Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Edification

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PRIORITÉS POUR LES ANNÉES QUATRE-VINGT


En introduction, je voudrais faire remarquer que les priorités dont je vais parler ne concernent pas la totalité de la vérité et de la vie chrétiennes. Pour le faire, il faudrait certainement inclure les priorités suivantes: la pureté doctrinale; la nécessité de démontrer l'existence et le caractère du Dieu de sainteté et d'amour; la nécessité d'être fidèle en communiquant aux non-chrétiens une vérité se rapportant à toute la réalité; l'obligation de ne pas faire, même ce qui nous paraît juste, par notre propre sagesse et notre propre énergie, ce que j'appellerai notre enthousiasme charnel, mais de regarder plutôt au Christ vivant afin qu'il puisse porter son fruit à travers nous moment par moment; la nécessité d'une vie de prière vivante; pour terminer, il faut nous souvenir que la fin de toutes ces choses est notre amour du Seigneur, la nécessité de l’aimer de tout notre coeur, de toute notre âme et de toute notre pensée.

Que sont donc alors ces priorités pour 1982? Je voudrais mettre l'accent sur ce qu'il nous faut faire, si nous voulons rester fidèles au Christ en tant que Seigneur de tous les domaines de nos vies. Quelles sont les priorités qui doivent être respectées si nous voulons être la lumière et le sel de notre culture en assumant nos responsabilités civiques au milieu des réalités quotidiennes des années quatre-vingt?

Nous avons en Suisse un voisin qui, lui, a une grande priorité: la haie qui sépare nos propriétés ne doit pas dépasser la hauteur fixée par la loi. En Suisse, une haie marquant la limite entre deux propriétés ne doit pas dépasser une certaine hauteur. C'est la priorité que cet homme s'est fixée. On peut le voir examinant attentivement notre haie en estimant la hauteur. Si elle a le malheur de pousser quelques centimètres de trop, vous pouvez être certain qu'il viendra vous dire: «Il vous faut trouver quelqu'un pour tailler cette haie.» L'horizon de ses priorités est bouché par cette haie. Il est parfaitement aveugle aux transformations de la culture suisse qui l'entoure.

 

La Suisse passe par de profonds bouleversements. Sa jeunesse n'a jamais vraiment connu les changements des années 1960 et 1970. Elle se trouve soudainement au milieu du monde. Les dix dernières années en Suisse ont provoqué des changements tout simplement inimaginables.

Prenons, par exemple, l'éducation sexuelle qui est donnée dans les écoles. Certains de nos petits-enfants vont à l'école en Suisse. Un professeur d'éducation sexuelle est venu de Lausanne donner ses cours dans l'école d'une de nos petites-filles dans la vallée. Il s'agit de cette éducation sexuelle moderne donnée dans un esprit parfaitement relativiste. Lors de la discussion, une des élèves demanda, en mentionnant le nom de ma petite-fille: «Nous avons elle et moi, un désaccord profond. Ma copine dit qu'elle ne veut pas avoir de rapports sexuels tant qu'elle n'est pas mariée. Moi-même, j'en ai déjà eu de nombreux par pure curiosité. Qui des deux a raison?» Et le professeur de répondre: «Vous avez toutes deux également tort, parce que, d'une part il ne faudrait pas faire de telles choses simplement par curiosité et, d'autre part, vous aurez toutes un certain nombre de rapports sexuels avant le mariage.»

Une réponse si relativiste ne peut que profondément me choquer, car je sais ce qu'était la Suisse il y a encore vingt ans. La Suisse était ce qu'on nomme en Europe archibourgeoise. Tout s'y faisait d'après des règles; tout était très strict. Que l'on donne maintenant un tel enseignement dans les écoles du pays représente une révolution incroyable. Malgré tout cela, notre vieillard continue à scruter la hauteur de notre haie. Nous pouvons terriblement nous tromper sur nos priorités.

 

Pensons, par exemple, à ce qui s'est passé sur la si sérieuse Bahnhofstrasse de Zurich, l'une des rues les plus belles de Suisse, si chic et si correcte. De nombreux jeunes s'y sont promenés complètement nus. Ils y manifestaient pour réclamer un centre autonome d'où la police serait entièrement exclue et où ils pourraient en conséquence être absolument libres. Quand on voit de telles choses, on ne peut tout simplement pas imaginer ce qu'était la Suisse d'il y a dix ans. Mais notre voisin âgé garde ses yeux fixés sur sa haie. C'est là sa priorité.

Mais cela n'est pas tout. En traversant les magnifiques villes de Suisse, vous pouvez voir d'immenses A sur les murs des cathédrales ainsi que sur d'autres monuments anciens. A représente le mot autonome. Il s'agit en fait d'un mouvement véritablement anarchiste d'un type que nous ne connaissons guère aux États-Unis. La seule comparaison possible serait avec les paroles – je ne pense pas à la musique – du punk rock. Habituellement, on ne prête pas attention aux paroles de cette musique. Elles expriment une vision du monde entièrement dépourvue de sens, sans espoir, sans but. Les anarchistes en Suisse, en Allemagne, en Hollande, dans les pays scandinaves et ailleurs n'ont absolument aucun programme politique ni le moindre idéal social. Ce sont de purs anarchistes; pour se faire remarquer, ils peignent leurs immenses A d'une telle laideur sur les cathédrales et ailleurs. Et penser que ces gens-là vont déposer leurs bulletins de vote dans les urnes ces dix prochaines années. Mais notre vieillard regarde toujours pousser la haie.

 

Où se situent nos fausses priorités à nous, aujourd'hui? En voici un exemple. Serait-il judicieux que les chrétiens se battent devant les tribunaux pour avoir le droit d'enseigner, à côté d'une terre déjà ancienne, l'hypothèse d'une terre relativement jeune qui serait l'oeuvre d'un créateur? Je ne crois pas, car il s'agit d'une bataille dont l'enjeu est la liberté d'expression, qui, tout comme dans le bloc soviétique, n'existe pas dans nos écoles américaines, où il est défendu par décret gouvernemental, même de proposer comme possibilité qu'il existe un créateur. Certes, la plupart de nos écoles ne sont pas – fort heureusement – marxistes. Cependant, nous n'avons pas la liberté d'enseigner que l'origine de l'univers soit dû à un Créateur plutôt qu'à une matière éternellement préexistente qui fonctionnerait selon les seules lois du hasard. Si l'on essaie à l'intérieur du système scolaire public d'exercer son droit à la liberté d'expression garanti expressément par la Constitution, en affirmant: «Non, l'ultime réalité n'est pas la seule matière, mais un Créateur vivant», on est passible de passer en tribunal. Il s'agit en fait d'une interdiction légale à enseigner un point de vue intellectuel autre que celui du matérialisme officiel. Remarquez qu'il ne s'agit pas ici d'une défense touchant à l'expression religieuse, mais d'une défense d'exprimer publiquement des positions intellectuelles contraires à l'orthodoxie matérialiste officielle. Aux chrétiens, je voudrais dire: la dégradation de la situation est bien plus avancée que la plupart d'entre eux ne l'imaginent. Introduire dans les procès en cours, que ce soit dans l'Arkansas, en Louisiane ou ailleurs, la controverse scientifique sur l'âge de la terre, manifeste une méconnaissance totale des priorités.

 

Ce n'est pas qu'un tel débat soit sans intérêt ou sans importance dans le contexte qui lui est propre. Mais introduire de telles considérations lorsque nous nous battons pour la liberté d'expression dans le système scolaire public, témoigne d'une méconnaissance radicale de l'enjeu véritable du combat actuel.

Suite à l'envahissement de nombreuses églises par une théologie libérale, le consensus humaniste a tout emporté et domine aujourd'hui de façon écrasante notre société tout entière. Le gouvernement de notre pays, le droit, les mass media et une très grande partie du système individuel de valeurs des citoyens, tous sont aujourd'hui presque entièrement imprégnés de relativisme moral. Dans une telle situation, on peut se poser la question: Quelles devraient être nos priorités pour les années quatre-vingt?

 

Sans aucun doute, la prière est prioritaire. Il ne faut jamais la minimiser. Mais la sagesse est également nécessaire, et il nous faut la demander à Dieu. Ce que nous réclamons dans ces domaines, c'est cette liberté d'expression que la Constitution garantit à tout citoyen américain. Nous avons été privés de cette liberté d'une manière quasi totalitaire, tant dans les écoles publiques de notre pays que dans la plupart de nos médias, qui exercent une censure secrète à l'endroit de toute perspective chrétienne. Il est toujours plus difficile de surmonter une censure camouflée qu'une censure ouverte, parce que la dernière repose sur des règles juridiques que l'on peut contester. Il est presque impossible d'attaquer une censure cachée. Les chrétiens se trouvent devant une censure dissimulée presque totale sur les grandes chaînes de télévision et dans les autres médias. Cette censure cachée est absolument écrasante.

 

Ainsi donc, les chrétiens doivent faire face, non seulement à une censure ouverte exercée par les tribunaux au sujet de leur liberté d'expression dans les écoles publiques, mais aussi à une censure cachée indirecte dans les médias. Nous devons continuellement garder à l'esprit que ce que nous voulons, c'est le droit à une vraie liberté d'expression. Disons-le sans ambages.

La toute première des priorités, sur laquelle je voudrais fortement insister, est la priorité de la vie humaine elle-même. Je mettrais cette question-là avant toutes les autres. C'est le problème crucial sur lequel les chrétiens doivent absolument prendre position.

Il nous faut comprendre que la vie humaine a un caractère tout à fait unique, parce qu'il existe un lien indissoluble entre l'existence d'un Dieu personnel et infini et la dignité unique et intrinsèque des hommes. Si Dieu n'existe pas et s'il n'a pas créé les hommes à son image, il n'y a aucun fondement pour l'affirmation d'une dignité unique et intrinsèque des hommes. Ni les Bouddhistes ni les Hindous ne la connaissent, et les Grecs ne la connaissaient pas non plus. Pour nous, le concept de la dignité de la vie humaine, concept qui conduit à une compassion réelle pour les hommes, va de soi. Il est enraciné dans notre héritage judéo-chrétien, dans le fait même qu'il existe un Dieu personnel et infini. Si ce Dieu personnel et infini n'existait pas, le fondement même de la dignité de toute vie humaine, la vôtre y comprise, disparaîtrait. L'attaque est ici dirigée dans deux directions à la fois, car si l'on détruit la dignité intrinsèque de l'homme, on détruit du même coup la croyance des hommes en l'existence d'un Dieu infini et personnel.

Par conséquent, la dévalorisation actuelle de la vie humaine est inacceptable par principe. Et si de telles questions de principe ne vous touchent pas, songez qu'en réalité c'est votre propre vie qui est dévaluée. Il ne s'agit pas seulement de la dévalorisation de l'enfant à naître, mais de celle de toute vie humaine. L'avortement ne devrait jamais être dissocié de cette dévalorisation générale de la vie humaine. L'histoire n'est jamais figée. D'abord, on accepte l'avortement. L'avortement à son tour conduit à l'infanticide. On en est très rapidement venu à laisser mourir de faim le nourrisson qui ne satisfait pas aux normes arbitrairement fixées de ce qu'est ou n'est pas une vie digne d'être vécue. En fait, pourquoi pas? Si une mère peut supprimer la vie de son propre bébé, et cela uniquement en vue de son bonheur et de son confort personnel, malgré l'affirmation catégorique de la biologie qu'il s'agit d'un être entièrement humain, pourquoi ne le ferait-elle pas? Aucun critère sépare logiquement l'avortement de l'infanticide.

Lorsque le Dr. C.E. Koop, Franky, mon fils, et moi-même avons commencé à travailler sur le livre et le film «Whatever Happened to the Human Race?»*, nous disions que l'infanticide suivrait de très près la législation sur l'avortement. La plupart des gens pensaient certainement que nous exagérions. Mais des procès concernant l'infanticide sont maintenant dans nos tribunaux. Un tribunal a déclaré qu'il était parfaitement légal de laisser un bébé mourir de faim, si tel était le désir de ses parents. Le tribunal a décidé que si le fait d'avoir un enfant mongol ou souffrant du syndrome de Down (maladie guérissable par une opération relativement simple) était pénible pour ses parents, ils avaient le droit légal de laisser mourir leur enfant.

Ne comprenez-vous donc pas ce qui est en train de se passer? C'est la valeur même de la vie humaine, qui est remise en question, et non seulement la pratique de l'avortement, quelque puisse en être l'horreur. Mais ce n'est pas tout. On passe rapidement à l'étape suivante. On propose très sérieusement aujourd'hui d'avoir la liberté de faciliter l'élimination des vieux qui deviendraient une charge sociale, économique ou familiale. Si vous pensez qu'ici j'exagère à nouveau, observez ce qui se passe à présent en France, où le livre qui s'est le mieux vendu ces deux derniers mois avait pour titre: «Comment aider les gens à se suicider». De même en Angleterre, où un groupe vient de publier un livre spécifiquement adressé aux personnes âgées leur indiquant la meilleure manière de se suicider. Il y a environ une année, je regardais à la télévision américaine l'émission populaire «60 minutes». Des deux sujets traités, l'un présentait un homme qui avait comme vocation de faciliter le suicide des personnes âgées. Selon l'habitude de ce programme qui s'incline devant la notion moderne d'une pluralité des valeurs, la vocation de cet homme a été présentée sans le moindre commentaire. Non, je n'exagère aucunement. Le fléau de l'euthanasie ne vous atteindra peut-être pas aussi rapidement que celui de l'infanticide, mais les événements se suivent avec une rapidité effrayante. Ne soyez donc pas stupidement aveugles! Il s'agit de votre vie à vous! Cela ne me touchera guère personnellement, vu que j'ai 70 ans. Mais si vous en avez 25, je peux vous assurer que si nous continuons à dévaluer la vie humaine à l'allure où nous le faisons, quand vous parviendrez à mon âge, votre situation sera dramatique. L'équilibre démographique aura été rompu, les personnes âgées deviendront toujours plus nombreuses. Vous serez alors un fardeau économique insupportable pour la partie active de la population. Vous serez broyé par cette machine inhumaine. Et je ne dis pas de telles choses pour jouer au prophète fanatiquement alarmiste. La rapidité avec laquelle nous sommes passés de l'avortement à l'infanticide prouve malheureusement trop bien que je ne me trompe pas.


