Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Edification

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BESOINS DE PRIÈRE 


Les réponses époustouflantes liées à l'intercession


Vous faites des séminaires sur la prière. Quelle est pour vous la valeur de la prière?

Que faisons-nous tous (y compris les athées), lorsque nous sommes confrontés à une situation sans issue? Nous prions! Selon l'institut de recherches Gallup, 95% des Américains disent avoir eu au moins un exaucement de prière.


Quelle relation y a-t-il avec l'évangélisation?

Sachons que les non-chrétiens sont très ouverts à la prière d'intercession.


Comment expliquez-vous ce phénomène?

Nous avons eu une rencontre avec le gouverneur-adjoint de la plus puissante province d'Argentine. Je lui ai dit: «Les pasteurs qui m'accompagnent représentent un réseau de cellules de prière qui couvrent la ville entière. Nous souhaiterions connaître les problèmes de votre province qui nécessiteraient un miracle. Nous voulons prier pour vous.»

Je lui ai dit que l'Église était appelée à intercéder pour les leaders dans la prière et que la puissance de Dieu était disponible à ceux qui cherchent Dieu.

Il sourit et se tourna vers son assistant: «Fernandez, dit-il, je vous nomme secrétaire des miracles. À chaque fois que le gouvernement ou moi-même serons dans une situation impossible, je vous appellerai et vous prendrez contact avec les pasteurs!»

Se retournant vers nous, il demanda si c'était ainsi que cela devait fonctionner.

Les non-croyants n'attendent pas que les prières soient exaucées. Ce qui les intéresse, c'est que des personnes proches de Dieu récitent des prières. Ils n'ont pas les mêmes attentes que les croyants. Le chrétien pense que s'il prie pour quelque chose et que rien n'est exaucé, Dieu aura un «oeil au beurre noir». Le non-croyant est reconnaissant que quelqu'un parle de sa situation au Tout-Puissant.


Comment intercéder efficacement?

Il est important de différencier le ou les besoins exposés par un individu avec ses besoins réels. Le plus important besoin de tout être a été déterminé par Dieu: le salut de son âme.

Zachée est un bon exemple de personne qui a pu être atteint après que son besoin ait été compris (Luc 19, 1). Il était aussi peu scrupuleux que la mafia et aussi dévastateur que le cartel de la drogue à Medellin. Ce dont il avait le plus besoin était le respect. Ce qu'il appliquait le moins était également le respect.

Qu'a fait le Christ en arrivant à Jéricho? Il a montré du respect envers Zachée en lui disant: «Je dois venir chez toi aujourd'hui». La réponse de Zachée ne se fit pas attendre. Il se repentit, donna la moitié de sa richesse aux pauvres et rendit tout ce qu'il avait volé avec un intérêt de 400% parce que le salut était entré dans sa maison.

Il en a été de même avec l'expérience de Paul en prison. Les chaînes sont tombées et les prisonniers étaient libres de s'échapper. À quoi pensait donc le geôlier à ce moment précis? À la sécurité de l'emploi. Qu'a fait Paul? Il a rencontré ce besoin en lui disant que tous étaient encore sur place. La réaction du geôlier fut immédiate: «Que faut-il faire pour être sauvé?»

Répondre aux besoins des non-croyants leur ouvre les yeux à la réalité de Dieu et leur permet de communiquer avec Lui. Nombreuses sont les personnes qui croient en Dieu. Ce qu'ils ne croient pas par contre, c’est l'amour qu'Il a pour eux. C'est lorsque Dieu montre sa puissance par une réponse à leur prière, qu'ils le comprennent.

On pourrait se demander pourquoi Dieu répond aux questions des pécheurs.

Dans mes séminaires, la grande majorité des participants se sont tournés vers Dieu parce que quelqu'un avait prié pour eux. Lorsque je les interroge sur la nature de la prière, la même proportion affirme qu'il s'agissait de prières qui s'intéressaient à leur besoin. Lorsque les chrétiens se mettent à prier pour les besoins ressentis des non-croyants, il est intéressant de constater l'intervention surprenante de Dieu.


Quelles sont les limites des demandes que nous pouvons faire?

Avec ma femme, nous avons fait de l'équitation. Le manège était dirigé par un certain M. Alvarez. Cet homme avait entendu parler de l'Évangile et fréquentait une église. Il n'était pas croyant pour autant. Nous avons prié pour qu'il voie le royaume de Dieu.

Lors d'un sermon dominical, il était question de prière pour les malades avec l'onction d'huile. Le lendemain, un de ses chevaux de valeur était mort. Pour lui, il s'agissait d'une perte tragique. Se souvenant du sermon, il alla à la cuisine et y trouva une bouteille d'huile. Il y déversa le contenu sur l'animal et pria pour lui. Ce dernier se leva et se mit à marcher.

Lorsque M. Alvarez m'en parla, je reconnais que son récit me laissa sceptique. Loin de moi l'idée de remettre en question son intégrité, je doutais de la mort de l'animal. Je l'interrogeai à ce sujet. Il retira ses lunettes et me fixa d'un regard sévère: Je me suis occupé d'élevage depuis un demi-siècle, je connais ces animaux en long et en large, et croyez-moi, je sais si une bête est morte ou non, compris?

Pourquoi Dieu ressusciterait-Il un cheval? Le Christ, a lui, changé de l'eau en vin. Il s'agissait-là d'un besoin si réel qu'une fois accompli, rien ne pourrait empêcher les non-croyants de voir la puissance de Dieu.

Propos recueillis par The Evangelical Beacon magazin

© AVÈNEMENT Août-septembre 1995 No 86-87

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LE BON COMBAT DU CHRÉTIEN


Eph 6:12, Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. 


CONTRE LA CHAIR 

Rom 7:14-25 Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. 

Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?...

Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!... Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché. 


DANS LA PRIÈRE 

Col 4:12 Épaphras, qui est des vôtres, vous salue: serviteur de Jésus-Christ, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits et pleinement persuadés, vous persistiez dans une entière soumission à la volonté de Dieu. 

Rom 15:30 Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l'amour de l'Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur, 

2 Cor 10:3-4 Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. 


POUR LE SALUT DES ÂMES

1 Cor 9:25 Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. 

Phil 4:3 Et toi aussi, fidèle collègue, oui, je te prie de les aider, elles qui ont combattu pour l'Évangile avec moi, et avec Clément et mes autres compagnons d'oeuvre, dont les noms sont dans le livre de vie. 

1 Thess 2:2 Après avoir souffert et reçu des outrages à Philippes, comme vous le savez, nous prîmes de l'assurance en notre Dieu, pour vous annoncer l'Évangile de Dieu, au milieu de bien des combats. 

Col 1:28-29 C'est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C'est à quoi je travaille, en combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi. 


POUR LA VÉRITÉ 

Jude 1:3 Bien-aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. 

2 Cor 7:5, Car, depuis notre arrivée en Macédoine, notre chair n'eut aucun repos; nous étions affligés de toute manière: luttes au dehors, craintes au dedans. 

Heb 12:4 Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché. 

Phil 1:27 Seulement, conduisez-vous d'une manière digne de l'Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que je reste absent, j'entende dire de vous que vous demeurez fermes dans un même esprit, combattant d'une même âme pour la foi de l'Évangile.


LE BON COMBAT 

1 Tim 1:18 Le commandement que je t'adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites précédemment à ton sujet, c'est que, d'après elles, tu combattes le bon combat, 

1 Tim 4:10 Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants. 

2 Tim 4:7 J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi.


© Source: Bibliste

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ENCOURAGEMENT À LA PRIÈRE


La véritable Église porteuse est un corps qui prie. Il se fait, hélas, que, dans maintes communautés, les heures consacrées à cette activité spirituelle sont les réunions les moins suivies. Quelle en est la cause? Il semble qu'elle réside dans le nombre restreint de chrétiens réellement disposés à intercéder, les autres étant là pour tout simplement profiter de la bénédiction promise.

