LE
VRAI VISAGE DE YASSER ARAFAT L'article ci-dessous montre avec une effrayante netteté quelles sont les véritables intentions d'Arafat. Le 10 mai dernier, il a fait, à Johannesbourg, un discours dont nous reproduisons ici quelques extraits: Le «Jihad» – la guerre sainte – continuera. Jérusalem n'appartient pas seulement au peuple palestinien; elle appartient à tous les mahométans! Concernant la Palestine et Jérusalem, ils doivent me laisser la responsabilité et me faire confiance. Tous devraient le comprendre: Notre principal combat tourne autour de Jérusalem, le sanctuaire des musulmans. Chaque individu doit le réaliser. Avant de signer l'accord avec Israël, j'ai insisté sur le fait que je dois recevoir des Israéliens une lettre affirmant que Jérusalem est un des points à discuter absolument, et que cette ville ne fait pas partie de l'État d'Israël! Non, elle appartient bien plutôt à la Palestine, qui est le pays durable des Palestiniens. Cette lettre est très importante; j'ai donc insisté pour la tenir de la part des Israéliens. Le monde entier doit savoir de quoi il s'agit réellement; jusqu'à présent, nous n'avons pas publié cet écrit. D'après cette lettre, nous sommes responsables de tous les lieux saints chrétiens et musulmans. Oui, nous devons venir pour livrer le «Jihad», la guerre sainte, contre Jérusalem pour la libérer, elle qui est la sainte ville des musulmans. C'est pour nous essentiel. Sur base de cet accord, moi-même, mes collègues et mes frères aimerions signaler avec insistance que nous n'attendrons pas jusqu'à la troisième année à Jéricho, mais que les entretiens sur l'avenir de Jérusalem commenceront immédiatement après la signature des accords du Caire. Quand vous m'avez vu à la télévision – vous souvenez-vous de la photo où je me préparais pour l'émission – j'étais en train de noter ce point important, à savoir que nous devions parler de Jérusalem. Je ne me suis pas contenté d'obtenir cette promesse de Rabin seulement; non, je désirais aussi la recevoir des ministres des Affaires étrangères des deux superpuissances, Christopher et Kosyrev, et cela en présence du Président égyptien Moubarak, comme témoins. Et tout cela s'est passé ainsi; c'était très important pour moi. Les Samaritains de Naplouse et de Jérusalem refusent de reconnaître Jérusalem; ils se considèrent comme Palestiniens. Je dis cela pour prouver que Jérusalem n'est pas la capitale d'Israël. Elle est notre capitale. Elle est un des sanctuaires islamiques les plus importants des musulmans. COMMENTAIRE Entre-temps, notre correspondant Zwi Lidar a tenu à nous faire savoir qu'Arafat est un très dangereux menteur; par exemple, cette affaire de la lettre de Rabin et la promesse des ministres des Affaires étrangères des USA et de la Russie en présence du Président Moubarak ne sont que des produits de son imagination. Le ministre américain des Relations étrangères a également démenti la déclaration d'Arafat sur ces points. Mais ce discours d'Arafat démontre une fois de plus avec qui Israël a affaire. On ne peut accorder la moindre parcelle de confiance à cet homme. Concernant le traité avec Arafat, les plus grands optimistes en Israël craignent maintenant aussi de connaître un prochain réveil particulièrement fâcheux. Précisément en ces temps difficiles que connaît Israël, ce peuple a besoin de la constante intercession de l'Église du Seigneur! C.M. ©Nouvelles d'Israël 06 / 1994 Retour------------------------------------------------------------ |
COLSON:
WATERGATE, PRISON ET FOI L'ANCIEN COLLABORATEUR DE RICHARD NIXON, À LA MAISON BLANCHE, SE TROUVAIT À ZÜRICH, LE MOIS DERNIER, POUR ACTIVER LA BRANCHE SUISSE DU MOUVEMENT «PRISON FELLOWSHIP». CHARLES COLSON ÉTAIT IMPLIQUÉ DANS LE SCANDALE DU WATERGATE AU MOMENT MÊME OU IL DÉCOUVRAIT LA VRAIE VIE EN JÉSUS-CHRIST. CETTE EXPÉRIENCE L'A RAPPROCHÉ DE LA SOUFFRANCE DES DÉTENUS AUXQUELS IL VEUT APPORTER ESPOIR ET SOULAGEMENT. MAIS SON MINISTÈRE AUPRÈS DES PRISONNIERS NE L'EMPÊCHE PAS DE GARDER UN REGARD LUCIDE SUR LES HOMMES POLITIQUES DE SON PAYS ET SUR LA SITUATION INTERNATIONALE, COMME LE PROUVE CETTE INTERVIEW RÉALISÉE POUR L'AVÈNEMENT PAR GERD STENGER. L'AVÈNEMENT. – Charles Colson, vous vous êtes humilié pour ce que vous avez fait pendant l'affaire du Watergate. Pourquoi exactement? Charles Colson: À l'époque, pendant l'affaire du Watergate, je pensais que je n'étais pas responsable de ce qu'on me reprochait, mais en réalité, j'étais responsable du climat moral qui a conduit à l'excès de pouvoir qu'était le scandale du Watergate, dont beaucoup ne se souviennent même pas. Mais j'ai plaidé coupable précisément parce que j'étais devenu chrétien: j'avais donné ma vie à Jésus-Christ pendant l'été 1973, il y a juste 18 ans. Il y a eu beaucoup de publicité autour de moi, justement devenu candidat. J'étais considéré comme l'un des plus durs de l'équipe Nixon, surnommé le «bourreau de la Maison Blanche»... Je fis la une des journaux et de la télévision, je commençai à recevoir beaucoup de courrier, et je réalisai que ma foi était mise à rude épreuve. Au lieu de faire face à un procès, un jour j'allai chez le magistrat et dis que j'allais plaider coupable sur ce que j'avais fait. Et le magistrat, comme toujours dans ces cas-là, a accéléré les choses. L'AVÈNEMENT: Quel fut le verdict? Charles Colson: 1 à 3 ans de prison L'AVÈNEMENT: Pour quelles raisons exactement? Charles Colson: Techniquement cela s'appelle «entrave à la justice» à l'encontre de Daniel Esberg qui avait volé les papiers du Pentagone. Cette affaire importante n'était pas vraiment le scandale du Watergate, mais c'était une des affaires qui gravitaient autour. L'AVÈNEMENT: En vous accusant, est-ce que vous en imaginiez les conséquences ou est-ce que vous espériez vous en sortir? Charles Colson: Oh non, je savais que je méritais la prison. Mais j'étais tout à fait tranquille. Je réalisais que si j'allais en prison, Dieu aurait un plan pour ma vie, un plan que je suivrais. Et c'est ce qu'Il a fait, quand je regarde en arrière. La prison est ce qui m'est arrivé de meilleur. Et, en cela, je suis d'accord avec Soljenitsine. Soljenitsine a passé 10 ans au goulag soviétique et il a écrit: «Bénie sois-tu, prison, de faire partie de ma vie». Car, sur ma paillasse, j'ai réalisé que le sens de la vie n'est pas dans le bien-être, comme on veut bien nous le faire croire, mais dans le mûrissement de l'âme. Peut-être que cette affirmation sonnera étrangement aux oreilles de ceux qui vivent dans une culture matérialiste, comme en Suisse, en Europe de l'Ouest ou aux États-Unis. Le but de la vie est vraiment le mûrissement de l'âme et pour découvrir cela, j'ai dû, comme Soljenitsine, aller en prison. L'AVÈNEMENT. – Pensez-vous que, depuis le Watergate, il y a plus de morale en politique, ou bien les hommes politiques ont-ils une pratique plus habile? Charles Colson: Depuis le Watergate, pour ce qui est des