PRÉPARATIFS
EN VUE DU «JOUR DU SEIGNEUR»?
En 1 Thessaloniciens 5, 2-3, nous lisons: «Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront. – Paix et sûreté! (dans une version allemande: Paix et sûreté, il n'y a pas de danger) – , alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l'enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n'échapperont point.» Il est donc clairement écrit que le «jour du Seigneur» suivra immédiatement l'annonce de la soi-disant paix («Paix et sûreté»). Si nous retenons cette parole comme condition préalable aux derniers événements précédant le «jour du Seigneur», nous comprenons que la politique mondiale doit nécessairement aller dans le sens d'initiatives de paix correspondant à ce but: «paix et sûreté». Les peuples doivent d'abord être prêts à s'engager dans des compromis pour la paix, lesquels les allieront plus ou moins les uns aux autres. Dans ce cadre, la paix avec Israël jouera le rôle le plus important, car cette nation est le point central de toute la prophétie. Avant que l'on en vienne au «jour du Seigneur», à la grande tribulation et à l'attaque des nations contre Israël, une situation devra s'établir, laquelle incitera les peuples et l'État juif à s'écrier: «Paix et sûreté, il n'y a pas de danger» Sommes-nous maintenant engagés dans cette voie-là? Comme peut-être jamais dans le passé, le nouveau gouvernement israélien s'est employé à forcer la paix à tout prix. Et il semble que les peuples ennemis voisins lui emboîtent le pas. Il se passe quelque chose au Proche-Orient, ainsi qu'il ressort de l'article suivant:
Israël et la Syrie dans une situation annonciatrice de paix Même si, depuis les élections du mois de mai en Israël avec, subséquemment, le remplacement de Benjamin Netanyahou par Ehud Barak à la tête du gouvernement, le processus de paix au Proche-Orient n'a avancé que très lentement, des mouvements peuvent être observés sur bien des fronts. Il y a surtout que les Palestiniens et les Israéliens semblent se rapprocher sur des questions secondaires, mais pourtant d'une importance certaine, tout en laissant la véritable percée encore hors de portée. En Jordanie et au Maroc, deux pays arabes, qui, depuis toujours, ont aidé au processus de paix, il a fallu enregistrer un changement de génération sur le trône royal: Abdullah Il a succédé à son père Hussein, et Mohammed VI à Hassan Il. Si ces deux fils ont hérité de lourdes charges de politique intérieure, ils ont affirmé immédiatement après leur accès au trône qu'ils ne trahiraient pas les desseins de politique extérieure de leurs pères si réputés au plan international. Entre-temps, un troisième homme semble se préparer à marcher dans les traces des pas de son père; en effet, le président syrien Hafez el-Assad pousse de plus en plus à l'avant-plan son fils de 34 ans, Baschar. Ces derniers temps, il y a eu plusieurs allusions faites par le «Lion de Damas» à de meilleures dispositions de la Syrie à l'égard du processus de paix; elles n'étonnent pratiquement plus. Mais que Hafez el-Assad, qui, en février dernier, s'est fait réélire avec 99,98% des voix pour un cinquième septennat, fit dire par son fils, dans le magazine arabe «Al Wasat», que l'organisation clandestine fondamentaliste-chiite, le Hezbollah, arrêtera sa lutte contre Israël dès que les Israéliens évacueront la soi-disant zone de sécurité au Sud-Liban, cela a étonné, même doublement: en effet, en un premier temps, el-Assad voulait les deux – le Golan et le Liban... C'est un signal venant de Damas, non seulement en raison des dires du fils d'el-Assad, mais aussi parce qu'il put s'exprimer si ouvertement sur un thème particulièrement sensible en Syrie. Mais il y a, par exemple également ceci: il exige du nouveau gouvernement israélien des «signes d'un véritable miracle» pour la réalisation du processus de paix.
Hafez el-Assad, au pouvoir depuis 28 ans, mais devenu malade et affaibli entre-temps, prépare visiblement son fils à conduire la Syrie dans le prochain millénaire... Baschar, qui a fait des études d'ophtalmologie en Grande-Bretagne, a reçu une formation militaire complète comme colonel; il est considéré comme innovateur et spécialiste en informatique; il veut accorder un réseau de téléphones portables, d'internet et davantage d'industries privées, ce qui le rend plus attractif pour la jeune génération. ... Mais, ce qui est défavorable à Baschar, c'est que, selon la constitution, il ne pourra exercer les fonctions les plus hautes dans l'État qu'à l'âge de 40 ans, donc en 2005. C'est pourquoi, à Damas, on parle d'une administration collective intérimaire avec le vice-président Khaddam, dans laquelle Baschar aurait une place adéquate. Khaddam, comme partisan du président, appuie un traité de paix avec Israël. ... Mais el-Assad se trouve de plus en plus sous pression: en effet, le rapprochement israélo-palestinien progressif pousse la Syrie à l'isolement international. En outre, le président Hafez el-Assad et le président Yasser Arafat sont à couteaux tirés: tandis que le Syrien disait au Palestinien, à l'occasion de son 70e anniversaire, qu'il était le «fils de 60.000 putains et de 60.000 chiens», il s'adressa par ailleurs à son ennemi juré sioniste en ces termes: «La paix est un but élevé et une nécessité absolue pour la région et le monde.» Voilà ce que déclara dernièrement el-Assad dans l'ordre du jour adressé aux forces armées lors de la journée de l'armée. ... Le mot-clé en Syrie est «changement». Il implique un rapport étroit entre la pression pour le changement de la politique intérieure et le progrès du processus de paix. ... Quelques différentes que puissent encore être les positions, depuis qu'el-Assad et Ehud Barak ont affirmé leur disposition à reprendre les entretiens pour la paix, interrompus en février 1996 à Washington, ils ont rallumé l'espoir d'un règlement du conflit israélo-syrien. Barak aimerait mettre à profit le temps qui reste au président américain Bill Clinton à la Maison-Blanche pour parvenir à une paix globale avec les voisins d'Israël. Lui-même s'est donné un délai de douze mois. Le mauvais état de santé du président syrien l'incite à accélérer le mouvement. Une paix conclue par Assad avec Israël revêtirait tellement d'autorité qu'aucun de ses successeurs n'oserait y porter atteinte... (AZ/LT, 28.8-1999)
À cela vient s'ajouter le fait que les USA exercent une forte pression pour que l'on parvienne à la paix. Il se fait aussi que l'UE s'implique toujours plus nettement dans le processus de paix. Ainsi, les 15 ministres de l'UE ont, lors d'une réunion exceptionnelle en mars dernier, fait une déclaration commune d'une rare unité de vue sur le processus de paix au Proche-Orient; ils y soulignent le droit qu'ont les Palestiniens d'avoir un État. En outre, il a même été question de l'internationalisation de Jérusalem, recommandée par l'UE. La Parole prophétique biblique ne laisse pas planer le doute sur cette question: il y aura (vraisemblablement après l'enlèvement) une fédération d'États dans un Empire romain reconstitué (Dan. 2 et 7; Apoc. 13 et 17); de ce groupe de pays sortira un chef politique qui conclura une alliance avec Israël (Dan. 9, 27). Mais cette «paix» ne tiendra pas; elle sera vite brisée. C'est alors que s'abattra la grande tribulation sur Israël et sur le monde. Au lieu de la paix, il y aura des guerres dévastatrices – jusqu'au retour de Jésus, qui établira Son règne de paix millénaire. Sommes-nous déjà sur la voie de cette fausse paix? N.L. © Appel de Minuit 12 / 1999 Retour--------------------------------------------------- |
QU'ARRIVERA-T-IL
AU RETOUR DE JÉSUS? Près de 300 fois les 288 chapitres du Nouveau Testament font mention du retour de Jésus. Or si nous considérons que Sa première et Sa seconde venue, bien que séparées par près de 2 000 ans, sont indissociablement liées sous l'angle de l'histoire du salut, nous comprenons aussi les parallèles suivants: 1. C'est en Israël qu'IL est venu la première fois, – c'est en Israël qu'IL reviendra. 2. Jésus naquit sous la domination des Romains. C'est sous la domination d'un empire romain ranimé de ses cendres qu'IL reviendra. 3. C'est à Jérusalem qu'IL porta sa croix – c'est à Jérusalem qu'IL portera, selon Apocalypse 12, de nombreuses couronnes. Les trois phases du premier avènement de Jésus sont les suivantes: 1. La naissance de Jésus à Bethléhem eut lieu dans le secret. Peu de gens l'attendaient. 2. À l'âge adulte, IL se présenta au monde comme Sauveur, selon Jean 1, 29: «Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde». 3. À 30 ans, IL apparut comme le Messie d'Israël. «Il quitta Nazareth, et vint demeurer à Capernaüm, située près de la mer, dans le territoire de Zabulon et de Nephtali, afin que s'accomplisse ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète: Le peuple de Zabulon et de Nephtali, de la contrée voisine de la mer, du pays au-delà du Jourdain, et de la Galilée des païens, ce peuple, assis dans les ténèbres, a vu une grande lumière, – et sur ceux qui étaient assis dans la région et l'ombre de la mort la lumière s'est levée. Dès lors Jésus commença à prêcher, et à dire: Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche» (Mat. 4, 13-17). Cependant Israël ne se repentit pas. Les trois phases du second avènement de Jésus sont les suivantes: 1. Comme autrefois à Bethléhem, Il viendra de façon secrète. Paul écrit en 1 Corinthiens 15, 5 1: «Voici, je vous dis un mystère...». IL reviendra en tant qu'époux céleste apporter le repos éternel à ceux qui L'attendent. Mais le monde ne LE verra pas. 2. Après 7 ans de grandes tribulations, IL apparaîtra en Sa qualité de Fils de Dieu, surprenant le monde par Son terrible jugement. Matthieu 24, 29-30: «Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire». IL est d'abord venu comme l'Agneau de Dieu pour ôter le péché du monde. La seconde fois, IL reviendra comme Roi des rois. 3. Puis Il apparaîtra en tant que Messie d'Israël. Lors de la première venue du Seigneur, Israël ne s'est pas repenti. En revanche, quand le Seigneur reviendra, Israël, le coeur déchiré, se repentira: «En ce jour-là, je m'efforcerai de détruire toutes les nations qui viendront contre Jérusalem. Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un Esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né» (Zach. 12, 9-10).
Plus aucun Juif ne se trouvera alors parmi les nations. Ils en seront retirés à l'instant même de l'apparition de Jésus, et ramenés au pays d'Israël. En Matthieu 24, 31 nous lisons: «Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, d'une extrémité des cieux à l'autre». Tous les Juifs seront rassemblés en Israël, et tout Israël sera sauvé (Rom. 11, 26). Ezéchiel 39, 28-29 dit clairement: «Et ils sauront que je suis l'Éternel, leur Dieu, qui les avait emmenés captifs parmi les nations, et qui les rassemble dans leur pays; je ne laisserai chez elles aucun d'eux. Et je ne leur cacherai plus ma face, car je répandrai mon Esprit sur la maison d'lsraël, dit le Seigneur, l'Éternel». Cette déclaration se trouve aussi en Zacharie 12, 10. Succession de trois événements compacts L'enlèvement mystérieux et soudain de tous les enfants de Dieu aura lieu dans la première phase du retour de Jésus. Il comprendra également trois phases successives intimement reliées entre elles, dont la réalisation est imminente. 1 Corinthiens 15, 5 1-52 nous donne la description suivante des deux premières grandes phases: «Voici, je vous dis un in mystère: nous ne mourrons pas toits, mais toits nous serons changés, en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés». Ce texte met en évidence ce qui arrivera au moment où sonnera la dernière trompette: 1. la résurrection des morts en Christ, et 2. le changement (ou la transformation) des vivants restés sur la terre. Concernant la troisième étape, l'enlèvement lui-même, nous trouvons des précisions en 1 Thessaloniciens 4, 14-17: «Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont décédés. Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d'après la parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont décédés. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et ait son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur». La transformation des corps La première chose que nous, enfants de Dieu nés de nouveau, pouvons envisager, c'est de constater le changement subit, inattendu, incompréhensible et merveilleux de notre corps matériel en corps spirituel. C'est ce qu'affirme Philippiens 3, 20-21: «Mais nous, nous sommes concitoyens des cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses». En un clin d'oeil, notre corps matériel sera transformé en corps spirituel qui, avec tous les ressuscités en Christ, rejoindra le Seigneur, selon 1 Thessaloniciens 4, 17, afin d'être avec lui pour toujours.
L'élection Selon Éphésiens 1, 4, c'est avant la fondation du monde que Dieu avait prévu cette transformation en vue de notre rencontre avec Jésus-Christ et de notre vie en Sa présence: «En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables devant lui». Cette élection était déjà prévue pour Adam, le premier homme, avant la chute. Mais, pour parvenir à ce corps spirituel, cette transformation de la poussière en la gloire, l'homme devait mettre en application sa libre volonté et faire ses preuves d'amour spontané envers son Créateur au travers d'une vie «sainte et irréprochable». D'où la défense de Dieu à Adam en Genèse 2, 16-17. Cet ordre n'était pas un commandement, mais plutôt un conseil, une recommandation. «L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement». Le premier homme a été créé de la poussière de la terre. Or ce fait recèle déjà le concept divin de transformation de l'homme. L'homme n'est pas seulement l'image du terrestre, mais aussi celle du céleste, l'image de Dieu, selon laquelle il a été créé. De ce fait, son rôle est celui d'ambassadeur sur la terre. En lisant le récit de la création, on est frappé de ce que celle de l'homme n'est pas décrite comme étant l'oeuvre de la Parole. Cela change complètement par rapport aux autres oeuvres de Dieu, issues de l'autorité de Sa Parole. Ésaïe affirme que l'homme, lui, est l'oeuvre de la main de Dieu: «Cependant, ô Éternel, tu es notre père; nous sommes l'argile, et c'est toi qui nous as formés, nous sommes toits l'ouvrage de tes mains» (Es. 64, 7). Or le corps purement matériel d'Adam, parce que formé de poussière, était sans vie. Seul le souffle de Dieu la lui communiqua.. Ce n'est qu'au moment où matière et souffle de Dieu se rejoignent que la poussière s'élève à la vie. Genèse 2, 7: «L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint une âme vivante». À présent, Dieu se trouve en face d'un être avec qui Il peut communiquer. Dieu parle et l'homme répond. La fidélité de Dieu est garante de Sa révélation, de Ses demandes et de Ses promesses. La fidélité de l'homme, c'est sa confiance en celle de Dieu, sa foi en Dieu. La rencontre des fidélités divines et humaines constituent le fondement de la création nouvelle. Lorsque la Parole de Dieu fait découvrir à l'homme la fidélité et la foi, ou en d'autres termes, l'obéissance qui permet à Dieu d'exécuter Sa volonté, toutes choses deviennent nouvelles. La Parole de Dieu doit rencontrer la foi dans le coeur de l'homme. En dehors de cette synthèse, la croissance est impossible. Par contre, là où elle se produit, le changement peut avoir lieu. Cependant cette conception divine du changement de l'homme charnel en être spirituel n'a pu se réaliser en raison de la désobéissance de l'homme à la Parole de Dieu. Il est arrivé exactement ce que Dieu avait annoncé sous forme d'avertissements: «... mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance dit bien et dit mal, car le jour où tu en mangeras, lit mourras certainement» (Gen. 2, 17). Au lieu de passer par le changement, Adam mourut dans le délai du jour de Dieu – un jour pour Dieu est comme mille ans (cf. 2 Pierre 3, 8). La Parole nous dit qu'Adam mourut à l'âge de neuf cent trente ans (Gen. 5, 5). Il manquait soixante-dix ans jusqu'à l'accomplissement des mille ans. Le nombre 70 représente le nombre parfait de Dieu ou, en d'autres termes, l'accomplissement. Apparemment, Satan, en séduisant l'homme, a réussi à empêcher que se réalise le concept divin de changement ou de transformation. Cependant le Seigneur exaucera cette prière du psalmiste: «L'Éternel agira en ma faveur. Éternel, ta bonté dure toujours, n'abandonne pas les oeuvres de tes mains!» (Ps. 138, 8). Ailleurs, en 2 Corinthiens 5, 19, nous lisons: «Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même...» Puis, en Philippiens 3, 21: «... qui transformera le corps de notre humiliation...» Dieu poursuit Son chemin. Il accomplira Son plan, que personne ne pourra déjouer! Aujourd'hui, l'accomplissement du changement de notre corps mortel en corps immortel – la résurrection des «morts en Christ» et la transformation des vivants qui seront restés, est très proche. Cela signifie que le Fils premier-né, Jésus-Christ, accueillera beaucoup de frères, selon ce qui est écrit en Romains 8, 29: «... afin que son Fils soit le premier-né de plusieurs frères»! A l'exemple de Jésus, qui est retourné au Père dans Son intégralité terrestre – corps, âme et esprit – Ses frères nés après Lui iront au Père intégralement, corps, âme et esprit. «... car nous le verrons tel qu'il est» Lors de l'enlèvement, les mouvements de la création et ceux de la résurrection se rencontreront. Cette métamorphose constituera un avancement extraordinaire dans l'accomplissement du plan de salut divin. Et c'est là un sujet de joie non seulement ici-bas mais aussi au ciel. Or dans cette perspective, quel visage prendra notre avenir? La prophétie biblique ne nous laisse pas dans l'ignorance quant aux événements qui jalonneront le retour de Jésus. Notre changement et notre enlèvement nous surprendront car le Seigneur viendra à l'heure où nous ne nous y attendrons pas. Oui, et quelle surprise! Une surprise si glorieuse qu'elle marquera le reste de notre éternité. Sans cesse nous apporterons notre louange et notre adoration à l'Agneau sur Son trône. Ne chantons-nous pas dans un cantique: «Un jour nous serons semblables au Sauveur et nous Le verrons tel qu'Il est...»? Qu'en est-il de vous, cher lecteur? Avez-vous reçu le pardon de vos péchés? Êtes-vous en route vers cette merveilleuse gloire qui sera la plus grande surprise de tous les temps? Avez-vous l'assurance qui permettait à l'apôtre Jean d'écrire: «... Nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est» (l Jean 3, 2), ou à Paul de se réjouir: «... ce sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment» (l Cor. 2, 9)? Certes l'homme incrédule, celui qui refuse le pardon de ses péchés, peut deviner un peu de cette gloire indéfinissable, sans pour autant pouvoir la saisir. Même Pascal, ce grand philosophe français, avait dit un jour: «Tout un chacun porte en lui l'original de la beauté dont il cherche la représentation dans ce grand monde...» Cependant l'original de la beauté ne se trouve ni dans l'homme, ni dans ce grand monde, mais en Dieu Lui-même, manifesté en Jésus-Christ. Seul l'homme qui s'est laissé trouver par Jésus-Christ a trouvé la beauté éternelle! C'est précisément pour nous redonner, à vous et à moi, l'«original de la beauté éternelle» que le péché nous a fait perdre, que Dieu a envoyé Son Fils, l'image de Dieu! Jésus dit: «Celui qui m'a vu a vu le Père» (Jean 14, 9). Ailleurs, en Romains 8, 29 nous lisons: «Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né de plusieurs frères». Toute cette gloire de la «ressemblance avec Lui» vous sera accordée dès l'instant où vous aurez accepté de tout votre coeur Jésus-Christ. À l'instant même de votre conversion le processus indispensable et progressif de votre sanctification doit commencer. C'est ce que nous lisons en 2 Corinthiens 3, 17-18: «Or, le Seigneur c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous dont le visage découvert reflète la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par l'Esprit du Seigneur». Terrible séparation Pour ce qui est de ceux qui refusent le message de Jésus-Christ après l'avoir entendu, ils seront aussi surpris – mais ce sera terrible pour eux. Ils feront partie de ceux dont la Parole dit: «... les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne voient pas briller la splendeur de l'Évangile de la gloire du Christ, qui est l'image de Dieu» (2 Cor. 4, 4). Si vous vous fermez à la lumière de l'Évangile qui aujourd'hui éclaire vos ténèbres, si vous ne voulez pas tenir compte de cette lumière, Jésus-Christ demeurera pour vous le «grand inconnu». Il y aura alors séparation au moment de l'enlèvement. Vous resterez en arrière, inéluctablement. Cette tragédie nous est relatée en Matthieu 24, 40-42: «Alors, de deux hommes qui seront dans lin champ, l'un sera pris et l'autre laissé, – de deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée. Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra». Le Seigneur reviendra soudainement. La séparation aura lieu. Aujourd'hui, les signes qui accompagnent la fin des temps proclament à toute force: IL VIENT BIENTÔT! Et plus que jamais les enfants de Dieu du monde entier, convaincus par le Saint-Esprit, savent que le Seigneur revient très bientôt! Discernement du mystère par la foi Si nous parlons souvent des signes visibles de la fin des temps, nous savons que précisément par rapport aux grands et mystérieux événements du retour du Seigneur, des événements beaucoup plus extraordinaires se passeront dans le monde invisible. Et c'est cela qui doit d'abord nous préoccuper. Voici ce que nous dit 2 Corinthiens 4, 18: «... parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles, –, car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles». Les choses invisibles sont beaucoup plus nombreuses que les visibles. Afin de voir les choses invisibles, nous marchons par la foi, sans voir. Cependant cette foi nous permet de saisir les choses invisibles comme si elles étaient une réalité visible, comme l'exprime Hébreux 11, 1: «Or, la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas». Nous marchons sur les traces de Moïse qui, selon Hébreux 11, 27: «se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible». La vraie foi en la parole prophétique nous rend capables d'entrevoir les événements du monde Invisible, si du moins nous sommes prompts à écouter ce que le Seigneur désire nous apprendre à ce sujet. Il dit, par exemple, en Hébreux 12, 14: «Recherchez la paix avec toits et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur». Ou, au verset 25: «Gardez-vous de refuser d'entendre celui qui parle; car si ceux qui refusèrent d'entendre celui qui publiait des oracles sur la terre n'ont pas échappé combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux». Terrible combat dans le monde invisible En marchant par la foi et dans l'obéissance, notre esprit subit un changement progressif qui, concernant la venue du Seigneur, nous permet de voir dès maintenant dans le monde invisible Satan et ses anges précipités sur la terre avant et pendant l'enlèvement. Nous lisons en Apocalypse 12, 7: «Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent». C'est là un événement unique, dramatique dans le monde invisible. Or sur la terre auront lieu simultanément – au son de la dernière trompette et à la voix d'un archange – la résurrection des morts en Jésus-Christ et notre changement pour être enlevés immédiatement à la rencontre du Seigneur dans les airs. Cet archange – Micaël – se fera connaître à l'instant où le Seigneur paraîtra, au son de la dernière trompette. (Cf. 1 Thess. 4, 16: «A la voix d'un archange»). C'est lui le grand chef qui défend Israël (cf. Dan. 12, 1). Par l'immense échec de Satan et de ses anges, le passage est ouvert, non seulement en vue de l'enlèvement – parce que le ciel est maintenant purifié –, mais aussi en vue de la manifestation de la bête. Nous ne sommes pas en mesure d'imaginer ce qui arrivera alors sur la terre. Changement instantané de l'atmosphère terrestre Le Saint-Esprit, qui pendant si longtemps donna des avertissements et fit connaître Jésus au monde, aura disparu de la terre avec tous les croyants. En revanche Satan et ses anges seront présents, incarnés en la personne de l'antichrist, le super dominateur mondial. 2 Thessaloniciens 2, 6-8a sera devenu réalité: «Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu'il ne paraisse qu'en son temps. Car le mystère de l'iniquité agit déjà il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. Et alors paraîtra l'impie...» Sans aucun doute, ce sont les croyants nés de nouveau qui empêchent aujourd'hui encore la percée du mal. C'est pourquoi, en tant qu'enfants de Dieu, nous ressentons toujours plus la pression anti-chrétienne du monde invisible. C'est pourquoi aussi il y a tant d'apostats dans l'Église. Parce qu'ils ont cessé de veiller et de prier, la capacité d'agir selon la parole de Jacques 4, 7-8 leur fait défaut: «Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos coeurs, hommes irrésolus». Les hommes irrésolus spirituellement, qui ont cédé à la pression de l'ennemi, sont eux-mêmes un obstacle à leur transformation. Vous ne pouvez déshonorer le Seigneur davantage que par votre apostasie intérieure! Car par là – j'insiste – vous donnez raison à Satan en face du Seigneur. Lorsque, en Job 1, 8 le Seigneur pose cette question à Satan: «As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n'y a personne comme lui sur la terre; c'est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant dit mal», Il savait pouvoir compter sur Job. En cette dernière phase de la fin des temps, où la pression satanique et anti-chrétienne devient toujours plus forte, plus perfide et plus séductrice, Dieu cherche des hommes en qui Il puisse avoir confiance. «Voici mon serviteur, que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J'ai mis mon Esprit sur lui: il annoncera la justice aux nations» (Es. 42, 1). Sur la terre, nous sommes, nous les enfants de Dieu, hommes et femmes nés de nouveau, le point d'appui de Dieu. Malheur aux déserteurs, à ceux qui boitent des deux côtés. Dieu cherche des hommes sur lesquels Il puisse compter jusqu'à l'enlèvement. Voulez-vous en faire partie? Le combat et l'offensive sont toujours à l'ordre du jour. Cependant, considérez la puissance et l'autorité que le Seigneur nous accorde face à toutes les forces diaboliques. En Luc 10, 19 Jésus dit Lui-même: «Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra volts nuire». Faire usage de l'autorité transmise par Jésus Notre devoir en cette dernière heure dans ce monde visible est d'appliquer l'autorité invisible mais réelle que Jésus-Christ nous a transmise. Si nous n'en faisons pas usage aujourd'hui, nous tomberons nous-mêmes victimes des rouages anti-chrétiens de l'apostasie. Que signifie autorité? Prenons l'exemple d'un policier et observons sa manière de régler le trafic aux heures de pointe, lorsque les rues sont encombrées de voitures. Il lève simplement la main et les véhicules s'arrêtent. Cependant il n'a par lui-même aucun pouvoir pour stopper le trafic. Comment un homme seul y parviendrait-il? Il lui serait impossible d'immobiliser ces puissantes machines. Ses plus grands efforts ne serviraient à rien. Le pouvoir qu'il utilise est celui qui lui est transmis par le gouvernement dont il est le serviteur. Tout le trafic routier, y compris les étrangers qui arrivent dans la ville, reconnaissent cette autorité et lui obéissent. Autorité signifie pouvoir transmis. Autorité spirituelle signifie pouvoir transmis par Dieu. Afin de mieux comprendre ces choses, lisons Ephésiens 6, 10: «Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante». En lisant ce texte, beaucoup de gens pensent que le Seigneur leur demande d'être forts par eux-mêmes. Ils emploient toutes leurs forces pour rester fermes et tenir bon. Cependant l'Écriture ne nous demande pas d'être forts par nous-mêmes, mais «... par sa force toute-puissante». Que penseriez-vous d'un policier qui tenterait d'arrêter une voiture par ses propres forces? Il n'y parviendrait jamais. Au contraire, il se rendrait ridicule parce qu'il n'est pas à la hauteur. Non, le policier n'emploie pas son propre pouvoir. Il est fort par l'autorité qui lui a été transmise. «Fortifiez-vous dans le Seigneur,»! En vous plaçant face à l'ennemi, le diable, vous aussi pouvez lever votre main et lui ordonner, au nom de Jésus, de ne plus avancer d'un seul pas. Faites usage de cette autorité! Nous ne sommes pas toujours conscients de l'appel extraordinaire qui nous est lancé en cette fin des temps, en tant que membres du corps du Christ. Afin d'être en mesure d'accomplir cette tâche, c'est-à-dire nous maintenir dans la victoire de Jésus en l'appliquant face à l'ennemi, il nous faut disposer de toute l'armure de Dieu. Elle nous est promise en Éphésiens 1, 3: «Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ!», ainsi qu'en 1 Corinthiens 15, 57: «Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ!» Voilà des promesses, des affirmations très précises! Pourtant il existe peu de domaines dans la vie de foi où les idées soient aussi floues. L'autorité spirituelle n'est pas seulement l'affaire de quelques élus. Elle est réellement la propriété de tout chrétien né de nouveau. N'est-il pas roi et prêtre? Assurément, le grand dilemme au sein de l'Église en marche se trouve dans l'effondrement spirituel, l'apostasie juste avant l'enlèvement. Il est évident qu'un grand nombre de ceux qui se qualifient de «chrétiens» sera terriblement confus lors du retour de Jésus. La disposition intérieure à un changement soudain est, pour beaucoup d'entre eux, déjà anéantie. Telle une ampoule électrique abîmée, ils ne sont plus en mesure de donner de la lumière. La négligence dans ce domaine me déconcerte souvent. Cependant cette négligence est le résultat d'un aveuglement intérieur. – Êtes-vous, oui ou non, prêt à un changement? Le Seigneur désire établir ou rétablir votre disposition à être transformé, cette disposition anéantie par le péché. Il veut vous purifier et vous renouveler par cette parole d'Éphésiens 5. 14: «Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et Christ l'éclairera». Celui qui, par un coeur endurci, refuse cette transformation intérieure, entendra de la bouche de Jésus, au jour de Sa venue, ces terribles paroles: «Je ne vous ai jamais connus, relirez-vous (le moi, vous qui commettez l'iniquité»! Parce que la venue du Seigneur est très proche, je vous rappelle ces paroles d'adieu de Moïse en Deutéronome 30, 19: «J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, loi et la postérité». Wim Malgo © Nouvelles d'Israël Octobre 1988 Retour |