La première assemblée, au temps des apôtres, était une église qui priait. Nous lisons en Actes 2, 46.47:«Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de coeur, louant Dieu et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés» Et ceci en Actes 4, 3 1: «Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla; ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance.» L'intervention divine était à la mesure du zèle mis à prier; la conséquence en était que de nombreuses personnes venaient à la foi et que l'assemblée croissait. La vie de prière de quelqu'un est révélatrice de sa communion avec Jésus.

Bien des gens semblent croire qu'une bonne organisation, des entretiens, des plans sérieusement élaborés, une mûre réflexion ainsi que des actions spectaculaires en scène peuvent avantageusement remplacer la prière. Mais il n'en est absolument rien, car l'Église est une maison spirituelle, qui ne peut être édifiée que spirituellement. C'est pourquoi prier est d'une importance capitale. En complément, une bonne organisation n'est naturellement pas négligeable.

Comme en tout temps, Dieu veut, aujourd'hui encore, ajouter des âmes à l'Assemblée. Il reste disposé à accorder un tremblement de terre spirituel et à remuer des coeurs.

Quelqu'un a dit un jour: «Je n'ai jamais vu une personne ayant les mains jointes en désigner une autre d'un geste menaçant.» Prier favorise la communion au sein d'une église ainsi que sa stabilité interne. Écoutons cette exhortation de Philippiens 4, 6; «Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces,» Les quelques exemples suivants, tirés de l'actualité, nous montrent comment Dieu exauce les prières aujourd'hui encore:

 

Trente jours de prières: «Des résultats étonnants»

Durant le mois de jeûne du ramadan musulman, qui se termina le 29 janvier, des millions de chrétiens ont prié pour le monde islamique; telle est l'information qu'a communiquée le cercle d'initiative évangélique internationale responsable de l'action «Trente jours de prières pour le monde islamique». La prière devrait être d'une aide précieuse pour les chrétiens vivant dans les pays islamiques, où le ramadan est une période de dures épreuves et de persécutions pour les musulmans qui sont passés au christianisme.

 

Un calendrier de prières est paru en 35 langues et distribué en 90.000 exemplaires dans des églises et dans des cercles bibliques – c'est ce que nous informe l'Alliance évangélique allemande.

Christine Schirrmacher, une spécialiste des questions islamiques, qui a mis au point l'édition en langue allemande, a déclaré que cette action réalisée pour la cinquième fois a fortifié intérieurement de nombreux chrétiens dans des pays musulmans. Au cours des années précédentes, des «choses étonnantes» se seraient souvent passées durant ces semaines de prières. En beaucoup d'endroits, on a constaté une bonne disposition inattendue à l'égard de la foi chrétienne: il est continuellement fait mention de guérisons de malades et de conversions.

(ldea Spectrum, n°6  – 1998)


Unique! Presque incroyable! Certainement, il en va pour d'autres évangélistes tout à fait comme pour moi. Je me réjouis énormément de chaque conversion. Mais au cours de toutes ces années, j'ai souvent souffert du fait que, la plupart du temps, ce sont des femmes qui viennent à Christ plutôt que des hommes et que les jeunes filles sont plus nombreuses que les jeunes hommes à se donner au Seigneur.

Mais une chose est claire: Jésus ne veut pas seulement sauver la femme; Il désire faire nouveau le foyer! Il ne veut pas seulement sauver les parents; II désire faire nouvelle la famille entière: non seulement la fille, mais aussi le fils.

Au long de ces dernières années, j'ai beaucoup prié pour que le Seigneur sauve le couple et que de nombreux hommes se convertissent à Lui – des hommes d'âge mûr et des jeunes. Et toujours tout à nouveau, j'ai tenté de motiver des gens pour qu'ils prient dans ce sens.

Mais ce qui est résulté de mon engagement à Aarau (Suisse) a été tout à fait étrange, j'en ai été presque effrayé.

Nous avions des réunions avec des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, et même des enfants. Par contre, lors des différents appels, des hommes seulement venaient à la cure d'âme.

Quelques femmes attendaient leurs époux dehors ou dans la salle pour les embrasser chaleureusement à leur sortie. J'en ai bien souvent pleuré de joie.

Et voici que maintenant quelques personnes pensent que le temps de l'évangélisation est passé.

Non, non! Nous sommes en plein dans la moisson!

(Wilhelm Pahls dans «Echo».

Mars-avril 1 998)


La prière est indispensable pour la prédication de l'Évangile et pour la propagation de la Parole de Dieu. Paul a écrit aux chrétiens d'Éphèse: «Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. Priez pour moi, afin qu'il me soit donné, quand j'ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l'Évangile» (Eph.6, 18-19). L'autel de l'intercession ne devrait-il pas être réinstallé dans nos maisons et dans nos assemblées? Nous avons cette promesse du Seigneur: «Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai» (Jean 1 4, 13- 14). Nous aimerions remercier ici au nom de Jésus tous ceux et toutes celles qui intercèdent de tout coeur devant le trône de Dieu pour notre travail à l'oeuvre missionnaire de l'Appel de Minuit et de Beth-Shalom.

N.L.

© Appel de Minuit JUIN 1998

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ILS NE PÉRIRONT JAMAIS


La persévérance des élus dans la piété, alors qu'ils sont privés de tout moyen de grâce communautaire

Lorsque les bergers humains sont dispersés, que devient la pauvre brebis? Quand la communauté s'effrite que devient l'individu? Quand Sion est désolée et que le peuple de Dieu est emmené captif dans un pays étranger, ne va-t-il pas dépérir? Certes, ce sont là des situations exceptionnelles, mais à différentes époques de l'Histoire, il a plu à Dieu de priver un certain nombre de ses enfants des moyens de grâce et de les préserver comme des unités isolées. Il en fut ainsi dès une époque reculée. Prenons le cas d'Abraham, le père des croyants. Seul au milieu des païens, il a cependant maintenu sa communion avec Dieu. Et à Babylone, exposé à un danger mortel, Daniel a néanmoins continué de pratiquer sa piété. N'est-ce pas aujourd'hui le sort de nombreux élus de Dieu dispersés qui s'écrient: «Je suis comme l'oiseau solitaire sur un toit» (Ps. 102: 8)? Mais de même que Dieu a miraculeusement soutenu Élie dans la solitude de Kerith, il soutiendra chacun de ses enfants.


Cette grâce se voit dans leur préservation de l'apostasie

L'erreur mortelle du catholicisme romain a séduit de grandes foules. Des multitudes de gens qui gravitent autour de l'Église trébuchent à cause de la prolifération des partis au sein du protestantisme dont chacun déclare prendre les Écritures pour guide, tout en ayant des opinions divergentes sur les vérités les plus fondamentales. Des personnes en grand nombre ont été attirées par les faux prophètes et les doctrines hérétiques au cours du siècle dernier, principalement aux États-Unis. Si les vrais enfants de Dieu en ont été désorientés, cela les a pourtant incités à s'attacher davantage à la Parole, car ils ne suivent pas la voix des étrangers (Jean 10: 5). De nos jours, parce que l'iniquité ou l'impiété abondent, l'amour de plusieurs s'est refroidi; des dizaines de milliers de gens qui, il y a peu de temps encore, semblaient «bien courir», sont retournés dans le monde. Il y a cependant un reste qui s'accroche au Seigneur; la modestie même de leur nombre met d'autant plus en relief le prodige de leur sauvegarde. C'est un miracle de la grâce que le moindre d'entre eux puisse «retenir fermement jusqu'à la fin la confiance et l'espérance dont nous nous glorifions», surtout à notre sombre époque.

