Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Edification

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LA FÊTE DES PRÉMICES

(Lév. 23, 9-14)


La troisième fête de l'Éternel, la fête des prémices, en hébreu «Orner», tombe pendant la semaine de Pâques; elle est présentée dans la Bible comme fête d'actions de grâces pour la moisson. Elle avait un rapport avec le service des sacrifices. Comme il n'y a plus aujourd'hui de temple et de services des sacrifices, cette fête n'a pratiquement plus aucun sens.

On ne pouvait manger des fruits de la nouvelle récolte avant le jour où la première gerbe de cette nouvelle récolte était apportée au sanctuaire et tournoyée devant Dieu en signe de reconnaissance pour la moisson: «Vous ne mangerez ni pain, ni épis rôtis ou broyés, jusqu'au jour même où vous apporterez l'offrande à votre Dieu. C'est une loi perpétuelle pour vos descendants, dans tous les lieux où vous habiterez» (Lév. 23, 14). La date de la fête de la Pessah dépendait du degré de maturité des céréales. Comme le calendrier, au temps du second temple, se basait sur le calendrier lunaire babylonien et que l'année lunaire ne compte que 354 jours, donc 11 jours de moins que l'année solaire avec ses 365 jours, un 13e mois devait être inséré tous les trois ans. Les sacrificateurs déterminaient, sur base de l'état de maturité du blé, s'il y avait lieu d'ajouter ce 13e Mois.

Selon le verset 11, la fête tombait le lendemain du sabbat, à partir duquel il fallait compter sept semaines jusqu'au jour suivant ce sabbat-ci, jour qui était celui de la 4ème fête, la Shavouoth ou Pentecôte. La date de la fête était un point de discussion entre les sadducéens et les pharisiens. Ces derniers étaient d'avis qu'il fallait voir dans le sabbat le jour de la Pessah, et que l'on devait célébrer la fête le lendemain de la Pessah. Comme, dans sa forme actuelle, le judaïsme est essentiellement pharisien, c'est-à-dire rabbinique, elle est maintenue ainsi. Mais la caste sacerdotale des sadducéens qui, au temps du deuxième temple, était responsable du service des sacrifices et devait avoir une meilleure connaissance des choses – pensait que la fête devait se situer le jour suivant le sabbat, donc le premier jour de la semaine, c'est-à-dire toujours le dimanche. Les sadducéens fondaient leur opinion sur le calendrier du temple pré-babylonien, qui se basait sur l'année solaire, où le jour de fête ne coïncidait jamais avec un sabbat. Les esséniens étaient du même avis, issus qu'ils étaient aussi de la sacrificature.

Chose particulièrement intéressante: Jésus ressuscita, un premier jour de semaine, donc un lendemain de sabbat, devenant ainsi le premier-né d'entre les morts, comme Paul l'écrit en 1 Corinthiens 15, 20: «Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts.» Avec ceci d'étonnant: la Parole prophétique s'est exactement accomplie en Jésus-Christ: Il est ressuscité, selon les Évangiles, le matin du premier jour de la semaine, étant ainsi le premier-né d'entre les morts!

Il est écrit en Matthieu 27, 52-53, dans le cadre de la mort et de la résurrection de Jésus, que «... les sépulcres s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. Étant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes.,) Il est logique de penser que ces saints ne sont pas retournés dans la tombe, mais qu'ils sont montés au ciel avec le Seigneur pour être les prémices de la grande «moisson des âmes» en sacrifice d'actions de grâces agréable à Ses yeux, Ces saints devaient être des croyants de l'Ancienne Alliance qui reçurent un corps de résurrection après avoir attendu bien longtemps la rédemption de leur dépouille (Rom. 8, 18-25). Ce n'était pas la fête des premiers épis ou des premiers grains, mais celle de la gerbe des prémices; ce qui s'accomplit parfaitement prophétiquement en Jésus et dans les nombreux saints qui ressuscitèrent avec Lui. Vue sous cet éclairage, notre fête de la résurrection ne peut être confondue avec la Pâque juive, mais avec la fête de la première gerbe, qui, comme déjà dit, tombait le premier jour de la semaine, donc le dimanche. Cette connaissance nous plonge dans l'étonnement relativement au parfait accomplissement en Jésus, l'Oint de Dieu, Celui que tout le service des sacrifices de l'Ancien Testament préfigurait. ci

FREDI WINKLER

© Nouvelles d'Israël 06 / 1999

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FÊTES JUIVES ET CHRÉTIENNES


Dans le rituel juif, tel que le présente le Pentateuque, trois grandes fêtes très anciennes apparaissent: la Pâque, la Pentecôte, les Tentes. Elles ont évolué au cours des siècles avant d'être reprises, pour deux d'entre elles du moins, par la liturgie chrétienne.


LA PÂQUE

À l'époque de Moïse, c'était une fête de bergers nomades. Chaque année, à la pleine lune du mois de nisan (mars-avril) on immolait un agneau ou un chevreau comme prémices du troupeau. Avec le sang de la victime on oignait le piquet central des tentes afin d'en écarter les mauvais génies.

Cette fête fut adoptée par les Israélites, mais Moïse la transforma en y attachant le souvenir de la sortie d'Égypte: le sang de l'agneau pascal sur le linteau de la porte veut écarter l'«Exterminateur» qui frappe les premiers-nés des Égyptiens, et Dieu passe au milieu de son peuple pour le sauver. Désormais la Pâque sera le mémorial du salut d'Israël.

Mais, parvenus en Canaan, les Israélites deviennent sédentaires; la vie pastorale est, sinon remplacée, du moins largement complétée par la vie agricole. Ils adoptent alors une fête cananéenne, celle des Azymes. Quand on a moissonné l'orge, on mange, durant sept jours, du pain fait avec la farine nouvelle, mais sans levain. Vers la fin de la monarchie (env. 600 av. J.-C.), les deux fêtes devaient être réunies en une seule.

C'est à l'occasion de la célébration de la Pâque juive que Jésus institua l'Eucharistie au soir du Jeudi-Saint, donnant à ces vieux rites le caractère d'un repas d'alliance et voulant que dans l'avenir ils soient le mémorial de son sacrifice. Mais la foi en sa résurrection allait donner un nouveau sens à la Pâque chrétienne: Jésus étant ressuscité le dimanche, Pâques sera la fête de la résurrection, tandis que le jeudi précédent commémorera l'Eucharistie. De la Pâque ancienne dérive la date de la fête chrétienne: depuis 325, celle-ci est fixée au dimanche qui suit la pleine lune après l'équinoxe de printemps.


LA PENTECÔTE

Les Juifs l'appelaient «la fête des Semaines», car elle avait lieu sept semaines après celle des Azymes; plus tard, les traducteurs grecs de la Bible lui donnèrent le nom de Pentecôte (cinquantième) parce qu'on la célébrait le 50e jour après l'offrande de la première gerbe d'orge. C'était donc une fête agraire, où l'on offrait les prémices de la moisson de froment, en mai.

Mais par la suite, comme pour la Pâque, on y ajouta un souvenir historique: celui de la conclusion de l’alliance au Sinaï.

Or c'est au matin de la fête juive de la Pentecôte, vers 9 h., que se réalisa, nous disent les Actes des apôtres, la promesse que Jésus leur avait faite: ils reçoivent l'effusion de l'Esprit-Saint, et désormais l'Église chrétienne est fondée. Le souvenir de ce grand événement transformera le sens traditionnel de la Pentecôte: dans la liturgie chrétienne, ce sera la fête de l'Esprit-Saint et la fin du temps de Pâques.


LA FÊTE DES TABERNACLES

Le mot «tabernacles» est le décalque français du mot latin qui signifie «tentes» d'où la double appellation: fête des Tentes ou des Tabernacles. Les juifs disaient parfois: «la fête de la récolte» ou même «la fête».

Comme des deux autres, il s'agit à l’origine d'une fête agraire, sans doute cananéenne: elle se célèbre en septembre, quand les fruits sont cueillis. Pourquoi ce nom de«fête des Tentes» alors que la construction de huttes en était le trait caractéristique? Il s'agissait sans doute primitivement de huttes de feuillage dans lesquelles on campait pour surveiller la maturation finale du raisin. Mais le mot faisait aussi penser au séjour sous la tente dans le désert. C'est pourquoi on en vint à rattacher à cette fête agricole le souvenir historique de l'exode: les tentes étaient celles où, durant 40 ans, Israël avait vécu au cours de ses pérégrinations dans la péninsule du Sinaï. De cette fête, la liturgie chrétienne n'a rien retenu.

Ainsi aperçoit-on l'évolution de ces grandes solennités. Fêtes agraires à l'origine, pastorales ou agricoles, elles sont devenues fêtes du souvenir: les juifs y ont rattaché les événements marquants de leur histoire, et les chrétiens ont fait de même.

