CONVERSION SOUS PRESSION PSYCHOLOGIQUE

«Le problème peut donc être posé à l'état pur et sans la moindre hostilité à l'égard de l'homme et de l'entreprise. Est-il licite de mettre en oeuvre les techniques psychologiques qui utilisent l'affectivité non contrôlée de l'homme pour le mettre à disposition de l'évangélisation, pour le livrer en quelque sorte à la prédication évangélique, comme on prépare un patient à l'intervention chirurgicale?... »

«Par rapport aux autres moyens bien humains utilisés par l'Église, les manifestations de masse ont ceci de particulièrement dangereux qu'elles annihilent la volonté personnelle. Une pression presque irrésistible est opérée sur le psychisme, de sorte qu'une décision prise dans une telle ambiance est généralement dépourvue de signification spirituelle. Il serait sage et simplement décent d'éviter de solliciter des engagements, semblables. (...) Il n'est pas sain que l'Église capte des âmes de cette manière. Il faudrait laisser reposer l'émotion en quelque sorte biologique et ménager un délai de vingt-quatre à quarante-huit heures au moins pour la prise des inscriptions».

Marcel Regamey (1905-1982) dans «En attendant Billy Graham»

La Nation, No 588, 23 juin 1960, cité par Jean-Marc Berthoud dans «Des Actes de l'Église»,

Editions «L'Age de l'homme».

©  La Bonne Nouvelle  1/94

CULTES POUR CEUX QUI SONT ÉTRANGERS AUX CHOSES DE DIEU?

Dans l'«Église évangélique de la Grâce» à Los Angeles le nombre de membres a augmenté en 30 ans de 400 à 10 000. Or, il s'agit d'une église fonctionnant selon les structures et les principes bibliques en ne tolérant pas le péché. Elle n'a pas non plus recours aux éléments show, musique rock, présentations vidéo et autres animations ou distractions pour attirer la foule. Ses cultes sont pourtant bondés. Voici comment ses responsables expliquent ce phénomène: «Nous ne voulons pas atteindre des personnes en quête de divertissements, mais celles qui cherchent de justes réponses aux vraies questions.» On constate donc qu'il y a quand même encore ici et là le souci d'un profil spirituel authentique et des chrétiens qui ne se laissent pas séduire par toutes les modes et tendances actuelles.

Selon IDEA SPEKTRUM

Commentaire

Il faut reconnaître que de nos jours on s'efforce de retenir les membres des églises et d'en gagner de nouveaux par des moyens qui ne sont souvent pas bibliquement justifiables. On cherche à les retenir en tolérant le mal, ce que ne faisaient pas les premiers chrétiens. Il y a un relâchement presque général de la discipline dans les églises. Le pécheur n'est pas repris, qu'il soit adultère, calomniateur, infidèle, hypocrite, orgueilleux, malhonnête, vulgaire, méchant, etc. Il n'a pas besoin de se repentir, de s'humilier, de réparer le mal qu'il a commis, de se réconcilier avec ses frères... On a peur de perdre un membre – et quel membre. On craint aussi que les siens pourraient le soutenir et partir avec lui s'il était «excommunié».

Et puis l'on pense que tous les moyens sont bons pour attirer du monde et l'on s'inspire des méthodes qui réussissent si bien dans les affaires, dans le commerce et dans les grandes manifestations religieuses ou politiques. La méthode apostolique semble périmée, inefficace. Et voici qu'il se présente un démenti, une démonstration du contraire, qui devrait faire réfléchir ceux qui ont à coeur d'honorer le Seigneur en le servant fidèlement selon Sa Parole.

J. H.

© La Bonne Nouvelle No 4 / 2000

DANGEREUSE ADAPTATION À L'ESPRIT DU MONDE

Une section importante des évangéliques, au lieu d'employer la Bible pour juger l'esprit du monde d'aujourd'hui, s'y est tout simplement adaptée. L'esprit de notre époque réclame l'autonomie, c'est-à-dire la liberté des contraintes de toute loi, de tout absolu, même de la nature humaine. Dans un monde pareil, il n'existe plus le moindre absolu moral. Chacun fait et dit uniquement ce qui lui plaît. Lorsque les évangéliques s'adaptent ainsi à cette façon de penser qui a son origine dans le siècle des lumières, ils finissent par tordre l'Écriture afin de l'accorder aux vents changeants et mouvants de la culture ambiante au lieu de juger celle-ci à partir des absolus que nous donne l'Écriture.

... Les évangéliques se sont compromis à tous les points cruciaux de la vie culturelle... il nous faut dénoncer tout enseignement contraire à la vérité. La vérité invite à la confrontation... les évangéliques, au lieu de combattre le mal, se sont adaptés à l'esprit du monde dans presque tous les domaines. Si aujourd'hui nous ne rétablissons pas, avec amour, les distinctions nécessaires, nous ne le ferons jamais... Les divisions nécessaires que nous devons vivre aujourd'hui sont aussi importantes que celles du passé.

Si on peut faire disparaître cette Église en induisant les évangéliques à dire exactement la même chose que le monde, à confondre le royaume de Dieu avec des programmes socialistes, à minimiser l'importance des questions qui concernent la vie ou tout simplement à se taire, je crois que la dernière barrière sociologique contre le mal aura disparu.

... Si nous ne confrontons pas courageusement cet esprit de compromission, si nous ne rétablissons pas, avec amour, les distinctions essentielles dans les écoles, de nombreuses organisations évangéliques seront perdues pour la cause de Jésus-Christ.

Propos tirés du dernier entretien de Francis Schaeffer avec le journaliste de MOODY MONTILY, Melinda Delahoyde

(Extrait de «Promesses» No 73, 1985/2)

© La Bonne Nouvelle 5/97

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DÉCLARATION DE CAMBRIDGE

Cette déclaration fut établie par l'Alliance des Évangéliques Confessants lors de leur conférence à Cambridge, dans le Massachusetts (USA), le 20 avril 1996

L'esprit de l'époque, plutôt que l'Esprit de Christ, domine aujourd'hui de plus en plus sur les églises évangéliques. En tant qu'évangéliques, nous nous lançons l'appel à nous repentir de ce péché et à revenir à la foi chrétienne historique.

Au fil des ans, le sens des mots change. Cela s'est produit aujourd'hui pour le mot «évangélique», qui servait autrefois de lien d'unité entre des chrétiens provenant d'une large diversité de traditions ecclésiastiques. L'évangélisme historique était de nature confessionnelle. Il englobait les vérités essentielles du christianisme, telles que les définirent les grands conciles oecuméniques de l'église. En outre, les évangéliques partageaient un héritage commun regroupé dans les «sola» de la Réforme protestante du XVIe siècle.

La lumière de la Réforme a été réduite aujourd'hui de manière significative. En conséquence, le mot «évangélique» est devenu global, au point de perdre sa signification. Nous sommes confrontés au danger de perdre l'unité qu'il a fallu des siècles pour réaliser. En raison de cette crise, et à cause de notre amour pour Christ, son Évangile et son Église, nous cherchons à affirmer à nouveau notre engagement envers les vérités centrales de la Réforme et de l'évangélisme historique. Nous n'affirmons pas ces vérités en raison de leur rôle dans nos traditions, mais parce que nous les croyons centrales à la Bible.

L'érosion de l'autorité

L'Écriture seule est la règle inerrante pour la vie de l'Église, mais l'Église évangélique a aujourd'hui séparé l'Écriture de sa fonction de règle qui fait autorité. En pratique, l'Église se laisse conduire beaucoup trop souvent par la culture. La technique thérapeutique, les stratégies de commercialisation et le rythme du monde du spectacle ont souvent beaucoup plus de poids que la Parole de Dieu pour diriger les désirs de l'église, la manière dont elle fonctionne et ce qu'elle a à offrir. Les pasteurs ont abandonné leur rôle légitime de surveillance du culte, y compris le contenu doctrinal de ce qui est chanté. En raison de l'abandon dans la pratique de l'autorité biblique, parce que ses vérités s'estompent de la conscience chrétienne et que ses doctrines ont perdu le fil de leur effet, l'église s'est vidée de façon croissante de son intégrité, de son autorité morale et de sa direction.

Plutôt que d'adapter la foi chrétienne pour satisfaire les besoins ressentis des consommateurs, nous devons proclamer la loi en tant que seul étalon de la vraie justice, et l'Évangile comme la seule annonce de la vérité salvatrice. La vérité biblique est indispensable à l'intelligence, la nourriture et la discipline de l'Église.

L'écriture doit nous emmener, au-delà des besoins que nous percevons, vers nos besoins réels, et nous libérer d'un regard sur nous-mêmes qui passe par les images séductrices, les clichés, les promesses et les priorités de la culture de masse. Nous nous comprenons nous-mêmes correctement, et voyons la provision de Dieu pour nos besoins à la lumière de la vérité de Dieu. Il faut donc enseigner et proclamer la Bible dans l’église. Les sermons doivent être l'exposition de la Bible et de ses enseignements, et non pas l'expression des opinions du prédicateur ou les idées de l’époque. Nous ne devons rien accepter de moins que ce que Dieu a donné.

On ne peut pas dissocier l'oeuvre du Saint-Esprit dans l'expérience personnelle de l'écriture. L'Esprit ne parle pas par des manières qui sont indépendantes de l'écriture. Sans cette dernière, nous n'aurions jamais connu la grâce de Dieu en Christ. La Parole biblique, plutôt que l'expérience spirituelle, est le test de la vérité.

L'Écriture seule

Nous affirmons à nouveau que l'écriture inerrante est la seule source de la révélation divine écrite, qui seule peut lier la conscience. La Bible seule enseigne tout ce qui est nécessaire à notre salut du péché, et elle est la norme par laquelle on doit évaluer tout comportement chrétien.

Nous refusons à une confession, un concile ou un individu quelconque, la capacité de lier la conscience du chrétien. Nous nions que le Saint-Esprit parle de manière indépendante ou contraire à ce qui est déclaré dans la Bible, ou que l'expérience spirituelle personnelle puisse jamais être un véhicule de la révélation.

L'érosion de la foi centrée sur Christ

Dans la mesure où la foi évangélique se sécularise, ses intérêts se confondent avec ceux de la culture. Il en résulte une perte des valeurs absolues, un individualisme permissif, et la substitution de la sainteté par un sentiment subjectif d'équilibre personnel, de la repentance par le sentiment du rétablissement de son bien-être, de la vérité par l'intuition, de la croyance par les sentiments, de la providence par le hasard, et de l'espérance tenace par la satisfaction immédiate. Notre vision a cessé de se centrer sur Christ et sa croix.

Christ seul

Nous affirmons à nouveau que notre salut s'accomplit par la seule oeuvre de médiation du Christ historique. Seules, sa vie sans péché et son expiation à notre place suffisent pour notre justification et notre réconciliation avec le Père. Nous nions qu'on proclame l'Évangile si on ne déclare pas l'oeuvre de substitution de Christ et si on ne sollicite pas la foi en Christ et son oeuvre.

L'érosion de l'Évangile

La nature humaine déchue a produit une confiance injustifiée dans la capacité humaine. Cette fausse confiance remplit désormais le monde évangélique, depuis l'évangile sur l'estime de soi jusqu'à celui de la santé et de la richesse ; depuis ceux qui transforment l'évangile en un produit commerciable et les pécheurs en consommateurs désireux d'acheter, jusqu'à ceux qui acceptent la foi chrétienne comme vérité simplement parce qu'elle marche. Cela réduit la doctrine de la justification au silence, malgré tous les engagements officiels de nos églises.

La grâce de Dieu en Christ n'est pas simplement nécessaire, mais elle est la seule cause efficace de salut. Nous confessons que les êtres humains naissent spirituellement morts, et qu'ils sont incapables de coopérer même avec la grâce qui régénère.

La grâce seule

Nous affirmons à nouveau que, dans le salut, la seule grâce de Dieu nous délivre de sa colère. C'est l'oeuvre surnaturelle du Saint-Esprit qui nous amène à Christ en nous dégageant de notre servitude au péché et en nous faisant passer de la mort spirituelle à la vie spirituelle. Nous nions que le salut est, dans quelque sens que ce soit, une oeuvre humaine. Les méthodes techniques et stratégies humaines ne peuvent pas, de par elles-mêmes, accomplir cette transformation. Notre nature humaine non régénérée ne peut produire la foi.

L'érosion de l'article principal

La justification est par la grâce seule, au moyen de la foi seule, à cause de Christ seul. C'est ici l'article de foi sur lequel se fonde l'Église. Aujourd'hui, les responsables, les experts et les pasteurs, qui pourtant se disent évangéliques, ne tiennent souvent aucun compte de cet article de foi, ou en tordent le sens. Il arrive même à certains de la nier. Si la nature humaine déchue a, de toujours, reculé devant la reconnaissance de son besoin de la justice imputée de Christ, la modernité attise grandement les flammes de ce mécontentement vis-à-vis de l'Évangile biblique. Nous avons permis à ce mécontentement de nous dicter quelle est la nature de notre ministère et quel est le contenu de ce que nous prêchons.

Beaucoup, au sein du «mouvement de la croissance de l'église» croient que la compréhension sociologique des membres de nos auditoires est aussi importante pour le succès de l'évangile que la vérité biblique qui est proclamée. Il en résulte que l'on divorce fréquemment les convictions théologiques de l'oeuvre du ministère. En de nombreuses églises, l'orientation de commercialisation pousse cela encore plus loin en effaçant la distinction entre la Parole biblique et le monde, en ôtant l'offense de la croix de Christ, et en réduisant la foi chrétienne aux principes et aux méthodes qui donnent le succès aux entreprises séculières.

Bien que l'on puisse encore croire à la théologie de la croix, dans la pratique, ces mouvements la vident de son sens. Il n'y a pas d'autre évangile que celui de la substitution effectuée par Christ à notre place, par laquelle Dieu lui imputa notre péché et nous imputa sa justice. Nous marchons désormais dans sa grâce, comme ceux à qui Dieu a donné un pardon éternel, qu'il accepte et adopte comme ses enfants, parce que Christ a porté notre jugement. Nous n'avons aucun fondement d'acceptation devant Dieu si ce n'est dans l'oeuvre salvatrice de Christ. Cela ne vient pas de notre patriotisme, de notre consécration religieuse ou de notre décence morale. L'Évangile déclare ce que Dieu a fait pour nous en Christ. Son message ne concerne pas ce que nous pouvons faire pour l'atteindre.

La foi seule

Nous affirmons à nouveau que la justification est par la grâce seule, au moyen de la foi seule, et à cause de Christ seul. Dans cette justification, la justice de Christ nous est imputée comme étant la seule possibilité pour satisfaire la justice parfaite de Dieu.

Nous nions que la justification repose sur le moindre mérite que l'on pourrait trouver en nous, ou sur la base d'une infusion en nous de la justice de Christ. Nous nions aussi qu'une institution qui prétend être une église puisse être légitimement reconnue comme telle si elle nie ou condamne cet article de sola fide.

L'érosion du culte centré sur Dieu

Partout où, dans l'Église, on a perdu l'autorité biblique, déplacé Christ du centre, tordu l'évangile ou perverti la foi, cela est toujours provenu d'une seule cause: nos intérêts ont déplacé ceux de Dieu, et nous accomplissons son oeuvre à notre manière. La perte de la centralité de Dieu dans la vie de l'Église actuelle est chose commune et lamentable. C'est elle qui nous permet de transformer le culte en divertissement, la prédication de l'évangile en activité de commercialisation, la foi en techniques, être bon en un sentiment de propre bonté, et la fidélité en une accumulation de résultats. En conséquence, Dieu, Christ et la Bible en viennent à ne pas avoir beaucoup de sens ni d'importance pour nous.

Dieu n'est pas là pour assouvir les ambitions, envies et appétits de consommation de l'homme, ou nos propres intérêts spirituels particuliers. Dans notre culte, nous devons centrer et fixer notre regard sur Dieu, plutôt que sur l'assouvissement de nos besoins personnels. Dieu est souverain dans le domaine du culte, et nous ne le sommes pas. Notre souci doit viser le royaume de Dieu, et non pas nos propres empires, notre popularité ou notre succès.

Pour la seule gloire de Dieu

Nous affirmons à nouveau que, puisqu'il vient de Dieu et s'accomplit par lui, le salut est pour la gloire de Dieu et nous devons toujours le glorifier. Il nous faut vivre notre vie entière devant la face de Dieu, sous l'autorité de Dieu, et pour sa gloire seule.

Nous nions que nous pouvons glorifier Dieu correctement si le divertissement se mélange à notre culte, si nous ne tenons pas compte de la loi ou de l'évangile dans notre prédication, ou si nous permettons à l'amélioration, l'estime ou la réalisation de soi, de devenir des alternatives à l'Évangile.