États-Unis, la politique est devenue bien moins morale. Nous avons scandales sur scandales. Mais la raison n'est pas la présence de 2 ou 3 pommes pourries qui infecteraient le panier tout entier. La cause, c'est la nature fondamentale de l'être humain: c'est un pêcheur... Cela en choquera sans doute quelques-uns parce que chacun pense que l'homme est bon. Le problème est qu'en Occident, nous avons séparé nos convictions religieuses de notre manière de vivre. Nous avons coupé la religion de la vie. Dans les années 60, on disait que «Dieu est mort» aujourd'hui peut-être qu'«Il revit», mais seulement pour l'intimité. L'augmentation des scandales, financiers, politiques et autres, est la conséquence directe de cet abandon des croyances religieuses. L'AVÈNEMENT. – Vous connaissez George Bush? Charles Colson: Oui je l'ai rencontré récemment, nous avons pris le petit-déjeuner ensemble. Le vice-président Quayle, un chrétien sincère, est un de mes bons amis. Je connais aussi très bien de nombreux membres du Sénat et du Congrès. Mais je passe surtout mon temps à visiter les prisons, mon appel est de travailler dans les prisons. Et j'ai découvert dans l'histoire que Dieu agit du bas vers le haut plutôt que l'inverse. L'AVÈNEMENT: Précisément quelle est votre action avec les prisonniers? Charles Colson: Nous avons actuellement 3000 personnes dans le monde qui travaillent pour «Prison Fellowship», et par exemple aux États-Unis, il y a 40 000 bénévoles qui correspondent avec 49 pays. C'est un très, très gros travail, et personnellement, je n'ai plus autant le temps de m'en occuper: j'écris tous les jours pour un programme radio et je dois rédiger des articles de journaux deux fois par mois. Mais quand j'ai le temps, pendant les week-ends, je fais des visites dans les prisons et, franchement, ça me réjouit. L'AVÈNEMENT: Revenons au président Bush: on le dit chrétien comme on l'a dit aussi de Ronald Reagan. Est-ce vrai ou est-ce une attitude pour gagner des voix? Charles Colson: C'est une combinaison des deux. Tous les hommes politiques entrent en service en posant la main sur la Bible. Puis la plupart d'entre eux agissent en fonction de ce qui paye le plus, politiquement. Et je comprends qu'en Europe certains soient cyniques à l'égard des politiciens américains. Si vous voulez, nous avons une «religion civile» qui confond notre drapeau et la croix. Mais je connais personnellement George Bush et c'est un fidèle des cultes anglicans. En parlant récemment avec lui, il m'a dit que sa foi personnelle était sérieuse et profonde. Billy Graham a eu beaucoup d'entretiens avec lui. Je n'ai pas le moindre doute: il est sincère, chrétien engagé. Quant au vice-président Quayle, je le connais depuis des années, c'est un chrétien évangélique né de nouveau. Il a une grande foi et il est profondément engagé. Mais je ne peux pas parler de Ronald Reagan, je ne l'ai pas connu. Je peux parler de Richard Nixon, et pour sûr, ce n'était pas un chrétien engagé. Mais Bush et Quayle sont pour moi des encouragements. L'AVÈNEMENT: Beaucoup de chrétiens aux États-Unis estiment que la politique du nouvel ordre mondial est d'inspiration ténébreuse... Charles Colson: J'ai entendu parler de cela, mais je n'y ai pas porté attention car le «nouvel ordre mondial» pour George Bush n'est qu'un slogan politique et je ne crois pas qu'il veuille dire autre chose. L'AVÈNEMENT: Pouvez-vous nous donner plus de précision sur votre engagement en Russie? Charles Colson: Bien sûr. J'ai été invité en URSS par le gouvernement soviétique, il y a un an et demi, avec une délégation de personnalités américaines, des élus du Congrès et des responsables du système pénitencier. Nous avons visité 5 prisons, parmi lesquelles la célèbre «Perm 35» en Sibérie pour les prisonniers politiques: Chtcharansky et de nombreux autres dissidents y ont été détenus; c'est le camp le plus célèbre pour les prisonniers politiques en URSS. Dans la même région on nous a montré la «Perm 29», une prison générale et une prison pour femmes. Nous avons rencontré le Ministre des Affaires intérieures et il nous a tout montré et nous avons pu parler avec les prisonniers. . . et c'était intéressant. Il a reconnu que, sans changements, le système politique allait s'effondrer. Je suis revenu d'Union soviétique en avril 1990, et dans des interviews à la presse américaine, je déclarai que Gorbatchev ne survivrait pas, et cela parce qu'il maintenait un système corrompu de privilèges pour les bureaucrates pendant que le peuple continuait à ne rien avoir. Mais en lui accordant plus de liberté, il a permis au peuple de saisir cette différence, ce qui signait sa propre chute. Ils ont aussi essayé d'éliminer toute influence religieuse, mais ils n'y sont pas parvenus. Pendant la parade du 1er mai 1990, un prêtre orthodoxe a surgi sur la Place Rouge et a élevé un crucifix de 2 mètres en s'écriant: «Mikhaël Gorbatchev, le Christ est ressuscité» et la foule autour de lui a repris: «il est vraiment ressuscité». Ils n'ont donc pas pu freiner la foi. Et tout ce qui vient de se passer est étonnant, c'est à nous couper le souffle, mais c'était presque prévisible. Entretien Gerd Stenger © AVENEMENT Octobre 1991 No 32 Retour |
BERNARD PICHON: PLACE AUX MICRO-CONFESSEURS Les antennes de la radio laissent parler les coeurs. Dans nos sociétés hyper-médiatisées, la communication entre êtres humains utilise des canaux en rapport avec les nouvelles technologies. Ainsi, la radio ouvre ses antennes nocturnes à ceux qui veulent partager leur solitude ou leurs problèmes dans l'anonymat d'un prénom, écoutés par l'oreille plus ou moins attentive ou intéressée d'un animateur à la voix de circonstance. Il y a là du meilleur comme du pire. Cela peut aller du voyeurisme indécent à l'intervention sociale. Pour tenter de comprendre ce que sont ces «nouveaux confesseurs par ondes interposées», Francis George-Perrin a passé une soirée dans les studios de la Radio Suisse Romande, à Lausanne, où Bernard Pichon anime, depuis plus d'une année, une émission de grande audience, «La Ligne de coeur». Cette émission est diffusée chaque soir (du lundi au jeudi à partir de 22h sur Radio Suisse-Romande la Première, ondes moyennes 765 KC) et le nombre d'appels reçus de l'étranger est significatif: la couverture géographique de l'émission dépasse largement les frontières helvétiques. Récompensé récemment par le Prix J.-P. Goretta de la CRPLF (Communauté des radios publiques de langue française), Bernard Pichon a été choisi par un jury international en raison de sa qualité d'écoute dans le cadre d'une émission radiophonique où le professionnalisme, le tact, la psychologie et la discrétion sont les seuls garants de l'équilibre et de la réussite. Ce qui se passe sur «La Ligne de coeur» est certainement représentatif de ce qui s'exprime sur les ondes francophones et révèle le mal de vivre caractérisant cette fin de XXe siècle.
