Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Etudes bibliques

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10 THÈSES DIFFÉRENTES AU SUJET DE LA MONTAGNE DE MOÏSE?

Saviez-vous qu'il existe 10 thèses différentes au sujet de la montagne de Moïse? Les scientifiques suivants plaident pour les montagnes énumérées ci-dessous comme montagne de Dieu, sur laquelle Moïse aurait reçu les Tables de la Loi:

Le Mont MUSA près de Ste-Catherine: Edward Robinson, Londres 1838; Samuel C. Bartlett, New York 1979; J. Simson, Leiden 1959.

Le mont SAFSAFA: Edward H. Palmer, New York 1972.

Le mont SERBAL: John L. Burckhardt, Londres 1822; W.M.F. Petrie, Londres 1906.

Le mont EL-KHADEM: Z. Ilan, Tel Aviv 1963.

Le mont SIN BISHAR: Menashe Har-El, Jérusalem 1968.

Le mont KARKOM: Emmanuel Anati, Rome 1986.

Le mont HALAL: Claude Jarvis, Londres 1938.

Le mont BAGHIR: Charles T. Beke, Londres 1878; Alfred Lukas, Londres 1938.

Le mont de PETRA: D. Neilsen, Copenhague 1928.


©Nouvelles d'Israël Septembre 1988

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AÏ, LA COLLINE MYSTÉRIEUSE CONQUISE PAR JOSUÉ ÉTAIT ABANDONNÉE

Aujourd'hui Et-Tell, l'antique Aï, dresse encore au-dessus d'une ravine rocailleuse de massifs remparts vieux de 5 000 ans. Non loin du Jourdain, à quelques lieues de Jéricho, la ville royale cananéenne pouvait être tout naturellement convoitée par Josué car elle contrôlait une vaste région au nord de Jérusalem. «Trois mille combattants y montèrent donc. Mais, tournant le dos aussitôt, ils furent battus par les hommes de la ville» (Josué, chap. 7, vers. 4-5).

Pourtant, après une cuisante défaite, châtiment d'une désobéissance aux ordres de Yahvé, les guerriers d'Israël finiront par prendre la cité par la ruse et firent subir à son roi malheureux un sort tragique: «Josué brûla la ville et en fit un tombeau de terre pour toujours. Quant au roi d'Aï, il le pendit à une potence jusqu'au soir, puis on le jeta à l'entrée de la ville et l'on érigea sur lui un grand monceau de pierres qui existe encore à ce jour» (Josué, chap. 8, vers. 28-29).

Que les archéologues, occupés depuis des années à étudier les vestiges d'Aï, n'aient pas retrouvé ce tumulus est peu étonnant. Mais ils n'ont pas même retrouvé la moindre trace de la mise à sac d'Aï par Josué, ce qui l'est davantage. Bien plus : tout porte à croire que cette ville, habitée en l'an 3000 av. J.-C., fut désertée dès le XXVe siècle, c'est-à-dire bien avant l'arrivée des Israélites en Canaan, que l'on situe dans les premières années du XII, siècle avant notre ère... Mais, sur ce point, l'histoire «scientifique» est-elle si sûre d'elle? Aucun historien n'en donnerait absolue garantie.

C'est de 1933 à 1936 qu'eurent lieu les premières fouilles sur le site d'Aï, dirigées par Mme Marquet Krause, jeune universitaire israélienne d'origine française. Très vite, celle-ci se rendit compte que la cité était restée en ruine pendant plus de 1300 ans, dès 2500 av. J.-C. jusqu'à la période des Juges (nettement après l'an 1200 av. J.-C.). Une mort brutale, alors qu'elle n'avait pas encore atteint sa trentième année, empêcha Mme Marquet Krause de poursuivre ses travaux. Mais, en 1964, des archéologues américains décidèrent de sonder à nouveau les restes de cette cité énigmatique.


Une triple ligne de remparts

Ils établirent d'abord qu'entre 3000 et 2500 av. J.-C. (période du Bronze ancien) Aï était une immense cité couvrant largement le promontoire rocheux que l'on connaît (1). Cette position forte naturelle semble avoir pourtant été jugée insuffisante par les habitants d'alors, puisqu'ils édifièrent une triple ligne de remparts, épaisse de plus de 15 mètres au total, en pierres de grande taille, et d'un travail très soigné. Ces fortifications protégeaient entièrement une ville d'une superficie stupéfiante pour l'époque : elle couvrait dix hectares.

Au sommet du tell se dressait une vaste citadelle, peut-être palais royal, solidement fortifiée aussi. Une grande salle de 20 mètres de long était ornée de colonnes de bois, sans doute destinées à supporter la charpente.

Légèrement en contrebas, au sud-ouest du palais, un immense tas de pierrailles intriguait les archéologues. Mme Marquet - Krause déjà avait décidé de percer le mystère de cet amoncellement. Un mois de travail fut nécessaire à près de cent ouvriers pour en venir à bout. «C'est alors, écrit Mme Marquet - Krause, qu'un sanctuaire vieux de 5 000 ans, associé à une citadelle, s'offrit à nos yeux, avec son mobilier cultuel répandu sur le sol.» Le sanctuaire ainsi dégagé se composait de trois pièces en enfilade, jonchées de coupes et de magnifiques objets d'ivoire, qui révélaient la prospérité de la cité.

En 2500 avant J.-C., Aï, bien retranchée derrière ses remparts, semblait donc appelée à un avenir florissant. Mais l'histoire en décida autrement : un ennemi inconnu pénétra dans la place, incendia maisons et palais, déporta ou massacra les habitants, et partit s'installer ailleurs; peut-être à Béthel toute proche.

D'humbles vestiges témoignent d'une lutte sans merci. On a retrouvé notamment, non loin d'un trou béant dans le mur du «palais», un solide pilon de silex, apparemment jeté par un défenseur à court de munition, sur la tête des assaillants.

Puis, comme nous l'avons dit, Aï resta pendant treize siècles une ruine immense, que recouvrirent progressivement le sable et les gravats, tandis que les remparts cyclopéens se démantelaient peu à peu.


Un simple village protégé par Béthel

Plusieurs décennies semble-t-il après la conquête de Josué, alors que la période dite de l'Âge du Fer est bien amorcée, quelques familles s'installent sur les décombres. S'abritant derrière les restes des remparts de l'Âge du Bronze, elles se contentent d'occuper le sommet du tell. Leurs maisons sont de construction simple : rectangles divisés en pièces à dormir ou en magasins par quelques cloisons. Le sol est en terre battue. Seules, quelques rares demeures sont dotées d'un étage. Si les bâtiments sont de bonne qualité, et quelques objets d'une beauté exceptionnelle comme par exemple un brûle-parfum de grande taille - rien n'indique qu'Aï ait été alors particulièrement prospère. Ce devait être un petit village dépendant, pour sa sécurité, de la ville de Béthel.

En l'an 1 000 avant notre ère, commence l'abandon définitif de la colline mystérieuse. Le site ne disposait, et ne dispose encore que d'une maigre source. Aussi, les citernes d'eau de pluie étaient-elles nombreuses. Il suffit probablement d'une sécheresse prolongée pour faire fuir les habitants. . 

Les savants qui se sont penchés sur le passé de la cité avancent donc qu'Aï n'était que ruine déserte lorsque Josué pénétra en Canaan. Cependant la Bible, non moins formelle, nous décrit minutieusement la bataille.

L'auteur sacré n'est-il pas victime d'une équivoque?


Le mot «Aï» est peut-être la clef du mystère

Certains ont remarqué qu'Aï, en hébreu, signifie : ruine. «Cette cité était abandonnée comme telle, disent-ils, et Josué lui donna le nom de l'état qu'elle présentait alors.» Il faudrait supposer que le récit biblique a seulement cristallisé, autour d'un site précis et bien spectaculaire, des combats qui se sont déroulés dans cette région. D'autres proposent même un transfert qui paraît assez vraisemblable.

Auprès d'Aï, se dressait Béthel, très puissante à l'époque. Or à Béthel on a retrouvé les traces d'un violent incendie dont la date, selon les experts, pourrait correspondre à celle de l'invasion des Hébreux. Cependant le livre de Josué ne fait nulle mention de la prise de Béthel. Une conclusion s'imposerait : Béthel et la position d'Aï, qui logiquement en dépendait, sur le plan militaire, seraient confondues sous un même vocable.

Peut-on tirer une certitude de cette hypothèse? Sûrement pas. Une fois de plus l'histoire sainte et l'histoire «scientifique» se trouvent confrontées sur des données qui ne sont pas de même nature : celle-ci s'attache à l'événement et celle-là aux enseignements qu'il en faut retenir.

M.-C. HALPERN

© En ce temps-là, la Bible No 18 pages II-III.


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L'AN 2000: JÉRUSALEM, UN POINT DE PLUS EN PLUS NÉVRALGIQUE

An 2000: Jérusalem, un point de plus en plus névralgique

Yasser Arafat avance régulièrement cette revendication: le nouvel État palestinien doit avoir Jérusalem pour capitale. Il n'est aucune ville au monde, en dehors de Jérusalem, pour la possession de laquelle on ait tant lutté. L'Église catholique romaine exige l'internationalisation de cette cité. Il n'est pratiquement aucune nation qui la reconnaisse comme la capitale d'Israël, même pas les USA. À l'approche de l'an 2000, elle devient de plus en plus le point névralgique du globe. En outre, elle est inondée de sectes de tous genres, lesquelles situent la fin du monde en 2000. Il n'est cependant écrit nulle part dans la Bible que tel ou tel événement se produira l'année prochaine, que ce soit à Jérusalem ou ailleurs ici-bas. Le jour et l'heure ne nous sont pas révélés (Matth. 24, 42). Seule la Parole de Dieu fait autorité, notamment et surtout lorsqu'il s'agit de Jérusalem. Quand bien même la terre entière crierait «non», rien ne peut s'opposer au «oui» de la volonté divine. Il est donc indispensable que nous nous informions des intentions de Dieu au sujet de cette ville, qui est la plus importante du monde. Voici, en bref, 21 faits bibliques qui soulignent le caractère unique de cette cité:

1. Jérusalem est la ville du roi David; il y a régné 33 ans sur tout Israël et sur Juda (2 Sain. 5, 5).

2. Jérusalem est non seulement géographiquement au centre de la terre, elle l'est aussi dans l'histoire du salut (Ez. 5 5).

3. Les trônes du jugement se trouvent à Jérusalem (Ps. 122, 5).

4. Jérusalem est la ville de vérité (Zach.8,3).

5. L'Éternel veut habiter à Jérusalem (Zach. 8, 3).

6. Jérusalem est, selon les paroles de Jésus, la ville du grand Roi (Matth. 5, 35).

7. Il n'y a qu'une ville au monde dont il est dit que Jésus «pleura sur elle»: Jérusalem (Luc 19, 41ss).

8. C'est à Jérusalem que s'est produit l'événement le plus important de tous les temps: l'oeuvre de la réconciliation du monde avec Dieu, et cela par Jésus-Christ (2 Cor. 5, 19; Hébr. 13, 12).

9. C'est depuis le mont des Oliviers, à la limite de Jérusalem, que Jésus-Christ est remonté au ciel (Actes 1, 9-12).

10. C'est à Jérusalem qu'a eu lieu la première Pentecôte, l'Esprit Saint descendant du ciel pour remplir les disciples (Actes 2).

11. C'est à Jérusalem que s'est formée la première assemblée, suite à la conversion de quelque 3000 personnes. L'Église du Seigneur était ainsi appelée à l'existence (Actes 2, 41-47).

12. C'est au départ de Jérusalem que l'Évangile s'est répandu dans le monde entier (Actes 1, 8).

13. Seule Jérusalem est le pendant, ici-bas, de la Jérusalem céleste (Gal. 4, 26; Hébr. 12, 22; Apoc. 21, 2).

14. Durant pratiquement 2000 ans, Jérusalem a été foulée aux pieds par les païens. Cette sombre période s'est close en 1967, la ville redevenant alors la capitale d'Israël (Luc 21, 24).

15. C'est à Jérusalem, au temps de l'Antichrist, que les deux témoins se tiendront 1260 jours durant pour rendre témoignage. Mis à mort par la «bête », ils ressusciteront au bout de trois jours et demi et monteront au ciel (Apoc. 11, 3-13).

16. À la fin du temps de l'Antichrist, toutes les nations se rassembleront à Jérusalem pour combattre (Zach. 12, 3; 14, 2).

17. Jérusalem deviendra alors pleinement une pierre pesante pour tous les peuples, qui se blesseront gravement à son contact (Zach. 12, 3).