Un appel à la repentance et à la réformation

La fidélité de l'église évangélique dans le passé tranche sur son infidélité dans le présent. Dans la première partie de ce siècle, les églises évangéliques alimentèrent une entreprise missionnaire remarquable, édifièrent de nombreuses institutions religieuses pour servir la cause de la vérité biblique et du royaume de Christ. Ce fut une époque où les attentes et le comportement des chrétiens différaient visiblement d'avec ceux de la culture ambiante. Ce n'est souvent plus le cas aujourd'hui. Le monde évangélique actuel est en train de perdre sa fidélité biblique, sa portée morale et son zèle missionnaire.

Nous nous repentons de notre conformité au monde. Nous nous sommes laissé influencer par les «évangiles» de la culture séculière, qui ne sont pas des évangiles. Nous avons affaibli l'église par notre manque de repentance sérieuse, par notre aveuglement face aux péchés en nous, que nous voyons pourtant si clairement chez les autres, et par notre refus inexcusable de proclamer à autrui l'oeuvre salvatrice de Dieu en Christ.

Nous appelons aussi avec insistance à revenir à la Parole de Dieu les évangéliques professants errants qui s'en sont écartés dans les questions abordées dans cette déclaration. Cela comprend ceux qui déclarent l'existence d'une espérance de vie éternelle en dehors d'une foi explicite en Jésus-Christ ; ceux qui prétendent que les hommes qui rejettent Christ en cette vie seront annihilés plutôt que de subir le juste jugement de Dieu par des souffrances éternelles ; ou ceux qui affirment que les évangéliques et les catholiques romains sont un en Jésus-Christ, même en l'absence d'une foi en la doctrine de la justification.

L'Alliance des évangéliques Confessants invite tous les chrétiens à apporter toute leur attention à la mise en application de cette déclaration dans le culte, le ministère, les entreprises, la vie et l'évangélisation de l'Église.

Pour l'amour de Christ, Amen !

Les Échos de la Vérité 1/ 1997

© La Bonne Nouvelle 5/97

DES DENTS EN OR

En matière de surnaturel, on ne peut que se demander ce qui va encore arriver! Le cours des «nouveaux réveils» est en train de grimper! Dieu a commencé à répandre l'onction de Midas sur Son peuple! (NdE: Midas était ce roi antique qui transformait en or tout ce qu'il touchait). Vous avez peut-être entendu dire qu'il pleut des cordes, mais, pour l'Église, il pleut de la poussière d'or.

John Arnott, pasteur de l'Assemblée Chrétienne de Toronto, vient de faire paraître un communiqué de presse avec ce gros titre: «Des dents en or!» Dieu commence à faire des miracles dentaires, à remplir d'or les dents des gens, tout en les saupoudrant d'un peu de poussière d'or. J'ai souvent dit que tout ce qui brille n'est pas d'or, mais je dois admettre que j'ai pu me tromper. C'est peut-être de la pyrite!

Les Hunters (NdE: Il s'agit d'un couple d'évangélistes américains), dans leur livre «Holy Laughter» (Saint Rire), page 17, ont écrit que certains responsables du réveil argentin, comme Eduardo Silvoso, Omar Cabrera et Hector Gimenez, ont déjà vu de tels miracles se produire. Selon eux, «des miracles extraordinaires se sont produits, comme des résurrections de morts, des réapparitions d'organes précédemment amputés, et même des reconstitutions de plombages dentaires.» Dès la fin de 1997, on a entendu parler de poudre d'or apparaissant au cours de réunions de prière.

Certains affirment avoir reçu des plombages ou des couronnes en argent et même en platine. Certains de ces plombages avaient la forme d'une croix. Je pense que vous pourriez affirmer qu'il s'agit d'un programme chrétien de remise en état de vos dents! Je me rappelle avoir entendu une rumeur semblable il y a douze ans, à Hawaii, qui provenait d'une église Parole de Foi. Au cours d'une conférence, plus de 300 personnes avaient affirmé avoir reçu divers miracles dentaires.

On peut voir sur Internet des photos de molaires «miraculées,» avec ce texte de l'Écriture

«Ouvre ta bouche, et je la remplirai» (Psaume 8 1: 11). David avait donc dû recevoir lui aussi un miracle dentaire!

Ce que voulait dire Dieu, en réalité, c'est que nous devions garder Sa Parole sur notre langue. Étant donné que beaucoup de gens préfèrent recevoir une expérience, plutôt que Sa Parole, il n'est pas étonnant qu'ils reçoivent un prodige. Mais il s'agit d'un prodige mensonger. Regardez la vidéo de John Scotland sur Toronto, pour savoir exactement ce que cela signifie.

John Arnott a dit dans son communiqué: «Pourquoi Dieu donne-t-Il des plombages en or à Son peuple? Peut-être parce qu'Il nous aime, et qu'Il Se délecte à bénir Ses enfants? Peut-être est-ce un signe et un prodige pour dénoncer le scepticisme qui reste encore au fond de nos coeurs? Peut-être veut-Il manifester Sa gloire et Sa présence au milieu de nous? (Communiqué de presse officiel du 17 mars 1999, sur le site Internet de l'église de Toronto, http://www.tacf.org) Sur ce même communiqué, John Arnott ajoute que Dieu est aussi en train de répandre de la poudre d'or.

Chaque fois que quelqu'un prétend avoir reçu un miracle, nous devons le contrôler, et pas nous contenter de l'accepter. C'est la Bible qui nous le commande. J'aimerais beaucoup croire que cela vient de Dieu, mais cela m'est impossible, pour de nombreuses raisons. La première raison, c'est le lieu où se sont produits ces miracles!

Il est vrai que le communiqué admet que, «dans certains cas, les dentistes ont pu prouver que c'étaient eux, et non Dieu, qui avaient mis ces couronnes en or» dans les bouches des miraculés. «Apparemment, ces gens avaient oublié que le travail avait déjà été fait.» Je n'en suis pas surpris, après avoir regardé des vidéos où certaines personnes avaient oublié comment elles s'appelaient et où elles habitaient. Ces gens ont donc bien pu oublier qui leur avait fait leur dernier examen dentaire! Certains sont même réticents à retourner chez leur dentiste, afin de pouvoir conserver leur miracle.

Par exemple, un journal canadien a raconté que deux télé-évangélistes sont revenus sur leur témoignage, après avoir affirmé qu'ils avaient reçu un miracle dentaire. Willard Thiessen, animateur d'un programme quotidien sur la télévision de Winnipeg, a admis hier qu'il s'était trompé en disant à ses télé membres que Dieu lui avait inexplicablement implanté une dent en or dans sa mâchoire. Il fut prouvé que cette dent en or lui avait été implantée par son frère Elmer, dentiste dans la Colombie-Britannique.

Un autre télé-évangéliste de Lethbridge, M. Dewert, a raconté à son auditoire, au cours d'un télé marathon destiné à lever des fonds, en mars dernier, que Dieu lui avait implanté une dent en or, après une bonne séance de prière intense. Mais le Docteur Jack Sherman, dentiste de M. Dewert depuis longtemps, a déclaré qu'il lui avait placé cette dent près de dix ans auparavant.

De tels miracles se produisent partout, jusqu'en Afrique du Sud et en Australie. Mais il s'agit toujours d'églises qui étaient déjà engagées dans le «réveil» actuel. John et Carol Arnott viennent juste de se rendre en Afrique du Sud. Selon l'assistante d'Arnott, Petra Drnovscek, ils ont «prié pour des dents en or, et cela a commencé à se produire partout!»

Richard Riss est un historien du réveil actuel. Il a toujours de bonnes choses à raconter. Quelqu'un qui avait reçu un E-mail de Richard Riss m'a fait suivre certaines citations de ce courrier: «Il semble que Dieu répande une onction souveraine pour manifester des dents en or, non seulement dans des églises et des conférences, mais aussi au téléphone, dans les maisons et les voitures! Nous recevons des témoignages de tout le pays, et c'est passionnant! Cette onction se transmet d'une manière merveilleuse. Elle est pour tout le monde, là où vous vivez! Prenez-la! Transmettez-la! »

Richard Riss ajoute: «Une chose est sûre: on est en train d'atteindre une nouvelle vague, un nouvel échelon du réveil... Je sais ce que l'or représente dans la nature divine. Je sais aussi que, selon l'Écriture, nous serons participants de la nature divine. Il se peut donc que ce phénomène soit la manifestation physique d'une vérité spirituelle, que nous sommes en train de devenir participants de Sa nature divine.» (Extraits d'un E-mail reçu en mai 1999. Adresse de Richard Riss: RRISS@drew.edu)

Où donc pouvons-nous trouver dans la Bible ce concept de «nouveaux échelons, ou de nouveaux niveaux d'onction»? L'onction caractérise la nature même de Dieu, dans la Personne du Saint-Esprit. Sommes-nous juste en train de devenir participants de la nature divine? Qu'est-ce que cela signifie? D'après les enseignements du Mouvement de la Pluie de l'Arrière Saison, cela signifie que nous sommes en train de devenir des Fils de Dieu manifestés, et que nous sommes en train de produire les signes qui accompagnent cette manifestation. Mais quand nous naissons de nouveau, nous sommes déjà participants de la nature divine! 

Il est écrit dans 2 Pierre 1:2-4: «Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur! Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine.» Nous possédons déjà en nous la nature divine, par le Saint-Esprit et la Parole!

Certains prétendent que l'or est un symbole de pureté. Ces miracles dentaires seraient donc le signe que Dieu serait en train de purifier l'Église. Dieu donne-t-Il des signes pour mettre l'Église en valeur, ou pour Se mettre lui-même en valeur? Comment la Parole dit-elle que nous sommes purifiés?

Pierre poursuit: «Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés» (2 Pierre 1:8-9).

Voici comment Hébreux 9:22 affirme que nous sommes purifiés: «Et presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon.»

Il est écrit dans 1 Pierre 1:22-23: «Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre coeur, puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu.» 

Dans Jean 15:3 Jésus dit «Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.»

«Mais le Seigneur lui dit: Vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et à l'intérieur vous êtes pleins de rapine et de méchanceté» (Luc 11: 39).

Est-ce que les gens doivent à présent voyager pour recevoir cette nouvelle onction miraculeuse? Il est certain qu'ils ont cherché avec ardeur pendant des années un accomplissement spirituel. Mais ce sont ces mêmes gens qui se mettent à aboyer comme des chiens, à manifester les «douleurs de l'enfantement,» ou à être complètement ivres. Je vous recommande de vous procurer la vidéo de John Scotland sur ce qui se passe réellement à Toronto. Vous y verrez comment on s'y moque de Dieu.

Il est écrit dans Jacques 5:3: «Votre or et votre argent sont rouillés; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours! »

On rejette les trésors de la Parole de Dieu. Les partisans de ce «réveil» s'en moquent même

«Conservant le mystère de la foi dans une conscience pure» (1 Timothée 3:9).

Il y a en Australie une église Vineyard étroitement liée à Toronto. Ian Turton, son pasteur, a récemment proclamé: «Nous avons entendu dire que Dieu faisait des miracles dentaires à l'étranger. Il faisait apparaître des dents en or, en argent, en platine, et transformait même des appareils dentaires en or... Dimanche dernier, nous avons demandé à tous ceux qui étaient présents de s'imposer les mains sur leur bouche. Nous avons prié que le Seigneur remplisse les bouches d'or. Le lendemain, nous avons été stupéfaits de voir des plombages se transformer en or sous nos yeux! J'ai reçu personnellement 7 plombages en or, ma femme 2, et d'autres Chrétiens ont complètement «pété les plombs,» après avoir vu leurs plombages se transformer sous leurs yeux.»

Pourquoi ne pas prier tout simplement pour avoir des dents réelles? Pourquoi en rester là, et ne pas demander que les chauves retrouvent leurs cheveux?

Un certain pasteur a écrit au Pasteur Turton, et lui a demandé: «Je veux savoir s'il s'agit de véritables miracles de Dieu. Pouvez-vous nous adresser des preuves certaines, des certificats établis par des dentistes, ou des photos «avant» et «après»? Nous voulons vérifier ces témoignages de dents et d'appareils dentaires transformés en or.»

Le Pasteur Turton lui envoya une courte réponse, sans fournir aucune preuve. Voici comment il s'explique: «En réponse à votre demande de documentation, nous ne pouvons vous fournir que des photographies des dents en or... Nous n'avons aucune photo «avant,», car nous ne nous attendions pas à une telle intervention de Dieu à ce moment précis... Je crois que l'église de Toronto est en train de publier des preuves, concernant les centaines de témoignages déjà réunis.» Mais il est pourtant facile de se procurer des «photos avant,» pour peu que l'on soit déjà allé consulter un dentiste!

Le Livre des Actes rapporte plusieurs miracles qui se sont passés au début de l'histoire de l'Église. Aucun n'était un miracle dentaire. Il est certain pourtant que de tels miracles puissent se produire. Mais imaginez qu'un unijambiste ait demandé à Jésus de le guérir, et que Jésus lui ait créé une jambe en bois! Ou que Jésus ait créé un oeil de verre à un borgne! Quand Il a guéri des sourds, leur a-t-Il créé un appareil auditif? Quand Dieu guérit, Il guérit réellement! Il recrée un organe vivant. Il ne nous donne pas des organes synthétiques! C'est du moins ce que la Bible nous dit.

Un ministère féminin qui soutient ces miracles prétend, sur son site Internet, qu'elle voit dans ses réunions non seulement de la poudre d'or tomber des cheveux et de tout le corps des gens, mais aussi de l'huile se matérialiser sur leurs mains! Elle a même des photos pour le prouver! Voici ce qu'elle proclame dans sa Lettre de nouvelles: «Dieu nous a fait la grâce cette année de manifester de la poudre d'or dans nos réunions. Pendant l'adoration, de la poudre d'or tombe du Ciel sur nous. Il y aussi de la poudre d'or qui suinte des pores de notre peau, ou qui tombe directement du Ciel sur nous. Parfois, elle est créée juste sous nos yeux.» Qu'est-ce que cela signifie? Est-ce que cela a même une signification? Qu'est-ce que cela est censé produire comme résultat?

Je suppose qu'il s'agit de la prospérité que les prophètes de la Pluie de l'Arrière Saison ont annoncée pour l'Église!

Voici ce que déclare l'un de ces prophètes modernes: «Cette merveilleuse poussière d'or a commencé à apparaître sur les mains des gens, et même dans leurs larmes, au moment où ils étaient en train d'adorer!» Et moi qui croyais que les statues qui versent des larmes, c'était déjà quelque chose d'étonnant! Les Catholiques avaient leurs larmes (miraculeuses), nous avons maintenant les nôtres!

L'un de mes amis regardait une émission chrétienne à la télévision, le 13 septembre 1999. Il fut stupéfait d'entendre Benny Hinn parler de la poudre d'or qu'il avait reçu sur ses mains, ses cheveux, son visage, et sa veste. Benny Hinn se demandait pourquoi cet or? Voici la réponse de Paul Crouch: «Cet or doit venir d'une autre dimension! Il doit y avoir une fente dans l'une des portes du Ciel, et un peu de poussière d'or est tombée sur vous!» Est-ce que les rues du Ciel commencent à se fendre? Bien sûr que non!

Ce même Paul Crouch, au cours de son émission de février 2000, a reçu un invité qui a fait analyser la poussière d'or apparue sur lui. On lui a dit qu'il s'agissait de petites paillettes carrées (il a rapproché cela de la base carrée de la Jérusalem céleste), faites d'un alliage métallique inconnu, et recouvertes d'un placage doré qui n'était pas de l'or véritable. Ce n'était même pas de l'or véritable! C'est une contrefaçon, exactement comme le réveil auquel cet or est associé!

Le Magazine Charisma a raconté qu'il se manifestait des paillettes d'or au cours des réunions organisées par une évangéliste brésilienne nommée Silvania Machado. On a fait effectuer deux analyses indépendantes de ces paillettes dorées, et l'on a découvert qu'il s'agissait d'une sorte de plastique, sans le moindre contenu d'or. Le 8 septembre 1999, Charisma a fait analyser par le Service Géologique des États-Unis à Washington deux autres échantillons de ces paillettes d'or, provenant des réunions de Silvania Machado. On a découvert, dans ces deux échantillons, que ces paillettes étaient en fait constituées d'un genre de film plastique. Aucune trace d'or, d'argent ou de platine n'a été découverte. Là encore, les tests ont mis en évidence la présence de paillettes en plastique scintillant. S'il s'agit d'un signe, de quelle sorte de signe s'agit-il?

La Bible nous dit que notre foi est plus précieuse que l'or. Il est écrit dans Proverbes 3:13-16: «Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse, et l'homme qui possède l'intelligence! Car le gain qu'elle procure est préférable à celui de l'argent, et le profit qu'on en tire vaut mieux que l'or; elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tous les objets de prix. Dans sa droite est une longue vie; dans sa gauche, la richesse et la gloire.» 

Et dans Proverbes 8: 10: «Préférez mes instructions à l'argent, et la science à l'or le plus précieux.» Je sais que tous ces gens n'ont pas recherché ce qui leur est arrivé. Mais Dieu ne préfèrerait-Il pas donner à Son peuple sagesse et intelligence spirituelle, plutôt que des plombages en or? Surtout quand Son peuple fait preuve d'un si grand besoin de discernement et d'enseignement biblique?

