'Évangile est faite lors de l'agonie de Jésus sur la Croix. Il remit à Son disciple bien-aimé, Jean, le soin de Sa mère par ces paroles: «Femme, voilà ton fils». En lui donnant ce titre de femme Jésus rappelait l'humanité de Marie. Elle ne fut que l'instrument humain dans l'Incarnation, par laquelle Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché. Romains, ch. 8, v. 3 Selon les termes de la première alliance de Dieu avec l'homme, il lui fut annoncé: Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. Genèse, ch. 3, V. 15 S'il était vrai que Marie fut immaculée la Parole de Dieu ne dirait pas que Jésus fut «dans une chair semblable à celle du péché.» (Epître aux Romains ch. 8 V.3). C'est le fait même de cette humanité pécheresse de Sa mère qui donne à l'expiation du Christ incarné, toute son efficacité en faveur des pécheurs. Mais le fait que Jésus a partagé notre humanité n'implique évidemment pas qu'Il eut Lui-même une nature déchue. La Mère de Dieu Cette exaltation de Marie par l'Église Romaine s'est opérée graduellement, en cinq phases successives. Pendant les trois premiers siècles de la chrétienté, il ne fut aucunement question d'un culte à Marie. Cette tendance prit naissance tout d'abord lorsque, dans la branche orientale de l'Église, à Alexandrie, il lui fut donné le titre de Mère de Dieu», au troisième siècle. Au quatrième siècle cette appellation se fit plus populaire, bien que non reconnue par tous et même condamnée par Nestorius, le patriarche de Constantinople, au cours du 5ème siècle. Or, appeler Marie la mère de Dieu est un défi à la simple raison comme à la révélation. Puisque Dieu est Esprit et qu'Il est éternel, comment pourrait-Il avoir une mère? Marie n'était que la mère de Jésus dans Son humanité, le sein dans lequel le Christ incarné a été formé. C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m'as formé un corps.» Hébreux, ch. 10, v. 5 C'est dans ce corps que Dieu le Fils a pris sur Lui notre humanité, afin de porter nos péchés dans Son corps naturel, en tant que Dieu-Homme, sur le bois de la Croix. C'est un honneur bien suffisant pour Marie d'avoir été choisie pour être la mère de Jésus, mais la nommer Mère de Dieu est un blasphème.»Virginité perpétuelle Le second pas consiste dans la doctrine de la virginité perpétuelle. Cette innovation, d'ailleurs, est d'origine non catholique, ayant fait son apparition tout d'abord dans un ouvrage du 2ème siècle qui fut proscrit par l'Église dans un des plus anciens index librorum prohibitorum (liste des livres prohibés) du pape de l'époque. Cette doctrine ne fut jamais enseignée lors des trois premiers siècles. Les premiers Pères de l'Église, Tertullian et Origène croyaient tous deux au mariage normal de Marie après la naissance de Jésus, et l'allusion à ses autres enfants prouve suffisamment son humanité: N'est-ce pas le fils du charpentier? N'est-ce pas Marie qui est sa mère? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères? Et ses soeurs ne sont-elles pas toutes parmi nous?» Évangile de Matthieu, ch. 13, v. 55-56 Ce fut d'ailleurs l'argument employé pour combattre la doctrine appelée Docétisme, laquelle niait l'humanité de Jésus, le mettant au rang d'un pur fantôme. Le premier propagateur de la doctrine de la virginité perpétuelle de Marie fut Jérôme, dans un pamphlet intitulé Toujours Vierge, écrit en l'an 387. Elle fut confirmée comme partie essentielle du dogme catholique par le Concile de Chalcédoine, en l'an 451 de notre ère. Le troisième pas fut la doctrine de l'Immaculée Conception, impliquant l'absence chez Marie du péché originel, dogme totalement inconnu de l'Église primitive. Augustin lui-même affirmait que Marie était née dans le péché originel comme tout le monde, et bien plus tard, un Père de l'Église, Anselme, déclara de même qu'elle fut engendrée et mise au monde dans le péché. Encore au 12ème siècle, ceux qui cherchèrent à instituer une fête spéciale en l'honneur de l'Immaculée Conception rencontrèrent l'opposition de Bernard. Cette doctrine continua à se répandre malgré cela, bien qu'elle ne reçut son approbation officielle par l'Église Romaine qu'en 1854, le 8 décembre, date à laquelle parut la bulle papale intitulée «Ineffabilis Deus.» Le quatrième pas fut franchi avec l'introduction de la nouvelle doctrine de l'Assomption de Marie au Ciel, laquelle avait son origine dans certaines sources apocryphes. Mais ce n'est qu'au septième siècle que la fête dite de l'Assomption commença à être mentionnée. Cette doctrine proclame et cela sans la moindre preuve raisonnable à l'appui que peu après sa mort, Marie fut enlevée au Ciel corporellement, après avoir passé par la, résurrection. La célébration de cette fête n'est devenue officielle qu'au 8ème siècle, suivie de celle de la nativité au 9ème et de sa présentation en l'an mille. La raison alléguée dans le catéchisme pour justifier cette croyance en l'Assomption de Marie, c'est que Dieu a voulu préserver de la corruption ce corps dans lequel Jésus-Christ a reçu Sa nature humaine. Cette raison est une pure fantaisie, sans aucune confirmation des Écritures ni même des écrits apocryphes. Il est pour le moins étrange, en effet, que si «peu après sa mort» le corps de Marie avait été ressuscité, un tel événement n'ait été connu que huit siècles plus tard! «La Reine des Cieux» L'apogée de cette exaltation de Marie devait être atteint lorsque lui fut conféré le titre de Reine des Cieux. Or, ce titre est nettement païen, comme nous le voyons dans l'Ancien Testament: «Les enfants ramassent du bois, les pères allument le feu, et les femmes pétrissent la pâte, pour préparer des gâteaux à la reine du ciel, et pour faire des libations à d'autres dieux afin de m'irriter. Est-ce moi qu'ils irritent, dit l'Éternel; n'est-ce pas eux-mêmes à leur propre confusion Jérémie» ch. 7. v. 18. Il se rapporte à une déité phénicienne, Astarté, appelée aussi «l'abomination des Sidoniens». Cette même divinité féminine réapparaît dans d'autres nations païennes, comme la Semiramis des Babyloniens, Astarté Assyrienne, l'Isis des Égyptiens, l'Aphrodite des Grecs, la Vénus des Romains. Chacune des déesses sus mentionnées était adorée comme la Reine des Cieux. On les retrouve tout naturellement dans les religions païennes, une religion purement humaine ne pouvant se créer que des dieux faits à sa propre dimension. Le Christianisme, bien au contraire, est basé sur une révélation divine, ayant sa source d'en haut et non d'en bas. C'est en cela qu'il diffère de toutes les religions de ce monde, ayant comme fondement de sa foi la Trinité, ou Dieu manifesté en trois Personnes: le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Les noms donnés dans les Écritures à ces trois Personnes divines sont tous du masculin. Aussi cette idée païenne d'une «Reine des Cieux» est-elle un sacrilège extrême, et le culte offert à Marie, en tant que médiatrice entre l'homme et Dieu est la pire forme d'idolâtrie. Oser affirmer que l'unique moyen de parvenir à Dieu est de passer par Marie, est une contradiction flagrante aux préceptes de Jésus qui a déclaré positivement à Ses disciples: «Nul ne vient au Père que par moi.» Évangile de Jean, ch. 14, v. 6. Pendant les jours de sa chair, tous avaient un libre accès auprès du Sauveur. Il a dit Lui-même: «Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos.» Évangile de Matthieu, ch. 11, v. 29. «Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi.» Évangile de Jean, ch 6 v. 37. Il dit encore: «Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. Apocalypse, ch. 3, v. 20. Nul n'était trop humble ou trop dépravé pour obtenir Son attention personnelle. Il touchait les lépreux considérés par les hommes comme des intouchables. Il s'entretint avec la femme Samaritaine au bord du puits, comme aussi avec celle prise en flagrant délit d'adultère. Le résumé de tout Son enseignement est contenu dans ces paroles: «Demeurez en moi. Jamais aucune allusion n'est faite à la nécessité d'un intermédiaire quelconque entre le pécheur et Christ. Comment nous devons prier De plus, quand les disciples vinrent à Jésus pour lui demander de leur apprendre à prier, Il leur apprit à dire: Notre Père qui es aux Cieux. Ainsi Jésus Lui-même affirme clairement que c'est à Dieu seul que doit s'adresser la prière. Avant l'Incarnation, les hommes priaient directement l'Éternel, comme Moïse, David et Élie ont prié. Après le Calvaire, un accès plus parfait auprès de Dieu nous fut acquis à travers l'oeuvre rédemptrice accomplie à la Croix, Jésus explique à Ses disciples ce nouveau fondement de la prière quand Il dit: «En ce jour là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom» Évangile de Jean, ch. 16, v. 23.
Voici donc l'enseignement du Seigneur Jésus sur la prière: Ce n'est pas à Lui que nous devons adresser nos requêtes, mais bien à Dieu, le Père au Nom du Christ. «Ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.» Évangile de Jean, ch. 15, v.16. Il en résulte donc que s'adresser à Marie pour qu'elle intercède auprès de Christ est doublement en contradiction avec Son enseignement car: 1° la prière doit être adressée à Dieu seul, et 2° elle n'est agréable à Dieu qu'en tant qu'elle est offerte dans le Nom de Jésus, par la foi en Son Sang rédempteur. «Par LUI, offrons à Dieu un sacrifice de louange...» Hébreux, ch. 13, v. 15. «Car il y a un seul Dieu et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme.» 1 Timothée, ch 2, v. 5. Prier Marie d'intercéder auprès de Jésus pour nous est un péché grave contre le Saint-Esprit. C'est Dieu seul qui entend et qui exauce la prière. Le seul accès Il n'existe qu'un seul chemin conduisant au Sanctuaire: «Puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu'il a inauguré pour nous... approchons-nous donc avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi» Hébreux, ch. 10, v. 19-22. C'est Christ seul qui a inauguré par Sa mort et par Sa résurrection cette «route nouvelle et vivante qui mène au Sanctuaire céleste. Il a dit de Lui-même: «Je suis le chemin. Dieu le Père a dit de Lui: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le. Évangile de Matthieu, ch. 17, v.5 © Source: Bibliste
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MELCHISÉDEK,
ROI DE JUSTICE – ROI DE PAIX
«Après qu'Abram fut revenu vainqueur de Kedorlaomer et des rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Schavé, qui est la vallée du roi. Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, et dit: Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! Et lui donna la dîme de tout» (Gen. 14, 17-20). Qui fut donc ce premier roi de Jérusalem? Qui fut Melchisédek, que Dieu choisit pour associer à Jérusalem Ses pensées de prédestination et de salut pour Israël? Il passe pour ainsi dire sans transition de l'éternité à l'intérieur du temps. Son nom, ses paroles et sa façon d'agir, ainsi que l'homme qu'il va rencontrer pour lui apporter le pain et le vin constituent autant d'indices quant au but de son apparition. 1. Son nom Hébreux 7, 2b nous dit ce que signifie le mot de Melchisédek: «... qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c'est-à-dire, roi de paix». Pour la première fois dans l'histoire de l'univers et du salut, il est question, dans Genèse 14, de Jérusalem et du premier roi de Jérusalem; c'est la première fois qu'Abram, père du peuple d'Israël, fut confronté avec Jérusalem, car «Salem», qui signifie paix, est une abréviation du nom de Jérusalem (cf. Ps. 76, 3). Ainsi donc, la ville de Jérusalem, le roi de Jérusalem et le peuple d'Israël en la personne d'Abram sont ici manifestés. Le nom royal de ce premier souverain de Jérusalem: Melchisédek, en hébreu Malkitsédeq, signifie «roi de justice» ou «un roi est justice». Genèse 14 nous parle du soulèvement de cinq rois contre leur souverain, le roi Kedorlaomer, et de la guerre qui en a résulté. Immédiatement après cette bataille, Melchisédek rencontre Abram. L'histoire du salut est comme un cercle qui est aujourd'hui en train de se fermer. Car ce qui se produisit au temps d'Abram, à savoir la première révélation de Jérusalem et du premier roi de Jérusalem en pleine guerre des peuples, arrive de nos jours, toutefois dans une mesure bien plus gigantesque. Au milieu du tumulte des peuples, Salem, Jérusalem, fait de nouveau surface! Le nom de la ville de Jérusalem est d'une grande actualité sur le plan tant politique que religieux, et l'accent de la politique mondiale est de plus en plus mis sur cette ville, car nous sommes à la veille de l'avènement du dernier roi de Jérusalem: Jésus-Christ. 2. Ses paroles Les paroles que le premier roi de Jérusalem, Melchisédek, adressa à Abram, sont très importantes et d'une grande portée prophétique: «Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre les mains!» (Gen. 14, 19-20a). En bénissant Abram, le premier roi de Jérusalem répand pour ainsi dire ses bénédictions sur Israël. Ah, que nos paroles puissent également être toujours une bénédiction! La première partie de la bénédiction prononcée par Melchisédek place la vie d'Abram dans l'aire de protection de Dieu, lorsqu'il lui dit: «Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre!» Et la seconde partie de la bénédiction conduit dans le champ d'action de Dieu tous ceux qui ont été délivrés par la main d'Abram pendant la bataille. «... Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains!» Pour la première fois, Abram entrevoit ici l'avenir prophétique de sa postérité, Israël. Le roi sacrificateur Melchisédek est un personnage extraordinaire. Le seul moment précis de son apparition nous fait dresser l'oreille: Melchisédek entra en scène lorsque les jugements de Dieu commencèrent à s'abattre sur les peuplades d'alors. Ce qui est d'une actualité brûlante, c'est qu'aujourd'hui également nous vivons un temps où les jugements planent sur nos têtes. Nous sommes à l'orée de la troisième guerre mondiale. Si nous analysons à fond la cause des conflits guerriers à l'époque d'Abraham, nous comprenons pourquoi le danger d'une guerre mondiale est aujourd'hui redevenu si aigu. Dans Genèse 13, 13, nous lisons: «Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l'Éternel». L'homosexualité était légalisée (Gen. 19, 5). Et là, au milieu du chaos qui précéda la grande catastrophe de Genèse 19, où Sodome et Gomorrhe furent détruites par le feu et le soufre, trois réalités de l'histoire du salut – auxquelles nous avons déjà fait allusion – se cristallisent:
