Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Environnement

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LE LEADER DE LA SECTE RAËLIENNE ADMET QUE LES CLONES PEUVENT ÊTRE DES FAUX.

Claude Vorilhon, qui s'est lui-même rebaptisé Rael, a publiquement reconnu pour la première fois dimanche 19 janvier qu'il se pourrait que les expériences de clonage ne soient que de l'intox. Selon Zenit News (www.zenit.org/english) Claude Vorilhon aurait affirmé devant les 300 adeptes réunis à Montréal: «Que ces déclarations sur les bébés clonés soient vraies ou fausses, elles permettent à la secte d'être connue à travers le monde.»

Parlant de la scientifique raëlienne travaillant sur ce projet, Vorilhon déclare:" Si Brigitte Boisselier l'a fait, elle a accompli là quelque chose de merveilleux et devrait recevoir le prix Nobel. Si ce n'est pas le cas il s'agit de la plus belle farce scientifique, mais dans tous les cas, cela nous permet de faire passer nos messages à la planète entière. Je veux remercier éternellement Brigitte pour cela, et quand je dis éternellement, je le pense.»

(LifeSiteNews.com) ajouté le 28/1/2003

© Voxdei 28-01-2003

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SCIENCES: QUELLES FRONTIÈRES?

Les affaires récentes, comme celle des «Mères porteuses» a montré les lacunes du système législatif. Les projets gouvernementaux ont été préparés, en France, l'hiver dernier, quand Édith Cresson était encore Premier Ministre. Jack Lang, porte-parole du gouvernement de l'époque, avait résumé: «ces textes font entrer le corps humain dans le Code civil».

Pour l'essentiel, retenons que, juridiquement, une fois accepté le recours à la PMA (ou procréation médicalement assistée: don de sperme, don d'ovule, transfert d'embryon), la filiation ne pourra plus être remise en cause alors que, de fait, la PMA introduit une rupture entre filiation biologique et filiation sociale. 

D'autre part, au nom du principe selon lequel le corps humain ne peut être «mis à disposition» ni commercialisé, les contrats de mère porteuse sont déclarés illégaux par le projet.

Celui-ci encadre également le recours aux tests génétiques qui, par analyse de l'ADN, donne l'identité génétique d'un individu: ces tests pouvant confirmer (ou infirmer) la déclaration de paternité et générer des querelles familiales, cette technique ne pourra être utilisée que dans le cadre d'enquêtes judiciaires.

En Suisse, le cheminement est parallèle, les Chambres fédérales stipulant notamment «qu'il ne peut être fait commerce du patrimoine germinal humain et des produits résultant d'embryons» et que «le patrimoine génétique d'une personne ne peut être analysé, enregistré et révélé qu'avec le consentement de celle-ci ou sur la base d'une prescription légale».

Au-delà de cette approche juridique nécessaire, Daniel Arnold, professeur d'éthique à l'Institut biblique Emmaüs de Saint Légier (Suisse), nous apporte un éclairage chrétien. 

Michel Béghin

 

La science médicale progresse à pas de géant. En une décennie les techniques de procréation se sont multipliées, et des interventions fondamentales dans le patrimoine génétique de l'individu sont attendues pour demain. Alors que les bébés «éprouvette» sont devenus monnaie courante, l'homme «fait-sur-mesure» pointe à l'horizon.

Sur le plan de la morale, devons-nous accueillir ces progrès techniques avec enthousiasme, réserve, crainte, tristesse ou horreur? Marche royale, arrêt ou marche arrière? Le corps médical et scientifique a été confronté le premier à ces questions.

Devant l'absence de toute législation, chacun a avancé selon ce qui lui semblait bon, mais depuis quelques années, les autorités, saisies par différents cris alarmistes, ont cherché à édicter les voies à suivre. Tant en France qu'en Suisse, 1992 marque un premier aboutissement, puisque le 25 mars, un projet de loi a été adopté par le gouvernement français visant à protéger le corps humain, et le 17 mai le peuple suisse s'est prononcé sur un article constitutionnel empêchant certains abus des techniques de procréation.

