Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Edification

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GÉDÉONS: 1 MILLIARD DE BIBLES EN 100 ANS!

L'association des Gédéons distribue des bibles dans les écoles du monde entier. Ce faisant, ce ne sont pas moins d'un milliard de bibles qui ont été distribuées par les démarcheurs de l'association. Plus d'un millier d'étudiants du Malawi se sont attroupés autour des distributeurs qui, à court de Nouveau-Testament lors d'une distribution, ont dû revenir le lendemain après que le directeur de l'établissement eut calmé la foule. 30 étudiants péruviens se sont convertis et aussurent eux-mêmes les études bibliques grâce à leurs nouvelles bibles, offertes par les Gédéons. Et les exemples peuvent continuer durant des heures! Dieu bénit les Gédéons! 

(Religion Today) ajouté le 22/03/2000


© Voxdei 22-03-2000

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GOÛTER À L'ESSENTIEL

Chrétien engagé depuis 9 ans, je visite régulièrement un célibataire de 72 ans. C'est un discutailleur. Je ne sais pas toujours quoi répondre aux objections de cet homme. Il me dit par exemple: «comment a-t-on pu arriver à des différences de peau chez les humains, ou mettre dans l'arche de Noé un couple de chaque animal?». Pour lui, la Bible n'est que légendes. Comment l'aider et hâter le jour de sa conversion?

Je suis heureux de constater que vous avez le souci des perdus et que vous visitez régulièrement même ceux qui persistent dans leur incrédulité, tant vous désirez les conduire à Jésus-Christ. Que Dieu vous accorde la joie de voir des fruits de ce service si important.

Je crois cependant qu'il vaut mieux ne pas trop s'attarder sur le terrain de prédilection des discutailleurs qui se prennent souvent au sérieux et finissent par n'écouter qu'eux-mêmes. Il me semble préférable de couper court à des échanges stériles qui ne sont que pertes de temps. Sans doute est-il de bonne politique de faire un bout de chemin avec eux, en acceptant de donner notre opinion sur tel ou tel point soulevé, mais sans trop insister toutefois; les questions posées ne sont en général que des prétextes pour oublier ou nier l'essentiel. Et même si un chrétien avait la capacité de tout expliquer, cela ne conduirait pas pour autant ses interlocuteurs à Jésus-Christ. Il me paraît plus honnête d'avouer notre ignorance en faisant remarquer toutefois que l'important est ailleurs. La couleur de la peau des humains est vraiment chose secondaire au regard d'une éternité si proche pour un septuagénaire. Ne perdons pas notre temps à élucider des mystères.

Plutôt que de discuter à perte de vue sur des questions sans intérêt, il me paraît préférable d'imiter les apôtres qui, sans relâche, annonçaient la Bonne Nouvelle de Jésus en racontant tout simplement sa vie (Actes 10, 37-43). N'est-ce pas ce récit qui toucha le coeur d'une multitude de juifs à Jérusalem, le jour de la Pentecôte? Présenter avec joie et enthousiasme le Fils de Dieu mort et ressuscité, parler avec passion de Celui qui nous a aimés jusqu'à sacrifier sa vie pour nous ouvrir le ciel, là est l'essentiel. C'est pourquoi, parlez de Jésus, parlez, parlez de lui avec conviction à votre interlocuteur en l'encourageant à lire et à relire les Évangiles.

Et s'il ne peut accepter le message de la Bible qu'il prétend bourrée de légendes, dites-lui qu'elle est pour vous la Parole de Dieu, sans chercher cependant à le démontrer. Proposez-lui l'exemple suivant: «si je vous offre un verre d'eau, serais-je en mesure de vous prouver que cette boisson est sucrée? Non! Mes meilleurs arguments ne vous convaincront pas, mais si vous voulez en être sûr, portez le verre à vos lèvres et goûtez-donc ...»

«Goûtez donc!»: c'est l'invitation à lancer à quiconque refuse de comprendre et de croire; «goûter», c'est tout simplement dire à Dieu: «je suis dans l'incertitude à ton sujet; si vraiment tu existes, et si ce que l'on me dit de Jésus-Christ est vrai, alors, révèle-toi à moi, j'accepte d'être éclairé!»... C'est la bonne attitude qui a valeur d'obéissance. Après tout, on peut se tromper de bonne foi. Mais on est certainement de mauvaise foi lorsqu'on refuse, devant l'indémontrable, d'admettre qu'on ne sait pas, qu'on peut se tromper et qu'on devrait consentir à être éclairé, voire rectifié. Celui qui accepte de prier comme je viens de l'indiquer s'ouvre à la lumière du Saint-Esprit qui ne manquera pas de poursuivre son oeuvre de salut.

Que Dieu permette à cet homme septuagénaire que vous suivez depuis longtemps «d'abandonner ses pensées» (Es. 55, 7) pour se tourner enfin vers le Christ Sauveur.

André Adoul 


©  AVÈNEMENT Juillet 1993 No 61

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IL N'A JAMAIS ÉTÉ AUSSI TARD

Il était midi et l'horloge de l'église sonna l'heure. Mais l'horloge continuait à sonner: douze, treize, quatorze, quinze, seize... Une fillette, revenant de l'école écouta, tout étonnée, puis courut chez elle en s'écriant: «Maman, il n'a jamais été si tard!»

Celui qui s'arrête pour dresser le bilan des événements actuels peut conclure que le monde se dirige inéluctablement vers une crise pire que tout ce que l'on a vécu jusqu'à présent. Il n'a jamais été si tard!

Les scientifiques ont réussi à faire la synthèse de l'ADN, le code génétique du noyau de la cellule vivante. Ils ont déchiffré le code des chromosomes, facteurs contrôlant l'hérédité. Les savants comprennent maintenant les codes spécifiques qui programment la reproduction et ils s'intéressent actuellement aux acides aminés, aux protéines, aux enzymes etc., dans l'espoir de pouvoir bientôt en contrôler eux-mêmes l'évolution génétique. Quand ils y seront parvenus, nous ne serons pas loin de pouvoir «fabriquer» la vie. Dieu le permettra-t-il ? Il sera bientôt imaginable de manipuler le matériel génétique pour choisir l'intelligence, les talents et le tempérament du futur être vivant. D'autre part, la radiation utilisée actuellement pour stériliser les oeufs d'insectes pourrait aussi servir à stériliser les humains. L'homme deviendrait-il trop ingénieux? Ceux qui ont compris le danger répètent l'avertissement solennel: «il n'a jamais été si tard!»

Il y a quelques années, un président américain avait donné l'ordre de détruire les réserves américaines d'armements biologiques.

Mais qui connaît les réserves possédées par les autres pays? On se souvient de l'Irak: des obus transmettant du gaz asphyxiant pourraient paralyser et détruire des milliers de personnes en un instant. L'échappement de 25 g. de microbes botuliques suffirait pour éliminer la population de la France. Les bactéries de la peste pneumonique, de l'anthrax pulmonaire ou du typhus pourraient détruire des millions de personnes. Ces menaces sont aussi graves que la bombe à hydrogène. Quatre bombes au cobalt d'une tonne chacune pourraient détruire la planète. Il n'a jamais été si tard.

Il est évident que l'état de l'économie à l'échelon mondial est précaire, les événements survenant dans un pays ayant des répercussions sur beaucoup d'autres. Une solution s'impose, mais laquelle? Il n'a jamais été si tard.

D'ici 30 ans, la population du globe aura plus que doublé. Or des milliers de gens meurent de faim chaque jour. Où trouver la nourriture pour cette multitude? Le problème paraît sans issue.

Sur le plan moral, notre société permissive a perdu tous ses repères. Rien ne semble pouvoir arrêter le courant qui nous entraîne vers tous les dangers. Nous sommes déjà allés trop loin. Il n'a jamais été si tard.