Quel prodige étonnant que Jonas, passé par-dessus bord sans bouée de sauvetage ni chaloupe pour le sauver, n'ait pas péri noyé! Encore plus prodigieux le fait qu'il ait été avalé par un grand poisson et ait pu rester vivant dans son ventre trois jours et trois nuits! Sans compter que le poisson, au lieu de le vomir en plein océan, soit venu le déposer sur la plage! Cette histoire est tellement étrange et surnaturelle qu'elle a généralement été le sujet préféré des railleries de générations de moqueurs. Le chrétien lui, n'a aucune peine à la croire, car il sait que «tout est possible à Dieu». Non seulement nous croyons à l'authenticité de ce miracle, mais nous avons aussi la conviction qu'il préfigure la résurrection du Seigneur et la préservation des rachetés. Jonas est le type du relaps et même du relaps extrême: son histoire montre que lorsqu'un élu cède à sa propre volonté et quitte le chemin de l'obéissance, le Seigneur étendra sa main pour le saisir et le rétablir sur le sentier de la justice. Même s'il doit commencer par le châtier très sévèrement.


Les multiples interventions de Dieu dans les élus et pour eux

Elles sont indispensables compte tenu de tout ce que nous venons de voir. La persévérance des saints ne peut qu'être le résultat de leur divine préservation. Puisque les chrétiens n'ont par eux-mêmes ni sagesse ni force spirituelles, il faut que Dieu crée en eux le vouloir et le faire selon son bon plaisir. Il exerce sa grâce prévenante: de combien de tentations et de péchés qu'ils s'apprêtaient à commettre les chrétiens n'ont-ils pas été délivrés, comme David sur le point de tuer Nabal. Il met en oeuvre sa grâce protectrice: «Celui qui se confie en l'Éternel est environné de sa grâce» (Ps. 32-10) comme d'un bouclier; sa grâce vivifiante qui entretient la sainteté: «Notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour» (2 Corinthiens 4:16); sa grâce affermissante qui empêche que l'élu soit ballotté de-ci de-là: «Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c'est Dieu» (2 Cor. 1-21; cf. 2 Thess. 2:17); la grâce qui fait fructifier: «C'est de moi, que tu recevras ton fruit» (Osée 14:8); la grâce qui fait mûrir: «Que Dieu... vous rende capables de toute bonne oeuvre pour l'accomplissement de sa volonté» (Héb. 13:21). Ces opérations de la grâce divine, et d'autres encore, sont résumées dans cette affirmation: «Car tout ce que nous faisons, c'est toi qui l'accomplis pour nous» (Es. 26:12). Chaque chrétien souscrit à ces paroles qui seules expliquent le prodige de sa persévérance.

Les multiples interventions de Dieu dans les élus et pour eux

Arthur Pink Extrait tiré de «Ils ne périront jamais»

La persévérance des saints pp. 61-63, Europresse

© La Bonne Nouvelle No 3 / 2000

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IMPORTANCE DU REPAS ET DE LA PRIÈRE EN FAMILLE


Il va de soi que le moment du repas pour une famille ou pour une communauté est très important. Il n'est pas uniquement un besoin physiologique fondamental. IL représente aussi un moment de rapprochement, d'unité, de communion.

Le repas est aussi l'occasion d'un moment de dialogue, d'échange d'idées et d'enrichissement spirituel, de la lecture de la Bible; on peut reprendre les sujets bibliques proposés dans la prière avant le repas et en discuter.

Il est une anticipation ou symbole terrestre du banquet que Dieu prépare pour les siens, dans son règne. N'est-ce pas avec joie et admiration qu'un hôte s'est exclamé, en présence de Jésus qui était également invité à manger: «Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu» (Luc 14:15)

Une famille qui prie au moment du repas, exprime sa foi et s'ouvre à l'espérance; elle est unie et patiente dans l'amour. Elle donne aux enfants une éducation et un témoignage qui resteront gravés dans leur mémoire. Ils auront pris conscience de la valeur chrétienne du repas et du partage.


©  RÉALITÉ DE LA FOI DIGEST 3 / 1994

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INVOQUE-MOI AU JOUR DE TA DÉTRESSE;

JE T'EN DÉLIVRERAI ET TU ME GLORIFIERAS.

(Ps. 50: 15.)

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Invoque-moi, lorsque ton coeur se serre,

Glacé d'effroi.


Je suis ton Dieu, ton Sauveur et ton Père

Invoque-moi.


Enfant perdu, tu fuis loin de mon aile,

Loin de ma loi.


Veux-tu revoir la maison paternelle?

Invoque-moi.

 

Lorsqu'un ciel noir te fait ployer la tête

Et que sur toi

Passe en sifflant un grand bruit de tempête

Invoque-moi.

 

Lorsque Satan, sur la pente du doute,

T'attire à soi,

Quand il voudrait t'écarter de ma route,

Invoque-moi.

 

Jamais en vain du sein de poussière

L'oeil de la foi

Ne se tourna vers la croix du Calvaire

Invoque-moi.

 

Même la mort connaît ma main puissante:

Dans ton émoi,

D'un coeur tremblant, d'une voix défaillante,

Invoque-moi.


Mais n'attends pas le ciel pour rendre gloire

À ton saint roi...

Dès ici-bas la foi, c'est la victoire:

Invoque-moi.


P. VALLOTTON.

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JÉSUS A-T-IL APPRIS LE «NOTRE PÈRE» À SES DISCIPLES À JÉRUSALEM OU EN GALILÉE, SUR LA MONTAGNE DES BÉATITUDES

(Matth. 6, 5-15 et Luc 11, 1-13)?


À Jérusalem, sur le mont des Oliviers, se trouve l'«Église du Notre Père» – c'est ainsi qu'elle est appelée –, où le «Notre Père» figure en de nombreuses langues sur les carreaux en céramique des murs.

Matthieu et Luc nous ont transmis cette prière avec cette différence: pour Luc, elle a été enseignée par Jésus à Béthanie sur le mont des Oliviers; mais pour Matthieu, en Galilée, dans le cadre du sermon sur la montagne. Comment expliquer la chose?

Une fois de plus, nous devons nous rappeler que Jésus parcourait tout le pays, enseignait et prêchait dans les villes, sur les places de marché ainsi que dans les écoles. Tout à fait logiquement, Il se répétait souvent, mais pas toujours exactement sous les mêmes formes (Matth. 9, 35). Ainsi s'expliquent de nombreuses apparentes contradictions.

Matthieu nous informe que Jésus a abordé le thème de la prière dans le cadre du sermon sur la montagne, où Il met en garde contre l'abus des supplications en vue de se mettre en évidence comme propre juste, comme cela se faisait parmi les Juifs religieux. Mais par contre, Il marque Son approbation à l'endroit de la prière cachée dans le secret de la chambre, et cela en raison du fait que la prière en public n'est jamais totalement exempte du désir de «se faire valoir». Il met dès lors en garde contre les longues demandes, qu'Il qualifie de «bavardage», étant donné que Dieu est déjà au courant de tout; ce qu'Il attend de nous, c'est que nous mettions notre espérance et notre confiance en Lui.

Contrairement à Matthieu, Luc nous rapporte comment Jésus, après avoir rendu visite à Marthe et Marie à Béthanie, se retira seul pour prier en un lieu à l'écart, comme Il avait coutume de le faire. En réaction, Ses disciples Lui demandèrent de leur apprendre à prier, comme Jean le baptiseur le faisait avec ses disciples (Luc 11, 1). Nous constatons que Jésus ne leur enseigna pas des prières qui devaient être répétées, mais qu'Il leur proposa, à travers Sa vie, un exemple de relation intime avec le Père céleste. Ainsi donc, le Seigneur n'avait vraisemblablement pas l'intention, en enseignant cette prière modèle, de marquer la nécessité de la redire continuellement, et cela d'autant plus qu'Il avait mis en garde contre le bavardage. Il s'agissait plutôt là d'une ligne directrice dans le domaine de l'intercession.

