UNE NOUVELLE ANNÉE – UNE NOUVELLE PAGE DE NOTRE VIE! Peut-on effacer le passé? Une nouvelle année est en quelque sorte une nouvelle page vierge sur laquelle s'inscriront les faits et actes des prochains douze mois. Ce qui ne veut pas dire que les pages précédentes soient périmées et que l'on puisse simplement les détacher et les jeter comme on effeuille un calendrier. Tout ce qui s'est produit au cours d'une année, en bien ou en mal, ne peut pas sans autre être oublié, effacé ou liquidé à l'aube d'une nouvelle année. On s'en rend bien compte dans les choses les plus terre à terre. Des travaux entrepris, des études commencées, des engagements pris, des promesses faites, une guerre déclenchée, des dettes contractées, etc. ne sont pas subitement interrompus ou annulés à Nouvel An. Il y a généralement une suite et des conséquences aux paroles, actes, oeuvres, événements, négligences et décisions de l'année précédente.
Autant que cela dépende de nous Est-ce à dire que toutes choses devront forcément se poursuivre? Est-ce que toute situation conflictuelle est condamnée à se perpétuer? Le mal sous toutes ses formes ne saurait-il être enrayé? N'y a-t-il aucune possibilité de redressement ou de règlement d'une quelconque affaire? Non, certainement pas! Mais il faudrait savoir distinguer entre les questions qui ne nous concernent pas, dans lesquelles notre responsabilité n'est pas engagée, et celles qui dépendent de nous, de notre bon vouloir, de notre sincérité et dont nous avons le devoir incontournable de nous occuper. Efforçons-nous donc de régler selon le Seigneur et avec Son secours toutes les choses dans lesquelles nous sommes impliqués, sans chercher des échappatoires pour nous dérober à nos obligations morales ou spirituelles. Mais remettons entre Ses mains tout problème en suspens qui nous dépasse et que Sa seule intervention peut mener à bonne fin. Si nous avons péché contre Dieu et notre frère, ayons assez de droiture et de volonté pour le reconnaître, pour nous en humilier, pour en demander pardon et pour chercher à réparer le mal commis, en prenant la ferme résolution de changer de comportement pour ne plus répéter les mêmes fautes. Car il est écrit: «Recherchez ce qui est bien devant les hommes. S'il est possible, autant que cela dépende de vous, soyez en paix avec tous les hommes» (Romains 12:18). Attention aux obstacles cachés! Ce serait s'abuser gravement que de croire que tout se réglera tout seul avec le temps et que l'on puisse ainsi faire l'économie d'une sincère repentance et d'une sérieuse réparation en passant sous silence, ou en niant même l'évidence des faits qui ont provoqué des troubles et des déchirements. Il existe malheureusement aussi entre chrétiens des péchés non confessés et des conflits non réglés qui sont à l'origine d'états spirituels, psychiques et physiques déficients et paralysants. Voilà pourquoi il importe absolument de normaliser le passé, afin qu'il ne subsiste aucun obstacle, ou interdit, qui freinerait et même empêcherait la marche en avant. Parler avec vérité Si nous nous sommes trompés, ou si même nous avons trompé nos frères, si nous les avons calomniés ou accusés faussement, ayons l'honnêteté de le reconnaître, de leur demander pardon et de rectifier l'erreur, car il est écrit: «Rejetez le mensonge et que chacun de vous parle avec vérité à son prochain» (Eph. 4:25), et encore: «Rejetez tout cela: colère, animosité, méchanceté, calomnie, paroles grossières qui sortiraient de votre bouche» (Col. 3:8). À première vue il paraît étonnant que l'apôtre Paul ait dû dire cela à des chrétiens, mais cette exhortation n'est malheureusement pas devenue superflue de nos jours, pas plus que ce qu'écrivait l'apôtre Jean: «Si nous disons que nous sommes en communion avec Lui (Dieu) et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière comme Il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché» (1 Jean 1 :6- 7). Nos vies ainsi éclairées et purifiées, nous pourrons écrire en bonne conscience un nouveau chapitre de notre existence sur une page encore immaculée. Conclusion Par la grâce de Dieu il nous est possible de corriger et de liquider les torts du passé en demandant pardon à Dieu et à ceux que nous avons blessés ou lésés. À ce prix seul nous pourrons tourner la page et retrouver la paix du coeur, la joie au service du Seigneur et Sa bénédiction dans la poursuite de notre pèlerinage terrestre en communion avec nos frères et soeurs dans la foi. Il en est comme du cahier d'un écolier. Ses dictées et ses exercices doivent d'abord être corrigés avant de tourner définitivement les anciennes pages et que sur une nouvelle page blanche il puisse inscrire ses nouveaux devoirs, en évitant autant que possible toute faute, tout barbouillage, toute bavure, tout gribouillage ou grattage. Nous souhaitons à toutes nos lectrices et à tous nos lecteurs un bon départ dans la nouvelle année et qu'en marchant avec le Seigneur ils puissent remplir correctement et utilement une nouvelle page de leur vie à Sa gloire! Alors on pourra dire avec l'apôtre: «Ce qui est ancien a disparu, voici il y a du nouveau» (2 Cor. 5:17, litt.). Jean Hoffmann © La Bonne Nouvelle No 1 / 2001 Retour ------------------------------------------------------------ |
LA
VIOLENCE COMPORTEMENT APPRIS DURANT L'ENFANCE?
Ne sois pas jaloux de l'homme violent, et ne choisis aucune de ses voies Proverbe 3:31 Permettez-moi de vous dire pourquoi je continue sur le même sujet soit la violence la raison est fort simple, c'est que j'ai eu beaucoup d'appels de chrétiens qui se sont sentis interpellés par ce sujet et j'ai voulu élaboré d'avantage pour aider les personnes qui souffre. L'enfance est un terrain vierge, propice à l'apprentissage de la vie. L'enfant en bas âge est comme une éponge il absorbe tout ce qu'il voit et tout ce qu'on lui dit. Les fondements de la formation du caractère de l'enfant se jouent entre le jour de sa naissance et six ans, on appelle ça le fondement archaïque. La parole de Dieu dit que le père doit instruire son enfant dans le chemin qui doit suivre. Dans Proverbe 4 verset 1 à 6 il est écrit: «Écoutez l'instruction d'un père et soyez attentifs, pour connaître l'intelligence; Car je vous donne un bon savoir: Ne rejetez pas mon enseignement. J'étais, en effet, un fils pour mon père, un fils tendre et unique auprès de ma mère. Il m'enseignait alors et me disait: Que ton coeur retienne mes paroles; Garde mes commandements, et tu vivras. Acquiers la sagesse, acquiers l'intelligence; Ne sois pas oublieux et ne dévie pas des paroles de ma bouche. Ne l'abandonne pas: elle te gardera.»
Que voyons-nous dans ce texte? Premièrement nous voyons que Dieu dit d'écouter l'instruction d'un père et d'être attentif. Comment un enfant en bas âge peut-il écouter l'instruction de son père et par la suite d'être attentif, simplement en suivant l'exemple de son père ou de sa mère? Un enfant en bas âge est très attentif à son environnement immédiat. Si le père ou la mère crie tout le temps, l'enfant va apprendre à crier, si le père ou la mère est colérique, l'enfant se mettra facilement en colère, si le père ou la mère est impatient, l'enfant va devenir impatient, si le père ou la mère est un blasphémateur, l'enfant apprendra à blasphémer, si le père ou la mère agit avec violence pour régler ses conflits avec son épouse ou son époux ou avec les gens du dehors, l'enfant apprendra la violence comme solution pour régler ses différents avec ses frères et soeurs et par la suite avec les enfants du quartier. Deuxièmement Dieu dit: Car je vous donne un bon savoir. Le
savoir s'acquiert par l'apprentissage. L'apprentissage du
savoir chez l'enfant se fait par répétition. À force de voir
se répéter devant lui les mêmes comportements de violence,
verbale ou non verbale de la part de son entourage immédiat,
l'enfant va tout simplement acquérir ce comportement. Ne
vous trompez pas ont devient la personne que l'on nous a
appris à devenir. Troisièmement il est écrit: ne rejetez pas mon enseignement et un peu plus loin, Dieu dit aussi: que ton coeur retienne mes paroles; et garde mes commandements et tu vivras. Satan s'est toujours servi de l'écriture à ces propres fin et ce passage de l'écriture n'en n'est pas exempté, voici comment. L'enfant ne rejette pas l'enseignement de ses parents, il le prend pour acquis que ce soit bon ou mauvais, car durant l'enfance c'est à dire entre la naissance et six ans, l'enfant boit à l'arbre de la connaissance parentale et croit tout ce que les parents disent. Et c'est durant cet âge que le caractère de l'enfant se forme et que le coeur (ses émotions) retienne les paroles ou si vous aimez mieux l'enseignement des parents. Un enfant vivant dans un milieu ou la violence prédomine, gardera les commandements ou enseignement parental dans un seul but la survie car cet enfant vit continuellement dans la terreur et dans sa vie d'adulte cet enfant reproduira le même comportement appris pour survivre émotionnellement. Je vais vous parler maintenant des symptômes des enfants victimes de violence pour être en mesure de mieux le discerner. Les enfants en bas âge (de la naissance à deux ans) réagissent aux conflits entre leurs parents en manifestant un stress mesurable d'après la cadence cardiaque, leur angoisse psychologique, leurs sanglots. Le fait d'être témoin d'actes de violence familiale, jumelé aux effets négatifs sur l'aptitude de la mère de bien s'occuper de son enfant, font que les jeunes enfants éprouvent d'énormes complications à bâtir des relations et à s'épanouir. Sur le plan comportemental cela se manifestera par l'hypervigilance aux menaces perçues et par l'hypersensibilité (agression) lorsque le sujet s'attend à être agressé par d'autres personnes. Actuellement les recherches montrent que l'exposition à la violence a un effet très grave sur les bébés et les jeunes enfants. Ces enfants, lorsqu'ils sont témoins de discorde et de brutalité entre leurs parents, même si le conflit est relativement mineur, ces enfants d'âge préscolaire s'arrêtent de s'amuser et d'explorer, ils expriment leur désarroi, ils cherchent à se rapprocher de leur mère et ils sont très déstabilisés. Il arrive aussi que certains de ces enfants copient le comportement dont ils ont été témoins en attaquant leurs camarades de jeu et leurs frères et soeurs, ils sont aussi difficiles à maîtriser et ils expriment un état d'esprit négatif et sont anxieux. (Cummings et Davies 1994). Les enfants des classes élémentaires expriment devant la violence une attitude agressive ou ils se replient sur eux-mêmes. Difficulté à être vigilant en classe, ils souffrent du trouble déficitaire de l'attention, ils ont fréquemment de la difficulté dans leurs relations avec leurs pairs, ils ont une faible estime de soi. Les adolescents qui sont témoins d'actes de violence familiale, font fréquemment l'école buissonnière, renoncent à leurs études et s'enfuient de chez eux. Ils deviennent fréquemment délinquants juvéniles. Ils sont en général inaptes à faire des projets d'avenir et ils choisissent une attitude d'évitement face aux difficultés. La dépression et le suicide sont également envisageables à cet âge. Ils deviennent habituellement adhérents d'un groupe de pairs qui a des conséquences négatives sur eux. Les conséquence à long terme suite à l'exhibition de la violence durant l'enfance, certaines études ont démontré des difficultés d'intégration sociale (Henning et coll.,1996) et un état dépressif (Straus, 1992)à l'âge adulte. Si on regarde cela sur le plan humain c'est désastreux, mais ne vous en faites pas il y a de l'espoir, Dieu veut vous restaurer. Si vous avez besoin d'aide et vous voulez me rencontrer pour différents problèmes vous pouvez prendre rendez-vous à la clinique médicale. Òu me contacter par e"mail si vous êtes trop éloigné. ©.........Retour |
