Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Edification

----------

LE JUBILÉ

C'est depuis 1997 que l'État italien et la ville de Rome ont affecté des milliers de milliards de lires pour se préparer à recevoir une masse énorme de pèlerins qui visiteront Rome pendant l'année 2000. On prévoit que 25 millions de personnes répondront à l'invitation du pape de se rendre à Rome pour le grand Jubilé de l'an 2000. Mais qu'est-ce que c'est le Jubilé? Avec cette commémoration, l'église catholique prétend de mettre en pratique le Jubilé biblique décrit dans Lévitique 25. Dans cette étude, nous nous proposons d'examiner le sens du Jubilé biblique, pour ensuite le confronter avec le Jubilé Catholique.

 

I. LE JUBILÉ DU POINT DE VUE DE LA LOI (Lév. 25)

Qu'est-ce que c'est?

Le nom Jubilé dérive de l'hébreu Yobel, qui indique une corne de chèvre utilisée comme trompette. Tous les cinquante ans, le son de cette trompette proclamait le début d'une année spéciale pour Israël, l'année du Jubilé. Selon Lévitique 25 cette loi civile contenait deux prescriptions principales:

– Le rachat de la propriété – La libération des esclaves

Il fonctionnait comme une «remise à niveau sociale»

La structure sociale d'Israël se fondait sur l'appartenance à une tribu, un clan et une famille. La source de richesse de la famille provenait de la propriété qui lui avait été assignée. Les terres et les maisons qui avaient été vendues pour différents motifs, retournaient au propriétaire originaire au Jubilé. En outre ceux qui étaient devenus esclaves parce qu'obligés de se vendre pour insolvabilité, devaient être libérés. Cette loi fonctionnait comme une remise à niveau social. Elle empêchait l'appauvrissement des plus faibles et la concentration des richesses dans les mains de quelques riches. Malheureusement un groupe social laissé à lui-même produit disparités et injustices. C'est pour cette raison que le Jubilé devait être répété tous les 50 ans.

Il rappelait l'autorité de Dieu

Cette pratique rappelait aussi l'autorité de Dieu sur la terre et sur les personnes, car

– la terre appartient au Seigneur et les hommes sont comme «étrangers et hôtes» (v. 23) sur la terre qu'ils cultivent et qu'ils administrent.

– les personnes appartiennent au Seigneur. Tous ceux qui sont devenus esclaves pourront retrouver la liberté, car Dieu dit: «Ce sont mes serviteurs» (v. 42, 55).

Personne ne devra rester le serviteur de personne d'autre car tous sont serviteurs de Dieu. Dieu a le droit d'intervenir dans les affaires des hommes pour faire respecter l'ordre et corriger les distorsions. Dieu est le Seigneur, à lui nous devons l'existence et à lui va l'honneur.


II. LE JUBILÉ DU POINT DE VUE DES PROPHÈTES (Es. 61)

Malheureusement, la loi sur le Jubilé s'est démontrée insuffisante pour résoudre le problème des injustices sociales et de l'exploitation des faibles. Il semble même que cette législation tellement révolutionnaire n'ait jamais été observée par Israël. Malgré tout, dans le coeur de chaque hébreu est resté le profond désir que la justice sociale et la liberté soient rétablies. Les prophètes ont continuellement exhorté le peuple à reconnaître que Dieu est le Seigneur de la terre et des hommes, comme le prescrivait le Jubilé.

L'Esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi,

Car l'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux,

Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé,

Pour proclamer aux captifs la liberté,

Et aux prisonniers la délivrance;

Pour publier une année de grâce de l'Éternel,

Et un jour de vengeance de notre Dieu;

Pour consoler tous les affligés (Ésaïe 61: 1-2)

 

Dieu accomplira les prescriptions du Jubilé

Ésaïe (61: 1-3) prophétise que ce que prescrivait le Jubilé sera accompli par une intervention de Dieu. Elle ne se répétera pas tous les 50 ans comme le Jubilé, car ce sera une intervention décisive et définitive, appelée: «L'année de grâce de l'Éternel» (v. 2). Pendant l'année de grâce ce ne sera pas la loi, mais Dieu lui-même qui restituera à ceux qui sont sous le joug de l'indigence, leur dignité personnelle et sociale.


III. LE JUBILÉ DU POINT DE VUE DES ÉVANGILES (Luc 4:16-30)

Dans le NT il manque une référence explicite au Jubilé de Lévitique 25. Toutefois, nous y trouvons une citation textuelle de la prophétie messianique d’Ésaïe dans (Luc 4:16-30). Dans la synagogue de Nazareth, Jésus lit Ésaïe 61 et l'attribue à sa personne et à son oeuvre. Le texte lu par Jésus indique qu'il a été envoyé pour évangéliser les pauvres, les bénéficiaires du Jubilé, et remettre en liberté les opprimes, une autre disposition fondamentale du Jubilé. C'est en lui que s'accomplit cette prophétie. Jésus annonçait, en outre, que les destinataires de la grâce de Dieu ne seront pas uniquement les hébreux, mais l'humanité entière. Les disciples recevront la tâche d'annoncer l'évangile à tous les peuples (Mat. 28:19).

 

Le Jubilé comme illustration de l'oeuvre de Christ

À travers le Jubilé biblique, nous comprenons mieux l'oeuvre de Jésus. En Jésus, on reçoit les dispositions essentielles qui étaient celles du Jubilé.

– Le rachat des propriétés cédées est garanti par Jésus-Christ qui rend même participants de ces incalculables richesses ceux qui croient en lui (Es. 1: 7, 18; 3:8, 16). Ils deviennent héritiers de son règne glorieux (Jacq. 2:5).

– La libération des esclaves au Jubilé est opérée par Christ qui libère les croyants de l'esclavage du péché (Gal. 5: 1) et libérera aussi la création des conséquences du péché (Rom. 8:21)

L'année du Jubilé prescrite par Lévitique 25 ou l'année de grâce annoncée par Ésaïe (61: 2), s'est accomplie «aujourd'hui» avec la venue du Messie. Christ proclame la venue de l'année de grâce du Seigneur (Luc 4:19), Christ est la réalisation, l'accomplissement, l'exécution du Jubilé. Les chrétiens vivent donc dans l'année du Jubilé, et aujourd'hui le Seigneur ne nous demande pas d'observer une institution qui n'était que l'ombre de la réalité que nous vivons.


IV. LE JUBILÉ DU POINT DE VUE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

Un regard historique

Le Jubilé catholique a été proclamé pour la première fois par le pape Boniface VIII en 1300.

Environ 200 000 pèlerins, un nombre consistant pour l'époque, affrontèrent le voyage jusqu'à Rome. Ils étaient particulièrement attirés par la promesse des indulgences, la pleine rémission de la peine temporelle pour les péchés. Pour obtenir ces bénéfices ils devaient visiter les basiliques de S. Pierre et S. Paul, se confesser, réciter quelques prières et aussi faire des donations à l'Église romaine.

Plus tard, les plus aisés pourront aussi acheter les indulgences, au lieu de faire des pénitences, et les nobles se feront substituer par leurs serfs dans les actes de pénitences.

La vente des indulgences sera un des facteurs déterminants qui portera Martin Luther à déclencher la Réforme Protestante du XVIe siècle.

Boniface VIII avait établi que le Jubilé devait être observé tous les 100 ans, mais il sera bientôt réduit à 50 ans, puis à 33 et finalement à 25 ans pour permettre à chaque génération d'obtenir les indulgences.

La question des indulgences

D'après l'Église romaine, les indulgences sont les mérites que les saints ont accumulés pendant le temps et forment «le trésor de l'église». Le pape, et lui seul, peut puiser dans ce trésor et accorder les mérites, le pardon des péchés, aux pénitents. L'Église romaine enseigne que le péché comporte deux punitions:

– La punition éternelle. Elle détermine le destin éternel et peut être réglée seulement par les sacrements.

– La punition temporelle. Bien que libéré de la «peine éternelle du péché», la purification est nécessaire, aussi bien dans cette vie que dans l'état appelé Purgatoire (Catéchisme Catholique, art. 1472).

Les indulgences promettent donc de libérer quiconque le désire, de la peine temporelle et du purgatoire.

Mais la Bible ne parle ni de peines temporelles, ni de purgatoire. L'idée qui est à la base du Jubilé catholique est donc totalement fausse et fourvoyante.

Jésus a dit: «Qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.,, (Jean 5:24).

Voilà l'offre et la garantie de la rémission complète de tous les péchés de chaque homme qui croit.

C'est pourquoi les pèlerins, les sanctuaires, les basiliques et les portes saintes, les rites et les sacrifices pour obtenir le pardon des péchés, sont inutiles.

Ils sont même une offense à la grâce de Dieu et à l'oeuvre parfaite du salut accompli par Jésus-Christ.

Le grand Jubilé de l'an 2000

Le but du Jubilé est resté inchangé dans les siècles. Dans la bulle d'introduction du grand Jubilé de l'an 2000 du 29 novembre 1998 «Incarnationis mysterium», Jean Paul Il confirme la promesse d'indulgence, la pleine rémission de la peine temporelle pour les péchés. Les pèlerins qui affronteront le voyage à Rome dans l'an 2000 (on en prévoit plus de 25 millions ou vers d'autres «lieux saints» indiqués dans la bulle papale, le font dans l'espoir de recevoir, par l'Église catholique, le pardon des péchés. Le Nouveau Testament accentue le pardon complet des péchés par le moyen de la seule foi en Jésus-Christ, foi qui s'obtient à travers la prédication de l'évangile biblique. L'église n'est jamais entrevue dans le Nouveau Testament comme dispensatrice de la grâce ou du pardon des péchés (Rom. 10: 12, 13; Actes. 4:12; 10: 43, 44; 1 Jean 1: 9, 2: 2).

 

CONCLUSION

Qu'y a-t-il de commun entre le Jubilé hébraïque et le Jubilé catholique?

Quel rapport existe-t-il entre le Jubilé catholique et celui de l'Ancien Testament? Absolument aucun! Il n'existe aucun rapport ni spirituel, ni chronologique, ni logique, ni religieux entre ces deux Jubilés.

– Le jubilé hébraïque s'occupe de restituer les terres au propriétaire originaire et libérer les esclaves.

– Le Jubilé catholique regarde le pardon des péchés et la concession des indulgences. On peut donc affirmer qu'à part le nom ils n'ont absolument rien en commun.

La proposition du pape Boniface VIII a fonctionné en 1300, quand les gens analphabètes et peu instruits n'avaient pas le droit de posséder la Sainte Bible et ils étaient maintenus dans l'ignorance. On ne peut toutefois comprendre comment les gens de l'an 2000, qui savent lire et écrire et qui peuvent lire la Bible pour leur propre compte, soient encore attirés par ces promesses.


Les péchés peuvent être pardonnés

Les scribes hébreux demandaient justement: «Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul?» (Marc 2: 7). Jésus leur a fait comprendre qu'ils avaient raison, même s'ils n'avaient pas reconnu que Jésus était Dieu incarné et qu'il agissait et pardonnait les péchés avec la puissance de Dieu.

D'après la Bible, il n'existe aucun homme, église ou prêtre qui puisse pardonner les péchés.

«Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé»

C'est la promesse annoncée par Dieu au moyen du prophète Joël (2:32) et reprise par Pierre (Actes 2:21) et par Paul (Rom. 10: 13). Cette promesse est encore valable aujourd'hui, en 2000, comme elle l'était au temps des apôtres. Jésus est notre Jubilé, chaque moment, chaque jour, chaque année. Il n'y a plus besoin d'attendre une année particulière pour obtenir le pardon des péchés. Il n'y a plus besoin d'affronter un pèlerinage dans un lieu spécial pour obtenir la grâce, ni de monter les escaliers saints pour être absout de ses propres fautes.

«Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres» (Jean. 8:36)

Jean-Paul Roethlisberger

© La Bonne Nouvelle No 2 / 2000

Retour
----------
-------------------------------------------------

CÉLÉBRATION DE LA PÂQUE


par André BOULAGNON

La célébration du seder commence toujours par la bénédiction du vin (Quiddouche), dont la première des quatre coupes a été remplie.

Carpass
Le chef de famille prononce une bénédiction et distribue du persil après l'avoir trempé dans l'eau salée.

Ya'hats: partage de la matsah (singulier de matsoth)
Le chef de famille élève bien haut le plateau contenant les matsoth (pain sans levain; cf. le n° 1981-5) et le fait passer trois fois au-dessus de la tête des membres de l'assistance.
Après cela, il prend le pain azyme du milieu, le Lévi, qui est l'objet d'une attention toute particulière. Cette matsah est bénie, soulevée pour bien la montrer aux assistants, puis finalement partagée en deux parties inégales:
– la plus petite est remise dans le plat entre deux serviettes blanches;
– la plus grosse est enveloppée dans une serviette immaculée puis posée sur l'épaule du chef de famille qui la porte comme si c'était un lourd fardeau; ensuite, elle est cachée, soit à l'extrémité de la table sous la nappe, soit sous un coussin à proximité du chef de famille; cette partie de la matsah ne reparaîtra qu'à la fin du seder pour être le dernier aliment du repas

Cette partie de la matsah s'appelle «aphikomen», seul mot qui ne soit pas d'origine hébraïque parmi tous ceux qui sont prononcés pendant le repas de la Pâque. Ce mot d'origine grecque signifie littéralement: «je suis venu»; cette expression est à elle seule tout un symbole.
«Je suis venu au nom de mon Père, a dit Jésus. Si vous croyiez en Moïse, en qui vous avez mis votre espérance, vous me croiriez aussi car il a écrit à mon sujet» (Jn 5: 43-46).
Jésus, matsah rompue, était annoncée par le prophète Ésaïe, dans le chapitre 53 de son livre. Il faut se rappeler la parole surprenante de Jésus la nuit où il rassembla ses disciples dans la chambre haute pour prendre avec eux le dernier souper de la Pâque:
«Prenez, mangez: ceci est mon corps qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi» (Mt 26: 26-28; Lc 22: 14-18).
Tout a été tellement singulier dans ce repas avec Jésus! Les disciples ne se doutaient pas qu'ils vivaient des minutes d'éternité! Celui que la liturgie juive appelle de ce nom mystérieux d'aphikomen est déjà venu se livrer, de son plein gré, pour être immolé, tel un agneau innocent et sans tâche, afin que nos péchés soient effacés et que nous soyons purifiés... Ainsi, les Israélites annoncent à leur insu, lors de chaque seder annuel, la mort du Serviteur de l'Éternel, le Saint et le Juste.

