Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Edification

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LA RÉSURRECTION DE JÉSUS-CHRIST EST-ELLE CRÉDIBLE? 


Le Christianisme tout entier repose sur la résurrection de Jésus. Aucun prophète, aucun fondateur ou chef de religion n'est ressuscité. Si Jésus l'a bien été, cela prouve qu'il était plus qu'un prophète, mais le Fils de Dieu lui-même, Dieu venu en chair. 

Voici maintenant quelques explications données par des incrédules et leur réfutation.


1) Les disciples ont volé le corps de Jésus. C'est impossible, car le tombeau était sous la garde d'une dizaine de légionnaires romains, incorruptibles car ils risquaient la mort si le corps était volé. Une très grande pierre scellée barrait l'entrée, qui nécessitait les efforts violents de plusieurs hommes pour être déplacée. Enfin, ils n'auraient pas pris la peine d'enlever les bandes et de plier le linge à part comme cela est relaté dans les Évangiles. 

2) Jésus n'était pas vraiment mort. Cela est encore impossible parce que les Romains voyant que Jésus avait expiré avant les autres crucifiés ont vérifié eux-mêmes qu'il était bien mort en transperçant son coeur avec une lance, le sang et l'eau qui en sont sortis prouvent que le coeur était bien mort. 

3) Les femmes se sont trompées de tombeau. C'est bien tenté, mais les Évangiles nous prouvent le contraire (en Luc 23 et Marc 15). Marie de Magdala et Marie, mère de Joses, ont accompagné Joseph pour voir où il mettait le corps de Jésus. De plus, plusieurs indices permettaient de le reconnaître aisément: il était à part, dans un jardin, et était tout neuf. Enfin, elles virent les soldats tout tremblants devant le tombeau, preuve qu'elles ne s'étaient pas trompées.

4) Les disciples ont eu une hallucination. Selon les psychiatres, une hallucination ne peut être que visuelle, et si elle touche un groupe, elle ne peut arriver qu'une fois dans des circonstances très particulières. Or, Jésus est apparu à plusieurs reprises, pendant 40 jours (!), dans des circonstances diverses, et même devant l'incrédule Thomas! Les disciples ont pu le toucher et l'ont vu manger. L'apôtre Paul écrit que Jésus ressuscité s'est montré à 500 témoins à la fois, dont la plupart avaient perdu toute foi en Lui après Sa mort. Conclusion: 

JÉSUS EST RESSUSCITE! 

Cela peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. (Hébreux 7:24-25). 

Emmanuel Bozzi


© Source: Bibliste

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AVENT, AVENT, TA LUMIÈRE BRILLE-T-ELLE DÉJÀ?


Nous savons que ce mot «Avent» signifie «venue». Nous pensons nécessairement à la prochaine venue de Jésus et à cette parole: «Voici, je viens bientôt» (Apoc. 3, 11; 22, 7.12). Dieu est devenu homme en Jésus-Christ, il y a quelque 2000 ans, et cela pour nous réconcilier avec Lui. Le Seigneur reviendra très certainement; il est écrit dans la Bible à ce sujet: «De même, le Christ aussi a été offert en sacrifice une seule fois pour enlever le péché de beaucoup d'hommes. Il apparaîtra une seconde fois, non plus pour enlever le péché mais pour sauver ceux qui l'attendent» (Hébr. 9, 28; français courant).

Ci-dessous, vous trouverez quelques déclarations faites par des commentateurs bibliques sur la venue imminente de Jésus. Le Dr John F. Walvoord a écrit:

L'enlèvement de l'Église apparaît nettement comme un événement très proche; il se produira avant que bon nombre d'événements du temps de la fin ne s'accomplissent. ... Il n'y a jamais eu dans le passé autant de raisons pour l'Église d'attendre le prochain retour de Jésus, comme c'est le cas maintenant.

(«BRENNPUNKTE BIBLISCHER PROPHETIE» HANSSLER-VERLAG)


Le professeur Dr J. Dwight Pentecost écrit:

Si un théologien pouvait se permettre, il y a quelques années encore, d'ignorer totalement les questions touchant la fin des temps, ou de les mépriser, il sera aujourd'hui dépassé dans ses pensées s'il persiste dans cette attitude. ... La Bible et ses révélations sont comme une source d'espérance et d'assurance quant à l'avenir. Dans une mesure croissante, les gens cherchent dans l'Écriture Sainte la lumière dans les ténèbres actuelles... Aucun thème ne prend dans l'Écriture autant de place que la prophétie: un quart de son volume. Une grande partie est donc consacrée à l'exposé du plan du salut divin. ... Ce que l'Écriture attend joyeusement et ce vers quoi l'ensemble de l'Histoire tend, c'est le retour de Jésus-Christ sur la terre. À ce moment-là, les desseins de Dieu, pour la réalisation desquels le Fils est venu dans le monde, s'accompliront. Le salut sera alors achevé et la souveraineté de Dieu ici-bas manifestée. Une grande partie de la prophétie a trait à cette venue et aux événements s'y rattachant. ... Chafer dit: «Le thème de la deuxième venue de Christ est unique sur base du fait que dans la Bible, il occupe plus de place que toute autre doctrine; il est le sujet prophétique déterminant tant dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament. En fait, toute autre prophétie tend, dans sa plus grande partie, vers le grand but que se propose l'exposé global de cet événement qui couronne le tout: le retour de Christ.»

(«BIBEL UND ZUKUNFT», CHRISTL.

VERLAGSGESELLSCHAFT DILLENBURG).


Même le Dr Ed Hindsen, pourtant très prudent quand il s'agit des prophéties bibliques, écrit:

À mon avis, il ne fait aucun doute que nous nous approchons, à toute vitesse, du dernier chapitre de l'histoire de l'humanité. Au loin, nous pouvons même entendre les pas des quatre cavaliers de l'Apocalypse. La tribune pour le dernier acte du drame de l'humanité est dressée. Le tic-tac de l'horloge continue, et nos espérances pour un délai de grâce s'amenuisent de plus en plus. À travers le couloir du temps, nous avançons vers une date fixée et vers un but inévitable. ... Si nous considérons les temps de notre époque et la prophétie biblique concernant la fin des temps, nous voyons de plus en plus clairement qu'il ne nous reste plus que peu de temps pour gagner notre génération pour Christ.

(«ZEICHEN DER ENDZEIT», VERLAG C.M. FLISS)


Avent, Avent, ta lumière brille-t-elle déjà? Nous sommes placés devant cette question: Sommes-nous – vous et moi – prêts? Nos lumières éclairent-elles? Dans la parabole de Jésus sur les dix vierges, cinq lampes seulement brillaient au moment décisif de la venue de l'Époux. Cinq de ces vierges étaient folles: elles n'avaient pas pris d'huile dans leurs vases. Le sens en est qu'elles n'étaient pas nées de nouveau et n'avaient donc pas de réelle relation vitale avec Jésus. Un commentateur a écrit: «Les vierges folles (au contraire des sages) représentent les adeptes non-croyants ils n'ont ni la vie divine ni l'Esprit Saint; ils manquent de tout ce qui pourrait les inciter à souhaiter une heureuse bienvenue à Jésus-Christ. L'homme naturel – même s'il est religieux et «chrétien» – ne possède rien qui puisse l'unir véritablement à Christ et le faire aspirer à Sa venue.»

N.L.

© Appel de Minuit 12 / 1999

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LA CONSOLATION DÉROBÉE


«Pour ce qui concerne l'avènement de Notre-Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, son par quelque parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition, l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu. Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j'étais encore chez vous? Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu'il ne paraisse qu'en son temps. Car le mystère de l'iniquité agit déjà il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. Et alors paraîtra l'impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche et qu'il anéantira par l'éclat de son avènement» (2 Thess. 2, 1-8).

Le passage de la deuxième Épître aux Thessaloniciens est une consolation ou un appel au calme adressé par l'apôtre à cette assemblée. Par la puissance de l'Esprit saint, cette lettre doit contribuer à l'affermissement de toutes les églises à travers les âges jusqu'à l'enlèvement.

Cette épître peut aussi être comprise comme un avertissement de l'apôtre pour tous ceux qui veulent affaiblir la vivante espérance des enfants de Dieu: leur enlèvement avant la grande tribulation. Elle est un «écrit de combat» contre ceux qui veulent arracher les vrais croyants à la considérable grâce de notre Seigneur Jésus-Christ. C'est ainsi que l'apôtre Pierre s'est senti poussé à écrire à ses lecteurs croyants: «N'ayez d'eux aucune crainte, et ne soyez pas troublés; mais sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous» (1 Pierre 3, 14b-15).


Comment distinguer entre le «jour de Jésus-Christ», le «jour du Seigneur» et le «jour de Dieu»?

Pour une meilleure compréhension de l'Écriture et de la Parole prophétique, il est très important de pouvoir faire la distinction entre le «jour de Jésus», le «jour du Seigneur» et le «jour de Dieu».

En 2 Thessaloniciens 2, 1, Paul fait mention du «jour du Seigneur Jésus-Christ» et de notre «réunion avec Lui». Mais au verset 2 du même chapitre, il parle clairement du «jour du Seigneur» pour ensuite mentionner les événements qui s'y rattachent. Ce «jour du Seigneur» comprend la grande tribulation, les jugements divins sur la terre et le retour subséquent de Christ pour l'établissement de Son royaume. Ces données instructives et cette différence se retrouvent dans toute la Bible. Nous lisons dans un commentaire à ce sujet:

Selon la révélation de l'Ancien Testament, le jour du Seigneur est une ère de jugements qui aura son point culminant dans le retour de Christ, qui ouvrira un temps de grandes bénédictions divines: le royaume millénaire. (Hal Lindsey, «L'enlèvement»)

Dans la première Épître aux Thessaloniciens, l'apôtre Paul parle essentiellement du «jour de Christ», et dans le seconde, du «jour du Seigneur». Nous nous proposons maintenant de considérer de plus près ces deux périodes ainsi que la troisième:

 

1. Le «Jour de Christ» n'a été révélé que par le Nouveau Testament; il ne concerne que l'Église du Seigneur. Il est presque toujours lié à des bénédictions, à des promesses et à l'espérance de la gloire de Christ. Il s'agit ici de l'entrée des chrétiens nés de nouveau dans le royaume du Père (maison du Père), mais aussi du tribunal de Christ. Quelques versets à ce sujet:

«Il ne vous manque aucun don, dans l'attente où vous êtes de la manifestation de notre Seigneur Jésus Christ» (1 Cor. 1, 7-8). – «Je suis persuadé que celui qui a commencé en nous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ» (Phil. 1, 6). – «Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire» (Col. 3, 3-4).

– Nous trouvons d'autres références bibliques sur ce même thème, par exemple en 1 Corinthiens 5, 5; 1 Thessaloniciens 4, 15-18; Philippiens 1, 10; 2, 16; 2 Corinthiens 1, 14; 5, 10; 1 Timothée 6, 14; 2 Timothée 4, 8; 1 Pierre 1, 7; 4, 13 et 1 Jean 2, 28.

 

2. Le «Jour du Seigneur», par contre, n'est pas une nouvelle révélation; il était déjà connu dans l'Ancien Testament. Il a affaire avec le juste jugement de Dieu, qui va frapper un monde d'incrédulité et de rejet à Son égard. Il s'agit aussi du peuple d'Israël en jugement pour sa restauration. C'est l'intervention publique et visible de Dieu dans les événements du monde.

Ce jour est celui de la grande tribulation; il s'ouvre après le «jour de Christ», c'est-à-dire après l'enlèvement. Il débouche sur le retour visible de Jésus avec puissance et en gloire avec Ses saints. C'est pourquoi il est également accompagné des mots «douleurs», «douleurs de l'enfantement» (1 Thess. 5, 3). Dans les déroulements ultérieurs, le «jour du Seigneur» concerne l'établissement de l'autorité royale de Jésus (règne millénaire) pour conduire finalement à la destruction de l'ancien ciel et de l'ancienne terre. Voici, à cet égard, quelques versets: – «Car il y a un jour pour l'Éternel des armées contre tout homme orgueilleux et hautain, contre quiconque s'élève, afin qu'il soit abaissé... On entrera dans les cavernes des rochers et dans les profondeurs de la poussière pour éviter la terreur de l'Éternel et l'éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour effrayer la terre» (Ésaïe 2, 12.19; cf Apoc. 6, 1517).

– «Je ferai paraître des prodiges en haut dans le ciel et des miracles en bas sur la terre, du sang, du feu et une vapeur de fumée; le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l'arrivée du jour du Seigneur, de ce jour grand et glorieux) (Actes 2, 1 920).

– «Car il est de la justice de Dieu de rendre l'affliction à ceux qui vous affligent, et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d'une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n'obéissent pas à l'évangile de notre Seigneur Jésus» (2 Thess. 1, 6-8; cf. chap. 2, 10-12). – D'autres références concernant le «Jour du Seigneur» se trouvent en Joël 1, 15; 2, 1-2; Ezéchiel 30, 3; Sophonie 1, 14; Zacharie 14, 4-5.8; 1 Thessaloniciens 5, 1-5; 2 Pierre 1, 16; 3, 10; Jude 14-15.

 

3. Le «jour de Dieu» est – après tous les événements mentionnés ci-dessus – le jour qui verra le triomphe définitif de Dieu après que le méchant aura été ôté et que toutes choses auront été introduites dans le nouvel état éternel où Dieu sera tout en tous. «Car il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort. Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu'il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté. Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous» (1 Cor. 15, 25-28). Dans cette optique, il est dit aux croyants: «.. tandis que vous attendez et hâtez l'avènement du jour de Dieu, à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront! Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera» (2 Pierre 3, 12-13).


