LA
MALADIE ET LES «CONSOLATEURS FÂCHEUX». Job 16:2 Question: J'ai subi de nombreuses opérations, et je suis aux prises avec bien des problèmes de santé. Voici qu'une soeur en Christ me dit que Dieu ne veut pas que je sois malade et qu'il y ait tant de choses négatives dans ma famille. (Mes deux enfants, âgés de plus de 40 ans) sont croyants; ils souffrent de rhumatisme et sont sans travail.) Malgré tout cela, nous nous accrochons à Jésus et sommes fidèles dans la lecture de Sa Parole ainsi que dans la prière. Réponse: Pour répondre à votre question, nous partons du fait que vous avez adopté intérieurement l'attitude de David au Psaume 139, 23-24: «Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur! Éprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l'éternité!» Cela mène à l'examen de soi-même, ce qui est d'une nécessité absolue tant lorsqu'on est bien portant qu'en période de maladie, et cela afin que nous ne nous leurrions pas et ne nous égarions pas. Il arrive très souvent qu'un temps de maladie soit particulièrement béni, en ce sens que, retiré de l'activité trépidante de la vie quotidienne, on perçoit mieux la voix du Seigneur. À la lecture de votre lettre, on remarque que vous connaissez l'Écriture et savez employer l'épée de l'Esprit; vous êtes ainsi à même de classer comme il se doit la déclaration de cette soeur. Il est effarant de constater comment des «chers frères et soeurs» peuvent parfois décourager des malades par leur irréflexion, leur méconnaissance des vérités bibliques fondamentales et leur pieux zèle intempestif. Par des paroles comme «Dieu ne veut pas que vous soyez malade» ou «Peut-être êtes-vous malade, parce que vous êtes encore chargé» et d'autres remarques semblables, on ajoute un fardeau sur la personne atteinte dans sa santé. Ils ne sont pas rares les enfants de Dieu souffrants à être ainsi plongés dans une profonde détresse spirituelle et dans le doute. Des questions comme «Dieu m'aurait-Il abandonné, voire même rejeté?» ou «Ne serais-je pas du tout Son enfant?» ou encore «Le diable n'aurait-il pas encore des droits sur moi?», etc., assaillent et martyrisent l'âme du malade. Les «consolateurs fâcheux», que l'on pourrait qualifier de bavards superficiels, feraient beaucoup mieux de réfléchir à ce que la Bible enseigne. Le Saint Livre a-t-il quelque part promis «du soleil pour chaque jour» sans problèmes d'ordre physique? l’apôtre Paul était-il donc encore «chargé» qu'il ait gardé une «écharde dans la chair»? Et Timothée? Qu'est-ce qui «clochait» chez lui qu'il ait eu tant de problèmes d'estomac? Et Lazare? Avait-il été rejeté par l'Éternel qu'il fût resté si pauvre et couvert d'ulcères? Il devait même mendier pour pouvoir se soigner quelque peu, mais si peu que des chiens venaient lécher ses plaies. Réellement suspect! Mais le Seigneur Jésus dit de cet homme manifestement blessé par la vie: «Le pauvre mourut, et fut porté par les anges dans le sein d'Abraham) (Luc 16, 22). Formidable! Ici-bas, gravement malade, désespérément pauvre, mais intérieurement démesurément riche et prêt pour la gloire! L'affirmation «Dieu ne veut pas que vous soyez malade» ignore le fait incontournable que depuis la chute dans le péché, l'être humain ne peut vivre éternellement, qu'il doit mourir un jour – «Car le salaire du péché, c'est la mort» (Rom. 6, 23) – et que la maladie est un germe de mort que nous portons en nous dès la première minute de notre existence! Dieu permet la maladie et d'autres épreuves dans la vie de Ses enfants, mais Il ne les laisse pas seuls – même s'ils ne perçoivent plus Sa présence. Rien ni personne ne peuvent les arracher de Sa main: – (Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père» (Jean 10, 28-29). – (je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point» (Hébr. 13, 5). – «Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation, il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter» (1 Cor. 10, 13). – «Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Matth. 28. 20). – «.. le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l'objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction!» (2 Cor. 1, 3-4). Il y aurait encore beaucoup à écrire sur ce thème, mais notre propos est ici de mettre instamment en garde contre toute déclaration susceptible d'augmenter à la légère les épreuves que traversent les malades par des paroles peu sages et non bibliques. Car ce que vous avez vécu se produit, hélas bien plus souvent que généralement supposé!
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POURQUOI
CERTAINS MALADES NE SONT-ILS PAS GUÉRIS?
Il y a des cas où nous avons prié avec un malade sans qu'il soit guéri pour autant. Nous cherchons alors à savoir pourquoi, car nous croyons que Dieu veut que les siens soient en bonne santé (Deutéronome 7:15; Jacques 5:14-15; Ésaïe 53:5...) 1) Ils ne se sont pas préparés à recevoir la guérison 2) Ils ne sont pas guéris à cause de leur incrédulité 3) Ils ne sont pas sûrs que Dieu veut les guérir 4) Ils pensent avoir mérité leur guérison 5) Le péché peut aussi être un obstacle à la guérison 6) Certaines personnes n'obtiennent pas la guérison parce qu'elles méprisent l'hygiène élémentaire et polluent, souillent leur corps par des choses nocives telles le tabac, l'abus de l'alcool... 7) Certains ne peuvent obtenir leur guérison parce qu'ils refusent le pardon à quelqu'un 8) Parce qu'ils ne s'attendent pas à recevoir leur délivrance sans tarder 9) Dieu ne répond pas aussitôt, ne cessez pas pour autant de vous attendre à la guérison 10) La guérison tarde aussi parfois parce que nous mettons du temps à apprendre la leçon que nous avons à apprendre dans l'épreuve qui nous frappe...