Certes, le Tabernacle était recouvert d'or. Mais quand le Souverain Sacrificateur pénétrait une fois par an dans le lieu Très Saint, il n'en ressortait pas couvert de paillettes d'or ni la bouche remplie d'or! L'Ancien Testament ne rapporte pas un seul miracle de ce type. Le seul qui y ressemble est celui de la manne. Mais il avait un but pratique. Jésus a dit dans Matthieu 23:17: «Insensés et aveugles! Lequel est le plus grand, l'or, ou le temple qui sanctifie l'or?»

Nous cherchons si souvent des preuves physiques de la présence de Dieu! Alors que Jésus dit dans ce verset que le Temple est plus important que l'or, parce que Dieu y demeurait. C'est notre corps qui est devenu aujourd'hui le Temple du Seigneur. Il n'a pas besoin de nous envoyer de l'or pour nous prouver Son amour. Les Juifs sont tombés dans l'idolâtrie, alors que la véritable gloire était en haut, sur la montagne, avec Moïse. Quand Moïse est descendu avec les Commandements, il a vu le peuple adorer le veau d'or. Il les a obligés à réduire ce veau d'or en poudre, à mélanger cette poudre à de l'eau, et il leur a fait boire cette eau (Exode 32:19-28). La poudre d'or mélangée à l'eau a été bue comme un jugement, parce qu'ils avaient abandonné le Dieu véritable. Puis il leur a demandé de quel côté ils voulaient se tenir. Trois mille hommes furent alors tués par l'épée.

Ce passage nous enseigne sur la situation actuelle de l'Église. Elle ne veut pas attendre la venue de la Gloire véritable. Elle s'en fabrique donc une, à coup de grand battage publicitaire. Nous voulons de l'or, nous voulons des signes. Ceux qui ont lancé ce réveil prêchent aussi que la prospérité fait partie de l'alliance. Ce qui vient, en fait, c'est le jugement par l'épée.

L'apôtre Pierre a confessé: «Je n'ai ni argent ni or» (Actes 3:6). Maintenant, nous pouvons dire que nous avons de l'or, au moins dans notre bouche et sur notre veston! Les apôtres n'ont raconté aucun miracle semblable, mais aujourd'hui ce sont devenus des dons de Dieu très communs.

Voici un extrait d'un passage de la «Discernment Newsletter» (Lettre de nouvelles du discernement) de mars-avril 1999:

«Midas était un personnage de la mythologie grecque. Le dieu Dionysos avait donné à Midas le pouvoir de changer en or tout ce qu'il touchait. Dionysos était le dieu du vin dans la mythologie grecque. Les Romains l'ont aussi adopté comme leur dieu du vin, et l'ont appelé Bacchus. Les Grecs lui attribuaient un caractère violent et imprévisible, comme c'est souvent le cas chez ceux qui boivent trop de vin. Tout d'abord, Midas fut ravi de son pouvoir miraculeux. Mais cela devint vite une malédiction pour lui, car même sa nourriture se changeait en or dès qu'il la touchait. Il pria Dionysos de l'aider, et le dieu lui dit de se baigner dans la rivière Pactole. Midas se lava dans la rivière, et son pouvoir miraculeux le quitta. Mais le sable de la rivière se transforma en or. C'est pourquoi on utilise parfois l'expression: «Il a la touche de Midas» pour décrire quelqu'un qui fait de l'argent avec tout ce qu'il touche.»

Il est intéressant de remarquer que ce sont ceux qui ont bu le «vin nouveau» qui sont maintenant en quête d'or! Ce sont aussi ces mêmes gens qui ne peuvent plus se contrôler quand ils sont sous «l'onction,» qui courent comme des fous dans les églises, ou qui frétillent comme des poissons hors de l'eau. Certains ne se souviennent plus de rien, étant atteints d'amnésie ou ne pouvant même plus parler. Dans les réunions qui se passent dans ces églises, on voit souvent une violence semblable à celle du dieu Bacchus.

L'Alchimie est l'art médiéval de transmuter des métaux ordinaires en or. Mark Haeffner écrit dans son Dictionnaire de l'Alchimie:

«Traditionnellement, on considère les alchimistes comme des gens qui recherchent l'élixir de vie, ou la pierre de touche qui leur permettrait de changer des métaux en or. Cette idée est complètement inadéquate. L'Alchimie remonte à la mythologie antique. Ses adeptes considèrent l'Alchimie à la fois comme une tradition scientifique et expérimentale, et comme une sagesse mystique, au confluent des idées gnostiques concernant l'homme et la nature. L'Alchimie a toujours comporté un élément important de magie et de mysticisme. L'aspect expérimental et physique semble n'être qu'une introduction aux secrets mystiques et magiques de la transformation de l'esprit.»

Les Rosicruciens (ainsi nommés à cause de leur symbole d'une Rose sur une Croix), sont connus comme étant des alchimistes spirituels capables de changer des objets en or. On a découvert dans leurs maisons de grandes quantités d'or, sans en connaître l'origine. Cela venait-il du Seigneur?

Le Pasteur Willard Fuller, de Palatka, en Floride, était bien connu des «dentistes médiums.» Au cours des années 80, il prétendait pouvoir transformer en or des plombages et des couronnes d'argent, guérir les maladies des gencives, et même faire apparaître des nouvelles dents dans la bouche de ses partisans. Il a même produit des photos «avant» et «après» sous rayons X, sans jamais les fournir à ceux qui réclamaient des preuves.

Tous ceux qui marchent à présent dans cette nouvelle manière de penser vont continuer à s'avancer sur la longue et sinueuse route de la séduction. J'espère que cela s'arrêtera ici, et que ces événements ne se produiront plus. Car s'ils continuent à se produire, ils entraîneront une conséquence bien plus grave. L'Église se tournera bientôt vers l'adoration d'icônes, et verra se produire des miracles dont l'Écriture ne parle pas. Cela me rappelle les statues qui pleurent ou qui saignent, l'apparition de stigmates sur les mains et les pieds, et toute une série de manifestations semblables.

Rien de tout cela n'est nouveau. Franklin Hall a été l'un des inspirateurs du Mouvement de la Pluie de l'Arrière Saison en 1948. Il pratiquait une «astrologie chrétienne,» et croyait que l'Âge du Verseau avait commencé en 1848. Il parlait d'une «substance immortelle» qui descendait sur ceux qui assistaient à ses réunions. Cette substance était une sorte de fine poussière d'or et d'argent qui descendait du ciel. Cela se produisait par la puissance de la foi, et ce don pouvait se transmettre. Une nuée de feu de couleur argentée ou dorée apparaissait parfois sur l'auditoire. Il en était de même pour William Branham.

Bill Britton, l'un des champions de la doctrine de la Manifestation des Fils de Dieu, prétendait que nous deviendrons immortels sans attendre le retour de Christ ni la résurrection. Voici ce qu'il enseignait: «Nous trouvons une description de l'Autel d'Or dans le chapitre 30 de l'Exode... Au verset 1, on remarque que l'Autel était fait en bois recouvert d'or pur. Dans la Bible, le bois est le symbole de la nature humaine, et l'or le symbole de la pureté de Dieu. Ainsi, l'Autel d'Or représente l'association de l'humain et du divin. Dieu recouvre tellement la nature humaine que celle-ci ne se remarque plus» (Bill Britton, «Light From The Shadows» (La lumière sort de l'ombre). C'est ce que nous entendons les «partisans de l'or» nous expliquer: Dieu purifie Son Église et la transforme.

L'occultiste Alice Bailey a écrit ceci: «En ce qui concerne la purification, laissez les feux de la divinité consumer toutes les impuretés. Que l'or pur émerge. Donnez-moi l'or de l'amour vivant, pour que je le répande sur les hommes!» (Alice Bailey, «Discipleship in the New Age» (Les disciples dans le Nouvel Âge), Vol 1 – Instructions aux disciples). Tous les Chrétiens devraient s'inquiéter de ce que les occultistes du Nouvel Âge s'intéressent aux mêmes manifestations!

Ces manifestations préparent l'unification de toutes les religions.

Nancy Fowler, médium qui reçoit des apparitions de Marie, «priait devant le crucifix, dans une pièce adjacente au salon. Jésus apparut et dit: «De la poussière d'or va tomber du Ciel. Des chapelets se recouvriront d'or, et les coeurs se convertiront. Je suis en train de guérir Mes enfants. Va, et crois...» (Journal des enseignements et messages de Notre Seigneur et de Notre Mère Pleine d'Amour, à Conyers, en Géorgie, USA, le 13 décembre 1992).

«Jésus» dit: «Quand ils rentreront chez eux, les gens vont se rendre compte qu'ils ont de la poussière d'or sur les mains. Tu sais que les plus grandes guérisons que J'opère sont les guérisons spirituelles» (Message du 31 août 1992).

La «Bienheureuse Vierge» dit à Nancy que des chapelets se couvriront d'or et que de la poussière d'or descendra du Ciel. Des croix et des chapelets se sont changés en or dans des sanctuaires mariaux et pendant des apparitions de Marie. Des milliers de personnes sont revenus de Medjugorje en témoignant que leur chapelet s'était changé en or. Les chaînes et les grains des chapelets se sont souvent changés en or immédiatement après une réunion de prière, en présence de centaines de témoins. Exactement comme ce qui est en train de se passer chez ces Chrétiens charismatiques à la recherche d'événements surnaturels. La seule différence, c'est que les Catholiques ont été les premiers à avoir ces manifestations! C'est une preuve qu'il s'agit bien du même esprit de séduction à l'oeuvre chez tous ceux qui lui ont ouvert une porte, ou qui sont prédisposés à avoir ces manifestations.

Les dernières nouveautés.

Toutes sortes de manifestations se produisent un peu partout, de Spokane, dans l'État de Washington, à l'Alaska, en passant par la Floride. Certaines dépassent les bornes... En voici quelques extraits:

«À Fairbanks, en Alaska, il y a quelques mois, j'ai vu apparaître des éclairs de Dieu dans la Nuée de la Gloire. Je me suis rendu compte également que l'activité des anges s'intensifiait, en raison du retour proche de la lumière de Dieu.» C'est John Stott, de «Revive All Ministries» (Les ministères du réveil généralisé), qui le dit. Il raconte aussi comment, en janvier 1999, la nuée de la Gloire est entrée dans sa voiture, à travers la vitre, et l'a accompagné jusque dans l'hôtel. Il se trouvait à Djakarta en Indonésie.

Dans Exode 13:2 1, nous lisons que c'était le Seigneur qui conduisait Son peuple, au moyen d'une colonne de nuée pendant le jour, et d'une colonne de feu pendant la nuit. Aujourd'hui, c'est la Nuée de la Gloire qui suit les hommes! Certains Chrétiens font preuve aujourd'hui d'un tel analphabétisme biblique qu'ils en viennent à trouver ces choses acceptables.

Voici un autre témoignage: «En quittant Orlando, en Floride, dans mon avion, j'ai vu se manifester un éclair de lumière pourpre et dorée, au milieu de l'allée centrale, à environ sept mètres de moi. Cette lumière a continué à flasher en se dirigeant vers moi, et vint scintiller sur ma tête. Cela a duré près de 40 minutes... À mon retour chez moi, j'ai continué à voir la gloire de Dieu, au point que je suis resté cinq jours au lit, tellement je me sentais faible à cause de la présence de la Gloire autour de moi. La Nuée de la Gloire m'apparut trois fois par jour. J'ai demandé à John Arnott de m'expliquer ce qui m'arrivait. Sa réponse m'a réellement aidé à mettre les choses dans la bonne perspective. Il m'a dit: «Darrel, je crois que cela annonce la proximité du retour du Seigneur. Cette Gloire nous a conduits dans toutes sortes de miracles de guérison. Elle a fait apparaître de la poussière d'or, de l'huile, des plombages en or...»

Qui se serait douté que cet homme était en relation avec John Arnott, le pasteur de Toronto? Allez vérifier dans la Bible ce qui est arrivé à Moïse et au peuple d'Israël lorsque la nuée leur est apparue. Ils n'ont pas eu la même réaction. Pour une bonne raison, c'est qu'il ne s'agissait pas de la même nuée!

Voici un extrait d'un récent rapport de la Conférence annuelle d'été de «Rivers of Fire» (Fleuves de feu), avec Ken et Lois Gott (NdE: Ken Gott est le pasteur de l'Assemblée de Sunderland, en Angleterre, le principal centre du Mouvement de Toronto en Grande-Bretagne). «Cindy Jacobs allait parler, quand les anges ont envahi la salle. Elle allait parler sur les principautés angéliques. Mais elle dut s'arrêter de parler, et retint son souffle. Elle vit ces anges immenses entrer dans la salle. À ce moment précis, toute l'assemblée se mit à rire, au moment où les anges ont commencé à toucher les gens. Au début, Cindy fut la seule à les voir. Mais on pouvait les «suivre à la trace,» rien qu'en voyant les rangées entières de gens tomber à terre en riant d'une manière hystérique.»

Maitreya, le Christ du Nouvel Âge, a prononcé ces paroles justes: «Ceux qui cherchent des signes les trouveront.» En fait, ses disciples disent que c'est lui qui est à la source de tous ces prodiges. Benjamen Creme, son principal prophète, a dit que Maitreya avait annoncé qu'il ferait éclater dans le monde entier des prodiges tels, que l'intelligence humaine ne pourrait les comprendre... Par ces miracles, «Maitreya espère développer un climat d'espoir et d'expectative, qui Lui permettra de Se présenter comme le Grand Enseignant de toute l'humanité...» Puis il fait dire à Maitreya: «Ceux qui cherchent des signes les trouveront, mais la méthode que J'ai choisie pour Me manifester est plus simple» (Message N° 10, novembre 1977).

Au cours du «Art Bell Show,» le 12 juillet 1998, ce même Benjamen Creme a dit: «Le monde entier est rempli de miracles. Permettez-moi d'en citer quelques-uns. Maitreya a dit que ceux qui cherchent des signes les trouveront... Mais le monde est rempli de signes de Sa présence... Par exemple, dans le monde Chrétien, les apparitions de la Vierge qui se passent dans le monde entier, ou ces statues de Marie qui bougent les yeux, qui ouvrent et ferment les mains... Vous savez, de simples statues de plâtre, de bois ou de pierre... » Il a aussi donné de nombreux exemples de «croix de lumière» qui apparaissaient dans d'autres religions. Tous ces miracles idolâtres sont en train de préparer le monde à l'apparition de la Bête.

Voici une liste rapide de tout ce qui est en train de se passer actuellement dans certaines églises, mais ce ne sont que des tours de véritable magie mystique:

La Nuée de la Gloire apparaît et suit les gens, des paillettes d'or et de la poussière d'or apparaissent sur la tête des gens, des dents ou des couronnes en or apparaissent dans les bouches, des pupitres sont fendus en deux par des éclairs sur les estrades, des sonos sont mises hors d'état par des éclairs de lumière, des rayons de lumière s'échappent de certaines mains, des mains prennent une couleur pourpre ou sont parcourues par une chaleur intense qui les fait rayonner, du sang apparaît sur des mains et des pieds, en forme de stigmates, de l'huile apparaît sur les mains ou se met à couler le long des statues, des anges apparaissent et accomplissent des guérisons, des plumes d'anges se manifestent et tombent du ciel... (Est-ce que les anges perdent leurs plumes? Ils n'ont pas de plumes!) Le «Jésus miraculeux» du XXIe siècle fait apparaître son image sur les murs, ou vient visiter les gens dans leur chambre à coucher, ou dans des rêves et des visions... Il vient enlever des gens pour les emmener au Ciel et en Enfer et leur donner des révélations nouvelles...

Dans toutes ces descriptions, nous voyons qu'un «Jésus» (ou un esprit) vient sous la forme d'un «ange de lumière.» Paul a écrit ceci à l'Église, dans 2 Corinthiens 11:3-4: «Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ. Car, si quelqu'un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien.» Comme s'il leur disait: «Il va falloir que vous le supportiez maintenant...» C'est ce que certains font.

Il est clair que Paul a annoncé qu'un «autre Jésus» serait prêché. Mais que voulait dire Paul en parlant d'un «autre Jésus»? À la lumière de tout ce qui se passe actuellement, nous voyons que cela importe peu de savoir qui est ce «Jésus,» pourvu qu'on l'appelle «Jésus»! Nous ferions mieux d'écouter la voix de notre Berger dans la Bible. Sinon ce que vous appelez «vérité» ne sera réduit qu'à une expérience.

Ces miracles semblent réels. Mais, après quelque temps, cette belle image se fane, comme nos espérances. S'il s'agit de vrais miracles surnaturels, ce qui se passe est encore plus inquiétant, car cela signifie que nous sommes déjà bien engagés dans ce que la Bible nous a annoncé. Elle nous avertit sérieusement.

Rappelez-vous ce que Paul écrit dans 2 Thessaloniciens 2:1-3: «Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. Que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant...» 

Et dans 2 Thessaloniciens 2:9-12: «L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés.»