Si l'on compare minutieusement des descriptions de la Bible avec les circonstances actuelles, on constate que les événements annonçant la fin du monde commencent à se préparer. Une étude plus précise des tendances actuelles et des événements à venir renforce cette idée. Comme jamais auparavant dans l'Histoire, chaque événement prédit dans la Bible se profile à l'horizon. Il n'a jamais été si tard.

Mais il n'est pas trop tard pour permettre au «Prince de la Paix» de gérer votre vie. Jusqu'à présent, l'humanité a répondu: «nous ne voulons pas que cet Homme règne sur nous» (Luc 19, 14) mais Il dit «Je mettrai mes lois dans leur coeur, je les écrirai dans leur esprit». Si cela concerne l'avenir, je ne fais pas économie de ce passé qui me hante parfois car Il ajoute: «Je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités» (Hébreux 10, 16-17).

Il n'est pas trop tard pour rechercher la paix avec Dieu, pour se préparer d'une part pour la vie dans l'au-delà mais d'autre part, de gérer sa vie actuelle en fonction des exigences d'un Dieu juste. La Bible dit que «le salaire du péché, c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur» (Romains 6, 23).

Pour recevoir ce don, il faut comprendre que le Christ a payé le pardon en mourant sur la croix à votre place et à la mienne.

Il n'est pas trop tard... à condition de répondre à son appel si plein d'amour et de pardon. Faites-le aujourd'hui. Faites confiance au Prince de la Paix en lui cédant le contrôle de votre vie.

Briand Tatford (d'après F. A. Tatford)

© AVÈNEMENT Février 1992 No 39

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«JEUNESSE EN MISSION» VEUT COLLABORER AVEC LES CATHOLIQUES

En juin dernier, cent responsables de «Jeunesse en Mission» (JEM) se sont rencontrés pendant cinq jours à Londres pour délibérer sur la façon dont ils pourraient collaborer pratiquement avec les catholiques-romains. L'un des organisateurs, Bruce Clewett (directeur national de JEM en Autriche), voit des possibilités extraordinaires permettant d'atteindre un milliard de catholiques pour les former au travail missionnaire.

Le directeur de JEM en Irlande, lui-même catholique, a déclaré clairement: «Nous essayons de nous distancer de l'idée de simplement «convertir des catholiques», c'est-à-dire de faire d'eux des protestants. Notre but est de trouver un cadre d'activité au sein même de l'Église catholique». Son objectif est de former des laïques catholiques pour en faire des missionnaires, et ceci d'autant plus que la prêtrise traditionnelle est en régression.

Charles Whitehead, du «Conseil international du renouveau charismatique catholique» fut un des orateurs de la rencontre de Londres. Pour lui ce projet constitue une «importante initiative». Il a déclaré: «Je suis un grand croyant, je crois que les chrétiens devraient autant que possible collaborer, tout en acceptant que des différences d'opinions subsistent dans certains domaines».

(Selon «Christian Herold»)

© La Bonne Nouvelle 6/93

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LES KOMERINGS (INDONÉSIE) ET L'ÉVANGILE

PLUS DE 10 000 PEUPLES N'ONT ENCORE JAMAIS ENTENDU PARLER DE LA BONNE NOUVELLE

L'ère coloniale semble appartenir au passé, et pourtant bien des populations en subissent encore les conséquences. Il suffit de citer le Rwanda, le Burundi ou encore l'Afghanistan, pour être plongés immédiatement dans le vif du sujet. Les frontières délimitées artificiellement par des nations étrangères ont été à l'origine d'innombrables drames.

Un autre effet pernicieux de la colonisation est d'avoir fait oublier aux missionnaires que leur présence dans un pays précis ne signifie pas que la population dans son ensemble soit touchée par l'Évangile. C'est pourquoi il y a vingt ans, plus de 17 000 ethnies n'avaient pas encore été atteintes, malgré tout le travail déjà accompli. Fort heureusement, la conception de l'entreprise missionnaire a été profondément réformée au courant des deux dernières décennies. En 1974, le congrès de Lausanne a marqué un point charnière à cet égard: les missions ont reconnu que jusqu'ici, elles n'avaient touché que de grands peuples. Elles se sont rendu compte de la nécessité de faire la distinction entre pays et peuples. Chaque ethnie possédant sa culture et sa langue propres, l'on ne peut s'adresser à chacun de la même façon. C'est ainsi que l'on s'est mis à «cibler» des peuplades précises et non plus simplement une nation. Le terme «peuple non-atteint» désigne désormais toute ethnie dont aucun ou très peu de représentants sont chrétiens, et où pas une seule église n'est implantée.


Un peuple d'Indonésie: les Komerings

Les Komerings représentent un million et demi de personnes, divisées en deux sous-groupes: les Ilirs et les Ulus. Établis dans le Sud de l'île de Sumatra, ils sont musulmans. Mais l'Islam cohabite avec des traditions animistes et occultes. Les Komerings ont de nombreuses superstitions et toutes sortes de pratiques pour apaiser les esprits mauvais. Certaines de leurs superstitions prétendent par exemple que siffler dans une maison en pleine nuit divertit les démons, tandis que d'autres disent que se balader le jour de son anniversaire porte malchance. Leur vie est véritablement empoisonnée par la peur des mauvais esprits.

Les maisons de bois komerings, perchées sur pilotis, sont construites tout le long de la rivière éponyme. La population est agricole, vivant essentiellement de la culture du riz et du café. Un tiers d'entre elle est pauvre: le besoin de soins médicaux adéquats, ainsi que d'eau potable, est urgent. Dans la plupart des cas, les enfants quittent l'école très jeunes et vont travailler pour subvenir aux besoins de leur famille. Comme dans de nombreux pays du Sud, la pollution est effroyable. Les égouts et tous les déchets aboutissent dans la rivière, alors qu'on y lave linge, fruits, légumes, et que l'on s'y baigne. Les mesures de protection de l'environnement sont inexistantes et les notions d'hygiène extrêmement rudimentaires.


Un couple suisse parmi les Komerings

Karine et Joël Köhli, originaires de Lausanne, se sont engagés à répandre l'Évangile parmi les Komerings. Ils assument la tâche de coordinateurs stratégiques et, de ce fait, ne vivent pas sur place mais à Singapour. De là ils voyagent régulièrement jusqu'à Palembang, capitale de la région Komering, où ils rencontrent leurs collaborateurs qui sont pour la plupart des natifs convertis au christianisme. Les contacts directs avec la population sont généralement évités, afin que les conversions ne surviennent pas par désir d'obtenir de l'aide matérielle.

Le couple se déplace régulièrement autour du monde pour créer des groupes de soutien. Ainsi est née l'association Peuples de la terre, qui finance des programmes de formation de disciples, de traduction de la Bible, et même de doublage de films. Des projets d'aide au développement concrets tels qu'une plantation de bananiers ont également vu le jour, réalisés par des missionnaires indonésiens. Le travail rendu périlleux par l'opposition musulmane porte d'ores et déjà des fruits réjouissants.

Patricia Amstein

© AVÈNEMENT Décembre 1996 No 102 / P 13

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«MISSION MONDE 95»

Après «Mission Monde Europe» de printemps 1993 l'Association Billy Graham prévoit une action plus importante à l'échelle mondiale, au printemps 1995. Dans IDEA No 4 d'avril 1993 (bulletin de l'Alliance Evangélique française) il était dit: «Un facteur déterminant de réussite de «Mission Monde 93» (PRO Christ) à Essen a été que... nous n'avons imposé ni confession de foi, ni limites artificielles à la collaboration. » C'est ainsi que l'on peut s'associer avec le plus grand nombre possible de personnes et de milieux religieux. Le secrétaire général de l'Alliance Evangélique allemande disait à ce sujet: «Pour la première fois des chrétiens engagés (des adventistes aux catholiques) ont collaboré dans l'évangélisation» (IDEA-Spektrum No 23 du 9 juin 1993).