– le premier roi de Jérusalem, Melchisédek; – la première apparition de Salem, c'est-à-dire de Jérusalem – le premier ressortissant du peuple d'Israël, Abram. Ce bouton de rose prophétique s'ouvre aujourd'hui d'une façon éclatante. Si l'histoire se répète, à combien plus forte raison l'histoire du salut: Israël a réintégré le plan de Dieu et Jérusalem a de nouveau été élue capitale indivisible d'Israël. Si, à l'époque, le premier roi s'est manifesté en même temps que Jérusalem et Israël, comme la révélation du dernier roi de Jérusalem doit être proche de nos jours! Il est en route! Le retour de Jésus est imminent! Cette référence indéniable au Roi qui peut paraître d'un instant à l'autre pour venir enlever Son Église résulte du fait que Melchisédek fut non seulement le premier roi de Jérusalem, mais également et en même temps sacrificateur. Nous lisons dans Genèse 14,18: «Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très-Haut». Abram reconnut en lui le premier roi sacrificateur de la future ville, car il est dit dans le verset 20b: «Et Abram lui donna la dîme de tout». Abram attendait en effet «la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur» (Héb. 11, 10). Abram était un prophète de Dieu et Melchisédek Son sacrificateur. Par serment, Dieu a assuré à la postérité d'Abram la possession du pays d'Israël – alors que Melchisédek le possédait déjà. Vu sous l'angle de la prophétie, cela signifie qu'Israël possède les promesses, tandis que Jésus-Christ est l'accomplissement même de celles-ci. Melchisédek, en tant que premier roi de Jérusalem, s'incline devant le dernier Roi de Jérusalem – Jésus-Christ – issu du sein d'Abram. Du point de vue de l'apparence extérieure, Melchisédek fut certes, à ce moment-là, plus grand qu'Abram; plus tard toutefois, Abram et ses descendants devaient être élevés au-dessus de Melchisédek. C'est pourquoi Melchisédek rendît un hommage légitime au futur et dernier Roi de Jérusalem, en bénissant Abram. Quant à ce dernier, il honora la présence de Melchisédek en lui donnant la dîme, en lui offrant des sacrifices volontaires. Ainsi, même pour Abram, le chemin passa obligatoirement par Jérusalem. Avant que Melchisédek ne le rencontrât, le roi de Sodome vint au-devant d'Abram et lui fit une proposition: «Le roi de Sodome dit à Abram: Donne-moi les personnes, et prends pour toi les richesses» (Gen. 14, 21). Parce qu'Abram était un homme qui vivait dans la présence de Dieu, il se rendit immédiatement compte qu'il était arrivé à un carrefour. Il prit sa décision et rejeta Sodome en tant que quintessence du péché: «Abram répondit au roi de Sodome: Je lève la main vers l'Éternel, le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre: je ne prendrai rien de tout ce qui est à toi, pas même un fil, ni un cordon de soulier, afin que tu ne dises pas: j'ai enrichi Abram. Rien pour moi!» (v. 22-23). Jésus-Christ, le roi éternel de Jérusalem, fut celui qui incita Abram à se décider pour le premier et par conséquent pour le dernier Roi de Jérusalem. C'est ainsi qu'Abram accepta la bénédiction, le pain et le vin, des mains de Melchisédek. Nous n'avons jusqu'ici pas encore expliqué la position éminemment remarquable de Melchisédek, c'est-à-dire le fait qu'il était simultanément roi et sacrificateur et qu'Abram le reconnut en tant que tel. Car plus tard, il fut interdit par Dieu, sous peine de mort, de cumuler les fonctions de roi et de sacrificateur: «Tu établiras Aaron et ses fils pour qu'ils observent les fonctions de leur sacerdoce; et l'étranger qui approchera sera puni de mort» (Nomb. 3, 10). En d'autres termes, quiconque usurpe le sacerdoce doit mourir. Cette parole s'est vérifiée à la lettre dans la personne du puissant roi Ozias lorsque, dans son orgueil, il s'empara des fonctions sacerdotales. Il contracta la lèpre et en mourut par la suite (cf. 2 Chron. 26, 16-21). Il est frappant de constater que le roi David, instruit par le Saint-Esprit, reconnut que la splendeur du Fils qui lui avait été promis consisterait dans la fusion des deux fonctions, c'est-à-dire sacrificateur et roi dans la même personne, et que son royaume aussi bien que son sacerdoce subsisteraient à jamais. David vit en Melchisédek le seul personnage humain qui préfigurât cette double dignité éternelle. Il vit une période de trois millénaires. En esprit, il regarda en même temps le passé et l'avenir du Fils de Dieu. Sa prophétie, dans le Psaume 110, commence par ce qui devait arriver dans le ciel immédiatement après l'ascension de Jésus et se termine par Son entrée en possession du royaume: «Parole de l'Éternel à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. L'Éternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance: Domine au milieu de tes ennemis! Ton peuple est plein d'ardeur, quand tu rassembles ton armée; avec des ornements sacrés, du sein de l'aurore ta jeunesse vient à toi comme une rosée. L'Éternel l'a juré, et il ne s'en repentira point: Tu es sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek (c'est-à-dire roi et sacrificateur)» (v. 1-4). Si l'on compare le Psaume 110 avec Genèse 14, l'on découvre de précieux parallèles. Psaume 110, 1: «Parole de l'Éternel à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied». Melchisédek dit exactement la même chose à Abram qui revint de la bataille: «Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains» (Gen. 14, 20). Puis il est écrit dans le Psaume 110, 3a (vers. allemande): «Après ta victoire, ton peuple t'apportera ses offrandes volontaires avec des ornements sacrés». Ce sacrifice est également pratiqué par Abram: «Et Abram lui donna la dîme de tout» (Gen. 14, 20b). Et de même que, dans les temps anciens, Melchisédek fut manifesté au-dessus des peuples au milieu du jugement, Jésus-Christ se révèle en ces temps de guerre et de bruits de guerre. Il agira comme le Psaume 110 le décrit dans les versets suivants: «Le Seigneur, à ta droite, brise des rois au jour de sa colère. Il exerce la justice parmi les nations: tout est plein de cadavres; il brise des têtes sur toute l'étendue du pays» (v. 5-6). Tout cela commence à se réaliser et c'est ainsi que nous voyons que la prophétie se transpose sans bavure. Car bien des siècles plus tard, le Seigneur Jésus s'y réfère pour confondre les scribes en leur posant la question suivante: «Comment donc David, animé par l'Esprit, l'appelle-t-il Seigneur, lorsqu'il dit: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de les ennemis ton marchepied?» (Mat. 22, 43-44). La prophétie forme réellement un tout! Si donc nous contemplons sous cette lumière le roi sacrificateur Melchisédek, ce roi de la justice et de la paix (cf. Héb. 7, 2b), nous pouvons voir en lui le grand roi et sacrificateur Jésus-Christ. Le roi exerce la justice avec un sceptre de fer; le sacrificateur, quant à lui, accomplit l'expiation des péchés, est l'auteur de la paix avec Dieu. Justice et paix s'excluent mutuellement: lorsque le roi institué par Dieu exercera la justice, il n'y aura pas de paix pour l'homme, mais le jugement. La justice de Dieu signifie la perdition pour l'homme qui est inique aux yeux saints du Seigneur. «Il n'y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu» (Rom. 3, 22a-23). Dans Romains 3, 10, il est écrit: «Il n'y a point de juste, pas même un seul». N'y a-t-il dès lors aucun espoir pour l'homme perdu? Certes si! Ce qui fut impossible dans le sacerdoce lévitique – car la fonction de sacrificateur était séparée de celle du roi – est préfiguré en Melchisédek, le roi sacrificateur, et réalisé en Jésus-Christ par qui le Psaume 85, 11b s'accomplit: «... la justice et la paix s'embrassent». Voilà exactement ce qui s'est passé à Golgotha. D'une part Dieu pouvait satisfaire à Sa justice par Jésus-Christ, l'Agneau immolé, en Le chargeant de votre péché et du mien. Lui, Jésus-Christ, a été fait justice pour nous de par Dieu. Jamais nous ne pourrions subsister devant Dieu si seule Sa justice entrait en ligne de compte. Mais d'autre part Dieu est également amour et c'est à cause de cet amour qu'Il apporta la paix par Jésus-Christ, à la fois roi et sacrificateur. Et parce que, selon la volonté divine, Jésus monta à Golgotha, cet abîme entre la justice et la paix fut comblé. 3. L'acte prophétique de Melchisédek Melchisédek ne s'est pas contenté de parler à Abram, il a également agi. Ce principe est celui de Dieu Lui-même: «Dieu n'est point homme pour mentir... ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas?» (Nomb. 23,19). Dans Genèse 14, 18a, nous lisons ce que fit Melchisédek: «Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin». Il vient au-devant d'Abram qui est las et à bout de forces et lui offre les substances prophétiques de la rédemption: le pain et le vin. C'est là que nous percevons la voix du Seigneur Jésus dans la nuit où Il fut trahi, lorsqu'Il institua la Sainte Cène: «Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps» (Mat. 26, 26). Parce que Jésus a été crucifié et qu'Il a été fait péché pour nous, Il a acquis la justice de Dieu pour nous. «Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés» (v. 27-28). Par Son sang, Il nous a procuré la paix avec Dieu. Quelle grâce! 4. Qui est Melchisédek en vérité? Peut-on l'identifier avec l'archange Michel? Ou Melchisédek doit-il être mis sur pied d'égalité avec l'archange Gabriel? Ou encore s'agit-il de Jésus-Christ Lui-même? Pour pouvoir répondre à cette énigme, nous voulons tout d'abord demander à quelle fin il est apparu à Abram. C'est afin de glorifier et de manifester pour nous le dernier roi qui est établi sur Jérusalem, sur notre coeur, sur Israël et sur le monde. C'est là la révélation selon laquelle personne ne peut éviter le chemin de Jérusalem. Il existe une preuve biblique que Melchisédek n'est pas Jésus-Christ. Tandis que Moïse prend habituellement soin d'indiquer la filiation et le décès des personnes revêtant quelque importance dans le royaume de Dieu, ces indications font totalement défaut pour Melchisédek; alors que, dans Hébreux 7, 1 et 3, il est spécifiquement relevé: «En effet, ce Melchisédek... qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jours ni fin de vie, mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu...». Ainsi donc, Melchisédek n'est pas le Fils de Dieu. Il est simplement comparé à Lui. Melchisédek n'a pas de liens familiaux, temporels ou de parenté. Tout cela ne joue aucun rôle pour ce premier roi de Jérusalem, seul ce qu'il était devant Dieu et devant les hommes avait de l'importance. Voilà pourquoi aucune autre personne dans la Bible n'est comparée à Jésus en tant que roi et sacrificateur. En ce qui vous concerne, pouvez-vous soutenir la comparaison avec Jésus? C'est là assurément une question de la plus haute importance, car bientôt vous aurez à Lui faire face: «Mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est» (1 Jean 3, 2b). Ce qui veut dire que nous devons être transformés à Son image dès à présent. Dans le personnage de Melchisédek, nous avons un très bel exemple de ce que doit être notre vie. Nous non plus, nous ne devrions être encore retenus par des liens généalogiques et familiaux. Certes, il nous faut honorer père et mère, cela est nécessaire, mais tout en restant liés uniquement à Jésus-Christ, afin que nous puissions être comparés à Lui. De la même manière que Melchisédek apporta l'essentiel avec le pain et le vin, donc les substances mêmes de la rédemption, nous avons à répandre la bénédiction par toutes nos paroles et par tous nos actes dans la vie quotidienne. Peut-il y avoir une plus grande joie pour notre Père céleste que celle d'entendre dire de l'un de Ses enfants: il/elle ressemble à Jésus! Que nous devenions semblables à Son image, voilà en effet Sa sainte volonté. Wim Malgo © Nouvelles d'Israël Janvier 1989 -----------------------------------------------------------
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MELCHISÉDEK:
LE PREMIER ET LE DERNIER ROI DE JÉRUSALEM
Premièrement: Son nom Deuxièmement: ses paroles Troisièmement: sa rencontre avec Abraham Quatrièmement: ses actes
Quatre questions: Vous tenez-vous, face à l'Ennemi, en tenue royale de vainqueur Avez-vous une attitude sacerdotale devant Dieu en faveur du peuple Votre vie quotidienne manifeste-t-elle les vertus de Celui qui vous a appelé Que faites-vous du pain et du vin?
«Après qu'Abram fut revenu vainqueur de Kedor-Laomer et des rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Schavé, qui est la vallée du roi. Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très Haut. Il bénit Abram, et dit: Béni soit Abram par le Dieu Très Haut, maître du ciel et de la terre! Béni soit le Dieu Très Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! Et Abram lui donna la dîme de tout» (Genèse 14, 17-20). Le premier roi de Jérusalem est sorti de l'éternité pour entrer dans le temps, et cela tout à fait soudainement. Ce roi, Melchisédek, est un personnage mystérieux. Son nom, ses paroles et ses actes ainsi que l'homme auprès de qui il agit nous donnent des éclaircissements sur le but de ses apparitions. Quatre éléments méritent d'être retenus concernant ce premier roi de Jérusalem. Premièrement: Son nom. «Melchisédek» signifie «roi de justice». Si ce nom signifie «roi», la question se pose tout naturellement de savoir sur quel pays il régnait. Genèse 14, 18 vient nous donner la réponse: Il était roi de Salem, dont le sens est «paix» et qui est une abréviation du mot Jérusalem, la ville de la paix. Genèse 14 nous parle de la révolte des cinq rois contre Kedor-Laomer, leur suzerain, et du combat qui s'en est suivi. Là déjà, dans ces temps très reculés, l'histoire des peuples a servi d'échafaudage à celle du salut. Au sein même de cette guerre, née de l'injustice et de disputes, le premier roi de Jérusalem s'est manifesté, le roi de Salem, qui était en même temps sacrificateur du Dieu Très-Haut. Son nom royal est Melchisédek, c'est-à-dire «justice» son royaume s'appelle Salem, «paix». Que l'on tienne bien compte du fait que l'histoire du salut est comme un cercle. Ce qui s'est passé jadis au temps d'Abram (la première manifestation du premier roi de Jérusalem au milieu de la guerre des peuples) se produit de nouveau aujourd'hui, mais d'une manière plus vaste et plus complète. Au sein de l'agitation des nations, Salem – Jérusalem – se manifeste de nouveau. Nous nous trouvons dès lors avant la venue du dernier roi de Jérusalem qui sera également sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek pour toute l'éternité (cf. Hébr. 6,20). Deuxièmement: ses paroles. Les paroles du premier roi de Jérusalem sont d'une signification prophétique très importante, car elles sont des bénédictions. Le béni est béni. Oh, que ce que nous disons soit en pure bénédiction! Si l'on n'a rien à dire qui ne soit en bénédiction, il vaut mieux se taire! La première phrase prononcée par Melchisédek tire puissamment la vie d'Abram dans la sphère de protection divine: «Il bénit Abram, et dit: Béni soit Abram par le Dieu Très Haut, maître du ciel et de la terre!» (Gen. 14,19). La seconde phrase tire tous ceux qui ont été secourus par Abram dans le champ de force de Dieu: «Béni soit le Dieu Très Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains!» (v. 20). Les paroles du premier roi de Jérusalem tirent donc le premier Israélite, Abraham, dans la zone de protection divine et, par le moyen de la puissance victorieuse, dans le champ de force de Dieu. Penchons-nous sérieusement sur ce fait! Abram, avec qui Dieu avait fait une alliance inconditionnelle, se voit maintenant béni et protégé par un sacrificateur. Nous voyons ainsi que ce Melchisédek, roi-sacrificateur, était un personnage extraordinaire. Considérons maintenant le moment de son entrée en scène! Il apparut lorsque les jugements de Dieu se mirent à fondre sur les nations d'alors. En Genèse 12, 7, nous trouvons la promesse de l'Éternel à Abraham concernant le pays: «L'Éternel apparut à Abram, et dit: Je donnerai ce pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à l'Éternel, qui lui était apparu.» Nous voyons déjà au verset 10 qu'un jugement est tombé sur les habitants: «Il y eut une famine dans le pays.» Et Genèse 13, 13 nous donne la raison du jugement qui a frappé le monde des nations d'alors: «Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l'Éternel.» Il est déjà question en Genèse 14, 10 de conflits guerriers: «La vallée de Siddim était couverte de puits de bitume; le roi de Sodome et celui de Gomorrhe prirent la fuite, et y tombèrent; le reste s'enfuit vers la montagne.» En plein dans cette guerre, trois éléments importants dans l'histoire du salut sont manifestés et bénis en Dieu et par Dieu: premièrement, le roi-sacrificateur avec la première mention de Salem, c'est-à-dire Jérusalem; ensuite le tout premier membre du peuple d'Israël Abraham; et finalement, si l'histoire se répète, à combien plus forte raison en sera-t-il ainsi de l'histoire du salut qui, de nos jours, alors que le jugement se met à tomber sur le monde des nations, voit paraître toujours plus distinctement la ville de Jérusalem, la semence d'Abraham et bientôt le dernier roi de Jérusalem.