© REALITE DE LA FOI DIGEST 4 / 1987
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Ce
à quoi presque personne ne pense
et
dont on ne parle pas volontiers Retour des épidémies Depuis le début des années 90, bon nombre de personnes – bien plus qu'au cours des cents années précédentes sont atteintes de tuberculose; bon an mal an, plus d'un million meurent de malaria; et la diphtérie, que l'on croyait vaincue, ne cesse de faire de nouvelles victimes. (. . .) Partout dans le monde, la lutte contre les agents générateurs de la malaria et ceux qui la transmettent, les moustiques anophèles, semble perdue. Pourtant, dans les années 60 et 70, les chercheurs s'étaient efforcés de faire disparaître ces fameux insectes. (. . .) Mais entre-temps, une nouvelle menace se précise: en raison du réchauffement général de l'atmosphère, la malaria remonte vers le nord. Les moustiques anophèles réapparaissent en Italie; l'incitateur de cette maladie ne cesse de se répandre: sous une température de 15 degrés, il ne peut se multiplier; par contre, qu'il fasse plus chaud (autour des 20 degrés), et il produit de nouvelles générations. Le méningocoque Au début de cette année, trois cas mortels de méningite ont semé l'effroi parmi la population suisse. Une jeune fille, une recrue militaire et un lycéen ont succombé à cette maladie due à des méningocoques, des bactéries qui provoquent la méningite, une maladie très contagieuse qui se répand par la toux et les éternuements. (. . .) On enregistre chaque année en Suisse de 100 à 120 cas de méningite, dont quelque 10% s'avèrent mortels. La tuberculose Dans notre pays (en Suisse), environ 800 personnes sont atteintes par la tuberculose; la tendance est: stable à légèrement en régression. On estime cependant que plus d'un milliard d'individus de la population mondiale sont infectés par le mycobacterium tuberculosis, que de 7 à 10 millions de cas nouveaux de cette maladie se produisent chaque année et que 2,6 millions de gens en meurent par manque de soins valables. Les épidémiologistes de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) craignent une aggravation de la situation. La cause: de plus en plus de souches de cette bactérie résistent aux moyens actuels de traitement de la tuberculose. Le choléra Le choléra est une infection bactérienne intestinale qui se manifeste par de fortes diarrhées accompagnées de vomissements; c'est une maladie contagieuse. (. . .) L'épidémie actuelle, la sixième de notre siècle, a débuté en 1960 au Bangladesh. En 1970, elle est passée dans le sud-est de l'Europe et en Afrique, ce qui représente une zone infectée trois fois plus grande. En 1991, le choléra a gagné le Pérou sur la côte Atlantique et s'est rapidement étendu en Équateur, en Colombie, au Chili, au Brésil, au Vénézuéla et en Bolivie. De janvier 1991 à septembre 1994, plus d'un million de personnes ont été touchées par cette maladie en Amérique du Sud et en Amérique centrale; 9.500 d'entre elles en sont mortes. (...) En 1992, des scientifiques ont découvert au Bangladesh, le pays d'origine de beaucoup d'épidémies de choléra, ainsi qu'aux lndes et en Thaïlande, une toute nouvelle bactérie de cette maladie, résistante au chlore. Particulièrement ennuyeux: elle supporte des changements considérables de l'environnement, et elle est vingt fois plus dangereuse que les anciennes variantes du choléra... Des scientifiques du Centre de la surveillance de la santé à Atlanta craignent une nouvelle épidémie de choléra: la bactérie est immunisée contre les vaccins disponibles actuellement. La diphtérie Une nouvelle épidémie se propage à partir de la Russie, de l'Ukraine, de l'Azerbaïdjan, du Tadjikistan, de l'Ouzbékistan et de la Biélorussie. De 1990 à 1995, le nombre des malades est passé de 4.000 à plus de 200.000 nouveaux infectés par an, avec, en fin de compte, plus de 3.000 morts.
La poliomyélite Grâce à la vaccination buccale, la poliomyélite était considérée comme vaincue. Mais depuis le début des années 90, elle frappe de nouveau en Europe à cause de la négligence dans la vaccination: ces derniers temps, on a enregistré en Hollande 71 cas de polio... Des bactéries résistantes Ce qui ressemblait à un thriller d'horreur est depuis longtemps devenu réalité: des germes de maladies capables de résister à presque tous les médicaments traditionnels. Les experts craignent une «ère post-antibiotique». Les conséquences sont graves: même les infections banales qui pouvaient être vaincues par des antibiotiques et de la chimiothérapie redeviennent un danger mortel. Il y a essentiellement deux raisons à la résistance accrue de certaines bactéries: 1. L'usage fréquent d'antibiotiques. Certes, ils tuent bon nombre de bactéries, mais des germes résistants peuvent survivre et se multiplier. Le résultat de cette sélection non voulue: une plus grande résistance des bactéries. Ce mécanisme est favorisé par l'utilisation d'antibiotiques dits à large spectre. Malheureusement, on a recours, dans de nombreux cas, aux antibiotiques – souvent sur demande des patients – également pour des infections virales, bien qu'ils soient inefficaces contre les virus. 2. La production industrielle de denrées alimentaires: parce que dans l'élevage industriel, il est fait un ample usage d'antibiotiques, de plus en plus de germes de maladies accroissent leur résistance. Aux USA et au Danemark, des chercheurs ont découvert dans la viande des entérocoques, qui peuvent produire de graves infections et qui sont insensibles à plusieurs antibiotiques. Pis encore: pour certaines bactéries, il s'est avéré qu'elles étaient capables de communiquer leur résistance à d'autres; et même un transfert de l'animal vers l'homme est possible. (Reader's Digest Selection)
Europe de l'Est: le sida – peu de temps avant un essaimage explosif En Europe de l'Est, le sida est à la veille d'une extension explosive! L'ONU parle d'une «explosion épidémique». D'après une étude fouillée qui a été remise aux États membres, le sida se limitait dans ces pays, jusqu'à il y a un ou deux ans, aux jeunes drogués. Mais voici maintenant que le second palier est franchi: la transmission de la maladie par des rapports sexuels libres. «Cette plaie est sortie de son cercle étroit...» Les groupes les plus vulnérables sont les jeunes de 10 (!) à 24 ans. La distance est courte entre la dépendance de la drogue et la prostitution, celle-ci constituant, avec l'utilisation de seringues malpropres, un terrain favorable à l'expansion de cette maladie. C'est ainsi que le virus «se propage de manière incontrôlée». L'ONU constate: «Il est très tard. Nous ne pouvons plus qu'essayer d'empêcher l'Europe de l'Est de suivre le même effroyable chemin que l'Afrique et l'Asie. Mais en Europe de l'Est, les contrôles et les déclarations obligatoires ne sont pas encore au point. Dans les statistiques officielles, l'Ukraine vient en tête avec lia.000 personnes atteintes. La Russie avance le chiffre de 40.000; 40.000 autres cas sont signalés en Biélorussie, en Moldavie et en Pologne. Les dernières statistiques de l'OMS de 1994 faisaient état, pour l'ensemble des pays de l'Est, de 30.000 cas «seulement». Actuellement, dans la ville portuaire ukrainienne d'Odessa par exemple, plus de 50% (!) des drogués sont atteints par le virus du sida. L'ONU a constaté entre-temps que, dans les pays de l'Est, une prostituée sur trois est porteuse du virus du sida. Pour étayer cette affirmation, il y a l'instauration d'un examen spécial à Kaliningrad (anciennement Königsberg). Dans certaines régions de la Russie, le sida a été multiplié par vingt (!) depuis l'effondrement de l'Union soviétique. (P.