L'AVÈNEMENT: Existe-t-il des statistiques au niveau du nombre des appels, âge, sexe ou provenance ainsi que des sujets prioritaires qui font l'objet de votre dialogue avec les auditeurs? B. Pichon: À vrai dire, nous ne tenons pas de statistique précise. Par contre, ce que nous pouvons affirmer, c'est que les appels sont de plus en plus nombreux, soit en direct, soit sur le répondeur téléphonique que nous laissons à disposition en dehors des heures d'antenne. Nous en venons à reporter certains appels intéressants sur l'émission du lendemain alors que, au départ, nous étions inquiets d'assurer le remplissage du timing attribué. Le courrier nous réserve environ une vingtaine de lettres par jour. Autre aspect intéressant: la fourchette des âges, située initialement vers les plus de 60 ans, s'étend maintenant très largement aux 15/25 ans. La fréquence des appels peut varier en fonction des programmes télévisés qui ont précédé l'émission et qui peuvent susciter une réflexion ou de situations particulières, comme la pleine lune, par exemple. Les sujets abordés sont très divers mais les problèmes liés à la solitude et aux relations de couple, aux problèmes de travail consécutifs à la situation conjoncturelle (chômage etc.) occupent une bonne part du temps d'antenne. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, nous n'avons que très rarement à intervenir pour «museler» des leaders ou des interlocuteurs désireux de faire passer un message politique, de propagande, ou de nature à contrevenir aux bonnes moeurs. Des filtres existent de toute manière au stade de la réception des appels pour éviter des bavures à l'antenne. Il faut éviter les recherches déguisées d'argent, de rencontres ressortant plus du travail des agences matrimoniales par exemple. Ceci mis à part, nos lignes sont largement ouvertes, même lorsqu'il s'agit de dialoguer avec des interlocuteurs d'élocution complexe comme des IMC.
L'AVÈNEMENT – Où placez-vous l'aspect essentiel de votre mission? Comment y êtes-vous préparé? B. Pichon: Je ne me sens pas investi d'une mission, mais d'un devoir d'écoute. Je n'ai pas de message à délivrer et je me suis préparé à ce travail par une grande pratique du métier de journaliste. Le direct à la télévision, notamment, m'a permis d'affiner mes réflexes pour déclencher et mener un dialogue. D'autre part, je pense qu'il est nécessaire de se situer dans un âge (la quarantaine) qui favorise l'écoute et la crédibilité. Il faut certaines références de vie que l'on ne peut pas avoir sans une certaine maturité. Je n'aime pas le mot «normal» car comment doit-on définir la norme? Pour ma préparation, j'ai d'abord voulu me poser la question de savoir quel personnage je voulais être dans cette émission: «qu'est-ce que je ne suis pas? Je ne suis pas un curé, je ne suis pas un «psy» ou un gourou». Par élimination, il ne restait pas grand chose sinon le journaliste et j'ai cherché à m'en tenir à cette identité dont la principale caractéristique, outre la discrétion et le sérieux de rigueur, consiste notamment à poser les bonnes questions pour amener les gens à trouver un éclairage et des indices ainsi qu'à favoriser les contacts avec d'autres personnes concernées par les mêmes préoccupations. Un aiguilleur en quelque sorte. Surtout ne pas se poser en gourou ou en maître à penser. Je fais partie, professionnellement, des gens curieux et j'aime entendre les gens parler d'eux-mêmes. Il vaut mieux être comme ça pour avoir un peu de chaleur humaine et une écoute positive à offrir. Pour le reste, à chaque émission, la surprise est totale: aucun thème n'est préétabli. On peut commencer par des questions relatives au divorce et poursuivre avec la disparition d'un animal aimé. C'est l'interlocuteur qui choisit et dirige le «feeling» de l'émission et les gens sensibilisés ou désireux de s'impliquer dans le dialogue consolident la démarche. Tout ce que nous exigeons d'eux c'est qu'ils s'expriment à la première personne, pour parler d'eux et non se dresser en témoin de situations qui ne leur appartiennent pas.
L'AVÈNEMENT: En dehors du temps d'antenne et compte-tenu de situations particulières, entreprenez-vous des actions hors-émission dans des cas particuliers? B. Pichon: En règle générale, je n'entretiens aucun rapport en dehors du temps d'antenne. Je travaille en direct total et ne connais mon interlocuteur que lorsqu'il est avec moi sur la ligne, face aux auditeurs. Mon exercice commence avec l'indicatif de début et se termine avec celui de fin d'émission. Je ne suis pas un assistant social mais il est évident que lorsqu'on a affaire à une personne qui fait une menace de suicide, on ne va pas lui dire simplement «au-revoir» à la fin de l'émission. Nous avons un certain nombre de références sociales vers lesquelles nous pouvons diriger des cas particuliers que nous ne laissons pas tomber, bien que cela n'apparaisse pas sur les ondes. Nous agissons alors par délégation.
L'AVÈNEMENT: Faites-vous partie de la «race des nouveaux confesseurs»? B. Pichon:Si l'on doit admettre que la confession fait partie d'une technique qui permet de mettre les gens en confiance pour qu'ils puissent aller le plus loin possible dans ce qu'ils ont à dire, alors oui! Je le prendrais même comme un compliment en allant plus loin et parlant presque «d'accoucheur d'histoires vécues». Le besoin de confession existe à tel point qu'en URSS où la religion avait été bannie jusqu'à tout récemment, on avait recréé, dans les usines, des postes qui n'étaient pas tout-à-fait ceux de sociologues mais bel et bien de confesseurs, parce que l'on s'était aperçu que les gens craquaient s'ils n'avaient pas la possibilité de parler de choses les concernant intimement.