J. DHEILLY

© En ce temps-là, la Bible No 6 page IV.


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LE GRAND JOUR DES EXPIATIONS – YOM HAKIPPOURIM

Lévitique 23, 26-32; voir aussi Lévitique 16, 1-34

La sixième est la plus importante des sept fêtes de l'Éternel; elle tombe le 10ème jour du septième mois. Elle est aussi appelée le grand Sabbat; en hébreu: Shabbat-Shabbaton. C'était le jour le plus essentiel de tout le service des sacrifices: la seule journée de l'année, où le souverain sacrificateur pouvait entrer dans le lieu très saint pour une réconciliation de lui-même et du peuple avec Dieu. Même après la destruction du Temple et la fin du culte sacerdotal, ce jour est resté jusqu'à aujourd'hui le plus important du culte judaïque. Les neuf journées se situant entre la fête des trompettes (Rosh Hashana) et le Yom Kippour sont appelées «Jamim Noraim» ou «Jours terribles». Il s'agit d'une période de repentance et d'humiliation nécessaire pour pouvoir se présenter purifié devant Dieu au dixième jour. Au cours des siècles, des traditions religieuses se sont ajoutées dans ce domaine.

Revenons-en au Temple, où cette importante journée était placée au centre du culte des sacrifices. La cérémonie ne pouvait être effectuée que par le souverain sacrificateur. Lui seul pouvait entrer dans le lieu très saint avec de l'encens et le sang d'un jeune taureau pour sa propre réconciliation et celle de sa maison, et faire expiation pour tout le peuple par le sang d'un bouc.

Le déroulement de l'ensemble de cette cérémonie faisait l'objet de prescriptions rigoureuses. D'après la tradition, le peuple attendait dehors avec anxiété jusqu'à ce que le souverain sacrificateur ait achevé son service et ressorte pour lui annoncer que l'expiation avait été faite. Il prononçait alors le nom de Dieu «Yahvé» à ce saint nom, tous, en un profond respect, tombaient sur leur face devant l'Éternel. Ce nom «Yahvé» ne sort jamais des lèvres juives. Ce n'est qu'en ce jour très spécial que le souverain sacrificateur le prononçait à dix reprises au cours de la cérémonie du Yom Kippour. Chaque fois, le peuple se prosternait avec révérence. Tout ce rituel réclamait énormément de temps, et le peuple devait attendre longtemps avant de voir réapparaître le souverain sacrificateur à sa sortie du lieu saint.

Quel est le sens prophétique de ce jour? Les chapitres 8, 9 et 10 de l'Épître aux Hébreux nous disent que nous avons en Jésus un parfait sacrifice expiatoire et comment Il est entré, comme grand souverain sacrificateur, dans le sanctuaire céleste avec Son propre sang, pour nous réconcilier avec Dieu. Nous lisons en Hébreux 9, 24- «Car Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu.»

Par Son propre sang, Jésus a réalisé une rédemption éternelle, rendant ainsi sans signification le service des sacrifices terrestres, lequel n'était qu'une ombre du parfait sacrifice de Christ. Cette partie du Yom Kippour s'est accomplie en Jésus; par contre, la sortie du vrai souverain Sacrificateur, Jésus-Christ, du sanctuaire céleste est toujours différée. Pour nous qui croyons en Lui, il est évident que l'offrande de Sa personne a été agréable à Dieu, et, qu'au temps marqué, Il reviendra pour affirmer devant le monde visible et l'invisible que Son offrande a été acceptée de Dieu et qu'Il a fait l'expiation pour les péchés de l'humanité. Cela se produira quand Il reviendra ici-bas avec puissance et en gloire comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs! Alors, tous ceux qui L'attendent se prosterneront devant Lui à la gloire de Dieu, le Père, comme les Israélites le faisaient jadis quand le souverain sacrificateur sortait du lieu saint: dans un respect extrêmement profond!

FREDI WINKLER


© Nouvelles d'Israël 09 / 1999

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LA HANOUKKA ET LA FÊTE DE NOËL, QU'ONT-ELLES EN COMMUN?

Ces deux fêtes tombent en hiver: Noël le 25 décembre et la Hanoukka le 25 Kislev (selon le calendrier juif). Comme le calendrier juif se règle d'après la lune, la Hanoukka change toujours de date en décembre.

La fête de la Hanoukka – la tête de la consécration – fut introduite par judas Maccabée en l'an 164 avant Jésus-Christ, après que le Temple eut été pillé et souillé par Antiochus Épiphane, roi des Séleucides, et que l'autel eut été profané. La reconsécration de l'autel se fit le 25 Kislev, exactement la même date à laquelle, trois ans auparavant, l'autel avait été profané par des sacrifices païens.

Mais tout d'abord, le Temple devait être purifié et remis en état, et l'autel devait être reconstruit entièrement du fait qu'il était devenu inutilisable à cause de la profanation. La liesse de la reconsécration du Temple fut si grande que l'on décida d'organiser une fête de la joie comme celle des tabernacles, qui dure huit jours. Après des années d'oppression et de persécution de la foi, cette fête apporta un formidable renforcement de la conscience nationale et religieuse; c'est ainsi que l'on prit la décision de la célébrer chaque année. Elle se transforma en une fête de joie nationale, au cours de laquelle des cérémonies et des chants de louange semblables à ceux de la fête des tabernacles devinrent une coutume.

À la fête, le Temple était fortement illuminé et les maisons également. C'est ainsi que Josèphe Flavius appela cette fête la «fête des lumières». C'est de là qu'est né l'usage de la Hanoukka d'allumer un chandelier avec huit bougies. Pourquoi justement huit bougies ou lampes à huile, la chose n'est pas claire. On peut avancer diverses raisons. À l'origine, les huit flammes étaient probablement symboliques des huit jours de la fête; et la neuvième sur le chandelier, qui servait à allumer les huit autres, fut appelée «Shamash», c'est-à-dire serviteur. La Mishna parle du miracle de l'huile, comme, lors de la purification du temple, où une fiole avec de l'huile sainte fut trouvée dans le Temple pour le chandelier, laquelle n'aurait normalement pu durer qu'une journée. Mais le miracle se produisit: l'huile tint huit jours. Cependant, chose étrange, il n'en est pas fait mention dans les livres des Maccabées.

Les Maccabées étaient contestés par les juifs pieux. Certes, ils avaient fait de grandes choses; mais, par la suite, ils s'arrogèrent les fonctions de souverain sacrificateur et de roi, ce qui ne pouvait être d'après les prescriptions bibliques. Ils ne faisaient pas partie de la tribu sacerdotale ni de la maison de David. Cela semble avoir été la raison pour laquelle la Mishna, qui vit le jour après l'an 200, met l'accent sur le miracle de l'huile, mais tait les actions des Maccabées. En outre, ils avaient conclu une alliance avec les Romains contre les Séleucides, une chose moins connue mais qui eut des conséquences funestes. Ce pacte conduisit finalement à la ruine de l'État juif et à la destruction du Temple et de la ville de Jérusalem.

Les Maccabées triomphants peuvent aujourd'hui servir d'avertissement à Israël. Toujours tout à nouveau, le petit Juda a cherché à s'allier à de grandes puissances. Et cela s'est avéré tragique. Les Maccabées croyaient avoir trouvé en Rome un protecteur. Le sionisme actuel s'est appuyé des dizaines d'années sur la Grande-Bretagne; et maintenant, l'État d'Israël compte sur les puissants USA.

Dans les années 20, Martin Buber avait mis en garde contre une telle dangereuse orientation; il pensait que la solution devait être trouvée dans le pays, et non à l'étranger, et cela malgré de très probables difficultés.

Chose remarquable: la fête de la Hanoukka est mentionnée dans le Nouveau Testament (Jean 10, 22), mais non dans l'Ancien Testament juif. La proximité de la Hanoukka et de la Noël ainsi que leur similarité concernant l'allumage de lampes soulèvent cette question: Dans quelle mesure la fête de la Hanoukka a-t-elle influencé celle de Noël? Le mot allemand «Weihnacht» suggère cette influence. Alfred Edersheim, un juif croyant en Jésus et érudit de la Bible, a écrit en 1874 que la date de la consécration du Temple – le 25 Kislev – avait été retenue par l'Église primitive comme jour de la naissance de Christ – Noël donc – comme le jour où le vrai Temple, le corps de Christ, fut consacré (Jean 2, 21).

De même, la date du 25 Kislev et celle du 25 décembre permettent de reconnaître la dérivation de la fête de la Hanoukka; ce qui contesterait l'affirmation souvent avancée que Noël proviendrait de la fête païenne du solstice.

À Noël, nous devons nous souvenir que la pierre angulaire du Temple actuel dans l'Esprit a été posée voici deux mille ans (Eph. 2, 20-22). Nous sommes appelés à être des lumières dans les ténèbres envahissantes!