-D. no 20/1998) Lors de toutes les études sur les causes des épidémies qui réapparaissent et augmentent, dans toutes les recherches scientifiques de nouveaux médicaments et de projets de prévention, la cause principale reste malheureusement sciemment ignorée. Ici aussi, un regard plein de foi dans la Bible projetterait beaucoup de lumière dans les ténèbres. La maladie a son origine dans le péché de l'humanité qui s'éloigne de Dieu, son Créateur. C'est ainsi que la mort est entrée dans ce monde. L'ensemble de la création soupire et souffre sous le péché la Bible la déclare déchue. Au départ, l'homme était le couronnement de l'oeuvre de Dieu dans la création. Il n'y avait alors ni maladies ni mort, car l'être humain vivait en communion parfaite avec le Créateur. Mais quand le péché entra dans le monde, la création entière en subit les conséquences: maladie et mort. Ce qui, jadis, était une parole de jugement adressée par Dieu à Son peuple, s'applique bien davantage encore au monde d'aujourd'hui: «Écoutez la parole de l'Éternel, enfants d'Israël! Car l'Éternel a un procès avec les habitants du pays, parce qu'il n’y a point de vérité, point de miséricorde, point de connaissance de Dieu dans le pays. Il n'y a que parjures et mensonges, assassinats, vols et adultères; on use de violence, on commet meurtre sur meurtre. C'est pourquoi le pays sera dans le deuil, tous ceux qui l'habitent seront languissants, et avec eux les bêtes des champs et les oiseaux du ciel; même les poissons de la mer disparaîtront» (Osée 4, 1-3). Que les épidémies et les maladies indéfinissables augmentent de nouveau de nos jours, cela a certainement sa cause dans l'impiété croissante de notre société. Naturellement, l'homme> dans son désir de se justifier, s'insurge contre de telles affirmations. Oui, telle est l'attitude adoptée parce que l'on pense pouvoir maîtriser toutes choses sans Dieu. Il est écrit en Proverbes 14, 34: «... le péché est la honte des peuples.» Personne n'échappe à ce principe. Le Seigneur Jésus est venu ici-bas pour faire rentrer l'homme déchu dans la communion avec Dieu le Père. Il l'a prouvé en guérissant tous ceux qui allaient à Lui: «Et toute la foule cherchait à le toucher parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous» (Luc 6, 19). Mais si l'on s'entête à rejeter le Fils de Dieu comme Sauveur, il ne reste alors que le jugement. La Bible annonce pour l'époque précédant le retour de Jésus d'importants jugements catastrophiques, parmi lesquels l'augmentation des épidémies: «Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs» (Matth . 2 4 , 7 – 8) . L'Apocalypse, le dernier livre de la Bible, détaille les événements, qui déboucheront sur le merveilleux retour de Jésus-Christ. «Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel; toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire» (Matth. 24> 30). Ce retour amènera sur la terre la paix tant désirée et la disparition des maladies. À cet égard, l'Eternel lait cette promesse pour les temps futurs en Ezéchiel 47, 12: «Sur le torrent, sur ses bords de chaque côté, croîtront toutes sortes d'arbres fruitiers. Leur feuillage ne se flétrira point, et leurs fruits n'auront point de fin; ils mûriront tous les mois, parce que les eaux sortiront du sanctuaire. Leurs fruits serviront de nourriture, et leurs feuilles de remède. Les signes des temps devraient nous réveiller et tourner notre attention vers Celui qui peut apporter le salut à un monde déchu. Aujourd'hui déjà, il existe un remède à la maladie du péché: Jésus-Christ. Il est dit de Lui en Ésaïe 53, 4-5: «Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c’est de nos douleurs qu'il s'est chargé et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Si le péché originel, celui d'Adam et Ève, a été porté en compte à toute leur descendance: «C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché . . .» (Rom. 5, 12), l'oeuvre de la croix de Golgotha rend possible la rémission des péchés de l'humanité entière. La conséquence en est donc que la justice de Dieu est en pardon et en justification pour tous ceux qui croient en Jésus-Christ: «Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes. Car comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus justes» (Rom. 5, 18.19). Dieu ne veut-Il pas, par l'accroissement des maladies et bien d'autres choses encore, attirer notre attention sur le fait que nous avons besoin d'un plein pardon? Ne nous est-il pas montré aussi que nous sommes loin de maîtriser tous les problèmes et que, dès lors, nous dépendons de Dieu? Ne devrions-nous pas comprendre que – sans le Créateur nous courons inévitablement à la ruine et cela malgré tout notre savoir? Ne devrions-nous pas reconnaître nos limites et admettre que l'Éternel Dieu, qui veut et peut nous sauver, est infini? Celui qui croit en Jésus-Christ obtient le pardon de ses péchés et une vivante espérance dans le domaine de la maladie et la mort, et cela jusqu'à ce que tout soit accompli dans le ciel. «Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur car les premières choses ont disparu» (Apoc. 2 1, 4). N.L. © Appel de Minuit Août 1998
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– Scandale pour les hommes, et pourtant puissance de Dieu! – Après avoir atteint, comme joueur, les honneurs suprêmes dans le football américain, Charly Wedemeyer, athlète surdoué, est frappé d'une maladie qui a complètement détruit son système nerveux. Paralysé et dépendant à 100% des autres, il est soigné en permanence par trois infirmières qui se relaient à son chevet. Ce n'est plus que par des mouvements de lèvres et clins d'oeil qu'il communique avec le monde extérieur. Lucy, sa femme, interprète ses réponses, mais quelles réponses!
L'Avènement: Quand vos troubles ont-ils débuté? CW: En 76, j'avais alors 30 ans. Un an plus tard, les médecins ont pu donner leur diagnostic.
L'Avt: Comment Lucy, 18 ans après, vit-elle cette situation? Lucy W: J'avais 15 ans et lui 17, quand nous nous sommes connus. Nous étions follement amoureux l'un de l'autre et ne supportions pas d'être séparés. Trois ans plus tard, en 1966, nous nous sommes mariés! Lorsqu'onze ans plus tard, les médecins ont donné leur diagnostic, Charly m'a suggéré de refaire ma vie. Je lui ai alors répondu: «Ton combat sera aussi le mien!» CW: En voyant le stress physique et émotionnel supporté par ma femme, je lui ai dit qu'il valait mieux que je meure... LW: J'ai alors demandé dans mon coeur que le Seigneur me donne les mots pour répondre et je lui ai dit: «Je préfère t'avoir tel quel que pas du tout!». CW: Ces paroles m'ont rendu courage et confiance.
L'Avt: Que dites-vous aux chrétiens sur la guérison divine? CW: Je crois à la puissance du Seigneur et à Sa capacité de guérir, si c'est sa volonté! J'ai demandé cela sans cesse durant les sept premières années de maladie. Quand je suis devenu chrétien, j'ai cessé de le faire. Par le moyen de cette maladie, je peux communiquer la paix, la joie et l'amour de Dieu. Je crois toujours que Dieu peut me guérir, et s'il le veut, je serai ravi. Il m'a, en fait, guéri du besoin de guérir et je peux ainsi mieux faire Sa volonté.
L'Avt: Des personnes exerçant un puissant ministère de guérison n'ont-elles pas prié pour vous? CW: Oui. Je ne cours toutefois pas vers eux car mon ministère m'absorbe énormément et je ne recherche pas la guérison.
L'Avt: Comment toute la famille est-elle devenue chrétienne? LW: Nous étions toujours persuadés d'être chrétiens, mais nous n'avions pas de relation avec Jésus. Notre fils Kale s'est convertit le premier, à l'âge de 12 ans. C'est son cousin, sportif également, qui l'a amené à la foi. Carri, notre fille, (27 ans), a eu un passage de révolte et chantait dans un groupe rock. Elle est maintenant convertie, et travaille avec des artistes chrétiens. En 85, Charly était en train de mourir. Il ne pouvait plus rien avaler et ne pesait plus que 43 kg. De plus, sa respiration était de plus en plus pénible et je ne savais que faire. C'est alors qu'une infirmière est entrée et a demandé si elle pouvait prier. Elle pria le Seigneur de libérer les poumons et la gorge atrophiée de Charly. J'ai senti à ce moment comme une présence qui envahissait la pièce. J'avais le très net sentiment que Christ était à côté de moi et me disait: «Tout ira bien!». Peu après, Charly pouvait à nouveau avaler. Il a mangé deux bols de soupe (davantage que durant le mois écoulé). En plus, pour la première fois, il a pu dormir sept heures d'affilée. CW: La mort me terrorisait. Je ne dormais que par à-coups de dix minutes. Ce jour-là, cette peur a disparu.
L'Avt: Avez-vous encore des contacts avec les milieux sportifs? Charly Wedemeyer: Beaucoup, de plus, je conseille et coache des jeunes de 14/15 ans, jusqu'à l'âge de 18 ans. A: Vos succès et vos échecs sportifs les plus importants.» CW: Les succès 1966, comme joueur. Les saisons 1984 et 1985 en tant qu'entraîneur. Pour les revers: à 18 ans, je devais jouer contre mon ancien club. J'étais persuadé de vaincre. A la mi-temps, nous avions un but de retard. Blessé au dos, j'ai dû quitter le terrain et ai assisté, impuissant, à la victoire de mes anciens camarades. J'étais mort de rage. (Rires).