18. C'est à Jérusalem que Jésus-Christ reviendra pour délivrer Son peuple, tout le résidu d'Israël se convertissant à Lui (Zach. 14, 4ss).

19. C'est à Jérusalem que Christ établira Son règne de paix comme Roi sur la terre entière (Es. 2, 2-4; Zach. 14, 9). 20. Sous l'autorité bénie de Jésus-Christ, Jérusalem sera alors une ville de paix (Zach. 14, 8). 21. Après le règne millénaire, Satan s'efforcera, une fois encore, de s'emparer de Jérusalem pour la détruire; pour ce faire, il séduira les nations et les incitera à combattre contre la ville. Mais du feu tombant du ciel les anéantira, et Satan sera jeté dans l'étang de soufre où il sera tourmenté aux siècles des siècles (Apoc. 20, 7-10).

Priez pour la paix de Jérusalem!

© Nouvelles d'Israël 04 / 1999

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ARAD: LA VILLE DU ROI QUI HABITAIT LE SUD OÙ SERA ÉDIFIÉ LE TEMPLE DU DÉSERT

Le «roi d'Arad» qui livra bataille à Israël et lui fit des prisonniers (Nombres, chap. 21, vers. l à 3) étendait alors sa domination sur tout le territoire du Néghev, qui couvre au sud le pays de Canaan. Il s'opposait ainsi à une pénétration directe des Hébreux venant de Cadés-Barné. Mais, parvenus en Terre promise après avoir contourné la mer Morte, les fils d'Israël conduits par Josué vaincront à leur tour le roi d'Arad (Josué, chap. 12; vers. 14) parmi un grand nombre d'autres «rois».

Arad, colline brûlée par un soleil implacable, domine majestueusement une gigantesque étendue de sable blanc. Alentour, seules quelques tentes de Bédouins entourées de maigres troupeaux.

C'est au terme de leur marche du Sinaï au Néghev que le peuple d'Israël rencontre le tout-puissant «roi d'Arad (qui) habite dans le sud» qui refuse donc le passage aux tribus errantes d'Israël.

Bien avant cet épisode biblique. Arad était déjà une ville prospère. Des fouilles récentes ont établi là l'existence de plusieurs niveaux de peuplement. Le premier, des environs de l'an 3000 av. J.-C. a permis de découvrir une ville cananéenne en parfait état.

On y voit de nombreuses maisons dont les portes sont précédées d'un perron, les murs garnis d'étagères et les salles meublées de bancs et tables de pierre qui servaient d'établis; mais aussi des réservoirs à grains et des restes de céréales. preuves que les habitants de cette cité aujourd'hui ensablée vivaient d'agriculture. Des jarres, dires d'Abydos, y furent trouvées, elles étaient connues en Égypte sous la première dynastie. C'est un argument pour faire d'Arad une étape caravanière entre l'Égypte et la plaine du Jourdain.

Autre indice: les fouilles ont mis à jour des agglomérés d'asphalte qui permettent de penser que le bitume provenant de la mer Morte était entreposé à Arad avant d'être exporté vers l'Égypte où on l'utilisait pour embaumer les morts.

Un mur de pierres de 2.50 m d'épaisseur, doré de trois tours semi-circulaires. protégeait la ville.

Il fut pourtant forcé, puisque vers 2700 av. J. C. la ville lui détruite.

Elle restera inhabitée jusqu'en 1700 environ. Lorsque les Israélites entrent en Canaan et se partagent le pays, c'est une famille noble entre toutes puisqu'elle s'apparente à Moïse – qui prend possession du désert du Néghev et de la ville d'Arad (JUGES, c. l, v. 16).


Une forteresse pour Salomon

Plus tard Salomon y édifia une puissante forteresse. Elle veillait sur les frontières du royaume d'Israël et contrôlait notamment la grande route menant vers Edom et Elath, le port de la mer Rouge. Cette voie était d'une importance capitale pour l'exploitation des mines de cuivre du sud et le commerce avec l'Arabie à qui l'on achetait épices et parfums.

Heureusement conservé, l'ouvrage militaire, construit en pierres équarries, reste d'une solidité à toute épreuve.

La citadelle elle-même est ceinturée d'un mur massif de 4 mètres qui put la taire juger imprenable. Cependant l'équipe du professeur israélien Aharoni eut la surprise d'y découvrir des centaines de poteries précipitamment abandonnées sur le sol; preuve, semble-t-il, que ce fort orgueilleux subit tout de même quelques brutales conquêtes.


Un Temple pour Yahvé

Non loin du port étaient groupées plusieurs installations industrielles, dont l'une servait à la distillerie des parfums.  La ville enfin possédait une immense citerne reliée à l'extérieur par un superbe canal. Tout laisse à penser qu'un système perfectionné permettait d'y recueillir l'eau des rares averses.

C'est aussi à Arad qu'on eut la chance de découvrir, préservées par le climat très sec, des inscriptions sur des fragments de poterie: lettres, factures et documents commerciaux qui font revivre pour nous ces antiques habitants du désert.

Mais la découverte la plus importante eut lieu brusquement à la fin de l'été 1963. Au dernier jour des fouilles apparut un majestueux sanctuaire.

Bâti selon les mêmes principes architecturaux que le temple de Jérusalem (dont il ne reste hélas aucun vestige), il est précédé d'un vestibule et d'une salle intérieure. en enfilade.

Dans le Saint des Saints, on a découvert deux autels de pierre. le plus grand mesure 0,50 m de haut dont la patrie supérieure, concave, contient encore des débris organiques carbonisés, dernières traces probables des offrandes qui lurent sacrifiées en l'honneur de Yahvé.

Sous les autels court une sorte de gouttière en pente, creusée dans la pierre; non loin, une plate-forme surélevée, en pierre aussi (bamah) est entourée de trois stèles (matséba) dont la plus grande est colorée de rouge et polie avec soin. Faut-il y voir le symbole d'une présence divine,

les témoins d'une alliance, ou simplement le souvenir d'un défunt?

Arad eu le seul sanctuaire israélite découvert en Palestine, témoignage d'une piété défiant le temps et les hommes, qui a survécu par delà trente siècles.

M. C. HALPERN

© En ce temps-là la Bible No 12


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LA CARTE GÉOGRAPHIQUE DE DIEU EST DIFFÉRENTE

Dans un communiqué de presse, la revue «Ethos» (n° 6/1998) signale que le ministère du Tourisme du gouvernement autonome palestinien a publié une brochure pour guides touristiques qui contient une carte géographique sur laquelle Israël ne figure pas.

La carte géographique de Dieu est la Bible, et celle-ci est tout à fait différente. Parlant de l'ancien pays de Canaan, elle dit que l'Éternel avait promis cette terre à Abraham et à sa descendance. Pour exprimer sa reconnaissance, le patriarche y a dressé un autel. À ce propos, nous lisons dans Gen. 12. 7: «L'Éternel apparut à Abram, et dit. Je donnerai ce pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à l'Éternel, qui lui était apparu.» Un peu plus tard, Dieu a réitéré cette promesse en y ajoutant un élément important qui ne permet plus aucun doute: «. . . car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours» (Gen. 13, 15). Par la suite, la promesse a été confirmée devant les enfants d'Abraham, qui sont les patriarches d'Israël à savoir Isaac et Jacob (Gen. 26. 2-5; 28,12-15). Quelques siècles plus tard, après que le peuple d'Israël eut quitté l'Égypte et reçu la loi de Dieu sur le mont Sinaï, le Seigneur les avertit que la désobéissance à Ses commandements entraînerait leur expulsion hors de ce pays.

Cela ne signifie cependant pas qu'ils perdraient aussi leurs droits éternels sur cette terre que Dieu avait promise à Abraham. Sous la domination des Assyriens, les dix tribus du Nord furent déportées. Par la suite, les Babyloniens réservèrent le même sort aux tribus du Sud. Mais après quelques siècles, Dieu les ramena dans leur pays. En 70 après J.-C., une quarantaine d'années après la crucifixion de Jésus, les Juifs furent dispersés dans le monde entier, sans perdre toutefois leurs droits éternels sur leur pays. Le Nouveau Testament ne dit d'ailleurs nulle part qu'ils perdraient leur terre. Au contraire: les Actes des apôtres parlent clairement de la promesse que Dieu a faite à Abraham:

«Étienne répondit: Hommes frères et pères, écoutez! Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu'il était en Mésopotamie, avant qu'il s'établît à Charan; et il lui dit (Gen. 12,1): «Quitte ton pays et ta famille, et va dans le pays que je te montrerai». Il sortit alors du pays des Chaldéens et s'établit à Charan. De là, après la mort de son père, Dieu le fit passer dans ce pays que vous habitez maintenant; il ne lui donna aucune propriété en ce pays, pas même de quoi poser le pied, mais il promit de lui en donner la possession, et à sa postérité après lui, quoiqu'il n'eût point d'enfant. Dieu parla ainsi (Gen. 15, 13-14): Sa postérité séjournera dans un pays étranger, on la réduira en servitude et on la maltraitera pendant quatre cents ans. Mais la nation à laquelle ils auront été asservis, c'est moi qui la jugerai, dit Dieu. Après cela, ils sortiront et ils me serviront dans ce lieu-ci» (Actes 7, 2-7).

En Romains 9, 26 également, nous lisons que les Juifs n'ont pas définitivement perdu le pays qui leur avait été promis et qu'ils y retourneront un jour: «Là où on leur disait:

Vous n'êtes pas mon peuple! ils seront appelés fils du Dieu vivant.» Autrement dit, dans le pays où Dieu, en raison de leur désobéissance, leur avait dit «vous n'êtes pas mon peuple», ils seront de nouveau appelés un jour «fils du Dieu vivant». Ce revirement se produira lors de l'avènement de Jésus. Les Juifs L'accepteront alors comme leur Messie, et Il régnera souverainement sur toute la terre depuis le pays d'Israël. En Ezéchiel 48, nous voyons d'ailleurs que les frontières futures d'Israël se situeront bien au-delà des limites de l'État actuel.

La terre juive appartient aux Israéliens parce que Dieu la leur a promise, n'en déplaise aux dirigeants politiques de notre monde. Car les dons de Dieu sont irrévocables (Rom. 11 , 29).

Le retour des Juifs du monde entier dans leur pays est une étape importante en vue de l'avènement de Jésus et de la fondation de Son royaume. Telle est la raison pour laquelle ce retour est si violemment contesté.

 

Depuis la dispersion des Juifs en dehors de la Palestine par les Romains et jusqu'à la fondation d'Israël, Jérusalem était une ville principalement juive.

Contrairement à ce que l'on veut nous faire croire, il y avait, longtemps déjà avant 1948, plus de Juifs que d'Arabes à Jérusalem.

N.L.

© Appel de Minuit Août 1998

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DE LA «SALEM» AMHORRHÉENNE À JÉRUSALEM LA SAINTE

De tous les lieux saints, Jérusalem est assurément celui où, mieux qu'ailleurs, on sent souffler «le vent de l'Histoire». C'est la ville du Temple de Yahvé, celle où vécut et mourut le Christ, où s'est implantée enfin la tradition de l'islam.

Au premier âge du bronze ancien, vers l'an 3000 av. J.-C., où l'archéologue situe les tout premiers vestiges, ce n'est qu'un petit campement sur un site favorable.

Attirées par la colline, plus tard appelée l'Ophel, dont l'escarpement rend la défense aisée, et qui contrôle une source au débit modeste mais régulier, quelques familles se sont installées là. On a retrouvé les pointes de flèches de silex taillées par leurs chasseurs ou leurs guerriers, ainsi que des restes de poteries utilitaires.

Au sud, l'aire habitée domine la vallée du Hinnom (en araméen Gê-Hinnam, ce qui a donné «la Géhenne»); à l’est, celle du Cédron, où jaillit la source; à l'ouest enfin celle du Tyropoeon, vallée aujourd'hui comblée. C'est donc au nord seulement qu'il reste à assurer la protection de la première ville, née au cours du 3e millénaire, contre un peuple de terribles nomades d'origine sémitique: les Amorrhéens, qui déferlent sur la Palestine.

Ces derniers finiront malgré tout par s'emparer du site, et c'est vers une cité de culture amorrhéenne que se rendit, vers 1800 av. J.-C., le premier des patriarches: «Comme Abram revenait après avoir défait Kodorlaomor... Melkisédek, roi de Salem (Jérusalem) offrit le pain et le vin...» (Genèse, chap. 14, vers. 17-18).