Qu'en est-il de nos prières personnelles? Notre moi et nos propres besoins ne viennent-ils pas souvent en première position? Mais il en va tout autrement avec la prière que le Seigneur nous enseigne. Son propos était de nous apprendre à détourner les regards de nous-mêmes pour les porter vers Celui qui connaît toutes choses et peut tout, le Père céleste, qui doit toujours occuper la première place parce qu'à Lui revient l'honneur et que ce sera finalement Son royaume éternel qui sera établi, Sa volonté s'accomplissant alors totalement. Si, cessant de regarder à nous-mêmes, nous tenons les yeux fixés sur le Dieu d'éternité, nos besoins journaliers, placés dans la lumière de Sa toute-puissance, deviendront petits; le sujet de nos prières sera alors le vrai problème: le péché, la cause de toutes les détresses, dont nous devons être continuellement préservés par la grâce de Dieu. Mais cela dépend aussi de la mesure dans laquelle nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.

Il importe donc, quand nous prions, que nous nous souvenions toujours de ces principes fondamentaux enseignés par Jésus, pour que nous détournions nos regards de nous-mêmes pour les fixer sur Dieu, qui peut toutes choses. Que Jésus ait plus d'une fois rappelé cette base essentielle de la prière, cela se comprend aisément.

Dans certaines versions de la Bible, figure, chez Matthieu, cette phrase que nous ne trouvons pas chez Luc: «Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen!» (Matth. 6, 13). Ces mots ont manifestement été ajoutés plus tard pour rendre plus appropriée la prière pour le culte public; en effet, ils ne figuraient pas dans les plus anciens manuscrits grecs. Mais ils ont été écrits dans le même esprit pour confirmer, en conclusion, ce qui avait été énoncé au départ.

Les apparentes différences entre Matthieu et Luc montrent une fois de plus, si on les examine de plus près, combien diversifié était le service public de Jésus, une petite partie seulement nous en étant communiquée dans les Evangiles, et cela afin de mettre en évidence l'essentiel. Des innombrables actes et discours du Seigneur, les évangélistes ne nous ont rapporté que quelques éléments qui, même s'ils se ressemblent beaucoup, présentent cependant certaines différences.

FREDI WINKLER

© Nouvelles d'Israël 08 / 1999

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ORIGINE DE LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L'UNITÉ DES CHRÉTIEN


«En 1817, l'Association pour la promotion de l'unité chrétienne rassemble des chrétiens anglicans, catholiques et orthodoxes qui aspirent à une réunification sous l'autorité du pape comme garant de l'unité ecclésiale.»

(L'ÉCHO du 23.01.93)


©  La Bonne Nouvelle 3/93

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POURQUOI PRIER?


Dans le sermon sur la montagne, je trouve une parole de Jésus qui me paraît illogique. La voici: «Ne ressemblez pas aux païens qui prient en multipliant de vaines paroles (...) car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le Lui demandiez» (Mat. 6, 7-8). Alors je m'interroge: est-il vraiment nécessaire de prier, de demander à Dieu quoi que ce soit puisqu'Il sait, à l'avance, ce dont nous avons besoin? Ne serait-ce pas douter ou se moquer de Dieu que de Lui rappeler nos besoins? Ne devrions-nous pas nous borner à attendre qu'Il y pourvoit?

La déclaration de Jésus paraît en effet étrange et à même de susciter vos questions et même bien d'autres telles que celle-ci: «la Bible dit que Dieu est au courant de tout pourtant, je dois Lui rappeler ce qui m'est indispensable. C'est donc qu'Il ignore mes besoins malgré l'affirmation biblique...»

Certainement pas!

Le Dieu «qui sait tout» désire vivement que nous le priions et formulions nos requêtes. C'est pourquoi, sans hésitation aucune, nous devrions lui faire connaître nos besoins et cela pour quatre raisons au moins:

1) D'abord parce que telle est sa volonté. Notez l'emploi de l'impératif dans cette déclaration de Paul: «Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose, faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des Actions de grâce» (Phil. 4, 6). Voilà qui est clair et devrait nous ôter tout scrupule à Lui exposer nos besoins. Dieu n'en sera ni outré, ni irrité.

2) Et puis, demander est nécessaire si nous voulons obtenir quelque chose de Lui. L'apôtre Jacques nous le rappelle sans ambages: «Vous ne possédez pas parce que vous ne demandez pas» (Ja. 4, 2). Soyons donc simples comme l'enfant qui ne craint pas de s'adresser à son père, lequel n'ignore certainement pas ce qui lui est nécessaire.

3) Quand malgré nos demandes réitérées la réponse se fait attendre, Dieu nous oblige en quelque sorte à réfléchir sur la raison de son silence. Il veut nous amener à discerner le désir inutile, fruit de l'envie du réel besoin. La divine Providence a en effet promis de satisfaire nos besoins et non pas nos caprices.

4) Peut-être sommes-nous tentés de trouver notre Seigneur un brin compliqué, en tout cas surprenant. Puisqu'Il sait «de quoi nous avons besoin», pourquoi tient-Il à ce que nous venions vers Lui avec insistance et supplication pour obtenir ce qui nous fait défaut? En vérité, le Dieu sage a Ses raisons. Nos multiples occupations, nos familles, les soucis d'ordre matériel... tout cela nous absorbe tellement que nous n'accordons plus à notre Seigneur qu'une place fort réduite dans nos pensées, dans nos prières et notre vie de tous les jours. Soyons assez honnêtes pour le reconnaître. Dieu, qui veut être servi «en tout premier», est bien négligé, lui qui désire tant notre amitié. Notre présence Le réjouit toujours, Il la réclame ardemment alors que nous nous tenons loin de Lui. Aussi, nos multiples besoins serviront-ils à nous ramener vers Lui, à l'assiéger même par d'instantes supplications et qui sait? – à le chercher avec plus de détermination. S'il décide de tarder à répondre, n'est-ce pas justement pour que nous recherchions sa face ou parce qu'il sait ce qui est le mieux pour nous? C'est à n'en point douter pour éviter aux hommes de devenir des consommateurs de sa bonté.

Reconnaissons donc notre ingratitude, avouons notre impiété peut-être. Cultivons Son amitié. Nous serons ainsi agréables au Père et notre vie en sera enrichie. Il nous attend.

Dieu! Donne-moi envie d'être près de Toi. Tu es un Dieu incomparable.

André Adoul

© AVÈNEMENT Février 1995 No 80

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PRIER À TABLE


Question:

La question de savoir ce qu'est la bénédiction m'a aussi occupé l'esprit, mais cela n'a pas duré longtemps, car vous avez clairement exposé le problème dans l'«Appel de Minuit». Par contre, il y a ceci qui me trouble: devons-nous aujourd'hui, en tant que chrétiens, demander la bénédiction divine ou plutôt rendre grâces avant les repas (déjeuner, dîner et souper)?

Réponse:

Qu'est-ce qui peut vous avoir incité à poser cette question? Étant donné que vous commencez votre question par ces mots «Devons-nous...», nous pouvons supposer que vous n'êtes pas du même avis que ce jeune garçon qui put aller manger dans un restaurant avec son père. Lorsque le repas fut servi, le petit demanda: «Dis, Papa, nous ne devons pas prier maintenant puisque tu paies?!»