Je termine en disant que si j'appartenais à un groupe minoritaire dans ce pays, je serais particulièrement anxieux. J'ai pu prendre connaissance de quelques chiffres instructifs. Faire avorter un bébé noir coûte $ 120 environ. Si on le laisse vivre, son éducation coûtera $ 20.000 à la société. Donc, faisons avorter l'enfant noir dans son ghetto. Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose? Ne s'agit-il pas d'un phénomène du même ordre que la prétendue «solution finale» de Hitler? Certains de mes amis noirs, comprenant des médecins et d'autres personnes compétentes, sont particulièrement préoccupés par ces problèmes. Une fois qu'on a enlevé l'obligation de protéger toute vie humaine, quelle qu'elle soit, il n'existe plus de raison pour que le processus s'arrête.

En accomplissant notre vocation prioritaire, qui est d'amener les hommes à Christ, nous ne devons jamais oublier que nous sommes également appelés à être le sel et la lumière de notre culture. Les hommes de notre génération – et personne ne le croit plus que moi – sont perdus s'ils n'acceptent pas le Christ comme Messie. Non seulement ils sont perdus; ils sont brisés, ils sont blessés, ils sont en voie de perdre leur humanité; ils se détruisent eux-mêmes, et tant de blessures leur arrachent des larmes et des gémissements. Ils n'ont pas la même notion de leur propre perdition, mais ils connaissent bien leurs propres blessures. Ils savent qu'ils sont une génération en quête de dignité humaine, et ils ne la trouvent pas.

Au milieu de cette culture et de cette société malheureuse en voie de décomposition, je voudrais insister avec la plus grande force possible que la première de toutes les priorités pour les chrétiens, qui sont le sel et la lumière de notre culture, est de défendre l'inviolabilité de la vie humaine par tous les moyens dont ils disposent, tant sur le plan publique que par les médias. C'est là notre première priorité. Et cette priorité, nous devons la tenir avec fermeté à toute épreuve.

Francis SCHAEFFER

Copyright Francis A. Schaeffer, 1982, «Priorities 1982». Extrait de deux discours donnés au mini-séminaire de l'Abri en 1982. (Permission de reproduction accordée d'avance). Traduit et abrégé par J-M. Berthoud et J-P. Schneider.

 

* F.A. Schaeffer et C. Everett Koop: «Whatever Happened to the Human Race?» (Mais que se passe-t-il dans la race humaine?) Fleming H. Revell (Old Trappan N.J.),1979

© Promesses 1986 – 1 / No 75


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QUELLE BASE COMMUNE POUR LE COMBAT?

Dans la bataille actuelle pour défendre, maintenir et restaurer le respect public de la loi de Dieu dans nos diverses sociétés, nous sommes souvent étonnés, et parfois rendus perplexes, en découvrant où se trouvent en fait nos véritables alliés. Sans doute que par rapport à des questions aussi urgentes et dramatiques que celle de l'avortement, nous ne sommes que trop reconnaissants de trouver des alliés sans nous poser trop de questions en ce qui concerne les positions doctrinales de ceux qui se dressent avec nous contre le meurtre en masse de tant de nos petits enfants. Quand nous sommes confrontés à la destruction de la source vitale de nos nations – et du jugement imminent de Dieu qu'appellent justement de telles actions –, les questions de croyance ou d'appartenance politique deviennent secondaires. Mais lorsque nous soulevons d'autres questions relatives aux lois, à l'éducation, à notre passé ou à la fonction de l'État, il devient nécessaire, à cause de nos présupposés et de nos traditions différents, de définir dans quelles conditions une action commune peut être entreprise.

 

Cependant, la réaction commune de chrétiens de divers milieux à un certain nombre de questions publiques a mis en lumière le fait que la ligne de démarcation entre ceux qui confessent la foi dans le domaine public et qui confrontent l'humanisme sécularisé sur son propre terrain, et ceux qui préfèrent préserver leur propre paix, au prix même de la ruine complète de leur pays, n'est en tout cas pas dénominationnelle. Cette ligne de séparation traverse toutes les dénominations. Ceux sur lesquels nous pensions pouvoir normalement nous appuyer, ceux avec lesquels nous partageons une étroite communion, se font trop souvent remarquer par leur absence quand la bataille commence à faire rage. Par contre, nous sommes souvent étonnés de découvrir que ceux que nous avions toujours considérés comme nos adversaires traditionnels se trouvent avec nous dans le même camp chrétien, et quand la bataille est engagée, ils se montrent des compagnons d'armes solides, dignes de confiance et courageux. Pour bien des calvinistes, des luthériens, des anglicans, des baptistes et des fondamentalistes, il est souvent particulièrement troublant de se trouver en alliance étroite dans le combat public avec des catholiques romains, des pentecôtistes ou des adventistes! Car dans cette guerre, nous sommes des cobelligérants. Déjà au milieu du XVIe siècle, le réformateur vaudois Pierre Viret, à une époque où les huguenots subissaient la plus cruelle persécution de la part des catholiques français, avait déclaré que dans la bataille à venir avec les ancêtres de nos humanistes sécularisés, les libertins, le catholicisme serait l'allié des réformés et non son adversaire.

 

Eu égard à cette alliance pratique sur le terrain, il est donc nécessaire et urgent de définir sur quelle base commune les chrétiens de différentes traditions peuvent ensemble lutter contre l'antithéisme de leur adversaire commun. Une telle définition est devenue fondamentale, si cette collaboration doit conduire au renforcement de la foi orthodoxe et non à sa désintégration dans la confusion. La confusion engendrée par le mouvement oecuménique non-doctrinal a trop souvent eu comme fruit la dilapidation de notre héritage chrétien commun. Tandis que les différences devraient être franchement et lucidement reconnues afin d'éviter toute confusion, les points où l'accord existe devraient être clairement et soigneusement reconnus et définis.

Mais il importe d'abord de formuler une distinction fondamentale entre les domaines ecclésiastiques et publics, distinction qui doit à tout prix être maintenue afin d'empêcher que la collaboration publique entre chrétiens ne produise davantage de confusion encore.

En premier lieu, dans cette bataille contre l'humanisme sécularisé, la collaboration ne peut que se situer sur le plan d'actions individuelles se rapportant à des questions précises. Cette collaboration peut devenir très large et même inclure celle de non-chrétiens ayant à coeur la défense des valeurs chrétiennes fondamentales.

Deuxièmement, malgré l'importance indiscutable du témoignage des églises individuelles ou des dénominations sur des questions d'ordre public, cette collaboration entre chrétiens ne peut avoir un caractère ecclésiastique sans courir le risque de sacrifier l'identité spécifique des églises. La collaboration oecuménique superficielle obtenue au moyen de la pensée dialectique. La dialectique est un type de raisonnement qui procède par l'affirmation d'une thèse, puis l'affirmation de son contraire, l'antithèse, et leur conciliation dans la synthèse. Cette synthèse devient la nouvelle thèse, et ainsi de suite. Cette forme de raisonnement nie les oppositions absolues et irréconciliables, bien-mal, juste-faux, vérité-mensonge, orthodoxie-hérésie, toutes choses faisant partie du processus de révélation progressive de la «vérité» par l'évolution de l'histoire conduit à un réductionnisme doctrinal. Cette réduction de la doctrine à son dénominateur commun le plus bas aboutit, comme nous l'avons vu que trop souvent pendant les dernières décennies d'oecuménisme, à la dissolution inévitable des éléments orthodoxes encore présents dans les diverses églises. Le caractère spécifique des diverses dénominations est ainsi sacrifié sur l'autel de l'unité des églises. Car un tel effort d'unité sans un retour entier à la vérité ne peut que conduire à la relativisation de la notion même de vérité. Une collaboration efficace entre chrétiens sur des questions d'ordre public doit aller de pair avec le refus de tout compromis ecclésiastique. C'est seulement ainsi que notre travail en commun pourra conduire à la consolidation de la base orthodoxe des différentes dénominations et non à sa désintégration.

 

Afin d'atteindre ce but, les points suivants d'accord minimal doivent être acceptés:

a. L'inspiration divine de l'Écriture Sainte avec, pour corollaire, l'infaillibilité et l'autorité de la Bible.

b. Les formulations doctrinales des sept conciles oecuméniques, à savoir ceux de Nicée (325), Constantinople 1 (431), Éphèse (431), Chalcédoine (451), Constantinople Il (553), Constantinople III (680-681) et Nicée Il (787) devraient être acceptées sans réticences mentales. Bien que les formulations doctrinales de ces conciles ne détiennent pas l'autorité inerrante des Écritures, elles définissent clairement et fidèlement la doctrine chrétienne en opposition aux hérésies rationalistes et autres des premiers siècles de l'Église. Nous devrions ainsi confesser d'un commun accord non seulement le symbole des apôtres, mais aussi les symboles d'Athanase et de Nicée ainsi que les formulations fondamentales de Chalcédoine. Ni la doctrine de la Trinité, ni celle de l'incarnation, ni la déchéance de l'homme et son besoin de salut ne devraient faire difficulté. Sur toute cette question voyez l'ouvrage fondamental de Harold O.J. Brown: «Heresies: The Image of Christ in the Mirror of Heresy and Orthodoxy from the Apostles to the Present.» Doubleday and Company (New York), 1984,477 p.; $ 17.95

c. En opposition directe au nominalisme et à l'idéalisme philosophique, son héritier, c'est-à-dire à tout subjectivisme tant philosophique que théologique et scientifique, nous affirmons que la vérité, tout en étant en premier lieu la personne même de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ est, en même temps, son enseignement. Le nominalisme est un système de pensée qui remonte à Guillaume d'Ockharn (1300-1350), dans lequel on prétendait que les mots ne se rapportaient pas à l'essence des choses, mais seulement au sens que nous voulons leur donner. Dans ce système, les genres et les entités auxquels se réfèrent les noms ne seraient pas des êtres réels, mais seulement des êtres de raison; par opposition, les réalistes – dont Thomas d'Aquin (1225-1274) – leur attribuaient une existence réelle. Le christianisme est un réalisme philosophique dont les concepts universels sont tirés, non des pensées faillibles de la philosophie des hommes, mais de la révélation infaillible de Dieu. Le nominalisme, qui ne voit qu'un rapport artificiel entre les concepts et la réalité, conduit au subjectivisme philosophique et a donné par la suite naissance à l'idéalisme.

L'idéalisme philosophique est le nom générique de divers systèmes de pensée qui, sur le plan de l'existence ou de la connaissance, ramènent l'être à la pensée et les choses à l'esprit. Ces systèmes ramènent toute existence à la pensée et s'opposent au réalisme qui admet une existence indépendante de la pensée. Comme la pensée dont il s'agit ici est celle du philosophe et non celle de Dieu, cette forme de pensée est, comme le nominalisme, foncièrement subjectiviste et humaniste, centrée sur l'homme. Elle ne se laisse interpeller ni par la révélation, ni par la réalité créée. Notre monde moderne est profondément affecté par ces systèmes subjectivistes.

Voyez sur ce sujet important:

Louis Jugnet: «Problèmes et grands courants de la philosophie». Diffusion de la Pensée française (Chiréen-Montreuil, F-86190 Vouillé), 1974.

Francis Schaeffer: «Démission de la raison». Maison de la Bible (Genève), 1968. Francis Schaeffer: «Dieu ni silencieux, ni lointain». Maison de la Bible (Genève), 1972. Rousas J. Rushdoony: "The Word of Flux. Modern Man and the Problem of Knowledge».

Thoburn Press (Fairfax, Virginia), 1975, 110 p; $ 6.50.

Ce dernier est une doctrine conceptuellement définissable. L'intelligence de l'homme, ainsi que ses autres facultés, bien qu'à présent abîmées par la chute, ont été créées par Dieu pour connaître la vérité. Cette vérité correspond à l'ordre de la création et rend possible la connaissance de la nature. Bien que les confessions de foi de la Réforme et les formulations du concile de Trente, ainsi que les positions doctrinales des diverses dénominations, diffèrent parfois de manière importante quant au contenu de nombre de leurs articles, ils ont néanmoins en commun le même fondement épistémologique L'épistémologie est l'étude critique des sciences et, d'une manière plus générale, l'introduction et l'auxiliaire de la théorie de la connaissance, opposant logiquement la vérité définie conceptuellement à l'erreur.

d. Mais notre accord va un pas plus loin. Le christianisme n'est pas simplement une théorie de la connaissance, une gnose. La vérité chrétienne est aussi, et inséparablement, une vie. La foi est également, et inséparablement, une éthique. Notre salut en Christ, par la foi et la force du Saint-Esprit, ne peut être séparé de la mise en pratique de la vérité qui nous est connue, par la grâce de Dieu, et à laquelle nous croyons. Cette immuable loi divine qui définit l'éthique chrétienne, est en même temps l'ordre divin pour la création et la révélation spéciale des pensées de Dieu telle qu'elle nous est transmise dans sa Parole écrite, la Bible. Vu que cet ordre de loi est l'ordre même de la création, il s'ensuit qu'il s'applique à tous les aspects de la réalité créée, qu'ils soient scientifiques ou publics, ou qu'ils concernent plus spécifiquement nos vies privées et la vie de l'Église. Cette constatation implique, entre autres, l'obligation pour les chrétiens d'expliciter les conséquences politiques et sociales spécifiques de la loi de Dieu, et de formuler des réponses bibliques aux problèmes pratiques qui se posent à nos sociétés.

Pascal exprimait cette vérité avec concision et beaucoup de clarté et de force quand il écrivait: «La loi n'a pas détruit la nature, mais elle l'a instruite; la grâce n'a pas détruit la loi, mais elle l'a fait exercer» Blaise Pascal: Oeuvres complètes. Edition F. Strowski, Librairie Ollendortf (Paris), 1939, tome III, p. 315.

Il n'est guère possible, dans la confusion actuelle, de s'attendre à ce que ceux qui luttent ensemble contre les résultats humains et sociaux catastrophiques de l'athéisme humaniste et de son idéalisme philosophique sachent saisir directement la signification des positions que nous venons de formuler et puissent en accepter sans autre les implications. Mais une résistance durable et efficace des chrétiens à l'humanisme sécularisé implique la base doctrinale que nous venons de définir. Si nous nous tenons sur ce fondement et mettons en action la ligne d'attaque qui en découle, nous confiant résolument dans le secours de la grâce de Dieu, nous verrons repoussée la marée montante de cet humanisme sécularisé anti-chrétien.