C'est à peu près à cette époque que les Jébuséens, puisque tel fut le nom donné aux Amorrhéens installés sur le plateau de «Salem» ou «Jébus», à 760 m d'altitude, construisirent un mur d'enceinte aux proportions colossales, si solide qu'il survécut jusqu'au Vlle siècle av. J.-C. Sur le flanc est, cette muraille était dotée d'une tour qui gardait l'entrée de la ville et surveillait l'accès à la source. Ainsi, les Jébuséennes qui descendaient pour y remplir leurs jarres et leurs outres, étaient-elles sous la garde d'un soldat prêt à donner l'alerte. Malgré ces précautions, les Jébuséens comprirent vite qu'en cas de siège, ils seraient à la merci d'un ennemi qui pourrait facilement les assoiffer.

Ils décidèrent donc la construction du fameux tunnel par où les troupes de David entreront un jour et que les chercheurs ont décelé. Depuis la ville haute, on dut construire un puits vertical, puis creuser une longue galerie en pente, que prolongeait un second puits vertical haut de treize mètres, et enfin un canal horizontal qui parvenait à la source.


Pharaon en fut le suzerain; David le roi.

Retranchés derrière leurs murailles d'où ils n'avaient plus à sortir à découvert pour aller au ravitaillement en eau, les Jébuséens continuèrent à prospérer. Bientôt, ils agrandiront la ville en construisant, sur le flanc est de l'Ophel, une série de terrasses sur lesquelles s'élevaient des maisons. Mais, inlassablement, les pluies d'hiver, ou même les tremblements de terre, endommageaient ces terrasses et les murs de soutènement qu'il fallait réparer souvent. La Bible évoque ce lourd labeur de restauration que poursuivit David. Bien avant lui, au XIV, siècle av. J.-C., époque où furent édifiées les premières terrasses, Jérusalem occupait déjà une place dans la diplomatie internationale. Huit des tablettes d'El-Armana (1) ont été rédigées par Abdi-Hepa, roi de Jérusalem, et elles nous donnent des renseignements passionnants sur la situation politique d'alors. Tantôt Abdi-Hepa proteste de sa fidélité à Pharaon, son suzerain, tantôt il se plaint que des mercenaires égyptiens aient pillé son palais et tenté de l'assassiner, tantôt enfin il signale à Pharaon qu'il lui a envoyé une riche caravane. Mais au début du XIIe siècle avant notre ère, des conquérants pénètrent en Canaan et ravagent le pays: ce sont les fils d'Israël. Du haut de leurs remparts, les Jébuséens, sans être sérieusement inquiétés, vont assister, à la sanglante conquête des territoires d'alentour par Josué. Il faudra attendre que David se soit pratiquement emparé de tout ce qui résistait encore en Canaan pour que soit aussi, par lui, balayée cette enclave étrangère dont il fera, la capitale de son royaume.

C'est là que commence l'histoire de Jérusalem-la-Sainte que nous découvrirons à travers toute celle du peuple d'Israël.

M.-C. HALPERN

(1) Elles contiennent, en caractères cunéiformes, la correspondance des pharaons Aménophis III et Aménophis IV. appelé, aussi Akhénaton (1372-1354 av. J.-C.),. avec les princes vassaux de l'Égypte.

© En ce temps-là, la Bible No 25 page II.

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ENGADDI CITE DES PARFUMS«POTAGER» DE L'ÉTAT D'ISRAËL

Fuyant la colère du roi Saül, David se réfugia «au désert d'Engaddi». Étrange refuge que celui d'un désert! Aussi convient-il de préciser que si Engaddi peut être dite «au désert», elle est connue de tout temps comme une oasis de verdure, perdue, il est vrai, dans un paysage désolé, sur le rivage ouest de la mer Morte.

Jadis, Engaddi était une riche cité, célèbre pour ses vergers, ses jardins. Aujourd'hui, ce n'est plus que rocaille. Mais sur les coteaux avoisinants, une poignée de pionniers israéliens s'acharnent à défricher, mètre par mètre, une terre ingrate.

Seul point d'eau dans cette immensité, une source jaillit parmi les éboulis et tombe en cascade jusqu'à la côte, au milieu des roseaux et des tamaris, tandis que bouquetins et gazelles s'ébattent alentour. C'est cette source qui donna son nom à ce village perdu, puisque Engaddi signifie, pour les uns: «la source des eaux abondantes», ou, selon d'autres: «la source du chevreau». La prospérité d'Engaddi, c'est elle aussi qui la fera, pendant plus de quatre mille ans, car Engaddi fut habitée depuis l'ère chalcolithique (4e millénaire av. J.-C.) jusqu'à l'époque byzantine.

Dès l'an 3300 avant notre ère, un sanctuaire y fut installé: une vaste cour entourée par deux bâtiments, et close d'une porte fortifiée; au milieu de la cour se dresse une petite structure ronde à laquelle les savants attribuent une signification religieuse, et dans l'un de ces bâtiments est creusé un foyer où s'accumulent cendres et ossements d'animaux.

C'est sans doute en ce sanctuaire que se réunissaient, lors des fêtes solennelles, bergers et villageois du désert de Judée et des oasis les plus proches.

C'est dans ces mêmes coteaux sauvages que, vingt-deux siècles plus tard, David cherchera un refuge pour échapper à la colère de Saül. Et ce sont les merveilles de ce lieu que chantera Salomon dans le CANTIQUE DES CANTIQUES (chap. 1, vers. 14): il y poussait des camphriers, des bananiers, de sveltes dattiers. C'est de ces plantes qu'était extrait le henné dont les femmes usaient autrefois pour teindre leurs ongles et la paume de leurs mains.

Mais il semble qu'Engaddi dut sa renommée à la production non pas du henné mais d'un baume très recherché à l'époque: celui dont on oignait les rois. On fabriquait ce baume à partir d'une essence rare et précieuse extraite de l'opobalsamum, un arbrisseau de la famille du térébinthe qui ne poussait guère en Palestine qu'à Engaddi et sur les collines des environs.

Les découvertes archéologiques nous confirment qu'il s'agissait là d'un centre important de fabrication de parfums. On a retrouvé dans des cours d'habitations datant du règne du roi Josias (640-609 av. J.-C.) des poteries de toutes sortes: grands vases «pithoi» d'un mètre de haut, jarres, flacons à parfums, pots pour la distillation, bols, etc... Tous ces vestiges témoignent de l'activité à la fois agricole et industrielle de cette petite cité oubliée.

Quant aux vignobles dont Salomon chantera également l'excellence, un document de l'époque romaine rappellera aussi leur existence à Engaddi. Ces mêmes Romains, qui connaissaient la fécondité du sol de l'oasis, pourront y subsister, lors de l'insurrection juive, grâce aux récoltes locales.


Elle est aussi la «Cité des roses»

Aujourd'hui encore, l'abondance des eaux provenant de plusieurs sources dont la principale donne naissance à une importante chute de 300 m de haut permet la culture maraîchère; à telle enseigne que les légumes d'Engaddi sont réputés dans tout Israël. À ceux-ci s'ajoute la culture de dattiers, de bananiers et même de fleurs – principalement des roses. Un lieu si prospère et si riche ne pouvait laisser indifférents envahisseurs ou conquérants. Aussi, malgré son isolement, Engaddi ne fut pas épargné par la guerre. En 582 av. J.-C., Nabuchodonosor marche sur le royaume de Juda et Engaddi est envahi par l'occupant venu de Babylone.

Toutefois, les Perses, comprenant l'importance de cette petite cité exportatrice de produits précieux, entreprennent sa reconstruction. On a retrouvé une magnifique et solide demeure qui s'étend sur 500 ml. C'est un vaste complexe qui comprend des cours, des appartements, des ateliers et des magasins.

Au IIIe siècle avant notre ère, on édifie sur le site une puissante forteresse hellénistique autour de laquelle la cité se développe jusqu'à atteindre son apogée quelques décennies avant Jésus, sous le règne d'Alexandre Janneus.

Par la suite, les habitants préfèrent s'installer au pied des collines, non loin du rivage, où ils édifient un luxueux bain romain. Pavé de pierres sculptées et orné de chapiteaux doriques, cet établissement dénote un raffinement surprenant en ces contrées reculées.

Après l'époque byzantine, Engaddi sombrera peu à peu dans la nuit de l'oubli. Aujourd'hui, quelques hommes tentent de ramener la vie dans cette contrée du bout du monde. Y verra-t-on à nouveau couler le baume et croître la vigne sur les coteaux?

Préjugeant de la réponse, un projet de maison de repos est en voie de réalisation; il tient compte du climat et de la présence de sources minérales d'eau chaude et sulfureuse. N'est-ce pas déjà à proximité d'Engaddi qu'Hérode agonisant se fit conduire dans l'espoir de guérir?

M.-C. HALPERN

© En ce temps-là, la Bible No 22 pages II-III.

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LES FRONTIÈRES DU PAYS PROMIS


La promesse divine faite à Abraham et à sa descendance de leur donner le pays s'étendant entre le fleuve d'Égypte et le grand fleuve Euphrate (Genèse 15, 18) soulève bon nombre de questions comme, par exemple:
1. Quelles sont les frontières du pays promis et sont-elles valables pour toute la postérité d'Abraham?
2. Quelles sont les frontières du pays que Dieu a promis aux fils de Jacob, le peuple d'Israël?
3. La promesse d'un pays faite à Israël est-elle liée à des conditions?
4. De même, la promesse à Abraham que toutes les nations seraient bénies dans sa semence est-elle aussi liée à certaines conditions?
5. La promesse d'un pays pour Israël a-t-elle un sens aujourd'hui ou est-elle pour un temps futur?

Il n'est pas aisé de répondre à ces questions; on ne peut le faire qu'en s'appuyant sur les déclarations de toute l'Écriture Sainte. En outre, certaines d'entre elles ne sont pas faciles à comprendre; et elles rendent difficile une appréciation nette. Déjà à l'époque du Talmud, les rabbins se penchaient sur ces questions, et ils en venaient à des conclusions différentes. De plus, au cours de son histoire, Israël a connu un déplacement permanent de ses frontières.
La première question à tirer au clair est celle-ci:

Quelles sont les frontières du pays promis et pour qui vaut la promesse?
Dieu a fait la promesse d'un pays, pour la première fois, à Abraham; et Il en a donné l'esquisse à grands traits en Genèse 15, 18: «Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d'Égypte jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate.» Ce qu'il faut entendre par l'Euphrate est, bien sûr, évident. Par contre, la première difficulté surgit avec l'expression «le fleuve d'Égypte». Comment faut-il comprendre? Dans des promesses ultérieures, comme celle de Nombres 34, 5, il est toujours question du «torrent d'Égypte», et non pas du «fleuve d'Égypte». On entend généralement par là l'oued El-Arish, d'une longueur de 80 km, allant de Gaza à la Méditerranée. Le terme hébreu «nachal» pour ruisseau est utilisé dans la Bible pour les ruisseaux du pays d'Israël, et le mot «nahar» pour fleuve, pour l'Euphrate et ses affluents, ou encore pour le Nil, comme, par exemple, en Ésaïe 19, 5. En conséquence, nous devons admettre que Genèse 15, 18 fait effectivement référence au Nil et non pas à l'oued El-Arish, alors que dans les promesses faites plus tard, seul le terme «nachal» est employé. Dans la suite de cet article, nous constaterons qu'il existe plus de différences encore dans les diverses promesses, pour lesquelles nous avons besoin d'une explication.

Nous cernons d'un peu plus près la signification en nous posant cette question: Qui est la postérité, ou la semence, d'Abraham à laquelle la promesse du pays a été faite? À première vue, la réponse serait: mais naturellement à Israël, via Isaac et Jacob – la lignée de la promesse! On pourrait, par contre, rétorquer qu'Abraham – outre Isaac – a eu d'autre fils. Qu'en est-il de ceux-ci? Sont-ils aussi héritiers de la Terre promise: Ismaël, né de Agar, la servante de Sara; Zimran, Jokschan, Medan, Madian, Jischbak et Schuach, nés de sa seconde femme, Ketura? La Bible leur consacre quelques paragraphes, voire même des chapitres entiers. Et qu'est-il dit de leurs lieux de résidence? Il se fait également qu'Esaü, le frère jumeau de Jacob, est un enfant d'Abraham; lui aussi est devenu un grand peuple, à l'arbre généalogique duquel la Bible accorde tout un chapitre (Genèse 36). Elle nous fournit des données assez précises sur les territoires de ces tribus descendant d'Abraham. Il nous est rapporté en Genèse 25, 12-18 comment Ismaël est devenu une peuplade nombreuse qui s'est installée entre l'Égypte et Assur: «Ses fils habitèrent depuis Havila jusqu'à Schur, qui est en face de l'Égypte, en allant vers 1 Assyrie» (v. 18).