L'éventail pourrait encore s'ouvrir davantage la prochaine fois au niveau mondial, si l'on n'exige pas des collaborateurs une confession de foi biblique, exempte d'adjonctions humaines et de fausses doctrines, et si l'on considère que faire respecter la Parole de Dieu, c'est imposer des limites artificielles!


©  La Bonne Nouvelle 4/94

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MODERNITÉ: COMMENT ANNONCER L'ÉVANGILE?

La troupe de théâtre SKETCH'UP a choisi le rire et l'humour pour annoncer

l'Evangile 1*, rejoignant ainsi ceux qui veulent dire la vérité à la manière des bouffons 2*.

1* «Pièces à conviction» (Christianisme au XXe siècle, 18-11 -89).

2* «IDEA-Spektrum» 15/89.

Est-ce que Christ et les apôtres ont fait les clowns pour se faireprendre au sérieux?


© La Bonne Nouvelle 2/94

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OBSTACLES À L'ÉVANGÉLISATION FRUCTUEUSE

Ainsi parle l'Éternel des armées: Ce peuple dit: Le temps n'est pas venu, le temps où la Maison de l'Éternel doit être rebâtie. Alors la parole de l'Éternel leur fut adressée par l'intermédiaire du prophète Aggée, en ces mots:

Est-ce le temps pour vous d'habiter vos demeures lambrissées, quand cette Maison est en ruines?

Ainsi parle maintenant l'Éternel des armées: Réfléchissez à votre conduite! Vous avez beaucoup semé et vous rapportez peu, vous mangez sans être rassasiés, vous buvez, mais pas à votre soûl, vous êtes vêtus sans avoir chaud; le salarié reçoit son salaire dans un sac percé.

Ainsi parle l'Éternel des armées: Réfléchissez à votre conduite! (Agg 1.2-7)

Le prophète Aggée s'adresse à des juifs revenus d'un long exil en Babylonie. Il leur a fallu restaurer, voir rebâtir une ville de Jérusalem qui était en ruine. À force de ténacité, de courage et de travail, ils étaient parvenus à la reconstruire. Seul point noir dans cette oeuvre: les travaux du chantier de reconstruction du Temple étaient constamment repoussés.

Pour ces juifs, ce n'était pas encore le moment de reconstruire le Temple de l'Éternel. Les conditions favorables n'étaient pas encore toutes réunies pour commencer le chantier. Par l'envoi de son prophète, l'Éternel va leur montrer que son point de vue est différent. De plus, Dieu leur fait savoir que si la bénédiction de l'Éternel n'est pas au rendez-vous, c'est parce qu'ils ne sont pas préoccupés par l'état de la maison de Dieu. Beaucoup d'efforts dans leurs entreprises personnelles, mais peu de résultats.

Il y a là une bonne description de la cause évangélique aujourd'hui. Nous disposons de moyens (écoles bibliques, radios, véhicules, littérature...) pour bâtir la maison de Dieu... et nous ne voyons que peu de fruits. Pourquoi? Ne serait-ce pas parce que nous sommes peu préoccupés de l'état de la maison de Dieu dans notre pays? Et si nous ne sommes pas bénis dans nos entreprises et dans notre vie personnelle, n'est-ce pas parce que nous négligeons la construction de l'Église du Seigneur?

Dieu nous appelle à considérer attentivement nos voies. Arrêtons-nous et faisons le bilan de ce que nous avons entrepris durant l'année écoulée. Y voyons-nous la riche bénédiction de Dieu sur nos travaux? Si tel n'est pas le cas, n'est-ce pas parce que Dieu cherche à nous interpeller?

De multiples obstacles se sont dressés devant ces juifs, au point de les décourager et de les démobiliser. Que d'entraves, d'oppositions, d'obstacles se sont présentés sur votre route et ont fini par avoir raison de votre ardeur... Vous êtes découragés. Le projet qui est colossal vous paraît maintenant impossible à mener à terme. Votre sentiment est celui de ces Israélites découragés face à la perspective de combattre des géants pour entrer en possession de la terre promise. Et vous baissez les bras, pour la plus grande satisfaction de l'ennemi des âmes.

Les Saintes Écritures ne nous cachent pas que souvent les victoires sont le fait d'un dur et pénible labeur. Que faut-il faire dans une situation de découragement? Considérez attentivement vos voies, nous dit le Seigneur. Arrêtez-vous un moment et faites le bilan de ces temps passés à vous occuper à d'autres tâches que la construction de l'Église du Seigneur. Saisissez aussi l'occasion pour examiner les causes qui ont eu raison de votre persévérance. Ayez le courage de reconnaître vos faiblesses, si vous les découvrez, et avec la grâce de Dieu vous trouverez un remède certain.

Mon propos va se limiter à l'examen des obstacles rencontrés dans l'évangélisation. Il va même se restreindre à ne considérer que la personne du chrétien face à l'évangélisation. Car c'est généralement là que se découvrent les causes qui empêchent une évangélisation fructueuse.

Ce propos s'adresse essentiellement au jeune chrétien dans la foi ou au chrétien n'ayant qu'une expérience limitée dans l'évangélisation. Ce n'est donc pas au spécialiste que je m'adresse, car il n'y a là rien qu'il puisse ignorer.

Quels sont donc les aspects de la démarche du chrétien qui peuvent nuire à ses efforts d'évangélisation?


1. Vivre dans le péché

Le péché nous coupe de la bénédiction de Dieu. Les exemples ne manquent pas dans la Bible pour nous le prouver. Celui qui s'engage dans un travail d'évangélisation doit être purifié de tout péché. C'est ce que le Saint-Esprit nous ordonne:

Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu'il se détourne de l'injustice.

(2 Tim 2.19) Si nous avons péché, confessons ce péché sur le champ et abandonnons-le. Croyons que le Christ nous a purifié, et ce sera avec une conscience libérée que nous irons vers notre prochain pour lui annoncer l'Évangile.


2. Manquer de conviction

Le dictionnaire Larousse définit la conviction comme une «ferme adhésion de l'esprit, fondée sur des sentiments personnels». Si nous n'adhérons pas fermement à ce que nous disons et faisons, comment les autres peuvent-ils y adhérer, et partager nos idées? Agir sans conviction, c'est mal agir. C'est ce que l'apôtre Paul écrit à Timothée:

Si nous agissons sans avoir la conviction d'être approuvé de Dieu, nous péchons. (Rom 4.23, Kuen)

Prenons le temps de réfléchir avant de nous engager dans le témoignage, si nous ne sommes pas convaincus de ce qu'il faut dire et faire. Examinons les éléments de notre témoignage pour lesquels nous n'avons pas de conviction, et à l'aide des Saintes Écritures cherchons à développer de véritables convictions.

Lorsque nous parlons de l'Évangile, ne restons pas sur la défensive. Il est important d'être persuadé que ce que nous avons à offrir est unique et qu'il n'y a rien de meilleur que l'Évangile. Avec une telle conviction nous serons offensifs et l'on verra Dieu répondre à notre foi (voir Mat 8.13).


3. Un esprit de défaitisme

C'est à cause d'un esprit défaitiste que les Israélites sortis d'Égypte n'ont pas pu entrer dans la terre promise. Leurs yeux se sont arrêtés sur la difficulté. Et quelle difficulté! Des douze espions, envoyés par Moïse en reconnaissance du terrain, seuls Caleb et Josué ont porté leurs yeux sur l'Éternel. Pour eux, la victoire était une évidence:

Caleb dit: Montons, et nous prendrons possession du pays; car nous en serons vainqueurs! (Nom 13.30)

(Josué et Caleb dirent:) L'Éternel est avec nous, ne les craignez pas. (Nom 14.9)

Il y a un certain esprit de défaitisme dans nos églises. Nous savons que le monde entier est un terrain difficile, car nous sommes en territoire ennemi. Mais déjà maintenant, nous pouvons être assurés que le prince de ce monde, Satan, ne gagnera pas la guerre. Nous n'avons pas à craindre, car l'Éternel est avec nous. Lui nous apprendra l'art du combat spirituel (Ps 144.1).