Jean-Marc BERTHOUD

Texte tiré du Chalcedon Report (P.O.Box 158, Vallecito, California 95251, USA) n° 221, décembre 1983, traduit par l'auteur. Ce bulletin américain est envoyé gratuitement sur demande.

© Promesses 1985 – 2 / No 73

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QUELQU'UN PEUT-IL SUIVRE CHRIST TOUT EN RESTANT MUSULMAN?


Une autre approche

C'est sous ce titre que JEM Suisse Romande » – Nouvelles de Jeunesse en Mission en Suisse et dans le monde (Mai-juin 2000) – a publié un article écrit par un missionnaire de JEM travaillant en Asie. Cet auteur parle d'un musulman qui se serait converti avec d'autres musulmans tout en continuant de vivre leur quotidien en suivant les rites islamiques, comme aller à la mosquée, pratiquer le sholat (prière islamique), le jeûne et faire la lecture des écrits canoniques. L'auteur de cet article se demande si ce mouvement est biblique ou non.

Une ex-musulmane consultée nous a permis de publier sa réponse résumée ci-dessous:

«Ma réponse d'ex-musulmane est un NON catégorique! Il est écrit qu'il n'y a rien de commun entre les ténèbres et la lumière, entre la justice et l'injustice, tout comme le Coran n'est pas comparable à la Bible. Tout un abîme les sépare. Lorsqu'il a plu à Dieu de me faire miséricorde en me révélant son Fils Unique mon bien-aimé Sauveur Jésus-Christ, cette grâce merveilleuse a complètement transformé ma vie. «Les choses anciennes sont passées, voici, toutes choses sont devenues nouvelles». La coupure a été nette, totale avec mon ancienne manière de vivre, ainsi qu'avec l'héritage musulman. 

Devenue une nouvelle créature par la Grâce de Dieu en Jésus-Christ, j'ai renoncé à toute pratique, aux rites, prières, fêtes religieuses etc., provenant du Coran ou des us et coutumes de mes ancêtres... Je réponds encore NON, on ne peut pas suivre le Seigneur de Gloire Jésus-Christ et pratiquer les rites musulmans. C'est incompatible et inconcevable que l'on puisse introduire un «feu étranger» dans l'adoration due à notre seul vrai Dieu et à son Fils Jésus-Christ, le crucifié, le ressuscité, le glorifié. 

J'ai été rachetée à un prix inestimable, «le sang de l'Agneau» versé pour moi à la Croix du Calvaire. Cela lui a coûté très cher de m'arracher à la perdition éternelle. Je suis indignée à la lecture de cet article. Quel aveuglement! C'est de l'adultère spirituel! Dans le but d'attirer des musulmans à la foi chrétienne on quitte le terrain des fondements bibliques de la foi transmise une fois pour toutes aux saints et l'on va se prostituer avec l'islam. C'est de la trahison.»

© La Bonne Nouvelle No 4 / 2000

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LE REGARD DE LA BIBLE SUR L'HOMOSEXUALITÉ


Quand il prend la plume, c'est avec passion! Paul Dubuis nous livre ici un article dont il a le secret Un regard inspiré de la Bible qui en dérangera plus d'un. Un regard qui tranche face à l'indifférence flasque et mollachue qui prévaut aujourd'hui à l'égard d'un comportement banalisé. À lire.

Mon texte est de commande. Mon mandat ici se limite à dresser un aperçu de ce que dit la Bible sur un sujet hautement explosif... Je n'entrerai donc pas en considération au sujet du légitime accueil des homosexuels dans l'Église, de l'attention et de l'écoute auxquelles ils ont droit en vue de leur libération, tout comme on l'accorde à n'importe quelle personne au comportement déviant. Paul a largement démontré que toute l'humanité est sous la puissance du péché qui conduit les uns et les autres à des actes de désobéissance, voulus ou involontaires. À ses yeux, il n'y a pas de comportements plus fautifs que d'autres et qui seraient plus répréhensibles.

Il faut laisser au monde pharisaïque le soin d'établir des degrés dans l'échelle de la moralité... Le péché sexuel est péché, mais pourquoi le déclarerait-on plus grave que l'alcoolisme, ou que l'égoïsme, ou que l'accaparement des richesses? Pour chacun de ceux-là, on pourrait tout aussi bien se livrer à la même recension que celle qui suit.

Toute l'Écriture, unanimement, réprouve l'homosexualité... Le comportement homosexuel est un péché. Si on veut en guérir, il faut poser le diagnostic sans complaisance. À Sodome et à Gomorrhe, qu'il aimerait bien sauver, Dieu annonce leur solennel jugement: «Les gens de Sodome étaient fort mauvais et pêcheurs envers l'Éternel... L'Éternel dit: le cri contre Sodome et Gomorrhe s'est accru, et leur péché est énorme» (Genèse 18,20). Et Jude, qui se fait l'écho de cette vieille histoire, est plus explicite encore: «Ils se livrèrent à la débauche et recherchèrent des unions contre nature» (Jude 7). À la porte de Lot, les Sodomites réclament de faire sortir les hôtes «pour que nous les connaissions»: gentil euphémisme! La situation de Lot devient intenable. Il se sait lié par le devoir d'hospitalité. Plutôt que de livrer ses hôtes aux violences sexuelles de la population excitée, il va jusqu'à offrir ses propres filles...

Sodome va au feu. Elle est jugée précisément pour son comportement dénaturé. Affirmation qui nous vaudra peut-être l'accusation apparemment vertueuse de faire partie des gens sans amour, qui défigurent l'Évangile de la grâce, qui ne comprennent pas que le Dieu de l'Ancien Testament a bien changé...


Ils en disent...

«Les homosexuels ne sont pas des êtres à part dans l'humanité, ils n'ont pas un problème sexuel essentiellement différent de celui des autres hommes, de celui des célibataires, des veufs ou des gens mariés. Pour tous c'est le même problème, c'est celui de l'obéissance absolue au plan de Dieu...» (Dr Paul Tournier)

Ils en disent...

«Au coeur de la condition de l'homosexuel se trouvent une profonde solitude, le désir naturel et humain d'un amour partagé, la recherche de l'identité et la soif de plénitude. Si les homosexuels ne peuvent pas trouver réponse à ces besoins dans la «famille» de l'Église locale, nous n'avons pas le droit d'utiliser cette appellation». (John Stott)

Or la loi de Moïse est claire: «Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme; c'est une horrible pratique» (Lévitique 12,22). Le texte qui suit dénonce les rapports sexuels d'une femme avec une bête «sous peine de mort» et conclut: «c'est une confusion». Or Dieu, qui a voulu la différenciation des espèces, un ordre créationnel dans la différence, a horreur de la confusion et du mélange. Ils amènent la malédiction sur le pays tout entier qui «vomit ses habitants»...

 

Pour le Nouveau Testament, l'homosexualité est une infamie, un «déshonneur du corps». L'institution du mariage (Genèse 2,24; Matthieu 19, 4-6) délimite le cadre des relations sexuelles vécues selon Dieu. Hors de ce cadre, elles sont unilatéralement déclarées illicites. Curieusement, le Nouveau Testament réserve autant de lignes à traiter de la déviance homosexuelle qu'à décrire les fondements du mariage! Le texte classique est Romains 1, 18-26: «Les femmes ont remplacé les relations naturelles par des actes contre nature... les hommes commettent l'infamie homme avec homme...»

Il faut vraiment consentir à un violent effort intellectuel pour ne pas découvrir ici une claire condamnation de l'homosexualité. Le texte n'appelle guère de commentaires sinon celui qui soulignerait l'expression «Dieu les a livrés», qui revient trois fois. Dieu a livré les lesbiennes et les homosexuels, mais sans jamais oublier sa grâce... il a suspendu son jugement plutôt que de les détruire. Il les a laissés gravir des niveaux croissants d'immoralité. De sorte qu'ils reçoivent «en eux-mêmes le salaire que mérite leur égarement» (27). Pour qu'ils reçoivent aussi la possibilité d'une providentielle repentance.


Ils en disent...

«Le droit au mariage est garanti... La liberté de choisir une autre forme de vie en commun est reconnue.» (Constitution du Canton de Neuchâtel 2000)

Dans sa première épître aux Corinthiens (6, 9-11), Paul reste absolument ferme. «Ne vous y trompez pas: ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les dépravés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les accapareurs n'hériteront le Royaume de Dieu». Les homosexuels, comme les autres pécheurs ici nommés, n'hériteront pas le Royaume de Dieu s'ils persévèrent dans leur tendance et leur péché sans chercher de toutes leurs forces une délivrance. Car écoutez la suite, elle est magnifique: «C'est ce que vous étiez – au passé! – certains d'entre-vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus et par l'Esprit de notre Dieu» (v.10).

 

Ainsi dans l'Église les cupides ne sont pas restés des avares endurcis. Les alcooliques ont expérimenté la plénitude du Saint-Esprit. Les homosexuels ne sont pas restés prisonniers de leurs sens. Ils ont connu une délivrance, une guérison, une restauration! C'est ça la norme.

Certains ont été transformés par une puissance surnaturelle. D'autres ont vécu un processus de guérison intérieure. D'autres encore ont eu recours à l'aide professionnelle d'un psychiatre pour restructurer leur personnalité. D'autres, toujours, ont lutté – et le feront peut-être toute leur vie – pour résister à leur penchant (3), pour se relever quand même de leurs chutes.


Ils en disent...

«Le fait d'être homosexuel ne constitue pas un empêchement à l'exercice du ministère pastoral.» (Église réformée bernoise)

Si, d'abord, ils ont été aimés, alors ils seront réellement aides. Aimés, avec le secours viril et tendre du Père, aimés encore. Nous avons donc à transmettre la conviction que Dieu veut le rétablissement des homosexuels, si difficile soit-il. À croire pour eux que l'Esprit de Jésus peut faire surgir dans l'Église un charisme de guérison par lequel il entreprendra un remaniement profond de leur personne et de leur comportement.


Nous vivons dans un temps d'euphorie générale où l'idéologie de la jouissance sexuelle sans entrave éclabousse jusqu'à nos familles. Dès lors nos positions évangéliques pourraient bien nous rendre moins aimables aux yeux des «accornmodateurs», des Écritures... Nous supporterons facilement leur mésestime si nous devions apprendre que notre propos a suscité en l'un de nos lecteurs l'irruption d'une irrésistible espérance.


PS: «Les homosexuels néerlandais pourront se marier et adopter des enfants» («Le Monde» du 15 septembre 2000). Avec l'invasion du monde artistique et festif par les Gay Parades associées à des fêtes monstres, les Gay Pride (traduction: «fiers de l'être»), il est certain que le maintien ferme des normes divines va nous demander à l'avenir des tonnes de courage.

Paul Dubuis

Source: Inconnue

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RÉFLEXIONS SUR LE SIDA


En avril 1994 passait sur toutes les chaînes de télévision, au même moment, une émission consacrée au sida. D'après les estimations, plus de 30 millions de téléspectateurs l'ont regardée. 200 millions de francs, sans compter l'apport du gouvernement, ont été recueillis depuis pour les soins des sidaïques et pour la recherche dans ce domaine.

Ce fut une mobilisation énorme contre un fléau qui ravage de plus en plus la France et notre monde.


Que faut-il en penser?

Tout d'abord, elle part d'un double sentiment:

  • – un sentiment de solidarité en vue d'aider les sidaïques à différents niveaux. – un sentiment de crainte par rapport à l'ampleur que prend la maladie dans le monde.

Nous sommes tous concernés par ce drame, de près ou de loin. Personne ne doit faire l'autruche, encore moins les chrétiens. Il fallait, il faut faire quelque chose.

Ainsi, une émission pour l'information et pour la prévention de cette maladie a sa place. Le problème en est plutôt le contenu. Lorsque quelqu'un est malade, le médecin va certes donner des remèdes pour soulager les symptômes (fièvre, douleur...), mais il tentera d'abord d'établir un diagnostic, de découvrir l'origine du mal.

C'est pourquoi nous aimerions apporter quelques réflexions:

  • – Informer la population sur la maladie, sur sa transmission et sa propagation est très important, ce qui a été fait lors de l'émission. Le problème est que l'on remonte au virus mais pas plus loin. Or l'origine première de cette maladie est, il faut le reconnaître, le péché. 

Romains 1: 18-32 déclare:

La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété, et toute injustice des hommes... Car ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu... ; ils se sont égarés dans leurs pensées et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres... C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, selon les convoitises de leurs coeurs; ainsi, ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps, eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur. . .

C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes; car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature; et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement.

Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé pour commettre des choses indignes. . .

Et, bien qu'ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais encore ils approuvent ceux qui les font.»

 

Dans ce passage l'impureté, l'impudicité, l'homosexualité, l'adultère sont condamnés. Il est à noter que ceux-ci sont la conséquence du rejet de Dieu par l'homme. Dieu, ne pouvant voir le péché. «La colère de Dieu se révèle contre toute impiété...» (v.18).

Remarquons les termes: «Ils ne L'ont pas glorifié comme Dieu...» et «C'est pourquoi Dieu les a livrés à» (répété trois fois).

Ainsi du rejet de Dieu par l'homme découle l'immoralité avec toutes ses conséquences:

«. . . commettant. . . des choses infâmes et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement» (v.27).

– Le Sida, une des conséquences de cette immoralité, n'atteint pas seulement ceux qui ont commis ces actes répréhensibles, mais aussi des innocents, par exemple les bébés par contamination dans le ventre de leurs mamans, les hémophiles par transfusions sanguines...

De plus, de par leurs métiers, certains sont plus exposés à attraper la maladie. D'autre part, le sida entraîne la recrudescence de maladies telles que la tuberculose et d'autres maladies infectieuses graves et contagieuses.

Ainsi ses conséquences font boule de neige et s'étendent à d'autres. Personne n'est complètement à l'abri, même les chrétiens.