On peut en dire autant des fils de Ketura, qui, devenus très nombreux, ont eu pour territoire la région située à l'est de Canaan: «Il fit des dons aux fils de ses concubines; et, tandis qu'il vivait encore, il les envoya loin de son fils Isaac du côté de l'orient, dans le pays d'Orient» (Gen. 25, 6). Le pays à l'orient d'Israël est l'Arabie; et des noms comme Madian, Séba, Dedan et les Aschurim sont ceux de grandes tribus, qui, par la suite, firent bien du mal au peuple de Dieu. Il ressort de Deutéronome 2, 9 et 19 que l'Éternel prit aussi soin de ces tribus et leur donna un héritage où habiter: «N'attaque pas Moab, et ne t'engage pas dans un combat avec lui, car je ne te donnerai rien à posséder dans son Pays: c'est aux enfants de Lot que j'ai, donné Ar à en propriété... Ne les attaque pas, et ne t'engage pas dans un combat avec eux; car je ne te donnerai rien à posséder dans le pays des enfants d'Ammon: c'est aux enfants de Lot que je l'ai donné en propriété.» Cela valait également pour Edom, le pays de la descendance d'Esaü. Certes, Moab et Ammon n'étaient pas des descendants d'Abraham, mais bien de Lot, son neveu, qui accompagna le patriarche tout un temps. Mais l'Éternel prit aussi soin d'eux.
On peut donc affirmer que le territoire de la postérité d'Abraham va du fleuve d'Égypte, le Nil, jusqu'au grand fleuve Euphrate, et que la promesse faite à Abraham s'est accomplie.
Qu'en est-il de la promesse de la possession d'un pays donnée aux enfants d'Israël?

«Quelles sont les frontières du pays promis par Dieu aux fils de Jacob, le peuple d'Israël?»
La promesse de donner Abraham s'inscrivait dans la lignée d'Isaac, et il s'agissait toujours de Canaan, parce que la postérité d'Abraham va bien plus loin que le peuple d'Israël seulement, la promesse relativement au pays est aussi plus grande et, dans bon nombre de passages bibliques, dépasse les limites de Canaan. En Genèse 17, 1, l'Éternel apparaît au patriarche pour lui promettre qu'il deviendrait le père de beaucoup de nations (v. 4-6). Et deux versets plus loin, il est précisé: «Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu» (v. 8). Il s'agissait donc pour Dieu du pays de Canaan. Il y eut l'appel divin adressé à Abraham à sortir d'Ur en Chaldée pour aller dans le pays de Canaan (Genèse 11, 31; 12, 5).

Deux limites sont mentionnées dans la promesse à Abraham relativement au pays: du Nil jusqu'à l'Euphrate (Gen. 15, 18), valable pour toute la descendance du Patriarche; mais il est question d'un plus petit pays pour la vraie postérité de l'alliance: Canaan lui-même: il est écrit: «Dieu dit. Certainement Sara, ta femme, t'enfantera un fils; et tu l'appelleras du nom d'Isaac. J'établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui. À l'égard d'Ismaël, je t'ai exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l'infini; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. J'établirai mon alliance avec Isaac, que Sara t'enfantera à cette époque-ci de l'année prochaine» (Gen. 17, 19-21).

Cette double promesse est à la base de l'ambiguïté relativement aux frontières du pays promis, comme par exemple en Deutéronome 1, 7 et Josué 1,4, où il est parlé à grands traits du pays avec mention faite à l'Euphrate, en référence à la promesse faite par Dieu à Abraham. Mais si nous considérons de plus près les promesses, l'image apparaît quelque peu différente.
Par exemple, il ne fut pas accordé à Moïse d'entrer dans le pays promis avec le peuple qu'il avait pourtant fait sortir d'Égypte (Deut. 32, 48-52). Il est ainsi clairement indiqué que seule la terre à l'ouest du Jourdain appartient au pays promis par l'Éternel aux enfants d'Israël. De même, le fait que les Israélites reçurent la manne céleste jusqu'au moment où ils franchirent le Jourdain, donc parvenus au but (Jos: 5, 12), montre que le pays situé à l'est du Jourdain ne faisait pas partie de la Terre promise, mais n'était que provisoirement donné aux tribus de Ruben et de Gad et à la demi-tribu de Manassé.

Les données relatives aux limites du pays promis par Dieu à Israël, nous les trouvons en Nombres 34, 2-12, avec cette nette déclaration au verset 2 qu'il s'agit du pays de Canaan:
«Quand vous serez entrés dans le pays de Canaan, ce pays deviendra votre héritage, le pays de Canaan, dont voici les limites.» Il ressort donc de ce passage que le territoire à l'est du Jourdain ne s'inscrit pas dans le pays promis par l'Éternel aux Israélites, mais que le Jourdain et la mer Morte en constituent les frontières à l'est. Quant au sud, il apparaît que le Néguev, jusqu'à Elath et la mer Rouge, n'en fait pas non plus partie, bien qu'il y ait ici une version divergente (cf. Exode 23, 31). Effectivement, Juda a possédé provisoirement Elath (ou: Eloth) au bord de la mer Rouge (2 Chron. 26, 2). Seul le rapport détaillé et clair de Nombres 34, 3-12 doit nous servir de référence quant aux limites de l'héritage des enfants d'Israël.
C'est cependant la frontière nord qui étonne le plus. Selon ces indications, pratiquement tout le Liban appartient au pays promis par l'Éternel. Mais l'histoire biblique nous apprend qu'Israël n'a jamais possédé cette partie septentrionale, même pas au temps de David et de Salomon. En effet, le pays d'Hiram, le roi de Tyr, ami de David et qui aida ce dernier à construire plus tard ses palais, n'appartenait pas à Israël (2 Sam. 5, 11). Le Liban ne fit jamais partie d'Israël, même si David fit des incursions dans ses terres orientales. Il vaut la peine de noter à cet égard que les frontières d'Israël dont question dans la vision d'Ezéchiel pour le futur règne millénaire (cf. Ezéch. 47, 13-20) sont presque exactement les mêmes que celles données en Nombres 34. Cela nous montre que l'accomplissement définitif de la promesse est encore à venir. Dieu en est le garant; quant à la manière et au temps de sa réalisation, Il en garde le secret dans Sa sagesse. Tout ce qui s'est produit y menant n'était que provisoire et fragmentaire, et, en grande partie, tributaire de l'obéissance d'Israël.

«La promesse du pays faite à Israël est-elle liée à certaines conditions?»
Comme la promesse divine faite à Abraham de lui donner une postérité de son épouse Sara ne posait pas de conditions – elle ne s'est cependant pas réalisée immédiatement: il y eut en effet bien des épreuves avant son accomplissement, qui finit même par paraître impossible –, il en alla de même pour la promesse relative au pays. Abraham, Isaac et Jacob vécurent comme des étrangers en Canaan; et leur descendance dut plus tard passer 400 ans en Égypte (Gen.15, 13). L'Éternel fit cette promesse à Abraham (je donne ce pays à ta postérité» (v. 18: la version hébraïque utilise une forme passée: «J'ai donné...»). Pour Dieu, c'était un fait acquis, car Il tient toujours Ses promesses. Mais c'est Lui qui décide de la manière et du moment de leur réalisation.
Sur le long chemin de l'accomplissement de la promesse, Dieu la réitéra régulièrement à Abraham, Isaac et Jacob. Quel était le but de cette longue attente? L'Éternel voulait tester leur foi, la renforcer et resserrer petit à petit l'alliance avec eux.

Normalement, un accord pose des conditions à tous les partenaires, mais l'alliance de Dieu avec Abraham était au départ sans conditions, excepté qu'il devait quitter sa patrie et s'en aller vers un pays étranger. C'est sur cet acte d'obéissance que Dieu établit l'alliance de la promesse relative au pays. Il la renouvela ensuite avec le patriarche et introduisit la circoncision comme signe de cette alliance: «Dieu dit à Abraham: Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, selon leurs générations. C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta Postérité après toi. tout mâle parmi vous sera circoncis» (Gen. 17, 9-10). Chose intéressante: Ismaël et tous les serviteurs furent également circoncis – une indication que l'alliance de Dieu avec Abraham portait sur ces deux lignées: une terrestre et une céleste, éternelle, qui devait passer par Isaac, lequel, à ce moment-là, n'était même pas encore né. Dieu considère toujours en premier lieu l'obéissance volontaire des partenaires de Son alliance avant de la conclure. La plus grande dimension donnée à cette alliance se fit avec le peuple d'Israël 400 ans plus tard au Sinaï, quand tous les Israélites promirent, au pied de cette montagne, de faire tout ce que l'Éternel leur disait (cf. Ex. 19,5-8)

La conclusion de cette alliance amena un changement fondamental: la réalisation de la promesse relative au pays était maintenant liée à des conditions. Cela apparut tout particulièrement lors du dernier renouvellement de l'alliance par Moïse en Moab, avant l'entrée dans le pays de Canaan, où la malédiction découlant d'une désobéissance prit une place fort importante: «Voici les paroles de l'alliance que l'Éternel ordonna à Moi' se de traiter avec les enfants d'Israël au pays de Moab, outre l'alliance qu'il avait traitée avec eux à Horeb... Vous observerez donc les paroles de cette alliance, et vous les mettrez en pratique, afin de réussir dans tout ce que vous ferez. Vous vous présentez aujourd'hui devant l'Éternel, votre Dieu... pour entrer dans l'alliance de l'Éternel, ton Dieu, dans cette alliance contractée avec serment, et que l'Éternel, ton Dieu, traite en ce jour avec toi... afin de t'établir aujourd'hui pour son peuple et d'être lui-même ton Dieu, comme il te l'a dit, et comme il l'a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. Ce n'est point avec vous seuls que je traite cette alliance, cette alliance contractée avec serment. Mais c'est avec ceux qui sont ici parmi nous, présents en ce jour devant l'Éternel, notre Dieu, et avec ceux qui ne sont point ici parmi nous en ce jour» (Deut. 29, 1.9-10.12-15).

La malédiction découlant de la désobéissance a donc pris une position centrale au dernier stade de l'élargissement de l'alliance de Dieu avec son peuple Israël. L'Éternel le menaça de très sévères châtiments en cas de transgression de Son alliance. Le plus grave d'entre eux serait d'être chassé du pays de la promesse, ainsi qu'il est si tragiquement écrit en Deutéronome 28, 63: «De même que l'Éternel prenait plaisir à vous faire du bien et à vous multiplier, de même l'Éternel prendra plaisir à vous faire périr et à vous détruire; et vous serez arrachés du pays dont tu vas entrer en possession.» Malgré tout, Dieu restera fidèle à Ses promesses qu'Il réalisera en Son temps, comme nous le lisons en Lévitique 26, 44: «Mais, lorsqu'ils seront dans le pays de leurs ennemis, je ne les rejetterai pourtant point, et je ne les aurai point en horreur jusqu'à les exterminer, jusqu'à rompre mon alliance avec eux.»
Le secret de la bénédiction temporelle et de l'accomplissement de toutes les promesses dépend de l'obéissance, et cela jusqu'à l'établissement du royaume de Dieu sur la terre – un principe qui vaut tant pour Israël que pour nous: «Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même» (2 Tim. 2, 13).

La promesse faite à Abraham que tous les peuples seraient bénis en sa semence est-elle aussi liée à des conditions?
Abraham a obtenu de Dieu deux grandes promesses, l'une relativement au pays et l'autre concernant la bénédiction: la première semblait être la plus importante; pourtant, aux yeux de l'Éternel, elle venait au second rang. La promesse prioritaire était pour Lui celle de la bénédiction, tous les peuples devant être bénis dans la semence d'Abraham. D'où, en première place, la promesse de la bénédiction: «Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi» (Gen. 12, 2-3). Ce n'est que plus tard que fut faite la promesse d'un pays.
Le but de l'élection et de l'appel d'Abraham était que, par quelqu'un de sa descendance, la rédemption puisse être offerte à l'humanité; voilà ce qui était prioritaire. La promesse d'un pays ne devait servir qu'à la réalisation pratique de ce plan. Que le dessein de Dieu eût trait en premier lieu à la semence, à la postérité de cet homme, par laquelle le salut devait venir, cela est prouvé par la réponse de l'Éternel à sa prière de reconnaître Ismaël: «Certainement Sara, ta femme, t'enfantera un fils; et tu l'appelleras du nom d'Isaac. J'établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui» (Gen. 17. 19). Abraham reçut cette promesse dans la foi, Isaac n'étant alors pas encore né. La plus dure épreuve attendait encore le patriarche. Ce n'est que lorsqu'il eut passé valablement son plus important test de foi – en se montrant prêt à obéir à l'ordre divin d'offrir en sacrifice ce fils promis et si longtemps attendu – que Dieu confirma Son engagement par un serment: «Je le jure par moi-même, parole de l'Éternel! parce que tu as fait cela et que tu n'as pas refusé ton fils, ton unique, je te bénirai et je multiplierai ta postérité ... Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix» (Gen. 22,16-18).