Troisièmement: sa rencontre avec Abraham. Melchisédek avait ce caractère extraordinaire: il était à la fois sacrificateur et roi: «Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très Haut» (Gen. 14,18). Abram se prosterna devant lui et lui donna la dîme de toutes choses. Se faisant, il reconnaissait le premier roi-sacrificateur de sa future ville. Si Abram était un prophète de l'Éternel, Melchisédek était son prêtre. Et si la semence d'Abraham était assurée de posséder le pays, Melchisédek en était déjà en possession. Comme premier roi de Jérusalem, Melchisédek se situe donc avant le dernier roi issu de la semence d'Abraham. Au moment de la rencontre, de l'apparition de Melchisédek, il était le supérieur, mais par la suite Abraham, dans sa semence, devait devenir tout autre chose encore que Melchisédek. C'est pourquoi Melchisédek rend au dernier roi de Jérusalem l'honneur qui lui revient en bénissant Abram; et ce dernier honore Melchisédek en lui donnant la dîme. Nous savons que ce mystérieux Melchisédek est un type de Jésus-Christ et est comparé au Fils de Dieu. Vous aussi, le céleste Melchisédek veut vous rencontrer. Il désire tout à nouveau vous tirer dans la sphère de protection de Dieu et dans son champ de force. Il veut vous bénir et vous donner la victoire. Abram a accepté tout cela d'une façon décidée en donnant la dîme à Melchisédek, c'est-à-dire en se prosternant devant lui tout en repoussant le roi de Sodome. Il est précieux de constater comment Melchisédek parle de Dieu en présence d'Abram: «Béni soit le Dieu Très Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains!» (Gen. 14, 20). Il le nomme le Dieu Très-Haut, possesseur du ciel et de la terre; et il annonce en même temps à Abram qu'il est béni de ce Dieu. C'était une préparation fondamentale à la rencontre avec le roi de Sodome. Un homme béni par Dieu n'a besoin de rien de ce que peut lui présenter l'Ennemi. Parce que le possesseur du ciel et de la terre remplissait le champ visuel d'Abraham, les biens de Sodome ne pouvaient avoir de l'attrait pour lui. Il n'est donc pas étonnant qu'Abram, lorsque le roi de Sodome lui fit cette proposition: «Donne-moi les personnes, et prends pour toi les richesses» (v. 21), lui donna cette réponse: «Je lève la main vers l'Éternel, le Dieu Très Haut, maître du ciel et de la terre: Je ne prendrai rien de tout ce qui est à toi, pas même un fil, ni un cordon de soulier, afin que tu ne dises pas: J'ai enrichi Abram» (v. 22-23). Abram refusa d'être enrichi par le roi de Sodome, car il était riche dans le Dieu d'éternité et était béni par Son roi-sacrificateur. Ce qu'il y avait d'extraordinaire en Melchisédek n'est pour autant pas encore expliqué, à savoir qu'il était à la fois prêtre et roi, et qu'Abram le reconnaissait comme tel. Plus tard, en Israël, l'Éternel plaça la peine de mort au-dessus de la combinaison du sacerdoce et la royauté: «Tu établiras Aaron et ses fils pour qu'ils observent les fonctions de leur sacerdoce; et l'étranger qui approchera sera puni de mort» (Nomb. 3, 10). Nous lisons en 2 Chroniques 26, 16 comment Dieu prenait cette interdiction au sérieux. Quand le roi Ozias osa exercer la sacrificature, il devint lépreux et fut chassé. David déjà comprit, par l'Esprit de Dieu, que la gloire du Fils qui lui était promis consisterait dans la réunion des deux charges, et que, comme Son royaume, Sa sacrificature resterait à toujours. Melchisédek fut la seule personne qui exerça cette double fonction des millénaires auparavant; c'est ce qui ressort du Psaume 110. Bien que ne comptant que sept versets, il contient une merveilleuse prophétie sur le futur Melchisédek. C'est comme si le «bourgeon» prophétique de Genèse 14 s'ouvrait d'une façon glorieuse au Psaume 110 dans le cadre de l'histoire du salut. Lisons le verset 1 du Psaume 110: «Parole de l'Éternel à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite» et comparons-le avec ce que dit Melchisédek à Abram en Genèse 14, 20: «Béni soit le Dieu Très Haut», ou au Psaume 110, 2: «L'Éternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance: Domine au milieu de tes ennemis!», ainsi qu'avec Genèse 14, 20, où Melchisédek déclare à Abram: «... qui a livré tes ennemis entre tes mains!» Il est dit dans la version allemande: «Après ta victoire, ton peuple t'offrira des sacrifices volontaires avec des ornements sacrés» (Psaume 110, 3). Melchisédek a offert un sacrifice avec des ornements sacrés. Il se produit ensuite au Psaume 110 quelque chose d'inattendu. En rapport avec la sacrificature de Melchisédek, l'Éternel fait un serment: «L'Éternel l'a juré, et il ne s'en repentira point: Tu es sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek» (v. 4). De qui David dit-il cela? Prophétise-t-il à son sujet ou parle-t-il de Melchisédek? Il n'est question ni du premier roi de Jérusalem, ni de lui-même, mais du dernier Roi, Jésus-Christ. Celui qui continuera la lecture de ce Psaume à partir du verset 5 verra nettement qu'il s'agit du Seigneur, de la manifestation du Roi-Sacrificateur (Jésus-Christ) selon l'ordre de Melchisédek, alors que les peuples seront jugés: «Le Seigneur, à ta droite, brise des rois au jour de sa colère. Il exerce la justice parmi les nations: tout est plein de cadavres; il brise des têtes sur toute l'étendue du pays» (versets 5-6). Au milieu de ce jugement, Jésus-Christ, le Roi-Sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek se manifestera, et Il sera le dernier Roi de Jérusalem qui va d'ailleurs bientôt paraître: «Et Jésus leur dit: Comment donc David, animé par l'Esprit, l'appelle-t-il Seigneur, lorsqu'il dit: «Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied?» Si donc David l'appelle Seigneur, comment est-il son fils? Nul ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n'osa plus lui proposer des questions» (Matth.22, 43-46). Nous voyons là que David pensait non seulement au premier Melchisédek, mais aussi au Fils de Dieu, le dernier Roi de Jérusalem. Il est dit de Lui en Hébreux 5, 8-11: «... a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel, Dieu l'ayant déclaré souverain sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek. Nous avons beaucoup à dire là-dessus, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre.» Il est également affirmé dans la même épître que Melchisédek était roi et sacrificateur, «... qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix» (Hébr. 7, 2b). Nous pouvons donc voir en lui, le premier roi de Jérusalem, Celui qui sera le dernier, Jésus-Christ, le parfait Roi-Sacrificateur. Le Roi exercera la justice avec un sceptre de fer, le Sacrificateur pardonnera le péché du peuple; Il donnera la paix avec Dieu. Ces deux concepts, la justice et la paix, s'opposaient dans l'Ancien Testament; ils s'excluaient mutuellement. Mais le psalmiste prophétise au Psaume 85, 11: «La justice et la paix s'embrassent.» Quatrièmement: ses actes. Nous en venons maintenant à l'acte prophétique posé par Melchisédek en tant que premier roi de Jérusalem. Cet acte constitue une faible image de l'oeuvre éternelle réalisée par le dernier Roi de Jérusalem. Lisons avec beaucoup d'attention Genèse 14, 18: «Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très-Haut.» Melchisédek alla à la rencontre d'Abram, fatigué, de retour de la bataille, le bénit et lui donna les substances de la rédemption: du pain et du vin. Nous voyons ainsi le dernier Roi de Jérusalem, qui a concilié à la croix de Golgotha ces deux concepts opposés: la justice et la paix. Là, en s'offrant Lui-même, Il a pleinement satisfait la justice de Dieu et par Son sang versé, Il a obtenu pour nous la paix avec Dieu. Oui, la justice et la paix se sont entre-baisées là. Dans ce Melchisédek apportant à Abram fatigué du pain et du vin, nous voyons prophétiquement le dernier Roi de Jérusalem, la nuit où Il fut livré: «Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés» (Matth. 26, 26-28). Dans le passé et actuellement encore, la question a continuellement été débattue relativement à l'identité de ce Melchisédek. Les Juifs des temps anciens pensaient qu'il s'agissait de Sem qui a vécu environ cinquante ans de sa vie avec Abraham (Gen. 11, 10 et suiv.). L'Écriture Sainte ne donne aucune indication quant à l'origine sémite de Melchisédek et à son appartenance à la population de Canaan qui fut, par la suite, chassée par des Hamites conquérants. Cette théorie ne concorde pas avec Hébreux 7, où il est affirmé que Melchisédek était issu d'un autre peuple que celui d'Abraham et de Lévi. Le problème concernant l'identité de cet homme est sans importance; s'il en était autrement, la Bible n'aurait pas glissé sur la question. Par contre, ce point: «Pourquoi est-il entré en scène comme premier roi de Jérusalem?» est essentiel. La réponse: pour rendre plus glorieux à nos yeux le dernier Roi de Jérusalem! Il n'est dit, dans toute la Bible, que ceci de Melchisédek: «... mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu» (Hébr.7, 3). Alors que Moïse donnait bien des indications sur l'origine et la fin des personnes importantes pour le royaume de Dieu, les informations manquent totalement concernant Melchisédek. Il est même dit de lui: «... qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jours ni fin de vie, mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu» (Hébr.7, 3). Ainsi donc, pour ce premier roi de Jérusalem, ni les liens de famille, ni ceux de la race ne jouent le moindre rôle; seul compte ce qu'il était devant Dieu et devant les hommes. En tant que roi et sacrificateur, il est le seul, dans toute l'Écriture, à être comparé à Jésus-Christ. Et nous? Qui et que sommes-nous en tant que croyants néo-testamentaires nés de nouveau? Lisons attentivement 1 Pierre 2, 9: «Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.» Quelques questions doivent se poser ici: Premièrement: Vous tenez-vous, face à l'Ennemi, en tenue royale de vainqueur, comme Melchisédek qui a pu dire à Abram: «Béni soit le Dieu Très Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains!» (Gen. 14, 17)? Ou, au contraire, subissez-vous une humiliante défaite? Deuxièmement: Avez-vous une attitude sacerdotale devant Dieu en faveur du peuple; ou votre vie de prière est-elle languissante? C'est là une question de toute importance, car ce que vous êtes comme intercesseur devant Dieu, vous l'êtes pour et devant les hommes. Troisièmement: Votre vie quotidienne manifeste-t-elle les vertus de Celui qui vous a appelé à Sa merveilleuse lumière; ou bien est-il impossible de vous comparer à Jésus? En fin de compte, tout le problème se ramène à ce point. Melchisédek «est rendu semblable au Fils de Dieu.» Il était libre de tout lien charnel: sans père, sans mère, sans commencement, sans fin, sans race. Je me demande très sérieusement: êtes-vous débarrassé de toutes les entraves selon la chair et des dispositions terrestres? «Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre» (Col. 3, 2). Si c'est le cas, vous pourrez être de plus en plus comparé au Fils de Dieu. Selon Romains 8, 29, la volonté divine est que nous soyons conformes à l'image de Son Fils et que Lui, Jésus, soit le premier-né entre plusieurs frères. Vous, roi et sacrificateur, savez-vous ce qu'il Lui en a coûté pour que vous soyez élevé à cette dignité? Apocalypse 1, 5b-6 nous dit à cet égard: «A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles!» Quatrièmement: Que faites-vous du pain et du vin? J'entends par là: Comment propagez-vous le message de la rédemption? Nombreux sont ceux qui, de nos jours, succombent face au roi de Sodome, à Satan; mais comme ils sont rares les «Melchisédek» qui devancent ce roi de Sodome! Parce qu'il avait été fortifié par Melchisédek, Abram put résister victorieusement au roi de Sodome. Je le répète: Melchisédek «est rendu semblable au Fils de Dieu.» Il est de toute importance que vous veniez maintenant à la lumière avec votre être intérieur. Laissez-vous comparer au Fils de Dieu, un examen auquel vous devez vous soumettre. Vous pourriez objecter: «Mais je ne suis pas comme Jésus!» Vous pouvez le devenir grâce à Son précieux sang. Il veut, par ce sang, enlever de votre vie toutes les taches sombres. Il veut aussi briser, par Sa mort sur la croix, tous les liens de péché. Par Sa résurrection, Il veut vous justifier devant Dieu le Père, afin que vous puissiez vous tenir devant Lui comme un irréprochable roi et sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek. Soyez conscient de votre merveilleux appel, et marchez en conformité avec cette dignité élevée! Car encore un peu, un peu de temps, et Celui qui doit venir viendra; Il ne tardera pas! Wim Malgo © Nouvelles d'Israël 02 / 1994
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LA
SIGNIFICATION PROPHÉTIQUE ET ÉTIQUE DE LA GRÂCE ACCORDÉE À
MEPHIBOSCHETH
«... Ils suivent l'Agneau partout où il va» (Ap. 14, 4). Le roi David avait gracié Mephiboscheth. (Voir «Croissez dans la grâce» NI juin 1988). À présent, il mangeait chaque jour à la table du roi. Cependant, il était perclus des deux pieds. Partant du fait que David fut non seulement roi mais aussi prophète, on discerne derrière l'octroi de cette grâce une signification prophétique. En effet, l'Esprit du Christ habitait en lui! Cela apparaît particulièrement au Psaume 22, dans lequel l'Esprit s'écrie par la bouche de David: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» (v. 2). «... Ils ont percé mes mains et mes pieds» (v. 17). «... Ils tirent au sort ma tunique» (v. 19). À cette lumière, il est clair que la question de David: «Reste-t-il encore quelqu'un de la maison de Saül pour que je lui fasse du bien à cause de Jonathan?» (2 Sa. 9, 1) a une portée prophétique. Signification prophétique de la grâce accordée à Mephiboscheth Mephiboscheth était un homme «de reste» dans un double sens. Il était un survivant d'une part de la maison de Saül, et de l'autre de la tribu de Benjamin. Selon Juges 20, la tribu de Benjamin avait été presque entièrement exterminée. Nous lisons au verset 47: «six cents hommes, qui avaient tourné le dos et qui s'étaient enfuis vers le désert au rocher de Rimmon, demeurèrent là pendant quatre mois». En 1 Samuel 9, 21, le roi Saül dut confesser: «Ne suis-je pas benjamite, de l'une des plus petites tribus d'Israël? Et ma famille n'est-elle pas la moindre de toutes les familles de la tribu de Benjamin?» Or, les précieuses promesses pour le reste d'Israël demeurent, selon ce qui est écrit en Ésaïe 11, 11-12: «Dans ce même temps, le Seigneur étendra une seconde fois sa main, pour racheter le reste de son peuple, dispersé en Assyrie et en Égypte, à Patros et en Éthiopie, à Elam, à Schinear, et à Hamath et dans les îles de la mer. Il élèvera une bannière pour les nations, il rassemblera les exilés d'Israël, et il recueillera les dispersés de Juda, des quatre extrémités de la terre». Et, en Ésaïe 10, 20-22 nous lisons: «En ce jour-là, le reste d'Israël et les réchappés de la maison de Jacob, cesseront de s'appuyer sur celui qui les frappait; ils s'appuieront avec confiance sur l'Éternel, le Saint d'Israël. Le reste reviendra, le reste de Jacob, au Dieu puissant. Quand ton peuple, ô Israël, serait comme le sable de la mer, un reste seulement reviendra». Cette parole est en train de s'accomplir. Et c'est vers ce reste d'Israël que le Seigneur se tourne, plein de miséricorde, comme autrefois David s'est tourné vers la maison de Saül, vers Mephiboscheth. En Ésaïe 46, 3-4 aussi, Dieu accorde de merveilleuses promesses au reste d'Israël, promesses qui, en Jésus-Christ, nous touchent également: «Écoutez-moi, maison de Jacob, et vous tous, restes de la maison d'Israël, vous que j'ai pris à ma charge dès votre origine, que j'ai porté dès votre naissance! Jusqu'à votre vieillesse je serai le même, jusqu'à votre vieillesse je vous soutiendrai; je l'ai fait, et je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver».