Nous assistons au prélude de tout ce qui est annoncé dans ces passages. Cela se passe sous nos yeux! Des pans entiers de l'Église sont en train de tomber dans la séduction, en avalant non seulement l'hameçon, mais aussi le fil et même la canne à pêche!

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© Source: Parole de Vie

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DES DENTS EN OR!

Des Pentecôtistes et des charismatiques du Brésil annoncent que Dieu fait pousser des dents en or! Ce phénomène se produirait fréquemment dans des réunions de prière. Dans une «Assemblée de Dieu» (église pentecôtiste) un fidèle aurait été ainsi pourvu de 14 nouvelles dents en or!

Des observateurs pensent qu'il s'agit de phénomènes ésotériques qui se produisent aussi dans le spiritisme et dans les cultes afro-brasiliens. D'autres supposent que ces «miraculés» se sont simplement fait confectionner des prothèses!

(selon IDEA-Spektrum)

© Bonne Nouvelle 2/94

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DES «COMBATS SPIRITUELS» D'UN NOUVEAU GENRE!

Peter Wagner, le père de la 3e vague, avait annoncé que le 25 juin 1994 serait le «jour qui changera le monde». Dans toutes les capitales du monde on avait prévu des marches pour Jésus et des équipiers de «Jeunesse en Mission» devaient occuper les quatre coins de la terre, d'où ils briseraient les puissances démoniaques par la prière après 40 jours de jeûne. Les lieux célestes mêmes seraient ainsi débarrassés des démons. On comptait dans cent pays sur 25 millions de participants marchant dans les rues et proclamant la Seigneurie du Christ sur la terre. Le comité de parrainage était composé de charismatiques catholiques, protestants, anglicans et évangéliques de toutes tendances (pentecôtistes, baptistes, frères de diverses assemblées évangéliques, etc.) En Suisse romande, Jeunesse en Mission (JEM) avait assuré la coordination des «marches pour Jésus» avec le soutien des organisations suivantes: Alliance évangélique, Chrétiens au Service de la Santé (CASS), SAM production, IBETO (Institut biblique pentecôtiste), les compagnons de Daniel, le magazine L'Avènement, La Ligue pour la lecture de la Bible, TELE-VIDEO production (charismatique) à Cortaillod. Pour Jean-Claude Chabloz, devenu récemment président de la Fédération romande d'Églises et oeuvres Évangéliques (FREOE), les marches pour Jésus sont une idée du Seigneur et «une belle initiative d'unité des chrétiens dans les faits et pas seulement dans les mots» et Maurice Ray invitait à se joindre au cortège.

Peter Wagner cherche à s'attaquer aux puissances démoniaques et il a élaboré une technique fort douteuse en vue d'identifier, d'investir et de briser les forteresses sataniques qu'il suppose être situées dans les villes. Il s'agirait des démons des apatrides, de la maladie, du «Triangle des Bermudes», etc... Le Nouveau Testament ne fait nulle part état de telles pratiques et n'est-il dès lors pas fort prétentieux d'affirmer que c'est là l'idée du Seigneur!

L'automne passé 250 personnes s'étaient rendues à pied de Berlin à Moscou priant, évangélisant et livrant cet étrange combat dit spirituel. Des chrétiens ayant participé à ces conjurations ont subi des dommages psychiques (dépressions), ce que reconnaît même Peter Wagner. On ne peut donc que mettre en garde contre cette nouveauté qui ressemble plus à des processions du Moyen Âge, ou à des rites incantatoires, qu'au véritable combat que doit livrer le chrétien avec les armes spirituelles selon Éphésiens 6: 10-20.

J. H.

© Bonne Nouvelle 5/94

DES ÉGLISES MALADES!

«L'Église chrétienne d'Occident est bien malade, à part les Pentecôtistes qui, de 12 millions en 1958, ont passé à près de 300 millions aujourd'hui. Dans les églises traditionnelles ou historiques, c'est la décadence: les enfants des chrétiens sont drogués, homosexuels...» Voilà ce qu'écrivait récemment un pasteur réformé retraité, connu pour sa tendance charismatique. E.O. de Coninck dans «I'Entente Évangélique» No 293 (oct-nov.89) sous le titre «Le défi de l'Islam» L'Église chrétienne est certainement malade, surtout si l'on entend par Église la chrétienté apostate qui ne supporte plus la saine doctrine biblique et qui se donne – ou accepte – une foule de docteurs qui détournent ses oreilles de la vérité (Il Timothée 4:3-4). Mais prétendre que seuls les pentecôtistes font exception nous semble relever d'un triomphalisme ou d'un sectarisme dangereux.

La croissance numérique en soi n'est pas forcément un signe de bonne santé. D'autres mouvements, peu recommandables, progressent aussi, alors qu'il arrive que des églises fidèles soient désertées par des membres qui désirent prendre un chemin plus large.

Il est d'autre part évident que le pentecôtisme-charismatisme n'a malheureusement pas une santé aussi florissante qu'on voudrait nous le faire croire. Il est en crise permanente, troublé et divisé par divers courants et errements que les uns développent et que d'autres dénoncent et combattent. Preuve en soit, par exemple, la récente prise de position de trois Églises pentecôtistes, membres de la Fédération Protestante de France: l'Église apostolique, l'Église de Dieu et les Églises Évangéliques du Réveil. Ces Églises se disent préoccupées par la montée de certaines tendances qui se répandent insidieusement dans l'Église d'aujourd'hui en précisant qu'il s'agit essentiellement des doctrines et pratiques de la pensée positive (parole de «foi», parole dite «créatrice»), de l'«évangile de la prospérité» matérielle, de la «visualisation». Dans ce contexte, la visualisation consiste à se représenter mentalement ce que l'on souhaite obtenir et de croire fermement à sa réalisation, que ce soit une guérison, une réussite, de l'argent ou un objet quelconque. d'une certaine forme de psychothérapie dite «chrétienne», d'une recherche de «révélations »permanentes, de «semences de foi», etc. Dans «Le Christianisme au XXe siècle» No 238 du 23-12-89, p. 5

Les Églises qui ont ainsi pris position déclarent n'avoir aucune parenté avec ces doctrines et pratiques, tout en relevant les rapports souvent étroite existant entre ces tendances et la doctrine montante du «Nouvel Âge», doctrine «spiritualiste» et syncrétiste, apparentée à diverses formes d'occultisme. Elles déclarent en outre: Ces tendances ont pour point commun la déification de l'homme, de son imagination, de sa volonté, un appel à l'autosuggestion, sous prétexte de foi, le tout prétendant se baser sur des passages bibliques tronqués et soigneusement isolés de leur contexte. Tout se passe comme si l'on pouvait, par de telles méthodes, marchander avec Dieu ou lui forcer la main. On ne peut que se réjouir d'une telle mise en garde venant de la part de pentecôtistes qui ont pris conscience de ces graves déviations, mais on ne doit pas ignorer que ce sont essentiellement des milieux pentecôtistes et charismatiques qui ont généré ce mal et qui en sont les porteurs. Citons, par exemple, le pasteur Yonggi Cho Voir «La Bonne Nouvelle» No 6/88 sous «Signes des temps, le renouveau spirituel selon John Wimber» (p.88). On pourrait aussi citer ici Reinhard Bonnke «Crescendo du Saint-Esprit, une nouvelle onction pour une nouvelle décade!» (Euro-Fire) dans IDEA (Alliance Évangélique Française) No 1/90 qui s'est fait le propagateur de la visualisation, de la pensée positive, de la parole «créatrice», etc. Il est le conducteur de la prétendue plus grande église locale du monde, une assemblée de Dieu (pentecôtiste) à Séoul et il participe aux grands congrès mondiaux d'évangélisation, tels que celui qui s'est tenu l'été dernier à Manille (Lausanne II).

On pourrait citer d'autres prédicateurs de renom qui répandent ces mêmes idées, ainsi John Wimber (49 4 qui rassemble de grandes foules et qui organise en France, en Suisse et ailleurs des séminaires que fréquentent malheureusement aussi des évangéliques. C'est donc bien au sein des églises pentecôtistes et charismatiques que sont apparues ces excentricités, parce que leur enseignement et leurs pratiques ont présenté un terrain favorable à l'éclosion et à la propagation de ces phénomènes. C'est pourquoi il est heureux que la réaction soit aussi venue de pentecôtisants, hélas! minoritaires. Mais pour s'en sortir vraiment, il ne faudrait toutefois pas simplement combattre les symptômes de ce mal, mais l'attaquer à sa racine, c'est-à-dire revenir à une saine interprétation des Écritures par les Écritures en ne donnant plus à des expériences douteuses la primauté sur la Bible. Cette règle vaut d'ailleurs pour chacun de nous, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber! (1 Cor. 10: 12)

Jean Hoffmann

© La Bonne Nouvelle No 6 / 1990

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DES TÉMOINS DE PENSACOLA METTENT EN GARDE.

Auteur: Rick... (U.S.A.)

Date: 31 Janvier 1998

Cher M. Strom,

Je veux vous remercier pour vos articles sur Brownsville (NdT : Commune proche de Pensacola, où se trouve l'Assemblée de Dieu de Brownsville). Je suis un pasteur ordonné de l'Église Internationale de Dieu. Venant d'un tel milieu, je ne croyais pas au baptême du Saint-Esprit. Cependant, après des années d'étude, de jeûne et de prière concernant ce sujet, j'ai abouti à la conclusion que les preuves bibliques étaient indéniables.

Je réside actuellement sur la côte du Golfe du Mexique, près de la frontière entre l'Alabama et la Floride, à 50 kilomètres de Pensacola. Après avoir parlé du baptême du Saint-Esprit avec un certain nombre de personnes, quelqu'un me dit que je devrais aller à Brownsville pour chercher à y recevoir le baptême de l'Esprit. Quel choc!

Je m'y rendis à l'heure. À la fin de la réunion, l'appel fut incroyable. Les gens se précipitèrent vers l'estrade pour y recevoir la prière. Le pasteur hurla:" Une onction fraîche!» Il étendit son bras vers la foule. Les gens se mirent à tomber tout autour de moi comme s'ils avaient été abattus par des rafales de mitraillette. Je restai seul debout au milieu d'environ 50 à 60 corps, sur lesquels continuait à marcher ceux qui voulaient recevoir la même expérience. La même chose se reproduisit, et je restai à nouveau tout seul debout au milieu de ce qui commençait à ressembler à un empilement de corps. Tous ces gens gisaient à terre, immobiles, comme s'ils avaient été assommés. Des pasteurs commencèrent à se déplacer au milieu de la foule, priant pour les gens et imposant les mains à ceux qui voulaient que l'on prie pour eux. Je remarquai en particulier une jeune fille d'environ 17 ou 18 ans, qui se tenait très raide. Elle tremblait d'une manière incontrôlable, et faisait d'étranges bruits, les yeux révulsés. J'ai déjà vu des gens possédés, et j'étais convaincu qu'elle était sous l'influence d'un, ou de plusieurs démons puissants. Les pasteurs firent une courte prière pour elle, en moins d'une minute. Ils lui imposèrent les mains, et elle tomba à la renverse sur les marches de l'estrade, secouée de convulsions et poussant des gémissements. Je restai là pendant plus d'une heure, et je continuai à surveiller cette jeune fille pour voir ce qui allait se passer. Finalement, après une heure, j'allai trouver l'un des pasteurs qui circulaient au milieu de la foule, et lui ai exprimé mon inquiétude au sujet de la jeune fille. Il demanda à une dame de recouvrir la jeune fille d'une légère couverture, sans plus. Quand j'ai quitté la réunion, après minuit (et je crois que j'ai été le premier à la quitter), la jeune fille était toujours allongée sur les marches de l'estrade, agitée de tremblements et de convulsions. Personne ne faisait attention à elle.

Au milieu de tout ce qui se passait, je remarquai encore quelque chose. Il y avait au moins une douzaine de brancards, sur lesquels se trouvaient des malades, que des amis ou des membres de leurs familles avaient amenés pour être guéris. Certains étaient reliés à des bouteilles à oxygène ou à d'autres appareils. Il y avait aussi beaucoup de malades sur des chaises roulantes, qui ne pouvaient pas se précipiter vers l'estrade pour recevoir «quelque chose.» Pendant tout ce temps, je n'ai pas vu un seul pasteur s'approcher de ces malades pour les guérir, ni même tenter de le faire. Pendant toute la réunion, je n'ai pas vu une seule personne être délivrée de possession démoniaque, ni être guérie d'une maladie quelconque, ni recevoir ce que j'aurais pu percevoir comme une vraie manifestation de l'Esprit, comme parler en langues.

J'ajoute que je n'ai pas reçu le baptême de l'Esprit, et que je ne parle pas en langues. Il se peut donc que j'aie un point de vue particulier sur les choses, mais je sais bien ce qu'enseignent les Écritures sur ce sujet. Je me suis rendu dans ce lieu en désirant être rempli de l'Esprit, du SAINT-Esprit. Tout ce que j'ai vu, ce sont des gens s'écrouler à terre, certains aboyer comme des chiens, beaucoup être secoués comme des figurants dans un film d'horreur, et des gens piétinés au sol par d'autres complètement égoïstes. Est-ce que je suis à côté de la plaque?

Puis-je poser une question? Je suis un pasteur ordonné, je cherche le baptême du Saint-Esprit. Où dois-je aller? Je ne retournerai pas à Brownsville. Ce soir, alors que j'écris cette lettre, je suis en compagnie d'un ami proche. Il vient de faire plus de 700 kilomètres pour voir de ses yeux ce qui se passe à Brownsville. Il voulait que je l'accompagne. J'ai refusé...

Suite de cette lettre, datée du 1er février 1998:

J'ajoute une remarque intéressante. Mon ami, venu me visiter ce week-end, est allé à l'assemblée de Brownsville. Il a assisté aux mêmes choses que moi: pas de guérisons, pas de délivrances, pas de miracles, juste des gens secoués de tremblements, qui tournoyaient ou qui tombaient. Il a pourtant fait une observation très intéressante. En observant la foule, il a remarqué que ceux qui avaient les manifestations physiques les plus fortes, ou qui recevaient «quelque chose,» étaient presque tous des jeunes gens. Les gens plus âgés semblaient plus réservés, et observaient autour d'eux pour voir ce qui allait se passer.

Date du témoignage: 26 avril 1997

De: Cathy WOOD (inscrite sur la liste de Jim Wies).

NOTE: Le courrier électronique suivant, écrit par une femme qui fait partie de l'équipe des responsables de Pensacola (elle est un membre dirigeant de l'équipe assurant le ministère de prière), nous a été envoyé par la liste de Jim Wies, FAVORABLE A PENSACOLA. Nous la publions intégralement.

J'espère que ce tout récent témoignage de Brownsville vous enthousiasmera autant qu'il m'a enthousiasmé!

Sincèrement, Jim Wies.

De: La Soeur WOOD

Lettre à une amie, concernant la visite des Gott à Brownsville.

Chère Cathleen,

Tu m'as demandé ce qui se passait... Alors... C'est parti!

Les Gott, Ken et Lois, de Sunderland en Angleterre, sont ici pour la conférence de Brownsville. Mme Kilpatrick était dans leur église et vient aussi de rentrer chez elle... Bon... Ils semblent avoir reçu quelque chose pour l'intercession, et s'enfoncent un peu plus dans le fleuve... !!!

Ils ont prié hier soir pour l'équipe de prière pendant environ 45 minutes, avant la réunion à l'église. L'onction était tellement forte! Dans la salle, nous étions tous comme si nous étions en train d'être chargés de puissantes vagues d'électricité. Des hurlements incontrôlés s'échappaient de nous... En fait... Ouch! Ces vagues sont en train de me frapper au moment même où j'essaye de décrire ce qui s'est passé. C'est comme si ma tête était en train d'être avalée par mes épaules. Elle fait de grands mouvements saccadés, et ma bouche pousse des «OHHHH comme si ma voix et mon corps étaient synchronisés. Hier soir, ma tête semblait descendre si bas entre mes épaules qu'à un certain moment, ma tête était complètement enfoncée dans mon chemisier.... Ha, ha, ha, ha, ha! Voilà que je recommence à rire! Ouah... ! Oups... ! Me voilà repartie... !

À un moment donné, entre 18h15 et 19hOO, mes boucles d'oreilles se sont cassées... Qui sait comment ou quand... ? Peut-être que mes épaules le savent!!!

Tout a commencé hier, vendredi, assez tôt, quand Lila, notre responsable de l'intercession, nous a conduits dans un moment de louange. La Gloire est tombée, et nous savions que cette journée allait connaître une grande finale de la conférence. L'après-midi, Mme Kilpatrick a parlé aux participants de la conférence. Elle a surtout parlé aux femmes des pasteurs, et leur a dit que Dieu voulait les libérer de la souffrance et des soucis qui les oppressaient. On a passé un moment à prier pour elles. La présence de Dieu était formidable. On a intercédé pour elles, et la Gloire de Dieu était là.

Lorsque les Gott sont venus prier pour nous à 18h15, on était déjà complètement imbibés par l'onction, et nous étions prêts à être remplis de nouveau.

