Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Edification

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LA PRIÈRE PERSÉVÉRANTE 


Pourquoi nous dit-on de répéter nos prières pour qu'elles soient exaucées, alors que malgré cela, il arrive qu'elles ne le soient pas?

Vous semblez attacher de l'importance sur la répétition plus que sur la prière elle-même et parler de la prière d'intercession, celle où l'on demande quelque chose à Dieu. Prier, c'est parler à Dieu et avant de parler, il convient d'écouter. Écouter Dieu, c'est lire Sa Parole, la méditer pour la mettre en pratique. C'est ainsi que nous rentrons en contact avec Dieu, que nous apprenons à Le connaître, à découvrir Sa pensée et Sa volonté à notre égard (Eph. 5, 17 et Col. 1, 9).

Puis, cette Parole incarnée et accomplie en Jésus-Christ nous pousse à l'adoration, à la louange et à la reconnaissance pour le pardon et l'amour dont nous bénéficions de la part de notre Père Céleste, grâce à l'oeuvre de Son Fils. La Parole de Dieu est vivante: en la lisant, nous nous coupons du monde agité, bruyant et malsain et nous recevons quelque chose pour notre vie quotidienne personnelle que le Saint-Esprit nous rend compréhensible, lumineux et simple. Tout ceci nous pousse aux actions de grâce et dans la confiance, nous pouvons présenter à Dieu nos requêtes et Lui confier nos êtres chers.

Jésus nous enseigne à prier comme un enfant qui s'adresse à son père (Mat. 6, 9-13 et Luc 11, 2-4). La prière n'est pas uniforme: elle contient l'adoration, la louange, la repentance, l'intercession, la requête, les actions de grâce. Lorsqu'un enfant demande quelque chose à son père, il a la conscience tranquille, il sait qu'il a été obéissant, sinon il demande pardon, puis il reconnaît qu'il ne peut pas l'obtenir par lui-même, vu sa faiblesse, que son père a la faculté de le lui accorder et qu'il le fera de la manière et au moment le plus favorable. Il sait que son père veillera à son bien et répondra à sa demande même si c'est sous une forme un peu différente de celle qu'il avait conçue. D'abord écouter Dieu avant de Lui parler. Dieu désire notre adhésion totale et lorsque nous prions, soyons ouvert et entiers dans la prière: elle est un dialogue. Sa Parole inspire notre parole, à notre écoute répond Son écoute.

Dieu attend que nous nous engagions à Ses côtés, et notre collaboration dans ce que nous Lui demandons. Il ne s'agit pas d'attendre passivement l'intervention de Dieu, de faire des prières à répétition pour avoir bonne conscience ou d'être égoïste ou orgueilleux en demandant quelque chose par convoitise pour notre confort ou notre gloire personnelle. En faisant notre part dans la réalisation de notre prière, nous donnons tout notre possible à Dieu pour qu'Il fasse l'impossible. Jésus demandait toujours la participation de ceux qu'Il guérissait et les amis du paralytique ont tout fait pour l'amener à Jésus. Ainsi, prenons part de façon active et engageons-nous aux côtés de Dieu dans notre intercession: les prières des hommes de Dieu dans l'Ancien Testament et celles des apôtres nous servent de modèle.

Prions avec précision et prenons appui sur la réalité. C'est un peu comme si nous rendions compte à Dieu de ce qui se passe sur terre et dans notre vie de chaque jour, tel un soldat qui rend compte du déroulement de la bataille pour que son chef lui donne des directives et prenne la situation en main en vue de la victoire.

Mat. 6, 7-8: «En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens qui s'imaginent qu'à force de paroles, ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le Lui demandiez.» Prions avec persévérance et constance (Rom. 12, 12 et Col. 4, 2), avec l'assistance du Saint-Esprit, dans la communion avec Jésus-Christ et avec la volonté de Dieu.

1 Jn 5, 14 et 15: « Voici l'assurance que nous avons auprès de Lui: si nous demandons quelque chose selon Sa volonté, Il nous écoute. Et si nous savons qu'Il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous possédons ce que nous Lui avons demandé.

Dominique Dirrenberger

© AVÈNEMENT Septembre 1994 No 75

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LA PRIÈRE: UNE PUISSANCE


«L'Éternel n'abandonnera point son peuple à cause de son grand nom, car l'Éternel a résolu de faire de vous son peuple. Loin de moi aussi de pécher contre l'Éternel, de cesser de prier pour vous! Je vous enseignerai le bon et le droit chemin»(1 Sam. 12, 22-23).

Les mots que Samuel adressa au peuple d'Israël, quand il lui fit ses adieux et se retira de son service. Mais comme nous le voyons, il ne prit nullement sa «pension» bien plutôt, il se proposait ceci même dans ses vieux jours: «Je vous enseignerai le bon et le droit chemin.» En considérant ces versets, j'ai été frappé par l'énorme importance que le prophète accordait à la prière et à l'intercession; nous l'entendons dire au peuple d'Israël: «Loin de moi aussi de pécher contre l'Éternel, de cesser de prier pour vous!»

jeune enfant, Samuel dormait dans la maison de l'Éternel, où se trouvait l'arche de Dieu. Il était un habitué du sanctuaire et connaissait, dès son tout jeune âge, quelle puissance spéciale la prière recelait. Mais le tragique de notre temps est qu'il y a si peu d'enfants de Dieu qui connaissent cette réelle force.


Les promesses de Dieu et la prière

Les vrais intercesseurs entrent en contact avec le Tout-Puissant sans voir ni sentir quoi que ce soit. Quand je prie Dieu de tout mon coeur, Sa toute-puissance et mon impuissance s'unissent. Le plus souvent, je commence à prier sans que je ressente quelque chose de particulier. C'est quand nous sommes le moins disposés à supplier le Seigneur que nous devrions le faire avec le plus d'insistance. Car, que nous ressentions quelque chose ou pas, les promesses de Dieu restent fermes, car elles sont ancrées en Lui.

Le Seigneur nous exhorte: «Invoque-moi, et je te répondrai...» (Jér. 33, 3), ou «.. invoque-moi au jour de la détresse; je te délivrerai, et tu me glorifieras» (Ps. 50, 15). Tous ceux qui, dans leur détresse et leur angoisse, ont crié à l'Éternel peuvent témoigner avec le psalmiste: «Le jour où je t'ai invoqué, tu m'as exaucé, tu m'as rassuré, tu as fortifié mon âme» (Ps.138, 3). Ainsi donc, quand nous invoquons le Seigneur, nous avons la garantie absolue qu'Il nous répondra, nous aidera et nous délivrera de toutes nos angoisses. Dieu agit quand nous Le prions.

Sous cet éclairage, nous comprenons mieux encore cette parole du prophète Samuel: «Loin de moi aussi de pécher contre l'Éternel, de cesser de prier pour vous!» C'est commettre un grave péché de négligence que de ne pas abonder dans la prière.

Écoutons le Seigneur Jésus Lui-même exhorter Ses disciples: «Il faut toujours prier, et ne point se relâcher» (Luc 18, 1). Car si l'on ne prie pas, Dieu n'agit pas. En général, Il est actif partout et constamment: dans la création, dans l'histoire du monde ainsi que dans et par les individus. Le Seigneur Jésus en a rendu témoignage: (Mon Père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis» (Jean 5, 17). Mais il est possible de travailler dans le royaume de Dieu, dans une oeuvre missionnaire sans être un de Ses collaborateurs. Pour en être vraiment un et être impliqué dans Son action, il faut une vie de prière personnelle forte.


Faites usage de la prière!

Une auto roule, un avion vole. Pour que je puisse profiter de ces modes de déplacement, il faut que j'y aie recours. Un autre exemple: me voici dans un hôpital pour rendre visite à un malade; il se trouve au 10 ème étage. Un ascenseur peut m'y transporter; mais encore faut-il que je l'utilise. La possibilité de me déplacer facilement est là à ma portée; m'en servirai-je? Il ne tient qu'à moi de le faire.

Il en est de même pour la prière, qui est une véritable puissance. Mais, hélas, on ne s'en sert généralement que fort peu ou très mal, pour des besoins personnels. La prière égocentrique est, comme le mot l'indique, centrée sur le moi: «Seigneur, donne-moi de la force!» ou «Aide-moi!», etc. Mais cela est-il interdit, alors que Dieu nous y exhorte? Certes, vous pouvez crier à Lui; Il vous entend toujours, et Il est grand. Mais pensez donc: Si vous croyez en Jésus-Christ, vous êtes sauvé et Il habite dans votre coeur.

La puissance de l'Esprit Saint est en vous. Enfant de Dieu, vous avez la sainte obligation de prier non seulement pour vous mais aussi pour d'autres, par exemple pour des croyants qui se sont éloignés (une des plus importantes requêtes).

Peut-être ne réalisez-vous pas tout ce qui se passe aujourd'hui parmi les chrétiens: le souffle pestilentiel de @l'apostasie et de la calomnie passe ans leurs rangs. Il y a un énorme besoin de suppliants s'opposant à ce courant, afin que ces flots horribles en provenance de l'abîme ne pénètrent davantage encore. Je pense aux graves inondations qui ont frappé la Hollande en 1952, tuant 1.700 personnes. Au plus fort de la tempête, quand elle se mettait à déchirer la digue à un endroit, les villageois se pressaient dans la brèche ouverte, corps contre corps, retenant ainsi les vagues déchaînées jusqu'à l'arrivée de secours venus pour colmater.

Il faut aujourd'hui des suppliants de cette trempe. Mais déjà dans les temps anciens, l'Éternel s'est plaint par la bouche du prophète Ezéchiel: «te cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas; mais je n'en trouve point» (Ezéch. 22, 30). Où sont les suppliants de nos jours?

La prière est une puissance! Mais cette question vient se poser: Combien de personnes recommandons-nous aux soins de Dieu? La raison pour laquelle si peu de gens sont délivrés de leur besoin de prier pour eux-mêmes réside dans leur toute petite foi. Ils ne croient pas fermement que le Seigneur peut les garder pleinement et les aider. D'où cette concentration constante sur leur propre moi et leur incapacité de lutter par des supplications pour les grandes causes du royaume de Dieu.