La consolation dérobée

«Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères...» (2 Thess. 2, 1). Il s'agit manifestement dans ce passage de l'enlèvement de l'Église; par cet événement, l'Assemblée sera enfin avec son céleste Époux. D'autres traductions disent: – «Or nous vous prions, frères, par la venue de notre Seigneur Jésus Christ et par notre rassemblement auprès de lui...» (version Darby). – «En ce qui concerne la venue de notre Seigneur Jésus-Christ et notre rassemblement auprès de lui» (français courant). (Comparez également avec Jean 14, 1-3.)

Il est clair que, dans ce passage, Paul fait référence à la première Épître aux Thessaloniciens, où il a donné bien des détails sur l'enlèvement. Quand nous lisons ici:

«Pour ce qui concerne l'avènement de Notre-Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui...», nous pensons automatiquement à 1 Thessaloniciens 4, 17: «.. ainsi nous serons toujours avec le Seigneur», ou encore à cette parole du Seigneur Jésus: «.. et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi» (Jean 14, 3).

La consolation. Au sujet de l'enlèvement de l'Église pour qu'elle soit avec son Seigneur, il s'agit toujours en premier lieu de consolation et non d'effroi. L'accent est sans cesse mis sur le fait que l'Assemblée ne doit pas être affligée, car la venue de Jésus sera pour elle une merveilleuse consolation.

En Jean 14, 1, où le Seigneur parle pour la première fois des Siens, Il insiste nettement: «Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu et croyez en moi» Voyons la première partie de ce verset dans d'autres versions: – «Que votre coeur ne soit pas troublé...» (Darby). – «Ne soyez pas inquiets...» (français courant). – «Que vos coeurs ne soient pas en émoi» (Tricot).

Ces paroles ont été prononcées par le Seigneur après le sermon sur le mont des Oliviers, où Il a parlé de la grande tribulation («jour du Seigneur») qui plongera la terre dans une épouvante sans pareille et qui débouchera sur Son retour en gloire (Matth. 24, 21-22; Luc 21, 11). Cette déclaration du Seigneur pourrait se rendre par ces mots: «La terre connaîtra un temps de jugements, une grande tribulation; ensuite, je reviendrai en gloire. Quant à vous, soyez consolés; que votre coeur ne se trouble pas! Je reviendrai expressément pour vous et vous prendrai auprès de moi, afin que vous soyez là où je serai.» En 1 Thessaloniciens 4, 13 et 18, l'apôtre parle également de cette consolation: «Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n'ont point d'espérance... Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles.» Cette consolation, l'Église l'a reçue de la grâce et de la puissance du Seigneur Jésus comme une espérance vivante.

1 Corinthiens 15, 51 et suivants nous décrit le mystère de l'enlèvement; et il y est dit en conclusion: «Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l'oeuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur» (v. 58).

Paul termine également le deuxième chapitre de la seconde Épître aux Thessaloniciens par des mots de ferme consolation: «Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les instructions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre. Que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et Dieu notre Père qui nous a aimés et qui nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, consolent vos coeurs et vous affermissent en toute bonne oeuvre et en toute bonne parole!» (2 Thess. 2, 15-17).

«Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur; vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l'acquisition du salut par notre Seigneur Jésus Christ»

Il nous est dit clairement dans la première Épître aux Thessaloniciens que la consolation de l'Église réside précisément dans le fait que l'enlèvement se situera avant le jour de la colère de Dieu (le «jour du Seigneur») et nous en préservera donc: «.. et pour attendre des cieux son Fils, qu'il a ressuscité des morts, Jésus, qui nous délivre de la colère à venir» (1 Thess. 1, 10). Dans son «Commentaire sur le Nouveau Testament», William MacDonald écrit entre autres:

Celui que nous attendons est Jésus, qui nous sauve de «la colère à venir». Cette description de notre Rédempteur qui vient peut se comprendre de deux manières:

 

1. Il nous délivre du châtiment éternel que méritent nos péchés. Sur la croix, Il a subi la colère de Dieu contre nos transgressions. Par la foi en Lui, la valeur de Son oeuvre nous est portée en compte. Dès lors cesse la malédiction sur nous, puisque nous sommes en Jésus-Christ (Rom. 8, 1).

2. Mais Il nous délivre également de la période future des jugements qui verra se déverser la «colère» de Dieu sur le monde, qui a rejeté Son Fils. Ce temps est appelé «grande tribulation» ou encore le temps de «l'angoisse de Jacob» (Dan. 9, 27; Matth. 24, 4-28; 1 Thess. 5, 1-11; 2 Thess. 2, 1-12; Apoc. 6, 1-19, 10).

 

Cette «colère de Dieu» a son début dans la grande tribulation, ce qui ressort clairement d'Apocalypse 6, 15-17. En 1 Thessaloniciens 5, il nous est dit nettement que le «jour du Seigneur» viendra comme un voleur dans la nuit (v. 2-3). Mais il est déclaré au sujet de l'Église qu'elle sera gardée de ce «jour»: «Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur; vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres. Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l'acquisition du salut par notre Seigneur Jésus-Christ» (1 Thess. 5, 4-5.9). Le verset 9 en français courant dit: «En effet, Dieu ne nous a pas destinés à subir sa colère, mais à posséder le salut par notre Seigneur Jésus-Christ.»

En résumé, nous pouvons donc écrire: Chaque fois que l'Esprit Saint met devant nous le thème de l'enlèvement, nous sommes placés dans l'entière consolation de l'Évangile de Jésus-Christ, dans l'espérance de notre appel.

Les Thessaloniciens étaient bien renseignés sur ce sujet du salut. C'est pourquoi ils s'effrayèrent d'autant plus quand des bruits se mirent à circuler selon lesquels le «jour du Seigneur» (la grande tribulation) était déjà là. Car il leur arrivait ainsi exactement le contraire de ce que l'apôtre Paul leur avait enseigné. Ils se firent tout à coup bien du souci pour être vite gagnés par la tristesse et l'angoisse; ils en furent ébranlés. Pourquoi? Parce qu'ils avaient délaissé la Parole de la grâce.


Les voleurs de consolation

Parce que la frustration des Thessaloniciens était si profonde, Paul dut leur écrire: «.. de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était, déjà là» (2 Thess. 2, 2). Ces croyants s'étaient laissés priver de la consolation par de faux prédicateurs.

La jeune église de Thessalonique traversait une période de graves persécutions. Leur foi était mise à rude épreuve. Ils avaient à supporter de fortes afflictions et étaient dans la détresse (2 Thess. 1, 4-7). Et voici que dans ces pénibles circonstances, des hommes venaient déclarer que le «jour du Seigneur» était arrivé et qu'ils se trouvaient donc en plein dans la grande tribulation. Mais manifestement, ils avaient été enseignés que l'enlèvement se situait avant ladite tribulation, c'est-à-dire avant le «jour du Seigneur». Leur bouleversement était bien compréhensible. Un profond effroi les habitait, et l'incertitude ne tarda pas à les gagner. Quoi, le «jour du Seigneur» serait-il déjà là? Qu'en était-il de la promesse, selon laquelle le Fils de Dieu viendrait pour les garder des jugements de la grande tribulation (1 Thess. 1, 10; 5, 9)? Avaient-ils donc attendu en vain l'enlèvement? Se trouvaient-ils maintenant, en ce temps de persécutions et de détresse, sous la colère de Dieu? Ils avaient pourtant été enseignés qu'ils échapperaient à cette colère, que ce jour ne les surprendrait pas comme un voleur dans la nuit, que les jugements frapperaient ceux du dehors et non pas l'Assemblée. Il leur avait été dit en 1 Thessaloniciens 5, 1-5: «Pour ce qui est des temps et des moments, vous n'avez pas besoin, frères, qu'on vous en écrive. Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront. Paix et sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l'enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n'échapperont point. Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur; vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour Nous ne sommes point de la nuit ni des ténèbres.»

Des lettres émaillées d'erreurs avaient semé une totale confusion chez les chrétiens de Thessalonique. On voulait les priver de l'espérance que la première Épître de Paul avait mise dans leur coeur. D'où ces mots écrits par l'apôtre dans sa deuxième Épître. «Ainsi donc, frères, demeurez fermes et retenez les instructions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre» (2 Thess. 2, 15).

Pensons-y bien: Si l'apôtre leur avait enseigné que le «jour du Seigneur» les visiterait et qu'ils seraient arrachés à la grande tribulation, ils n'auraient pas dû se montrer préoccupés par cette situation. Tout eût été «en ordre», même au sein d'une grande détresse, de dures persécutions et de pénibles épreuves. C'eût été chose normale, que la tribulation du «jour du Seigneur» soit là, l'enlèvement étant dès lors imminent. Ils s'en seraient même réjouis. Mais comme, selon moi, ils avaient été enseignés que l'enlèvement se produirait avant le «jour du Seigneur», ils étaient ébranlés dans leur conviction.

Paul a déclaré nettement que le «jour du Seigneur» ne concernerait que ceux qui n'ont pas accepté l'amour de la vérité (Jésus), qui n'ont pas cru et sont, en conséquence, perdus: «L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés» (2 Thess. 2, 9-12). Mais il a écrit à ceux qui sont de la foi en Jésus: «Pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons à votre sujet rendre continuellement grâces à Dieu, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, par la sanctification de l'esprit et par la foi en la vérité. C'est à quoi il vous a appelés par notre Évangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ Ainsi donc, frères, demeurez fermes et retenez les instructions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre. Que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et Dieu notre Père, qui nous a aimés et qui nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, consolent vos coeurs et vous affermissent en toute bonne oeuvre et en toute bonne parole!» (v. 13-17). Il y a donc une nette différence entre ceux qui seront sous les jugements du «jour du Seigneur», parce qu'ils auront rejeté la vérité, et ceux («vous») qui sont appelés à entrer dans la gloire de Jésus-Christ, parce qu'ils ont cru la vérité.

C'était manifestement l'intention de l'Ennemi de Dieu de priver la jeune église de Thessalonique de cette espérance. Il se mit donc à répandre parmi eux de la mauvaise semence à une époque où ils étaient fortement éprouvés; son but: les amener à douter et à les faire déchoir de leur foi. Cela vint aux oreilles de l'apôtre Paul qui leur écrivit une seconde lettre afin de leur rendre des certitudes. Une fausse doctrine, tout à fait en opposition avec l'enseignement de l'apôtre, était entrée dans cette assemblée de Thessalonique. Un mauvais esprit, qui se dressait contre l'Esprit Saint, était à l'oeuvre là, répandant une fausse parole destinée à contrecarrer celle de Dieu. À côté des épîtres des apôtres, on glissa parmi les Thessaloniciens une fausse lettre portant vraisemblablement aussi une fausse signature. Des faux docteurs se levèrent pour prétendre que le «jour du Seigneur» était déjà là, et que la grande tribulation avait déjà commencé. Ils n'hésitaient pas à faire référence aux apôtres de façon mensongère. D'où cette exhortation de Paul: «Frères, ne vous laissez pas si facilement troubler l'esprit, ni effrayer par l'affirmation que le jour du Seigneur est arrivé. Il est possible que quelqu'un vous l'ait dit en prophétisant ou en prêchant; ou bien, on vous a peut-être déclaré que nous l'avons écrit dans une lettre» (2 Thess. 2, 2; français courant).

Ainsi agit l'Ennemi, quand il se présente en «ange de lumière». Il donne à ses mensonges l'apparence de la vérité de la Parole de Dieu. Ses serviteurs, les faux apôtres, qui se font passer pour des messagers de Christ, annoncent la soi-disant «pure doctrine», laquelle n'est en réalité qu'un tissu de grossières erreurs. Satan répand ainsi sa mauvaise semence, qui tout d'abord ressemble fortement à la bonne, mais qui, en fin de compte, produit le fruit du doute (cf. 2 Cor. 11, 13-15).

Parce que le danger de la falsification était si grand, Paul leur adressa une mise en garde (2 Thess. 2, 2) et insista au verset 3: «Que personne ne vous séduise d'aucune manière!» Au verset 15, il attire une fois encore l'attention de ses lecteurs sur ce sujet. Et à la fin de l'épître (chap. 3, 17), il mentionne la caractéristique de sa signature:

– «Je vous salue, moi Paul, de ma propre main. C'est là ma signature dans toutes mes lettres; c'est ainsi que j'écris.»

– «C'est de ma propre main que j'écris ces mots. Salutations de Paul – Voilà commentée signe toutes mes lettres; voilà comment j'écris» (français courant).

La doctrine, selon laquelle l'Assemblée devrait traverser la grande tribulation, lui enlève la notion que l'enlèvement peut se produire à tout instant (1 Cor. 1, 7-8; 1 Thess. 1, 10; Jacq. 5, 7-8; 1 Pierre 4, 7; 5, 1). Cette doctrine, qui est adversaire du retour tout proche de Jésus, enseigne que le Seigneur ne peut en aucun cas revenir tout de suite, puisque l'Assemblée doit encore traverser la grande tribulation. Les adeptes de cette théorie attendent, erronément, certains signes du temps de la fin avant que se produise l'enlèvement. Mais il n'en est pas ainsi. Cet événement peut se réaliser à tout moment, car les signes du temps de la fin (Matth. 24; Marc 13, Luc 21, 7ss. etc.) concernent le retour en gloire de Jésus-Christ et le plus souvent se rapportent à Israël. Ceux qui attendent la grande tribulation et la manifestation de l'Antichrist avant l'enlèvement ont rarement la perception de l'immense grâce divine, qui nous est accordée par l'oeuvre de Jésus à Golgotha et nous est annoncée dans l'Évangile de Christ.

Naturellement, la vraie chrétienté peut aussi connaître des tribulations, des persécutions et des catastrophes. Sur elle peuvent également s'abattre des guerres, la misère, la famine, la maladie et la détresse. Il en a toujours été ainsi, et c'est le cas aujourd'hui encore dans bien des régions de la terre. La plus grande partie de l'Église de Christ ici-bas est persécutée; il suffit de penser aux pays dominés par le communisme ou l'islam. Il en sera ainsi jusqu'à l'enlèvement. Les chrétiens aussi ont dû traverser la Première et la Deuxième Guerre mondiale.