Plusieurs d'entre vous se demanderont peut-être comment comprendre le texte de Romains 9, 27 par rapport à Romains 11, 26? En effet, l'apôtre Paul dit, en Romains 9, 27: Ésaïe, de son côté, s'écrie au sujet d'Israël. «Quand le nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé», et, en Romains 11, 26: «Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés». N'est-ce pas contradictoire? À cela nous répondons: Tout le reste d'Israël sera sauvé! L'appel prophétique de David: «Reste-t-il encore quelqu'un... pour que je lui fasse du bien à cause de Jonathan», s'accomplira à l'instant où ils verront Celui qu'ils ont percé. La grâce de «David» se tournera alors vers le reste des Juifs. La prophétie de 2 Samuel 9 se poursuit en Ésaïe 55, 3 lorsque le Seigneur dit: «Prêtez l'oreille, et venez à moi, écoutez, et votre âme vivra: Je traiterai avec vous une alliance éternelle, pour rendre durables mes faveurs envers David». En la présence de Celui qu'ils ont rejeté, ce reste des Juifs entrera dans un jugement total de soi-même, ce qui aura pour résultat la conversion de tout Israël. À la vue de Jésus, tous ceux qui seront rassemblés au pays d'Israël se lamenteront: «Est-il possible d'avoir pu mépriser CELUI qui, à cause de mon hostilité, a été frappé à ma place? Il s'était identifié à ma misère et semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, il n'a point ouvert la bouche». C'est LUI qui l'a voulu ainsi, afin de me sauver coûte que coûte»! Ésaïe 53, 4-5 sera alors la confession nationale d'Israël: «Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé, et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris». À l'instant même de la venue du Seigneur, tous les enfants d'Israël encore dispersés dans le monde seront enlevés «horizontalement» vers le pays d'Israël. C'est ce que nous lisons en Matthieu 24,30-31: «Alors le signe du fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, d'une extrémité des cieux à l'autre». Cet événement soudain de l'enlèvement horizontal de tous les enfants d'Israël du milieu de toutes les nations est confirmée en Amos 9, 9: «Car voici, je donnerai mes ordres, et je secouerai la maison d'Israël parmi toutes les nations, comme on secoue avec le crible, sans qu'il tombe à terre un seul grain». Ezéchiel est encore plus précis au sujet de cet enlèvement particulier d'Israël: «Et ils sauront que je suis l'Éternel, leur Dieu, qui les avait amenés captifs parmi les nations et qui les rassemble dans leur pays; je ne laisserai chez elles aucun d'eux» (Ez. 39,28). Par conséquent, tout le reste d'Israël sera de retour en Israël lors de la venue du Seigneur. Voilà en bref la signification prophétique de la grâce accordée à Mephiboscheth, le seul resté de la maison de Saül. La signification éthico-prophétique de la grâce accordée à Mephiboscheth Chaque jour, il mangeait à la table du roi. Or, manger ensemble est l'expression de la communion. Mephiboscheth, en tant que fils du roi, jouit de la communion ininterrompue avec le roi, et cela «à cause de Jonathan». De même pour nous, à cause de Jésus, la promesse en 1 Jean 1, 3 est une réalité: «... ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son fils Jésus-Christ». Mais voici que, seize ans plus tard, un grand changement survient. Le roi David est en fuite devant son propre fils Absalon. – Cette catastrophe est, sans aucun doute, la conséquence du grave péché de David. «Tu es cet homme-là!», telle fut la déclaration de Nathan, le prophète (2 Sa. 12, 7-12). Cependant, David se repentit devant Dieu et obtint le pardon de ce péché: «David dit à Nathan: J'ai péché contre l'Éternel! Et Nathan dit à David: L'Éternel pardonne ton péché, tu ne mourras point» (v. 13). Par là, la fuite de David se transforme en une touchante épopée prophétique, à savoir, mille ans plus tard, le rejet du fils de David, Jésus-Christ. Nous y trouvons même des détails géographiques. En ce qui concerne David, nous lisons, en 2 Samuel 15, 23: «Toute la contrée était en larmes et l'on poussait de grands cris, au passage de tout le peuple. Le roi passa le torrent de Cédron, et tout le peuple passa vis-à-vis du chemin qui mène au désert». Puis au verset 30: «David monta la colline des oliviers. Il montait en pleurant ...» – Gethsémané. Mille ans plus tard, dans la nuit où Jésus fut livré, nous lisons à Son sujet, en Jean 18, 1: «Lorsqu'il eut dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples de l'autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples» (le jardin de Gethsémané sur le Mont des Oliviers). David est rejeté, persécuté par son propre fils – le Seigneur Jésus-Christ est rejeté par les Siens. Il passe le torrent de Cédron pour aller à Gethsémané. Le nom Cédron signifie: «sale», «trouble», «noir», «torrent noir». Ici, le Seigneur s'identifie d'avance à Son Église persécutée jusqu'au sang, parce que, plus tard, elle aussi s'identifiera entièrement à Lui. Il est persécuté, Il devient péché pour nous. Cette persécution toujours actuelle commence déjà à se manifester du temps de l'apôtre Paul. Nous lisons: «Il tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Il répondit: Qui es-tu, Seigneur? Et le Seigneur dit: Je suis Jésus que tu persécutes. Il te serait dur de regimber contre les aiguillons» (Ac. 9, 4-5). L'essentiel dans l'histoire de David, c'est que, lors de sa fuite devant son propre fils, devenu son persécuteur, beaucoup le suivent. Cependant, Mephiboscheth qui, pendant seize ans avait mangé chaque jour à la table du roi, manque. Or, que vous l'admettiez ou non, la persécution de notre Seigneur se poursuit. Ce sont ceux qui refusent Son règne dans leur vie, préférant régner eux-mêmes et vivre égoïstement pour eux, qui Le persécutent; ceux qui, comme Absalon, sont tombés dans l'apostasie. Ils disent: «Moi, non pas Christ»! En apprenant la mort de son fils Absalon, David pleure et se lamente: «Alors le roi, saisi d'émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et pleura. Il disait en marchant: Mon fils Absalon! mon fils, mon fils Absalon! Que ne suis-je mort à ta place! Absalon, mon fils, mon fils!» (2 Sa. 18, 33). Nous voyons ici – prophétiquement – les ennemis de la croix tels que Paul les décrit en Philippiens 3, 18-19. Ce texte est la description exacte de la situation actuelle: «Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j'en parle encore maintenant en pleurant. Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu'aux choses de la terre». Incapacité de s'engager plus loin Pourquoi Mephiboscheth ne fait-il pas partie de ceux qui suivent David? Serait-il devenu son ennemi? Loin de là! Mais il est incapable de suivre le roi à cause de ses pieds malades – à cause de sa façon de vivre selon ses pères. Car, en fin de compte, l'origine de son handicap est à rechercher dans les péchés d'idolâtrie commis par son grand-père, le roi Saül! Nous avons ici une image très claire de beaucoup de croyants, de ces «Mephiboscheth» graciés qui, malgré tout, ne sont pas en mesure de suivre l'Agneau partout où Il va. Leur «paralysie» spirituelle héréditaire les en empêche! Ils sont donc incapables de s'engager plus. Ce n'est pas à cause de ses péchés de la chair, etc qu'Israël a été puni et emmené en captivité. Non, mais il s'est rendu coupable devant Dieu par son incrédulité et sa désobéissance face aux premiers commandements de Dieu. Dieu punit les péchés touchant Sa Personne et Son Nom jusqu'à la troisième et la quatrième génération. Car Dieu est un Dieu «jaloux» qui ne tolère pas d'autre dieu à côté de Lui (cp. Ex. 20, 5; 34, 7; Nb. 14, 18; De. 5, 9). En ce qui concerne les autres péchés, le châtiment de Dieu n'est pas aussi sévère. Voyez Ezéchiel 18, 19-20: «Vous dites: Pourquoi le fils ne porte-t-il pas l'iniquité de son père? C'est que le fils a agi selon la droiture et la justice, c'est qu'il a observé et mis en pratique toutes mes lois; il vivra. L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l'iniquité de son père, et le père ne portera pas l'iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui». Par contre – et cela nous concerne aussi – en s'abandonnant à l'idolâtrie, Israël s'est exposé aux châtiments les plus terribles. Pour Israël, ce péché revêtait toujours un caractère collectif et national. Même si le péché est commis par des individus, il touche l'ensemble du peuple, qui en porte les responsabilités. Cette imputabilité globale se répercute loin dans le temps. Des générations subissent le châtiment des générations antérieures (Ex. 20, 5). Sous quelque forme extérieure que le péché se manifeste – religieux, moral ou social – il aura toujours le même caractère: la culpabilité permanente envers la Majesté, la Sainteté et la miséricorde de Dieu, ce qui provoque la séparation entre l'homme et Dieu (Es. 59,2). Pour les prophètes aussi, la culpabilité et le châtiment ont un caractère collectif. Même si, en premier lieu, le péché vise ou touche d'abord notre prochain, le drame réside moins dans l'injustice commise envers l'homme que dans le péché contre la Majesté de Dieu. L'homme pèche parce que ses pères ont péché. Au travers de cette hérédité, le poison du mal s'étend partout dans le monde. De nombreux serviteurs de Dieu de différents milieux chrétiens attestent, sur la base d'expériences faites tout au long de leur travail de cure d'âmes, la gravité de la sorcellerie et du péché contre le premier commandement. Ces péchés empêchent souvent les âmes de croire en la Parole et en une pleine délivrance par la croix, même quand elles le désirent. Après leur conversion, elles ont souvent beaucoup de peine à obtenir et à garder une pleine assurance du salut. Elles sont sans cesse en butte à de grandes luttes avec l'ennemi, qui se plaît à faire retomber les âmes qui ne sont pas réellement libres des liens d'occultisme. À l'exemple de Mephiboscheth, tout en bénéficiant de la grâce, elles restent paralysées, incapables de suivre l'Agneau – le roi – dans la communion avec Sa souffrance. Les disciples de Jésus et l'accusateur En suivant le roi, nous connaîtrons aussi l'accusateur, celui dont nous parle Apocalypse 12, 10: «... l'accusateur ... celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit». C'est ce qu'avait aussi expérimenté le pauvre Mephiboscheth paralysé. Tsiba, son serviteur, se révèle devant David être un traître odieux. «Le roi dit: Où est le fils de ton maître? et Tsiba répondit au roi: Voici, il est resté à Jérusalem, car il a dit: Aujourd'hui la maison d'Israël me rendra le royaume de mon père» (2 Sa. 16, 3). Lorsque David reprend son règne, preuve est faite que tout n'est que mensonge et calomnie. À son retour à Jérusalem, David va trouver Mephiboscheth, dont il est dit: «Mephiboscheth, fils de Saül, descendit aussi à la rencontre du roi. Il n'avait point soigné ses pieds, ni fait sa barbe, ni lavé ses vêtements, depuis le jour où le roi s'en était allé jusqu'à celui où il revenait en paix» (2 Sa. 19, 24). C'est d'abord son abnégation qui lui mérite la grâce. Pendant seize ans, Mephiboscheth fut bénéficiaire de la miséricorde de David. À présent, alors que ce dernier se trouve en exil, rejeté, Mephiboscheth vit dans une pleine soumission. La façon dont il s'habille et vit montre combien il partage les soucis, les difficultés et la souffrance de son roi expulsé. Cependant, à cause de son «handicap» héréditaire, il n'est pas en mesure de Le suivre. Lorsque David, à son retour, comprend combien Mephiboscheth s'est inquiété du bien-être de son roi, il lui demande: «Pourquoi n'es-tu pas venu avec moi, Mephiboscheth?» (2 Sa. 19, 25b). Mephiboscheth dit alors la vérité au roi, lui révélant la calomnie de Tsiba. Et David, conscient de sa propre faute, dit à Mephiboscheth: «Toi et Tsiba, vous partagerez les terres. Et Mephiboscheth dit au roi: Qu'il prenne même le tout, puisque le roi mon Seigneur rentre en paix dans sa maison» (2 Sa. 19, 29b-30). Donc, à cause de sa paralysie, Mephiboscheth ne fut pas capable de suivre David dans la communion avec sa souffrance, malgré son amour pour le roi. Ces paroles: «Qu'il prenne même le tout, puisque le roi mon Seigneur rentre en paix dans sa maison», ne sont-elles pas révélatrices?! Voilà le vrai renoncement! «Qu'il prenne tout, ce ne sont pas les richesses qui m'intéressent. L'essentiel, c'est que tu sois revenu en paix. Je ne désire que toi. Je ne recherche ni les bénédictions ni les richesses, je ne désire que ta personne»! Voilà les pensées de Mephiboscheth. C'est aussi une réponse digne de la grâce. Le signe d'une vie véritablement issue de la grâce est certes ce renoncement manifesté par Mephiboscheth, caractérisant tout son être, ses paroles, son comportement. C'est ainsi que se manifeste aussi le désir de partager et la souffrance et le rejet du Christ, jusqu'à Son retour. C'est aussi la pensée de Paul, lorsqu'il écrit à Tite, chapitre 2, 11-13: «Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ». Mais ces signes extérieurs, que nous voyons chez Mephiboscheth, manifestent un changement intérieur plus profond encore. Le monde ne le sait pas, bien que les signes d'une vie chrétienne authentique soient visibles. Cette transformation a lieu au moment où l'enfant de Dieu tourne son regard vers Jésus, priant ainsi: «Seigneur, ce ne sont pas Tes bénédictions qui m'importent, c'est Toi. Je veux que Tu règnes en paix dans Ta maison. Ils peuvent prendre tous les biens matériels. Mon corps est le temple du Saint-Esprit. Seigneur Jésus, je suis Ton enfant, racheté par Ton sang précieux, c'est pourquoi je T'appartiens pleinement». Ainsi, beaucoup de Mephiboscheth vivent parmi nous, aimant le Seigneur de tout leur coeur. Avec le psalmiste ils s'écrient: «Quel autre ai-je au ciel que toi? et sur la terre je ne prends plaisir qu'en toi» (Ps. 73, 25). «Tu n’est pas venu avec moi, Mephiboscheth»? Vous pouvez alors répondre comme Mephiboscheth: «Et il répondit. – 0 roi mon Seigneur... ton serviteur... est boiteux» (2 Sa. 19,26). En d'autres termes, vous reconnaissez devant le roi que vous êtes «paralysé, incapable de Le suivre, entièrement»! Cependant, n'entend-on pas, derrière cette confession, votre profond soupir après une pleine délivrance de votre paralysie spirituelle? Et vous vous demandez comment cela est possible? C'est l'oeuvre du Saint-Esprit. Sans Son secours, jamais personne ne pourra saisir pleinement ce que Jésus-Christ a accompli sur la croix de Golgotha, car Lui seul peut réaliser Son oeuvre dans le coeur humain. La grande tâche du Saint-Esprit D'abord, le rôle du Saint-Esprit consiste à convaincre les hommes de leur péché d'incrédulité, de la justice de Dieu et du jugement sur le prince de ce monde (cp. Jn. 16, 8-11). Aussitôt que l'homme reconnaît, sous l'action du Saint-Esprit, sa terrible incrédulité a l'égard de Dieu et de Sa Parole (qui révèle la culpabilité de l'homme par rapport à toute la loi), il est aussi en mesure de croire de tout son coeur que ce «vieil homme», avec sa mauvaise nature héritée des pères, a été crucifié et qu'en Christ il est devenu une «nouvelle créature» bénéficiant de toute la plénitude de la grâce (Ga. 2, 17; Ro. 6, 6; Ep. 4, 24). Vous qui souffrez de paralysie spirituelle, permettez au Saint-Esprit de faire Son oeuvre en vous. Les péchés de vos pères et de vos ancêtres sont aussi vos péchés! Reconnaissez, avec l'aide du Saint-Esprit, que les abominations non pardonnées de vos pères exercent encore aujourd'hui leur pouvoir ténébreux sur vous. C'est ce qui provoque votre handicap spirituel, qui vous empêche de vous défaire de vos pensées et actions d'impureté. C'est aussi ces puissances-là qui provoquent votre avarice. Dieu est prêt à révéler la plénitude de Son salut à ceux qui croient de tout leur coeur à toute la parole de Dieu, et qui acceptent le jugement de tous leurs péchés, y compris celui qui a été commis contre le premier commandement. C'est en crucifiant son «vieil homme», et en vivant par la résurrection en Jésus-Christ que l'on y parvient. Nous lisons en Exode 20, 3-5: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent ...» En donnant raison à Dieu et à Sa parole, vous reconnaîtrez votre culpabilité à l'égard de tous les commandements, même si vous n'en avez transgressé qu'un seul (Ja. 2, 10; Ga. 5, 3)! Il est très important de reconnaître, à la lumière de Sa Parole et de Sa sainteté, la nature du péché et de la culpabilité devant Dieu. Par là, le Saint-Esprit peut vous convaincre plus encore de votre péché d'incrédulité et vous révéler dans la plénitude de Sa perfection la personne et la foi du Fils de Dieu. Il peut ainsi donner gloire à l'oeuvre de Jésus-Christ. C'est pourquoi, combien est-il important de se laisser juger par la Parole de Dieu, en dépit de notre ignorance, parfois de certains de nos péchés, parfois de ceux de nos pères. Car dans notre vieille nature déchue habitent tous les péchés rassemblés. David dit: «La loi de l'Éternel est parfaite, elle restaure l'âme. Le témoignage de l'Éternel est véritable, il rend sage l'ignorant ... qui connaît ses égarements? Pardonne-moi ceux que j'ignore» (Ps. 19, 8 et 13) ou, dans le Psaume 90, 8: «Tu mets devant toi nos iniquités, et à la lumière de ta face nos fautes cachées». Celui qui s'humilie, qui permet à la loi de le juger, qui avoue sa culpabilité (cp. Ps. 51, 6-8) et confesse ses péchés, tout comme ceux de ses pères, obtient non seulement le pardon, mais aussi la délivrance de tout lien allant jusque dans la troisième et la quatrième génération. Oui, il n'y aura plus de «paralysie» semblable à celle de Mephiboscheth. Nous lisons en 1 Pierre 1, 18-20: «... vous savez que ce n'est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde, il fut manifesté à la fin des temps, à cause de vous ...». C'est ainsi que vous serez capables de suivre l'Agneau partout où Il va. Wim Malgo © Nouvelles d'Israël Juillet 1988
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MOÏSE:
UN DES PLUS GRANDS ET SÛREMENT LE PLUS SECRET Les généalogies à travers lesquelles l'auteur des Chroniques rappelle, en tous les livres déjà publiée ici depuis la Genèse jusqu'aux Rois, donnent une étonnante leçon de modestie. Les personnages les plus prestigieux, les «géants» de la Bible, viennent en quelques syllabes se ranger très humblement, à leur rang, dans l'immense cohorte qui, d'âge en âge, assume la part des hommes dans l'histoire du salut. Moïse, celui qui conclut l'Alliance du Sinaï et fit d'Israël une nation, 712 fois cité dans les deux Testaments, n'est que deux fois mentionné pour lui-même dans les Chroniques, à la suite d'Aaron, comme fils d'Amram, descendant de Lévi. À maintes reprises, nous avons bien sûr évoqué nous-mêmes la mission grandiose de ce «serviteur de Dieu» et le drame de sa vie tels que les ont vu les exégètes. Ce colosse, législateur inspiré et premier maître du peuple de Dieu, a fasciné pour des raisons diverses nombre d'historiens et de penseurs de toutes provenances et de toutes disciplines, Nous avions demandé à nos contemporains de haute notoriété, spécialistes ou non de l'Écriture, de présenter à nos lecteurs le héros biblique qui les touchait le plus. C'est Moïse qu'à choisi M. le duc de Lévis Mirepoix.