Mais celui qui prie le Père céleste avec foi et au nom de Jésus attire la puissance de l'Éternel. De ces intercesseurs croyants procèdent de merveilleuses réactions en chaîne; je voudrais en mentionner quelques-unes dans la suite de cet article.


L'Ennemi est mis en fuite

Que l'on persévère dans la prière et que l'on supplie le Père avec une foi entière au nom de Jésus, et voilà que disparaît tout ce qu'il y a de négatif. Les puissances des ténèbres environnantes sont mises en fuite. On remarque souvent physiquement que des «loups» sournois et des «bêtes sauvages» sont là dans les parages, prêts à déchirer et à dévorer intérieurement. Mais dès que nous prions avec foi, les voici déguerpissant avec leurs conducteurs. La prière de la foi est la mise en pratique de Jacques 4, 7b-8a: «Résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous.» Vous pouvez ressentir de la pression ou un bouleversement en présence d'une injustice subie, mais que vous vous mettiez à prier avec foi et conviction, et voici que vous retrouvez la sérénité intérieure.


L'intercesseur reçoit une riche grâce

La grâce surabondante se déverse sur l'intercesseur vrai. Quand nous prions de tout coeur et avec sincérité, nous sommes toujours plongés dans l'humilité tout orgueil s'efface, car on se voit alors dans la lumière de Dieu. On reconnaît sa propre indignité, ce qui nous rabaisse devant Sa sainte face. Un phénomène qui accompagne la prière! Celui qui n'éprouve pas ce sentiment d'humiliation ne prie pas en vérité il bavarde comme les païens (cf. Matth. 6, 7).

Seul celui qui entre dans la présence de Dieu par le voile déchiré par le sang de Jésus (Hébr. 10, 19-22) pour se tenir au pied du trône de la grâce se prosterne devant Sa sainteté. Il est écrit: «Dieu résiste aux orgueilleux mais il fait grâce aux humbles» (Jacq. 4, 6b). Par contre, les croyants sans vie de prière retiennent beaucoup de leur soi-disant piété comme ce pharisien qui, dans sa propre justice, se plaçait au-dessus du publicain (voir Luc 18, 9-14). Si vous êtes un enfant de Dieu qui ne prie pas ou très peu, vous remarquerez de la résistance, et cela de la part de l'Éternel. Tout vous sera contraire. Quoi que vous puissiez entreprendre pour la cause du Seigneur, vous ne réussirez pas. Mais si vous luttez par des supplications dans l'humilité devant le Seigneur, vous recevrez de Lui «une grâce plus excellente» (Jacq. 4, 6a), car «il fait grâce aux humbles.» Devenez un intercesseur afin de pouvoir témoigner avec Jean: «.. nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce» (Jean 1, 16).


L'intercesseur est renouvelé en profondeur

Trouver le Seigneur dans la prière, c'est chaque fois un fait de renouvellement. Car notre Dieu n'est pas statique, mais dynamique. Il veut toujours renouveler en profondeur. Ainsi, Il déclare par le prophète Ésaïe: «Ne pensez plus aux événements passés, et ne considérez plus ce qui est ancien. Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d'arriver» (Ésaïe 43, 18-19). Ou considérons la création qui a été transformée en un désert par la chute de Lucifer. Quelle fut la réaction de Dieu? Voici ce qui nous en est dit en Genèse 1, 2b-3: «... et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit. Que la lumière soit! Et la lumière fut» Une nouvelle création vit ainsi le jour. – Mais le destructeur s'en prit à elle, et tout devint de nouveau vieux et décadent jusqu'à la ruine: Satan, le péché et la mort apparurent sur la terre. Mais en Jésus-Christ, Dieu fit quelque chose de tout à fait nouveau, de sorte qu'il est écrit sur quiconque croit au Fils de Dieu: «Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles» (2 Cor. 5, 17).

Tous ceux qui croient en Jésus-Christ sont devenus de nouvelles créations. Une transformation radicale qui, malheureusement, se manifeste souvent très peu. Pourquoi en est-il ainsi? Un enfant de Dieu est «en Christ» donc, de par sa position, «devenu nouveau» – une condition qui doit être confirmée par son état, notamment par la prière. La Bible parle du renouvellement. Il est écrit en Romains 12, 2: «.. soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence...» Cette nouvelle vie «en Christ» doit influer sur tous les domaines de la vie.

Quand je prie de tout coeur, il se produit ceci de merveilleux: position et état s'accordent parfaitement. Le sens en est que la vie nouvelle – la puissance de la rédemption, la volonté de victoire, le feu du premier amour pour Jésus – devient, par la vraie prière, une réalité dans ma vie; la théorie disparaît. La prière: une puissance formidable!


L'intercesseur est porté

Quand vous priez, vous sentez, au travers de cette activité, que vous êtes porté. Reprenons l'image de l'ascenseur: pour me rendre au 1 01-e étage, je puis monter toutes ces marches d'escalier – un exercice pénible. Mais si j'utilise l'ascenseur, il suffit que je presse le bouton, et me voilà à destination en un rien de temps.

Étant ainsi transporté, je ne ressens ni fatigue ni crampes. Enfant de Dieu, si vous êtes épuisé, cela n'est pas dû au surplus de travail, mais au fait que vous n'êtes pas en relation vitale avec le Seigneur pour remplir votre tâche. Celui qui s'active dans le royaume de Dieu en s'appuyant sur ses propres ressources, notamment psychiques, se fatigue très vite et produit de la mauvaise qualité. Par contre, les intercesseurs voient constamment couler vers eux de nouvelles forces en provenance du sanctuaire, ainsi qu'il est écrit en Ésaïe 40, 29-31: «Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. Les adolescents se fatiguent et se lassent, et les jeunes hommes chancellent; mais ceux qui se confient en l'Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles; ils courent, et ne se lassent point; ils marchent, et ne se fatiguent point.» Écoutons cette promesse de l'Éternel: «Jusqu'à votre vieillesse je serai le même, jusqu'à votre vieillesse je vous soutiendrai;je l'ai fait, et je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver» (Ésaïe 46, 4). Comment faire l'expérience de l'accomplissement de cette promesse dans votre vie personnelle, alors que des charges pèsent sur vous? Par la prière! Car elle recèle la promesse et sa réalisation par la foi.

Mais si vous n'êtes qu'un intercesseur superficiel (qui connaît en théorie toutes les promesses et qui rappelle souvent à Dieu: «Tu as dit...»), Il ne vous exaucera pas. Par contre, si vous êtes un véritable suppliant, qui cherche vraiment la face de Dieu et la trouve, promesse et accomplissement se rencontreront dans votre vie. Ceci que l'Éternel a dit: «jusqu'à votre vieillesse je vous soutiendrai...» sera pour vous une expérience constamment vécue. Vous vous savez porté, et la charge n'est plus.


Votre entourage en est influencé

Quand vous intercédez, la puissance de la prière exerce son influence sur votre entourage et le rend réceptif à la Parole de Dieu. En ce qui me concerne, d'une part, j'avais souvent dans ma vie cette certitude: «Maintenant, la victoire est là Dieu t'a exaucé et Il te répond.» Mais d'autre part, je priais aussi pour les gens devant qui le ciel se fermait pendant une sérieuse intercession; et soudain, cette parole me venait à l'esprit:

«Et toi, n'intercède pas en faveur de ce peuple, n'élève pour eux ni supplications ni prières, ne fais pas des instances auprès de moi; carde ne t'écouterai pas» (Jér. 7, 16). Il existe des personnes qui, au lieu de se laisser influencer par la prière, endurcissent leur coeur. Nullement réceptives à l'Esprit de vérité, elles s'éloignent totalement.

Nous voulons prier Dieu d'autant plus pour tous ceux qui acceptent de se laisser sauver par Lui et renouveler par Sa Parole. Continuez à intercéder sans vous lasser pour les membres de votre famille encore perdus en vous appuyant sans cesse sur cette sûre promesse: «Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille» (Actes 16, 31).

Mais si vous dites: «Je ne sais pas prier; je me sens souvent si faible et si indigne pour cette activité», ou si vous vous demandez: «Comment savoir pour quoi je dois prier?» – je vous adresserai cette parole de l'apôtre Paul: «De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables» (Rom. 8, 26). Notre entourage peut et doit être influencé par nos vraies prières, notamment par celles «dans l'Esprit Saint» (Jude 1, 20b).


La vraie prière paralyse la méchanceté et sanctifie l'intercesseur

Quand nous prions, les langues moqueuses et calomnieuses se paralysent et notre discours se trouve plus sanctifié. Que de racontars et de médisances dans l'Église! Que de propos inutiles et destructeurs! On ignore royalement la très sérieuse exhortation du Seigneur Jésus concernant les paroles indignes: (je vous le dis: au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée» (Matth. 12, 36). Que de propos vains n'avez-vous pas tenus jusqu'à présent! N'est-il pas grand temps que vous vous en repentiez? Laissez-vous purifier par le sang de Jésus, et devenez un suppliant tel que vos paroles seront sanctifiées!


L'intercesseur reflète quelque chose de la gloire de Dieu

Par la puissance de la prière, nous croissons dans la connaissance de l'être de Jésus. Quand nous prions en vérité, nous devenons des confidents de Dieu et nous nous réjouissons de Sa présence, ainsi qu'il est écrit au Psaume 36, 8-9: «Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu! À l'ombre de tes ailes les fils de l'homme cherchent un refuge. Ils se rassasient de l'abondance de ta maison, et tu les abreuves au torrent de tes délices.» Les intercesseurs vivent dans la toute proximité de Dieu; et parce que – comme Moïse – ils en sont remplis, ils reflètent, sans le savoir, quelque chose de Sa gloire (Exode 34, 29).