Maguide: narration
À ce moment de la célébration pascale, le chef de famille élève le zéroah (os) ainsi que l'oeuf posé sur le plateau, et il commence la narration de l'esclavage des ancêtres en Égypte.
Après que le plateau sur lequel se trouve l'os et l'oeuf ait été reposé, la seconde coupe de vin est remplie et le plus jeune des assistants doit poser quatre questions. Il représente tour à tour quatre types d'enfant: le sage, le méchant, le simple ou naïf et celui qui ne sait pas poser des questions.
Suivent une explication midrachique de Deutéronome 26: 5 à 8 et le rapport des dix plaies d'Égypte.
Une bénédiction est prononcée tandis que la seconde coupe est bue.

Rahats
Tous les assistants procèdent à une ablution de leurs mains et une bénédiction est prononcée.

Motsi-Matsah: bénédiction sur les matsoth (les pains azymes)
Après cette bénédiction, on casse un morceau de chacune des deux matsoth supérieures (le Cohen et le Lévi) et toute l'assistance en reçoit un bout.

Maror: bénédiction sur les herbes amères
Le chef de famille prend un morceau de matsah enveloppé de laitue ou de céleri et le trempe dans le «haroseth» (substance faite de compote de pommes et de noix ou d'amandes, qui symbolise l'argile utilisée par les Israélites pour fabriquer les briques destinées à la construction des villes et forteresses égyptiennes). Une bénédiction est prononcée et ce morceau trempé est mangé.
«En vérité, en vérité, je vous le dis, l'un de vous me livrera» dit Jésus (Jn 13: 21). Dans l'intimité de la chambre haute (le Cénacle), Jésus ne pouvait pas garder plus longtemps secrète la trahison de l'un de ses disciples. À la question de Jean «Seigneur, qui est-ce?», Jésus répond «C'est celui à qui je donnerai le morceau trempé». «Et ayant trempé le morceau, il le donna à Judas l'lsh-Karioth (l'homme de Karioth). En tendant à Judas le morceau de salade trempé dans le haroseth, Jésus jouait, en somme, le prologue du drame de sa passion. «Judas ayant pris le morceau se hâta de sortir. Il était nuit» (Jn 13: 30). Auparavant, Jésus lui avait dit «ce que tu fais, fais-le promptement».

Koreth: souvenir de Hillel
On enveloppe un petit morceau de raifort entre deux morceaux du matsah de dessous (l'Israël) et on mange le tout.
Le repas du soir est, ensuite, servi. À la fin, l'aphikomen est sorti de sa cachette; on en mange un petit morceau et chacun dit alors «Souvenir de l'agneau!».
Comment ne pas être émus, remués au plus profond de nous-mêmes! Comment ne pas penser à la rencontre poignante de Jésus avec Yohanan ha Matbil (Jean l'immergeur ou le baptiste) qui, sous l'inspiration de l'Esprit Saint, s'est écrié: «Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde».
La troisième coupe (la coupe de bénédiction) est ensuite remplie et quatre bénédictions spéciales sont récitées. Les assistants boivent la coupe et quelqu'un doit ouvrir la porte d'entrée ou celle de la pièce dans laquelle se déroule la cérémonie de la Pâque pour que le prophète Élie puisse entrer s'il se présente.

C'est à ce moment-là que Jésus prit une coupe et après avoir rendu grâces, il la donna à ses disciples en disant «Buvez en tous, car ceci est mon sang qui est répandu pour vous» (Mt 26: 28; Lc 22: 20). Et les disciples ont bu sans se rendre compte qu'en cette minute solennelle, une nouvelle alliance (berith hadaschah) s'établissait entre Dieu et les hommes (Jr 31: 31).

Hallel
La quatrième coupe de vin est remplie et on termine en chantant les Psaumes 115, 116, 117, 118: 21-24 et le grand hallel 136. Les assistants boivent et prononcent la bénédiction sur le vin en se souhaitant les uns aux autres «I'an prochain à Jérusalem!»
Le repas de Jésus avec ses disciples s'acheva sur une dernière bénédiction de Jésus: «Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix... que votre coeur ne se trouble point et ne s'alarme point!» Puis après avoir chanté les cantiques (hallel), Jésus et ses disciples se rendirent à la montagne des Oliviers (Mt 26: 30; Mc 14: 26; Lc 22: 39).
Année après année, depuis près de trente cinq siècles, les juifs répètent cette histoire avec une immuable régularité.
La Pâque, qui rappelle la délivrance d'Égypte, est annonciatrice d'une délivrance plus grande encore, de la rédemption accomplie par Jésus. Reportons-nous, en esprit, dans la chambre haute où Jésus a mangé la Pâque avec ses disciples: la pleine signification de la délivrance d'Israël du pays d'Égypte y est dévoilée. L'Agneau de Dieu est là dans la personne de Jésus lui-même, qui est sur le point de verser son sang sur la croix afin que tous ceux qui croiront en lui soient délivrés de l'esclavage du péché.
Il faut se rappeler

– l'aphikomen et son symbole, surprenant témoignage au corps brisé du Messie, le Seigneur Jésus qui est venu, et à sa résurrection;
– les diverses coupes de vin rouge, quatre au total, qui symbolisent le sang de l'agneau par lequel les enfants d'Israël ont été sauvés de la mort.
Jésus a bu de ce vin après l'avoir béni et distribué à ses disciples en disant: «cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; toutes les fois que vous en boirez, faites ceci en mémoire de moi» (1 Co 11: 25).
Jésus est la réalité dont l'agneau pascal n'était qu'une représentation préalable. «Célébrons donc la fête (la Pâque) non avec du vieux levain, non avec le levain de la malice et de la méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité» (1 Co 5: 8).
S'il y a des analogies précises entre le rituel pascal juif et la sainte Cène instituée par Jésus le Messie, il y a aussi des différences importantes. Jésus a voulu marquer le caractère nouveau de ce repas où l'agneau est celui qui a donné son corps et son sang, où la délivrance en cause est celle de toutes les puissances de ténèbres et de la mort, où l'espérance est celle du Royaume de Dieu.
Seul, Jésus est l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde et communique la vie nouvelle: la grâce est accordée par le Saint-Esprit et la chair est purifiée de ses oeuvres comme d'un vieux levain.
Prenons garde d'oublier que la Pâque des chrétiens présente des éléments communs avec celle des juifs, mais sachons aussi que des différences existent et expliquent la difficulté des rapports entre Juifs et Chrétiens: pour nous, Jésus est le Messie qui nous a acquis la vraie délivrance, le salut, par le sacrifice de sa vie, par sa mort et par sa résurrection.

A. B.

(À suivre)

© Fac-Réflexion No 6 1981

Retour
----------
-------------------------------------------------

PÂQUE DU SEIGNEUR


En Lévite 23, Dieu, par Moïse, ordonne 7 fêtes, appelées les fêtes solennelles de l'Éternel (Yahvé). Elles étaient organisées, d'une part, en souvenir des grands faits réalisés par Lui parmi les Israélites pour qu'ils ne tombent pas dans l'oubli. D'autre part, elles étaient en partie, en rapport avec l'agriculture: en reconnaissance pour les moissons reçues.

Elles avaient, en outre, un sens symbolique prophétique portant sur la rédemption divine future. Nous nous proposons de voir comment la première, la Pâque, s'est parfaitement accomplie en Jésus-Christ.

Le calendrier biblique commence par le mois du printemps (Abib). La Pâque se situe le soir du 14e jour du premier mois; un agneau y était égorgé. En Exode 12, nous trouvons bon nombre de directives données par Dieu sur la manière dont les choses devaient se dérouler durant ces heures de la nuit où l'ange exterminateur passerait sur l'Égypte.

Auparavant, Moïse avait ordonné que chaque famille israélite prenne, le 10e, jour du premier mois, un agneau mâle, sans défaut, âgé d'un an, ou un chevreau, et le garde jusqu'au 14e jour (Exode 12, 3-6). Ces dispositions, apparemment secondaires, ont trouvé une merveilleuse et étonnante réalisation en Jésus, l'Agneau de Dieu qui «ôte le péché du monde». Il est allé, avant Pâques, à Jérusalem dans l'intention bien arrêtée de souffrir et de mourir après être resté caché un certain temps afin d'échapper à Son arrestation, que se proposaient les responsables du peuple. Six jours avant Pâques, Il se rendit à Béthanie près de Jérusalem (Jean 12, 1); et de là, il partit, le premier jour de la semaine (le dimanche des Rameaux), pour faire Son entrée officielle dans cette ville et dans le temple. Il était là pour souffrir et pour mourir, ce qu'Il avait annoncé à plusieurs reprises à Ses disciples, mais ce qu'ils n'avaient pas compris.

À mon sens, le 10e jour du premier mois était celui où l'agneau pascal devait être mis à part. De même, Jésus s'était tenu coi en vue de Son dernier chemin de souffrances et de mort, comme l'agneau pascal devait, en Égypte, être tenu en réserve quatre jours durant (Exode 12, 6). Ce fait renforce mon opinion que Jésus a été crucifié le jeudi, et non le vendredi. Car si le dimanche était le 10e jour, le 14e devait être un jeudi. Mais entrer davantage dans ces considérations ne s'inscrit pas dans le cadre de cet article.

Il est un autre aspect de la vie et de l'oeuvre du Seigneur qui éclaire les quatre jours entre Sa mise à part et Sa mort; le voici: d'après l'Evangile selon Jean, le ministère public de Jésus, depuis la mort du baptiseur jusqu'à la crucifixion, a duré environ trois ans et demi (il est fait mention de trois fêtes de Pâques, la quatrième étant en perspective seulement). L'événement au Jourdain, où Jean-Baptiste a déclaré: «Voici 1: Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde» (Jean 1, 29), doit s'être produit peu de temps auparavant. Il semble que quatre années se soient écoulées entre le baptême et la mort de Jésus – une figure des quatre jours de mise en réserve de l'agneau pascal. L'absence de défauts de cet agneau (Exode 12, 5) annonce l'absolue perfection de la vie de Christ, qui pouvait déclarer: «Qui de vous me convaincra de péché?» (Jean 8, 46).


Venons-en à la vraie Pâque:

Dans les nombreux articles écrits sur le déroulement de la semaine de la Passion, nous trouvons des divergences d'avis relativement à ce fait: Jésus a-t-il été crucifié la veille de Pâques, donc le 14e jour du mois? Je pense qu'il ne peut y avoir aucun doute à ce sujet. Il est écrit en Jean 19, 14: «C'était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure...» (selon l'heure romaine). Tout s'est passé ce jour-là, même si les chefs du peuple voulaient l'éviter (Matth. 26, 4-5). La hâte mise à prononcer le jugement et à l'exécuter montre que l'affaire devait être réglée sans tergiverser, en raison de la proximité de l'importante fête. Pour ces autorités, on devait en avoir terminé à neuf heures du matin. Six heures durant, Jésus est resté crucifié jusqu'à trois heures de l'après-midi, où Il courba la tête et remit Son esprit. La tradition juive affirme que c'est à trois heures de l'après-midi que débutait la mise à mort des agneaux de Pâques – chose qui se faisait dans le parvis du temple, le sang devant être apporté sur l'autel (Dent. 16, 5-7). Comme ces animaux étaient par milliers, il fallait commencer à trois heures de l'après-midi. La précision de cet accomplissement en Jésus-Christ est tout à fait étonnante; c'est comme si Dieu voulait dire avec insistance, une fois encore, à Son peuple: «Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde» (Jean 1, 29). Les signes accompagnateurs étaient tous visibles. Il y eut trois heures de ténèbres sur tout le pays: depuis midi jusqu'à trois heures de l'après-midi. Quand Jésus remit Son esprit, la terre trembla, les rochers se fendirent et le voile du temple se déchira en deux (Matth. 27, 45.51). Exactement à l'heure où, dans le temple, on se mettait à égorger les agneaux.

L'élément le plus important de l'agneau pascal était son sang, que l'on devait mettre sur les poteaux et le linteau de la porte. Ce sang était le signe pour Dieu: «Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d'Égypte» (Exode 12, 13). C'est du verbe «passer», en hébreu «pasach», qu'est venu le nom de la fête: Passah, en hébreu Pessach. Pour les Israélites, le signe du sang était pour leur salut; de même pour nous qui croyons en Jésus, Son sang est le signe de la rédemption. Ce précieux sang nous dit: Le jugement a déjà été exécuté il est tombé sur Lui pour que nous ayons la paix.

Exode 12, 22 mentionne une chose d'une importance décisive, à laquelle, malheureusement, il est trop peu fait attention: «Nul de vous ne sortira de sa maison jusqu'au matin». Les Israélites étaient en sécurité derrière l'encadrement, couvert de sang, de la porte de la maison. De même, nous ne sommes à l'abri qu'en Jésus, pour autant que nous restions en Lui. C'est ainsi que le Seigneur, avant Sa crucifixion, a mis l'accent en Jean 15 sur la nécessité de rester en Lui, c'est-à-dire de garder Ses commandements. Les Israélites devaient croire Moïse et faire ce qu'il disait pour échapper à la mort.