À chaque époque, cette parole du Seigneur à Pierre a valu pour l'Assemblée: «Satan vous a réclamés pour vous cribler comme le froment» (Luc 22, 3 1); mais avec cette réalité bénie: «Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point» (v. 32). Jésus est le grand souverain Sacrificateur pour les Siens devant Dieu; Il prie pour eux (Jean 17, 1; 1 Jean 2, 1-2; Hébr. 6, 17-20; 10, 19-25). À mon sens, Dieu ne conduit pas l'Église par les signes des jugements qui concernent la grande tribulation du «jour du Seigneur». Car «alors, la détresse sera si grande qu'il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais» (Matth. 24, 21): voilà ce qui est déterminé pour frapper le monde de l'incrédulité et de la révolte contre Dieu. 2 Thessaloniciens 2, 10-12 l'exprime clairement: «.. et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés.» (cf. également chap. 1, 9-12).

Si l'Église devait assister à la manifestation de l'Antichrist et passer par la grande tribulation, il lui serait alors possible de pratiquement préciser le moment de l'enlèvement; elle serait ainsi certaine que son Seigneur ne viendra pas auparavant. C'est pourquoi ne nous laissons pas priver de la consolation d'être enlevés avant les jugements de la grande tribulation! Une fois encore, je crie à chacun des croyants nés de nouveau: «N'ayez d'eux aucune crainte et ne soyez pas troublés; mais sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous» (1 Pierre 3, 14b-15).

© Appel de Minuit 01 – 02 / 1999

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L'ENLÈVEMENT DE L'ÉGLISE ET LE RETOUR DE JÉSUS-CHRIST POUR ÉTABLIR SON ROYAUME

Bon nombre de chrétiens enseignent que l'enlèvement se produira avant la grande tribulation.

Comment concilier ce que Jésus déclare en:

Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés.... Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées....Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre. (Matthieu 24: 22, 29,31 LSg).

En:

Car la détresse, en ces jours, sera telle qu'il n'y en a point eu de semblable depuis le commencement du monde que Dieu a créé jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. Et, si le Seigneur n'avait abrégé ces jours, personne ne serait sauvé mais il les a abrégés, à cause des élus qu'il a choisis. (Marc 13:19-20, LSg). – Alors il enverra les anges, et il rassemblera les élus des quatre vents, de l'extrémité de la terre jusqu'à l'extrémité du ciel. (Marc 13:27, LSg).

Et en:

Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l'angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, (Luc 21:25, LSg). Alors on verra le Fils de l'homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire. Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. (Luc 21:27-28, LSg).

Avec:

Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n'ont point d'espérance. Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d'après la parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles. (1 Thessalonicien 4:13-18, LSg).


©  Appel de Minuit Mai 1995

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ET SI JÉSUS REVENAIT DEMAIN?

Il y a quelques semaines, j'ai pu faire deux prédications dans une église de Cologne; et je reste très reconnaissant pour l'heureuse communion que j'y ai goûtée avec de chers frères et soeurs dans la foi. Le responsable de cette assemblée a écrit un article dans une circulaire de sa communauté sur le thème du retour de Jésus; l’autorisation m'a été accordée de le reproduire dans ce journal; je l'en remercie du fond du coeur.

Et si Jésus revenait demain?

«Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi pour rendre à chacun selon son oeuvre» (Apoc. 22, 12).

Imaginons que nous sachions que Jésus revient demain pour enlever Son Église. Nous disposerions encore de 24 heures exactement. Que nous resterait-il de très important à faire? Comment passerions-nous ce temps?

Il y aurait tout d'abord une grande agitation. Mais très vite, chacun de nous se ressaisirait et formerait un projet pour ces 24 dernières heures sur la terre.

Chaque chrétien se prosternerait devant Dieu pour confesser tous ses péchés et en obtenir la purification. Il irait sans tarder auprès de tous ceux à qui il a fait du tort pour leur demander pardon et parvenir à une réconciliation. Mais là où la chose s'avérerait impossible, il téléphonerait, écrirait une lettre ou faxerait un texte.

Pour être davantage prêt pour l'enlèvement, chaque chrétien penserait aussi aux possibilités de servir qu'il a négligées, et il s'efforcerait d'en rattraper quelques-unes. Avant tout, nous veillerions à ce que nos parents, nos amis et nos voisins entendent un clair témoignage de notre foi. Nous ne reculerions devant aucun effort pour gagner leur attention. Ils ne manqueraient pas de remarquer notre sérieux. Et il se pourrait que chaque croyant amène au moins une âme à Christ.

En outre, pensant à notre argent, nous regretterions d'en avoir si peu versé en dons. Nous viderions nos carnets de dépôts pour distribuer notre avoir aux nécessiteux le plus sensément possible. Nul ne songerait à s'accorder le moindre divertissement en cette journée mémorable.

Nous nous retrouverions également dans notre église pour une dernière réunion de prières et de méditation de la Parole. La salle serait trop petite; beaucoup devraient rester debout. Tous prieraient sans honte – en foule ou par petits groupes. Durant l'heure d'expression libre, les témoignages déferleraient, chacun voulant rapporter ce que, tel jour, Dieu avait réalisé par lui. Mais tout se termineraient par cette confession: «Je regrette tellement de ne m'être pas suffisamment consacré au Seigneur au cours de toutes ces années, d'avoir bien peu servi dans l'assemblée et si peu fait de dons, d'avoir à peine rendu témoignage auprès d'autres personnes, de n'avoir que rarement assisté aux réunions de prières prétextant de choses plus importantes à faire. Si Jésus tardait encore quelque peu pour ne revenir que dans deux ou trois ans, je changerais totalement ma façon de vivre. J'aimerais tellement produire du fruit pour l'éternité et me faire un trésor dans le ciel!

Nul ne regarderait l'heure animé du désir de voir s'avancer rapidement la fin de la réunion.

Il est tout à fait réaliste de penser que Jésus pourrait revenir demain. Bien des signes de notre temps l'indiquent. Peut-être nous reste-t-il ces deux ou trois années pendant lesquelles il nous serait possible de travailler pour le Seigneur et de rattraper quelques-unes des occasions ratées. Mettons-nous à la tâche dès aujourd'hui!

Daniel Siemens


© Appel de Minuit 01 / 1999

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GRANDES TRIBULATIONS, TEMPLE ET SACRIFICES

Question:

Après l'enlèvement, Israël et les nations vivront-ils de nouveau comme dans l'Ancien Testament? Les Juifs rebâtiront-ils le temple et réintroduiront-ils les sacrifices? Ou comment faut-il comprendre, par exemple, Ezéchiel 45, 17 et suivants ainsi que 46, 24, où il est dit: «Ce sont les cuisines, où les serviteurs de la maison feront cuire la chair des sacrifices offerts par le peuple.»?

Réponse:

Selon moi, on ne peut répondre à votre première question que par l'affirmative, car le monde se trouvera après l'enlèvement dans la 70e semaine d'années, qui sera la suite des 69 précédentes, lesquelles se situaient toutes dans l'Ancien Testament. Ainsi donc, cette dernière semaine d'années, la 70e se déroulera très certainement à la manière de l'Ancien Testament. De plus, on constate dans l'Apocalypse (chap. 5 à 18) que l'on se sert la plupart du temps de symboles de l'Ancien Testament pour décrire la grande tribulation et ceux qui y vivront.

Je pense personnellement – et j'en viens ainsi à votre deuxième question – que le Temple sera reconstruit à Jérusalem et que des sacrifices seront de nouveau offerts, ce qui ressort très nettement du livre de Daniel, chapitre 12. Nous lisons au début au sujet de la grande tribulation qu’elle sera si intense qu'il n'y en aura jamais eu de semblable; il est ensuite écrit que les sacrifices cesseront à un certain moment.

La 2e Épître aux Thessaloniciens (chap. 2, et surtout le verset 4) affirme également qu'il y aura de nouveau un temple à Jérusalem où l'Antichrist s'assiéra. Et en Apocalypse 11, il nous est dit dans les premiers versets qu'il y aura un temple en Israël. Je ne pense pas que l'on puisse voir dans ce temple l'Assemblée. Car quand le temple est utilisé symboliquement pour désigner l'Église ou le Seigneur Jésus, la chose est dite clairement. Mais comme ce n'est pas le cas en 2 Thessaloniciens 2, je déduis qu'il y aura effectivement alors de nouveau un temple en Israël.

Ezéchiel 46 parle de la situation pendant le règne de mille ans, où un temple existera encore, à savoir la véritable maison de Dieu à Jérusalem, d'où le Seigneur Jésus Lui-même gouvernera. Des sacrificateurs y effectueront de nouveau leur service et des sacrifices y seront offerts, lesquels se feront en mémoire du grand sacrifice accompli à Golgotha. Et comme les sacrificateurs de l'Ancien Testament pouvaient se nourrir de certaines parties des bêtes sacrifiées, il en sera de même pour eux pendant le millénium: ils mangeront certaines parties des sacrifices qu'ils cuiront. Il est là aussi question d'une cuisson; c'est-à-dire que l'on fera très probablement des pains, par exemple des pains de proposition, que l'on mettra sans doute de nouveau dans le temple.


©  Appel de Minuit 02 / 1999

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ISRAËL 50! LE RETOUR DE JÉSUS SERAIT-IL IMMINENT?

Cette année est exceptionnelle:

Tout d’abord, L'État moderne d'Israël fête ses 50 ans; ensuite, il s'agit pour ce pays d'une année jubilaire (Lév. 25, 8 et suiv.), et enfin, on célèbre le trentième anniversaire de la reconquête de Jérusalem par Israël (cf. Luc 3, 23). Qu'apportera l'année 1998? L'enlèvement de l'Église du Seigneur?

Certains experts de la Parole prophétique penchent dans ce sens. Néanmoins, personne ne peut l'affirmer. Cette année sera-t-elle le début d'une ère particulière pour Israël? Dieu seul le sait.

Si nous considérons que le figuier représente Jérusalem (dans la vigne d'Israël), la parole de Jésus dans Matth. 24, 32-33 prend un sens tout à fait actuel: «Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dés que ses branches deviennent tendres (ce qui se passe de nos jours), et que les feuilles poussent (c'est le cas symboliquement pour Jérusalem), vous connaissez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses (qui se passent aujourd'hui), sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte.» CM


© Nouvelles d'Israël 04 / 1998

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LE JOUR DE JÉSUS-CHRIST

«Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens» 2 THESSALONICIENS 2, 1-2A

Concernant le «Jour de Jésus-Christ», c'est-à-dire l'enlèvement (1 Thess. 4, 13-18), j'ai trouvé un article fort précieux dans «Herold Seines Kommens» (Héraut de Sa venue) (No 7/1998); voici en guise d'introduction:


Enlevés!

Soudain, en un rapide et intense moment de pure joie pour l'Église qui attend depuis des siècles, le Seigneur, venant du ciel, appellera les Siens: de la calme vallée, des collines ensoleillées, du cimetière villageois, des profondeurs béantes de la mer, des théâtres de guerre, de la jungle de l'Inde, des régions marécageuses d'Afrique, des îles lointaines, de chaque lieu isolé, où les enfants de Dieu sont morts en souffrant et en servant, ils ressusciteront glorifiés pour aller à la rencontre de leur Sauveur. Les croyants encore vivants seront transmués et attirés par Lui et à Lui dans les airs. Quelle vision pour des yeux embués de larmes! Quelle espérance pour des coeurs qui attendent! Quel stimulant pour le service!

Enlevés! Qui peut se le représenter? Tandis que de nombreuses personnes se livreront à leurs activités, les chrétiens nés de nouveau rencontreront leur Seigneur. Peut-être certains seront-ils enlevés au moment même où agenouillés, ils prieront dans le secret de leur chambre! Peut-être aussi d'autres le seront-ils alors que, le coeur brûlant, ils seront en train de méditer la Parole qui parle de Sa venue! Plusieurs, couchés sur des lits de souffrance, seront enlevés et iront à la rencontre du Seigneur.

Ne sachant pas l'heure à laquelle le Fils de l'homme viendra, nous voulons rester vigilants! Nous ne connaissons pas le moment où Il viendra; par contre, nous ne connaissons pas d'heures où Il ne pourrait venir. Cela peut encore durer des années, mais la chose peut tout aussi bien se produire demain et même aujourd'hui.

Dans la série de thèmes sur l'enlèvement, j'ai essayé de montrer qu'une distinction doit être faite entre le «Jour de Jésus-Christ» et le «Jour de l'Éternel». Le «Jour de Jésus-Christ» concerne la venue du Seigneur comme Époux pour Son épouse. Il commence par l'enlèvement, se poursuit par la séance du tribunal de Christ et s'achève par les noces de l'Agneau. Par contre, le «Jour de l'Éternel» est la période des jugements s'abattant sur le monde et sur Israël, qui ont rejeté le Fils de Dieu (2 Thess.2, 9-12). Le «Jour de l'Éternel» s'ouvre après l'enlèvement, débouche sur la grande tribulation et se termine par l'établissement du règne de Christ ici-bas ainsi que par la restauration du peuple juif.

Voici une brève comparaison entre le «Jour de Jésus-Christ» pour l'enlèvement et le «Jour de l'Éternel» pour l'établissement de Son royaume:

Nous nous nous proposons de considérer le «Jour de Jésus-Christ», avec l'enlèvement, sous deux angles: en consolation et en exhortation.