Quelques obstacles à la prière

Pour terminer, je vous dirai encore pourquoi vous priez si peu:

– Vous accordez trop d'importance au temps durant lequel vous ne priez pas. Autrement dit: vous surestimez votre travail, et sous-estimez celui de Dieu; sinon, vous prieriez davantage. – Si vous ignorez la véritable puissance de la prière, vous ne pourrez pas intercéder victorieusement.

Beaucoup d'enfants de Dieu ne savent pas réellement quelle force recèle la prière; sinon, ils rachèteraient bien mieux leur temps. La prière constitue le meilleur emploi du temps, parce que, sincère, elle met en mouvement la puissance illimitée de Dieu. – Si vous êtes trop attaché aux choses de ce monde, votre vie de prière s'en trouvera entravée. Plus vous serez «terre à terre» et emmêlé dans des affaires, moins vous saurez prier.

Une chose est certaine: si maintenant, au terme du temps de la fin, vous ne vous mettez pas à prier, vous ne le ferez jamais. Notre époque est très exigeante, car – je le répète – il souffle un vent d'apostasie dans les rangs de l'Assemblée. Seuls les vrais intercesseurs se maintiendront. Le Seigneur Jésus a exhorté avec une insistance toute particulière: «Veillez donc et pilez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme» (Luc 21, 36).


© Appel de Minuit 03 / 1999

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PRIER AU NOM DE JÉSUS


Gardons-nous de penser que la phrase habituelle «Au nom de Jésus», terminant maintes prières, est une formule magique qui ouvre toutes les portes et garantie l'exaucement. Elle n'est pas nécessaire non plus pour introduire le rituel «Amen», Elle n'est pas indispensable à une prière efficace.

Par contre, présente ou non, ce qu'elle implique, et requiert toujours, est une identification de la demande à la volonté, aux désirs de Christ pour nous.

La prière que Dieu exaucera est celle que l'homme lui adressera en harmonie avec son Fils, celle qui peut être réellement présentée en son Nom.

Il est d'ailleurs heureux qu'il en soit ainsi. À quels malheurs serions-nous voués, si nous recevions toujours ce que nous désirons! Nous qui ignorons, de la façon la plus absolue, ce que sera le lendemain, ou même l'heure qui vient, comment pourrions-nous discerner et demander les grâces utiles pour y faire face? Et, finalement, Dieu n'est-il pas infiniment plus riche, plus ingénieux et plus généreux que nous ne pourrions l'imaginer?

Prier «au nom de Jésus» n'est rien d'autre que prier selon la volonté de Dieu. La promesse de Jésus: «Tout ce que vous demanderez en mon Nom, je le ferai», correspond donc, exactement, à ce que dit Jean sous une autre forme: «Si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute» (1 Jean 5: 14).

© RÉALITÉ DE LA FOI DIGEST 1 / 1988


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UNE VIE DE PRIÈRE


Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole (Jean 17.20)

Nous savons que Matthieu nous présente Jésus comme le Roi des Juifs, Marc comme le parfait Serviteur, Luc comme le Fils de l'homme et Jean comme le Fils de Dieu, celui que Dieu a envoyé, celui qui est venu pour accomplir la volonté de son Père et qui pouvait dire: Je ne fais rien de moi-même, mais je parle selon ce que le Père m'a enseigné (Jean 8.28).

Et maintenant, l'Envoyé du Père sait que l'heure est venue, l'heure de retourner au Père. Son ministère terrestre arrive à sa fin. Il a encore mis le comble à son amour en Jean 13, puis s'est mis en route, avec les douze, dont il connaissait la perplexité. Que votre coeur ne se trouble point, leur dit-il tendrement. Puis, dans les chapitres 14,15 et 16, il leur fait la promesse de l'envoi d'un autre Consolateur... l'Esprit de vérité que le monde ne connaît pas. Et nous voici arrivés au chapitre 17 de ce merveilleux Évangile, chapitre qui a pu être appelé «la chambre haute», le sanctuaire dans lequel le Fils entre pour plaider en faveur de ceux qu'il va laisser pour un peu de temps.

Certes, tout au long de son ministère, le saint Fils de Dieu a été par excellence l'Homme de prière. On le voit se lever avant le jour et trouver un endroit tranquille pour parler à son Père (Marc 1.35). On le voit aussi le soir monter sur une colline déserte pour intercéder en faveur des siens. Parfois, il priait même toute la nuit. Ici cependant, en Jean 17, Jésus dit: Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés. Qui sont donc ceux-ci? Approchons-nous et écoutons ses propres paroles:

J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi et tu me les as donnés; et ils ont gardé ta parole.

Maintenant, ils ont connu que tout ce que tu m'as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données; et ils les ont reçues et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé (Jean 17.6-8).

Que demandait le Fils de Dieu pour ceux que le Père lui avait donnés et pour ceux qui croiraient en Lui par leur Parole?

– Père saint, garde-les en ton nom, ce nom que tu m'as donné (V.11)

– qu'ils aient en eux ma joie parfaite (v. 13)

– Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal (V. 15)

– Sanctifie-les (ou mets-les à part) par ta parole (v. 17)

– Ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde, v. 16).

– Que tous soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé (v. 21)

– Que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux (v. 2 6)

– Et que moi-même je vive en eux (v. 26), (Transcription A. Kuen, «Parole Vivante»).

Et maintenant, notre Seigneur Jésus-Christ poursuit son merveilleux ministère d'intercession en faveur des siens. Christ ressuscité, assis à la droite de Dieu, plaide notre cause. Il est toujours vivant pour intervenir en notre faveur. (voir Rom 8.34 et Héb 7.25, Parole Vivante).

Et nous, frères et soeurs bien-aimés, connaissons-nous quelque chose de la vie de prière du Fils de Dieu? On a pu dire que «la prière est le levier qui met en mouvement le bras de Dieu» et encore: «Un homme n'est pas plus grand que sa vie de prière».

Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces (Col 4.2).

Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints (Eph 6.18).

Jean-Raymond COULERU

© Promesses 1984 – 3 / No 71

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QUAND DIEU DIT NON


Que de fois, au cours de notre enfance – vous vous en souvenez sans doute comme moi – nous avons assiégé nos parents pour arracher à tout prix ce dont nous avions envie, en insistant jusqu'à ce qu'ils cèdent.
Or nous, chrétiens, traitons parfois notre Père céleste de la même manière, oubliant que Dieu est souverain et que de ce fait il ne cède pas nécessairement à nos caprices. Souvent aussi nous prenons notre volonté pour celle de Dieu, sans nous douter que nous marchons ainsi sur les traces de Satan lui-même (cp. Ezéchiel 28: 2).

Or Dieu est au ciel, il voit les choses d'en haut, et il connaît l'avenir de toute éternité. Dieu est infiniment grand et il sait toutes choses infiniment mieux que nous. N'a-t-il pas dit: «Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées»? (Ésaïe 55: 9)

Pour mieux saisir cette leçon importante, laissons-nous instruire par une expérience faite par le roi David il y a 3000 ans.


Quand Dieu dit NON

Pendant vingt ans, personne ne s'était occupé de l'arche de l'alliance, symbole de la sainteté et de la présence de Dieu en Israël, qui avait été oubliée à Kirjath-Jearim.(1 Samuel 7: 2). David la sortit donc de sa «cachette» (2 Samuel 6: 1 – 3; cp. Psaume 132: 6) et il la fit ramener à Jérusalem;(1 Chronique 15) dès lors, il organisa le culte de l'Éternel, y faisant participer les 38 000 Lévites, (1 Chronique 23: 3) les 24 classes de sacrificateurs, (1 Chronique 24: 4) 288 chantres et musiciens (1 Chronique 25: 7) et 93 portiers. (1 Chronique 26: 8 – 11)


Tous étaient là, prêts à entrer en fonction; mais où donc allaient-ils célébrer le culte de l'Éternel? Serait-ce autour de la tente que David avait fait dresser pour abriter l'arche? Non, la dignité de Dieu exigeait un autre décor. On comprend d'autant mieux le désir ardent du roi d'élever un Temple pour servir de cadre à une adoration qui devait honorer son Dieu. Il s'en ouvrit à Nathan, le prophète: «Vois donc! j'habite dans une maison de cèdre, et l'arche de Dieu habite au milieu d'une tente». (2 Samuel 7: 2)

David n'avait-il pas raison d'éprouver un certain malaise en habitant un palais, alors que l'arche était sous une tente? Certes il fallait au plus vite corriger cette anomalie en installant l'arche de Dieu dans une demeure décente. Aussi Nathan ne put-il qu'appuyer David dans sa détermination: «Va, fais tout ce que tu as dans le coeur, car l'Éternel est avec toi». (2 Samuel 7: 3)


L'intention de David n'était pas seulement logique, elle était louable. N'émanait-elle pas d'un profond désir de «chercher premièrement le royaume et la justice de Dieu» (Matthieu 6: 33) c'est-à-dire de placer les intérêts de l'Éternel avant les siens? De plus, ne sera-ce pas pour une raison analogue que, beaucoup plus tard, l'un de ces géants de la foi – qu'on a appelés à tort les petits prophètes – adressera de sévères reproches aux chefs d'Israël en leur disant: «Est-ce le temps pour vous d'habiter vos demeures lambrissées, quand cette maison (la maison de Dieu) est détruite?» (Aggée 1: 4)


Oui, l'intention de David était logigue, louable et même bonne aux yeux de Dieu, ce que le fils de David, Salomon, rappellera d'ailleurs plus tard: «L'Éternel dit à David, mon père: Puisque tu as eu l'intention de bâtir une maison à mon nom, tu as bien fait d'avoir eu cette intention». (1 Rois 8: 18; 2 Chroniques 6: 8) Pourtant – et c'est là qu'apparaît le problème – cette intention de David, logique, louable et en quelque sorte approuvée de Dieu, ne correspondait pas au calendrier et à l'horaire de Dieu. Aussi David s'est-il heurté à un non catégorique. Les versets 4 à 16 de 2 Samuel 7 racontent comment le plan divin a été communiqué au prophète Nathan, un plan différent de celui de David, puisqu'il en reportait l'exécution d'une génération: «La nuit suivante, la parole de l'Éternel fut adressée à Nathan: Va dire à mon serviteur David: Ainsi parle l'Éternel: Est-ce toi qui me bâtirais une maison pour que j'en fasse ma demeure? Mais je n'ai point habité dans une maison depuis le jour où j'ai fait monter les enfants d'Israël hors d'Égypte jusqu'à ce jour; j'ai voyagé sous une tente et dans un Tabernacle... (2 Samuel 7: 4 – 6).