Chers «Parents», Nous aimerions écrire quelques lignes au sujet des articles parus en mai et juillet 1988: «Qui se marie vierge en 1988?» «L'amour la première fois» «Quelle contraception la première fois?» Car nous, jeune couple, ne pouvons garder le silence sur des écrits qui nous ont profondément choqués (a-t-on encore le droit de l'être aujourd'hui?). Malheureusement, ils ne sont que l'image parfaite de notre société actuelle corrompue qui a perdu toute ligne directrice et toute morale (un mot qui fait tellement peur, et pourtant...). Il va sans dire que ces articles ne veulent présenter aucune morale; mais ils ne font finalement qu'imposer une morale à eux, et ceci de quel droit et sur quelle base? Nous voulons poser une question, tout d'abord, concernant les textes «Spécial adolescents» de juillet: À qui sont-ils adressés? – Sûrement pas à des parents, qui sont sensés être informés! Alors aux adolescents qui sont naturellement avides de savoir et qui trouvent le journal dans un coin? Si c'est le cas, quel affront pour ces jeunes de les mettre devant ce spectacle érotique gratuit (nous nous référons à l'article «L'amour la première fois»), qui ne peut faire que vibrer les cordes déjà si sensibles et tendues d'un adolescent, et qui par surcroît ne leur est d'aucune aide. Car les inviter à la débauche ne va certainement pas résoudre leurs problèmes! L'amour nous est continuellement présenté comme un jeu. Quel adulte réfléchi peut-il ainsi prendre l'acte sexuel à la légère, en ajoutant que l'âge du premier rapport n'a aucune importance? Il semble aussi banal de coucher ensemble que de se serrer la main! Quelle tromperie que de faire croire à l'adolescent que tout est si facile et que le nombre d'essais n'est pas important! Quelle dangereuse sécurité que de croire qu'à force d'essayer, tout ira pour le mieux! Si cet amour «libre» est si merveilleux, pourquoi tant de déceptions et de divorces, sans compter les problèmes psychologiques dus à des relations sans nombre: à chaque fois une rechute amère, une blessure plus profonde. La seule base à l'amour (mot qui n'a pas son vrai sens ici) que l'on nous présente dans ces lignes est désignée par les mots suivants, je cite: «le désir», «la curiosité», «le besoin impérieux de s'unir à quelqu'un» (= simple instinct sexuel), «la délicieuse certitude d'aimer» (quand on connaît la personne à peine ou pas du tout? s'il vous plaît!). Pouvez-vous dire honnêtement que ce sont là des bases solides? L'auteur, quand tout est dit, nous fait entendre que l'ignorance est la pire des choses; malheureusement, ce n'est pas un exposé de ce genre qui informera l'amateur sur le sens du véritable amour. Aucun de ces articles ne propose la réalisation d'une relation stable qui serait le meilleur garant d'une sexualité épanouie et responsable, d'un amour conjugal fidèle et sincère «dans les bons comme dans les mauvais jours». Au contraire, les auteurs prônent l'amour libre (autre manière de décrire ce que l'on nommait adultère, fornication et promiscuité en des temps où l'on osait donner à ces actes d'immoralité leurs vrais noms). Pour dire les choses très crûment: ces pages semblent plutôt adressés à des animaux, incapables de comprendre l'honneur, la chasteté, la fidélité, la vertu, la discipline, l'abstinence, le contrôle de soi. Il est alors vrai que pour le bétail il faut des barrières... Si nous voulons des adolescents qui grandissent de façon responsable, aidons-les dans cette direction. Laisse-t-on un aveugle se jeter dans un précipice parce qu'il est libre d'aller où il veut? Nos enfants ne connaissent pas l'amour; ils rêvent d'un romantisme illusoire, c'est différent! Guidons-les donc, plutôt que de nous dérober à nos responsabilités pour suivre la mode. Je m'arrête là (à votre grand soulagement!), bien que tout un livre pourrait être écrit sur ce sujet. Si cette lettre est très critique, c'est dans l'espoir que le résultat en soit bénéfique. Nous vous envoyons, chers «Parents», nos meilleures salutations. Malcolm et Béatrice Allan
© Promesses 1989 – 4 / No 90
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Perspectives effarantes Selon certains, l'homme serait devenu adulte, mais dans ce sens qu'il n'aurait plus besoin de Dieu. De plus en plus on cherche à résoudre tous les problèmes de la vie et de la mort par des moyens scientifiques et techniques et il en est qui mettent tout leur espoir dans ce que l'on appelle la révolution biologique. On pense pouvoir modifier les facteurs de l'hérédité et agir ainsi sur l'humeur et les sentiments, sur l'état moral et mental de l'individu. Tout cela devrait permettre de supprimer les tares, d'accroître la mémoire, d'élever le niveau intellectuel et de produire en quelque sorte un surhomme, sinon un monstre! Il y a là quelque chose de prodigieux et d'angoissant à la fois. Par ailleurs, on s'interroge sur les raisons du vieillissement et les causes de la mort, et des savants espèrent découvrir bientôt le secret de la longévité et envisagent même l'immortalité, non celle que nous donnerait un Dieu en qui ils ne croient plus, mais que le génie humain parviendrait à produire.
Régression morale Mais, phénomène alarmant, plus l'homme progresse sur le plan scientifique et technique, plus il régresse moralement et spirituellement. Des hommes intelligents, experts dans les affaires du monde, sont souvent incroyablement ignorants des choses de Dieu. Les hommes qui ne croient pas en Dieu parce qu'ils ne l'ont jamais vu, ne raisonnent pas aussi logiquement qu'ils se l'imaginent. Il y a bien des faits qu'on ne reconnaît qu'à leurs conséquences et dont l'évidence n'est pourtant pas mise en doute. «Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient comme à l'oeil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages,» disait l'apôtre Paul (Romains 1:20). Quiconque nie tout simplement l'existence de Celui en qui nous avons la vie, le mouvement et l'être (Actes 17:28) ne fait pas particulièrement preuve de maturité. Le monde ne s'est pas créé lui-même, pas plus que les pièces d'une montre ne se sont fabriquées, ajustées et mises en mouvement toutes seules! Et l'homme et l'univers sont autrement compliqués que la plus perfectionnée des montres électroniques. Mais les hommes parlent de façon blasphématoire des choses qu'ils ignorent (II Pierre 2.12) et en cela ils ne se comportent assurément pas en adultes. Et que dire de la drogue, de l'immoralité et de la violence, des injustices, des enlèvements, des tortures et des crimes qui nous feraient plutôt croire au déclin de notre civilisation qu'à son apogée?
Puérilité Est-ce qu'au milieu de cette génération les chrétiens au moins se conduisent-ils en «adultes»? Qui oserait l'affirmer? Ne sont-ils pas comme dépassés par les événements et pour la plupart plus ou moins paralysés dans leur témoignage? Leur connaissance biblique est souvent très primaire et ils ne sont pas en état de faire spirituellement face aux problèmes qui se posent. Ceux qui depuis longtemps devraient être des maîtres ont encore besoin qu'on leur enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu (Hébreux 5:12), qu'on leur serve des bouillies au lieu de la nourriture solide. Paul reconnaît qu'il avait autrefois pensé, raisonné et parlé comme un enfant, mais lorsqu'il était devenu homme, il fit disparaître ces «enfantillages» II Cor. 13:11). C'est à quoi nous devons aussi tendre. Ne soyons plus des «gamins», mais soyons des hommes II Cor. 1 6: 1 3). Abandonnons toute pensée vaine et tout raisonnement puéril, ne restons pas des enfants par rapport au jugement II Cor. 14:20), mais que nos facultés soient exercées au discernement du bien et du mal (Héb. 5:14). Ne ressemblons pas aux disciples qui discutaient entre eux pour savoir qui était le plus grand (Marc 9:34), ou aux Galates qui s'entre-dévoraient et se détournaient facilement de l'Évangile pour retourner aux faibles et pauvres rudiments précédemment rejetés (Cal. 4:9; 5:15), ou aux Corinthiens au milieu desquels régnait une grande immoralité II Cor. 5:1) et des divisions II Cor. 1:12; 3: 1). On comprend que devant un tel état de choses l'apôtre craignit parfois d'avoir travaillé en vain (Cal. 4:11). Que donc l'orgueil et la susceptibilité, la vanité, la jalousie et toute espèce de méchanceté disparaissent du milieu de nous. Que nous réalisions la crucifixion de notre vieille nature pour que paraisse l'homme nouveau (Col. 3:9-10), l'adulte en Christ. Paul visait à l'état d'hommes «faits», à la mesure de la stature parfaite de Christ (Eph. 4:13) et il disait aux Galates qu'il éprouvait les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en chacun (Cal. 4:19). Ne nous contentons pas de moins, ne vivons pas une vie chrétienne au rabais. Vivre en adulte, c'est vivre en Christ, au point que l'on puisse dire: «Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi» (Cal 2:20).