Oeuvre de temps farouches, la Bible est une tragédie entre
le Créateur et les créatures. La rigueur de Yahvé foudroie
le tumulte insolent des hommes. Il est juste avant tout et
donc pardonne rarement, jamais à ses ennemis.
Nous voudrions retenir aujourd'hui quelques significations
de l'épopée de Moïse. Fragile petite vie humaine, souffle
léger parmi les roseaux, sera-ce pour quelques heures,
quelques jours, la seule survivance d'un peuple condamné à
la destruction? Sauvé par la fille du pharaon, élevé à la
cour, Moïse prend peu à peu conscience de son destin.
Instruit dans toutes les vastes sciences de l'Égypte, sa
fuite au désert «parfait» ses méditations.
Quarante jours passèrent, on ne savait plus rien de lui. Dans
la plaine, son peuple, impatient, crut ne le revoir jamais
et, désemparé, fit fondre tout ce qu'il y avait de métaux
précieux, afin d'ériger le veau d'or en manière de dieu
visible. -----------------------------------------------------------
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NAAMAN:
LA CONVERSION D'UN ÉTRANGER
Les enseignements de l'Ancien Testament
A – Les chemins de Dieu Lecture préalable: 2 Rois 5.1-14 1. Un enfant de Dieu dans l'adversité Les batailles étaient fréquentes entre Israël et la Syrie, et nombreux les incidents de frontière. C'est ainsi qu'une fillette israélite fut enlevée, déportée, et attribuée comme servante à Madame Naaman, dont le maréchal de mari commandait les troupes de Ben Hadad, roi de Damas. Régulièrement vainqueur sur les champs de bataille, Naaman jouissait d'une grande popularité ainsi que de la faveur de Ben Hadad, qui ne lui ménageait ni honneurs ni richesses. Mais acclamations du peuple et félicitations du roi ne le déridaient pas, condamné qu'il était à une longue maladie, dégradante et douloureuse. Il était lépreux et aurait volontiers troqué sa glorieuse place contre celle d'un humble soldat, pourvu qu'il fût en bonne santé. Il n'y avait ni radio ni télé chez les Naaman: alors le soir, à la veillée, on parle, totalement libre des contraintes et prétendues obligations de notre siècle. On ne parle même plus des victoires du maréchal mais de sa maladie incurable, et chacun s'en désole. Cependant un détail va tout changer et introduire une histoire étonnante: la petite servante hébraïque faisait partie du cercle de famille et partageait ses soucis. C'était une prisonnière bien traitée qui dialoguait avec sa patronne. Or, un jour la fillette lui dit: Oh! si mon Seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, celui-ci le débarrasserait de sa lèpre! (v. 3) Considérons l'exemple de cette enfant, sa sérénité dans un exil où elle nous paraît plus heureuse que ses maîtres libres. Jugez un peu: elle compatit au malheur des autres et plaide, non pour sa liberté, mais pour la guérison de son maître et... ravisseur. Pour elle, elle a l'Éternel, son prophète et son peuple. Dans les jours mauvais, ce sont des réalités qui subsistent malgré les circonstances, et elles seront à l'origine de la guérison de Naaman et de la paix de toute sa famille. C'est un grand témoignage d'un jeune enfant de Dieu: il y avait encore du bon en Israël. Le chrétien possède une sérénité semblable, indépendante des circonstances de la vie, parce que sa vraie patrie est céleste et son Dieu fidèle. Aussi passe-t-il ici-bas comme étranger et voyageur, nanti de certains privilèges célestes qui lui permettent de compatir au malheur des incrédules. 2. Bien contre mal Si puissant fût-il, Naaman n'était pas à l'abri de la lèpre: ses victoires n'amélioraient pas son état; il n'y avait pas de compensation. Sa mort inéluctable ne perdrait rien de sa laideur, la victoire dût-elle lui sourire encore. Il était à la fois le général en chef glorieux et le lépreux condamné, les deux extrémités de l'échelle sociale. Devant Dieu, nos qualités possibles ne compensent pas nos défauts certains et une bonne action ne rachète aucun péché. Une seule transgression rend l'homme coupable devant la loi entière. Il est donc vain de se prévaloir d'une oeuvre, d'un don ou d'un talent qui, à notre avis, pourrait manquer à notre frère (Rom 3.21-24; Phil 2.3). 3. Le chemin du salut Naaman a décidé de suivre le conseil de la fillette, mais il fera des erreurs de parcours, car il juge selon les valeurs païennes. Aussi l'Éternel corrigera-t-il sa route, et malgré quelques réticences, Naaman modifiera son appréciation des valeurs d'en haut. C'est ainsi qu'il faut agir pour être sauvé: se convertir au Seigneur Jésus, ce qui conduira toujours à modifier notre échelle de valeurs et à suivre le Seigneur dans un chemin nouveau (Jean 14.6; Act 3.19; Mat 21.29). Curieusement, pour rencontrer le prophète d'Israël, Naaman consulte... le roi de Syrie, qui lui donne une lettre de recommandation pour... le roi d'Israël. C'est tellement insolite que le roi d'Israël s'imaginera qu'on attend de lui-même la guérison du général. En réalité Naaman était plus près du prophète qu'il ne le croyait: il aurait pu se rendre chez lui directement, sans lettre de recommandation ni détours. Les chrétiens savent qu'ils ont libre accès auprès du Seigneur. Pourtant ils peuvent commettre cette erreur qui consiste à chercher, jusque dans les affaires de Dieu, l'appui du monde et de ses puissants. Or, dans le domaine spirituel, seuls les moyens spirituels sont normaux, les autres sont une offense à la gloire de Dieu (Jér 17.5). En Israël, les prophètes oignaient les rois et leurs donnaient des instructions, et non l'inverse (1 Sam 16.13). Mais dans les affaires du monde elles-mêmes, est-il souhaitable de rechercher l'appui de ses puissants, alors que le Seigneur est capable d'ouvrir ou de fermer n'importe quelle porte (Néh 1.11; 2.2; Apoc 3.8)? À l'inverse, solliciter l'aide du Seigneur «sous réserve de sa volonté» est un excellent moyen de connaître cette dernière pour notre projet (Apoc 3.8; 1 Jean 5.14). Du reste, comment pourrions-nous la connaître, sa volonté, si au lieu de consulter le Seigneur nous nous adressons aux hommes qui ont le bras long? Quand le chemin convoité n'est pas celui de Dieu, admettons que la tentation existe d'insister et de passer outre (Nom 22.9-12, 18 s.). Naaman part donc avec sa suite, sa recommandation royale et beaucoup d'or et d'argent. Un vent de corruption serait-il dans l'air? C'est vrai que les gens s'achètent: les indulgences, les situations, les services. Mais dans le domaine de Dieu, rien ne s'achète avec de l'argent ou des influences (Rom 3.24); le général est remis dans le bon chemin par l'émoi du roi d'Israël (Joram), et Élisée est informé de tout (on ne saurait se cacher de Dieu). Naaman commence à mesurer la sagesse de sa servante et la folie de ses propres combinaisons, mais son apprentissage avec le Seigneur n'est pas terminé. Le nôtre non plus d'ailleurs (Deut 17.18s.). Il arrive enfin devant la porte du prophète et il attend (v. 9). Il attend peut-être que le prophète l'accueille en ouvrant la porte du carrosse (?); le protocole sans doute. Mais pensez donc, c'est le domestique qui sort, lui lance un laconique message (7 plongeons dans le Jourdain et tu seras guéri) et rentre à la maison sans autres politesses. Fureur de Naaman: même dans son état désespéré, il n'oublie pas qu'il est un grand personnage. Et puis, cette médecine simpliste est méprisante pour son pays et ses richesses... Comme les puissants et les religieux, il aurait aimé faire quelque chose de difficile pour sa guérison et se parer d'un certain mérite. Mais là n'est pas le chemin de Dieu, et il devra encore apprendre. On ne peut venir à Dieu en conquérant, et le chemin de Naaman serait sans issue si ses serviteurs ne se montraient plus avisés. Ce sont eux qui le reprennent maintenant, et c'est une bénédiction pour Naaman de leur avoir concédé cette liberté de parole. Il les écoutera et sera guéri, totalement. Le chrétien aussi est tenté de faire quelque chose pour sa propre gloire, pour montrer sa valeur et s'en prévaloir, ne serait-ce que dans son coeur. Se réserverait-il de pouvoir dire un jour: Seigneur! n'est-ce pas en ton nom que j'ai prophétisé, que j'ai chassé des démons, que j'ai fait des miracles? (Mat 7.22). Remarquons que la foi de Naaman avait ses limites. Certes, il s'attendait à guérir (v. 11), mais il croyait que le prophète comptait sur la valeur de l'eau, et il n'avait pas plus confiance dans le Jourdain que dans le Parpar. Son opinion devait changer. Ne faut-il pas modifier son opinion de temps à autre et abandonner ses idées anciennes, quitte à s'humilier un peu? (2 Ch 7.14). Enfin, puisque c'est le Jourdain ou rien, Naaman s'y plonge comme prescrit. Sa foi hésitante le lui permet et le pousse ensuite à regarder sa peau malade pour voir si elle est guérie. «Oui, elle est guérie!» Mais s'il n'avait pas eu ce regard sur sa peau après le septième plongeon, tout aurait pu être différent. C'était le regard timide, interrogatif et nécessaire de celui qui ne peut plus compter que sur l'Éternel. Il suffit que la foi ait Dieu seul pour objet, qu'elle permette de lui obéir, même en hésitant, de regarder ensuite le résultat dans sa vie et de reconnaître alors que Dieu est vrai et grand. On vient (ou on revient) au Seigneur: on sait bien quand c'est lui qui à tout dirigé, et personne ne peut le contester (Job 19.25 ss.; Jean 13.17). 4. Le conseil des humbles Les non puissants, jeunes, étrangers et serviteurs, ont joué un rôle indispensable dans la guérison du général. Les conseils valables sont souvent venus de là. Naaman a pu être sauvé parce qu'il a écouté les humbles et suivi leurs conseils: La fillette hébraïque, qui a annoncé la bonne nouvelle d'une guérison possible: si, traitée en otage, sans partage quotidien de la vie de famille, elle n'avait rien dit, Naaman aurait été perdu. Le domestique du prophète, qui a ordonnancé le remède: le prophète ne s'est même pas montré. Les serviteurs du général, qui l'ont raisonné, calmé et encouragé: sans eux, Naaman aurait abandonné. C'est toujours un grand risque que d'écarter la personne que nous estimons d'un moindre rang, d'un autre milieu que le nôtre, l'étranger, le pauvre, le chômeur, le marginal. À nos yeux myopes, ils sont les faibles du monde; or les conseils touchant à la vie spirituelle ne viennent pas que des savants. Pour nous aider, le Seigneur nous dépêche l'homme de son choix, sans favoritisme. C'est pourquoi les chrétiens ne peuvent mépriser qui que ce soit sans préjudice certain (Ecc 9.14-18). 5. La nouvelle naissance La guérison physique de Naaman est un exemple imagé de la nouvelle naissance survenant dans l'âme qui se convertit au Seigneur Jésus. Élisée joue le rôle de l'envoyé de Dieu (Jésus-Christ lui-même), et son domestique celui d'un chrétien qui donne l'indication nécessaire à qui est convaincu d'être perdu, Naaman. Le Jourdain est un symbole de la mort, mais s'y plonger 7 fois ne parle pas de la mort physique du plongeur. Selon le langage de la Bible, il s'agit de cette autre mort (appelée seconde mort) qui est l'exclusion définitive du royaume de Dieu. Ressortir vivant du Jourdain parle alors de la résurrection spirituelle immédiate dans une vie nouvelle, et de l'attente d'un corps parfait lors de la résurrection des croyants. Ce n'est pas le cas de la résurrection de Lazare, qui est retourné à son ancienne vie avec le même corps usé mais c'est le cas de la résurrection du Seigneur Jésus, le premier à revêtir le corps éternel des enfants de Dieu. Par son expérience, Naaman est entré juridiquement dans le peuple de Dieu, et c'est aussi juridiquement qu'est sauvé, corps et âme, quiconque accepte que Jésus soit son Sauveur et son Maître (Jean 3.16).