Cette histoire montre clairement que la foi doit se prouver par des oeuvres. Obéir et faire, voilà ce que Dieu attend de Ses enfants. Cet acte, qui est une bien faible image de ce que Dieu allait faire plus tard avec et par Son Fils unique bien-aimé, fut celui qui fit d'Abraham un héros et un père de la foi et qui amena l'Éternel à étayer Sa promesse par un serment.
La promesse d'une bénédiction pour tous les peuples faite à Abraham sera, par la suite, réitérée et confirmée par Dieu à Isaac (Gen. 26, 4) et à Jacob (Gen. 28, 14). Chose remarquable: contrairement à la promesse d'un pays, celle relative à la bénédiction n'est plus mentionnée ultérieurement. Ni dans la loi donnée à Moïse au Sinaï ni dans les autres ordonnances, il n'est plus parlé de cette bénédiction. Mais il n'est pas non plus fait état d'une condition liée à la promesse de la bénédiction, alors que certaines étaient posées par Moïse concernant la promesse d'un pays. Ainsi donc, contrairement à cette dernière, la promesse de la bénédiction n'avait rien à voir avec la loi: elle restait sans conditions. Mais comment allait-elle pouvoir se réaliser étant donné les infidélités répétées d'Israël? Par le pouvoir humain, la chose était impossible; ce n'est que par le Fils de Dieu, qui devenait homme, que ce dessein pouvait s'accomplir. Mais pour ce faire, il fallait un cadre: un pays, un peuple, une famille – d'où l'élection d'Israël.

Dans la descendance d'Abraham, Dieu trouva, bien des siècles plus tard, David, sur qui, de nouveau, Il concentra des promesses éternelles, comme par exemple: «Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi» (2 Sam. 7, 16). Il est cependant manifeste que cette promesse ne s'est pas réalisée littéralement sous la dynastie de David. C'est à cette époque-là que se forma, dans le peuple d'Israël, la foi profondément enracinée d'un Rédempteur oint par Dieu (le Messie) issu de la maison de David. Cette foi se retrouve dans les prophètes (par exemple, Ésaïe) et dans les Psaumes. C'est ainsi que nous lisons au Psaume 89, 4-5: «J'ai fait alliance avec mon élu; voici ce que j'ai juré à David, mon serviteur, J'affermirai ta postérité pour toujours, et j'établirai ton trône à perpétuité.» Nous avons de nouveau là l'appel à l'alliance et le serment que Dieu avait donné aux pères. Cette espérance «messianique» resta vivante dans le peuple d'Israël jusqu'au temps de la venue du Messie Jésus-Christ, présenté dans le Nouveau Testament comme le grand Fils de David, comme Celui en qui l'énorme promesse avait trouvé son accomplissement: «Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est Pas dit. et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule: et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ» (Gal. 3, 16).
Mais en raison de la désobéissance d'Israël, les promesses divines furent régulièrement contrariées, notamment et surtout quand Juda, à cause de ses péchés, fut transporté à Babylone. Cependant, Dieu, dans Sa grâce, ramena les Siens dans le pays, non pas parce qu'ils se repentirent et firent preuve d'obéissance, mais parce qu'IL était fidèle à Ses promesses. Après que Jésus-Christ, le Messie, fut venu et que, par Sa mort, Il eut accompli l'oeuvre de la rédemption en bénédiction pour toutes les nations, le peuple d'Israël fut de nouveau chassé de son pays et dispersé. Le retour actuel des juifs ne s'est pas fait à cause de leur repentance, mais parce que le temps était arrivé et que la rédemption finale qu'apportera Jésus à son retour est toute proche, toutes les promesses et tous les engagements divins devant alors se réaliser en bénédiction pour toutes les nations. «Dieu n'est point un homme pour mentir, ni fils d'un homme pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu'il a déclaré, ne l'exécutera-t-il pas?» (Nombres 23, 19). Combien la chose est certaine, surtout lorsque Dieu s'engage par serment!
 
(La suite dans le prochain journal sous le titre: «La promesse d'un pays a-t-elle aujourd'hui une signification pour Israël ou concerne-t-elle l'avenir?»)

FREDI WINKLER


 © Nouvelles d'Israël Février-Mars-Avril-Mai 2000


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LE GRAND JÉRUSALEM?Projets exceptionnels pour Jérusalem

Le gouvernement israélien a décrété un plan exceptionnel destiné à confirmer le statut de Jérusalem en tant que capitale d'Israël. Selon ce plan, le Grand Jérusalem devrait se voir adjoindre des zones situées à l'ouest de la ville; celles-ci se composent actuellement de petites colonies, de collectivités agricoles et d'administrations régionales. Pour l'an 2020, elles devraient accueillir plus de 40.000 logements, ce qui permettrait à la population de la capitale d'atteindre le million.

Les zones vertes situées à l'ouest et à l'est de Jérusalem, et qui font l'objet d'une controverse internationale, ne seront pas intégrées à Jérusalem. D'après le projet, une grande entité municipale sera constituée. Elle se nommera «Grand Jérusalem» et assumera la responsabilité globale de la planification et de la construction dans les colonies juives situées de l'autre côté de la ceinture verte. Le projet concerne entre autres les villes de Maaleh Adumin et de Givat Seev. En rejoignant la nouvelle grande municipalité, les colonies entourant la capitale pourront poursuivre leur développement sans autorisations spéciales. Les projets de construction et de développement seraient placés sous la seule autorité de la municipalité étendue.

Aujourd'hui, chaque construction dans les colonies en question doit s'effectuer en conformité avec un plan quinquennal et requiert la signature du ministre de la Défense.

Outre l'intégration des communes et les projets immobiliers dans ces secteurs, le plan prévoit également des investissements dans de nombreux domaines – enseignement, art, emploi. Il est question d'investissements pour un montant de 200 millions de shekels en l'espace de trois ans. Ces ressources seraient libérées en sus des crédits déjà investis, qui se chiffrent déjà à plusieurs centaines de millions de shekels dans le domaine de la construction routière.


Réactions

Comme on pouvait s'y attendre, le projet d'élargissement de Jérusalem a soulevé de vives réactions internationales. Les Américains ont bien entendu été les premiers à protester énergiquement. Un représentant du ministère américain des Affaires étrangères a laissé entendre que Washington ne soutenait en aucun cas de tels projets. Les Américains estiment le moment mal choisi parce que réduisant à néant les possibilités de mener à bien la seconde phase du retrait.

L'Autorité palestinienne a elle aussi réagi avec vigueur. Yasser Arafat a déclaré que les Palestiniens se battraient pour Jérusalem et ne connaîtraient pas la paix tant que la ville ne serait pas devenue la capitale de l'État palestinien. Le roi Hussein, qui porte le titre de «patron islamique de Jérusalem» s'en est, lui aussi, pris au gouvernement israélien.

Sur une initiative arabe et avec le soutien de nombreux États islamiques et de la plupart des autres pays du monde, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni pour délibérer sur le projet d'élargissement de Jérusalem. En dépit de critiques virulentes et du moment inadéquat, les États-Unis ont décidé d'épauler Israël et d'éviter une condamnation de l'État juif.


Jérusalem, ville sainte de l'islam?

Les Palestiniens et l'ensemble du monde musulman s'opposent à ce que Jérusalem soit déclarée capitale éternelle et indivisible d'Israël. Ils revendiquent Jérusalem-Est pour eux, en se basant sur des arguments religieux.

Les spécialistes de l'islam sont toutefois d'un autre avis. Ils dénient à ces revendications tout fondement historique et religieux. Il est un fait historique que le Coran ne mentionne pas une seule fois la ville de Jérusalem.

En revanche, elle est citée à 667 reprises dans la Thora et les Prophètes. Malgré tout, la mosquée d'El Aqsa ainsi que le sanctuaire du mont du Temple occupent une place particulière dans la foi islamique. Ces lieux, nommés El haram el sharif, se rattachent à une légende associant le complexe du mont du Temple au prophète Mahomet. C'est en vertu de cette tradition que le grand général musulman Saladin fit jadis construire la mosquée.

La valeur particulière de Jérusalem pour l'islam n'a ensuite cessé de décroître au fil des siècles. C'est seulement à l'époque moderne, et surtout au 20e, siècle, qu'une partie du monde musulman s'est souvenue du statut sacré de Jérusalem. Celui-ci est particulièrement important aux yeux des Palestiniens, mais pour des motifs manifestement politiques: ils ont commencé à employer des arguments religieux dans la lutte pour la domination politique de la ville. Pour certains, cette instrumentalisation de Jérusalem n'est en rien exagérée ni déformée ou partiale. Des experts qui ont analysé les arguments palestiniens parlent d'une solution possible préservant la souveraineté israélienne sur tout Jérusalem. Les lieux saints de l'islam et du christianisme obtiendraient un statut particulier. Au préalable, Israël devrait faire entendre au monde, surtout au monde musulman, qu'il n'y a aucun motif religieux ou historique justifiant les ambitions palestiniennes sur la partie est de la ville. Israël reconnaîtrait ensuite la valeur des lieux saints de l'islam et leur octroierait un statut spécial. De même, Israël devrait aussi expliquer au monde chrétien que les lieux saints de Jérusalem recevraient un statut spécial, qui concernerait notamment le Saint-Sépulcre, l'église de Gethsémané, etc. En même temps, Israël devrait élargir ce concept de «statut particuliers de manière à ce que les 32 confessions administrent elles-mêmes leur patrimoine dans la cité, s'occupent de manière autonome de leur patrimoine religieux et culturel et éduquent leurs enfants selon leur désir et conformément à leurs traditions.

C'est la seule manière pour que les représentants des diverses religions cessent de se prétendre discriminés et spoliés de leurs droits, tout en conférant à Israël la souveraineté sur Jérusalem.


Commentaire:

Cette répartition semble des plus bienveillantes et humaines. Pourtant, elle ne tient pas compte de deux éléments. D'abord, l'aspect divin: Jérusalem n'est pas n'importe quelle métropole, mais bien la cité de Dieu, la ville qu'Il a choisie pour que Son nom y habite. La chose est mentionnée expressément à – plusieurs reprises dans l'Ancien Testament. Voici quelques exemples:

– «Depuis le jour où j'ai fait sortir d'Égypte mon peuple d'Israël, je n'ai point choisi de ville parmi toutes les tribus d'Israël pour qu'il y fût bâti une maison où résidât mon nom, mais j'ai choisi David pour qu'il régnât sur mon peuple d'Israël!» (1 Rois 8, 16).

– «Oui, l'Éternel a choisi Sion, il l'a désirée pour sa demeure» (Psaume 132, 13). – «je laisserai une tribu à son fils, afin que David, mon serviteur, ait toujours une lampe devant moi à Jérusalem, la ville que j'ai choisie pour y mettre mon nom» (1 Rois 11, 36).

– «Mais il aura une tribu, à cause de mon serviteur David, et à cause de Jérusalem, la ville que j'ai choisie sur toutes les tribus d'Israël (1 Rois 11, 32).

– Il (Roboam) régna dix-sept ans à Jérusalem, la ville que 1 Éternel avait choisie sur toutes les tribus d'Israël pour y mettre son nom» (1 Rois 14, 21).

Cette ville, choisie par l'Éternel, n'avait pas seulement de l'importance dans le passé, mais également à l'avenir; voici quelques références bibliques qui l'affirment:

– «Des peuples s'y rendront en foule, et diront. Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'éternel» «Ésaïe 2, 3). - «En ce jour, on sonnera de la grande trompette, et alors reviendront ceux qui étaient exilés au pays d'Assyrie ou fugitifs au pays d'Égypte; et ils se prosterneront devant l'Éternel, sur la montagne sainte, à Jérusalem» (Ésaïe 27, 13).

– «Monte sur une haute montagne, Sion, pour publier la bonne nouvelle, élève avec force ta voix, Jérusalem, pour publier la bonne nouvelle, élève ta voix, ne crains Point, dis aux villes de Juda: Voici votre Dieu!» (Ésaïe 40, 9). Deuxièmement, l'aspect humain. Toutes ces intentions sans doute honorables ne doivent pas nous faire oublier que le coeur humain est très enclin à la trahison et à la cupidité: «Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, les fraudes le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie» (Marc 7, 21-22). En Romains 3, 4 il est même écrit: «Que Dieu soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur.» Israël ferait mieux de se souvenir de ces deux facteurs et, en l'occurrence, de compter non pas sur la parole de l'homme mais sur celle de Dieu!