Dieu acceptait le plan de David, mais il en différait la réalisation: «L'Éternel t'annonce qu'il te créera une maison. Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, j'élèverai ta postérité après toi, celui qui sera sorti de tes entrailles, et j'affermirai son règne. Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom...» (2 Samuel 7: 11 – 13)


Pourquoi Dieu dit NON

Sans doute le message de Dieu révélé à Nathan a-t-il causé une vive déception à David qui, dans son attachement à Dieu, s'était réjoui de lui construire un magnifique Temple. Mais la volonté de Dieu lui fut clairement signifiée. David ne pouvait s'y méprendre: la réponse négative de Dieu était formelle. Avant que David ne pense à lui construire une maison, Dieu voulait construire une maison à David.

David ignorait les raisons du refus de Dieu. Il arrive que nous ne saisissions pas non plus ce que Dieu désire pour nous. Lorsque le Seigneur Jésus lavait les pieds de ses disciples et que Simon Pierre s'y opposait, le Seigneur lui a dit: «Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt».(Jean 13: 7) La volonté de Dieu est très souvent un mystère pour nous; mais l'Écriture nous enseigne à respecter les mystères. Si nous laissons au Seigneur le temps de nous éclairer, nous découvrirons – avec les semaines, les mois ou les années – les grandes bénédictions qui sont en gestation derrière les expressions de sa volonté. L'apôtre Paul priait pour que les Colossiens soient enrichis «d'une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ, mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance».(Colossiens 2: 2 – 3)


Oui, de véritables trésors sont parfois cachés derrière une réponse négative de Dieu. Ce n'est qu'après des années que David a découvert les trésors de sagesse et de connaissance enfouis derrière l'interdiction de construire le Temple. Que son expérience nous encourage donc à faire pleinement confiance au Seigneur, en entrant résolument dans des voies... que nous ne comprenons pas toujours.


a) Pour construire le Temple, il fallait à David un fils nommé «Paix».

Jusqu'alors David n'avait cessé d'affronter des ennemis sur le champ de bataille. Et d'autres conflits allaient encore éclater dans les années à venir, des conflits douloureux suscitant la discorde même au sein de sa propre famille. Tout cela ne lui aurait guère laissé le temps d'édifier le palais de Dieu à Jérusalem. Mais Dieu avait aussi prévu, pour la décennie qui allait suivre, la naissance d'un fils qui serait «bien-aimé de l'Éternel» (2 Samuel 7: 12-14 et 12: 24) et qui porterait le nom de «Paix», car c'est là ce que signifie le nom de Salomon (1 Chronique 22: 9). Or n'était-il pas indiqué qu'un homme de paix bâtisse la maison destinée au Dieu de paix?


b) Pour construire le Temple, il fallait d'abord rassembler des matériaux.

La majesté du Temple devait être à la mesure de la majesté de Dieu. Un temps considérable était nécessaire à cette époque pour l'exécution d'un projet de cette envergure. Le bois de cèdre était acheminé par mer du Liban jusqu'à un port de la côte d'Israël, puis transporté sur des chemins cahoteux jusqu'au site choisi; les pierres devaient être minutieusement taillées dans une carrière avant d'être acheminées sur des chars vers le chantier (cp. 1 Rois 6: 7); les métaux précieux viendraient de fort loin; le cuivre destiné aux ustensiles du Temple serait extrait des fameuses mines du roi Salomon proches d'Eilat, à près de 250 kilomètres de Jérusalem, puis fondu dans les plaines argileuses du territoire de Gad, de l'autre côté du Jourdain (cp. 1 Rois 7: 46).

La construction elle-même ne serait donc que l'étape finale d'un long processus de préparatifs. Des préparatifs auxquels David s'est du reste consacré sans réserves, puisqu'il n'a épargné ni ses biens ni ses efforts pour que le Temple projeté soit digne de Dieu. Il rendit un jour ce témoignage: «Mon fils Salomon est jeune et d'un âge faible, et la maison qui sera bâtie à l'Éternel s'élèvera à un haut degré de renommée et de gloire dans tous les pays; c'est pourquoi je veux faire pour lui des préparatifs. Et David fit beaucoup de préparatifs avant sa mort» (1 Chronique 22: 5).

Heureux les enfants pour qui les parents ont fait des préparatifs, afin qu'ils mènent à bien des entreprises dignes du Dieu qu'ils veulent servir! Salomon a abondamment bénéficié du travail préparatoire accompli par son père, car au moment de la construction du Temple, tous les matériaux étaient sur place, façonnés en vue du chef-d'oeuvre qu'il allait en tirer.


c) Pour construire ce Temple, il fallait un plan inspiré de Dieu.

Lorsque David avait fait part de son intention à Nathan le prophète, il ignorait que pour construire une maison à Dieu, il devait en recevoir les plans de Dieu lui-même. Comme l'Éternel avait fait connaître à Moïse le modèle du Tabernacle du désert (Exode 25: 40; Hébreux 8: 5), il fallait aussi qu'il révèle à David son plan pour le Temple de Jérusalem. C'est du reste ce qu'il a fait, comme David en témoigne: «C'est par un écrit de sa main, dit David, que l'Éternel m'a donné l'intelligence de tout cela, de tous les ouvrages de ce modèle» (1 Chroniques 28: 19).

Que le Seigneur nous garde d'entreprendre une oeuvre pour lui, sans nous assurer au préalable de la forme qu'il veut lui donner; et que son exécution soit aussi en harmonie avec les plans divins. Sinon cette oeuvre risquerait d'être la nôtre plutôt que la sienne. Si souvent, hélas, l'homme veut imposer à Dieu ses projets et ses normes, alors que Dieu voudrait, lui, communiquer son modèle à l'homme!

Laissons à Dieu le temps de nous communiquer ses plans. Je pense aux jeunes, en particulier à ceux qui semblent pressés de fonder un foyer. Voulez-vous que votre foyer devienne la maison de l'Éternel? Alors ne vous précipitez pas dans ce choix qui engage votre vie entière. Laissez à Dieu le temps de vous montrer ce qu'il a prévu pour vous. Les matériaux de la construction doivent être désignés par lui, sinon ils ne trouveront pas leur place et leur fonction conformément au plan tracé par l'architecte divin. Et, ne l'oublions pas, le Nouveau Testament précise que tous les matériaux ne conviennent pas à la construction édifiée par Dieu (cp. 1 Corinthiens 3: 16-15), cette construction qui doit défier l'épreuve du temps et subsister pour l'éternité.


d) Pour construire le Temple, il fallait un terrain choisi de Dieu.

Pour David, c'était bien là le plus important. La maison de Dieu ne pouvait s'élever n'importe où. Ne devait-elle pas survivre aux siècles... et à l'histoire? Il est vrai que le Temple construit par Salomon autour de l'an 1000 avant Jésus-Christ fut détruit par Nébucadnetsar environ quatre siècles plus tard. Mais n'est-ce pas à ce même emplacement que devra s'élever un jour le Temple où le Seigneur Jésus manifestera sa gloire lors de son retour sur la terre? On comprend dès lors que, malgré ses bonnes intentions, David n'était guère habilité à déterminer l'emplacement de la maison de Dieu, et cela d'autant plus que Dieu l'avait déjà choisi. En effet, mille ans auparavant, Dieu avait désigné ce lieu à Abraham lors du sacrifice de son fils: Morija, un nom qui signifie précisément «choisi de Dieu» (Genèse 22: 2).

Beaucoup plus tard, et tout à la fin de la carrière de David, Dieu lui confirmera ce choix, en faisant descendre à cet endroit précis le feu du ciel sur son sacrifice (1 Chronique 21: 26); ce qui fit dire à David: «Ici sera la maison de l'Éternel Dieu» (1 Chronique 22: 1). Et sur ce terrain mis à part de toute éternité par le Seigneur, Salomon exécuta le plan de Dieu: «Salomon commença à bâtir la maison de l'Éternel à Jérusalem, sur la montagne de Morija, qui avait été indiquée à David, son père, dans le lieu préparé par David, sur l'aire d'Ornan, le Jébusien» (2 Chroniques 3: 1).
Dieu avait désiré prendre le temps de préparer un architecte, d'ordonner le rassemblement des matériaux, d'inspirer le plan de construction et de choisir lui-même son emplacement. C'eût donc été folie de la part de David de s'entêter dans son projet alors que Dieu avait dit non!

Ne pensez-vous pas qu'avec le recul, David a mesuré l'ampleur des trésors de sagesse et de connaissance que Dieu avait cachés derrière son incompréhensible volonté «négative» exprimée en 2 Samuel 7?


Ah! pourquoi précipiter les événements et compromettre l'avenir, alors que Dieu veut nous enrichir de bénédictions particulières si, dans une dépendance totale, nous lui laissons le temps de nous les dispenser au rythme de notre croissance spirituelle?