Un frère pionnier dans l'oeuvre disait que la moitié du travail d'évangélisation, c'est la vision qu'on en a. Si l'on peut abandonner cet esprit défaitiste, alors Dieu peut commencer à travailler à travers nous. Réclamons à Dieu la vision nécessaire pour nous stimuler à l'action. Sommes-nous persuadés que le Seigneur a un peuple dans notre région? (voir Act 18.9-11)


4. La peur du contact personnel

C'est la peur de l'autre; la peur d'être à court d'idées; la peur de déplaire; la peur de déranger l'autre; la peur de ne pas être à la hauteur de la situation... Ce problème est commun et fréquent. Moïse avait peur d'aller voir Pharaon:

Moïse dit à Dieu: Qui suis-je, pour aller vers le Pharaon et pour faire sortir d'Égypte les Israélites? Dieu dit: Je serai avec toi. (Ex 3.11-12)

Il est important d'apprendre à vaincre cette peur de l'autre, car le contact personnel est une des clés de la croissance de l'Église.

En allant vers notre prochain, il nous faut garder en mémoire le fait que nous remplissons les fonctions d'ambassadeurs de Dieu, de ceux qui détiennent l'autorité suprême. Nous ne volons donc pas le temps de ceux qui nous écoutent, lorsque nous annonçons l'Évangile. Le temps des gens appartient à Dieu. Il peut mettre un terme à leur vie quand il veut. De ce fait, en leur parlant au nom du Seigneur, nous utilisons leur temps à bon escient.

Lorsque Dieu envoie Moïse vers Pharaon, il le rassure en déclarant qu'il sera à ses côtés pendant sa mission. Jésus n'est-il pas à nos côtés, lorsque nous annonçons la Bonne Nouvelle? N'a-t-il pas dit qu'il est avec nous tous les jours? Si Dieu est avec nous, qu'avons-nous à craindre? Ayons confiance en Dieu! Nous ne sommes pas seuls.


5. Le refus de faire équipe

Le travail en équipe n'est pas sans importance, puisqu'une équipe peut réunir plus de compétences que ne le fait un homme à lui seul. Les gens qui travaillent dans la santé, et au service des urgences en particulier, en sont convaincus. Si Dieu a donné des dons spirituels divers à l'Église, c'est pour que les membres qui la composent apprennent à travailler ensemble harmonieusement, en fonction de leurs dons (d'où l'importance de «repérer» les qualifications de chacun – dons naturels ou spirituels – pour faire du travail compétent dans une situation donnée).

Le chrétien qui refuse de servir Dieu en compagnie et avec l'aide de ses frères n'est pas à sa place. La Bible nous montre l'exemple d'équipes unies pour une même mission. Citons le cas de Daniel et ses amis, de Jésus et ses douze disciples, de Pierre et Jean, de Paul et Silas, d'Aquilas et Priscille, etc.

Quand on parle d'évangéliser, on indique à un degré ou à un autre un engagement de tous les membres de l'église. Quelqu'un a dit que «la croissance d'une église dépend de sa capacité et de son succès à mobiliser tous ses fidèles pour propager l'Évangile». Nous sommes appelés à travailler en équipe, à demeurer soudés les uns aux autres, a maintenir en permanence la cohésion nécessaire pour gagner.


6. Un message non conforme

Parfois, malgré les efforts entrepris, le témoignage demeure stérile. Interrogeons-nous alors sur la conformité du message que nous prêchons. L'Évangile prêché est-il trop simplifié? Superficiel? Bon marché? Facile? En somme, est-il conforme à celui des Saintes Écritures?

Quelle serait l'utilité d'un médecin qui vous recommanderait de prendre des médicaments sans préciser lesquels? Pour être efficace, il lui faut un diagnostic sûr, il lui faut établir une ordonnance précise, faute de quoi sa visite n'apportera guère plus qu'un éventuel réconfort moral.

La prédication d'un Évangile conforme aux Écritures est capitale. Pour l'apôtre Paul, le salut dépend de la conformité du message annoncé et reçu:

Je vous rappelle, fières, l'Évangile que je vous ai annoncé... et par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l'ai annoncé, – autrement, vous auriez cru en vain. (1 Cor 15.1-2)

Nous avons un message précis à annoncer. Croire en un message qui n'est pas conforme aux Écritures, c'est croire en vain. C'est vivre avec l'illusion d'être sauvé.

Cet aspect de la prédication est si important que l'apôtre Paul prononce la malédiction sur quiconque prêche consciemment un évangile corrompu, non conforme aux Écritures:

Si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème (maudit)! Nous l'avons dit précédemment, et je le répète maintenant: si quelqu'un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème! (Gal 1.8-9)

Il est donc vital que chaque membre de l'église ait une saine compréhension du message de l'Évangile. C'est la meilleure manière de commencer, pour être en mesure d'annoncer un message clair et compréhensible à ceux qui nous écoutent.


7. Des méthodes de travail inadaptées

L'Église devrait être mieux gérée que tout autre corps constitué dans ce monde. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas; c'est même rarement le cas sur le territoire de France.

La difficulté vient de ce que chacun fait comme il l'entend. Nous n'avons qu'une idée limitée du travail en équipe, de l'engagement personnel, etc. Certains sont même opposés à une véritable organisation de la vie de l'église. Cela n'est pas spirituel! disent-ils. Pourtant, l'organisation de la nature entière ne révèle-t-elle pas que Dieu est un Dieu d'ordre et d'organisation?

L'organisation est nécessaire. Elle permet d'obtenir et de maintenir des conditions favorables au développement de la vie de l'église.

Une bonne organisation ne peut se réaliser qu'en fonction de l'objectif que l'on veut atteindre, et de la stratégie élaborée pour y parvenir. Quel est l'objectif de votre église? Avez-vous défini une stratégie avant de vous lancer dans l'action? La stratégie envisagée permet-elle d'atteindre l'objectif? Votre organisation gravite-t-elle bien autour de cet objectif?

Illustrons le problème, en essayant d'imaginer une entreprise aux objectifs très vagues, à la stratégie inexistante, et dont le personnel ne se mettrait au travail que sur la conviction du moment, ou lorsque son emploi du temps le lui permet. Quel avenir pour cette entreprise?

Et quel avenir pour telle église aux objectifs vagues et à la stratégie quasi inexistante? Quel avenir pour une église dont les membres n'ont pas la conviction que c'est leur responsabilité de prêcher l'Évangile à tout être humain? Il ne lui reste plus que l'attente du grand jour où tout sera mis en lumière, du jour du Seigneur!

Mais, au juste, n'est-ce pas le travail du pasteur de s'occuper de toutes ces choses? La Bible montre que l'annonce de l'Évangile relève de la responsabilité de chaque chrétien. Le rôle des responsables, c'est de définir les objectifs à atteindre et de tracer les grandes lignes à suivre pour y parvenir.

Comment doit-on s'y prendre? Dans le texte biblique qui va de 1 Chr 28.11 à 29.9, vous découvrez que le Temple de l'Éternel a été construit à partir d'un plan tracé par Dieu. Le roi David a transmis ce plan à son fils Salomon. Mais il a aussi rassemblé les matériaux nécessaires à la construction. Il y a eu en énorme travail de préparation.