Si les spécialistes ont de la peine à dominer le débat éthique, qu'en est-il du simple citoyen pour qui les termes de fécondation in vitro, d'embryons surnuméraires, de transferts d'embryons, voir même de mères porteuses, sont entourés de flou et d'incompréhension? La rapidité des progrès techniques est difficile à suivre et la multiplicité des possibilités engendre la confusion. Rester à jour exige un effort certain.

La difficulté principale réside pourtant ailleurs. Elle vient de la confusion morale de notre société. C'est l'absence d'un système éthique solide qui est à la base du désarroi général. Il y a un demi-siècle, Jean-Paul Sartre avait pressenti que le rejet de Dieu entraînerait un chaos éthique. Selon lui, il était impossible de garder une morale laïque tout en rejetant Dieu. Ainsi écrivait-il qu'il est très gênant que Dieu n'existe pas, car avec lui disparaît toute possibilité de trouver des valeurs dans un ciel intelligible («L'existentialisme est un humanisme», 1946, p. 35-36). Si Dieu n'existe pas, tout est permis. La logique du rejet de Dieu est dramatique. La confusion morale d'un monde rebelle aux valeurs divines en est le triste témoin.

Face aux questions bioéthiques d'aujourd'hui, l'éclairage divin est plus nécessaire que jamais. Il mérite d'être relevé dans trois domaines en particulier: celui de l'homme, du couple et du monde.

Concernant l'homme, la Bible affirme que tout être humain est créé à l'image de Dieu. Quel contraste avec la vision athée où l'homme n'est que le produit du hasard. Si l'évolutionnisme ne peut reconnaître que des valeurs relatives et entièrement liées au stade de développement, les Écritures parlent en termes absolus et situent la valeur de l'homme au niveau de son essence. Ce n'est pas le développement qui prime, mais la nature. Ainsi quant à la valeur, la supériorité de l'homme sur les animaux, vient fondamentalement du sceau divin. Dès sa conception, l'homme est «image de Dieu». Homme ou femme, blanc ou noir, libre ou esclave, éduqué ou analphabète, riche ou pauvre, adulte ou enfant, déjà né ou encore dans le sein maternel, tout homme dès la conception est un être humain à part entière.

De tout temps, l'Église a lutté en faveur des déshérités, de ces méprisés que certains voulaient exclure de la famille humaine. Aujourd'hui, la catégorie sociale la plus menacée est celle des enfants à naître. Si l'avortement entre dans la logique de l'athéisme – moins un être est développé, moins il a de valeur – il est totalement exclu de la pensée chrétienne. Jamais un être humain innocent ne peut être mis à mort. Tout avortement est un meurtre.

Ces propos sur la valeur de toute vie humaine orientent aussi notre attitude face à certaines techniques procréatives. Un des critères fondamental relatif à toute opération médicale concerne la sécurité du patient. Si l'insémination artificielle ne semble pas présenter de risque pour l'enfant à naître, la situation est toute autre pour la fécondation in vitro et le transfert d'embryon («Fivete»). Pour tout le processus, le taux de réussite varie, selon les estimations, entre 10% et moins de 1%. Selon les calculs les plus favorables, seul un enfant sur dix arriverait à terme! Autant dire que le risque énorme lié à ces interventions devrait les rendre aujourd'hui inacceptables pour quiconque respecte l'être humain dès la conception. Sur ce plan, la protection proposée par les nouvelles lois tant en France qu'en Suisse est de loin insuffisante, puisque la «Fivete» n'y est pas totalement interdite.

Le deuxième domaine à considérer est celui du couple. Pour Dieu, les conjoints sont appelés à former une unité indissociable que ni l'adversité ni la maladie ni la pauvreté ni la stérilité ne peuvent rompre. Faire appel à du sperme étranger, ou à des ovules étrangères ou à une mère porteuse, c'est ouvrir le couple à des tiers. Le chrétien ne peut jamais s'y résoudre.