L'Avt: Quels sont vos rêves? CW: Quand je serai chez le Seigneur, la première chose que je demanderai c'est: «où est la cuisine?», car l'époque où je ne pouvais plus manger, a laissé des séquelles qui font que le sentiment de satiété intervient trop vite! Mais le rêve No 1, je le vis, et je veux que Dieu continue à m'utiliser pour Sa gloire! Propos recueillis par M. Nowak © AVÈNEMENT Mai 1994 No 71 Retour |
LES
PAÏENS DANS LE RÈGNE MILLÉNAIRE
Question: Une personne qui m'est proche me demande qui se trouvera dans le règne millénaire: les croyants de l'Ancien Testament et les chrétiens du Nouveau? Si c'est le cas, il s'agira de foules innombrables! Réponse: Dans le règne millénaire, il y aura des juifs et des païens (c'est-à-dire des gens des nations) qui auront survécu à la grande tribulation. Certes, l'Assemblée paraîtra avec le Seigneur à l'établissement de Son règne (2 Thess. 1, 10; Jude 14) pour régner avec Lui; mais à notre connaissance, elle n'habitera pas sur la terre (Jean 14, 2a). Voyez, à ce sujet, l'«Appel de Minuit» d'octobre 1996! La pensée que des païens entreront dans le règne millénaire est, à première vue, assez surprenante; mais c'est ce que l'Écriture enseigne. Mais il y aura auparavant un jugement divin qui sera exécuté: «Car voici, en ces jours, en ce temps-là, quand je ramènerai les captifs de Juda et de Jérusalem, je rassemblerai toutes les nations et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat; là, j'entrerai en jugement avec elles, au sujet de mon peuple, d'Israël, mon héritage, qu'elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays, qu'elles se sont partagé» (Joël 3, 1-2). En Sophonie 3, 8-9 également, il est question de ce jugement avec sa puissance purificatrice, mais aussi avec une manifestation de grâce: «Attendez-moi donc, dit l'Éternel, au jour où je me lèverai pour le butin, car j'ai résolu de rassembler les nations, de rassembler les royaumes, pour répandre sur eux ma fureur, toute l'ardeur de ma colère; car par le feu de ma jalousie tout le pays sera consumé. Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu'ils invoquent tous le nom de l'Éternel, pour le servir d'un commun accord» (Soph. 3, 8-9). Que des païens survivront à la terrible grande tribulation pour être ensuite jugés par Jésus-Christ, cela nous est dépeint de façon remarquable en Matthieu 25, 31-46. Lisez donc ce passage biblique! Il y est écrit que lors de ce jugement, la question sera considérée de savoir quel a été le comportement des païens à l'égard d'Israël: ont-ils été favorables aux Juifs pour leur venir en aide, ou, au contraire, se sont-ils conduits en ennemis et en oppresseurs des Juifs? En Matthieu 25, ceux qui ont fait preuve de sympathie vis-à-vis d'Israël sont appelés les «brebis» sous le couvert de la grâce divine après ce jugement purificateur, ils entreront dans le royaume du Messie et serviront Israël (Ésaïe 14, 1), et ils auront le coeur tourné vers le Seigneur (contrairement aux «boucs», qui seront condamnés à la mort éternelle et qui seront précipités en enfer). Il est écrit en Ésaïe 11, 10: «En ce jour, le rejeton d'Isaï sera là comme une bannière pour les peuples; les nations se tourneront vers lui, et la gloire sera sa demeure » Ou, en français courant: «En ce jour-là, le descendant de Jessé sera comme un signal dressé pour les peuples du monde. Les nations viendront le consulter. Et du lieu où il s'établira rayonnera la gloire de Dieu.» Oui, il se fera même que des païens également serviront le Seigneur dans le Temple reconstruit (Ésaïe 66, 18-24), et ils hériteront finalement de la vie éternelle (Matth. 25, 46b).
© Appel de Minuit 06 / 1999 Retour |
FEMMES
«ANCIENS» ET MINISTÈRE PASTORAL FÉMININ?
Les femmes sont des êtres merveilleux avec beaucoup de dons et de charges dans l'Église et la société. Dans l'Église, la mission, la famille et la profession elles réalisent de façon admirable leurs vocations particulières. Le Nouveau Testament a ouvert un large spectre de services pour les hommes et pour les femmes. Il n'existe qu'un service que Dieu, dans sa Parole, n'a pas prévu pour les femmes: le ministère pastoral et d'enseignant dans l'Église. Selon les ordonnances bibliques concernant l'organisation des Églises (1 Timothée 2 et 3) les femmes ne doivent «ni enseigner, ni prendre de l'autorité sur l'homme» (1 Tim. 2: 11; 1 Cor. 14: 34, ss.). Cette double fonction d'enseigner et de diriger confiée aux anciens de l'Église du N.T. est le seul service auquel la femme ne doit pas aspirer.
Voici pourquoi je ne puis pas être favorable aux fonctions d'ancien et de pasteur assumées par des femmes: – 1. La Parole de Dieu oblige, et nous n'avons pas à choisir entre textes valables et non valables en ce domaine. – 2. La prescription de l'apôtre Paul dans 1 Timothée 2 n'a pas été motivée par les circonstances culturelles de l'époque, puisqu'elle est fondée sur une décision divine en rapport avec la création et la chute. – 3. L'apôtre ne fut pas misogyne, il a plutôt collaboré intensément avec des femmes (Rom. 16: 1 -2; Philippiens 4: 2, ss.) et a clairement affirmé l'égalité de l'homme et de la femme concernant la justification par la foi (Galates 3: 28). – 4. C'est user d'arguments spécieux que de se référer au cas de Phoebé comme «patronne» (Rom. 16:1) (voir la note n° 1), de Junias comme «apôtre» (Rom. 1 6: 7) (voir la note n° 2) et des veuves «inscrites sur un rôle» (1 Tim. 5: 3-11) (voir la note n° 3) pour chercher à justifier la nomination de femmes «anciens» ou pasteurs. Une saine exégèse ne saurait l'admettre.