À ce même sujet, il est écrit en Exode 12, 11: «Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main; et vous le mangerez à la hâte. C'est la Pâque de l'Éternel» Nous aussi, qui croyons en Jésus, devons adopter l'attitude de foi dont question en Hébreux 13, 14: «Car nous n'avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. – Il est également dit en Hébreux 11, 10-16 au sujet des croyants qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre à la recherche d'une meilleure patrie, la céleste. Nous devons être des gens qui se hâtent, revêtus de la tenue spirituelle mentionnée par Paul en Éphésiens 6, 13-17: avec la vérité comme ceinture, comme chaussures l'Évangile de paix, et dans la main l'épée de l'Esprit.

Sont encore cités des détails qui ont une signification symbolique, comme en Exode 12, 8, qui nous dit que l'agneau devait être mangé «avec des herbes amères» – une allusion aux dures souffrances endurées par Jésus pour nous. Et il est écrit en Exode 12, 46 qu'aucun des os de l'agneau pascal ne pouvait être brisé Jean 19, 33-36 met en évidence le fait que, contrairement aux deux autres crucifiés, aucun des os de Jésus ne fut cassé.

Avec reconnaissance, nous pouvons dire avec l'apôtre Paul: «Christ, notre Pâque, a été immolé» (1 Cor. 5, 7).

© Nouvelle d'Israël 04 / 1999

Retour
----------
-------------------------------------------------


LA PENTECÔTE ET LE TEMPS INHABITUEL QUE VIENT DE CONNAÎTRE ISRAËL À LA LUMIÈRE DE LA PAROLE PROPHÉTIQUE


Israël ne peut être comparé à d'autres peuples (cf. Deut. 33, 29). Ce principe vaut également pour le temps inhabituel que le pays a connu ces derniers mois. À cet égard aussi, il est bon que nous nous penchions sérieusement sur la Parole prophétique, ainsi que nous le recommande 2 Pierre 1, 19. C'est pourquoi, à l'occasion de la fête de la Pentecôte célébrée cette année le 7 juin à la Zionshalle, Wim Malgo a retenu le sujet que voici, et dont nous voulons faire profiter les lecteurs de ce journal:

La Pentecôte et le temps inhabituel que vient de connaître Israël à la lumière de la Parole prophétique

Relativement à l'ordonnance donnée à Israël concernant la fête de Pentecôte dans l'Ancien Testament, nous lisons en Lévitique 23, 9-11: «L'Éternel parla à Moïse et dit: Parle aux enfants d'Israël et tu leur diras: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au sacrificateur une gerbe, prémices de votre moisson. Il agitera de côté et d'autre la gerbe devant l'Éternel, afin qu'elle soit agréée: le sacrificateur l'agitera de côté et d'autre, le lendemain du sabbat.» Vue sous l'angle néo-testamentaire, la gerbe des prémices offerte «le lendemain du sabbat», après la Pâque, constitue le premier fruit de Golgotha, à savoir la résurrection de Jésus-Christ. Il est le «premier-né»: «Mais maintenant Christ a été ressuscité d'entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis» (1 Cor. 15, 20; version Darby).

En rapport avec la Pentecôte juive, le texte du livre du Lévitique continue: «Depuis le lendemain du sabbat, du jour où vous apporterez la gerbe pour être agitée de côté et d'autre, vous compterez sept semaines entières. Vous compterez cinquante jours jusqu'au lendemain du septième sabbat; et vous ferez à l'Éternel une offrande nouvelle. Vous apporterez de vos demeures deux pains, pour qu'ils soient agités de côté et d'autre; ils seront faits avec deux dixièmes de fleur de farine, et cuits avec du levain: ce sont les prémices à l'Éternel... Le sacrificateur agitera ces victimes de côté et d'autre devant l'Éternel, avec le pain des prémices...» (Lév. 23, 15-17.20a). Cette Pentecôte de l'Ancien Testament («fête des semaines») s'est réalisée bien des siècles plus tard, le cinquantième jour après la résurrection de Jésus-Christ: «Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler...» (Actes 2, 1-4a). La Pentecôte a vu naître l'Église du Seigneur.

Ce jour-là, Dieu, par la prédication de Pierre, a ajouté quelque 3000 âmes à la première assemblée. Par la suite, des païens vinrent se joindre à cette communauté ne comptant à son départ que des Juifs. Les «deux pains... faits de deux dixièmes de fleur de farine» (Lév. 23, 17) font prophétiquement référence à l'Église composée de Juifs et de païens. Mais que signifie l'expression «avec du levain» en rapport avec les «deux pains»? Le levain est pourtant une image du péché. Ce «levain» indique que les membres de l'Assemblée ont encore le péché en eux. Mais Christ, par l'Esprit Saint en nous, est la garantie de la victoire sur le mal habitant en nous!


Le dernier accomplissement de la Pentecôte...

... se réalisera à l'instant même où le Seigneur Jésus reviendra pour Israël avec puissance et en gloire, où «ses pieds se poseront sur la montagne des Oliviers» (Zach. 14,4). De nos jours, Romains 11, 25 est encore d'application pour Israël: «Une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée.» Mais alors se produira ce qui est prophétisé dans les versets suivants: «Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés; et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j'ôterai leurs péchés» (v. 26-27). Tout Israël se convertira alors et sera rempli de l'Esprit Saint, ainsi que l'Éternel l'a annoncé par le prophète Ezéchiel: «Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois» (Ezéch. 36,26-27).

Considérant le temps inhabituel qu'a connu Israël cette année, où de violentes tempêtes faisaient rage encore en mai, j'ai pensé aux circonstances qui ont entouré l'enlèvement d'Élie (et également à l'enlèvement de l'Église qui précédera le dernier accomplissement de la Pentecôte, la conversion de tout Israël). À cet égard, nous lisons en 2 Rois 2, 1: «Et il arriva que, lorsque l'Éternel fit monter Élie aux cieux dans un tourbillon, Élie et Élisée partirent de Guilgal» (version Darby).

À propos du temps tout à fait inhabituel que vient de connaître Israël, on a pu lire dans des journaux israéliens des expressions frappantes comme «Apocalypse!», «Le Messie vient!», etc. Bien qu'ils soient des gens très intelligents, les Juifs n'ont pas encore de considération pour le vrai Messie, Jésus-Christ, selon ce qui est écrit: «Une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement...» La question se pose dès lors: Que faut-il qu'il se produise avant que tout Israël soit sauvé? Ou autrement dit: Comment le dernier accomplissement de la Pentecôte – la restauration spirituelle d'Israël – se réalisera-t-il? Ezéchiel 37, 9-14 nous fournit la réponse: «Il me dit: Prophétise, et parle à l'esprit (c'est-à-dire l'Esprit Saint), prophétise, fils d'homme, et dis à l'esprit: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent! Je prophétisai, selon l'ordre qu'il m'avait donné. Et l'esprit entra en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds: c'était une armée nombreuse, très nombreuse. Il me dit: Fils d'homme, ces os, c'est toute la maison d'Israël. Voici, ils disent: Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus! Prophétise donc, et dis-leur: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Voici, j'ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d'Israël. Et vous saurez que je suis l'Éternel, lorsque j'ouvrirai vos sépulcres et que je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple! Je mettrai mon Esprit en vous, et vous vivrez; je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que moi, l'Éternel, j'ai parlé et agi, dit l'Éternel.» Depuis le 14 mai 1948, Israël est de nouveau une nation; mais il n'a pas encore d'esprit en lui. Un corps sans esprit est mort. Sachons cependant que le dernier accomplissement de la Pentecôte pour Israël est proche; alors s'accomplira ce que l'Éternel a promis: «Je mettrai mon Esprit en eux...»


Sept fêtes en Israël et leur sens prophétique

Lorsque, durant leur traversée du désert, les Israélites arrivèrent au mont Horeb pour y recevoir la loi, Dieu leur prescrivit sept fêtes qui, toutes, avaient une signification prophétique profonde. Lévitique 23 nous décrit ces célébrations qui revenaient chaque année. Cela débute par les versets 4 et 5: «Voici les fêtes de l'Éternel, les saintes convocations, que vous publierez à leurs temps fixés. Le premier mois, le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, ce sera la Pâque de l'Éternel.»

– Cette Pâque (la première des fêtes), Dieu l'a ordonnée au début pour délivrer Son peuple de l'Égypte. Chaque père de famille dut alors sacrifier un agneau et mettre son sang sur les poteaux et le linteau de la porte de sa maison afin de rester à l'écart du jugement divin qui allait frapper l'Égypte (voir Exode 12, 3-14). Cette Pâque juive a trouvé en Jésus-Christ, l'Agneau de Dieu, son accomplissement néo-testamentaire. Car Il est mort pour nous et a versé Son précieux sang sur la croix de Golgotha, ... car Christ, notre Pâque, a été immolé» (1 Cor. 5, 7b). Si Dieu voit le sang de l'Agneau sur votre vie, sachez que Sa juste colère se détournera de vous, car vous avez la vie éternelle.

– La fête des pains sans levain (la seconde fête) fut ordonnée par Dieu par ces mots: «Et le quinzième jour de ce mois, ce sera la fête des pains sans levain en l'honneur de l'Éternel; vous mangerez pendant sept jours des pains sans levain» (Lév. 23, 6). En voici le sens pour nous:

le levain du péché ne peut plus être actif en nous. Vu sous l'angle du Nouveau Testament, ce pain sans levain est une image de la sanctification dans laquelle doit se tenir le croyant, qui, par la puissance de Jésus-Christ, triomphe du mal se trouvant encore en lui.

– La fête de la gerbe des prémices (la troisième fête) a déjà été mentionnée au début de cet article. Cette gerbe a trouvé son accomplissement en Jésus-Christ qui, le matin de Pâques, est ressuscité comme «premier-né d'entre les morts».

– La fête des premiers pains (la quatrième) s'est réalisée à la Pentecôte, à la naissance de l'Église.

– À propos de la cinquième fête, celle des trompettes, nous lisons en Lévitique 23, 24: «Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un jour de repos, publié au son des trompettes, et une sainte convocation.» Nous pensons à la «dernière trompette», à la transmutation et à l'enlèvement de l'Assemblée du Seigneur (cf. 1 Cor. 15, 51-52; 1 Thess. 4, 16-17).

– Le grand jour des expiations (la sixième fête)nous est décrit avec force détails en Lévitique 16. Ce jour-là, seul le souverain sacrificateur travaillait. Il sacrifiait les bêtes «une pour le peuple, l'autre pour lui-même), recueillait leur sang avec lequel il entrait dans le lieu très saint et dont il faisait aspersion sur et devant le propitiatoire (v. 14-15). Il faisait ainsi «propitiation pour le lieu saint, le purifiant des impuretés des fils d'Israël et de leurs transgressions, selon tous leurs péchés» (v. 16a; version Darby). Tout le peuple attendait dehors devant le temple que le souverain sacrificateur sorte du lieu très saint. Au bas de son vêtement il y avait des grenades et des clochettes d'or; les Israélites pouvaient donc entendre quand il revenait vers eux. Un murmure devait chaque fois parcourir la foule: «Le voilà!» Et à sa sortie du sanctuaire, il bénissait le peuple. – De notre Seigneur Jésus, notre céleste souverain sacrificateur, il est dit en Hébreux 9, 12 que «avec son propre sang, il est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle.» (version Darby). Il va bientôt sortir de Son sanctuaire pour, en un premier temps, enlever Son Église et, ensuite, pour délivrer Son peuple d'Israël de la main de l'Antichrist et le bénir richement. On dit actuellement en Israël: «Le Messie s'est mis en route; on Le voit, on L'entend!»

– Au jour des propitiations succédait la fête des tabernacles (la septième fête). Vue prophétiquement, elle est un type du règne de paix millénaire de Jésus-Christ; elle est encore à venir.


Le double accomplissement de la Pentecôte

Le terme grec pour «Pentecôte» est «he Pentekoste» il signifie: «le 50ème (jour)». En Israël, c'était la «fête des sept semaines» (en hébreu: chag schawuoth); nous lisons en Deutéronome 16,9-10: «Tu compteras sept semaines; depuis que la faucille commence à être mise aux blés, tu commenceras à compter sept semaines, et tu célébreras la fête des semaines à l'Éternel, ton Dieu, avec un tribut d'offrande volontaire de ta main, que tu donneras selon que l'Éternel, ton Dieu, t'aura béni» (version Darby) (voir également Lév. 23, 15-17). C'est ainsi que chaque année, nous fêtons la Pentecôte exactement cinquante jours après Pâques (la gerbe des prémices = Christ ressuscité).

Le premier accomplissement de la «fête des sept semaines» de l'Ancien Testament a eu lieu, comme déjà dit, il y a presque deux mille ans, à la naissance de l'Église. L'Esprit Saint fut répandu sur «les prémices du Seigneur», les «premiers-nés», exactement cinquante jours après la résurrection de Jésus-Christ: «Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis.

Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit (Actes 2, 1-4a). Quelque 900 ans avant Jésus-Christ, Dieu nous a annoncé ce premier accomplissement par le prophète Joël: «Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, dans ces jours-là, je répandrai mon Esprit» (Joël 2, 28-29).

Actes 2 et Joël 2, 28-29 parlent de «toute chair». Cela signifie que l'Esprit Saint a agi et agit dans tous les peuples qui ont entendu et entendent l'évangile. Mais la prophétie de Joël porte jusqu'au temps de la fin, l'Éternel disant par lui: «Je ferai paraître des prodiges dans les cieux et sur la terre, du sang, du feu et des colonnes de fumée; le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l'arrivée du jour de l'Éternel, de ce jour grand et terrible. Alors quiconque invoquera le nom de l'Éternel sera sauvé le salut sera sur la montagne de Sion et à Jérusalem, comme a dit l'Éternel, et parmi les réchappés que l'Éternel appellera» (Joël 2, 30-32). La Pentecôte connaîtra ainsi son dernier accomplissement, et notamment dans la restauration spirituelle d'Israël. Elle se produira quand le Seigneur répandra sur tout Israël un esprit de grâce et de supplication (cf. Zach. 12, 10).