Toutefois, il veillera à ne pas condamner ces pratiques aussi durement que les avortements. Certes, meurtres et adultères étaient placés sur le même plan par la loi divine révélée à Moïse, les deux délits étant sanctionnés par la peine capitale. L'appel à des tiers n'est, cependant, pas assimilable à l'adultère car l'alliance conclue lors du mariage n'est pas vraiment violée, mais plutôt abaissée mutuellement par les deux conjoints.

Dans le passé, des hommes de Dieu ont eu recours à des tiers pour se procurer une descendance. Bien que ces attitudes n'aient jamais entraîné le courroux de l'Éternel, elles n'étaient pas pour autant dans sa volonté, et l'histoire témoigne des situations douloureuses engendrées par ces pratiques. L'exemple le plus clair est celui d'Abraham et de Sara qui se sont servis d'Agar pour avoir une descendance. Au travers du conflit israélo-arabe, le monde souffre encore aujourd'hui de leur erreur.

Le troisième domaine sur lequel il est utile de se pencher est le monde. Le chrétien peut-il intervenir de manière «artificielle» dans le processus de la procréation? L'Église catholique s'est toujours opposée à toute ingérence dans la nature. Le chrétien doit respecter l'ordre créé par Dieu. Ainsi la planification des naissances ne peut se faire que par des moyens «naturels», telle la méthode des températures.

Ce respect absolu de l'ordre naturel semble excessif. Certes, le monde a été créé par Dieu, et le ciel et la terre témoignent de la grandeur et de la perfection de Dieu (Rom. 1, 19-20). Ce même monde est pourtant aussi marqué par la chute, et la création toute entière agonise des conséquences du péché (Rom. 8, 1922). Ainsi, le monde est beau et laid en même temps. Comme une peinture lacérée au couteau par un anarchiste, ou la façade d'une belle demeure sprayée par un déboussolé, la création est entachée par la chute.

Le chrétien doit respecter l'oeuvre première de Dieu, mais il doit aussi chercher (dans la mesure de ses faibles moyens) à gommer les perversions de la chute. Respecter la création, c'est accepter les limites données par Dieu lors de la création. Ainsi le rêve de certains esprits de développer des techniques médicales pour permettre à l'homme (le futur papa) «d'être enceinte et de porter un embryon» n'est que folie humaine. Par contre, lutter contre la stérilité ou toute autre maladie, c'est refuser de plier le genou devant les effets de la chute. Assuré d'être dans le plan de Dieu, le chrétien peut se donner à cette tâche de tout coeur, mais sans y placer tous ses espoirs. La rédemption totale ne viendra qu'avec la nouvelle création. En attendant, sa consolation vient de la certitude que Dieu accorde, ici et maintenant, la force de traverser toutes les difficultés de la vie.

Pour résumer, nous pouvons affirmer qu'une intervention dans le système procréatif n'est pas nécessairement mauvaise. Seuls les abus doivent être condamnés: orgueil de l'homme à se prendre pour un dieu (certains médecins aimeraient faire croire qu'ils peuvent créer la vie), risque énorme de certaines techniques («Fivete»), ingérence de tiers (sperme et ovule étrangers, mère porteuse).

Le chrétien est toujours pour la vie, et s'il est parfois contre certaines méthodes procréatives, c'est uniquement parce que ces méthodes sont moins porteuses de vie que de mort, qu'elles soulagent moins de souffrances qu'elles n'en créent. Un progrès technique n'est pas synonyme de progrès pour l'humanité. Ayons le courage de le dire et de faire, parfois, marche arrière.

Daniel Arnold

© AVÈNEMENT Juin 1992 No 46 / P 16

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GÉNOME DÉCODÉ

La curiosité, la soif de connaissance et de maîtrise ne connaissent pas de limites. C'est pourquoi les recherches en matière de génétique ne cessent de progresser; le généticien français Daniel Cohen déclare être en mesure de décoder 97% du patrimoine génétique. Cet exploit revient en fait à pouvoir «lire», prédire le destin biologique de l'individu: couleur des yeux et de la peau, taille, maladie héréditaire, etc. Un tel saut dans l'augmentation des connaissances peut susciter les espoirs les plus fous en ce qui concerne la mise au point de nouveaux moyens thérapeutiques. Mais pour l'instant, prédire n'est pas synonyme de soigner.