EV

©  Nouvelles Israël 09-98

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QUE FAUT-IL ENTENDRE PAR «HAUTS LIEUX», SOUVENT MENTIONNÉS DANS L'ANCIEN TESTAMENT?

Question: je trouve, dans l'Ancien Testament, l'expression «hauts lieux». Si vous pouviez m'éclairer à ce sujet, je vous en serais reconnaissant. Et quel en est le sens pour nous aujourd'hui?

Réponse: Ce terme «hauts lieux» n'a pas un sens topographique, car ils ne se situaient pas uniquement sur des montagnes, mais aussi bien dans les vallées du pays d'Israël. A l'origine, ils étaient des sanctuaires païens des Cananéens et des Moabites avec des autels et des pieux sacrés, dédiés à l'idole Astarté, etc. Il y avait même des hauts lieux où l'on sacrifiait des enfants (Jér. 19, 5). Israël avait reçu la mission de détruire ces hauts lieux consacrés aux faux dieux: «Vous détruirez tous les lieux où les nations que vous allez chasser servent leurs dieux, sur les hautes montagnes, sur les collines, et sous tout arbre vert. Vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs statues, vous brûlerez au feu leurs idoles, vous abattrez les images taillées de leurs dieux, et vous ferez disparaître leurs noms de ces lieux-là» (Deut. 12, 2-3). Mais avec ceci également: «Vous n'agirez pas ainsi à l'égard de l'Eternel, votre Dieu. Mais vous le chercherez à sa demeure, et vous irez au lieu que l'Eternel, votre Dieu, choisira parmi toutes vos tribus pour y placer son nom. C'est là que vous présenterez vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos prémices, vos offrandes en accomplissement d'un voeu, vos offrandes volontaires, et les premiers-nés de votre gros et de votre menu bétail» (v. 4-6).

Israël ne devait pas offrir des sacrifices n'importe où - comme Jéroboam, par exemple, l'avait fait en 1 Rois 12, 26-32 -, mais là où l'Eternel le voulait. Mais il est souvent arrivé que le peuple sacrifiait en d'autres endroits, notamment surtout à l'époque se situant entre la destruction du sanctuaire à Silo et la construction du Temple de Salomon à Jérusalem (Jér. 7, 12.14).

Hélas, Israël établit aussi des hauts lieux pour honorer des dieux étrangers: «Il (Manassé) rebâtit les hauts lieux qu'Ezéchias, son père, avait détruits; il éleva des autels à Baal, il fit une idole d'Astarté, comme avait fait Achab, roi d'Israël, et il se prosterna devant toute l'armée des cieux et la servit» (2 Rois 2 1, 3). Sur le territoire de Juda, ce fut le pourtant célèbre roi Salomon - qui avait été chargé par l'Eternel de Lui construire un temple - qui introduisit, au cours des dernières années de sa vie, le culte des idoles sur les hauts lieux, et cela à cause de ses nombreuses femmes étrangères: «Et Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, et il ne suivit point pleinement l'Eternel, comme David, son père. Alors Salomon bâtit sur la montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Kemosch, l'abomination de Moab, et pour Moloc, l'abomination des fils d'Ammon. Et il fit ainsi pour toutes ses femmes étrangères, qui offraient des parfums et des sacrifices à leurs dieux. L'Eternel fut irrité contre Salomon, parce qu'il avait détourné son coeur de l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui lui était apparu deux fois. Il lui avait à cet égard défendu d'aller après d'autres dieux; mais Salomon n'observa point les ordres de l'Eternel» (l Rois 11, 6-10). Absolument tragique! Une vie extrêmement bénie qui perd sa dignité et son éclat à cause de compromis avec le monde!

Quel en est le sens pour nous aujourd'hui? Quelque chose d'essentiel! Chaque chrétien devrait régulièrement voir s'il ne tolère pas dans sa vie personnelle des «hauts lieux», c'est-à-dire de l'idolâtrie; celle-ci comprend tout ce qui est, pour nous, plus important que Jésus-Christ, tout ce qui menace de nous éloigner de Lui. Chaque enfant de Dieu devrait encore et toujours sonder concrètement son style de vie: Tout ce que je fais plaît-il au Seigneur? N'y a-t-il pas des choses que je devrais accomplir mais que je ne fais pas, et cela parce que c'est ainsi plus commode pour moi? Mon moi ne serait-il pas ce «haut lieu», cette idole? Nous trouvons un critère déterminant dans ce domaine en Galates 5, 19-2 1: «Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu.»

Que chacun s'éprouve soi-même et voie quels «hauts lieux» subsistent dans sa vie, et qu'il y renonce! Car: «Sans la sanctification, nul ne verra le Seigneur.»

© Appel de Minuit 09 / 1999

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HUIT POINTS CONCERNANT LE CARACTÈRE UNIQUE DU PAYS D'ISRAËL

Des exemples de l'Ancien et du Nouveau Testament

1. «Vous m'appartiendrez entre tous les peuples» (Exode 19, 5).

2. «L'Éternel fera de toi la tête et non la queue» (Deut. 28, 13).

3. «Que tu es heureux, Israël! Qui est comme toi, un peuple sauvé par l'Éternel, le bouclier de ton secours et l'épée de ta gloire? Tes ennemis feront défaut devant toi, et tu fouleras leurs lieux élevés» (Deut. 33, 29).

4. «le salut vient des juifs» (Jean 4, 22).

5. «Quel est donc l'avantage des Juifs, ou quelle est l'utilité de la circoncision? Il est grand de toute manière, et tout d'abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés» (Rom. 3, 1-2).

6. «qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ» (Rom. 9, 45).

7. «Or, si leur chute (d'Israël) a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous. Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d'entre les morts?» (Rom.11,12.15).

8. «Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit (en Es. 59, 20 et Jér.31, 33): Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés» (Rom. 11, 25-26).

© Nouvelles d'Israël 05 / 1999


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ISRAËL ENTRE L'UNION SOVIÉTIQUE ET L'AFRIQUE DU SUD À LA LUMIÈRE DE LA PAROLE PROPHÉTIQUE


Cette constellation – l'Union soviétique – Israël – l'Afrique du Sud – ainsi que la tension concernant ces pays, a une signification prophétique du point de vue géographique et historique du salut. Géographiquement, Israël se situe exactement au centre, entre l'Union soviétique au nord et l'Afrique du Sud. Ce fait est non seulement signalé sur la carte géographique, mais aussi dans la Bible où il est dit, dans Ezéchiel 5, 5: «Ainsi parle le SEIGNEUR, l'Éternel: C'est là cette Jérusalem que j'avais placée au milieu des nations et des pays d'alentour».

Avec sa ville de Jérusalem, Israël est non seulement situé exactement entre l'URSS et l'Afrique du Sud, mais il est aussi le centre du monde. C'est en Israël que se joue toute l'histoire du monde et du salut. On peut tourner et retourner le problème, le résultat reste le même: C'est en Israël que s'est accompli le plus extraordinaire miracle de tous les temps. Nous lisons dans 2 Corinthiens 5, 19: «Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses». C'est sur la colline de Golgotha que cela s'est passé. «C'est là qu'il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu» (Jn. 19, 18). Être crucifié entre les deux malfaiteurs signifiait une séparation. Il en est de même aujourd'hui, car il y a ceux qui disent «oui» au Seigneur et ceux qui disent «non». C'est à Golgotha que Dieu, par Jésus-Christ, sépara définitivement la lumière d'avec les ténèbres.

Avec l'URSS gouvernée par le communisme, contre l'Afrique du Sud gouvernée par des chrétiens, et entre les deux, Israël, nous assistons à un conflit politico-spirituel. Ce conflit s’accentuera jusqu'à la guerre d'Harmaguédon, qui y mettra fin (cp. Ez. 38 et 39). Cette hostilité en Afrique du Sud, provoquée par l'URSS et renforcée par les nations, se dirigera finalement contre Israël. C'est ce que dit Ezéchiel 21, 6-12: «Et la parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots: Fils de l'homme, tourne ta face vers Jérusalem, et parle contre les lieux saints! Prophétise contre le pays d'Israël! Tu diras au pays d'Israël: Ainsi parle l'Éternel: Voici, j'en veux à toi, je tirerai mon épée de son fourreau, et j'exterminerai du milieu de toi le juste et le méchant. Parce que je veux exterminer de toi le juste et le méchant, mon épée sortira de son fourreau, pour frapper toute chair, du midi au septentrion. Et toute chair saura que moi, l'Éternel, j'ai tiré mon épée de son fourreau. Elle n'y rentrera plus. Et toi, fils de l'homme, gémis! Les reins brisés et l'amertume dans l'âme, gémis sous leurs regards! Et s'ils te disent: Pourquoi gémis-tu? Tu répondras: Parce qu'il arrive une nouvelle... Tous les coeurs s'alarmeront, toutes les mains deviendront faibles, tous les esprits seront abattus, tous les genoux se fondront en eau... Voici, elle arrive, elle est là! Dit le Seigneur, l'Éternel».


L'opinion internationale déroutée

Partout on entend des plaintes au sujet de l'apartheid en Afrique du Sud. En attendant, ce pays est dirigé par l'Union soviétique. En ce qui concerne l'apartheid, il existe dans tous les pays, sous une forme ou une autre. Les communistes frappent le sac, mais c'est l'âne qu'ils visent. Cela signifie en bon français qu'ils accusent le gouvernement sud-africain de discrimination de races, mais ils veulent à tout prix conquérir l'Afrique du Sud, qui est un pays riche et, du point de vue stratégique, très important. Moscou avance triomphalement, après avoir réussi à dresser l'opinion publique contre l'Afrique du Sud, et à noyauter les masses noires et le Conseil d'église africain par le communisme. La presse mondiale ment! Je n'oublierai jamais cette photo en couleurs en première page d'un journal, représentant des Noirs qui dormaient sur une grande place d'une ville africaine. La légende, écrite par des journalistes suédois, se résumait à quelques mots simplistes, mais combien trompeurs: «Des Noirs abattus par des Blancs». En ce qui concerne le véritable objectif de l'Union soviétique, voici un communiqué qui en dit long:

«Pour Tutu, porteur du prix Nobel de la paix, le candidat rêvé pour les fonctions de Premier ministre en Afrique du Sud serait le communiste Nelson Mandela. Parfois on nous demande: Pourquoi avoir infligé une peine «à vie» à ce terroriste? C'est qu'il avait donné l'ordre de jeter une bombe contre un groupe de 18 écoliers blancs, qui ont ainsi payé de leur vie. Voici ce que dit Mandela lui-même (cité selon ,United Christian Action News', 4/1985): ,L'étude de la philosophie marxiste devrait nous permettre de diriger plus efficacement les combats de masses. Pour être bref: Le marxisme est un leader qui conduit à l'action... Le mouvement communiste connaît encore beaucoup d'adversaires. Il faut à tout prix les exterminer sur toute la face de la terre. Sans une lutte acharnée et persistante contre le capitalisme et contre l'exploitation, le monde communiste ne peut exister... De ce fait, le changement du capitalisme au socialisme et la libération des classes ouvrières doivent être effectués rapidement et non progressivement comme le veulent certains réactionnaires et libéraux. Seule la révolution est valable'.»

Nous savons que le Zimbabwe, autrefois la Rhodésie, est déjà sous le régime communiste et que la prospérité dûe au travail des Blancs est démolie. Le but très manifeste du communisme mondial est la conquête de la riche Afrique du Sud. Ses précurseurs sont le Dr Allan Boesak et le porteur du prix Nobel de la «paix» – Desmond Tutu – qui avait dit: «Il faut supprimer la loi pour que la direction du pays devienne impossible». Le Mozambique et l'Angola, États voisins de l'Afrique du Sud, sont aussi communistes. Maintenant, écoutons la vérité de la bouche d'un Noir, David Thebaehali (président du Conseil municipal de Soveto): «On parle toujours de tension entre Noirs et Blancs. Mais c'est un mensonge».

Toutes ces choses expliquent la situation politico-spirituelle de ce dangereux conflit. Ce n'est pas un conflit entre les Noirs et les Blancs, mais entre le communisme et l'Afrique du Sud.