Qui de nous ne s'est heurté, au moins une fois dans sa vie, à un non catégorique de la part du Seigneur? Et comment avons-nous réagi? David fut exemplaire dans ce domaine. Son comportement face à la contrariété montre ce que Dieu attend de ses enfants lorsqu'il leur dit non. Il accepte la décision divine, immédiatement et définitivement. Certes il ne comprend pas tout, mais il fait totalement confiance à son Dieu.
Sa réponse est profondément édifiante (2 Samuel 7: 18 – 29). D'abord il fait preuve d'humilité et ce que Dieu lui dit quant à sa propre maison le confond et le plonge dans un sentiment d'indignité. Puis il fait preuve de dépendance totale à l'égard de son Dieu: «Que pourrait te dire de plus David? Tu connais ton serviteur, Seigneur Éternel!» Ensuite il répand son coeur dans l'adoration et la louange: «Que tu es donc grand, Éternel Dieu! car nul n'est semblable à toi, et il n'y a point d'autre Dieu que toi» (2 Samuel 7: 20 – 22). Et surtout, il reconnaît la seigneurie de Dieu sur sa vie et ses activités. Six fois il prononce les mots «Seigneur Eternel» dans sa prière (v. 18, 19, 20, 28, 29), deux mots qui traduisent l'attachement inconditionnel, l'obéissance entière, la consécration totale inspirés par l'amour. On retrouve ces mêmes mots dans la bouche d'Abraham, au moment où il fait alliance avec lui (Genève 15: 2,8) et dans celle d'Ésaïe quand il prend sa place de serviteur devant l'Éternel (Ésaïe 50: 4-5).


Ces mêmes mots jaillissent-ils de nos bouches – ou plutôt de nos coeurs – lorsque Dieu permet pour nous la contrariété, l'attente ou la méconnaissance de ses voies? Qui n'a pas son lot quotidien de problèmes: tensions familiales, échecs aux cours des études incompréhensions de la part d'un collaborateur ou d'un patron, difficultés financières, chômage, etc. À moins qu'il ne s'agisse d'une maladie, d'un état dépressif persistant, d'un accident, d'un deuil. Et vous vous demandez pourquoi cela vous arrive, à vous en particulier. Cessez d'aborder le problème par le mauvais bout! Cherchez plutôt à percevoir le langage d'amour de Dieu, celui qui se cache derrière la contrariété, car en définitive Dieu désire toujours notre bien.

Une veuve, révoltée à la mort de son mari, avait ordonné au marbrier de graver un seul mot sur la pierre tombale: «Pourquoi?» Pendant des années, elle demeura inconsolable, jusqu'au jour où elle découvrit le Seigneur. Elle convoqua alors le sculpteur et lui dit: «Ôtez les huit lettres du mot «pourquoi» et remplacez-les par les huit lettres de «parce que». Quant au point d'interrogation, qu'il disparaisse définitivement!


Chers amis lecteurs, voulez-vous à votre tour remplacer vos «pourquoi» par des «parce que»? Vous ferez alors des pas de géants sur le chemin de la foi et de la dépendance de Jésus-Christ, et vous apprendrez à lui dire, six fois comme David, ou soixante fois s'il le faut: «Seigneur Eternel...»!


John H. Alexander. Publié dans le journal Le Témoin, reproduit avec autorisation.

Page crée le 6 juillet par s-e


 ©Source: Bible ouverte

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QUAND MES PRIÈRES MONTENT, UN VOILE DESCEND


Mon désir profond est de servir Dieu et de lui consacrer du temps, en particulier dans la prière. Or, chaque fois que je me mets à prier, j'ai l'impression qu'un voile tombe entre Dieu et moi. Je ressens un malaise indéfinissable. Le Seigneur me serait-il hostile, refuserait-il de m'accueillir? Y aurait-il quelque interdit caché qui serait la cause de Ses réticences? Pourtant, c'est au moyen du sang de Jésus que je m'approche de Lui. Sans doute faut-il que je m'humilie et cherche l'interdit qui me coupe de Dieu. Aidez-moi, s.v.p.

Je devine que vous êtes une personne soucieuse de plaire au Dieu de sainteté. Toutefois, et si honnêtement vous ignorez l'interdit que vous tenez à déceler, je vous conseille vivement d'interrompre vos recherches. En effet, s'il y avait quelque interdit, le Seigneur vous l'aurait déjà révélé. Ne jouez pas le rôle du Saint-Esprit, vous l'attristeriez.

Donc pas d'introspection qui ouvrirait la porte à l'Accusateur car il vous montrerait – en les dramatisant – des fautes que Dieu ne tient pas à vous signaler. Père aimant, il n'est pas de ces parents impitoyables qui découragent leurs enfants en ne laissant rien passer, dénonçant à longueur de journée même les plus petits écarts.

Le Dieu qui voit tout couvre d'innombrables péchés que l'introspection risque de ramener à la surface. Pour cette raison, ne faites pas la chasse aux interdits, mais tenez-vous humblement dans Sa lumière, déterminé à obéir aux injonctions de l'Esprit saint.

Les expressions que vous employez m'éclairent: Je ressens, j'ai l'impression . . . Avouez que le voile dont vous me parlez est chose bien vague. Seriez-vous seulement capable de me décrire ce voile? J'en doute. Le Dieu lumière ne laisse jamais les siens dans le flou et les tourments. Il convainc, éclaire et chasse toute perplexité.

Les promesses de la Bible vous rappellent en particulier que le chemin du sanctuaire est ouvert et reste ouvert pour quiconque se confie dans le Christ et dans son oeuvre expiatoire. Soyez donc résolu à marcher, non par les sentiments, mais par la foi comme nous y exhorte l'Écriture (Hab. 2, 4, Rom. 1, 7 et Héb. 10, 38); par la foi toute simple qui se moque des sentiments les plus contraires.

Ce voile imprécis dont vous me parlez est très certainement l'haleine du diable qui veut vous ébranler; il serait trop heureux de vous faire perdre pied en vous tenant éloigné de Dieu. Et il y a réussi.

C'est pourquoi, «Résistez-lui avec une foi ferme» (I Pierre 5, 9). Franchissez ce voile imaginaire, vous en avez les moyens car il a été «déchiré au Calvaire» afin que vous puissiez vous approcher du Dieu de sainteté (Mat. 27, 51; Héb. 9, 8). Vous avez désormais «une libre entrée dans le sanctuaire au moyen du sang de Jésus» (Héb. 10, 19). C'est pourquoi, en dépit même de ce que vous pouvez ressentir, «approchez-vous avec assurance» du Dieu de la grâce (Héb. 4, 16).

Et si ce voile s'interpose encore entre Lui et vous, dites simplement au Seigneur: «0 Dieu! Je refuse de me laisser troubler par Satan. Je tiens pour sans valeur et sans importance ces impressions qui m'ont jusqu'ici perturbé. Je te loue pour l'accueil que tu réserves à tes enfants qui s'approchent de Toi «au moyen du sang de Jésus» car je sais que «Tu es proche de ceux qui t'invoquent avec sincérité (Ps. 145, 8). Alléluia!» Puis, tenez-vous en repos devant votre Dieu. Il apaisera votre coeur avant longtemps. Il va de soi que si l'Esprit saint vous signalait quelque infidélité, alors sans tergiverser vous renonceriez au péché en acceptant le pardon qui rétablit les bonnes relations avec le Dieu fidèle.

C'est par la foi que tombent les plus hautes murailles. Donc, bon courage, «les regards sur Jésus»!

André Adoul

© AVÈNEMENT Octobre 1990 No 19


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QUI ENTEND TOUT, LORSQUE NOUS PRIONS?

(Le diable entend-il aussi?)

Question: je crois au Seigneur Jésus-Christ. Cette question me préoccupe: Satan connaît-il nos pensées, ou est-ce Dieu seul qui les connaît? Et quand je prie dans mon coeur, le diable entend-il aussi? Et quand nous voulons chasser un mauvais esprit, devons-nous nous exprimer à voix haute, ou y a-t-il déjà exaucement même pour une prière silencieuse?

Réponse: Vos questions me font craindre que vous vous occupez beaucoup de Satan. Il n'est nullement important qu'il connaisse nos pensées ou entende nos prières, et cela parce que, en raison de l'oeuvre de la rédemption de Jésus-Christ, il est un ennemi vaincu. Il est écrit en Colossiens 2, 15: «Il (Jésus-Christ) a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix.» Vous n'avez dès lors aucune raison de craindre cet adversaire vaincu et de vous demander avec angoisse ce qu'il sait de vous. Si vous appartenez à Jésus par la nouvelle naissance, ceci vaut pour vous: «Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu» (Col. 3, 3). Avez-vous déjà pensé à la richesse contenue dans ces mots: «Votre vie est cachée avec Christ en Dieu»? Êtes-vous consciente du fait qu'il n'existe pas de plus grande protection, de plus sûr abri et de plus globale acceptation de Dieu que d'avoir «sa vie cachée avec Christ en Dieu»? Votre coeur s'est-il déjà réjoui qu'il en soit ainsi, et avez-vous remercié le Seigneur? Rendez-Lui la gloire qui Lui revient en Le louant et en L'adorant d'avoir versé Son précieux sang pour vous ainsi que pour cette merveilleuse promesse: «Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres» (Jean 8, 36), qui peut être une réalité dans votre vie! Cette question encore sur laquelle j'insiste: Croyez-vous tout cela? Ou serait-ce là le point sensible, qui vous porte à vous occuper tellement de la puissance de Satan? Serait-ce que vous ayez des doutes quant au contenu de 1 Pierre 3, 22, où il est écrit: (Jésus Christ, ... il est à la droite de Dieu, depuis qu'il est allé au ciel, et que les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis.»?

L'Ennemi n'est pas encore lié dans l'abîme, comme ce sera le cas pendant le règne millénaire (Apoc. 20, 3); il n'est pas encore non plus dans l'étang de feu et de soufre (Apoc. 29, 10). Mais il arrive souvent qu'il se présente déguisé en ange de lumière (2 Cor. 11, 4), sous forme de séduction pieuse. Il se peut aussi qu'il rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il va dévorer (1 Pierre 5, 8). Mais il y a ceci de sûr: il est un ennemi vaincu, et les croyants nés de nouveau sont «cachés avec Christ en Dieu».


© Appel de Minuit 06 / 1999

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SE RÉPÉTER OU PRIER?


Quand je prie, je suis vite à court d'idées. J'ai l'impression d'aligner des phrases creuses que je répète souvent. Et lorsque j'ai dit vingt fois peut-être: «Seigneur, tu es merveilleux – ton amour et ta bonté pour moi sont infinies – ta patience à mon égard est sans bornes», je ne sais plus quoi dire et je suis déçu avec l'impression désagréable d'avoir ressassé des formules du bout des lèvres qui n'atteignent pas le ciel. Réellement, je voudrais en finir...