Maturité spirituelle Mais pour vivre cette vie d'adulte spirituel il faut aussi apprendre à mettre si confiance entièrement en Christ. Nous sommes non seulement sauvés par la foi en son sacrifice expiatoire, mais nous devons aussi marcher par la foi en nouveauté de vie. Or, notre foi est souvent si chancelante et si calculée! Mais quiconque doute est semblable au flot de la mer que le vent agite et soulève; c'est un homme irrésolu et inconstant (Jacq 1:6-8). Nous ne devrions pas être des enfants flottants et emportés à tout vent de doctrine (Eph. 4:14). Le monde a besoin de points de repère, de bouées bien ancrées, car il s'en va à la dérive au gré des vents, parce que son équipage s'est mutiné et a rejeté son capitaine. Il est dans le vent, mais dans quel vent? Il est conditionné et manipulé sans que les masses en soient conscientes. Il est vrai que certains réagissent avec passion et violence en s'attaquant à «notre» société de consommation, mais sans pouvoir offrir quelque chose de meilleur. Tout cela nous montre clairement que l'homme n'a pas encore atteint la «majorité» à laquelle il aspire. On pourrait parfois plutôt croire qu'il est en train de retomber dans l'enfance. Cela n'a d'ailleurs rien d'étonnant, car celui qui croit pouvoir se passer de Dieu et qui met sa confiance en l'homme ne peut manquer de s'égarer, et il connaîtra désenchantements et désarrois jusqu'au jour où il prendra conscience des réalités spirituelles et où il retournera à Dieu. Et c'est dans un tel monde que le chrétien est appelé à vivre et à témoigner. Il faut ici autre chose que d'aller régulièrement aux cultes et aux réunions, que de chanter des cantiques, que de prier pour les âmes perdues et d'assister à des campagnes d'évangélisation. Il faut autre chose que de donner un peu de son temps et de son argent, quoique toutes ces choses aient leur valeur et leur utilité. Mais il faudrait avant toute autre chose l'engagement, le don de sa personne. Chaque véritable enfant de Dieu devrait être d'une manière ou d'une autre un évangéliste, un pasteur ou un maître pour son prochain. Mais comment le deviendrait-il sinon en s'y préparant sérieusement au sein de son église, par la prière, la méditation et l'étude de la Parole de Dieu, et en s'y exerçant pratiquement à chaque occasion! Le chrétien accompli est un chrétien instruit dans les choses de Dieu, convaincu des vérités bibliques, engagé de tout coeur dans le bon combat, comprenant son temps, aimant son prochain, quel qu'il soit, et par-dessus tout son Seigneur. Voilà le genre d'hommes et de femmes qu'il faudrait de nos jours pour travailler au progrès de l'Évangile dans le monde. Qui se lèvera, qui voudra ainsi vivre en adulte sa vie chrétienne? Jean Hoffmann © La Bonne Nouvelle 6/91 Retour------------------------------------------------------------ |
VOEU
DE CHASTETÉ AVANT LE MARIAGE
211 163 jeunes Américains ont signé un engagement intitulé «The true love waits» («Le véritable amour attend») suite à une campagne lancée par des baptistes et soutenue par 24 organisations. Lors d'une manifestation publique à Washington une délégation de ces jeunes fut reçue par le président Clinton. En Suisse alémanique un groupe de jeunes appartenant à différentes églises et communautés a suivi l'exemple en entreprenant de collecter des signatures pour un même engagement dont la teneur est la suivante: «Par la grâce de Dieu, je m'engage à partir d'aujourd'hui, devant Dieu, moi-même, ma famille, mes amis et mon futur conjoint, à demeurer sexuellement pur (e) jusqu'au jour de mon mariage» Jésus seul, accepté comme Sauveur et Maître de nos vies, peut donner à chacun la force nécessaire pour tenir sans contrainte extérieure une telle promesse. Nous vivons un temps qui ressemble fort à celui décrit dans le Livre des Juges (17 : 6) «Il n'y avait point de roi en Israël, chacun faisait ce que bon lui semblait». Un mariage sur trois se dissout, l'érotisation de la société se poursuit aiguillonnée par le film, la TV et la presse pornographique. Le concubinage, l'échange de conjoints entre couples et l'homosexualité s'étendent et s'affichent de plus en plus et les milieux ecclésiastiques les plus divers ne sont pas épargnés. Avec tout cela l'épidémie du sida se propage sans que soit trouvé l'antidote recherché et espéré. Seul le préservatif, dont l'efficacité est scientifiquement limitée, est généralement recommandé dans les campagnes anti-sida officielles. Le monde sans loi et sans foi, sans Dieu et sans espérance, court à sa perdition. «Quand il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein; heureux celui qui observe la loi» (Prov. 29 : 18). Oui, heureux celui qui connaît la révélation biblique et qui, par la repentance et la foi en Christ, apprend à soumettre sa pensée, et sa conduite, c'est-à-dire toute sa vie à l'autorité du Seigneur. Il s'en trouvera bien pour le temps et pour l'Éternité.» Ces 211 163 jeunes, et tous les autres qui auront à coeur de prendre un même engagement, ont un témoignage à apporter à notre génération. Prions pour que ce message soit entendu, accepté et mis en pratique par beaucoup à travers le monde. J. H. © La Bonne Nouvelle 2/95 Retour |
«Voix du peuple, voix de Dieu»? Selon ce principe démocratique la majorité aurait toujours raison et elle devrait «emporter dans toutes les décisions à prendre. Cela semble présenter une protection efficace contre l'autoritarisme ou le totalitarisme tyrannique d'un despote ou de toute faction dictatoriale, dont les états et les églises ne sont jamais totalement à l'abri. La consultation du peuple par des élections, ou par voie référendaire, paraît donc tout à fait équitable, pour autant que les votants soient bien enseignés, bien renseignés, et non soumis à des matraquages, des pressions ou des intimidations qui fausseraient leur jugement et leurs choix. Les premiers chrétiens semblent bien avoir parfois pratiqué une sorte de suffrage direct ou d'élection (Actes 6:1-5, 14:23, 2 Cor. 8:19) dans lesquels les options du plus grand nombre (2 Cor. 2:7) étaient acceptées par tous. . Combien de fois à travers l'histoire de l'humanité, de la chrétienté, et jusque dans les églises de professants, une majorité déviante écrasa la minorité ayant pris position pour ce qui était juste et bon devant le Seigneur? À la limite, un seul pourrait avoir raison contre tous, s'il s'avérait qu'il était le défenseur de l'autorité dont tous se réclament, c'est-à-dire de la vérité selon les Écritures. Mais pour beaucoup de gens, avoir raison contre tous, c'est avoir de toute façon tort. En somme, le tort, c'est d'avoir raison! Si dans nos pays christianisés il fallait que les minorités rejoignent la majorité, nous deviendrions tous catholiques romains, non-pratiquants, multitudinistes et pédobaptistes. Ce serait la fin de la démocratie et le commencement du règne dictatorial des temps de la fin. Voilà où conduit la démocratie déviante. . . . Jean Hoffmann Retour ------------------------------------------------------------ |
Par sa conversion Mark Haville entra en contact avec une église pentecôtiste-charismatique et tomba très vite sous l'influence du mouvement «Parole de Foi». Il devint un prédicateur itinérant produisant des «signes et des miracles» qui lui rapportèrent beaucoup d'argent. Mais par la suite il abjura ses vues et ses pratiques et prend maintenant clairement position contre les pratiques actuelles du mouvement «Signes et miracles». Il reconnaît qu'il avait tout simplement, petit à petit, appris à taire ce qu'il voyait taire des prédicateurs tels que Kenneth Copeland, Cerullo, Benny Hinn et autres, qui manipulent le public et les individus par la force de la suggestion. Peter Glover, du mensuel «Evangelicals Now», fut chargé d'interviewer Mark Haville qui se prononça, entre autres, sur les techniques de manipulation utilisées. Voici en quels termes: «Les techniques ne se distinguent guère de celles employées par les hypnotiseurs. D'abord il faut dire que les gens arrivent dans ces réunions dans l'attente de vivre quelque chose de spécial: ils veulent rencontrer Dieu personnellement. Ensuite on s'emploie à créer l'atmosphère nécessaire par un certain genre de chants, qu'on prolonge à volonté, pour détendre l'auditoire et le mettre à l'aise... On donne beaucoup d'importance aux chants et aux paroles se rapportant au Saint-Esprit. Cela produit une atmosphère mystique très intense, tandis que des cantiques aux enseignements chrétiens ou bibliques s'opposent à l'abandon (passager) d'une pensée critique. L'effet et le but sont de supprimer la réflexion afin de rendre le public réceptif aux suggestions. La plupart des personnes ne se doutent pas de la puissance que peuvent revêtir ces suggestions. J'aimerais ajouter que ces conducteurs n'opèrent pas forcément intentionnellement de la sorte. Il s'agit de quelque chose sur laquelle beaucoup d'entre eux sont tombés par hasard. Et c'est parce que cela marche qu'ils l'appliquent en l'attribuant au Saint-Esprit.» Extrait
de «Vom Glauben an den Glauben zum Glauben an Christus» dans
«Dos Signal» (SBAP) Nr 112/l 13, pp. 5-6 ------------------------------------------------------------ |
Éphésiens 4
«Définition du ministère» «Un ministère est un don homme donné à l'Église corps de Christ. Il ne s'appartient plus, il vit dans l'Église comme l'Église vit en lui (et non pour lui), c'est la vie de Jésus qui transpire au travers des ministères. Un ministère est un don de Christ, dont la mesure est commandée par Jésus lui-même, cette mesure étant une pure grâce.» Jésus est la tête et le chef de L'Église: Éphésiens 5:23 comme Christ est le chef de l'Église qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Colossiens 1:18 Il est la tête du corps de l'Église. Jésus dirige son Église, mais il a donné à son Église des ministères Dons qui, sous sa direction, reçoivent l'équipement nécessaire pour suppléer à son travail.