C'est drôle que Dieu nous en envoie «Plus» au moment où nous étions prêts à dire: «CE N'EST PAS ENCORE FINI!» Mais au plus profond de moi, je me demandais si nous avions reçu tout ce que nous devions recevoir. Maintenant, notre mission était de transmettre ce que nous avions reçu. Nous sommes habitués à présent à sentir la présence de Dieu, avec tout ce que nous vivons régulièrement. Nous ne considérons pas Sa présence comme acquise, mais nous atteignons parfois le point où nous pouvons la «gérer» plus facilement. Bon, après toutes ces prières hier soir, nous manifestions comme nous l'avions fait au commencement, seulement nous le faisions plus bruyamment. Essayer de marcher devenait plus difficile. Marcher bien droit et en ligne droite nous était presque impossible pendant toute la soirée. Il nous était aussi presque impossible de rester silencieux. Les cris sortaient sans même que nous y pensions, ou sans savoir ce qui allait sortir de notre bouche.

Hier soir, on m'a demandé d'aller prier à la chapelle. J'étais tout excitée d'aller prier, après tout ce que j'avais reçu cette semaine...

Les gens désiraient ardemment être touchés par Dieu. Darlène, ma partenaire, avait été elle aussi puissamment touchée dans la salle de prière. Nous avons donc SENTI la présence de Dieu tourbillonner autour de nous pendant la prière. La plupart des gens étaient manifestement secoués par le Saint-Esprit... Nous le pensions... Il nous semblait à toutes les deux que nous étions spirituellement un peu sonnées. Je savais que j'avais beaucoup de mal à concentrer mes yeux. 0

Darlène est même tombée une fois avec la personne pour laquelle elle priait... Cela a failli m'arriver aussi. L'Esprit semblait traverser avec force la personne pour laquelle nous priions, et même la personne qui était derrière pour la tenir. Mes genoux se relâchaient constamment, et j'ai fini par me mettre dans une sorte de position accroupie, tout en continuant à pousser des: «OHHHHHHHH!»

Elmer vint dans la chapelle pour nous demander de dégager les lieux, vers minuit. Mais nous sommes allés dans le bâtiment principal, qui était encore plein de monde. Beaucoup d'équipes priaient encore. Alors j'ai décidé de rester et de demander la prière pour moi. J'ai accroché le pasteur Shumway, d'une autre Assemblée de Dieu, et je lui ai demandé de prier pour moi. Il se tourna vers moi, et j'ai commencé à m'incliner profondément. Il a touché ma tête. J'ai été complètement électrisée, et je me suis écroulée à terre. Ma tête a recommencé à vouloir se cacher dans mon chemisier... Ha, ha, ha, ha! Mes poches se sont vidées... Tous mes badges et bricoles qui étaient dedans se sont éparpillés partout. Je les voyais, mais je ne pouvais pas les ramasser. Quelques personnes autour de moi ont essayé de m'aider, mais elles n'ont pas pu... Mes jambes ne voulaient plus me soutenir. Je ne sais pas combien de temps je suis restée par terre. Mais quand les lumières ont commencé à s'éteindre (c'était encore le brave Elmer qui frappait!), j'ai réussi à me relever et à avancer en tremblant jusqu'à ma voiture, complètement courbée en deux. Tout le temps, je poussais constamment des «OHHHHH!» Personne ne faisait plus attention aux gens qui étaient dans le même état que moi. On en voit beaucoup ici. Mais c'est quand même assez rare pour un membre d'une équipe de prière, qui peut quand même supporter une forte onction, d'être secoué à ce point! Il a fallu que je réduise la vitesse de ma voiture à 60 km/h. À certains moments, j'ai même dû la réduire à 35 km/h, quand je boxais l'air en intercédant. Ça a continué jusque chez moi!

Hier, j'ai passé 15 heures à l'église... Jamais je n'ai été fatiguée, contrairement à ce que tu pourrais le penser. Un peu après le déjeuner, j'ai pensé qu'il me fallait peut-être une petite sieste... Mais quand j'ai appris que nous devions prier pour les gens à 15h00, l'excitation me réveilla complètement, rien qu'en pensant à ce qui allait arriver à toutes ces dames! Même pendant mon sommeil, j'ai rêvé que j'étais à l'église! J'ai été réveillée plusieurs fois par les secousses de mon corps. C'était si bon! Ce matin, quand je suis allée à la boutique de photos pour chercher quelques photos des Gott en train de prier pour les gens, la veille, j'ai recommencé à me plier en deux, et j'ai dû arrêter de regarder les gens devant tout le monde!!! Mais au lieu de pousser des grands cris, j'ai juste poussé des petits soupirs... Ha, ha, ha, ha! Ces pauvres gens dans la boutique! Ils me connaissent maintenant!!!

Je t'écrirai plus tard pour te raconter les réunions «Bannière» et «Autel d'Or». Mais, comme tu m'as demandé ce qu'il y avait de neuf, il fallait que je t'écrive, tant que tout ça était encore bien frais!

Date du témoignage: 4 février 1997 De Mme Barbara L (États-Unis).

Réflexions sur le «réveil» de Brownsville à Pensacola.

Au cours de l'été 1996, le magazine «Charisma» a publié un article détaillé sur le «réveil» qui se passe en ce moment à l'Assemblée de Dieu de Brownsville à Pensacola. Il s'est donné beaucoup de mal pour montrer que ce «réveil» était complètement différent de celui de Toronto. Tout au long de l'article, on assurait qu'il s'agissait d'un authentique réveil, avec des repentances et des gens sauvés tous les soirs, dans la tradition des grands réveils du passé.

J'ai senti que le Saint-Esprit me poussait à faire un détour, pendant mes vacances, pour aller visiter l'Assemblée de Dieu de Brownsville. C'est avec beaucoup d'espoir et d'impatience que j'arrivai à Pensacola, un jeudi du mois d'août, tard dans la soirée. Le lendemain, nous sommes allés voir la barrière d'îles qui borde la côte de Pensacola, pour voir les dégâts considérables causés par deux récents ouragans qui s'étaient abattus sur la région de Pensacola. Il est très rare de voir deux ouragans se produire au même endroit en si peu de temps.

Je sentis que la coïncidence de ces deux puissants ouragans et du «réveil» actuel n'était pas fortuite, et que le Seigneur me parlait au travers des choses que je venais de voir. Mais je n'avais encore aucune idée de l'interprétation spirituelle de ces événements. Nous avons aussi visité un vieux fort militaire, Fort Pickens. En faisant le tour du fort, le guide nous informa que le Fort Pickens avait été le seul fort resté fidèle à l'Union, pendant la Guerre Civile américaine. Les trois autres forts qui gardaient le port de Pensacola furent pris par les forces rebelles confédérées, qui assiégèrent le Fort Pickens. Encerclé, en infériorité numérique et coupé de la terre ferme, le Fort Pickens ne fut pourtant jamais pris, ce qui fut miraculeux. Il était approvisionné par la mer.

Gardant ces images dans mon coeur, je ne me doutais toujours pas de ce qui m'attendait à l'Assemblée de Dieu de Brownsville. Je me rendis bien à l'avance à la réunion, tout excité à l'idée que j'allais peut-être assister un vrai réveil. Je sais que tout véritable disciple de Jésus-Christ désire ardemment voir éclater un vrai réveil dans l'Église. On en a tellement besoin! En parlant avec les gens qui attendaient, tous nous encouragèrent, et nous dirent que notre long voyage n'aura pas été fait en vain, et que nous serions grandement bénis. J'achetai quelques brochures dans le hall, impatient d'en apprendre plus sur ce que Dieu était en train de faire.

Finalement, la réunion commença par un moment de louange. Mon impatience et mon enthousiasme s'évanouirent rapidement. Je ressentais quelque chose de très mauvais. Je pensai que je m'étais peut-être attendu à trop de chose. La louange était tout à fait semblable à toutes les louanges auxquelles j'étais habitué. Je connaissais bien la plupart des cantiques, mais il me semblait que quelque chose n'allait pas bien dans l'Esprit. Puis commencèrent les manifestations. Des jeunes filles se mirent à parcourir la salle en gesticulant comme des malades mentales. Une femme, qui faisait partie de ceux qui conduisaient la louange, s'écroula à terre pendant la louange. Elle resta longtemps dans cette position. Je me disais sans cesse: «Reste ouvert à ce qui se passe!» Je disais constamment au Seigneur: «Est-ce Toi, est-ce Toi, seigneur? Si c'est Toi, donne-moi la paix dans mon esprit!» La paix n'est jamais venue. Quand les orateurs ont commencé à parler, mon trouble ne fit que s'accroître. Ils parlaient de l'irruption plutôt mystique de ce fleuve, lors de ce fameux dimanche de juin 1995. Ils racontaient comment ce fleuve avait balayé avec puissance toute la salle, et tout avait été changé. Ils n'arrêtaient pas de parler des manifestations, en particulier des comportements bizarres qui, d'après eux, accompagnaient les douleurs de l'enfantement dans l'intercession. La femme du pasteur témoigna. Pendant tout le temps où elle se trouva sur l'estrade, son corps était secoué de mouvements brusques et incontrôlables, pendant qu'elle racontait toutes sortes de témoignages de phénomènes bizarres. Finalement, il me fut impossible de supporter tout cela davantage. Je jetai un regard à ma famille, et je leur dis: «Partons d'ici!» Ils ne se firent pas prier. J'abandonnai les brochures que j'avais achetées sur le parking de l'église. Je ne voulais même pas les emmener avec moi.

Ma première réaction fut l'accablement. J'étais tellement déçu et troublé! Pourquoi donc Dieu m'avait-Il envoyé assister à un tel spectacle? Je me dis que j'avais sûrement mal compris la pensée de Dieu. J'avais dû prendre une mauvaise décision, soit la décision de venir à Brownsville, soit la décision de me lever et de partir! Mais, en pleurant devant le Seigneur, et en cherchant Sa face au cours des jours suivants, je compris pourquoi Il m'avait envoyé là. Les tornades étaient un avertissement. De puissants ouragans sont en train de dévaster l'Église. L'ouragan qui nous vient de Pensacola sera deux fois plus dévastateur, car il viendra en deux phases, comme deux tornades successives. Pensacola a déjà été le site de deux grandes séductions religieuses, avec le meurtre d'un médecin pratiquant l'avortement. Cet acte, qui avait été ouvertement approuvé, est en train de causer une incroyable destruction. Je compris aussi que nous étions en train d'entrer dans une période de «guerre civile» dans l'Église. Une bataille était en cours entre l'Église fidèle, représentée par le Fort Pickens, et l'église séduite, rebelle, animée par un esprit mensonger, représentée par les trois autres forts pris par l'ennemi. Ceux qui connaissent la vérité et qui sont fidèles au Royaume subiront de grands assauts. Mais si nous regardons à Dieu et à l'océan de Sa fidélité, nous recevrons aussi les secours nécessaires. Nous pourrons tenir bon dans la victoire, jusqu'au bout.

La puissance mensongère de l'ennemi est fantastique. Elle s'adapte aux circonstances. Ceux qui soutiennent Pensacola savent répondre subtilement aux objections faites à la Bénédiction de Toronto. Ils emballent à présent ce «réveil» de manière à le faire apparaître comme authentique, à l'image des réveils de l'époque de John Wesley. Ce n'est qu'une séduction. Je crois de tout mon coeur que l'esprit qui est à l'oeuvre à Pensacola est un esprit religieux, un esprit de mensonge...

Pendant qu'ils parlaient de ce fleuve et des manifestations de puissance, l'Esprit de Dieu en moi ne témoignait pas que ce «réveil» était de Lui.

J'ai réfléchi à cette insistance sur le fleuve. Et le Seigneur m'a rappelé qu'il y avait un autre peuple qui rendait un culte à un fleuve. Il s'agit des Égyptiens. Je dois admettre que cette théologie du fleuve m'effraie. Elle fait de ce fleuve la source et le centre de la foi. Permettez-moi de vous donner l'exemple du général syrien Naaman. Le prophète lui avait demandé de se plonger sept fois dans le Jourdain pour être guéri de sa lèpre. Il obéit et fut guéri. Mais il revint trouver le prophète pour donner gloire à Dieu. Il savait que la rivière n'était pas la source de sa guérison. Je vois une grande erreur dans le fait de mettre autant l'accent sur les manifestations. Nous ne courons plus pour atteindre le prix de notre haute vocation. Il nous suffit à présent d'aller jusqu'au fleuve. La vie chrétienne ne consiste plus à porter notre croix et à suivre Jésus, mais à vivre des expériences dans le «fleuve.» Je pense aussi à la décision de Lot de descendre dans la vallée près de la rivière, attiré par la richesse de Sodome et Gomorrhe, alors qu'Abraham est resté sur la montagne, à Hébron, séparé du monde.

Le magazine Charisma n'est pas le seul à promouvoir le réveil de Pensacola. D'autres ministères charismatiques prennent le train en marche. Cela fait plusieurs années que je reçois des cassettes et des CD de musique d'Hosanna Worship et d'Integrity Music. Récemment, j'en ai renvoyé un, pour la première fois. C'était la musique de louange du soi-disant «réveil» de l'Assemblée de Dieu de Brownsville. Je crois qu'elle véhicule la même séduction, dans un emballage légèrement différent. Pourtant, que ce soit par le magazine Charisma, par Integrity Music ou d'autres, cette musique est vantée comme étant véritablement inspirée de Dieu.

Soyons clairs. Je ne suis qu'une petite brebis. Je n'ai aucune référence. Je n'ai aucune formation spéciale. Je ne suis qu'un disciple de Jésus-Christ qui a goûté au «réveil» de l'Assemblée de Dieu de Brownsville à Pensacola... Même si je n'ai jamais connu de vrai réveil, je sais dans mon coeur, par l'Esprit de Dieu, que ce réveil n'est pas un réveil! Puissions-nous nous humilier, prier, nous détourner de nos mauvaises voies, et rechercher Sa face. C'est alors que nous connaîtrons un vrai réveil!

Date du témoignage: 19 février 1997

De: Neal et Darleen H. (Etats-Unis)

Un groupe de notre église, comprenant notre pasteur, est allé visiter l'Assemblée de Dieu de Brownsville. Nous avions entendu parler des âmes perdues qui y trouvaient le salut, comme on le racontait. On disait aussi comment Dieu agissait d'une manière merveilleuse. Nous pensions sincèrement qu'il s'agissait réellement d'une puissante manifestation de Dieu.

Quand je m'installai au balcon, je ne pus m'empêcher de remarquer toutes les choses bizarres et étranges que les gens faisaient autour de moi. Je me dis: «Il y a sûrement ici pas mal de gens un peu dérangés nerveusement, ou qui ont la maladie de Parkinson!» Je croyais sincèrement que c'était leur problème. Mais je me sentais très mal à l'aise, comme si quelque chose n'allait pas bien. Mais je ne pouvais pas définir d'où cela venait. À mesure que la réunion progressait, certaines des personnes qui me semblaient dérangées nerveusement avaient un comportement de plus en plus bizarre. Certains commencèrent à rire ou à crier. Mais c'étaient des cris à vous glacer le sang. À ce moment-là, je fus persuadé que tous ces gens étaient sous une oppression démoniaque, et qu'ils n'étaient pas du tout dérangés nerveusement. Cette pensée me perturba beaucoup, car je me rendais compte que ces gens étaient très nombreux. Je me dis que je n'avais jamais vu une chose pareille de toute ma vie!!! Je fermai les yeux et me mis à prier: «Seigneur bien-aimé, fais que tous ces gens soient délivrés ce soir même de cette horrible oppression démoniaque, au nom de Jésus! Amen!»

Steve Hill se leva pour prêcher. Presque toute sa prédication était composée de récits de témoignages. Il nous montra son dictionnaire, qu'il avait apporté, avec des passages bibliques. Il nous demanda de ne pas analyser cette «oeuvre de Dieu.» Il ajouta que nous ferions mieux de l'accepter, si nous ne voulions pas être désapprouvés par Jésus. Pendant qu'il parlait, je me disais: «Les paroles que prononce cet homme sont sans vie. Il n'y a absolument aucune onction sur lui, aucune!» J'étais encore en train de me demander ce qui n'allait pas dans tout cela, lorsque je vis notre pasteur quitter la chorale, à laquelle il s'était joint. Il monta au balcon pour rejoindre notre groupe. Il était clair qu'il était très troublé. Il nous dit: «Il faut que nous partions d'ici! Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas du tout!» Nous étions tous d'accord avec lui. Nous avons tous réussi à sortir et à nous retrouver sur le parking. Là, notre pasteur nous dit que tous ces mouvements bizarres qui nous avions observé sur le balcon se passaient en fait dans toute la salle. Notre pasteur nous dit que le Saint-Esprit de vérité lui avait fortement montré qu'il ne devait laisser personne imposer les mains à l'un de nous. Il était persuadé que l'esprit qui causait tous ces mouvements épileptiques, ou qui poussait les gens à se comporter comme des poules ou d'autres animaux, se transmettait par l'imposition des mains. Le Saint-Esprit nous montra clairement non seulement que nous devions partir, mais que nous ne devions jamais revenir.