FREDI WINKLER


© Nouvelles d'Israël Décembre 1999


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HANOUKKA LA FÊTE DES LUMIÈRES:


Jadis, dans le Temple reconquis et fortifié, mais jusqu'à nos jours, dans les familles juives


C'est pour la célébration du 25e jour du mois de kisleu (novembre-décembre), solennité de la nouvelle dédicace du Temple, que les Juifs hellénistiques d'Égypte sont conviés par l'auteur du 2e Maccabées à se joindre à leurs frères de Palestine. Il s'agit là bien sûr d'une innovation, propre d'abord à ceux qui luttaient sur la terre des ancêtres; et il fallait la faire accepter par les communautés de la dispersion, dont celle d'Alexandrie était de loin la plus influente. Mais Hanoukka – c'est le nom donné à la fête – prendra finalement une importance suffisante pour que, à travers les siècles, la tradition juive lui ait conservé une grande place dans les pratiques familiales.

 

Après la purification de la maison de Dieu, désormais sans tache (chap. 14, vers. 36), la restauration – du sacrifice est en somme l'acte essentiel de la Hanoukka historique du 17 décembre de l'an 167 avant notre ère. Et pour donner à cet acte tout l'éclat qu'il mérite et qu'ils lui souhaitent, les Asmonéens, Judas Maccabée et les siens, tiennent à l'environner – pour autant que le permettent les circonstances – de la pompe des dédicaces du passé: celle du premier Temple sous Salomon (1er Rois, chap. 8, vers. 62 et suivants) et du second (Esdras, chap. 6, vers. 16 et suivants). On parlera des «soukkoth de kisleu» comme de la fête des Tabernacles, «soukkoth de tisri». Une telle assimilation doit donner aux Juifs d'Égypte une haute idée de la nouvelle institution. Placée en hiver, Hanoukka enfin va combler une sorte de lacune: chaque saison aura ainsi «sa fête» puisqu'on célèbre déjà Pâques au printemps, la Pentecôte aux approches de l'été, et les Tabernacles en automne.

Le désir de hisser cette solennité issue de la «résistance» au même rang que les trois grandes fêtes mosaïques traditionnelles expliquerait l' «octave» qui la prolonge, ainsi que l'usage du chant du «Hallel» (celui des psaumes 112-117 – 113 à 118 de l'ordre hébreu), marquant toutes les grandes fêtes. Le psaume 117 de la Vulgate est tellement adapté à la cérémonie de l'inauguration du Temple qu'on a tout lieu de penser qu'il a servi au jour de la première Hanoukka.

La cérémonie fut donc célébrée «comme pour les Tabernacles» (2e Maccabées, chap. 10, vers. 6 et suivants), non que les participants demeurèrent aussi sous des huttes de feuillages, car en hiver ce rite n'aurait guère eu de signification, mais parce qu'on utilisa également des branches de palmiers. Ces rameaux de la dédicace sont portés non seulement en signe de joie et de victoire: «un grand ennemi a été jeté hors d'Israël», mais encore pour rappeler aux participants le temps où les partisans de Judas vivaient comme des bêtes sauvages sur les montagnes et dans les cavernes.

Ils n'avaient pas alors le bonheur de célébrer la fête des Tabernacles, et Hanoukka est une sorte de compensation des «soukkoth» manquées (2e Maccabées, chap. 10, vers. 6)

C'est là, évidemment, une interprétation un peu inattendue et apparemment forcée qui souligne en tout cas le dessein de l'auteur d'apparenter Tabernacles et Dédicace. À vrai dire il ne semble pas que cette fête ait été jamais mise vraiment sur pied d'égalité avec les trois fêtes majeures. Dans le judaïsme actuel, la fête de Hanoukka ne figure en fait que parmi celles qu'on appelle les «demi-fêtes», bien qu'elle dure effectivement huit jours et soit appréciée des fidèles.

L'historien Josèphe donne des indications précieuses sur l'évolution de la tradition à ce sujet. Paraphrasant quelque peu le récit biblique, et après avoir décrit le nettoyage du Temple, la réorganisation du mobilier et la construction du nouvel autel, il ajoute:

«Depuis ce temps jusqu'aujourd'hui, nous célébrons cette fête, que nous appelons fête des lumières, d'un nom, je pense, qui lui fut donné parce que cette nouvelle liberté du culte avait lui, pour nous, d'une manière inespérée» (Antiquités, XII, 7, 6).


Une coutume déjà obligatoire avant la ruine du sanctuaire

Comme C'est souvent le cas chez cet historien juif du 1er siècle de notre ère, l'interprétation demeure surtout valable sur le plan spirituel. Mais le nom qu'il donne à cette célébration se justifie aussi sur le plan matériel et historique.

Il révèle un rite important d'illumination. Hanoukka devient le temps des luminaires. La coutume est tenue pour obligatoire dès avant la ruine du sanctuaire; elle préserva la fête de la disparition dont elle aurait pu être menacée avec la ruine du Temple. Les sacrifices ayant cessé, l'illumination devint le rite marquant de la solennité. Un texte rabbinique n'hésite pas à dire: «Le sacrifice n'était valable qu'au temps du Temple, mais les lumières de Hanoukka demeurent éternellement.» Le judaïsme tardif a surtout retenu cette idée. La restitution du Temple au culte du vrai Dieu n'avait-elle pas permis de réanimer le luminaire sacré, le chandelier à sept branches?

Par ailleurs, le deuxième livre des Maccabées insiste longuement sur la conservation miraculeuse du feu sacré durant la période qui va de la ruine du premier Temple jusqu'à la construction du second (chap. 1, vers. 19 et suivants), et introduit le thème de la purification à partir de ce «liquide-feu-purificateur» que Néhémie aurait appelé «Nephtar». Ainsi le thème du feu et de la lumière était-il inscrit d'une certaine manière au frontispice de l'ouvrage. Il est d'ailleurs vraisemblable aussi que la fête de la Dédicace donna lieu à des illuminations permettant d'en poursuivre le déroulement, la nuit tombée.

Toujours est-il que Hanoukka est bien restée «la fête des lumières».


Le «chandelier à huit branches»

Un chandelier spécial est même utilisé lors de sa célébration.

L'école de Hillel décide que les lampes ou bougies seraient allumées graduellement: une chaque soir, jusqu'à ce qu'on ait atteint le total de huit. La cérémonie de l'allumage durant les huit jours de la célébration rappelle donc l'embrasement du chandelier sacré, et les illuminations générales de la première fête. Mais le thème de la lumière avec son symbolisme multiple ne pouvait manquer d'imprégner la solennité d'un éclat tout particulier.

Voici comment est présenté ce thème dans l'Édition abrégée du «Shoul'han Arouk», guide pratique du judaïsme contemporain: la fête de Hanoukka est celle des lumières. La lumière est le symbole de l'esprit (Proverbes, chap. 20, vers. 27). L'entreprise d'Antiochus fut un attentat contre l'esprit de Dieu et contre l'esprit de la Tora, lumière et âme d'Israël. Nos ancêtres auraient pu éviter cette lutte gigantesque en abjurant et en trahissant. À leurs yeux une vie sans Tora n'avait plus de valeur...

Leur bravoure a montré que l'esprit de la Tora ne se laisse pas supprimer. L'esprit de Dieu a allumé en eux l'esprit du sacrifice..., la flamme de l'enthousiasme, la volonté de vaincre...

Il est question, dans l'Évangile de saint Jean (chap. 10, vers. 22-30), de la fête de Hanoukka. Le texte précise que c'est bien en hiver.

Jésus est monté à Jérusalem à cette occasion. Les paroles qu'il prononce alors tendent peut-être à établir une fois encore le parallèle entre sa personne et le Temple, qu'il a déjà évoqué: il est «celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde». Or Hanoukka est justement l'anniversaire liturgique de la «sanctification» du Temple.

Ainsi l'évangéliste qui met le Christ en relation avec les grandes fêtes de l'année liturgique juive: Pâque (chap. 6, vers. 4), sans doute la Pentecôte (chap. 5, vers. 1) et la fête des Tabernacles (chap. 7, vers. 2), n'omet pas de le relier aussi à celle de la Dédicace, suggérant à chaque fois qu'il apporte la plénitude du mystère signifié.

© En ce temps-là, la Bible No 41 pages II-III.