L'AVÈNEMENT: Avez-vous vécu des expériences où la référence ou l'aide apportée par des interlocuteurs chrétiens ont permis la résolution de problèmes? Quel est votre sentiment à cet égard? B. Pichon: Un dominicain français qui écoute régulièrement l'émission m'a fait part de sa surprise face aux déclarations de foi qui passent sur les antennes suisse-romandes. Selon lui, la foi étant, pour beaucoup, le dernier refuge de la pudeur, il était surpris que ce genre de message passe si facilement sur les ondes. Les gens déclarent souvent qu'ils s'en sont sortis par la prière ou que, ayant découvert la foi, ils ont pu résoudre certaines situations de crise. Pour ce qui me concerne, bien que je ne le dise pas directement au micro, je considère qu'il y a dans le message évangélique la réponse à tous les problèmes humains. Il suffirait donc de s'y référer. J'espère que cette conviction profonde est présente en filigrane dans ma manière de dialoguer. Mais il est indispensable de puiser à la source de ce message en évitant de laisser la place aux dérapages de sectes ou idéologies déformantes. Il y a dans la religion chrétienne une notion de don gratuit qui mérite d'être affirmée par rapport à d'autres philosophies. Il faut choisir son camp et dans le cadre de la «Ligne de coeur», les témoignages chrétiens authentiques sont toujours pris au sérieux et diffusés sur l'antenne. Ils permettent souvent une approche efficiente des problèmes évoqués et offrent des solutions, indéniablement. Entretien Francis George-Perrin © AVÈNEMENT Juillet 1992 No 49
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Voltaire se trouvait à Paris, enivré du succès d'une nouvelle pièce qu'il faisait représenter, objet d'une acclamation de la foule qui l'acclamait avec un tel enthousiasme qu'il s'écriait: «Vous voulez donc me faire mourir de plaisir?» Soudain une violente hémorragie se produisit et mis ses jours en danger. Ses amis, Diderot, d'Alembert, Marmontel, accoururent pour le soutenir dans ses derniers moments, mais ce ne fut, raconta l'un de ses biographes, que pour être témoins de la mort la plus terrible qui frappa jamais l'impie. La rage, les remords, le blasphème, les reproches de la conscience, tout cela accompagna la longue agonie de l'athée mourant. Il maudit ses amis en leur disant:" Retirez-vous, c'est vous qui m'avez mis dans l'état où je suis. Allez-vous en! J'aurais pu me passer de vous, alors que vous ne pouviez vous passer de moi, et quelle misérable gloire est celle que vous m'avez procurée!» On l'entendit supplier et blasphémer le Dieu qu'il avait haï pendant sa vie. Il s'écriait parfois: «O Christ! O Jésus-Christ!» Un jour on le vit tenir à la main un livre de prière, en essayant d'invoquer Dieu. Il était tombé de son lit dans des convulsions de l'agonie et restait étendu sur le parquet, impuissant, désespéré, s'écriant: «Ce Dieu que j'ai renier ne viendra-t-il pas me sauver aussi?» Son médecin, M. Tronchin, le trouva un jour plongé dans le plus profond effroi, s'écriant avec horreur: «Je suis abandonné de Dieu! Docteur, je vous donne la moitié de ce que je possède si vous pouvez me prolonger la vie de six mois!» Le médecin lui répondit: «Monsieur, vous n'avez pas six semaines à vivre!» «Dans ce cas, répondit Voltaire, j'irai en enfer, et vous avec moi!» Tronchin a raconté sa mort dans une lettre qu'il écrivait à un ami. Elle est une leçon singulièrement solennelle pour tous ceux qui ont pensé, comme Voltaire, que la vie et la mort peuvent se passer de la foi. Voici ce qu'il dit: «Il finit par tomber dans un état de désespoir et démence le plus affreux. Je ne me le rappelle pas sans horreur. Dès qu'il vit que tout ce qu'il avait fait pour augmenter ses forces avait produit un effet contraire, la mort fut toujours devant ses yeux; dès ce moment, la rage s'est emparée de son âme. Si mes principes, mon ami, (Tronchin était croyant) avaient eu besoin que j'en serrasse les noeuds, l'homme que j'ai vu dépérir, agoniser et mourir sous mes yeux, en aurait fait un noeud gordien; et, en comparant la mort de l'homme de bien, qui n'est que la fin d'un beau jour, à celle de Voltaire, j'aurais bien vu la différence qu'il y a entre un beau jour et une tempête, entre la sérénité de l'âme du sage qui cesse de vivre, et le tourment affreux de celui pour qui la mort est «le roi des épouvantements». Grâce au Ciel, je n'avais pas besoin de ce spectacle!» Il mourut, et son agonie fut telle que son infirmière déclara que, pour tous les trésors de l'univers, elle ne consentirait pas à voir mourir un autre athée. La
Bible, qui est véritablement la Parole de Dieu, déclare:
«C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du
Dieu vivant!» (Hébreux 10:31) – Parce qu'on ne se moque pas
de Lui. Mais elle déclare également que le Seigneur ne veut
pas la mort du pécheur, mais qu'il se repente et qu'il vive,
et il ajoute: «Aujourd'hui, si vous entendez sa voix,
n'endurcissez pas votre coeur!» (Hébreux 4:7). © RÉALITÉ DE LA FOI DIGEST 1 / 1985 Retour |
MICHÈLE
D'ASTIER DE LA VIGERIE Michèle d'Astier de la Vigerie parle de sa nouvelle démarche. Êtes-vous surprise par l'impact qu'ont votre livre et vos conférences? M. d'Astier: Je suis émerveillée de la manière dont Dieu m'a portée, tant pour écrire mon témoignage, trouver un éditeur international, que par celle dont Il ouvre les portes pour mes conférences ou pour proclamer l'Évangile dans les médias. Je suis surtout bouleversée de constater que, malgré mes imperfections et la récence de ma conversion, le Seigneur se sert de moi et qu'il y a de nombreux fruits. C'est un formidable encouragement pour ceux qui se lancent résolument dans le plan prévu par Dieu pour eux. Il ne laisse personne oisif ou stérile, et équipe Ses enfants pour les missions dont Il les charge. Gardez-vous des contacts avec le milieu qui était le vôtre avant votre conversion? J'ai rompu naturellement et sans douleur avec mon ancien milieu, car ce qui faisait ses pôles d'intérêt et les miens à l'époque, m'est subitement apparu bien pâle face au caractère passionnant de ma nouvelle existence avec Christ. Il m'arrive parfois de rencontrer d'anciens amis. Ils sont très au courant de ma conversion. Je n'ai pas rencontré de raillerie, mais plutôt un intérêt teinté d'étonnement, et même, parfois, d'envie. Le simple fait de rayonner de paix et de joie est un témoignage très percutant. Y a-t-il des aspects que vous regrettez parfois de votre «ancienne vie», tel le confort matériel? Mon confort matériel d'autrefois était d'un prix exorbitant: stress permanent, crainte de l'avenir. Aujourd'hui, je ne possède plus rien, mes lendemains matériels ne sont pas programmés, je vis par la foi. Ce qui veut dire que je dois entièrement compter sur le Seigneur, jour après jour. Mais jamais, je n'ai été si confiante dans l'avenir: Dieu est fidèle. Et que de joie j'éprouve quand je vois la façon dont Il répond à mes besoins! Craignez-vous qu'une étiquette vous suive partout: «celle qui a connu une vie mondaine et a tout laissé tomber pour la foi»? Vous faites rêver... Je n'ai pas, abruptement, laissé tomber une vie ultra-mondaine pour entrer dans la foi. Je m'en étais déjà détachée depuis longtemps, l'ayant trouvée bien décevante. Quand j'ai commencé à crier à Dieu, ma vie était depuis longtemps un désert, même si ce désert était peuplé d'occupations, ce n'était