 

Le petit schéma qui suit illustre ce qui vient d'être dit:

REJET DE DIEU

IMMORALITÉ

DÉRÈGLEMENTS

CONSÉQUENCES POUR SOI-MÊME ET POUR LES AUTRES SUR TOUS LES PLANS

Lorsqu'un juge condamne des criminels, va-t-on le rendre responsable des crimes des accusés qui ont marqué de façon irrémédiable ou non leurs victimes?

Et pourtant, on entend: «Si Dieu était bon, il ne permettait pas ceci ou cela. . .»Ainsi on veut accuser Dieu, le juge suprême, au lieu de reconnaître la culpabilité de l'homme qui s'attire la colère de Dieu.


Mais alors, comment remédier à ce fléau?

Il n'y a pas de solution miracle, pourtant nous aimerions faire quelques réflexions par rapport aux «solutions» apportées dans cette émission.

  • – Il est normal de proposer des moyens pour aider dans la recherche en vue de lutter contre cette maladie elle-même. Tout doit être mis en oeuvre pour trouver des remèdes qui contribueront à la guérison des sidaïques et les chrétiens ont leur part à faire. 

Cependant c'est en attaquant la racine même du mal que sa propagation diminuera.

Mais, le veut-on vraiment? Cela demande un retour à Dieu et ses directives.

  • – On préconise le préservatif pour éviter d'attraper ou de donner la maladie. Peut-être? et encore, en est-on si certain? C'est comme vouloir donner un cachet d'aspirine à quelqu'un qui souffre de maux de tête à cause d'une tumeur du cerveau. 

On ne touche pas à l'essentiel. Bien plus, qu'on le veuille ou non, on pousse au dérèglement: On met à disposition à prix réduit ou même gratuitement des préservatifs jusque dans les lycées:

«Laissez les jeunes vivre leur amour» a-t-on dit lors de l'émission.

On pense que chacun doit vivre sa sexualité comme il l'entend. Il est libre! Mais cela revient à dire:

«Prenez vos précautions, mais vivez vos instincts comme des animaux.» «... livrés à leur sens réprouvé», dit le texte biblique» (v. 28)

La moralité est bafouée. Les principes donnés par Dieu Lui-même sont piétinés, à savoir:

«l'amour», seulement dans le cadre du mariage, et, par conséquent:

  • – un partenaire unique, – la fidélité à son conjoint.


Or, que constate-t-on?

  • – Les relations hors mariage sont monnaie courante, – Les partenaires multiples sont fréquents,
    – l'adultère, l'infidélité conjugale sont choses communes.

Tout cela est vu comme «normal». Celui qui veut vivre moralement est  «anormal», pas dans ce seul domaine d'ailleurs.

«Malheur, disait le prophète Ésaïe au chapitre 5, verset 20, à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres.»

– Le sida n'est pas la seule conséquence de cette vie de désordre. Outre les maladies on retrouve:

  •  l'irresponsabilité de ses actes, l'égoïsme,
     le refus de s'engager ou la rupture de ses engagements.

Cela mène aux séparations, au divorce, aux familles brisées, aux enfants écorchés, aux coeurs brisés, aux dépressions, aux suicides... la liste est longue.

C'est un cercle vicieux infernal. Une chose en entraîne une autre et ainsi de suite.

Nous poserons cette question entre parenthèses: «Mesurons-nous la conséquence de nos actes, quels qu'ils soient en tant que chrétiens? Combien peuvent souffrir suite à nos inconséquences dans tous ces domaines?»

«Que le lit conjugal soit honoré de tous», dit le texte de Hébreux 13: 4.


La prévention consiste à revenir aux valeurs bibliques

 Revenir à Dieu

 Suivre ses enseignements et ses principes qu'il a établis pour notre bien.

  • – Nos jeunes sont particulièrement exposés à une façon de penser, de vivre. Nous avons le devoir en tant que parents et en tant qu'église de les écouter, de les informer, de les avertir, de discuter avec eux, de les entourer et de prier. Et, bien sûr nous devons vivre en exemples.S'ils ne veulent pas nous écouter, s'ils veulent vivre leurs propres expériences, continuons de les aimer, de les avertir, de prier pour eux.
    – Nous devons aussi entourer nos hères ou soeurs qui, vivant dans le désarroi, seraient peut-être tentés de chercher «l'amour» ailleurs que dans les règles établies par Dieu.
    – Nous devons tous être vigilants. «Que celui qui est debout prenne garde de ne pas tomber». «Car le Diable rôde, cherchant qui il dévorera.»


Un remède à la maladie même?

  • – Pour l'instant, il n'y a pas de remède à la maladie même. Le découvrira-t-on un jour? Il faut l'espérer. – Cependant, le sidaïque, qu'il soit responsable ou pas de sa maladie, doit savoir que Christ a porté sur Lui tout le poids de ses péchés, de ses souffrances quelles qu'elles soient (Ésaïe 53), qu'il peut et veut pardonner toutes ses fautes, qu'il veut l'aider à porter son fardeau.

Comme tout être humain, le sidaïque doit venir au Sauveur, se saisir de cette main qui lui est tendue pour lui donner la vraie vie et la paix du coeur. Et alors, un jour, là-haut, auprès de son Seigneur, il jouira pour toujours d'une totale délivrance de ses maux. Ses souffrances n'existeront plus. Ce sera le bonheur éternel.


Comment vivra le sidaïque qui revient à Dieu?

Car ses souffrances seront les mêmes, le risque de contagion sera tout aussi présent...

Devra-t-il toujours mener une vie chaste? Ce n'est pas à nous de juger. Cependant, il devra toujours agir dans les limites que Dieu a instituées, d'un commun accord avec son conjoint et avec les précautions préconisées.

Certes, sa vie sera difficile, les conséquences seront là, mais il aura toujours pour Ami et appui son Sauveur, le Seigneur Jésus en attendant sa totale délivrance.


Quelle doit être notre attitude?

– Nous n'avons pas à rejeter le sidaïque.

C'est le péché qui est condamné. Attention, ne nous posons pas en juges face à quelqu'un atteint de cette maladie, car qui sommes-nous?

«Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre» dira le Seigneur aux pharisiens qui accusaient la femme adultère. Nous devons aimer le sidaïque quel qu'il soit, responsable ou pas de sa maladie. Nous devons lui tendre la main, lui témoigner de la compassion, lui montrer l'amour de Dieu, l'amener à Jésus, prier pour lui et l'entourer.

R. P.

Extrait de «LE RÉVERBÈRE»

© Bonne Nouvelle 6/94

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RÉVEILLE-TOI 


Telle est l'exhortation de l'apôtre Paul aux Éphésiens (5.14), reprise du prophète Ésaïe (26.19; 60. 1). S'il est vrai que l'Histoire est jonchée de périodes difficiles et sombres, caractérisées par de gigantesques et longs combats pour la foi chrétienne, force nous est de constater que le monde moderne est en train d'atteindre la cote d'alerte de la corruption dans tous les domaines.

L'humanité ne court-elle pas irréversiblement vers le commencement des douleurs (Mat 24.8) dont parle la Bible? Les États occidentaux vont vers la banqueroute économique. Des convulsions socio-politiques saisissent les mêmes États. L'éthique chrétienne jetée par-dessus bord a fait place à une nouvelle morale collective et globale, où l'individu ne compte plus. Nous voyons surgir un état de choses anarchique en Occident, d'où émergera une élite de politiciens technocrates qui mèneront les différents pays vers une «Europe unie». Ne serait-ce pas le dragon qui amènera son super-homme, l'Antichrist, qui régnera en dictateur redoutable et anti-chrétien (Dan 2 et 7, Apoc 12 et 13)?

Ce sera aussi la manifestation de la nouvelle Babylone, la confusion religieuse et l'imposition d'une nouvelle religion rejetant la foi chrétienne biblique. Nous constatons avec inquiétude que de nombreux chrétiens ne savent plus où ils en sont, tant les informations et invitations alléchantes se multiplient, tant on se laisse entraîner par tout vent de doctrine.

L'évaluation de la doctrine du Dr. P. Yonggi Cho et la chronique des livres sur «La Troisième Vague» sont des avertissements dans ce numéro pour rester vigilant et attaché à la parole de Dieu (Eph 4.11-16; 1 Thes 5.2 1). Le monde évangélique est en dégringolade et subit l'influence néfaste des courants philosophiques humanistes et de l'esprit du Nouvel Âge avec sa spiritualité orientale hindouiste-bouddhiste.

L'érosion du christianisme fait son chemin, et nous ne sommes plus très loin du syncrétisme religieux. La persécution d'hier des chrétiens aux pays de l'Est pourrait devenir celle de demain pour les chrétiens d'Occident qui refusent de se compromettre avec ces doctrines néfastes. Il n'y aura plus de neutralité, des choix devront être faits. Mais Dieu a toujours eu ses témoins à travers l'histoire. C'est lui qui change les temps et les circonstances (Dan 2.21), car il est souverain. S'il a suscité des réformateurs, de grands missionnaires et d'autres hommes de Dieu remarquables, rien ne l'empêche d'en susciter encore de nos jours. Si, d'une part, nous attendons le Seigneur Jésus-Christ des cieux pour délivrer les siens de la colère à venir, d'autre part notre responsabilité est de prier Dieu de nous envoyer des hommes fidèles pour réveiller et réformer son Église. Toute puissance appartient à Dieu seul. Nous portons le trésor inestimable de Christ dans nos coeurs. Vases fragiles de terre, nous vivons humblement par la foi, afin que cette grande puissance de la gloire de Dieu en Jésus-Christ soit attribuée à Dieu et non pas à nous (2 Cor 4.6-7).

Il est temps de nous réveiller selon l'exhortation de Paul dans Rom 13. 11 - 14. Nos églises doivent prendre conscience du danger imminent des doctrines et courants subversifs qui affaiblissent le corps de Christ et se laisser réformer par la parole de Dieu:

1. Réveillons-nous du sommeil, car le Seigneur est proche. La nuit est fort avancée.

2. Dépouillons-nous des oeuvres des ténèbres. Repentons-nous de «nos oeuvres mortes» sous toutes leurs formes. Mettons-nous à nu devant notre Dieu trois fois saint et confessons nos insuffisances.

3. Revêtons-nous des armes de la lumière, celles qui sont puissantes devant Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élèvent contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance au Christ (2 Cor 10.4-6).

4. Marchons honnêtement devant Dieu et les hommes et proclamons la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.

5. Revêtons-nous du Seigneur Jésus-Christ et n'ayons pas soin de la chair du Moi adulé de nos jours, pour en satisfaire les convoitises.


Le réveil et la croissance de l'Église appartiennent à Dieu. Mais il nous fait la grâce de persévérer dans la foi et l'humilité là où il nous a placés pour être le sel de la terre et des témoins bouillants de Jésus-Christ. Il ne tardera pas alors d'ajouter des âmes à l'Église (Act 2.47).


Henri Lüscher


© Promesses  1993 - 2 / No 104

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LA SAINTETÉ DE DIEU


Je dois vous avouer que je frissonne à la seule pensée d'écrire ces lignes sur la sainteté de Dieu, car elle exclut totalement toute idée négative, toute attache au péché et aux ténèbres. Mais la Bible en parle souvent:

 

«Nul n'est saint comme l'Éternel ...» (1 Sam. 2, 2).

«... car c'est un Dieu saint ...» (Jos. 24, 19).

«... je suis saint, moi, l'Éternel, qui vous sanctifie» (Lév. 21, 8).

«Mais, puisque celui qui vous a appelés, est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint» (1 Pierre 1,15-16).

 

Il est de toute importance de réaliser que Dieu est saint. Car celui qui est conscient de ce caractère du Très-Haut a une perception aiguë de Sa parfaite volonté sainte, qu'Il a exprimée dans Sa loi. Hélas, bon nombre de chrétiens se plaisent à entretenir la pensée que la loi de Dieu n'est actuellement plus valable, étant donné qu'elle a été, disent-ils, abrogée par l'oeuvre accomplie en perfection par Jésus-Christ à Golgotha. C'est faux! Écoutons, en effet, cette déclaration du Seigneur «Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes: je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir; car, en vérité, je vous dis: Jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli» (Matth. 5, 17-18; version Darby).

Parce que, de nos jours, lors des prédications, on sépare nettement l'Évangile de Jésus-Christ, Lequel «nous a rachetés de la malédiction de la loi» (Gal. 3, 13), des exigences de la loi, il y a bien peu de confession des péchés. C'est ainsi qu'aujourd'hui, on rencontre de nombreuses personnes croyantes, qui se sont décidées pour Jésus, mais qui ne sont pas parvenues à une réelle nouvelle naissance: elles n'ont jamais eu devant les yeux le miroir de la loi divine. Puisque les paroles des prophètes n'ont pas été annulées, mais accomplies, ne pensons pas un seul instant que la sainte loi de Dieu puisse être supprimée. Je déplore que cette solennelle vérité soit actuellement presque complètement et volontairement ignorée dans l'Église, à l'exception des régions où il y a réveil. La conséquence en est qu'il n'y a plus aucune crainte de Dieu et que l'on ne frissonne plus devant le péché, alors qu'il est écrit: «... que, par le commandement, il (le péché) devienne condamnable au plus haut point» (Cf. Rom. 7, 13). Oui, il est actuellement beaucoup question dans les prédications de la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Mais on ne peut saisir cette grâce divine si l'on n'a pas perçu quelque chose de Sa sainte Majesté!

Souvenons-nous de la réaction d'Ésaïe, quand il vit la sainteté de Dieu. Tout tremblant, il s'écria: «Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l'Éternel des armées» (Ésaïe 6, 5).

Un jour, le roi Josias fit purifier et restaurer le temple. Et dans un coin tout poussiéreux, on trouva le livre de la loi. Il était resté là, oublié, bien longtemps; on ne le connaissait plus. Certes, les services religieux n'avaient pas cessé, mais la loi ne retenait plus l'attention. Lorsque Schaphan, le scribe, lut le livre de la loi devant le roi, celui-ci «déchira ses vêtements» (2 Rois 22, 11), et il pleura devant l'Éternel, car il vit soudain ses péchés et ceux du peuple dans le miroir de la loi de Dieu.