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HANOUKAH, LA FETE DE LA LUMIERE


Par ta lumière nous voyons la lumière


En décembre, le peuple Juif célèbre la fête des Lumières, Hanoukah. Pendant 8 jours, les lampes de la Ménorah brilleront dans les Synagogues, dans les maisons, et même dans certaines villes en Israël et aux États-Unis, dans les rues. La Hanoukiah est le chandelier spécial, à huit branches, qu'on allume pendant les huit jours de la fête. Le 25 Kislev correspondra, en 1986, au 27 décembre. C'est la commémoration des victoires des Macchabées sur les troupes syriennes d'Antiochus Épiphane (167-165 av.). Jérusalem libérée, le Temple fut purifié des souillures qui y avaient été commises. II Macc 4:52-59; 2 Macc 10:6-71. La tradition rabbinique rapporte que tout était prêt pour la Dédicace mais qu'il manquait l'huile pour la Ménorah, huile consacrée et sainte, que seul le Souverain Sacrificateur pouvait préparer. Un enfant aurait trouvé une bouteille contenant de l'huile sainte scellée du sceau du Grand-Prêtre, mais il n'y en avait que pour un seul jour. Les pessimistes voulurent renoncer, les optimistes dirent: commençons, et nous verrons. L'histoire nous rapporte que la fiole d'huile fut miraculeusement pleine chaque jour.

En ces jours de fête, les repas sont joyeux, on y déguste des tartes, de la crème, des crêpes appelées les Lattkés. Les enfants jouent avec une toupie où sont gravées les premières lettres des mots hébraïques: Ness Gadol Haya Kam, qui signifie: un grand miracle eut lieu en ce temps-là! Parmi les bénédictions prononcées nous disons: «Soit loué ÉTERNEL notre Dieu, notre Roi, qui as fait autrefois des miracles en faveur de nos ancêtres...» Dieu s'est levé, en ce temps-là, pour donner une grande délivrance à Israël. Hélas, la paix et la fidélité furent de courte durée, les derniers Macchabées donnèrent le triste exemple du déclin d'une noble famille. Aristobule 1er (105-104 av.), ambitieux et sans scrupules, prit le titre de roi; puis Alexandre Jannée fut cruel et débauché... Ce n'était pas encore le temps de la grande délivrance promise par Dieu à nos pères et à nos prophètes.

C'est aussi en décembre que les disciples du Messie veulent se souvenir de sa venue au milieu des hommes: Emmanuel. Dieu au milieu de nous. Nous ne connaissons pas, de façon exacte, la date de la naissance de Jésus et cela n'est pas important. Et il ne faut pas confondre ceux qui, avec reconnaissance et dignité, se souviennent de la grande lumière qui vint briller sur ceux qui habitent dans le pays de l'ombre de la mort (Es 9:1-61 avec ceux, qui prennent prétexte de cette fête pour se livrer à toutes sortes d'excès.


Au temps fixé par Dieu

La lumière de la Ménorah brillait dans le Lieu-Saint, se reflétant merveilleusement sur les parois de bois d'acacia recouverts d'or pur. De plus, il émanait de ces lampes une bonne odeur car l'huile était préparée à partir d'olives fraîches selon un art défini par Dieu Lui-même. Seuls les Sacrificateurs pouvaient pénétrer dans le Lieu-Saint. Mais les disciples du Messie sont appelés un peuple de Princes et de Sacrificateurs et nous pouvons admirer cette – lumière merveilleuse – et miraculeuse. – Nous découvrons aussi notre misère, conséquence de notre rébellion contre Dieu. Mais notre confiance dans le plan du Créateur nous fait contempler son salut:... lumière pour éclairer les Nations et gloire d'Israël peuple de Dieu». (Luc 2: 29-32)

Au temps fixé par Dieu, à Bethléhem situé au coeur d'Israël, d'une mère juive, est né celui qui incarne les promesses faites à Abraham notre père: «...Je rendrai ton nom glorieux et tu seras une source de bénédictions... toutes les familles de la terre seront bénies en toi.» (Gen 12:1-3). La Parole de Dieu, ses promesses, se sont accomplies. La véritable lumière est venue dans le monde éclairant tout homme (Jn 1; 9), nous faisant comprendre la parole du psalmiste: «... car auprès de toi est la source de la vie. par ta lumière nous voyons la lumière». (Ps 36:10). Il est né sans éclat dans une étable, il est entré dans Jérusalem sa capitale, juste et victorieux, humble, monté sur un âne le petit d'une ânesse (Za 9:9; Matt 21: 1-11). Il reviendra avec puissance, gloire et majesté, pour juger et régner éternellement. (Luc 21>27; Matt 24:30; 25: 31; Dan 7: 13-141


La vie éternelle

C'était l'hiver, époque où l'on célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. Jésus marchait dans le Temple sous le portique de Salomon... il dit: «Mes brebis entendent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle...» (Jn 10: 22-30). Comment reconnaître sa voix parmi celles qui se font entendre de tous côtés? Écoutons encore ce qu'il dit: «venez à moi vous tous qui êtes fatigués de porter un lourd fardeau et je vous donnerai du repos... Laissez-moi vous instruire car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes...» (Matt 11:28 -30). Ne voulez-vous pas venir à cette merveilleuse lumière, aujourd'hui, pendant qu'il est encore temps?

Jacques GUGGENHEIM

© Le Berger d'Israël No 431

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HANOUKA, LA SPLENDEUR DE LA LUMIÈRE

La fête de `Hanouka (prononcez le `H comme le ch dans le mot allemand Buch) dure 8 jours: du 25 Kislèv au 3 Tévèt. Cette semaine se situe, cette année. du 20 au 27 décembre. Cette fête rappelle la victoire que la famille des Macchabées, et tout Israël, remportèrent sur les armées d'occupation syriennes et leur chef Antiochus épiphane (de 167 à 165 avant J.C.). Après avoir délivré la terre et le peuple d'Israël, les sacrificateurs purifièrent le Temple de Jérusalem souillé par les Idoles, et profané par les actes contraires à la loi. C'est la fête de la Dédicace à laquelle se rendit le Messie Jésus à Jérusalem; l'évangile de Jean souligne que c'était l'hiver. (Jn. 10:22).

La tradition rapporte qu'au moment de commencer la fête de la Dédicace Il manquait l'huile préparée et consacrée par le Souverain Sacrificateur (Ex. 25:6; 27:20; 30:22-33; Lév. 24:1-4). Donc, il était impossible de commencer la semaine de consécration du Temple, ne pouvant alimenter la Ménorah. Ce chandelier à 7 branches se trouvait dans le lieu Saint, éclairant la table des 12 pains de proposition", l'autel des parfums et le Voile qui séparait le Lieu Saint du Lieu Très Saint. La légende rapporte que les sacrificateurs trouvèrent une fiole d’huile consacrée, scellée au sceau du Souverain Sacrificateur, mais il n'y en avait que pour un jour. Les pessimistes dirent qu'il était impossible de commencer la cérémonie puisque le problème de l'huile se poserait à nouveau le lendemain. Les optimistes déclarèrent qu'au contraire il fallait commencer et s'attendre à un nouveau miracle pour le lendemain. C'est ce qu'ils firent et la tradition mentionne que durant les 8 jours la fiole fut chaque jour remplie d'huile sainte: "Ness gadol haya kam! – Il y eut ici un grand miracle!»

En souvenir de ces événements, les Anciens d'Israël instituèrent la fête de `Hanouka qui consiste principalement à allumer les lumières de la 'Hanoukia: 8 lampes (une pour chaque jour), plus une lampe (Chamach, le serviteur) pour allumer les 8 autres. C'est la raison pour laquelle la 'Hanoukia est un chandelier à 9 branches. La lumière de la 'Hanoukia doit être bien visible, devant la porte ou une fenêtre, comme un témoignage. Actuellement les Loubavitcher (disciples du rabbin de Loubavitch, mouvement orthodoxe) font coller de grandes affiches sur les murs des villes annonçant la lumière de 'Hanouka, et ils allument aussi de grandes 'Hanoukiot sur les places publiques à Paris, à Londres, à New-York, à Jérusalem... . et transmettent ces Images sur les écrans de télévision du monde entier.


Arbre de Noël ou chandelier?

Personne ne connaît l'époque ni la date exacte de la naissance du Sauveur à Bethléhem, ville d'où était originaire Joseph descendant de David (Matt. 1:18-21). Cet enfant, Fils unique et bien-aimé de Dieu, fut conçu par le Saint-Esprit et tout cela arriva afin que s'accomplit ce que l'Éternel avait annoncé par le prophète Ésaïe: «Voici que la jeune fille (vierge) est enceinte, elle enfantera un fils et lui donnera le nom d'Emmanuel ce qui signifie: Dieu au milieu de nous» Es. 7:14; 9:5; Luc 2:25-32

II est aussi significatif que 'Hanouka et Noël se situent au moment où les jours sont les plus courts, et les nuits les plus longues. Pour ceux qui éprouvent le besoin de dresser un sapin de Noël, ou même une crèche, un chandelier à 7 ou 9 branches aurait une place légitime nous rappelant que la lumière est venue résider (planter sa tente) au coeur de l'humanité.