DÉFINIR CHAQUE MINISTÈRE DONNÉ PAR LE SEIGNEUR A SON ÉGLISE. LES CINQ MINISTÈRES DONS. Éphésiens 4:11 Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs. L'APÔTRE. Def: ministère de fondement et d'autorité qui établit la doctrine de Christ. Eph 2: 20,21 La liste indicative de Paul le cite en premier il est donc le plus important et le plus complet des ministères. L'Évangile fait état de douze apôtres. Jésus dira: Jean 20:21 comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. L'on peut se poser la question si aujourd'hui encore il y a encore des apôtres? Avant de répondre disons que l'apôtre est envoyé par Jésus, personne non envoyé peut se prévaloir du titre d'apôtre. Cherchons à savoir qui il est. Eh bien il est un pionnier dans ce sens qu'il établira l'Église de Christ là où il n'y a rien. Romains 15:20 Et je me suis fait honneur d'annoncer l'Évangile là où Christ n'avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d'autrui, selon qu'il est écrit. L'apôtre est un envoyé avec une mission, un missionnaire équipé spécialement par le Seigneur pour répondre à cette tâche, nous pouvons voir: La crainte s'emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres. dans Actes 2:43 que les apôtres sont revêtus de l'autorité divine car l'apôtre, en fait, à lui seul exerce tous les ministères, il est prophète, évangéliste, pasteur et docteur. 2 Timothée 1:11 C'est pour cet Évangile que j'ai été établi prédicateur et apôtre, chargé d'instruire les païens. Paul le dit lui-même et montre dans cette déclaration qu'il était apôtre, évangéliste, mais aussi docteur. Je crois que de nos jours il y a encore des apôtres, car ne faut-il pas considérer les missionnaires en qualité d'apôtres du Seigneur, ils sont eux aussi envoyés par le Seigneur avec une mission a remplir, bien souvent là ou l'Évangile n'a pas encore été proclamé, la ou il rien n'existe pour le Seigneur. Ils sont eux aussi des pionniers revêtus de l'autorité Divine pour accomplir la tâche que le Seigneur leur assigne. L'apôtre est celui qui fonde l'Église locale: 1Cor 3: 10 Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. L'apôtre sera donc un fondateur, en quelque sorte un architecte de l'Église, son but, fonder des assemblées matures et de les affermir. LE PROPHÈTE. C'est un ministère de révélation. C'est celui qui va donner une direction précise voir spéciale de Dieu. Le ministère prophétique reçoit l'onction pour révéler la plénitude de Dieu, pour nous conduire dans une connaissance spirituelle plus grande de Dieu. Dans l'Ancien Testament il y avait des ministères de prophètes, celui-ci était le porte-parole de Dieu (ex 1Sam 4:1), mais aussi le porte-parole du peuple lorsqu'il voulait s'adresser à Dieu (ex: Nombres 11:2). Le prophète du Nouveau Testament lui est un ministère particulier surnaturel qui s'adresse au peuple de Dieu avec un message inspiré, Il annonce les oracles de Dieu il est donc revêtu de l'autorité Divine éclaire l'intelligence pour comprendre les vérités Divines, le plan de Dieu. Il console, il exhorte, il édifie par son message inspiré. Prenons pour exemple celui du prophète Agabus: Actes 11:27,28 En ce temps-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. L'un d'eux, nommé Agabus, se leva, et annonça par l'Esprit qu'il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle arriva, en effet, sous Claude. Dans ce cas il prédit l'avenir, mais ce n'est pas une généralité, actes 15:32 nous parle de Jude et de Silas qui étaient eux-mêmes prophètes, mais qui exhortaient et fortifiaient par plusieurs discours l'Église et cela certainement par le moyen de la prédication. Il faut bien différencier le prophète de l'Ancien Testament et celui du nouveau comme le ministère don de Christ de prophète, du chrétien qui à l'occasion exercera le don de la prophétie, car si la prophétie a sa place dans le ministère de prophète ce qui est tout à fait logique, le fait d'exercer le don de la prophétie ne fait pas de celui-ci un prophète ministère don. Jésus prophète par excellence: Luc 22:34 Et Jésus dit: Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd'hui que tu n'aies nié trois fois de me connaître. Luc 19:41, 43 Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle, et dit: Si toi aussi, au moins en ce jour qui t'est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux. Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t'environneront de tranchées, t'enfermeront, et te serreront de toutes parts. L'ÉVANGÉLISTE. Comme son nom l'indique, il annonce la bonne nouvelle. Il brûle littéralement du désir de retirer les âmes de la mort. Il appelle à la vie ceux qui sont morts. Il est l'annonceur de la bonne nouvelle. Actes 8:12 Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser. C'est un ministère accompagné de signes. Actes 6:8 Étienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple. Actes 8:6 Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu'elles apprirent et virent les miracles qu'il faisait. L'évangéliste est un ministère qui pour être efficace devrait être itinérant. L'Évangéliste conduit les âmes à la croix. Actes 2:36 Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. Ce ministère est le plus populaire et Jésus a été l'Évangéliste par excellence. Matthieu 4:17 Dès lors Jésus commença à prêcher, et à dire: Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. Matthieu 4:24 Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques; et il les guérissait. L'évangéliste est comme un ambassadeur du ciel, il proclame que Dieu a fait don du salut. Son rôle réconcilier les perdus avec Christ. Il s'occupe aussi bien des foules (actes 2; Actes 22: 1) ou des individus (actes 3: 1,26 : actes 16: 13) Ses caractéristiques: 1. Prêche Christ (Marc 16: 15). 2. À tous (Col 1: 28). 3. En toute occasion (2tim 4: 2). 4. Avec assurance (Actes 4: 29). 5. Pour faire des disciples (Mat 28: 19) 6. Avec l'onction (Rom 15: 18,19). 7. Souvent accompagné de dons de puissance, guérisons, miracles, foi. 8. Soumis aux autres ministères dons. 9. Bon témoignage vécu (actes 6: 3). LE PASTEUR. Du grec «POIMEN» signifiant Berger. Le ministère pastoral organise et développe la vie spirituelle de l'assemblée dans laquelle il exerce son ministère. Ce ministère est le plus répandu. Le pasteur est le gardien du troupeau, il a la charge de paître le troupeau du maître. Il est le berger. Il est responsable des âmes qui composent l'Église locale dans laquelle il est établi par le Seigneur pour exercer son Ministère. Il garde et veille sur les brebis du Seigneur, il donne la nourriture aux brebis du Seigneur, il porte les brebis du Seigneur, il soigne quant-il y a des blessures, il donne l'exemple à suivre, il est le modèle, il conduit le troupeau. Il travaillera dans son assemblée comme Évangéliste car il est responsable avec les membres de la croissance de l'Église. Mais aussi comme docteur car il a la responsabilité d'enseigner le peuple de Dieu dans toute la vérité. Jésus est le bon berger. Jean 10:11 Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Le pasteur exercera son ministère dans l'Église, mais aussi dans les maisons, dans les visites, d'ailleurs une grande partie de son travail se passe dans les maisons (ou dans son bureau) dans la cure des âmes. IL sera aussi un père pour chacun des croyants de l'Église ou il exerce son ministère: 1 Thes 2:11 Vous savez aussi que nous avons été pour chacun de vous ce qu'un père est pour ses enfants, vous exhortant, vous consolant, vous conjurant. Il sera un surveillant (Actes 20: 28; Ti 1:9), il paîtra (1Pi 5: 2) avec amour le troupeau du Seigneur, il enseignera (1Tim 3: 2), Il présidera et conduira (1Tim 3: 5), il organisera (Ti 1: 5), il réfutera les contradicteurs (Ti 1: 9,11), il maintiendra l'ordre dans l'Église (2Tim 4: 2). Le pasteur est avant tout un «SERVITEUR» (1Cor 3: 5) Jésus appliquait cette règle à lui-même (Mat 20: 28; Luc 22: 27). LE DOCTEUR. Docteur: Grec «DIDASKALOS» qui détermine l'aspect didactique «DIDAKTIKOS» =enseignant. Ou du latin «DOCTUS» signifiant Savant, enseignant. C'est donc un ministère d'enseignant. Il reçoit du Seigneur l'équipement pour enseigner le peuple dans la doctrine. Ce ministère est indispensable pour la croissance de l'Église. Son absence peut conduire à la destruction «Os 4: 6 Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance». Il doit prévenir le troupeau contre les erreurs de toutes sortes et surtout doctrinales. Leurs
rôles conduire les âmes dans la connaissance de la vie
concrète du royaume de Dieu, par le principe de la Parole de
Dieu. Une âme ou une Église sans structure doctrinale
sérieuse tombera inévitablement vers la mort spirituelle. Ce
ministère consiste à transmettre des connaissances, donc sa
qualité première est d'acquérir de la connaissance (Un
proverbe qui va très au docteur dit ceci: Celui qui
n'enseigne plus a cessé d'apprendre). Attention il n'a pas
la science infuse, pour apprendre il reçoit dans l'étude
l'illumination, c'est à dire le secours du Saint-Esprit pour
qu'il comprenne le message divin. Une autre de ses qualités
c'est de bien comprendre ce qu'il dit et avoir une bonne
connaissance de la Parole. Il peut être itinérant car ce
ministère particulier et peu répandu mais combien utile à