Une situation semblable s'est présentée lors du retour du peuple d'Israël de l'exil, au temps de Néhémie. «Alors, tout le peuple s'assembla comme un seul homme ... Ils dirent à Esdras, le scribe, d'apporter le livre de la loi de Moïse, prescrite par l'Éternel à Israël. Et le sacrificateur Esdras apporta la loi devant l'assemblée ... Esdras lut dans le livre depuis le matin jusqu'au milieu du jour, sur la place qui est devant la porte des eaux, en présence des hommes et des femmes et de ceux qui étaient capables de l'entendre» (Néh. 8, 1-3). Le verset 9b nous dit quelle fut la réaction du peuple: «... tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la loi.» Je ne puis m'empêcher de poser cette question:

Où, dans l'Église, pleure-t-on encore sur les péchés commis?

 

Je suis très affligé de devoir constater que l'on pleure actuellement si rarement devant Dieu, non seulement dans la chrétienté, mais aussi dans nos assemblées. Au temps de Néhémie, les Israélites désiraient entendre la loi, mais aujourd'hui on se montre si peu disposé à prêter l'oreille à la sainte volonté de Dieu. Les larmes de repentance et d'humiliation sont dès lors taries. Si les membres de l'Église du Seigneur étaient davantage conscients de la sainte présence de Dieu, l'atmosphère y serait toute différente.

Revenons-en à Israël: tout le peuple vit la majesté de Dieu sur le mont Horeb dans le désert du Sinaï, et il entendit Sa voix puissante: «Le son de la trompette retentit fortement; et tout le peuple qui était dans le camp fut saisi d'épouvante» (Exode 19, 16). Si, en ce temps-là, Moïse le médiateur de l'Ancienne Alliance, ne s'était trouvé là, certainement les Israélites se seraient tous enfuis, remplis d'effroi. Mais il est écrit: «Moïse fit sortir le peuple du camp, à la rencontre de Dieu; et ils se placèrent au bas de la montagne» (v. 17). Oui, tout Israël tremblait à la seule pensée de la présence du Dieu saint. Oh, cher lecteur, si vous pouviez être convaincu de la proximité de la sainteté de Dieu, ainsi que le psalmiste l'a écrit: «Éternel, tu me sondes et tu me connais, tu sais quand je m'assieds et quand je me lève, tu pénètres de loin ma pensée; tu sais quand je marche et quand je me couche, et tu pénètres toutes mes voies ... Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face?» (Ps. 139, 1-3.7). Ne vous bouchez donc pas les oreilles, quand cette sainte parole retentit:


«Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face» (Exode 20, 3).

Ne vous dérobez pas, car ce commandement vous concerne personnellement.

L'Écriture nous expose très précisément ce qu'elle entend par «dieux», l'idolâtrie. Ce ne doit pas nécessairement être une idole devant laquelle on se prosterne dans l'adoration. Non, mais la désobéissance et la résistance à la Parole de Dieu constituent à Ses yeux de l'idolâtrie; il est, en effet, écrit en 1 Samuel 15, 23a: «Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim.» Agir ainsi, c'est placer l'idole de son «moi» à côté du Seigneur. L'amour de l'argent est une autre forme d'idolâtrie; je pense là à Colossiens 3, 5: «... la cupidité, qui est une idolâtrie». Dieu insiste: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.»

Il existe des gens qui se sont convertis, mais dans la vie desquels rien n'a changé. Pourquoi en est-il ainsi? Parce que, malgré leur conversion, ils ont maintenu leur idolâtrie. Le sens le plus élevé de la conversion n'est-il pas de se détourner des idoles?! Voyons ce que Paul a écrit aux Thessaloniciens: «... comment vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai ...» (1 Thess. 1, 9b; version Darby). Nous entendons déjà l'Éternel se plaindre par la bouche du prophète Osée: «Ce n'est pas au Très-Haut qu'ils retournent ...» (Osée 7, 16). D'où vient que l'Église actuelle n'a pratiquement plus de force? Pourquoi cette absence de réveil? Pourquoi les gens ne se convertissent-ils pas par centaines, par milliers, quand un puissant message leur est présenté? Le verset d'Osée cité ci-dessus nous apporte la réponse. Peut-être vous êtes-vous converti à Dieu, mais sans, pour autant, vous détourner complètement des idoles! Comment voulez-vous voir Jésus par la foi, si vous êtes toujours attaché à l'argent, à la chair et au sang, à vos propres ambitions? Comme ils sont nombreux à rester sur leur piédestal! Celui qui vient réellement à Jésus, à la croix de Golgotha, renonce à toute forme d'idolâtrie. Et libéré de l'emprise des idoles, il peut aller à Sa rencontre pour Le suivre ensuite.

Considérons maintenant ensemble «le premier commandement avec promesse» (Eph. 6, 2; version Darby). Ainsi parle l'Éternel: «Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne» (Exode 20, 12).

Alors que, selon la sainte volonté de Dieu, les enfants devraient honorer leurs parents, il y a aujourd'hui chez les jeunes un terrible esprit de désobéissance, de rébellion. Pourquoi en est-il ainsi? On peut citer, entre autres, l'éducation anti-autoritaire dispensée aux enfants; on leur permet d'agir librement selon leur volonté, de faire ce qui leur semble bon. Que de parents sont responsables de cette situation si contraire à l'esprit de la Bible; et c'est ainsi que l'on voit ces fils et ces filles, devenus adultes, continuer à se dresser insolemment contre leur père et leur mère. C'est là un caractère de l'Antichrist. Dans le chapitre troisième de sa seconde épître à Timothée, Paul, indubitablement, pensait à notre époque actuelle quand il décrivait les 3 x 6 caractéristiques des chrétiens de nom: «Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux; car les hommes seront

 

1. égoïstes, 2. avares, 3. vantards, 4. hautains, 5. outrageux, 6. désobéissants à leurs parents, 1. ingrats, 2. sans piété, 3. sans affection naturelle, 4. implacables, 5 calomniateurs, 6. incontinents, 1. cruels, 2. n'aimant pas le bien, 3. traîtres, 4. téméraires, 5. enflés d'orgueil, 6. amis des voluptés plutôt qu'amis de Dieu, ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance» (2 Tim. 3, 1-5a; version Darby).

Dans les derniers numéros de l'«Appel de Minuit», nous avons souvent fait remarquer que le nombre de l'Antichrist – 666 – apparaît de plus en plus fréquemment dans le système monétaire. À vous qui n'honorez pas vos parents et ne leur obéissez pas, je tiens à dire ceci: En raison de cette attitude, vous avez déjà ce nombre 666 inscrit sur votre front. Car celui qui a un de ces 3 x 6 caractères bien en lui, qu'il sache qu'au fond, il les a tous. C'est la pensée que nous trouvons exprimée en Jacques 2, 10: «Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous.» Nous devons être pénétrés et de l'Esprit et de la Parole de Dieu, car le diable s'efforce toujours de nous endormir en nous suggérant: «Tout est bien chez toi; tout est en ordre!» il en sera ainsi jusqu'à l'heure de notre mort. Bon nombre de nos frères et de nos soeurs décédés ont eu un départ triomphant pour le royaume éternel du Père. Mais nous nous souvenons aussi de certains qui ont connu une mort terrible. Pourquoi? Parce que, tout au long de leur vie, ils ont refusé de se laisser convaincre de la gravité du péché et, dès lors, de se purifier par le sang de Jésus. Cher lecteur, je vous demanderai, en conséquence, de prêter toute votre attention au commandement divin suivant. Ainsi parle l'Éternel:


«Tu ne tueras point» (Exode 20, 13).

Ce verset biblique peut s'interpréter de cette façon: «Tu n'assassineras point!» Le roi David savait de quoi il parlait lorsqu'il affirmait: «A la vue des actions des hommes, fidèle à la parole de tes lèvres, je me tiens en garde contre la voie des violents» (Ps. 17, 4). Le Seigneur Jésus a dit du diable en Jean 8, 44b: «Il a été meurtrier dès le commencement.» Étant donné qu'en ce temps de la fin, l'esprit satanique prend le dessus, on assiste au déferlement d'une vague de meurtres sans pareille: des actes de terrorisme, la suppression d'enfants à naître, des chrétiens qui se haïssent ... Les médias ne nous cachent rien du terrorisme mondial; de nos jours, il est frappé par le jugement divin, au Liban notamment. Car la sainteté de Dieu ôte tous ceux qui déshonorent Son nom, qui méprisent Sa volonté et qui endommagent ou dérobent ce qui Lui appartient, que ce soit en Israël ou en dehors du pays. Il se sanctifie en faisant tomber sur eux des jugements de destruction; c'est ce qu'Il accomplira à l'égard de la Russie et de ses alliés, quand ils attaqueront Israël, «la prunelle de son oeil» (Cf. Ezéch. 38 et 39).

De même, le meurtre d'enfants dans le sein maternel s'étend de plus en plus; les statistiques sont là qui nous le prouvent. En Allemagne, par exemple, on supprime un bébé à naître sur deux. On estime que le nombre réel des avortements est pratiquement dix fois supérieur à celui avancé par l'Office des statistiques allemand. On peut donc parler de plusieurs millions d'enfants tués en Allemagne, ces dernières années. Voici une autre effrayante information donnée par la Mission US:

«Aux USA, on compte actuellement un avortement pour trois naissances 1.500.000 avortements sont pratiqués chaque année aux États-Unis. Et pour le monde entier, on doit en déplorer de 40 à 55 millions annuellement. Au cours des dix dernières années, 33 pays ont adouci leurs lois sur l'interruption de grossesse, et 12 pays permettent un avortement durant les trois premiers mois de la grossesse.»

Nous avons souvent abordé cette question du meurtre des enfants à naître. J'aimerais insister ici sur ce fait indéniable: il existe une relation de cause à effet entre la suppression des enfants dans le sein maternel et la menace de guerre au plan international; plus celle-là sera forte, plus celle-ci se précisera. Écoutons ce que dit l'Éternel Dieu: «J'ai longtemps gardé le silence, je me suis tu, je me suis contenu; je crierai comme une femme en travail, je serai haletant et je soufflerai tout à la fois. Je ravagerai montagnes et collines, et j'en dessécherai toute la verdure; je changerai les fleuves en terre ferme, et je mettrai les étangs à sec» (Ésaïe 42, 14-15). Nous tremblons à la pensée du terrible jugement divin qu'appellent les meurtres incessants commis sur des vies à naître, car Dieu a dit: «Tu ne tueras point!» La sécheresse qui a frappé le nord de l'Allemagne l'an dernier n'a été qu'un début d'avertissement. Mais que sera-ce quand Dieu interviendra pleinement en jugement?! Ceci vaut également pour le troisième genre d'assassinat: celui dont se rendent coupables des croyants.

Peut-être soulèvera-t-on cette objection: Mais les croyants ne sont quand même pas des meurtriers! En général, non! Sachons pourtant que cette parole de 1 Jean 3, 15 concerne ceux qui se haïssent mutuellement: «Quiconque hait son frère est un meurtrier» Cher ami, sondez donc votre coeur à la lumière de la Parole de Dieu! Il se trouve certainement parmi mes lecteurs des «meurtriers» qui s'ignorent, parce que nourrissant des pensées de haine à l'égard d'un frère ou d'une soeur; ils heurtent ainsi la sainteté de Dieu. Oh, ayez le courage de prier avec le psalmiste: «Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur! Éprouve-moi, et connais mes pensées!» (Ps. 139, 23). David savait que le diable fait tout pour nous empêcher de réaliser

– ce que Dieu pense de nous,

– ce qu'Il veut nous dire et quelles sont Ses intentions, et

– en quoi nous avons péché.

Reconnaissez que Dieu vous sonde continuellement «les reins et le coeur» et que l'Esprit Saint fait pénétrer en vous la lumière de la Parole. Si vous voulez savoir quel critère Dieu retient, il vous suffit d'écouter Jésus-Christ! Il a dit en Marc 7, 21-22: «Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les débauches, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie.» Que voilà une énumération de choses terribles, dont bien peu d'entre nous prennent conscience dans leur vie! En prenant connaissance de cette déclaration biblique, il est possible que vous vous soyez insurgé contre ce diagnostic établi par Dieu. Peut-être pensez-vous: «Je n'ai jamais envisagé de commettre un meurtre. Conséquemment, ces choses ne sont pas présentes en moi.» Mais qui raisonne de la sorte, prouve qu'il ne se connaît pas du tout. Et c'est là une attitude particulièrement dangereuse, car si nous préférons nous appuyer sur notre prétendue innocence, nous portons un jugement sur le seul Créateur et Maître, qui a formé le coeur humain et le connaît dès lors parfaitement. Somme toute, nous Lui disons qu'Il ne sait pas ce dont Il parle.

Un médecin ne peut prescrire une thérapie adéquate qu'après avoir établi un diagnostic sérieux. N'est-il pas sot qu'un malade refuse d'entendre la vérité sur son état de santé et s'écrie: «Moi, un cancer? Jamais! Je ne veux pas en entendre parler!»? On ne pourra envisager de le guérir que s'il accepte le verdict des examens. Il en est exactement ainsi avec la Parole de Dieu. Je ne sais si vous êtes depuis longtemps un de mes lecteurs. Mais il est une chose dont je suis certain: l'Esprit de Dieu, par les paroles citées ci-dessus, a déjà établi votre diagnostic et relevé votre péché, afin que vous appreniez à connaître ce Dieu saint, mais qui est aussi ce Dieu merveilleux qui vous a tant aimé qu'Il a livré Son Fils unique sur la croix de Golgotha pour votre salut. Il serait donc funeste de se fonder sur sa soi-disant innocence et sur sa propre justice. Le faire, c'est juger Jésus-Christ qui a mis le doigt sur le péché en nous.