En consolation

En 2 Thessaloniciens 2, 13-17, Paul écrit à tous ceux qui auront part à l'enlèvement: «Pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons à votre sujet rendre continuellement grâces à Dieu, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité. C'est à quoi il vous a appelés par notre Évangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus Christ. Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les instructions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre. Que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et Dieu notre Père, qui nous a aimés, et qui nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, consolent vos coeurs, et vous affermissent en toute bonne oeuvre et en toute bonne parole!»


1. La certitude éternelle

Si, dans les versets précédents, Paul a parlé de ceux qui n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour leur salut et n'ont pas cru en cette vérité (v. 9-12), il déclare ensuite que la conséquence de leur incrédulité sera un terrible jugement divin qui s'abattra sur l'humanité entière, semant d'affreuses incertitudes. Ce sera le «Jour de l'Éternel».

L'oeuvre efficace de Satan, par des actes d'une puissance démoniaque, des signes et des miracles mensongers, frappera de toute sa vigueur un monde d'incrédulité les hommes récolteront ce qu'ils auront semé (v. 9). La séduction de l'injustice touchera ceux pour qui il n'existera plus de possibilité de se convertir et qui seront perdus pour l'éternité (v. 10). Ils recevront une telle énergie d'erreur que toutes leurs certitudes se transformeront en incertitudes. Et chose tragique: ils ne le remarqueront même pas, aveuglés qu'ils seront (v. 11). Leur jugement sera que le diable les dominera par l'Antichrist. Parce qu'ils ont pris plaisir à l'injustice et au mensonge, ils y seront livrés et condamnés (v. 12).

Mais voici que maintenant l'apôtre Paul, par l'Esprit Saint, se tourne vers les croyants. Il leur parle d'une tout autre manière et sur un tout autre ton: «Pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons à votre sujet rendre continuellement grâces à Dieu, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité» (v. 13). Il y a ici, en lieu et place de l'incertitude, une merveilleuse certitude; à la place du doute, des garanties; au lieu du désespoir, de la consolation. Paul affirme ici

– qu'il rend grâces pour les croyants, – qu'ils sont aimés du Seigneur, – qu'ils sont des élus de Dieu, sauvés et sanctifiés dans l'Esprit Saint,

– que, par la foi en la vérité, ils ont Jésus pour Sauveur,

– qu'en conséquence, ils échapperont aux jugements (v. 9-12) qui frapperont ceux qui n'ont pas accepté la vérité pour être sauvés.

Pourquoi Paul peut-il écrire avec une telle certitude bienfaisante au sujet de l'Église de Thessalonique? Parce qu'il sait que le Seigneur Jésus est devenu tout pour tous ceux qui croient en Lui. Il a l'assurance de ces deux vérités:

– «Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption» (1 Cor. 1, 30).

– «Il dit ensuite: Voici, je viens pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde. C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus Christ, une fois pour toutes... Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés» (Hébr. 10, 9-10.14).

 

L'objet de l'attente de l'Église est l'inconcevable gloire de Jésus-Christ, l'accomplissement de Sa prière: «Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde» (Jean 17, 24). Cela se réalisera le jour de l'enlèvement, quand Jésus viendra selon Sa promesse: «.. je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi» (Jean 14, 3).

Il est aussi écrit en 2 Thessaloniciens 2, 15-17: «Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les instructions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre. Que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et Dieu notre Père, qui nous a aimés, et qui nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, consolent vos coeurs, et vous affermissent en toute bonne oeuvre et en toute bonne parole!» Nous retrouvons ici tous les mots toujours cités en rapport avec l'enlèvement: consolation, espérance et affermissement (cf. Jean 14, 1; 1 Thess. 4, 13.18; 1 Cor. 15, 58; 2 Thess. 2, 2). Et tout cela parce que l'Assemblée a placé sa confiance en Celui qui, seul, peut sauver! Voici ce que dit Jésus, pour leur consolation, à ceux qui croient en Lui: «.. car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu» (Jean 16, 27).


2. Jésus-Christ conduit Son Église au but

Paul écrit en Philippiens 1, 6-7:

«Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ. Il est juste que je pense ainsi de vous tous...»

L' apôtre connaissait fort bien les points faibles des Philippiens. Mais il était pleinement certain que le Seigneur achèverait en eux le travail commencé et il n'excluait personne. Il savait qu'à l'enlèvement, aucun des enfants de Dieu ne resterait en arrière, mais que tous parviendraient au but. Le réformateur Martin Luther s'est exprimé un jour en ces termes:

À cause de ma méchanceté et de ma faiblesse innées, il m'a été impossible jusqu'à présent de répondre aux exigences de Dieu.

Si je ne crois pas que Dieu, par égard pour Jésus-Christ, me pardonne ces fautes journalières profondément regrettées, c'en est fait de moi!

C'est à désespérer. Mais je ne m'arrête pas à cela. Me pendre à un arbre comme Judas, je ne le ferai pas. Comme la pécheresse, je me jette aux pieds de Jésus-Christ. Même si je suis pire que cette femme, je m'accroche au Seigneur.

Jésus s'adresse alors au Père: «Cet «accessoire» doit aussi être sauvé. Certes, il a transgressé tes lois. Mais voilà, Père, il s'accroche à moi. Que veux-tu? Je mourus également pour lui. Laisse-le donc passer!»


Telle doit être ma foi!

En nous-mêmes, il ne se trouve aucune disposition naturelle à nous équiper parfaitement en vue du jour du retour de Jésus. Mais ce que nous pouvons et devons faire, l'apôtre Paul l'exprime par ces mots:

– «.. de sorte qu'il ne vous manque aucun don, dans l'attente où vous êtes de la manifestation de notre Seigneur Jésus Christ. Il vous affermira aussi jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus Christ» (1 Cor 1, 7-8).

– «.. ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu» (Hébr. 12, 2; voir aussi 1 Thess. 3, 12-13).

 

Cette attitude «regarder en haut» est d'une extrême importance pour le chrétien. La pire des choses qu'un homme puisse faire quand il a de l'eau jusqu'au cou, c'est de baisser la tête. Voici, à cet égard, un fait vécu avec son application spirituelle:


Regarder en haut

Un mousse dut un jour grimper jusqu'à la pointe du mât alors que la tempête faisait rage.

Les vagues, très fortes, tantôt portaient le navire à des hauteurs vertigineuses, tantôt le faisaient plonger dans des abîmes. Le garçon commença à être pris de vertiges; il risquait de tomber. Depuis le pont, le capitaine lui cria: «Regarde donc en haut!» Le jeune homme arracha péniblement ses regards effrayés aux vagues hurlantes pour les tourner vers le haut. Et cela le sauva. Il put ainsi s'acquitter de sa mission.

Quand la tribulation secoue notre existence, quand les tempêtes de la vie nous mettent sens dessus dessous et que les abîmes de l'épouvante s'ouvrent devant nous, notre coeur se met à trembler et notre âme à vaciller d'effroi. Perdant l'équilibre, nous risquons de tomber lourdement. Mais si nous détournons les yeux du danger et les tournons vers le Sauveur, si, dans la prière, nous cherchons la face de Dieu et saisissons Sa main puissante par la foi, notre coeur se tranquillisera et nous recevrons force et patience pour accomplir notre mission malgré les tornades et tenir debout jour après jour.


3. Être transformé à Son Image

Il est écrit en Philippiens 3, 20-21: «Mais notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses» (voir également Col. 3, 3-4). La Bible donne aux enfants de Dieu, alors qu'ils sont encore sur la terre, la garantie d'être déjà des citoyens du ciel, leur patrie permanente. Ils y ont droit de cité, et leurs noms y sont écrits (Luc 10, 20).

 

Mais si nous détournons les yeux du danger et les tournons vers le Sauveur, si, dans la prière, nous cherchons la face de Dieu et saisissons Sa main puissante par la foi, notre coeur se tranquillisera et nous recevrons force et patience pour accomplir notre mission malgré les tornades et tenir debout jour après jour.

Tout vrai croyant est scellé de l'Esprit saint; il possède donc le visa qui lui donne un libre accès à la ville bâtie par l'Éternel.

L'Église du Seigneur est axée sur cette céleste patrie; elle attend Celui qui, de là, doit revenir. Le terme grec apekdéchometha, qui figure en Philippiens 3, 20 et est traduit par «attendre», exprime dans le texte original un ardent désir et une impatiente attente. Il s'agit donc de l'attente très sérieuse d'un événement dont on croit fermement qu'il est imminent. Le sens en est pratiquement: «Tendre le cou pour ne pas rater l'événement attendu.» Ne faisons-nous pas preuve de négligence dans l'attente du retour de Jésus?

Quand le Seigneur viendra, Il transformera notre pauvre corps d'humilité, non pas en celui d'un ange ou d'une quelconque créature glorieuse, mais bien de manière «à être semblable à limage de son Fils» (Rom. 8, 29). Si la chose n'était pas écrite, on oserait à peine y penser ou l'exprimer. En 1Jean 3, 2 également, cette formidable vérité est clairement énoncée: «Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est» (cf. 2 Thess. 2, 14; 1 Cor. 15,43; 1 Thess. 4, 17).


L'aspect exhortation

Cela mérite réflexion que Paul, plein d'assurance, écrive: (je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ» (Phil. 1, 6); mais il continue assez craintivement: «Vous êtes porteurs de la parole de vie. Ainsi au jour du Christ, j'aurai la fierté de n'avoir pas couru ni peiné en vain» (Phil. 2, 16; version Maredsous). Peut-il y avoir un «en vain» dans l'optique de l'éternité? La félicité éternelle nous est garantie puisque Jésus-Christ a accompli l'oeuvre de l'expiation pour tous ceux qui croient en Lui. Par contre, quant à la récompense ou l'héritage, c'est-à-dire la position dans le ciel, là il peut y avoir un «en vain». Par ces mots, Paul veut exprimer cette pensée: Si vous ne vous accrochez pas à la Parole de vie, si votre marche avec Jésus n'est pas d'un caractère vraiment sérieux, si le Seigneur n'a pas la toute grosse priorité dans votre existence – mon travail, mes directives, mes lettres, mes exhortations et mes prières pour vous, tout cela a été vain. Un amer «en vain» sera prononcé sur l'activité des enfants de Dieu qui n'auront pas suivi Jésus avec zèle.

Qu'en est-il de cet «en vain»? Nous savons qu'après l'enlèvement, nous serons manifestés devant le tribunal de Christ. Tout y sera mis en lumière, et notre vie passera sous la loupe. Nous lisons en 2 Corinthiens 5, 10: «Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps» (voir aussi 1 Cor 4, 5). La Bible avance clairement la possibilité d'y «être couvert de honte» et elle nous met en garde: «Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance, et qu'à son avènement, nous ne soyons pas confus et éloignés de lui» (1Jean 2, 28). D'autres versions retiennent l'expression déjà mentionnée: «être couvert de honte».

En quoi consistera cette réalité: «qu'à son avènement, nous ne soyons pas confus et éloignés de lui» pour ceux qui n'ont pas poursuivi la sainteté? À mon sens, nous en trouvons un exemple intéressant dans l'Ancien Testament: Dieu avait promis à Son peuple un pays, dont Il dit qu'il «était ruisselant de lait et de miel», et où Israël connaîtrait le repos et où Lui, l'Éternel, serait toujours avec lui. Mais les Israélites de l'époque se laissèrent influencer par les paroles négatives des dix espions concernant la Terre promise; et ils se mirent à murmurer. Ils voulurent alors renoncer à Canaan, préférant, dirent-ils, retourner en Égypte, le pays de l'esclavage – pour le Nouveau Testament, dans le monde. Sur ce, la gloire de l'Éternel apparut pour les réprimander sévèrement pour cette attitude incrédule. Dieu songeait à détruire ce peuple, mais Moïse se mit à intercéder en sa faveur: «Maintenant, que la puissance du Seigneur se montre dans sa grandeur, comme tu l'as déclaré en disant: «L'Éternel est lent à la colère et riche en bonté, il pardonne l'iniquité et la rébellion; mais il ne tient point le coupable pour innocent, et il punit l'iniquité des pères sur les enfants, jusqu'à la troisième et la quatrième génération. Pardonne l'iniquité de ce peuple, selon la grandeur de ta miséricorde, comme tu as pardonné à ce peuple depuis l'Égypte jusqu'ici» (Nombres 14, 1719). Et l'Éternel de lui répondre: (je pardonne, comme tu l'as demandé. Mais, je suis vivant! et la gloire de l'Éternel remplira toute la terre. Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j'ai faits en Égypte et dans le désert, qui m'ont tenté déjà dix fois, et qui n'ont point écouté ma voix, tous ceux-là ne verront point le pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m'ont méprisé ne le verront point» (v. 20-23). Le peuple obtint le pardon divin et ne fut pas détruit, mais il fit la perte de l'héritage, de tout ce que l'Éternel voulait lui donner (cf. Jos. 5, 6; 14, 8-10.14).

La perte de la gloire éternelle, le fait d'être «couvert de honte» au tribunal de Christ, signifie donc que, tout en restant sauvé, on perd l'héritage. C'est ce dont parle 1 Corinthiens 3, 15: «Si l'oeuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu.» Il y a également cette version: «Par contre, si l'oeuvre de quelqu'un est brûlée, il perdra la récompense; cependant lui-même sera sauvé, mais comme s'il avait traversé le feu pour s'échapper» (français courant). Ce fut le cas pour Lot, certes sauvé de la destruction de Sodome mûre pour le jugement, mais qui vit sa femme et ses biens anéantis (Gen. 19, 1 ss). Darby dit: «.. il en éprouvera une perte...» C'est certainement la raison pour laquelle le Seigneur ressuscité met en garde: (je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne» (Apoc. 3, 11).

Parce que tout cela est si solennel, nous voulons nous rappeler les uns aux autres la parole d'exhortation et d'encouragement de Romains 13, 11-14: «Cela importe d'autant plus que vous savez en quel temps nous sommes: c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des oeuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.»