Toutes les informations concernant l'individu biologique sont déjà recelées dans la première cellule, à la conception. Quelques cellules prélevées, et un bilan génétique peut être établi très tôt chez l'embryon. Après avoir pu contrôler la quantité de leur progéniture, les parents vont-ils être en mesure de contrôler leur qualité, et ne garder que les rejetons les plus prometteurs? Cette technique est déjà en cours lors de fécondation in vitro, où les meilleurs embryons sont sélectionnés. Le vieux rêve de l'amélioration de l'espèce humaine n'est pas loin. Sur quels critères de «normalité» les choix vont-ils se faire? On peut imaginer le fardeau que devra supporter un handicapé, qui gêne et qui coûte cher à la société, alors qu'il aurait très bien pu être supprimé... Définir des critères de normalité et d'anormalité ne va pas être des plus facile, dans une société qui prône la tolérance et le respect des différences, mais qui ne peut s'empêcher de tendre à la normalisation et à l'amélioration.

Sibylle Jaccard


©  AVÈNEMENT Mai 1993 No 59


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POMMES DE TERRE AMÉLIORÉES

Un chercheur de l'Institut Weizmann (Israël) a développé une nouvelle variété de pommes de terre présentant une valeur nutritive particulièrement élevée. La commercialisation de cette nouvelle pomme de terre pourrait résoudre en partie les problèmes d'alimentation et de santé des enfants du Tiers-Monde.

Ce chercheur, le professeur Gad Galili, est parvenu à créer génétiquement une pomme de terre qui contient l'acide aminé lysine. Cet acide aminé est l'un des éléments constitutifs les plus importants de la protéine humaine et ne peut être généré par le corps lui-même. Une carence en lysine empêche la production des protéines indispensables à notre santé. L'alimentation constitue donc la seule possibilité d'apporter de la lysine à l'organisme. Le problème est que l'alimentation du Tiers-Monde, d'origine végétale pour l'essentiel, ne contient pas suffisamment de lysine. Il en résulte des carences qui ont surtout des effets néfastes sur la santé des enfants. La mise au point d'une pomme de terre riche en lysine et autres acides amines ne pouvant être fabriqués par le corps pourrait pallier ces insuffisances et améliorer l'état de santé des enfants.

Après la réussite de l'élaboration de cette pomme de terre enrichie, le professeur Galili réalise des expériences en vue d'introduire également la lysine dans certaines variétés de céréales qui constituent une autre part essentielle de l'alimentation de base dans le Tiers-Monde.

© Nouvelles d'Israël 08 / 1993

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BIOLOGIE ET LOIS

Il y a 3 logiques que nous mettons souvent en application et qui s'opposent à une logique fondamentale.

La première des logiques est celle qui s'appuie sur la volonté: «puisque je veux, j'ai le droit; puisque je veux avoir un enfant à tout prix, bien que j'ai des difficultés à en avoir, je dois en avoir un, quelles que soient les techniques utilisées». Et en corollaire: «puisque je ne veux pas avoir d'enfant, j'ai le droit d'avorter».

La deuxième logique est plus pernicieuse, plus difficile à exprimer. Elle s'appuie sur la générosité: «puisque je fais plaisir, mon acte est bon; puisque je fais plaisir, je vais donner mon sperme à un couple qui ne peut pas avoir d'enfant sans assumer la responsabilité de la paternité et puisque je fais plaisir, je me donne le droit de supprimer la souffrance à la fin de la vie de ce mourant qui souffre».

La troisième logique est une logique qui, dans notre fin de siècle, est difficile à combattre: c'est celle de la science qui, par nature, serait toujours bonne, ce qui induit son pouvoir (puisqu'on peut le faire). 