Une Église qui se veut Église selon le N-T devrait donc renoncer à établir des femmes«anciens» et pasteurs. Dr. Helge Stadelmann (IDEA-SPEKTRUM 1 3/98) (traduction)
Notes de la rédaction de la B-N. *1 Phoebé est présentée ici (Rom.16: 1) comme étant au service de l'Église. C'est la seule fois dans le N-T- où «diaconos» (diacre) est au féminin. Le terme «prostatis», appliqué à Phoebé dans Rom. 16:2 a le sens d'assistante, d'aide ou de protectrice, ce qu'elle a été pour beaucoup et pour Paul en particulier. Il n'y a donc rien dans ces textes qui pourrait servir d'arguments en faveur d'un ministère pastoral féminin ou de la fonction d'ancien, confiée à des femmes. *2 Certains commentateurs bibliques ont supposé qu'Andronicus et Junias étaient mari et femme, tous deux apôtres, parce que Paul déclare qu'ils sont très estimés parmi les apôtres. Mais avoir été très estimés parmi les apôtres ne signifie pas forcément qu'ils ont été eux-mêmes apôtres. En outre, Junias est un nom masculin, quoique quelques traducteurs aient mis «Junia» (au féminin). Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas possible d'affirmer que Junias fut une femme-apôtre. Ici comme ailleurs il faut donner plus de poids à l'enseignement général des Écritures qu'à l'interprétation douteuse d'un seul texte, voire d'un seul mot ou nom. Si l'on a besoin de recourir à de tels procédés d'interprétation pour soutenir l'hypothèse des femmes-apôtres, il faut croire qu'on n'a vraiment rien trouvé de solide et de décisif ailleurs pour étayer une telle opinion. *3 On a parlé des «veuves enrôlées» ou inscrites dans un registre, comme s'il y avait eu une sorte d'«ordre des veuves» et que ces veuves avaient assumé une charge semblable aux anciens de l'Église. Mais le contexte et les qualifications requises montrent bien qu'il s'agissait de tout autre chose. Pour être inscrite sur la liste en question, une veuve ne devait avoir pas moins de 60 ans, avoir été la femme d'un seul mari, avoir élevé des enfants, exercé l'hospitalité, lavé les pieds des saints, secouru les malheureux et recherché toute oeuvre bonne (1Timothée 5: 3-10). On ne trouve ici pas la moindre mention d'un ministère d'enseignement ou d'autorité confié à des femmes, comme cela est venu à la mode ces dernières décennies, c'est-à-dire 19 siècles plus tard. Les arguments bibliques en faveur du ministère féminin pastoral, ou du rôle d'ancien confié à des femmes, sont donc pratiquement inexistants. J. H. © La Bonne Nouvelle 6-98 Retour |
Des églises libres évangéliques et baptistes d'Allemagne s'ouvrent au ministère pastoral féminin. Le ministère pastoral féminin a été à l'ordre du jour de la Conférence du «Bund evangelisch-freikirchlicher Gemeinden» qui s'est tenue l'année passée à Kassel. Les églises baptistes allemandes et des Assemblées de frères font partie de cette Alliance. Il y eut de longues discussions où partisans et adversaires du ministère pastoral féminin s'exprimèrent. Les baptistes firent valoir qu'entre chrétiens des deux sexes il ne devrait plus exister de domination, mais seulement du partenariat, la domination ayant été abolie par la venue de Jésus-Christ. On avance malheureusement cet argument pour annuler ce que dit la Bible au sujet du rôle et de la place de la femme dans la famille et dans l'église, et pour justifier le ministère pastoral féminin. Mais en ce faisant, on confond cette domination, conséquence de la chute (Gen. 3:16), et l'ordre créationnel établi par Dieu dès l'origine, donc déjà avant la chute, et confirmé par l'Écriture après la venue de Jésus-Christ (Gen. 2:18; 22-23; 1 Cor. 11:3, 8-9; Eph. 5:22-24; 1Tim. 2:12-14; 1 Pierre 3: 1...). L'homme et la femme, tout en étant spirituellement égaux devant Dieu, devraient occuper dans la famille, dans l'église – et dans la société – des rangs différents en y assumant des charges complémentaires. Le Conseil des assemblées des «Frères» était d'avis que la question du ministère pastoral féminin ne concernait que les baptistes et qu'il ne convenait pas de se prononcer démocratiquement sur des enseignements ou des données bibliques indiscutables, aussi préconisait-il l'abstention lors de la votation. Le résultat de ce vote fut le suivant: 449 délégués (61%) se prononcèrent pour la motion favorable à l'institution du ministère pastoral féminin et 231 (31%) contre. La voie a été ainsi ouverte à la nomination de femmes au ministère pastoral au sein de cette alliance d'églises d'Allemagne. À quand les mêmes décisions en milieux évangéliques francophones? Le terrain est déjà préparé.` J.H.
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LES
BAPTISTES ROUMAINS NE SONT PAS D'ACCORD
Les baptistes roumains qui font partie de la «Fédération Baptiste Européenne» (FBE) n'ont pas participé à l'Assemblée annuelle de cette Fédération qui s'est tenue l'année passée à Kichinev (Moldavie). Ils ont ainsi voulu protester contre l'élection de la Suédoise Birgit Karrisson comme présidente de la FBE. Les baptistes roumains sont aussi contre le ministère pastoral féminin. © La Bonne Nouvelle 2/94 Retour |
«...
ET TES FILLES PROPHÉTISERONT»
Petit dossier relatif aux ministères des femmes dans l'église locale.
Après les milieux «officiels» réformés, luthériens et anglicans, des méthodistes, mennonites, baptistes, frères larges... s'ouvrent aussi de plus en plus au ministère pastoral féminin en cherchant à le justifier bibliquement, comme si dès l'origine et pendant près de 20 siècles, on avait mal compris l'enseignement du Christ et des apôtres sur ce sujet. Il n'est pas possible d'analyser ici ce que déclarent tous les auteurs de cette brochure, aussi nous contenterons-nous de relever l'essentiel de ce que disent deux d'entre eux, un homme et une femme. Matthias Radloff précise qu'il lui a fallu lire environ 300 ouvrages et examiner 40 interprétations différentes pour arriver à la conclusion suivante: «Une femme qui prêche et un pasteur du sexe féminin sont des personnes dont les ministères sont en accord avec l'enseignement clair de la Bible». Mais voici comment il a dû infléchir la Parole de Dieu pour soutenir sa thèse. En prenant l'inéluctable texte de l'apôtre Paul ordonnant aux femmes de garder le silence dans les assemblées, il déclare: «La seule interprétation qu'il m'était possible de retenir était celle qui dit qu'en 1 Cor. 1 4:34 Paul cite des opposants se trouvant à Corinthe. Les opposants voulaient que les femmes se taisent. Paul les cite aux versets 34 et ss. pour les contredire.» Il s'agit là manifestement d'une pure supposition, absolument insoutenable lorsque l'on considère ce qui précède, puisque Paul dit: «Comme dans toutes les églises des saints... » (33), et ce qui suit: «... car il est malséant à une femme de parler dans l'église...» (35-38). En traitant du texte de 1 Tim. 2: 12, où il est écrit que la femme ne doit pas enseigner, ni prendre de l'autorité sur l'homme, Matthias Radloff affirme péremptoirement, sans aucune preuve à l'appui, que Paul ne défend qu'à la femme non instruite d'enseigner, ce qui signifierait que les femmes instruites pouvaient enseigner. Mais cette condition est totalement absente du texte, donc de pure invention. Pour ne pas être discriminatoire cette règle ne devrait-elle pas aussi s'appliquer à l'homme? M-R.
