DE
L'HOLOCAUSTE À L'OFFRANDE DE COMMUNION Les différentes sortes de sacrifices prescrites par la loi mosaïque Les chapitres 1 à 7 du Lévitique sont entièrement consacrés aux sacrifices, sujet sur lequel nous aurons à revenir. Leurs rites sont ici minutieusement décrits comme le sont la victime et les intentions de celui qui l'offre. Schématiquement on peut ramener les sacrifices d'animaux vivants, à trois grandes catégories. L'HOLOCAUSTE La racine hébraïque vient du verbe Olah, monter: la victime est brûlée tout entière. et la fumée du sacrifice doit monter vers le ciel comme expression du don total à Dieu (Deutéronome. chap. 33, vers. 10). Les victimes sont toujours des mâles sans défaut: normalement un jeune taureau, un bélier, un agneau ou un chevreau mâle. Il est deux cas particuliers: L’HOLOCAUSTE PERPÉTUEL: II sera accompli dans le Temple, et comporte un sacrifice du soir et un sacrifice du matin. Il s'agit chaque fois d'un agneau d'un an. LES RITES DE PURIFICATION: Prévus dans les chapitres 12 à 15 du Lévitique où à l'holocauste est joint un «sacrifice pour le péché». L’accouchée offrira un agneau de l'année pour l'holocauste, le petit d'une tourterelle ou d'une colombe pour le péché si elle ne peut offrir un agneau, elle prendra deux oiseaux, «l'un pour l'holocauste. l'autre pour le péché» (Lévitique, chap. 12). Le lépreux guéri offrira deux agneaux sans tache et une brebis de l'année, l'un en «sacrifice pour le péché, l'autre en holocauste». S'il est pauvre, il se contentera d'un seul agneau «pour la faute», et de deux tourterelles ou deux petits de colombe dont l'un pour l'holocauste (Lévitique. chap. 14). Le malade vénérien guéri sacrifiera seulement deux tourterelles ou deux petits de colombe, l'un pour le péché, l'autre en holocauste (Lévitique. chap. 15, vers. 14 et 29). On notera dans cette «loi» sur les sacrifices. le souci d'«imposer» les fidèles en proportion de leurs moyens. Certains textes du Pentateuque distinguent le sacrifice pour le péché, et le sacrifice pour la faute (ou sacrifice de réparation). Mais la distinction n'est pas maintenue dans toutes les lois. Il y a probablement dédoublement d'un sacrifice jadis unique (Lévitique, chap. 4 et 7). LE SACRIFICE POUR LE PÉCHÉ Le sacrifice pour le péché émane de l'idée d'expiation. Il concerne les offenses faites à Dieu. La victime est, suivant l'importance ou la qualité de l'offrant, un mâle ou une femelle sans défaut. Si l'offense a été faite par un prêtre, c'est un jeune taureau qui devra être offert. Si c'est la communauté du peuple: encore un jeune taureau. Si c'est un chef: un bouc sans défaut. Si c'est un homme du peuple, la victime pourra être une femelle: chèvre ou brebis (Lévitique. chap. 4, vers. 3, 13, 22 et 27). Deux cas particuliers aussi: Le sacrifice pour le péché prenait une ampleur toute spéciale le jour des Expiations. Alors s'y ajoutait solennellement l'envoi du bouc émissaire (Lévitique, chap. 16, vers. 20 à 22). L'autre cas concerne la purification du lépreux ou de la «maison lépreuse»: on lâche alors un oiseau, trempé dans le sang d'un oiseau immolé (Lévitique, chap. 14, vers. 6 et 53). Le sacrifice pour la faute émane, lui, de l'idée de satisfaction, et semble plutôt concerner les torts faits au prochain (Lévitique, chap. 11 et 19, vers. 22). Il ne sera jamais pratiqué pour des fautes collectives. La victime est toujours «du petit bétail» et ce peut être une femelle: chèvre ou brebis. Si l'offrant n'a pas les moyens, il peut offrir aussi deux tourterelles ou deux petits de colombe. Et si tout cela est encore trop pour ses moyens. Il peut se contenter d'une oblation de fleur de farine. LE SACRIFICE DE PAIX On l'appelle sacrifice pacifique, sacrifice d'action de grâces, sacrifice de bien-être ou sacrifice de communion. Une partie de la victime est offerte à Dieu, l'autre prise par les offrants dans un repas joyeux: ce qui crée ou renforce un lien de communauté entre les participants et Dieu. Les victimes peuvent être mâle ou femelle. à condition que ce soient «des animaux sans défaut». Dans le cas d'offrande spontanée, mais dans ce cas seulement, on pouvait offrir une bête qui ne serait pas agréée pour un autre type de sacrifice, parce qu'elle avait un défaut (Lévitique, chap. 22. vers. 23). On distinguera en effet, dans la suite, l'offrande spontanée (ou sacrifice volontaire), l'offrande faite à la suite d'un voeu (ou sacrifice votif) et l'offrande d'action de grâces (ou sacrifice de louange). L'OBLATION Le terme «minah» que l'on traduit par oblation a d'abord le sens plus général de sacrifice. Dans le Lévitique, il désigne une offrande de farine ou de gâteaux, généralement jointe à l'huile et à l'encens, ou encore les prémices des récoltes, des épis rôtis, du pain broyé, mêlé d'huile et d'encens (Lévitique, c. 2, v. 14-16). Une partie était brûlée sur l'autel, l'autre revenait au prêtre (Lévitique.chap. 2,vers. 1-3; chap. 2, vers. 9-10). Sauf toutefois s'il s'agissait d'une oblation pratiquée par le prêtre lui-même: «Toute offrande de prêtre sera consumée entièrement par le feu. Personne n'en mangera» (Lévitique, chap. 6, vers. 23). L'oblation pouvait s'offrir seule (Lévitique, chap. 2). Elle pouvait aussi suffire comme matière du «sacrifice pour le péché», dans le cas où l'offrant n'avait pas les moyens de se procurer un animal (Lévitique, chap. 5. vers. 11). Plus souvent l'oblation est jointe à d'autres sacrifices: à l'offrande d'action de grâce (Lévitique, chap. 7. vers. 11) à l'holocauste du naziréen, celui qui se voue à Dieu, le jour de sa consécration (Nombres, chap. 6, vers. 14); aux sacrifices des jours de fête (Nombres, chap. 28, vers. 9 à 17). enfin à ceux de l'ordination des prêtres (Lévitique, chap. 8, vers. 26.28 et chap. 9. vers. 4) et à l'holocauste perpétuel (Exode, chap. 29. vers. 38 à 41; Nombres, chap. 28, vers. 3 à 8). ©
En ce temps-là, la Bible No 9 pages III- IV. -----------------------------------------------------------
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UNE
NOUVELLE THÉORIE SUR LE DÉLUGE
Des scientifiques américains ont présenté une nouvelle théorie sur le déluge dont la Bible nous donne le récit. À la suite d'une augmentation du niveau de la Méditerranée à la fin de l'époque glaciaire, d'énormes quantités d'eau se seraient déversées dans la mer Noire et auraient détruit l'isthme du Bosphore entre l'Europe en l'Asie. Les habitants du littoral méridional de la mer Noire, surpris par cet événement qui remonte à quelque 7500 ans, se seraient réfugiés en Mésopotamie, où leurs aventures auraient servi de base au récit biblique du déluge. C'est du moins ce que deux océanographes ont affirmé lors d'un congrès scientifique à San Francisco. Cette explication est réfutée par le groupe d'étude évangélique «Parole et Connaissance» (Baiersbronn, près de Freudenstadt). La Bible ne décrit pas une catastrophe régionale, mais un événement universel, dit Reinhard junker de «Parole et Connaissance». Dans la Bible, le déluge a une signification dans le cadre de l'histoire du salut. Tout comme ceux qui n'étaient pas à bord de l'arche de Noé ont péri, il n'y a toujours pas de salut en dehors de la foi en Jésus-Christ. De ce fait, le récit biblique ne peut avoir trait à un événement d'une portée seulement régionale. Le groupe d'étude estime qu'il y a eu, voici 7.000 à 10.000 ans, une inondation universelle. (ldea Spektrum n° 10/ 1998) La Bible ne peut tout simplement pas avoir raison, même pas lorsque des catastrophes qu'elle décrit, tel le déluge, sont prouvées par la science. Ainsi, on s'efforce obstinément de trouver une théorie qui puisse servir de solution de rechange au récit biblique. Malheureusement, beaucoup de gens s'y laissent prendre. Voici notre réponse: nous ne pouvons accepter que la vérité soit adaptée pour la rendre conforme aux conceptions de certaines personnes! Pourquoi veut-on à tout prix déformer le récit du déluge tel qu'on le trouve dans la Bible? Aurait-on peur des conséquences que ce récit pourrait entraîner pour la vie personnelle? Et la chose n'est pas sans danger, car si le récit biblique du déluge est exact, exact est aussi ce que la Bible dit sur le péché des hommes: «L'Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal... La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence, Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre, Alors Dieu dit à Noé: La fin de toute chair est arrêtée par-devers moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre,» (Gen. 6, 5. 11-13). On ne doit cependant pas oublier qu'en sauvant Noé, l'Éternel a sauvé la lignée de l'humanité dont naîtra finalement le Sauveur Jésus-Christ, dont la Bible dit: «. . . et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ-Jésus» (Rom. 3, 24). Et concernant l'oeuvre qu'Il a accomplie sur la croix et la foi en cette oeuvre, nous lisons ailleurs: «Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées et dont les péchés sont couverts. Heureux l'homme à qui le Seigneur ne compte pas son péché!» (Rom. 4, 7-8). N.L. © Appel de Minuit MAI 1998 -----------------------------------------------------------
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L'ÉTOILE