QUAND
LE SEIGNEUR VIENDRA-T-IL? Le temps de la fin: l'heure de Dieu ou l'oeuvre de personnes détraquées? Le monde va-t-il sombrer le 31 décembre 1999? Ou cela se passera-t-il seulement le 1er janvier 2000? Le début du nouveau millénaire nous offre un tas de prédictions sur la toute proche fin des temps. Il y a même des chrétiens qui se lancent dans de telles spéculations. Pourtant, la Bible nous l'interdit: «Le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas», a dit le Christ (Matth. 24, 44). Il viendra «comme un voleur» lisons-nous dans le dernier livre de la Sainte Écriture (Apoc. 3, 3). Mais la raison nous oblige à lutter contre le danger d'une apocalypse mise en scène par des hommes, contre la volonté de Dieu. Ce danger est actuellement plus grand qu'à l'époque de la guerre froide, lorsque l'instinct de conservation des puissants protégeait le monde d'une catastrophe nucléaire. Un tel instinct, cependant, fait souvent défaut à des terroristes religieux. De ce fait, des spécialistes à Genève, New York et La Haye – dans les sièges de l'ONU et d'autres organisations internationales tiennent sérieusement compte de l'éventualité que des fanatiques de ce genre essaient de provoquer la fin des temps parce que se croyant «appelés par Dieu» à cet effet. Pas de fiction Une des préoccupations principales du gouvernement des États-Unis et de celui de beaucoup d'autres pays est le danger que des terroristes mettent la main sur des armes chimiques ou biologiques de destruction massive, que ce soit pour punir la «société dépravée» ou pour contraindre les dirigeants à n'importe quelles concessions. «Plus nous nous approchons du nouveau millénaire, plus cette probabilité devient grande», disait récemment un chargé d'affaires accrédité auprès de l'«Organisation pour la prohibition des armes chimiques» (OPCW), à La Haye. «Pendant la guerre froide, nous nous sommes demandé si de telles armes seraient jamais utilisées. Aujourd'hui, nous nous demandons à quel moment cela se fera.» En clair, cela signifie qu'un jour d'été où il fait un calme plat, un quelconque quidam peut à l'heure de pointe libérer une grande quantité de cyanogène dans une ville comme New York ou Francfort-sur-le-Main. Des dizaines de milliers de gens connaîtraient une mort atroce. Mais il y a pire: la nuit, un terroriste survole Washington dans un avion de tourisme et y répand une centaine de kilos de l'arme biologique Anthrax, dont les bacilles se multiplient rapidement dans le corps de personnes et d'animaux et provoquent chez des millions de gens des hémorragies internes mortelles. Un tel scénario est loin d'être imaginaire. Il figure dans une étude du gouvernement américain et a été publié au début de cette année par le magazine «Foreign Affairs», la plus importante revue de politique étrangère du monde. Dans cette revue, le professeur Richard K. Betta, directeur de l'Institut pour l'étude de la guerre et de la paix de l'université Columbia à New York, a signalé qu'un tel événement provoquerait un changement radical de la société jusqu'alors libre: «Supposons qu'une secte secrète radicale islamique tue 10.000 personnes à l'aide d'une bombe biologique, puis publie un communiqué disant qu'elle continuerait à répéter cette action jusqu'à ce que le gouvernement satisfasse à ses exigences. Dans un tel cas, notre société aurait une réaction de panique. Tous les Américains d'origine arabe seraient aussitôt enfermés dans des camps de concentration, à l'instar des citoyens américains d'origine japonaise lors du début de la Deuxième Guerre mondiale.» (Abendland) En réalité, Dieu seul connaît le moment de la seconde venue de Jésus. Dans les Actes des Apôtres 1, 7, le Seigneur dit: «Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité.» Nous devons faire une distinction très nette entre le fait, l'hypothèse et la spéculation. Le fait est que Jésus reviendra. L'hypothèse est qu'Il reviendra très bientôt. La spéculation, quant à elle, serait de dire quand Il reviendra, par exemple en l'an 2000. Nombreux sont ceux qui, dans notre siècle, ont fait de savants calculs afin de fixer la date d l'avènement de Jésus. Ils ont ainsi précisé des jours ou des années pour l'enlèvement. Mais tous s sont grossièrement trompés. Malgré tous ces calculs erronés dans le passé, beaucoup de commentateurs bibliques et de chrétiens très sérieux constatent – sans qu'ils puissent pour autant donner une date exacte – que de nuages noirs s'amoncellent au-dessus de l'histoire de l'humanité. Nous vivons actuellement dan une société qui ne peut être comparée à nulle autre dans le passé. Il se passe des choses dans notre monde, qui nous font clairement penser à l'avènement imminent de Jésus. Les signes de la fin de temps montrent quel est le dernier grand objectif de l'histoire de l'humanité. Le peuple juif a regagné son propre pays pour accueilli d'abord l'Antichrist, puis pour être conduit à la rencontre du Seigneur qui revient. Des promesses séculaires touchent ainsi à leur accomplissement ultime (Jér. 24, 6-7). La situation au Moyen-Orient devient dramatique. L'appel à la paix et la sécurité ne se limite plus à 1 situation actuelle dans cette région, mais il s'étend au monde entier (1 Thess. 5, 3). Nous vivons à une époque où une seule heure suffit pour anéantir la terre entière. Le scénario apocalyptique se dessine aujourd'hui de mieux e mieux dans tous les domaines, e il devient de plus en plus vraisemblable. On est en train de construire un réseau économique auquel personne ne peut plus échapper; mais il est possible que ce réseau s'effondre d'un coup. Aujourd'hui déjà, une crise qui surgit à un endroit quelconque de notre globe ébranle le monde entier (cf. Apoc. 18, 1 Oss). Les catastrophes environnementales ont atteint des envergures et des intensités effrayantes; elles deviennent de plus en plus dramatiques et se succèdent à des intervalles toujours plus courts (Luc 21, 25ss). Infidélité à Dieu et aux vérités bibliques devient de plus en plus évidente et incomparablement radicale. Quelqu'un a fait remarquer: «Les gens connaissent actuellement si peu de vérités bibliques qu'ils vivent leur vie comme si Dieu n'existait pas» (cf. 2 Thess. 2, 3; 2 Tim. 3, 1 ss). Dans le domaine de l'occultisme, l'enfer s'est déchaîné: les médias, le cinéma et la télévision enfoncent les gens dans le tonneau immonde de l'occultisme et les inondent de séries de science-fiction. Alexandre Soljenitsyne disait: «Les puissances du mal ont commencé leur offensive décisive» (cf. 2 Thess. 2, 9; 1 Tim. 4, 1). Ces derniers temps, même le monde Iaïque (séparé de Dieu) est de plus en plus enclin à croire que nous nous approchons de la fin du monde. Le temps semble basculer vers un sinistre coucher de soleil et notre monde ne voit absolument pas le «bout du tunnel» bien au contraire! Mais les enfants de Dieu ne doivent nullement se laisser décourager. Dans la foi, la lumière brille au bout du tunnel pour eux: Jésus revient. Dans 2 Thessaloniciens 1, 10, nous lisons en effet: «.. lorsqu'il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage auprès de vous a été cru.». En attendant, nous devons profiter du temps qui nous est donné pour accomplir notre tâche: gagner des âmes pour le Seigneur et préparer Son Église. En outre, nous possédons la Parole prophétique; et nous avons intérêt à la considérer comme une lumière qui brille dans un lieu obscur (2 Pierre 1,19). N.L. © Appel de Minuit 01 / 1999
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QU'EN
SERA-T-IL LORSQUE JÉSUS REVIENDRA? Qui est le messager anonyme qui crie: «Voici l'époux»? «Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases. Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. Au milieu de la nuit on cria: Voici l'époux, allez à sa rencontre! Alors toutes ces vierges se réveillèrent et préparèrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages: Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. Les sages répondirent: Non, il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit: Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure» (Matth. 25, 1-13). Qu'en sera-t-il lorsque Jésus reviendra? C'est la question que tout véritable enfant de Dieu se pose actuellement, car nous nous trouvons déjà dans la période transitoire: Israël s'apprête à remplacer l'Église de Jésus-Christ comme organe du salut sur la terre. Tous ceux qui ont l'esprit d'adoption, qui sont nés de nouveau ont la certitude – par le Saint-Esprit – qu'IL VIENT BIENTÔT! «L'Esprit et l'épouse disent: VIENS!» (Apoc. 22, 17).
C'est une réalité toujours plus concrète pour nous chrétiens! Il existe encore beaucoup plus de réalités que ce que peuvent soupçonner les réalistes. Toutes ne sont pas visibles, mais elles n'en sont pas moins réelles. Ceux qui se préoccupent de ces réalités et qui croient qu'elles existent, s'appuient sur la parole de II Corinthiens 4, 17-18: «Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles passeront, et les invisibles sont éternelles.» Il existe d'autres réalités qui, elles, sont destructives et négatives, comme par exemple le combat toujours plus rude des enfants de Dieu contre les ennemis invisibles. On ne peut pas saisir ces adversaires car «Nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes» (Eph. 6, 12). C'est là notre lutte, qui s'intensifie et dont la cause est décrite dans Apocalypse 12, 12: «Le diable est descendu vers vous, anime d'une grande colère, sachant qu'fi a peu de temps.» Vers la fin de la dernière guerre mondiale, on pouvait lire ici et là «La guerre totale.» En tant qu'enfants de Dieu nous vivons – quant à ces puissances des ténèbres – une guerre totale. Les chrétiens de nom n'y arriveront pas. Il n'y aura que ceux qui se sont donnés entièrement à Jésus! Bien d'autres réalités sont incompréhensibles à l'humanité aujourd'hui, réalités qu'elle n'arrive pas à analyser. Le célèbre philosophe Lezio a dû confesser: «Je m'étonne toujours plus des nombreuses choses que je ne comprends pas.» Les angoisses de la vie, les frustrations, les dépressions, une insécurité envahissante, etc. déferlent sur le monde malgré le «génie» de la science moderne, qui devrait nous assurer la sécurité. Un génie, qu'est-ce au juste? C'est quelqu'un qui, subitement, fait la découverte d'une évidence. Nous devons reconnaître que dans le domaine spirituel, il y a bien peu de génies! Au contraire – le Seigneur l'exprime par la bouche de Paul: «Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence des intelligents. Où est le sage? Où est le scribe? Où est le disputeur de ce siècle? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n'a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication» (I Cor. 1, 18-21). Quand bien même les réalités invisibles commencent à se manifester de nos jours – comme des signes du retour proche du Seigneur – le monde ne remarque rien! – C'est comme du temps de Noé: «. . . et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vint et les emportât tous» (Matth. 24, 39). Jésus avait annoncé très concrètement que la réapparition d'Israël et surtout le rétablissement de Jérusalem indiqueraient la fin des temps des nations: «Jérusalem sera foulée aux pieds des nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis» (Luc 21, 24). Cependant, on ne veut pas en tenir compte! Le temps des nations est révolu. Les nations industrialisées sont menacées par une crise économique mondiale. De nombreux économistes entrevoient des symptômes inquiétants, identiques à ceux des années trente. La dernière conférence du Gatt fut, à leur avis, une fulguration sérieuse annonçant l'effondrement du commerce international libre. Ce sont des faits qui donnent prise au souci. Dans presque tous les pays industrialisés en Occident, la foule des chômeurs augmente. On en arrive déjà au nombre de 30 millions. La dernière guerre mondiale a éclaté indirectement par les masses des chômeurs. Cette tendance va croissant, et a pour conséquence une influence toujours plus forte sur les gouvernements par les entrepreneurs et les syndicats, qui cherchent à protéger les produits du pays contre les produits étrangers. Le répit espéré, dont on parle si volontiers, ne sera que de courte durée, parce que les pays qui subissent le lock-out prendront des contre-mesures. Le rebondissement fera augmenter la foule des chômeurs. L'endettement des pays commercialisés du bloc de l'Est va grandissant. ils menacent de ne plus pouvoir payer. Cela provoque une pression sur le système monétaire international, qui est au bord de l'effondrement. Personne ne prend garde à ces signes de la fin des temps, malgré l'avertissement très sérieux de la parole prophétique en vue de cette époque!
On ne tient pas non plus compte du fait que l'Union Soviétique avancera simultanément jusqu'au Rhin et vers le Sud, jusqu'en Israël (Ez. 38 et 39). On a rapporté que des chauffeurs de poids lourds russes ont été arrêtés en Hollande parce qu'il leur a fallu un temps anormalement long pour traverser ce pays. On les avait surpris alors qu'ils faisaient la prospection des canaux hollandais – certainement pour préparer l'attaque prévue, par les chars blindés. On ne tient pas compte du fait que la guerre au Liban a été, malgré toute la critique contre Israël, une grande bénédiction! Le célèbre physicien atomiste Édouard Teller fit savoir, entre autres, à des représentants de la Knesset que: «... l'Union Soviétique cherchait à s'emparer du golfe Persique et du golfe d'Oman ainsi que les grandes réserves pétrolifères, ce qui explique l'occupation de l'Afghanistan. Par le coup militaire israélien au Liban contre la Syrie et l'OLP, l'un des maillons de la chaîne tirée autour du golfe Persique par l'Union Soviétique a été déchiré, ou du moins affaibli. Si vraiment, ils devaient réussir leur projet probablement après la mort de Khomeini, qui favorisera l'entrée en fonction d'un gouvernement Toudeh communiste, Israël serait alors le pays le plus menacé.» Le messager anonyme: ISRAËL Matthieu 25, 6: «Au milieu de la nuit on cria: voici l'époux, allez à sa rencontre!» Il n'est pas précisé qui pousse ce cri. Mais aujourd'hui, nous savons qui est celui qui crie toujours plus fort: «Voici l'époux!» Ce messager anonyme, c'est Israël! Cette réalité – ISRAËL – est la bête noire pour beaucoup de nations. Tel est le cas pour l'Union Soviétique, qui pressent probablement qu'Israël sera sa perte, puisqu'elle fait rage contre les Juifs. On lit que, lors des demandes d'admission aux études, les autorités universitaires soviétiques emploient des méthodes terriblement similaires à celles des prescriptions racistes du national-socialisme; – il suffit d'avoir des grands-parents juifs pour être exclu des études. En Occident comme partout dans le monde, la haine s'intensifie contre celui qui crie: «Voici l'époux.» Ce qui est grave, c'est que du côté chrétien on ne combat plus cet antisémitisme avec véhémence. On l'excuse plutôt en mettant la faute sur le peuple juif. C'est la haine non avouée, souvent inconsciente, contre le messager anonyme, contre Israël. Plus la venue du Seigneur est proche, plus le cri d'Israël, redevenu nation, retentit aux oreilles de l'Église du Seigneur: «Voici l'époux, allez à sa rencontre!» Selon la parole du Seigneur, les dix vierges représentent le royaume. Elles sont sans doute un avertissement pour notre époque, un exemple de la chrétienté de la fin des temps, avec ceux qui sont véritablement nés de nouveau et ceux qui n'ont que l'apparence d'un chrétien. Le Seigneur parle aussi du blé et des épines dans la parabole du semeur (Matth. 13, 18-23), où il est question de quatre différents types de chrétiens. Là, il s'agit de la parole qui est la semence, agissant de diverses manières dans les coeurs selon la disponibilité et la volonté de chacun. Votre coeur, où en est-il? Cependant, au moment du retour du Seigneur c'est le Saint-Esprit, l'huile, qui opère la séparation radicale, cette fois uniquement entre deux groupes de personnes: entre vrai et faux, être et paraître – vérité et mensonge. C'est le tri dont il est parlé dans le dernier chapitre de la Bible: «Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son oeuvre» (Apoc. 22, 11-12). Ce qui est angoissant dans cette parabole, c'est que les dix vierges ont bien des choses en commun. Pourtant il n'y en aura que la moitié qui entrera pour les noces, l'autre moitié restera dehors, irrévocablement:
1. Les dix avaient le même but Il est dit clairement: «... ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux» (v. l). Voici donc dix chrétiens qui attendent le Seigneur et vont à Sa rencontre. On ne voit aucune différence et pourtant, cinq seulement furent sauvées, les cinq autres restèrent dehors. N'est-ce pas bouleversant? ! 2. Les dix étaient munies de mêmes lampes . «Ayant pris leurs lampes.» Que sont ces lampes en réalité? Les lampes sont des distributeurs de lumière, elles doivent satisfaire à la condition d'apporter la lumière dans les ténèbres. On éprouve un sentiment rassurant lorsque, dans l'obscurité, on porte une lampe avec soi. Malheur si elle ne fonctionne pas! Elle peut alors être dangereuse, on peut trébucher sur elle, elle est un obstacle. Le Seigneur Jésus le dit dans la parabole des sarments: «je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit . . . Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors» (Jean 15, 5-6). Nous avons donc, en tant que croyants, beaucoup de choses en commun par rapport au Seigneur Jésus-Christ. Nous avons des lampes, nous sommes des sarments. Voilà la question qui se pose: Votre vie est-elle rattachée à la SIENNE? Vous êtes de toute façon un témoin de Jésus, soit pour Lui, soit contre Lui. Par votre manière d'être, vous attirez des hommes à Jésus, si vous êtes une lampe allumée ou un sarment portant du fruit – par contre, vous les repoussez, ils trébuchent sur vous, si vous êtes une lampe éteinte, un sarment qui a été jeté. 3. Il est écrit que toutes s'endormirent Au verset 5: «Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent.» Les folles et les sages s'endormirent. – Nous éprouvons aussi bien souvent une certaine lassitude et nous nous endormons. Les disciples s'endormirent juste au moment où ils auraient dû veiller le plus – à Gethsémané – et le Seigneur leur fait le reproche: «Vous n'avez donc pu veiller une heure avec moi?» (Matth. 26, 40.) Entre les dix vierges, il y a cependant une différence profondément cachée. Les sages ne dorment que physiquement. Elles sont simplement épuisées, mais spirituellement, elles sont bien réveillées. Je pense au texte du Cantique des Cantiques: «J'étais endormie, mais mon coeur veillait. . . C'est la voix de mon bien-aimé, qui frappe: Ouvre-moi, mon amie, . . . ma parfaite» (Cant. des Cant. 5, 2)! Cette amie est restée éveillée! Mais beaucoup de croyants dorment, corps et esprit, comme ce fut le cas pour les vierges folles... Ils ne vivent plus consciemment dans la présence de Dieu. Ils continuent à pécher sans scrupules avec leur langue et dans leurs pensées. Pour eux est écrite la parole d'Éphésiens 5,14: «C'est pourquoi il est dit: réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et Christ t'éclairera.» Les sages sont toujours prêtes, leur coeur veillera lorsque Jésus viendra. 4. Les dix vierges avaient encore autre chose en commun, imperceptible à première vue. Toutes avaient de l'huile. Il faut bien lire le texte: «Les folles, en prenant leurs lampes» – dans lesquelles il y avait de l'huile au départ – «ne prirent point d'huile avec elles; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases» (v. 3, 4). Ce sont deux choses bien différentes! Cependant, les lampes des vierges folles brûlaient aussi au début lorsque le cri retentit: «Voici l'époux; allez à sa rencontre.» Le texte continue et dit: «Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes» (v. 7). Voilà la tragédie! L'huile qu'avaient prise les cinq folles n'était pas suffisante pour aller jusqu'à l'heure de minuit. Il y a beaucoup de chrétiens qui sont sous l'influence du Saint-Esprit l'huile. Ils laissent couler l'huile dans leurs lampes. Pourtant, pour, être prêt à l'heure de minuit, il ne suffit pas d'approuver, sous l'action du Saint-Esprit, de manière sentimentale, la parole de Dieu. Ils reçoivent la parole de Dieu avec joie mais font partie de ceux dont il est dit que la semence tombe sur le roc: «Ceux qui sont sur le roc sont ceux qui, lorsqu'ils entendent la parole, la reçoivent avec joie; mais ils n'ont point de racine, ils croient pour un temps, et ils succombent au moment de la tentation» (Luc 8, 13). Quand l'Époux viendra, l'heure de la vérité sonnera. Le fait décisif était: «Les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases.» Cela veut dire que vous avez le Saint-Esprit, la lampe avec de l'huile. Mais il est plus important encore que le Saint-Esprit vous possède! C'est lui qui rendra l'époux toujours plus glorieux dans vos vies et qui, de par son règne en vous, vous préparera à Sa rencontre. Si vous résistez sans cesse au Saint-Esprit, si vous refusez d'être crucifié avec Christ, votre lampe s'éteindra au moment le plus important où l'époux viendra. Vous serez effrayé! Ténèbres, rien que ténèbres! Quelle terrible désillusion! Avec délicatesse, Jean nous avertit de ne pas être comme les vierges folles: «Et maintenant petits enfants, demeurez en Lui, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance, et qu'à son avènement nous ne soyons pas confus et éloignés de lui» (I Jean 2, 28). Que veut dire «être confus lors de son avènement», sinon que je vais à la rencontre de l'Époux sans pouvoir me joindre à Lui, faute de m'être laissé juger et sanctifier? Le texte d'Hébreux 12, 14 est extrêmement sérieux: «Sans la sanctification, personne ne verra le Seigneur.» Êtes-vous prêt à le rencontrer? Avez-vous de l'huile dans votre vase? Au verset 8 nous lisons qu'à un certain moment, toutes les supplications pour obtenir l'huile sont vaines: «Les folles dirent aux sages: donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. Les sages répondirent: non; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous» (v. 9). Peut-être éprouvez-vous une certaine jalousie ou une envie lorsque vous rencontrez d'autres chrétiens, remplis du Saint-Esprit; des gens libres, victorieux et pleins de joie? Vous êtes tentés de dire: «Donnez-moi de votre plénitude!» Il est écrit: «En lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité» (Col. 2, 9). Cette plénitude est là pour que vous en jouissiez. Il faut un changement dans votre vie. Le Saint-Esprit veut régner en vous. Quelle terrible tragédie si vous deviez découvrir au moment des noces avec l'Époux que «vous passez pour être vivant, et vous êtes mort» (Apoc. 3, 1). Vous avez «l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force» (II Tim. 3, 5). Alors ce sera trop tard! Il sera trop tard pour un réveil. Pendant que les vierges folles s'en allèrent pour acheter de l'huile, l'Époux arriva et «celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée» (v. 10). Les cinq folles sont subitement animées d'un grand zèle. Les voilà enfin réveillées de leur léthargie. De tout leur coeur elles cherchent le Seigneur – mais elles ne le trouvent pas, selon ce qui est écrit dans le livre des Proverbes: «Alors ils m'appelleront, et je ne répondrai pas; ils me chercheront, et ils ne me trouveront pas» (Prov.1, 28). Le pire de tout arrivera alors: «Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous! Mais il répondit: je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas.» (Versets 11 et 12.) La porte qui a été fermée à l'heure de minuit reste fermée, car «voici ce que dit le Saint. . . celui qui ferme et personne n'ouvrira» (Ap. 3, 7). Si vous êtes encore du côté des vierges folles, il est grand temps de prendre du souci et de remplir d'huile votre vase, en obéissant et en vous donnant entièrement à Jésus. «Encore un peu, un peu de temps: celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas» (Hébr. 10, 37). Wim Malgo © Nouvelles d'Israël 04 / 1983 Retour |
Avant-propos Les réflexions que nous vous soumettons dans ces deux études ne doivent pas refléter une position eschatologique particulière, ce qui n'empêchera pas le lecteur d'y trouver des éléments qu'il sera libre de classer sous une catégorie ou une autre. Notre souci est de laisser parler les Écritures et non d'ériger un quelconque système prophétique. Chacune des deux études est précédée d'un examen de quelques textes afin de déblayer le terrain en vue d'une meilleure compréhension de l'étude proprement dite. Il est vivement recommandé de lire cette étude avec la Bible ouverte, afin de pouvoir lire toutes les références indiquées, trop longues et trop nombreuses pour être citées textuellement. A. Le retour de Jésus-Christ en relation avec le monde Textes à lire: Dan 7 et Apoc 13.1-10 Éléments principaux NB: Les termes du texte sont ceux de Dan 7. 1. 4 vents- cf Apoc 7.1; Ez 37.9 2. 4 bêtes:
3. des trônes:
4 bêtes= 4 rois (et royaumes, Dan 7.23)
Conclusion: Tout gouvernement dépend du bon plaisir de Dieu: Dan 4.22c; 5.21; Jér 27.5.