Pour que nous puissions tout effectuer correctement, il importe que, dans notre vie, nous fassions de la place à Jésus, que nous Lui laissions toute la priorité. Voici pour illustrer cette pensée:


Changement de place

L'organiste d'une église de village jouait un jour un morceau de Mendelssohn. Son interprétation était loin d'être correcte. Un étranger qui passait par là l'entendit; il entra et attendit la fin. Il demanda alors à l'organiste de lui laisser la place. Mais la réponse énergique fut: «Je ne permets à personne de jouer sur cet instrument!» L'étranger dut le supplier à plusieurs reprises pour obtenir gain de cause. Il s'assit, régla convenablement les registres et se mit à jouer le même morceau. Quelle différence! La petite église vibra d'une musique céleste. Admiratif, l'organiste écoutait; il demanda enfin: «Qui êtes-vous?» Modeste, l'homme répondit: «Je suis Mendelssohn!» – «Quoi», répondit l'organiste, «et je ne voulais pas vous laisser mon orgue?!»

Jésus a merveilleusement sauvé notre vie; Il l'a rachetée à grand prix. Nous sommes Son ouvrage. Laissons-Le agir! Il fera de notre existence une mélodie céleste.

Cet appel simple, je voudrais le souligner de plusieurs couleurs. Si vous effectuez ce changement de place et si, par une décision tout à fait consciente, vous remettez à Jésus l'autorité sur votre vie, Il en fera quelque chose de merveilleux. Vous serez alors à la louange de Sa gloire; et vous aurez la certitude de ne pas «être couvert de honte» à Sa venue!


Tableau comparatif

Le «Jour de Jésus-Christ»

 

Le «Jour du Seigneur»

 

1. Aucune transmutation.

1. Aucune transmutation.

2. Israël, les nations et la création restent inchangés.

2. Restauration spirituelle d'Israël; paix pour les nations; accomplissement de toutes les promesses; régénération de la création

Ez. 36, 26-27; 37, 14; 39, 29; Zach. 14, 6.9-10; Es. 65, 18-25; Rom. 8, 19-22; Dan. 9, 24.

3. Jésus apparaît comme «l'étoile du matin»

Apoc. 2, 28; 22, 16; 2 Pi. 1, 19.

3. Le Seigneur parait comme le «soleil de justice»

(Mal. 4, 2; Jug. 5, 31.

4. Jésus vient comme Epoux, Sauveur et Tête de l'Assemblée

Eph. 5, 25- 27; Phil. 3, 20.

4.Jésus apparait comme l'Epoux avec Son épouse, comme Roi, Messie et Emmanuel

Matth. 25, 6; Es. 7, 14; 9, 5-6; 11, 1-2; Zach. 14, 9.

5. Les saints transmués sont enlevés au ciel. Le Seigneur Jésus vient pour les Siens

1, Thess. 4, 16-17.

5. Les saints transmués reviennent avec Jésus sur la terre. Le Seigneur vient avec les Siens

Jud. 14; 1 Thess. 3, 13.

6. La terre n'est pas encore jugée. C'est un jour de consolation pour l'Assemblée

Il Thess. 4, 18; 2 Thess. 2, 16).

6. La terre est jugée et la justice rétablie

Dan. 9, 24.

7. Il est proche et possible à tout moment. Il ne dépend pas de signes précurseurs

Il Cor. 1, 7; Phil. 3, 20; 4, 5; 1 Thess. 1, 10; Tite 2, 13; Hébr. 9, 28; Jac. 5, 7-9; Apoc. 3, 11; 22, 7.12.17.20.

7. Il succède aux temps annoncés, y compris la grande tribulation. Des prophéties bien précises doivent encore s'accomplir

Matth. 24; Marc 13; Luc 12;17;21.

8. Il n'est pas prédit dans lAncien Testament; c'était un mystère

Il Cor. 15, 51.

8Il est souvent mentionné dans lAncien Testament; 1 n'y était pas un mystère

Es. 2, 12; Joël 2, 1-2; 1 Thess. 5, 1.

9. Il a lieu avant la «colère de Dieu» sur la terre

1 Thess. 1, 10; 5, 9.

9. Il est le jour de la «colère de Dieu», et il l'achève

Il Thess. 5, 2 et suiv.; Apoc. 6,

10. Il ne concerne que les croyants en Jésus

Il Thess. 4,14.16.

10. Il concerne tous les individus

Ps. 96, 13; Apoc. 3,10.

11. Nous ne trouvons aucune allusion à Satan.

11. Satan est lié pour mille ans

Apoc. 20, 1-3.

12. Le Seigneur se montre aux Siens en l'air; Il reste invisible pour le monde

Il Thess. 4, 16-17.

12. Le Seigneur revient en gloire sur la terre, où tout oeil Le verra

Matth. 24, 30; Apoc. 1, 7.

13. Ensuite commence la grande tribulation

Apoc. 4, 1; 1 Thess. 5, 2.9; 2 Thess. 2.

13. Début du règne millénaire, qui sera précédé de la grande tribulation

Apoc. 19, 11-16; 20, 4-6.


© Appel de Minuit 08 et 09 / 1999

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LE JOUR DU SEIGNEUR VIENDRA


«... sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant: Où est la promesse de son avènement? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création... Le jour du Seigneur viendra comme un voleur»

(2 PIERRE 3, 3-4.10).

Oui, le jour du Seigneur viendra! À quel moment précis, nous ne le savons pas; il semble qu'auparavant, certains événements doivent encore se produire. L'exposé qui va suivre devrait nous aider à voir où nous nous situons à peu près aujourd'hui.

Toute la Bible est prophétie. Nous nous y trouvons régulièrement dans des ombres prophétiques qui mettent devant nos yeux des parallèles relativement aux événements futurs. Ainsi, l'histoire d'Isaac. Il était le fils promis à Abraham. C'est en lui que la descendance d'Abraham devait s'établir. Il fut le père de Jacob, qui eut douze fils, desquels Israël est sorti après bien des générations. Le peuple d'Israël devait devenir aussi nombreux que les étoiles du ciel. Selon l'Épître aux Galates, Isaac est la semence d'où est né Christ (Gal. 3, 16 et suiv.). Nous avons une image du Sauveur Jésus tout particulièrement dans le sacrifice d'Isaac.

À mon sens, l'histoire d'Isaac a une signification prophétique par rapport à Israël, et sa vie présente des parallèles étonnants avec l'histoire de ce peuple, et cela jusqu'au «jour du Seigneur».

Dans la vie d'Isaac, il y eut pour ainsi dire un «jour du Seigneur». Mais avant d'en arriver là, des pas intermédiaires furent nécessaires. Nous considérerons cette tranche de sa vie dans la suite de cette méditation, et nous essaierons de la transposer dans le temps actuel. Pour ce faire, nous nous baserons sur le chapitre 26 du livre de la Genèse. Au premier verset, il est écrit: «Il y eut une famine dans le pays, outre la première famine qui eut lieu du temps d'Abraham; et Isaac alla vers Abimélec, roi des Philistins, à Guérar» Cette famine incita donc Isaac à se rendre dans le pays des Philistins. Guérar se situait vraisemblablement à la frontière sud de la «Palestine», à proximité de Gaza. On pense généralement que les Philistins, en provenance de l'île de Crète, avaient immigré dans le territoire de Gaza (Gen. 10, 14). Gaza était la plus importante des cinq villes des Philistins (Jos. 13, 3). Elle se trouvait sur la côte est de la Méditerranée, à environ 80 km de Jérusalem. Il y avait à cette époque un prince des Philistins de Gaza. Dans le livre des Actes des Apôtres, il est fait allusion à Gaza et Jérusalem: «Un ange du Seigneur, s'adressant à Philippe, lui dit: Lève-toi et va du côté du midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert» (Actes 8, 26).

 

Le terme «Palestine» – et celui de «Palestiniens» – a aujourd'hui encore un lien avec les Philistins. En l'an 135 après Jésus-Christ, Israël fut rebaptisé par les Romains sous l'empereur Adrien «Philistaea» dans le but d'effacer le nom «Israël»: «... qu'on ne se souvienne plus du nom d'Israël» (Ps. 83, 5). Il en alla de même pour Jérusalem, qui fut appelée «Aelia Capitolina». Et sous le mandat britannique, le nom «Palestine» fut retenu pour désigner officiellement le territoire de l'État d'Israël. De même, des parties de la Jordanie, de la Syrie et du Liban furent nommées ainsi. Dans la perspective de Dieu, donc du point de vue biblique, il n'y a que le seul «Erez Israël», le pays d'Israël. Mais on utilise généralement pour Israël le nom «Palestine».

Si je mentionne tous ces éléments, c'est parce que le nom «Palestine» – «Palestiniens» (OLP) – est redevenu d'actualité exactement comme au temps d'Isaac: ce patriarche eut directement affaire avec les «Palestiniens» de l'époque, notamment avec le roi des Philistins Abimélec et son peuple. Il y eut entre eux des querelles, qui sont de véritables parallèles avec les événements actuels au Proche-Orient et auxquels nous devons être attentifs.

Manifestement, ce pays des Philistins fait partie de la terre promise par l'Éternel à Abraham et à sa descendance (Gen. 12, 7). Abraham habita également un certain temps chez les Philistins (Gen. 21, 34) et auparavant à Guérar (Gen. 20, 1). Ce territoire fut pris sous Josué (Jos. 13,3), Gaza étant attribuée par la suite à la tribu de Juda (Jos. 15, 47; cf. également Exode 15, 14-18: le cantique des enfants d'Israël).

Gaza signifie «la forteresse» et Guérar «séjour», «installation», «habiter», «demeurer».

Comme déjà mentionné, les termes Palestine, Palestiniens, OLP, et, dans ce cadre, tout particulièrement la bande de Gaza sont d'une brûlante actualité. La bande de Gaza est maintenant une «forteresse» des Palestiniens, alors qu'elle devrait être le lieu d'habitation des Israélites.

Tout comme au temps de Josué et durant celui des juges, les Philistins sortaient en puissantes bandes armées, rendant sans cesse la vie très dure aux Juifs (Jos. 13, 3; Jug. 16, 5. 23.27; 1 Sam. 5, 8-11); la chose semble de nouveau être le cas aujourd'hui.


Étranger dans la terre promise

«L'Éternel lui apparut et dit. Ne descends pas en Égypte, demeure dans le pays que je te dirai. Séjourne dans ce pays-ci: je serai avec toi et je te bénirai, car je donnerai toutes ces contrées à toi et à ta postérité, et je tiendrai le serment que j'ai fait à Abraham, ton père. Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel; je donnerai à ta postérité toutes ces contrées; et toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce qu'Abraham a obéi à ma voix et qu'il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes lois. Et Isaac resta à Guérar» (Gen. 2 6, 26).

À peine arrivé au pays des Philistins, Isaac s'installa à Guérar (Guérar = séjour). L'Éternel lui apparut là et lui dit qu'il devait rester dans ce pays. Il lui fit alors la promesse qu'en un temps futur, tous ces territoires lui appartiendraient, mais qu'en attendant, il devait séjourner là comme étranger. Cela nous fait penser à la situation actuelle d'Israël:

– Dieu est en quelque sorte apparu en Israël (cependant pas visiblement comme son Dieu) en ramenant, depuis 1948, Son peuple de l'alliance dans le pays «Palestine» au départ de la détresse de l'Holocauste. Le temps de la dispersion d'Israël est celui de sa famine spirituelle, où il a fait la perte du pain de vie, Jésus-Christ. Aujourd'hui, les juifs rentrent pour pouvoir aller à la rencontre de ce pain de vie, leur Messie.

– Les Juifs sont de nouveau là. Mais on pourrait penser qu'ils sont étrangers dans leur propre pays, celui promis par Dieu, et que les princes des Palestiniens (Arafat et ses amis) y sont encore aux commandes. Si un État palestinien était institué, les Israéliens seraient alors véritablement des étrangers sur leurs propres terres.

– Il semble que la réelle prise de possession du pays comme totale et paisible propriété d'Israël soit reportée à une date ultérieure. Nous trouvons là, selon moi, un parallèle dans la vie d'Isaac: l'Éternel lui apparut une fois encore plus tard (Gen. 26, 24), mais d'une manière toute différente de la première (v. 2); et cela est d'une signification capitale.

 

La première fois, Dieu dit à Isaac quelque chose de particulièrement important: «Ne descends pas en Égypte...» (Gen. 26, 2). Dans la Bible, l'Égypte est toujours un symbole du monde et de ses joies malsaines, du péché, de la séduction, de l'esclavage et des plaisirs de la chair – en opposition avec le royaume de Dieu, celui de la délivrance et de la sainteté.

Israël fut délivré de l'esclavage de l'Égypte suite au sacrifice de l'agneau pascal. Les Israélites ne devaient jamais retourner dans ce pays et participer à ses péchés. Chaque fois qu'ils songèrent à le faire, ce leur fut en grande malédiction: déclin, pertes, jugements.

Il est dit de Moïse: «C'est par la foi qu'il quitta l'Égypte» (Hébr. 11, 27). Nous aussi – pour autant que nous soyons des chrétiens nés de nouveau – avons été, en Jésus-Christ, délivrés de «l'Égypte» de ce monde. Nous n'appartenons plus au monde; nous faisons partie du royaume de Dieu. L'avertissement est là pour nous également de ne plus retourner aux péchés, aux plaisirs, aux tentations et à l'esclavage d'autrefois, car la déchéance spirituelle en serait la conséquence. L'enfant de Dieu qui recommencerait à flirter avec le monde et ses pratiques perdrait immanquablement sa joie de prier, de lire la Bible, d'assister aux réunions de son assemblée ou aux rencontres des jeunes chrétiens. Dès lors, plus de victoire sur le péché on est redevenu mondain. Le mal triomphant ainsi de nouveau dans notre vie, le merveilleux nom de Jésus en serait déshonoré.