B – Un homme nouveau Lecture préalable: 2 Rois 5.1-19 – Le chemin parcouru par Naaman jusqu'à sa guérison est comparable à celui d'un homme qui, aujourd'hui se convertit au Seigneur Jésus. – Le chemin parcouru après sa guérison est celui du nouveau chrétien qui débute dans la vie nouvelle. La médecine du prophète s'est révélée une médecine d'humilité et d'humiliation: – Naaman a appris l'inutilité de la fortune et des puissants dans le domaine de Dieu; – il a été traité comme le moindre de ses soldats; – il a renoncé à son nationalisme pour chercher la guérison chez l'ennemi, en Israël, auprès du prophète de Yahvé – les conseils nécessaires lui ont été dispensés par des domestiques; – et il a plongé 7 fois dans le Jourdain, remède incompréhensible et peu glorieux. 1. Une guérison parfaite Curieusement, Naaman guéri sera en meilleure santé que s'il n'avait jamais été malade! En effet, sa peau est devenue comme celle d'un enfant, sans ride ni bouton. C'est ainsi que Dieu guérit nos péchés et leurs séquelles. Il ne voit pas ses enfants dans leur condition présente, avec leurs faiblesses et leurs échecs: grâce à la croix, il les voit parfaits, comme ils seront demain au ciel. Car si Dieu déteste le péché, il aime l'homme (1 Jean 4.10; Eph 5.27). Et il ne s'agit pas seulement de l'âme, mais aussi de notre corps, que le Seigneur transformera en le rendant semblable à son corps glorieux, par le pouvoir efficace qu'il a de s'assujettir toutes choses (Phil 3.21). Dieu efface nos transgressions comme un nuage et ne s'en souvient plus. Qui aime la nature a remarqué qu'après la pluie, le ciel est plus pur et l'air plus limpide qu'avant l'arrivée des nuages. Ainsi le ciel, comme la peau de Naaman, est une image de la perfection du salut (Es 44.22). 2. Le premier fruit de la vie nouvelle Après sa guérison, Naaman ne se hâte pas de rentrer chez lui; il retourne chez l'homme de Dieu. Ce n'est pas une simple visite de politesse; il a envie de revoir le prophète pour quelque chose d'important: lui dire que sa guérison va plus loin que la peau. Non seulement cette dernière est nouvelle, mais son être entier est nouveau. Il est normal d'avoir quelque chose à dire au Seigneur, car la guérison de l'âme se répercutera dans nos actes et nos paroles. La vie étant nouvelle, les goûts seront nouveaux, l'importance relative des choses se modifiera, et ces changements engendreront un nouveau comportement perceptible aux autres (Mat 7.16). Alors, si le Seigneur a effacé nos péchés, ne nous éloignons pas de lui. Il trouverait anormal de ne plus nous voir, de ne plus nous entendre. 3. Un témoignage Arrivé devant le prophète, Naaman déclare: Voici, je reconnais qu'il n'y a point de Dieu sur toute la terre si ce n'est en Israël (v. 15). Voilà une belle déclaration de foi qui glorifie Dieu seul et balaye les idoles. Elle est étonnante de la part du général syrien qui fait la guerre au peuple de Dieu, mais l'Éternel peut transformer n'importe quelle âme de bonne volonté. Remarquons aussi que Naaman ne confesse pas timidement le Dieu d'Israël, il prend position devant toute sa suite pour déclarer qu'il a trouvé le vrai Dieu: Maintenant je sais, dit-il (TOB). Nous retrouvons ces deux attitudes dans le témoignage du chrétien: – quoi que l'on fasse, faire tout pour la gloire de Dieu (1 Cor 10.31), – être toujours prêt à justifier notre espérance, avec douceur et respect, devant ceux qui nous en demandent compte (1 Pi 3.15s TOB). 4. Le départ dans la vie nouvelle Après ces premiers pas qui démontrent la transformation de son coeur, Naaman se prend en charge et jette les bases du départ dans sa nouvelle vie. Elles seront définies par trois petites scènes caractéristiques et probantes. 1. Naaman veut faire au prophète un cadeau qui est catégoriquement refusé. C'est la douche froide. Que se passe-t-il chez le prophète? Peut-être pense-t-il à cette parole: Tu ne recevras pas de présent; car les présents aveuglent. les clairvoyants et pervertissent les paroles des justes (Ex 23.8). Mais il y a très probablement plus: Élisée reste sur le terrain de la grâce et refuse le cadeau parce que Naaman risquerait de croire que sa guérison peut se monnayer. L'oubli que le salut de Dieu est un don gratuit serait une grave amputation à sa gloire éternelle (Apoc 5.6, 9). Celui qui a été racheté par le Seigneur lui est redevable éternellement, et de plus on ne rembourse pas une dette céleste avec des biens terrestres. D'autant plus que c'est Dieu qui nous a prêté ce que nous pourrions donner (Eph 2.8ss). Que penserions-nous d'une personne qui nous donnerait en cadeau un objet que nous lui avions prêté? Ensuite une telle optique pourrait conduire à la pensée que l'on doit conserver le salut par les oeuvres, alors que celles-ci n'en sont que le fruit normal. Enfin le don souhaité en reconnaissance, c'est notre coeur et notre être entier, bien que de droit ils appartiennent aussi à Dieu (Mat 22.37). 2. Remarquons la réponse de Naaman, car elle prouve qu'il a compris la démarche du prophète: Puisque tu refuses tout cadeau..., dit-il (F. C.). Il va faire une meilleure proposition. Vu que l'Éternel ne veut pas de ce cadeau de riche, il demande de la terre du pays, un morceau d'Israël en quelque sorte, pour l'emporter en Syrie afin d'y construire un autel, car il ne veut sacrifier qu'au seul Dieu d'Israël. Symboliquement il place son autel sur la terre d'Israël, au pays de Yahvé, ce qui nous parle du sanctuaire céleste où nous pénétrons déjà par la foi, bien que nos pieds soient encore en terre étrangère (Héb 10.19). Naaman nous étonne, mais l'Éternel regarde au coeur sans tenir compte des temps d'ignorance, et Élisée ne fait là aucune objection (Act 17.30). Nous suivons la pensée du Syrien: «Ce n'est pas un présent matériel qui plaît à Dieu? ce qu'il veut c'est moi-même? Eh bien qu'il en soit ainsi, je vais l'adorer lui seul!» Sa proposition révèle le changement de son coeur. Désormais il y aura dans sa vie un «autrefois» et un «maintenant». Autrefois, il était ennemi d'Israël, tout y était inférieur à son pays: l'Éternel, son prophète, ses habitants, même le Jourdain. Maintenant, il réalise qu'il était étranger à Israël où tout est meilleur: Dieu, le peuple, le pays. Aussi Élisée lui donne-t-il de bon coeur la terre demandée (Eph 5.8). 3. Enfin une ultime pensée traverse l'esprit de Naaman: Rimmon, l'idole! Certes Naaman ne lui offrira pas de sacrifice, ce ne sera plus que le dieu de son roi (v. 18, F C.), mais Naaman est lié à un service protocolaire, inclus dans sa fonction de général des armées. Le roi s'appuie sur lui pour manifester qu'il s'appuie sur son armée. C'est la première ombre qui ternira son culte à l'Éternel et le fera soupirer après la perfection. Cependant il ne déclare pas rejeter ce protocole qu'il déplore, il n'en voit pas encore le moyen et il sollicite le pardon de Dieu pour cette obligation qui maintenant lui déplaît: Que l'Éternel pardonne à ton serviteur, dit-il. Il est conscient de n'être pas digne de s'appeler le serviteur de l'Éternel, alors il se nomme le serviteur du serviteur. Et puis il souligne son changement de camp: d'ennemi il est devenu serviteur. Élisée observe la transformation qui s'opère dans l'esprit de Naaman, sans l'ordonner ni la préconiser, et il répond simplement: Va en paix. À chaque jour suffit sa peine pense-t-il certainement (Mat 6.34): en temps voulu l'Éternel donnera à Naaman de nouvelles instructions; pour le moment il l'a guéri et l'a accepté tel qu'il est. C'était déjà la grâce offerte aux nations, et il fallait un prophète pour faire cette réponse: Va en paix (Act 10.35). Naaman vient de commencer une nouvelle vie, différente et certainement mouvementée. Va-t-il un jour cesser d'entrer chez Rimmon? renoncer à sa situation? refuser de faire la guerre à Israël? s'exiler? Il ignore où Dieu le mènera; nous le saurons plus tard. 5. Un enseignement actuel La condition nouvelle de Naaman, encore ambiguë, nous instruit. 1. Elle nous rappelle que nous sommes venus au Seigneur tels que nous étions, si ternes fussions-nous spirituellement. Le Seigneur nous a sauvés et nous a chargés d'un fardeau léger, à notre mesure. Ce fardeau évoluera ensuite, mais nous n'aurons jamais été seuls à le porter (Mat 11.30). 2. De même qu'Élisée n'avait pas le droit d'augmenter lui-même le fardeau de Naaman, nous n'avons pas le droit d'ajouter au fardeau d'autrui (Mat 23.4). D'aucuns exigeraient presque que, même avant de se convertir, l'homme se réforme et devienne quelqu'un de parfait, alors que Paul écrit: Faites bon accueil à celui qui est faible dans la foi (Rom 14.1). Le Seigneur conduit chacun de nous dans le chemin qui monte en partant de la croix. S'il l'a fait jusqu'à ce jour, il continuera à le faire. «Allons en paix», comme Naaman qui avait devant lui de grands problèmes. «Allons en paix avec le Seigneur.» Ensuite n'oublions pas que le Seigneur continuera aussi à conduire chacun de nos frères. Alors faisons confiance à notre frère pour ce qui le concerne, comme Élisée a fait confiance à Naaman; car le Seigneur s'occupe de lui (Rom 8.14). En ce qui concerne Élisée, on pouvait supposer que son comportement bourru était motivé par la présence du général ennemi. Mais non; conduit par son Dieu, il agissait pour apporter au Syrien une guérison plus importante que celle qu'il était venu chercher. Enfin l'homme ne peut pas se tourner vers le Seigneur pour être sauvé sans envisager un changement d'optique, une nouvelle échelle de valeurs engendrée par la connaissance personnelle du Tout-Puissant (2 Cor 5.17). Henri Larçon © Promesses 1991 – 1 / No 95 – 96
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NATHANAËL:
JE T'AI VU LORSQUE TU ÉTAIS SOUS LE FIGUIER
Etude sur 12 Juifs: les apôtres
Dans la liste des 12 apôtres, Barthélémy occupe la sixième place et il est étroitement associé au nom de Philippe. De nombreux exégètes affirment que Barthélémy et Nathanaël sont le même homme; il y a de sérieuses raisons de le penser, dans les évangiles de Matthieu, Marc et Luc, Barthélémy est cité aux côtés de Philippe. Par contre dans l'évangile de Jean, Barthélémy n'est pas nommé tandis que Nathanaël l'est dans le récit sur lequel nous allons nous arrêter aujourd'hui. Comme Abraham , ils obéirent et quittèrent tout... Depuis plusieurs mois nous étudions la vie et le caractère de 12 Juifs: les apôtres. André rencontra son frère Simon et lui dit: Nous avons trouvé le Messie! Peu de temps après Jésus appela Simon, André, Jacques et Jean. Ces quatre juifs exerçaient le dur métier de pêcheurs. Ils quittèrent tout, leur famille, leur maison, leur travail, afin de devenir des messagers de bonnes nouvelles, «des pécheurs d'hommes» Luc 5:10; Jér 16:16; Gen 12:1-3; Act 3:25; Luc 24:44-48, Le lendemain Jésus voulut se rendre en Galilée, il vit Philippe de Bethsaïda et lui dit: Suis-moi! Ensuite, Philippe rencontra son ami Nathanaël et lui dit: Nous avons trouvé celui dont Moïse a écrit dans le livre de la loi, et dont les prophètes ont parlé: c'est Jésus de Nazareth. Bethsaïda en Galilée Le nom de cette ville située à l'extrémité nord du lac de Génésareth signifie: maison de la pêche. Pierre, André, et Philippe y vivaient. Bethsaïda se situe à 5 km environ de Capernaüm. Une partie des habitants de la Galilée n'étaient pas entièrement de race juive et on prétendait que cette contrée ne donnerait jamais de prophètes. Plusieurs apôtres furent choisis dans cette région. Jésus fut élevé à Nazareth, en Galilée, et durant son ministère y séjourna plusieurs fois, Mtt 4:15; Mc 14:70; Act 2:7; Jn 7:41-52. En ce temps-là Israël vivait dans l'espérance de la venue du Messie. L'occupation du pays par les puissantes et cruelles armées romaines était, pour tous les Juifs, une grande humiliation et une profonde souffrance. Il faut souligner que la désobéissance et le péché avaient fait de terribles ravages dans toutes les couches de la société. Les Juifs instruits dans les Écritures attendaient la venue d'un Sauveur qui, selon les promesses transmises par la loi et les prophètes, devait délivrer Israël de la détresse politique et spirituelle. Nathanaël était l'un de ces Juifs instruits vivant dans cette attente. Il répondit à Philippe: Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth? Nazareth: Netzer-Nazir C'était une bourgade sans importance de Galilée, son nom peut signifier soit la verdoyante, le surgeon; soit la protectrice, la gardienne, Elle n'est pas mentionnée par les prophètes, ni par le Talmud, la tradition rabbinique. Le nom de Nazareth nous rappelle que le Messie est appelé, dans plusieurs textes importants: Netzer, le surgeon, le rejeton d'Isaïe: «Puis un rameau sortira du tronc d'Isaïe (père de David); et le rejeton de ses racines fructifiera. L'Esprit de I' ÉTERNEL reposera sur lui... alors, en ce jour, le Seigneur étendra une seconde fois sa main pour racheter le reste de son peuple...» (Ésaïe 11). Matthieu joue sur la racine du nom de Nazareth lorsqu'il écrit: «Après la mort d'Hérode, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, en Égypte, et lui dit: Lève-toi... retourne dans le pays d'Israël... Joseph se leva, prit le petit enfant et sa mère, et rentra dans le pays d'Israël... Il se retira dans le territoire de la Galilée et vint demeurer dans une ville appelée Nazareth afin que s'accomplisse ce qui avait été annoncé par les prophètes: Il sera Naziréen» (Mtt 2:19-23). Visiblement l'Esprit de Dieu nous montre qu'il y a un rapprochement à faire entre la racine du nom de la ville de Nazareth: Netzer, le rejeton, le surgeon; et le Naziréen de la racine hébraïque Nazir signifiant: mis à part, consacré à Dieu. Nous trouvons les règles du naziréat dans plusieurs pages de la Bible Nb 6; 1 Sam 1:11,28; Lu 1:15; Act 21:20-26. Un véritable Israélite En voyant Nathanaël le Messie déclara: «Voici un véritable Israélite, un homme dans lequel il n'y pas de fraude». Quel honneur de s'entendre