DE DAVID EST-ELLE OCCULTE? On entend dire parfois que l'étoile de David a une signification occulte et qu'elle est interdite aux chrétiens. En somme, il s'agit ici d'une erreur, inconsciente certes, mais combien populaire. Que diriez-vous si, d'un jour à l'autre, vos ennemis transformaient votre nom de famille honorable en une imprécation? Cependant, puisqu'il s'agit d'un abus tardif qui ne concerne pas l'origine parfaite de votre nom, cette mauvaise application n'a aucune valeur... Toutefois, votre nom est discrédité et les personnes crédules se détourneront de vous. C'est à peu près ce qui s'est passé pour l'étoile de David (magen - David, c'est-à-dire, bouclier de David), appelée l'étoile juive. Pour les Juifs pieux, ces deux triangles glissés l'un dans l'autre représentent une «liaison entre le monde visible et le monde invisible». Pour leurs interlocuteurs chrétiens ces triangles dont l'un est dirigé vers la bas et l'autre vers le haut, signifient la «réconciliation entre la trinité divine et la triade humaine». «Dieu habite parmi les hommes» (en hébreu: Schechinah = la demeure). Ce «symbole messianique» est mentionné pour la première fois dans la prophétie de Balaam: «Un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël» (Nombres 24,17). Depuis, Israël est dans l'attente de cette étoile messianique. Conformément à la prophétie, elle devait sortir de la maison de David, c'est pourquoi on l'appela «étoile de David». La plus ancienne de ces étoiles qui nous est connue figure dans un sceau de 7e siècle avant Jésus-Christ. Les pharisiens et les docteurs de la loi voyaient dans cette étoile à six branches la semaine de six jours avec, au centre, le septième jour, le jour du repos divin. Cependant, dans les moments de détresse, plus rien ne comptait sinon la venue du Messie, la délivrance annoncée dans le symbole de cette étoile. Selon les Évangiles, les mages se rendirent de l'Orient à Jérusalem pour adorer le nouveau roi des Juifs à l'époque où apparurent Jupiter (l'étoile du roi) et Saturne (l'étoile de Judée, y compris la Syrie «amarru») dans la constellation des poissons. En 1925, le célèbre orientaliste Paul Schnabel déchiffra les lettres babyloniennes gravées sur une plaque d'argile qui se trouve à l'observatoire de Sippour près de l'Euphrate, et qui décrivent avec exactitude cette constellation. Johann Kepler confirma que cette «grande étoile» avait été formée par un rassemblement d'étoiles sept ans avant Jésus-Christ. Il n'est pas étonnant que l'on trouve un accent particulier sur le récit de cet événement dans Matthieu 2, 2: «... où est le roi des Juifs qui vient de naître? car nous avons vu son étoile...» Les premiers chrétiens juifs évitaient de faire des effigies. Ils exprimaient leur imagination par des symboles, dont l'une est l'étoile à six branches que les Grecs appelaient hexagramme et les premiers chrétiens grecs «RHO» (p). Ainsi naquit ledit monogramme «Christo-Messias»... Jésus dit de Lui-même qu'Il est l'étoile brillante du matin. «Moi, Jésus... Je suis le rejeton et la postérité de David, l'étoile brillante du matin» (Apoc. 12,16). Une nouvelle fois, nous voyons ici la relation entre David et l'étoile. Les Juifs, qui ne reconnurent pas le Messie en la personne de Jésus, continuèrent à scruter l'horizon pour voir apparaître l'étoile promise, ce qui eut pour résultat le changement du nom de l'héroïque chef de révolution Bar-Kosba en Bar-Kosba, ce qui signifie «fils de l'étoile». Les chrétiens constantiniens, fidèles à l'empereur et appelés les Byzantins (330 -1453), furent les premiers à employer l'étoile de David dans la «sorcellerie sous forme d'amulettes».Ce n'est qu'à partir de ce moment-là que commença la désaffection de la vraie signification de l'étoile messianique. Au moyen âge, ce signe (ainsi que l'étoile de Salomon à cinq branches) prit une importance magique toujours plus grande parmi les alchimistes. Depuis 1605, les rose-croix profanent l'étoile de David en l'entourant d'un serpent et en l'utilisant comme symbole de la puissance occulte.Cependant, nous trouvons la profanation la plus naïve de l’étoile de David dans le mot grec «hexagramme» (étoile de six) qui est interprété comme «Hexenstern» (étoile de sorcière). Hexa signifie six et n'a rien de commun, même dans la racine du mot, avec le mot germanique «Hexe» (sorcière) qui signifie (cavalière montée sur un échalier). Il est clair que c'est bien longtemps après son apparition que cette étoile messianique a été profanée, contrairement à la «croix de Néron», le symbole de paix» actuel qui, introduit par l'empereur Néron comme signe de la persécution chrétienne, avait une fonction anti-chrétienne dès son origine. Il faut ajouter que d'autres symboles sacrés ont été et sont encore mal utilisés et profanés - sans toutefois être écartés des milieux chrétiens engagés - p. ex. le chiffre 7, considéré comme saint et utilisé dans la magie blanche. La croix elle-même est employée lors de conjurations ou sert de décoration macabre pour les messes sataniques. N'oublions pas non plus la profanation des trois noms divins, saints pour le chrétien, mais utilisés lors des séances occultes. Si, par la profanation tardive de l'étoile de David, ce signe était devenu «démoniaque», qu'en serait-il alors des signes chrétiens mentionnés plus haut? Les trois noms divins seraient-ils des noms diaboliques? «Quand bien même de telles légendes ANTI-ÉTOILE ne sont pas prises au sérieux partout, elles exercent néanmoins une force suggestive et, dans ce cas, nettement anti-israélienne... Sous la domination despotique d'Hitler, la résistance populaire en faveur des Juifs était très affaiblie à cause de cette doctrine erronée, ce qui provoqua l'internement dans les camps de concentration de tous ces méprisés porteurs de l'étoile.» Les étoiles ne sont visibles que dans la nuit. Elles ont conduit les trois mages vers le Messie: «Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent saisis d'une très grande joie» (Matth. 2, 10)... non pas à cause de l'étoile, mais à cause de l'espérance en la venue du Messie. En cela, l'étoile de David, qui est le symbole de l'État juif rétabli selon les prophéties, est un signe par trop visible. Nous en resterons à cette seule étude en ce qui concerne l'étoile juive, car il serait aisé d'exagérer dans de telles interprétations et de passer à côté de l'essentiel, c'est-à-dire de ce qui va bientôt arriver. Elle servira à tous ceux qui nous questionnent à ce sujet. Il est caractéristique que c'est précisément aujourd'hui que l'on provoque une influence négative qui détourne beaucoup de gens du véritable but, celui de prendre position à l'égard de Dieu et de Son peuple, «... ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu» (Ruth 1, 16). Aujourd'hui, où il est question pour Israël «d'être ou ne pas être» - comme au temps du troisième Reich. J'ai le souvenir du scientifique W.A. Benthey qui avait découvert, après avoir étudié et photographié pendant près de 50 ans les flocons de neige, qu'aucun n'est identique à l'autre. Cependant, tous forment un «hexagone» dans leur noyau, une étoile à six branches qui change d'aspect seulement à la périphérie du flocon. Création divine ou création démoniaque?! L'étoile de David n'est ni occulte, - ni un moyen de salut. Elle est simplement un signe de fidélité de Dieu envers le peuple d'Israël qui attend son Messie, car Lui seul peut apporter le salut et la paix. © Nouvelles d'Israël 11 / 1983
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Un veau roux a vu le jour dans l'étable de la colonie religieuse Kfar Hasidim. Il a maintenant six mois; et il y a quelque temps, il a été déclaré officiellement, par les rabbins et des experts «génisse rousse». Cet animal présente les caractéristiques de la «génisse rousse» décrite dans le livre des Nombres. Jadis, les cendres de ladite génisse, mélangées à de l'eau, servaient à la purification rituelle de ceux qui étaient devenus impurs suite à un contact avec des morts. La découverte de ce veau roux peut avoir des conséquences considérables sur l'attitude des rabbins vis-à-vis des juifs s'avançant sur le mont du Temple. Actuellement, la plupart des rabbins ultra-orthodoxes et religieux interdisent aux juifs l'accès au mont du Temple; il en est de même pour le bain rituel qui doit se pratiquer là. En effet, selon la Halakha, tous les Juifs sont aujourd'hui rituellement impurs, du fait qu'au moins une fois dans leur vie, ils ont été en contact avec des morts ou des objets souillés par un contact avec la mort. Un veau roux répondant aux critères halakhiques, qui peut être abattu à l'âge de trois ans afin que l'on puisse procéder au rituel de purification avec ses cendres, pourrait changer fondamentalement la position des religieux sur la question de l'entrée sur le mont du Temple. Le veau de Kfar Hasidim est né par hasard suite à une insémination artificielle avec la semence d'un taureau roux américain implantée dans une vache noire et blanche. Après la naissance du veau roux, le rabbin du village, Shmariah Shor, ordonna d'effectuer l'ensemble des prescriptions rituelles sur l'animal. l'isoler du bétail afin de lui éviter des blessures ou une fécondation par un taureau. Il ne pourra pas servir comme bête de somme. Il devra être parfaitement protégé afin de ne subir aucun dommage. Le veau devra être traité selon les directives du rabbin Israël Ariel, qui dirige l'Institut du Temple à Jérusalem et qui se penche sur le sujet de la génisse rousse depuis de nombreuses années. Il y a eu, dans l'histoire juive, neuf génisses rousses propres au rituel de la purification. La première a été préparée par Moïse; ses cendres ont duré jusqu'après l'exil à Babylone. La deuxième a été utilisée sous Esdras, le scribe, et les autres par les grands cohanim à l'époque du Temple. © Nouvelles d'Israël 05 / 1997 -----------------------------------------------------------
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QUE
FAUT-IL ENTENDRE PAR «HAUTS LIEUX», SOUVENT MENTIONNÉS
DANS L'ANCIEN TESTAMENT?