qu'une forme de fuite, et j'en avais clairement conscience. Votre histoire n'est-elle pas rassurante pour des chrétiens qu'on accuse quelquefois d'être faibles, de se raccrocher à Jésus parce qu'ils sont «paumés»? On ne se raccroche pas à Jésus parce qu'on est «paumé». Faire une rencontre avec Lui, c'est bénéficier de la révélation la plus splendide que chaque être peut aspirer à trouver dans son existence. Plus rien, ensuite, n'est pareil, c'est l'entrée dans le Royaume de paix et de joie que Christ nous offre. Parfois, ce fut mon cas. C'est à la suite d'un brisement dramatique que l'on se tourne vers Dieu. Pour d'autres, c'est plus progressif. Comment envisagez-vous votre avenir: autres livres, nouvelles conférences? Mon avenir est dans la main de Dieu. Il écrit tous les jours une nouvelle page. J'aime! Parfois. Il nous éclaire sur l'avenir qu'Il nous réserve, pour guider nos pas dans la bonne direction. Je sais que je serai amenée à écrire de nombreux livres. J'en ai sorti cinq en dix-huit mois. Les trois premiers sont sorti, ou en cours de sortie. Je sais aussi que j'exercerai. en parallèle un ministère itinérant de témoignage qui a amplement démarré. Quelle est la plus grande différence entre ces deux parties de votre existence? Il est difficile de comparer l'avant et l'après. C'est la nuit et le jour! Quand la Parole de Dieu parle de nouvelle naissance, j'éprouve vraiment ce que cela signifie. Ce qui m'attire, c'est ce que je rejetais hier, et inversement, qu'il s'agisse d'amis, d'occupations ou de projets. La différence fondamentale réside dans le fait que j'ai vécu cinquante ans dans les rêves chimériques, les désillusions, j’angoisse, et, pour finir, le désespoir, alors qu'aujourd'hui, je me réveille en paix, je m'endors en paix, après des journées bien remplies et parsemées de moments de vraie joie. Et puis, il y a une vieille compagne à laquelle j'ai fait des adieux définitifs: la solitude. Quand on vit avec Jésus en soi, il n'y a plus aucun vide. Propos recueillis par Michel Béghin © AVENEMENT Juin 1994 No 72 Retour |
MARCEL
BOPEYA: DIEU, SI TU FAIS QUELQUE CHOSE POUR MOI, JE
TRAVAILLERAI TOUTE MA VIE POUR TOI LA JUSTICE ZAÏROISE A «OUBLIE» DE CONDAMNER MARCEL BOPEYA, ACCUSE DE TRAHISON ENVERS LE RÉGIME Qui est réellement Marcel Bopeya, l'actuel président zaïrois d'ICCC (chambre internationale chrétienne de commerce) et directeur de la même organisation pour l'Afrique? Également fondateur de la branche africaine des hommes d'affaires du plein Évangile, il s'est vu proposer en 1990 le lancement d'une émission chrétienne hebdomadaire à la Télévision nationale. Fils de militaire, Marcel Bopeya suivit les traces de son père. Après des études universitaires à l'académie militaire de Bruxelles pendant la période coloniale, il retourna au pays où il poursuivit des études post-universitaire avant de devenir, à l'âge de 37 ans, secrétaire général de la défense du Zaïre, l'équivalent d'un ministre. En 1978, alors général dans l'armée zaïroise, Marcel Bopeya allait connaître un épisode mouvementé, lorsqu'il fut entraîné dans un complot destiné à renverser le président, avec 24 autres officiers. Tous furent arrêtés et certains placés sous résidence surveillée. Son épouse s'étant convertie au christianisme peu avant cette période, elle entraîna son église à intercéder et à jeûner en faveur de son mari. Bopeya était désormais en attente de son procès: difficile de se retrouver seul, après avoir joui des privilèges propres à la classe dirigeante. Lorsque le tribunal rendit les verdicts, certains officiers se virent infliger des peines de 6 mois à 20 ans d'emprisonnement, alors qu'une vingtaine d'autres furent condamnés à mort. Bopeya attendait toujours son tour en suivant le procès à la télévision. C'est alors qu'il s'adressa à Dieu: «Si tu fais quelque chose pour moi, je travaillerai toute ma vie pour toi». Un jour, le chef de la sécurité militaire vint le chercher. Lorsque le verdict tomba, Bopeya resta sans voix: «dossier classé sans suite». «J'ai compris à cet instant même que le Dieu de ma femme est celui sur lequel on peut compter», reconnaît-il aujourd'hui. C'est alors une vie de solitude et d'appauvrissement qui débuta pour sa famille, car Bopeya était renvoyé de l'armée, et sans plus aucun crédit aux yeux d'éventuels employeurs. Sa femme se lança alors dans le commerce de légumes et d'épices pour assurer leur survie. Aujourd'hui, tous deux travaillent pour Dieu. Elle est responsable d'une église, alors que lui implante différentes associations en Afrique. Lorsqu'on les interroge sur la situation spirituelle du Zaïre, leurs informations nous impressionnent. Selon eux, le réveil spirituel a priorité sur toute autre activité pour les chrétiens zaïrois. Toutes les circonstances sont bonnes à l'évangélisation, dans le bus, l'avion, l'ascenseur, le lieu de travail, etc. Auparavant, lors de funérailles, c'était la musique folklorique qui était à la mode, alors qu'aujourd'hui, c'est l'écoute de la Parole de Dieu. Et les non-chrétiens, s'ils ne s'y intéressent pas tous, font preuve de respect. Cet intérêt pour le message de l'Évangile se propage partout: le chef du cabinet des affaires étrangères a ouvert un groupe de prière et a organisé une rencontre entre un évangéliste et différents ministres, en outre, lors des cérémonies officielles, la prière n'est pas considérée d'un mauvais oeil. Mais ces changements ne sont pas tous récents, car cela fait déjà entre cinq et dix ans que l'on y assiste. Propos recueillis par Christian Willi
Guérison Les miracles semblent être monnaie courante au Zaïre. Les médecines zaïroises, belges et françaises avaient reconnu leur incapacité à soigner Charlotte Bopeya, qui souffrait de dépigmentation cutanée. Elle avait interdiction de sortir au soleil. Après avoir prié pendant des mois, elle reçut la conviction qu'elle était guérie. Elle décida de vivre à nouveau normalement, alors même qu'aucun signe extérieur ne montrait une quelconque amélioration. Aujourd'hui sa peau a retrouvé son aspect d'antan. © AVÈNEMENT Décembre 1996 No 102
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NICKY
CRUZ: UN GRAND CRUZ 1991 NICKY CRUZ, LE MAUVAIS GARÇON REPENTI, A ÉMU DES MILLIERS DE JEUNES LORS DE SA TOURNÉE EN SUISSE, LE MOIS DERNIER (NOTAMMENT À GENÈVE ET À NEUCHÂTEL). DANS LEUR LANGAGE, EN TERMES SIMPLES ET DIRECTS, IL LES A BOULEVERSÉ EN RACONTANT SON ITINÉRAIRE«D'UNE VIE RATÉE À LA VÉRITÉ». Le week-end du 8 juin fera date à Neuchâtel, en Suisse. La patinoire a accueilli plus de 4500 personnes attirées par la diffusion du film «La Croix et le Poignard» et par la présence de Nicky Cruz. Comme l'a constaté le président du comité d'organisation, le pasteur Pierre Amey, «C'est la première fois que je vois des personnes venant d'horizons si différents (de l'étranger, d'autres confessions, des jeunes et des adultes) être touchées par l'Évangile». L'Évangile vécu et raconté par Nicky Cruz! Dernier-né d'une famille de 18 enfants, ce Portoricain a vécu dans la rue, pendant que ses parents s'adonnaient à la sorcellerie; ceux-ci le chassèrent, après l'avoir «maudit», et il se retrouva à New York où, comme chef de gang, il vécut toutes les formes de délinquances: drogue, alcool et violence, jusqu'à sa rencontre avec David Wilkerson. La persévérance de cet évangéliste et son message «Jésus t'aime» conduisirent Nicky