– Abraham commit une très grave faute: descendre en Égypte. À peine y fut-il arrivé qu'il pécha grossièrement: il fit passer sa femme comme sa soeur, car il craignait d'être mis à mort. Il courut donc le risque de faire la perte de son épouse, qui était fort belle et qu'il aimait profondément (Gen. 12, 10-20).

Ce faux pas d'Abraham eut des conséquences désastreuses. Nous lisons en Genèse 13, 10: «Lot leva les yeux et vit toute la plaine du Jourdain, qui était entièrement arrosée. Avant que l'Éternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, c'était, jusqu'à Tsoar, comme un jardin de l'Éternel, comme le pays d'Égypte.» Abraham avait laissé à son neveu Lot la possibilité de se choisir des terres pour s'y établir avec sa famille et ses troupeaux. Lot porta son choix sur la région de Sodome et Gomorrhe, deux villes qui se livraient aux péchés les plus affreux. Une décision extrêmement grave, car quand le feu du ciel dévora ces cités, Lot fit la perte de tout: ses biens, la fertilité du pays, ses beaux-fils, sa position sociale et même sa femme. Mais bien que vivant à Sodome, parce qu'il était juste, il fut sauvé ainsi que ses deux filles, «comme au travers du feu». Lot personnifie ici un chrétien certes justifié par Jésus, mais qui aime le monde et subira finalement la perte de toutes choses, à l'exception de son salut (l Cor. 3, 11-15).

Ce qui m'attriste le plus, c'est le critère que Lot a retenu pour se choisir un lieu de résidence: «comme le pays d'Égypte»: tout un éclairage sur le monde des pensées de Lot.

Comment Lot avait-il cette connaissance de l'Égypte? Il nous est dit en Genèse 13, 1: «Abram remonta d'Égypte vers le midi, lui, sa femme, et tout ce qui lui appartenait, et Lot avec lui» (Gen. 13, 1). À cause du faux pas d'Abraham, Lot apprit donc à connaître un «pays éloigné de Dieu», où il n'avait pas sa place. Mais il fut tellement sous l'impression de son séjour en Égypte que sa décision quant au choix ultérieur d'un lieu de résidence en fut influencée. Non seulement Abraham fut fautif de descendre en Égypte, mais il entraîna d'autres personnes dans sa chute.

Sur quelle voie nous trouvons-nous? Sur celle menant en Égypte ou sur celle tracée par Jésus-Christ? Réfléchissons bien à ceci: nous ne sommes généralement pas seuls sur les chemins de la vie; des gens nous sont confiés: un conjoint, des enfants, des frères et des soeurs dans la foi. Les conduisons-nous au bien ou au mal? Les menons-nous par notre comportement, peut-être sans que nous le remarquions, en Égypte, dans le monde? Ou, au contraire, leur indiquons-nous la direction de la terre promise, du royaume de Dieu?

Plus tard, Abraham commit encore le même péché, et il fit passer sa femme pour sa soeur (Gen. 20, 1-18); ce fut à Guérar (comme ce fut le cas, par la suite, pour Isaac), chez Abimélec, le roi des Philistins.

Nous constatons ici deux choses importantes:

1. Comment Dieu voit le péché. Il est écrit en Genèse 20 3: «Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la nuit, et lui dit. Voici, tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée, car elle a un mari.»

2. Comment Dieu, dans Sa fidélité, soutient malgré tout Abraham et le nomme même, pour la première fois, Son «prophète» (v. 7), et comment, plus tard, Il exauce sa prière (v. 17). L'Éternel s'en tient à Son alliance avec Abraham et l'appelle même «ami» (Jac. 2, 23).

Faut-il s'étonner qu'Isaac soit tombé dans le même péché que son père? Lui aussi renia son épouse Rebecca, également à Guérar, chez le roi des Philistins (Gen. 26, 12-13). Une confirmation de ces proverbes: «Tel père, tel fils» et «La pomme ne tombe jamais loin du tronc»!


Le premier pas en direction de la restauration spirituelle d'Israël

«Isaac sema dans ce pays, et il recueillit cette année le centuple; car l'Éternel le bénit. Cet homme devint riche, et il alla s'enrichissant de plus en plus jusqu'à ce qu'il devint fort riche» (Gen. 26, 12-13). Isaac trouva donc une demeure dans le pays des Philistins, la terre promise à Israël. L'Éternel le bénit abondamment et le fit fructifier, et cela bien qu'il fût auparavant tombé dans le même péché que son père.

Cela nous fait penser au retour du peuple d'Israël, en 1948, dans sa patrie. Dieu a ramené de nombreux Juifs dispersés dans le monde et les a, depuis lors, richement bénis. La population n'a cessé de croître. La terre est devenue fertile. Des villages et des villes se sont formés. Du point de vue économique, Israël dépasse de loin les pays voisins.

Ce retour a été le premier pas, voulu de Dieu, vers la restauration spirituelle d'Israël. Nous lisons en Ezéchiel 36, 24 et 34-35: (je vous retirerai d'entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous ramènerai dans votre pays ... La terre dévastée sera cultivée, tandis qu'elle était déserte aux yeux de tous les passants; et l'on dira: Cette terre dévastée est devenue comme un jardin d'Éden; et ces villes ruinées, désertes et abattues, sont fortifiées et habitées.» Oui, tout cela bien que le comportement d'Israël soit marqué par l'échec, comme chez Abraham et Isaac. Même si des Israéliens acceptent des compromis et renient ainsi des vérités bibliques, s'appuyant plus sur les nations (comme Abraham en Égypte) que sur Dieu, Celui-ci reste fidèle et Il bénit. Il permet cependant aussi qu'ils soient à l'étroit pour les mener, plus tard, au large, où ils le rencontreront.


Parallèles prophétiques avec la situation actuelle d'Israël

«Il avait des troupeaux de menu bétail et des troupeaux de gros bétail, et un grand nombre de serviteurs: aussi les Philistins lui portèrent envie. Tous les puits qu'avaient creusés les serviteurs de son père, du temps d'Abraham, son père, les Philistins les comblèrent et les remplirent de poussière. Et Abimélec dit à Isaac: Va-t-en de chez nous, car tu es beaucoup plus puissant que nous. Isaac partit de là et campa dans la vallée de Guérar, où il s'établit» (Gen. 26, 14-17).

Les Philistins devinrent jaloux d'Isaac. Ils lui disputèrent le pays, s'emparèrent de ses sources et rétrécirent ses limites.

C'est exactement ce que les Palestiniens font aujourd'hui. Ils se mettent en travers du chemin du peuple juif, lui disputent les terres et rapetissent ses frontières. Comme tout cela s'est produit jadis au cours de diverses périodes, la chose se répète de nos jours. Pensons à la bande de Gaza, à Hébron, Jéricho, Bethléhem, à l'État palestinien et à Jérusalem. Pouvant à peine se défendre, Israël cède régulièrement du terrain, exactement à la manière d'Isaac. Pourquoi? Parce que ce peuple n'a pas encore eu une véritable rencontre avec Dieu.

Jadis, Isaac fit régulièrement la perte de territoires en raison de l'absence d'une vraie rencontre avec l'Éternel. Il est écrit: «Isaac creusa de nouveau les puits d'eau qu'on avait creusés du temps d'Abraham, son père, et qu'avaient comblés les Philistins après la mort d'Abraham; et il leur donna les mêmes noms que son père leur avait donnés. Les serviteurs d'Isaac creusèrent encore dans la vallée, et y trouvèrent un puits d'eau vive. Les bergers de Guérar querellèrent les bergers d'Isaac, en disant: L'eau est à nous. Et il donna au puits le nom d'Esek, parce qu'ils s'étaient disputés avec lui. Ses serviteurs creusèrent un autre puits, au sujet duquel on chercha aussi une querelle; et il l'appela Sitna» (v. 18-2 1). Les Philistins voulaient et obtenaient toujours davantage. Isaac céda une source après l'autre, un bout de terrain après l'autre. On lui disputait chaque parcelle. Assurément, une figure de la situation actuelle d'Israël!

En Israël, on tremble devant de nouvelles guerres. On parle d'une menace croissante d'un conflit au Proche-Orient. Si l'État palestinien ne voyait pas le jour, il faudrait craindre des combats sévères et des actes de violence. Israël ne devra-t-il pas consentir d'autres compromis, et cela d'autant plus que les USA et l'UE font pression sur lui? Voici, à cet égard, quelques communiqués de presse:

Le poker des négociations au Proche-Orient

L'accord de Wye «amélioré», qui a été signé au mois de septembre de l'an dernier à Charm el Cheik, peut très bien ne pas fort différer de l'original. La différence se situe ailleurs: Alors que son prédécesseur Benjamin Netanyahou dut, en fin de compte, s'en aller, le chef du gouvernement actuel, Ehud Barak, ne rencontra aucune difficulté pour faire ratifier le traité par son cabinet.

Après la cérémonie sur la presqu'île égyptienne – dans une «atmosphère cordiale» –, les yeux des partenaires se sont tournés vers la transposition en actes concrets. Un calendrier bien établi fixe les dates de toutes les futures démarches: Israël a déjà dû céder 7% de la Cisjordanie et libérer les premiers prisonniers.

Il y a eu ensuite l'ouverture du «couloir de sécurité» entre la bande de Gaza et la Cisjordanie; on a également démarré la construction du port palestinien. Le 15 novembre 1999 et le 20 janvier 2000, 5-6,1% d'autres territoires ont passé et passeront sous contrôle partiel ou total de l'AP. Le 13 février est retenu comme date butoir pour un accord-cadre sur le statut final des territoires palestiniens. Le 13 septembre 2000, un traité de paix globale devrait se trouver sur la table pour signature.

Lors de l'accord intermédiaire signé à Charm el-Cheik, il s'agissait d'une borne, parce qu'il s'était réalisé par des «conversations directes», a déclaré Madeleine AlIbright, ministre des Affaires étrangères US. Elle assista à la cérémonie avec Ehud Barak, le chef de l'OLP Arafat, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi de Jordanie Abdullah Il. L'UE fit parvenir ses félicitations.

(TA)

Manifestation de la volonté de paix

Le dernier jour du sommet à Oslo, les acteurs principaux du processus de paix au Proche-Orient ont manifesté leur volonté d'une paix durable dans la région. Le Président US Bill Clinton a mis en garde contre tout relâchement dans les efforts pour la paix.

( ... ) «Nous venons de clore une fort bonne rencontre», dixit le président. «J'ai le sentiment que nous avons redonné vie au processus de paix.»

( ... ) Dans le cadre de conversations secrètes dans la capitale norvégienne, les délégations participantes ont fixé le cadre d'un planning, qui doit conduire à la conclusion d'accords de paix définitifs d'ici septembre 2000.

Le temps est venu pour garantir la sécurité par un traité de paix véridique, a dit le chef du gouvernement israélien, Ehud Barak...

(Zo)

 

Israël se retrouvera à l'étroit, au moins jusqu'au moment où l'on parviendra à un semblant de paix et où Jérusalem sera peut-être même internationalisée. Genèse 26, 22 pourrait en être une annonce prophétique: «Il se transporta de là et creusa un autre puits, pour lequel on ne chercha pas querelle; et il l'appela Rehoboth, car, dit-il, l'Éternel nous a maintenant mis au large, et nous prospérerons dans le pays.» Mais cela n'était pas encore ce que l'Éternel se proposait comme fin. Isaac se contenta là de peu, mais ce ne fut qu'un compromis pour une paix boiteuse. L'élément décisif manquait encore. Que ce ne fût effectivement pas encore le but final, cela est illustré par le fait qu'Isaac ne connut pas le repos pour autant et qu'il se retira à Beer-Schéba. «Il remonta de là à Beer-Schéba» (v. 23).

Dans un proche avenir, Israël se montrera prêt à consentir d'autres compromis; il se contentera de peu pour parvenir à une certaine paix. Mais le repos ne sera pas son lot pour autant. Nous savons par la Parole prophétique qu'Israël continuera à être inquiété et que ce peuple, au sein même de cette fausse paix, subira une ruine soudaine: «Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront. Paix et sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l'enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n'échapperont point» (1 Thess. 5,2-3).

Bien qu'ayant cédé du terrain, Isaac ne connut pas la paix. Tout cela nous montre combien proche est le «jour du Seigneur» pour Israël. Le retour de Jésus-Christ est imminent, et Israël ne pourra rien faire avant que le Seigneur apparaisse à Son peuple. Mais le «jour du Seigneur» viendra, comme il est venu pour Isaac.


Le grand tournant personnel dans la vie d'Isaac et ce qu'il a à nous dire

«L'Éternel lui apparut dans la nuit et dit. Je suis le Dieu d'Abraham, ton père; ne crains point, car je suis avec toi; je te bénirai et je multiplierai ta postérité, à cause d'Abraham, mon serviteur Il bâtit là un autel, invoqua le nom de l'Éternel et y dressa sa tente. Et les serviteurs d'Isaac y creusèrent un puits» (Gen. 26,24-25).

L'Éternel apparaît maintenant à Isaac (contrairement aux v. 2-3) pour un grand tournant dans la vie du patriarche et, en figure, pour une reconquête du pays.

Nous pouvons distinguer ici trois éléments:

1. L'Éternel est apparu à Isaac comme Dieu.

2. Il a bâti un autel à l'Éternel.

3. Il a invoqué le nom de l'Éternel.

 

La Parole prophétique de la Bible nous enseigne:

1. Un jour, le Seigneur reviendra d'une manière visible et en gloire comme le Messie d'Israël: «Ainsi parle l'Éternel. Je retourne à Sion, et je veux habiter au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée ville fidèle, et la montagne de l'Éternel des armées montagne sainte» (Zach. 8, 3; cf. chap. 14, 4).