Étude du sujet Les éléments évoqués mènent à la fin de l'âge de grâce, car ils débouchent sur l'établissement du royaume messianique. Le vocabulaire est propre au domaine apocalyptique (nombreux parallèles dans l'Apocalypse de Jean). Début de la vision de Daniel: les 4 vents lâchés symbolisent 4 bêtes. Dans Zach 6.5, les 4 vents symbolisent 4 chars tirés par 4 chevaux aux couleurs distinctes (autre expression apocalyptique). Dans Apoc 7.1, les 4 vents sont retenus par 4 anges. Ici, ils sont lâchés: les 4 bêtes sortent de la grande mer (Méditerranée). Mais il ne semble pas que ce soient les mêmes empires que ceux décrits par la statue dans Dan 2, car dans Dan 7, les 4 empires font irruption simultanément! Cela ne s'est encore jamais produit: c'est encore à venir. Et cela présuppose des perturbations politiques chaotiques en Moyen-Orient. Si Daniel avait assimilé les 4 bêtes aux 4 royaumes du chap 2 (très probablement Babylone, Mèdes et Perses, Grèce, Rome), il n'aurait pas été perplexe; mais il paraît comprendre qu'il s'agit d'autre chose. L'ange aussi ne fait pas le rapprochement et va directement au dénouement: le royaume éternel. Il ne donne pas de détails sur les 3 premières bêtes, seulement sur la quatrième. Il est instructif de remarquer que dans Apoc 13 la bête réunit en elle-même les caractéristiques des 3 premières bêtes (léopard, ours, lion). La quatrième bête est différente de toutes les précédentes: c'est du jamais vu! Apoc 13 nous apprend que sa puissance lui est donnée par le dragon (Satan). Elle a aussi 10 cornes (10 royaumes ou gouvernements). Dans Dan 7, une onzième corne se manifeste: elle est petite (insignifiante). La comparaison avec d'autres textes montre qu'il s'agit de l'Antichrist, qui se fera une place parmi les nations, puis attaquera et se soumettra 3 des 10 royaumes, ce qui créera une commotion parmi les autres royaumes. Cependant l'Antichrist gagnera la suprématie sur eux tous, Satan aidant. L'Antichrist aura des yeux d'hommes: une capacité de pénétration et de discernement démoniaque. Il aura une bouche parlant avec arrogance et blasphémera contre Dieu, le ciel et les puissances angéliques, particulièrement contre le nom de Dieu. L'islam en est un exemple; dans la mosquée bâtie sur l'emplacement même du Temple de l'Éternel, il y a cette inscription: «son nom est Allah (et non Yahvé), il n'a pas de fils (Jésus-Christ nié en tant que Fils de Dieu), il n'a besoin d'aucune aide (négation du Saint-Esprit)» la Trinité est ici remplacée par Allah, qui n'a donc rien en commun avec le seul Dieu Père, Fils et Saint-Esprit que la Bible nous révèle. L'Antichrist recevra pouvoir de toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation, selon Apoc 13. Et Jean précise: Il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre (v. 7, comme Dan 7.25). Cette période de l'Antichrist est restreinte à 3 ans et demi (Apoc 13.5: 42 mois). Cette courte période sera une éternité d'enfer pour les persécutés, car l'Antichrist est décrit comme terrible irrésistible cruel et rapace très fort dévorant fracassant tout En fait: C'est une image des effets effroyables de l'humanisme athée, de tout ce qu'il y a de mauvais dans le coeur de l'homme et qui a pris de l'ampleur depuis la chute en Éden jusqu'à culminer à ce monstre diabolique qui dévorera toute la terre. Si Dieu permet cela, son but est le même que toujours: que les hommes se rendent compte où les a menés leur incrédulité, leur occultisme, leur idolâtrie, et qu'ils se repentent, même si la plupart continueront à blasphémer (Apoc 16.9,11,21). Et pourtant, quelle envolée sublime la prophétie prend dans ce contexte affolant! Car pendant que cela arrive sur la terre, une action parallèle se développe dans le ciel, qui va balayer toute l'horreur satanique qui terrorise le monde. Des trônes sont placés, et l’Ancien des jours, qui signifie aussi bien Dieu le Père que le Fils (v. 9 et 22) y prend place. La description est celle d'Apoc 1.14 (où non le trône, mais les yeux étaient comme une flamme de feu). Comme le Père a remis tout jugement au Fils (Jean 5.22), c'est lui qui, pendant que Satan ravage la terre, s'assied sur un trône, et avec lui les juges (les principautés célestes); et les livres furent ouverts. Le fleuve de feu signifie le jugement, car c'est par le feu que l'Éternel exerce ses jugements (Es 66.15), après l'avoir exercé par l'eau lors du déluge. Le jugement décrit dans 2 Thes 1.6-10 se prépare au ciel, d'où il fonce sur la bête, qui est tuée et jetée en enfer (Apoc 19.20). Les autres bêtes reçoivent une prolongation de vie, probablement jusqu'à ce que le gouvernement millénaire de Christ soit établi (Dan 7.12). Ce jugement est exercé par le Fils de Dieu qui vient sur la terre pour ce faire (Dan 7.13-14 et 21-22). Il s'agit du retour de Christ que nous attendons. Mat 24.30 dit: Le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venir sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire. Jésus devant le sanhédrin, lors du procès postiche monté contre lui, dit à ses juges hypocrites: Vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel. Et Jean rapporte: Voici qu'il vient avec les nuées; tout oeil le verra; et un peu plus loin: Je regardai, et voici une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme (Apoc 1.7; 14.14). Quel est le signe du Fils de l'homme, sinon qu'il paraîtra sur les nuées du ciel, ce qu'aucun faux christ ne fera jamais. Nous attendons ce retour spectaculaire, qui mettra un terme à la fureur de Satan. C'est à ce moment qu'aura lieu la première résurrection et, en même temps, l'enlèvement de l'Église pour rencontrer le Seigneur dans les airs (1 Thes 4.15-17).
Dan 7 nous dit que, comme l'Antichrist reçut la puissance par Satan, Christ la reçoit par Dieu, avec l'accord des principautés célestes: On lui donna la domination, l'honneur et la royauté. Il s'agit de Dieu et les élohim (anges puissants). Que va-t-il faire de cette puissance, le Fils de Dieu? Nous avons vu qu'il va juger. Mais ensuite il va établir son règne sur toute la terre (v. 14). C'est la contrepartie de l'Antichrist – mais au lieu de 3 ans et demi, un royaume éternel jamais détruit, car le millénium débouchera sur le royaume éternel que prédit tout l'AT. Dan 7 nous parle aussi du sort des saints – notre sort! Il en parle sous deux aspects: 1. Pendant le règne de l'Antichrist: Les v. 21-22 nous apprennent que la corne (l'Antichrist) fera la guerre aux saints et l'emportera sur eux, les opprimera, oui même qu'ils seront livrés entre ses mains, comme dans Apoc 13.7, où nous avons vu les saints vaincus. C'est la fureur de la bête qui déferle sur eux – sur nous peut-être bientôt! Cela fait partie de notre participation aux souffrances de Christ. Car il ne faut pas confondre la fureur de la bête avec la colère de Dieu, qui désigne le jugement réservé aux impies. Avant ce jugement, les saints seront rassemblés avec le Seigneur dans les airs pour recevoir le royaume. 2. Pendant le règne de Jésus-Christ: Les saints partageront la gloire du Christ: Dan 7.18,27. S'ils doivent régner avec Christ, cela implique la fonction de juges: v. 22. Dans la lettre à Thyatire, il est parlé de la co-régence des saints avec Christ: Au vainqueur, à celui qui garde mes oeuvres jusqu'à la fin, je donnerai autorité sur les nations. Avec un sceptre de fer il les fera paître... ainsi que j'en ai reçu moi-même le pouvoir de mon Père (Apoc 2.26-27; cf 19.15). Voilà où nous allons si nous remplissons la condition évoquée dans ce texte. L'apôtre Paul en parle dans la dernière lettre qu'il écrivit: Si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui, et il continue: Si nous le renions, lui aussi nous reniera, en tant que co-régnants, et non en tant que lui appartenant, comme le montre la suite: Si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même (2 Tim 12.11-13). Comme on comprend l'apôtre Paul qui estime qu'il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous (Rom 8.18)! Nous aimerions préciser qu'il est difficile de tenir une position rigoureuse quant à certains détails du sujet traité. Cependant, PROMESSES a toujours suivi les mêmes grandes lignes. B. Retour de Jésus-Christ en relation avec l'Église Réflexions préliminaires Pour cerner le sujet d'un peu plus près, posons-nous quelques questions fondamentales. 1. Depuis quand serons-nous là où Jésus est? Jean 14.1-4 nous donne la réponse: je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi.
2. À la lumière de 1 Thes 4.13-18: a) Quand Christ reviendra-t-il? à un signal donné, à la voix d'un archange, au son de la trompette de Dieu. (cf. aussi Apoc 14.14-15). b) Quels 2 événements se suivront-ils de près? La résurrection des morts en Christ et l'enlèvement des vivants en Christ. c) Où les rachetés rencontreront-ils le Christ? Dans les nuées, c'est-à-dire à proximité de la terre.
3. Lisez 1 Thes 5.1-6. Serons-nous surpris par le retour de Jésus-Christ? Certes non: vous n'êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur... (v. 4).
4. Lisez 2 Thes 2.1-12. a) À qui cet avertissement est-il adressé? Il s'adresse à l'Église, donc aux chrétiens (frères). b) Quelles 2 choses doivent arriver avant le retour de Christ? L'apostasie générale et la révélation (l'apocalypse) de l'Antichrist (l'homme impie, litt. l'homme d'impiété, celui qui rejette toute loi). c) Certains pensent que ce/celui qui retient encore la révélation de l'Antichrist serait le Saint-Esprit qui aurait été enlevé de la terre avec l'Église dès Apoc 4; mais il n'y a pas de texte qui l'affirme clairement. De quel événement s'agit-il donc? Avant de répondre, lisez les textes suivants: Apoc 14.14-16 et 19.11-16. À présent, je vous prie de lire Apoc 12.17; 13.10; 14.12; 17.6, et de comparer avec 1.9. De qui ces textes parlent-ils? À moins d'un préjugé insurmontable, vous avez reconnu en eux des disciples de Jésus, qui seront donc sur terre à ce moment-là.
5. Selon Apoc 1.7, qui verra le retour de Jésus-Christ? Tout homme le verra, même ceux qui l'ont percé (le peuple juif, comparez avec Zach 12.10, qui parle du même moment). Aucun texte ne parle d'un «retour secret» de Jésus-Christ.
6. Veuillez lire Apoc 14.14-20 avant de donner une réponse. a) Quand aura lieu la moisson? (cf. aussi Mat 24) Elle aura lieu au retour de Christ. b) Qui moissonnera? (comparez avec Mat 24.31) Les anges moissonneront, la faucille d'Apoc 14.15 symbolisant les anges de Mat 24.31. Il n'est pas dit ici que Christ descend sur la terre.
7. À partir d'Apoc 19.11-16, je vous invite à deux réflexions: a) Que décrit cette scène? Certainement le retour de Jésus-Christ sur la terre (il s'appelle Fidèle et Véritable, son nom est la Parole de Dieu, Roi des rois et Seigneur des seigneurs). b) Quelle expression relie ce texte au précédent (Apoc 14.14-20)? L'ardente colère du Dieu Tout-Puissant (la fureur de Dieu).
Étude du sujet N.B. Nous essayerons de cerner certaines expressions qui sont utilisées en parlant de l'avènement de Christ: l'enlèvement de l'Église la première résurrection les signes précurseurs la grande tribulation le millénium et le royaume éternel de Dieu Le retour glorieux de Christ est une affirmation ferme qui n'a rien de symbolique et ne peut être spiritualisée sans la vider de tout son sens, pas plus que la première venue à Noël. Jésus annonce son retour en termes sans équivoque: je vais vous préparer une place, et je reviendrai et vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi (Jean 14.3). Il en ressort que ce ne sera que depuis son retour que les croyants seront avec lui, pas avant. Quand Paul dit qu'il aimerait mieux mourir pour être avec Christ, il parle d'un état intermédiaire en attendant la résurrection et la rédemption du corps (Rom 8.23); à ce moment, les paroles de Jésus s'accompliront: nous serons là où il est. Qu'arrivera-t-il à son retour? Dans 1 Thes 4.13-18, Paul répond à une question que les Thessaloniciens lui avaient posée: ils s'inquiétaient du sort de ceux qui étaient morts avant le retour de Christ. Paul leur apprend que quand le Seigneur descendra du ciel, d'abord les morts en Christ ressusciteront, ensuite les croyants encore en vie seront transformés en un clin d'oeil (1 Cor 15.51-52). Toute l'Église sera enlevée à la rencontre du Seigneur dans les airs (donc à proximité de la terre), et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur (Jean 14.3). C'est cela, l'enlèvement: l'Église entière, les morts en Christ et les vivants en Christ, sera enlevée de la terre au retour de Christ. Cette résurrection des croyants est nommée «la première résurrection». Apoc 20 parle des deux résurrections (v. 5-6: la première, avant le règne de mille ans; v. 11-13: la deuxième, après ce règne). Mais quand? Il ne s'agit pas de calculer une date – qui serait de toute façon fausse! Jésus disait que le Père seul connaît le moment précis de son retour, même pas le Fils. Mais le texte de 1 Thes 4 nous indique que le Seigneur viendra à un signal donné, à la voix d'un archange, au son de la trompette de Dieu, à savoir la dernière trompette, selon 1 Cor 15.52. Dans Apoc 11, la septième et dernière trompette retentit, et 14.14-16 nous montre le Christ couronné sur une nuée et une faucille à la main, au même moment où un ange, qui sort du temple (donc de la présence du Père), lui crie que l'heure est venue pour la moisson. Alors les anges sont envoyés pour rassembler tous les élus (les faucilles symbolisent les anges: comp. Mat 24.31). Le Seigneur viendra donc quand le signal sera donné litt.: à un cri de commandement! Mystère de la Trinité: le Père seul connaît le moment historique; et pourtant le Père et le Fils sont un... Cependant la question reste: à quel moment? 1 Thes 5.2 dit que ce sera comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront: Paix et sécurité! Or on ne sait jamais quand un voleur vient. Vraiment? Paul continue: Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. Le moment précis reste connu du Père seul; mais ses enfants ne seront pas surpris. Pourquoi? Veillons et soyons sobres: parce que si nous sommes éveillés, nous comprenons les signes des temps, et nous sommes sobres dans le boire et le manger, dans les plaisirs légitimes de l'existence, dans la prière, dans la méditation de la Parole. La venue du Christ sera donc inattendue pour les incrédules (dans les ténèbres), mais attendue pour les croyants (dans la lumière). Pour eux, parce qu'eux seulement y croient, il y a des signes précurseurs qui sont clairement indiqués. Quels sont ces signes? 2 Thes 2.1-12 dit ceci: En ce qui concerne l'avènement du Seigneur et notre rassemblement auprès de lui, ne vous laissez pas ébranler de votre bon sens (sobriété!) ... comme si le jour du Seigneur était déjà là. Le mot avènement rend imparfaitement le mot grec parousia, qui comprend l'arrivée et la présence ( = il vient et il reste). Cette arrivée est liée au rassemblement avec lui (sur les nuées, selon 1 Thes 4) et se nomme jour du Seigneur. Ce jour, nous dit le texte, n'est pas encore arrivé: Christ ne règne pas encore comme ce sera le cas pendant le millénium. Cela n'empêche pas ceux qui spiritualisent les textes de prétendre que nous serions déjà dans le millénium. J'ai tenu cette persuasion pendant quelques années, il y a 30 ans; mais l'étude approfondie des textes prophétiques, notamment aussi ceux de FAT, ont réfuté cette position comme intenable (car il y a des textes qui perdent tout leur sens quand on les spiritualise, ainsi p. ex. Ps 72, Es 60 et 66, Zach 14). Non, le Seigneur n'est pas encore revenu et n'a pas encore établi son règne sur la terre, car (dit Paul, inspiré par l'Esprit) il faut qu'auparavant l'apostasie soit arrivée et que se révèle l'homme impie, celui qui rejette toute loi divine. Apostasie signifie ici l'éloignement de l'état de la foi: on se détourne de ce qu'on a cru. Cela doit arriver avant le retour de Christ. Regardez autour de vous – l'occident n'est-il pas en apostasie? (Les prophéties bibliques visent toujours le Proche-Orient et l'Europe.) Ailleurs, il y a de nouvelles populations qui se tournent vers Christ. Mais l'occident croyant est devenu incroyant. C'est ce dont le texte parle. Nous assistons aujourd'hui à un abandon de toutes les valeurs morales et esthétiques (perte du sens de la beauté) qui étaient le résultat culturel du christianisme (il faut peu de sel pour assaisonner tout l'aliment) L'avènement de l'impie se traduit littéralement par apocalypse (révélation) de l'homme d'impiété. À un moment donné, l'Antichrist sera dévoilé comme tel: révélé à ceux qui auront été avertis. Quand l'Antichrist se manifestera, seuls les chrétiens avertis le comprendront. Les autres se laisseront séduire en croyant que l'Antichrist apportera une paix durable. C'est pourquoi Jésus, en réponse à la question de ses disciples: Quand cela arrivera-t-il? a répondu: Prenez garde que personne ne vous séduise! La deuxième lettre de Paul aux Thessaloniciens, tout comme la première, est adressée à des chrétiens, enfants de Dieu, membres de son Corps, l'Église. Quel sens aurait cet avertissement si l'Église n'était plus sur terre à ce moment-là? Dans la première étude, nous avions vu qu'à l'Antichrist fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre; or les saints, dans toute la Bible, ce sont les croyants, autant ceux de l'ancienne que de la nouvelle alliance. Il semble s'agir là de la grande tribulation, qui est la colère de la bête, donc de l'Antichrist, finalement de Satan. Elle est distincte de la colère de Dieu: Dieu ne nous a pas destinés à la colère (de Dieu), mais à la possession du salut (1 Thes 5.9). Cette colère de Dieu déferlera sur le monde quand le Christ y viendra pour juger les nations. Et il y viendra avec les siens qu'il aura préalablement enlevés sur les nuées, donc à proximité de la terre, avant de venir poser ses pieds sur le Mont des Oliviers (Zach 14.4; Act 1.11). On peut se demander: Qu'est-ce qui retient l'Antichrist d'apparaître? Est-ce l'ordre de la loi dont l'Empire romain était alors le garant, ordre et loi qui se désintègrent si visiblement en notre siècle? Cela expliquerait pourquoi Paul ne le nomme pas, car écrire que l'Empire romain disparaîtrait aurait été suicidaire! On ne sait en général pas qu'il a subsisté jusqu'en 1806 sous la désignation de «Saint Empire Romain Germanique» (Heiliges Römisches Reich Deutscher Nation). Si Paul voulait dire qu'il s'agissait du Saint-Esprit, pour quelle raison ne l'aurait-il pas nommé? Il faut aussi noter que, jusqu'au chap. 19 de l'Apocalypse (noces de l'Agneau), il est plusieurs fois question de ceux qui sont restés fidèles au témoignage de Jésus, ce qui ne peut viser que des chrétiens, preuve que le Saint-Esprit est encore présent (Apoc 12.17; 13.10; 14.12; 17.6). Les textes bibliques ne nous permettant évidemment pas de trancher sur cette question, n'essayons pas de percer une prophétie que Dieu a voulue assez obscure pour que son sens exact ne puisse apparaître qu'à son accomplissement. Voici en fait ce que le Seigneur nous dit aujourd'hui: «Quand vous verrez les pays christianisés se détourner en masse de la foi en Christ et en sa Parole, vous saurez que l'apostasie est là. Quand vous verrez l'Antichrist se manifester, vous saurez que mon retour est imminent. Et voici ma consigne pendant tout le temps de l'attente: Veillez, priez, soyez sobres.» Une dernière question se pose: Comment concilier le règne éternel, sans fin, établi à toujours, dont parle sans exception l'AT en prédisant le règne à venir du Messie, avec le millénium que ne mentionne d'ailleurs que l'Apocalypse (20.1-7)? Que le chiffre mille soit figuratif ou non, il dénote néanmoins une longue période limitée et non infinie. Question subsidiaire: Ce règne nommé «millénium», aura-t-il lieu sur notre terre ou sur la nouvelle terre (peut-être notre terre renouvelée)? Voici la réponse que je soumets à votre considération: Je me dis que le règne de mille ans sur notre terre (renouvelée) du Fils de Dieu bafoué et rejeté pourrait bien être l'inauguration du règne éternel de Jésus-Christ, règne millénaire qui, après le dernier sursaut de Satan et la destruction des ennemis des saints et de Jérusalem (la ville bien-aimée), suivis du dernier jugement (cf. Apoc 20), déboucherait sur le règne éternel, cosmique, universel, englobant la terre et les cieux pour toute l'éternité. Je conclurai là où j'ai commencé. La venue (l'apocalypse = la révélation) de Jésus-Christ et son règne sur la terre, précédés de la résurrection des croyants de l'ancienne et de la nouvelle alliance et simultanément de l'enlèvement de l'Église, aussi bien que de l'apostasie générale et du court règne de l'Antichrist: tout cela n'est pas une invention née de l'imagination des prophètes et des apôtres. Ce sont «les lendemains qui chantent» qui sont illusoires.