interpeller ainsi! Dieu seul peut sonder et connaître les coeurs. Dès le premier contact, Jésus témoigne de la droiture de cet enfant d'Abraham qui se trouve devant lui. Être Israélite, c'est posséder un héritage merveilleux, plus précieux que tout l'or et l'argent de la planète, plus puissant que les puissances du monde visible et invisible! Mais possédons-nous cet héritage? Nous, Juifs, savons-nous écouter Dieu lorsqu'il nous parle? L'heure est venue où Dieu va se laisser trouver par Nathanaël. Sous le figuier La réplique de Nathanaël manifeste, peut-être, une certaine irritation: «D'où me connais-tu?» En effet, il s'étonne d'être connu par Jésus qu'il n'a pas encore rencontré. C'est alors que le Messie prononça une phrase mystérieuse qui a fait couler beaucoup d'encre et fait travailler encore l'imagination de bien des commentateurs: «Avant même que Philippe ne t'ait appelé, je t'ai vu lorsque tu étais sous le figuier.» Il est hasardeux de faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas et de chercher à remplir ses silences. Essayons, avec prudence, de formuler quelques hypothèses. Plusieurs y voient une allusion à la vie spirituelle de Nathanaël: il devait consacrer une part importante de son temps à l'étude de la loi, des psaumes et des prophètes. «Sous le figuier» est une expression bien connue dans la littérature rabbinique où cet arbre évoque le symbole d'une ardente recherche de la connaissance de la volonté de Dieu. «Être assis sous sa vigne et sous son figuier» est aussi l'image de l'abondance et de la sécurité, de la bénédiction de Dieu Dt 8:8; 1 R 4:25; Mi 4:4; Za 3:10. Le figuier peut signifier également Israël, peuple de Dieu Dent. 8:8; Os 9:10; Joël 2:22. Il est donc possible de penser que, sous un figuier, Nathanaël méditait et priait, et qu'il ait senti juste à ce moment la présence de Dieu. Soudain il comprend que c'est le Messie qui parlait à son coeur, sous le figuier, durant cet instant d'intimité avec Dieu. Il était en présence de Celui qui seul pouvait connaître le fond de son âme. C'est pourquoi il s'écrie heureux: «Rabbi tu es le Fils de Dieu, toi, tu es le Roi d'Israël». Tu es le Fils de Dieu, tu es le Roi d'Israël! Comme Nathanaël, un Israélite droit de coeur, apprenons combien Dieu nous aime malgré nos rébellions, nos erreurs, notre misère. «Sous le figuier» cherchons celui qui se laisse trouver. Écoutons Dieu nous parler là où il parle: dans la Bible. Apprenons ce que signifient les promesses de pardon et de délivrance contenues dans notre héritage. Les termes que Nathanaël emploie sont chargés d'émotion et de foi, pour lui ces mots ont un sens! Dans l'excellent commentaire de l'évangile de Jean écrit par Frédéric Godet, nous lisons cette remarque: «Les deux titres se complètent: Fils de Dieu porte sur le rapport de Jésus à Dieu; Roi d'Israël, sur sa relation avec le peuple choisi. Le second est la conséquence logique du premier. Le personnage qui vit dans un rapport si intime avec Dieu ne peut être que le Roi d'Israël. Ce titre est sans doute la réponse à celui de vrai israélite, par lequel Jésus avait sain` Nathanaël. Le sujet fidèle a reconnu son Roi et le salue. Jésus sent bien qu'il vient de faire le premier pas dans une carrière nouvelle, celle des signes miraculeux...» commentaire sur l'évangile de Jean. Éditions Imprimerie Nouvelle – Monnier – Neuchâtel (Suisse).. El-Guibbor , Dieu-Puissant Le terme Fils de Dieu est employé plusieurs fois dans le Tana'h: «... car un enfant nous est né, un Fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule. on l'appellera: Admirable, Conseiller, Dieu-Puissant, Père-Éternel, Prince de la paix» (Es 9:5). Il faut remarquer que les noms que reçoit le Fils sont des termes qui, dans d'autres passages, sont attribués à Dieu. Particulièrement El-Guibbor, Dieu-Puissant, qui dans ce texte est donné au Fils. R;en ne nous permet d'en affaiblir le sens en traduisant: vaillant héros ou héros divin! Es 10:21; Dt 10:17; Jér 32 :18; Ps 24:8 «... Qui est ce Roi de gloire, I'ÉTERNEL fort et puissant» (Ps 74 :8). À la fin du Psaume 2, il est aussi question du Fils: «Rendez hommage au fils, de peur qu'il ne s'indigne et que vous n'alliez à votre perte; car bien vite sa colère prend feu: heureux tous ceux qui s'abritent en lui!» (trad. Z. Khan). Nathanaël s'est abrité en lui, reconnaissant le Fils de Dieu comme son Roi, le Seigneur d'Israël. Les prophéties s’accomplirent Nathanaël fut l'un des 12 Juifs qui suivirent leur Messie, marchèrent à ses côtés, entendirent et gardèrent précieusement le souvenir de ses paroles et de ses actes. Nathanaël vit son Maître arrêté, livré aux chefs des prêtres et aux maîtres de la loi qui le condamnèrent à mort. Ils le livrèrent aux païens qui l'outragèrent, le frappèrent à coups de fouet, le crucifièrent. Et le troisième jour le Messie sortit vivant et vainqueur du tombeau Mtt 20:17-19; Act 4:25-28; Es 53:10-12; Zach 13:6-9; 1 Co 1:23-25. Juifs et non-Juifs accomplirent ainsi tout ce que Dieu avait décidé d'avance selon Sa volonté afin de nous sauver! 153 gros poissons La Bible nous dit encore que Nathanaël se trouva, avec d'autres apôtres, dans une barque pour pécher sur le lac de Galilée. Ils étaient démunis et devaient avoir faim. Cette nuit-là ils ne prirent rien. Le matin arriva, Jésus était sur le rivage, ils ne le reconnurent pas.Le Messie leur demanda: N'avez-vous rien à manger? Ils répondirent: Non! Il leur dit ensuite: Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. Ce qu'ils firent. ils prirent tant de poissons qu'ils ne pouvaient plus sortir le filet... ils ramenèrent 153 grands poissons (Jn 21:1-14). Ce chiffre a fait l'objet de plusieurs études. Nous sommes satisfaits du commentaire de F. Godet déjà cité: «... la mention de ce nombre n'a rien de plus étonnant que celle du nombre des hommes rassasiés et des corbeilles remplies de restes, après la multiplication des pains (Jn 6). Le fait est simplement rappelé pour constater deux choses: 1 – la richesse de cette pêche; 2 – le vif intérêt avec lequel les apôtres firent le compte de leur prise. L'intégrité du filet est peut-être mentionné comme symbole de la protection spéciale du Messie sur ceux qui lui appartiennent (6)». Les apôtres eurent ainsi de quoi se nourrir et surtout, ils se rappelèrent qu'ils avaient été appelés à être «des pêcheurs d'hommes»! Puis Nathanaël et ses compagnons reconnurent leur Maître ressuscité qui les attendait sur le rivage... mais aucun n'osa lui demander: qui es-tu? Ils trouvèrent un feu allumé qui les réchauffa, des poissons cuits et du pain qui leur donnèrent des forces nouvelles. Tant que nous pouvons dire – aujourd'hui – approchons-nous avec confiance de notre Messie quel que soit notre passé, notre présent. Si nos péchés sont rouges comme le cramoisi, ils peuvent devenir blancs comme la neige (Es 1:16-20). Le nom de JÉSUS se prononce en hébreu YASHOUA et signifie: YA = I'ETERNEL, SHOUA = SAUVE. Les promesses de Dieu à Israël, et à toutes les Nations de la terre, se sont accomplies, incarnées. Dieu est venu chercher et sauver des hommes et des femmes perdus. Comme Nathanaël, heureux tous ceux qui mettent en lui leur confiance. Jacques GUGGENHEIM © Le Berger d'Israël No 449
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NÉHÉMIE:
CELUI QUI CONSTRUISIT LE MUR
Ce fut une chance pour le second État juif qu'un grand nombre d'exilés ne soit pas retourné sur la Terre ancestrale dès que l'édit de Cyrus leur en donna la possibilité. On crut bien en effet, dans la première moitié du VIe s. avant notre ère, que la communauté «nationale» constituée au retour de l'exil dans la région de Jérusalem, allait mourir d'une lente consomption à l'ombre du second Temple. Mais demeurait en Mésopotamie une puissante «réserve» d'Israël, souvent tenue en grande estime par les successeurs de Cyrus. C'est d'elle que vint le salut. Pour les Perses eux-mêmes, la Palestine offre un intérêt stratégique suffisant pour que tout ce qui peut contribuer à y consolider la situation soit jugé important. Les intérêts spirituels du peuple choisi et les intérêts temporels de l'empire où il se trouve administrativement intégré semblent alors se rejoindre parfaitement. Néhémie, haut fonctionnaire à la cour de Suse, fut envoyé à Jérusalem en mission officielle, tout comme le prêtre Esdras, lui-même conseiller du gouvernement royal. Quel qu'ait été l'ordre, discutable on le sait, de leurs missions respectives, il n'est pas impossible que les deux hommes, l'un et l'autre aussi fidèles à leur Dieu qu'à leur suzerain perse, aient eu à travailler ensemble. Il est certain en tout cas qu'ils oeuvrèrent dans le même sens, et chacun selon son génie propre et les fonctions qu'il occupait. Celles de Néhémie, qui a donné son nom au livre qu'on va lire, paraissent plus assurées que celles d'Esdras, qui a donné le sien au livre précédent: il recevra la charge de gouverneur, et il apparaît bien que l'élévation de la «petite Judée» de cette époque en province autonome corresponde en effet au séjour qu'il y fit. Rappelons que ce territoire, celui de l'ancien royaume de Juda, dépendait jusqu'alors du gouverneur de Samarie, qui ne vit naturellement pas d'un très bon oeil le rival nouveau promu. Sommairement, l'envoyé d'Artaxerxès Longuemain, maître du Moyen et du Proche Orient, se heurtait en Palestine, vers 446 av. J.-C., à des difficultés de même nature que celles que connut, avant ou après lui, Esdras; et déjà, sous Cyrus, le premier groupe de rapatriés dont Sheshbassar était le chef. Mais Néhémie disposa pour en venir à bout de plus d'autorité et de plus de puissance. Bien sûr on le voit d'abord comme «le constructeur de la muraille»; en fait celle-ci pouvait être le souci principal de tout autre fonctionnaire civil ou militaire, responsable d'une position comme celle que tient Jérusalem. Cependant, pour ce «gouverneur» qui tient sa mission autant du Ciel que du roi, le rempart de la ville sainte doit protéger aussi la Foi et la Loi, et pas seulement comme le ferait une défense symbolique: on fermera par exemple les portes pour rendre plus effective l'observance du Sabbat. Mieux que tout commentaire, le texte sacré lui-même détaillera son ouvrage. La «nuit du 4 août» des exploiteurs Remarquons seulement que son activité comme restaurateur de l'ordre moral et de la justice sociale fut encore plus importante que son activité de bâtisseur, quoique moins souvent mentionnée par les historiens hâtifs. Donnant lui-même l'exemple d'un désintéressement total, Néhémie jouira d'un prestige assez grand pour convoquer le peuple en une assemblée qui paraît jusqu'alors unique en son genre: ce sera la «nuit du 4 août» des trop riches, des créanciers, des exploiteurs. Comme Esdras, il s'en prendra aux mariages avec des étrangères païennes, sources de tant d'égarements; et c'est de cette époque que date dans le judaïsme, le refus formel des mariages mixtes, encore que la Loi du Sinaï ne les interdise pas explicitement. Avec Esdras peut-être, et même probablement, il va enfin faire renouveler l'Alliance, comme jadis Josué l'avait fait par deux fois. Ce fut sans doute au mois de Tishri, en 444 av. J.-C., que l'acte en fut solennellement dressé et signé. Il marqua réellement la naissance du Judaïsme post-biblique. Quiconque assiste à un service synagogal le jour du Sabbat ne peut s'empêcher de revivre à travers la liturgie dont il est témoin la description de cette grande assemblée que nous a laissée le livre de Néhémie. Tout y est: depuis l'estrade surélevée, la Bima, du haut de laquelle est lu le Livre saint, jusqu'au bedeau (lointain suppléant des lévites) qui fait taire les bavards, afin que tous entendent la parole de Dieu, en passant par les notables qui, sur l'estrade, entourent le lecteur. À travers l'autobiographie qu'il nous a léguée, Néhémie apparaît comme l'un des personnages les plus sympathiques de l'Ancien Testament. Émotif jusqu'à l'explosion, il n'est cependant pas un impulsif: ses actes, en général, sont le fruit d'une mûre réflexion. Quelque peu «content de lui», il a le sens des hommes et paye de sa personne. D'une éloquence brève, il sait faire vibrer la corde sensible de son auditoire. Optimiste, il ne se laisse jamais décourager. On ne saurait le séparer d'Esdras, car les deux hommes se font valoir l'un l'autre. Ce dernier est, comme Néhémie, un meneur d'hommes, mais apparemment plus intransigeant: il se montre par exemple plus absolu dans l'affaire de la réforme des mariages. Sa foi est aussi grande, mais pas dépourvue d'inquiétude: dès son départ, il avertit ceux qui vont le suivre des périls qu'ils vont affronter. Tandis que Néhémie, accepta l'escorte offerte par le roi des Perses sans que sa confiance dans la protection divine lui paraisse diminuée pour autant, Esdras se fie à la pénitence et au jeûne pour s'assurer un surcroît de faveur divine. En apprenant la multiplication des erreurs de son peuple, il déchire ses vêtements et jeûne à nouveau. Sa lecture de la Loi arrache des pleurs à ceux qui l'écoutent. Mais Néhémie, lui, rappelle tout le monde aux réalités et rend à tous courage pour l'action. Esdras est d'abord un ascète, un contemplatif. Néhémie un actif, mais qui sait aussi puiser sa force dans la prière: son livre lui-même est plein de courtes invocations à Dieu, enchâssées dans la trame du récit. L'un a surtout marqué de son empreinte l'évolution religieuse de la communauté judéenne. L'autre, l'évolution politique et sociale. Après eux, pendant plus de deux siècles, le rideau tombe sur l'histoire de la «petite Judée». Lorsqu'il se relèvera pour nous, ce sera sur un peuple farouchement monothéiste, fidèle aux coutumes et à la foi qui le distinguent des autres. Tous les actes de l'existence sont chez lui gouvernés par la Tora à laquelle il s'efforce d'obéir à la lettre. L'oeuvre d'Esdras et de Néhémie aura été durable. Dom J. GOLDSTAIN © En ce temps-là, la Bible No 34 page IV.