dit encore qu'il fut surpris de découvrir que dans 1 Cor. l
1:2-16 le mot tête (képhalè) était mal traduit par chef. La
recherche (?) aurait démontré «sans l'ombre d'un doute
possible» que ce mot n'a nullement le sens d'autorité, mais
d'«origine» et de «source» Opinion
qu’il partage avec G. Bilézikian (voir «La Bonne Nouvelle»
2/93 sous «Bibliographie» p. 342),
au mépris du sens premier que donne n'importe quel
dictionnaire grec et que rendent ainsi toutes les Bibles qui
nous sont connues. Il prétend en outre que dans toutes les
versions françaises qu'il connaît le verset 10 de 1 Cor. l 1
est systématiquement traduit pour dire le contraire de ce
que dit, selon lui, le grec, à savoir que la femme a
autorité sur (la) tête, et que cette tête est l'homme! Tous
les savants linguistes traducteurs de la Bible se
seraient-ils donc trompés? Que dit exactement Paul? Après
avoir expliqué que Dieu est le chef de Christ, que Christ
est le chef de l'homme et que l'homme est le chef de la
femme, il ordonne à cette dernière de se couvrir la tête –
ou de se voiler – lorsqu'elle prie ou prophétise, afin de
signaler ainsi sa position dans l'ordre établi par Dieu. Il
ajoute: «C'est pourquoi la femme (doit) avoir (une) autorité
(exousia) sur la tête...» De toute évidence elle devait
porter l'«exousia» sur sa propre tête et non sur la tête de
l'homme, ce qui serait contraire à ce que dit Paul au verset
7: «L'homme ne doit pas se couvrir la tête». «Exousia» peut
avoir le sens de droit, d'autorité, d'autorisation... et le
contexte montre bien qu'il doit s'agir ici du droit (ou du
pouvoir) qu'avait la femme ainsi couverte de prier et de
prophétiser, et non de l'autorité à exercer sur l'homme,
autrement il y aurait ici encore contradiction avec ce que
Paul dit au verset 3 et ailleurs (Eph. 5:23-24). Marthe Ropp Médecin-missionnaire mennonite retraitée, célibataire emboîte le pas à Matthias Radloff en laissant entendre que nous avons dans nos Bibles une traduction inexacte, bien que jusqu'au début de notre siècle, elle n'ait pas été contestée. Elle va aussi jusqu'à suggérer que (la marque de) l'autorité que la femme doit porter sur sa tête pourrait désigner l'autorité qu'elle doit exercer sur la tête, c'est-à-dire sur son mari. Par rapport au terme «képhalè» elle voit deux interprétations majeures: l'interprétation hiérarchique, où «képhalè» est pris dans le sens littéral de chef, et l'interprétation chronologique qui donne à ce mot le sens de «source» ou d'«origine». Ce ne sont là que quelques exemples montrant par quels arguments et raisonnements on cherche aujourd'hui à justifier l'introduction du ministère pastoral féminin dans les églises et assemblées évangéliques. Le plus troublant, c'est que dans les milieux concernés les réactions sont rares, comme si la cause était déjà entendue! Signalons toutefois quelques prises de position fermes: Dans «La revue réformée» janvier 93), 33, av. Jules-Ferry, F-13100 Aix-en-Provence (pour la Suisse: «La revue réformée», C. P. 84, 1 806 St-Légier) ont paru deux textes fort intéressants: «Questions brûlantes sur la différenciation sexuelle et les ministères dans l'Église» (Wayne Grudem et John Piper) et la «Déclaration de Danvers: l'homme et la femme selon la Bible». Ralph Shallis dans «Le Corps vivant», vol. 2 pp. 77 à 130, Edition Farel, 1990. A. R. Kayayan «À propos de l'ordination des femmes» (1992) 96 pages (en français) «Perspectives Réformées» 6555 West College Drive, Palos Heights, IL 60463 Thomas Blanchard dans INFOFEF 56, pp.13-19 sous: «Homme-Femme, vers une relation identique ou complémentaire?» J. Hoffmann Textes de: Claude Baecher, Madeleine Bähler, Jacques Baumann, Fritz Goldschmidt, Lydie Hege, Matthias Radloff, Dr. Marthe Ropp et des anciens d'une assemblée. No 3/ 1992 / 100 pages Les cahiers du «Christ seul» Éditions mennonites 25200 Montbéliard © La Bonne Nouvelle 5/93 Retour |
POINT
DE VUE SUR LES MINISTÈRES «ITINÉRANTS»
Par Michelle d'Astier de la Vigerie
Il est bizarre d'appeler ministères «itinérants», quatre des cinq ministères donnés par Dieu, comme s'il s'agissait de romanichels! «Itinérant» est une étiquette péjorative qui sous-tend le mépris de ces ministères dont on cherche en Occident, depuis des siècles, à atrophier le rôle au profit du ministère pastoral. La vérité, c'est qu'il sont mis sur le bas-côté de l'Église, financièrement maltraités, contraints d'agir sans appui, et traités comme des kleenex par les églises qui les reçoivent. On les use, puis on les jette. Je suis évangéliste «itinérante»... sur trois continents, et je connais bien le problème. Ces ministères sont automatiquement mobiles parce que leur champ d'action, leur champ de vision et leur champ d'autorité, selon ce que Dieu veut leur donner, est régional, national, international ou mondial. Même s'ils n'aiment pas voyager, leurs entrailles les brûlent quand Dieu les appelle, quel que soit l'endroit où il les envoie. C'est pourquoi ils sont «les jointures et la moelle» du Corps de Christ, et ils sont le seul garant de l'unité selon Éphésiens 4: unité de vision, unité d'action et unité d'autorité. Le simple fait que des gens se proclament évangélistes ou apôtres tout en étant sédentaires leur dénie d'office ces ministères: car s'ils étaient vraiment appelés par Dieu dans la mission apostolique, prophétique ou évangélique, ils auraient des fourmis sous les pieds! (Ce ne sont pas les incursions chez les confrères, et le libre-échangisme pastoral entre leurs églises respectives qui change cette réalité biblique!). Malheureusement, l'expérience prouve que les vrais évangélistes, de vrais apôtres, se sont fourvoyés dans le ministère pastoral, enterrant ainsi leur appel et les dons particuliers dont le Seigneur les avait équipés, par crainte de la précarité (réelle) dans laquelle on contraint à vivre les «itinérants», et leur famille avec eux, mais aussi à cause de la manière souvent dégradante (non pour eux, mais pour l'Église), avec laquelle ces ministères sont souvent traités: dégradante financièrement, mais aussi dégradante parce qu'il est rare que leur propre église les soutienne, ne serait-ce que par la prière! Le système pastoral, qui centre les églises sur leur pasteur, est absolument anti-biblique, et est la cause profonde de la division des églises et de l'esprit de clocher, de la dispersion des chrétiens, et surtout la cause du divorce existant actuellement entre les pasteurs et les chrétiens: Cette catastrophe, car c'est une catastrophe que les brebis rejettent leurs bergers, était prévisible. Car le système pastoral est basé sur «les oeuvres des Nicolaïtes» (= «Qui domine le peuple»), que le Seigneur Jésus a réprouvé, félicitant deux églises (Apoc 2) de ne pas cautionner ces oeuvres. Le ministère pastoral étant, par essence, celui qui a le champ d'action et de vision le plus étroit, ne peut prétendre mettre les autres ministères sous ses pieds. C'est pourtant ainsi que nos églises fonctionnent depuis longtemps, et c'est de la folie! Car le résultat, lorsqu'on méprise les conseils de Dieu, suit: Une église sans puissance, pauvre, tiède, qui se croit riche, mais qui est aveugle et nue, et dont le monde se rit! Le réveil arrive, non par les églises pastorales ou pasteurisées, mais par des églises de guerriers sous la houlette de (vrais!) apôtres, oints par Dieu avec un manteau d'autorité mondial et une vision mondiale du Corps de Christ; avec de (vrais!) prophètes qui dérangent les systèmes ecclésiaux au lieu de les brosser dans le sens du poil, parce qu'ils ont une souffrance qui brûle leurs entrailles face à l'amollissement des églises, face à l'autosatisfaction aveugle de la plupart de ces églises, et face à la (vraie!) apostasie de la majorité des églises qui se