Question: je trouve, dans l'Ancien Testament, l'expression «hauts lieux». Si vous pouviez m'éclairer à ce sujet, je vous en serais reconnaissant. Et quel en est le sens pour nous aujourd'hui? Réponse: Ce terme «hauts lieux» n'a pas un sens topographique, car ils ne se situaient pas uniquement sur des montagnes, mais aussi bien dans les vallées du pays d'Israël. À l'origine, ils étaient des sanctuaires païens des Cananéens et des Moabites avec des autels et des pieux sacrés, dédiés à l'idole Astarté, etc. Il y avait même des hauts lieux où l'on sacrifiait des enfants (Jér. 19, 5). Israël avait reçu la mission de détruire ces hauts lieux consacrés aux faux dieux: «Vous détruirez tous les lieux où les nations que vous allez chasser servent leurs dieux, sur les hautes montagnes, sur les collines, et sous tout arbre vert. Vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs statues, vous brûlerez au feu leurs idoles, vous abattrez les images taillées de leurs dieux, et vous ferez disparaître leurs noms de ces lieux-là» (Deut. 12, 2-3). Mais avec ceci également: «Vous n'agirez pas ainsi à l'égard de l'Éternel, votre Dieu. Mais vous le chercherez à sa demeure, et vous irez au lieu que l'Éternel, votre Dieu, choisira parmi toutes vos tribus pour y placer son nom. C'est là que vous présenterez vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos prémices, vos offrandes en accomplissement d'un voeu, vos offrandes volontaires, et les premiers-nés de votre gros et de votre menu bétail» (v. 4-6). Israël ne devait pas offrir des sacrifices n'importe où – comme Jéroboam, par exemple, l'avait fait en 1 Rois 12, 26-32 –, mais là où l'Éternel le voulait. Mais il est souvent arrivé que le peuple sacrifiait en d'autres endroits, notamment surtout à l'époque se situant entre la destruction du sanctuaire à Silo et la construction du Temple de Salomon à Jérusalem (Jér. 7, 12.14). Hélas, Israël établit aussi des hauts lieux pour honorer des dieux étrangers: «Il (Manassé) rebâtit les hauts lieux qu'Ezéchias, son père, avait détruits; il éleva des autels à Baal, il fit une idole d'Astarté, comme avait fait Achab, roi d'Israël, et il se prosterna devant toute l'armée des cieux et la servit» (2 Rois 21, 23). Sur le territoire de Juda, ce fut le pourtant célèbre roi Salomon – qui avait été chargé par l'Éternel de Lui construire un temple – qui introduisit, au cours des dernières années de sa vie, le culte des idoles sur les hauts lieux, et cela à cause de ses nombreuses femmes étrangères: «Et Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, et il ne suivit point pleinement l'Éternel, comme David, son père. Alors Salomon bâtit sur la montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Kemosch, l'abomination de Moab, et pour Moloc, l'abomination des fils d'Ammon. Et il fit ainsi pour toutes ses femmes étrangères, qui offraient des parfums et des sacrifices à leurs dieux. L'Éternel fut irrité contre Salomon, parce qu'il avait détourné son coeur de l'Éternel, le Dieu d'Israël, qui lui était apparu deux fois. Il lui avait à cet égard défendu d'aller après d'autres dieux; mais Salomon n'observa point les ordres de l'Éternel» (l Rois 11, 6-10). Absolument tragique! Une vie extrêmement bénie qui perd sa dignité et son éclat à cause de compromis avec le monde! Quel en est le sens pour nous aujourd'hui? Quelque chose d'essentiel! Chaque chrétien devrait régulièrement voir s'il ne tolère pas dans sa vie personnelle des «hauts lieux», c'est-à-dire de l'idolâtrie; celle-ci comprend tout ce qui est, pour nous, plus important que Jésus-Christ, tout ce qui menace de nous éloigner de Lui. Chaque enfant de Dieu devrait encore et toujours sonder concrètement son style de vie: Tout ce que je fais plaît-il au Seigneur? N'y a-t-il pas des choses que je devrais accomplir mais que je ne fais pas, et cela parce que c'est ainsi plus commode pour moi? Mon moi ne serait-il pas ce «haut lieu», cette idole? Nous trouvons un critère déterminant dans ce domaine en Galates 5, 19-21: «Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu.» Que chacun s'éprouve soi-même et voie quels «hauts lieux» subsistent dans sa vie, et qu'il y renonce! Car: «Sans la sanctification, nul ne verra le Seigneur.» © Appel de Minuit 09 / 1999 -----------------------------------------------------------
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«Tu oins d'huile ma tête» (Ps.23, 5b). «Je suis arrosé avec une huile fraîche» (Ps. 92, 11 b). Huile, olivier, feuille d'olivier, jardins d'oliviers, mont d'Oliviers, etc., sont des citations fréquentes dans la Bible. Les olives comptent parmi les fruits et les produits principaux en Israël. Les régions autour du lac de Génésareth et près du Jourdain sont particulièrement connues pour leurs jardins d'oliviers et oliveraies. Comme on le sait, les meilleures olives proviennent de la contrée de Tekoa, ville mentionnée dans l'Ancien Testament, aussi par rapport à l'huile (2 Ch. 11, 11). Il y a quelques années, un ancien ambassadeur israélien à l'ONU s'appelait Tekoa, ce qui signifie: Celui qui crie dans le désert. Autrefois, tout propriétaire terrien avait sa propre oliveraie. La plus grande partie d'un domaine royal était composée de plantations d'oliviers, dont la recette d'huile constituait le trésor le plus important. À ce sujet, pensons au roi Salomon qui, à l'occasion de la construction du Temple, régla son dû au roi du Liban en partie au moyen de 20 000 baths d'huile (cp. 2 Ch. 2, 10). «Tu oins d'huile ma tête». La Bible mentionne à plusieurs reprises la façon d'obtenir cette huile fraîche, extraite d'olives, et nous donne aussi de précieuses leçons pour notre vie spirituelle! Nous lisons, par exemple, dans Ésaïe 17, 6: «Il en restera un grappillage, comme quand on secoue l'olivier, deux, trois olives, au haut de la cime, quatre, cinq dans ses branches à fruits, dit l'Éternel, le Dieu d'Israël». Cela signifie que le fruit dont est extraite l'huile n'est pas encore très mûr. Ésaïe 24, 13 écrit: «Car il en est dans le pays, au milieu des peuples, comme quand on secoue l'olivier, comme quand on grappille après la vendange». En ce qui concerne l'histoire du salut, l'automne, le temps de la vendange, est terminé, le grappillage a commencé! L'huile qu'il produit, plus fine encore, se distingue dans le chandelier, non seulement par moins de fumée, mais encore par une lumière beaucoup plus claire. Pour obtenir cette huile, il faut concasser et broyer le fruit non mûr. C'est ce que nous lisons dans Exode 27, 20: «Tu ordonneras aux enfants d'Israël de t'apporter pour le chandelier de l'huile pure d'olives concassées, afin d'entretenir les lampes continuellement». L'huile est dans la Bible le symbole du Saint-Esprit. Nous voyons l'action favorable du Saint-Esprit lorsqu'Il nous secoue, pour nous faire descendre des branches élevées de notre orgueil, afin de nous sortir de notre immaturité et de nous préparer pour le pressoir. Le Saint-Esprit désire faire de nous ce que dit 1 Corinthiens 6, 17: «Mais celui qui s'attache au Seigneur est avec lui un seul esprit». Ainsi, l'huile du Saint-Esprit servira à nous faire briller continuellement! Il est intéressant de constater aujourd'hui que, depuis la fondation de l'État d'Israël, les oliviers multiplient sans cesse dans ce pays. Il y a comme un accord: avec le retour des Juifs de toutes les nations, les oliviers aussi reviennent. Autrefois, l'olivier n'existait qu'au Proche-Orient. Mais depuis la dispersion d'Israël, il fut planté un peu partout dans le monde comme, par exemple, en Amérique du nord, en Afrique, etc. À présent, la plus forte concentration se trouve à nouveau en Israël. Le symbole unique et merveilleux d'Israël est une branche d'olivier. Dans l'emblème de l'État, on voit, à gauche et à droite de la menorah, des branches d'olivier qui alimentent d'huile ce chandelier à sept branches. Or, si cette huile, qui est tirée de l'olivier, est le symbole du Saint-Esprit