Rappelons-nous que la Ménorah, le chandelier à 7 branches, fut façonné en or pur, et se trouvait placé dans le Lieu Saint, visible seulement par les Sacrificateurs. Les Cohanim (de la tribu de Lévi) étalent uniquement choisis parmi les descendants d'Aaron. Les enfants d'Israël, et chacun d'entre les Nations, pouvaient imaginer la splendeur de ces 7 lampes répandant une lumière vive sur les murs fabriqués de planches d'acacia et entièrement recouvertes d'or pur. De plus, une excellente odeur devait se répandre, l'huile des 7 lampes étant préparée avec du jus d'olives fraîches, selon les ordres de Dieu à Israël. Le plafond ainsi éclairé révélait des broderies représentant des créatures célestes: les Kérubim.

Ex 25:31-40; 27:20-21; 30:7-8; 40:24; Lév. 24:2-4; Jn. 8:12;12:35-36.


Les Kérubim

Ils apparaissent, la première fois dans la Bible, lorsque Dieu décida de fermer le chemin qui mène à l'arbre de la Vie en Éden. Deux Kérubim d'or furent disposés face à face sur le couvercle de l'Arche de l'Alliance. Le psalmiste nous révèle l'Éternel siégeant en gloire au-dessus de ces Kérubim. Nous étudierons, une autre fois, ces êtres célestes créés par Dieu et décrits par Ezékiel et par Jean dans l'Apocalypse. Simplement, je voudrais souligner que sur le Voile séparant le Lieu Saint du Lieu Très Saint étaient également brodés des Kérubim. Le Voile est cité par l’auteur de la lettre aux Hébreux. Il écrit que c’était une porte fermée ne s.ouvrant qu.une fois par an, le Jour solennel où le Souverain Sacrificateur entrait, au-delà de ce Voile, dans le Lieu Très Saint: le Yom Kippour. Au moment précis où le Messie mourut sur la Croix, ce Voile qui était dans le Temple à Jérusalem se déchira depuis le haut jusqu'en bas!

Mtt. 27:51; Héb. 9:1-14; 10:19-24; 6:18-20

Cette porte est maintenant ouverte car celui qui est né dans une étable à Bethléhem est mort sur une croix romaine à Jérusalem «accomplissant ce que la main et le conseil de Dieu avalent décidé d'avance.» (Actes 4:27-28; Gn. 3:15; Gal. 4:4). Toutes les fêtes d'Israël contiennent, en germe, une image et une ombre de la réalité céleste que Jésus le Messie d'Israël est venu révéler au peuple juif, comme aussi aux habitants de toutes les familles de la terre (Gen. 12:1-3; Gal. 3:6-9). Et pour la fin des temps une promesse de bénédiction nous est annoncée «... à celui qui sera vainqueur, je lui donnerai à manger de '.arbre de la vie qui est dans le Paradis de Dieu.» (Ap. 2:7). À ceux-là, les Kérubim n'empêcheront pas l'accès à l'arbre de Vie car, réconciliés par la foi, ils seront les enfants bien-aimés du Créateur et du sauveur.

Gen. 2. 22-24; Ex. 25-18-22; 26:31; 37:7-9; Lév. 16:2; Ps. 80:2; 99-1; Ez. 1; 9:3; 10:1-22; Ap. 4:1.11.


Aujourd'hui!

Le chandelier nous parie de la beauté et de la gloire resplendissante de l’ÉTERNEL. cette lumière, Incarnée en Yeshoua (nom hébreu de Jésus), nous révèle la noirceur de notre coeur, mals aussi l'amour de Dieu qui nous sauve en nous accordant son amour et sa paix (Ésaïe 1:1 .20). Le Messie nous envoie dans ce monde pour que nous soyons, à notre tour, une lumière bien visible dans ce monde corrompu (Mtt. 5:13 à 16). L'apôtre Paul, un juif religieux qui a rencontré sur le chemin de Damas Jésus comme son Seigneur et son Sauveur, nous affirme que nous sommes appelés comme lui, à être «des enfants de Dieu irréprochables et purs au milieu d'une génération perverse et corrompue. Dans ce monde vous devez briller comme des flambeaux en présentant à tous les hommes la Parole de Dieu». Qui de nous est capable d'être ce que Dieu veut que nous soyons? Notre foi nous donne une ferme assurance que nous serons fortifiés pour un tel témoignage, Dieu créant en nous «le vouloir et le faire», et Il nous relève chaque fois que nous revenons à Lui. Concernant ceux qui le suivent, le Messie a demandé à son Père de les garder «Je ne te prie pas de les retirer du monde mals de les préserver de l'esprit du mal».

Ph. 2:12-16; 1 Jn. 1:5.22; Héb. 4:14-16; 7:25; Jn.17:...15


Dans des vases de terre

En conclusion, je voudrais simplement citer ce magnifique texte qui prend toute sa signification pour chacun de nous en ce temps de `Hanouka et de Noël: «En effet, le même Dieu qui, un jour, a dit: «que la lumière brille au sein des ténèbres», a fait briller cette lumière dans notre coeur afin d'y faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu qui rayonne du visage du Messie Jésus. Mais ce trésor, nous le portons dans des vases d'argile que nous sommes, pour que ce soit la puissance extraordinaire de Dieu qui se manifeste, et non notre propre capacité...» 2 Cor. 4:l.Il

Jacques GUGGENHEIM

© Le Berger d'Israël No 477

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LUEURS NOUVELLES SUR LA LUMIÈRE

Chaque année, la fête de 'Hanouka nous invite à réfléchir sur le thème de la lumière. Au départ, II s’agissait surtout de commémorer la reconquête, par les Juifs, de la Judée et du Temple de Jérusalem en 165 av. J.C. Après la victoire, le Temple profané par les non Juifs idolâtres avait été consacré tout à nouveau au culte exclusif du Dieu d'Israël. Le chandelier à sept branches, la Ménorah avait alors brillé de tous ses feux; par miracle, car l'huile spéciale qui alimentait les lampes faisait cruellement défaut pendant les huit jours de la dédicace. Aujourd'hui encore, la lumière demeure au centre des festivités de 'Hanouka, quand le chandelier s'illumine un peu plus chaque soir, à mesure qu'on en allume les bougies en souvenir de la nouvelle inauguration du Temple. Une pâle lumière, comparée à celle que nous dispense chaque jour le soleil. L'astre de feu ne peut cependant éclairer notre être intérieur, ce temple que nous sommes chacun pour notre part. Mais le Créateur du ciel et de la terre rayonne d'une autre lumière.


Lumières humaines

En physique, l'étude de la lumière paraît presque inépuisable. on a peu à peu compris que la matière était capable d'émettre ou d'absorber de l'énergie sous forme de lumière: c'est l'une de ses propriétés désormais bien connue. Léonard de Vinci (1452-1519) et Isaac Newton (1642-1727) ont su démontrer, à l'aide d'un prisme, que la lumière blanche était en fait le mélange de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. D'autres propriétés de la lumière comme la réfraction, la réflexion et les Interférences, nous ont montré qu'elle se propage sous forme d'ondes dans un champ électromagnétique, y compris dans le vide (où elle se propage à la vitesse de 300.000 Km. à la seconde). Au début du vingtième siècle, Albert Einstein (1879-1955), en plus de la notion de photon, a ajouté une pierre essentielle à l'édifice de cette physique complexe qui caractérise l'univers: une masse peut disparaître en produisant de l'énergie (donc de la lumière, et de la chaleur): c'est ce qui se passe au sein du soleil et des étoiles où se produisent des réactions thermonucléaires de fusion. Faut-il souligner que notre oeil ne capte pas tous les rayonnements émis par les corps qui nous entourent et transfèrent 1`énergie? L'infrarouge ou l'ultraviolet font partie de ces «lumières invisibles». Enfin, la lumière joue un rôle prédominant sans elle, la vie serait tout simplement impossible sur la terre.

Trente siècles avant nous, le roi David discernait une autre lumière invisible à l'oeil: «Auprès de toi est la source de la vie, et par ta lumière, nous voyons la lumière; étends ta bienveillance sur ceux qui te connaissent!» s.écriait-il en priant le Dieu de ses pères (Ps. 36:10). Car l'idée n'était pas neuve: Moïse avait non seulement écrit le texte majestueux de la Genèse Dieu est bien le créateur de la lumière, mais II avait séjourné sur la montagne du Sinaï, en présence de Dieu. Quand II redescendit vers le peuple d'Israël, son visage irradiait une lumière telle qu'il dût se couvrir... Moïse pouvait témoigner qu'au-delà de la 'lumière se trouvait bien une autre lumière.