prosternent devant le dieu qui les approuve dans toutes leurs voies mais qui n'est pas le vrai Dieu; avec des évangélistes pour qui ce n'est pas un mot symbolique que de mettre leur propre vie sur l'autel pour sauver des perdus, fussent-ils expédiés à l'autre bout de la terre, des évangélistes qui ne sont pas à la recherche de brebis susceptibles de peupler un jour les rangs de leurs propres chapelles, mais de peupler le royaume de Dieu; de (vrais!) docteurs qui se meurent de ne pas pouvoir transformer en disciples prêts à mourir pour Christ ceux qu'on maintient au biberon spirituel pour mieux les contrôler et les dominer, et des (vrais!) pasteurs qui aiment tant les âmes que Dieu leur confie qu'ils ont appris à fonctionner avec les autres ministères, chacun à sa place, et au niveau d'autorité que Dieu a conféré à chacun. l'ÉGLISE CRIE POUR SA DÉLIVRANCE, car Dieu lui a mis à coeur ce cri. Brebis comme pasteurs soupirent après les courants d'eau. Le temps est proche et Dieu lève une armée nouvelle, transformant au passage tous ceux qui préfèrent mourir que de continuer dans la tiédeur humaniste de nos églises occidentales. Les événements montrent que Dieu secoue le monde, partout. L'Église va être encore plus secouée. Il est temps que l'Église ouvre les yeux et achète le collyre du Seigneur: Celui qui permet de relire la Parole de Dieu sans oeillères, sans badigeon de traditions et sans raisonnements auto-justificatifs qui confinent à la sorcellerie religieuse. Car vont passer à côté du réveil toutes les assemblées, et les chrétiens, figés dans leur système traditionnel qui fait d'eux des gens passifs, démis et qu'on félicite de rester assis à écouter sagement sans s'engager. Mais quand la guerre fait rage autour de nous, si l'on ne veut pas se lever et prendre toutes les armes de Dieu, on est anesthésié par l'ennemi, et mis, d'office, hors course par Dieu. L'église a beaucoup joué à l'évangile de substitution, en pensant qu'elle était le «Nouvel Israël». Il est temps qu'elle s'aperçoive que son destin est solidaire du vrai (et seul!) Israël, qui n'a pas d'autre choix que de combattre ou de mourir. Le combat d'Israël est charnel, en même temps que spirituel. Le combat de l'Église est uniquement spirituel: combat contre les forces des ténèbres, contre les esprits religieux, combat contre l'«humanisme» qui infeste tous les esprits, et combat contre les raisonnements humains; Mais encore plus combat contre sa propre incrédulité! Quand le Fils de l'homme reviendra, trouvera-t-il encore la foi sur terre? (MDDLV) ajouté le 29/4/2002 © Voxdei Retour ----------------------------------------------------------- |
AUX ÉTATS-UNIS, 4 000 PASTEURS D'ENTREPRISES ONT EN CHARGE LA SANTÉ SPIRITUELLE DES EMPLOYÉ S
De plus en plus d'entreprises américaines ont recours à des pasteurs ou des prêtres pour prendre en charge leurs employés au niveau spirituel. En 1996, ces nouveaux pasteurs d'entreprises sont déjà au nombre de 4000. C'est ce que déclare Diana Dale, présidente de l'Institut National du ministère pastoral dans les entreprises et les industries. Diana Dale, elle-même pasteur, assiste à un développement rapide des pasteurs d'entreprises. «Ce boom a démarré il y a trois ans», renchérit l'ex-pasteur militaire Gil A. Stricklin, qui a fondé en 1984 déjà, à Dallas (Texas), un service pastoral dans les usines. Ce service, qui porte le nom de Marketplace Ministries, a pu proposer des pasteurs auprès d'environ deux cents patrons d'entreprises. Stricklin et ses collaborateurs sont de tendance évangélique, ce qui ne les empêche pas de chercher à élargir ce service aux prêtres catholiques et aux rabbins. La demande est si importante que la Haute École de Théologie de Dallas a pu mettre sur pied un nouveau séminaire de «ministère pastoral d'entreprise», avec diplôme à la clé.
Le consortium alimentaire Hudson Industries Incorporation fait figure de pionnier dans cette démarche. Son directeur, James Hudson, se déclare chrétien de confession baptiste, même s'il ne fréquente pas assidûment une communauté. En 1975, il engageait un pasteur du nom de Dean Newberry pour veiller sur la santé spirituelle de ses employés. Cette chaîne de distribution alimentaire compte aujourd'hui treize usines et emploie 11 000 personnes aux Etats-Unis. Son chiffre d'affaires annuel s'élève à plus de 1.7 milliard de francs suisses (FF 6.8 mias). Alan Tyson, le successeur de Dean Newberry, est désormais assisté par treize pasteurs. Cette vague ne se limite pas à une entreprise isolée dont le directeur se dit chrétien, puisque même le puissant syndicat ouvrier du secteur automobile emploie des ecclésiastiques. Cinq pasteurs consacrés et trois cents collaborateurs laïques, commissionnés par le syndicat, sont employés dans les entreprises des groupes General Motors, Ford et Chrysler. Ce mouvement constitue en fait un spectaculaire retour en arrière, puisqu'au XVIle siècle déjà, des ecclésiastiques se préoccupaient du sort des ouvriers dans l'ancienne colonie britannique du Massachussetts. Ils avaient disparu au XVIIIe siècle, que l'on a appelé le «Siècle des Lumières», étrange paradoxe. Il est vrai qu'en France, juste après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux prêtres-ouvriers sont apparus, et ont été très populaires. Mais ils se sont montrés surtout préoccupés par la défense des idéaux du parti communiste; de Dieu, il n'était que fort peu question. Le mouvement qui s'amorce aux Etats-Unis est quant à lui bien plus proche de ce que l'on peut attendre d'un ministère pastoral. Le New York Times rapporte notamment que les pasteurs d'entreprise se préoccupent naturellement des questions relatives à la vie sociale des ouvriers (drogue, alcool, ou dissensions conjugales par exemple), «mais aussi, cela va de soi, de la réalité du péché, de Dieu, de la grâce et du pardon», ajoute le pasteur Tyson. «Nous prions ensemble, peu importe que nous nous trouvions sur le lieu de travail, dans mon bureau, ou au domicile des personnes que je visite». Le développement rapide du pastorat d'entreprise s'explique-t-il par le fait que les entreprises qui emploient ces pasteurs assurent des revenus plus que confortables? Toujours est-il que le pasteur Tyson, lui, reçoit un salaire annuel d'environ FS 75000. Par contre ses collaborateurs ont un contrat de durée limitée. Ils ne s'occupent généralement ni d'une communauté, ni d'autres services ecclésiastiques. Uwe Siemon - Netto / Idea © AVENEMENT Janvier 1997 No 103 Retour |
«Le ministère de la parole de la femme»
Après une intensive étude de la Bible, les Églises Presbytériennes d'Australie viennent d'abolir le ministère de femmes-pasteurs, pourtant accepté en 1974. En Allemagne on attend la décision de l'Union des Églises Baptistes et d'une partie des Assemblées de Frères, avec ses 86 500 membres en 1 000 églises. En pays francophones les débats ne sont pas clos, mais un petit pas vient d'être franchi. Mais vers où?... Les éleveurs protègent le menu bétail contre rapace, renard, serpent par un «grillage à triple torsion». L'apôtre Pierre parle de passages difficiles chez l'apôtre Paul (II Pierre 3:16) dont certaines gens «tordent le sens». Mais, à l'inverse du grillage à triple torsion, qui protège, le sens tordu des Écritures ouvre la porte à tous les ravages de l'Ennemi. Un navrant modèle en est fourni par un pasteur, dans la quarantaine, dont le nom a peu d'importance mais qui appartient à l'une des plus cotées confessions évangéliques de France. Cette thèse lui valut fin 91 le Doctorat en Théologie avec félicitations unanimes du Jury, ce qui peut l'amener à former nos pasteurs de demain! Il a rédigé lui-même un résumé de sa thèse. C'est lui que nous citons, en italique et entre guillemets.