2. Ils dresseront alors l'autel dans leur coeur, parce qu'ils s'attribueront la responsabilité de Golgotha. Ils verront Celui qu'ils ont percé: «Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né» (Zach. 12, 10).

3. Ils invoqueront le nom de l'Éternel et seront sauvés: «Ils invoqueront mon nom, et moi, je leur répondrai; je dirai. C'est ici mon peuple; et lui, dira: L'Éternel est mon Dieu!» (Zach. 13,9; version Darby).


Les événements bénis qui suivront l'apparition du Seigneur

«Abimélec vint de Guérar auprès de lui, avec Ahuzath, son ami, et Picol, chef de son armée. Isaac leur dit. Pourquoi venez-vous vers moi, puisque vous me haïssez et que vous m'avez renvoyé de chez vous?» (Gen. 26, 26-27). Les anciens ennemis cherchent la paix avec Isaac. La haine s'est transformée en appréciation. Ceux qui voulaient le renvoyer et lui disputaient le pays désirent maintenant la paix.

Il en sera de même avec Israël et les nations environnantes: «Et les nations qui resteront autour de vous sauront que moi, l'Éternel, j'ai rebâti ce qui était abattu, et planté ce qui était dévasté. Moi, l'Éternel, j'ai parlé, et j'agirai» (Ezéch. 36, 36).

Il est encore écrit en Genèse 26, 28-31: «Ils répondirent: Nous voyons que l'Éternel est avec toi. C'est pourquoi nous disons: Qu'il y ait un serment entre nous, entre nous et toi, et que nous fassions alliance avec toi! Jure que tu ne nous feras aucun mal, de même que nous ne t'avons point maltraité, que nous t'avons fait seulement du bien, et que nous t'avons laissé partir en paix. Tu es maintenant béni de l'Éternel. Isaac leur fit un festin, et ils mangèrent et burent. Ils se levèrent de bon matin, et se lièrent l'un à l'autre par un serment Isaac les laissa partir, et ils le quittèrent en paix.» Les anciens ennemis d'Isaac reconnaissent maintenant qu'il n'y a qu'un Dieu et qu'Il est avec Isaac. Ils déclarent publiquement qu'Isaac est le béni de l'Éternel. Ils font une alliance avec lui, mangent avec lui et se séparent en paix.

Ce qui était impossible aux hommes, et à quoi les politiciens du monde ont constamment travaillé en vain, le Seigneur l'accomplira merveilleusement en Son jour: «En ce même temps, Israël sera, lui troisième, uni à l'Égypte et à l'Assyrie, et ces pays seront l'objet d'une bénédiction. L'Éternel des armées les bénira, en disant: Bénis soient l'Égypte, mon peuple, et l'Assyrie, oeuvre de mes mains, et Israël, mon héritage» (Es. 19, 24-25). Nous lisons en Genèse 26, 32: «Ce même jour, des serviteurs d'Isaac vinrent lui parler du puits qu'ils creusaient, et lui dirent: Nous avons trouvé de l'eau.» Là s'est ouverte pour Isaac une source, la source d'où sont sortis, en bénédiction, des courants d'eau vive. Enfin pour lui le repos dans le pays, que l'Éternel lui avait promis!

Israël recevra toute sa terre promise. Mais très certainement, les Palestiniens également trouveront une patrie dans le royaume de Jésus-Christ ici-bas. Il est écrit au Psaume 60, 10: «Pays des Philistins, pousse à mon sujet des cris de joie!» (Seg.), ou: «Philistie, pousse des cris de triomphe à mon sujet» (v. 8; version Darby). Des sources s'ouvriront alors pour donner l'eau de la vie: «En ce jour-là, des eaux vives sortiront de Jérusalem» (Zach. 14, 8).

Je voudrais terminer cette méditation par une pensée de Maranatha, que nous trouvons en Luc 1, 54-55: «Il a secouru Israël, son serviteur, et il s'est souvenu de sa miséricorde, comme il l'avait dit à nos pères, envers Abraham et sa postérité pour toujours.» Nous avons vu dans la vie d'Abraham et dans celle d'Isaac que, malgré leurs fautes, l'Éternel n'a pas abandonné Sa miséricorde à leur égard. Dieu reste fidèle à Son alliance. Ce qu'Il a promis aux patriarches, Abraham, Isaac et Jacob, Il l'accomplira. L'Éternel s'emploie à rétablir Son peuple, faire de nouveau de lui Son serviteur. Même s'il y a encore un bout de chemin à parcourir, nous savons que le jour du Seigneur viendra – il est proche!

© Appel de Minuit 01 / 2000

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LA LUMIÈRE VIENT!


L'histoire nous montre qu'à chaque période de tension entre les hommes, les analyses, parfois extravagantes, fleurissent de toutes parts. Cela est vrai aujourd'hui encore, à l'heure où les nations s'embrasent à nouveau autour de l'or noir tant convoité. Et l'on entend alors mille interprétations, économiques, politiques, philosophiques et bibliques sur ces temps troublés. Comment s'y retrouver, en particulier dans le domaine biblique, au sein de la multiplicité des constructions visant à décrypter les temps prophétiques de «la fin»?

En janvier 1976, dans la revue «Ichthus», paraissait un article, écrit par Monsieur Alfred Kuen, sur le retour du Messie. Il nous a semblé bon de vous en restituer l'essentiel, en y ajoutant un bref commentaire, car nous pensons que les généralités dégagées par M. Kuen sur un sujet aussi délicat, valent toujours d'être méditées; en particulier lors de ces moments difficiles que notre humanité traverse. Certes, l'auteur ne s'avance guère dans les aléas d'une construction prophétique, où nous pourrions découvrir soudain le sens caché des prophéties jusqu'alors demeurées comme en suspens. M. Kuen s'en tient aux grandes lignes de ce que les théologiens nomment «l'eschatologie», soit l'interprétation des événements de la fin des temps. D'ailleurs, ces temps ont commencé, si l'on s'en réfère aux paroles de Jésus ou des apôtres, depuis déjà vingt siècles!

Dans son article, l'auteur distingue deux «principes» d'interprétation: l'un repose sur ce que la Bible affirme clairement, ce qui est certain, l'autre soulève les problèmes posés par l'interprétation de textes plus «obscurs», dont le sens en tout cas demeure encore largement voilé à nos yeux.


Ce qui est Certain! ha-Machia'h ba!

«Le Messie reviendra!» Première certitude dégagée par A. Kuen: Jésus le Messie reviendra. De nombreux passages l'attestent: Jésus l'a lui-même annoncé, les anges l'ont confirmé, et les apôtres font de ce retour (qu'ils croyaient imminent!) un point important de leur enseignement.  Mat. 16: 27; Marc 13: 26; Jean 14: 3; Act. 1: 11; Tite. 2: 13; 1 Pi. 1: 7; Jude 14. Jac. 5: 8

«Tous les hommes le verront» Jésus a comparé son retour à un éclair illuminant le ciel d'un bout à l'autre, visible aux yeux de tous les hommes. Ce sera le triomphe de la lumière sur les ténèbres qui obscurcissent les consciences humaines. Les apôtres utilisent les mots «paraître», «apparaître», ou «révéler» pour illustrer la nature visible de ce retour. Il n'est pas ici question d'un Messie «caché» dans ce monde (on entend souvent ce genre de rumeur) qui se manifestera un jour aux hommes. Jésus lui-même mit ses disciples en garde contre de tels abus: «Si l'on vous dit: «Le Messie est ici, il est à cet endroit-là», ne le croyez pas. Plusieurs faux messies se manifesteront; ils feront même des miracles; et si l'on vous dit: «Il est au désert!», n'y allez pas; ou bien: «Il est dans cette maison!», ne le croyez pas. En effet, l'avènement du Fils de l'homme sera semblable à un éclair illuminant tout l'horizon...» (Mat. 24: 23-28 ). M. Kuen nous fait d'ailleurs remarquer que le mot grec «parousia», généralement traduit par «avènement», était autrefois «consacré à l'arrivée officielle d'un roi ou d'un empereur dans une province, ou à l'inauguration d'un nouveau règne». Il en sera de même pour le Messie: Jésus quittera sa place à la droite de Dieu où il règne dans le ciel, pour venir chercher «ceux qui l'attendent en vue de leur salut» (Héb. 9:28 ). Il établira alors son règne éternel.


Joie et pleurs

Ce sera un jour de joie pour tous ceux qui ont cru en lui: ils seront invités au «festin de l'Agneau», à ce repas de «noces» entre le Messie Jésus, l'Époux divin, et son épouse constituée de tous ceux qui, Juifs et non-Juifs, l'ont recouru comme Sauveur et Messie (et qui l'ont prouvé par des actes bien concrets ). La Bible précise que les croyants, ceux déjà morts au cours des siècles (ils reviendront alors à la vie ) et ceux encore vivants au moment de ces événements, seront enlevés à sa rencontre en l'espace d'un «clin d'oeil». Mat. 25: 31, 34; 1 Thess. 4: 13-18; 2 Thess. 2: 1; 1 Co. 15: 50-58; Apoc. 19: 6-9

Ce sera aussi un jour de jugement: le prophète Daniel avait déjà annoncé qu'en ce Jour, Dieu séparerait, définitivement, les bons des méchants (Dan. 12 :1-3 ). Jésus affirme que «l'un sera pris, l'autre laissé» (Mat.24 ); ce sera l'heure du grand tri. Qui sont les bons, ou les méchants? À Dieu seul d'en juger! La Bible déclare cependant que quiconque met sa confiance en Dieu, et en le moyen que Dieu donne pour être justifié devant lui de toute faute, sera exempt de condamnation, et qu'il accédera donc à la vie éternelle Jean 3:16, 36. Le moyen donné par Dieu pour le salut des hommes, Ésaïe l'a aussi annoncé: il fallait qu'un enfant naisse, un enfant hors du commun puisqu'il est aussi appelé «Dieu puissant», qu'une fois adulte il soit mis à mort comme un animal sacrifié pour porter les fautes des coupables, qu'il revienne enfin à la vie pour justifier quiconque le lui demanderait Ésaïe. 7: 14; 9: 5-6; 53. Cet enfant-Dieu, Fils de l'homme par excellence, c'est Jésus qui, par amour pour chacun d'entre nous, s'est livré à la mort pour que nous ayons la vie. Ainsi en avait décidé l'Éternel, le Dieu d'Israël; et même si cela échappe quelque peu à notre compréhension, n'est-il pas vrai que notre foi en Jésus le Messie peut, dès ce jour, transformer notre existence? Nous sommes là pour en témoigner: Dieu n'est pas lointain, il n'est pas inaccessible, il s'est approché de nous en la personne du Messie; il s'approche encore de quiconque vient à lui avec un désir sincère de se détourner du mal, et de le connaître. Mais soyons attentifs pour prendre le chemin qu'il nous propose afin de recevoir cette vie intarissable!

Rappelons encore que cette terre sera «jugée», détruite et remplacée par de «nouveaux cieux et une nouvelle terre» 2 Pi. 3: 10-12; Apoc. 21.


Quand viendra-t-il?

Jésus nous a laissé des signes de son retour: Personne ne peut annoncer avec précision le jour et l'heure de la venue du Messie. Pour l'avoir fait, beaucoup de gens se sont lourdement trompés. Pourtant, Jésus a bien dit que «seul le Père connaissait ce moment». Aux disciples qui lui demandaient des précisions sur ce moment, Jésus répond simplement de se préoccuper davantage d'être ses témoins dans le monde. Mais auparavant, il avait annoncé que des signes précis précéderaient son retour: faux messies, guerres et menaces de guerre, famines, tremblements de terre, persécution des croyants, abandon de la foi en Dieu, affaiblissement, voire disparition de toute loi morale, annonce de l'évangile, la Bonne Nouvelle du salut, dans le monde entier Act.1: 6-8; Mat. 24: 36.

Vigilance! Ce qui est enfin sûr, c'est que le Messie Jésus a demandé à ses disciples de rester vigilants. D'une certaine manière, sa venue est toujours imminente. A. Kuen nous fait remarquer que Jésus emploie des images bien particulières pour exprimer la soudaineté de cet événement: ce moment est comparé par exemple à l'irruption d'un voleur dans une maison, au moment où on ne s'y attend pas. Quand bien même cette attente se prolongerait au-delà de deux millénaires, soyons sur nos gardes. Au fond, les hommes en général n'attendent plus guère le Messie. Cela nous fait penser au peuple d'Israël s'impatientant au pied du mont Sinaï: de guerre lasse, après avoir fabriqué l'idole en or, il se livra à un affligeant spectacle de débauche. Comment ne pas comparer notre génération sans foi (ni presque loi!) au peuple autrefois déçu par l'attente prolongée, et finalement infidèle? «Le Maître tarde à venir», disait le personnage d'une parabole de Jésus. Non, il ne tarde pas, il viendra en son temps; soyons seulement prêts à l'accueillir, même au risque de passer un peu pour des fous, comme Noé en son temps... Mat. 24: 37-51; 25:1-13; Apoc. 16: 15.


Ce qui pose problème

Dans la Bible, le langage prophétique est généralement truffé d'images et de symboles. Comment interpréter alors ces passages? Faut-il, par exemple, – nous dit M. Kuen – que Babylone soit reconstruite et qu'elle atteigne un niveau de culture et de richesse qui la placerait parmi les premières sur le plan mondial? Ou bien la Babylone ancienne est-elle simplement utilisée par Jean comme une image de la puissance humaine parvenue, non sans un orgueil – et un aveuglement – démesurés, au faite de ses possibilités?