Le travail d'évangélisation, cela se prépare. Pour construire une église, il faut s'organiser. Toute l'organisation doit être mise sur pied en tenant compte, avant tout, du plan de construction de l'Église, tel qu'il nous est révélé dans le Nouveau Testament. Il ne suffit pas de travailler de façon anarchique ou de reproduire automatiquement ce qui existe déjà. Il nous faut apprendre de Dieu, des Saintes Écritures, comment oeuvrer. Plus nous nous efforcerons de suivre les indications de la Bible, plus notre travail recevra la bénédiction de Dieu. L'histoire des réveils de l'Église nous apprend que chaque réveil est dû à un retour à la parole de Dieu.


Conclusion

Nous venons de voir à quel point une certaine conduite peut nuire à nos efforts d'évangélisation. Il resterait à voir à quel point une démarche appropriée peut être efficace dans l'évangélisation.

Après le massacre des quatre cents prophètes de Baal, et après la fuite du prophète Élie au désert devant la menace d'une mort certaine promise par la reine Jézabel, l'Éternel s'adresse à un Élie découragé et déprimé en ces mots:

Que fais-tu ici, Élie? (1 Rois 19.13)

Ce n'était pas sa place. C'est après cette rencontre avec l'Éternel que la vision d'Élie est renouvelée et qu'il se remet à l'oeuvre. N'entendons-nous pas la voix du Seigneur nous dire: «Que fais-tu ici, mon ami?». La moisson est grande et il n'y a plus de temps à perdre. Reconsidère ton attitude, et engage-toi tout entier dans l'oeuvre à laquelle tu es appelé. Et l'Éternel te bénira.

Daniel Avogadro

© Promesses 1991 – 4 / No 98

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POUR UNE ÉVANGÉLISATION FRUCTUEUSE


1. Introduction

Certains chrétiens ont marqué l'histoire de l'Église par leur témoignage. Citons l'exemple d'un Hudson Taylor, au siècle dernier, qui a grandement contribué à la fondation de l'Église chinoise.

Un frère dans l'oeuvre pionnière en Suisse écrivait il y a quelques années: «Tout chrétien suisse aime lire et relire la vie de Farel. Sous l'action de son ministère, un village après l'autre se détachait du catholicisme, mais à quel prix? Farel fut frappé, griffé, presque noyé, meurtri, lapidé et était souvent en danger de mort. On peut encore aujourd'hui suivre sa trace, la carte confessionnelle de la Suisse romande d'aujourd'hui a été tracée Par Farel. Les villes que Farel n'a pu évangéliser sont restées catholiques jusqu'à aujourd'hui, et pourtant il vécut au début du 16e siècle» (A. Rentmeister).

De tels hommes ont vu la conversion de nombreuses personnes grâce à la fidélité de leur témoignage. En lisant leur biographie, nous voyons toutefois que les choses ont rarement été faciles pour eux. Aujourd'hui encore, de tels hommes sont à l'oeuvre sur tel champ de mission. Cette étude s'inspire aussi de leurs expériences et de leur témoignage. Certains principes de vie sont communs à tous ces hommes-là. Quels sont donc ces principes qui font la réussite d'une évangélisation? Qu'est-ce que la Sainte Bible nous révèle à ce sujet?


2. Notre relation avec Dieu

Avant sa mort, le roi David a donné quelques recommandations à son fils Salomon, notamment pour la construction du Temple. Que lit-on dans 1 Chr 28.9-10? Et toi, Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton père, et sers-le d'un coeur dévoué et d'une âme bien disposée, car l'Éternel sonde tous les coeurs et pénètre tous les desseins et toutes les pensées. Si tu le cherches, il se laissera trouver par toi; mais si tu l'abandonnes, il te rejettera pour toujours. Considère maintenant que l'Éternel t'a choisi, afin que tu bâtisses une maison qui serve de sanctuaire. Fortifie-toi et agis. Ce passage nous montre quelle doit être l'attitude de l'homme de Dieu à qui Dieu confie des responsabilités. Et nous, chrétiens, nous faisons partie de ceux à qui Dieu a confié des responsabilités, tout particulièrement celle de la construction de l'Église du Seigneur. Le contenu de ce passage nous concerne aussi.

David exhorte son fils à: – connaître Dieu

– servir Dieu

– chercher Dieu.

Ces trois impératifs se rapportent à la relation avec Dieu. Il ne s'agit pas avant tout de connaître son métier, ou de servir l'Église, ni de chercher la plus large approbation. Il s'agit de notre relation avec Dieu. Le Saint-Esprit nous montre que notre relation avec Dieu est prioritaire. Et elle doit l'être en tout temps. Priorité donc à notre relation avec le Seigneur. Pourquoi? Parce que, dans l'évangélisation, c'est le Seigneur qui fait le travail en profondeur. C'est le ministère du Saint-Esprit de convaincre les gens à qui nous annonçons l'Évangile (cf. Jean 16.8-11). Il est à même d'ouvrir les yeux de ceux qui nous observent.

Il nous faut donc connaître Dieu. Il nous faut avoir une connaissance intime de la personne de Dieu. Par delà la connaissance livresque, il nous faut avoir expérimenté la réalité de sa présence dans notre vie. Connaître soi-même Dieu (sa présence, son caractère, sa volonté... ), c'est important si nous voulons amener les autres à le découvrir.

Servir Dieu. Quelle que soit notre place dans la société ou dans l'Église, il nous faut nous souvenir que nous sommes serviteurs. Tout chrétien est un serviteur au service de Dieu. Cela signifie que le chrétien n'est pas une autorité au-dessus de lui. En tout temps, il peut faire appel à cette Autorité. Nous ne sommes pas simplement au service des hommes, ou de l'Église; nous sommes au service de Dieu, auprès des hommes et de l'Église. Souvenons-nous en dans l'évangélisation.

Chercher Dieu. Pourquoi le chercher quand on le connaît déjà? C'est la volonté de Dieu et la direction. de Dieu que nous sommes appelés à chercher. Et c'est en entretenant cette relation avec Dieu que nous allons découvrir, au fil des situations, la direction du Seigneur. Paul était un homme de prière. Nous sommes appelés à devenir des hommes et des femmes de prière. Du début à la fin, c'est dans la prière que doit baigner toute l'oeuvre d'évangélisation. Il nous faut perpétuellement chercher la face du Seigneur pour recevoir la révélation nécessaire pour un service efficace.

Connaître Dieu, servir Dieu, et chercher sa face, tout cela nous montre que la construction de l'Église passe d'abord par le maintien d'une relation intime avec le Seigneur. Quel est l'état de notre relation avec le Seigneur? Sommes-nous en communion avec lui?


3. La vision

Chaque chrétien devrait avoir une vision précise de ce que doit être l'Église et le champ de travail. Il est très important que nous sachions comment l'Église est constituée et de connaître le style de vie qu'elle doit adopter. On peut illustrer ce principe en observant le fonctionnement des cellules du corps humain. Chaque cellule du corps «sait» comment le corps est constitué. Et bien que des groupes de cellules se soient spécialisés dans un domaine d'activité donné (cellules dites hépatiques, cérébrales, globules, etc...), il n'empêche que chacune d'elles possède en «mémoire» tout le programme de construction de l'ensemble du corps. Dès la conception, les cellules se multiplient en se conformant strictement aux indications du schéma du corps qu'elles possèdent en «mémoire».

Lorsque Dieu a ordonné à Moïse de construire le tabernacle, il lui a recommandé ce qui suit: Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d'après le modèle qui t'a été montré sur la montagne (Héb 8.5). C'est Dieu qui a «tracé» les plans du tabernacle. Il demande à Moïse de faire une reproduction fidèle du modèle qu'il a vu. Interdiction lui est faite de construire un tabernacle à ses goûts et selon ses idées. Ce que Dieu attend de Moïse, c'est la fidélité dans la tâche qui lui est confiée. Nous l'avons déjà dit, chaque chrétien a pour vocation de participer au travail de construction de l'Église. En énumérant une liste de dons spirituels, l'apôtre Paul ajoute qu'ils sont accordés:... pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ... (Eph 4.12). Nous participons à une grande oeuvre... C'est pourquoi nous devons oeuvrer en ayant la vision biblique de ce qu'est l'Église. Sans cette vision, comment pourrions-nous édifier une Église selon le «modèle» divin?