S'il y a une chose qui ressort de ces études, c'est que la venue de Christ, notre résurrection et enlèvement à sa rencontre, son règne sur la terre et notre règne avec lui, sont des faits prophétiquement établis, exactement au même titre que les prophéties de FAT qui annonçaient la venue de Christ à Noël. Celles-ci se sont accomplies à la lettre. Verriez-vous une raison soutenable pour que les prophéties relatives à l'avènement glorieux de Jésus-Christ ne s'accomplissent pas tout aussi littéralement? Je suis bien conscient que le sujet du retour de Christ a donné lieu à des interprétations très diverses et souvent impressionnantes. La plupart d'entre elles ont voulu aller trop loin dans l'établissement d'un système prophétique détaillé où l'on fait dire aux textes bibliques ce qu'ils ne disent souvent pas vraiment. Mon souci principal a été de n'affirmer que ce que certains textes choisis disent vraiment, quitte à avancer ici ou là une supposition dont l'appréciation est laissée au jugement personnel du lecteur. Je précise encore une fois que ce que j'avance ne correspond pas forcément aux vues d'autres frères que j'apprécie beaucoup. Mais nous tous, quelle que soit notre opinion sur certains détails, avons à entendre le Seigneur nous dire: Voici, je viens rapidement, et j'apporte avec moi ma rétribution pour rendre à chacun selon son oeuvre. Amen, viens, Seigneur Jésus! Jean-Pierre Schneider © Promesses 1991 – No 96 – 97
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LE
RETOUR DE CHRIST LA FIN DU MONDE? Gerhard Herbst (Berlin), un lecteur de nos écrits depuis de longues années, a écrit un message très clair sur ce thème; le voici, avec la permission de son auteur: Le retour de Christ a-t-il quelque chose à voir avec la fin du monde? «Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le trône de sa gloire» (Matth. 25, 31). «Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu... avec l'espérance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu» (Rom. 8, 19.21). Plus nous nous approchons de la fin de ce millénaire et plus les catastrophes s'accumulent d'une manière jamais atteinte auparavant, plus des concepts comme «temps de la fin» et «apocalypse» apparaissent dans les médias. Le monde réalise que de formidables changements et de graves dangers sont là devant nous. Actuellement, des chrétiens du monde entier se rendent à Jérusalem pour vivre de près, sur le mont des Oliviers, le retour de Christ – c'est ce qu'ils pensent. Ces gens attendraient aussi, selon les médias, la fin du monde. Que ces personnes, qui ne connaissent pas la Bible, associent le retour de Jésus à la fin du monde, cela ne doit nullement nous étonner. Malheureusement, cette conception des choses repose sur la doctrine ecclésiastique (reprise aussi par de nombreux membres d'églises libres) qui affirme que Christ reviendra au «dernier jour» pour le «jugement dernier». Ces deux idées sont assimilées à la fin du monde. C'est ainsi que le retour de Christ est repoussé à la Saint-Glinglin. Quel sens le retour de Jésus-Christ aurait-il, si, en même temps, le monde – le ciel et la terre – devait disparaître? De nombreux passages bibliques affirment que le Seigneur reviendra avec puissance et en gloire pour faire régner sur la terre la paix et la justice, répondant ainsi pleinement à l'aspiration de la création et à la vive attente de l'Église et du peuple d'Israël. Voici ce que le prophète Aggée a annoncé de la part de l'Éternel: «Encore un peu de temps, et j'ébranlerai les cieux et la terre, la mer et le sec; j'ébranlerai toutes les nations; les trésors de toutes les nations viendront, et je remplirai de gloire cette maison, dit l'Éternel des armées... La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, dit l'Éternel des armées; et c'est dans ce lieu que je donnerai la paix, dit l'Éternel des armées» (Aggée 2, 6-7.9). La venue de Christ mettra un terme à une ère de 6000 ans, l'histoire de l'humanité, «le présent siècle mauvais» (Gal. 1, 4). Mais alors suivra, pour la terre, un règne de paix de mille ans établi par le Seigneur et où la justice prévaudra. Qu'apportera le retour de Christ au monde? Premièrement, le Seigneur revenu s'assiéra sur le trône de David à Jérusalem (Luc 1, 32), et Il rassemblera, pour le jugement, les peuples dans la vallée de Josaphat: «Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui» (Matth. 25, 31-32). Joël 3, 2-3 nous informe de la raison de ce jugement: (je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat (la vallée du Cédron); là, j'entrerai en jugement avec elles, au sujet de mon peuple, d'Israël, mon héritage, qu'elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays, qu'elles se sont partagé.» Le verset 12 ajoute: «Car là je siégerai pour juger toutes les nations d'alentour (= les peuples voisins d'Israël).» Jérusalem sera faite par le Seigneur Jésus-Christ, de retour, la capitale du monde et le siège de la Cour internationale de justice: «Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Éternel. Il sera le juge d'un grand nombre de peuples, l'arbitre de nations puissantes, lointaines. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes; une nation ne tirera plus l'épée contre une autre, et l'on n'apprendra plus la guerre. Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n'y aura personne pour les troubler» (Michée 4, 2-4). L'aspiration des peuples sera alors rencontrée: l'affranchissement vis-à-vis de la servitude de la corruption (Rom. 8, 19). La chose sera possible, Satan étant lié dans l'abîme pour mille ans afin qu'il ne séduise plus les nations (Apoc. 20, 2-3). Ainsi donc, le retour de Christ ne signifiera pas la fin du monde, mais bien plutôt, pour tous les peuples, un millénaire de paix. Qu'apportera à Israël le retour du Messie? «Ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé ils pleureront sur lui... » (Zach. 12, 10). «Un pays peut-il naître en un jour? Une nation est-elle enfantée d'un seul coup?» (Ésaïe 66, 8). L'endurcissement d'Israël cessera, quand «la totalité des nations» sera entrée (Rom. 11, 25). «Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit... Le libérateur viendra de Sion; et il détournera de Jacob les impiétés» (v. 26). Le Seigneur sera alors un refuge pour Son peuple et une forteresse pour les enfants d'Israël. Jérusalem sera sainte, et les étrangers n'y passeront plus (cf. Joël 3, 16-2 1). «Celui qui mourra à cent ans sera jeune... car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres... le loup et l'agneau paîtront ensemble; le lion, comme le boeuf, mangera de la paille» (Ésaïe 65, 20.22.25). Israël, sauvé et rempli de l'Esprit de Dieu, exécutera l'ordre missionnaire de Jésus et fera de toutes les nations des disciples (Matth. 28, 19-20). Chaque année, les nations monteront à Jérusalem pour adorer le Roi, l'Éternel des armées, et pour célébrer avec Israël la fête des tabernacles (Zach. 14, 16). Selon la promesse de Jésus en Matthieu 19, 28, les douze apôtres seront assis sur douze trônes; ils jugeront les douze tribus d'Israël. Les martyrs de la grande tribulation, qui ont été décapités pour le témoignage de Jésus et pour ne pas avoir adoré l'Antichrist, ressusciteront au début du règne millénaire et régneront avec Lui pendant mille ans (Apoc. 20, 4). Comme elles pâlissent, les épreuves que connaît actuellement Israël tant intérieurement qu'extérieurement, et qui iront croissant, en regard de ces merveilleuses promesses de bénédictions qui s'accompliront au retour visible du Messie! Qu'apportera à l'Église le retour de Jésus? Les «membres du corps de Christ» (voir Eph. 5, 30) n'attendent pas le retour visible du Seigneur sur le mont des Oliviers, mais bien l'enlèvement de l'Église sur les nuées du ciel (voir 1 Thess. 4, 13-17; 1 Cor. 15, 51-52). Les deux événements sont séparés dans le temps et dans leur portée. Pour l'enlèvement, Jésus viendra à la rencontre des Siens sur les nuées – non visible du monde. Les morts ressuscités en Christ et les croyants transmués (en vie sur la terre à ce moment-là) seront enlevés pour aller à Sa rencontre. Et sur les nuées, encore le domaine de l'autorité de Satan (voir Eph. 6, 12), Christ, comme tête, s'unira à Ses membres. Un triomphe! Ensuite, l'Église passera devant le tribunal de Christ (2 Cor. 5, 10), où seront distribuées des louanges (I Cor. 4, 5), des récompenses (1 Cor. 3, 14) et également des couronnes de justice (2 Tim. 4, 8); elle sera dirigée vers des occupations futures. Paul n'en cite que deux: «Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde... que nous jugerons les anges?» (I Cor. 6, 2-3). Nous serons alors toujours avec le Seigneur (I Thess. 4, 17), et lors de Son retour visible sur la terre, nous L'accompagnerons (I Thess. 3, 13 et Zach. 14, 5). L'enlèvement est le prochain événement que l'Église doit attendre. Il n'est lié à aucune condition extérieure. Maranatha! Quand la «fin du monde» se produira-t-elle? Le Seigneur déclare en Marc 13, 31: «Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.» Et Pierre d'écrire: «Les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies» (2 Pierre 3, 7). Ce jugement aura lieu après que Satan aura été délié à la fin du règne millénaire pour qu'il séduise les hommes pour la grande guerre de Gog et Magog (Apoc. 20, 7-8). Mais Dieu ne laissera pas sombrer Sa création dans le néant. En effet, Il a promis: «Voici, je fais toutes choses nouvelles» (Apoc. 21, 5). Il fera un nouveau ciel et une nouvelle terre, sur laquelle descendra la nouvelle Jérusalem. Sur la nouvelle terre, la mort ne sera plus, ni les larmes, ni les cris, ni les souffrances. Dieu Lui-même habitera avec les hommes (Apoc, 21, 1-4). Le but des voies divines sera alors atteint: « ... réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre» (Eph. 1, 10). Le retour de Christ ouvrira, pour toute la création, le chemin d'une bénédiction et d'une gloire inconcevables. © Appel de Minuit 01 / 2000 Retour |
SUIVONS
LE SEIGNEUR DANS SON AVÈNEMENT Le titre «Suivons le Seigneur dans Son avènement» suscite, dans le coeur de moult enfants de Dieu, la légitime question: «Seigneur, quand reviendras-Tu?» Dès mon enfance, j'ai entendu et appris le cantique Maranatha («Jésus, reviens!»). Et, plus tard, j'écoutais sur les ondes de la radio de mon pays natal les messages sur l'avènement du Seigneur, diffusés par Jean de Heer, prédicateur connu dans tous les Pays-Bas. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les enfants de Dieu se saluaient, en proclamant: «Jésus vient bientôt!» Trois ans après la fin des hostilités, le 14 mai 1948, l'État d'Israël fut créé. À l'époque, je me trouvais à l'École biblique du Beatenberg. Et, à nouveau, l'appel vibrant: «Jésus revient bientôt!», retentit dans le coeur de nombreux croyants. Durant la guerre du Golfe, événement précurseur à l'accomplissement de la vision en Apocalypse 9, 13-15, on entendit de façon accrue l'exclamation: «Jésus vient!» Mais l'État hébreu célébra récemment son 43ème anniversaire, et le Seigneur tarde encore à venir. «N'abandonnez donc pas votre assurance!» Nous en avons la certitude, notre Seigneur reviendra! Ainsi l'Écriture nous appelle à la persévérance: «Soyez donc patients, frères, jusqu'à l'avènement du Seigneur. Voici, le laboureur attend le précieux fruit de la terre, prenant patience à son égard, jusqu'à ce qu'il ait reçu les pluies de la première et de l'arrière-saison. Vous aussi, soyez patients, affermissez vos coeurs, car l'avènement du Seigneur est proche.» (Jacques 5, 7-8). Soyons patients dans notre attente de l'avènement du Seigneur; observons la recommandation de Paul en Hébreux 10, 35-37: «N'abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un peu, un peu de temps; Celui qui doit venir viendra, et Il ne tardera pas.» Attendre patiemment «l'avènement du Seigneur» ne signifie pas adopter une attitude passive à l'égard du Seigneur. Bien au contraire, nous sommes appelés à suivre le Seigneur dans Son avènement. Cela signifie concrètement que, par la foi et la sanctification, nous sommes appelés à participer à l'avènement du Seigneur. Dieu nous rappelle en Ésaïe 45, 12: «C'est Moi qui ai fait la terre et qui, sur elle, ai créé l'homme; c'est Moi, ce sont Mes mains qui ont déployé les cieux, et c'est Moi qui ai disposé toute leur armée.» Pour Lui, l'Éternel, tout se déroule au présent: il n'y a ni passé et ni futur. «Il s'assit sur la montagne des Oliviers.» et bientôt «Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers» Jérusalem est entourée de trois montagnes: le Mont Morija, endroit du sacrifice d'Isaac et de l'emplacement du Temple, symbolise Dieu le Père. Le Mont Golgotha, lieu où «Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même» (2 Corinthiens 5, 19), symbolise Dieu le Fils. Le Mont des Oliviers, l'huile, symbolise le Saint-Esprit. À la veille de Golgotha, Jésus réunit Ses disciples au Mont des Oliviers: «Il s'assit sur la montagne des Oliviers. Et les disciples vinrent en particulier Lui poser cette question: Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de Ton avènement et de la fin du monde?» (Matthieu 24, 3). En posant leur question, les disciples se trouvèrent transposés dans l'avènement du Seigneur: engagés dans l'accomplissement futur de la prophétie en Zacharie 14, 4-5: «Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'orient; la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, à l'orient et à l'occident, et il se formera une très grande vallée: une moitié de la montagne reculera vers le septentrion, et une moitié vers le midi. Vous fuirez alors dans la vallée de Mes montagnes, car la vallée des montagnes s'étendra jusqu'à Atzel; vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre, au temps d'Ozias, roi de Juda. Et l'Éternel, mon Dieu, viendra, et tous Ses saints avec Lui.» Le Seigneur ne donna pas à Ses disciples, Le questionnant sur le moment de Son avènement, de réponse explicite. Ce qui importe est finalement: l'engagement inconditionnel à la suite du Seigneur, dont l'Écriture dit: «Jésus-Christ est Le même hier, aujourd'hui, et éternellement.» (Hébreux 13, 8). À la question: «Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de Ton avènement ...», le Seigneur les mit en garde: «Jésus leur répondit: Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous Mon nom, disant: C'est moi qui suis le Christ, et ils séduiront beaucoup de gens.» (Matthieu 24, 4-5). Le Seigneur nous met en garde au sujet de la séduction religieuse, signe des temps de la fin. Ces «faux christs» sont déjà parmi nous. Le terrain propice à la séduction, ils le trouvent dans le coeur des croyants pratiquant la piété selon la chair et non selon l'Esprit. Analysons les deux scénarios dont le Mont des Oliviers fait l'objet: «Il s'assit sur la montagne des Oliviers (dans l'entendement humain: une image du passé» et «Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers (une image du proche avenir> Récapitulons les événements se situant entre la première et la deuxième venue du Seigneur: 1. Golgotha, 2. Pâques, 3. Ascension, 4. Pentecôte et 5. La réunion d'Israël. Ce cinquième et dernier événement de l'Histoire du Salut avant la deuxième venue du Seigneur se déroule de nos jours: La réunion d'Israël s'accomplit au vu et au su de tout le monde Les Juifs, qui depuis le 14 mai 1948 se réunissent en Israël, sont essentiellement des dispersés des tribus de Juda et de Benjamin. Certes, les citoyens israéliens portant le nom de famille «Cohen» (sacrificateur) savent qu'ils appartiennent à la tribu de Lévi. Cependant, seule une infime minorité de Juifs, appartenant aux dix autres tribus exilées, se trouve actuellement en Israël. Le rabbin Eliyahu Avihail, résidant à Jérusalem, est convaincu que ces dix tribus exilées «ne sont pas purement et simplement évaporées». Il a fondé l'association Amishav («Mon peuple rentre au pays des Pères»), dont le but tend à préparer le rapatriement des dix tribus exilées. Lisons l'enseignement biblique! L'infidélité du roi Salomon à l'égard de l'Éternel entraîna l'éclatement du royaume en deux parties, dont l'une se composa de dix tribus et l'autre de deux tribus.: «Dans ce temps-là, Jéroboam, étant sorti de Jérusalem, fut rencontré en chemin par le prophète Achija de Silo, revêtu d'un manteau neuf. Ils étaient tous deux seuls dans les champs. Achija saisit le manteau neuf qu'il avait sur lui, le déchira en douze morceaux, et dit à Jéroboam: Prends pour toi dix morceaux! Car ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël: Voici, Je vais arracher le royaume de la main de Salomon, et Je te donnerai dix tribus. Mais il aura une tribu, à cause de mon serviteur David, et à cause de Jérusalem, la ville que J'ai choisie sur toutes les tribus d'Israël. Et cela, parce qu'ils M'ont abandonné, et se sont prosternés devant Astarté, divinité des Sidoniens, devant Kemosch, dieu de Moab, et devant Milcom, dieu des fils d'Ammon, et parce qu'ils n'ont point marché dans Mes voies pour faire ce qui est droit à Mes yeux et pour observer Mes lois et Mes ordonnances, comme l'a fait David, père de Salomon.» (1 Rois 11, 29-33). On ne comprend pas comment Salomon, ce grand roi de l'Ancienne Alliance dont l'Écriture dit: «... qui fut aimé de l'Éternel.» (2 Samuel 12, 24b) et à qui l'Éternel apparut deux fois, a pu, dans sa vieillesse, se rendre coupable d'infidélité envers Dieu. Que cela serve de sérieuse mise en garde pour chacun de nous! Par l'intermédiaire du prophète Achija, l'Éternel dit à Jéroboam au sujet de Salomon: «Je n'ôterai pas de sa main tout le royaume, car Je le maintiendrai prince tout le temps de sa vie, à cause de David, Mon serviteur, que J'ai choisi, et qui a observé Mes commandements et Mes lois. Mais J'ôterai le royaume de la main de son fils, et Je t'en donnerai dix tribus; Je laisserai une tribu à son fils (il s'agit de la tribu de Benjamin qui fut attribuée à celle de Juda), afin que David, Mon serviteur, ait toujours une lampe devant Moi à Jérusalem, la ville que J'ai choisie pour y mettre Mon nom.» (1 Rois 11, 34-36). Les paroles de la bénédiction prophétique de Jacob, appelé Israël, n'ont en rien perdu de leur validité: «Juda, tu recevras les hommages de tes frères; ta main sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père se prosterneront devant toi ... Le sceptre ne s'éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne le Schilo (le Messie), et que les peuples Lui obéissent.» (Genèse 49, 8-10). Se référant à ces paroles de bénédiction, Paul précise en Hébreux 7, 14: «... car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda ...» Notre Seigneur Jésus-Christ est issu de la tribu de Juda. L'exil d'Israël et de Juda Après le schisme du royaume, les habitants d'Israël et de Juda pratiquèrent l'idolâtrie. Or, en 721 avant J.-C. commença pour les habitants du royaume d'Israël (appelé royaume du Nord) la captivité en Assyrie. Événement relaté en 2 Rois 17, 22-23: «Les enfants d'Israël s'étaient livrés à tous les péchés que Jéroboam avait commis; ils ne s'en détournèrent point, jusqu'à ce que l'Éternel ait chassé Israël loin de Sa face, comme Il l'avait annoncé par tous Ses serviteurs les prophètes. Et Israël a été emmené captif loin de son pays en Assyrie, où il est resté jusqu'à ce jour.» Le royaume de Juda (appelé royaume du Sud) connut des périodes de renouveau spirituel, en particulier sous le règne d'Ezéchias et celui de Josias. Mais, en 586 avant J.-C., les habitants rebelles du royaume de Juda furent forcés de prendre le chemin de l'exil: la captivité à Babylone. Nous le lisons en 2 Chroniques 36, 20-21: «Nebucadnetsar emmena captifs à Babylone ceux qui échappèrent à l'épée; et ils lui furent assujettis, à lui et à ses fils, jusqu'à la domination du royaume de Perse, afin que s'accomplisse la parole de l'Éternel prononcée par la bouche de Jérémie; jusqu'à ce que le pays ait joui de ses sabbats, il se reposa tout le temps qu'il fut dévasté, jusqu'à l'accomplissement de soixante-dix ans.» Soyons particulièrement attentifs à ce que l'Écriture dit quant à la durée des deux exils précités! Le récit de l'exil d'Israël (dix tribus) en Assyrie se termine sur le fait accompli: «... où il (Israël) est resté jusqu'à ce jour.» Donc, il n'y a pas eu de retour de l'exil. En revanche, la Bible précise la durée de l'exil de Juda (et de Benjamin) à Babylone: «... jusqu'à l'accomplissement de soixante-dix ans.» Tandis que l'Éternel fit à Juda en Genèse 49, 10 la promesse du Messie, Il fit à Ephraïm. (nom que l'Éternel utilise pour désigner les «dix tribus») celle du nombre: «... je le sais; lui (Manassé) aussi deviendra un peuple, lui aussi sera grand; mais son frère cadet (Ephraïm) sera plus grand que lui, et sa postérité deviendra une multitude de nations.» (Genèse 48, 19). La jalousie réciproque entre Juda et Ephraïm prendra fin! La Bible fait état de la jalousie, à savoir l'inimitié profonde, qui règne entre Juda et Ephraïm. Voici un exemple en Ésaïe 9, 20: «Manassé dévore Ephraïm, Ephraïm Manassé, et ensemble ils fondent sur Juda. Malgré tout cela, Sa colère ne s'apaise point, et Sa main est encore étendue.» Et nous lisons en Ésaïe 11, 11-13: «Dans ce même temps, le Seigneur étendra une seconde fois Sa main, pour racheter le reste de Son peuple, dispersé en Assyrie et en Égypte, à Pathros et en Éthiopie, à Elam, à Schinear et à Hamath, et dans les îles de la mer. Il élèvera une bannière pour les nations, Il rassemblera les exilés d'Israël, et Il recueillera les dispersés de Juda, des quatre extrémités de la terre. La jalousie d'Ephraïm disparaîtra, et ses ennemis en Juda seront exterminés; Ephraïm ne sera plus jaloux de Juda, et Juda ne sera plus hostile à Ephraïm.» La promesse de l'Éternel est précise: Il rassemblera en Eretz Israël non seulement «les dispersés de Juda», comme Il fait aujourd'hui, mais aussi «les exilés d'Israël». La question fuse: Où sont-ils «les exilés d'Israël», c.-à-d. «les dix tribus»? Ou plus concrètement: où se trouve donc Ephraïm aujourd'hui? L'Éternel parle avec compassion de la réunion, à savoir du retour, des «dix tribus exilées». Voici ce qu'Il dit en Jérémie 31, 9-11: «Ils viennent en pleurant, et Je les conduis au milieu de leurs supplications; Je les mène vers des torrents d'eau, par un chemin uni où ils ne chancellent pas; car Je suis un Père pour Israël, et Ephraïm est Mon premier-né. Nations, écoutez la parole de l'Éternel, et publiez-la dans les îles lointaines! Dites: Celui qui a dispersé Israël le rassemblera, et Il le gardera comme le berger garde son troupeau. Car l'Éternel rachète Jacob, Il le délivre de la main d'un plus fort que lui.» Puis, nous lisons aux versets 18 et 20: «J'entends Ephraïm qui se lamente: Tu m'as châtié, et j'ai été châtié comme un veau qui n'est pas dompté fais-moi revenir, et je reviendrai, car Tu es l'Éternel, mon Dieu ... Ephraïm est-il donc pour Moi un fils chéri, un enfant qui fait Mes délices? Car plus Je parle de lui, plus encore son souvenir est en Moi; aussi Mes entrailles sont émues en sa faveur: J'aurai pitié de lui, dit l'Éternel.» Je suis certain que parmi les enfants de Juda, revenus de l'exil à Babylone, se trouvaient aussi «des enfants d'Israël», comme il y en a également aujourd'hui parmi les Juifs qui retournent au pays des Pères. Mais le rétablissement d'Israël, la réunion de Juda et d'Ephraïm annoncée en Osée 2, 2, doit encore s'accomplir: «Les enfants de Juda et les enfants d'Israël se rassembleront, se donneront un chef (Jésus-Christ), et sortiront du pays; car grande sera la journée de Jizréel (Harmaguédon).» Je refuse de me livrer à des spéculations quant à savoir où se trouvent les descendants des «exilés d'Israël». Au fil des années, on en a localisés dans différents pays du globe, notamment en Afghanistan, au Kurdistan, dans les régions méridionales de l'Union-Soviétique, en Inde et en Chine. Prenons l'exemple de l'Afghanistan: la population musulmane de ce pays observe des coutumes et des traditions juives. Certaines tribus pratiquent la circoncision de leurs fils, le huitième jour après la naissance. La découverte d'anciennes synagogues corrobore l'hypothèse émise au sujet des origines de ce peuple. D'ailleurs, qui connaît le nombre exact de ces descendants des «dix tribus», ignorant leur véritable identité et répartis dans le monde arabe et parmi les autres nations. Leur véritable identité, ils la connaîtront à l'instant de l'avènement du Seigneur, là où s'accomplira la promesse de l'Éternel faite en Ezéchiel 39, 28-29: «Et ils sauront que Je suis l'Éternel, leur Dieu, qui les avait emmenés captifs parmi les nations, et qui les rassemble dans leur pays; Je ne laisserai chez elles aucun d'eux, et Je ne leur cacherai plus Ma face, car Je répandrai Mon Esprit sur la maison d'Israël, dit le Seigneur, l'Éternel.» Ici, en Ezéchiel 39, l'Éternel emploie l'expression «maison d'Israël», expression qui sera le couronnement de l'accomplissement de la vision en Ezéchiel 37: la réunion d'Israël et de Juda. alliance éternelle avec eux; Je les établirai, Je les multiplierai, et Je placerai Mon sanctuaire au milieu d'eux pour toujours. Ma demeure sera parmi eux; Je serai leur Dieu, et ils seront Mon peuple. Et les nations sauront que Je suis l'Éternel, qui sanctifie Israël, lorsque Mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d'eux.» (versets 12-22 et 24-28). Non seulement «Juda» mais «tout Israël sera sauvé» (Romains 11, 26) Voici les raisons nous autorisant à déclarer que la réunion d'Israël et de Juda n'est pas encore accomplie. Après tant de siècles de division, la réunion de Juda et d'Ephraïm n'est pas un événement pouvant se dérouler «en catimini». Par ailleurs, cette réunion s'achèvera au moment de l'avènement du Seigneur. Lorsque notre Seigneur Jésus-Christ reviendra en gloire et dans Sa toute-puissance, les «exilés d'Israël», encore dispersés parmi les nations, seront «enlevés» horizontalement vers Eretz Israël. L'Écriture dit au sujet de l'enlèvement horizontal des «enfants d'Israël»: «Il enverra Ses anges avec, la trompette retentissante, et ils rassembleront Ses élus des quatre vents, d'une extrémité des cieux à l'autre.» (Matthieu 24, 3 1). Indépendamment de leur identité actuelle, qu'ils soient musulmans, bouddhistes ou hindous, ils seront tous «enlevés» horizontalement en Israël et là, ils verront Jésus-Christ et se convertiront. Non seulement les «fils de Juda» mais aussi «les enfants d'Israël» se convertiront et «tout Israël sera sauvé». (Romains 11, 26). Le fait que le Seigneur tarde à venir n'est pas la seule raison expliquant que la réunion de Juda et d'Ephraïm n'ait pas encore eu lieu. N'oublions pas qu'il s'agit, en l'occurrence, d'un rapatriement de nations entières. Pensons aux nombreuses promesses de l'Éternel, faites à Abraham et à Jacob:
– «Voici Mon alliance, que Je fais avec toi. Tu deviendras père d'une multitude de nations.» (Genèse 17,4). – «On ne t'appellera plus Abram; mais ton nom sera Abraham, car Je te rends père d'une multitude de nations.» (Genèse 17, 5). – «Je te rendrai fécond à l'extrême, Je ferai de toi des nations; et des rois sortiront de toi.» (Genèse 17,6). – «Je la bénirai (Sara), et elle deviendra des nations; des rois de peuples sortiront d'elle.» (Genèse 17, 16b). – «Je t'ai établi père d'un grand nombre de nations.» (Romains 4,17). – «Que le Dieu Tout-Puissant te bénisse (Jacob), te rende fécond et te multiplie, afin que tu deviennes une multitude de peuples!» (Genèse 28,3). – «Je suis le Dieu Tout-Puissant. Sois fécond, et multiplie (Jacob); une nation et une multitude de nations naîtront de toi, et des rois sortiront de tes reins.» (Genèse 35,11). – «Je te rendrai fécond (Jacob), Je te multiplierai, et Je ferai de toi une multitude de peuples.» (Genèse 48, 4a). – «Lui aussi (Manassé) deviendra un peuple, lui aussi sera grand; mais son frère cadet (Ephraïm) sera plus grand que lui, et sa postérité deviendra une multitude de nations.» (Genèse 48, 19). La question est légitime: Quels sont les peuples qui font partie de la «multitude des nations»? C'est un mystère dont Dieu seul connaît la réponse. Un certain nombre de suppositions a été émis: par exemple, les Danois seraient les descendants de la tribu de Dan, ou les Hollandais (peuple de navigateurs) seraient ceux de la tribu de Zabulon ou encore, les habitants de Munich, dont l'Isar traverse la ville, seraient les descendants de la tribu d'Issacar. Mais ce ne sont que des histoires bouffonnes. L'Écriture enseigne en Deutéronome 29, 29: «Les choses cachées sont à l'Éternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité.» Et Apocalypse 10, 7 précise: «... mais qu'aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplirait, comme Il l'a annoncé à Ses serviteurs les prophètes.» Ce «mystère de Dieu» se rapporte à Israël (car le mystère de l'Église de Jésus-Christ n'a pas été annoncé aux prophètes mais à Paul). Je le répète, je suis catégoriquement opposé à l'idée de spéculer sur la question: où se trouvent les descendants des «exilés d'Israël»? La connaissance de ce mystère appartient à Dieu, comme Lui appartient la connaissance – de l'heure de la venue du Seigneur: «C'est pourquoi, vous aussi tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas.» (Matthieu 24,44). – de la réponse à la question: quel aspect aura le Seigneur lorsque «nous Le verrons tel qu'Il est»? (Cf. 1 Jean 3, 2b). – du mystère de la vie nouvelle en Christ, dont Colossiens 3, 4 dit «Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec Lui dans la gloire.» 144 000 scellés et «une grande foule, que personne ne pouvait compter» Qui et que sont les 144 000 scellés? Ils prouvent irréfutablement l'existence des «dix et deux tribus» d'Israël. Leur appartenance aux douze tribus est énumérée en Apocalypse 7, 4-8: «Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël: de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille; de la tribu d'Aser, douze mille; de la tribu de Nephtali, douze mille; de la tribu de Manassé, douze mille; de la tribu de Siméon, douze mille; de la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu d'Issacar, douze mille; de la tribu de Zabulon, douze mille; de la tribu de Joseph, douze mille; de la tribu de Benjamin, douze mille marqués du sceau.» Ces nouveaux convertis seront alors issus de «toutes les tribus des fils d'Israël» et de toutes les nations de la terre. Mais ce ne sera qu'à l'instant où ils seront marqués du sceau, que l'Esprit de Dieu leur révélera qu'ils sont des enfants d'Israël. Ils constitueront une avant-garde, une sélection représentative des «dix et deux tribus» d'Israël. Et, sous le règne de l'antéchrist, ils deviendront les instigateurs d'un réveil spirituel comme le monde n'en aura jamais connu auparavant. La Bible le mentionne en Apocalypse 7,9-14: «Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'Agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d'une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'Agneau. Et tous les anges se tenaient autour du trône, des vieillards et des quatre êtres vivants; ils se prosternèrent sur leur face devant le trône, et ils adorèrent Dieu, en disant: Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l'action de grâces, l'honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen! Et l'un des vieillards prit la parole et me dit: Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d'où sont-ils venus? Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'Agneau.» Cette foule innombrable réunie «devant le trône et devant l'Agneau» sera le fruit de l'action missionnaire des 144 000 scellés. La suprématie future d'Israël Le mot «prophète» est cité 144 fois dans les Écritures du Nouveau Testament. Et les 144 000 scellés qui, par leur témoignage, susciteront un gigantesque réveil spirituel, sont effectivement une dernière prophétie annonçant la conversion soudaine des douze tribus d'Israël. Cette perspective nous permet de mieux comprendre le dernier volet de notre réflexion sur la vision en Ezéchiel 37: «Il me dit: Prophétise, et parle à l'Esprit! Prophétise, fils de l'homme, et dis à l'Esprit: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent! Je prophétisai, selon l'ordre qu'Il m'avait donné. Et l'Esprit entra en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds; c'était une armée nombreuse, très nombreuse.» (versets 9-10). Et, à cette lumière, nous saisissons la portée de l'enseignement prophétique sur l'achèvement du rétablissement d'Israël: «Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l'Éternel, on vous nommera serviteurs de notre Dieu; vous mangerez les richesses des nations, et vous vous glorifierez de leur gloire. Au lieu de votre opprobre, vous aurez une portion double; au lieu de l'ignominie, ils seront joyeux de leur part; ils posséderont ainsi le double dans leur pays, et leur joie sera éternelle.» Ou encore, en Deutéronome 28, 13: «l'Éternel fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais en bas, lorsque tu obéiras aux commandements de l'Éternel, ton Dieu, que Je te prescris aujourd'hui.» La prophétie en Zacharie 12, 1014 confirme que les «douze tribus réunies» verront le Messie et se convertiront: «Alors Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers Moi, Celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur Lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur Lui comme on pleure sur un premier-né. En ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem, comme le deuil d'Hadadrimmon dans la vallée de Meguiddon. Le pays sera dans le deuil, chaque famille séparément: La famille de la maison de David séparément, et les femmes à part; la famille de la maison de Nathan séparément, et les femmes à part; la famille de la maison de Lévi séparément, et les femmes à part; la famille de Schimeï séparément, et les femmes à part; toutes les autres familles, chaque famille séparément, et les femmes à part.» La prophétie en Jérémie 50: un sujet d'actualité! Pourquoi avoir choisi, pour cette édition de notre mensuel, le thème du rassemblement des «dix tribus exilées»? Réponse: parce qu'une force intérieure m'y poussait! La guerre du Golfe est, du point de vue prophétique, un signe précurseur de l'avènement proche de notre Seigneur. Chers lecteurs, la dévastation de l'Irak (appelé Babylone dans la Bible), à travers une offensive de courte durée mais d'une violence intense, a engendré une situation nouvelle; rien ne sera plus comme auparavant! Dans la Parole prophétique, la chute de Babylone et le rassemblement des «douze tribus exilées» sont deux événements se déroulant conjointement. Jérémie 50, 1-3 déclare au sujet de la chute de Babylone: «La parole que l'Éternel prononça sur Babylone, sur le pays de Chaldéens, par Jérémie, le prophète: Annoncez-le parmi les nations, publiez-le, élevez une bannière! Publiez-le, ne cachez rien! Dites: Babylone est prise! Bel est confondu, Merodac est brisé! Ses idoles sont confondues, ses idoles sont brisées! Car une nation monte contre elle du septentrion, elle réduira son pays en désert, il n'y aura plus d'habitants; hommes et bêtes fuient, s'en vont.» La nation «venant du septentrion» est les USA, dont les offensives aériennes dirigées contre l'Irak partaient aussi de bases militaires situées en Turquie. Les habitants de l'Irak cherchent à s'enfuir par milliers. La vie y est devenue infernales! – Prophétiquement parlant: Babylone est décapitée; une projection de la chute de la «Babylone mondiale»: la domination de l'antéchrist. – Et les versets suivants, en Jérémie 50, révèlent un événement dont l'accomplissement devient un sujet d'actualité: «En ces jours, en ce temps-là, dit l'Éternel, les enfants d'Israël et les enfants de Juda reviendront ensemble; ils marcheront en pleurant, et ils chercheront l'Éternel, leur Dieu, ils s'informeront du chemin de Sion, ils tourneront vers elle leurs regards: venez, attachez-vous à l'Éternel, par une alliance éternelle qui ne soit jamais oubliée! (C'est en relation avec les événements se déroulant en Irak, «en Babylone», que le retour des «dix tribus exilées» s'effectue) Mon peuple était un troupeau de brebis perdues; leurs bergers les égaraient, les faisaient errer par les montagnes; elles allaient des montagnes sur les collines, oubliant leur bercail. Tous ceux qui les trouvaient les dévoraient, et leurs ennemis disaient: Nous ne sommes point coupables, puisqu'ils ont péché contre l'Éternel, la demeure de la justice, contre l'Éternel, l'espérance de leurs pères.» (versets 4-7). Les paroles: «Nous ne sommes point coupables!», me rappellent les propos effrayants d'un industriel allemand qui, lors d'un de nos congrès sur la Parole prophétique à Jérusalem, déclara: «Nous, les Allemands, avons servi d'intermédiaires à Dieu pour punir les Juifs!» Fuyez de Babylone! Purifiez-vous! En Jérémie 50, 8-10 l'Éternel dit: «Fuyez de Babylone, sortez du pays des Chaldéens, et soyez comme des boucs à la tête du troupeau! Car voici, Je vais susciter et faire monter contre Babylone une multitude de grandes nations du pays du septentrion; elles se rangeront en bataille contre elle, et s'en empareront; leurs flèches sont comme un habile guerrier, qui ne revient pas à vide. Et la Chaldée sera livrée au pillage; tous ceux qui la pilleront seront rassasiés, dit l'Éternel.» L'appel de l'Éternel de fuir la «Babylone mondiale», la domination de l'antéchrist (dont l'Irak n'est qu'une faible illustration), s'adresse à tous ceux qui sont décidés à suivre le Seigneur dans Son avènement. Et l'appel en Ésaïe 52, 11-12 est encore plus percutant: «Partez, partez, sortez de là! Ne touchez rien d'impur! Sortez du milieu d'elle! Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l'Éternel! Ne sortez pas avec précipitation, ne partez pas en fuyant; car l'Éternel ira devant vous, et le Dieu d'Israël fermera votre marche.» En d'autres termes, toi qui portes «les vases de l'Éternel», renonce définitivement à l'esprit de Babylone et purifie-toi! Voici ce que l'Écriture enseigne à tous ceux qui suivent le Seigneur dans Son avènement et qui attendent Sa venue: «Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté mais nous savons que, lorsqu'Il paraîtra, nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons tel qu'Il est. Quiconque a cette espérance en Lui se purifie, comme Lui-même est pur» (1 Jean 3, 2-3). «Ce que nous serons», lorsqu'Il paraîtra, dépendra de la façon dont nous nous sommes engagés à Le suivre dans Son avènement. En d'autres termes, «ce que nous serons» résultera de la «transformation» progressive, réalisée au cours de notre vie terrestre. Paul écrit aux Corinthiens: «Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par le Seigneur, l'Esprit.» (2 Corinthiens 3, 18). Ce processus de sanctification, se déroulant progressivement, n'est pas un événement isolé mais une partie intégrante du Plan du Salut. Ainsi l'Éternel procède à l'achèvement du rassemblement de «toute la maison d'Israël» et fait progresser l'Église de Jésus-Christ «jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée», ainsi l'Esprit transforme progressivement chaque enfant de Dieu «de gloire en gloire». Il faut que notre sincérité envers Dieu devienne un signe caractéristique, un miroir pour notre entourage. Veille à ce que rien au monde ne te sépare du Seigneur! Cher lecteur, je te le demande: es-tu vraiment sincère envers le Seigneur, c'est-à-dire: es-tu réellement disposé à Le suivre dans Son avènement? Lorsque nous sommes emplis du Saint-Esprit, l'Esprit de Dieu nous transforme et nous intègre dans le gigantesque processus de la transformation permanente. Et, en contemplant la gloire du Seigneur, nous deviendrons nous-mêmes miroir de Sa gloire. Nous serons le reflet de la gloire du Seigneur comme le fut Moïse qui, durant quarante jours et quarante nuits, contempla l'Éternel. L'Écriture dit de l'instant où Moïse descendit de la montagne: «... Il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, parce qu'il avait parlé avec l'Éternel.» (Exode 34, 29). Mais les Israélites s'en aperçurent. (Cf.verset 30). Nous nous en apercevons aussi, quand nous côtoyons une personne qui a contemplé la gloire du Seigneur; nous percevons en notre for intérieur, que cette personne reflète l'image de Dieu. Cher ami, veille à ce que rien au monde puisse souiller le miroir de l'image du Seigneur en toi! La souillure s'infiltre toujours au milieu des choses bonnes, apparemment. Soyons vigilants! Et faisons de la sincérité envers Dieu la règle d'or de notre vie! La sincérité envers le Dieu vivant doit être une bannière élevée au-dessus de tous nos soucis quotidiens: le travail, l'habillement, la nourriture et tout ce qui est purement et simplement terrestre. Ces soucis matériels, sources de tourments influant sur notre vie spirituelle, obscurcissent notre regard contemplatif. N'oublions jamais à quoi nous sommes appelés: «Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur.» Ne te soucie ni des valeurs éphémères ni des critiques émises à ton sujet! Ton seul souci consistera à veiller à ce que rien au monde n'obscurcisse ta vie «cachée avec Christ en Dieu». L'exercice le plus laborieux, incombant à chaque enfant de Dieu, est celui d'apprendre «à refléter la gloire du Seigneur». La venue du Seigneur est proche: suis-Le dans Son avènement! Sois sincère dans ton engagement, sinon tu seras une malédiction pour toi-même et pour ton entourage. Aujourd'hui encore, renouvelle ton engagement total à la suite du Seigneur! Wim Malgo © Nouvelles d'Israël 07 Juillet 1991 Retour--------------------------------------------------- |
GASTON RACINE Message de réveil pour le temps actuel «Donnez gloire à l'Éternel votre Dieu, Avant qu'il fasse venir les ténèbres, Avant que vos pieds heurtent contre les montagnes de la nuit; Vous attendrez la lumière, Et il la changera en ombre de la mort, Il la réduira en obscurité profonde. Si vous n'écoutez pas, Je pleurerai en secret, à cause de votre, orgueil; Mes yeux fondront en larmes, Parce que le troupeau de l'Éternel sera emmené captif.» Jérémie 13 v. 16-17
AVANT-PROPOS Dans un monde désemparé, privé d'un guide sûr et qui s'épuise à trouver ou ignore volontairement, le chemin de la paix, Dieu parle encore à son peuple: «Donnez gloire à l'Éternel votre Dieu avant qu'il fasse venir les ténèbres, avant que vos pieds heurtent contre les montagnes de la nuit; vous attendrez la lumière, et il la changera en ombre de la mort, il la réduira en obscurité profonde. Si vous n'écoutez pas, je pleurerai en secret à cause de votre orgueil; mes yeux fondront en larmes parce que le troupeau de l'Éternel sera emmené captif» (Jér. 13 v. 16-17). Aujourd'hui, Dieu interpelle des hommes. Inlassablement, Il s'adresse au peuple qui porte encore le Nom de son Fils, qui se réclame de Jésus Christ. Il faut que tous sachent ceci: Dieu attend que ceux qui le connaissent lui donnent gloire! Le temps de leur témoignage est court car, inéluctablement, la nuit vient en laquelle personne ne peut travailler. S'ils n'écoutent pas la voix du Seigneur, le jugement les atteindra. Que ces vérités développées dans les pages suivantes pénètrent nos consciences et nos coeurs en vue de renouveler complètement notre témoignage ici-bas. Nice, Mars 1961. G. R. Donnez gloire à l'Éternel votre Dieu C'est l'ordre donné à tous ceux qui, sur la terre, ont confessé avec l'apôtre Pierre que Jésus de Nazareth était le Christ, le Fils du Dieu vivant, à tous ceux qui, avec Thomas, se sont écriés en tombant aux pieds du Crucifié Ressuscité: «Mon Seigneur et mon Dieu» (Jean 20 v. 28). Pour donner gloire au Seigneur, il est évident qu'il faut tout d'abord le connaître personnellement, savoir de lui plus que ce qu'on en apprend à l'École du Dimanche ou au catéchisme. Il ne s'agit pas d'une connaissance se bornant à une simple information même très orthodoxe et très poussée sur le Christ historique. Il est question d'être en relation avec un Christ vivant, de lui être intimement uni et même identifié. Et c'est cette connaissance de Dieu qui est la vie éternelle, vie qui se manifeste déjà dans notre chair mortelle (2 Cor. 4 v. 11). Comme chaque fleur a sa couleur et exhale son parfum, de même toute vie porte en elle un message. Ainsi, nos vies, si elles sont en Jésus Christ, doivent raconter quelque chose de Lui en notre génération, quelque chose qui glorifie Dieu en exaltant son amour et sa vérité, sa justice et sa fidélité. Pour donner gloire à Dieu, il faut avoir renoncé à soi-même et à la gloire qui vient des hommes et qui n'engendre que l'incrédulité ou la lâcheté. Il faut que le disciple du Christ porte sa croix dans le chemin des choses folles, faibles et viles du monde, dans le sentier des choses qui ne sont point (1 Cor. 1 v. 27-31). Et c'est dans cette voie que Dieu révèle encore aujourd'hui sa sagesse, sa puissance et sa gloire – une gloire pleine de grâce et de vérité. Pour donner gloire à Dieu, il faut que la lumière du Christ se soit levée sur nous, car seule la vie de Jésus a pleinement glorifié notre Père des cieux. C'est sur la face du Christ qu'a resplendi la connaissance de la gloire de Dieu (2 Cor. 4 v. 6), et c'est en contemplant comme dans un miroir cette gloire du Seigneur, que nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur l'Esprit. Mais pour que la lumière du Christ luise en nos coeurs, il faut avoir entendu la Parole de Dieu, cette Parole qui communique la vie aux morts et réveille ceux qui se sont endormis parmi les morts (Jean 5 v. 24-25). Ainsi est-il écrit: «Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d'entre les morts, et le Christ t'éclairera» (Eph. 5 v. 14). Car nous étions tous morts dans nos fautes et dans nos péchés, mais Dieu qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont Il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ. Nous avons entendu la voix du Fils de Dieu et nous y avons cru pour la vie éternelle. Dès lors nous avions à rendre fidèlement témoignage, mais hélas nous nous sommes assoupis parmi les morts. Nous nous sommes endormis parmi les incrédules, et on ne voit plus guère de différence entre les fidèles et les infidèles, car, couchés parmi les morts, ceux qui dorment paraissent, de loin, privés de vie! Pour donner gloire au Seigneur, il faut donc être réveillés. Alors le Christ nous éclairera et le monde verra la lumière divine resplendir au sein des ténèbres. Mais si la lumière de Christ ne peut se lever que sur ceux que la Parole de Dieu arrache au sommeil, il faut encore que ce réveil soit suivi d'une marche dans la paix et la sainteté car, sans la sanctification, nul ne verra le Seigneur. Pour voir Dieu, il faut un coeur pur, et ce coeur pur n'habite que ceux qui purifient leurs âmes par l'obéissance à la vérité (1 Pi. 1 v. 22). «Ta parole est la vérité, sanctifie-les par ta vérité», disait Jésus à Son Père. Gardons-nous donc de fouler aux pieds le Fils de Dieu et d'estimer profane le sang de l'alliance par lequel nous avons été sanctifiés, outrageant ainsi l'Esprit de grâce (Héb. 10 v. 29). Laissons, au contraire, chaque matin la Parole du Seigneur réveiller notre oreille pour que nous écoutions, comme écoutent des disciples (Es. 50 v. 4), découvrant chaque jour, en marchant dans la lumière comme Lui est dans la lumière, la puissance du sang de Christ qui nous purifie de tout péché. Alors, remplis de l'Esprit, nous serons conduits pas à pas dans toute la vérité, sachant distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est pur de ce qui est impur. Mais cette conscience réveillée par la Parole de Dieu, ce coeur sanctifié par le sang de Christ qui nous sépare des souillures et des injustices du monde, doivent être animés d'une volonté totalement livrée au Seigneur. Il faut une vie entièrement consacrée à Dieu. Il faut un coeur étreint par l'amour du Christ et qui a jugé définitivement «que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts; et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux» (2 Cor. 5 v. 14-15). Ainsi, en réponse aux compassions de Dieu, pour Lui donner gloire il faut livrer nos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. C'est le vrai culte chrétien, le seul service intelligent que nous puissions accomplir, ne nous conformant pas au siècle présent, mais étant transformés par le renouvellement de notre entendement pour discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Ce service n'est pas réservé à quelques-uns chargés d'un sacerdoce particulier. C'est le privilège et la responsabilité de tous ceux qui sont sauvés. Il ne s'agit pas non plus d'un exercice spirituel de quelques heures le dimanche, ou en semaine, mais d'une offrande continuelle de notre vie au Seigneur, dans toutes les tâches que nous accomplissons, selon qu'il est écrit: «Quoi que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père» (Col. 3 v. 17). Que nous soyons au travail ou au repos, à table ou dans le jeûne, à la maison ou en voyage, seul ou en société, en santé ou dans la maladie, dans la joie ou dans le deuil, dans l'abondance ou la pauvreté, dans la détresse ou en sécurité, nous avons à glorifier Dieu, selon l'exhortation si précise de l'apôtre: «Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l'Église de Dieu» (1 Cor. 10 v. 31-32.) C'est ainsi que Dieu sera glorifié par les siens! Mais si le réveil, la sanctification et la consécration de ceux qui connaissent le Seigneur sont nécessaires pour qu'ils puissent donner gloire à Dieu, la Parole souligne une quatrième condition indispensable à la manifestation de la gloire de Dieu dans le monde, l'Unité de ses enfants. Sans cette unité, le réveil est incomplet et sans puissance, la sanctification sans joie et sans rayonnement, la consécration sans chaleur et sans fruit visible, et l'affreux scandale des divisions entre frères demeurera, stérilisant notre témoignage aux yeux du monde. Qui que vous soyez, amis lecteurs, sachez-le, la gloire du Seigneur ne se lèvera pas sur vous tant que vous ne désirerez pas ardemment l'unité des enfants de Dieu. Écoutez la prière de Jésus: «Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient Un comme nous, nous sommes un – moi en eux et toi en moi – afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.» Mais qui est suffisant pour ces choses? Qui les réalisera? Un mouvement? Une équipe? Un homme? Quand donc comprendrons-nous que le réveil, la sanctification, la consécration et l'unité, comme le Royaume de Dieu lui-même, ne viennent pas de manière à frapper les regards? Nous n'avons pas à dire: Ces choses sont ici, ou sont là. Car voici; toutes ces choses sont à nous et au milieu de nous, si Christ est au Centre de nos vies et de nos assemblées. C'est Lui-même qu'il nous faut redécouvrir tel que l'Évangile nous le révèle. Ce sont ses enseignements divins que nous devons réapprendre (Matth. 11 v. 29). Ce sont ses traces que nous devons suivre (1 Pi. 2 v. 21). C'est sa Personne ineffable que nous devons aimer (1 Jean 4 v. 19). C'est son retour que nous devons attendre (1 Thess. 1 v. 10). Oh! croyez-le, mes amis, n'espérons pas la lumière pour demain, car Dieu en fera une ombre de la mort! C'est maintenant l'heure de nous réveiller du sommeil! N'attendons pas un instant pour nous ressaisir et pour donner gloire à notre Dieu. Rejetons les oeuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement comme en plein jour (lire Rom. 13 v. 11-14). Ainsi nous ne changerons pas la grâce de Dieu en dissolution et ne renierons pas notre seul Maître et Seigneur Jésus-Christ (Jude 4). Que sa voix nous réveille. Que Son sang nous sanctifie. Que Son amour nous étreigne. Que Sa gloire nous unisse en vue de Son retour. Car le retour de Jésus Christ est sans contredit la vérité la plus capable de réveiller aujourd'hui nos consciences, de sanctifier chaque heure de notre vie, de consacrer sans cesse nos membres à Dieu comme instruments de justice, et d'unir sans délai nos coeurs dans l'amour de Jésus qui seul demeure. «Le matin vient, et la nuit aussi» (Es. 21 v. 12). Le temps de notre témoignage est court Dans tous les pays, d'un pôle à l'autre pôle, des hommes de toute race et de toute religion attendent, sans la définir vraiment, une chose extraordinaire qui doit bouleverser le cours de l'histoire. Cet événement, les chrétiens le connaissent. C'est la grande espérance de l'Épouse du Christ, qui dit avec l'Esprit: «Viens, Seigneur Jésus!» (Apoc. 22 v. 17, 20). Sentinelles vigilantes dans la dernière veille de la nuit, gardiens du bon dépôt par le Saint-Esprit qui habite en nous, nous avons à rendre gloire à Dieu en attendant le lever de l'Étoile du matin, la venue soudaine de Jésus qui va ravir les siens auprès de Lui avant même que le jour se lève – avant qu'à Son retour en gloire paraisse aussi le matin sans nuage, le Soleil de justice qui apportera à Israël, puis au monde entier, la guérison sous Ses ailes (Mal. 4 v. 2). Prélude à la grande aurore, le départ des enfants de Dieu dont le royaume n'est pas de ce monde, approche! Si nous ne savons ni le jour, ni l'heure, il doit pourtant coïncider avec une aggravation du mal sur la terre avec des obstacles toujours plus grands pour les fidèles. Le témoignage des chrétiens authentiques doit se heurter de plus en plus au scepticisme et à l'indifférence des masses en attendant l'apogée de la grande apostasie, le rejet ouvert des vérités du christianisme, l'instauration d'une religion nouvelle, du culte de l'homme, qui aura pour adeptes tous ceux qui n'auront pas eu l'amour de la vérité pour être sauvés. Ils croiront alors au mensonge, une énergie d'erreur survenant sur eux ... Ce sera la Pentecôte de l'Antichrist, de l'homme de péché. L'apparition de cet impie se fera par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent. Dieu envoie ce baptême infernal, cette puissance d'égarement à tous ceux qui n'ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, afin qu'ils soient condamnés (2 Thess. 