Événements entre le Nord et le Sud bouleversant le monde

Certains événements historiques accomplis depuis longtemps, se répètent aujourd'hui. Pourquoi des prophéties bibliques se réalisent-elles deux – parfois trois fois? C'est que, en annonçant les événements à venir, la Bible met moins l'importance sur la cohérence du temps que sur celle des faits. Ainsi, la description des événements futurs porte moins sur la succession temporelle que sur la cohérence des causes. La prophétie rassemble souvent deux sortes de conceptions en une seule image, caractérisant et faisant ressortir les deux. Ainsi, par sa répétition, l'une peut être l'élargissement et l'approfondissement de l'accomplissement de l'autre. Parfois la prophétie passe immédiatement et de façon inaperçue d'un événement à l'autre, bien que du point de vue du temps, les deux soient très éloignés l'un de l'autre.

La signification prophétique de la situation actuelle entre l'Union soviétique et l'Afrique du Sud, est décrite dans le livre de Daniel au chapitre 11. L'ange Gabriel annonce à Daniel les événements par rapport à Israël, qui bouleverseront le monde. Il mentionne le roi de Perse – décrit le nouveau dominateur mondial de Grèce, Alexandre le Grand – parle de Ptolémée Lagus, roi du midi – cite aussi Antiochus le Grand en qualité de roi du septentrion – et appelle Israël «le plus beau des pays» (cp. Da. 11). Alors que tous ces rois et dominateurs ont disparu, Israël est devenu, en ces temps de la fin, plus actuel que jamais, car sa destinée est éternelle! Les rois du septentrion et du midi ont été des préfigures des dictateurs actuels du Nord et du Sud, qui caractérisent les temps de la fin. Israël est le centre du monde et de l'histoire du salut des nations. C'est toujours en partant d'Israël que l'on évalue le nord et le sud. Ainsi, l'Union soviétique représente actuellement le roi du septentrion, l'Afrique du Sud le roi du midi. Ils sont mentionnés environ huit fois en Daniel 11.

Le conflit actuel entre le roi du septentrion et le roi du midi est de la même nature qu'autrefois. Daniel 11 en donne une description détaillée. Nous lisons au verset 5a: «Le roi du midi deviendra fort». L'Afrique du Sud s'est énormément développée ces 80 dernières années! De la simple colonie des Boers, elle est devenue une immense nation! Au verset 13, Daniel décrit aussi l'immense armement de l'Union soviétique: «Car le roi du septentrion reviendra et rassemblera une multitude (troupes) plus nombreuse que la première; au bout de quelques années il se mettra en marche avec une grande armée et de grandes richesses». En même temps, nous constatons une révolte universelle contre le roi du sud. Ce fait est mentionné partiellement et avec une grande exactitude prophétique au verset 14: «En ce temps-là, plusieurs s'élèveront contre le roi du midi, et des hommes violents parmi ton peuple se révolteront pour accomplir la vision, et ils succomberont». «Plusieurs» signifie plusieurs nations. Récemment, une résolution de sanction économique de l'ONU, à l'égard de l'Afrique du Sud a pu être évitée de justesse, grâce à un veto des USA. «En ce temps-là...» signifie au temps de la fin. Parce que cette prophétie s'accomplit pour la dernière fois, tout prend des dimensions plus étendues. Par exemple pour Israël, le roi du septentrion était autrefois la Syrie. À présent, c'est l'Union soviétique, qui est à «l'extrémité du septentrion» (cp. Ez. 38, 6). Le roi du midi était représenté par l'Égypte, alors qu'aujourd'hui, c'est l'Afrique du Sud, à «l'extrémité du midi». Le nouvel empire romain aussi sera beaucoup plus important que l'ancien. Cela ressort du fait que, en Daniel 11, l'Égypte d'une part et le roi du midi d'autre part, sont mentionnés séparément. Voyez plutôt: «Au temps de la fin, le roi du midi se heurtera contre lui (l'antichrist) (v. 40)... et le pays d'Égypte n'échappera point» (v. 42).


«Des hommes violents . . . succomberont»

Bientôt, juste avant le règne de l'antichrist, le verset 14 s'accomplira: «En ce temps-là, plusieurs s'élèveront contre le roi du midi, et des hommes violents parmi ton peuple se révolteront pour accomplir la vision, et ils succomberont». Ici il est question, d'une part, de la grande rébellion contre l'Afrique du Sud et, d'autre part, des «hommes violents parmi ton peuple...», selon l'expression de l'ange Gabriel. Il y aura donc des Juifs qui joueront un rôle dans l'accomplissement de la prophétie. Mais, de quels Juifs s'agira-t-il? Seront-ils des ressortissants d'Israël, ou plutôt d'Afrique du Sud? Ni l'un ni l'autre. Actuellement, 118 000 Juifs vivent en Afrique du Sud, dont 40 000 Israéliens qui y travaillent pour des projets économiques et militaires comme, par exemple, dans l'industrie de diamants ou dans la lutte contre le terrorisme, etc. Il faut préciser que, dans le domaine militaire, les deux pays collaborent très étroitement. Condamner la politique sud-africaine est, pour certains membres du gouvernement israélien, aussi pour le Premier ministre Perez, une convention interne avec l'Afrique du Sud et une question d'opportunité. – Mais l'ange Gabriel s'adresse très clairement à Daniel lorsqu'il lui dit: «En ce temps-là, plusieurs s'élèveront contre le roi du midi, et des hommes violents parmi ton peuple se révolteront pour accomplir la vision, et ils succomberont». Or, que signifie l'expression, «des hommes violents parmi ton peuple»? Serait-ce des Juifs vivant en Union soviétique qui se dresseraient contre l'Afrique du Sud? Pas du tout! Selon des estimations officielles, environ 2 000 000 de Juifs vivraient encore en URSS, bien que, selon les experts israéliens, il en resterait plutôt 2 400 000. Ces Juifs sont tellement opprimés par l'antisémitisme soviétique, que la plupart d'entre eux aimeraient émigrer en Israël. Non, ces «hommes violents» – Luther les appelle les «apostats parmi ton peuple» – sont les pères du communisme soviétique, par conséquent du communisme mondial! Cette doctrine, source de malheur et de souffrance, a été lancée par un Juif nommé Marx et défendue par toute une série de Juifs sans lesquels la révolution en Russie n'aurait pas été possible. J'ai entendu dire que le premier comité du communisme mondial à Moscou était composé de 99% de Juifs. Ces hommes violents sont identifiés au roi du septentrion, et paraissent, en Daniel 11, comme les adversaires dangereux et permanents d'Israël et du roi du midi. Cependant, dans notre texte, leur fin est annoncée en trois mots: «... et ils succomberont». La parole prophétique nous révèle la fin de l'Union soviétique et de ses satellites, bien qu'aujourd'hui on entende encore dire que:


La confrontation massive s'accentue!

Mais nous savons aussi que l'Afrique du Sud ne tiendra pas contre la pression internationale, provoquée par le communisme mondial. Cela ressort nettement du verset 15: «Les troupes du midi et l'élite du roi ne résisteront pas, elles manqueront de force pour résister». L'expression «élite» fait déjà transparaître un peu «l'apartheid» actuel! Le monde civilisé s'indigne contre l'Afrique du Sud et nul ne tient compte des proportions stupides par rapport au génocide existant, depuis six ans, en Afghanistan, contre lequel personne ne manifeste, ne proteste ou ne boycotte. Tout un chacun cède à la continuelle propagande communiste contre l'Afrique du Sud. En même temps, ce magnifique pays, riche et florissant, habité par un peuple sympathique, est menacé par le roi du septentrion qui convoite le Cap de Bonne Espérance. Voici un communiqué à ce sujet:

«(ANC) – Afrique du Sud – RDA: Avec la précision allemande comme seule elle est possible en RDA, la confrontation massive s'accentue. À Teterow (RDA), on organise des camps d'entraînement à l'intention des combattants pour la liberté» africains. Selon les répondants, seuls des hommes de l'ANC sud-africaine sont, inscrits» à ces cours. Les camps sont surveillés et dirigés indirectement par des personnes de confiance soviétiques. Sur le front extérieur, l'Union soviétique favorise aussi la RDA dont la base d'opérations se trouve au Mozambique. Depuis des années, ce pays a été manoeuvré vers une dépendance économique de l'Est et, avant tout, de la RDA. On avait commence en août 1975 par des contrats de collaboration scientifique et technique qui, aujourd'hui, touchent toutes les sociétés politiques et économiques. Ainsi, la police secrète du Mozambique est entraînée et contrôlée presque uniquement par des gens de la RDA. Le but de ces efforts est-allemands est de coordonner le soutien pour l'ANC, d'influencer ses planifications, etc. La RDA prévoit – selon des informations clandestines du Mozambique – que la lutte autour de l'Afrique du Sud ne sera gagnée que dans cinq à dix ans...»

Dans les années soixante-dix, lorsque je visitai ce pays, des bateaux de guerre soviétiques croisaient déjà, comme aujourd'hui, sur la côte. Actuellement, l'Afrique du Sud doit encore affronter les terroristes de l'ANC et de la Swapo.

De Prétoria, un lecteur de l'«Appel de Minuit» nous écrit:

«Aux yeux du monde, tout ce que fait l'Afrique du Sud est insensé. On tait les choses positives et l'on propage le mensonge. Vous ne pouvez vous imaginer combien l'article de notre frère Malgo: La cause des troubles en Afrique du Sud (AM juillet 1986) nous a réjoui. Ce fut comme un baume sur une plaie douloureuse. Le feu de l'agitation dans les quartiers noirs ici est de plus en plus attisé par les terroristes de l'ANC. C'est une puissance qui, de par sa cruauté, dépasse tout ce qui a jamais existé. Les terroristes menacent d'abattre tous ceux qui ne les soutiennent pas. Malheureusement, ils n'en restent pas aux menaces. Trop souvent il arrive des meurtres entre les Noirs. Les attentats s'étendent toujours plus jusque dans les quartiers des Blancs. Nous ne comprenons pas le Conseil Oecuménique qui, depuis des années, soutient financièrement, par des millions de dollars, ces terroristes de l'ANC et de la SWAPO! Les dégâts provoqués par là sont considérables. Est-ce alors étonnant si la majorité des Noirs demande au gouvernement de protéger les faibles, de leur permettre de vivre en paix en travaillant pour gagner leur pain quotidien?

Notre malheur, c'est qu'on ne nous laisse pas vivre en paix. C'est exactement ce que vous avez écrit: Israël et l'Afrique du Sud sont les boucs émissaires de l'ONU. Ce dont notre pays a besoin, c'est de la prière et de la confiance en Dieu»!


Ce qui arrivera bientôt

Tout ce qui se déroule aujourd'hui là-bas doit être considéré à la lumière de la parole prophétique. Notre lecture en Daniel 11 nous conduit plus loin. Nous lisons aux versets 15-16: «Le roi du septentrion s'avancera, il élèvera des terrasses, et s'emparera des villes fortes. (Nous en avons la preuve avec la Rhodésie et le Mozambique dont il s'est déjà emparé). Les troupes du midi et l'élite du roi ne résisteront pas, elles manqueront de force pour résister. Celui qui marchera contre lui fera ce qu'il voudra, et personne ne lui résistera; il s'arrêtera dans le plus beau des pays, exterminant ce qui tombera sous sa main». Pour comprendre cette prophétie, il faut la lire de façon fragmentaire, c'est-à-dire, en assimiler certaines parties, surtout que, comme mentionné plus haut, bien des choses se sont accomplies il y a bien longtemps, alors que d'autres sont en train de se réaliser. Ainsi, nous voyons que l'Afrique du Sud ne résistera pas longtemps à la pression politique et militaire (voyez la Rhodésie!). Après cela, le roi du septentrion s'arrêtera dans le «plus beau des pays», là-bas, sur les montagnes et dans les champs d'Israël où il périra (cp. Ez. 38 et 39). Tout cela est la réalité. N'oublions pas que les prophéties bibliques sont des oracles de Dieu qui ne trompent pas. Ce n'est pas un esprit quelconque qui parle, mais l'Esprit de Dieu. La Parole de Dieu ne contient pas seulement la vérité, mais elle est la vérité. Il faut, cependant, bien la comprendre. Souvent, le sens de la prophétie reste caché. Ni l'or, ni la sagesse humaine ne pourront nous donner accès à ces secrets. Seule l'inspiration spirituelle, l'expérience et la connaissance de la parole prophétique permettront de comprendre, le moment venu. Daniel avait reçu cet ordre: «Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin. Plusieurs alors le liront et la connaissance augmentera» (Da. 12, 4). Aujourd'hui, le temps de comprendre est venu.