L’action de grâces devrait être une chose allant de soi dans toute famille chrétienne et chez tout enfant de Dieu, et cela pas seulement entre les quatre murs de sa propre demeure, mais partout! La demande consciente de la bénédiction divine et l'action de grâces pour les soins journaliers de Dieu constituent l'expression de la communion étroite avec le Donateur de tous les bienfaits. Et les enfants qui apprennent très tôt qu'il n'existe pas de choses allant de soi, et qui peuvent toujours manger à leur faim, s'accommoderont plus facilement du fait que les épinards servis n'ont pas aussi bon goût que tel autre légume préféré! Venons-en à la prière à table en présence de parents ou de collègues non croyants, au restaurant ou partout ailleurs: Priez toujours dans e secret de votre coeur, afin que votre demande de bénédiction et votre action de grâces pour le bienfait reçu soient remarquées par les autres personnes et constituent ainsi un témoignage. Si l'on vous interroge à ce sujet, saisissez cette occasion avec joie pour proclamer, en peu de mots, ce que Jésus-Christ a réalisé dans votre vie! Soyez certain d'une chose – même si l'on ne vous interpelle pas au sujet de votre prière à table, sachez qu'elle constitue un témoignage devant le monde visible comme dans l'invisible!

Une autre question possible est de savoir s'il faut demander la bénédiction de Dieu pour un repas, ou tout simplement L’en remercier. À notre avis, demander la bénédiction divine avant les repas et remercier Dieu en même temps ou par la suite, ne font qu'un. Car dans la Bible, à plusieurs reprises, on parle simultanément de nourriture et de bénédiction. En Exode 23, 25, nous lisons que, si l'on sert Dieu, «Il bénira notre pain et vos eaux», et en Deutéronome 16, 15: «L'Éternel, ton Dieu, te bénira dans toutes tes récoltes et dans tout le travail de tes mains.» Ou encore en Deutéronome 28, 5: «Ta corbeille et ta huche seront bénies.» Pour moi, le verset 22 de Matthieu 21 est de toute importance: «Tout ce que vous demanderez avec foi parla prière, vous le recevrez.» Ainsi donc, si, avant un repas, nous demandons avec foi dans la prière la bénédiction de Dieu, ce repas sera béni! Ou: «Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces, parce que tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière» (1 Tim. 4, 4-5). Ou Philippiens 4, 6: «Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces.»

© Appel de Minuit 02 / 1999


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LES ENSEIGNEMENTS DE L'ANCIEN TESTAMENT: LA PRIÈRE

(Considérations à partir de 2 Chron 20)


Remarque: il est vivement recommandé de lire ce chapitre, trop long pour être cité ici.


Le contexte historique

Josaphat, devenu roi de Juda en 870 av. J.-C. à l'âge de 35 ans, régna pendant 25 ans, temps de grande prospérité. L'Écriture lui donne ce témoignage: Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Éternel (1 Rois 22.43).

Il envoya des Lévites enseigner la loi de Dieu au peuple. Il fit régner la paix entre Juda et Israël. Pour combattre les Syriens, il s'associa même Achab, roi d'Israël, qui fut tué par une flèche tirée «au hasard» c'était un jugement de Dieu. Le prophète Jéhu reprit Josaphat pour s'être allié à Achab.

Les peuples voisins craignaient Josaphat, au point où même les Philistins et les Arabes lui apportaient des tribus. Mais au moment où Josaphat était en train de réformer le système judiciaire, les Moabites, Ammonites et Édomites se liguèrent et commencèrent à envahir Juda par le sud-est. C'est la victoire sur ces nations que relate 2 Chron 20.


Attaque et contre-attaque(à lire: les v. 1-5)

Les enfants de Dieu sont souvent attaqués par Satan quand le peuple de Dieu est dans la paix, ce qui fait des jaloux, des envieux. Satan ne supporte pas que règne la paix avec Dieu et des uns avec les autres.

Josaphat a opéré des réformes pour que la justice règne dans le pays. Satan combat toute réforme qui est faite dans l'obéissance à Dieu. Les chrétiens sont attaqués quand ils vivent leur foi. Ils ont une armure (Eph 6): elle doit toujours être prête!

Quelle est alors la réaction à l'attaque de l'ennemi?

1. v. 3-4: la crainte! Ce ne sont que les naïfs ou les inconscients qui «se moquent de l'ennemi». Satan est un ennemi redoutable, car il est puissant, n'ayant pas encore été neutralisé. Le Fils de Dieu, qui est apparu pour détruire les oeuvres du diable (1 Jean 3.8), nommait Satan le «prince de ce monde» virtuellement, il a été jugé à la croix, mais laissé actif dans le monde jusqu'au moment où il sera jeté en enfer, après le règne millénaire de Christ sur la terre (Apoc 20.10). Mais cette crainte justifiée doit produire une deuxième réaction:

2. Consulter l'Éternel: c'est une décision à prendre; la prière, le face à Dieu, permet à Dieu d'intervenir.

3. Proclamer un jeûne: il permet à l'homme d'être à l'écoute de Dieu; un jeûne durait en général une journée, rarement plus.

4. Chercher l'Éternel: c'est la recherche de sa volonté.


La prière de Josaphat: un modèle(à lire: v. 6-13)

v. 6: Invoquer Dieu demande une attitude pleine de respect. Le début de cette prière rappelle le «Notre Père». Josaphat reconnaît en Dieu le Seigneur de la terre, celui qui domine par sa puissance illimitée.

v. 7: Josaphat rappelle à Dieu les victoires du passé et les promesses faites à Abraham et sa descendance, promesses qui se sont accomplies: le pays a été donné à Israël.

v. 9: Sa foi en la fidélité de Dieu lui donne la liberté de prier: tu écouteras et tu sauveras! Il a le droit de prier ainsi parce qu'il se base sur les promesses de Dieu.

v. 12: Josaphat sait que le peuple de Juda est faible: nous sommes sans force. Mais il ne compte pas sur ses forces. Aussi ne regarde-t-il pas à l'armée de Juda, mais à Dieu: nos yeux sont sur toi.

v. 13: Tout le peuple prie avec Josaphat (aussi la «marmaille»: sens du mot hébreu), qui doit prier distinctement, à haute voix, afin d'être compris. Tous sont debout devant l'Éternel.


Application:

1. Donnons à Dieu ses titres de souveraineté quand nous nous approchons de lui dans la prière. Le Créateur, que l'on s'adresse au Père ou au Fils, ne peut jamais être le «copain» la familiarité n'est pas de mise.

2. Même si Dieu n'a pas besoin que nous lui rappelions la victoire remportée à la croix par Jésus-Christ, évoquons-la dans nos prières, car elle est la garantie de toutes les victoires ultérieures. Faisons appel aux nombreuses promesses qui nous sont faites en Christ.

3. Tu écouteras et tu sauveras! Prier ainsi n'est pas de l'insolence, puisque la base en est la parole de Dieu. La lire est une excellente introduction à la prière, car elle nourrit nos prières.

4. Nos yeux sont sur toi: cela n'a pas changé. Courons avec persévérance l'épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, l'auteur de la foi (Héb 12.1-2). Quelle est cette épreuve? Le combat contre l'ennemi, Satan. Regarder à nous-mêmes, c'est courir à l'échec.

5. Jésus promet l'exaucement des prières à ceux qui s'accordent pour demander quoi que ce soit (Mat 18.19). Les paroles prononcées doivent être comprises par tous, et l'attitude extérieure doit exprimer le respect dû à Dieu.


Réponse à la prière

(v. 14-17)

L'Esprit de Dieu révèle à Yahaziel que Dieu va combattre pour Juda: Ce n'est pas votre combat, mais celui de Dieu. C'est là un écho des paroles de Moïse dans Ex 14.14: L'Éternel combattra pour vous.

Un exemple éclatant fut le combat de David contre Goliath, que David apostropha ainsi: Moi, je marche contre toi au nom de l'Éternel des armées... Ce n'est ni par l'épée ni par la lance que l'Éternel sauve; car la bataille appartient à l'Éternel (1 Sam 17.45-47). David exprima la pensée de Dieu ainsi au Ps 35.3: Ton salut, c'est moi!

Pierre a dû apprendre la même leçon lors de l'arrestation de Jésus, qui lui dit: Remets ton épée dans le fourreau. En d'autres termes: «Le salut, c'est moi.» L'épée n'est pas une lame d'acier; c'est l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu (Eph 6.17). Les adeptes de la théologie dite «de la libération» devraient revoir leur idéologie anti-biblique.