Il nous semblait que nous étions tombés dans quelque film d'horreur!!! Je n'arrive pas encore à croire ce que mes yeux ont vu! Ces gens ne sont pas sauvés. Ils peuvent peut-être répéter la prière du pécheur toute la journée, mais si le Saint-Esprit n'est pas présent pour accomplir une oeuvre véritable de régénération, ils ne peuvent pas être sauvés. L'Esprit du Seigneur doit conduire les gens à Christ. Mais Il n'était pas présent... C'est vraiment cela la grande séduction...

Date du témoignage: 26 février 1997

De: M. Michael 0. (Etats-Unis)

Un témoin oculaire raconte ce qui s'est passé lorsque le réveil de Brownsville a envahi son église.

En septembre 1996, le conseil des anciens de notre église accorda à notre pasteur principal un congé sabbatique bien mérité d'environ un mois. D'après ce que je sais, il a passé deux semaines de vacances quelque part en Floride, et deux semaines (vous l'avez deviné) à l'Assemblée de Dieu de Brownsville. Lui et sa femme revinrent dans une humeur très joviale. Sa femme témoigna que Dieu l'avait délivrée de la dépression. Ils racontèrent tous les deux comment ils avaient été «dans le repos de l'esprit» de nombreuses fois tout au long de ces deux semaines. Par la suite, plusieurs autres membres de l'église commencèrent à aller à Brownsville. Je dois dire honnêtement que je n'avais jamais rien remarqué d'étrange chez ces frères. Au contraire, ils semblaient plus libres dans leur louange à Dieu.

Lundi dernier, il y a trois jours, plusieurs jeunes revinrent de Brownsville. Trois jeunes filles d'environ seize ans manifestèrent des «tremblements» et se mirent même à ramper comme des serpents. Aucune de ces jeunes filles n'aurait jamais agi comme cela auparavant. Elles restaient immobiles sur leur siège, comme si elles sortaient d'un asile d'aliénés. Beaucoup de gens riaient devant ce spectacle. Je confesse que j'ai commencé moi aussi à rire. Mais j'ai fait de mon mieux pour ne pas considérer cette situation comme trop drôle. Lundi matin, au début d'une classe de l'École du dimanche, ma fille me dit que les 15 minutes habituelles d'exercices ont duré plus de deux heures, parce que beaucoup d'élèves commençaient à manifester les mêmes symptômes que les trois jeunes filles. Ma femme, ayant appris cela, fut très troublée. Elle me dit qu'il fallait absolument que nous assistions tous les deux aux classes du mardi matin, c'est-à-dire hier. Les classes commencèrent, et le pasteur prit la parole. Il insista sur le fait que nous devions recevoir plus de Dieu. Pour cela, il dit que nous devions placer tous nos péchés sous le sang de Jésus, renoncer complètement à nous-mêmes, et nous placer délibérément sur le chemin de la bénédiction.

Il ajouta que nous pouvions empêcher les bénédictions de Dieu de venir sur nous si nous pensions: «Que vont penser les gens si je commence à trembler convulsivement ou si je tombe dans le repos de l'esprit?» Il insista beaucoup sur cela. Il répéta pourtant souvent que «les manifestations n'étaient pas importantes.» Il souligna très fortement que les enfants allaient jouer un rôle très important dans le réveil qui allait éclater dans notre église. Après le sermon, on commença à jouer de la musique. Il fit un appel, et les élèves se pressèrent devant l'estrade. J'étais très gêné par le fait qu'un seul cantique était sans cesse répété, un petit cantique de 30 secondes qui disait: «Onction, tombe sur moi, onction, tombe sur moi, que la puissance de Dieu tombe sur moi! Onction, tombe sur moi!» L'appel dura au moins une heure. Pendant tout ce temps, le même cantique fut répété comme un MANTRA! Les manifestations recommencèrent. Elles commencèrent par les trois jeunes filles en question, puis s'étendirent aux autres jeunes. Plusieurs commencèrent à trembler convulsivement, surtout les filles. Pourquoi les filles? Les jeunes s'imposaient les mains les uns aux autres. En plus des manifestations que j'avais déjà vu le dimanche précédent, j'ai pu voir les manifestations suivantes: pleurs incontrôlables, regards hébétés, incapacité à rester debout, élèves qui restent comme paralysés à terre, qui rampent comme des serpents, qui rampent sur les mains et les genoux, qui meuglaient ou beuglaient, qui montraient des signes d'épuisement. Il se trouve que ces manifestations sont les mêmes que celles que provoque l'éveil de la Kundalini, sur un tableau que j'ai sous les yeux. Après au moins une heure de ce spectacle, les enfants retournèrent à leurs bancs. Pas avant toutefois que la musique ne s'arrête. Ils restèrent assis à leur place, sans bouger ni dire un mot pendant encore une demi-heure. L'une des trois jeunes filles se leva et dit qu'il s'agissait d'une oeuvre souveraine de Dieu, sans s'arrêter de pleurer. L'un des enseignants dit qu'il était bon pour les enfants de prendre du repos maintenant, qu'il était bon pour eux de prendre du repos après avoir été dans la présence de Dieu.

Mes filles ne sont pas allées à l'École du dimanche aujourd'hui. Elles n'y retourneront pas tant que ce problème n'aura pas été résolu. C'est de la folie! J'ai connu la puissance de Dieu. Je sais ce qu'est le baptême dans le Saint-Esprit. Mais jamais auparavant de telles expériences ne m'ont laissé aussi épuisé ni aussi hébété que ces jeunes semblaient l'être...

Date du témoignage: le 26 février 1997

De: Philippe P. (États-Unis)

Quelques réflexions sur les manifestations qui se passent en ce moment dans le monder entier.

Je vous écris à propos d'une expérience personnelle que j'ai vécue avec l'esprit du malin, dans plusieurs églises en Amérique. C'est l'esprit de l'adversaire, «qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu» (2 Thess. 2:4).

Je fus invité par un ami à m rendre dans une église conduite par un célèbre pasteur, qui a un puissant ministère de guérison. La nuit précédant ma visite, j'eus un rêve. Je me vis dans ce rêve en train de lutter contre un gros serpent. J'avais une sorte de grand couteau. Au cours du combat, le sang du serpent se répandit sur le sommet de ma tête. Sur le moment, je ne pus comprendre la signification de ce rêve. Je connaissais pourtant les passages comme Genèse 9:4, et Lévitique 17: 11 et 17: «Car l'AME de toute chair est dans le SANG.» Je ne pouvais pas croire que l'esprit du serpent puisse habiter en moi, car j'étais, et je suis toujours, un Chrétien. Jésus-Christ m'a donné la victoire sur mes péchés. Il a complètement changé ma vie et m'a libéré. Je remercie Dieu de tout mon coeur pour le Calvaire. Jamais je n'accepterais de renier le Prince de Paix pour me tourner vers le prince des ténèbres.

Comme prévu, je me rendis dans cette église. Je ne pus pas y entrer, parce qu'elle était déjà pleine de monde. J'assistai à la réunion dans une salle annexe, elle-même bondée, dans laquelle on avait installé un grand écran de télévision, et quelques bons haut-parleurs. Au milieu de la réunion, au moment où la grande chorale, l'orchestre et tous les fidèles de l'Assemblée de Dieu chantaient des cantiques de louange, le pasteur demanda à tout le monde de se mettre debout et de lever les mains en l'air. Quelques minutes après, mes mains ont commencé à trembler, et tout mon corps se mit à être secoué avec vigueur. La meilleure image que je puisse trouver est celle d'un arbre violemment secoué par le vent. Dans la salle, beaucoup de gens commencèrent à témoigner qu'ils étaient guéris. Plusieurs centaines manifestèrent les mêmes signes. Malgré mon rêve, je me sentais très joyeux. Je me dis que j'avais reçu le Saint-Esprit. Je connaissais pourtant ce que Jésus avait dit dans Marc 13:21-22 et dans Matthieu 24:24-25: «Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. Voici, je vous l'ai annoncé d'avance.» Il m'était impossible de croire que l'esprit du serpent puisse venir en moi aussi facilement, parce que je ne l'avais pas invité. Mais Genèse 3:1 dit: «Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits.»

C'est ainsi que cet esprit mauvais est entré en moi. Chaque fois que je voulais prier, en quelques secondes cet esprit venait peu à peu prendre le contrôle de tout mon corps. Les manifestations étaient si fortes qu'il me semblait que même si j'avais été complètement handicapé, cet esprit aurait eu la force de me faire lever et de marcher. Mon corps faisait avec une force étonnante des mouvements que je n'aurais pas pu faire normalement à cette vitesse surprenante. Je retournai quatre autre fois dans l'église de cet Évangéliste, et le même esprit me saisit à trois reprises.

Je me rendis à deux autres églises où les manifestations étaient aussi fortes. L'un des prédicateurs était si puissant qu'il ne touchait même pas les gens. Il lui suffisait de dire quelque chose pour que les gens tombent et s'étalent à terre. On pouvait facilement compter sur les doigts ceux qui n'étaient pas dans «le repos de l'esprit.» Ceux qui étaient à terre se mettaient à rire, ou à faire des bruits étranges. D'autres étaient agités de tremblements, ou restaient immobiles, comme morts. L'esprit qui m'animait me faisait danser doucement à la mesure des chants. Mais parfois j'étais saisi d'un mouvement si violent que j'étais projeté brusquement en arrière sur mon siège, la tête renversée. S'il n'y avait pas eu un siège derrière moi, je me demande ce qui me serait arrivé. J'ai éprouvé ces manifestations au cours de trois de mes visites. Chaque fois, l'esprit agissait très puissamment en moi.

Un jour, j'étais chez moi, et je mis un CD de l'orchestre de la première église où je m'étais rendu. L'esprit tomba encore sur moi. Je mis d'autres cantiques chrétiens. L'esprit semblait y trouver du plaisir, et me poussait à danser doucement avec la musique. Il me vint à la pensée d'éprouver cet esprit, comme il est écrit dans 1 Jean 4:1: «Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.» J'étais à genoux. À la fin d'un cantique, je changeai rapidement de CD, pour mettre un CD non-chrétien, un chant populaire sur un rythme de danse très rapide. L'esprit en moi fut très joyeux, et me fit danser d'une manière très lascive, en me balançant les hanches.

Pour moi, cela ne fit plus aucun doute. Il s'agissait de l'esprit de l'antéchrist, décrit dans 2 Thess. 2: 9-12: «L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés.»

«Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens» Matthieu 24:11).

«Et alors paraîtra l'impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat de son avènement» (2 Thess. 2:8).

Savoir que j'avais reçu un mauvais esprit dans une église était déjà quelque chose. Mais me débarrasser de cet esprit, ou de ces esprits, était autre chose! Comment pouvais-je demander à des Chrétiens de prier pour me débarrasser d'un esprit, s'ils croyaient qu'il s'agissait du Saint-Esprit? Je me retrouvai donc seul avec ces puissances démoniaques, sachant que de nombreuses églises avaient déjà été séduites. Mais mon espérance était en Christ. Je ne me laissai donc pas aller à la panique, car j'étais certain que le Seigneur ne m'abandonnerait pas. Je fis donc ce qu'Il me demandait de faire en pareil cas. Je jeûnai et priai pendant trois jours et trois nuits. Je ne bus que de l'eau. Le troisième soir, j'étais trop affaibli pour bien dormir. Mais j'eus un rêve très court. Je vis de grandes mains en haut dans le ciel. La main droite pointait son index vers moi. Je ne compris que lorsque je lus Luc 11: 20: «Mais, si c'est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous.» Depuis ce moment, les manifestations de cet esprit, ou de ces esprits, ont cessé, par la grâce de Dieu...

L'original anglais de cet article peut être trouvé sur le réseau Internet à l'adresse suivante:

http://crash.ihug.co.nz/~revival

Toute copie ou photocopie est autorisée.

Nous sommes allés au «fleuve.»

Traduction d'un article en anglais du Pasteur Robert S. Liichow. Original sur http://www.discernment.org (Today's Revival)

Le week-end dernier, ma femme, ma fille et moi, nous sommes allés à Grand Rapids dans le Michigan. Nous y sommes allés pour plusieurs raisons:

– Discuter avec certains professeurs de l'Institut de Théologie Calvin. – Visiter certaines excellentes librairies chrétiennes. – Visiter l'Assemblée de Dieu de Grand Rapids.

Nous les avions appelés à l'avance, et l'on nous avait dit que le vendredi était la journée du «réveil.» La réunion du soir commençait à 19 h. Nous sommes donc allés à l'église ce soir-là, et nous avons été surpris par la taille du bâtiment. C'était la plus grande Assemblée de Dieu que j'avais jamais vue. Finalement, après quelques recherches, nous nous sommes dirigés vers la salle principale. La réunion était déjà commencée.

J'ai estimé que l'auditorium pouvait accueillir au moins 4 à 5.000 personnes. Ce soir-là, l'assistance devait se monter à au moins 2.500 personnes. Quand nous sommes entrés, les gens chantaient les cantiques habituels. Les thèmes de ces cantiques étaient, dans l'ordre de fréquence: la puissance, l'onction, l'autorité du Chrétien, et le réveil.

Pendant les chants, ma femme, qui observait autour d'elle, me fit remarquer quelques femmes agitées de forts spasmes, tremblements et secousses. C'étaient des jeunes adolescentes, et j'ai pu les observer pendant les deux heures suivantes. Elles ne s'arrêtèrent jamais, même quand elles allèrent dans les toilettes. Quand elles marchaient, elles semblaient avoir été «frappées» par une puissance qui les forçait à rester courbées en deux à partir de la taille, avec un angle d'environ 45 degrés.

Voici une coïncidence intéressante. Je fis cette prière: «Seigneur mon Dieu, ne permets pas que Ton peuple soit séduit. Qu'ils ne puissent recevoir que ce qui vient vraiment de Toi!» j'avais à peine achevé ma prière que leur pasteur se leva et dit: «Nous n'avons pas encore pu «percer»!» Il demanda aux «intercesseurs» de monter sur l'estrade. Bien entendu, les jeunes filles en question se levèrent et se dirigèrent vers le devant de la salle, sans cesser de s'agiter et de tituber. Puis le pasteur fit une déclaration étonnante. Il dit: «Je ne veux pas que vous priiez pour les âmes. Priez pour vous-mêmes!» J'ai trouvé cela très surprenant (et je le trouve toujours), car il s'agissait d'une réunion de «réveil.» Cela aurait dû normalement être une réunion où l'on espère que le Seigneur convaincra de péché des pécheurs, et les sauvera par Sa grâce. Pourquoi donc leur interdire de prier pour les âmes, c'est-à-dire pour ceux qui sont perdus?

Après avoir entendu les intercesseurs gémir et se lamenter pendant un moment sur l'estrade, on nous a fait encore chanter quelques cantiques sonores de victoire et d'autorité. Puis l'orateur invité ce soir-là s'approcha. C'était un ancien joueur de batterie du monde qui, après avoir été sauvé, allait un peu partout pour présenter ce qu'il appelait la «batterie de feu.» Désolé, je n'ai pas retenu son nom. Il nous raconta comment Dieu avait guéri et délivré des gens pendant ses solos de batterie. Puis nous avons entendu un des meilleurs solos de batterie que j'aie jamais entendu, mis à part le solo de Iron Butterfly, Ina-Godda-Divita.

Personne ne sembla recevoir de guérison, certainement pas les jeunes filles, toujours affligées de leurs spasmes. Personne ne fut délivré non plus. Il était 21 heures, nous avons voulu retourner dans le sauna, ma petite tribu et moi, après nous être éclipsé un moment. Nous voilà donc de retour au spectacle dans l'auditorium!

Il n'y eut absolument AUCUNE PREDICATION DE LA BIBLE. Deux passages ont pu être cités pendant la louange. Je ne comprends pas comment ils peuvent s'attendre à avoir de vrais convertis, s'ils ne présentent pas l'Évangile d'une manière claire. Je me demande comment ceux qui répondent à un vague appel sentimental, sans qu'aucune prédication de l'Évangile ne soit faite, peuvent être sauvés.

Voici ce que nous avons gagné:

– Il nous a semblé que c'étaient surtout des femmes et des jeunes filles qui manifestaient les spasmes, les tremblements, et les espèces de démarches de canard. Je n'ai vu aucun homme faire tout cela. Je me demande pourquoi.

– Aucun des responsables qui étaient sur l'estrade n'a manifesté quoi que ce soit ce soir-là. J'en avais vu quelques-uns s'écrouler dans le «repos de l'esprit» sur des cassettes vidéo, mais rien de bien sauvage. Je me demande pourquoi.

– L'Assemblée de Dieu de Grand Rapids a commencé à manifester ces choses à la suite d'un TRANSFERT DIRECT D'ONCTION de l'Assemblée de Dieu de Pensacola. Il ne s'agissait donc PAS d'un acte souverain de Dieu.

– Cette église de Grand Rapids est à présent considérée comme un «centre régional» de réveil, selon le dernier numéro du journal «Pentecostal Evangel» que nous nous sommes procuré sur place.