Cruz à la repentance et à une nouvelle vie en Christ. Âgé aujourd'hui de 51 ans, marié et père de quatre filles, il parle de son ancien poignard pour mieux manier l'épée de l'Esprit: il offre aux «blessés de la vie» le témoignage du salut et de l'amour rédempteur de Dieu. Touchés par l'expérience de Nicky Cruz et portés par la chaleureuse animation musicale qui accompagnait les réunions, des centaines de personnes ont vu leur vie transformée pendant ces deux jours d'évangélisation. Une infirmière d'une institution où sont pris en charge des cas sociaux témoigne: J'ai invité 14 jeunes, pour la plupart des alcooliques ou des toxicomanes; tous ont été touchés par le message de l'Évangile et l'un d'entre eux, considéré par les hôpitaux comme un cas désespéré, auteur de nombreux délits, accroché aux drogues dures et revenant d'un hôpital psychiatrique, a reçu une Bible; il veut revoir le film et désire connaître davantage Dieu». Le pasteur évangélique d'un village a vu arriver le dimanche matin, au culte, une jeune femme de 21 ans touchée par le message de Nicky Cruz, émue surtout de voir comment un homme qui se détestait lui-même a compris qu'il était pourtant aimé de Dieu d'une façon extraordinaire. Un pasteur de l'Église Réformée, pourtant habitué aux campagnes d'évangélisation dans le monde entier, a ressenti comme un événement exceptionnel l'onction qui régnait sur la patinoire, cette intensité avec laquelle Nicky Cruz s'est donné pour annoncer Christ à cette foule de jeunes assoiffés de vie, sachant les exhorter à quitter le monde des ténèbres tout en les respectant et en leur donnant la liberté de s'engager ou non. Cette onction accompagne toujours Nicky Cruz: déjà à Zurich, peu avant, deux «loubards» d'une vingtaine d'années avaient accepté Christ dans leur vie et rendu leurs couteaux, pendant que d'autres jetaient leur drogue. Exactement comme Nicky Cruz qui, lors de sa conversion, avait échangé le poignard contre la Bible! Guérir est bien, mais prévenir est préférable. C'est pourquoi l'orateur a exhorté les parents à réintroduire Jésus au sein de leur foyer et a demandé aux pères de retrouver toute leur place auprès de leurs enfants pour que ceux-ci n'aillent pas se réfugier dans la drogue ou les forces occultes. En parcourant ainsi le monde avec son expérience poignante et son témoignage actuel, l'ancien chef de gang met en pratique la première prière qu'il prononça, à l'âge de 18 ans: «aussi mauvais que j'ai été dans le passé, aussi bon je veux devenir pour Jésus!». Michel
Béghin
© AVÈNEMENT Juillet 1991 No 28 Retour------------------------------------------------------------ |
COMMENT
UN MOINE EST PASSÉ DE LA MORT À LA VIE Herman Hegger Source: http://www.the-highway.com/testimony_hegger.html
Au cours de mon enfance, j'entendais souvent dire que le meilleur moyen d'échapper à l'enfer éternel était d'entrer au monastère, alors j'ai décidé de suivre ce conseil-là.
Mes
efforts au monastère
Mes efforts pour atteindre Dieu par le mysticisme
Ma
promotion et mes doutes
Sauvé
seulement par grâce, par la foi
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TRANSFORMÉ
PAR LE CHRIST: Témoignage
d'un ancien Prêtre Catholique Benigno Zuniga ancien prêtre d'Amérique du Sud Source:
http://www.abrahamic-faith.com/priests-confess1.htm Quoique
j'aie été prêtre pendant de nombreuses années, j'ai passé
plus de cinquante ans dans les ténèbres spirituelles, car ma
connaissance de Jésus-Christ était bien limitée et bien
déformée. En fait, le véritable Christ de la Bible restait
caché à mes yeux, occulté par de multiples couches
d'enseignements religieux compliqués.
L'enseignement de l'Église
L'enseignement
de Dieu
Transformé par le Christ Retour ------------------------------------------------------------ |
La Ligue pour la Lecture de la Bible fête ses 125 ans Comme devait le relever Nigel Sylvester, Secrétaire international de la Ligue, en préambule à la Conférence de De Bron, aux Pays-Bas, qui s'est tenue du 19 au 25 mai dernier, ces deux événements émanent d'hommes qui avaient une vision pionnière de moyens nouveaux pour toucher les jeunes avec la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Placée sous le thème de «Vision 92» cette conférence internationale, deuxième du nom après celle de Harare en 1985, s'est attachée à développer une réflexion à partir de ce constat: «tout mouvement qui vieillit court le risque de perdre son feu et son énergie, de ronronner et de s'institutionnaliser...». La conférence «Vision 92» cherchait donc à donner un nouvel élan à la Ligue. Celle-ci est connue par les activités qu'elle déploie dans les régions qui nous entourent. Mais qu'en est-il de son activité internationale? Pour L'AVÈNEMENT, Francis George-Perrin a rencontré, à ce sujet, Danilo Gay, le coordonnateur international des ministères bibliques au sein de l'organisation.
L'AVÈNEMENT: Quel est le rôle que vous jouez dans le mouvement international en tant que coordonnateur international des ministères bibliques? D. Gay: Pour comprendre mon rôle, il faut d'abord expliquer la structure de la Ligue. C'est avant tout une centaine de mouvements nationaux qui jouissent d'une grande liberté d'action. Ces mouvements sont regroupés en sept «Régions» correspondant plus ou moins aux continents habituels (entendez par là que nous avons restructuré la planète selon notre propre géographie...). Un bureau international opérant à Londres a la responsabilité de rassembleur de la famille mondiale de la Ligue. Le ministère biblique en est un des éléments principaux, avec l'évangélisation des enfants. Il s'agit-là des deux piliers de l'oeuvre de la Ligue. En plus de cela existe l'oeuvre des familles, bien connue notamment en matière sociale, l'évangélisation dans les grandes villes etc. Au total, il existe une dizaine de réseaux d'activités qui, par eux-mêmes, n'ont aucun pouvoir mais se veulent avant tout une source d'information et de coordination sur le plan mondial. Il n'existe pas, à proprement parler d'organe dirigeant, chaque mouvement national s'organisant et travaillant selon ses propres sensibilités culturelles et locales, dans le sens de la doctrine et des principes de la Ligue. Le réseau des ministères bibliques dont je suis coordonnateur s'occupe de promouvoir les programmes de lecture biblique qui diffèrent selon les «Régions», voire même selon les pays. L'action de conseil, de formation des rédacteurs de notes, de présentation des nouveaux outils de travail se fait par correspondance, par la présence dans les régions ou par téléphone; je ne fais qu'agir en tant que coordonnateur disponible sur demande; je ne suis nanti d'aucun pouvoir autre que celui de rassembler des informations et de les mettre au service de ceux qui les sollicitent ou en ont besoin. J'exerce cette fonction depuis 3 ans, après avoir été directeur de la Ligue au Zaïre, actif à Vennes/Lausanne, avant de partir au Québec. Depuis le mois d'octobre 1991, en plus de mon activité de coordonnateur dans les différentes régions, je m'occupe en particulier de l'ex-URSS où il y a lieu de partir à zéro au niveau du ministère biblique de la Ligue dans toutes les nouvelles républiques issues des bouleversements politiques récents. L'AVÈNEMENT: La Conférence de De Bron a-t-elle donné lieu à des prises de positions particulières sur l'activité future de la Ligue au niveau mondial? D.