Terrible affrontement juste avant la révélation de l'antichrist

Il est intéressant de constater que l'affrontement entre l'Afrique du Sud – le roi du midi – et le roi du septentrion, aura lieu immédiatement avant la révélation de l'antichrist. Nous lisons: «Un homme méprisé prendra sa place, sans être vêtu de la dignité royale; il paraîtra au milieu de la paix, et s'emparera du royaume par l'intrigue. Les troupes qui se répandront comme un torrent seront submergées devant lui, et anéanties, de même qu'un chef de l'alliance. Après qu'on se sera joint à lui, il usera de tromperie; il se mettra en marche, et il aura le dessus avec peu de monde... Des troupes se présenteront sur son ordre; elles profaneront le sanctuaire, la forteresse, elles feront cesser le sacrifice perpétuel, et dresseront l'abomination du dévastateur. Il séduira par des flatteries les traîtres de l'alliance. Mais ceux du peuple qui connaîtront leur Dieu agiront avec fermeté» (Da. 11, 21-23 et 31-32). Une description semblable de l'antichrist se trouve en Daniel 9, 27. En outre, le Seigneur en parle en Matthieu 24. Dans 2 Thessaloniciens 2, 4, Paul dit: «L'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu.» Quant à Daniel, il continue: «... il s'élèvera, il se glorifiera au-dessus de tous les dieux, et il dira des choses incroyables contre le Dieu des dieux; il prospérera jusqu'à ce que la colère soit consommée, car ce qui est arrêté s'accomplira» (Da. 11, 36).


Très bientôt le nouveau temple sera reconstruit

Le message que nous avons à transmettre concernant ces choses est sérieux. N'oublions pas que, très bientôt, le nouveau temple à Jérusalem sera reconstruit. L'abomination ne sera alors plus très loin. Bientôt, les Juifs orthodoxes à Jérusalem prendront le dessus. Teddy Kollek parle déjà d'une «guerre civile». C'est eux qui bâtiront le Temple qu'ils désirent si ardemment, et dans lequel s'installera l'antichrist, le faux Messie d'Israël. Le Seigneur Jésus dit de cette terrible période: «C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, – que celui qui lit fasse attention! – Alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes» (Mt. 24, 15-16). Par trois fois, le prophète Daniel fait allusion à ces choses (Da. 9, 27; 11, 24; 12, 11)!

L'ange Gabriel a révélé à Daniel la succession ininterrompue des événements qui se déroulent actuellement en Union soviétique, en Afrique du Sud et en Israël, et qui sera suivie de la venue de l'antichrist. L'enlèvement n'est plus quelque chose de lointain. L'antichrist a déjà commencé à s'installer ici-bas, dans le temple spirituel, c'est-à-dire, au milieu de l'Église de Jésus-Christ. J'en parle en tremblant, tant cela peut paraître invraisemblable» Que dit 1 Corinthiens 3, 16-17? «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes».

Or, quel est l'esprit qui habite dans ce temple aujourd'hui? Ne sont-ils pas nombreux, parmi les «pierres à bâtir la maison spirituelle», qui sont devenus des apostats? L'esprit de l'antichrist a sournoisement pris place dans le coeur de beaucoup de chrétiens. C'est pourquoi, Paul n'hésite pas à avertir sérieusement, comme cité plus haut, au verset 17: «Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes». Celui qui ne tient pas compte de cet avertissement, qui ne renonce pas à l'avarice, à l'impudicité, à la haine, au plaisir charnel, bref, à tout ce qui est péché, se rangera forcément du côté du blasphémateur. De tels «croyants» attireront l'esprit de l'antichrist, alors que l'Esprit de Dieu se retirera d'eux. Ce sera leur perdition!

L'inspiration des ténèbres. On peut voir aujourd'hui comment certains chrétiens deviennent des antichrists. Cela se manifeste surtout dans ce qu'ils disent – selon Daniel 11, 36: «... ils dira des choses incroyables... ». C'est en cela que les enfants de Dieu seront sévèrement jugés. Matthieu 12, 37 dit clairement à ce sujet: «Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné». Dieu nous a donné un moyen de communication merveilleux. C'est notre langue. Voici comment Jacques illustre cet instrument: «Voici, même les navires, qui sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du pilote. De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt!» (Ja. 3, 4 à 5). Cependant, la langue peut aussi être un instrument merveilleux. Nous lisons, par exemple, au Psaume 37, 30: «La bouche du juste annonce la sagesse, et sa langue proclame la justice». Mais si, au lieu d'être sous le contrôle du Saint-Esprit, la langue est influencée par l'esprit de l'antichrist, il en sera comme le dit le Psaume 5, 10b: «Car il n'y a point de sincérité dans leur bouche». David demande: «0 Éternel, qui séjournera dans ta tente? Qui demeurera sur ta montagne sainte»? (Ps. 15, 1). Il reçoit comme réponse: «Celui qui marche dans l'intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son coeur. Il ne calomnie point avec sa langue, il ne fait point de mal à son prochain, et il ne jette point l'opprobre sur son prochain» (Ps. 15, 1-3).

Il faudra rendre compte pour toute parole inutile Pensons-y: le Seigneur entend tout ce que nous disons. Nous lisons dans Proverbes 10, 20a que: «La langue du juste est un argent de choix», ou, dans Proverbes 12, 17-19: «Celui qui dit la vérité proclame la justice et le faux témoin la tromperie. Tel, qui parle légèrement, blesse comme un glaive; mais la langue des sages apporte la guérison. La lèvre véridique est affermie pour toujours, mais la langue fausse ne subsiste qu'un instant». Combien ces textes mettent en relief ce qui est bon et ce qui est mauvais. Par notre langue nous révélons si nous sommes de vrais chrétiens, ou si nous sommes déjà du côté de l'antichrist. Jacques 3, 9 parle de la duplicité diabolique d'une langue non sanctifiée: «Par elle nous bénissons le Seigneur, notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l'image de Dieu». Nous répandons des rumeurs nées de suppositions. Or, «les rumeurs sont des mensonges à ricochets», disent les Wallons. L'apôtre Paul connaissait ce genre de problèmes, car il était souvent l'objet de toutes sortes de rumeurs, de bonnes et de mauvaises.

Dans son livre «Zeitgeist und Bernergeist» (1852), Jeremias Gotthelf avait écrit de façon très caractéristique: «Tu parles par-ci, par-là. Tu dis: J'ai entendu dire... mais, je ne me souviens plus qui me l'a dit? ... C'était, je crois, dans tel ou tel café... Tu ne te souviens plus très bien, car tu rencontres chaque jour beaucoup de gens. Sois certain que très peu de temps après, tes rumeurs parviendront de nouveau jusqu'à tes oreilles. Déjà tu pourras dire avec plus d'exactitude qui t'avait appris la nouvelle. C'est ainsi que des centaines de mensonges sont éparpillés chaque jour. On ne sait d'où ils sortent ni qui les a répandus. Leurs instigateurs restent inconnus. Ils parcourent le temps, puis disparaissent». Le Seigneur Jésus va plus loin lorsqu'Il dit, en Matthieu 12, 36: «Je vous le dis: Au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée».

L'Afrique du Sud aussi est en proie aux mauvaises langues! La parole de Dieu nous met en garde contre un bavardage malsain. Souvenez-vous: Aucune parole, même la plus insignifiante, ne se perd!


Dangereux divulgateurs

Le célèbre théologien Lavater avait dit: «Ne dites jamais du mal de votre prochain si vous n'êtes pas absolument sûr. Et si vous êtes sûr, demandez-vous pourquoi vous le racontez. Avez-vous parlé sans savoir si ce que vous répandez est vrai?» Réfléchissez à ce que dit la Bible au sujet des divulgateurs: «Sa bouche est pleine de malédictions, de tromperies et de fraudes; il y a sous sa langue de la malice et de l'iniquité. Il se tient en embuscade près des villages, il assassine l'innocent dans des lieux écartés; ses yeux épient le malheureux» (Psaume 10, 7-8). Dans le Psaume 140, 4, nous lisons: «Ils aiguisent leur langue comme un serpent, ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic». N'est-ce pas épouvantable?! C'est l'esprit de l'antichrist. Une église où règnent la calomnie et les intrigues est un lieu où se rassemblent les mauvais esprits. Paul dit en Romains 3, 13: «Leur gosier est un sépulcre ouvert; ils se servent de leur langue pour tromper; ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic». La parole de Dieu est intransigeante à l'égard du péché de la langue et de ses conséquences. Cela est valable aussi par rapport à l'Afrique du Sud. Jacques, le frère de Jésus, écrit dans une de ses épîtres: «La langue aussi est un feu; c'est le monde de l'iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. Toutes les espèces de bêtes et d'oiseaux, de reptiles et d'animaux marins, sont domptés, et ont été domptés par la nature humaine; mais la langue, aucun homme ne peut la dompter; c'est un mal qu'on ne peut réprimer; elle est pleine d'un venin mortel» (Jacques 3, 6-8). En Espagne, on dit: «Celui qui diffame en votre présence, diffamera aussi derrière votre dos». Claire Booth Lucienne ajoute: «Il en est de la diffamation comme de la fausse monnaie: Les honnêtes gens ne la fabriqueront guère eux-mêmes, mais ils la donnent plus loin sans hésitation». Il est inutile de toujours prier pour un réveil, si nous ne sommes pas prêts à rejeter ce mal rongeur de nos jours. J'étais encore jeune quand mon père racontait comment, un jour, un frère en la foi avait réagi face aux calomnies que quelqu'un lui rapporta: «... bon, remets ton manteau, nous nous rendrons chez la personne en question et lui demanderons si tout cela est vrai»! À l'époque, le téléphone n'était pas installé dans toutes les maisons... Combien souvent les rapporteurs sont trop lâches pour dénoncer l'instigateur.


Melody Green

Voici le témoignage de Melody Green, servante du Seigneur: «La raison pour laquelle Dieu me permet aujourd'hui de parler au sujet de la diffamation, c'est que le problème ne m'est pas inconnu. J'ai été de ceux qui non seulement écoutent, mais qui diffament et qui sont victimes de la diffamation. Et, croyez-moi, les trois choses font souffrir le Seigneur! Lorsque je racontais quelque chose que j'aurais dû garder pour moi, je me justifiais en général par ces mots: il faut absolument prier pour tel ou tel, car il a tel problème . . .» Or, au lieu de prier, nous discutions du problème. C'était évidemment toujours très intéressant d'apprendre les dernières nouvelles concernant une personne ou une oeuvre. Je me disais aussi: 11 est tellement important de se tenir au courant et de savoir exactement pour quoi on prie». Ce sont là de pieuses excuses. En réalité, je ne priais pas. Si j'avais passé autant de temps sur mes genoux pour parler avec Dieu que sur mon canapé pour discuter avec mes amis – combien Dieu aurait déjà pu changer de choses en moi»!

Par ce témoignage, Melody Green a confessé qu'elle avait été sous l'influence de l'esprit de l'antichrist, car où il y a beaucoup de paroles, on ne manque pas de pécher.


Conséquences insoupçonnées 

Beaucoup seront jugés par le Seigneur lorsqu'Il reviendra, à cause de leurs paroles, fruits de leurs suppositions injustifiées, car ils se sont laisses inspirer par celui dont Daniel 11, 36 dit: «Il s'élèvera, il se glorifiera au-dessus de tous les dieux, et il dira des choses incroyables contre le Dieu des dieux; il prospérera jusqu'à ce que la colère soit consommée, car ce qui est arrêté s'accomplira».

Jésus revient bientôt! Un terrible jugement attend les mauvaises langues. À la vue de ce jugement, Ezéchiel s'est effondré: «Et toute chair saura que moi, l'Éternel, j'ai tiré mon épée de son fourreau. Elle n'y rentrera plus. Et toi, fils de l'homme, gémis! Les reins brisés et l'amertume dans l'âme, gémis sous leurs regards! Et s'ils te disent: Pourquoi gémis-tu? Tu répondras: Parce qu'il arrive une nouvelle... Tous les coeurs s'alarmeront, toutes les mains deviendront faibles, tous les esprits seront abattus, tous les genoux se fondront en eau... voici, elle arrive, elle est là, dit le Seigneur, l'Éternel» (Ez. 21, 10-12). Ici, le prophète parle du retour du Seigneur en grande puissance et gloire. Nous savons que, avant la révélation de l'antichrist, Jésus viendra chercher Son Église. Ce sera bientôt. Celui qui perd son temps à bavarder et à calomnier, se range consciemment du côté de l'antichrist. En même temps il prend position contre l'Agneau de Dieu qui, Lui, avait gardé le silence.

Si ces choses vous concernent, n'endurcissez pas votre coeur. Venez à Jésus! Il a été crucifié pour vous! Demandez-Lui de vous pardonner vos péchés et de vous purifier par Son sang. «Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses» (2 Co. 5, 19).

Wim Malgo

© Nouvelles d'Israël septembre 1986

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