Ces trois logiques s'opposent à une logique fondamentale que les législateurs ont l'obligation impérieuse de ne jamais oublier. Mais cela est vrai aussi pour les médecins et pour tous les citoyens. C'est la responsabilité dans le temps pour les actes qu'autorise l'une de ces trois autres logiques. Or, aujourd'hui, que savons-nous des conséquences d'être né d'un père ou d'une mère anonyme? Que sait-on, dans le temps, de la création d'un enfant dans une éprouvette? Que fait-on, dans le temps, de ces trous dans la généalogie qui font que, petit à petit, l'humanité oubliera ses repères? Le «trou généalogique», c'est envisager ce qui se passera lorsqu'au bout d'une ou deux générations, une majorité d'êtres humains sera issue de techniques qui les auront créés artificiellement, qui ne sauront pas d'où ils viennent puisque le grand principe fondamental établi en 1992 pour le don de sperme ou d'ovules est l'anonymat. Celui-ci donnera des enfants qui n'auront plus de repères et, au bout d'une ou deux générations, nous aurons une société qui deviendra folle. Cela peut paraître excessif, mais tous les psychiatres qui travaillent sur ces problèmes, disent clairement que, contrairement à ce que nous pensons, ces techniques artificielles toucheront moins notre façon de nous reproduire que notre façon de penser. Nous savons tous, dans notre coeur, que nous avons besoin de nos origines et que nous les recherchons. Si la loi sociale institutionnalise la possibilité de retrouver ses origines, il est certain que nous construirons une société qui deviendra folle parce qu'avec ces trous de généalogie, il deviendra impossible de retrouver ses origines.

Le risque est tellement important qu'il n'est pas nécessaire d'être un scientifique pour en mesurer l'ampleur. Ce risque nous impose la vertu de prudence.

Nous pouvons être pris de vertige par rapport à ces développements de la science quant aux conséquences qu'ils peuvent entraîner. «L'eugénisme» y est forcément sous-jacent. L'eugénisme consiste à savoir si nous nous donnons le droit (ou si la Loi donne le pouvoir à certains hommes) de pouvoir intervenir sur d'autres. L'eugénisme consiste à savoir, en fait, si l'homme peut oublier la transcendance, l'effacer. Consiste à savoir si l'homme peut effacer Dieu.

Christine Boutin

©  AVÈNEMENT Mars 1994 No 69

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LE BÉBÉ DE MÉMÉ

En Italie un docteur fait de vrais miracles: grand spécialiste du traitement contre la stérilité, il a permis à une italienne de 63 ans de mettre au monde un bébé, opération rendue possible grâce aux ovules d'une jeune personne. Cette «jeune maman» tenait absolument à remplacer son fils unique, mort accidentellement.

Autre merveille, survenue le jour de Noël: une anglaise de 59 ans a accouché de jumeaux, grâce encore à ce génial médecin. Comblée par une carrière professionnelle réussie, il ne lui manquait qu'un enfant pour être complètement heureuse. Seul petit ennui: les années avaient passé trop vite.

Pauvres enfants-lifting, miracles de la technique! Quand ils iront à l'école, leurs copains prendront leurs mères pour des grand-mères, aussi liftées soient-elles. On connaît le grand coeur des petits et les réflexions dont ils sont capables, du genre: «ta mère, c'est une vieille peau. D'ailleurs, ma grand-mère est même plus jeune que ta mère». De plus, à peine sortis de l'enfance, ces jeunes risquent de voir leurs parents y retomber de plus belle!

Certes, les femmes ménopausées et enceintes ne sont qu'une poignée, pour l'instant du moins. Mais, parallèlement aux multiples traitement contre la stérilité, ces naissances révèlent une exigence nouvelle: un enfant à tout prix. L'enfant est devenu une chose que l'on est en droit d'exiger, de payer, de fabriquer et d'obtenir. Il fait de plus en plus partie d'un stéréotype, du cliché de la vie réussie. Il en faut absolument un, éventuellement deux, tout comme il faut un toit, une voiture et un emploi. Après s'être installés dans la vie et avoir réussi professionnellement, les couples désirent un enfant en guise de couronnement, de touche finale. Mais après des années d'échéances repoussées, le petit rejeton doit venir sans tarder, dès qu'on l'a décidé. Un peu comme on passe une commande et qu'on n'a plus le temps d'attendre.