Gay: Cette conférence a réuni environ 700 participants
provenant de 92 pays. Les principaux résultats visés
tendaient surtout à permettre un échange de vues et une
consolidation des liens entre régions de tous les points du
globe. Un vaste échantillonnage d'informations provenant de
nos «sept Régions» avec, toujours la même optique de laisser
à chacun la liberté d'appliquer les principes de la Ligue
dans sa région selon sa sensibilité propre et les nécessités
socio-culturelles. Bien entendu, des études bibliques
complétées par des visions sur l'évolution des ministères
faisaient partie de ces rencontres. Par contre, conformément
à la vocation de la Ligue, elle n'a pas été l'occasion de
grandes déclarations ou de prises de position voire de
manifeste. Une attention toute particulière a été apportée
et manifestée pour l'encouragement du travail de la Ligue au
niveau des écoles. On trouve, notamment en France, des
groupes bibliques dans les écoles et il faudrait développer
cette action dans d'autres régions.
L'AVÈNEMENT: L'activité de la Ligue est donc intense sur tous les continents: peut-elle être quantifiée par quelques chiffres ou statistiques? D. Gay: Le chiffre principal qui peut être articulé est celui des abonnés aux lectures et notes bibliques. La tenue de ces statistiques et de leur révision annuelle est précisément du ressort du coordonnateur de ministères bibliques. À la fin de 1991, nous avons atteint le nombre de 1 807 000 lecteurs de la Bible s'appuyant sur notre matériel. Il s'agit ici d'une statistique élaborée sur le plan mondial; c'est très peu, en fait, et nous devrions atteindre beaucoup plus de gens. Mais nous sommes à cet égard une oeuvre exigeante proposant un engagement de lecture journalière, systématique de la Bible, ne se limitant pas aux «beaux passages» qui font du bien. Nous devons être présents dans les églises aussi et rappeler constamment aux chrétiens cet engagement de lecture biblique fondamentale. Nous travaillons dans environ 55 langues dans le monde pour les notes bibliques, alors que le programme quant à lui est disponible en 93 langues). L'AVÈNEMENT: Dans son optique mondiale et son organisation, la Ligue ne devient-elle pas, finalement, une grosse machine difficile à piloter. En d'autres termes, le dynamisme n'est-il pas compromis par l'ampleur de la démarche? D. Gay: Il faut ici préciser la différence fondamentale entre la Ligue et d'autres organisations: il n'y a pas de «gouvernement» ou d'organisme faîtier émetteur de directives ou d'objectifs unilatéraux. Chaque pays a une grande liberté d'action et dispose de sa propre dynamique. Pour exemple, l'Expo-Tabernacle de Lausanne est une initiative propre à la Suisse-romande. D'autres pays limitrophes développent pendant ce temps d'autres projets. C'est le respect de l'éthique qui est important, le dynamisme étant généré par les régions, toujours en fonction de leurs aspirations et spécificités socio-culturelles propres. L'AVÈNEMENT: Vous venez de citer l'exemple de l'«Expo-Tabernacle» de Lausanne qui s'inscrit, logiquement, dans un aspect spécifiquement local de la Ligue, vu sous l'angle international. Cette exposition a-t-elle toutefois un écho au niveau supra-national? En a-t-on parlé lors de la conférence de De Bron? D. Gay: Une publicité a été réalisée dans le journal interne des agents de la Ligue dans le monde, en français, en anglais et en espagnol; plusieurs personnes arrivant à De Bron ont spontanément demandé des renseignements pour pouvoir visiter Lausanne et le Tabernacle. L'équipe de Lausanne était présente à De Bron et elle a pu rencontrer ces personnes intéressées. C'est effectivement une exposition qui marquera les activités et la présence de la Ligue, non seulement sur le plan purement local de Lausanne mais bien au-delà des frontières helvétiques. Entretien Francis George-Perrin © AVÈNEMENT Août 1992 No 50 Retour ------------------------------------------------------------ |
LETTRE
D'UN TÉMOIN DE JÉSUS-CHRIST À UN «TÉMOIN DE JÉHOVAH» Chère amie, Merci beaucoup pour ta longue lettre au sujet des témoins de Jéhovah et pour tout le temps et l'effort que ce travail t'a coûté. Pardonne-moi si, par manque de temps, je t'écris plus brièvement. La différence entre toi et moi, c'est que la lecture de la Bible m'a absolument persuadée que Jésus-Christ est Dieu. Je te prie de relire attentivement l'Évangile de Jean et l'épître aux Hébreux, qui l'affirment si clairement. Pierre parle de la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ (2 Pi 1.1, selon le grec). Il est indispensable pour le salut éternel de connaître Jésus-Christ tel qu'il est réellement: La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ (Jean 17.3). Jésus dit: Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie; à cela il ajoute: nul ne vient au Père que par moi (Jean 14.6). Ce n'est pas par les actes, soient-ils les meilleurs du monde, que nous sommes sauvés: C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi... Ce n'est point par les oeuvres, qui sont le fruit de la foi (Eph 2.8-10). Relis l'épître aux Galates: Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi (2.20). Si Jésus n'était qu'une «création de Dieu» ou un archange, comment pourrait-il nous donner sa vie éternelle et vivre en nous? Mais étant le Fils de Dieu, il est de la même nature que Dieu, qui est son Père, et non son Créateur. En Christ, nous sommes plus que des serviteurs. L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. As-tu reçu son Saint-Esprit dans ton coeur et appelles-tu Dieu «Abba! Père!» par Jésus son Fils? C'est ce que dit Rom 8.15-16. Tu parles beaucoup du nom de Dieu, Jéhovah. Moi aussi, j'aime beaucoup son nom. Il est souvent nommé avec des attributs: il est celui qui pourvoit, qui guérit, qui sanctifie (Gen 22.14; Ex 15.26; Lév 20.8); et il est «Yahvé-Shalom», le Dieu-Paix (Jug 6.24). Le jour vient, ô merveille, où son peuple portera aussi son nom (Jér 33.16)! Enfin, le nom «Jésus» lui-même veut dire «Yahvé notre salut». C'est pour cela que l'ange dit à Joseph de nommer le fils conçu en Marie par le Saint-Esprit Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés (Mat 1.20-21). Tu dis que les témoins de Jéhovah doivent avoir la vérité puisqu'il y en a tant. Mais si c'était une question du grand nombre, l'islam, le bouddhisme ou l'athéisme devraient être vrais. De plus, la vérité des témoins de Jéhovah a changé plusieurs fois, ce qui ressort de leurs anciennes publications. Ainsi par exemple, ils prédisaient le retour de Christ pour 1914, puis pour 1925. Pourtant Jésus dit du moment de son retour que personne ne le connaît, pas même le Fils, mais le Père seul (Marc 13.32). Pour en venir à la mort: elle ne signifie nullement l'absence de conscience ou la destruction totale. Avant d'être régénérés en Jésus-Christ, nous sommes morts par nos offenses et par nos péchés (Eph 2.1). Il s'agit d'abord d'une mort spirituelle, puisque cela est dit de personnes physiquement en vie. Après la mort physique, l'âme reste consciente, comme Jésus l'enseigne par l'exemple du pauvre Lazare et du riche impénitent (Luc 16.19-31). Dans Mat 25.46, Jésus oppose deux destins éternels: Châtiment éternel et vie éternelle. Chacun de ces deux destins implique nécessairement un état de conscience. Un point final: tu ne veux pas d'un dieu où il y ait du «mystère». À Ésaïe, Dieu a dit: Mes pensées ne sont pas vos pensées... Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies et mes pensées au-dessus de vos pensées (55.8-9). L'Apôtre Paul abonde dans ce sens: 0 profondeur de la richesse, de la sagesse et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles! Qui a connu la pensée du Seigneur? (Rom 11.33-34). Un dieu que nous comprenons parfaitement est le produit de notre imagination. Le vrai Dieu tel que la Bible nous le révèle dépasse notre compréhension humaine; nous ne pouvons saisir le fait que Dieu est en même temps Père, Fils et Saint-Esprit; et pourtant une seule et même Personne. Même si le mot «trinité» n'est pas utilisé, le Nouveau Testament parle des trois Personnes de Dieu comme étant le même Dieu. Ainsi, les disciples de Jésus doivent être baptisés au nom (et non: aux noms!) du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Mat 28.19). À la fin de la deuxième lettre aux Corinthiens, la bénédiction apostolique est donnée au triple nom de Dieu: Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous! Une question pour terminer: pourquoi se dire «témoins de Jéhovah»? Environ huit siècles après la parole d'Ésaïe 43.10 et 12 (Vous êtes donc mes témoins, dit l'Éternel), Jésus disait à ses disciples: Vous serez MES témoins... jusqu'aux extrémités de la terre (Act 1.8), car il n'y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés (Act 4.12). Être témoin de Jésus-Christ, voilà ma vocation. Je te prie de tout mon coeur de réexaminer tes croyances. Quant à moi, il y a trente ans que j'ai trouvé en Dieu mon Père, par Jésus-Christ, et il me donne la paix et la joie au milieu de l'épreuve. Que sa présence est bonne! Je voudrais tant que tu le connaisses aussi. Je t'aime beaucoup, et lui aussi t'aime. Note de la rédaction La prononciation «Jéhovah» du tétragramme YHVH est erronée; elle date du 16e siècle. On est revenu maintenant à la forme estimée juste, «Yahvé» (selon le Nouveau dictionnaire biblique, p. 372). Les Juifs pieux ont toujours dit «Adonaï» là où le texte porte YHVH, par respect pour le nom de Dieu. Ellen Myers © Promesses 1991 - 3 / No 97
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GITANE
MALTAIS: VIOLÉE, ELLE A GARDÉ SON ENFANT Violée, elle a gardé son enfant et milite en faveur de la vie Le viol est souvent invoqué comme justifiant l'avortement. Cette mesure n'est-elle pas un moindre mal dans une telle situation? On prétend souvent qu'une femme violée n'aime pas son enfant, mais il s'agit d'un prétexte pour avorter. La seule façon de sortir du traumatisme du viol pour une femme qui ensuite est enceinte, c'est de garder l'enfant. La grossesse efface le négatif. Personnellement, j'ai été violée et j'ai été enceinte, mais je me suis concentrée sur mon bébé. Le viol est alors passé au second plan et j'ai pu guérir très vite. Bien sûr, c'est très difficile pour une femme violée. Vous vous sentez sale, vous êtes une victime. Mais pour finir je trouve que cet épisode dramatique m'a enrichie. J'ai donné mon bébé à l'adoption, faisant la joie d'un couple. Il est heureux, je le sais, même si je ne l'ai jamais revu. J'ai connu ses parents et je sais qu'ils aimaient les enfants et désiraient de tout leur coeur un bébé. Alors, l'avortement, un moindre mal? Non! Un innocent ne doit pas payer pour les crimes du père. Cette idée est effrayante. Souvent, une femme qui a avorté commence à haïr. Elle hait le conjoint, les médecins, la société qui ne l'a pas aidée. Elle peut devenir très violente envers les enfants qu'elle a après, leur reprochant inconsciemment d'être là, alors que l'autre ne l'est pas. Les femmes sont devenues très violentes. Bien sûr, c'est par ignorance, car on leur a dit que l'avortement était la solution, alors qu'il représente un mal pour elles et aussi pour la société. Comment expliquez-vous le sentiment de culpabilité qu'éprouvent les femmes qui ont avorté et qui peut ressortir des années plus tard? On prétend que 99% des femmes qui ont vécu un avortement sont candidates au suicide. Je connais une femme qui, à 20 ans, s'était fait avorter avec les moyens du bord. À 67 ans, elle avouait son sentiment de culpabilité et son désir de mettre fin à ses jours. À un moment donné de sa vie, tout a resurgi. Ce meurtre s'était répercuté non seulement dans sa mémoire, mais dans son corps. Car le corps de la femme est fait pour donner la vie, pas la mort. Les féministes déclarent que l'avortement apporte la liberté. Mais des millions de femmes se trouvent gynécologiquement et psychologiquement infirmes. Leur ventre est devenu un cimetière. Où est la liberté dans l'avortement? Dans le cadre de voire association, vous êtes amenée à rencontrer beaucoup de femmes en détresse. N'ont-elles pas de bonnes raisons de vouloir avorter? Les femmes ou les jeunes femmes qui veulent avorter ont toutes une bonne raison, car par nature, la femme ne veut pas avorter. Un avortement est le rejet de sa propre nature. Et elle se bat contre cela. Mais il y a souvent de fortes pressions du conjoint, de la famille, des amis, de la société... On leur enseigne que l'avortement est la solution, que l'enfant dérange. À Secours et Vie, nous offrons à ces femmes une alternative. Nous les accompagnons dans les démarches administratives, leur donnons si nécessaire de la nourriture, des meubles, du linge et de la layette. Vous-mêmes avez, par la suite, eu deux fils... Oui, je me suis mariée et j'ai eu une vie très heureuse. Je n'ai pas gardé le souvenir de mon premier enfant, ni pensé chaque année à son anniversaire. J'ai oublié. Dieu a respecté mon engagement, même si je n'étais pas chrétienne à l'époque. J'ai donné mon enfant, et il a fait la joie de quelqu'un. Quant à moi, j'ai commencé une vie nouvelle. Je n'ai jamais été malheureuse après cette expérience. J'étais guérie. Pensez-vous que l'avortement est un problème réservé aux non-chrétiens, les chrétiens songent-ils également à l'avortement? Beaucoup de chrétiennes ont vécu un avortement. Vous vous absentez un jour de votre travail prétextant des maux de ventre, et vous avortez. Le lendemain vous revenez, et personne ne le sait. Mais vous conservez cela dans votre coeur. Et à un moment donné, tout déborde. Alors, elles nous appellent pour en parler. Il doit y avoir une vraie guérison, sinon une femme, même chrétienne, peut garder ce fardeau toute sa vie. Propos recueillis par Daniel Rivaud © AVÈNEMENT Avril 1995 No 82 Retour |