L'Antichrist qui vient est appelé «l'impie». Il est écrit en 2 Thessaloniciens 2, 3: «Que personne ne vous séduise en aucune manière, car ce jour-là ne viendra pas que l'apostasie ne soit arrivée auparavant et que l'homme de péché n'ait été révélé ...» (version Darby). Nous lisons au verset 7: «Car le mystère d'iniquité opère déjà seulement celui qui retient maintenant le fera jusqu'à ce qu'il soit loin. Et alors sera révélé l'inique ...» Cet homme, le diable incarné, rejettera la loi de Dieu avec la dernière des énergies. C'est pourquoi il sera maudit et jeté dans l'étang de feu et de soufre, ainsi que le déclare l'Écriture en Apocalypse 19, 20. La malédiction divine est prononcée non seulement sur Satan, mais aussi sur ceux qui, dans leur coeur, commettent un meurtre en nourrissant des pensées de haine. Savez-vous où se situe exactement votre détresse? Vous voyez, certes, votre péché. Déjà, vous m'avez donné raison dans ma citation de la Parole de Dieu. Mais voilà, dans votre vie l'instant n'est pas encore venu pour vous de considérer ce péché comme Dieu le fait. Quand viendra le moment où l'aveuglement de votre coeur sera ôté – où vous verrez votre péché comme Dieu le voit – vous vous demanderez comment Dieu a pu se résoudre à envoyer Son Fils unique vers la mort ignominieuse de la croix. J'ai personnellement vécu cette expérience, et je me suis dit: «Si Lui, le Tout-Puissant, Celui qui peut tout et connaît tout, le Dieu plein de sagesse, n'a trouvé, pour nous sauver, aucun autre moyen que le sacrifice de Son Fils bien-aimé sur la croix, comme le péché doit être une chose grave!» Ce Dieu saint, dont les yeux sont comme des flammes, nous a tellement aimés qu'Il a fait le don de Son cher Fils pour notre rédemption: «Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde» (Jean 1, 29).


Il est grand temps de se repentir!

Du point de vue de la loi de Dieu, les péchés cachés, commis dans le secret sont tout aussi dommageables pour la cause de Jésus-Christ que les agissements publics des incrédules. Les péchés dus à un comportement impie sont aussi variés que les innombrables aspects de la nature humaine: la susceptibilité, l'agressivité, l'avarice, l'esprit critique, la mauvaise humeur, la rancune, la cruauté, la dureté de coeur, le manque d'amour, etc. Et tout cela – je m'adresse maintenant à des croyants – tue la vie de l'Esprit, freine le réveil pourtant en germe dans l'Église du Seigneur et empêche l'épanouissement de la vie produite par la Parole de Dieu. Bien des âmes, qui aspiraient à connaître Jésus, se sont détournées pleines d'amertume, quand il leur fut donné de constater la marche peu chrétienne de ceux qui essayaient de les amener à Christ. À cause de la destruction qu'un tel comportement regrettable chez des croyants peut amener, on ne comprend pas que des enfants de Dieu sincères nient la nécessité de rejeter ces vices dans la repentance et l'humiliation. La tragédie de la chrétienté est la présence de saints profanes en son sein. Les gens du monde doivent entrer dans le cercle des disciples pour saisir le Seigneur Jésus. Mais s'ils constatent que ces disciples sont divisés et médisants, ils s'éloigneront d'eux en soupirant; et on ne pourra leur en faire grief. Sachons-le bien, tout cela dépasse le stade de la pure théorie. Les dispositions intérieures profanes de croyants de longue date contaminent et répandent la «peste».

 

Il est grand temps que vous cessiez de minimiser et d'excuser votre péché. Nous entrons dans l'ère antichrist. L'accroissement de l'anarchie, c'est-à-dire du mépris de la loi, va de pair avec la percée, au plan spirituel, du nombre de l'Antichrist, 666: les 3 x 6 caractéristiques du chrétien de nom, dont déjà nous avons parlé. Ce n'est pas seulement au niveau spirituel que le nombre 666, «le nombre de la bête», (Apoc. 13, 18) se manifeste; il apparaît de plus en plus dans la vie publique. J'ai pu le constater à la réception d'une lettre du maire de Jérusalem, Mr Kollek. Il y avait, bien sûr, sur l'enveloppe, mon nom et mon adresse; mais on pouvait voir près du timbre un cachet avec cette inscription en hébreu: Centrale téléphonique de l'administration municipale: le No 666-666. Je fis un essai immédiatement. Je formai le préfixe pour Israël, et ensuite le 666-666; et une voix répondit: «Administration municipale – Shalom! ... » Un mot qui signifie: Paix. Je ne pus m'empêcher de penser au soi-disant prince de paix. Ainsi donc, à la centrale téléphonique de l'administration municipale, au coeur même de Jérusalem, le nombre de l'Antichrist a déjà trouvé place. Je voudrais, une fois encore, insister tout particulièrement sur ce point: le mépris de la loi chez les croyants et la percée de «l'impie» vont de pair. C'est pourquoi cette exhortation est plus que jamais d'actualité: «Repentez-vous, car le royaume de Dieu s'est approché!»

Il est une chose infiniment alarmante en ce temps où la scène mondiale est pratiquement dressée pour accueillir le dictateur qui vient, c'est l'inconscience et la dureté de coeur de tant de croyants qui, en pensée, jouent un jeu mortel avec le péché. L'Éternel a encore dit:


«Tu ne commettras point d'adultère» (Exode 20, 14)

Ne réalisez-vous pas que nous sommes aujourd'hui submergés par une vague de pornographie? C'est comme une invasion, par la parole et par l'image, d'esprits de prostitution qui souillent tout, même la sphère des pensées des enfants de Dieu. Mais ceux qui sont nés de nouveau doivent nager à contre-courant, car ils sont «saints» dans le Christ-Jésus, purifiés par le sang de l'Agneau. Notre position est celle-ci: «... pur et sans tache devant Dieu le Père ... se préserver des souillures du monde» (Jacques 1, 27). Par pureté, il faut entendre bien plus que l'innocence; il s'agit de se tenir sans tache, sans souillure au plan pratique. Cette pureté ne s'apprend qu'en tête-à-tête avec Dieu, jamais en public. Notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ exige de nous de la pureté au niveau de notre pensée et de notre imagination ainsi que dans nos habitudes aux plans corporel et spirituel. J'aimerais faire remarquer qu'en ce temps de grande agitation où nous sommes parvenus, on oublie volontiers que la Bible, la loi de Dieu, n'établit pas une échelle des péchés sous l'angle de leur gravité. Ainsi que le Seigneur Jésus l'affirme, l'adultère commis «seulement» dans le coeur et celui de fait sont placés par Dieu sur un même pied. Écoutez plutôt: «Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur» (Matth. 5, 28).

Ainsi donc, selon la Bible, une pensée impure est tout aussi grave que l'acte lui-même; ce principe vaut également pour le désir coupable de posséder et le vol. Ne vous fiez jamais à l'innocence quand elle affirme le contraire de la Parole de Dieu! Il y a, hélas, parmi mes lecteurs et mes lectrices des gens qui ont commis l'adultère en pensée. Sachons bien que quand Il menace, Dieu le pense vraiment: «Maudit soit celui qui n'accomplit point les paroles de cette loi, et qui ne les met point en pratique!» (Deut. 27, 26). Au temps d'Esdras, les Israélites pleurèrent quand ils entendirent le texte de la loi. Josias déchira ses vêtements et pleura, lui aussi, devant l'Éternel lorsqu'on lui lut les paroles de cette même loi. Si vous vous sondez honnêtement à la lumière de la sainteté de Dieu, vous devrez, vous aussi, confesser: «Je suis coupable devant toi!»

Considérons maintenant le commandement que nous présente Exode 20, 16:


«Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.»

Vous n'oserez certainement pas prétendre n'avoir jamais menti, soir en paroles soit par votre attitude. L'affirmer serait prononcer le mensonge le plus flagrant; Jean a écrit dans sa première épître: «Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous» (1 Jean 1, 8). Un péché obstinément tenu secret constitue une entrave au réveil. Cher enfant de Dieu, je voudrais vous poser cette question: Êtes-vous conscient du fait que des pécheurs non encore sauvés, qui cherchent désespérément la vérité, ne peuvent venir en grand nombre à Jésus à cause des péchés non pardonnés dans les assemblées locales, alors que nous détenons le message de la rédemption? Ignorez-vous que, si votre église n'est toujours pas réellement parvenue au réveil, c'est parce que vous et d'autres préférez continuer à traîner derrière vous la malédiction du péché? Au temps de Josué, la marche victorieuse du peuple d'Israël fut arrêtée par la faute d'un seul homme, qui s'efforçait de tenir caché son péché. Lorsque Josué cria à l'Éternel et Lui demanda pour quelle raison la petite ville d'Aï n'était pas tombée, mais qu'au contraire, les Israélites avaient connu la défaite, il obtint cette réponse: «L'Éternel dit à Josué: Lève-toi! Pourquoi restes-tu ainsi couché sur ton visage? Israël a péché ils ont transgressé mon alliance que je leur ai prescrite, ils ont pris des choses dévouées par interdit, ils les ont dérobées et ont dissimulé, et ils les ont cachées parmi leurs bagages. Aussi les enfants d'Israël ne peuvent-ils résister à leurs ennemis; ils tourneront le dos devant leurs ennemis, car ils sont sous l'interdit; je ne serai plus avec vous, si vous ne détruisez pas l'interdit du milieu de vous. Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras: Sanctifiez-vous pour demain; car ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël: Il y a de l'interdit au milieu de toi, Israël; tu ne pourras résister à tes ennemis, jusqu'à ce que vous ayez ôté l'interdit du milieu de vous» (Josué 7, 10-13). Josué a donc tiré les conséquences qui s'imposaient, et il a rassemblé tout le peuple d'Israël. On jeta le sort, et le coupable fut enfin démasqué: Acan, qui s'était emparé de l'or et de l'argent frappés d'interdit ainsi que d'un vêtement précieux, des choses qu'il cacha sous sa tente. Il périt par lapidation pour avoir transgressé le commandement divin.

 

De la part de mon Maître je vous poserai maintenant une autre question: Ne voulez-vous pas, aujourd'hui même, ôter l'interdit qui fait obstacle à un réveil dans votre famille et dans votre église? Il n'est pas besoin que vous mouriez comme Acan, car, pour cet anathème aussi, Jésus a été jugé à votre place, et Il l'a enlevé. Il est écrit: «Maudit soit celui qui ne garde pas les paroles de cette loi pour les mettre en pratique» mais vous pouvez vous appuyer sur Galates 3, 13 qui nous dit: «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous – car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois.»

 

En conclusion, nous affirmons une fois encore que le drame de notre temps est celui-ci: nombreux sont ceux qui ont accepté le Seigneur Jésus, mais sans admettre combien grande est leur faute: «Ce n'est pas au Très-Haut qu'ils retournent ...» (dans la version allemande: «Ils se convertissent, mais pas correctement ...»). Et c'est ainsi que, malgré votre position de chrétien, votre coeur est resté, jusqu'à ce jour, hésitant, tiède et lent. Faites sans tarder ce que la Parole de l'Éternel a recommandé à Josué: «Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras: Sanctifiez-vous pour demain!» Nous aussi voulons nous sanctifier dans la perspective du retour de Jésus. Le Seigneur ne peut marcher avec vous si vous n'ôtez pas l'interdit qui pèse sur vous à cause de vos paroles équivoques, de votre méchanceté, de votre haine, de votre caractère implacable, de votre impureté, etc. Il est vraiment grand temps qu'aujourd'hui même vous enleviez l'interdit de votre idolâtrie (la désobéissance, la rébellion, l'avarice) ainsi que celui de l'adultère, en vous jetant aux pieds de Jésus pour Lui confesser votre péché caché et pour l'abandonner. Il pourra ainsi être effacé par Son précieux sang. Voilà pourquoi: «Défrichez-vous un champ nouveau», afin que Dieu fasse venir sur vous, sur votre famille et sur votre église des courants de bénédiction. N'interrompez plus Son action par votre désobéissance et par votre rébellion, mais repentez-vous!

Wim Malgo

© Nouvelles d'Israël 01 / 1993

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SAINTETÉ et/ou UNITÉ?


Dans notre vision cartésienne du monde, «sainteté» et «unité» ne semblent vraiment pas faits pour s'accorder. L'un sépare, l'autre rassemble. En effet, dictionnaire en main, «saint» ou «sacré» est défini comme «ce qui appartient au domaine séparé», alors qu' «unité», c'est «le caractère de ce qui est considéré comme faisant un tout».

Si, de nos jours le premier fait vieillot, démodé, inspirant les sourires moqueurs de ceux qui s'estiment libres parce que pouvant se laisser porter par leur propre passion, le second par contre est dans le vent.

Qui n'a pas entendu parler d' «oecuménisme», mot rébarbatif mais combien séduisant de ce mouvement tendant à regrouper toutes les religions autour d'une pensée commune. Il emboîte le pas à la «mondialisation», qui, sur le terrain politique, poursuit le même but. Et pour tenter de séduire ceux qui, malgré tout, s'interrogent, désirant obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes, l'Église Catholique ayant pris les rênes de ce mouvement fait valoir ce qui nous est rapporté au chapitre 17 de l'Évangile selon Jean des dernières paroles que Jésus, s'avançant vers la croix, adressait à son Père.

Aussi c'est pour donner un aperçu de la façon merveilleuse dont, dans la Bible, Parole de Dieu, ces mots, loin de s'opposer s'accordent qu'il nous a semblé intéressant de transcrire quelques extraits d'un petit message qui, en ce début d'année, a été partagé par Marcel JOUVE avec quelques-uns de ses frères et soeurs dans la foi.


Ce début d'année 2001 a été marqué au fer par le «Dominus Iesus», déclaration officielle de l'Église Catholique romaine sur «l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus-Christ et de l'Église», l'Église Catholique romaine se déclarant être la seule et unique Église de Jésus-Christ. Peut-on, dans ces conditions, parler d'oecuménisme? Quelle image déplorable est donnée de notre grand Dieu Sauveur!

Alors, que signifie cette prière de Jésus à son Père, sur laquelle s'appuient les partisans de l'oecuménisme:

«Qu'ils soient un comme nous...

(et nous soulignons ces deux mots qui, quand ce texte est cité, sont souvent omis! – N.D.L.R.)

... afin que le monde croie que tu m'as envoyé». (Ev. selon Jean, ch. 17, v. 22)

 

Soulignons, tout d'abord que c'est une erreur de considérer ce passage comme un texte exclusivement oecuménique, centré sur l'unité chrétienne. Ce qu'exprime alors le Seigneur va bien au delà.

Il convient d'ailleurs de s'arrêter avant d'aller plus loin dans ces remarques, soulignant que cette prière de Jésus, appelée couramment «prière sacerdotale», nous permet de pénétrer dans le lieu très saint de Sa communion avec Dieu, Son Père, nous faisant entrer dans Ses pensées et dans Son coeur.