Les signes du temps de la fin s'accomplissent en et par Israël

Si nous avons cru et croyons au Seigneur Jésus-Christ, nous savons que nous sommes directement concernés par le premier accomplissement de la Pentecôte. L'Écriture affirme: «Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas» (Rom. 8, 9). Les chrétiens de nom, qui ne s'appuient que sur leur baptême d'enfant, sur leur première communion et sur leur confirmation n'ont pas l'Esprit de Christ et ne Lui appartiennent dès lors pas. Mais celui qui, dans la conviction de son coeur, peut affirmer: «Le sang de Christ et Sa justice sont mon ornement et ma gloire. Je pourrai ainsi me tenir devant Dieu quand j'entrerai dans le ciel», celui-là a l'Esprit de Christ et il est de Lui. Un vrai chrétien doit être sûr de son salut; il est écrit en Romains 8, 16: «L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.» Oui, Dieu nous a donné Son propre Esprit comme gage que nous verrons effectivement le jour de la rédemption et que nous vivrons éternellement. À cet égard, nous lisons en Éphésiens 1, 13-14: «En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis, pour célébrer sa gloire.» Le sens de ce passage apparaît plus clairement encore dans la version Darby: «... le Christ: en qui vous aussi vous avez espéré, ayant entendu la parole de la vérité, l'évangile de votre salut; auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint-Esprit de la promesse, qui est les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de la possession acquise, à la louange de sa gloire.» Une note au bas de la page à propos de l'expression «arrhes de notre héritage» donne cette explication: un acompte sur notre héritage. Considérant que Dieu nous a donné Son propre Esprit comme acompte sur notre héritage céleste, nous ne pouvons que L'adorer dans un étonnement profond et avec une entière reconnaissance.

Mais à cela, il est ajouté ceci: le premier accomplissement de la Pentecôte juive a annoncé la dernière grande fête de Pentecôte, maintenant toute proche, qui concernera l'Église ainsi qu'Israël. C'est par Jésus-Christ et au moyen de l'Esprit Saint que Dieu transmuera et enlèvera tous les membres de l'Assemblée.

Revenons-en à la première Pentecôte néo-testamentaire. Quand les Juifs venus à Jérusalem de plusieurs pays entendirent comment les disciples remplis de l'Esprit Saint glorifiaient Dieu («... nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu», Actes 2, 11; version Darby), il se trouva également parmi eux un groupe de moqueurs disant: «Ils sont Pleins de vin doux» (v. 13). Mais: «Alors Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix, et leur parla en ces termes: Hommes juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles! Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car c'est la troisième heure du jour. Mais c'est ici ce qui a été dit par le prophète Joël: Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit; et ils prophétiseront. Je ferai paraître des prodiges en haut dans le ciel et des miracles en bas sur la terre, du sang, du feu et une vapeur de fumée; le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l'arrivée du jour du Seigneur, de ce jour grand et glorieux. Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé» (Actes 2, 14-2 1).

Les «derniers jours» ont commencé à la Pentecôte: «Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit...» (v. 17). C'est ce qui se passe maintenant, a affirmé Pierre. Et il ressort clairement des versets 19-21 qu'il se met à prophétiser sur le dernier accomplissement de la Pentecôte, sur la réalisation de la prophétie biblique en et par Israël. N'oublions jamais ceci: la Pentecôte est la fête de Dieu pour Israël. C'est pourquoi, en ce temps-là, les apôtres et les Juifs devenus croyants en Jésus-Christ furent très étonnés de voir que le don du Saint-Esprit était fait aux païens également: «Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens» (Actes 10,45).

C'est ainsi qu'en ces derniers jours du temps de la fin se produit la chose contraire: Chez les Juifs d'Israël, nous constatons que le souffle de l'Esprit Saint se rapproche et se fait plus fort, et cela partout dans le pays. Dans un passé très récent, de violentes tempêtes ont balayé Israël; même au mois de mai (j'étais sur place avec mon épouse), le pays connut un temps particulièrement froid en raison des vents impétueux qui soufflaient sur la région, de sorte qu'il fallut chauffer notre maison de repos de Beth-Shalom. Nous voyons là le parallèle existant avec Actes 2, 2: «Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis.»

Actuellement, nous devons être attentifs au souffle de l'Esprit Saint comme nous devons l'être aux intempéries persistantes, fait si rare là-bas, et cela à la lumière de la Parole prophétique. Pourquoi? Parce que tous les signes du temps de la fin s'accomplissent en et par Israël, par le moyen de l'Esprit de Dieu. Il s'agit du pays et du peuple par lesquels l'Éternel réalise Sa Parole. Tout ce qu'Il a dit, Il le fait. C'est ainsi qu'il est écrit en Nombres 23, 19: «Dieu n'est pas un homme pour mentir, ni un fils d'homme pour se repentir: aura-t-il dit, et ne fera-t-il pas? Aura-t-il parlé, et ne l'accomplira-t-il pas?» (version Darby). Cela vaut également pour votre vie personnelle: ce qu'Il vous a promis, Il le fera, même s'il vous faut persévérer longtemps dans la prière et attendre Son intervention. Pensons à Abraham. C'est âgé de 75 ans qu'avec Sara, sa femme de 65 ans, il sortit de Charan – sans enfants – fort de la promesse divine: «Je ferai de toi une grande nation...» (Gen. 12, 2). Il dut attendre 25 longues années pour que son épouse lui donne enfin le fils promis. Que de fois, pendant cette période, il a dû dire à l'Éternel: «Seigneur, pourquoi ne fais-tu rien? Pourquoi ne réponds-tu pas?» Si Dieu tarde à agir, c'est dans le but de fortifier notre foi. Oui, la foi d'Abraham devint de plus en plus grande de sorte qu'il est dit de lui, le premier Israélite: «... et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir» (Rom. 4, 2 1). Et Isaac naquit, son père (Abraham) étant âgé de 100 ans et sa mère (Sara) de 90.

Au temps déterminé par Lui, Dieu réalisa au centre d'Israël, à Jérusalem, la chose la plus grandiose en plein accomplissement de la prophétie: «Car, chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force – Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché» (Rom. 8, 3).


Quels seront les signes accompagnateurs du retour du Seigneur?

Alors que le retour du Seigneur est si proche, il est bon de se souvenir de ces mots d'Hébreux 9, 14, où il est dit que Jésus-Christ «par l'Esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu». Par Christ, l'Esprit Saint à réalisé ce que Dieu désirait. Aujourd'hui, Dieu, par ce qui se passe en Israël, et notamment dans la nature, parle encore par Son Esprit. L'Écriture nous indique précisément ce que, par l'Esprit Saint, Il se propose de faire en Israël quand le Seigneur Jésus reviendra comme Messie pour Son peuple et comme Souverain Sacrificateur. À cet égard, nous lisons en Zacharie 14, 4-9: «Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'orient; la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, à l'orient et à l'occident, et il se formera une très grande vallée: une moitié de la montagne reculera vers le septentrion, et une moitié vers le midi. Vous fuirez alors dans la vallée de mes montagnes, car la vallée des montagnes s'étendra jusqu'à Atzel; vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre, au temps d'Ozias, roi de Juda. Et l'Éternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui. En ce jour-là, il n'y aura point de lumière; il y aura du froid et de la glace. Ce sera un jour unique, connu de l'Éternel, et qui ne sera ni jour ni nuit; mais vers le soir la lumière paraîtra. En ce jour-là, des eaux vives sortiront de Jérusalem, et couleront moitié vers la mer orientale, moitié vers la mer occidentale; il en sera ainsi été et hiver. L'Éternel sera roi de toute la terre.» Quand Il reviendra, le Seigneur posera les pieds sur la montagne des Oliviers.

Si nous considérons bien les signes accompagnateurs du retour du Seigneur dans la Parole prophétique: «En ce jour-là, il n'y aura point de lumière; il y aura du froid et de la glace» (Zach. 14, 6), nous constatons avec étonnement que la chose commence actuellement à se réaliser en Israël. Cela nous indique que le Seigneur revient bientôt. Lors de notre séjour en Israël en mai dernier, nous avons vécu ce que notre correspondant sur place nous décrit:

«A la mi-mai, les ménagères israéliennes montèrent au grenier, ouvrirent l'armoire et, pour la troisième fois, sortirent les effets d'hiver. Une soudaine vague de froid et de pluie les y contraignait. Ce temps inhabituel a duré quelques jours. Un tel froid glacial, (la nuit, 4 degrés au-dessus de zéro à Jérusalem) en plein milieu du mois de mai qui doit marquer la fin du printemps, ne s'était plus produit depuis cinquante ans.»

Alors que la mi-mai aurait dû voir débuter l'été, voici que réapparaissait l'hiver. Le soleil s'était fait rare. Quand le Seigneur Jésus reviendra-t-Il pour Israël? Relisons attentivement Zacharie 14, 5b-7: «Et l'Éternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui. En ce jour-là, il n'y aura point de lumière; il y aura du froid et de la glace. Ce sera un jour unique (ce jour de l'Éternel ne sera pas de 24 heures, mais bien une période de jugements), connu de l'Éternel, et qui ne sera ni jour ni nuit; mais vers le soir la lumière paraîtra.»

Israël va vers un avenir lumineux. Car au retour de Jésus-Christ avec puissance et en gloire avec Son Église glorifiée, enlevée auparavant, «la lumière paraîtra» de nouveau en Israël. Si les signes annonciateurs de Son retour commencent maintenant à se réaliser là-bas, combien l'enlèvement de l'Assemblée doit être proche!! Nous trouvons les mêmes pensées exprimées dans le Nouveau Testament, en Actes 15, 14-17: «Siméon a raconté comment Dieu a premièrement visité les nations pour en tirer un peuple pour son nom. Et avec cela s'accordent les paroles des prophètes, selon qu'il est écrit: «Après ces choses, je retournerai et je réédifierai le tabernacle de David, qui est tombé, et je réédifierai ses ruines et je le relèverai (= la restauration d'Israël), en sorte que le résidu des hommes recherche le Seigneur, et toutes les nations sur lesquelles mon nom est réclamé, dit le Seigneur, qui fait ces choses» (version Darby).

Oui, les Juifs premièrement. Ils sont le premier amour de Dieu, et dans ces événements concernant Israël est impliqué l'enlèvement de l'Église, «qui est son corps» (Eph. 1, 23). L'enlèvement est connu des croyants de la nouvelle Alliance; il est cependant un mystère caché: «Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés» (1 Cor. 15, 51-52).

L'avenir d'Israël, et ce qui s'y rattache, est par contre hautement proclamé. Le terrible tremblement de terre qui, selon Zacharie 14, 4, fendra le mont des Oliviers en deux par son milieu, lorsque le Seigneur y posera les pieds, nous est décrit en ces termes: «Et ses pieds se tiendront, en ce jour-là, sur la montagne des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, vers l'orient; et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu vers le levant et vers l'occident, – une fort grande vallée; et la moitié de la montagne se retirera vers le nord, et la moitié vers le midi» (version Darby). Il s'agit du même terrible séisme, à nul autre pareil, dont nous parle Apocalypse 16, 17-19: «Le septième versa sa coupe dans l'air. Et il sortit du temple, du trône, une voix forte qui disait: C'en est fait! Et il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerre, et un grand tremblement de terre, tel qu'il n'y avait jamais eu depuis que l'homme est sur la terre un aussi grand tremblement. Et la grande ville (Jérusalem) fut divisée en trois parties, les villes des nations tombèrent, et Dieu se souvint de Babylone la grande pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère.»

Les tremblements de terre se font de plus en plus nombreux de nos jours, mais le plus terrible se produira quand Jésus reviendra: «Et l'Éternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui. En ce jour-là, il n'y aura point de lumière; il y aura du froid et de la glace. Ce sera un jour unique, connu de l'Éternel, et qui ne sera ni jour ni nuit; mais vers le soir la lumière paraîtra» (Zach. 14, 6-7). Ce qui s'est produit en Israël ces derniers mois est un formidable coup de trompette: Jésus revient!

Notre correspondant en Israël nous écrit:

Un temps inhabituel en Israël.

L'hiver 1991/92 entrera dans l'histoire d'Israël comme étant le plus pluvieux depuis 146 ans. Il fut aussi l'un des plus froids et des plus neigeux figurant dans les statistiques relatives au temps. Certains jours, on aurait pu croire que le déluge était revenu. Au début du mois de décembre, il y eut dans plusieurs endroits, et notamment à Jérusalem, des précipitations qui donnèrent une quantité d'eau de plus de 400% supérieure à la moyenne. Les pluies considérables des mois suivants causèrent de graves dégâts: des champs inondés, des récoltes perdues, des maisons sous eau jusqu'au plafond du premier étage.

Tout particulièrement impressionnant, cet hiver, fut le niveau du lac de Génésareth. À la fin de l'été dernier, il était dangereusement bas: ses 213 mètres (en dessous du niveau de la mer) signifiaient qu'il y avait danger pour l'écologie, les poissons et les réserves d'eau du pays. Pour atteindre le niveau maximal de 208,9 mètres, il fallait des quantités énormes d'eau – ca. 700 millions de m3. Des experts optimistes étaient d'avis qu'il faudrait des années particulièrement arrosées pour remplir le lac.

Mais voilà que vint le "déluge"; Tous les records furent battus. En février, le niveau de l'eau monta d'un demi-mètre en quatre jours! Une comparaison: tout au long des hivers <normaux> précédents, on n'enregistrait qu'une hausse d'un mètre. Mais il continua à pleuvoir, et le niveau s'éleva tellement que les maisons des riverains menaçaient d'être inondées. Parce qu'on n'avait aucun autre choix, les écluses du lac furent ouvertes. 200 millions de m3 de la précieuse eau du lac (pour éviter les inondations) furent ainsi déversés dans des réservoirs souterrains et dans la mer Morte. Mais en 1992: Pourquoi ce «déluge» et ces vagues de froid? Pourquoi ce miracle qui a sauvé les réserves d'eau d'Israël? Les météorologues israéliens expliquent ces basses températures et ces énormes chutes de pluie par les éruptions des volcans dans le monde entier, et tout particulièrement par celle qui s'est produite cette année aux Philippines.»