Le retour du Messie ne peut s'effectuer avant que ne paraisse «l'homme du péché» (2 Thess. 2: 3-4 ). Mais, relève A. Kuen, «l'apôtre Paul ne précise pas que cet homme serait un dictateur qui prendrait le gouvernement mondial en mains et régnerait à Jérusalem. Pourquoi ne serait-ce pas cette nouvelle race d'hommes que notre siècle est en train de cultiver et qui est précisément caractérisée par trois traits signalés par l'apôtre: le rejet délibéré de la foi en Dieu, le refus de toute loi au-dessus de lui, sa propre déification. Comme le dit le professeur G. Millon: «A quoi bon lui donner un nom, alors qu'il marche dans nos rues et que sa doctrine a une audience mondiale?». Certes, on peut penser que des hommes sans Dieu (et de surcroît se prenant pour des dieux!) seront un jour susceptibles d'élire l'un des leurs comme potentat universel. «Nommons un chef, et retournons en Égypte, disait déjà le peuple d'Israël dans le désert! (Nombres 14 :4 ). Ces deux explications ne s'excluent pas nécessairement, mais elles sont cependant différentes.

L'un des points obscurs qui, hélas, a considérablement divisé les croyants, demeure sans doute la question soulevée par le «Millénium». Trois écoles principales ont actuellement cours: les «pré-millénaristes» pensent que le Messie Jésus doit revenir avant d'inaugurer une période de mille ans pendant laquelle il régnera à Jérusalem; les «post-millénaristes» considèrent au contraire que le millénium précède le retour du Messie, et qu'il est donc plus ou moins incorporé au temps écoulé depuis la venue de Jésus; les «a-millénaristes» voient dans le millénium un élément symbolique au même titre que ceux si fréquemment employés dans le livre de l'apocalypse. Pour ces derniers, le retour du Messie coïncide avec le jugement dernier et l'établissement du royaume éternel du Messie dans la nouvelle Jérusalem, sous de nouveaux cieux, et sur une nouvelle terre.

Nous n'entrerons pas plus en avant dans le détail de ces différentes thèses; et nous ne prendrons pas non plus parti pour ou contre l'une d'entre elles. Contentons-nous, à l'instar de M. Kuen, de retenir «ce qui est sage».


Qui Croire?

Ce qui est sage: «Comment le simple fidèle se sortira-t-il de ce labyrinthe? Quelle position adopter pour maintenir à la fois notre espérance d'un retour imminent du Seigneur, notre foi dans l'accomplissement des prophéties et... notre communion avec tous les chrétiens?»

Il nous faut, nous conseille M. Kuen, «distinguer entre les affirmations bibliques, et les systèmes d'interprétations». Il est bon d'avoir le souci de comprendre les textes bibliques, même les plus difficiles. Mais notre connaissance limitée affecte notre capacité à harmoniser l'ensemble des textes, en particulier ceux prophétiques. À vouloir y parvenir à tout prix, bien des gens pourtant sérieux, ont fini par mettre en lumière certains passages, au détriment d'autres versets qu'ils maintenaient dans l'ombre, de peur de voir tout leur système s'écrouler! Il vaut mieux, dans ce cas, ne pas échafauder de système prophétique et demeurer attaché à toutes les affirmations de la Parole de Dieu. Dans son petit fascicule sur «Le retour du Christ et le Millénium», F. Buhler affirme «qu'aucune vue prophétique n'est entièrement à l'abri d'objections. Aucune ne s'accorde de manière parfaite avec tous les textes bibliques» (p. 7 ). À ce propos, M. Kuen ajoute que «s'il y a contradiction apparente entre deux passages bibliques, ce ne sont jamais leurs affirmations certaines qui se contredisent, mais nos interprétations de ces textes».

Deuxième conseil pour s'y retrouver: «distinguer les textes clairs des textes obscurs». Si des hommes sérieux, soumis à Dieu (et l'on ne peut remettre en doute l'authenticité de leur foi ), arrivent à des conclusions différentes, cela démontre surtout que certains textes ne sont pas faciles à comprendre. M. Kuen rappelle qu'une des règles d'or de l'interprétation consiste «à interpréter les passages obscurs à la lumière des textes clairs – et non l'inverse». Nous ne pouvons bâtir sur un autre fondement que celui posé par Dieu lui-même. Jésus est «la pierre de l'angle sur laquelle tout l'édifice repose». Les apôtres et les premiers disciples ont bâti leur vie sur cette fondation inébranlable 1 Cor. 3: 11; Eph. 2: 20;1 Pi. 2: 4-7; Ésaïe 28: 18. Ils citent ou font allusion à près de 650 passages de l'Ancien Testament qui, pour eux, trouvent leur plein accomplissement en la personne du Messie: «Jésus est le centre de convergence de toute prophétie». À cette dernière phrase, M. Kuen ajoute que «les prophéties ont été données pour nous édifier et nous exhorter, et non pour satisfaire notre curiosité. Elles ne se lisent pas comme de l'histoire anticipée. Bien des traits ne seront déchiffrables qu'au moment de l'accomplissement».

Dernier conseil: «Distinguer entre l'essentiel et le secondaire». Nous citerons presque intégralement ce dernier passage de l'article de M. Kuen, car il nous semble bien résumer notre pensée sur ce sujet: «Dans la Bible, la vie prime la connaissance. La foi, l'espérance et l'amour, sont les trois choses qui demeurent. L'unité des disciples de Jésus est plus Importante que leur érudition prophétique, et elle n'implique pas nécessairement l'uniformité de vues sur les événements à venir. Et de quelle importance serait pour nous une compétence exceptionnelle dans le domaine prophétique, si notre interprétation nous coupait de la communion avec les autres frères, ou même, nous faisait jeter l'anathème sur eux et leur message?... Dans les prophéties mêmes, ce qui est important aux yeux de Dieu, ce sont surtout les exhortations pratiques liées à ces vérités, les conclusions que nous devons en tirer. Car, jamais le Seigneur ou les apôtres ne parlent du retour du Messie de façon abstraite, pour satisfaire notre désir de connaître l'avenir. Toujours, ces prédictions servent de motivation à une exhortation, une consolation, une mise en garde: «veillez donc... Gardez vos lampes allumées» (Luc 12 :35-36 ).

La perspective du Retour du Messie nous permet de supporter avec patience les épreuves présentes, d'attendre le verdict divin dans les cas embarrassants 1 Pi. 4: 12-13; 1 Co. 4-5. Elle est source de réconfort et de consolation, une exhortation à une vie dans la lumière, la sainteté, la sobriété, la maîtrise de soi et la pureté Luc 21: 35-36; Rom. 13: 11-12; 1 Thess. 3: 12-13; 4: 17-18; 1Pi. 4: 7-8; 1 Jean 3: 2-3. L'essentiel n'est pas de connaître, mais d'aimer l'avènement du Seigneur, de vivre dans la perspective de son Retour, de l'attendre avec joie, et de se joindre à la prière de l'Esprit de Dieu et de l'Épouse: «Viens Seigneur Jésus!» Apoc. 22: 17-20. Ce sera alors la révélation de la lumière véritable, une lumière que nos pâles bougies de «HANNOUKAH» ne reflètent que trop imparfaitement, une lumière éternelle.

 

Frédéric BAUDIN

Le Berger d'Israël No 467

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LE PARADIS! 

Ce fut le thème principal du mensuel réformé suisse romand «La Vie protestante» de février 2001. Sur 10 pages une demi-douzaine d'auteurs ont traité ce sujet, sans toutefois en donner objectivement un aperçu de l'enseignement biblique. L'un d'eux écrit: «En 2001, an 01, je veux commencer le paradis sur terre. Nous y sommes, nous devons y croire.» Un autre cite un ouvrage ayant paru en 1991 fournissant sur ce sujet «une foule de renseignements et de références, puisés dans les textes juifs, chrétiens, musulmans, zoroastriens, bouddhistes, hindous et taoïstes.» Il rappelle quelques vues traditionnelles du christianisme sur la vie éternelle, mais sous le titre «Ne pas prendre à la lettre», il précise que «de nos jours, l'immense majorité des théologiens, à quelques fondamentalistes «purs et durs» près, estiment que le ciel est exclusivement un état, et non un lieu structuré, agencé, réglementé.» Un autre encore présente ce que l'on croit en Afrique, en Birmanie, en Égypte, au Proche-Orient, en Sibérie, dans le bouddhisme, sans oublier le Moyen Âge avec son mysticisme, l'invention du purgatoire et le ciel à mériter ou à gagner. 

Dans l'article suivant il est dit que: «Chacune des relations que nous pouvons vivre de manière vraie, intense et constructive nous permet de pousser à nouveau la porte du paradis.» et encore: «À nous donc d'aménager notre paradis.» Sous le titre: «Comme Adam et Ève, tout nus et tout bronzés...» il est question du naturisme «qui considère la nudité comme l'image de Dieu... Actuellement l'existence des naturistes ne choque généralement plus, le nu étant entré dans les moeurs.» Ces auteurs réformés semblent ignorer ce que dit l'Écriture, ou pire, ils paraissent ne plus y croire. Selon plusieurs il serait donc du ressort des hommes d'aménager ici-bas – et maintenant – le paradis.


Mais que dit l'Écriture du paradis?

Elle nomme ainsi le jardin d'Éden, lieu de félicité, dont Adam et Ève ont été chassés après leur désobéissance (Genèse 2:8; 3:23-24). Mais dans le Nouveau Testament le terme «paradis» prend un sens céleste en s'appliquant au séjour des bienheureux. L'apôtre Paul dit qu'il a été enlevé dans le paradis, ou ravi jusqu'au troisième ciel (2 Cor. 12:3-4). Ici paradis et ciel sont donc manifestement synonymes. Dans Apocalypse 2:7 le Seigneur déclare: «Au vainqueur je donnerai à manger de l'arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu». Or, cet arbre de vie se trouvera dans la nouvelle Jérusalem qui descendra du ciel (Apoc. 22:2). Admettons que les prophéties de l'Apocalypse sont souvent écrites dans un langage figuratif ou symbolique qu'il s'agit d'interpréter. Rien ne nous permet toutefois d'affirmer que le paradis – ou le ciel – est un état et non un lieu. Que serait d'ailleurs un état sans un lieu? 

Les bienheureux rachetés célestes seraient-ils des êtres éthérés, sans corps, hors de tout espace, c'est-à-dire sans existence locale réelle, alors que le Seigneur ressuscité a bien eu un corps glorifié que Thomas a pu toucher? (Jean 20:26-27). Et Jésus, apparaissant aux disciples près de la mer de Tibériade, prit même du pain et des poissons et les leur donna à manger. Il avait déclaré formellement: «Je m'en vais vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi» (Jean 14: 3). Or, il est écrit: «De même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste» (1 Cor. 15:49), car «Christ transformera notre corps de misère en le rendant conforme à son corps de gloire» Phil. 3:21). Nous n'avons d'autre part ni la vocation, ni la capacité d'aménager ici-bas un paradis, alors que Jésus lui-même a plutôt annoncé pour la fin des temps des guerres, des famines, des tremblements de terre, des persécutions, la venue de faux prophètes, de faux christs, le progrès de l'iniquité et le refroidissement de l'amour (voir Matthieu 24). Et pratiquer le nudisme, comme si l'on allait pouvoir ainsi recréer un peu des conditions paradisiaques, relève de la plus haute fantaisie et constitue même un acte de rébellion contre Dieu qui a lui-même revêtu Adam et Ève d'habits de peau après leur chute en Éden (Genèse 3:21).


Conclusion

Le brigand sur la croix n'avait certainement pas eu en vue un illusoire paradis terrestre lorsqu'il demanda au Seigneur de se souvenir de lui quand il entrera dans son règne. Il n'avait évidemment pas lu «La Vie protestante» et n'aurait pas pu imaginer qu'il était de notre devoir et en notre pouvoir d'établir le paradis sur terre. Il a simplement cru à la promesse que lui fit Jésus-Christ en ces termes: «En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis» (Luc 23:43). Ne nous laissons donc pas troubler par les élucubrations des hommes, fussent-ils théologiens ou philosophes, même si l'on devait nous faire passer pour des fondamentalistes «purs et durs», parce que nous désirons tout simplement demeurer attachés aux fondements bibliques.

Jean Hoffmann

© La bonne Nouvelle mars 2001

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PARCE QUE JÉSUS REVIENT!

Si Jésus revenait aujourd'hui Ce qui rend notre vie stimulante, oui passionnante, c'est l'union vivante avec Dieu, une union qui dépasse la prière et la lecture biblique quotidienne. Donne au Seigneur ton amour, ton coeur et ta vie, et tu recevras en échange son amour, sa vie et son Esprit. Si nous parlons de tout avec notre Seigneur, si nous Lui confions tout, nous vivrons de plus en plus dans une bienheureuse dépendance de Lui. Et la dépendance de Dieu est la vraie liberté du chrétien.

C'est aussi la seule façon dont nous pouvons attendre avec joie l'avènement de Jésus-Christ.

Honnêtement: as-tu toujours cette joie? Je veux dire:

si Jésus revenait aujourd'hui, serais-tu vraiment heureux de son retour? Ne réponds pas trop vite. Si tu ne vis pas avec Lui dans la relation que je viens de décrire, il se pourrait bien que tu craignes plutôt son avènement. Ou peut-être as-tu tant de choses à faire qui ne souffrent aucun retard!? Mais le Seigneur sait tout cela. Son calendrier est parfaitement établi. Laisse tomber toutes tes angoisses et réjouis-toi chaque jour du bonheur de vivre avec le Christ, qui est vraiment ton ami, ton appui, ton fidèle Seigneur. Renonce donc à tout légalisme. L'Évangile est un merveilleux message de bonheur. Si les gens voient que tu vis en pleine joie et sans la moindre contrainte, ils seront tout naturellement curieux. Débarrassons-nous de nos petites manières pieuses et vivons pleinement de la puissance divine.

(Héraut de son avènement, n° 3 / 1998)


© Appel de Minuit Juillet 1998

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