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OSÉE:
LE PLUS GRAND DES PETITS PROPHÈTES Osée,
qui vécut et prophétisa huit siècles avant l'ère chrétienne,
occupe une place singulière parmi les prophètes d'Israël. Ce
n'est pas un «grand prophète»: la voix de Dieu qui, tout au
long de l'histoire, par les alliances successives, s'adapte
aux facultés humaines, n'a pas chez lui la même ampleur, la
même solennité que chez Isaïe, Jérémie ou Ézéchiel. Mais
s'il n'est pas classé aux côtés de ces géants du
prophétisme, tout au moins, figure-t-il au premier rang
parmi les «petits», en raison des vertus qui surtout lui
sont propres: humilité, humanité. Peut-être Osée est-il
celui des messagers d'En-Haut qui nous touche le plus, du
fait que sa destinée d'homme reflète, incarne, reproduit,
d'une manière continue et jusque dans l'intimité considérée
par tous comme la plus chère, le message que comporte la
mission dont l'Éternel l'a investi. Disons plus: dans la
mesure où la Bible marque le cheminement, souvent incertain
et confus, de la Loi de vérité à travers les impuretés et
les mensonges inhérents à l'histoire des hommes – dans la
mesure aussi où le peuple juif a été chargé au Sinaï de
manifester à la fois la perfection de la Tora et les
impuretés successives à travers lesquelles celle-ci doit
malgré tout s'affirmer – Osée, prophète mineur, peut être
considéré comme le plus «biblique», le plus Juif des
prophètes. Mais
ce qui caractérise Osée, c'est que, pour accéder au
sacrifice, il ne connaît nulle élévation, nulle compensation
divine à son infortune terrestre. Au lieu d'éprouver les
gloires ou les souffrances surhumaines d'un drame vécu en un
des hauts lieux de l'histoire, Sinaï ou Golgotha, c'est dans
le sain de sa famille, entre les murs de sa maison, auprès
de sa couche souillée, qu'il cherchera les voies de
l'expiation. Robert Aron © En ce temps-là, la Bible No 70
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OTHNIEL:
PORTRAIT D'UN JUGE NÉGLIGÉ
Les Israélites furent asservis à Kouchân-Richeatayim pendant huit ans. Les Israélites crièrent à l'Éternel, et l'Éternel suscita aux Israélites un libérateur qui les sauva, Othniel, fils de Qenaz, frère cadet de Caleb. L'Esprit de l'Éternel fut sur lui. Il devint juge sur Israël et il partit pour la guerre. L'Éternel livra entre ses mains Kouchân-Richeatayim, roi de Mésopotamie, et sa main fut puissante contre Kouchân-Richeatayim. Le pays fut tranquille pendant quarante ans. (Jug 3.9-11) Attention aux apparences. Ce qui prend le plus de place, n'est pas toujours le plus important. Le rôle stratégique d'un général ne se mesure pas à sa corpulence. En littérature, un mot peut changer tout le sens d'un texte. Othniel est ce mot pour le livre des Juges. Bien que son ministère soit résumé en trois versets, Othniel est comme une tour fortifiée à l'entrée d'un défilé, comme un pion avancé sur l'échiquier du livre des Juges. La compréhension de son ministère est fondamentale; elle est un passage obligé pour l'interprétation de tout le livre. Négliger Othniel, c'est s'aventurer sans guide dans les régions escarpées et difficiles de ce livre, Othniel tient son rôle-clé de sa place et de son origine. Des douze juges du livre, il est le premier, l'éclaireur en quelque sorte, il est aussi le seul qui vienne de Juda (Jug 1. 13; 3.9), c'est-à-dire de la tribu qui, soit lors de la conquête du pays (au début du livre), soit lors de l'attaque de la ville renégate de Guibéa (à la fin du livre), est désignée par l'Éternel comme devant ouvrir le chemin pour montrer aux autres la voie à suivre (Jug 1.2; 20.18). Othniel est le premier juge et il vient de la tribu leader: tout le désigne pour servir de guide. Le portrait d'Othniel est sommaire. L'auteur qui va consacrer la partie centrale de son ouvrage à développer le ministère des juges (Jug 3.5-16.3 1), ne veut pas, dans un premier temps, noyer son sujet sous une foule de détails. Au contraire, il cherche à mettre en évidence les points saillants des juges. Othniel servira de portrait-robot. Ce qui est dit de lui sera vrai des autres. Les repères nécessaires pour orienter le lecteur dans une compréhension du comportement des juges doivent être nets. Aucun ornement, rien de superflu. Comme l'arbre dépouillé de ses feuilles en hiver laisse apparaître toutes les branches maîtresses, le tableau du premier juge sera squelettique. Mieux encore, il sera isolé sur la scène puisque, durant le ministère de ce libérateur, aucune information n'est donnée sur le peuple. L'attention du lecteur est ainsi focalisée exclusivement sur Othniel. Sont relevés en particulier son appel, son ministère de rédemption et l'onction divine. Ces points méritent une étude attentive. Ils sont l'objet des prochains développements. L'appel et le ministère d'Othniel L'Éternel suscita aux Israélites un libérateur qui les sauva (Jug 3.9). A l'origine de tout vrai appel se trouve Dieu. C'est lui le catalyseur, le moteur de tout ministère. «L'Éternel suscite». L'expression est ramassée. Pas un mot sur la manière ni la réaction du juge. Une nouvelle fois, les détails sont relégués à des développements ultérieurs, car il faudra attendre les ministères de Gédéon et de Samson pour recevoir des informations plus abondantes sur l'appel d'un juge. Pour l'heure, l'auteur se limite à l'ossature de ces appels. Dieu suscite. Voilà ce qu'il faut savoir, rien de plus. Le ministère du juge est lié au dessein de Dieu, et si l'on désire mieux cerner ce ministère, c'est donc du côté divin qu'il faut chercher des explications. La relation entre Dieu et Israël repose sur l'alliance conclue au Mt Sinaï. Les termes du contrat sont bien résumés dans Deut 28: si Israël est fidèle, il sera béni; s'il désobéit, il tombera sous le jugement de Dieu. De plus, une repentance sincère permet en tout temps à celui qui a péché de revenir sous l'aile protectrice de l'Éternel. Pendant les trois siècles de la période des Juges, Israël n'a cessé d'osciller entre la révolte et le repentir. Tour à tour, Dieu répond au peuple par l'envoi d'oppresseurs (en cas d'infidélité) et de libérateurs (en cas d'humiliation). Cette valse lugubre où tyrans et sauveurs se succèdent au rythme des penchants du peuple est parfaitement décrite au chapitre 2 des Juges. L'envoi d'oppresseurs soulève cependant une question: comment le Dieu juste peut-il punir Israël par des hommes injustes? Si le peuple élu tombe sous le jugement divin, pourquoi n'en est-il pas de même pour les païens? Pourquoi le méchant dévore-t-il celui qui est plus juste que lui? (Hab 1.13). Leur triomphe et apparente bénédiction pose problème. La réponse donnée à Habakuk peu avant l'exil (Hab 2.8-17) est valable aussi ici: quand Dieu aura fini avec Israël, il se tournera vers les nations. Si le jugement commence avec la maison d'Israël, il s'achèvera avec les païens. Sous cet éclairage, le ministère des juges est très intéressant. Suscités par Dieu pour répondre au repentir du peuple, les juges entrent dans le dessein de la justice divine. La voie suivie est marquée par deux traces parallèles. D'un côté, le juge est appelé à libérer son peuple, de l'autre sa tâche consiste simultanément et dans le même élan à punir les oppresseurs injustes. Le jugement d'Israël étant terminé, celui des nations peut commencer. Trop souvent les commentateurs se méprennent sur la fonction des juges. Beaucoup leur contestent un ministère de juridiction et ne voient en eux que des généraux conduisant leurs troupes au combat. Pour ces théologiens, les juges ont usurpé leur titre. Erreur. La réalité est tout autre. Les juges sont de vrais juges, des juges de première importance même. S'il est vrai qu'ils semblent peu impliqués dans les affaires domestiques (à l'exception peut-être de Débora), leur ministère s'exerce surtout au niveau suprême, celui des nations. Comme justiciers de Dieu, ils doivent non seulement libérer le peuple gracié, mais encore punir les ennemis coupables. Économe en explications pour Othniel, l'auteur relève cependant par plusieurs expressions la dimension punitive du ministère du premier juge. L'ennemi Cuschan-Rischeathaïm, dont le nom signifie «double méchanceté», est livré à Othniel qui le traite avec une main puissante. Aucun pardon pour celui qui n'en mérite aucun. Influencés par des pensées humanistes, les chrétiens se trompent trop souvent sur le rôle de la grâce et de la justice. Cette dernière doit punir le mal sous peine de devenir, elle-même injustice. D'autre part, la grâce divine, qui reporte le jugement mérité du pécheur sur le Messie, ne peut agir que dans le cadre d'un repentir sincère. Lorsque la justice est exprimée dans sa totalité, lorsque le peuple réconcilié est libéré, lorsque l'ennemi est écarté et jugé, alors la paix peut régner. Le repos du pays est fixé à quarante ans. Ce chiffre, historiquement vrai, symbolise aussi toute une génération, celle du juste juge suscité par l'Éternel. L'onction spirituelle Homme de Dieu, le juge est marqué du sceau de Dieu: L'Esprit de l'Éternel fut sur lui (Othniel) (Jug 3. 10). Avant d'entrer dans les détails, un bref arrêt sur le sens de la spiritualité évitera certaines confusions. Contrairement aux religions orientales, qui opposent le bien à la matière et situent ainsi les notions du bien et du mal dans le domaine de la métaphysique, la Bible place ces éléments dans le domaine de la morale, c'est-à-dire sur le plan du comportement de l'homme. Est spirituel celui qui obéit à Dieu; est charnel celui qui lui désobéit. Un homme oint de l'Esprit divin est donc, par définition, un homme marqué par la morale divine. C'est ici que l'incompréhension et même l'opposition à la spiritualité des juges est la plus forte. Comment peut-on qualifier un comportement de moral quand visiblement il ne l'est pas, car pour beaucoup de théologiens, l'action de certains juges est à l'opposé de la justice divine. Devant une telle interprétation, il ne reste plus qu'à minimiser l'onction divine sous prétexte d'être située dans l'Ancien Testament. Au plus, l'esprit qualifierait un homme pour accomplir une tâche particulière: par exemple commander une armée. Cette attitude devant le texte biblique est vouée à l'échec, car elle ne cherche pas à comprendre la parole révélée. Elle veut au contraire lui imposer le carcan d'une pensée étrangère. Contrairement à ces raisonnements circulaires dont les explications se bornent à justifier les a priori, les juges sont réellement revêtus de l'Esprit divin. Ils sont les guides spirituels, et donc moraux, de leur génération. L'auteur inspiré l'avait d'ailleurs déjà suggéré au chapitre précédent (Jug 2) puisque, dans ce résumé de la période des juges qui retrace la chute du peuple génération après génération, aucun reproche n'est adressé aux juges. Sur fond de grisaille, leur parcours est lumineux. En fait, l'égarement du peuple vient précisément de son incapacité à maintenir le cap fixé par ses guides. Pas de reproche dans le résumé portant sur trois siècles; mention de l'onction divine: voilà des indices fondamentaux pour interpréter les actions des juges favorablement. Un mot doit cependant encore compléter notre propos sur l'onction divine. La venue de l'esprit sur un juge apparaît à sept reprises dans ce livre. Ce nombre, loin d'être dû au hasard, est le résultat délibéré d'un auteur particulièrement attentif au symbolisme des chiffres. Pour exprimer la totalité, notre historien recourt plus d'une fois à ce chiffre de la perfection. (Après la création du monde, Dieu ne s'est-il pas reposé le septième jour?) Nul besoin de mentionner toutes les oppressions jalonnant plus de 300 ans d'histoire: sept suffiront pour représenter l'ensemble (voir la partie centrale du livre: Jug 3.5-16.31). Nul besoin de signaler tous les instruments de libération «dérisoires» utilisés par des fidèles pour repousser l'oppresseur: sept suffiront: la courte épée d'Ehud, l'aiguillon à boeufs de Schamgar, le pieu de Jaïr, l'action cumulée des trompettes, cruches et flambeaux de Gédéon, la meule à moulin pour la tête d'Abimélek, les mains nues de Samson et, pour fermer définitivement la bouche vorace des ennemis, une mâchoire d'âne fraîche (Jug 3.16,31; 4.2 1; 7.16; 9.53; 14.6; 15.16). Nul besoin de rapporter tous les mémoriaux du passé: en les précédant du refrain jusqu'à ce jour, sept suffiront (1.21, 26; 6.24; 10.4: 15.19; 18.1, 12). Quant à l'envoi de l'Esprit, le rappeler pour chaque juge serait laborieux et insipide. Si on l'indiquait pour le juge type, une seule mention suffirait. D'un autre côté, sept mentions témoigneraient de la multiplicité et de la totalité tout à la fois. C'est la solution adoptée par notre auteur. Sept mentions de l'Esprit pour indiquer qu'il est venu sur tous les juges: la répétition est nécessaire, mais elle n'est pas monotone sous la plume chevronnée de notre écrivain, car, en plus de la première référence relative au stéréotype des juges (Othniel), les six autres occupent toutes une place stratégique. Comme des panneaux de signalisation routière orientant les voyageurs aux croisements, l'Esprit est mentionné chaque fois que le lecteur pourrait s'égarer et ne pas comprendre l'action juste du juge. Rencontré une fois en salle de théorie avec Othniel, le panneau réapparaît six fois sur le terrain, là où les difficultés sont réelles: une fois pour Gédéon (6.34), une fois pour Jéphté (11.29), quatre fois pour Samson (13.25; 14.6,19; 15.14). Si le lecteur n'a pas écouté les recommandations de départ, la sortie de route est garantie, en particulier sur un terrain aussi verglacé que celui de Samson où peu d'interprètes terminent le parcours sans être meurtris à l'image de ce héros qu'ils finissent tous par blâmer plus que nécessaire. (Que le lecteur averti cherche, d'ici la parution du portrait de Samson, l'image de ce héros de la foi (Héb 11. 32) tel que nous le dépeint l'auteur des Juges!) Le caractère du juge Pour être complet le portrait d'Othniel exige encore une touche. Elle lui sera apportée du chapitre 1 qui avait déjà introduit notre héros auprès des lecteurs des Juges. Les circonstances relatives au mariage d'Othniel (Jug 1. 12-16) jettent un peu de couleur sur l'esquisse de notre premier juge; elles brossent surtout les lignes d'un caractère empreint de foi et de courage. Pour comprendre la pointe du récit, il faut se tourner vers le beau-père. Pourquoi Caleb a-t-il dit: Je donnerai ma fille Acsa pour femme à celui qui battra Kirjath-Sépher et qui la prendra (Jug 1. 12)? Caleb, faut-il le rappeler, était l'un des deux héros d'Israël. Avec Josué, ils avaient été les seuls à vouloir conquérir la Palestine après l'exploration du pays (Nom 13-14). Cette détermination était signe non de témérité, mais de foi, car ces hommes avaient pris la parole de l'Éternel au sérieux. Si Dieu avait promis au peuple un pays, n'allait-il pas le leur donner; n'allait-il pas mener leur armée à la victoire? Après la conquête de la Palestine, Caleb, toujours animé de la même foi, choisit la ville de Hébron comme part d'héritage (Jos 14.12-13), c'est-à-dire la ville même des géants! Confiant non dans sa force, mais dans la fidélité de l'Éternel, il choisit le morceau le plus coriace, et laisse ainsi au peuple un témoignage exemplaire. Faites comme moi, n'ayez pas peur, Dieu est avec nous. Ces remarques nous permettent de comprendre et d'apprécier les critères retenus pour trouver un beau-fils: Caleb ne cherche pour sa fille ni athlète musclé ni soldat couvert de cicatrices, mais un homme de foi qui prend Dieu au mot, un leader spirituel qui s'engage en première ligne, assuré de la victoire promise. Relevons encore que la ville à conquérir était d'importance. Quiryath-Arba, la «ville du livre» comme son nom l'indique, contenait probablement une grande bibliothèque; hypothèse renforcée par son nouveau nom de Debir, qui signifie «parole». Ce centre culturel et haut lieu de l'idéologie cananéenne devait certainement être bien défendu. Si l'époux recherché est valeureux, l'épouse ne manquait pas d'attrait. La prime offerte était alléchante: en plus du privilège d'entrer dans la famille d'un héros de la foi, Caleb offrait au vainqueur une femme de qualité. Rien n'est dit sur le physique d'Acsa, mais l'essentiel est ailleurs, comme le soulignera la mère de Lemuel dans son poème sur la femme idéale (Prov 31.10-31). Les qualités intérieures d'Acsa sont révélées lorsque, soucieuse du bien de son mari, elle demande à son père la double faveur d'un champ et de fontaines d'eau (Jug 1.14-15). Caleb cède aux désirs de sa fille, et semble même aller au-delà de sa demande, puisqu'il lui offre les sources supérieures et inférieures. Lorsque confiance et respect règnent, n'est-ce pas un plaisir pour les parents de transmettre leur héritage à leurs enfants, convaincus que ces derniers le mettront en valeur? Sur cette image du couple idéal, nous terminerons notre portrait du juge type. Le cadre est fixé, et nous verrons dans les prochaines études comment les qualités relevées chez Othniel (appel divin, onction spirituelle, foi vivante) se manifestent dans le concret. De la charpente, nous passerons au mobilier, du squelette, à la chair. En cela nous suivrons le cheminement proposé par l'auteur du livre des Juges. Daniel Arnold © Promesses 1992 - 1 / No 99
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