Dieu indique au peuple quelle est sa place (v. 16). Et notre place? Elle est en Christ, avec qui nous avons été identifiés: morts avec lui à la croix, ressuscités avec lui à une vie nouvelle, montés avec lui au ciel (assis dans les lieux célestes selon Eph 2.6).

v. 17: Aujourd'hui vous croyez; demain vous verrez. – Aujourd'hui: Nous marchons par la foi et non par la vue (2 Cor 5.7). Demain: Alors nous verrons face à face (1 Cor 13.12); lorsqu'il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est (1 Jean 3.2).

Le principe n'a pas changé: à l'Éternel sera avec vous correspond je suis avec vous tous les jours.


Face à l'adversaire (v. 18-30)

Dieu est honoré même avant le combat par une louange à haute voix. Le peuple se prosterne, tombe sur ses genoux: position vulnérable, mais expressions de force spirituelle.

Josaphat est un vrai chef, un vrai berger: il encourage le peuple à placer sa confiance en Dieu et sa parole. Puis il envoie le choeur devant l'armée, non pour donner du courage aux soldats (en guise de fanfare...), mais pour faire entendre la louange. Chantaient-ils le Ps 136 (car ta bienveillance dure à toujours)?

Résultat: Dieu confond les ennemis, qui s'entretuent; il y a beaucoup de butin, pour lequel Dieu est de nouveau loué, car l'Éternel les avait remplis de joie.

Les peuples environnants ont dû constater que Dieu est puissant. Ils ont appris la crainte de Dieu, de sorte qu'ils cessent de s'attaquer à son peuple (v. 29). Ainsi Dieu lui donna du repos (v. 30).

C'est aussi ce que Dieu veut pour nous: Ne vous inquiétez de rien; mais en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Christ-Jésus (Phil 4.6-7). Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose aussi de ses oeuvres, comme Dieu se repose des siennes (Héb 4.10).


Considérations sur la louange

Ce chapitre nous fait voir trois aspects de la louange:

1. La louange-adoration

Le mot hébreu traduit par «adoration» a le sens de «se prosterner». C'est l'attitude qui convient aux créatures en face de leur Créateur. On ne se tient pas n'importe comment en la présence de Dieu.

2. La louange-témoignage

Il y a lieu de donner à Dieu tout honneur face à l'ennemi. La louange est alors l'expression de la foi en la toute puissance de Dieu. Ce n'est pas par la louange que l'ennemi est vaincu, mais par la foi: la victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi (1 Jean 5.4).

3. La louange-bénédiction

Ce sont les actions de grâces citées plus haut, les remerciements pour la délivrance. Ces louanges sont la réponse à la fidélité de Dieu.

Jean-Pierre Schneider

© Promesses 1991 – 4 / No 98


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PRIÈRE ET ÉPREUVE


En cette phase ténébreuse du temps de la fin, où les épreuves et les tentations se font de plus en plus fortes pour chacun, la vie de prière du croyant est quelque chose d'absolument essentiel. Dieu cherche des intercesseurs qui se tiennent à la brèche et ayant à coeur Ses desseins, notamment relativement à Son peuple Israël. C'est pourquoi nous nous proposons, en ce numéro de juillet des «Nouvelles d'Israël», de nous pencher sur ce thème:


Prière et épreuve

Ces deux concepts vont indiscutablement ensemble. Car la vraie prière a son origine dans le coeur de Dieu; par l'Esprit Saint, elle va jusqu'à l'intercesseur, et par celui-ci, elle se projette sur l'objet de la supplication pour retourner à Dieu. C'est ainsi qu'il est écrit en Romains 8, 26: «De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables.» Autrement dit: Dieu a pris en charge les pécheurs, les perdus, les impies. Et Il cherche parmi Ses enfants ceux qui sont disposés à se tenir à la brèche et être des intercesseurs. L'Esprit Saint soupirera à travers chacun de ceux-là en faveur des objets de l'intercession jusqu'à ce que les coeurs soient touchés et amenés à Dieu. Quand nous nous mettons à prier, un projecteur divin éclaire notre coeur et met en lumière ses recoins les plus sombres. Et Dieu l'Esprit Saint, qui me sonde, dit «oui» à ma prière; mais Il prononce un «non» sur ce qui est ténèbres. Je puis observer l'exactitude de ce principe en moi, mais également chez ceux qui intercèdent avec moi. En assistant à une réunion de prières, je ressens ce qui se trouve dans le coeur de chacun des suppliants. Les mots utilisés sont certes bibliquement corrects, le «patois de Canaan» est là bien présent, mais il arrive que la puissance spirituelle manque et, dès lors, la prière ne produit aucun écho dans le sanctuaire de Dieu. Rien ne sonde le coeur comme le fait l'intercession. Quand, au cours d'un entretien dans le cadre de la cure d'âme, je n'ai aucune certitude concernant mon interlocuteur, je lui dis: «Prions!» – et alors, je sais! Prions donc, afin que soit manifesté ce qui est dans notre coeur et que Dieu puisse nous sonder!


Il n'existe aucun ersatz à la puissance divine agissant dans la prière

Ni les «Alléluia» ni les cris, ni les gémissements ni les soupirs ne constituent aucune garantie quant à l'exaucement de la prière. Mais la puissance spirituelle se trouve là où nous adorons le Seigneur en vérité. Un des signes en est la persévérance dans l'intercession; nous lisons en Luc 18, 1: «Jésus leur adressa une parabole pour montrer qu'il faut toujours prier et ne point se relâcher» Paul écrit en 1 Thessaloniciens 5, 17: «Priez sans cesse!», et en Colossiens 4, 2: «Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces.»

Ne pas persévérer dans la prière, c'est s'éloigner du sanctuaire et de la merveilleuse présence de Dieu avec, pour conséquence, une cascade de tentations démoniaques inconnues jusqu'alors. Oui, les suites d'une vie de prière négligée peuvent être extrêmement pénibles. Ne prier qu'occasionnellement, dans des situations de détresse, ne peut conduire qu'à cette douloureuse expérience: «Vous n'avez pas, parce que vous ne demandez pas» (Jacques 4, 2b; version Darby). Si nous rétorquons que, pourtant, nous prions, Jacques vient nous dire: «Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions» (Jacques 4, 3). L'impuissance à saisir par la foi ce que l'on demande est quelque chose de particulièrement tragique dans la vie du croyant. Le même apôtre affirme que cette impuissance est produite par une mauvaise motivation du coeur. C'est pourquoi nous devons faire nôtre cette prière de David: «Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur! Éprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l'éternité» (Ps. 139, 23-24). Si nous acceptons de soumettre nos motivations à l'examen de Dieu, Il le fera; ainsi, par exemple, nous lisons au Psaume 17, 3: «Tu as sondé mon coeur, tu m'as visité de nuit; tu m'as éprouvé au creuset...» (version Darby).

Je pense que l'impuissance de la prière peut aussi procéder de l'ignorance du fait que, tandis que nous intercédons, Dieu sonde notre coeur et l'éclaire. David était un homme selon la pensée de Dieu parce qu'il se soumettait tout à fait consciemment à cet examen. Nous l'entendons s'écrier en 1 Chroniques 29, 17: «Je sais, ô mon Dieu, que tu sondes le coeur, et que tu aimes la droiture.» La question se pose à chacun de savoir où l'on en est dans ce domaine. N'est-ce pas là la raison – refuser de se soumettre à cet examen personnel, ne pas accepter de se laisser sonder – pour laquelle il se trouve si peu d'intercesseurs puissants qui osent demander un réveil?