Ombres et brouillard

«Je n'ai pas vu Dieu!» s'exclama le premier homme, Gagarine, qui évolua dans l'espace. Une constatation dérisoire, alors qu'il appréhendait mieux que d'autres les dimensions de l'univers: la terre se trouve au milieu de huit autres planètes, qui gravitent autour du soleil lui-même relégué dans la banlieue d'une galaxie perdue au sein de cent milliards (au moins) d'autres galaxies! Il y a de la place pour Dieu dans cet univers. Il habite «une lumière inaccessible», disait «apôtre Paul (1 Tim. 6:16). Pourtant, cette lumière pénètre dans le moindre Interstice de chacune de nos consciences. Elle peut être redoutable, quand elle met en évidence nos plus noirs penchants; ou colorée, quand elle anéantit toute zone d'ombre malsaine. Car l'ombre ne vient pas de Dieu, les auteurs de la Bible l'affirment à plusieurs reprises: Dieu est lumière. La tentation manichéenne est dès lors repoussée: si l'ombre et la lumière, le bien et le mal sont faits pour se compléter ou s'équilibrer, comment comprendre la nuit du génocide hitlérien par exemple? Accepter cette ombre seulement comme une composante fatale de notre monde, et de notre histoire, reviendrait en effet à offenser les six millions d'individus massacrés par les nazis. sans compter leurs parents ou amis qui leur ont survécu: on ne peut nier la souffrance, ni la justifier. La douleur physique ou morale, est une insupportable réalité pour qui la subit dans sa vie quotidienne.

L'homme a en grande partie compris les données de la physique nucléaire: il est capable, grâce à cette maîtrise nouvelle, de véhiculer une énergie suffisante pour éclairer des millions d'individus; ou de l'utiliser pour les détruire. À l'heure du désarmement, il reste suffisamment de bombes, fabriquées grâce à la science récente des hommes, pour pulvériser l’humanité. L'argument est facile, l'homme est responsable du mal qu'il génère, mais il pèse de tout son poids. Quant au mal qui l’atteint par d'autres voies, comme la maladie, l'homme s'efforce de le combattre. Par cette louable attitude, il montre son jugement à l'égard des maux dont il souffre: ils sont anormaux, et sont traités comme tels.


Lumière divine

À ses disciples, et à tous ceux qui l'entouraient à ce moment précis, Jésus a dit un jour qu`il était «la lumière du monde» (Jean 8:12). Une parole digne d'un aliéné... ou de Dieu lui-même. L'attitude de Jésus était tout empreinte de sagesse et de bonté, d'un réel altruisme. Chacun savait, même ses adversaires, qu`une telle conduite ne pouvait provenir d'un être mentalement dérangé. Plusieurs de ses contemporains croyaient qu'il était bien le Dieu tout-puissant en personne – en sa deuxième personne – venu pour éclairer son peuple: II rendait accessible à tous, Juifs ou non, cette lumière autrefois hors de portée de l'humanité. Depuis, des millions d'hommes et de femmes ont ainsi éprouvé cette parole: en invitant Dieu à sonder leur coeur, ils ont compris leur tort de vouloir penser et agir dans l’ombre (ce qui ne manque pas de porter préjudice à soi comme aux autres); ils ont accueilli cette lumière d'en.haut, décomposée en arc-en-ciel plus coloré que celui destiné à Noé après le déluge. Le Créateur de la lumière du monde leur signifiait ainsi que leurs torts, dûment reconnus et avoués, étaient désormais oubliés, anéantis par la lumière de son Esprit. Comme autrefois dans le Temple de Jérusalem, une nouvelle inauguration s'impose, au plus profond de notre être...

Frédéric BAUDIN

© Le Berger d'Israël No 477

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«UN GRAND MIRACLE S'EST PRODUIT ICI»:

signification de la fête de Hanoukkah 


La fête de Hanoukkah célèbre la victoire des Maccabées sur l'hellénisation forcée et la contrainte religieuse. Elle dure huit jours, du 21 décembre à la tombée du jour au 30 décembre. Les événements commémorés par cette fête sont la purification du Temple profané par les Séleucides sous Antiochus Épiphane, en 164 avant l'ère chrétienne, et le rétablissement de la liberté religieuse après une période de dure répression contre les Juifs.

À la mort d'Alexandre le Grand, qui avait conquis l'empire perse, la Judée fut gouvernée par les Ptolémées d'Alexandrie. Une grande partie de la population juive de la province s'assimila alors à l'hellénisme. À l'avènement d'Antiochus IV en 175 av. J.-C., fut instituée, avec l'assentiment de nombreux Juifs, une politique d'hellénisation forcée. Les Juifs furent contraints de manger du porc et menacés de la peine de mort s'ils respectaient le Chabbat et procédaient à la circoncision de leurs enfants mâles. En 167 avant l'ère chrétienne, le Temple de Jérusalem fut profané et dédié au dieu grec Zeus. Des mesures particulièrement rigoureuses furent décrétées contre les Juifs qui refusaient d'adopter la culture hellénistique. 

En 165, les Juifs se révoltèrent contre le pouvoir séleucide. La révolte fut dirigée par Mattatias, un prêtre âgé de la ville de Modi'in et par ses cinq fils, auxquels se joignirent des Juifs humbles et pieux, des fermiers et des bergers. À la mort de Mattatias, Judah, son troisième fils, succéda à son père et assuma le commandement de la révolte. Surnommé «Maccabée» (de Makkabaois qui signifie marteau en grec), il parvint à vaincre les armées séleucides et à libérer Jérusalem. En décembre 164 (le 15 kisslev) le Temple, en ruines, profané et transformé en sanctuaire païen, fut purifié et dédié au culte juif. (Le mot Hanoukkah signifie «consécration»). 

Selon la tradition talmudique, pendant la purification du Temple fut découvert un flacon d'huile sainte servant à alimenter le chandelier. Bien qu'elle ne fût suffisante que pour une seule journée, cette huile brûla pendant huit jours. C'est la raison pour laquelle fut instituée une fête de huit jours pour commémorer ce miracle. 

On allume une bougie par jour, à la tombée du jour, en commençant par l'extrême-droite de la hanoukkiya, le chandelier utilisé pour cette fête. Une bougie le premier soir, deux le deuxième et ainsi de suite jusqu'au dernier jour. Une neuvième bougie, le chammach, placée au centre ou sur les côtés du chandelier, sert à allumer les bougies. Deux bénédictions sont prononcées au moment de l'allumage: une sur les bougies, suivie d'un cantique «Maoz Tsour», exprimant la reconnaissance du peuple juif à Dieu qui a permis à nos ancêtres de réaliser des miracles. Le premier soir de Hanoukkah est prononcée la bénédiction «Cheyehianou» pour remercier Dieu de nous avoir fait vivre jusqu'à ce jour. La Hanoukkiah est placée près d'une fenêtre ou à l'extérieur de la maison, pour mieux annoncer aux passants le miracle de cette fête. Dans la liturgie de cette fête, les cantiques «Al hanissim» et le «Hallel» sont ajoutés aux prières quotidiennes. 

Du fait de l'association de cette fête avec l'huile, les Juifs mangent des beignets frits, salés ou sucrés, à Hanoukkah. Enfants et adultes jouent traditionnellement à la toupie dont les quatre faces portent les lettres hébraïques «nun», «guimel», «heh», «shin» (acrostiche de «Ness gadol haya cham», «un grand miracle se produisit là-bas»). En Israël la lettre «shin» est remplacée par la lettre «pei», pour «poh», car «un grand miracle s'est produit ici». 

© (Bethyeshoua) ajouté le 12/12/2001

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HANOUCCAH, UNE LUMIÈRE QUI RESPLENDIT!

«CAR AUPRÈS DE TOI EST LA SOURCE DE LA VIE PAR TA LUMIÈRE NOUS VOYONS LA LUMIÈRE.» Psaume 36: 10

HANOUCCAH NOUS ENSEIGNE

C'est une fête que l'on célèbre le 25 Kislev, au solstice d'hiver. Elle dure 8 jours et rappelle la victoire de Juda Macchabée, fils du Grand-Prêtre Matthatias, sur les Syriens qui avaient introduit le paganisme grec et ses rites idolâtres jusque dans le Temple de Jérusalem. Des événements qui marquèrent cette période du peuple juif environ un siècle et demi avant la venue du Messie, nous retiendrons trois faits majeurs qui continuent de nous enseigner aujourd'hui:

– le combat contre l'idolâtrie introduite dans le Sanctuaire – la victoire d'un petit nombre motivé pour rétablir et purifier le Sanctuaire
– le miracle de l'huile qui, selon la tradition, ne manqua pas pour alimenter la Menorah pendant huit jours.


LE COMBAT CONTRE L'IDOLÂTRIE

C'est sous l'instigation d'un Grand-Prêtre, Ménélaüs, que le culte idolâtre fut introduit dans le Temple de Jérusalem, vers 170 avant Jésus. Cet homme, désireux de pactiser avec l'ennemi, avait chassé Jason, descendant officiel d'Aaron et donc seul habilité à assumer cette fonction. Ménélaüs s'était fait nommer à sa place malgré son appartenance à la tribu de Benjamin. L'ennemi s'était introduit dans la citadelle à Jérusalem et bientôt il plût à un philosophe athénien, dépêché pour veiller à l'application de l'ordre nouveau, d'identifier Jupiter au Dieu d'Israël. Il fit ériger une statue sur l'autel du Temple; on y sacrifia même des porcs et l'abomination fut telle que les juifs se rassemblèrent autour de Matthatias pour chasser l'impureté du Temple consacré à l'Éternel.