l'Église pour s'affermir dans la doctrine du Seigneur. Apollos était un docteur après sa rencontre avec Aquilas et Priscille qui lui ont exposé plus exactement la voie du Seigneur, il sera efficace dans son ministère. Son attitude est remarquable lui le docteur se laissera exposer plus exactement la voie de Dieu quelle humilité. Actes 18:25, 28 Il était instruit dans la voie du Seigneur, et, fervent d'esprit, il annonçait et enseignait avec exactitude ce qui concerne Jésus, bien qu'il ne connaisse que le baptême de Jean. Il se mit à parler librement dans la synagogue. Aquilas et Priscille, l'ayant entendu, le prirent avec eux, et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu. Comme il voulait passer en Achaïe, les frères l'y encouragèrent, et écrivirent aux disciples de bien le recevoir. Quand il fut arrivé, il se rendit, par la grâce de Dieu, très utile à ceux qui avaient cru; Car il réfutait vivement les Juifs en public, démontrant par les Écritures que Jésus est le Christ. Tite 3:13 Aie soin de pourvoir au voyage de Zénas, le docteur de la loi, et d'Apollos, en sorte que rien ne leur manque. Jésus le docteur par excellence. Marc 1:22 Ils étaient frappés de sa doctrine; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes. Note: Normalement le pasteur comme le docteur ne sont pas sédentaires, seul les anciens ont un rôle sédentaire rattaché à une assemblée. SERVICE PASTORAL. Dans le Nouveau Testament les termes anciens et évêques apparaissent toujours au pluriel (Actes 20: 17,Ti 1: 5; JC 5: 14). Nulle part dans le Nouveau Testament se trouve une direction dirons nous monarchique de l'Église de Jésus. (une seule autorité qui gouverne). Les pasteurs, anciens ou évêques apparaissent toujours ensemble. Ils prennent leurs décisions collégialement. Ils sont complémentaires dans leurs personnalités et leurs dons ce qui sera un grand enrichissement pour l'Église. Certains seront qualifiés particulièrement par le St Esprit pour la prédication et l'enseignement, tandis que d'autres bien qu'étant capables de prêcher la Parole et d'enseigner seront particulièrement qualifiés pour la cure d'âme, les visites, la prière pour les malades, le rétablissement des rétrogrades etc.. Il est évident que ces différents aspects du service pastoral ne trouve pas sa plénitude dans un seul «homme orchestre» qui gère tout et tout seul, cette conception est absente du Nouveau Testament. L'ancien comme l'évêque sont des ministères locaux, ils secondent le ministère don. Le terme ancien comme évêque sont des termes interchangeables, ainsi les conducteurs spirituels d'Éphèse sont nommés, anciens et surveillant dans le même récit (Actes 20,17, 18 et Tite 1: 5,7) QU'EST-CE QU’UN ANCIEN? Grec «PRESBYTEROS» L'ancien de l'Église n'est pas un ministère don, il est désigné par l'autorité compétente de l'Église à savoir le Pasteur qui l'établit alors sur l'Église comme ancien. Leurs rôles surveiller et paître le troupeau du Seigneur. Actes 14:23 Ils désignèrent des anciens dans chaque Église, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru. Paul établissait dans chaque Église des anciens. Tite 1:5 Je t'ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville. L'ancien a de grandes responsabilités spirituelles dans l'Église, il participe aux affaires de l'Église. Son autorité s'exerce dans un cadre collectif «vos conducteurs», une Église est composée de personnes différentes pour cela ils doivent apprendre à travailler en équipe et se soumettre les uns aux autres (Eph 5: 21), Ils n'ont pas la même fonction, mais chacun exerce le ministère et les dons que le Seigneur leurs a confié. Actes 15:6 Les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette affaire. L'ancien est capable de diriger et d'enseigner, il participe avec le ministère don de l'Église locale où il se trouve, ils participent à la prédication et à l'enseignement du peuple de Dieu. L'ancien doit être un homme de la Bible. 1 Timothée 5:17 Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d'un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l'enseignement. Mais cela ne paraît pas être une obligation car le «ceux qui travaillent à la prédication et à l'enseignement» sous-entend que tous ne travaillaient pas. QU'EST -CE QU'UN ÉVÊQUE? Son autorité a un caractère pastoral «il veille» il accompagne mais ne domine pas. Grec «EPISCOPOS» Actes 20:28 Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l'Église de Dieu, qu'il s'est acquise par son propre sang. Ils sont établis pour paître le troupeau. L 'évêque est un responsable, un gardien, un surveillant chargé de garder, de surveiller l'Église. Il est établi par le St Esprit, mais l'on peut aspirer personnellement à cette charge. Son rôle est pour ainsi dire le même que celui d'Ancien.1 Timothée 3:1 Cette parole est certaine: Si quelqu'un aspire à la charge d'évêque, il désire une oeuvre excellente. L'évêque doit être irréprochable devant Dieu, devant les hommes, dans l'Église. Il doit avoir un bon témoignage de ceux du dehors, il ne faut pas qu'il soit un nouveau converti. 1 Timothée 3:6 Il ne faut pas qu'il soit un nouveau converti, de peur qu'enflé d'orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. Il est un prédicateur de la Parole de Dieu.1 Timothée 3:2 Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l'enseignement. Tite 1:7, 9 Car il faut que l'évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu; qu'il ne soit ni arrogant, ni colérique, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain honteux. mais qu'il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant, attaché à la vraie parole telle qu'elle a été enseignée, afin d'être capable d'exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs. QU'EST-CE QU’UN DIACRE? Le mot diacre est un dérivé du Grec «DAIKO» qui veut dire courir ou se dépêcher. Les apôtres s'empressèrent de lever des diacres, afin de les libérer des tâches matérielles pour qu'ils se consacrent pleinement à leurs ministères. Actes 6:2,4 Les douze convoquèrent la multitude des disciples, et dirent: Il n'est pas convenable que nous laissions la parole de Dieu pour servir aux tables. C'est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l'on rende un bon témoignage, qui soient pleins d'Esprit saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi. Et nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la parole. Le diacre n'est pas un ministère don, mais il soutient le ministère don en le dégageant du matériel. Il doit avoir un bon témoignage et être plein de l'Esprit Saint. 1 Timothée 3:8 les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d'un gain sordide. 1 Timothée 3:12 Les diacres doivent être maris d'une seule femme, et bien diriger leurs enfants et leur propre maison. Le diacre est un aide dans l'Église, il travaille sous la surveillance et l'assistance des évêques. © La Nouvelle 20/11/200 Retour |
LE
PARLER EN LANGUES, PARLONS-EN!
Que de déchirures, d'incompréhension, de propos aigris existant dans le monde évangélique et tout cela à cause d'un don spirituel! Pourtant, il existe diverses clefs bibliques qui nous permettent de bien comprendre ce qu'est vraiment ce charisme! 1. C'est un signe pour les non-croyants! L'apôtre Paul l'enseigne clairement: «Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants.» 1 Cor. 14:22 Qui sont ces incroyants? Des athées ou encore des idolâtres grecs ou romains? Le contexte immédiat nous prouve qu'il s'agit de juifs incrédules en ce qui concerne l'Évangile: «Il est écrit dans la loi: c'est par des hommes d'une autre langue et parles lèvres d'étrangers que je parlerai à ce peuple, et ils ne m'écouteront pas même ainsi, dit le Seigneur.» 1 Cor. 14:21 Paul en fait cite simplement un texte de l'A.T.: «Eh bien! C'est par des hommes aux lèvres balbutiantes et au langage barbare que l'Éternel parlera à ce peuple.» Ésaïe 28: 11 Le démonstratif «ce» est important. Qui est «ce» peuple? Tout démontre qu'il s'agit en fait des juifs incrédules pour qui le parler en langues sera le signe que Dieu se tourne maintenant vers les païens, les nations étrangères à Israël! Les textes suivants le prouvent aisément! (1 Thess. 2:16, Deut. 32:21, Actes 17:5; 23:12; 10:9-16, 34-35). 2. Ce n'est pas un signe pour les croyants! Vérité découlant de la première citée (1 Cor. 14:22), il est donc impossible d'en déduire comme le font certains chrétiens que le «parler en langues» soit le signe d'un baptême, d'une plénitude de l'Esprit! 3. Les dons dont celui du parler en langues ne sont jamais des signes de maturité spirituelle! Les Corinthiens sont un exemple frappant confortant ce troisième point! – Ils forment des clans! (1 Cor. 1: 10-13) – Ils sont charnels tolérant la jalousie et les disputes dans l'église! (1 Cor. 3:1-3) – Ils sont orgueilleux! (1 Cor. 4:6) – Ils tolèrent la débauche! (1 Cor. 5: 7-8) – Ils sont malicieux et méchants! (1 Cor. 5:7-8) – Leur service de Sainte Cène est désastreux! (1 Cor. 11 :17-21). Et pourtant, ils possèdent tous les dons spirituels! (1 Cor. 1:7) 4. Le «parler en langues» est une prière d'adoration, de louange adressée à Dieu! Ceci met à mal les prières en langues adressées à Marie entendues dans certains milieux charismatiques catholiques. Tous les parlers en langues bibliques sont en effet des prières d'adoration adressées à Dieu! Actes 2: 11: Comment les entendons-nous parler dans nos langues des MERVEILLES de Dieu? Actes 10:46: Car ils entendent parler en langues et GLORIFIER Dieu. 1 Cor. 14:2: En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu... 5. Dans chaque situation, si le parler en langues se déclenche, des juifs sont présents! Actes 2: 5: Or il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs hommes pieux... Actes 10:45: Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens. Actes 19:3: De quel baptême avez-vous été baptisés? Et ils répondirent du baptême de Jean. Quant à Corinthe, n'oublions pas que cette ville et l'église locale comprenaient également un fort pourcentage de juifs! 6. Chaque parler en langues devait être interprété! De façon pratique, chaque parler en langues devait être interprété dans l'église, afin que chacun puisse en bénéficier, puisque la «glossolalie», à l'instar des autres dons spirituels, était donnée pour l'utilité commune, pour l'édification du Corps de Christ. (1 Cor.12:7) Ladite interprétation devait ainsi être une source remarquable d'encouragements pour les chrétiens qui entendaient, mais qui surtout comprenaient les paroles de glorification, de louange et d'exaltation adressées à leur Seigneur. Par la même occasion, cette «interprétation» était un signe tangible pour les juifs présents attestant que Dieu visitait maintenant ceux qui n'étaient pas de leur race. Une fois l'interprétation terminée, le peuple chrétien pouvait pousser un vibrant amen à cette prière d'adoration offerte à l'Éternel, (1 Cor.14:16). Sans cette interprétation, rendue nécessaire pour l'utilité et l'encouragement communs, l'adorateur devait mettre une sourdine à l'expression vocale et se taire dans l'assemblée. (1 Cor.14:27-28) Notons au passage que l'interprétation ne pouvait pas devenir un «message» particulier destiné à un individu ou à l'église, puisque la prière en langues était adressée à Dieu et non aux hommes, comme nous l'avons vu plus haut. Si nos divers milieux évangéliques appliquaient ces six clefs ou critères, gageons que «le parler en langues» cesserait d'être un problème entre les évangéliques! Actes 2: 5: Or il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs hommes pieux... Actes 10:45: Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens. Actes 19:3: De quel baptême avez-vous été baptisés? Et ils répondirent du baptême de Jean. Quant à Corinthe, n'oublions pas que cette ville et l'église locale comprenaient également un fort pourcentage de juifs!