et l'emblème d'Israël, nous savons que cette parole de Zacharie 4, 6b: «Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon esprit, dit l'Éternel des armées», s'adresse autant à Israël qu'à nous. Lorsqu'on pense aux effets que produit l'huile du Saint-Esprit, on est béni et renouvelé. Ce n'est pas seulement la lumière qui fait de l'huile le symbole du Saint-Esprit, mais aussi sa nature apaisante, rafraîchissante, guérissante et vivifiante, qui pénètre jusqu'au fond de notre être. Voilà la raison de l'onction d'huile des malades – c'est le Saint-Esprit qui renouvelle! C'est aussi Lui qui nous fait part de ce que nous avons reçu en Jésus-Christ: «En lui nous avons la rédemption par son sang» (Ep. 1, 7a). Mais comment cette rédemption, acquise par Son sang versé sur la croix de Golgotha il y a bientôt deux mille ans, peut-elle encore être efficace dans notre monde moderne? C'est justement grâce à l'huile du Saint-Esprit! La puissance du sang de Jésus n'est pas un petit fait historique disparu dans la brume du passé. Au contraire, cette rédemption devient, par l'action du Saint-Esprit, si réelle et si vivante, que nous pouvons l'expérimenter dans notre vie personnelle. Jésus n'a-t-Il pas déclaré: «Il me glorifiera» (Jn. 16, 14)? Ne nous faisons pas d'illusions, même en tant que croyant, il est impossible de faire quoi que ce soit sans la puissance du Saint-Esprit. Dans nos vies, il y a beaucoup de paroles pieuses, nous prions et nous travaillons. Cependant, si le Saint-Esprit n'est pas l'auteur de nos actions, tout est mort, comme un corps sans esprit. Le Seigneur Jésus nous donne une illustration frappante dans Jean 15, 5: «Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire». Il veut dire par là que sans une profonde relation avec Lui par le Saint-Esprit, nous ne serons jamais en mesure d'accomplir quelque chose ayant une valeur éternelle. Tout effort sera inutile. Cependant, c'est maintenant que nous sommes appelés à porter beaucoup de fruit, du fruit qui demeure, pendant le peu de temps qui nous reste ici-bas. «Ce n'est pas vous qui m'avez choisi: mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure» (Jn. 15, 16). Considérez les innombrables hommes et femmes qui, à la fin de leur vie, éprouvent une grande insatisfaction à cause de l'absence du Saint-Esprit en eux. Sans moi vous ne pouvez rien faire, dit le Seigneur! Par contre, celui qui est rempli de l'Esprit de Dieu a pour lui cette promesse d'Ésaïe 58, 1112: «L'Éternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres; tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas. Les tiens rebâtiront sur d'anciennes mines, tu relèveras des fondements antiques (qui resteront toujours, trad. allem.); on t'appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable». Le Seigneur Jésus affirme dans Jean 7, 38: «Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein». Tout est transformé par le Saint-Esprit toujours présent et agissant. Le chandelier devait briller jour et nuit! Afin que la lampe ne s'éteigne pas, le prêtre devait veiller chaque jour à ce que la mèche de la lampe soit nettoyée et à ce qu'il y ait assez d'huile. Or, le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit est descendu sur les disciples sous la forme de flammes de feu et, depuis bientôt deux mille ans, ce feu brûle sans interruption. Il ne pourra s'éteindre aussi longtemps que le Saint-Esprit agit et que Dieu Lui-même veille sur lui, selon ce que dit le prophète Ésaïe: «... il n'éteindra point la mèche qui brûle encore» (Es. 42, 3). Dans le Lévitique 6, nous lisons à trois reprises: «Le feu brûlera sur l'autel». «Le feu brûlera sur l'autel et ne s'éteindra point». «Le feu brûlera continuellement sur l'autel, il ne s'éteindra point» (v. 2.5.6). Dans l'Ancienne Alliance, les porteurs du feu du Saint-Esprit étaient parfois des rois, parfois des prêtres ou des prophètes. Nous pensons particulièrement au roi David. À l'époque, le roi représentait le plus grand potentiel parmi le peuple d'Israël. À plusieurs reprises, David reçut la promesse directe ou indirecte que Dieu laisserait une lampe parmi ses fils. «Mais l'Éternel ne voulut point détruire Juda, à cause de David, son serviteur, selon la promesse qu'il lui avait faite de lui donner toujours une lampe parmi ses fils» (2 Rois 8, 19). Toujours! Cette lampe brilla au travers de tout l'Ancien Testament, jusqu'au jour où Dieu accomplit Sa Parole en envoyant «la lumière du monde», Fils de David, Jésus-Christ, qui dit Lui-même: «Je suis la lumière du monde» (Jn. 8, 12). Jean l'affirme aussi: «Cette lumière était la véritable lumière, qui en venant dans le monde, éclaire tout homme» (Jn. 1, 9). Depuis que Jésus-Christ est venu sur cette terre, nous expérimentons, en tant que croyants de la Nouvelle Alliance, ce qu'affirmait David dans l'Ancienne Alliance: «Oui, tu fais briller ma lumière; l'Éternel, mon Dieu, éclaire mes ténèbres» (Ps. 18, 29). C'est l'oeuvre du Saint-Esprit. Il désire aussi agir dans votre vie, qu'importent votre fatigue, votre découragement, vos déceptions et toutes les attaques de l'ennemi! Si vous vous attachez de tout votre coeur au Seigneur Jésus, Il veillera à ce que votre lumière ne s'éteigne pas. En ce qui concerne l'histoire du salut, nous vivons entre deux événements: celui où, il y a bientôt deux mille ans, le Seigneur Jésus était assis sur la montagne des Oliviers et pleurait sur Jérusalem, et celui où, sur cette même montagne, Il reviendra avec puissance et une grande gloire. «Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers» (Za. 14, 4). Entre ces deux événements se situe l'ère du Saint-Esprit. Alors que, dans l'Ancienne Alliance, seuls, quelques hommes pris individuellement pouvaient être des porteurs de lumière pour tout le peuple, dans la Nouvelle Alliance, tous ceux qui sont nés de nouveau apportent cette lumière dans le monde. Plus encore: ils sont des rois, des sacrificateurs et des prophètes selon ce que dit l'apôtre Pierre: «Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière» (l Pi. 2,9). Tous ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme leur Seigneur personnel sont, sans distinction, «baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit» (l Co. 12, 13). Et, parce que le Saint-Esprit brille au travers de nos vies, nous faisons fonction de «lumière dans le monde» (Mt. 5, 14)! C'est pourquoi Paul nous exhorte dans Éphésiens 4,30: «N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption». C'était malheureusement le cas pour le peuple d'Israël dont Ésaïe 63, 10 dit: «Mais ils ont été rebelles, ils ont attristé son esprit saint; et il est devenu leur ennemi, il a combattu contre eux». Or, si nous attristons ou irritons le Saint-Esprit, Sa merveilleuse lumière s'éteindra. Jésus avait dit aux Siens: «Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres» (Mt. 6, 23b). Aujourd'hui, à l'approche du jour de la délivrance, beaucoup seront envahis de ténèbres! Il s'agit, en fin de compte, de savoir si, comme dans la parabole des dix vierges, nous avons suffisamment d'huile dans notre lampe. (cp. Mt. 25, 1-13.) C'est une question extrêmement importante pour chaque enfant de Dieu. Il ne faudrait pas que par manque d'huile, c'est-à-dire, d'un amoindrissement du Saint-Esprit, notre coeur soit envahi par les ténèbres. Le Seigneur dit à l'Église d'Éphèse: «Je connais tes oeuvres, ton travail et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas» (Ap. 2, 2). En d'autres termes: riche en activités et en connaissance. Cependant, leur relation avec le Seigneur est ternie! Nous lisons au verset 4-5: «Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières oeuvres...»