Mais, par contre, quel puissant intercesseur fut notre Seigneur Jésus-Christ durant Sa vie terrestre, Lui qui était la vérité! Parce qu'Il «adorait le Père en Esprit et en vérité», Son intercession était d'une puissance sans limite. Nous Le voyons devant le tombeau de Lazare, décédé quatre jours auparavant. Et nous L'entendons ordonner aux gens présents là: «Ôtez la pierre! ... Ils ôtèrent donc la pierre...» (Jean 11, 39a. 41a). Le tombeau était maintenant ouvert, et le cadavre qui sentait déjà était là. Que fit Jésus? Se mit-Il à lutter dans la prière? Supplia-t-Il Son Père: «Je te prie instamment d'opérer un miracle!» Non, mais nous lisons: «Jésus leva les yeux en haut, et dit: Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je sais que tu m'exauces toujours; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé.» (Jean 11, 41 b-42). Ensuite, Il cria d'une voix forte: «Lazare, sors! Et le mort sortit...» (v. 43-44a). Oh, devenons des intercesseurs comme Jésus, qui se tenait dans la totale vérité, là où il n'y avait pas l'ombre de la moindre insincérité! Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons réussir chaque épreuve permise par Dieu, et obtenir de la puissance dans la prière.


Cinq points à retenir pour que soit exaucée une prière

Les résultats positifs obtenus dans le cadre de la mise à l'épreuve par Dieu de notre coeur sont les conditions posées à un véritable exaucement de la prière. Ils peuvent être ramenés à ces cinq points:

1. L'humiliation

L'Éternel déclare en 2 Chroniques 7, 14: «... si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, – je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays.»

2. La sincérité

Lisons cette promesse divine contenue en Jérémie 29, 13-14a: «Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre coeur. Je me laisserai trouver par vous, dit l'Éternel.»

3. La foi

Le Seigneur Jésus a affirmé: «Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir»

4. L'obéissance

Il est écrit en 1 Jean 3, 22: «Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable.»

5. Le sérieux

Nous lisons en Jacques 5, 16: «Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière agissante du juste a une grande efficacité.» La prière doit être sérieuse comme doit l'être son objet. Quand nous intercédons pour une âme perdue se trouvant sur le chemin de la damnation éternelle, ne nous arrive-t-il pas souvent de le faire superficiellement? Pourquoi? Parce que nos coeurs sont devenus durs et que nous ne sommes plus profondément touchés par ce triste état de nos proches, de nos voisins incrédules qui, sans Jésus, vont droit vers l'enfer!!

 

Prions d'un coeur purifié, avec sérieux et en pleine assurance de foi! Dieu nous ouvrira alors le ciel et nous exaucera merveilleusement, au-delà de notre entendement et de notre espérance. Comme ils sont peu nombreux ceux qui, parmi mes lecteurs, ont accepté de se laisser vraiment sonder le coeur par le Seigneur! Quelle chose infiniment triste! Pourtant, Il attend de pouvoir le faire afin que vous puissiez prier avec puissance. À cet égard, il est écrit au Psaume 11: «L'Éternel est dans son saint temple, l'Éternel a son trône dans les cieux; ses yeux regardent, ses paupières sondent les fils de l'homme. L'Éternel sonde le juste» (v. 4-5a).

Nous vivons à la dernière phase du temps de la fin; c'est pourquoi la lumière de Dieu nous sonde tous de plus en plus profondément, et le travail de purification s'effectue en nous toujours davantage. J'en ai fait personnellement l'expérience: au mois de mai de l'an dernier, alors que j'avais souffert d'un triple infarctus et que déjà les médecins me considéraient comme perdu, Dieu me conduisit merveilleusement à travers la vallée de l'ombre de la mort d'où la main du Père céleste me tira vivant. Mais c'est alors que commença pour moi l'époque de la vraie mise à l'épreuve: il ne s'est pas passé une seule semaine depuis, qui ne m'apportât son problème. Cela aussi est un signe du temps de la fin, car que de malades actuellement parmi les croyants! Outre les membres de l'Église du Seigneur, il y a également Israël, et en particulier la tribu sacerdotale de Lévi, qui se trouve face à la dernière grande épreuve. Pensons, par exemple, à l'isolement de plus en plus grave que connaît le peuple juif, écoutons ce que dit, à cet égard, l'Éternel par la bouche du prophète Zacharie: «Je mettrai ce tiers dans le feu, et je le purifierai comme on purifie l'argent, je l'éprouverai comme on éprouve l'or. Il invoquera mon nom, et je l'exaucerai; je dirai: C'est mon peuple! Et il dira: L'Éternel est mon Dieu!» (Zach. 13, 9). Nous le constatons une fois encore: Dieu sonde premièrement le coeur avant d'exaucer. La même pensée se retrouve en Malachie 3, 3: «Il s'assiéra, fondra et purifiera l'argent; il purifiera les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l'or et l'argent, et ils présenteront à l'Éternel des offrandes avec justice.» Des cinq sacrifices de l'Ancienne Alliance, l'offrande de gâteau était le seul non sanglant. Il était fait de fine fleur de farine, on versait de l'huile dessus et on y ajoutait de l'encens; on le brûlait sur l'autel comme mémorial: c'était une offrande d'agréable odeur à l'Éternel. Cette offrande de gâteau nous parle de la vie sainte et parfaite de Jésus-Christ; Il n'avait personnellement nul besoin du sang de la propitiation. L'«offrande de gâteau» ne peut être apportée à Dieu que par celui qui, préalablement, se laisse sonder et purifier par Lui.

N'est-il pas remarquable que ce soient justement les lévites et les sacrificateurs du peuple d'Israël qui soient premièrement sondés et purifiés? Cela ne constitue-t-il pas un signe très net pour nous qui sommes de la nouvelle Alliance? Sans aucun doute! Pierre nous dit à nous, croyants néo-testamentaires: «Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière» (1 Pierre 2, 9). Oui, nous sommes actuellement sondés en profondeur; mais, je le répète avec solennité:


Nous sommes tout à la veille de la dernière grande épreuve

Après l'enlèvement de l'Église entière, chaque enfant de Dieu devra se présenter individuellement devant le tribunal de Christ. Ce sera le dernier grand examen auquel nous serons soumis; voici ce que 1 Corinthiens 3, 13 nous en dit: «... l'oeuvre de chacun sera manifestée, – car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'oeuvre de chacun.» Le parallèle avec Israël apparaît d'une façon évidente.

Dans l'optique de cette ultime grande épreuve, le Seigneur nous sonde de plus en plus profondément par de dures tentations (épreuves); Il nous fait passer par des tempêtes.

Je puis l'affirmer par expérience personnelle: j'ai été et je suis encore sérieusement secoué. Mais le Seigneur Jésus a dit: «Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, et qui entend mes paroles et les met en pratique: il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a foui et creusé profondément, et a mis un fondement sur le roc: mais une inondation étant survenue, le fleuve s'est jeté avec violence contre cette maison, et il n'a pu l'ébranler, car elle avait été fondée sur le roc» (Luc 6,47-48; version Darby). Mais malheur à celui qui n'a pas bâti sur le roc; l'épreuve l'emportera: «La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été grande» (Matth. 7, 27).

Durant quarante années, Israël a été éprouvé dans le désert. Il est écrit en Deutéronome 8, 2: «Souviens-toi de tout le chemin que l'Éternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements.» Nombreux sont ceux qui, actuellement, échouent à cette épreuve.


Des châteaux en Espagne spirituels et leurs fondements

Le Seigneur Jésus affirme en Matthieu 7, 24: «C'est pourquoi, quiconque entend mes paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc.» Il nous arrive souvent de dire qu'un tel bâtit des châteaux en Espagne. Il faut que la construction s'appuie sur un fondement solide, et c'est la Parole de Dieu. Peut-être qu'à l'instant même où nous la lisons, où nous l'entendons, nous ne savons qu'en faire. Mais il arrivera un moment où nous nous retrouverons dans des circonstances où l'Esprit Saint nous rappellera ce que Jésus disait. Serons-nous alors enclins à obéir? Le Seigneur affirme que c'est de cette manière que l'on pose les fondements d'une maison spirituelle: «entendre ses paroles et les mettre en pratique». Prenez le temps d'écouter et d'agir selon Sa pensée!