Il arrive encore de nos jours que sous des couverts beaucoup plus subtils que ceux utilisés par les païens de l'antiquité, nous tolérions nous aussi des idoles qui remplacent le Dieu vivant dans notre coeur. De certaines choses légitimes: les divertissements, le sport, la musique, etc... ou notre famille, notre conjoint, et même la nourriture, voire les vêtements, nous faisons une idole qui dépasse parfois de loin notre amour et notre adoration pour I'ÉTERNEL. Veillons à garder notre coeur qui demeure le sanctuaire où Dieu veut déposer son amour: «Garde ton coeur plus que tout autre chose...» Prov 4:23. Mais comment reprendre la victoire sur des sentiments ou des passions Qui nous asservissent si souvent?


UN PETIT NOMBRE CONTRE UN GRAND NOMBRE

«Ce n'est pas dans la vigueur du cheval que l’ÉTERNEL se complaît, ce n'est pas la robustesse de l'homme qu'il agrée; l’ÉTERNEL prend plaisir en ceux qui le respectent, en ceux qui s'attendent à sa bienveillance.» Ps 147:10-11

Plusieurs épisodes nous montrent dans le Tanach – la Bible – que la victoire n'appartient pas toujours au plus fort mais à celui qui est soutenu par l’ÉTERNEL. Ainsi Gédéon, David et d'autres encore, furent vainqueurs face à des armées nombreuses. De même devant les Syriens et le paganisme grec, le peuple juif sut montrer une résistance efficace jusqu'à la victoire qui permit le rétablissement du rituel Lévitique dans le Temple. Le plus important fut sans doute cette motivation qui animait les hommes pieux pour que la sainteté du Temple et les sacrifices d'expiation soient de nouveau rétablis devant l’ÉTERNEL.

Cette même motivation doit nous animer afin de prendre le dessus sur nos passions qui nous empêchent _ de «voir, de connaître Dieu.» Ésaïe 59:1-3. Ce désir profond s'exprime par la «Techouva» – le retour à Dieu – de tout notre coeur! C'est alors seulement que l’ÉTERNEL nous vient en aide. Ésaïe avait annoncé qu'un Messie, faible d'apparence, viendrait mourir pour expier les péchés de Son peuple. Yeshoua dont le nom signifie «Dieu sauve» est mort pendu au bois le jour de Pessah – Pâque –. Trois jours après il est revenu à la vie selon les promesses de Dieu. Il a secouru des milliers d'hommes et de femmes qui, sans le voir, ont crié vers Lui et ont trouvé la paix avec Dieu, avec les hommes, et avec eux-mêmes! C'est par la faiblesse apparente de notre Messie que l’ÉTERNEL nous sauve. Mettons simplement notre confiance en l'oeuvre de salut que le Libérateur, le Messie, a accomplie.


HANOUCCAH, FETE DE LA LUMIERE

Lorsque fut rétabli le rituel dans le Temple purifié de ses idoles, le Grand-Prêtre voulut rallumer les lumières de la Ménorah, le chandelier. Malheureusement, la petite fiole d'huile consacrée à cet effet (Ex 27:20-21) ne contenait qu'une quantité suffisante pour un seul jour. La Tradition rapporte cependant que Dieu fit un miracle et l'huile ne manqua pas au cours des huit jours de la fête de la restauration du Temple. En ce temps-là, l'huile était indispensable pour fournir l'éclairage quand la nuit tombait et c'était toujours une joie pour la famille de voir danser la flamme de la lampe dans la maison. La lumière est source de vie. Le prophète Ésaïe avait également annoncé, à plusieurs reprises, qu'une Lumière paraîtrait pour Israël et pour les hommes des Nations. (Ésaïe 8: 17-23; 42: 1-3, 6-8 etc...) Shimon Siméon, un vieux Juif pieux, assidu aux prières dans le Temple, composa un cantique lorsqu'il vit Yeshoua – Jésus – que son père et sa mère amenaient au Temple pour la présentation: «mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé devant tous les peuples: Lumière pour éclairer les Nations et gloire d'Israël ton peuple». Ceci nous est rapporté par Luc, un des disciples de Yeshoua, un des témoins de la Lumière que le Messie est venu révéler au monde. Cette Lumière peut encore éclairer tout homme et le libérer de l'esclavage des ténèbres et du mal.

La Tradition – le Talmud – recommande de poser la Menorah, pendant les jours de HANOUCCAH, près d'une fenêtre ou d'un endroit où tous puissent voir sa lumière et qu'elle devienne ainsi une source de bénédiction pour un grand nombre. Yeshoua a dit que nous devons être, nous aussi, des témoins de Sa lumière; «tout bon arbre porte de bons fruits... que votre lumière luise devant les hommes afin que ceux qui vous côtoient remarquent le bien que vous faites et qu'ils glorifient ainsi votre Père céleste...» Mat 5:13-16. Beaucoup de soi-disant disciples du Messie ont montré par leurs oeuvres qu'ils n'étaient pas d'authentiques témoins de la Lumière. Soyons de ceux, au contraire, qui «rayonnons» la Lumière du Messie Jésus. Diffusons sa chaleur par l'amour dont toute notre attitude et nos actes doivent être imprégnés. Ceci nous sera possible grâce à notre Libérateur qui transforme nos coeurs par son Esprit. L'huile de la Ménorah est un précieux symbole souvent utilisé par les auteurs juifs qui ont rédigé la Bible. Avec humilité, demandons à Dieu son Esprit, sa Lumière. N'attendons pas forcément pour cela le solstice d'hiver, le temps de HANOUCCAH, même s'il est vrai que c'est en hiver que nous avons le plus besoin de lumière et de chaleur. Acceptons la Lumière et la Bonté que l’ÉTERNEL nous offre, que nous soyons enfants d'Israël ou habitants des Nations. Et après avoir reçu ce cadeau de Dieu, soyons nous aussi, des dispensateurs de sa Lumière! Le Messie accueille chacun: «Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi... celui qui marche avec moi aura avec lui la lumière de la vie et il ne marchera pas dans les ténèbres...» Jean 8:12.

Frédéric BAUDIN

Le Berger d'Israël No 407

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«HANOUKAH, UNE FÊTE PROPHÉTIQUE...


Lettre de nouvelles Shalom Israël du 13 décembre


Hanoukah, une fête biblique

Cette semaine, les Juifs de par le monde, fêtent Hanoukah. Cette fête a commencé le 25 Kislev (9/10 déc) et dure huit jours. Hanoukah (prononcer Rhanouca) - a pour sens: inauguration, consécration. 

Moïse fit la dédicace (Hanoukah) pour l'autel du Tabernacle, David et Salomon la firent pour le Temple et Néhémie pour les murailles. C'est toujours le terme Hanoukah qui est utilisé. 

Il est surprenant que l'Église n'ait pas repris cette fête que le Seigneur connaissait. L'Évangéliste Jean nous raconte: «On célébrait à Jérusalem la fête de Hanoukah (de la Dédicace). C'était l'hiver. Et Jésus, marchait dans le Temple, dans la galerie des colonnes de Salomon.» (Jn.10: 22) 

Combien Jésus devait se sentir concerné par cette célébration qui mettait à l'honneur la Maison de Dieu! 

On ne peut ignorer le sens de cette fête si importante dans la pensée hébraïque. Car, si le sacrificateur Mattathias n'avait pas résisté à l'occupant, deux siècles avant l'ère chrétienne et si son fils Juda Makabi (initiales de Mi-Kamokha Baelim Adonaï: «Qui est comme toi parmi les Puissants, Ô Éternel?») n'avait pas vaincu l'armée Grecque et celle d'Antiochus, et ainsi délivré Jérusalem, Jésus n'aurait pas pu marcher en toute liberté dans le Temple. Dieu était vraiment avec ces résistants juifs et a permis cette libération de la ville sainte ainsi que la purification du Sanctuaire. Un porc avait été sacrifié sur l'autel par Antiochus Épiphane, lequel avait interdit aux Juifs toute pratique de leur religion. Les compagnons de Jehuda Makabi avaient dû alors débarrasser le Temple de toutes les impuretés et des idoles et bâtir un nouvel autel qui fut consacré le 25 du mois de Kislev de l'année 3595. 