Les formidables quantités d'eau du lac de Génésareth qui, cette année, furent déversées dans les réservoirs souterrains et dans la mer Morte, constituent un pré-accomplissement de Zacharie 14, 8-9: «Et il arrivera, en ce jour-là, que des eaux vives sortiront de Jérusalem, la moitié vers la mer orientale, et la moitié vers la mer d'occident; cela aura lieu été et hiver. Et l'Éternel sera roi sur toute la terre. En ce jour-là, il y aura un Éternel, et son nom sera un.»


Le jour de la conversion de tout Israël approche...

Le dernier accomplissement de la Pentecôte pour Israël est tout proche. La majorité des Israéliens est encore dans l'aveuglement quant à son Messie. Mais quand Jésus reviendra avec tous Ses saints et que Ses pieds se poseront sur la montagne des Oliviers qui se fendra par son milieu, alors commenceront à se répandre sur la terre promise des courants d'eau vive (Zach. 14, 4 et suiv.) ainsi que dans le coeur des habitants du pays. Il est écrit en Zacharie 12, 8-9: «En ce jour-là, l'Éternel Protégera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David; la maison de David sera comme Dieu, comme l'ange de l'Éternel devant eux. En ce jour-là, je m'efforcerai de détruire toutes les nations qui viendront contre Jérusalem.» Alors non seulement des forces inouïes se déclencheront dans et par la montagne des Oliviers qui se fendra (le plus grave séisme de tous les temps), mais ce sera la Pentecôte pour tout Israël, ce que nous décrit le verset 10 de ce même chapitre: «Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un Esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né.» Ce sera le formidable moment où Ezéchiel 37, 9-10 s'accomplira: «Il me dit: Prophétise, et parle à l'esprit, fils d'homme, et dis à l'esprit: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent! Je prophétisai, selon l'ordre qu'il m'avait donné. Et l'esprit entra en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds: c'était une armée nombreuse, très nombreuse.»

Dieu réalisera alors Ses desseins avec Israël, desseins qu'Il a annoncés en Ezéchiel 36, 26-27: «Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.» La montagne des Oliviers se fendant par le milieu ouvrira un passage aux courants d'eau vive qui se répandront non seulement sur la terre desséchée, mais aussi dans le coeur de tous les enfants d'Israël, ainsi que nous le dit nettement Ésaïe 44, 3-4: «Car je répandrai des eaux sur le sol altéré et des ruisseaux sur la terre desséchée; je répandrai mon Esprit sur ta race et ma bénédiction sur tes rejetons. Ils pousseront comme au milieu de l'herbe, comme les saules près des courants d'eau.»

L'Éternel Dieu a répandu des eaux sur le sol altéré et des courants sur la terre desséchée: le niveau du lac de Génésareth a monté de quatre mètres, et l'eau déversée de là dans la mer Morte a rehaussé le niveau de celle-ci de deux mètres. Comme déjà dit, c'est là un pré-accomplissement de Zacharie 14, 8: «En ce jour-là, des eaux vives sortiront de Jérusalem et couleront moitié vers la mer orientale, moitié vers la mer occidentale; il en sera ainsi été et hiver» cela se passe actuellement en Israël (non pas, chez nous!), car, je le répète: Dieu accomplit Sa Parole prophétique en et par Israël!

«... des fleuves d'eau vive couleront de son sein»

Les cours d'eau taris en Israël, des oueds restés secs des dizaines d'années sont maintenant devenus des fleuves impétueux suite aux abondantes chutes de pluie. Si, au plan spirituel, vous êtes toujours un «oued» desséché où ne coulent plus des courants d'eau vive, c'est que vous ne croyez pas, comme dit la Parole. Mais écoutons la promesse du Seigneur: «Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture» (Jean 7, 38). C'est le miracle de la Pentecôte qui peut se réaliser pour vous également. Le verset suivant vient nous indiquer ce qu'il faut entendre par ces «fleuves d'eau vive»: «Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux, qui croiraient en lui; car l'Esprit n'était pas encore, Parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié» (v. 39). Ce n'est que si vous êtes rempli de l'Esprit que des fleuves d'eau vive se répandront par vous. Et croire en Jésus, «comme dit l'Écriture», qu'est-ce exactement? La réponse: Si vous donnez raison à la Parole de Dieu dans son entièreté et si vous déclarez: «Oui, Seigneur, j'accepte ta parole!», et en le faisant réellement, l'«oued desséché» que vous êtes commencera alors à se remplir de l'Esprit Saint et de l'eau vive coulera par vous de sorte que les assoiffés seront désaltérés. Vous pourrez être ainsi un instrument du réveil. Que Dieu vous en accorde la grâce!


Wim Malgo

© Nouvelles d'Israël 08 / 1992

Retour
----------
-------------------------------------------------


PESSACH ET PÂQUES – BEAUCOUP DE CHOSES COMMUNES


PESSACH, aussi appelé PASSAH ou, en grec, PAS'CHA, veut dire:

«fête de la préparation», parce que l'ange exterminateur passa à côté des Hébreux. La fête de Pessach commence, selon le calendrier juif, le 14 Nissan (mars-avril) et dure 7-8 jours. Le premier soir de la fête est appelé soir de SEDER. Ce soir est consacré à un culte de famille assez long dans les maisons, où l'on suit des «règles» strictes, c'est-à-dire «SEDER». On y lit la «Haggada», oeuvre globale de la liturgie et des récits concernant Pessach. Pessach est célébrée en souvenir de la sortie d'Égypte. Les pains sans levain, ou pains azimes qui sont mangés ce jour-là, rappellent la hâte avec laquelle on s'éloignait de l'esclavage égyptien. Au temps biblique, Pessach était aussi la première des trois fêtes de pèlerinage. En Eretz Israël, la moisson commençait au moment de Pessach. D'après l'historien Josephus Flavius, 2 700000 pèlerins sont venus en l'an 63 après J.-C.

pour la fête à Jérusalem, et ont sacrifié 255 600 agneaux. Après la destruction du second temple (70 après J.-C.), Pessach reçut la signification universelle de «fête de la libération», et fut l'expression d'espoir d'une délivrance d'Israël de son exil.

. . . un jour avant la fête Pessach, on nettoie toute la maison pour débarrasser le pain au levain. Au soir du lendemain, toute la famille prend place, avec une certaine impatience, autour de la table de Seder, parée pour la fête selon des «règles» très anciennes. Chaque chose a sa place prévue. Au milieu se trouve le plat de Seder avec les herbes amères, la purée, l'oeuf, les os, les herbes vertes, l'eau salée et trois tranches de pains azimes. Avec cela, il y a le vin dont on boit quatre gobelets. Le cinquième reste intact, il est réservé au prophète Élie que l'on attend.

Comme déjà mentionné, la liturgie de Seder dure de nombreuses heures pendant lesquelles on prie, chantant et racontant des récits de la sortie d'Égypte. À certains moments, on mange selon une règle prescrite, et le père de famille prend des trois tranches de pains azimes, celle du milieu, appelée Efikoman, la rompt et la bénit. Ensuite, il l'enveloppe dans un linge de lin blanc, et la cache. L'enfant qui la retrouve reçoit une promesse dont on s'acquittera plus tard. À la fin de la cérémonie – généralement à minuit – on chante le cantique à dix strophes:

«Un agneau, un agneau. . .» en langue hébraïque: «Chad gadja, chad gadja...» Cette cérémonie annuelle a pour but de nous rappeler toujours à nouveau que «non seulement nos pères on été sauvés de l'esclavage d'Égypte, mais nous aussi»! En même temps, retentit le poème inoubliable de Léopold Marx: «Voici la nuit, commencement de la liberté, sortie du pays de l'esclavage – l'heure divine de la naissance d'un peuple – obstiné et en désharmonie, il est vrai, mais malgré tout, portant le nom du Dieu vivant à travers le monde. Parfois, autour de nous, des hurlements, parfois le silence . . . et lorsque touché comme par l'orage, coup sur coup, la mort appelant la mort – un reste subsista, portant en lui la certitude, en dépit de toutes ses calamités, détresses et souffrances: Nous Lui appartenons. . . Il agit. . . mais insondable est Sa volonté.»

Tout comme la liturgie chrétienne est en grande partie l'enfant de la liturgie juive, la fête de Pessach est une parfaite parallèle aux fêtes de pâques chrétiennes. Jésus, lors de sa dernière célébration de Pessach ou de Seder, a institué la Sainte Cène.

Les pains azimes et le vin de célébration deviennent symboles du corps et du sang et, à la place de l'agneau de Pessach, Il est devenu Lui-même, «l'Agneau de Dieu». Les Évangiles racontent comment Jésus s'est retiré plusieurs fois pour ne mourir – selon l'interprétation d'anciens pères de l'Église – qu'au temps fixé comme agneau de Pessach. L'inscription sur la croix indique aussi par ses lettres initiales et selon l'interprétation de schalom Ben Chorin, le nom inexprimable de Dieu: «Jeschua Hanozri Wumelech Hajehudim» - IHWH.

D'après le calendrier essénien contrairement à celui des pharisiens – Jésus institua la Sainte Cène le mardi soir, ce qui explique aussi la différence entre les synoptiques et qu'Il ait été crucifié le vendredi. (Le jeudi saint est une tradition ultérieure). Dans l'Église primitive, on célébrait ce repas de la Cène au sein de la famille seulement, ce qui est encore pratiqué de façon semblable chez les Juifs le jour du «Erev schabbat». Il a été transformé plus tard en une liturgie dominicale.

Lorsque les Germains adoptèrent le christianisme, les fêtes de Pâques coïncidèrent avec une ancienne fête païenne, qui était appelée du nom de la déesse du printemps, Austro ou Ostara, et finalement «Ostern» (expression allemande). Autrefois, les Églises chrétiennes primitives célébraient la fête de la résurrection à la même date que la Pessach juive. Ce n'est que lors du concile de l'Église de Nicée, (325), où l'empereur romain Constantin ordonna de ne plus avoir de communications avec les Juifs et les Juifs messianiques – , parce que c'était un obstacle pour la majorité de ses subordonnés politiques européens – on proposa de ne plus jamais faire coïncider Pâques avec Pessach. En 341, on prit la décision de déplacer Pâques, s'il le fallait, pour effacer toute trace du lien étroit entre ces deux fêtes. Ce n'est que depuis le calendrier grégorien (introduit en 1582), que les deux tombent de nouveau ensemble.

Ainsi, en 1981 par exemple, les deux fêtes ont été célébrées à la même date. Ernst Ludwig Ehrlich appelle à la réflexion en ajoutant: «Même si le lien avec le judaïsme n'est plus considéré par certains chrétiens, il existe encore, non parce que nous, les Juifs, le voulions, mais parce que la Bible en parle!»

© Nouvelles d'Israël 05 / 1983

Retour
----------
-------------------------------------------------

 

ROCH-HACHANA:


Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez une sainte convocation...

Ce sera pour vous le jour marqué par le son de la trompette. Nombres 29:1-11


La Tora nous enseigne que chaque année, le premier jour du septième mois, le peuple d'Israël doit se présenter devant son Dieu. Cette convocation est annoncée par la sonnerie retentissante de la trompette. Tichri est le septième des mois de l'année pour Israël, le premier étant celui de Nissan, mois de la sortie d'Égypte. Ex 12: 1. Tichri est un nom d'origine chaldéenne et signifierait: rémission, pardon. Le livre des Rois l'appelle Ethanim: pluies abondantes.


LA TRADITION

Ce serait en ce jour que Dieu aurait achevé la création en créant le premier homme. Les prières de trois femmes stériles – Sara, Rachel et Anne – furent, dit-on, exaucées en ce jour. La tradition ajoute que Joseph fut tiré de la prison et qu'il devint le premier ministre du Pharaon, préparant ainsi une grande délivrance pour ses frères et son père Jacob.

Roch-Hachana nous rappelle le Jour du jugement de tous les hommes – Yom Hadine –. Il nous rappelle aussi le Jour du souvenir où Dieu, au son du Chofar, se souvient de ses promesses envers Israël et quitte le trône de la Justice pour le trône de la Miséricorde. En cette période de 10 jours qui va de Roch-Hachana à Yom Kippour, tous les humains sont invités à s'interroger et à se recueillir «... du lieu de Sa demeure, Dieu observe tous les habitants de la terre. C'est lui qui a formé le coeur de chacun...» Ps 33:15. Les rabbins ajoutent qu'en ce Jour, trois livres sont ouverts: celui des pécheurs endurcis, celui des justes et celui de ceux qui sont – entre les deux –. Les justes seraient immédiatement inscrits dans le livre de la vie, les pécheurs endurcis doivent mourir rapidement et les autres, les plus nombreux, sont appelés «à faire pénitence et à acquérir des mérites» sinon ils seront condamnés à mourir par le feu, par l'eau, par l'épée, la faim, la tempête ou l'épidémie... mais, ajoute la tradition: «pénitence, prière et bienfaisance détournent la rigueur de la sentence».


CE QUE DIT LA BIBLE

Il est intéressant d'apprendre, dans le chapitre 8 du prophète Néhémie, que c'est justement en ce premier jour du septième mois que tout le peuple d'Israël se rassembla, Les hommes, les femmes et tous ceux qui étaient capables de comprendre, demandèrent au scribe Esdras de lire dans le livre de la loi de Moïse que l'Éternel avait prescrite à Israël: la Torah. Esdras bénit l'Éternel... et entouré de sacrificateurs et de lévites, ils lisaient de façon bien distincte et donnaient la signification du texte afin que chacun puisse comprendre. En entendant les paroles de la Loi, tout le peuple pleurait et se lamentait mais Esdras, Néhémie et les lévites dirent à tous les enfants d'Israël:

Ils dirent ensuite: «rentrez chez vous, préparez des mets succulents, buvez d'excellentes boissons et partagez votre repas avec ceux qui n'ont rien pu préparer.» Et le peuple manifesta une grande joie car tous avaient, en ce jour, bien compris les paroles de la Torah qu'on leur avait lues et expliquées.