Nos châteaux spirituels doivent être solidement bâtis. Ce qui confère de la valeur à une construction, ce n'est pas tellement sa beauté, mais bien ses fondements. Il est intéressant de rappeler que notre maison de repos Beth-Shalom située sur le mont Carmel est bâtie sur un solide fondement de sorte que nous pourrions lui donner quatre étages supplémentaires, si seulement nous en recevions l'autorisation. Il existe de belles constructions spirituelles, malheureusement érigées sur des pensées contenues dans des livres ou exprimées par des hommes. Mais dès qu'elles sont soumises à des épreuves, elles s'effondrent. Elles ne s'appuyaient pas sur les paroles de Jésus-Christ, leurs fondements manquaient.

«Formez votre caractère pièce par pièce en vous laissant guider par mes paroles», dit le Seigneur Jésus. Mais quand viendra le temps de la grande épreuve, vous tiendrez ferme comme un roc. On n'est pas constamment en période de crise. Sachons pourtant qu'on peut y être plongé en une ou deux secondes. On est alors instantanément manifesté tel que l'on est. Si quelqu'un s'est édifié en secret sur les paroles de Jésus, il ne sera pas soutenu dans l'épreuve par la force de sa volonté, mais par la puissance de Dieu.

Continuez à bâtir sur la solide base de la Parole, même quand personne ne vous observe! Et en temps de crise, vous remarquerez combien vous tenez ferme. Mais dans le cas contraire, vous vous écroulerez, malgré toute la force de votre volonté. Ce qui n'est pas édifié sur les paroles du Seigneur connaîtra une fin catastrophique. Par contre, si vous faites ce qu'Il dit, et nourrissez votre âme de Lui, vous ne devrez pas craindre lorsque l'épreuve sera là, quel que soit son caractère, ni devant le tribunal de Christ. Je le répéterai une dernière fois: les épreuves spirituelles se présentent afin que nous puissions passer la toute dernière: «Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps» (2 Cor. 5, 10).


Les diverses méthodes divines de mise à l'épreuve

Dieu peut mettre à l'épreuve de diverses manières, par exemple en demandant de plus grands sacrifices. Nous lisons en Genèse 22, 12: «Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit: Abraham! Et il répondit: Me voici! Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai.» Quelle terrible épreuve que celle-là pour le patriarche plus que centenaire! Par cette exigence, Dieu, d'un seul coup, renversait toute la logique de la foi de Son serviteur; car durant vingt-cinq longues années, il avait attendu le fils de la promesse: Isaac. Et voici que, alors qu'enfin il l'avait reçu, il devait le rendre à Dieu. Mais chose merveilleuse: Abraham n'a pas déçu Dieu dans cette épreuve!

Les mises à l'épreuve que nous impose le Seigneur consistent également en ceci: Il nous fait parcourir un chemin particulièrement difficile. Moïse, un jour, dut crier au peuple d'Israël: «Souviens-toi de tout le chemin que l'Éternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements» (Deut. 8, 2). Pour tester les Siens, Dieu peut aussi leur offrir des possibilités de choix. Pensons, en effet, à ce passage de 1 Rois 3: «A Gabaon, l'Éternel apparut en songe à Salomon pendant la nuit, et Dieu lui dit: Demande ce que tu veux que je te donne» (v. 5). La mise à l'épreuve peut également se faire par le moyen de problèmes difficiles que Dieu nous pose. C'est ainsi que nous lisons en Jean 6, 5-6: «Ayant levé les yeux, et voyant qu'une grande foule venait à lui, Jésus dit à Philippe: Où achèterons-nous des pains, pour que ces gens aient à manger? Il disait cela pour l'éprouver, car il savait ce qu'il allait faire.» Voilà donc quelques-unes des méthodes utilisées par Dieu pour tester Ses enfants!


La plus importante et la plus difficile exigence de Dieu

Quand le Seigneur Jésus nous pose la condition la plus importante, et à nos yeux la plus difficile, pour Le suivre, il se fait que rares sont ceux qui la comprennent. Car pour être un vrai disciple, ne faut-il pas être prêt à renoncer à sa propre vie? Oui, le Seigneur Jésus fait de ce point une condition expresse, quand Il déclare: «Si quelqu'un vient à moi, sans me préférer à son père, à sa mère, à sa femme, à ses enfants, à ses frères et à ses soeurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix et ne me suit pas, ne peut être mon disciple» (Luc 14, 26-27).

Avec l'aide de l'Esprit Saint, essayons de nous placer sur un plan pratique: Vous ne pouvez vous remettre ensemble avec vos amis au Seigneur. Si vous pensez pouvoir vous avancer jusqu'à l'autel de Dieu en compagnie des êtres qui vous sont le plus chers et franchir ensemble cette porte élevée, vous vous trompez et allez au-devant de graves déceptions. Il faut y aller seul! Il faut tout laisser en arrière! Vous ne pouvez consacrer à Dieu, à leur place, vos enfants, votre épouse, votre ami, votre père, votre mère; vous ne pouvez même pas le faire pour votre propre vie comme quelque chose qui vous appartient. Vous devez tout laisser et vous jeter dans les bras du Seigneur comme un être humain dépouillé de tout. Vous serez alors quelqu'un qui Le cherche et qui Le trouve.

Que l'on dise que la consécration au Dieu vivant consiste à Lui apporter ses dons, ses biens, ses amis, c'est là commettre une erreur lourde de conséquences. Tout cela est abandonné, et l'on renonce pour toujours à son droit sur soi-même. Voilà ce que Jésus veut exprimer. Quelqu'un de sanctifié peut être artiste ou musicien. Il peut servir son prochain par ces dons, ainsi qu'il est écrit en 1 Pierre 4, 10: «Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu!» En mettant ses dons à la disposition des autres, on sert indirectement le Seigneur. Mais Le servir et Le suivre directement exige infiniment plus, à savoir sa propre vie. C'est là une vérité sciemment ignorée par la plupart de mes lecteurs.

Aussi longtemps qu'un artiste ou un musicien pense pouvoir plaire à Dieu en Lui consacrant prioritairement ses dons, il est dans l'erreur. La clé de la consécration au Seigneur est la consécration de soi-même; elle n'est pas l'offrande de ses dons. Nous devons nous livrer totalement à Dieu. Ce n'est qu'après avoir rempli la plus importante des conditions pour suivre Jésus – à savoir: «... même sa propre vie...» – qu'Il pourra se servir de nos dons d'une manière merveilleuse. Ce fut le cas pour moi également: avant que je puisse annoncer la Parole, Dieu me donna l'occasion de Lui consacrer ma vie.

Quiconque aura réellement livre sa propre vie passera «avec succès» la grande épreuve finale, après l'enlèvement, devant le tribunal de Christ; nous lisons en Matthieu 10, 39: «Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera.» Cinq autres passages bibliques viennent renforcer cette vérité. En Matthieu 16, 25, le Seigneur dit plus expressément encore: «Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera.» En d'autres termes, celui qui veut servir Dieu par ses dons tout en restant maître de sa propre vie, «la perdra».

 

En conclusion, je voudrais, de la part de mon Seigneur et Maître, vous poser cette question décisive: Acceptez-vous, à cet instant même, de perdre effectivement, pour l'amour de Jésus, votre ancienne vie ambitieuse, critique, cupide, impure, orgueilleuse? Donnez-Lui donc sans tarder, maintenant, la réponse qu'Il attend de vous!

Wim Malgo

 © Nouvelles d'Israël 07 / 1992

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