«Dieu nous accorde la grâce en quelque sorte d'écouter à la porte pendant que son Fils communie avec Lui» (J. Stott)

 

Jésus devant qui se dresse la Croix, prie d'abord pour Lui-même (versets 1 à 5); puis Il intercède pour les apôtres qui L'ont suivi tout au long de son ministère terrestre et qui sont groupés autour de Lui pendant qu'Il prie (versets 6 à 19); enfin Il plaide en faveur de tous ceux qui croyant en Lui grâce à la prédication des apôtres formeront son Église (versets 20 à 26).

Examinons ce qui, dans cette prière, concerne les disciples, ceux que le Père Lui avait donnés pour Le suivre sur les chemins de la Galilée et ceux qui, jusqu'à son retour formeront l'Église pour laquelle Il se donnait Lui-même (versets 6 à 26).

 

Ces versets énoncent trois vérités:

1 - Les disciples appartiennent au Christ: à quatre reprises (versets 6, 9, 12 et 24) Jésus souligne que le Père les Lui a donnés:

«Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi.» (v.24)

 

2 - Ils connaissent le Père:

«J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés.» (v. 6)

«Je leur ai donné les paroles que tu m'as données.» (v. 8)

«Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée.» (v. 2 2)

«Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître.» (v.26)

 

3 - Ils vivent dans le monde:

«Ils sont dans le monde.» (v. 11)

«Je les ai envoyés dans le monde.» (v. 18)

 

Tout en ayant été «du milieu du monde» (verset 6), tout en «n'étant plus du monde» (verset 14), ils demeurent néanmoins dans le monde comme représentants ou ambassadeurs de Christ.

Jésus rappelle ainsi trois éléments qui caractérisent les siens depuis les apôtres jusqu'à nous aujourd'hui qui constituons son Église: le Père nous a donnés au Fils, le Fils nous a révélé le Père et nous vivons dans le monde. C'est cette triple orientation (vers le Père, vers le Fils, vers le monde) qui fait de nous le peuple saint, c'est-à-dire distinct, chargé de la mission unique de faire connaître au monde Celui que nous connaissons et à qui nous appartenons.

Que demande Jésus dans sa prière en faveur des siens?

«Père saint, garde-les en ton nom... je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal.» (v.11 et 15)

Il intercède pour que nous restions attachés à ce que nous sommes vraiment: un peuple qui connaît Dieu, qui appartient à Jésus-Christ et qui vit dans le monde.

John Stott dans son livre «Chrétien à l'aube du XXIème siècle» considère que Jésus prie pour que les siens se caractérisent par quatre vertus: la vérité, la sainteté, l'esprit missionnaire et l'unité.

 

1 - LA VÉRITÉ: (versets 11 à 13)

«Je leur ai donné les paroles que tu m'as données.» (v. 8)

Garde-les en ton nom, demande Jésus. Le nom de Dieu , Yahvé, «Je suis celui qui suis» révélé à Moïse, le Dieu Éternel; le nom de Dieu, c'est Dieu en personne, son identité, son être et ses attributs; c'est tout cela que Jésus a révélé aux siens. Durant son ministère terrestre, Jésus les a gardés dans ce nom. C'est pourquoi, au moment où Il va les quitter, Il demande au Père de les garder dans la loyauté au nom qu'Il leur a révélé «afin qu'ils soient un comme nous»; c'est-à-dire que le principal facteur de leur unité soit leur loyauté, leur fidélité à la vérité de Dieu révélée dans et par le Christ. La première préoccupation de Jésus, exprimée dans sa prière, est donc que son Église se maintienne dans la vérité et que l'unité des chrétiens soit fondée sur leur foi commune en elle. Tant que l'Église ne sera pas renouvelée dans sa foi, dans son attachement à la vérité de Dieu en Jésus-Christ et dans le témoignage que toute la Bible lui rend, il est inutile d'espérer d'unité véritable.

 

2 - LA SAINTETÉ: (versets 14 à 16)

«Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité.» (v. 17)

Jésus a également demandé au Père de garder les siens du mal ou du malin (verset 15); Il voulait qu'ils soient d'un côté préservés de l'erreur et maintenus dans la vérité, et de l'autre à l'abri du mal et enracinés dans la sainteté. Mais qu'entend-on par «sainteté»?

Deux extrêmes sont à éviter dans lesquels, hélas! l'Église a eu et a toujours tendance à tomber: par son désir de se préserver elle-même des souillures du monde, elle s'en est détachée et a perdu le contact avec lui. Et, au contraire, dans son souci de ne pas perdre le contact avec le monde, elle s'est conformée à lui au point de ne plus pouvoir l'en distinguer. Jésus rejette ces deux positions extrêmes et nous appelle à vivre dans le monde (verset 11, sans être du monde, verset 14), tout comme Lui. Nous n'appartenons plus au monde et nous n'avons pas à l'imiter; l'Église est appelée hors du monde, elle est sainte car elle est appelée à appartenir à Dieu et à l'adorer. Mais elle est aussi envoyée dans le monde, comme Jésus a été envoyé dans le monde, pour accomplir sa mission. Nous devons rester dans le monde, mais tenir ferme.

 

3 - L'APPEL MISSIONNAIRE: (versets 17 à 19)

«Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde.» (v. 18)

Dans sa prière Jésus fait 15 fois référence au monde, ce qui montre à quel point le Seigneur s'intéresse à la manière dont Son peuple se comportera vis-à-vis de la société non chrétienne au milieu de laquelle Il va laisser les siens pour un temps. Les disciples qui Lui ont été donnés, ont été tirés hors du monde (verset 6), mais ils ne doivent pas être ôtés du monde (verset 15; ils vivent encore dans le monde (verset 11), mais ils ne doivent plus être du monde (verset 14); ils seront haïs par le monde (verset 14), et cependant, ils seront envoyés dans le monde (verset 18). C'est ainsi que se présente la relation entre l'Église et le monde: elle vit dans le monde, elle ne lui appartient pas, elle sera haïe par le monde et néanmoins elle lui sera envoyée.

L'Église ne pourra vraiment s'acquitter de sa mission dans le monde que si elle évite l'écueil des deux extrêmes; la fuite et le conformisme. Si nous nous retirons du monde, la mission devient impossible, puisque nous avons perdu tout contact avec lui. Si nous nous conformons en tous points au monde, elle est également impossible puisque nous avons perdu ce qui nous distingue.

À noter, que bien que nous vivions dans le monde, nous avons besoin d'être envoyés vers lui; en effet, nous pouvons vivre dans le monde sans obéir vraiment à l'ordre du Seigneur.

Envoyés dans le monde, comme Jésus a été envoyé dans le monde. Jésus a terminé sa mission, c'est maintenant aux siens de poursuivre cette mission dans le monde, mais c'est Lui qui nous y envoie. Il nous a laissé un exemple: nous sommes missionnaires, témoins sous Ses ordres et avec Son aide, mais aussi avec les sacrifices que cela implique.

 

4 - L'UNITÉ: (versets 20 à 26)

«Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.» (v.21)

Jésus désire pour les chrétiens du monde entier et de tous temps qu'ils «soient un»; cette demande est de la plus grande importance puisqu'elle est exprimée cinq fois dans sa prière. Mais quelle est la nature de cette unité? Jésus en souligne deux aspects:

Jésus prie d'abord pour ses disciples (verset 11) «qu'ils soient un», puis pour ceux qui croiront en Lui par leur parole, c'est-à-dire ceux qui constitueront l'Église d'hier et d'aujourd'hui, en disant «que tous soient un» (verset 21). On peut considérer qu'Il exprime, par sa prière son souci de voir une continuité entre les apôtres et l'Église; que la foi de l'Église ne change pas avec le temps, que l'Église reste fidèle au message et à la mission des apôtres, fidèle à la Parole de Dieu.

Jésus prie ensuite pour que les siens soient un avec le Père et avec le Fils. L'unité ne peut être réelle que si elle est le résultat d'une union, d'une relation personnelle avec Dieu, union si intime et si réelle qu'elle est comparable à celle que le Fils entretient avec le Père.


C'est cette unité avec les apôtres, unité de vérité, union avec Dieu, unité de vie, qui amènera le monde à croire en Jésus; cette unité qui englobe le Père, le Fils et l'Église dans un même amour, unité vers laquelle nous devons tendre et qui ne connaîtra la perfection que lorsque nous serons tous ensemble avec le Père et avec le Fils pour contempler sa gloire (versets 24 à 26)

La prière de Jésus est donc bien plus vaste qu'on ne le pense généralement: prière pour la vérité , pour la sainteté, pour la mission et pour l'unité de tous ceux qui croiront en Lui par la Parole.

Ce qui divise l'Église, c'est qu'elle a tendance à morceler cette vision d'ensemble du Christ et à choisir tel aspect qui l'intéresse en négligeant les autres.

 

L'Église du 20e siècle s'est surtout polarisée sur la recherche de l'unité structurelle, mais malheureusement sans mettre le même empressement à rechercher la vérité et la vie qui sont les bases mêmes de toute unité pratique.

Pour certains, la préoccupation essentielle de la vérité, de l'orthodoxie doctrinale, les amènent à devenir secs, durs et dépourvus de grâce.

Pour d'autres, c'est la sainteté qui prime sur tout; ils se sont donc penchés sur l'état de la vie intérieure de l'Église, oubliant que nous avons été envoyés dans le monde pour y faire oeuvre missionnaire

La recherche de l'unité dans la vérité, la sainteté et la mission était le souci de la première Église à Jérusalem. Les premiers chrétiens, remplis du Saint-Esprit, «persévéraient dans l'enseignement des apôtres (la vérité), dans la communion fraternelle (l'unité), dans la fraction du pain et les prières (l'adoration liée à la sainteté)» et «le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés» (mission).

(Actes des Apôtres, ch. 2, v.42 et 47)

 

C'est dans ces quatre directions que nous devons prier et travailler pour le renouveau, pour le réveil de l'Église.

Alors nous donnerons réellement une image visible de Dieu au monde (1ère Épître de Jean, ch. 4, v. 12); alors tous connaîtrons que nous sommes les disciples du Christ (Évangile selon Jean ch. 13, v. 35)


© Voix dans le désert 1- 2001

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SANTÉ

Le Dr. Harold Koenig a examiné 4 000 personnes et a exposé le résultat de son enquête au congrès des Sciences Naturelles: les gens qui vont régulièrement à l'église vivent plus longtemps et sont moins sujets que les autres à de graves maladies. La foi chrétienne apporte une aide certaine contre le cancer et les maladies du coeur. Les personnes âgées sont moins sujettes à la dépression. Deux raisons à cela: le rôle de la prière et de la lecture de la Bible; le style de vie développé par les chrétiens est plus favorable à un bon état de santé.

IDEA
© La Bonne Nouvelle  3/97

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SEXE: LES CHRÉTIENS DEVRAIENT ÊTRE DES MODÈLES


Un théologien d'une église évangélique libre allemande déclare:

Des fiancés ne devraient pas dormir dans la même chambre

Vivre maritalement avant le mariage est contraire à l'ordre divin. C'est ce qu'a souligné Helmut Weidemann, pasteur d'une des plus grandes églises libres d'Allemagne comptant un millier de participants au culte dominical. La Bible montre clairement que des amoureux et des fiancés ne devraient pas passer ensemble la nuit dans la même chambre, la même caravane ou la même tente, etc.

Dans l'Ancien Testament les rapports sexuels avant mariage étaient considérés comme honteux, assimilés à la prostitution et punissables (Deutéronome 22:21-24). Le mariage contracté publiquement constitue le seul lien conjugal légitime. Jésus n'a pas eu besoin de faire à ce sujet de longs commentaires, puisqu'il existait là-dessus un accord général. L'apôtre Paul appelle les rapports sexuels avant et hors mariage de la débauche (prostitution, immoralité) (1 Corinthiens 7:2). Weidemann rappelle la fonction de modèle des chrétiens qui devraient faire comprendre de façon évidente qu'ils se conforment aux commandements du Seigneur

© La Bonne Nouvelle 4 / 99


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LA MORALE SEXUELLE DE LA BIBLE


La revue chrétienne «Idea Spektrum» (No 2/1999) vient de publier un article important, que nous sommes autorisés à reproduire ici:

Fuir la tentation
«Ce soir, le petit noir.. Cette publicité pour l'usage du préservatif est affichée depuis plusieurs semaines un peu partout en Allemagne. On peut la comprendre aussi comme une incitation aux rapports sexuels. L'Allemagne est hypersexualisée: la presse et la télé en donnent d'innombrables preuves. Quelle doit être l'attitude des chrétiens à cet égard? Entre-temps, beaucoup de chrétiens, jeunes et plus âgés (ces derniers étant surtout des veufs et des veuves), vivent ensemble sans être mariés. Estimant que la Bible sert de norme aux chrétiens, nous vous proposons ici une réflexion théologique à ce sujet. L'auteur en est un pasteur expérimenté, Helmut Weidemann, responsable de l'église protestante libre de Giessen, qui, avec quelque 1000 pratiquants, est une des églises les plus fréquentées d'Allemagne.
Dans une époque où l'orientation dans toutes sortes de domaines fait de plus en plus défaut, nous avons besoin de l'enseignement clair de Dieu. C'est pour le bien des hommes, que Dieu nous a donné Ses commandements. En matière de sexualité aussi, nous avons besoin des directives du Seigneur pour ne pas perdre toute fermeté intérieure devant les opinions communes toujours fluctuantes.


Passer la nuit ensemble?
Cet article est d'abord destiné aux amoureux et aux fiancés chrétiens, qui ne veulent pas avoir de rapports sexuels avant le mariage. Que leur dit le Créateur à propos de la cohabitation et de ce genre de rapports sexuels? Il ne s'agit pas seulement de jeunes personnes. Actuellement, la question concerne aussi des gens parfois très âgés. Nous ne devons pas négliger non plus l'importance de la pression sociale, ni le fait que cela soit devenu tout à fait normal, même si c'est contraire aux instructions divines. Il est évident que beaucoup de problèmes et de comportements coupables des individus ne peuvent trouver une solution que dans une révision de leur vie basée sur la Bible. Le présent article peut en tout cas exhorter les gens à mener une vie qui soit conforme à la volonté de Dieu.