D'autre part, ce désir d'enfant exacerbé cache peut-être tout simplement un désir de grossesse, ou une volonté de création unique et personnelle. Même si le père et la mère ne sont pas forcément les parents biologiques, donneurs de sperme et d'ovule oblige! Sinon, pourquoi privilégier les méthodes de procréation assistée à l'adoption d'enfants déjà tout faits?

Sibylle Jaccard


© AVÈNEMENT Mars 1994 No 69


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COPIES QU'ON FORME

Grande «première» présentée l'automne dernier à Montréal: les professeurs Jerry Hall et Robert Stillman ont réussi à cloner des embryons humains, c'est-à-dire à en faire des copies absolument identiques. Les chercheurs en biologie animale savaient déjà le faire avec des embryons de souris depuis 1970, et de veau et de mouton depuis 1979. La technique du clonage est relativement simple, plus simple que le génie génétique utilisé couramment aujourd'hui pour la fabrication d'hormones humaines et qui consiste à incorporer des fragments d'ADN humain dans le génome d'une cellule étrangère telle qu'une bactérie. 

Le clonage humain a pu être réalisé en fécondant in vitro un ovule par plusieurs spermatozoïdes, ce qui ne se produit jamais naturellement, puis à diviser l'oeuf qui en résultait en plusieurs exemplaires en entourant chacun d'eux d'une enveloppe artificielle. Hall et Stillman ont ainsi obtenu 48 embryons à partir de 16. Les auteurs de cette expérience ont été étonnés par le résultat de leur travail: ils ont eu beau se défendre de ne vouloir qu'améliorer des techniques dans la lutte contre la stérilité, ils ont soulevé une tempête de protestations à travers le monde. D'ailleurs les embryons obtenus étaient anormaux et leur développement s'était arrêté au bout de 6 jours sans qu'ils aient été implantés dans l'utérus.

75% des Américains interrogés se sont déclarés hostiles à cette expérience. Le Président Mitterrand s'est dit pour sa part «horrifié». Pour le professeur Jérôme Lejeune, il ne s'agit que d'une «manipulation sans intérêt». Le professeur Mattéi, de Marseille, a déclaré: «ce n'est pas de la recherche» Aucun débat éthique n'a autant agité les milieux scientifiques depuis le premier «bébé-éprouvette» en 1978. Un pas de plus a été franchi dans le non-respect de l'être humain: après sa suppression pure et simple par l'avortement, ou sa manipulation aux fins d'expérimentations ou de greffes, voilà que l'on se met à multiplier le même individu en autant d'exemplaires que l'on veut! On pourrait ainsi envisager, en cas de décès d'un enfant, de faire naître son remplaçant identique. Si un enfant avait besoin de greffe de tissu ou de transplantation d'organe, on pourrait lui faire naître un alter ego ayant des tissus compatibles à 100%. On pourrait même envisager qu'une femme puisse se mettre au monde elle-même sous forme d'un enfant qui serait sa propre soeur jumelle, pourvu que les parents de cette femme aient eu la «prévoyance» de conserver un autre spécimen cloné de l'embryon qui lui a donné naissance! La prochaine étape pourrait être le clonage d'un être humain adulte à partir d'une de ses cellules, en redonnant à cette cellule les caractéristiques d'une cellule embryonnaire et en particulier la possibilité de se différencier!


77% des Américains interrogés pensent que l'on devrait arrêter temporairement ou définitivement les expériences de clonage humain. Rappelons que le professeur Jacques Testard, père du premier «bébé-éprouvette» français, s'est imposé lui-même un moratoire sur ses expériences. Cette fois, il s'agit de bien plus que de réunir un ovule et un spermatozoïde à l'extérieur de l'utérus. Et il est urgent d'imposer un moratoire sur ces expériences qui peuvent aboutir à des monstruosités et sont des offenses à Dieu, notre Créateur.

Chacun de nous est en effet un être absolument unique et précieux, aimé de Dieu et c'est la diversité des individus qui fait la richesse de l'humanité! 

Dr Jean Igor Wolga


© AVÈNEMENT Janvier 1994 No 67

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LA FEMME ET LA MATERNITÉ

Ménopause et grossesse: ce sont deux mots par définition opposés et inconciliables puisque la ménopause se définit précisément par la cessation de l'activité ovarienne et par l'impossibilité d'une ovulation, donc d'une fécondation et d'une grossesse.