2 v. 3-11). Déjà nous avons atteint «le temps où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine; mais ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables» (2 Tim. 4 v. 3-4). L'Écriture Sainte nous avertit donc clairement que nous ne marchons pas vers la christianisation des peuples, mais vers l'apostasie de la chrétienté. La bonne nouvelle du Royaume qui doit être prêchée dans le monde entier avant que vienne la fin, ne convertit pas les peuples, mais doit servir de témoignage à toutes les nations (Matth. 24 v. 14). Depuis le rejet du Christ, le monde déjà jugé ne va pas au-devant de la lumière; il va vers l'ombre de la mort, vers les grands jugements apocalyptiques qui seront à la mesure de ses iniquités. Avant que le Christ apparaisse avec ses saints glorifiés, la nuit doit se faire plus obscure – la Bible nous l'enseigne avec certitude – et les pieds de ceux qui annoncent la bonne nouvelle se heurteront de plus en plus contre les montagnes de la nuit. Le crépuscule descend en effet sur le monde et, dans les ténèbres qui l'envahissent de toutes parts, on voit se profiler sur le ciel immobile les montagnes du doute, de l'erreur, du mensonge, de l'incrédulité, de la haine, du désespoir, de la mort. Ce sont les montagnes de la nuit – de la nuit en laquelle personne ne peut travailler. Alors qu'en des temps moins éclairés où le progrès, le confort et la technique n'étaient pas ce qu'ils sont de nos jours, une foi toute simple, grosse comme un grain de moutarde, suffisait pour jeter ces montagnes dans la mer. Au jour où la connaissance est augmentée, et où la foi véritable disparaît de la terre, les montagnes de la nuit surgissent de l'agitation des peuples comme des flots de la mer (Es. 57 v. 20). Les Écritures ne nous laissent pas ignorer en quel temps nous sommes. Bien avant le déluge, Enoch, le septième depuis Adam, a décrit l'époque de la venue du Christ en ces termes: «Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu'ont proférées contre lui des pécheurs impies. Ce sont des gens qui murmurent, qui se plaignent de leur sort, qui marchent selon leurs convoitises, qui ont à la bouche des paroles hautaines, qui admirent les personnes par motif d'intérêt» (Jude 14-16.) À la lumière des déclarations apostoliques, nous pouvons comprendre sans difficulté que nous sommes arrivés à cette époque appelée les derniers jours. Écoutons ce que déclare Paul à Timothée: «Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force» (2 Tim. 3 v. 1-5.) Pierre veut éveiller par des avertissements la saine intelligence de ses lecteurs, afin qu'ils se souviennent «des choses annoncées d'avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur, enseigné par les apôtres, sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant: Où est la promesse de son avènement? Car depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création» (2 Pi. 3 v. 1-4.) De même, Jude écrira: «Vous, bien-aimés, souvenez-vous des choses annoncées d'avance par les apôtres de notre Seigneur Jésus-Christ. Ils vous disaient qu'au dernier temps il y aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies; ce sont ceux qui provoquent des divisions, hommes sensuels, n'ayant pas l'esprit» (Jude 17-19.) Il ressort donc clairement qu'aux derniers jours les trois vertus chrétiennes tendront à disparaître de la terre. Certes, il y aura encore beaucoup d'oeuvres, mais peu de foi sincère ... «Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre?» (Luc 18 v. 8.) On verra beaucoup de travail, mais peu d'amour véritable: «Parce que l'impiété se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira» (Matth. 24 v.12). Il y aura beaucoup d'espoirs, mais peu d'espérance vivante: «Où est la promesse de sa venue?» (2 Pi. 3 v. 4). Et Jésus déclarait lui-même qu'au jour où le Fils de l'homme paraîtra, il en sera de même qu'au temps de Noé, et qu'aux jours de Lot. Le temps de Noé était celui des alliances monstrueuses, où des géants, des hommes de renom se promenaient sur la terre. C'était un temps de prospérité où les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants. Mais la violence et la corruption étaient sur la terre et Dieu voyait que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. De même aux jours de Lot, les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, plantaient, bâtissaient... Mais le péché de Sodome et de Gomorrhe s'était accru et criait vers le ciel. Et quel était le péché de Sodome? L'Éternel lui-même nous renseigne par la bouche d'Ezéchiel: «Elle avait de l'orgueil, elle vivait dans l'abondance et dans une insouciante: sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait pas la main du malheureux et de l'indigent. Elles sont devenues hautaines et elles ont commis des abominations devant moi. Je les ai fait disparaître, quand j'ai vu cela» (Ez. 16 v. 49-50.) «Nous tenons pour certaine la parole prophétique, à laquelle nous ferons bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur» (2 Pi. 1 v. 19.) Car nous sommes dans la nuit, la dernière nuit de l'histoire du monde dominé par Satan. Une nuit toute semblable à celle que vécut Daniel aux jours du fils de Nebucadnetsar. Avec ses grands, ses femmes et ses concubines, le roi buvait le vin dans des vases d'or et d'argent tirés du temple de la Maison de Dieu à Jérusalem, louant les dieux d'or, d'argent, d'airain, de fer, de bois, et de pierre. Il n'est en effet pas de jour où Satan, le prince de ce monde, n'offre un véritable festin de Belshatsar à une multitude de convives ... Témoins du Dieu saint dans une terre étrangère, comme Daniel nous vivons aujourd'hui la nuit de toutes les profanations, la nuit où les nations dites chrétiennes louent les faux dieux du présent siècle, tout en buvant à la coupe du Seigneur. C'est la nuit du grand mélange, de toutes les associations, de toutes les compromissions. La nuit de tous les abandons et de toutes les folies. La nuit qui se termine dans une ruine soudaine, dans l'ombre de la mort, alors que l'on criait: «Paix et sûreté!» (1 Thess. 5 v. 1-11). C'est la nuit où les sages et les grands de ce monde errent, ne connaissant ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. La nuit où les conducteurs spirituels devenus aveugles et conducteurs d'aveugles ne savent pas déchiffrer les mots terribles qu'une main invisible écrit sur les murs de nos cités. Seul l'homme fidèle qui vit avec Dieu, près de Dieu, et en Dieu, peut lire aujourd'hui l'Écriture divinement inspirée, et proclamer qu'elle parle de la fin d'un âge, de la menace qui pèse sur ceux dont le temps a été compté, et qui pesés à la balance de Dieu ont été trouvés légers. Dans cette nuit de Babylone, Daniel ne pouvait rien faire sinon être le témoin de son Dieu au sein de ce peuple impie. Depuis le jour où il avait arrêté dans son coeur qu'il ne se souillerait pas avec les mets délicats du roi, son témoignage avait laissé en ceux qui l'avaient rencontré le souvenir d'un homme en qui vivait l'esprit des dieux, et qu'habitaient une lumière, une intelligence et une sagesse extraordinaires – d'un homme capable d'expliquer des énigmes et de résoudre des problèmes difficiles. Refusant les honneurs, les dons et les présents du monde, Daniel annonça au roi ce que dit l'Écriture à tous ceux qui n'ont pas glorifié le Dieu qui a dans sa main leur souffle et toutes leurs voies. Aujourd'hui, l'Esprit Saint nous conjure devant Dieu et devant Jésus Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, de prêcher la Parole, insistant en toute occasion, favorable ou non, reprenant, censurant, exhortant avec douceur et en instruisant (2 Tim. 4 v. 1-2). Pour nous, le temps de notre témoignage est court! «Celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas» (Héb. 10 v. 37). «Sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore» (Osée 6 v. 3). «Mais ses jugements aussi sûrs que la nuit» (Es. 21 v. 12). Noé eut cent vingt ans pour avertir, dans l'esprit de Christ, ses contemporains incrédules des choses qui devaient arriver, lorsque la patience de Dieu se prolongeait pendant la construction de l'arche (Gen. 6 v. 3 ; 1 Pi. 3 v. 18-20). Le juste Lot, qui habitait à Sodome et qui était profondément attristé de la conduite de ces hommes sans frein dans leur dissolution, n'eut qu'une nuit pour avertir ses gendres du jugement qui allait atteindre la ville. Trop compromis dans les affaires de Sodome, il n'avait pu que tourmenter journellement son âme juste à cause de ce qu'il voyait et entendait de leurs oeuvres criminelles (Gen. 19; 2 Pi. 2 v. 7-8). Daniel à Babylone n'eut qu'une heure pour parler à Belshatsar et à ses invités... de la ruine de l'empire de Nebucadnetsar. Son royaume allait être divisé et donné aux Mèdes et aux Perses. Pour nous qui savons que la dernière heure a commencé depuis le rejet de Jésus Christ, et qui savons que l'Antichrist vient (1 Jean 2 v. 18), il ne nous reste plus que quelques minutes pour rendre témoignage dans ce monde et donner gloire à notre Dieu! Ne voulons-nous pas nous ressaisir, nous qui disons connaître le Seigneur? Ne voulons-nous pas envisager sous l'angle de l'éternité le temps qui nous reste à passer ici-bas? Si, préoccupés des choses de la terre, de notre situation dans le monde, nous voulons briller sous le ciel de Satan, notre éclat ne durera que le temps de ces astres errants auxquels l'obscurité des ténèbres est réservée pour l'éternité. Si par contre les choses qui sont en haut se sont emparées de nos pensées et de nos coeurs, nous oubliant nous-mêmes, nous vivrons pour le salut des autres, pour enseigner la justice à la multitude. Alors, dans la résurrection, nous brillerons comme la splendeur du ciel, comme les étoiles, à toujours et à perpétuité (Dan. 12 v. 3). Écoutons enfin l'avertissement du Seigneur: «Prenez donc garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que le jour du Seigneur ne vienne sur vous à l'improviste; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme» (Luc 21 v. 34-36). Qu'arrivera-t-il si nous n'écoutons pas? Les chrétiens de Rome savaient en quel temps ils vivaient! (Rom. 13 v. 11). Et nous, aujourd'hui, savons-nous en quel temps nous sommes? Dans ce qui a précédé, nous avons cherché à situer d'après les Écritures l'époque dans laquelle nous vivons. Grâce à l'enseignement de Jésus, des apôtres et des prophètes; nous avons pu faire le point et constater que nous sommes arrivés à la fin des siècles, aux temps fâcheux des derniers jours, aux ultimes minutes de la dernière heure. Nous avons atteint l'âge proche de la venue du Fils de l'homme, la fin de l'ère de la grâce et de la patience de Dieu. Nous touchons au terme de l'économie bienheureuse de la foi, où l'homme était appelé à croire sans voir. Bientôt le monde devra croire en face de l'évidence, quand Dieu sortira de son silence pour ébranler, selon sa promesse, non seulement. la terre, mais aussi le ciel (Héb. 12 v. 26). Cependant il n'est pas rare qu'on nous dise avec obstination: «Ne soyez pas si pessimistes. Les temps actuels ne sont pas plus mauvais qu'autrefois. Il y eut dans l'histoire de l'humanité bien des heures graves où l'état moral du monde était peut-être pire qu'aujourd'hui. Les hommes de notre génération ne sont ni meilleurs, ni plus mauvais que les contemporains de Noé ou de Lot, que les Cananéens qui offraient leurs enfants à Moloc, ou que les Israélites infidèles à certains moments de leur existence nationale. Nous passons par une crise, mais nous en sortirons bien car, Dieu soit béni, les hommes de bonne volonté ne manquent pas sur la terre, et la majorité des peuples désire la paix!» Certes, des gens orgueilleux égoïstes, cruels, n'aimant pas le bien, amis des voluptés plutôt qu'amis de Dieu, il y en a toujours eu. Dès longtemps la corruption et la violence ont habité notre planète, et les abominations de notre génération ont déjà été commises au temps de Noé, aux jours de Lot, chez les Cananéens, et même au sein du peuple élu. À vrai dire, quant aux vices, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Celui qui lit les Écritures n'a donc pas de peine à reconnaître que les péchés auxquels les hommes se livrent aujourd'hui, sont les mêmes que ceux que pratiquaient les païens et les impies de tous les temps. Mais si nous admettons qu'au vingtième siècle, malgré les lumières du christianisme et les progrès scientifiques, des abominations semblables à celles de l'époque antédiluvienne se pratiquent. Si nous pouvons voir aujourd'hui encore la prospérité matérielle aller de pair avec la corruption et la violence, l'orgueil, l'abondance de pain et l'insouciante sécurité coexister avec la pauvreté, la misère et la détresse les plus noires, tandis que du haut en bas de l'échelle sociale les hommes se livrent aux passions les plus viles. Une question capitale s'impose à notre esprit: Qu'arrivera-t-il donc à des hommes qui vivent ainsi? Le jugement de Dieu les atteindra. Tel est le témoignage formel de l'Écriture Sainte. Nous lisons dans l'épître aux Romains que: «La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui possèdent la vérité, tout en vivant dans l'iniquité» (Rom. 1 v. 18). Si les hommes de notre génération ne se détournent pas de leurs voies, ils seront infailliblement livrés de plus en plus à leurs convoitises, à leurs passions infâmes, à leurs sens réprouvés, pour recevoir finalement le châtiment d'une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force. C'est la punition que le Tout-Puissant réserve à ceux qui ne connaissent pas Dieu et n'obéissent pas à l'Évangile de notre Seigneur Jésus Christ (2 Thess. 1 v. 8-9). Des exemples effroyables jalonnent l'histoire de l'humanité, et le souvenir des jugements terribles qui atteignirent les impies d'autrefois devrait nous faire réfléchir. Si Dieu n'a pas épargné les anges qui ont péché, mais s'Il les a précipités dans des abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement, s'Il n'a pas épargné l'ancien monde, aux jours de Noé, s'Il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemples aux impies à venir (2 Pi. 2. 4-6), s'Il a fait périr par la guerre et le tranchant de l'épée les Cananéens devenus abominables à ses yeux (Ex. 34 v. 10-12),s'Il a laissé emmener en captivité son peuple. Israël, pour le punir de ses révoltes, de son abandon, et de toutes ses abominations (2 Chr. 36 v. 14-21). Comment épargnerait-il aujourd'hui notre génération impie et moqueuse, et les nations qui se réclament encore du Nom de Jésus Christ, tout en Le reniant par leurs oeuvres? Dans tous les temps les mêmes causes produisent les mêmes effets. Même si le jugement s'exécute d'une manière différente, la condamnation est la même pour tous... car le salaire du péché, c'est la mort. La Parole de Dieu ne ment point. Ses avertissements sont clairs et ses témoignages sûrs. Aux jours de Noé, le déluge vint sur un monde d'impies et les fit tous périr. Au temps de Lot, le feu du ciel et le soufre firent disparaître les villes de la plaine. Quand l'iniquité des Amoréens parvint à son comble, Dieu fit détruire ce peuple par le glaive d'Israël. Le souvenir du jugement terrible qu'ils durent infliger aux nations corrompues du pays de Canaan aurait dû garder le peuple élu de tomber dans les mêmes excès. Hélas, les fils de ceux qui furent employés pour exécuter au pays de Canaan les châtiments d'un Dieu Saint, reprirent les mêmes coutumes. Ils tombèrent dans des abominations même plus grandes que celles des peuples que leurs pères n'avaient pas voulu entièrement détruire. Ils attirèrent ainsi sur Israël les grands fléaux de Dieu, l'épée, la famine, les bêtes sauvages et la peste (Ez. 5 v. 5-17). Puis ils connurent l'occupation complète de leur pays par les Chaldéens et finalement furent déportés à Babylone (Jér. 25 v. 8-11 ; Lament. 1; Ps. 137). Quand l'Assyrien, verge de la colère de Dieu, s'éleva à son tour contre le Seigneur et profana les vases de la Maison de l'Éternel, sa fin vint promptement, et le royaume de Belshatsar passa aux Mèdes et aux Perses. Enfin, au début de notre ère, quand les descendants des Juifs remontés de la captivité mirent le comble à la mesure de leurs pères en livrant le Fils de Dieu pour qu'il soit crucifié, leur châtiment ne sommeilla point. En l'an 70, comme Jésus l'avait annoncé avec larmes, Jérusalem fut prise et détruite par les Romains. Pour quelles raisons, et en vertu de quelle loi les nations dites chrétiennes seraient-elles épargnées aujourd'hui? Certes, Dieu a préservé Noé des flots du déluge. Il a délivré Lot de la ruine de Sodome. Il a sauvé Rahab, la Cananéenne, du fil de l'épée. Il a conservé un résidu de son peuple parmi les nations. De même, le Dieu vivant et vrai saura délivrer de la colère à venir tous ceux qui L'aiment et Le servent en attendant des cieux le retour de son Fils. Nous sommes assurés que le Seigneur gardera de l'heure de l'épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, tous ceux qui auront gardé la Parole de sa patience. Car le Seigneur sait délivrer de la tentation les hommes pieux, et réserver les injustes pour le jour du jugement (2 Pi. 2 v. 9). Cependant nous sommes avertis que le jugement doit commencer par la maison de Dieu. Et nous sommes dans ce moment-là. Sachant que la chair et le sang n'hériteront pas du Royaume de Dieu, nous ne devons pas trouver étrange que Dieu nous fasse passer par la fournaise afin de nous éprouver et de nous purifier (lire 1 Pi. 4 v. 12.,18). Ceux qui doivent être enlevés au ciel, et qui seront jugés dignes d'échapper à toutes les choses qui arriveront sur la terre, doivent être amenés à refléter toujours plus les caractères célestes et à suivre les voies qui plaisent à Dieu. Il faut que les vrais chrétiens soient manifestés, car aujourd'hui beaucoup d'hommes qui se réclament du christianisme marchent en ennemis de la Croix du Christ. Leurs pensées, leurs paroles et leurs oeuvres prouvent qu'ils n'ont aucune sympathie pour cette Croix qui détruit leurs prétentions, annule leur sagesse et leur intelligence, et anéantit la puissance de la chair (1 Cor. 1 v. 17-31). Leur vie ne révèle pas au monde que leur cité est dans les cieux, où Christ est assis à la droite de Dieu. Préoccupés des choses terrestres, ils aspirent à ce qui est élevé dans le monde et ne se laissent plus attirer par ce qui est humble. Ayant perdu le caractère d'étrangers et de voyageurs sur la terre, ils se conforment de plus en plus au siècle présent et ne s'abstiennent plus des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme (1 Pi. 2 v. 11). Mais Dieu connaît ceux qui lui appartiennent, et veut réveiller les siens, afin que tous ceux qui invoquent le Nom du Seigneur se retirent de l'iniquité. C'est pourquoi tant que l'Église, Corps de Christ, est sur la terre, tous les jugements qui fondent sur ce monde sont destinés avant tout à parler aux chrétiens. Trop souvent aujourd'hui nous entendons les chrétiens commenter tels ou tels événements en disant: Dieu parle au monde ... Certes, Dieu parle au monde, mais avant tout Il parle aux gens de sa Maison, en vue de les réveiller, de les sanctifier, de les consacrer et de les unir pour les prendre auprès de Lui et les associer à son Règne. Trop de choses ont attaché nos coeurs à la terre, et ont refroidi notre premier amour. Trop de facilités ont provoqué chez plusieurs une désaffection des choses qui sont en haut. En vérité, beaucoup croient encore aux doctrines bibliques, mais n'éprouvent guère de plaisir réel en dehors des satisfactions de la vie présente. Alors le Seigneur nous dépouille des biens qu'Il nous avait confiés. Il nous fait passer par le feu non pour nous consumer, mais pour nous purifier et nous libérer de nos liens. Il nous fait traverser des fleuves mais nous garde d'être submergés. Il nous place au sein des grandes eaux où personne ne peut nous secourir, et nous amène ainsi à éprouver que Lui seul est avec nous, et que nous dépendons uniquement de Lui (Es. 43 v. 1-5). À l'heure actuelle, la situation des chrétiens dans ce monde ressemble fort à celle de Jonas dormant dans la cale d'un navire en détresse! Alors que sur le pont, les hommes qui ne connaissaient pas le vrai Dieu cherchaient par tous les moyens à sauver le navire et leur propre vie, Jonas, qui avait payé le prix de sa place, continuait à dormir ... N'est-ce pas ainsi que beaucoup de chrétiens, bien installés dans un monde qui va à la dérive, dorment sur l'oreiller de leur petit salut, sans se soucier beaucoup des foules qui périssent ... Peut-être rêvent-ils dans leur sommeil aux meilleurs moyens d'atteindre et de sauver les perdus ... Mais, sur le bateau qui va sombrer, ils dorment encore, ils dorment toujours! Faudra-t-il que les païens nous réveillent, que les sans-Dieu nous mettent en accusation afin que revenus à nous-mêmes nous nous écriions, comme Jonas: «Jetez-nous à la mer, et la mer s'apaisera pour vous?» C'est par ce sacrifice, par ce renoncement à lui-même, que Jonas sauva les matelots en péril et les amena à la connaissance du vrai Dieu. Aujourd'hui encore, pour évangéliser le monde, le moyen le plus efficace est à la portée de Chaque chrétien. Qu'il renonce chaque jour à lui-même, à sa propre vie, en ayant toujours en vue le salut des autres. Alors il se sauvera lui-même, et sauvera ceux qui l'écoutent (1 Tim. 4 v. 16). Mais qu'arrivera-t-il aux croyants s'ils ne se réveillent pas du sommeil et ne se repentent pas de leur tiédeur pour marcher ensemble et donner gloire à Dieu pendant qu'il en est temps? Dieu qui est amour nous avertit avec larmes qu'Il devra nous frapper plus sévèrement ... Attendrons-nous qu'on nous prive de nos occupations terrestres, pour que nos coeurs s'occupent des choses d'en haut? Attendrons-nous pour marcher dans la sainteté que le monde se sépare de nous, qu'il ne veuille plus de notre commerce? Attendrons-nous le moment où tous les vrais chrétiens seront jetés en prison, pour que des frères en la foi se rencontrent, apprennent à se connaître et à s'aimer en se préparant ensemble au martyre? Au temps de Jérémie, comme aux jours de Jésus, les larmes du Seigneur ne purent fléchir les coeurs indifférents et rebelles ... et Dieu dut se lever, comme II se lève maintenant, pour faire Son oeuvre étrange, Son travail inaccoutumé (Es. 28 v. 21). Car en tous temps «Dieu ne prend pas plaisir à la mort du méchant, mais à ce qu'il se convertisse et qu'il vive» (Ez. 18 v. 23). «Ce n'est pas volontiers qu'Il humilie et afflige les enfants des hommes» (Lament. 3 v. 33). «Mais, parce qu'II les aime, Il châtie et frappe de la verge tous ceux qu'Il reconnaît pour ses fils» (Héb. 12 v. 5-6). Que Dieu renouvelle donc en ses rachetés le témoignage de Jésus, de Celui qui va bientôt ravir de la terre tous ceux qui L'attendent, tous ceux qui ayant, en eux, cette espérance se purifient comme Lui-même est pur. Car la colère de Dieu s'amasse sur le monde, et sur la chrétienté qui a commis tant d'abominations au Nom du Seigneur. Quand on pense que ce qui s'appelle encore «Église» a patronné les Croisades, les horreurs de l'Inquisition, et que, plus près de nous, des milliers de baptisés «au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit» ont exterminé six millions de Juifs dans les chambres à gaz et les fours crématoires ... on demeure atterré! Que va-t-il arriver à ces peuples qui ont connu la vérité mais qui ne l'ont pas aimée, et qui continuent à désobéir à l'Évangile du Fils de Dieu? Une puissance d'égarement surviendra sur eux pour qu'ils croient au mensonge... (2 Thess. 2 v. 7-12), jusqu'à ce que le ciel s'ouvre et que paraisse sur un cheval blanc Celui qui s'appelle Fidèle et Véritable! Une épée aiguë sort de sa bouche pour frapper les nations ... Les armées qui sont dans le ciel le suivront et seront associées à l'établissement du Règne de Celui dont le nom est la Parole de Dieu (Apoc. 1.9 v. 11-21). Ce ne sont pas les bombes atomiques, ou les nouveaux engins de destruction de notre temps que les hommes doivent craindre. C'est une pierre, détachée sans le secours d'une main, et qui brisera le fer, l'airain, l'argile, l'argent et l'or de notre siècle idolâtre (Dan. 2 v. 45). C'est l'intervention directe et soudaine des armées d'un autre monde, conduites par Celui qui fut crucifié sur la terre et qu'auront renié ceux qui se réclamaient de Lui. Peu importe donc que le monde sache si d'autres planètes sont habitées ... Ce que tous doivent savoir, c'est que le ciel est peuplé d'armées innombrables et que leur Chef va régner (Ps. 2). Car «Il faut qu'Il règne jusqu'à ce qu'Il ait mis tous les ennemis sous ses pieds» (1 Cor. 15 v. 25.) Sachant ces choses «certaines et véritables» donnons gloire à l'Éternel notre Dieu, rachetons le temps, et fuyons la colère à venir! Retour |
Pour l'essentiel nous distinguons deux sortes de réveil: a) Les réveils psycho-enthousiastes accompagnés de «manifestations spectaculaires, de signes et de prodiges», qui touchent en règle générale les masses populaires. b) Les réveils sobres qui sont le fruit de la proclamation d'un message fondé sur la Bible, Parole de Dieu. L'effet de ces derniers réveils est durable, tandis que les premiers ont un caractère plutôt éphémère, à moins qu'ils ne soient saisis de plus en plus par un enthousiasme occulte. Rudi Holzhauer © La Bonne Nouvelle No 3 /2002