«Ne soyez pas dans le deuil et dans les pleurs car ce jour est consacré à l'Éternel votre Dieu. Ne soyez pas dans la tristesse... car la joie qui vient de I'ÉTERNEL vous donnera la force!»

Lisez ce chapitre 8 de Néhémie; nous y apprenons la bonté de Dieu pour tous ceux qui sincèrement reviennent à Lui pour être sauvés. Il est important de lire soi-même ce que la Bible nous enseigne au sujet de Roch-Hachana et de Yom Kippour,


LA TECHOUVA

Au temps fixé Par Dieu, au coeur de la tribu de Juda, le Messie est né d'une femme juive. Il est venu afin d'accomplir parfaitement tout ce qui est écrit pour le salut des hommes dans les livres de Moïse, les Psaumes et tous nos Prophètes. La tradition souligne que les sons du Chofar (la corne de bélier qui sert de Trompette) doivent réveiller nos consciences endormies. Les sons du Chofar doivent nous rappeler que Dieu créa les cieux et la terre, qu'Abraham fut prêt à donner son fils Isaac, qu'Israël entendit la voix de I'ÉTERNEL au Sinaï. Chacun est appelé à savoir qu'il y aura une Résurrection des morts, un Jugement au dernier jour, qu'Israël sera délivré ainsi que toute l'humanité, de l'emprise du mal!

Lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il dit: «Je le jure par moi-même, promesse de I'ÉTERNEL! Parce que tu as fait cela, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions et je multiplierai ta descendance, comme les étoiles du ciel et comme le sable de la mer. Ta Postérité possédera la porte de ses ennemis. Toutes les Nations de la terre seront bénies par ta descendance, parce que tu as écouté ma voix». Gn 22: 15-18

Notre père Abraham obtint ce qui lui avait été promis. Aujourd'hui nous sommes nombreux à Jérusalem, en Israël, et dans toutes les Nations, même celles qui sont les plus lointaines, à avoir fait notre Techouva, à être revenus à Dieu notre Sauveur. Nous pouvons maintenant l'appeler notre Père... Ses promesses sont notre Espérance et cette Espérance est pour nous comme une ancre pour nos âmes. Elle est sûre et solide, et pénètre à travers le voile du Temple jusque dans le lieu Très-Saint, là où notre Messie Jésus est entré dans la présence de Dieu, pour nous, car il est notre Souverain Sacrificateur pour l'éternité. Hébr. 6: 13-20

C'est en Lui que nous vous souhaitons: Lechana tova tikkathev veté'hathem ! Soyez donc inscrits et scellés pour une bonne année... et pour l'éternité!

Jacques GUGGENHEIM

© Le Berger d'Israël No 405

Retour
----------
-------------------------------------------------

 

ROCH-HACHANA et YOM-KIPPOUR


«Tu diras en ce jour-là: Dieu est mon salut!... J'aurai confiance et je n'aurai plus peur car l’ÉTERNEL est ma force et mon chant, c'est lui qui m’a sauvé. Vous puiserez avec joie aux sources du salut. . . Il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël!» Ésaïe 12

«Ils viennent en pleurant et je les conduis au milieu de leurs supplications. Je les mène vers des torrents d'eau par un chemin uni où ils ne chancellent pas, car je suis un Père pour Israël...» Jérémie 31:9.

L'année s'écoule et nous surprend quand elle nous rappelle que déjà le temps d'une nouvelle fête arrive... le temps d'une fête, c'est le souvenir d'un événement important que nous tentons de revivre. C'est aussi le moment privilégié pour nous laisser gagner par l'enseignement qui se dégage de l'événement; car un événement important engendre toujours un fruit que l'on espère durable...

Depuis le mois d'Eloul (mois qui précède R.H. et Y.K.) on regarde en arrière. On se rappelle, au-delà de nos propres fautes, que le peuple d'Israël avait fabriqué le veau d'or. Il avait fallu à nouveau 40 jours et 40 nuits pour que Moïse apporte les «tables» de l'Alliance, une deuxième fois... La Tradition nous rapporte que cette deuxième période d'attente fut un temps de repentance. C'est aussi, avec l'Alliance renouvelée par l'ÉTERNEL, le temps du pardon et de la réconciliation quand Moïse redescend de la montagne.

Temps de repentance – temps de réconciliation, tel est le sens des fêtes Roch-Hachana et Yom-Kippour. Pendant ces événements qui marquèrent profondément la vie d'Israël au Sinaï, Dieu révélait à Moïse un peu de sa personnalité infinie: «l’ÉTERNEL, I'ÉTERNEL, Dieu compatissant et qui fait grâce, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité, qui pardonne la faute et le crime mais qui ne tient pas le coupable pour innocent...» (Exode 34:6)


La Techouva LE RETOUR VERS DIEU

Roch-Hachana signifie: Tête de l'année. C'est la fête sur laquelle repose l'année qui vient. C'est donc l'occasion où jamais de construire, avec l'aide de Dieu, notre «maison» sur un rocher solide, avec des fondations bien posées.

Les hommes construisent en général leur vie sur leur propre réussite. Or souvent, dans le Tanach, la Bible, Dieu construit avec ceux qui reconnaissent leur faiblesse. C'est le cas de David, dernier de sa famille, méprisé par ses frères aînés, qui dira: «Ce n'est pas dans la vigueur du cheval que Dieu se complaît et ce n'est pas la robustesse d'un homme qu'il agrée...» (Ps 147:10) On pourrait prendre d'autres exemples: Ésaïe, s'écriant: «Malheur à moi, je suis perdu car je suis un homme aux lèvres Impures...», ou Élie découragé dans le désert: «Reprends-moi... je ne suis pas meilleur que mes pères...» (l Rois 19) Les hommes que nous considérons comme des héros, des saints, se sont reconnus eux-mêmes coupables devint Dieu; Moïse a désobéi en frappant le rocher, Abraham a pris Agar, sa servante, pour tenter d'engendrer l'enfant de la promesse. Salomon déclare, sons l'inspiration de la sagesse qui lui avait été donnée: «Il n'y a pas sur terre d'homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche pas...» (Eccl. 7:20)

Si nous prenons conscience, comme tout à nouveau, de nos fautes, c'est alors seulement que Dieu nous invite à revenir vers Lui. C'est le sens du mot Techouva: un véritable demi-tour, une volte-face qui nous ramène vers le Créateur. Mais comment pouvons-nous y parvenir?


SONDE-MOI, O DIEU...

Pendant ces fêtes nous entendons sonner le Chofar, une corne de bélier dans laquelle un homme souffle selon des règles précises. Le premier coup est un cri d'alarme «Teji'a». C'est celui dont nous venons de parler; il nous avertit de la gravité de nos fautes qui appellent le jugement de Dieu. Pourtant l’ÉTERNEL accueille ceux qui reviennent à Lui de tout leur coeur. «Passe au milieu de Jérusalem et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les horreurs qui s'y commettent». (Ez 9:4)

On peut vivre avec nos fautes et même, cela peut paraître choquant, s'en délecter... Il arrive aussi qu'on en souffre au point de crier «fais nous revenir vers toi, ÉTERNEL, et nous reviendrons... (Lament. 5:1) C'est le second cri du Chofar, de la trompette qui appelle, après le réveil des consciences, l'âme aux sanglots, «Chevarim-Terou'a».

Techouva, la repentance, c'est avant tout le finit d'un retour sur soi-même. Mais notre propre inspection peut être faussée. On sait par exemple qu'une introspection prolongée peut conduire au désespoir. On peut, à l'inverse, diminuer la gravité de nos fautes: – je n'ai pas tué ni volé ou menti, etc... La Loi donnée par Dieu à Moïse, à Israël et aux hommes, ne s'arrête pas uniquement aux Mitzvoth. Le Messie nous a rappelé qu'un regard peut suffire pour être adultère ou voleur, une parole dure lancée sous le coup de la colère pour être meurtrière... Et combien de fois n'avons-nous pas désobéi au plus grand des commandements: «tu aimeras l’ÉTERNEL ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée...»?

Il ne s'agit pas seulement de se souvenir de nos fautes, de les compter ou les écrire. Il faut un véritable lavage intérieur. Cette purification comme par une prière: «Sonde-moi ô Dieu et connais mon coeur! Éprouve-moi et connais mes pensées. Regarde si je suis sur une mauvaise voie et conduis-moi sur la voie de l'éternité...» (Ps 139) «Achamnou, bagadnou...» Nous avons péché, nous nous sommes rebellés... ! L'antique prière doit descendre au fond de nos coeurs et se laisser porter par l'Esprit de Dieu qui nous sonde... Dieu nous aime. Laissons-Le avec confiance éclairer notre conscience. Techouva, c'est le premier pas qui nous permet d'échapper au jugement, à la crainte; c'est le premier pas du Retour vers I'ÉTERNEL, notre Dieu.

«Avinou, Malkenou... Notre Père, notre Roi, sauve-nous de la mort par ta grâce. Fais-nous sortir de la maison des esclaves...»


YOM-KIPPOUR LE JOUR DES EXPIATIONS

Si nous Le laissons nous sonder, Dieu met Sa lumière sur nos fautes. Puis Il nous rappelle aussitôt qu'il est un Dieu lent à la colère et riche en bienveillance. Mais pour nous faire entrer dans son pardon, Dieu a établi un principe de «rachat». Dans la première Alliance contractée par Moïse, c'est le sang d'un animal versé sur l'autel qui permettait d'être purifié. Ce n'était pas les mérites qui faisaient pencher la balance du bon côté; c'était la confiance que chacun pouvait avoir en la fidélité de Dieu qui lui permettait d'échapper à la condamnation.

Le mot hébreu – Kippour – dérive d'une racine qui signifie «couvrir». Dieu veut nous couvrir et nous revêtir de Son pardon comme d'un manteau, un manteau neuf. Une fois par an, à Yom-Kippour, le Jour des expiations, le Souverain Sacrificateur entrait dans le Saint des Saints, pour offrir le sang du sacrifice offert à la porte. Ainsi, confiant en la fidélité de Dieu qui avait prescrit cette Alliance, le Souverain Sacrificateur détournait le jugement de I'ÉTERNEL grâce aux sacrifices offerts pour son péché et celui des 12 tribus d'Israël


UN SACRIFICE PARFAIT

«Voici l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde...» Jean était celui qui invitait au «Mikwé» par excellence, l'immersion, le baptême de purification dans l'eau, signe visible d'une «Techouva», d'une repentance sincère. Ce prophète en Israël a prononcé ces mots simples à la résonance éternelle. La veille de Pessah, le Messie désigné comme l'agneau de Dieu a accompli cette parole en prononçant, lors du repas de la Pâque juive, cette phrase: «Ceci est la nouvelle Alliance: mon corps donné pour vous et mon sang versé pour que vos péchés soient effacés...» Par sa mort et son retour à la vie, le Messie scellait la promesse d'un pardon parfait. Or Pessah', dans le Tanach, marque le véritable nouvel an... (Exode 12:1,2)

«Souviens-toi de cela, Jacob! Israël! car je t'ai façonné pour que tu sois mou serviteur... Israël, j'ai effacé tes transgressions... reviens à moi car je t'ai racheté...» Ésaïe 44:21,22

«...Fais-moi revenir, et je reviendrais car c'est toi I'ÉTERNEL mon Dieu. Après m'être détourné de toi je me repens...» Jérémie 31:18,19


UNE BONNE ET DOUCE ANNÉE, SOIS INSCRIT SUR LE LIVRE DE VIE

L'espérance de Kippour, c'est d'être inscrit dans le livre de la vie. Le Messie Yeshoua – nom hébreu de Jésus – a déclaré: «...celui qui place sa confiance dans le Fils possède la vie éternelle. Celui qui refuse d'écouter le Fils et de se fier à lui, ne verra jamais la vie mais la colère de Dieu reste suspendue au-dessus de sa tête». (Jean 3:36 (transcription A.K.)

Il y a plusieurs années, j'ai enfin mis toute ma confiance en I'ÉTERNEL. J'ai compris à ce moment-là, alors que je me tournais vers Dieu, repentant, que Yeshoua le Messie avait porté sur Lui toutes mes fautes. Il est, lui seul, le sacrifice agréé pst Dieu et j'eus par la suite la certitude que mon nom était inscrit sur le livre de la vie. Je me savais réconcilié avec le Créateur, prêt à l'aimer, prêt à réparer mes torts envers ceux à qui j'avais fait tant de mal, ne serait-ce qu'en paroles...

Nous avons coutume de souhaiter, à cette époque de l'année: «une bonne et douce année à venir, une bonne inscription sur le livre de vie». Tel est mon souhait pour chacun! Mais le chemin de cette bonne et douce année est celui du Tabernacle dans le désert: un chemin sur lequel on avance en pleurant sur nos fautes, sur nos égarements. Ce chemin qui passe par le sang d'un animal sacrifié et par l'eau qui purifie. Ce chemin nous conduit au «Saint des Saints», en la présence même de Dieu notre Père et notre Roi. Il nous appelle à revenir à Lui et à former un seul peuple. Alors le dernier son du Chofar nous invite à la joie... Simha!

«Heureux le peuple attentif au son d'appel de la trompette! Seigneur ce peuple marchera à la lumière de ta face!» (Ps 89:16)

Frédéric BAUDIN

© Le Berger d'Israël No 417

Retour
----------
-------------------------------------------------


SHAVOUOT, LA PENTECÔTE

Je regarde par la fenêtre du salon. J'aperçois un ciel couvert, des nuages prêts à craquer pour déverser leur masse d'eau sur la terre. Je pense alors au paysan qui espère la pluie bienfaisante pour arroser sa terre et la rendre féconde. Pour lui, la pluie est une «bénédiction» de Dieu. Mais il me vient aussi à l'esprit l’image du citadin se hâtant pour ne pas manquer son rendez-vous, évitant les flaques d'eau, protégé par son imperméable et son parapluie. L'homme de la campagne, aujourd'hui plus rare qu'autrefois, et l'homme de la ville pourraient illustrer deux types de comportement spirituel. Le premier représente l'homme attentif aux injonctions d'En-Haut; il reconnaît que Dieu seul est souverain pour lui accorder les bienfaits qu'il espère. L'homme de la ville au contraire a tendance à l'oublier, son regard est centré sur lui-même.