Comment est-il devenu possible aujourd'hui, grâce aux «miracles» de la science, de réaliser une fécondation et de mener une grossesse jusqu'à son terme chez une femme ménopausée?

Une petite fille naît avec un capital d'ovocytes bien déterminé et non renouvelable dans ses ovaires, et ses cellules vont commencer à mûrir une à une à partir de la puberté pour devenir des ovules fécondables au milieu de chaque cycle menstruel. Juste avant chaque ovulation, l'un des ovocytes devient un ovule entouré d'une petite poche de liquide appelée follicule et que l'on peut repérer en échographie. Tout au long de la vie génitale d'une femme, entre ses premières règles et la ménopause, se produisent environ 500 ovulations qui se terminent après la disparition des derniers ovocytes. Après quoi arrive la fin des règles accompagnée des différents troubles bien connus de la ménopause.

Une grossesse chez une femme ménopausée suppose un don d'ovocyte par une femme plus jeune. Cet ovocyte est prélevé au cours d'une ponction de l'ovaire puis l'ovule est mis dans une éprouvette au contact du sperme du mari (car un homme peut encore avoir des spermatozoïdes jusqu'à un âge avancé) ou du sperme du donneur.

L'oeuf fécondé est ensuite injecté dans la cavité utérine de la femme qui devient ainsi une mère «porteuse», mais avec l'intention de garder l'enfant pour elle. L'utérus de cette femme a été préparé avec un traitement hormonal pour qu'il puisse garder la grossesse car la ménopause entraîne une atrophie des organes féminins. Un traitement et une surveillance étroite accompagnent cette grossesse fragile et dangereuse jusqu'à son terme.

La première grossesse obtenue par don d'ovocyte a été réalisée en 1984 par l'équipe Lutjen chez une jeune femme de 25 ans atteinte de ménopause très précoce. En 1993, Sauer a publié les résultats chez 14 femmes de plus de 50 ans ayant reçu des ovocytes de femmes jeunes (28 ans en moyenne, rémunérées 2000 dollars par ponction) et ayant obtenu 8 grossesses. Ces premiers travaux n'ont pas soulevé le même tapage médiatique que ceux de Severino Antinori à Rome: il a permis de rendre enceintes des femmes de plus de 60 ans dont Rosanna Della Corte, 63 ans, qui attend des jumeaux!

La polémique est lancée: Élisabeth Badinter et le Professeur Schwartzenberg sont plutôt pour la liberté des femmes ménopausées à bénéficier de la procréation médicalement assistée, alors que le ministre français de la Santé, Philippe DousteBlazy, le Pr Mattei et de nombreux spécialistes y sont opposés soit à cause des risques que ces grossesses tardives font peser sur la santé de la mère, soit à cause des problèmes que rencontreront les enfants issus de ces grossesses en raison du grand âge de leurs parents.

Dr Jean-Igor Wolga

© AVÈNEMENT Mars 1994 No 69 / P 14


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DES YEUX SUR LES AILES

Des manipulations génétiques ont permi à des chercheurs de l'Université de Bâle de créer des mouches drosophyles pourvues d'yeux sur les ailes, les pattes et au sommet des antennes. On ignore toutefois si ces structures d'yeux fonctionnent et envoient des informations au cerveau.

Ces travaux démontrent qu'un seul gène commande toute la formation de l'oeil, et a un équivalent chez la souris. Chez l'homme, il est connu sous le nom d'Aniridia.

© AVÈNEMENT Mai 1995 No 83


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DES TOMATES SALÉES

Une révolution mondiale dans le domaine de la salade de légumes se réalise en Israël: des agriculteurs de la plaine Jordanienne ont produit une nouvelle sorte de tomate, qui se distingue par sa teneur en sel; ce qui rend donc superflu le salage de la salade.

Le nom du nouveau produit est «tomate de goût». Les premières récoltes ont connu beaucoup de succès sur le marché, et elles sont vendues en Angleterre et en Allemagne. 