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Vous apprendrez ainsi en nos personnes à ne pas aller au delà de ce qui est écrit. 1 Cor 4.6; cf. 2 Jean 9 Je n'ai pas la prétention par ces quelques lignes d'épuiser tous les aspects du parler en langues, mais seulement d'attirer l'attention sur ce phénomène et de donner quelques lignes directrices pour une étude plus approfondie. Faux Oecuménisme Nous assistons, depuis quelques années, à un courant convergent de beaucoup d'églises et mouvements évangéliques vers une sorte d'oecuménisme ayant comme porte-drapeau de leur unité le parler en langues. Mais ce qui est paradoxal, c'est que c'est là l'unique unanimité qui se fait autour de ce sujet: les profondes divergences doctrinales entre les différentes pensées théologiques, particulièrement entre celle de la Réforme et celle de l'Église romaine, sont reléguées à l'arrière-plan et même semble-t-il gommées. Les mouvements dits «charismatiques» servent sans conteste la cause oecuménique. Ils sont devenus la courroie de transmission entre le protestantisme et le catholicisme. Ces mouvements trouvent que l'oecuménisme traditionnel ne va pas assez vite. Il faut donc brûler les étapes; c'est l'exaltation, le ralliement des masses sous l'apparence d'un renouveau de piété. Une fausse unité s'établit au détriment de la vérité. Notre regretté ami Francis Schaeffer me faisait part de l'expérience d'un jeune homme qui, après avoir parlé en langues, était persuadé que le Saint-Esprit lui ordonnait d'être plus assidu dans sa prière à la Vierge Marie. D'ailleurs, nous pouvons constater les effets de cet engouement chez les charismatiques d'origine catholique: déviation touchant presque, chez quelques-uns, au fanatisme à la Vierge Marie, regain d'assiduité à la messe... Dans son livre intitulé «Catholiques pentecôtistes», Kevin Ranaghan écrit. «Le baptême de l'Esprit conduit à une dévotion plus entière pour Marie, une plus profonde vénération du pape, une consécration plus dévouée envers l'Église romaine, une fréquentation plus régulière de la messe et une plus grande conviction dans le témoignage de ces choses.» Henri Caffarel dans «Faut-il parler d'un pentecôtisme catholique?», souligne lui aussi ces effets: «Et combien, depuis la demande de l'effusion de l'Esprit, s'efforcent de participer quotidiennement à la Messe». Ce parler en langues a accrédité beaucoup d'hérésies théologiques. Bien des personnes ont pris comme critère de jugement, non plus la Parole de Dieu, mais ce «phénomène». Elles sont persuadées avoir accès à la consécration suprême puisque pour elles le parler en langues est le sceau du Saint-Esprit; elles possèdent donc la Vérité! Tout ce que l'Écriture ne dit pas, on le fait dire par le Saint-Esprit. Les charismatiques en sont arrivés à ne plus pouvoir désapprouver certaines fausses doctrines confessées par les catholiques, ou tout au plus à les minimiser, dès lors que ceux-ci parlent en langues. Certains de ces mouvements charismatiques vont même jusqu'à conseiller aux nouveaux convertis, d'origine catholique, lors de réunions d'évangélisation, de rester dans l'Église catholique. Des bouddhistes, des musulmans, des hindouistes pratiquent le parler en langues, ainsi que les spirites.
Une église sans vie Lies mouvements charismatiques ont tiré profit de l'enthousiasme d'une certaine jeunesse pour un certain surnaturel. Elle était devenue allergique à toute appartenance à une église établie (Mouvement de Jésus...) Il faut bien reconnaître que beaucoup d'églises ont failli à leur mission. Elles sont devenues arides et stériles et cet état s'explique: -1) par l'abandon de la prédication évangélique basée sur la Bible toute entière, Parole de Dieu; un pasteur ne déclarait-il pas dans un journal: «Quand on me dit que la Bible est la Parole de Dieu, cela me met en colère!» -2) par le fait de négliger l'action du Saint-Esprit, figée dans une position théorique qui la sclérose dans un formalisme sans vie et la prive du fruit de l'Esprit, Gal 5.22-25. Il n'est certes pas souhaitable de remplacer l'enthousiasme de certains, et leur exaltation, par une vie froide et sclérosée dans le pur formalisme. Non! je souhaite à tous les chrétiens une vie exaltée, réveillée, plus dynamique, mais aussi plus profonde basée sur les pures vérités de la Parole de Dieu, données par un enseignement sérieux. Car c'est là que le bât blesse. Les charismatiques expriment leur position ainsi: «Dans la Bible il est question du parler en langues, il est impossible de l'ignorer.» Il convient de souligner quelques points essentiels qui caractérisent ces mouvements:
-1) la primauté de l'expérience sur la doctrine biblique; -2) la recherche et la mise en exergue d'un charisme (le parler en langues) qui, comme nous allons le voir, n'a plus de raisons d'exister. Et cela au détriment d'autres facteurs de vie spirituelle plus profonds. Il est impossible de trouver dans les mouvements charismatiques une théologie bien définie et officielle. En réalité, leur référence à la Bible est très nébuleuse.
Expérience et Sainte Écriture Je me souviens avoir subi les remontrances d'un pasteur charismatique, mais appartenant à une église traditionnelle, à propos du parler en langues. Il me reprocha vertement de rester figé dans mes croyances et de m'y fossiliser. Il m'incita à réclamer à Dieu ce don et termina par: «Quant à moi, je ne peux renier l'expérience que j'ai faite!» L'expérience vécue est valable uniquement quand elle est conforme avec la Parole de Dieu (Sola Scriptura). Nous savons que Satan peut très bien, déguisé en ange de lumière, nous faire faire des expériences qui peuvent paraître vraisemblables. C'est le cas pour cette servante qui, ayant un esprit de divination, procurait un grand profit à ses maîtres et se mit à suivre des hommes qu'elle ne connaissait pas, en criant que c'étaient des serviteurs de Dieu qui annonçaient la voix du salut. Paul excédé chassa le mauvais esprit qui hantait cette femme (Act 16.16). Nous avons dans la Bible de multiples exemples qui nous montrent ce que Satan est capable de faire. Le Deutéronome, entre autres, nous met en garde contre les visionnaires et certains prophètes qui peuvent être les instruments de Satan et produire des signes et des prodiges (Deut 13.1-3) Certaines pratiques peuvent nous mettre en relation avec les démons. Paul déclare: Or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez avoir part à la table du Seigneur et à la table des démons (1 Cor 10.18-21). Il nous invite à nous revêtir de toutes les armes de Dieu afin de tenir ferme contre les manoeuvres de Satan (Eph 6.10) La Parole de Dieu doit toujours primer sur l'expérience vécue. C'est un principe auquel on ne doit jamais déroger; seul l'attachement à la doctrine biblique et à la foi transmise aux saints une fois pour toutes (Jude 3), ainsi qu'à la saine doctrine du Saint-Esprit, peut nous garder de sombrer dans les pires hérésies. Aucun esprit qui contredit les Saintes Écritures ne saurait être le Saint-Esprit. L'expérience chrétienne doit commencer par l'annonce du pardon de Dieu, dans une attitude de repentance. Elle est dynamique quand la Parole demeure dans le chrétien. Il faut absolument prendre conscience que l'expérience personnelle est trop subjective pour être un guide infaillible. Le chrétien doit examiner la Parole pour savoir si les expériences acquises sont bien fondées. Il faut les examiner, non pas avec quelques textes tirés hors de leur contexte, ou avec ceux qui nous arrangent, mais à la lumière de toutes les données bibliques. Christ est le chemin, la vérité et la vie; il nous mène à Dieu, mais on ne va à Christ que par les Écritures, toutes les Écritures qui nous le révèlent, sous l'action du Saint-Esprit. Nos regards fixés sur le Seigneur et Sauveur, Chef et Consommateur de la foi, nous ferons chaque jour l'expérience de sa présence, de sa force et de sa vie en nous. Christ fera alors passer en nous le souffle vivifiant de son Esprit. Si la connaissance de Dieu demeure purement cérébrale, sans l'action du Saint-Esprit, il peut alors rester un étranger dans notre coeur. L'expérience déterminante qu'a faite l'apôtre Paul et qui en fait le grand apôtre des gentils, ce n'est pas le parler en langues ou tout autre charisme mais bien sa rencontre sur le chemin de Damas avec le Seigneur Jésus-Christ. Voilà l'expérience que je vous souhaite à tous de faire, amis lecteurs, c'est d'être saisi par lui. On n'est chrétien qu'à condition d'avoir fait la rencontre personnelle avec ce Sauveur divin et de s'être regardé attentivement dans le miroir de la révélation biblique. L'Évangile est une puissance s'écrie Paul, la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit... (Rom 1.16). Cette puissance opère un miracle dans notre vie, un miracle qui dépasse tous les autres, celui