! Nous observons déjà cet obscurcissement chez les croyants: «... sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes» (v. 5). S'il manque quelque chose à votre vie spirituelle, c'est que vous avez perdu votre premier amour pour le Seigneur qui vous aime tant! C'est là le signe de la fin des temps au sein de l'Église de Jésus-Christ. Le Seigneur le savait d'avance, c'est pourquoi Il dit: «Et parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira» (Mt. 24, 12). Au sein même de la foi chrétienne s'introduit la mort, provoquée par un amour refroidi! La confession de foi n'est plus qu'une formule, ce qui correspond à ce que dit 2 Timothée 3, 5: «... ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force». Cet abandon devient chose courante aujourd'hui. Il faut que l'Église, l'Épouse de l'Agneau, garde son premier amour pour le Seigneur. À cause de sa fonction particulière, elle ne doit pas faire partie de la masse, d'une église n'ayant que l'apparence. Tout enfant de Dieu est appelé à la persévérance. Jésus dit: «Mais celui qui persévère jusqu'à la fin sera sauvé» (Mt. 24, 13). Celui qui gardera le premier amour sera sauvé. Regardons notre Seigneur qui, avant d'aller à Golgotha, resta ferme en dépit de toute Sa souffrance! Ses disciples L'abandonnèrent. L'injustice régnait. L'égoïsme, la trahison, le reniement, la méconnaissance, le mensonge et la brutalité à Son égard menaçaient de Le faire sombrer. Bien qu'Il dût réaliser que tous, peu à peu, abandonnaient leur premier amour pour Lui, Il ne cessa d'aimer. Nous lisons: «Jésus ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin» (Jn. 13, 1 b; vers. Darby). Jamais Il n'a abandonné le grand amour qu'Il eut pour les Siens dès le commencement. Votre amour est-il encore brûlant pour Lui? Ou Jésus devra-t-Il vous faire ce reproche: «Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour»? Aujourd'hui, alors que nous sommes proches de Son retour, l'esprit d'apostasie se manifeste comme tout à nouveau. Les lumières sont en train de s'éteindre! Plus que jamais, l'appel d'Éphésiens 5, 14 retentit: «Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et Christ t'éclairera». W.M. Wim Malgo © Nouvelles d'Israël Janvier 1986 Retour-----------------------------------------------------------
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Vue sous un certain angle, l'histoire d'Israël n'est guère que celle de l'arrachement de ce peuple aux idoles et de son attachement au Dieu invisible et unique. Un jour Dieu interpella Abraham qui jusqu'alors «servait d'autres dieux» (Josué, chap. 24, vers. 2 et Judith, chap. 6, vers. 8). Mais cette rupture radicale, marquée par le changement de vie et de lieu de séjour, n'était pas pour autant acquise une fois pour toutes. Les descendants du grand patriarche devront sans cesse lutter contre la tentation de céder à l'attrait du visible; et leur penchant à imiter les cultes des peuples voisins. L’«époque des Rois» qui suit le schisme d'Israël est sans doute celle où la conjugaison de cette tentation permanente et de ce penchant atavique, réveillé par les mauvaises fréquentations et les dangereuses alliances, s'avère le plus efficace. Mais elle n'est pas la seule où la vanité des idoles, sembla pour un temps, l'emporter au sein même du «peuple choisi» sur la réalité vivante du vrai Dieu. Évoquant la grande épreuve de la foi à laquelle est soumis le peuple d'Israël, le prophète (Jérémie, chap. 2, vers. 5) constatera que les infidèles, à suivre la vanité, sont eux-mêmes devenus vanité. C'est que le dévot s'assimile au dieu qu'il adore. Or ces idoles son néant: rien qu'un peu de bois ou de pierre, auquel on donne parfois une apparence humaine. Dans un sens elles sont donc inférieures même à l'homme qui, lui, a du moins la vie. Incapables de se protéger du danger, elles sont véritablement vides de toute réalité, elles sont vaines. Élie se moque de Baal qui ne peut consumer l'holocauste qu'on lui offre, en dépit des cris et des objurgations de ses prêtres: «Criez plus fort, dit-il à ceux-ci, il est Peut-être en conversation, ou dans une auberge, ou en chemin; à moins qu'il ne dorme» (1er Rois, chap. 18, vers. 27). Les idoles sont des mensonges qui séduisent les hommes (Amos, chap. 2, vers. 4), des «non-dieux» (Jérémie, chap. 2, vers, 11; chap. 5, vers. 7). Tel est le sens de ce terme de «vanité» qui leur est si fréquemment appliqué dans la Bible. L'idolâtre se rend «vain» lui-même En s'adonnant au culte de ce qui n'est que l'oeuvre de ses mains, l'homme se rend donc bien vain lui aussi en mettant son coeur et son esprit au niveau de la matière, priant ce qui ne peut l'entendre, et suppliant ce qui ne peut le sauver. La prédication des prophètes et le livre de la Sagesse nous donnent le meilleur commentaire possible de ce terme de «vanité» décerné aux idoles: un reste qui n'est plus bon à rien, un bois tordu et plein de noeuds, qu'on prend, qu'on sculpte avec soin... Puis à cet objet mort on va demander la vie; à cette masse amorphe on demande la santé et le secours; à cet objet immobile, l'homme confie ses voyages. Cette folie incompréhensible qui définit la «vanité» des idolâtres s'en ira sculpter l'effigie d'un dieu protecteur jusque sur la proue des navires pour que le voyageur bénéficie d'un temps favorable, alors que c'est seulement la providence divine qui guide l'homme et lui ouvre sa route, fût-ce en pleine mer (Sagesse, chap. 14, vers.1-8). Il arrive que, de plus, ces cultes idolâtriques comportent des rites immoraux, voire obscènes, qui ravalent l'homme à l'animalité et altèrent profondément cette ressemblance divine dont il fut doté lors de sa création. «Ils sont foncièrement vains, dira le livre de la Sagesse, (chap. 13, vers. 1), tous les hommes qui ont ignoré Dieu et qui, par les biens visibles, n'ont pas été capables de reconnaître Celui-qui-est, et n'ont pas reconnu l'Artisan en considérant ses oeuvres.» Pour l'auteur du livre de la Sagesse, les idoles sont nées de l'effet de la «vanité» humaine; entendons de cette propension à accorder plus de réalité au visible qu'à l'invisible, au sensible qu'à l'insensible. Leur disparition est prévue: elle est «prochaine» (Sagesse, chap. 14, vers. 13, 14), mais de cette proximité qu'il convient d'apprécier en regard de l'éternité. Un jour viendra pourtant où Dieu sera «Un» sur toute la terre (Zacharie, chap. 14, vers. 9). D'ici-là, l'idolâtrie pourra avoir bien des visages. Si au temps de l'Exode elle est concrétisée par le veau d'or, elle s'exprimera ailleurs dans le culte des astres, «des armées des cieux» contre lesquelles vitupéreront les prophètes. Au temps des Maccabées, 150 ans avant le Christ, servir des idoles ce sera adhérer à un humanisme païen incompatible avec la foi que Yahvé attend des siens. Il faudra alors choisir entre les idoles et le martyre (1er Macchabées, chap. 1, vers. 43; 2e Maccabées, chap. 6 et 7; Daniel, chap. 3). Parmi les «vanités» l'argent n'est pas la moindre Le judaïsme tardif dont saint Paul se fait l'écho (1ère aux Corinthiens, chap. 10, vers. 20 et suivants) identifiait les dieux païens aux démons. Ça sera dans ce dernier sens que le Nouveau Testament parlera des idoles. Les baptisés ont été arrachés aux idoles pour se tourner vers le vrai Dieu (1ère aux Thessaloniciens, chap. 1, vers, 9). Comme jadis Israël, les croyants sont sans cesse tentés de retomber dans le paganisme qui imprègne la vie courante (1ère aux Corinthiens, chap. 10, vers. 25-30); il leur faut donc fuir l'idolâtrie pour entrer dans le royaume. Mais cette idolâtrie ne sera pas tellement l'adoration de statues de pierre ou de bois, que l'assimilation à des moeurs perverses et débauchées (1ère aux Corinthiens, chap. 10; 20 aux Corinthiens, chap. 6).
Les idoles de l'homme pourront être aussi l'argent (Matthieu, chap. 6, vers. 24), le plaisir (aux Romains, chap. 6, vers, 19 et à Tite, chap. 3, vers. 3), la volonté de puissance (aux Colossiens, chap. 3, vers. 5; aux Éphésiens, chap. 5, vers. 5), car l'homme est habile à multiplier ses idoles, dans son «amour de la vanité» et sa «recherche du mensonge». L'arrachement aux idoles est-il uniquement un problème du passé? par Dom Jacques GOLDSTAIN © En ce temps-là, la Bible No 28 pages I-II.