Lorsqu'une cellule se multiplie en ne se conformant plus au programme qu'elle a en «mémoire», elle donne naissance à ce que l'on appelle un cancer qui va menacer la vie du corps tout entier. De la même façon, lorsqu'un croyant oeuvre de façon anarchique dans la construction de l'Église (par ignorance ou par intérêt personnel), sans s'attacher scrupuleusement aux directives du Nouveau Testament, il devient un danger pour la vie de l'Église. Devant une telle situation, la seule réponse au problème est un traitement médical ou chirurgical. Dieu ne change pas. Il est toujours le même, nous dit l'Écriture. Donc, son plan initial de construction de l'Église, tel qu'il nous est dévoilé dans le Nouveau Testament, n'a pas changé non plus. Il est donc impératif de nous soumettre aux directives des Écritures.

Tout comme David a demandé à son fils Salomon de considérer que Dieu l'avait choisi pour construire la maison de l'Éternel, chacun d'entre nous doit considérer le fait qu'il est choisi pour oeuvrer à la construction de l'Église. Lorsque nous regardons le champ de travail, nous pouvons être impressionnés par les obstacles qui se dressent devant nous et par la puissance de l'ennemi des âmes. Mais là encore, tout est question de vision. Dans 2 Rois 6.8-23, nous lisons le récit du roi de Syrie qui envoie son armée contre une ville d'Israël pour capturer Élisée le prophète. Lorsqu'au petit matin le serviteur d'Élisée se lève, il découvre une année ennemie qui assiège la ville. Et le récit continue ainsi: Voici, une troupe entourait la ville, avec des chevaux et des chars. Et le serviteur dit à l'homme de Dieu: Ah! mon Seigneur, comment ferons-nous? Il répondit: Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. Élisée pria et dit: Éternel, ouvre ses yeux pour qu'il voie. Et l'Éternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d'Élisée.

Le serviteur d'Élisée avait les regards fixés uniquement sur l'ennemi, et en avait oublié la puissance de Dieu. Élisée avait les regards sur l'Éternel des armées, sur la puissance de Dieu. Tout est question de vision! À nous de regarder vers le Seigneur Jésus qui détient tout pouvoir (Mat 28.18).


Résumons-nous.

Lorsque vous attaquez le montage d'un puzzle, vous le faites à partir d'un modèle que vous avez (ou avez eu) sous les yeux. Faute de modèle, c'est «la croix et la bannière» pour arriver à quelque chose de cohérent. La vision du modèle vous permet d'arriver bien plus rapidement et sûrement à vos fins. Ainsi, pour travailler efficacement dans l'évangélisation, il nous faut avoir eu sous les yeux le modèle biblique de l'Église (vision de l'Église) et une juste vision de la puissance de Dieu.

Daniel Avogadro

© Promesses 1992 – 3 / No 101

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«PRO CHRIST 93»

Que penser des campagnes d'évangélisation MISSION MONDE 93?


Un événement

Billy Graham sera du 17 au 21 mars 1993 à Essen (Allemagne) pour une campagne d'évangélisation intitulée «Pro Christ 93» lancée par MISSION MONDE. Le coût de cette opération s'élèvera à 6 millions de DM. On estime que 300 000 à 500 000 personnes y assisteront. Il y aura retransmission par satellite en 200 lieux dans des églises protestantes, évangéliques et catholiques et dans 58 pays d'Europe et d'Afrique du Nord. Des églises officielles, libres, baptistes, méthodistes, adventistes, charismatiques, etc. soutiendront l'effort, quoique certaines soient encore un peu réticentes. Dans le comité d'organisation de cette campagne se trouvent des personnalités oecuméniques de haut rang, tels que les évêques protestants Klaus Engelhardt (Karlsruhe), Johannes Hanselmann (Munich), Theo Sorg (Stuttgart), Joachim Rogge (Görlitz), etc., ainsi que des catholiques de la classe dirigeante politique, tels que les premiers ministres Johannes de Nordrhein-Westfalen, Ervvin Teufel de Baden-Wurtemberg, le parlementaire Otto Von Habsburg, etc.


Leçon du passé

On comprend dès lors pourquoi ce genre de campagnes inter-ecclésiastiques n'a pas la faveur de tous les chrétiens évangéliques, tous n'étant pas disposés à collaborer avec tous les milieux représentés dans de telles entreprises. Lors d'une mission semblable en 1989 en Angleterre, le cardinal Hume, archevêque de Westminster, écrivait: En tant qu'Église catholique dans ce pays nous collaborons aussi étroitement que possible avec Billy Graham dans sa mission 89... Je crois que la grâce de Dieu est à l'oeuvre dans l'évangélisation, et c'est une bonne chose quand elle aide des personnes à retourner dans leur propre église.

En cette circonstance l'organisation Billy Graham avait demandé aux autorités catholiques romaines de fournir des conseillers pour s'occuper des catholiques demandant un entretien suite à l'appel de l'évangéliste, afin que ces personnes puissent être suivies par des responsables catholiques. Cela a fait dire à celui qui rapporte cette information que «Rome est derrière Billy Graham»! Et si quelqu'un s'avance n'ayant aucun lien avec une église particulière, il est conseillé de lui demander de quel milieu il est issu, en l'invitant à prendre contact avec celui-ci. Déjà lors d'une campagne de Billy Graham en 1955 il était dit dans une circulaire au sujet de telles personnes: Il leur manque une communauté chrétienne transitoire, chaude et fraternelle, qui les prépare à l'incorporation dans nos églises multitudinistes, où le contact avec des chrétiens à divers stades de la vie spirituelle, et en majorité très tièdes, pourrait les dérouter. Les églises et assemblées évangéliques seraient-elles juste assez bonnes pour servir de communautés transitoires «chaudes» préparant l'incorporation des nouveaux convertis dans nos églises multitudinistes «tièdes», pluralistes, modernistes, oecuméniques, protestantes ou catholiques?


Quelle notion d'Église?

Tout cela laisse apparaître une notion d'église assez confuse chez les organisateurs de telles campagnes et chez Billy Graham lui-même. Peut-on, si l'on est attaché à l'enseignement biblique, conseiller sincèrement à quelqu'un de retourner dans son milieu d'origine, si celui-ci a manifestement abandonné le fondement biblique? Dans la nouvelle édition de «La Paix avec Dieu» (1986), révisée et complétée, Billy Graham a, entre autres, ajouté un court paragraphe qui ne figurait pas dans les éditions précédentes. Il y dit Il existe deux Églises: L'Église visible et l'Église invisible. L'Église invisible est formée de vrais croyants du monde entier et de tous les temps. L'Église visible comporte les catholiques, les orthodoxes et les protestants – ceux-ci dans leurs dénominations variées. L'Écriture dit «N'abandonnons pas notre assemblée» (Héb. 10:25). Les chrétiens ont besoin de communion fraternelle. (p. 220). Billy Graham considère donc le catholicisme romain comme une Église visible avec laquelle il convient de collaborer, quelles que soient ses prétentions, ses hérésies et ses pratiques non bibliques, et sans que soit posée la question de sa crédibilité. Il la met sur un pied d'égalité avec toutes les autres églises protestantes et évangéliques sans aucune distinction, et il cite par rapport à toute la consigne de l'épître aux Hébreux: «N'abandonnons pas notre assemblée».

Si donc un catholique se convertit dans l'une de ces campagnes, on doit lui conseiller de demeurer dans «son église», même si éclairé par la Parole de Dieu, il envisageait d'en sortir.


Presque pas de différence?