qui fait de nous de nouvelles créatures. Charismes: dons particuliers conférés par la grâce de Dieu Les charismes sont des dons de Dieu. C'est lui, qui décide souverainement quel don nous est nécessaire pour un ministère que lui seul connaît d'avance et a décidé de nous donner: Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut (1 Cor 12.11). L'auteur de l'épître aux Hébreux, souligne cette libre décision: Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, des miracles variés et par des communications du Saint-Esprit selon sa volonté. Si nous attendons tout du Seigneur, si nous nous abandonnons entre ses mains, il saura nous révéler le travail qu'il veut nous donner, ainsi que le don nécessaire à son accomplissement. Il y a d'après les indications de Paul des dons plus importants que d'autres. Dans 1 Cor 12.26-31, il les énumère: Dieu a établi dans l'Église, premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite il y a le don des miracles, puis le don de guérir, etc... Dans cette épître, Paul nous donne un indication certaine et de première importance; tous ne parlaient pas en langues, comme tous n'avaient pas le même don; mais tous avaient reçu le Saint-Esprit. Alors comment, dans ces conditions à-t-on pu faire du parler en langues, le signe du baptême du Saint-Esprit? C'est ce que nous allons examiner un peu plus loin. Les charismes définitifs ou provisoires? Dieu a donné au peuple Hébreux des règles particulières à certains moments précis de leur séjour dans le désert. Elles ne peuvent pas être mises en parallèle avec les lois éternelles, telles par exemple, les dix commandements, qui restent au travers des siècles l'expression de la volonté de Dieu pour tous les humains. De même, Dieu, aussi bien dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau, a multiplié les dons à certains moments précis de l'histoire suivant un plan conforme à sa volonté. Il accomplit par ses serviteurs des prodiges, des miracles extraordinaires afin de donner la preuve de son intervention. Ils ont été nombreux dans l'Ancien Testament et encore bien davantage au temps de Jésus. Mais n'oublions pas que ces périodes ont été bien souvent séparées par d'autres, sans signe ni miracle. Nous pouvons en donner quelques exemples: pendant le long séjour des Hébreux en Égypte, ce peuple semblait abandonné, sans aucun signe, aucun prodige; il souffrait atrocement. Puis soudain Dieu fit apparaître des signes de jugement sur le maître de l'Égypte qui se croyait tout puissant: les dix plaies, (Ex 8 à 11). Et aussi des signes de grâce pour Moïse et on peuple, la nuée, l'eau du rocher et la manne, ce pain d'en-haut descendu sur la terre. Cette manne dura quarante ans; mais dès leur arrivée dans cette riche terre promise et tant attendue, pays où coulent le lait et le miel, la manne cessa, car les choses promises étaient devenues une réalité, le lendemain de la Pâque, quand ils mangèrent du blé du pays, (Jos 5.11-12). Puis succéda une période longue de plusieurs centaines d'années sans aucun signe. Sous les ministères d'Élie et d'Élisée, où l'infidélité s'était accrue, les signes reprirent très nombreux. Ensuite nous sautons jusqu'à l'instauration de la Nouvelle Alliance; dans les Évangiles et les Actes, de très nombreux miracles reprirent pour attester l'origine divine de Jésus-Christ. Le parler en langues Ainsi nous venons de voir que Dieu effectue des miracles suivant un plan très précis. Il en est de même pour les dons qu'il donne, ne l'oublions pas, pour l'utilité commune et non par hasard (1 Cor 12.7). Tous ces dons ne se perpétueront pas, seul l'amour subsistera jusque dans l’éternité (1 Cor 13.8-13); lisons de près tout ce chapitre. Il est bien dit que le don du parler en langues, donné seulement à quelques-uns (1 Cor 12.29-30), devra disparaître un jour. a) Pentecôte Trois signes ont accompagné la venue du Saint-Esprit: un grand bruit, des langues de feu visibles et séparées posées sur chaque disciple et le parler en langues. Même les charismatiques admettent que les deux premiers signes ont disparu. À Pentecôte, des signes extraordinaires et des phénomènes physiques se produisirent. Mais rien n'indique dans le Nouveau Testament que ces phénomènes eurent lieu plus tard. Pentecôte est irremplaçable et ne peut se reproduire, elle fait partie de l'histoire chrétienne et est du même ordre que l'incarnation, la résurrection et l'ascension. On ne peut répéter le sacrifice de la croix et la résurrection du Seigneur Jésus-Christ. Alors posons-nous la question: pourquoi, alors que les deux premiers signes de Pentecôte n'existent plus, le parler en langues subsisterait-il? Voici ce qu'un père de l'Église, Augustin, nous dit sur ce sujet, dans «Homélies sur la première épître de Jean»: «C'étaient des signes appropriés à cette époque. Ils étaient destinés à annoncer la venue du Saint-Esprit chez les humains de toutes les langues, pour démontrer que l'Évangile de Dieu devait être annoncé à toutes les langues de la terre. Cette chose arriva pour annoncer quelque chose, puis disparut.» L'apôtre Paul confirme cette définition: Car nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit (1 Cor 12.13). Le baptême dans l'Esprit est l'acte du Saint-Esprit, qui rassemble dans une unité spirituelle des personnes d'origines diverses, venant de toutes les nations, pour qu'elles forment le corps de Christ, c'est-à-dire l'Église. Être baptisé dans l'Esprit ne signifie pas être rempli de l'Esprit, c'est l'acte qui nous fait entrer dans l'alliance de grâce et fait de chaque croyant un membre du corps de Christ. Les Juifs avaient du mal à comprendre et à accepter l'universalité de l'offre du salut. Ils étaient jaloux de leur prérogative de peuple élu. Ils ne pouvaient pas envisager que Dieu accorde des grâces aux païens et le don du Saint-Esprit. Pourtant le Seigneur a donné un ordre: Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création (Marc 16.15).
b) Dieu donne un signe Dans la communauté chrétienne, il y avait des Juifs incrédules, alors Dieu donna un signe pour eux: Tous les croyants circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnées de ce que le don du Saint-Esprit soit aussi répandu sur les païens... (Act 10.45). Le parler en langues est donc bien le signe qui confirmait à ceux qui s'y opposaient, l'entrée de gens d'autres langues dans une même et seule Église. Ce salut est pour quiconque croit. C'est ce que Pierre répond à ceux qui l'interrogent, en citant le prophète Joël: Je répandrai mon Esprit sur toute chair. Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé (Act 2.17-21) et Paul dans Eph 3.6: les païens ont un même héritage, forment un même corps et participent à la même promesse en Christ-Jésus par l'Évangile... et dans 1 Cor 14.22: Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants. Voilà une déclaration qui doit enlever le doute de notre esprit. c) Cessation des signes à partir du moment où les Juifs ont été convaincus que Dieu étendait son salut à toutes les nations du monde, le but étant atteint, le signe n'avait plus lieu d'exister. Il s'est éteint par la volonté de Celui qui l'avait suscité. Paul est très affirmatif: L'amour ne succombera jamais. Que ce soient les prophéties, elles seront abolies; les langues cesseront... (1 Cor 13.8). Il en est de même pour le don de prophétie dont parle l'apôtre Paul; je pense qu'il a cessé lorsque tout fut consigné dans les Saintes Écritures. Sinon ces prophéties devraient être mises en parallèle avec la Bible, ce qui est impensable, car la Bible forme un canon immuable. Nous n'avons ni le droit, ni le pouvoir d'y rajouter ou retoucher quoi que ce soit. Ce don fut certainement remplacé par celui de la prédication basée sur la parole de Dieu.
c) Le parler en langues est un signe pour les païens, mais Il s'adresse à Dieu: celui qui parle en langues ne parle pas aux hommes mais à Dieu... (1 Cor 14.2). J'ai eu plusieurs fois l'occasion d'assister dans des Assemblées à la traduction, par un membre, d'un parler en langues; or la plupart du temps, cette traduction, beaucoup plus longue que le message lui-même, s'adressait aux hommes, comme un avertissement, et non pas à Dieu.
CONCLUSION: L'expérience chrétienne doit être essentiellement l'expression de la vérité biblique. Elle doit être notre soumission dans tous les domaines à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Notre responsabilité à nous chrétiens, c'est de dispenser droitement, inlassablement, toute la parole de Dieu. Quand le Seigneur fut tenté dans le désert, il répondit à Satan: Il est écrit. J.E. GAILLARD Avec la permission de «Kérux», A.C.R.C., B.P. 126, 75623 Paris Cédex 13 © Promesses 1988 - 4 / No 86 Retour------------------------------------------------------------ |
NIGÉRIA:
«AVEC DIEU, ENRICHISSEZ-VOUS», APRÈS TORONTO ET PENSACOLA
VOICI LAGOS!