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LES
INSTRUMENTS QUI CÉLÉBRAIENT LE DIEU D'ISRAËL
Si l'on en croit l'historien Flavius Josèphe, Salomon aurait fait fabriquer pour l'inauguration du Temple deux cent mille trompettes et quarante mille autres instruments. Ces chiffres sont certainement très exagérés, mais le culte «de louange» institué par David autour de l'arche d'Alliance comportait des choeurs nombreux pour le chant des «psaumes» et un orchestre très important. Cependant, faute de documents artistiques issus de l'antique Israël, c'est encore aux peintures et sculptures des peuples voisins, et à des textes dont la traduction précise n'est pas assurée, qu'il faut avoir recours pour se faire une idée des instruments utilisés par les lévites. Si la musique tenait une grande place dans la vie des Hébreux dont elle rythmait les joies et les deuils, aucun des instruments en usage dans l'ancienne Palestine n'est parvenu jusqu'à nous, et la plupart des monuments figurés qui peuvent en représenter d'approchants ne datent guère que de l'époque hellénistique. Dans la Bible pourtant, la musique apparaît presque avec le premier souffle humain: dans l'énumération de la postérité de Caïn, on trouve Yubal, dont le nom signifie «trompette», «le père de ceux qui jouent de la cithare et de la flûte» (Genèse, chap. 4, vers. 21). De fait, la «trompette» ou trompe, sous la forme d'une corne de bouc ou de bélier, semble avoir été un des premiers instruments employés par les Hébreux qui l'appellent Sôfâr (de l'akkadien sappâru: «bouc»). Cette corne servait aux signaux militaires et à l'annonce des fêtes: «Le septième mois, le premier jour du mois, sera pour vous un jour de repos public au son de la trompe» lit-on dans le Lévitique (chap. 25, vers. 24). Cet instrument rituel ne module que deux ou trois sons. On l'entend encore de nos jours dans les synagogues aux solennités du «Jour de l'An» religieux (Rosh Hashanah) et du «Grand Pardon» (Kippour) après le jeûne de repentance. Dès l'époque préexilique les israélites ont connu également les trompettes de métal ou hasôseroth. Moïse en fit faire deux, d'argent, pour convoquer l'assemblée et donner le signal invitant à lever le camp à chaque étape pendant l'Exode (Nombres, chap. 10, vers. 2). C'est dans la langue cultuelle que la trompette est appelée qeren hayyobel ou tout simplement yobel (Josué, chap. 6, vers. 5: 1,11 Chroniques, chap. 25, vers. 5). On la trouve mentionnée dans les Psaumes 97 (vers. 5) et 150 (vers. 3). Autre instrument à vent, primitif aussi: la flûte ou chalumeau (en hébreu hâlil pour la flûte double et ugab pour la flûte traversière). C'est l'instrument des bergers, utilisé également par les communautés de «prophètes» (1er Samuel, chap. 10, vers. 5) ou dans les festins (Isaïe, chap. 5, vers. 12). Elle semble originaire d'Égypte où l'on connaissait déjà, sous l'Ancien Empire, la flûte courte et la flûte longue. La «harpe» de David nêbel ou psalterion Les instruments à cordes étaient généralement équipés de boyaux de moutons (minnim), tendus sur des cadres de bois que préparaient les luthiers. Ceux de Salomon utilisaient de préférence le bois de santal importé d'Ophir (1er Rois, chap. 10, vers. 11). On distinguait deux grandes catégories de «lyres»: les kinnôroth (au singulier :kinnôr) et les nebâlim (au singulier: nebel). Le kinnôr, que la version grecque des Septante traduit par kinnora ou kithara et la Vulgate par cithara ou lyra, est l'instrument le plus proche de celui que nous appelons nous-mêmes la lyre. On en a des représentations dans les peintures et sculptures en bas-relief mésopotamiennes ou égyptiennes de toutes les époques archaïques. C'est probablement ces «lyres d'allégresse» que les captifs de Babylone suspendait aux arbres, n'ayant pas le coeur d'en jouer, au souvenir de la lointaine Sion (Psaume 136, vers. 2). Le nêbel, que les Septante traduisent pas nabla ou par psalterion, et la Vulgate par nablium ou psalterium (Psaume 32, vers. 2: Psaume 92, vers. 4; Psaume 143, vers. 9), s'apparente à la harpe. Son invention remonte aux Sumériens. De cette harpe sumérienne dérivent la harpe angulaire horizontale et la harpe angulaire verticale dont on voit des images sur des bas-reliefs assyriens. La cithare proprement dite ne paraît pas familière dans la Palestine et la Syrie antiques. Le mot qui la désigne se confond avec nêbel qu'on peut tout aussi bien traduire par harpe. On trouve pourtant la kitharis dans l'énumération d'instruments de musique que donne le livre de Daniel (Daniel, chap. 3, vers. 5, 7, 10 et 15). Et dans le Nouveau Testament, saint Paul mentionne le jeu de la cithare ou de la harpe à côté de celui de la flûte (Épître aux Corinthiens, chap. 14, vers. 7). L'Apocalypse encore présente les vieillards (Apocalypse, chap. 6, vers. 8) et les élus (Apocalypse chap. 14, vers. 2) qui entourent l'agneau et les sept anges porteurs des sept fléaux (Apocalypse chap. 1 5, vers. 2) comme des joueurs de cithare. Enfin les peuples de la Bible connaissaient bien sûr les instruments à percussion: tambours et tambourins, timbales et cymbales. On emploie les premiers (en hébreu: tôf) aux fêtes (Genèse, chap. 31, vers. 27; Isaïe, chap. 5, vers. 1 2; chap. 24, vers. 8; chap. 30 vers. 12; chap. 24, vers. 8; chap. 30, vers. 32; Job, chap. 21, vers. 12) et dans diverses cérémonies de culte (20 Samuel, chap. 6, vers. 5: 1er Chroniques, chap. 1 3, vers. 8: Psaumes 67, vers. 26; 149, vers. 3; 150, vers. 4). Les femmes (pour accueillir David: 1er Samuel, chap. 18, vers. 6), comme les hommes, en usent. On trouve des «tambours» de toutes dimensions depuis les caisses énormes représentées sur les bas-reliefs assyriens jusqu'aux tambourins portatifs des prophètes et des danseurs. La membrane était tendue sur un boisseau de bois ou un cylindre de terre cuite. . Les cymbales, de bronze (en hébreu: selselim ou mesiltajîm), étaient probablement plus creuses que celles d'aujourd'hui. Employées dans la liturgie, on les trouve mentionnées notamment dans le 2e livre de Samuel (chap. 6, vers. 5), dans le 1er des Chroniques (chap. 13, vers. 8) ainsi que dans ceux d'Esdras (chap. 3, vers. 10) et de Néhémie (chap. 12, vers. 27). Des véritables cymbales, celles de terûâh ou cymbales «triomphantes», il faut sans doute distinguer les cymbales de sema qui étaient peut-être, tout simplement, des castagnettes d'os, de bois ou de métal. Le Psaume 150 qui clôt le psautier semble fournir la liste des principaux instruments utilisés par l'orchestre du Temple. Georges DAIX © En ce temps-là, la Bible No 44 pages II-III.
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Au désert La Ménorah, le chandelier à sept branches, fut d'abord placée dans le Tabernacle dressé dans le désert du Sinaï. Elle était façonnée en or battu, d'après le modèle révélé à Moïse lorsqu'il monta au sommet du Sinaï pour rencontrer l'ÉTERNEL et recevoir les paroles de Dieu adressées au peuple d'Israël. Dans le Tabernacle, elle éclairait une table sur laquelle se trouvaient douze pains. Ces pains étaient les symboles des douze tribus d'Israël. La Ménorah restait toujours dans le «Lieu Saint» où seuls les Sacrificateurs établis par Dieu pouvaient pénétrer. Ils devaient entretenir les sept lampes continuellement, jour et nuit, et renouveler l'huile qui servait de combustible. Ces lampes éclairaient aussi le chemin du «Lieu très Saint» séparé du «Lieu-Saint», par un voile. Seul le Souverain Sacrificateur pouvait franchir ce voile, une fois par an, le jour des expiations. C'est dans le «Lieu très Saint», où se trouvait l'Arche de l'Alliance, que I'ÉTERNEL avait choisi «d'habiter parmi les hommes» (Ex 25: 8). Sa présence y était réelle. De Jérusalem à Babylone Plus tard, à Jérusalem, le roi Salomon construisit un Temple qui devint la nouvelle demeure de I'ÉTERNEL. (I Rois 8) Salomon voulait donner à Israël un lieu de rencontre avec son Dieu. Ce Temple était plus grand que le Tabernacle et la Ménorah fut agrandie et multipliée: il y en avait dix dans ce nouveau Temple! À la suite d'une longue période d'infidélité envers I'ÉTERNEL, Israël fut attaqué, battu et exilé par Nebucanetsar à Babylone. Le Temple fut détruit et ce roi prit aussi les ustensiles et les objets du Temple: les dix chandeliers furent donc «exilés» à Babylone. Retour à Jérusalem Soixante-dix années s'écoulèrent avant qu'un décret providentiel du roi de Perse permette aux Juifs de revenir sur la terre promise. Néhémie, Zorobabel, et Esdras, entreprirent alors de reconstruire le Temple pour redonner à Israël la possibilité d'adorer et servir librement son Dieu. Ils n'y replacèrent qu'une seule Ménorah. Plus tard, au temps des Macchabées, c'est dans ce deuxième Temple que le Sacrificateur put entretenir les lampes de la Ménorah pendant huit jours avec la quantité tout juste suffisante pour un seul jour! En allumant la Ménorah pour la fête de Hannoukah, Israël continue de commémorer aussi la victoire remportée par les Macchabées sur le paganisme introduit dans le Temple par les Syriens à Rome. En l'an 70 après la venue de Yeshoua le Messie, le deuxième Temple fut détruit par l'armée romaine sous le commandement de Titus. À Rome un monument fut élevé à la gloire du général vainqueur. La Ménorah, portée en triomphe par les soldats romains, est gravée sur l'un des bas-reliefs de ce monument. Yeshoua La