Puis-je vous rassurer?

Ce ne sont pas les bavards aux paroles ronflantes qui prient le mieux. Si vous êtes lasse de votre bla-bla-bla et de vos phrases creuses, alors tant mieux. Il faut en finir avec la parlotte; le verbiage pieux n'atteint pas le Très-Haut. Toutefois, que cette pensée ne vous serve pas de prétexte pour renoncer à la prière ou n'accorder à Dieu que de courts instants. Soyez plus que jamais déterminée à fréquenter régulièrement et sans hâte votre Seigneur. Résistez à celui qui voudrait vous tenir loin du Père et, du même coup, vous faire perdre pied. Vous me semblez commettre une série d'erreurs que je me permets de vous signaler:

1) Cessez de jauger vos prières et de vous attarder sur ce que vous dites ou ne dites pas. Nos prières seront toujours de médiocres balbutiements; peu importe, pourvu que nos regards restent fixés sur celui que nous invoquons. Prier, c'est avant tout cultiver une amitié avec le Seigneur qui désire et aime notre présence. C'est pourquoi, tenez-vous devant lui «pour lui faire plaisir». Nous avons été créés pour vivre dans l'intimité du Père: se plaire en sa compagnie, c'est répondre à ses intentions. Sa joie est grande quand nos relations avec Lui deviennent plus intimes et fréquentes. Prier, c'est s'attacher à sa personne; c'est l'aimer.

2) Vous pensez qu'il faut aligner un flot de belles phrases devant Dieu pour obtenir de lui quelque faveur et lui être agréable. Certainement pas! L'Ecclésiaste, avec raison, taxe d'insensé quiconque se précipite dans la prière: «Approche-toi pour écouter. . . Ne te presse pas d'ouvrir la bouche et que ton coeur ne se hâte pas d'exprimer une parole devant Dieu, car Dieu est au ciel et toi sur la terre. Que tes paroles donc soient peu nombreuses» (Ecc. 5, 1).

3) Puisque l'apôtre Paul nous recommande de «prier par l'Esprit» (Eph. 6, 18), c'est bien la preuve que Dieu doit inspirer nos requêtes. La prière est «un don» à Lui demander et à recevoir dans la foi. À l'instar des disciples (Luc 12, 1), dites simplement au Seigneur: «Apprends-moi à prier. Je me confie en Toi puisque, selon l'Écriture, «nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières» (Rom. 8, 26).

4) Tenez-vous à ce que votre louange soit inspirée et nourrie? Alors ayez la Bible ouverte devant vous; cherchez dans votre lecture quotidienne tout ce qui est sujet de reconnaissance et d'émerveillement concernant la personne de Dieu. Ainsi vous ne serez pas «à court d'idées comme ce fut le cas pour vous dans le passé.

Quoi qu'il en soit, persévérez sans céder au découragement. La prière est chose trop importante pour qu'on la néglige. Laissez-vous plutôt imprégner par cette pensée: Dieu me désire. Il souhaite ma compagnie. C'est pourquoi dites-lui sans vous lasser: «0 Dieu, donne-moi envie d'être près de toi. Tu es un Dieu incomparable». Celui qui vous attend ne manquera pas de vous assister et de vous accorder les joies de sa présence de sorte que les sujets de louange et d'intercession ne manqueront pas.

Notre Seigneur est merveilleux!

Heureux ceux qui le cherchent de tout leur coeur (Ps. 119,2).

André Adoul

© AVÈNEMENT Juin 1992 No 46

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LE SILENCE DIVIN


Lequel d'entre nous ne s'est-il pas interrogé en constatant que Dieu ne répondait pas à ses requêtes?

N'est-ce pas ce genre de constatation qui semble donner des arguments aux athées, aux incrédules, aux adeptes des différents courants philosophiques, métaphysiques, humanistes etc.

Si la Bible montre clairement que le péché, dans une vie vécue en dehors des normes de Dieu, empêche le Dieu de justice de nous répondre tant que tout n'est pas réglé, elle met également en lumière les droits d'accusation, donc d'opposition, du diable sur la vie de ceux qui demeurent dans leur état de péché. Le chapitre 10 du livre du prophète Daniel nous éclaire sur la nécessité de la persévérance jusqu'à la réponse, face à l'opposition du monde spirituel invisible. La réalité de ce combat spirituel doit nous pousser à combattre selon les règles et à veiller à n'avoir ou garder aucune racine d'amertume, de rancune ou de non-pardon envers qui que ce soit. C'est en surmontant constamment le mal par le bien que nous ferons sauter tout obstacle empêchant Dieu de nous écouter.

Cependant le retard ou la non-réponse à notre prière peut également avoir une autre raison sur laquelle nous aimerions ici attirer votre attention. Il s'agit de la différence entre le point de vue divin et le point de vue humain: c'est la nécessité d'acquérir une sagesse ou un désintéressement qui sacrifie le désir personnel au salut des foules.

Quatre exemples dans la Parole de Dieu regroupent tous les cas:


1) Dieu refuse à Moïse l'exaucement d'entrer en Canaan (Deut. 4, 25, 26), à cause de son comportement aux eaux de Mériba (Nombres 20, 9). Il ne cède pas à son fidèle serviteur pour que toute une nation apprenne l'obéissance. Telle était la leçon qui devait garder le peuple dans la crainte de traiter à la légère une parole de Dieu.

2) Dans 1 Samuel 1, nous trouvons l'exemple d'Anne, épouse stérile. En proie à la moquerie de sa rivale, elle demande pendant longtemps sans recevoir de réponse. Elle désire un «fils» alors que Dieu, lui, voit un peuple et un «chef». Les années d'épreuves et de brisement vont amener les sentiments de son coeur à s'aligner sur ceux de Dieu et lui faire consacrer totalement l'enfant tant désiré à Dieu. Celui-ci, alors répond par la naissance de Samuel («Dieu exauce»). Il arrive donc que Dieu diffère sa réponse pour pouvoir donner davantage.

3) L'écharde de Paul, que le Seigneur refuse d'enlever (2 Cor. 12, 5), illustre un autre aspect de la différence entre le raisonnement humain et celui de Dieu. Le caractère volontaire et fonceur de Paul est un obstacle à la méthode de Dieu qui avait besoin de la faiblesse de l'homme Paul pour manifester Sa force toute-puissante. Souvent «empêché par le Saint-Esprit» d'aller là où il pense, l'apôtre est conduit dans cette réalité qui lui fait dire «Quand je suis faible, c'est là que je suis fort».

4) La prière de Jésus à Gethsémané ne va pas être exaucée pour que le monde soit sauvé. L'abandon et le silence du Père vont opérer la rédemption du monde entier afin que quiconque croit puisse être sauvé!


En conclusion la réponse, quelle qu'elle soit, s'articule dans un témoignage à rendre aussi face au monde invisible. Dieu a investi une confiance totale en Job et si nous sommes pieux et fidèles, Il veut le faire pour nous: Il prend position face aux anges et aux démons. Hébreux 11 parle de ceux «qui n'ont pas obtenu ce qui leur était promis . . .» en vue de quelque chose de meilleur.

Souvent nous servons Dieu par intérêt, mais Lui cherche des témoins qu'Il livrera en spectacle au monde et aux anges, pour montrer qu'Il n'achète pas notre amour par des bénédictions mais qu'Il veut s'entourer pour l'éternité d'hommes et de femmes qui l'aiment pour Lui-même. Quand nous aurons saisi «les leçons de son coeur d'amour», quand nous serons dans une acceptation de plus en plus parfaite de sa volonté, alors notre Dieu, fidèlement, en Son temps, répondra à nos prières.

Pierre Truschel

© AVÈNEMENT Septembre 1992 No 51

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LA SOURCE DE LA PRIÈRE


À l'occasion du jeûne fédéral suisse, le grand rabbin Mordechaï Biron prononça un discours à la synagogue de Lengnau, dont la «Jüdische Rundschau Maccabi» du 23 septembre rapporta un extrait:

«Nous les juifs, nous avons donne la prière a l'humanité. Avant nous, la prière n'existait pas, car la conception des divinités et des idoles de la civilisation et de la culture antique des peuples était telle que la notion de la prière n'existait même pas. C'est nous qui l'avons donnée au monde. La prière que nous avons transmise aux autres confessions et au monde tire son existence du judaïsme des anciens temps. Elle commence au temps d'Abraham, le père du judaïsme, qui fut le premier à se tenir devant Dieu en prière».

Ces affirmations ne peuvent pas rester sans contredit, car elles ne correspondent pas à la réalité. Certes, nous croyants des nations, devons beaucoup de reconnaissance à Israël. Par ailleurs, il va sans dire que, selon Romains 11, Israël reste l'olivier franc sur lequel nous avons été entés comme des branches sauvages! En outre, les promesses de Dieu faites à Abraham demeureront:

«Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront» (Ge. 12, 3).

Cependant, ce ne sont pas les juifs qui ont donné la prière à l'humanité. Avant Israël apparurent au moins sept personnages qui priaient Dieu:

– Comment selon Genèse 4, 4, Abel put-il apporter un sacrifice qui plut à Dieu sans adoration?

– Caïn, pour confesser son angoisse et ses péchés s'inclina dans la prière devant Dieu (Ge. 4113-14).

– Il est aussi impensable qu'Hénoc, dont il est dit qu'il a marché 300 ans avec Dieu, n'ait jamais prié (Ge. 5, 22).

– Et le dialogue de Dieu avec Adam, fut-il autre chose qu'une prière d'Adam?

– Qui peut prétendre que Noé n'ait jamais prié, lui qui construisit l'arche, et dont il est dit qu'il faisait tout ce que Dieu lui ordonnait (cp. par exemple Ge. 6,22).

 

Dieu ne se plaît pas à monologuer en présence de l'homme. Je pense ici aux instructions exactes que Dieu donna à Noé, jusque dans les moindres détails pour la construction de l'arche. Il y eut certainement dialogue. Pourtant, temps de Noé, Israël n'existait pas encore. Après le déluge, Noé bâtit un autel et adora Dieu (cp. Ge. 8, 20-2 1).