l. Torsion au niveau des mots. l Cor. 11: 2-16. Rappel: un seul mot grec, «kephalê» y est toujours traduit par Chef, ou tête, au sens propre ou figuré. «Tête ne parle absolument pas d'autorité, mais d'origine, de source.» Au contraire, voici comment rétablit la vérité un professeur de théologie évangélique nullement suspect d'anti-féminisme: «(Cette thèse) peut être réfutée sans qu'aucune miette de crédit lui reste... Nous avons décidé de faire une enquête exhaustive... Le sens d'ORIGINE pour «kephalê» ne se recommande nulle part; celui de chef est possible partout... Il est finalement frappant que dans tous les autres passages où Paul traite du rapport entre l'homme et la femme, il parle de subordination... En pulvérisant une proposition mal fondée, nous espérons surtout montrer qu'on ne peut faire dire à l'Écriture n'importe quoi». H. Blocher (Ichthus No 85). «Si la femme est appelée aide, cela parle... d'un pouvoir de la femme sur l'homme.» Au contraire, il est plus naturel de comprendre que l'homme a un pouvoir sur son aide. (Gen. 2:18). Surtout que la femme a été tirée de l'homme et créée à cause de l'homme (1 Cor. l 1 :8-9). «Le verset 10... dit que la femme possède autorité sur la tête, cette tête étant nulle autre que l'homme.» Au contraire! Comment n'avoir pas reconnu qu'au verset 3 seulement, l'Écriture emploie les 3 fois TÊTE au sens figuré alors qu'à partir du verset 4, TÊTE a toujours le sens propre de partie du corps de l'homme ou de la femme. Ce jeu de mots fut compris de tout temps. Sinon, la conclusion viendrait comme un cheveu sur la soupe: «C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir une autorité sur l'homme (son origine, sa source)»! L'absurdité friserait le ridicule! Donc, même si le verset 10 est difficile, il dit évidemment que la femme doit avoir sur sa propre tête de quoi signifier un pouvoir; et non pas exercer sur l'homme un pouvoir, une autorité. «Le verset 12 parle d'ailleurs d'une égalité parfaite: l'homme et la femme viennent de Dieu.» Égalité parfaite? N'est-ce pas encore forcer le sens des mots, «aller au-delà de ce qui est écrit» 1 Cor. 4:6? Résultat. Par une simple torsion des mots on parvient à faire dire à la Parole inspirée de Dieu, jusqu'à 100% du contraire de ce qu'elle proclame en réalité, et à enseigner aux enfants de Dieu à faire de même. C'est pire que de l'annuler (Marc 7:13). Et pire que la prétendue réciprocité que des sous-titres et commentaires insinuent à la soumission dans Eph. 5:22 - 6:9. Sur un point la clarté apostolique est éblouissante: il existe trois chefs: Dieu, Christ, l'homme. Quant à l'autorité respective, elle doit être visiblement distinguée sur la tête de quiconque «prie ou prophétise» (v. 4 à 10). 2. Torsion au niveau de l'auteur. l Cor. 1 4:34 s. «À première lecture ce passage semble interdire la parole à la femme dans l'église. . . l Cor. 14:34 s. est une citation de ce qui se disait à Corinthe. . . Paul s’oppose en fait à cette règle. Il ne fait que la citer pour ensuite la rejeter.» En toute interprétation il faut préférer le sens le plus simple et naturel, si le texte a un sens en lui-même et dans le contexte: règle élémentaire, honnête, universelle. Mais voilà qu'une nouvelle «méthode», où chacun ajoute des guillemets où bon lui semble, se répand chez traducteurs et commentateurs. Si la révélation écrite de Dieu ne fournit pas de guillemets pour des mots éventuellement rapportés par Paul, c'est que nous pouvons nous en passer sans dommage. Ne faut-il pas plus de foi pour croire à de telles hypothèses que pour croire la Parole sur parole? Une supposition peut être hasardée, mais jamais pour inverser les rôles (pas plus que pour attribuer aux démons ce qui venait de Jésus). À ce titre chacun a vite fait de se débarrasser de tout verset gênant. Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage. C'est tout simplement la critique moderniste larvée. Un enfant dit un jour: Papa! pourquoi Paul dit-il le contraire de ce qu'il veut dire? Devinez la réponse! «Ce n'est pas à Corinthe que le christianisme a vu ses débuts». Oh non! C'est en Palestine précisément, sans «pouvoir de la femme sur l'homme», ni égalitarisme. Même des membres du jury ont trouvé l'argument fragile, expéditif. Et que rien n'autorisait à dire que Paul, dans deux longues phrases, citait une opinion opposée; qu'il n'y avait de sa part ni césure, ni clin d'oeil; que quand Paul cite, il le fait explicitement.
3. Torsion au niveau de l'intéressée. l Tim. 2: 8-15. «La femme qui ne devait pas enseigner était celle qui n'avait pas encore fini d'apprendre, et qui était influencée par les hérésies.» Restriction mentale de Paul? Autrement dit tête-à-queue? Selon notre nouveau docteur, la femme non-hérétique peut enseigner en fin d'apprentissage. Principe habituel pour les hommes. Reste à définir à partir d'où un enseignant ou docteur est influencé par une hérésie! Torsion 3. «Que les hommes et les femmes se soumettent aux autorités. Les hommes doivent manifester cette volonté de se soumettre par des prières. . . Les femmes aussi». Par simple glissement ou dérapage, l'attention est déviée des interdictions apostoliques, vers l'ordre de prier, ramené du contexte, valable pour les deux sexes naturellement. Un simple nivellement doit chasser le «avec une entière soumission» du verset 11. Les 3 vraies motivations inspirées sont masquées: 1. «Comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu» verset 10. 2. «Car Adam a été formé le premier» verset 13. 3. «C'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable» verset 14. Et à ces trois motifs on substitue trois bons conseils: - que la femme finisse d'apprendre, - qu'elle repousse l'influence des hérésies, - qu'elle manifeste sa soumission aux autorités civiles par des prières. On y trouve même quelques paroles bibliques, mais à quoi bon, si c'est pour chasser d'autres paroles de Dieu. Pour être antique, le procédé n'en est pas moins fâcheux, face à un texte sacré si formel: «Je veux aussi» verset 9. «Je ne permets pas» verset 12. À côté de louanges qui vont de soi pour 636 pages rédigées en huit années, le jury a relevé: l'acharnement, l'érudition «presque jusqu'à la nausée» mais aussi des traductions surprenantes ou erronées, du grec, de l'anglais et de l'allemand; des contradictions internes désorientant le lecteur, «obligé plus d'une fois de faire confiance» une fuite vers les nombreuses interprétations, au détriment du texte de Paul; une image préalable de l'apôtre se contredisant d'une épître à l'autre! Le plus significatif fut l'adjuration finale de ne pas publier la thèse telle quelle, de changer la stratégie de communication pour faire changer les gens! Les «Églises dites Evangéliques» sont-elles vraiment conduites selon le principe de l'inspiration, ou simplement selon une dogmatique «non-dite»? telle fut la question du jury avec cet encouragement: il vaut la peine de se battre, d'opérer pour la justice. Mais, de peur de blesser les faibles, n'accepter que des conflits limités.
Quant à nous, disons que toute l'Écriture s'inscrit en faux contre ce semblant de cohérence dans l'erreur, cette unité à rebours envahissant le monde (évangélique compris, à retardement). Au lieu d'hypothèses fragiles, d'autorité de la femme, proclamons celle du Seigneur, de Sa Parole immuable et de l'Esprit Saint. Il en est comme du péché: un mauvais départ entraîne des réactions en chaîne. Prions pour ces hommes et ces femmes qui conditionnent les églises et les pasteurs de demain... et d'aujourd'hui. «Ta grande érudition te fait déraisonner»! «lls veulent être docteurs de la loi et ne comprennent...» «Ce que je vous écris est un commandement du Seigneur, et si quelqu'un l'ignore, c'est qu'il est ignoré (de Dieu)». Actes 26:24; 1 Tim. 1:7; 1 Cor. 14: 37-38 (Colombe).
Ch. H © La Bonne Nouvelle 4/92 Retour |