Ménorah est aussi un symbole préfigurant le Messie. En voyant Yeshoua, Siméon, un homme pieux assidu aux prières dans le Temple, s'écria: «Mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé devant tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire d'Israël ton peuple». Jésus lui-même, après avoir guéri un aveugle de naissance, déclara: «Je suis la lumière du monde» et plus tard, Il affirma: «Je suis venu dans le monde afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres». (Jean 9:5 et Jn 12:46) Comme l'or qui servit à la fabrication de la Ménorah, le Messin. fut «battu», maltraité par les hommes jusqu'à la mort. Mais à l'instar du Chandelier dans le Tabernacle, le Messie, revenu à la vie le troisième jour, continue d'éclairer le coeur et la conscience de tous ceux qui se tournent vers Lui pour connaître I'ÉTERNEL. Dans nos coeurs Dans l'Apocalypse, le dernier livre de la Bible, il est encore question d'un Chandelier, d'une Ménorah. Le début de ce livre est essentiellement composé de «lettres» écrites aux différentes églises (ou assemblées) constituées en Asie Mineure peu après la venue du Messie. À l'église d'Ephèse, I'ÉTERNEL reproche d'avoir «perdu son premier amour». Une mise en garde l'incite même à la vigilance de peur que «son chandelier ne soit déplacé» (Apoc 2:1-7). Le Messie est notre Lumière, qu'avons-nous fait de cette «Lumière»? Où est le premier amour d'Israël pour I'ÉTERNEL, pour le Messie Yeshoua? N'a-t-il pas trop souvent disparu après une courte période de fidélité comme au temps de Josué, des Juges, ou de Salomon? Où en sommes nous chacun pour notre part? Nous pouvons continuer de venir à la Lumière, le Messie Yeshoua, pour être éclairés et connaître la route à suivre pour entrer dans la présence de I'ÉTERNEL. Aurions-nous perdu l'amour de la Vérité, l'Amour de I'ÉTERNEL, qui nous pousse vers Lui? Il nous est heureusement possible de revenir à Dieu qui ne se lasse pas de pardonner nos fautes, notre manque d'amour envers Lui et les hommes. Il a fait briller la Lumière de Son Amour envers nous en venant nous délivrer d'une nuit souvent trop longue et angoissante. Ouvrez votre coeur à cette lumière, et soyez réconciliés avec I'ÉTERNEL! Une Ménorah, sans cesse alimentée par une huile divine peut éclairer et réchauffer les vies assombries. Yeshoua a dit: «Celui qui me suit ne marchera pas dans la nuit!» Fred BAUDIN © Le Berger d'Israël No 431 Retour
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«Écoute Israël, I'ÉTERNEL est notre Dieu, I'ÉTERNEL est unique. Tu aimeras l'ÉTERNEL, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements que je te donne aujourd'hui seront gravés dans ton coeur. Tu les inculqueras à tes fils et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les lieras comme un signe sur ta main, et ils seront comme des frontons entre tes yeux. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes». Deutéronome 6:4-9 «Si vous obéissez à mes commandements que je vous donne aujourd'hui, si vous aimez I'ÉTERNEL, votre Dieu et si vous le servez de toute votre âme, je donnerai à votre pays la pluie en son temps, celle de l'automne et celle du printemps, et tu recueilleras ton blé, ton vin nouveau et ton huile. Je mettrai aussi dans ton champ de l'herbe pour ton bétail; tu mangeras et tu seras rassasié. Prenez garde à vous, de peur que votre coeur ne se laisse séduire, que vous ne vous détourniez de l'ÉTERNEL pour rendre un culte à d'autres dieux et en vous prosternant devant eux. La colère de I'ÉTERNEL s'enflammerait alors contre vous, Dieu fermerait les cieux, et il n'y aurait plus de pluie; la terre ne donnerait plus ses fruits et vous péririez rapidement dans le bon pays que I'ÉTERNEL vous donne. Gravez donc les paroles que je vous donne dans votre coeur et dans votre âme. Liez-les comme un signe sur vos mains, et qu'elles soient comme des frontons entre vos yeux. Vous les enseignerez à vos enfants, et vous leur en parlerez quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. Alors vos jours et les jours de vos fils, dans le pays que I'ÉTERNEL a juré à vos pères de leur donner, seront aussi nombreux que les jours des cieux au-dessus de la terre.» Deutéronome 11: 13-21 LA MEZOUZA Plusieurs amis nous ont demandé: que signifient ces petites boîtes de forme allongée situées à droite, vers le haut, sur le montant des portes de vos maisons, et parfois même de vos chambres? C'est la Mezouza, ce mot hébreu signifie: le montant de la porte, le poteau. L'idée fondamentale est de rappeler aux enfants d'Israël, chaque fois qu'ils entrent ou sortent d'une maison, leurs devoirs envers I'ÉTERNEL. Chaque Juif devait non seulement placer cette parole sur le montant de sa porte, mais aussi sur sa main (symbole de l'action), et sur son front (sa pensée). Nous soulignons ce que le texte dit: «Gravez donc les paroles que je vous donne dans votre coeur, et dans votre âme». Une façon d'actualiser cet ordre est de mettre, par exemple, un verset biblique dans l'entrée de notre maison, notre bureau, notre chambre à coucher, et de vivre à la lumière des commandements de Dieu. Et cela dans la nouvelle Alliance. El-Chaddaï La Mezouza est dirigée en oblique, sur le tiers supérieur du montant de la porte, laissant apparaître le mot Chaddaï qui signifie le Tout-Puissant! C'est ainsi que Dieu se nomma à Abraham: «Je suis El-Chaddaï. Marche devant moi et sois intègre. J'établirai mon Alliance avec toi...» (Gen 17: 1-2). C'est aussi ce jour-là que Dieu changea le nom de notre ancêtre Abram (père élevé) en celui d'Abraham (père d'une multitude de Nations). C'était le début de l'accomplissement de la promesse faite: «tu seras une source de bénédiction... pour toutes les familles de la terre» (Gen 12:1-3; Act 3:25; Gal 3:1-11). Cette promesse d'une nouvelle Alliance est maintenant réalisée depuis la venue du Messie Jésus. Dans notre famille et en toutes circonstances Les deux textes du Deutéronome nous rappellent que nous devons enseigner nos enfants, parler de Dieu dans notre maison, et montrer un bon exemple. Apprenons à chercher la volonté de notre Créateur: Il est notre Conseiller, notre Sauveur. Pour chacun de nous il a des projets de paix et non de malheur (Jérémie 29:11-14). La Mezouza contient un avertissement, une menace: «Gardez-vous de laisser votre coeur être séduit... et de servir d'autres dieux». Nous sommes environnés de toutes sortes d'idoles. Pour certains ce peut-être une actrice de cinéma, une chanteuse, un sportif, un homme politique... D'autres ont comme «idole» le sport, le savoir, leur voiture... Si certains se prosternent et servent des statues (magnifiques ou hideuses) en bois, en pierre, en métal, beaucoup servent une idole en consacrant une part trop importante à la télévision, à la gastronomie, aux jeux... Certaines de ces choses ne sont pas mauvaises en elles-mêmes, mais prenant une trop grande importance dans notre vie elles ôtent à Dieu, et à son service, la première place qui lui revient: «Tu aimeras I'ÉTERNEL ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force». Combien de collines verdoyantes où «coulaient le lait et le miel» sont devenues des terres arides. C'est la conséquence des infidélités envers Dieu: «Lorsqu'une terre est arrosée par la pluie et produit des plantes utiles... elle participe à la bénédiction de Dieu. Mais si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée, près d'être maudite, et on finit par y mettre le feu» (Héb 6:7-8; Jn 15:1-2; Gal 5:13-15; 19-22). Souccoth: la bonté de notre Dieu Nous avons pu voir, sur la terre d'Israël, des contrées désertiques redonner des fruits: des céréales, des agrumes, du lait, du miel... Nous avons, en lisant attentivement la Bible, la possibilité de nous rappeler les paroles du Messie d'Israël; c'était à Jérusalem durant la fête de Souccoth: Jésus s'écria sur le parvis du Temple: «Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive, une source d'eau vive jaillira dans son coeur, comme le dit l'Écriture». En effet, de même que de bonnes terres sont devenues arides, puis à nouveau fertiles, de même nos coeurs seront-ils à nouveau arrosés selon les promesses données aux enfants d'Israël, ainsi qu'à toutes les familles de la terre (comparez Ésaïe 5:1-10; Jérémie 31: 1-14 et 31-34; Jn 7: 37-38; Ap 21: 1-8 et 22: 1-5). Dans nos coeurs Les rabbins affirment que la Mezouza n'est pas un «porte-bonheur», elle n'a pas la valeur d'un talisman. Si ces paroles peuvent être placées sur les montants de nos portes, sur notre main et notre front, c'est principalement dans nos coeurs qu'elles doivent être gravées, respectées et mises en pratique. Au temps fixé par notre Dieu, le Messie est apparu au coeur de l'humanité, en Israël, dans la tribu de Juda, à Bethléhem (Michée 5:1-3; Luc 2:1-20). Né d'une mère juive, Myriam, il est venu accomplir les paroles de la Loi et des Prophètes. À ceux qui se déplaçaient pour l'entendre, Yeshoua (nom hébreu de Jésus) a dit: «Vous sondez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle; ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Pourquoi ne voulez-vous pas venir à moi pour avoir la vie?» (Jn 5:39-40). En Israël nous avons «entendu les pierres et les collines nous parler», nous voyons aussi les signes de son glorieux retour. La Mezouza, et son contenu, nous apparaissent comme un signe de l'amour, et de la sévérité de I'ÉTERNEL. Pourquoi ne pas nous tourner maintenant vers celui qui a la volonté, et le pouvoir, de nous sauver nous, et notre famille? À la croix, «ce sont nos souffrances qu'il a portées, ce sont nos douleurs dont il s'est chargé... frappé par Dieu, et humilié, il fut transpercé à cause de nos péchés, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris...» (Es 53:1-12). Tikkatéve veté 'hatem! Puissiez-vous être inscrits, et scellés dans le livre de la Vie. Bon courage! Jacques GUGGENHEIM © Le Berger d'Israël No 466