Ces tomates ont été conçues et développées par la section de recherche et du développement des colonies de la plaine jordanienne. Pour l'étape suivante, les agriculteurs se proposent de cultiver des espèces salées de concombre et de laitue.

© NOUVELLES D'ISRAËL Avril 1995 / P 24

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PORCS TRANSGÉNIQUES...


Des chercheurs canadiens de l'université de Guelph, en Ontario, viennent d'annoncer la naissance de porcelets transgéniques. Ces animaux sont susceptibles de polluer moins l'environnement. Les porcelets devraient produire un purin avec une teneur en phosphore de 20% à 50% moindre que celle du porc normal./ats-afp

© Impartial du 28 juin 1999

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QUAND L'HOMME SE POSE EN DIEU

Alarmant: du maïs manipulé génétiquement

Des scientifiques aux USA ont découvert un effet secondaire inquiétant de plantes utiles transformées génétiquement: le pollen du maïs BT peut tuer les chenilles du papillon monarque; c'est ce qui ressort d'un article paru dans le journal «Nature».

Si les chenilles de ce papillon mangent les feuilles couvertes du pollen du maïs BT, elles perdent l'appétit, grandissent plus lentement et meurent plus vite après quatre jours, 44% d'entre elles mouraient, alors que le pourcentage était nul pour un autre groupe de chenilles n'ayant pas été en contact avec du pollen de maïs génétiquement manipulé. Les protecteurs de l'environnement craignent que d'autres insectes aussi soient menacés par ce pollen et que des conséquences s'ensuivent dans la chaîne des denrées alimentaires.

(Z0 DU 21.5.1999) 

Il est écrit en Ecclésiaste 1, 13: «Car avec beaucoup de sagesse, on a beaucoup de chagrin; et celui qui augmente sa science augmente sa douleur» Le communiqué de presse ci-dessus nous met une fois de plus devant les yeux ce qu'il en advient quand l'homme veut tenir le rôle de Dieu. On élève la science jusqu'au ciel; on s'enorgueillit des toutes récentes connaissances et réalisations. De manière de plus en plus incontrôlée et insolente, l'homme intervient dans la création et dépeint de façon séduisante, à l'intention des foules, tout ce qui sera possible à l'avenir: des maladies vaincues, tout ce qui pourra être évité si traité précocement, des perspectives nouvelles qui s'ouvrent à la population mondiale. Les voix qui s'élèvent, pour mettre en garde sont étouffées. Le peuple est à peine informé on ne publie que rarement quel est le contenu et comment la chose a été traitée. Par contre, les stipulations concernant les denrées alimentaires manipulées génétiquement sont de plus en plus souples. Les dangers potentiels sont rarement mentionnés, tout au plus en marge; les conséquences négatives à peine portées à l'attention du public. Il s'agit de beaucoup d'argent! Vive la science!

Voici ce qui a été écrit dernièrement au sujet du mouton cloné Dolly: «L'intervention de l'homme dans la création a ses limites.» Le magazine scientifique «Nature» révèle: «Les êtres clonés vieillissent plus vite!» Un titre de l'hebdomadaire «Focus» affirme: «Dolly, six ans à sa naissance.» Et de continuer:

Lors d'examens effectués en 1996, en Écosse, sur le mouton Dolly, le premier mammifère cloné, des scientifiques ont constaté des signes de vieillissement précoce. Il a hérité, non seulement tous les caractères génétiques, mais vraisemblablement aussi l'âge biologique du donateur du noyau cellulaire de six ans. Dolly a vraisemblablement de plus courtes extrémités de chromosomes (télomères) que ses congénères du même âge, conçus normalement. La raison: la cellule, à partir de laquelle Dolly a été formé, provient d'un mouton âgé de six ans déjà. Une chose est certaine: Dolly mourra plus tôt que les moutons non clonés.

L'homme tend vers ses propres buts sans prêter attention à Dieu, le Créateur. Devons-nous dès lors nous étonner qu'à la fin, la peur est plus grande que la joie du commencement!

N.L.

© Appel de Minuit 09 / 1999


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