– La prochaine fois, nous reviendrons sans notre fille. Je me ferai reconnaître comme pasteur. J'espère pouvoir parler personnellement avec les gens qui auront diverses manifestations, pour pouvoir leur demander quelques informations.

Mes amis, cette séduction se répand à une belle allure. Lisez mon article sur le Kundalini Yoga si vous en avez l'occasion (NdR: cet article se trouve également sur notre site www.paroledevie.org) Je me fais beaucoup de soucis pour mes frères et soeurs qui se laissent massivement duper par cette subtile contrefaçon.

Copyright © 1998-2000 Pasteur Robert S. Liichow – Tous droits réservés.

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DES TÉMOINS DE TORONTO

Série d'articles écrits par des témoins du «réveil» de Toronto

Premier article: Nous revenons juste de l'église de l'Aéroport de Toronto (le 8 janvier 1997).

Traduction d'un article en anglais du Pasteur Robert S. Liichow. Original sur http://www.discemment.org (Today's Revival)

Ce n'est pas du «vin nouveau,», mais une liqueur forte!

Ma femme et moi, nous revenons juste de l'église de l'Aéroport de Toronto. Nous venons de célébrer notre 14e année d'un mariage béni, et cet anniversaire coïncidait avec une semaine où l'église de Toronto invitait à «boire comme une éponge» au «bar de Joël.»

Les gens sont venus pour s'enivrer spirituellement, et ils se sont bien enivrés! Nous avons vu une femme sortir de l'église en rampant sur ses mains et sur ses genoux, parce qu'elle était trop «ivre» pour marcher droit. Une autre femme se tramait à terre en direction de la porte, parce que ses jambes semblaient paralysées. On aurait dit une handicapée tombée de sa chaise roulante, qui tentait de ramper pour remonter dessus.

Nous avons vu des gens tomber spontanément, rire de manière incontrôlée, rugir, faire le poulet, pousser d'énormes grognements et hurlements. De jeunes enfants manifestaient tous les signes de l'ivresse. Deux jeunes adolescents furent portés sur l'estrade pour qu'ils racontent la vision qu'ils étaient en train d'avoir de Jésus se tenant sur l'estrade en compagnie de John et Carol Arnott. Bref, l'endroit était «chaud.»

Ce soir-là, l'orateur était John Scotland. Il nous dit dans son témoignage que cela faisait trois ans qu'il était «ivre» sans interruption. Il y avait 3.000 personnes dans l'auditoire. Quand il se leva pour parler, il se mit à tituber sur l'estrade, à dire des plaisanteries, et à marmonner des paroles inintelligibles. En bredouillant, il réussit à commencer à lire sa Bible, en disant: «Pour ceux qui sont encore dans ces choses... !» Tout en essayant de lire la Bible, il s'interrompait pour caqueter comme un poulet. Je parle sérieusement, et nous avons commandé la vidéo de cette soirée. En fait, chaque fois qu'il essayait de lire sa Bible, des bruits étranges sortaient de sa bouche, ce qui plaisait à l'auditoire. Pour moi, il s'agissait sans aucun doute de puissances démoniaques à l'oeuvre pour se moquer du ministère, de la Bible, et d'hommes créés à l'image de Dieu.

Quand arriva le moment de la prière, je tentai de filmer sur bande vidéo John et Carol Arnott en train d'imposer les mains aux gens. Après quelques minutes, on me demanda d'arrêter. Plus tard, je recommençai à filmer, et je pus enregistrer un bon nombre de manifestations étranges, que nous diffuserons dans quelques semaines.

La raison pour laquelle on m'a interdit de filmer est simple: ils veulent contrôler ce que les gens font de ces films. Ils savent que s'ils présentent (sur leurs propres vidéos) quelques textes (hors du contexte), mettrent un peu de musique en bruit de fond, et joindre quelques témoignages, tout semblera normal. Quand on filme tout comme cela se passe en réalité, cela produit des choses qu'ils n'aiment pas. Cependant, je pense que j'ai réussi à filmer quelques scènes intéressantes.

Les responsables ont présenté cette semaine comme une semaine consacrée à «l'ivresse spirituelle.» J'ai déjà donné un enseignement concernant cette aberration.

Nous avions déjà visité l'église de Toronto, il y a deux ans. Les choses n'étaient déjà pas très bonnes, mais elles sont à présent devenues pires. Il y a bien moins de respect pour Dieu qu'auparavant. Pendant les courts moments où la Bible était lue, les gens marchaient, conversaient, achetaient ou vendaient des livres ou des cassettes, mangeaient, etc... Il en fut de même pendant le moment de prière, à commencer par les responsables qui se trouvaient sur l'estrade! Il n'y avait aucun respect pour Dieu ni pour Sa Parole. En outre, depuis deux ans, les manifestations sont devenues plus violentes.

Enfin, nous avons noté qu'ils parlaient sans cesse de ce grand «baptême d'amour» et de la manière dont ce réveil avait augmenté leur passion pour Jésus et pour les hommes... Mais ils n'arrêtaient pas de parler durement de tous ceux qui n'étaient pas d'accord avec eux. Je suis en train d'envoyer un courrier électronique à John Arnott pour dénoncer cette évidente hypocrisie. Ils parlent d'amour, mais sont prêts à «descendre» quiconque leur demande raison!

Selon les paroles de Jerry Garcia, «quel étrange et long chemin a été parcouru»! Nous avons été très attristés par tout ce que nous avons vu. Nous vous en dirons plus sur une vidéo que nous sommes en train de monter. Ne croyez pas que ce «réveil» est en train de diminuer, ce n'est pas vrai. Ils ont déjà 4.500 personnes inscrites pour leur conférence d'octobre, qui s'intitule «Attrape le feu!» Priez encore plus!

Copyright © 1998-2000 Pasteur Robert S. Liichow – Tous droits réservés.

Deuxième article: Un poisson qui a sauté hors du fleuve!

Témoignage de Matt D., du Sussex, en Angleterre. L'original est publié sur le site http://www.banner.org.uk

Cela fait plusieurs mois que je suis sorti de la «Bénédiction de Toronto.» J'ai réalisé dans quel triste état se trouvait l'Église. J'ai 20 ans, et cela fait 18 mois que je suis converti. Je suis un ancien drogué. J'étais aussi dans l'occultisme, le Nouvel Âge, etc...

J'ai connu la «Bénédiction de Toronto» quand je suis allé visiter l'église de Terry Virgo à Brighton, l'Église du Christ Roi, il y a 13 mois. Je comprends à présent comment j'ai été complètement aspiré là-dedans. Au milieu de tout ce qui se passait, on m'a demandé d'accepter d'être un «disciple.» Cela fait tout juste deux jours que j'ai compris que c'était un mensonge. J'étais en train d'écouter votre cassette (celle de Banner Ministries) sur les églises de la Restauration, et la doctrine de la couverture spirituelle. Elle décrit complètement ce que j'ai vécu!

J'ai expérimenté toutes les manifestations. Je suis tombé, je me suis mis à «nager,» à grogner, à rire, à pleurer, à avoir des convulsions, à trembler, et tout le reste. Je croyais sincèrement que j'étais en train de passer par des expériences spirituelles qui allaient changer ma vie. Mais les fruits ont été superficiels. J'éprouvais un grand «amour» pour Jésus. J'aimais sentir Ses baisers, Le voir sauter sur les collines et venir me regarder au travers du treillis. Pourtant, il me semblait que j'étais tout le temps en train de me demander où était passé mon «amant.» Je passais par des moments de dépression et d'anxiété absolues. Je commençais à pleurer sans raison. Je criais littéralement à Dieu, je L'injuriais. Je ne pouvais pas comprendre où ce «Dieu d'amour» était passé, quand je me sentais dans cet état. Parfois mon anxiété devenait carrément physique. Je suis passé par une ou deux attaques de panique.

Parfois la dépression et l'anxiété me saisissaient en même temps. C'était insupportable. Bien souvent, pendant ces moments, j'ai pensé me détourner de Dieu pour revenir à mon ancienne vie.

Même pendant mes moments de calme, j'avais de combats. Mais je n'avais aucun moment de calme! Il m'était impossible de passer du temps avec Dieu. Quel terrible combat! Je pensais réellement que j'avais complètement raté le coche, et qu'il y avait réellement quelque chose qui n'allait pas en moi. Je me disais: «Pourtant, je tombe, je tremble, je ris, je fais tout, et je ne peux même pas passer un moment seul avec Dieu!»

J'entendais des témoignages où les gens disaient: «Ma vie est merveilleuse!» «Je me sens si près de Dieu!» Cela ne m'encourageait pas beaucoup. Cela ne faisait que m'abaisser à mes yeux.

J'avais encore conservé beaucoup de blessures intérieures de mon passé. Il me semblait, en entendant les gens, que la «Bénédiction de Toronto» allait me soulager. Mais cela n'aboutissait qu'à me faire repenser à ces blessures, et à me sentir encore plus mal. Je continuais à crier à Dieu de me les enlever, je continuais à trembler et tout le reste, mais ces blessures étaient toujours là.

Quand je repense à cela, je m'aperçois que ma marche avec Dieu a commencé à aller vraiment de travers à cette époque. Je suis tombé dans le péché, et je me sentais bien loin de mon Sauveur. Je ne pouvais pas sortir du péché. Pourtant, j'étais convaincu que j'avais rencontré Dieu et que ma vie avait quand même changé. Pendant le même temps, deux de mes amis ont quitté l'église, à causes des choses qui étaient enseignées, et à cause de la «Bénédiction de Toronto.» On m'a conseillé de ne plus avoir de contacts avec eux, ni de recevoir d'eux une aide quelconque, parce qu'ils étaient dans la «rébellion,» et parce que j'étais sous la couverture spirituelle de la personne qui me formait pour être un disciple. Je me tins donc à l'écart.

Je les rencontrais à l'occasion. Mais comme on m'avait dit qu'ils étaient dans l'erreur, je me sentais mal à l'aise avec eux, et je les jugeais. Pourtant, mon attitude ne me semblait pas juste. Mais, à cause de ce qu'on m'avait dit à leur sujet, je pensais qu'il s'agissait d'une réaction du Saint-Esprit en moi, qui S'opposait à «l'esprit de rébellion» qui était en eux. Quelques personnes m'ont grondé parce que je continuais à voir ces anciens amis.

Pourtant, quelque chose se passait quand j'allais les visiter. Ils m'ont demandé tout d'abord pourquoi je croyais en ce réveil. Je n'ai pas pu réellement leur donner de réponse. Il me semblait que, puisque ces choses étaient prêchées dans mon église, elles devaient être vraies. À la longue, ils m'emmenèrent tout doucement à m'interroger sur la «Bénédiction de Toronto.» C'est ce que je fis, et c'est alors que ça a commencé à barder!

Ils m'avaient conduit au point où je me posais des questions chaque fois que j'allais à l'église. Je continuais à avoir des manifestations, mais pas autant qu'avant. J'ai remarqué cela. Je voyais les gens se rouler à terre autour de moi, et cela ne sonnait plus vrai dans mon coeur. Je fus même horrifié quand Jerry Virgo nous encouragea à nous mettre en cercle et à nous tenir par la main, en signe «d'unité,» et pour laisser la puissance s'écouler au travers de nous.

Je me rappelle que cela a vraiment changé quand j'ai demandé à Dieu de me protéger. Je ne sais pas pourquoi je l'ai demandé, mais je l'ai fait. La réunion s'est achevée dans le style habituel des réunions de Toronto. Un ancien est venu prier pour moi. Il avait des manifestations. Je me tenais debout devant lui (je le regardais les yeux mi-clos) pendant qu'il «priait» pour moi. Il ne se passa rien du tout !!! Gloire à Dieu! Plus tard, un autre est venu prier pour moi, et a même commencé à me pousser. Rien ne s'est encore passé. Un peu plus tard, un ancien a appelé ceux qui voulaient que l'on prie pour eux. Je me trouvais dans ce groupe. Il affirma avec assurance: «Nous allons voir la puissance de Dieu descendre sur ces gens!» J'attendis en retenant mon souffle. Les gens se mirent à tomber, à être agités de convulsions et à gémir. Je suis resté debout! Mais j'étais convaincu!

Je décidai d'en savoir un peu plus. Je lis des articles et regardai une vidéo d'Alan Morrison. Je me sentais vraiment malade. J'ai téléphoné à un pasteur en Amérique, Arnold Fruchtenbaum, de Ariel Ministries. Ils m'ont dit qu'ils allaient m'envoyer de la documentation, mais que cela prendrait 4 à 5 semaines. CINQ JOURS plus tard, je la reçus dans ma boîte! Je voulais à présent avoir des réponses à certaines questions. C'est alors qu'on m'a passé certaines de vos cassettes (de Banner Ministries).

Ce fut un temps d'épreuve. Ma vie basculait complètement. Tout ce que j'avais considéré comme acquis était complètement détruit. J'ai vraiment crié au Seigneur: «Seigneur, à l'aide!» Il m'a donné Proverbes 3:5-6: «Confie-toi en l'Éternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers.» Je n'avais qu'à Lui faire confiance. C'est ce que je fis. J'ai décidé d'écrire une lettre aux anciens de l'église pour leur dire mon sentiment, et leur faire aussi part de mes inquiétudes. Je leur ai proposé de me rencontrer.

Mon «berger» n'arrêtait pas de condamner mes deux amis, ce qui me blessait. Je lui ouvris mon coeur, et notre amitié ne fut plus tout à fait la même après cela.

Quoi qu'il en soit, je rencontrai l'un des anciens, bardé de passages bibliques et de questions. Voici ses conclusions: 

(1) La Bible est un livre de principes.

(2) J'étais un «dispensationnaliste pré-millénariste.» 

Il me conseilla de rencontrer le pasteur principal. Je quittai cette première rencontre avec frustration. Je n'avais obtenu aucune réponse. L'ancien m'avait en outre dit que si, d'ici une année, je n'avais pas changé, ma présence dans l'église serait remise en question. Cela signifiait que j'étais placé sous observation. Était-ce biblique ?

Deux semaines plus tard, je me suis retrouvé dans le bureau du pasteur principal. Il s'appelle John Hosier. J'ai compris qu'il avait étudié le grec et qu'il était un théologien. J'ai à nouveau emmené mes passages de l'Écriture et mes questions. À ma grande stupéfaction, IL N'A PAS UNE SEULE FOIS OUVERT UNE BIBLE. Tout son discours, pendant une heure, a consisté à citer des expériences: «Dans la Bible, les gens faisaient des choses étranges quand le Saint-Esprit venait sur eux.» «C'est sûr qu'il y a de l'autosuggestion» «Gardez un esprit d'unité.» Je compris aussi qu'il ne se préoccupait pas réellement de ce que je pensais, tant que je ne «casserais pas la baraque.»

Je me sentais complètement écrasé quand je l'ai quitté. Je lui ai donc écrit une lettre en exigeant presque des réponses bibliques. Quatre jours plus tard, je quittai l'église.

Quand je finis par prendre la décision de partir, ce fut comme si mes yeux s'ouvraient complètement. La dernière réunion à laquelle j'assistai fut épouvantable: fausses prophéties, triomphalisme, manifestations de Toronto, prédication des doctrines de la Parole de Foi, et non de la Parole de Dieu. C'était horrible.

Depuis que je suis parti, ma vie s'est beaucoup améliorée. En seulement deux mois, j'ai pu passer du temps avec Dieu tous les matins ou presque. Je lisais la Parole, j'étudiais la Bible, et la Croix était à présent au centre de ma vie. Je me repentis davantage, j'avais une réelle communion avec mon Seigneur. Je sentais que je connaissais réellement mon Seigneur. Mon zèle pour l'évangélisation m'est revenu, de même que mon zèle à rechercher toujours davantage la volonté de Dieu.

Je suis à présent dans une église pleine d'amour. Le pasteur et moi nous sommes d'accord sur le problème, et c'est une bénédiction. Je sens réellement dans mon coeur que Dieu m'appelle à veiller à ce que cette église ne tombe pas dans la séduction. J'en ai parlé avec le pasteur, et il est d'accord sur cela. Je m'attends à présent au Seigneur pour la suite de ma vie, et je marche avec Lui sur le sentier étroit.

Je vous prie d'excuser la longueur de ma lettre. Mais je sentais dans mon coeur que je devais partager mes expériences avec vous. Pour être honnête, je ne sais pas pourquoi, mais j'aimerais que vous vous sentiez libre de partager mon témoignage avec d'autres, si vous êtes conduite à le faire. Tout ce que je désire, c'est voir les gens sortir de cette séduction et en être délivrés. Si mon témoignage peut servir à cela, je vous en prie, servez-vous en.

«Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s'alarme point» (Jean 14:27).

Vous pouvez librement faire circuler ce témoignage, si votre objectif est de vouloir libérer les captifs de cette séduction. Mais vous ne pouvez pas l'inclure dans des documents imprimés sans la permission de Tricia Tillin, Banner Ministries.

Matt. D. ne possède pas d'adresse électronique et ne peut donc pas être contacté de cette manière.