Par ailleurs B. Graham a déclaré: «J'ai constaté que mes croyances étaient essentiellement les mêmes que celles des catholiques romains, orthodoxes... Nous différons seulement sur quelques-unes des dernières traditions de l'Église». De telles déclarations sont de nature à faire réfléchir les évangéliques soucieux de la préservation et de la proclamation de «tout le conseil de Dieu. sans en rien cacher» (Actes 20:27), car si nous prenons Billy Graham au mot, il n'y a qu'une alternative possible: ou bien il est devenu presque catholique. puisqu'il diffère des catholiques seulement sur quelques-unes des dernières traditions. ou alors l'«Église romaine» est devenue presque biblique, ce qui n'est de toute évidence malheureusement pas le cas.


Accommodement tacite et tactique?

Mais Billy Graham a manifestement voulu rassurer la hiérarchie catholique et le pape, qu'il appelle son ami, pour pouvoir compter sur leur soutien et éviter toute mise en garde romaine contre ses campagnes. Le clergé catholique a dû aussi voir son intérêt dans cet accommodement tacite qui empêche B. Graham de dénoncer les graves déviations du catholicisme et leurs fatales conséquences au niveau de l'évangélisation et du sort éternel de ses adhérents. Contrairement aux réformateurs et à tous les serviteurs de Dieu fidèles aux Écritures, B. Graham ne dira jamais rien publiquement contre le sacrifice de la messe, la mariolâtrie, l'invocation des morts, le purgatoire, les superstitions romaines, le célibat des prêtres, la papauté, etc... Le clergé catholique n'a donc rien à craindre d'un Billy Graham qui a essentiellement les mêmes croyances que lui et pour qui le pape Jean-Paul Il est le «leader moral du monde,>.; Lorsque Billy Graham prêcha dans une cathédrale catholique romaine lors d'un service funéraire d'un ami intime, il assista à l'office de la messe pour le défunt et la trouva fort magnifique et entièrement conforme à l'Évangile. Jean Calvin, par contre, appelait la messe une horrible abomination et disait que l'autel dressé à cet effet mettait en bas la croix de Jésus-Christ. Billy Graham ne trahit-il pas la Réforme, ainsi que tous les réformateurs et évangéliques de tous les temps qui ont osé dénoncer de telles déviations? Comment est-il possible que tout cela laisse apparemment indifférents la plupart des responsables d'églises et de mouvements évangéliques au point qu'ils puissent collaborer sans autre avec l'organisation et la personne de Billy Graham?


Se réjouir quand même!

Il existe quand même encore certains évangéliques qui ne sont plus d'accord avec Billy Graham et qui osent le dire sans se laisser intimider par le succès qu'enregistrent ses campagnes à travers le monde. C'est ainsi que nous avons apprécié la prise de position de la «Fédération Evangélique de France» (FEF). 3 Il est vrai que la Parole de Dieu et le Saint-Esprit ne sont pas liés. L'apôtre Paul s'est réjoui de ce que l'Évangile était annoncé, même si ceux qui l'annonçaient le faisaient dans des intentions qui n'étaient pas pures (Phil. l :17). À plus forte raison pouvons-nous nous réjouir de toute conversion authentique produite par Dieu au travers de la prédication de Billy Graham, ou de toute autre évangéliste avec lequel il ne nous serait pas possible de collaborer. «Le vent souffle où il veut» disait Jésus à Nicodème.

Mais cela ne signifie certainement pas que nous devons nous associer à ceux qui, par leurs déclarations et leurs actions, causent de regrettables confusions parmi les évangéliques et ailleurs. Ne jugeons pas à la légère, mais ne fermons pas non plus les yeux sur la réalité des sérieuses déviations que nous ne pouvons pas empêcher de se produire, mais que nous ne voudrions d'aucune manière favoriser.


Pas de critiques?

On nous disait un jour qu'on ne devrait émettre aucun jugement sur B. Graham aussi longtemps qu'on n'a pas fait autant que lui pour l'évangélisation du monde. Mais qui pourrait alors se permettre la moindre remarque quand on signale, par exemple que par son moyen, un million d'Africains ont pris une décision en 3 jours au cours de 6500 mini-campagnes relayées par satellite? Il nous semble qu'il y a là un double malentendu. Tout d'abord il ne s'agit pas d'un jugement, mais de citations de faits et de propos indéniables de nature à poser de sérieuses questions à tout chrétien attaché à la Parole de Dieu. Ensuite la Bible nous enseigne à ne pas faire acception de personnes en utilisant deux poids et deux mesures (Jacq. 2:1-4) selon l'importance d'un personnage. L'apôtre Paul raconte comment il reprit l'apôtre Pierre lorsque ce dernier ne marchait pas droit selon l'Évangile (Gal. 2:11-14), malgré le fait que, suite à la prédication de Pierre, 3000 personnes s'étaient converties le jour de la Pentecôte. Est-ce que Billy Graham a repris le pape qui se nomme le vicaire du Christ et qui maintient un système religieux non conforme aux Écritures? Billy Graham semble plutôt minimiser ce qui sépare tout vrai évangélique de Rome, en même temps qu'il encourage la collaboration avec ceux qui adhérent à ce système. Nous estimons que tout enfant de Dieu a le droit et le devoir de signaler les dangers qu'il perçoit à la lumière de la Parole de Dieu. Sans avoir à prononcer de condamnation. L'apôtre Paul dit «L'homme spirituel juge de tout» (1 Cor. 2:15), son jugement étant «exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal» (Héb. 5:14). Ce jugement (crisis) est donc un discernement et la signalisation d'un risque plutôt qu'une condamnation qui appartient à Dieu seul.


Conclusion

Notre intention n'est pas de dénigrer un frère qui a bien des qualités et dont Dieu se sert comme Il se sert de tout chrétien, malgré les faiblesses et les imperfections inhérentes à la nature humaine. Nous devons prier pour ceux qui prêchent l'Évangile et pour les âmes touchées par leur parole. Mais nous estimons nécessaire de rendre nos lecteurs attentifs à une rapide évolution dans l'évangélisation qui, à l'approche de l'an 2000, devient de plus en plus oecuménique par une sorte de convergence des tendances les plus diverses de presque tous les milieux ecclésiastiques. Dans ces conditions la confusion est inévitable, car il faut taire ce qui pourrait ne pas plaire à ceux avec qui l'on s'est associé, et la Vérité en souffre. C'est aussi un signe des temps, puisque dans tous les domaines, politique, économique, financier, industriel, technique, scientifique... on cherche à s'unir pour être plus efficace. La plupart des églises n'échappent pas à ce courant emportant l'humanité vers un mondialisme qui pourrait bien préparer la manifestation de l'antichrist annoncé dans les Écritures pour la fin des temps. Soyons donc vigilants et osons aller à contre-courant si la fidélité à la Parole de Dieu l'exige.

Jean Hoffmann 

La Bonne Nouvelle 1/93

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QUAND TOUT EST HORS NORME..."

... titrait «Infos» (Mai 1998), la publication du mouvement «Opération Mobilisation» (O.M.) annonçant l'effort qu'il allait entreprendre à Nantes à l'occasion de la Coupe du Monde de Football. Il s'agissait d'inviter le public à la retransmission d'un match dans un lieu de culte, pratique qui a été utilisée en maints lieux en Europe et dans le monde. Voici ce que disait John McKee d'O.M. en comparant cette méthode à d'autres efforts d'évangélisation:

«La Coupe du Monde va être une occasion formidable d'atteindre les hommes de Nantes: les hommes chrétiens vont se sentir plus à l'aise pour inviter leurs amis à l'église pour voir la retransmission d'un match de foot plutôt que pour assister à une soirée de mimes et de prédication. Alors que nous allons assister à la grand-messe du football où des millions de personnes vont communier autour du ballon rond, mon désir, partagé par toute l'équipe d'OM, est de voir l'Église de Nantes et des environs être un exemple de la vie de Jésus pour ses contemporains».