– Nous pensons aussi à Lot qui, lorsque les anges de Dieu le tirèrent de la ville de Sodome mûre pour le jugement, priait et suppliait Dieu de pouvoir se réfugier dans la petite ville de Tsoar, au lieu d'aller sur la montagne (Ge. 19, 18-20). Le Seigneur exauça sa prière et lui répondit:

«Voici, je t'accorde encore cette grâce, et je ne détruirai pas la ville dont tu parles» (v. 21).

Et que pensez-vous, Monsieur le grand rabbin Piron, de ce merveilleux roi et sacrificateur Melchisédec qui alla au-devant d'Abraham, lorsque ce dernier revint de la bataille avec les rois? Genèse 14, 18 nous dit qu'il avait apporté du pain et du vin et qu'il «était sacrificateur du Dieu très-haut». Or, un sacrificateur qui ne prie pas, n'est pas un sacrificateur!

– Pour finir, parlons encore de cet éminent personnage que fut Job. Bien qu'il n'appartînt pas au peuple d'Israël, ses prières apportent encore aujourd'hui consolation et encouragement à l'homme dans la souffrance. À ce sujet, le Dr C. 1. Scofield dit, entre autres:

«Job a vraisemblablement vécu à l'époque des patriarches, ainsi que tendent à le prouver son grand âge, les diverses références géographiques figurant dans le texte, et l'absence de toute allusion à la loi, au Tabernacle et au Temple. Dans ce livre, la conception très élevée de Dieu et les considérations quant à l'homme, Satan, la justice, la rédemption et la résurrection, montrent qu'à cette époque reculée, la révélation était déjà très importante, avant même que la rédaction de l'Ancien Testament n'ait été entreprise».

Du reste, le Nouveau Testament, dans Romains 8, 26, nous apprend que l'homme ne peut prier efficacement par lui-même si l'Esprit ne prie en lui.

Wim Malgo


© Nouvelles d'Israël Janvier 1988


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VEILLEZ ET PRIEZ.


Discours prononcé au Temple de Chailly, 

le dimanche 5 mars 1922, à 10 h. du matin.


Mat. 26, 41. 

L'oubli de la prière, cause de chutes morales. 

Veillez et priez. C'est la chose essentielle pour notre vie spirituelle. Beaucoup de chrétiens n'arrivent pas à comprendre ce qu'est le Christianisme; ils négligent la prière. Ils savent bien des choses au sujet du Christ, mais ils ne Le connaissent pas, Lui. Si nous prions, nous saurons qui est Jésus-Christ. Beaucoup de chrétiens le connaissent par la lecture de la Bible; ils savent qu'il est un grand homme, un grand conducteur spirituel. Quelques-uns pensent qu'il est un grand prophète, mais, parce qu'ils ne prient pas, ils ne comprennent pas qu'il est le Christ vivant. Ils croient qu'il nous a laissé un grand exemple à suivre, mais non pas qu'il est Dieu. 11 y a déjà eu bien des prophètes dans le monde, en divers pays, mais aucun n'a pu satisfaire l'âme humaine. Après tant de prophètes, il fallait au monde un Sauveur, Dieu incarné. 

Il enseigna à ses disciples à prier. Notre vie spirituelle est en grand danger lorsque nous ne prions pas. Ce danger ne consiste pas uniquement dans le fait de commettre le péché, mais dans bien d'autres tentations d'ordre spirituel. Nous sommes tentés et nous succombons à la tentation, parce que nous n'accomplissons pas la volonté de Dieu. 

Lorsque Christ était en prière à Gethsémané, trois de ses disciples étaient avec lui. Il leur recommanda de prier et, quand il les retrouva endormis, il leur dit, particulièrement à Pierre : «Ainsi, vous n'avez pas pu veiller une seule heure avec moi». Pierre perdit une grande bénédiction pour n'avoir pas pu prier, pendant une heure, avec le Maître. Combien de fois, dans sa vie, n'a-t-il pas regretté d'avoir perdu cette bénédiction, cette puissance! S'il l'avait eue, jamais il n'aurait renié son Maître. Bien qu'il ait beaucoup travaillé pour le Seigneur, afin d'en sauver d'autres, la pensée qu'il avait renié le Christ doit être restée comme une écharde dans sa vie.

Lorsque j'entendis parler de Christ, je me mis à le persécuter dans ses enfants; je me disais «Christ a été un grand homme, sans doute, mais nous autres, aux Indes, nous avons aussi de grands prophètes». J'avais besoin d'un Sauveur et ne pouvais pas comprendre que Christ était ce Sauveur. De nos jours, les habitants des pays appelés chrétiens savent beaucoup de choses au sujet de Christ, mais ils ne le connaissent pas, Lui. 

Après avoir visité l'Angleterre et l'Amérique, je retournai aux Indes et, là, on me demanda : «Que pensez-vous que le christianisme ait fait en Europe? Christ a dit : «Aimez-vous les uns les autres» et ils se sont fait la guerre. Le christianisme a fait faillite, en Europe!» je répondis : «Ce n'est pas le christianisme qui a fait faillite, mais c'est l'Europe qui a fait faillite en ne comprenant pas le Christ». Ils n'ont pas pu comprendre son enseignement, parce qu'ils ne vivent pas avec Lui. Il y a quelques hommes de prière qui connaissent Christ et vivent avec lui. Ceux-là nous envoient des missionnaires, donnent de l’argent pour les missions et connaissent vraiment Jésus-Christ; mais, à côté de ceux-là, il y en a beaucoup qui voient en Jésus-Christ un grand homme et non pas un Sauveur. Ils ne croient pas qu'il est le Sauveur, parce qu'ils ne l'aiment pas vraiment et ne le prient pas. Ils sont très instruits dans la science, la philosophie, mais ne comprennent rien aux choses spirituelles. Ils nourrissent leur cerveau, et leur âme meurt de faim. Ce n'est pas le cerveau qui peut satisfaire le coeur, mais Celui qui a créé ce coeur; aussi n'est-ce que quand ils prieront qu'ils seront satisfaits en Jésus-Christ. C'est par la prière que nous connaissons la vraie valeur des choses spirituelles. 


L'oubli de la prière fait perdre Christ. 

Beaucoup de chrétiens de nom sont comme cet homme qui possédait un diamant et croyait que c'était seulement une belle pierre. Il n'en connaissait pas la valeur et le vendit pour quelques francs. On lui dit ensuite que cette pierre valait cent mille francs et il se lamentait ainsi : «je ne savais pas que ma pierre valait autant!» Beaucoup de gens, dans les pays chrétiens, considèrent Christ comme une pierre précieuse, mais, n'en connaissant pas la vraie valeur, ne savent pas l'apprécier. Lorsqu'ils apprennent à le connaître et à vivre avec lui, alors ils l'apprécient. L'homme qui vendit son diamant pour quelques francs n'avait jamais vu de diamant et c'est pourquoi il n'en connaissait pas la valeur. Beaucoup d'hommes, parce qu'ils ne connaissent pas vraiment Jésus, ne peuvent pas apprécier sa qualité de Sauveur. Ceux qui vivent dans les pays non chrétiens, ceux qu'on appelle des païens, ne savent pas où chercher ce qui leur manque.

Il y a une raison pour laquelle je suis heureux d'être né en pays païen, plutôt qu'en pays chrétien : c'est que, lorsque les religions de là-bas ne m'ont plus satisfait, j'ai cherché autre chose et l'ai ainsi trouvé, Lui, mon Sauveur. Je considérais Christ seulement comme un homme supérieur et je découvris qu'Il est mon Sauveur, tandis que, dans les pays chrétiens, où on l'a toujours connu, on reste indifférent, et c'est la pire des ignorances. Dans mon pays, les Hindous adorent des idoles : ils ne connaissent rien de mieux. Et pourtant, ils arrivent à la connaissance de Christ, tandis que, dans ces pays-ci, on entend parler de lui, mais on reste indifférent et on ne cherche pas à le connaître, Lui. C'est pour cela que je dis que c'est la pire des ignorances... Au dernier jour, au jour du jugement, ceux-là seront punis plus sévèrement que les païens. 


Par la prière, nous sommes au-dessus du péché. 

Saint Paul a dit : «Dieu nous fait asseoir avec Jésus-Christ dans les lieux célestes». 11 ne dit pas «après la mort seulement», mais déjà dans cette vie nous pouvons vivre dans les lieux célestes. Paul était un homme de prière. Pour que notre vie devienne une vie de prière, nous devons vivre dans les lieux célestes dès cette terre, et alors, en priant, nous serons délivrés des dangers et des tentations. 

J'illustrerai cette pensée par un récit : Il y a quelques années, j'étais assis, un jour, sur une montagne de l'Himalaya, haute de six mille mètres, lorsqu'un orage terrible éclata tout à coup. Je fus tout d'abord effrayé à la pensée que j'étais en danger d'être foudroyé, mais bientôt je vis que l'orage se déchaînait au-dessous de moi. J'étais dans la calme lueur du sommet, alors que, sous mes pieds, l'orage se déchaînait et les éclairs sillonnaient la nue. Et cette parole du Christ traversa mon esprit: «je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair». Je me dis alors : «Il en est ainsi pour l'enfant de Dieu : tant qu'il est sur la hauteur, tout près du Christ vivant, assis dans les lieux célestes avec Christ, Satan ne peut rien contre lui. C'est seulement lorsqu'il descend et s'éloigne de Christ que la tentation et le péché peuvent avoir prise sur lui». Par la prière, nous nous tenons éloignés du danger et les efforts du tentateur ne pourront rien contre nous. 


La connaissance de Christ par la prière est un fait d'expérience. 