La norme biblique
1. La Bible dit sans équivoque que des amoureux et des fiancés ne peuvent pas passer la nuit dans la même chambre, roulotte, tente etc., et que ces personnes ne peuvent cohabiter. Dans l'Ancien Testament, le début du mariage est toujours marqué par un engagement juridique et public entre un homme et une femme. Communauté de vie et d'amour, le mariage était tenu en grande estime et considéré comme indissoluble (Gen. 2, 24). Dieu a donné Ses commandements pour faire du mariage la seule situation légitimant les rapports sexuels. Toute activité sexuelle avant le mariage est donc stigmatisée comme fornication scandaleuse et sévèrement punie (Deut. 22, 13-19 et 25-29). S'il y avait néanmoins eu des rapports sexuels avant le mariage, l'homme était obligé de payer la dot de la fille et de la prendre pour femme (Ex. 22, 16).
Les rapports sexuels en dehors du mariage étaient non seulement désavoués comme une grave infraction aux dix commandements (Ex. 20, 14), mais aussi punis par la peine capitale (Deut. 22, 22).
Pour qu'un mariage soit légitime, il devait être précédé des fiançailles et des noces. Les fiançailles obligeaient le couple à se marier et le futur mari à payer la dot au père de la fille (Gen. 34, 12; Ex. 22, 16). Par les noces, l'épouse était acceptée dans la maison du mari. Jusqu'à ce moment, en effet, la fille vivait chez ses parents – il était hors de question que les fiancés passent la nuit ensemble. Le mariage était consommé par les rapports sexuels (Gen. 29, 23).
 
La forme et la conception du mariage dans l'Ancien Testament expriment les principes bibliques dans ce domaine. Et ces principes valaient pour toutes les cultures dans lesquelles il y eut ensuite, à l'époque du Nouveau Testament, des communautés chrétiennes, à savoir dans les cultures juive, grecque et romaine. Bien qu'évoluant dans des milieux très différents, ces communautés n'adoptaient jamais de règles contraires à celles de l'Ancien Testament. Jésus étend même le devoir de la fidélité conjugale jusqu'à la pensée (Matth. 5, 27-28). L'Ancien Testament demeure manifestement de rigueur, même si l'adultère n'était alors certainement plus puni de mort.
Conformément à la volonté de Dieu, le mariage et donc la cohabitation, le fait de passer la nuit ensemble et d'avoir des rapports sexuels, ont un début clairement marqué. Jésus le souligne dans Matthieu 19, 6 en expliquant que les personnes mariées ne sont plus deux, mais qu'elles sont devenues irrévocablement une seule chair. Il confirme ainsi la pratique de l'Ancien Testament voulant que seul le mariage contracté en public permet à l'homme et à la femme d'habiter ensemble et de passer ensemble la nuit. Jésus ne devait pas en donner de plus amples explications, car cela faisait l'unanimité dans le judaïsme de Son temps.


Marie aurait été lapidée
L'exemple de Joseph et de Marie, qui observaient les commandements de Dieu, nous montre qu'ils n'ont ni vécu ni couché ensemble avant le mariage officiel. Et cependant, Marie était enceinte. Si Joseph avait dénoncé Marie, elle aurait été lapidée. Aussi voulut-il se séparer discrètement d'elle, car en tant qu'homme juste, il ne pouvait pas prendre pour femme une infidèle (Matth. 1, 1819). Dans 1 Corinthiens 7, 2, par conséquent, l'apôtre Paul stigmatise les rapports sexuels avant et en dehors du mariage généralement comme des actes de débauche. Jésus et l'apôtre ont adopté la conception du mariage de l'Ancien Testament comme étant dans l'ordre de la création de Dieu, et ils ont affirmé que cette révélation restait de rigueur pour les communautés vivant sous le Nouveau Testament. Le fait de passer la nuit ensemble ou de vivre ensemble, même sans envisager des rapports sexuels, est contraire aux commandements que Dieu a donnés dans l'Ancien et le Nouveau Testament.


Qu'est-ce qu'un chrétien?
2. Ma façon de vivre en tant que chrétien doit exprimer sans équivoque que j'observe la volonté et les commandements de Dieu et que je vis conformément à ceux-ci. D'après 2 Corinthiens 3, 3, les chrétiens sont des lettres vivantes de Jésus-Christ, qui sont lues par d'autres gens. Étant de telles lettres, ils sont plus souvent lus par leurs prochains que ceux-ci ne lisent la Bible. La vie d'un chrétien doit donc indiscutablement faire référence à Jésus-Christ et montrer qu'elle est orientée sur la volonté et les commandements de Dieu. Lorsque des amoureux ou des fiancés passent leurs nuits ensemble ou vivent ensemble, ils font croire à leur entourage qu'ils couchent aussi ensemble, comme cela est monnaie courante dans la société actuelle. Ainsi manquent-ils à leur mission d'être des lettres vivantes du Christ. Leur témoignage est donc devenu douteux et invraisemblable.
Par amour pour les autres chrétiens, nous devons aussi veiller à ce que notre comportement ne soumette pas d'autres gens à la tentation. Même si nous pouvons rester fermes et ne pas avoir des relations sexuelles avant le mariage, nous risquons d'encourager d'autres à passer la nuit ensemble. Et si ceux-ci cèdent à la tentation, nous serons responsables de leur désobéissance à Dieu. Dans Romains 14, 13.21 et 15, 1, Paul signale ce danger et nous rappelle notre responsabilité à l'égard des autres.
«Ne vous conformez pas...»
Romains 12, 2, dit aux chrétiens: «Ne vous conformez pas au monde présent... mais discernez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.» Nous devons nous baser uniquement sur l'Écriture sainte et nous y conformer dans tous les domaines. Lorsque des amoureux et des fiancés passent la nuit ensemble, ils se conforment aux coutumes actuelles du monde et non pas à la Bible. En méprisant ainsi les commandements divins, ils se rendent coupables à l'égard de Dieu et de leurs prochains.
«Nous ne donnons aucun sujet de scandale»
Parlant de lui-même et de ses collaborateurs, Paul écrit en 2 Corinthiens 6, 3-4: «Nous ne donnons aucun sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que le ministère ne soit pas un objet de blâme. Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu» Pour Dieu, l'important n'est pas seulement ce que je fais; je suis aussi co-responsable des idées que j'inspire aux autres. Personne ne peut évidemment tenir compte de toutes les idées que d'autres peuvent éventuellement se faire, mais je dois de toute façon m'exprimer clairement sur ces sujets. Lorsqu'on vit ensemble ou passe ensemble les nuits, les voisins et les connaissances penseront tout naturellement que l'on a aussi des rapports sexuels. Même si l'on s'en défend, les rares gens qui entendront notre explication s'en moqueront.
Dans 1 Timothée 3, 7, nous voyons quelles qualités on attend d'un ministre: «il faut aussi qu'il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l'opprobre et dans les pièges du diable» (cf. également: Col. 4, 5; Ephés. 5, 15-16; Rom. 2, 23-24; 16, 19;). En 1 Pierre 2, 12 il est écrit: «Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes oeuvres, et glorifient Dieu» Comme nous le constatons ici, les autres personnes attendent cette bonne réputation non seulement des ministres, mais de tous les chrétiens. Dans tout ce que nous faisons, nous devons nous demander: comment puis-je témoigner vraiment du Christ devant des non-chrétiens?


Éviter les dangers
3. En tant que chrétien, je me garderai le plus possible de toute situation qui pourrait m'exposer à la tentation. Dans le «Notre Père», Jésus nous apprend à prier: «Ne nous soumets pas à la tentation» (Matth. 6, 13). Comment pourrions-nous dire cette prière en toute sincérité, si nous nous livrons nous-mêmes étourdiment à la tentation? Lorsque des amoureux ou des fiancés passent la nuit ensemble, ils font précisément ce que Jésus ne veut pas: ils s'exposent à une si forte tentation qu'ils seront, à la longue, incapables de résister et qu'ils finiront par céder (cf. Gen. 3, 6). Jésus nous a recommandé expressément: «Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation» (Matth. 26, 41; Jacq. 1, 13-15). Je ne dois pas me demander jusqu'où je peux aller, mais je dois plutôt voir ce qui peut me mettre en danger et me tenir loin de cette source de mal. Personne ne doit dire: «A moi, cela n'arrivera jamais». Sachant que nous surestimons volontiers nos forces, l'apôtre nous avertit: «Que celui qui pense être debout prenne garde de tomber» (1 Cor. 10, 12). Personne n'a mission de vivre aussi près du péché qu'il lui semble bon, mais, au contraire, il lui incombe de s'en enfuir le plus loin possible: «Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses... Je te recommande... de vivre sans tache, sans reproche, jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus Christ» (1 Tim. 6, 11-14).


L'aide d'autres chrétiens
4. Voici un conseil qui pourra vous aider à vivre selon la volonté de Dieu: en tant que communauté et famille chrétiennes, nous avons le devoir, par amour pour Dieu et les hommes, d'offrir du logement à des amoureux qui doivent parcourir de longues distances pour se rendre visite. C'est une question d'hospitalité. Les chrétiens en question s'adresseront donc en toute simplicité aux communautés et leur demanderont de l'aide. Des vacances en milieu chrétien, des villégiatures chrétiennes, participer à des séminaires pour amoureux et fiancés: voilà quelques conseils pour passer ensemble les périodes de loisir. Les communautés chrétiennes doivent offrir aux amoureux et aux fiancés un accompagnement compréhensif, de l'aide et des conseils spirituels, la possibilité de reconnaître d'éventuelles fautes devant le Christ afin d'obtenir de Lui le pardon.


La bénédiction de Dieu
5. Dieu promet Sa bénédiction à ceux qui observent Ses commandements et qui Lui sont obéissants. Le Père céleste a promis une abondance de bénédictions à ceux qui font preuve d'obéissance. Certaines de ces promesses doivent nous donner envie d'observer les commandements de Dieu – pour notre plus grand profit.
Jésus a dit:
– «C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc» (Matth. 7, 24). – «Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent» (Luc 11, 28). – «Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui» (Jean 14, 23).
«N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement» (1 Jean 2, 15-17).
Par Ses promesses, Dieu nous encourage à faire de tout notre coeur Sa volonté – même lorsque cela nous est difficile. Les chrétiens doivent savoir que les commandements divins, au lieu d'entraver la vie, lui donnent, au contraire, un épanouissement total. Ces commandements sont comme des glissières de sécurité qui nous gardent et nous permettent de traverser le courant de la vie.

H.W.

Appel de Minuit 04 / 1999

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SI D'AUTRES PEUVENT, TOI, TU NE PEUX PAS...

Si Dieu t'appelle à ressembler vraiment à Jésus-Christ, tu seras conduit dans des chemins d'humiliation et de renoncement que tu n'aurais certes pas choisis. Le Seigneur exigera de toi une telle obéissance que tu devras marcher absolument seul. Tu ne pourras te comparer à nul autre chrétien. Tu n'auras plus la liberté de faire certaines choses que d'autres pourront facilement se permettre. Les chrétiens qui t'entourent, tous gens pieux et utiles peuvent se mettre en avant. Ils tracent des lignes de conduite, ils élaborent des plans, les mettent à exécution... Mais toi, tu ne peux pas les imiter. Au moindre essai de faire comme eux, tu seras arrêté par un échec humiliant, le Seigneur te reprendra avec sévérité et tu te repentiras amèrement.

Les personnes de ton entourage peuvent se vanter de leur travail, de leurs succès, de leurs écrits; mais le Saint-Esprit ne te permettra jamais rien de pareil. Si toutefois tu t'avisais de le faire, il en résulterait une telle humiliation que tu en arriverais bien vite à te mépriser, toi et tes bonnes oeuvres.

Tes voisins, chrétiens aussi bien que toi, peuvent gagner de l'argent sans peine ou même avoir le bonheur de faire un héritage. Dieu semble vouloir te

garder dans une situation précaire; mais Il te destine des biens meilleurs que l'or de cette terre. Il veut te faire dépendre uniquement de Lui, en Se réservant le privilège de pourvoir Lui-même à tes besoins pour te faire bénéficier en plus des trésors invisibles renouvelés chaque matin.

Le Seigneur peut permettre à d'autres d'être honorés et mis en avant. Mais Il te cachera dans l'obscurité pour te faire produire, à Sa gloire, des fruits précieux et odoriférants qui ne peuvent mûrir que dans l'ombre. Ton voisin deviendra grand, mais tu seras gardé dans la petitesse.

D'autres peuvent travailler pour Lui et recevoir la récompense de son activité; mais toi, tu seras courbé sous un pénible labeur et nul ne saura ce que tu fais. Puis, pour rendre ton oeuvre plus précieuse encore, Dieu peut permettre que ton travail soit attribué à d'autres qu'à toi. Mais quand Jésus reviendra, ta récompense sera dix fois plus grande!

Le Saint-Esprit veillera sur toi avec un soin jaloux. Il te réprimandera pour de petites choses: pertes de temps, paroles inconsidérées, qui pour d'autres chrétiens sont des détails insignifiants. Souviens-toi que Dieu est ton souverain Maître. Il a donc le droit d'agir comme il Lui plaît avec quiconque Lui appartient.

En mille occasions, Ses dispensations à ton égard t'embarrasseront et te déconcerteront. Mais, si tu te livres à Lui pour Le servir sans conditions, Il t'enveloppera d'un amour jaloux et déversera sur toi des bénédictions qui sont la part de ceux-là seuls qui savent se cacher dans la sainte retraite du Tout-Puissant. Admets-donc une fois pour toutes que tu as affaire directement avec le Saint-Esprit de Dieu. Il réclame le privilège de brider ta langue, de lier tes mains, de fermer tes yeux, même s'Il n'agit pas ainsi avec Ses autres serviteurs.

Quand, dans le secret de ton coeur, tu seras ainsi possédé par le Dieu-Vivant; quand tu pourras te réjouir sans arrières-pensées de cette surveillance étroite, personnelle et jalouse; quand tu seras heureux que cette tutelle divine contrôle ton coeur et les replis les plus cachés de ta nature; alors, oui alors, tu seras entré dans le vestibule du ciel.

 
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