Les Makabin ayant purifié le Beth HaMikdash, le Temple, ils voulurent allumer la Menorah, le chandelier à sept branches, mais il ne restait de l'huile pure que pour une seule journée. Le miracle se produisit alors: l'huile dura le temps nécessaire pour en faire à nouveau. Ce miracle de l'huile renouvelée providentiellement pendant huit jours est à l'origine de l'allumage des lumières une bougie allumée chaque jour durant la fête de Hanoukah; l'autre miracle fêté est celui de la victoire d'une poignée de Juifs contre les armées de l'occupant. On comprend pourquoi la Menorah est l'emblème officiel de l'État d'Israël, symbole de résistance et de renouveau (cf. Zacharie 4). 

Ce signe providentiel est matérialisé pour les Juifs par la Hanoukkiah: il s'agit d'un chandelier à 9 branches - un Juif ne représente pas la Menorah à 7 branches, sainte et réservée au Temple - sous différentes formes variées. Bien des chrétiens font la confusion entre les deux chandeliers. 

Le symbolisme de la Hanoukkiah doit nous parler. La Hanoukkiah possède 8 lampes et une 9ème plus grande qui personnifie le Shammash, le Serviteur, qui servira à allumer les huit autres lampes ou bougies. Dans la pensée juive messianique, le symbole est fort: le Messie en tant que Serviteur de l'Éternel, nous communique Sa lumière: à notre tour, nous devons être des porteurs de lumière. Superbe message! 

La fête de Hanoukah mérite d'être célébrée. On peut se poser la question pourquoi les chrétiens ne l'ont pas retenue. Il est probable que les chrétiens du 3ème siècle, pour se démarquer des Juifs messianiques devenant «encombrants» dans leur foi hébraïque, aient choisi de célébrer Noël le 25 décembre - date païenne - avec comme prétexte la naissance du Sauveur (sans doute né en sept-octobre). Concernant Noël et le fameux sapin dont il est l'emblème, il est bon de lire et méditer le passage de Jérémie 10: 2-4? &

 

La Hanoukkiah, symbole prophétique

On peut penser que l'événement du 11 septembre 2001 ait ouvert une porte dans le monde spirituel, qui peut nous amener à considérer sérieusement ce que la Bible nomme «la semaine de Daniel», selon Daniel 9: 27. Un journal national titrait dernièrement: «l'Europe, un géant sans tête»: la venue de l'Antichrist n'est pas loin; il sera accueilli comme le Sauveur.

Hubert Pougnet, dans son livre «Tu sauras que Je suis à la porte» nous fait part d'une phrase (tirée des Contes des Hadiths) dite en l'an 800: «Quand un homme marchera sur l'astre de la nuit, la guerre sainte commencera pour conquérir le monde et le soumettre à Allah. Cette guerre doit durer 40 ans.» C'est en juillet 1969 que le premier homme a marché sur la lune. Dernièrement un chercheur français vient d'écrire un livre sur le mouvement des Islamistes dont fait partie Ousamah Ben Laden. Il a découvert que ce mouvement avait débuté en 1970, c'est à dire moins d'un an après qu'un homme ait marché sur lune. Cette guerre sainte dure depuis plus de 30 ans. Elle s'attaque en premier à Israël, puis aux chrétiens. 

Il est probable qu'une paix se fera en Israël, une paix que désirent toutes les nations. Mais la Bible dit (Jér.8: 11): «Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple; Paix ! paix !, disent-ils. Il n'y a point de paix». Le prophète Ezéchiel fustige les faux prophètes qui désirent cette paix: «Malheur à ceux qui fabriquent des coussinets pour les aisselles, des oreillers pour les têtes &» (Ez.13: 18) et Dieu réprouve ceux qui ne protègent pas Israël: «Vous n'êtes pas montés devant les brèches, vous n'avez pas entouré d'un mur la maison d'Israël!» (Ez.13: 5).

Cette semaine de Daniel qui verra la venue du faux Messie est symbolisée dans la Hanoukkiah d'aujourd'hui: une semaine de miracles sera donnée pour celles et ceux qui feront la volonté du Père, en faveur d'Israël - «la prunelle des yeux de Dieu». Dans les temps difficiles qui viennent, l'huile sera donnée alors qu'il y aura pénurie. Les témoins de Dieu brilleront alors que les ténèbres vont recouvrir la terre, et des abris sûrs les abriteront; l'Éternel y révélera Son coeur. 

Le dernier jour verra l'Avènement du Roi des rois - le grand Shammash - Celui de qui coule l'Huile sainte pour alimenter les lampes. À Son Avènement (Zach.14 et Apo.1: 7), l'Huile ne fera plus défaut, et le Chandelier remis à sa place dans le Sanctuaire à Jérusalem, brillera tout un millénaire, comme la gloire de Dieu «éternellement au milieu des enfants d'Israël» (1Chron.23: 25 et Ezé.43: 7)

 

Pasteur Gérald Fruhinsholz 

Le 13 déc. 01

(G. Fruhinsholz) ajouté le 16/12/2001

© Voxdei

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TOUT CE QU'IL Y A DANS HANOUCCA


Par Judith Weber 

L'esprit de Hanoucca 

Une fois de plus, dans le monde entier, dans tous les foyers juifs, s'allument les petites bougies qui commémorent le sacrifice de Hanna et de ses fils, la libération de Jérusalem et le miracle du petit pot d'huile dont le piteux contenu servit pendant huit jours. 

Une fois de plus, comme chaque année, et malgré tout et contre tous, les jeunes coureurs du Maccabi, partant de Moddiin, ramènent dans une course-relais, des flambeaux vers toutes les villes du pays.

Et une fois de plus encore, les fêtes de famille ont lieu autour d'un énorme plat de beignets fourrés de confiture et saupoudrés de sucre-glace qu'on retrouve sur le nez des enfants. 

La fête dure huit jours comme l'huile sacrée de la cruche, les bougies s'allument comme les flambeaux des Maccabées, et les enfants sont en vacances pour bien marquer l'esprit de liberté qui fut à l'origine de toute l'histoire de Mattatiahou. 

L'argent de Hanoucca 

Il est d'usage, à Hanoucca, de distribuer des pièces d'argent aux enfants, ou des billets de banque, peu importe; tout est acceptable et accepté, même un chèque, s'il est offert, il est pris; les enfants ont évolué eux aussi. 

D'où vient cette coutume?

C'est une coutume qui a pris naissance dans la Diaspora. Généralement, les fêtes de Hanoucca et de Noël sont très proches l'une de l'autre; parfois même elles ont lieu en même temps. (Pas comme cette année où elles se saluent à un mois de distance!) Toujours est-il que dans la Diaspora, à Noël les enfants chrétiens recevaient des cadeaux, soit de leur famille, soit du Père Noël , ce qui revient au même et les enfants juifs pour qui Hannouca ne prévoyait rien alors, se sentaient très défavorisés. Ils devenaient envieux, bien sûr et les enfants étant enfants, donc logiques, se mettaient à penser qu'au fond les petits chrétiens avaient bien de la chance et que ce pouvait être payant que de devenir chrétien. 

Des parents juifs – je crois que ce sont les Hollandais, toujours pratiques et très praticants, – réfléchirent et décidèrent qu'une compensation devait être offerte à leurs enfants pour que l'envie de devienne pas chronique ou tentatrice. Ils leur donnèrent de l'argent pour s'acheter un petit cadeau de leur choix. 

Cette coutume est devenue une tradition et chaque année les enfants reçoivent leur bonus de Hannouca que d'ailleurs ils ont absolument le droit de réclamer à leurs parents ou amis adultes. 

Les jeux de Hanoucca 

C'est l'époque où il est permis de jouer à de petits jeux de hasard: un dé pointu qui tourne sur lui-même et qui, avec ses cinq faces de «fortune» vous dira s'il faut «prendre un ou deux» mettre «un ou deux dans la cagnotte: ou «prendre tout» dans de véritables cris de joie. Un des jouets favoris des enfants est cette grande toupie multicolore que l'on essaie de garder virevoltante à petits coups de fouet. Celui qui fait durer la pirouette le plus longtemps gagne un beignet! 

Les gourmandises de Hanoucca

Toutes les fêtes, juives ou non, ont un rituel culinaire. Et Noël a sa dinde aux marrons et sa bûche au chocolat; Hannouca a ses beignets fourrés de mille gourmandises diverses et ses «latkès» de pommes de terre qu'on peut manger salées ou sucrées selon son goût.

Il faut avoir un estomac solide pour se rassasier de «latkès». C'est assez lourd. Il paraît que le truc pour en alléger la digestion est d'ajouter à la pâte un peu de soda en poudre, ou a défaut un jet de siphon, et surtout boire beaucoup de thé avec. Mais surtout, surtout, râper un oignon et l'ajouter à la masse de pommes de terre. Même si on la mange sucrée, la «latké» qui contient un oignon est délicieuse.

Et comme avec toutes les fêtes, on les accueille avec joie et c'est avec joie aussi qu'en voit la fin. 

(Guysen.Israël.News) ajouté le 28/11/2002

© Voxdei

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