Troisième article: Une visite à Sunderland.

Récit d'une visite au Centre Chrétien de Sunderland, en Angleterre. Témoignage de Roger Shinn, de Newcastle, en Angleterre. Date: Mars 1995. Original publié en anglais sur le site Internet http://www.banner.org.uk

J'avais lu ou entendu beaucoup de récits racontant le dernier virus spirituel qui avait frappé l'Église, appelé communément la Bénédiction de Toronto. Avec une certaine réticence, je décidai de visiter l'église où ce phénomène se manifestait avec le plus de force. Il s'agissait du Centre Chrétien de Sunderland, dont le pasteur est Ken Gott. C'est l'un des centres en Angleterre les plus engagés dans la Bénédiction de Toronto.

Le bâtiment est spacieux et assez moderne. Nous buvions un café en profitant des avantages offerts par la cafétéria, quand nous sommes tombés sur notre ancien pasteur de Newcastle. Il se montra amical et courtois pour commencer. Il ne cacha absolument pas qu'il approuvait pleinement la Bénédiction de Toronto. En nous dirigeant vers l'auditorium clair et spacieux, nous rencontrâmes un certain nombre d'anciens amis et connaissances, du temps où nous fréquentions Bethshan. Ils étaient tous enthousiasmés par ce phénomène et venaient souvent à Sunderland, plutôt que d'aller à notre ancienne église. Il est triste de dire que cela ne me surprit pas de voir ces gens ici, car ils s'étaient toujours enflammés pour toutes les nouveautés dans le passé.

Nous choisîmes un point d'observation avantageux à l'arrière de l'une des ailes de la salle. Nous nous installâmes, dans le seul but d'observer ce qui allait se passer, pour écrire un article sur les événements particuliers de cette soirée.

Je remarquai, sans trop y prêter attention, certains individus bizarres, à l'aspect mi-masculin mi-féminin, à la tête rasée, portant boucles d'oreilles et grosses bottes, et un clou dans la narine. Nous les avions déjà remarqués en entrant dans le parking. Si nous n'avions pas été dans une église, en voyant le couple devant nous se bécoter et jeter des cannettes de boisson derrière eux, en entendant les joyeux battements de mains accompagnant les cantiques, les gros éclats de rire et d'autres choses semblables, on aurait pu penser que nous étions entrés par erreur dans une salle de jeux ou dans une salle de cinéma. À ce moment précis, je me tournai vers mon compagnon, et je lui dis: «Mais qu'est-ce que nous faisons ici ?»

Celui qui dirigeait la musique, entre deux choeurs ineptes, nous encourageait à «recevoir,» tout en se pliant en deux et en poussant de courts grognements, presque à chaque phrase. En fait, presque tout l'auditoire en faisait autant. La plupart des gens riaient et semblaient croire qu'il s'agissait d'une grosse plaisanterie.

On nous exhorta aussi à ne pas tenir compte de ces étranges manifestations, et de nous «libérer de toute contrainte.» Le Pasteur Gott fit cette remarque appropriée: «Ça prend tout en se pliant lui aussi en deux, et en gémissant comme s'il accouchait.

On insistait beaucoup sur des expressions telles que: «Le Fleuve de Dieu!» «Fais-nous danser!» «Remplis nos bouches de rires!» «Nous sommes heureux que le fleuve soit ici L'un des membres de l'orchestre se mit à prophétiser en chantant: «Buvez le vin nouveau

Ceux qui nous entouraient commencèrent à faire des gestes étranges avec leurs mains, comme s'ils «nageaient dans l'Esprit»! Partout dans l'auditoire, les gens se convulsaient, se pliaient en deux, se balançaient, etc... Voici les commentaires les plus significatifs du Pasteur Gott: «Nous sommes allés trop loin, nous ne pouvons pus faire marche arrière

«Le monde aime ça!» «Dieu Se lance dans des parties!»

À ce moment de la soirée, je ressentais une sorte d'amour sentimental, larmoyant, écoeurant, vague est abstrait, sans aucune substance. Et surtout, sans rien qui provenait de la Parole de Dieu.

Un rétroprojecteur affichait le message que seuls ceux qui portaient des badges d'identification étaient autorisés à prier pour les gens. Ceux qui étaient sur l'estrade nous poussèrent encore à «recevoir,» et à «discerner ce qui venait de là,» en montrant leur estomac.

On nous présenta ensuite un certain M. Ian Andrews, l'orateur de la soirée. Il commença à nous dire que les choses et les pasteurs qui étaient autrefois considérés comme «à côté de la plaque» étaient à présent acceptables. Il ne nous donna aucune raison scripturaire pour cela.

On nous a ensuite raconté qu'un jour, pendant la prédication, un ange de près de quatre mètres de haut était apparu à M. Andrews et à toute son église, et avait invité tout le monde à le toucher. Je crois à l'existence d'êtres angéliques. Mais je sais qu'ils peuvent venir de Dieu comme de Satan. Le fait d'en tâter un ne fait pas partie de mes priorités.

Mais quand M. Andrews nous dit qu'il invita l'ange à l'accompagner dans son prochain déplacement, en lui demandant de se glisser dans son attaché-case, ce fut plus que je ne pus supporter, je le crains. Sans même m'en rendre compte, je dus pousser une sorte d'exclamation. Cela me fit plus tard entrer en conflit avec l'homme que j'avais rencontré à la cafétéria. Les deux amoureux qui se tenaient devant nous sont allés nous dénoncer à quelqu'un.

Bref, ce M. Andrews nous raconta qu'il avait eu un accident, qui aurait pu être fatal, alors qu'il se rendait à l'aéroport d'Heathrow. Des mains invisibles le retirèrent de la carcasse de la voiture, sans aucun mal, grâce à cette intervention merveilleuse. Il demanda à l'officier principal de police qui avait assisté à l'accident de retirer son attaché-case de l'épave. L'attaché-case était tordu et plié. Mais il reprit miraculeusement sa forme première, quand «l'ange déploya ses ailes.» Il nous informa ensuite que les anges «sont à notre service.» Réellement ? J'ai toujours cru qu'ils étaient au service de Dieu. Que Dieu soit béni, ils exercent un ministère en notre faveur, mais aux ordres de Dieu, et non des hommes.

En concluant son allocution, il nous encouragea encore à nous «abandonner» et à nous «relaxer», pour pouvoir nous «couler en Lui.» «Le Seigneur veut vous serrer dans Ses bras et vous embrasser sur la bouche.» «L'Esprit veut venir comme une pluie liquide et comme des gouttes d'amour!» À cet instant, j'eus simplement envie de vomir. Là encore, je ne me rendis pas sympathique pour tous ceux qui m'entouraient.

À présent, on annonça le «moment du ministère.» On commença par vider la salle de ses chaises et à les empiler contre les murs. Puis les équipes désignées à l'avance se promenèrent un peu partout, passant de l'un à l'autre. Certains s'approchèrent de nous, mais nous avons aimablement refusé leurs services. Quand ils furent hors de notre portée, nous les avons vus se jeter les uns sur les autres. Ceci s'est passé juste devant nous. Il n'a pas fallu longtemps pour que toute la salle ressemble à un champ de bataille. Des corps étaient étendus partout. Les gens riaient, se tordaient, se convulsaient, pendant que les équipes d'intervenants faisaient flotter leurs bras sur eux.

Toutefois, peu après, un grand nombre de gens ont commencé à s'asseoir à terre, et à regarder autour d'eux d'un air ahuri et stupéfié, comme s'ils se demandaient ce qui allait suivre. Mon indignation et mon dégoût cédèrent alors la place à l'apitoiement, de voir tous ces pauvres gens séduits et trompés. Que Dieu nous fasse miséricorde!

Nous décidâmes alors que nous en avions assez vu et entendu. Il était 22 heures et la «prière» n'était pas encore finie, mais nous nous sommes dirigés vers la sortie.

Si nous en étions restés là, j'aurais conclu que ces événements n'avaient aucune substance réelle, qu'au mieux ils reflétaient l'état lamentable de la soi-disant Église évangélique et, au pire, que ce n'était que de l'hystérie collective, ou, simplement, une histoire de fous qui prenaient d'assaut leur asile.

Avant de partir, j'eus encore une conversation avec quelqu'un dans le foyer de l'immeuble. Je remarquai alors mon ancien pasteur fendre la foule avec ardeur en ma direction. Sans prévenir ni s'excuser, il me saisit le bras et me tira de côté. Dieu seul sait ce que pensa l'homme avec qui je parlais de cette grossière impolitesse, parce qu'il battit rapidement en retraite, comme s'il était complice de cette mise en scène.

Nos deux amoureux avaient apparemment informé la «police» locale. Tant pis pour leur apparence mignarde! Le pasteur me rentra dedans et me fit de sévères reproches sur notre opposition à ce «mouvement de Dieu.» Bien que titubant dans les cordes, je lui posai finalement une question qui me rongeait depuis des années. Je lui demandai pourquoi ce soi-disant «homme de Dieu,» le pasteur qui était là avant lui, avait vendu son église à une secte orientale païenne. À cette époque, au milieu des années 70, notre église était la plus grande église pentecôtiste du Nord-Est de l'Angleterre.

Je vis que cette question l'ébranla momentanément. Il me donna la piètre excuse que notre église aurait pu être accusée d'être raciste s'il ne l'avait pas fait. Tout cela se passait bien avant que ceux qui étaient politiquement corrects ne mettent la main sur notre société.

Il m'avertit de ne plus jamais remettre les pieds dans cette église. Je m'empressais de lui donner mon accord. Nous partîmes, secoués et étourdis par la manière dont cette soirée s'était terminée.

Toutefois, Dieu Se servit de tout cela pour nous montrer l'esprit démoniaque qui se cachait derrière cette façade superficielle de «bénédiction» et «d'amour.»

Hélas, l'église Elim que nous fréquentions alors ne tarda pas à attraper le virus. J'allai trouver le pasteur, avec un passage de l'Écriture qui me semblait bien décrire non seulement les événements étranges qui se passaient dans tant d'églises aujourd'hui, mais également l'apostasie annoncée par Jésus et la Bible, dans 2 Thessaloniciens 2.

Quand je lui montrai ce passage, le pasteur me répondit qu'il ne permettrait pas qu'il soit lu, ni utilisé pour éprouver ou examiner quoi que ce soit (comme la Parole de Dieu nous le demande). Il me dit: «En quoi cela concerne ce qui se passe ici ce soir ?» Il faisait allusion aux gens qui tombaient, qui riaient, etc... Là encore, on voit comment ce sont les expériences qui sont utilisées pour juger les Écritures, alors que ce devrait être l'inverse!

J'ai maintenant quitté cette église, et je suis à présent à la recherche de mes racines juives, ayant rejoint un groupe local de juifs messianiques. Où tout cela va-t-il nous conduire ? Dieu seul le sait! Cependant, je crois fermement que nous sommes dans une situation tragique et triste, où nos ennemis seront ceux de notre propre maison. Il faudra prendre des mesures radicales et douloureuses pour éviter une catastrophe totale. Que le Seigneur nous fasse miséricorde, au milieu de Ses jugements en ces temps de la fin, quand Il nous surprendra en train de prêcher un autre Évangile, un autre Jésus, et un autre esprit!

© Source: Parole de Vie

DIEU DEMANDE LA FIDÉLITÉ ET NON LE SUCCÈS

Aujourd'hui, Satan trompe de nombreux pasteurs et chrétiens en dirigeant constamment leurs yeux sur le nombre, plutôt que sur l'obéissance à la Parole de Dieu. Beaucoup de pasteurs et de chrétiens, complexés par leurs petits ministères, ont rejoint le «grand nombre». Que les méthodes utilisées soient bibliques et spirituelles ou qu'elles ne le soient pas, ne leur semble pas essentiel. Tout est bon pourvu que cela attire la foule. Les églises qui, pendant des années, ont maintenu des activités scripturaires dans lesquelles les choses spirituelles prédominaient, sont en train de tomber dans le travers sans précédent de la recherche du nombre. Celles qui ont reconnu catégoriquement que le monde, la chair et le diable sont des ennemis et qui les ont traités comme il se doit, sont maintenant en train de satisfaire leurs exigences.

À l'heure actuelle, le bien-fondé d'un programme religieux ne se pose pas la question:

«est-ce scripturaire?», mais: «est-ce que ça marche?» Pourquoi la musique rock du diable est-elle «christianisée» et bien accueillie dans l'Église? Parce que ça marche – cela amène de la jeunesse. Pourquoi l'aide «psychologique» est-elle bien acceptée dans l'Église?

Parce que ça marche – cela attire des adultes. Ceux qui suivent de tels programmes sont enthousiasmés par les «résultats», mais le jour des comptes à rendre viendra. Dieu dit que semer selon la chair apporte la corruption.

Veuillez vous reporter à Galates 6:7,8.

L'homme convoite le succès, mais Dieu recherche la fidélité.

D'autre part, quand les chrétiens restent fidèles à la Parole de Dieu et refusent tout compromis, les statistiques n'ont aucune importance pour eux. Il n'est pas rare d'entendre des personnes ridiculiser des groupes et pasteurs fidèles en disant: «c'est juste une petite église» – «ils n'ont pas une grande importance» – «ce pasteur n'a qu'un petit ministère», etc... Après des années de reproches et de railleries de ce genre, le diable utilise souvent ce genre d'arguments pour décourager et accabler ceux qui veulent rester fidèles au Seigneur.

Pensez à Néhémie duquel les détracteurs disaient que le mur qu'il construisait était si peu solide que même un renard pourrait le renverser. Ou bien à Paul qui écrivait: «... tous ceux qui étaient en Asie se détournèrent de moi.» À ce sujet, vous pouvez en entendre certains qui diront, «regardez, Paul est tellement strict que même ses amis lui ont tourné le dos.» Cependant, le Seigneur se tenait à ses côtés et il finit la course et garda la foi. Le Seigneur était aussi avec Néhémie et il termina son mur.

Nous avons le même Dieu et les mêmes promesses qu'eux. «Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas.» (Galates 6: g). L'homme convoite le succès, mais Dieu recherche la fidélité.

Nous ne voulons pas «critiquer» les grandes assemblées ni exalter celles formées d'un petit nombre. Mais il est important de se rappeler que Satan veut nous tromper en nous faisant croire que le nombre est synonyme de succès et qu'un petit nombre, c'est l'échec, alors que le contraire est souvent vrai.

La Parole de Dieu dit: «Du reste, ce qu'on demande des dispensateurs (serviteurs), c'est que chacun soit trouvé fidèle.» (l Cor. 4:2).

Jésus nous dit à tous: «Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie» (Apoc. 2: 10). L'homme convoite le succès, mais Dieu recherche la fidélité.

«Foundation» Magazine U.S.A.

(Reproduit avec l'aimable autorisation du directeur de la publication «Compassion»)

© La Bonne Nouvelle 6-98

«DEVENEZ UN MEILLEUR CLOWN!»

Le «symposium pour les artistes chrétiens», «CHAIROS 1996», se tiendra cet été à Doom aux Pays-Bas. Dans l'annonce (prospectus) il est dit que «tant d'organisations chrétiennes, églises et institutions ne communiquent pas avec les jeunes qu'elles veulent toucher. Est-ce que l'art peut jeter un pont...?» On y déclare que «le Seigneur a une bénédiction pour les jeunes» et l'on cite deux textes bibliques: celui où Jésus parle du vin nouveau qu'on ne met pas dans de vieilles outres (Mat. 9: 17), et celui où il est dit: «Vos fils et vos filles prophétiseront. Vos jeunes gens auront des visions» (Actes 2: 17).

Chaque jour se tiendront 14 séminaires différents: direction musicale, direction vocale, musique folklore et classique, musique-ordinateur, création de pièces de théâtre, de comédies musicales, de spectacles de variétés, utilisation de la danse dans l'église et dans la liturgie, mimes,... clowneries... À propos de ce dernier atelier il est dit: «Devenez un meilleur clown! Un séminaire libéré dans lequel tragédie et comédie vont ensemble. Ce qui est important: trouver votre propre clown! Un séminaire pour ceux qui sont prêts à rire ou à pleurer pour rien du tout. Apportez votre nez rouge.»

Est-ce que théâtre et spectacles de variétés, tragédies et comédies, mimes et clowneries seraient les «outres neuves»dans lesquelles il faudrait présenter aux jeunes d'aujourd'hui le «vin nouveau» (!) afin de provoquer en eux de nouvelles «visions» et «prophéties»? Plutôt que de rire ou de pleurer pour rien du tout, nous croyons qu'il y a ici de quoi pleurer! Notre génération n'a pas besoin de meilleurs clowns pour lui transmettre l'Évangile, mais de plus fidèles serviteurs de Dieu annonçant sans artifice, mais avec hardiesse, tout le conseil de Dieu.

J. H.

Parmi ceux qui financent ce symposium nous relevons: «Profile Prod. & Sam» (Suisse), «Amac & Horizon» (France), «Sephora Musique (France), «Dakab et Agape» (Belgique). . .).

© La Bonne Nouvelle 4-96

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