Au Nigeria, de nouvelles Églises, très influencées par le modèle américain, connaissent un développement spectaculaire. Leur secret: promettre la prospérité. C'est un dimanche matin au nouveau siège de la Winners Church [l'Église des vainqueurs], une Église en pleine expansion créée il y a une dizaine d'années et déjà présente dans 32 pays du continent africain. Près de 50 000 fidèles ont franchi le portail du domaine où la Winners s'est installée il y a trois ans et qui constitue le symbole le plus voyant de l'influence religieuse américaine, avec ses églises gigantesques et ses télévangélistes avides de gains. «Canaan Land» [Terre de Canaan] est un espace clos de 205 hectares qui abrite un hôtel, une station-service, des restaurants, des magasins, les fondations d'une université et l'auditorium le plus vaste de toutes les églises africaines. À l'intérieur, cinq ou six membres apportent des témoignages qui échauffent la foule avant le sermon du pasteur. Peu après son adhésion à la Winners, un homme a signé un contrat de 12 000 dollars [13 245 euros]. Un commercial en informatique prénommé Peter ne parvient plus à satisfaire la demande de la clientèle. À force de prier, James a trouvé un nouvel emploi qui l'a débarrassé de son anxiété. «J'ai pris du repos, le genre de repos qui n'est possible que si vous avez un gros compte quelque part», dit-il, provoquant des éclats de rire dans l'assistance. Le christianisme se répand plus vite en Afrique subsaharienne que dans les autres régions du monde. Le catholicisme et les grandes Églises protestantes gagnent chaque jour des fidèles, mais les nouvelles Églises comme la Winners ont particulièrement le vent en poupe. Ce sont des mouvements pentecôtistes, le plus souvent dirigés par des hommes influencés par les évangélistes du sud des États-Unis ou du Midwest, qui répandent eux aussi le message que le succès vient à ceux qui prient. Dans quasiment toutes les villes africaines, ce sont les cultes qui attirent le plus de fidèles, en particulier chez les jeunes. Pour beaucoup de dignitaires de religions traditionnelles et de laïques nigérians, les nouvelles Églises se soucient moins de sauver des âmes que d'amasser de l'argent. «Le moyen le plus simple et le plus rapide de s'enrichir au Nigeria est de prendre une bible et de se mettre à prêcher», affirme Anthony Okogie, archevêque de Lagos. Le boom des Églises pentecôtistes a débuté au cours de la dernière décennie, l'époque troublée pour l'Afrique. Le Nigeria, l'un des pays les plus désorganisés et les plus peuplés d'Afrique, a été le plus fortement touché par cette explosion religieuse. Le Mouvement de la confrérie pentecôtiste du Nigeria, qui avait 50 pasteurs en 1990, en compte aujourd'hui 250. La moitié des panneaux sur les grands axes routiers de Lagos signalent une nouvelle Église. Si l'Afrique du Sud est le plus gros exportateur africain sur le plan commercial, le Nigeria est son équivalent sur le plan religieux. Ses Églises se développent dans toute l'Afrique et jusqu'en Europe et aux États-Unis. «Ce sont nos principales exportations sur le marché mondial, nos biens les plus précieux», affirme le révérend David Oyedepo, 47 ans, qui a créé la Winners Church à Lagos en 1989, avant de la transférer, il y a trois ans, à Offa (au nord de Lagos). La Winners doit son essor phénoménal à la simplicité de son message: «La prospérité est reconnue dans le monde entier comme le signe distinctif de notre culte», proclame le révérend dans une brochure à l'intention des nouveaux membres. «Dieu enrichit nos fidèles. Il vous enrichira, vous aussi!» Dans un pays où, selon les chiffres de la Banque mondiale, un tiers des 126,6 millions d'habitants vit avec moins de 1 dollar par jour et où 40 % sont analphabètes, le message a un impact considérable. La production de 2 millions de barils de pétrole brut par jour n'a fait que creuser le fossé entre les riches et les pauvres. Mais, au sein des Églises pentecôtistes, les Nigérians peuvent acheter la «doctrine de la prospérité»: dans ces nouvelles religions, on célèbre la richesse. Le révérend Chris Okotie, par exemple, est un ancien chanteur pop de 43 ans qui est devenu pasteur après avoir fait des études théologiques dans l'Oklahoma. En 1987, il a fondé à son domicile l'Église du foyer de Dieu, avant d'emménager en 1993 dans un entrepôt pour pouvoir accueillir la masse croissante des fidèles. Il a ensuite acquis tous les autres entrepôts du quartier et possède un domaine de 8 hectares, où un parking de 1 500 places et une école de six étages sont en cours de construction. Après avoir fait les honneurs de sa propriété, le pasteur suggère, en passant devant sa nouvelle Mercedes: «Peut-être pourrions-nous prendre une photo à côté de cette voiture.» Tout habillé de noir, tee-shirt moulant, jean et baskets, il pose pour la photo accoudé au capot de la Mercedes, dans laquelle on aperçoit deux petits téléviseurs. Plusieurs gardes du corps, en noir eux aussi et en rangers, le suivent partout en aboyant des ordres dans des talkies-walkies. Le révérend Okotie est cependant loin d'être seul. Dans les zones industrielles de Lagos, nombre d'Églises nouvelles en quête de locaux suffisamment vastes pour accueillir une foule de fidèles ont transformé des entrepôts en lieux de culte. «Tous les entrepôts étaient vides du fait du déclin des industries manufacturières et ils n'étaient pas suffisamment rentables aux yeux de leurs propriétaires», explique Rasheed Adegbenro, l'un des directeurs de l'Association des fabricants du Nigeria. «C'est alors que les Églises sont arrivées. Aujourd'hui, on ne trouve plus de machines dans ces entrepôts, seulement des fidèles.» Aux dires de leurs détracteurs, les Églises pentecôtistes ignorent délibérément les problèmes de l'Afrique, surtout lorsqu'il faut affronter des régimes corrompus. Au Nigeria, les pasteurs pentecôtistes ne se sont jamais opposés aux dirigeants militaires, comme l'on fait les prêtres catholiques. Certains d'entre eux reconnaissent qu'il y a des abus au sein du mouvement. Le révérend Okotie est engagé dans un combat de longue haleine contre un autre pasteur très en vue qu'il accuse de faire commerce de miracles et de guérisons, combat que certains journaux ont décrit comme une simple rivalité. «Il y a beaucoup de charlatans qui veulent transformer le culte de Dieu en un grand bazar, s'insurge-t-il. Les jeunes pasteurs, en particulier, sont nombreux à vouloir devenir millionnaires du jour au lendemain. Certains vous demanderont de leur donner un objet qui vous appartient et vous prédiront un miracle. Mais si vous voulez que le miracle se réalise, vous devrez payer le pasteur pour qu'il prie pour vous.» Norimitsu Onishi (New York Times/Courrier International) ajouté le 1/6/2002 © Voxdei Retour |
ANCIENNE
ET LA NOUVELLE CROIX (L')
Dans les temps modernes, sans être annoncée et passant presque inaperçue, une nouvelle croix est apparue dans les milieux évangéliques. Elle ressemble à l'ancienne croix, tout en lui étant différente. Les similitudes sont superficielles, mais les différences fondamentales. De cette nouvelle croix a jailli une nouvelle philosophie de la vie chrétienne, et de cette nouvelle philosophie est née une nouvelle technique évangélique, un nouveau genre de réunion et une nouvelle manière de prêcher. Cette évangélisation nouvelle emploie le même langage que l'ancienne, mais son contenu n'est pas pareil, l'accent ne porte plus sur les mêmes valeurs. L'ancienne croix n'avait rien à voir avec le monde. Pour la chair orgueilleuse d'Adam, elle signifiait la fin du voyage. Elle exécutait la condamnation prononcée par la loi du Sinaï. La nouvelle croix ne s'oppose pas à la vieille nature pécheresse, elle en devient presque un complice: qu'on la comprenne bien, et la voilà source de plaisirs innocents, divertissements à souhait! Elle laisse vivre Adam sans ingérence: la force motrice de sa vie n'a pas changée, il oeuvre toujours pour son propre plaisir, seulement maintenant il préfère maintenant chanter des cantiques et regarder des films religieux au lieu de chanter des chansons grossières et avaler des boissons enivrantes. Toujours l'accent est mis sur la facilité, à la différence près qu'on le vit à niveau plus élevé, moralement sinon intellectuellement. La nouvelle croix encourage une nouvelle attitude évangélique où l'on ne reconnaît plus l'ancienne. L'évangéliste n'exige plus de son auditeur qu'il renonce à lui-même avant de recevoir la vie nouvelle. Il ne prêche pas les contrastes, mais insiste sur les similitudes. Il cherche l'intérêt du public en démontrant que le christianisme n'a pas d'exigences désagréables, qu'il offre plutôt les mêmes distractions que le monde, seulement à un niveau plus élevé. La nouvelle croix ne brise pas le pécheur: elle ennoblit les caractéristiques de sa vieille nature pour les mettre au service de sa foi, service qui s'annonce dès lors enthousiasmant puisqu'elle épargne son amour-propre. Au type agressif elle dit: «Viens et sois agressif pour Christ!» À l'orgueilleux elle dit: «Viens et glorifie-toi pour Christ!» À celui qui cherche les fortes émotions elle dit: «Viens goûter la communion chrétienne, c'est si passionnant!». Le message chrétien est ainsi modifié selon la mode du jour pour être acceptable au public. La philosophie derrière cette idée est peut-être sincère, mais cette sincérité ne l'empêche pas d'être fausse. Elle est fausse parce qu'elle est aveugle. Elle ne voit pas du tout le sens de la croix. L'ancienne est un symbole de mort. Elle représente la fin subite et violente d'un être humain. Au temps des Romains, celui qui sortait chargé de sa croix, avait déjà fait ses adieux. Il ne reviendra plus. C'était pour lui la fin de tout. L'homme entier était mis à mort, totalement et pour de bon. Elle ne restait pas en bons termes avec sa victime. Elle frappait cruellement et durement, et lorsqu'elle avait terminé sa besogne, l'homme n'était plus. La race d'Adam est sous la sentence de la mort; il n'y a ni commutation de peine ni délivrance. Dieu ne peut approuver aucun des fruits du péché, si innocents qu'ils puissent paraître aux yeux des hommes. Dieu récupère le pécheur en le faisant mourir à lui-même pour le ressusciter ensuite en résurrection de vie. L'évangélisation qui cherche des parallèles bénins entre les voies de Dieu et les voies des hommes trahit l'Évangile et trompe les auditeurs. La foi en Christ ne s'accommode pas du monde, mais le condamne. En venant au Seigneur nous ne rehaussons pas le niveau de notre nature adamique, nous la laissons à la croix. Le grain de blé doit tomber dans la terre et y mourir. Nous qui prêchons l'Évangile, nous ne devons pas nous considérer comme des agents de publicité envoyés pour établir une meilleure collaboration entre Christ et le monde. Il ne faut pas nous imaginer que nous sommes chargés de rendre Christ acceptable au monde des affaires, à la presse, au monde du sport ou à l'éducation moderne. Nous ne sommes pas des diplomates, mais des prophètes. Nous n'annonçons pas une compromission, mais un dernier avertissement. Dieu nous offre la vie et non pas l'amélioration de notre ancienne existence. La vie qu'il offre est la vie sortie de la mort. Elle se tient toujours de l'autre côté de la croix. Quiconque veut la posséder doit passer par cette croix, se renier lui-même et accepter de Dieu sa juste condamnation. Qu'est-ce que cela signifie pour celui qui veut trouver la vie en Jésus-Christ? Comment lui traduire cette théologie en termes de vie? Qu'il se repente simplement et qu'il mette en Dieu toute sa confiance! Qu'il ne cherche pas un arrangement avec Dieu, mais courbe la tête sous le coup de la désapprobation sévère de Dieu et s'avoue digne de la mort. Ayant fait cela, qu'il regarde, dans une confiance absolue au Sauveur ressuscité, et de lui jailliront la vie, la régénération, la purification et la puissance. La croix, qui a mis un terme à la vie terrestre de Jésus, maintenant met à mort le pécheur, et la puissance qui a fait ressusciter Christ d'entre les morts le ressuscite pour une vie nouvelle avec Christ. À celui qui proteste ou considère que c'est ici une vision étroite et personnelle de la vérité, laissez-moi lui dire que Dieu a mis le sceau de son approbation sur ce message depuis le jour de Paul jusqu'à présent. C'est le contenu de toute la prédication qui a apporté la vie et la puissance au monde à travers les siècles. Les mystiques, les réformateurs et les prédicateurs du réveil mettaient l'accent sur ce message et des signes, des miracles et opérations de la puissance du Saint-Esprit témoignaient de l'approbation de Dieu. Oserons-nous, nous qui sommes héritiers d'un tel legs de puissance, toucher négligemment la vérité? Oserons-nous, avec nos crayons rouges, effacer les lignes du plan ou changer le modèle sur la montagne? Loin de là! Prêchons l'ancienne croix et nous connaîtrons l'ancienne puissance. A. W. Tozer (Extrait de «La Voix dans le désert») © La Bonne Nouvelle 3/91 Retour |