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1727-1780: en Allemagne, aux USA et en Grande-Bretagne. Personnalités: le conte Zinzerdorf, J. Edwards, G. Whitfield, J. et C. Wesley. Abolition de l'esclavage en GB et réformes sociales s'en suivent. On pense que ce réveil a évité à l'Anglettere une révolution sanglante, telle que l'a connue la France. 1792-1842: GB et USA. Personnalités: W. Carey (père des mouvements missionnaires modernes), Charles Finney (réformes sociales) 1857-1859: Des USA, le Réveil atteint l'Écosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord. Personnalités: Dr. Walter, P. Palmer, J.E. Orr. 2 millions de conversions. L'abolition de l'esclavage s'étend avec des réformes sociales (prison, travail, éducation, médecine) 1904-1907: Pays de galles. Enfants et jeunes gens sont touchés. Personnalités: Evan Roberts, 26 ans, son frère et sa soeur, respectivement 20 et 16 ans. Extension: GB, Europe, Afrique, Indes, Corée et USA où le mouvement Pentecôtiste enregistre quelques 5 millions de conversions entre 1905 et 1907. Anecdote: Durant les réunions de campagnes de Cane Ridge, en 1801, un observateur commenta: «...je vis environ 500 personnes tomber d'un seul coup comme si une batterie de mille armes avaient tiré contre elles, et après, immédiatement, suivirent des cris et des hurlements qui déchiraient les cieux» (Charles Johnson, The Frontier Camp Meeting) © AVÈNEMENT Mars 1995 No 81
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COMMENT
DIEU VEUT-IL SAUVER LES CROYANTS? «Il a plu à Dieu, dans sa sagesse, de sauver les croyants par la folie de la prédication» 1 Corinthiens 1:21 (Lire 1 Corinthiens 1:17-25) Il est pour nous de première importance de savoir ce qui est agréable à Dieu, afin de ne pas risquer de lui déplaire en nous livrant à des activités, ou en utilisant des moyens, qui ne seraient pas selon sa pensée. Le texte cité plus haut nous dit deux choses: 1) Dieu veut sauver les croyants, c'est-à-dire ceux qui lui font confiance et qui lui demeurent fidèles, selon le sens étymologique du terme employé dans l'original (pistas) 2) Dieu veut sauver les fidèles par la folie de la prédication, c'est-à-dire par la proclamation d'une invraisemblable Bonne Nouvelle du Salut en Jésus-Christ, mort et ressuscité pour notre justification. Pour bien montrer que la proclamation de l'Évangile est le moyen par excellence que Dieu a choisi pour sauver les fidèles, Paul fait mention d'autres tentatives ou moyens humains pour nous signaler leur parfaite insuffisance. A. Les moyens insuffisants a) La sagesse humaine «Où est le sage? » (v. 20). Toute la sagesse des Grecs ne leur a pas permis de connaître Dieu. Les plus grands érudits, les plus renommés philosophes et les plus fins dialecticiens, avec tout leur savoir, leur pouvoir et leur perspicacité, n'ont pas réussi à faire découvrir à l'homme la pensée et les mystères de Dieu, parce qu'il s'agit de «choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment et qu'il nous a révélées par l'Esprit» (1 Cor. 2: 9-10). « Le monde avec sa sagesse n'a pas connu Dieu» (v. 21). b) La connaissance de la Loi «Où est le scribe?» (v. 20), c'est-à-dire celui qui est instruit dans la loi. Certes, connaître la Loi divine est une fort bonne chose, car le divin commandement est «saint, juste et bon» (Rom. 7:13), mais cette connaissance ne sauvera personne, elle peut tout au plus préparer les coeurs à la repentance en jouant le rôle d'un «pédagogue» (accompagnateur d'enfants) qui conduit à Christ (Cal. 3:24) ceux qui le suivent. Sinon la loi ne pourra servir que de base à l'accusation et à la condamnation du pécheur impénitent. c) Le raisonnement «Où est le raisonneur?» (v. 20) ou le discuteur. Si l'apôtre vivait aujourd'hui, il pourrait ajouter: «Où est le spécialiste scientifique» qui croit au hasard plus qu'à Dieu, à l'anthropologie, à la cosmologie... plus qu'à l'Écriture? Où est le polémiste qui tord le sens des Écritures pour soutenir «bibliquement» son hypothèse rationaliste? Les hommes «se sont égarés dans leurs vains raisonnements, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres» (Rom. 1: 21). d) Les miracles? (litt. plutôt les «signes»). Les Juifs demandaient des signes (v. 22): «Quel signe fais-tu donc, demandèrent-ils à Jésus, afin que nous le voyions, et que nous croyions en toi?» (Jean 6:30). Jésus a opéré beaucoup de signes. Des aveugles ont recouvré la vue, des sourds ont entendu, des lépreux ont été guéris et des morts sont ressuscités. La Bible dit que plusieurs crurent au nom de Jésus en voyant les miracles qu'il faisait. Jean ajoute toutefois: «Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu'il les connaissait tous, il savait ce qui était dans l'homme» (Jean 2:23-25). Par ailleurs il est aussi dit: «Malgré tant de signes qu'il avait faits, ils ne croyaient pas en lui» (Jean 12:37). Jésus lui-même a finalement refusé d'opérer des miracles en disant: «Une génération méchante et adultère demande un signe, il ne lui sera donné d'autre signe que celui du prophète Jonas. Car de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre» (Mat. 12:39-40). Il a voulu ainsi annoncer sa mort et le miracle suprême de sa résurrection. Aujourd'hui on demande à nouveau des miracles et des signes, on en promet et on en produit, sans que l'on sache toujours par quelles puissances! Pour certains évangélistes de cette fin de siècle le miracle doit forcément accompagner la prédication pour la rendre crédible. Les signes et les miracles seraient la «carte de visite» de Dieu. On veut voir pour croire, comme Thomas appelé l'«incrédule», auquel Jésus disait: «Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru!» (Jean 20:29) On dit que la proclamation seule de l'Évangile ne suffit plus et l'on crée ainsi une sorte de «dépendance» du miracle, sans lequel la Parole de Dieu est considérée comme inefficace ou morte. Le Dieu tout-puissant peut assurément toujours opérer des miracles et il le fait encore selon sa volonté, mais ce n'est pas parce qu'il est le même hier, aujourd'hui et éternellement qu'il agit nécessairement en tous temps et lieux de la même manière. Toute l'histoire biblique est là pour en témoigner. Il y a eu des temps miraculeux (la sortie du peuple du pays d'Égypte, les quarante années dans le désert, l'époque des prophètes Élie, Élisée et Daniel, le début de l'ère chrétienne), suivis de longues périodes sans miracles. Nous sommes d'autre part avertis que les miracles de la fin des temps seront plutôt liés à l'avènement de l'«impie» qui accomplira toutes sortes de signes et de prodiges mensongers «pour séduire ceux qui périssent. Parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés, Dieu leur envoie une puissance d'égarement pour qu'ils croient au mensonge» (2 Thess. 2:9-12). B. Les moyens auxquels Paul n'a pas eu recours. a) Le baptême L'apôtre Paul écrivait aux Corinthiens: «Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l'Évangile» (1 Cor. l: 17). Il a pourtant fait aux Romains un magistral exposé sur le sens profond du baptême (Romains 6) et il ne pouvait ignorer que Jésus avait ordonné de baptiser les disciples de toutes les nations (Mat. 28:19). Il a d'ailleurs lui-même baptisé quelques personnes (1 Cor. l: 14-16). Mais il ne voulait surtout pas laisser croire que quelqu'un pouvait être sauvé par le baptême (immersion). Jamais personne n'est devenu chrétien par l'administration d'un rite, d'une cérémonie ou d'un soi-disant sacrement. b) La supériorité du langage Paul ne comptait pas non plus sur la sagesse du langage, sur l'art oratoire, la rhétorique ou l'éloquence pour convaincre les âmes. À ce sujet il dit de lui-même: «Ce n'est pas avec une supériorité de langage... que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu... ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse (1 Cor. 2:1-3). N'a-t-on pas dit de lui: «Ses lettres sont sévères et fortes, mais présent en personne, il est faible, et sa parole est méprisable»? (2 Cor. 10:10). Il n'avait rien de ces prédicateurs vedettes, télévangélistes et autres ténors qui se font admirer, acclamer, voire idolâtrer par les foules, et si possible, bien payer!.. c) Le spectacle Quand aujourd'hui on n'est pas en mesure d'exhiber des miracles, par quelque moyen que ce soit, on est souvent tenté d'avoir recours à des «signes» artificiels, au sensationnel, au maquillage, au déguisement, aux mimes ou aux pantomimes, c'est-à-dire à des «gestes» sans paroles, à l'«expression corporelle» et à la danse (chorégraphie), au rock «chrétien», etc. pour transmettre le divin message. Il s'agit là de manifestations spectaculaires destinées à «animer» cultes et réunions, et qui ne sont souvent que de la stimulation psychique produisant une certaine turbulence agréable aux sens, mais spirituellement stérile. Si Paul n'aborde pas directement ce sujet, c'est que la question ne se posait pas à l'époque. Quoiqu'il existait théâtres et jeux dans le monde gréco-romain, les chrétiens de ce temps n'ont jamais cherché à imiter ce qui se faisait autour d'eux en recourant au spectacle ou à l'art théâtral en usage pour essayer de se faire mieux comprendre par leurs contemporains. Paul ne parle de déguisement qu'en rapport avec le diable et ses ministres (2 Cor. 11:14-15), pour mettre en garde contre les faux prophètes revêtus de vêtements de brebis (Mat. 7:15). Lorsqu'il emploie le terme de «comédien» (litt. «hypocrite»), c'est pour stigmatiser la fausseté, la duplicité, la dissimulation et le mensonge (Mat. 23:13-29). Aujourd'hui, chrétiens et non chrétiens ovationnent ensemble les danseuses et les comédiens qui produisent leur show à grand succès jusqu'à présenter un Jésus «Superstar». On pourrait ici aussi mentionner la production de films aux sujets bibliques et tout spécialement ceux qui présentent un Christ au visage et au message altérés. Voilà ce que disait un spectateur du film «Jésus était son nom»: «C'est un évangile incomplet, tronqué qu'il diffuse... Il y manque ce qui fait la force de l'Évangile authentique, ce qui en est le coeur: la bonne nouvelle de la rédemption, de la régénération, de la libération, du salut éternel de l'homme, par la repentance envers Dieu et la foi en Jésus-Christ... Il y manque la «folie», le «scandale de la croix...»» (A. Labarde, dans «Croire et Servir»1/92). «Depuis le 4 octobre 1991, «Jésus était son nom» accomplit le «miracle» de remplir le Palais des sports de Paris. On y vient pour la grandeur d'un spectacle qui utilise des moyens techniques inédits – mariant le cinéma et le théâtre –, mais aussi pour sa symbolique. Et au nom d'une certaine ferveur religieuse, Jésus sur scène, Jésus en musique devient un héros de notre temps.» «La Bible selon Hossein» dans «La Suisse du 29-12-91). On nous rétorquera peut-être que le prophète Agabus s'était bien servi d'une action symbolique pour annoncer à l'apôtre ce qui allait advenir de lui. Il prit la ceinture de l'apôtre, se lia les pieds et les mains en disant: «Voici ce que déclare le Saint-Esprit; l'homme à qui appartient cette ceinture, les Juifs le lieront et le livreront... entre les mains des païens» (Actes 21:11). Mais il s'agissait là d'un signe et d'un message prophétique directement inspiré par le Saint-Esprit, prédisant un événement qui concernait Paul personnellement, et non de la proclamation de l'Évangile du Salut en Jésus-Christ par le moyen d'une mise en scène qui justifierait aujourd'hui l'emploi de marionnettes et l'engagement de ventriloques, de prestidigitateurs, d'acteurs et de clowns pour accessoiriser la proclamation de l'Évangile. C) Le seul moyen utilisé par l'apôtre Paul pour annoncer l'Évangile: La prédication. Il a dit très clairement: «Je n'ai pas jugé bon de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié» (1 Cor. 2: 2). Cette proclamation a été faite sans artifices, sans technique de manipulation des foules, sans attrape-nigaud, sans subterfuge, parfois même dans «un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement» (1 Cor. 2:3). Son discours reposait cependant sur «une démonstration d'Esprit et de puissance» afin que la foi de ses auditeurs soit «fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance et la sagesse de Dieu» (1 Cor. 2:5). Il fallait que cette grande puissance soit attribuée à Dieu et non pas à l'homme (2 Cor. 4:7). Cette puissance de Dieu ne se manifeste pas par une exaltation délirante, un emballement hystérique, une extase névrotique, ou nécessairement par un grand succès, mais par d'authentiques nouvelles naissances, c'est-à-dire par des changements de pensée, d'optique, d'entendement et de comportement. L'amour de la vérité aura pour effet l'obéissance et la fidélité à la Parole de Dieu. Tout cela est produit par la seule Parole de Dieu sous l'action du Saint-Esprit. «Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la Parole de Christ» (Romains 10:17), et non de mises en scène des récits bibliques par des cinéastes et des acteurs. Paul n'a pas joué l'Évangile, il l'a prêché et vécu. D. Quels furent les effets d'une telle prédication? 1) Elle fut un scandale pour les Juifs (1 Cor. 1:23) Les Juifs ne voulaient pas admettre que ce Jésus, qu'ils avaient fait mourir, était le vrai Messie, le Fils de Dieu, venu dans le monde pour les sauver. Ils auraient dû reconnaître leur méprise, se repentir et croire en Celui qu'ils avaient rejeté et maudit. Mais ils ont considéré une telle prédication comme un scandale, une pierre d'achoppement ou un piège, et ils s'y sont opposés par tous les moyens. 2) Elle fut une folie pour les Grecs (les païens) (1 Cor. 1:23) À côté de leurs (faux) dieux, les Grecs auraient peut-être accepté une nouvelle divinité dans un esprit «oecuménique», syncrétiste et pluraliste d'ouverture et de tolérance. Mais croire que ce Jésus était le seul vrai Sauveur et qu'il n'y avait pas d'autre nom donné aux hommes par lequel ils puissent accéder au Salut (Actes 4:12) leur apparaissait comme une absurdité, une aberration ou une folie. C'est ainsi que jugent ceux qui périssent, parce que l'homme naturel (psychique) ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, «car c'est spirituellement qu'on en juge» (1 Cor. 2:14). 3) Elle fut – et elle est encore – une puissance de Dieu pour ceux qui sont sauvés. (l Cor. l: 1 8) Pour les élus, Juifs et Grecs, hommes et femmes, de tous les temps et lieux, c'est-à-dire pour ceux qui se repentent et qui se confient en Jésus-Christ mort et ressuscité pour leur justification, la prédication de l'Évangile a été, et sera jusqu'à la fin, la «puissance de Dieu» qui sauve les pécheurs (Rom. 1:16) et qui les fait marcher en nouveauté de vie (Romains 6:4), parce qu'ils ont été «régénérés par une semence incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu» (1 Pierre 1:23) Conclusion Dieu a donc choisi de nous sauver parla prédication de sa Parole qui ne retourne point à lui sans effet, sans avoir exécuté sa volonté et accompli ses desseins (Ésaïe 55.11). Christ et les apôtres ne recommandent nulle part l'emploi d'expédients destinés à servir de supports à la Parole prêchée, comme si celle-ci n'était pas par elle-même «vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit...» (Hébr. 4:12) On constate que moins il y a de prédicateurs qui prêchent par le Saint-Esprit avec ardeur et fidélité tout le conseil de Dieu, plus il y a de chanteurs et d'acteurs qui «jouent» l'Évangile avec gestes et musique, et parfois quelle musique! Le peuple rebelle, qui ne voulut pas prendre au sérieux les avertissements du prophète Ezéchiel, se moqua de lui en le comparant à un «chanteur agréable, possédant une belle voix et étant habile dans la musique» (Ezéch. 33:32). Mais ils ne reçurent pas ses paroles pour les mettre en pratique. N'est-ce-pas là le mal dont nous souffrons encore aujourd'hui? En disant cela, nous ne mettons pas en doute les bonnes intentions, le zèle et l'art de ceux qui utilisent sketches, gags, bouffonneries, mimes, clowneries, comédies, poupée mécanique, illusionnisme, etc..., voulant ainsi rendre l'Évangile plus attractif à l'homme de la rue. Nous pensons toutefois que Dieu parle par sa Parole au coeur de l'homme sans qu'il soit nécessaire d'avoir recours aux attractions, distractions et productions humaines qui risquent de détourner les regards de l'essentiel pour les porter sur l'accessoire. Dans un compte rendu d'une séance de comédie musicale intitulée «Turbulences» présentée au théâtre de Morges il est question de «charme», de «texte poétique bourré d'humour», de «quelque chose de féerique», d'«enchantement», etc. Le rapporteur, manifestement épris par ce qu'il a vu et entendu, pense qu'il faut «ravir au monde ce qu'il a de meilleur pour l'asservir à la gloire de Dieu». Il relève que «l'annonce du salut en Christ ne fut pas camouflée ou simplement suggérée, mais franchement assumée. Il ajoute toutefois: «Reste à savoir s'il est possible encore de l'entendre, tellement lumières, mouvements, sons et rythmes soutenus nous ont déjà séduits...»! (sans commentaire) Ne remplaçons pas la folie de la prédication par la folie des attractions. Certes, Dieu peut agir en dépit de ces pratiques – et même au travers d'elles –, car rien ne saurait restreindre son action. Il est pourtant une constatation troublante faite par tous ceux qui ne considèrent pas que les «apparences de la piété» en vue de pouvoir produire des rapports de statistiques exceptionnels: Partout où l'on fait accompagner la Parole prêchée d'«appoints» scéniques spectaculaires, on obtient un certain succès avec un bon nombre de pseudo-conversions et de fruits artificiels, parce qu'on vise et touche le psychisme de l'individu en provoquant des réactions émotionnelles qui demeurent souvent sans lendemain. Mais il est vrai que le vent souffle où il veut (Jean 3:8), et si à côté de toutes sortes d'attractions et de distractions l'Évangile était tout de même proclamé, nous ne pourrions que nous en réjouir, puisque l'apôtre Paul s'était même réjoui de ce que certains, malgré leurs mauvaises dispositions d'esprit, prêchaient quand même Christ. (Philippiens 1:15-18). Pour conclure disons simplement que nous souhaiterions la remise en honneur de la méthode biblique qui consiste à proclamer la Parole de Dieu sans divertissements, mises en scène et conditionnement psychologique, et que l'on réapprenne à compter davantage sur l'action du Saint-Esprit pour changer les coeurs et transformer les vies à la gloire de Dieu, que sur les moyens, les techniques et les procédés empruntés au monde du spectacle et au marketing. Jean Hoffmann (Relevé dans «Semailles et Moissons» No 1/92) © La Bonne Nouvelle 2/92
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Verset-clé:... afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions héritiers dans l'espérance de la vie éternelle. Tite 3.7
Préambule Les réflexions que je vous soumets n'ont d'autre prétention que de refléter fidèlement ce que dit la Bible. Ce sujet étant, je l'espère, bien connu de nos lecteurs, j'éviterai d'enfoncer des portes ouvertes. Dans cette première partie, nous allons examiner le premier volet du salut, à savoir le salut qui sauve de la perdition, qui fait passer de la mort à la vie. La base: l'oeuvre de Christ; le principe: la grâce; le moyen: la foi. La deuxième partie traitera du salut qui fait participer au royaume, où il est question d'hériter et de régner avec Christ. La base: l'oeuvre du chrétien; le principe: une récompense; le moyen: la fidélité. Nous prions nos lecteurs de faire abstraction de leurs positions théologiques particulières pour laisser parler la Parole, tout simplement. Je ne puis que souhaiter que, comme moi, vous découvriez certains aspects du salut dans ses implications futures qui vous avaient peut-être échappées jusqu'alors. Précision préliminaire Avant de nous lancer dans le sujet proposé, faisons tout de même le point sur le sens du concept «salut, sauver». Dans l'AT, le salut signifie une délivrance d'ordre souvent matériel, collectif, personnel, quelquefois spirituel, qui est toujours l'oeuvre de Dieu. Le salut prend aussi une dimension prophétique liée à l'apparition du Messie et à l'établissement d'un royaume éternel. Dans le NT, «salut, sauver» apparaissent environ 150 fois, avec le sens de rendre sain physiquement et spirituellement (du latin salus = santé). Le salut est une délivrance de la personne entière, une libération du péché, de la colère de Dieu, de la condamnation, de la perdition, de la mort. Comme dans l'AT, c'est par la puissance de Dieu que le salut s'opère. Explication Pourquoi «les 2 volets du salut»? Je vous propose d'entrer en matière par le texte de Zacharie 3.1-7 (à lire). Josué, pourtant revêtu des habits sacerdotaux, est un pécheur comme tous les hommes. Dieu le revêt de justice sans que Josué n'ait rien dit ni rien fait, gratuitement. C'est le premier volet du salut. Mais après cette purification par grâce, Dieu met des conditions: si tu marches droit, si tu gardes ma parole, tu régneras parmi les autorités angéliques. C'est le deuxième volet du salut. Premier volet Le salut qui sauve de la perdition (passer de la mort a la vie) J'ai choisi 2 textes de base: Romains 4 et Hébreux 6. Il est recommandé d'ouvrir sa Bible et de lire chaque fois les versets indiqués: v.1-3: justification et justice – selon la chair: cette expression s'applique ici aux oeuvres, aux mérites, à la naissance, au baptême considéré comme salvateur. – devant Dieu, ces oeuvres de la chair sont une base inacceptable en ce qui concerne la justification. – Abraham crut à Dieu, et cela lui fut compté (imputé) comme justice: ce texte est cité de Gen 15.6, première mention de la justification par la foi. Dieu fit une promesse de bénédiction à sa descendance (semence, sing.), cité en Gal 3.16 pour montrer qu'il s'agissait de Christ, dont Abraham se réjouissait de voir la venue (Jean 8.56); dans un sens, il croyait déjà en la rédemption par Jésus-Christ! Le principe est resté le même: Dieu nous compte (déclare) justes; cela ne nous fait pas justes. v.4-8: La foi qui sauve Dieu justifie l'impie: Abraham aussi bien que nous, car tous sont pécheurs et donc coupables devant Dieu; tous sont justifiés en tant qu'impies. David non seulement est pardonné, mais aussi réintégré dans la communion avec Dieu. Comment Dieu pardonne-t-il l'injuste tout en restant le Dieu juste et saint? – 2 Cor 5.19-2 1: Christ a été fait péché pour nous (non pas «pécheur»!); il s'est substitué à l'homme pécheur en se chargeant de son péché. Le chrétien a compris cela. Il ne fait rien pour se sauver (la sanctification ne le sauve pas); il se sait sauvé à cause de Christ uniquement. v.9-17: Grâce et loi Abraham est présenté comme le père de tous les croyants (Juifs et païens): avant la circoncision, avant la loi! La promesse dont Abraham hérita se référait à Christ et fut donnée sur la base de la foi, en l'absence de la loi. Dieu lui promit d'être le père d'un grand nombre de nations avant même qu'il soit devenu le père d'Isaac! – là où il n'y a pas de loi, il n'y a pas non plus de transgression: non pas, «pas de péché» la loi codifie le péché, le rend évident. La foi d'Abraham va loin: il croyait que Dieu donne la vie aux morts (Héb qui sauve: 11. 17-19) et qu'il appelle à l'existence ce qui n'existe pas (au point de rendre fertile l'ovaire desséché de Sarah !). Conclusion: la loi ne peut produire le salut. v.18-22: La nature de la foi – espérant contre toute espérance: la réalité ne permettait pas à Abraham d'espérer que se réalise la promesse (sa descendance, la venue du Messie et du salut). – il ne douta point: il douta initialement (Gen 17.17), puis sa foi surmonta le doute. (La foi n'exclut pas le doute.) – pleinement convaincu: Abraham avait l'assurance que, par sa puissance, Dieu accomplit tout ce qu'il promet. – il donna gloire à Dieu: c'est l'essence même de la foi; elle regarde à Dieu (qui il est, ce qu'il est) et non aux circonstances (elles sont là, mais Dieu peut les vaincre); le croyant est ainsi fortifié, rendu capable d'agir selon sa foi. v.23-25: La résurrection de Christ valide le salut – Jésus notre Seigneur, livré pour nos offenses et ressuscité pour notre justification: 1. Nos offenses sont effacées à cause de la croix. 2. La résurrection démontre que Dieu est parfaitement satisfait de l'oeuvre d'expiation par laquelle nous sommes justifiés.
Implications pratiques Abraham illustre ce que fait la foi 1. Elle croit la promesse de Dieu sur la seule base de sa parole. 2. Elle nous pousse à agir selon cette parole, prouvant par là son authenticité. Si nous croyons comme Abraham croyait, nous serons justifiés comme Abraham le fût. Hébreux 6.1-8: Peut-on perdre le salut? – tendons vers la perfection: les mots «parfait» et «perfection» utilisés dans l'épître aux Hébreux sont appliqués à Christ et à sa sacrificature par contraste au système lévitique (p.ex. 7.11,19). La sacrificature de Christ va au-delà du fondement déjà posé car les v. 1b-2 sont une énumération d'éléments communs au judaïsme aussi bien qu'au christianisme. – il est impossible de les ramener à une nouvelle repentance: impossible pour qui? (Rappel: la repentance signifie un changement radical d'attitude.) Le texte vise ceux qui ne peuvent plus changer d'attitude. Ce qui les caractérise: 1. Ils ont été éclairés par le Saint-Esprit (ce n'est pas identique avec «sauvés»); ils ne sont plus ignorants (parallèle: Jean 8.31 mentionne ceux qui avaient cru en Jésus, mais qui ont ensuite rejeté son enseignement et sont nommés fils du diable par Jésus; leur foi ne les a pas menés au salut). 2. Ils étaient participants au Saint-Esprit: seule la puissance du Saint-Esprit peut produire la repentance; si elle est rejetée délibérément, il n'y a plus aucune autre puissance qui puisse les mener au repentir. L'illustration des 2 terrains fait comprendre que davantage de pluie ne produira que davantage de chardons! 3. – goûté... les puissances du siècle à venir: les Juifs distinguaient entre «l'âge présent» et «l'âge messianique à venir». Les miracles de Jésus et des apôtres après lui témoignent suffisamment de la qualité de l'âge messianique encore à venir, et ceci encore aujourd'hui (pas besoin de nouvelles preuves!).