Mon regard flotte sur le spectacle de ma rue. Mon imagination vagabonde. L'homme dont le regard est fixé sur l’ÉTERNEL, c'est aussi Israël au pied du Sinaï dont l'unique espérance repose sur ce Dieu dont il a encore peur, mais l'émerveille par sa grandeur et son amour. Ce Dieu tout-puissant a réuni son peuple et lui a donné Moïse comme chef et médiateur privilégié. L'ÉTERNEL prépare ainsi son peuple à conclure l'Alliance et lui donne les Dix Paroles inscrites sur les tables de pierre. Les commandements reflètent le caractère de Dieu qui désire se faire connaître à ses créatures et communiquer avec elles. L'ÉTERNEL, le Dieu d'Israël est saint; ses commandements expriment sa justice parfaite . . . et redoutable pour ceux qui passent outre. Mais Dieu est plein d'amour envers ceux qui «avouent et délaissent leurs fautes». Il accorde le pardon au travers du sacrifice qu'il demande pour «couvrir» les fautes. La Torah offerte à Israël à la Pentecôte est ainsi le révélateur du mal inscrit en nous. Aucun homme n'a pu prétendre être saint, juste et aimer comme Dieu. Moïse lui-même s'est vu interdire l'entrée de la terre promise après avoir désobéi à la Parole de I'ÉTERNEL. David, le grand roi d'Israël, a fait tuer l'un de ses généraux pour consommer l'adultère avec la femme qu’il convoitait. Alors, si ces «géants» de la foi ont failli, à combien plus forte raison nous-mêmes.

Le psalmiste clamait: «il n'y a pas un seul homme juste. . .» (Ps 14: 3) . Mais Yeshoua, Jésus le Messie, a incarné la Torah de Dieu. Il l'a parfaitement accomplie; il est mort en acceptant de porter nos fautes comme l'avait annoncé Ésaïe (Es 53). Il a subi la malédiction prévue par la Loi envers ceux qui entretiennent la révolte déclarée par les hommes contre I'ÉTERNEL. Pourtant, il était Juste. Yeshoua est revenu à la vie. Son Alliance devient éternelle, celle du Sinaï ayant été définitivement rompue comme le rappelait Jérémie le prophète (Jér 31:31-34). Il est, jusqu'à ce jour, la première gerbe d'une moisson plus grande qu'annonçait déjà Shavouot, la Pentecôte, une moisson qui blanchit encore... De son trône, de sa montagne sainte, il envoie l'Esprit de vie pour graver la Torah dans les coeurs de ceux qui l'ont reconnu comme étant «l'agneau envoyé par Dieu pour couvrir les fautes». Ezékiel, le prophète l'avait annoncé longtemps avant la venue du Messie (Ez 36). Shavouot, la Pentecôte, nous rappelle que la Torah fut donnée par Dieu pour nous montrer notre incapacité d'aimer l’ÉTERNEL et les hommes, d'être saints comme Dieu est saint. Elle est l'instrument pédagogique de notre Créateur pour nous conduire à un salut parfait, aux sources de la vie qui ne cessera pas au-delà de notre mort, à Yeshoua le Messie, le Prince de la Paix.

Jean-Claude DIEZ


©  Le Berger d'Israël No 448

Retour
----------
-------------------------------------------------

 

SOUKKOTH, LA FETE DES CABANES


«Après avoir récolté les produits de la terre, vous irez en pèlerinage fêter le Seigneur pendant sept jours... Le premier jour vous vous munirez de beaux fruits, de feuilles de palmier, de rameaux d'arbres touffus ou de saules des torrents et vous serez dans la joie pendant sept jours devant le Seigneur votre Dieu. Vous ferez ce pèlerinage pour fêter le Seigneur sept jours par an... Vous habiterez sous la tente pendant sept jours... pour que d'âge en âge vous sachiez que j'ai fait habiter sous la tente les fils d'Israël, lorsque je les ai fait sortir du pays d'Égypte; c'est moi le Seigneur votre Dieu». Lévitique 23:39-43

A l'occasion de Soukkoth, nos frères Juifs vont construire des cabanes de branchages comportant une ouverture en haut, vers le ciel, et décorées de fleurs et de fruits. Dans les villes israéliennes, ces «Soukkah» apparaîtront sur les balcons ou dans les jardins.

En Europe, on les verra surtout dans les synagogues, à l'usage de toute une communauté et remplaçant les cabanes familiales disparues de nos jours. Autrefois lorsqu'on construisait encore ces cabanes à Paris ou dans d'autres cités occidentales, on se contentait d'y prendre les repas; les conditions climatiques ne permettaient pas d'y vivre. Quant au pèlerinage prescrit par la Loi, il demeure irréalisable: le Temple n'est plus, les sacrifices ne sont plus offerts. On peut alors s'interroger: la fête de Soukkoth appartient-elle à notre temps? Conserve-t-elle une signification aujourd'hui?

Mais ne convient-il pas d'abord de se demander quel était le sens de Soukkoth dans le cadre de l'Alliance conclue par Dieu avec Son peuple sur le Mont Sinaï.

La fête des cabanes se célèbre au début de l'automne, alors que les moissons s'achèvent. Elle évoque le souvenir d'un temps où il n'y avait pas de récoltes; elle rappelle le désert, ce désert «terrible» qu'Israël avait parcouru durant les quarante premières années de son existence et qui avait imprégné les mémoires de souvenirs désagréables. Le prophète Jérémie l'a décrit comme une région desséchée, pleine de pièges, une région de soif et d'angoisse dans laquelle personne ne passe ni ne vit.

Une fois entré en Palestine, Israël devra donc chaque année loger une semaine sous la tente. C'est en quelque sorte le retour aux conditions de vie du désert dans lequel seule la tente servait d'abri. On se replace dans cette situation pour se faire.une idée de ce qu'ont vécu les ancêtres. Les tentes évoquent la vie nomade avec tout ce que cela comporte en fragilité, en instabilité, en insécurité, en inconnu, en imprévisible. L'être humain a besoin pour son équilibre d'un lieu qui soit le sien, où il peut revenir, qu'il connaît et où il se reconnaît, sur lequel il compte, où il se sent bien, à l'aise, en sécurité; il lui faut un port d'attache. Mais du désert il n'y avait rien à attendre que la mort: on ne pouvait tirer du sol sa subsistance, l'eau manquait souvent et l'on ne disposait pas des matériaux nécessaires à la confection de vêtements et de bonnes chaussures de marche, puisqu'il fallait marcher. Au désert, le lieu de l'homme se réduit à une tente, abri bien précaire et jamais planté au même endroit, mais abri tout de même et image, si faible soit-elle, de la protection divine. En effet, pendant ces quarante ans, le Seigneur a pris soin de Son peuple. Ainsi est-ce Lui avant tout que l'on fête à Soukkoth, ce Dieu qui a toujours pourvu. Il a donné la manne, a fait jaillir l'eau du rocher, a assuré la conservation des vêtements et des sandales, a suppléé à l'absence de cartes Michelin en montrant la route par une nuée se déplaçant le jour devant le peuple et par une colonne de feu la nuit. Le Seigneur a protégé et a été facteur de sécurité. Dans ces circonstances de dépendance totale du peuple, Dieu s'est révélé bon et fidèle. Il n'a jamais failli. Toujours il était là comme un Père prenant soin de ses enfants.

En le remplaçant dans les conditions du désert, Soukkoth invitait donc l'Israélite à retrouver quelque chose de cette relation privilégiée avec Dieu au désert. Ainsi Soukkoth était fête de pèlerinage: à cette occasion, l'Israélite se rendait au temple pour y rencontrer son Dieu et jouir de Sa communion, de Sa présence.


TU TE SOUVIENDRAS DE SES DONS

Enfin, la célébration de cette fête, une fois les récoltes engrangées souligne qu'il ne va pas de soi qu'on puisse tirer de la terre sa subsistance. C'est au contraire un don de Dieu. Soukkoth rappelle à l'homme en tout lieu qu'il est dépendant de Dieu. Le Seigneur avait voulu enseigner à Son peuple cette leçon au travers de l'expérience du désert. «Tu te souviendras de toute la route que le Seigneur t'a fait parcourir depuis quarante ans dans le désert... Il t'a mis dans la pauvreté, Il t'a fait avoir faim et Il t'a donné à manger la manne que ni toi ni tes pères ne connaissiez, pour te faire reconnaître que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais qu'il vit de tout ce qui sort de la bouche du Seigneur. Ton manteau ne s'est pas usé sur toi, ton pied n'a pas enflé depuis quarante ans et tu reconnais, à la réflexion, que le Seigneur ton Dieu faisait ton éducation comme un homme fait celle de son fils». (Deut. 8:2-5)

Malheureusement, la pédagogie du désert n'a pas porté les fruits escomptés. Après la mort de Josué, successeur de Moïse, la fête de Soukkoth a sombré dans l'oubli pour n'être à nouveau célébrée qu'au V ème siècle avant notre ère, à l'initiative de Néhémie! (Néh 8:17)

Ainsi par exemple, au VIII ème siècle, le royaume Israélite du Nord ne se souvient plus de la leçon du désert. Ce royaume vit de son âge d'or. L'ennemi Syrien est affaibli. De récentes victoires militaires ont donné lieu à un agrandissement du territoire. La nation jouit d'une économie florissante: l'agriculture prospère, les affaires rapportent, les richesses abondent, profitant, comme toujours en pareil cas, à une minorité. C'est alors que le prophète Osée entre en scène pour proclamer un message reçu du Seigneur. Il s'élève contre l'oubli et l'abandon de Dieu. Le peuple s'est tourné vers les Baals, idoles des populations cananéennes environnantes. Un culte formaliste, traditionaliste, empreint de faste et accordant une large place au décorum célèbre régulièrement ces soi-disant dieux aux sanctuaires établis. La prospérité, les succès politiques, militaires et économiques sont attribués au pouvoir des idoles. Soukkoth aurait rappelé qu'ils sont dons du vrai Dieu, du Seigneur qui a tiré Israël d'Égypte. Mais le peuple a préféré se forger des dieux à la mesure de l'homme et il use de ses ressources et de ses richesses pour leur rendre un culte somptueux. «Elle (la communauté d'Israël) n'a pas compris que c'est Moi qui lui donnais blé, vin nouveau, huile fraîche; Je lui prodiguais de l'argent et l'or ils l'ont employé pour Baal... Je dévasterai sa vigne et son figuier dont elle disait: – Voilà le salaire que m'ont donné mes amants –... Je lui ferai rendre compte des jours des Baals auxquels elle brûlait des offrandes: elle se parait de ses anneaux et de ses bijoux, elle courait après ses amants et Moi, elle M'oubliait! – oracle du Seigneur.» (Os. 2:10, 14, 15) On s'adonnait même à des pratiques répugnantes: dans les sanctuaires, les femmes et les jeunes filles se prostituaient aux prêtres. Ces «rites religieux» possédaient la vertu, croyait-on, d'obtenir des dieux la fécondité pour les femmes et la fertilité du sol. On se sacrifiait ainsi au matérialisme en lui vouant sa personne.

Il nous est facile de condamner de telles horreurs. Cependant, notre XX ème siècle qui prétend s'être dépouillé de ces croyances mythologiques et superstitieuses ne ressemble-t-il pas, au fond, à l'époque d'Osée? Comme les Baals en Israël, la science, la technologie, ou la politique ont pris la place de Dieu dans notre société sécularisée, quand ce n'est pas l'astrologie, l'occultisme ou toutes sortes de religions. La prospérité, les acquis prodigieux de l'occident sont attribués à ces dieux modernes. Ce sont pourtant des dons de Dieu. Les ressources dont nous disposons, nos capacités et nos richesses sont mises au service de cette autre idole qu'est le matérialisme. Notre génération vit pour un tas de choses, alors que nous sommes faits pour aimer notre Créateur et nos semblables. Ne présente-t-on pas chez nous aussi le sexe comme un moyen indispensable pour atteindre le bonheur? Il s'affiche sur les murs de nos cités et occupe une place de choix dans les films publicitaires. Force est de constater qu'on lui prête encore de nos jours le pouvoir de faire marcher les affaires et d'assurer aussi la prospérité économique. En y réfléchissant bien, lequel d'entre nous peut dire qu'il n'a pas cherché sans Dieu et par des moyens purement humain à atteindre le bonheur? C'est cela l'idolâtrie. «Un peuple qui a si peu de discernement court à sa ruine» écrivait Osée (4:14).


LE RETOUR – LA TECHOUVA

D'où vient le mal? D'un état d'esprit, de dispositions qui nous orientent vers lui. «Leurs actions rendent impossible leur retour à leur Dieu, car un esprit de prostitution (manière imagée de dénoncer l'idolâtrie) souffle chez eux et ils ne connaissent pas le Seigneur». (Osée 5:4) Ailleurs Osée le compare à une maladie: le mal colle à notre peau, ronge notre être jusqu'en son tréfonds, telle une maladie. Existe-t-il une issue, un moyen d'échapper à la ruine? La guérison est-elle possible?