Sans être contre le sport, on peut dire que cette «grand-messe du foot» avec la «communion autour du ballon rond» fut une sorte d'idolâtrie moderne dont la retransmission ne devrait pas avoir de place dans des lieux de culte chrétien. Il est certain que par le sport et le folklore, comme par le théâtre et la musique, on atteint plus de monde que par la prédication fidèle de l'Évangile, sans attraction et distraction mondaines. Mais atteindre plus de monde ne veut pas dire gagner un plus grand nombre d'âmes à Jésus-Christ. Il y a des normes bibliques d'action chrétienne à respecter. Quand tout est hors normes» le peuple est déboussolé!

J. H.

© La Bonne Nouvelle 4/99

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QU'AVEZ-VOUS ENTENDU?


C'est le cri du jour! Les journaux sont remplis de nouvelles, bonnes ou mauvaises. Chacun raconte à son prochain un fait dont il vient lui-même de prendre connaissance. Chaque jour, la radio apporte les nouvelles des quatre coins du globe. Et c'est ainsi que partout l'on sait ce qui se passe dans les deux hémisphères.  

Sans l'ombre d'un doute, sans hésitation, on reçoit le témoignage des hommes. L'homme de la rue qui achète un journal accorde son crédit au rédacteur de la feuille qu'il tient entre les mains. Et ainsi, on parle, on argumente, on discute... sans avoir vu, mais tout simplement parce que l'on a entendu.  

Lecteur! Qu'avez-vous personnellement entendu? Durant une vie, on entend bien des choses. Certaines laissent un souvenir indélébile. Mais quand, à l'horloge du temps, lugubrement, tristement, l'heure dernière fait, elle aussi, entendre ses coups, quand l'heure du départ pour le monde invisible est arrivée, quel profit y a-t-il de toutes les vanités que nos oreilles ont entendues? Aucun! Mille bruits sont venus impressionner notre tympan. De toute cette gamme allant depuis la marche funèbre jusqu'à la valse joyeuse, il ne reste rien... lorsqu'un pauvre enfant des hommes se trouve serré de près par la mort.  

Oh! combien il est important, combien il est nécessaire, indispensable, que les hommes, tous les hommes, entendent la voix de Dieu! Cette voix, cher lecteur, l'avez-vous entendue? Le Seigneur Jésus vous parle. D'où parle-t-Il? Y avez-vous jamais pensé? Voici ce que déclare l'Écriture Sainte: «Prenez garde que vous ne refusiez pas Celui qui parle: car, si ceux-là n'ont pas échappé qui refusèrent celui qui parlait en oracle sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de Celui qui parle ainsi des Cieux»! 

Ceci constitue peut-être pour vous des pensées toutes nouvelles. Il est bien vrai, pourtant, que Dieu le Créateur de toutes choses, parle à Ses créatures par le moyen des choses qui ont été faites. Il y a aussi, ne l'oublions pas, «les oracles de Dieu» ou «les oracles vivants». Vous savez de ce dont je veux parler. Il s'agit de «l'Écriture», celle-là même dont notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ a dit qu'elle ne pouvait être «anéantie». La Bible est la Parole de Dieu. Eh! quoi! Vous semble-t-il donc tellement étrange que dans un monde où les hommes ont tellement écrit, Dieu aussi ait écrit Sa Parole?  

Prêtons l'oreille à la voix de Dieu. Quand Dieu parle, c'est pour nous bénir. Dieu parle à l'homme pour lui faire du bien. Et que dit-Il? Voici ce que nous lisons dans le texte sacré, c'est-à-dire dans le texte divin qui est digne de tout notre respect et de toute notre vénération:  


«Car Dieu a tant aimé le monde, qu'Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle».  

Vingt-huit mots exactement constituent ce court message. Vingt-huit, est comme nous le savons tous, un nombre égal à sept multiplié par quatre. Sept est le nombre de la perfection. C'est un état complet. C'est le repos. Quatre nous parle de quelque chose de fini, mais davantage en rapport avec la terre. C'est mondial. C'est universel. Ainsi il y a quatre saisons dans l'année; il est parlé des quatre vents des cieux, des quatre monarchies universelles, des quatre coins de la terre.  

Quelle glorieuse proclamation que celle qui est renfermée dans ces vingt-huit petits mots. Examinons les vérités qu'elle contient. En tout premier lieu nous sommes mis en présence du coeur de Dieu. Ah! Dieu est un GRAND DIEU. Il règne sur l'univers tout entier. Pour Lui, les mers sont sans abîmes et le ciel sans hauteur; le soleil est sans éclat et les ténèbres inexistantes. Les nations sont réputées par Lui comme une goutte d'un seau et comme la poussière d'une balance. Il enlève les îles comme un atome. Aussi, je vous citerai les paroles du prophète inspiré: «Ne sais-tu pas, n'as-tu pas entendu, que le Dieu d'éternité, l'Éternel, créateur des bouts de la terre, ne se lasse pas et ne se fatigue pas?» O lecteur! Avez-vous entendu cela?  

En second lieu, l'amour de Dieu est aussi un GRAND AMOUR. Il y a longtemps que Dieu supporte un monde pécheur et coupable. Voici près de soixante siècles que Dieu nourrit l'immense famille humaine, en dépit de sa rébellion insolente et de sa révolte. La patience de Dieu, le support de Dieu, Son amour sont grands à tous les égards.  

Le troisième point est le suivant: «Le monde constitue une GRANDE COMPAGNIE». Il y a de tout dans ce monde. Chacun le sait, je serai bref... Eh bien! Dieu a aimé le monde...  

L'amour magnifique de Dieu à l'égard de ce monde corrompu et perdu, s'est exprimé par un GRAND DON. Qu'est-ce que Dieu a donné? Il n'a jamais cessé de nous dispenser de l'air pour nos poumons, afin que nous puissions vivre, parler, rire et chanter... Croyez-vous qu'il en coûte quelque chose à Dieu de nous donner de l'oxygène pour que notre sang veineux soit transformé eu sang artériel? Point du tout! Il en est exactement de même avec le pain dont Dieu nous gratifie, avec les fruits succulents que nous pouvons savourer. Mais, où l'amour incomparable de Dieu intervient, c'est dans le don de Son Fils unique. Ah! voilà la lumière de l'amour de Dieu qui brille de tout son éclat.  

Lecteur! Connaissez-vous le Don de Dieu? Regardez à la croix du Golgotha. Là, Dieu n'a point épargné Son Fils. Recevez simplement par la foi ce que Dieu dit. Et que dit-Il? «Je t'ai donné mon Fils. Je t'ai tellement aimé que je n'ai pas épargné pour toi, mon Fils unique.»  

Poursuivons! Les offres de l'évangile s'adressent à tous. Qu'est-ce à dire sinon qu'il s'agit d'UNE GRANDE INVITATION? La paix, le repos, le salut sont offerts à quiconque. Or «quiconque», c'est n'importe qui vivant dans n'importe quel milieu. «Quiconque», c'est l'homme religieux et professant. C'est aussi l'homme qui ne «professe» rien du tout...  

Dieu vous offre aujourd'hui UNE GRANDE DÉLIVRANCE. Notre texte dit en effet que le don de Dieu aux hommes est afin que l'homme «ne périsse pas».  

Le dernier point est qu'il ne s'agit rien moins que de recevoir UN GRAND HÉRITAGE; en d'autres termes, il s'agit de la vie éternelle. Serez-vous, dans le ciel, avec Jésus? Lecteur! Avez-vous entendu la voix de Dieu? ou plutôt, y avez-vous ajouté foi? Oh! recevez, aujourd'hui, le glorieux message de l'Évangile. Lisez l'Écriture Sainte. Elle a la puissance, à l'encontre de toutes les paroles humaines, de sauver votre âme.  

  Maurice Capelle 

 © Tripod

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