Résumé: avoir été éclairé, avoir goûté à toutes ces bonnes choses n'est pas la même chose que de naître de nouveau. Déduction: Il arrive que d'authentiques chrétiens s'éloignent du Seigneur et deviennent mondains; ils vivent comme s'ils étaient de nouveau sous la souveraineté de Satan, selon la chair, mais ils n'ont jamais rejeté Christ pour autant; ils n'ont pas perdu le salut. C'est le sens de la parole que Paul prononce sur un cas d'inceste à l'église de Corinthe: qu'un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus (cf 1 Cor 5.5). Satan est nommé le détenant du pouvoir de la mort (traduction littérale de Héb 2.14); mais il n'a plus ce pouvoir pour ceux qui vivent sous la souveraineté de Christ. Les enfants de Dieu égarés peuvent se repentir et être pardonnés (cf 2 Cor 2.6-7, qui semble indiquer que l'incestueux s'est repenti, et les lettres aux 7 églises dans Apoc 2 et 3, qui appellent les croyants égarés à la repentance).
Je vous rappelle que je veux faire parler uniquement les textes de la Bible, en tirer les déductions évidentes et chercher réponse à des questions que cette quête peut susciter. Et ici, justement, je me pose la question concernant: L'efficacité de la prière La Bible affirme 2 choses qui, pour notre logique, sont contradictoires, voire irréconciliables: 1. Dieu est souverain; il est le Seigneur de l'univers; il accomplit tout ce qu'il se propose de faire. 2. L'homme est responsable de ses choix et de ses actions, et Dieu les respecte.
Nous ne pouvons pas concevoir que l'une de ces affirmations n'exclut pas l'autre. Nous ne pouvons que constater que la Bible affirme aussi bien la puissance souveraine de Dieu que la liberté de choix et d'action de l'homme créé à l'image de Dieu. La Bible ne craint pas de juxtaposer la responsabilité de l'homme et la souveraineté de Dieu. Je ne citerai que 3 passages: – Rejetez loin de vous tous les crimes qui vous ont rendus criminels; faites-vous un coeur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi devriez-vous mourir, maison d'Israël? Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt – oracle du Seigneur, l'Éternel. Convertissez-vous donc et vivez (Ez 18.31-32). Si le peuple n'exécute pas les 4 ordres donnés, il ne vivra pas, bien que ce ne soit pas le désir de Dieu qu'il meure. – personne ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. Venez à moi... et je vous donnerai du repos (Mat 11.27-28). L'implication est claire: à moins qu'on vienne à lui, pas de révélation ni de repos. – Jérusalem, Jérusalem, ... combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, ... et vous ne l'avez pas voulu (Mat 23.37). Dieu veut bien, mais l'homme souvent ne veut pas.
Nous prions, étant convaincus que Dieu peut exaucer nos prières; la prière perdrait tout sens si Dieu ne pouvait pas l'exaucer selon sa volonté. D'autre part, si nous n'étions pas convaincus de la valeur de nos propres actions, nous ne prierions jamais. Le croyant fait l'expérience de la réalité de la prière en constatant l'exaucement. Sont ainsi établies la souveraineté de Dieu et en même temps la signification de l'action de l'homme. Quand je prie pour la conversion de quelqu'un, je m'attends à l'action souveraine de Dieu et au libre choix de la personne. L'apôtre Paul illustre cet état de fait: pendant 3 mois, il cherche à persuader les Juifs d'Éphèse de la vérité de l'Évangile et les invite à se repentir, mais ils restent endurcis et incrédules. Ils en sont pleinement responsables. Pourtant, Dieu veut que tous les hommes soient sauvés (l Tim 2.4). Mais leur incrédulité les perd. Celui qui croit a la vie éternelle; celui qui désobéit (en ne croyant pas) ne verra pas la vie... (Jean 3.36). «D'une part, Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. D'autre part, le choix de l'homme décide de son salut ou de sa perdition. Je répète: nous ne pouvons comprendre comment ces deux affirmations de la Bible peuvent s'accorder. Mais il y a d'autres réalités que nous n'arrivons pas à comprendre. Nous ne comprenons pas, par exemple, comment Jésus pouvait être en même temps Dieu et homme, ni comment son être intérieur pouvait s'en accommoder. Et pourtant tous les chrétiens ont affirmé avec les apôtres que Jésus était aussi bien Dieu qu'homme. Nous savons que notre salut demande que Jésus soit les deux: Dieu pour être un sacrifice suffisant pour ôter les péchés de tous et avoir la puissance sur la mort; homme pour être notre substitut et s'offrir à notre place. Nous ne pouvons pas non plus comprendre comment Dieu créa l'univers simplement en parlant.» (Traduit de «Being Human», par Macaulay et Barrs, IVF Press, p. 111.) «Si nous disons «non» à Jésus, c'est notre faute; si nous disons «oui», c'est la grâce de Dieu.» (Traduit de «Lydia», par Bärbel Wilde, p.59.) Acceptons que la Bible affirme des faits qui apparaissent irréconciliables entre eux à notre raison humaine limitée, et ne cherchons pas à les harmoniser. Paul nous avertit: aujourd'hui je connais partiellement (1 Cor 13.12). Acceptons notre limitation humaine. Pour terminer, voici une description de ce qu'est l'Évangile qui sauve, placée sous le titre:
Les bases du salut L'Évangile... par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l'ai annoncé, – autrement vous auriez cru en vain (1 Cor 15.1-2). D'emblée, Paul évoque le danger de remplacer les termes inspirés par l'Esprit par des expressions qui soi-disant rendraient l'Évangile plus accessible (voir «Bible en français courant», où le mot «sang» est 16 fois remplacé par «mort, sacrifice, nature humaine»). Quels sont les termes de l'Évangile? 1. L'oeuvre expiatoire (propitiatoire) de Jésus-Christ pour nos péchés est la seule base (cf Rom 3.25; 1 Jean 2.2; 4.10). 2. La grâce, source de salut pour tous les hommes (Tite 2.11): les oeuvres du croyant n'y sont pour rien (Eph 2.9). 3. ...sauvés par le moyen de la foi (Eph 2.8). La foi est la condition qui rend le salut opérant (Jean 3.16,36). Quels son les éléments nécessaires au salut? 1. Conviction de péché produite par le Saint-Esprit à l'écoute ou à la lecture de la Parole, qui donne la sagesse en vue du salut par la foi en Jésus-Christ (2 Tim 3.15). 2. Repentance: confesser son péché, s'en détourner et radicalement changer de vie (2 Cor 7. 10). 3. Saisir par la foi le pardon par le sang de Christ, le Fils de Dieu devenu chair, mort et ressuscité. Rom 10.9:... si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé. La foi est le «oui» du pécheur, la condition pour recevoir le salut. Il est entièrement responsable de son choix face à Christ. 4. Naître à la vie éternelle (Jean 6.47); réception du don du Saint-Esprit (Act 2.38).
Ceci dit, comme toute schématisation est sujette à caution, il faut constater que de nombreux textes déclarent sauvée toute personne qui croit dans son coeur en Jésus-Christ mort et ressuscité et qui le confesse (p. ex. Rom 10.9-10). La perspective globale Il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses, et par qui nous sommes. 1 Cor 8.6. Le salut qui fait participer au royaume (devenir héritier, régner) Le deuxième volet du salut que nous voulons considérer trouve son expression dans un grand nombre de passages bibliques, qui en évoquent plusieurs aspects. J'ai veillé à éviter toute conjecture extrapolée et à déduire des seuls textes les conclusions qui se dégagent naturellement du sens qu'ils ont dans leur contexte. Je fais appel à votre indulgence si je n'y ai pas toujours réussi. Avant d'entreprendre une étude plus systématique, voici quelques citations éparses qui doivent nous faire réfléchir, même hors de leur contexte (les numéros nous permettront de nous y référer plus tard). Je les placerai sous un verset-clé: ... afin que justifiés par sa grâce, nous devenions héritiers dans l'espérance de la vie éternelle. Tite 3.7 1. ... celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé (Mat 10.22, 24.13; Marc 13.13). 2. Par votre persévérance, vous sauverez (ou: sauvegarderez) vos âmes (Luc 21.19). 3. Si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui (2 Tim 2.12). 4. Car nous avons été rendus participants de Christ, si du moins nous retenons fermement, jusqu'à la fin, notre assurance première... (Héb 3.14). 5. Sachant que vous recevrez l'héritage en récompense (Col 3.24) 6.... imitez ceux qui, par la foi et l'attente patiente (ou: la persévérance), reçoivent l'héritage promis (Héb 6.12). 7. ... je cours vers le but afin d'obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Christ-Jésus (Phil 3.14).... 8. ... Christ... apparaîtra une seconde fois... pour ceux qui l'attendent en vue de leur salut (Héb 9.28). 9. Dans 1 Corinthiens, Paul écrit à ceux qu'il nomme le temple de Dieu (3.16), membres de Christ (6.15), et auxquels il dit: vous avez été sanctifiés, vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l'Esprit de notre Dieu (6.11). Et voici ce qu'il dit à ces membres du corps de Christ: Vous pratiquez l'injustice et dépouillez ceux qui sont vos frères! Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas, ni les débauchés (tel l'incestueux nommé au chap.5), ni les idolâtres, ni les adultères, etc., n'hériteront le royaume de Dieu (6.8-10). 10. Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin qu'il soit rendu à chacun d'après ce qu'il aura fait dans son corps, soit en bien, soit en mal (2 Cor 5. 10). 11. ... demeurez en lui, afin... qu'à son avènement (parousia), nous n'ayons pas honte devant (litt. loin de) lui (1 Jean 2.28). 12. Voici: je viens bientôt, et j'apporte avec moi ma rétribution pour rendre à chacun selon son oeuvre (Apoc 22.12).
Ces passages contiennent tous un trait distinctif: le croyant doit remplir certaines conditions afin d'obtenir les bienfaits qui découlent du salut reçu par pure grâce. Autrement dit: les privilèges touchant au royaume de Dieu sont discernés en fonction des oeuvres de la foi. Avant d'examiner plusieurs aspects saillants sous 3 titres spécifiques, quelques remarques à partir des textes cités s'imposent. L'emploi du verbe «sauver» et du nom «salut» ne s'applique pas ici au salut par grâce au moyen de la foi, mais à l'accomplissement final du salut que nous espérons encore, comme Paul l'écrit aux Romains:... nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps. Car c'est en espérance que nous avons été sauvés. ... nous attendons ce que nous ne voyons pas avec persévérance (8.23 – 25). De même, l'héritage dont il est question ici n'est pas la vie éternelle elle-même, qui est une grâce reçue par la foi (celui qui croit a la vie éternelle, Jean 6.47), mais une récompense en relation avec les oeuvres bonnes du croyant (texte No 5). La parole de Jésus: Celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé (textes Nos 1 & 2), se réfère à cet aspect du salut. Nous y reviendrons.
I. Récompenses (a) Sens général Jésus parle souvent de récompenses dans le sermon sur la montagne et ailleurs. Sera récompensé par le Père celui qui est persécuté à cause de Jésus, qui donne discrètement, qui prie sincèrement, qui jeûne discrètement, qui donne un verre d'eau à un disciple, qui accueille un prophète ou un juste, qui prête sans garantie de le recouvrer, qui aime ses ennemis (souhaite leur bien, est prêt à les aider, même à les bénir...). Tout cela pourtant avec cette distinction: par amour pour le Seigneur! Chacun recevra sa propre récompense selon son propre labeur (1 Cor 3.8). (b) Héritage et règne Les textes numérotés indiquent déjà clairement que le fait d'hériter avec Christ et de régner avec lui est lié à la persévérance en matière de foi et de vie chrétienne (cf textes Nos 3,5,6,9). De là l'encouragement dans Héb 10.36: Vous avez en effet besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis (à savoir: l'héritage et le règne). Col 3.23-25 (contexte de la réf. No 5) indique que l'héritage est reçu en récompense pour avoir tout fait comme pour le Seigneur. Paul ajoute: Celui qui agit injustement récoltera selon son injustice; il subira donc une perte. Héb 6.11-12 (contexte de la réf. No 6) exhorte à l'empressement à servir dans l'amour en vue d'une pleine espérance, imitant ceux, qui par la foi et l'attente patiente, reçoivent l'héritage promis (qui est donc loin d'être automatique!). Il n'en reste pas moins que ceux qui, selon Col 1. 10- 12, seront jugés dignes d'hériter et de régner avec Christ, ayant marché d'une manière digne du Seigneur et à cause de leurs oeuvres bonnes, leur connaissance de Dieu, leur persévérance et leur patience, le devront finalement à Dieu qui les a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière. Toutefois, c'est leur responsabilité de faire l'effort nécessaire. Le texte de 2 Tim 2.10-13 jette une lumière frappante sur notre sujet. Paul dit qu'il supporte tout à cause des élus, afin qu'eux aussi obtiennent le salut qui est en Christ Jésus, avec la gloire éternelle. Puis il continue: Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui (c'est le salut initial). Ensuite: Si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui, – si nous le renions, lui aussi nous reniera. Le sens du verbe «renier» est ici en relation avec «régner»: lui aussi nous reniera en tant que co-régnants. Il ne peut s'agir de la perte du salut tout court, car le texte continue: Si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même. Le fait que le privilège de régner avec Christ est conditionnel ressort aussi de la parole de Christ à l'église de Laodicée: Le vainqueur, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône... (Apoc 3.21). (c) Couronnes Qui dit couronne, dit règne, mais aussi récompense. C'est ce dernier sens qui est en vue dans 2 Tim 4.6-8, où Paul dit que parce qu'il a combattu le combat de la foi, la couronne de justice lui est réservée, tout comme à tous ceux qui auront aimé son apparition (l'avènement de Christ). Dans la même épître, Paul s'inspire de l'athlète qui court dans l'arène pour indiquer qu'il faut combattre suivant les règles (2.4-7). Le chrétien qui aspire à recevoir une couronne doit travailler et persévérer; les paresseux et les négligeants en seront privés. Il y a d'ailleurs plusieurs sortes de couronnes: 1. La couronne de justice (dans les textes précités) pour avoir combattu et couru, et pour avoir aimé le retour de Christ (l'avoir attendu avec ardeur). 2. La couronne de vie pour avoir aimé le Seigneur jusqu'à la mort (Jac 1. 12; Apoc 2. 10). 3. La couronne de gloire; elle représente ceux que Paul a amenés à la foi en Christ (1 Thes 2.19; Phil 4.1). Combien y avons-nous amenés?... 4. Aux bergers fidèles du troupeau (c.-à.-d. aux anciens des églises), la couronne incorruptible de la gloire est promise (1 Pi 5.4).
II. La perte de récompenses Paul se discipline durement, de peur.. d'être disqualifié à la fin (I Cor 9.27). C'est là une éventualité redoutable dont nous ne tenons souvent pas assez compte. De quel ordre cette disqualification peut-elle être? Dans sa deuxième épître, Jean nous invite à prendre garde, afin de ne pas perdre le fruit de notre travail mais de recevoir une pleine récompense (v.8-10). Cette perte est ici liée à l'infidélité à la doctrine enseignée par Christ et les apôtres; s'en éloigner, soit en y ajoutant, soit en la dénaturant, entraîne la perte de la récompense réservée à ceux qui y restent fidèles. Il faut donc veiller à demeurer dans la doctrine du Christ et ne même pas recevoir chez soi ceux qui n'y demeurent pas. (Mesurons-nous la portée de cette injonction?) Notre position est-elle celle de l'église de Philadelphie, qui est louée pour avoir gardé la parole de la persévérance en Christ (Apoc 3. 10)? Pierre nous invite à affermir notre vocation et notre élection et envisage qu'on puisse entrer dans le royaume plus ou moins largement (ou: pleinement, richement): 2 Pi 1. 10-11. Il s'agit de la vocation de régner avec Christ, ce qui éclaire aussi la parole de Jésus: Il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus (Mat 22.14); beaucoup seront sauvés comme au travers du feu, mais n'auront apparemment pas accès à l'héritage du royaume ni au banquet inaugural (les noces de l'agneau); ils en subiront la perte. Le passage de 1 Cor 3.10-15 en parle clairement: celui dont l'oeuvre n'est pas bâtie sur le fondement posé par Jésus-Christ en subira la perte, car elle sera consumée; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. Paul appelle dans 2 Thes 1.4-5 à la persévérance, afin que vous soyez, dit-il, rendus dignes du royaume de Dieu (on peut donc en être indigne). Plus loin, au v. 11, nous voyons Paul prier pour eux afin que Dieu les rende dignes de son appel (qui ne peut être l'appel initial à se convertir, puisqu'ils le sont déjà). Les Éphésiens aussi sont appelés à marcher d'une manière digne de la vocation qui leur a été adressée (4.1; cf aussi 1 Thes 2.12). Aux hommes de Sardes qui se sont gardés purs, le Seigneur dit: ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu'ils en sont dignes (Apoc 3.4); cela implique que les autres n'en seront pas dignes, mais ne seront pas perdus pour autant. Si nous ne marchons pas avec lui maintenant, nous ne marcherons pas non plus avec lui en vêtements blancs. Jésus avertit: Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne (Apoc 3.11). Or qui peut être déshérité et perdre le droit de régner sinon un fils? Paul spécifie qu'en tant qu'enfants de Dieu, nous sommes cohéritiers de Christ, si toutefois (condition) nous souffrons avec lui, afin d'être aussi glorifiés avec lui (Rom 8.17). En fait, c'est à quoi nous sommes appelés: être glorifiés avec lui! C'est notre vocation suprême: être assis avec lui sur son trône! Quand Jésus-Christ nous aura prépare une place, il reviendra pour nous prendre avec lui, afin que nous soyons aussi là où il est. (Cela implique qu'avant son retour, nous ne serons pas encore avec lui.) La lettre aux Hébreux fait allusion à son retour en rappelant qu'il est venu une seule fois pour abolir le péché, mais qu'il apparaîtra une seconde fois pour ceux qui l'attendent en vue de leur salut (9.27-28). En quoi ce «salut» consiste-t-il? Rom 8.23 répond:... nous qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons (comme la création entière) en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps. 1 Cor 15 évoque ce «corps spirituel» que nous recevrons à la venue du Seigneur, et 1 Jean 3.2-3 constate que ce que nous serons n'a pas encore été manifesté, mais que nous savons que... nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Et il ajoute: Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même (le Seigneur) est pur. Dans quel but? ... afin qu'au moment où il sera manifesté, nous ayons de l'assurance, et qu'à son avènement nous n'ayons pas honte devant lui (litt. loin de lui; 1 Jean 2.28). Être loin de Christ signifie la perte de ces privilèges: marcher avec lui, être assis sur son trône, régner avec lui. Cela rejoint Héb 3.14, qui avertit que nous serons participants du Christ, si du moins nous retenons fermement, jusqu'à la fin, notre assurance première. Des termes semblables se retrouvent dans Apoc 2.26-27: Au vainqueur, à celui qui garde mes oeuvres jusqu'à la fin, je donnerai autorité sur les nations. Avec un sceptre de fer il les fera paître, ... ainsi que j'en ai reçu moi-même le pouvoir de mon Père. Autrement dit: il régnera avec moi s'il remplit la condition requise. L'expression tout perdre... afin de gagner Christ se trouve ainsi éclairée, de même que travailler à son salut (Phil 3.8 et 2.12) Nous comprenons aussi mieux ce que Paul écrivait à Timothée au sujet d'Onésiphore, qui avait aidé Paul à Éphèse et à Rome: Que le Seigneur lui donne d'obtenir miséricorde en ce Jour-là (à savoir: au jour où les oeuvres des enfants de Dieu seront jugées par Christ, de sorte que «miséricorde» a ici le sens de «récompense» 2 Tim 1.16-18). Dans l'AT, le peuple d'Israël illustre cette vérité: sauvé (pardonné), mais sans hériter (le royaume). Dans Nom 14, suite à la prière de Moïse pour le peuple, Dieu lui dit: J'ai pardonné, mais... tous ceux qui n'ont pas écouté ma voix,... tous ceux qui m'ont outragé ne verront pas le pays. Et parce que mon serviteur Caleb a été animé d'un autre esprit et qu'il a pleinement suivi ma voie, je le ferai entrer dans le pays,... et sa descendance en prendra possession (v.20-24). III. Les jugements Il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin qu'il soit rendu à chacun d'après ce qu'il aura fait dans son corps, soit en bien, soit en mal (2 Cor 5. 10). Ce sera un moment solennel de révélations souvent étonnantes. Il ne nous est nulle part dit quand ce jugement aura lieu, sinon que ce sera après la mort:... il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement (Héb 9.27). Mais certains jugements s'exercent du vivant des croyants. Ainsi, ceux qui prennent la sainte cène indignement, c.-à-d. sans discerner entre le corps de Christ et le monde, sans s'être examinés et avoir mis en ordre ce qui ne l'était pas, peuvent tomber malade ou mourir en conséquence (l Cor 11.27-29). Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais par ses jugements, le Seigneur nous corrige, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde (I Cor 11.31-32). Dieu étant impartial, l'enfant de Dieu n'échappe pas au jugement de Dieu dans cette vie, à moins qu'il ne se repente (I Jean 1.9). Le but du châtiment du chrétien pendant sa vie terrestre est de l'amener à la repentance, afin de lui éviter des conséquences fâcheuses lors du jugement au tribunal de Christ. L'auteur de l'épître aux Hébreux, après avoir comparé l'ancienne avec la nouvelle alliance, exhorte à un culte qui soit agréable à Dieu, avec piété et avec crainte. Car, ajoute-t-il, notre Dieu (à nous qui sommes sous l'alliance de la grâce!) est aussi un feu dévorant (Héb 12.28-29). C'est à des chrétiens que Paul écrit: Ne vous y trompez pas (sous prétexte qu'on est sous la grâce): on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi (Gal 6.7). Et il ajoute cette promesse: Nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas (v.9); de nouveau la persévérance! Revenons au jugement après la mort. En accord avec le passage traitant du tribunal de Christ où les sauvés seront jugés, Pierre écrit: Si vous invoquez comme Père celui qui, sans considération de personnes, juge chacun selon ses oeuvres, conduisez-vous avec crainte (d'offenser Dieu) pendant le temps de votre séjour (sur terre)... Rejetez donc toute méchanceté et toute fraude, l'hypocrisie, l'envie et toute médisance... (I Pi 1.17; 2.1). Il en ressort: Dieu est impartial (ce qui vaut pour tout homme vaut aussi pour le chrétien); nos oeuvres (bonnes et mauvaises) ont une grande importance; notre coeur n'est pas immunisé contre la méchanceté, la fraude, etc., qui ont des conséquences néfastes, dans cette vie et au tribunal de Christ, tant que ces péchés n'ont pas été confessés dans la repentance. Si nous nous jugeons (mettons notre vie en ordre) au fur et à mesure de notre marche, nous pouvons avoir une parfaite espérance en la grâce qui vous sera apportée, lors de la révélation de Jésus-Christ (I Pi 1.13). Cette grâce n'est pas la grâce initiale qui nous sauve par le moyen de la foi en la croix et qui est gratuite, mais la grâce particulière des récompenses que le Seigneur nous réserve. Jacques à son tour nous avertit: Parlez et agissez en hommes qui doivent être jugés selon une loi de liberté (parce que n'ayant pas à mériter le salut en accomplissant la loi), car le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement (2.12-13). Le pardon est la forme la plus parlante de la miséricorde. Jésus enseignait: Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes (Mat 6.14-15). De nouveau, il n'est pas question que Dieu nous retirerait le pardon accordé par pure grâce; Jésus a en vue les conséquences éternelles de nos actes en tant qu'enfants de Dieu sauvés par grâce, susceptibles de recevoir récompenses ou réprimandes lors du jugement au tribunal de Christ.
Application pratique (selon Phil 3.12-4.1) L'apôtre Paul illustre ainsi la vie chrétienne: c'est une course vers un but (je cours vers le but). Le point de départ: la conversion (j'ai été saisi par le Christ-Jésus). L'arrivée: l'héritage du royaume et le règne avec Christ (le prix de la vocation céleste). Paul se propose comme modèle: il court et ne regarde pas sans cesse au passé (oubliant ce qui est en arrière). Il regarde en avant (je cours vers le but pour obtenir le prix). Il se discipline sur le plan physique (je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d'être moi-même disqualifié – 1 Cor 9.27). Se sachant imparfait, il se réjouit qu'au retour de Christ il sera transformé pour alors être parfait, sans défaut (semblable à son corps glorieux).
La recette de Paul 1. Être conscient d'être encore loin du but. 2. Ne pas fixer ses regards sur les succès ou les échecs du passé. 3. Aller de l'avant, conscient que la vocation est d'ordre céleste. Une telle perspective est le meilleur remède contre le laisser-aller.
Conclusion Gardons-nous de penser que, puisque nous sommes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi et non point par les oeuvres, nos oeuvres faites dans la foi aient peu d'importance. Car Dieu n'est pas injuste pour oublier votre action, ni l'amour que vous avez montré pour son nom par les services que vous avez rendus... aux saints (Héb 6.10). Ce que je demande dans mes prières, c'est que votre amour abonde de plus en plus en connaissance et en vraie sensibilité, qu'ainsi vous sachiez apprécier ce qui est important, afin d'être limpides et irréprochables pour le jour de Christ, remplis de justice par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu (Phil 1.9-11). Le but suprême de l'Église est de glorifier Dieu! Pour terminer, laissons parler l'Apocalypse, le dernier livre de la Bible: Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur, dès à présent! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent (14.13). Il lui a été donné (à l'épouse de l'Agneau) de se vêtir de fin lin... ce sont les oeuvres justes des saints (19.8). Jean-Pierre Schneider Notes: (1) Les citations de cet article sont empruntées à la traduction dite «à la Colombe». © Promesses 1993 – No 105 -106 Retour |