Écoutons la réponse de Dieu à Son peuple: «Eh bien, c'est Moi qui vais la séduire, Je la conduirai au désert, et Je parlerai à son coeur . Et de là-bas, Je lui rendrai ses vignobles et Je ferai de la vallée du malheur une porte d'espérance, et là elle répondra comme au temps de sa jeunesse, au jour où elle monta du pays d'Égypte» (Os 2:16-17) Israël retournera au désert. Une crise surviendra pour lui: la déportation, l'exil. Israël perdra son indépendance. Sa prospérité s'évanouira pour le laisser démuni de toutes ressources propres. Il se retrouvera dans une situation semblable à celle du désert dont il n'aura plus rien à attendre. Mais Dieu le secourra comme lors de l'Exode. Dans cette situation, le peuple rencontrera une nouvelle fois son Dieu. Tel un jeune homme qui fait la cour à son élue et sait parler à son coeur, le. Seigneur S'adressera à Son peuple. Osée met en relief l'initiative divine. Source d'espérance, l'oeuvre de Dieu suscitera dans le coeur des enfants d'Israël une attitude nouvelle. Le peuple se tournera vers Lui et Lui répondra comme la jeune fille répond à celui qui a gagné son coeur. Alors le Seigneur lui offrira le mariage et le prendra comme un homme prend pour épouse celle qu'il aime. Les images sont hardies sous la plume du prophète. Elles illustrent une relation nouvelle du peuple avec Dieu, fondée sur la mise en vigueur d'une alliance nouvelle. Cette alliance ne sera pas ressentie comme un joug pesant, comme une série d'obligations envers un maître exigeant, mais comme un lien d'amour, de communion intime et intense, dans une dépendance totale du peuple par rapport au Dieu de bonté et de grâce. «Et il adviendra en ce jour-là – oracle du Seigneur que tu M'appelleras: mon Mari, et tu ne M'appelleras plus: mon Baal, mon Maître». (Os. 2:18) Osée joue sur le mot «Baal» qui signifie aussi «Maître». Reconduit au désert, le peuple aura appris à dépendre du Dieu véritable et à se confier en Lui.

De telles promesses supposent que Dieu accordera Son pardon et opérera la guérison de Son peuple: «Je les guérirai de leur apostasie, Je les aimerai avec générosité: ma colère s'est détournée de lui». (Os. 14:5) La guérison se manifestera concrètement par l'abandon des idoles: «J'ôterai de sa bouche les noms des Baals, et on ne mentionnera même plus leur nom». (Os. 2:19) Et Dieu d'ajouter à Ses promesses: «Je te fiancerai à Moi pour toujours par la justice et le droit, l'amour et la tendresse. Je te fiancerai à Moi par la fidélité et tu connaîtras le Seigneur». (Os. 2:21-22)

Y a-t-il langage plus expressif, plus frappant, plus étonnant pour évoquer la relation que le Seigneur veut avec Ses créatures humaines? Quelle vision extraordinaire de l'amour divin recevant avec tendresse ceux qui se tournent vers Lui pour Le connaître et L'aimer fidèlement de tout leur coeur. Ils vivront alors selon le droit et la justice, recevant de Lui Ses dons généreux. Ils compteront sur ce Dieu qui donne librement et non pas comme les idoles dont il fallait «acheter» les bienfaits. «Et il adviendra en ce jour-là que Je répondrai à l'attente des cieux et eux répondront à l'attente de la terre. La terre, elle, répondra par le blé, le vin nouveau, l'huile fraîche». (Os. 2:23-24) Le Seigneur prendra à nouveau son peuple en charge comme au désert. Il conduira son existence sur le chemin du droit et de la justice par Sa parole, comme Il l'avait autrefois dirigé par la nuée au désert. Il lui accordera Sa protection bien plus sécurisante que les tentes au désert. Il sera Lui-même polir eux une soukkah comme l'a écrit Ésaïe (Es. 4:5-6).

La fête de Soukkoth renvoie à la leçon du désert: l'homme ne vivra pas de pain seulement... L'homme a besoin de Dieu, dépend de Lui. S'il accepte cette dépendance, Dieu lui offre de vivre dans le cadre de l'alliance nouvelle, de ce lien d'amour décrit par Osée. La nouvelle alliance a été conclue en la personne du Messie qui a donné Sa vie pour nous offrir le pardon, la guérison du mal qui nous étreint et une vie nouvelle avec Dieu. Avons-nous retenu la leçon du désert? Ou croyons-nous pouvoir nous débrouiller sans Dieu, avec nos idoles quelles qu'elles soient? Entendons-nous l'appel que Dieu nous adresse au travers de la fête de Soukkoth? Car la véritable soukkah est Dieu lui-même qui S'offre à nous comme un abri sûr et solide, bien plus, comme le Dieu vivant et vrai, digne de confiance et qui désire nous voir entrer et vivre avec Lui dans cette union fondée sur l'amour.

Sylvain ROMEROWSKI

© Le Berger d'Israël No 418


 Retour
----------
-------------------------------------------------


LA FÊTE DES TABERNACLES – SOUKKOT

(Lévitique 23, 33-43)

La fête des Tabernacles, qui est la dernière des sept fêtes de l'Éternel, débute le cinquième jour après le Yom Kippour. Comme la première, elle tombe le 15ème jour du mois, donc à la pleine lune. Six mois exactement la séparent de la Pâque et de la fête des pains sans levain qui se situent au printemps. Toutes deux durent sept jours.

Elle devait être aussi premièrement une fête de reconnaissance pour la moisson, les derniers fruits de l'automne étant rentrés avant les fortes pluies de l'hiver (v. 39).

En second lieu, elle devait rappeler que Dieu avait fait sortir Israël d'Égypte et l'avait délivré de l'esclavage du Pharaon, et que le peuple, durant 40 ans, avait habité dans des tentes. C'est pourquoi, les Israélites devaient, chaque année, passer les sept jours de la fête dans des tentes afin que leurs descendants n'oublient pas les grandes actions de l'Éternel.

Troisièmement, il s'agissait d'une fête de la joie, la seule des sept au sujet de laquelle Dieu ordonnait expressément à Son peuple d'être joyeux devant Lui (v. 40), c'est-à-dire de se réjouir devant Lui des bénédictions de la moisson, du travail effectué et de la délivrance opérée. Tous devaient prendre part à cette liesse (Deut. 12, 7.12.18).

Cette fête, avec la Pâque et Shâvouâth (la Pentecôte), était l'une des trois où l'on devait se rendre en pèlerinage au sanctuaire pour offrir des sacrifices et être joyeux devant l'Éternel.

Vue prophétiquement, elle annonce le futur règne du Seigneur sur la terre, quand le «Pharaon» ancien, Satan, sera lié et que les sauvés en Christ ressusciteront pour entrer dans le royaume de Dieu. Alors seulement, il y aura une joie totale, sans mélange.

Les quatre jours qui séparent le Yom Kippour de la fête des Tabernacles nous disent symboliquement que le retour du Seigneur avec puissance et, en gloire ne marquera pas le vrai début du règne de paix, car il faudra premièrement que l'Antichrist et son armée soient détruits (Apoc. 19, 19-2 1). Il y aura alors le jugement des nations qui décidera lesquels des survivants de la période antichrist de 42 mois pourront entrer dans le royaume de Dieu, et lesquels pas (Matth. 25, 31-46). Ces deux actions divines – l'anéantissement de l'Antichrist et de son armée, et le jugement des nations – auront lieu dans les 30 et 45 (75) jours de Daniel 12, 11-12; seront déclarés heureux ceux qui atteindront les 1335 jours – c'est-à-dire 1260 + 75 jours – durant lesquels le résidu d'Israël aura été protégé par Dieu dans le désert (Apoc. 12,6-14).

À noter ceci d'intéressant: le fait qu'il y ait 75 jours entre le Yom Kippour et la fête de la Hanoukka ou de la consécration du Temple, celle-ci n'appartenant cependant pas aux sept fêtes de l'Éternel, mais étant une ancienne tradition. Pouvons-nous la considérer comme allusion prophétique à la future purification du Temple en vue de l'établissement du royaume de Dieu?

Le fait que la mort et la résurrection de Jésus avec l'effusion du Saint-Esprit qui a suivi se soient produites précisément aux jours de fête permet de supposer que les sept dernières années (la 70e semaine de Daniel) débuteront par un Rosh-ha-Shana ou jour des trompettes, et que le retour du Seigneur avec puissance et en gloire, avec Son épouse, pour l'établissement de Son règne aura lieu sept ans plus tard, vraisemblablement lors d'un Yom Kippour. Mais en quelle année, cela nous est naturellement caché. La connaissance de ces choses doit nous encourager et nous inciter à nous tenir prêts dès maintenant, ainsi que Pierre le recommande dans sa deuxième Epître_ «... quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété, tandis que vous attendez et hâtez l'avènement du jour de Dieu» (2 Pierre 3, 11-12).


FREDI WINKLER

© Nouvelles d'Israël  10 / 1999

  Retour
----------
-------------------------------------------------

PÂQUES: REVIVRE...

Pâques évoque pour tous les chrétiens authentiques un événement capital: la mort de Jésus sur la croix d'où il s'écriera: «Tout est accompli!», sa résurrection manifestant sa divinité et sa puissance.

Au pécheur repentant, son oeuvre expiatoire offre grâce, pardon et salut. Pâques comporte toutefois un autre aspect, non moins important: l'accomplissement des prophéties au sujet du Messie souffrant, en particulier celle d'Ésaïe annoncée environ 700 ans avant sa naissance: «Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris» (Es. 53, 5).

Nous pouvons nous écrier: «Tout est accompli»!

Ce fait doit nous interpeller. Si les événements annoncés par les prophètes au sujet du Sauveur se sont accomplis selon leurs prédictions, pourquoi en serait-il autrement pour ce qu'ils ont annoncé quant à la fin des temps?

Laissons-nous donc arrêter quelques instants pour lire ce que la Bible nous dit, en comparant avec l'actualité.

Il est écrit que, dans les derniers temps, il en sera comme du temps précédant le déluge: la terre était corrompue devant Dieu, elle était pleine de violence. Comme cette déclaration prophétique correspond à notre époque: guerres, meurtres, impudicité, etc. font la une des journaux.

La Bible déclare aussi qu'il y aura de l'égoïsme et de l'insensibilité (2 Tim. 3, 13). N'est-ce pas ce qui se déroule sous nos yeux? Alors qu'une partie des habitants de la planète meurt de faim, l'autre, pour des raisons dites économiques, gèle l'exploitation des terres, limite la production du lait, fait détruire des denrées alimentaires.

Les pollutions de l'eau et de l'air, les tremblements de terre sont autant de sujets d'actualité.

Tous ces signes et bien d'autres encore annoncés dans la Parole de Dieu, nous rappellent que la fin est proche.

L'apôtre Pierre, parlant de l'avènement du Seigneur, dans sa seconde épître, écrit: «je cherche à éveiller par des avertissements votre saine intelligence» (2 Pi. 3, 1).

Puissiez-vous, vous aussi, vous laisser avertir par ces quelques lignes et vous préparer pour ce jour grand et glorieux.

Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse comme le croient quelques-uns, mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous arrivent à la repentance (2 Pi. 3, 9). Saisissez-vous la chance que vous offre cette patience?


Samuel Peterschmitt

© Avril 1994 No 70

Retour
----------
-------------------------------------------------


L'ASCENSION, QUELLE SIGNIFICATION AUJOURD'HUI?

Dans les statuts des églises évangéliques, nous lisons, sous le titre «Confession de foi»: «Nous croyons à l'incarnation du Fils de Dieu, a son sacrifice expiatoire pour l'humanité pécheresse, à sa résurrection corporelle d'entre les morts, à son rôle de médiateur en tant que sacrificateur et intercesseur, à son prochain avènement et son retour en vue de l'établissement visible de son royaume.»

L'ascension nous place devant cette réalité de l'achèvement du salut en Jésus-Christ, son oeuvre expiatoire, sa mort et sa résurrection. Le Seigneur a clairement dit que son royaume n'est pas de ce monde (Jean 18.36), mais en annonçant son départ à ses disciples, il leur a parlé de la réalité de son royaume préparé pour tous ceux qui placeront leur foi en lui (Jean 14.1-4; 5.24; etc).

L'ascension, c'est le départ en vue de son glorieux retour! Car n'oublions pas que même si le Christ règne maintenant dans nos coeurs, son royaume n'a pas encore atteint son plein épanouissement, puisque nous ne régnons pas encore avec lui (2 Tim 2.12). Pour l'instant, nous sommes encore exposés à mille tentations, épreuves, persécutions, batailles et tourments. Nous avons été sauvés en espérance (Rom 8.24), mais nous n'en touchons pas encore tout le bénéfice.

Néanmoins, nous fondons notre espérance sur la grâce qui nous sera apportée pleinement lors de l'avènement de notre Sauveur, qui trouve sa force dans sa résurrection et la preuve dans son ascension (1 Cor 15.16-19, Act 1. 11).

C'est à notre avantage que Jésus-Christ quitta cette terre, car en attendant, nous ne sommes pas seuls, le consolateur est près de nous et en nous (Jean 14.17). Son départ était nécessaire pour deux raisons: a) pour nous préparer une place (Jean 14.2-3), b) pour nous donner une puissance, celle du Saint-Esprit (Act 1. 8).

Par cette présence du Saint-Esprit, nous pouvons nous détacher du monde présent et nous concentrer sur le royaume à venir (Rom 8.5, 9, 15.13, Jean 17.15-16), ceci d'autant plus que nous vivons dans des temps difficiles et dangereux (2 Tim 3.1-5).

En résumé, Jean Calvin a dit: «Si nous cherchons le salut, le seul nom de Jésus-Christ nous enseigne qu'il est en lui. Si nous désirons les dons du Saint-Esprit, nous les trouvons dans son onction. Si nous cherchons la force, elle est dans sa seigneurie. Si nous demandons la rédemption, sa passion nous la donne. Si nous voulons échapper à la malédiction, la croix nous procure ce bien. La mortification de notre chair se trouve dans son sépulcre, la nouveauté de vie dans sa résurrection, et l'héritage céleste nous est assuré par son ascension. En somme, puisque tous les biens sont réunis en lui, c'est à ce trésor qu'il faut puiser pour être rassasiés, à l'exclusion de toute autre source.


Jan-Bert De Mooy

© Promesses 1993 - 2 / No 104

Retour
----------
-------------------------------------------------