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MIRACLES
– «SIGNES» ET «OEUVRES DE PUISSANCE» Le mot «miracle» ne traduit qu'approximativement les termes hébreux ou grecs correspondants. C'est qu'on se trouve en présence de conceptions quelque peu différentes. Longtemps, le chrétien d'Occident a envisagé deux domaines irréductibles l'un à l'autre: l'un, celui de la nature, obéissant à des lois connues, où les événements, parfaitement prévisibles au moins à long terme, sont régis par des forces que l'intelligence de l'homme saisît de mieux en mieux; l'autre, celui d'un Dieu qui met en jeu une puissance personnelle agissant au-delà de la nature, et dont l'exercice vient troubler l'ordre naturel, créant des réactions parfaitement imprévisibles ou des ruptures dans le déroulement des phénomènes. Par contre, la notion biblique tient à la fois de la mentalité sémitique, beaucoup plus fluide, et de ce qu'on pourrait appeler une expérience historique de l'action de Dieu en Israël. Au lieu de mettre Dieu hors de sa création, dans un domaine réservé, l'Israélite l'intègre dans le domaine de la nature et de l'homme. Négligeant souvent les intermédiaires (ou causes secondes), il fait intervenir le «Tout-puissant» à chaque instant par sa puissance, précisément mise d'ailleurs par lui au service de son peuple dans une intention de salut. Peu importe au croyant d'Israël de savoir que l'orage est produit par des phénomènes électriques; il est bien plus frappé par ses manifestations terribles: «La voix du Seigneur fracassant les cèdres, la voix du Seigneur met en travail le désert de Cadès, la voir du Seigneur fait enfanter les biches et dépouille les forêts» (psaume 28). Dieu agit en faveur de son peuple Peu lui importe que ses ancêtres aient bénéficié d'un vent d'est exceptionnel lors du passage de la mer Rouge; mais il retient que, dans une situation désespérée, Dieu a sauvé les Israélites tandis qu'il jetait à l'eau «cheval et cavalier» égyptiens. Il aurait souri à nos hypothèses sur la nature de la manne ou l'arrivée d'un vol de cailles au désert du Sinaï: la tradition juive, elle, parlera dans ses meilleurs jours d'un pain céleste, nourriture d'ange adaptée au goût de chacun et manifestant la douceur de Dieu à l'égard de ses enfants. Cananéens et nomades opprimant Israël à l'époque des Juges sont-ils, l'instant d'après, repoussés et vaincus? Ce n'est là que le double aspect de l'action de Dieu qui peut tout aussi bien mobiliser les moustiques du Nil ou les abeilles de l'Assyrie, que rabrouer Sennakérib en passant «un anneau à sa narine et un mors à ses lèvres», comme on le fait pour un cheval rétif. Quand Dieu crée le monde ou quand il donne sa Loi à Israël, c'est encore et toujours la même Puissance qui agit, c'est la même Bonté qui se manifeste. L'auteur biblique ne fait pas de distinction, n'a cure de forces inconnues encore à découvrir, ne songe pas à une action divine ordinaire et à une action divine extraordinaire. Mais toujours il aboutit à la même conclusion, que le prophète met dans la bouche de Dieu: «Et vous saurez que je suis le Seigneur.» La puissance divine s'exerce par Jésus Plus encore qu'à propos des livres anciens, le chrétien est bien sûr sensibilisé à la notion traditionnelle de miracle lorsque les textes évangéliques sont en cause. Certes, il faut affirmer, et sans aucune hésitation, l'existence bien réelle du «miracle» dans l'Évangile, mais sans oublier que les évangélistes, les apôtres et Jésus lui-même étaient nourris de la conception sémitique que l'on connaît. Le vocabulaire des synoptiques et du quatrième évangile marque la différence de conception qu'ont, du «fait admirable où Dieu se manifeste», leurs auteurs et nos contemporains occidentaux. Ainsi les trois premiers évangélistes emploient-ils volontiers le terme grec «dynameis» («oeuvre de puissance») pour indiquer que dans tel ou tel «miracle», il faut envisager la puissance de Dieu qui s'exerce à travers Jésus. C'est de la même manière qu'il faudra par exemple l'entendre dans l'affirmation de Marc (chap. 6, vers. 5): Jésus «ne put faire là aucun miracle» (littéralement: «aucune oeuvre de puissance») – ou dans Matthieu (chap. 7, vers. 22): «N'est-ce pas ton nom... que nous avons fait tant de miracles?» Saint Jean utilise le mot «oeuvres» (sous-entendu: «de puissance») pour montrer que tel acte est une réalisation partielle de cette action de salut que Jésus est venu accomplir au nom de son Père des cieux. Ainsi en va-t-il des «oeuvres que le Père M’a données d'accomplir» (JEAN, chap. 5, vers. 36; chap. 7, vers. 21). Mais plus souvent l'auteur du quatrième évangile parle de «signes», selon une théologie qui lui est propre. Les oeuvres extraordinaires réalisées par le Christ sont aussi le signe de l'authenticité de sa mission, de la véracité de sa parole, et facilitent donc l'accès à la foi. Ainsi du changement de l'eau en vin à Cana: «Tel fût le premier des signes qu'accomplit Jésus... Et Ses disciples crurent en lui» (JEAN, chap. 2, vers. 11). Mais le genre littéraire de certains passages des évangiles importe plus encore que la différence d'optique. Dans l'Ancien Testament, le cycle d'Élisée, par exemple, comportait des récits qui ressortissent à l'histoire populaire, comme celui du char de feu qui emporte Élie, ou de l'homme qui ressuscite au contact des ossements du prophète. Ce n'est pas le caractère miraculeux des faits que l'on mettra en doute, mais bien l'intention de l'auteur qui, incontestablement a voulu donner à sa narration une coloration particulière qui introduit au merveilleux. Quoique plus rarement, on retrouve parfois cette intention dans les récits évangéliques, avec par exemple l'étoile des mages (Matthieu), la chant des anges dans la nuit de Noël (Luc), ou l'ange qui descend dans la piscine de Bézatha et agite l'eau, celle-ci devenant aussitôt capable de guérir le premier infirme qu'on y plonge. Il faut aller plus loin sur ce plan littéraire. L'histoire évangélique ne saurait se contenter de donner des faits bruts; elle les présente avec une interprétation qui ne fait aucun doute: «Ces (signes) ont été rapportés afin que vous croyez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu» (JEAN, chap. 21, vers. 31). L'auteur demande a à son lecteur de répondre à la question que le Maître posait un jour à ses disciples: «Et vous, que pensez-vous de moi?» Pour favoriser l'acte de foi, l'évangéliste montre alors comment Jésus apparaît bien, sur la terre, en accord avec les annonces de l'Ancien Testament, comme le Seigneur et comme le Christ. Il faudra donc soigneusement distinguer l'idée sous-jacente et sa présentation. Ainsi Matthieu, pour souligner que la mort du Christ achève l'histoire du monde ancien et inaugure les temps du «Règne messianique», montre le voile du Temple qui se déchire, la terre qui tremble, les rochers qui se fendent, les tombeaux qui s'ouvrent et les morts qui ressuscitent; ce qui appartient typiquement au genre apocalyptique. Certes, il ne sera pas toujours facile de faire le départ entre l'affirmation de foi et l’enveloppe littéraire. Qui dira jamais ce qui s'est exactement passé lorsque les disciples virent Jésus «marchant sur la mer» ou lorsque cinq pains et deux poissons suffirent à rassasier cinq mille hommes? Alors que tout croyant peut admettre à la lettre que le Christ a guéri de sa fièvre la belle-mère de saint Pierre, ou rappelé à la vie la petite fille de Jaïre. Le «cas unique» de Jésus échappe à toute expérience Reste enfin une donnée essentielle: celle qu'impose la personnalité même de Jésus. Sa puissance de thaumaturge est universellement connue et acceptée pour réelle. Jésus est hors du commun, disposant certainement d'une puissance personnelle inimaginable: celle d'un homme qui se trouve dans une relation unique avec Dieu puisqu'il est au sens strict «Fils de Dieu». Il tient de ce fait une souveraine maîtrise sur la nature et sur les hommes. Certes il l'exercera toujours sans ostentation: «Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu», mais il est évident que l'Homme-Dieu a pu, dans son humanité même, réaliser des actions extraordinaires qui dépassaient les possibilités de quiconque. Que conclure? Il ne fait pas de doute que Jésus pouvait accomplir et a de fait accompli aussi des miracles au sens où l'entend la théologie moderne occidentale. Épiloguer ou débattre sur tel ou tel cas particulier, tel «signe», telle «oeuvre» est sans gros intérêt. Ce qui compte c'est la manifestation divine, qu'elle qu'en soit la nature. Et ce qui demeure c'est la certitude exprimée déjà par la vieille croyance d'Israël: Dieu manifeste toujours sa puissance afin de sauver son peuple. J. DHELLY, professeur à l'Institut catholique de Paris © En ce temps-là, la Bible No 79
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