Je demande quelquefois à des chrétiens : «Pourquoi croyez-vous en Jésus-Christ?» On me répond «Parce qu'il est le Sauveur». Je demande alors «Quelle preuve avez-vous qu'il soit le Sauveur?» «Mais c'est dit dans la Bible!» je dis alors : «Le fait qu'il est parlé de Jésus-Christ dans un livre, même dans la Bible, n'est pas une preuve suffisante; cette preuve doit se trouver dans votre coeur; c'est dans votre coeur que vous devez Le connaître et vous réaliserez alors qu'Il est le Sauveur». 

C'est tout autre chose d'avoir entendu parler de Christ ou de Le connaître. Tant que j'entendais seulement parler de Lui, je le haïssais, mais, lorsque je le connus vraiment, alors je l'aimai. Si nous le connaissons de nom, nous n'en retirons aucun bien, nous ne trouvons aucun secours spirituel, mais dès que nous le connaissons, Lui, personnellement, personne ne nous demande plus si nous aimons notre Sauveur. Il y a dans notre vie quelque chose qui le montre. Nous pouvons avoir des difficultés et des tentations dans le monde, mais nous ne serons jamais vaincus si nous connaissons le Christ vivant. 

Un homme appartenant à une caste élevée du nord de l'Inde devint chrétien. Il fut chassé de chez lui et souffrit beaucoup. Un jour, ses parents l'entourèrent et le battirent cruellement. Ils le laissèrent tellement meurtri que son sang coulait et qu'il perdit connaissance. En revenant à lui, il se releva et se mit à prier : «Oh! Dieu, je te remercie pour ces souffrances; c'est un grand bonheur que de souffrir pour toi». J'ai vu à ce moment la puissance du Christ vivant, cette puissance que le monde ne peut pas donner et qu'il ne peut pas ôter... Cet homme se leva ensuite et alla dire à d'autres ce qu'il avait trouvé en Jésus-Christ : «Si Jésus-Christ n'avait été qu'un grand homme, disait-il, il n'aurait pas pu m'aider ainsi, mais Il est le Christ vivant qui s'est donné pour moi». Les gens furent très surpris de le revoir, car ils le croyaient mort après avoir perdu tant de sang, mais il leur dit : «Christ m'avait donné ce sang et maintenant Il m'a donné une vie nouvelle, afin que je lui rende témoignage». «Comment avez-vous trouvé cette vie?» lui demanda-t-on. «En priant. 

Par la prière, nous entrons en communion avec Jésus-Christ, il se révèle à nous et parle à notre âme un langage merveilleux que le monde ne peut pas comprendre. Nous ne le voyons pas avec nos yeux de chair, mais nous sentons sa présence et sa présence dans mon coeur, c'était le Ciel sur la terre». 

J'ai rencontré ce jeune homme et lui ai dit que mon expérience était semblable à la sienne. je lui racontai que, lorsque j'ai été jeté en prison pour avoir prêché l'Évangile, j'ai joui d'une paix telle que le monde ne peut se la représenter. Le monde peut penser que ceux qui disent qu'ils ressentent cette paix-là sont des illuminés, mais c'est bien la réalité. Le Christ vivant peut vous donner cette paix au sein des persécutions et des difficultés. Je n'aime pas à dire que j'ai été en prison, car en réalité j'étais au Ciel, mais je suis obligé 

d'employer ce mot-là pour expliquer la chose. En réalité, c'était le Ciel. Ceux qui disent qu'ils ne croient pas à la divinité du Christ, qu'Il n'est pas d'essence divine, ne peuvent pas ébranler ma foi, parce que je Le connais, Lui. 

Quand un homme a soif et qu'on lui donne de l'eau, il boit et il est satisfait. Qu'on vienne alors lui dire : «Ce n'était pas de l'eau», il répondra : «Insensés, je sais que c'était de l'eau, car j'avais soif, j'ai bu et je suis désaltéré». C'est ainsi que je sais, par ma propre expérience, qu'il est le Sauveur, l'eau vivante, l'eau qui donne la vie.


La satisfaction suprême est en Christ, et non pas dans les nouveautés religieuses.

Il y a beaucoup de tentations d'ordre spirituel dans ce monde et nous avons besoin de force pour y résister. 

Pour vaincre satan, nous avons besoin du secours de notre Sauveur. Nous devons aller à lui et le prier, qu'il se révèle à nous et que nous le connaissions. Quand je le prenais pour un grand prédicateur de morale je me trompais, quand j'ai prié, j'ai réalisé qu'il est le vrai, le seul Sauveur 

Chez moi, j'avais tout ce qui rend la vie facile, j'avais la richesse et les biens de ce monde, mais cela ne satisfaisait pas mon âme, Jésus seul, le Christ vivant, a pu me satisfaire. Cela semble à beaucoup une folie. 

Le message de la croix est une folie pour beaucoup et, pour moi aussi, c'en était une quand je croyais à l'hindouisme et que je me disais : «Cet homme qui est mort sur la croix n'a pas pu se sauver lui-même!» 

Tant que j'essayai de le comprendre avec mon cerveau, je n'y arrivai pas, mais quand, par la prière, je lui donnai mon coeur, alors je le compris et trouvai en lui le Ciel sur la terre. Je lui rends donc témoignage de ce que j'ai trouvé en lui, moi qui le haïssais... Que Dieu nous aide à Le connaître! 

De nos jours, s'il y a tant de nouveaux ismes, c'est que les hommes ne connaissent pas Jésus-Christ, qui seul peut les satisfaire. Ils croient une chose et, lorsque cette chose ne les satisfait plus, ils en acceptent une autre et ne sont pas encore satisfaits. Chers amis, ce n'est pas une doctrine, même pas l'enseignement de la morale qui peut vous satisfaire, mais le Christ vivant. Dans bien des pays, j'ai vu des hommes qui haïssaient Christ et qui ont été transformés quand ils ont appris à le connaître. Ils ont trouvé en Lui force et puissance. 

Que le Seigneur nous aide, afin que notre vie devienne une vie de prière et afin que nous puissions Le connaître et L'aimer dans ce monde!

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DE NOUVELLES PERSPECTIVES PROPHÉTIQUES À L'HORIZON?

La fin de l'alliance militaire de la CEI

Voici quelques mois, l'alliance militaire de la CEI, à savoir le traité sur la sécurité collective et l'aide réciproque entre les États membres de la CEI, a expiré en silence et n'a pas été prolongée. C'est notamment le président Karimov de l'Ouzbékistan, un des initiateurs et promoteurs du traité, qui voit actuellement dans la présence de troupes russes en Asie centrale une menace plutôt qu'un élément de sécurité. Outre l'Ouzbékistan, la Géorgie et l'Azerbaïdjan ont également refusé toute prolongation. L'Ukraine, la Moldavie et le Turkménistan se sont, dès le début, tenus à l'écart du traité. L'Ouzbékistan et le Turkménistan ont également retiré leurs troupes du Tadjikistan, où Moscou demeure à présent seul. En Géorgie, le parlement refuse de ratifier le traité concernant les bases russes.

La Géorgie, l'Ukraine, l'Azerbaïdjan et la Moldavie sont en train de constituer un groupe d'États orientés vers l'Occident. Le chef d'État géorgien, Chevardnadze, a dit publiquement que l'alliance militaire de la CEI était «inutile», et il a déclaré que la Géorgie finirait par rejoindre l'OTAN. L'Ukraine envisage de mettre un terrain de manoeuvres à la disposition de l'OTAN, tandis que Kiev se réjouit en public de l'affiliation de la Pologne, de la Hongrie et de la République tchèque à l'OTAN. Le premier trimestre de 1999, le commerce international entre les pays de la CEI a connu une chute de 45,3 pour cent par rapport à l'année précédente. Même le président de la Biélorussie, Loukatchenko, affirme: «La CEI n'a absolument plus de perspectives».

(SCHWEIZERZEIT N° 18,17.9.1999)

 

Par la fin de l'alliance militaire de la CEI, de nouvelles perspectives prophétiques se dessinent à l'horizon de notre histoire universelle. Les lecteurs de la Bible dresseront l'oreille en apprenant

– que la Géorgie, l'Ukraine, l'Azerbaidjan et la Moldavie envisagent la formation d'un groupe d'États orientés vers l'Occident;

– que la Géorgie finirait par rejoindre l'OTAN et que l'Ukraine envisage de mettre un terrain de manoeuvres à la disposition de cette alliance;

– que Kiev se réjouit de l'affiliation de la Pologne, de la Hongrie et de la République tchèque à l'OTAN.

Récemment, on pouvait lire dans les journaux que l'Europe des Quinze voulait reporter indéfiniment l'adhésion du même nombre environ de pays de l'Europe de l'Est. De telles choses ne manquent pas de nous rappeler certaines paroles prophétiques de Dieu. Dans Daniel 2, on parle par exemple du dernier stade de l'empire universel (représenté par une statue), qui sera établi sur un mélange de fer et d'argile: «... ses pieds, en partie de fer et en partie d'argile» (v. 33). Le fer semble faire allusion à l'Occident plus fort et l'argile à l'Orient plus faible (v. 40-43). Mais à l'instar du fer et de l'argile qui ne se laissent pas vraiment combiner, la tentative de l'Orient de rejoindre l'Occident échouera tôt ou tard. Daniel 7, 7 parle d'une dernière bête qui est «terrible et épouvantable» et qui dévore toutes les autres bêtes: une allusion à ce même royaume de fer dont il est question en Daniel 2.

Ces prophéties bibliques ne s'imposent-elles pas lorsqu'on considère l'évolution actuelle des rapports de forces dans le monde? Je crois que l'Occident deviendra toujours plus puissant et se transformera finalement en un empire romain antichrétien. L'Orient tentera d'abord de le rejoindre, mais il devra finalement se résigner et il échouera dans les montagnes d'Israël (cf. Ezéch. 38-39; Dan. 11, 40-45). Les armées de l'Occident, par contre, seront entièrement détruites lors de la dernière bataille, celle d'Harmaguédon, et cela à l'avènement visible et glorieux de notre Seigneur Jésus-Christ. La Bible nous exhorte à être très attentifs aux signes des temps et à être vigilants.

N.L.

©  Appel de Minuit 12 / 1999


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