Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Edification

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FAUT-IL AVOUER SA FAUTE?

Repris dans sa conscience, un mari chrétien s'est ouvert à moi et m'a avoué avoir trompé sa femme, chose qu'elle ignore totalement. Il me demande s'il ne devrait pas confesser sa faute à son épouse. Avant de lui répondre, je voudrais avoir votre opinion là-dessus.

Ce désir d'honnêteté à l'égard d'un conjoint trompé est bon signe de la part de ce chrétien repentant. Il ne peut y avoir d'apaisement intérieur sans une franche confession. Elle a eu lieu auprès de vous, mais est-ce suffisant?

L'adultère est grave qui génère toujours un remords lancinant chez celui qui revient au Seigneur.

Durant 46 ans d'itinérance, j'ai visité des milliers de foyers où j'ai entendu nombre de confidences qui me rendent prudent:


1) Il est des cas où l'aveu d'infidélité à son conjoint ferait beaucoup de mal et ruinerait le foyer. Voici quelques faits:

Ici le mari a cru bon de tout dire à sa femme. Résultat: l'épouse est devenue irritable et terriblement soupçonneuse. La moindre absence du mari, un petit retard, une conversation avec une femme... et la voilà qui accuse et s'enflamme. Les enfants sont les spectateurs de scènes perpétuelles, parfois violentes. L'atmosphère est irrespirable dans la maison.

Là, le mari, mis au courant de l'inconduite de sa femme, s'effondre et sombre dans la dépression. Devenu amorphe et silencieux, replié sur lui-même,

il rumine sa peine et néglige les siens. Toute la famille est affligée de le voir abattu, lui jadis si gai et dynamique.

Ailleurs peut-être, c'est l'époux humilié qui se venge en se montrant dur et exigeant, rappelant en toute occasion les fredaines de sa femme...

Que conclure alors?

Qu'il ne faut jamais, pour être apaisé et soulagé d'un poids, en ajouter un plus lourd encore sur un être fragile, en danger de craquer. Pour retrouver la paix, il serait mal venu de déclencher la guerre chez soi. Ceci dit, j'encourage vivement l'infidèle à confesser sa faute auprès d'une personne de confiance qui saura tenir sa langue.

 

2) Il y a des cas où le conjoint trompé a déjà flairé l'infidélité: ses inquiétudes, ses allusions à peine voilées ou ses questions toujours embarrassantes pour le coupable en témoignent. Ici alors s'impose une franche confession.

Si elle a lieu, et si le repentir s'avère authentique, la victime sera rassurée et l'aveu rapprochera certainement les époux. La vérité doit régner entre conjoints.

 

3) Lorsqu'il s'agit de fiancés, la chose est claire: celui qui est tombé se doit de l'avouer à l'autre avant le mariage. C'est de l'honnêteté la plus élémentaire. Tout futur conjoint est en droit de savoir à qui il va unir sa vie. Eclairé sur le passé de son fiancé et sur la réalité de son repentir, il lui appartiendra de rompre ou de consentir à l'épouser en connaissance de cause. Qui a péché doit accepter les conséquences de ses actes.

Au sujet du mari qui s'est ouvert à vous, il me semble que sa démarche devrait suffire et lui apporter l'apaisement souhaité.

Engagez-le à se donner aux siens plus que par le passé en cherchant le bonheur et l'épanouissement de l'épouse par des gestes d'attention et beaucoup de tendresse.

Surtout, qu'il rejette les accusations de Satan et se confie pleinement en «Celui qui ne se lasse pas de pardonner» (Es. 55, 7c). Il faut encourager et recevoir avec bienveillance, – tel un pécheur qui accueille un pécheur – celui qui nous fait «l'honneur» d'une telle confession.

André Adoul 

© AVÈNEMENT Mai 1992 No 45 / P 28


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FOI CHRÉTIENNE ET POLITIQUE

Il n'y a pas de doctrine politique ou de théorie politique spécifiquement chrétiennes. Il n'y a pas une éthique chrétienne unique, fixée une fois pour toutes, et gardant toujours le même contenu. Ceci est bien plus accentué en ce qui conceme la politique car s'il y a un enseignement éthique explicite dans la Bible, il n'en est pas de même pour la politique. Il est impossible de tirer une Politique de l'Écriture Sainte. Ceci a été fait bien souvent, mais on peut constater que ces essais sont contradictoires car il s'agit toujours de justifier une prise de position politique antérieure: le christianisme devenant un simple moyen de légitimation. 

D'où l'extrême diversité (contradictoire) de ce que l'on a pu tirer de l'Écriture Sainte. On a pu démontrer la Monarchie (à partir de la Souveraineté de Dieu) ou l'aristocratie (à partir de l'élection) ou la Démocratie (à partir de l'Universalité du Message), le capitalisme (à partir du salut individuel) ou le socialisme (à partir de la justice) et aussi la révolution (à partir de l'Espérance) comme autrefois le conservatisme (à partir de l'ordre voulu par Dieu). En tout ceci il n'y a rien de spécifiquement chrétien. C'est pourquoi on ne peut ni poser la question «Christianisme et politique» (car il n'y a pas de relation doctrinale) ni fonder un parti politique ou un syndicat chrétiens (qui ne peuvent l'être parce qu'ils auraient une doctrine chrétienne, mais seulement, à la rigueur parce qu'ils regrouperaient des chrétiens entre eux.

Mais est-ce le rôle des chrétiens dans la société de rester réunis?) Il peut seulement y avoir une recherche d'éthique politique pour des chrétiens: quel comportement la foi en Jésus-Christ provoque dans le monde politique, tel que nous le connaissons? 

Telle est la seule question possible... L'absence de doctrine politique spécifiquement chrétienne pourrait conduire des chrétiens à se désintéresser de la politique, pour recentrer la vie chrétienne sur la vie privée. C'est ce qui a été souvent fait, et c'est aussi ce que les pouvoirs politiques souhaitent (enfermer la «religion», dans le cercle de la vie privée). Ceci est insoutenable. Tout d'abord parce qu'il est impossible dans la vie chrétienne de dissocier une vie privée et une vie publique. La personne devant Dieu est un tout et on ne peut séparer la participation à la société ou à l'activité professionnelle (qui est politique !). En second lieu parce que nous ne pouvons pas nous désintéresser du monde dans lequel nous sommes placés, et dont nous sommes responsables devant Dieu, ainsi que des hommes au milieu desquels nous vivons. 

Les exigences de justice de l'Ancien Testament ne sont pas épuisées dans la justification spirituelle en Jésus-Christ: celle-ci implique un engagement pour une oeuvre de justice. Et on ne peut ici non plus dissocier la justice privée et la justice sociale. Enfin, il me paraît évident que l'ordre d'aller dans le monde, parmi toutes les nations, s'adresse à tous les chrétiens, et qu'il s'agit d'aller là où sont les hommes. Ce n'est pas seulement une affaire géographique mais aussi sociologique. Il faut que des chrétiens se trouvent partout où sont des hommes, au milieu et avec eux.

(Extrait de «Thèses sur foi chrétienne et politique», écrit en 1995 par feu Jacques Ellul). 

(J.Ellul) ajouté le 23/02/2001

© Voxdei 23/02/2001

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PEUT-ON FAIRE LA GUERRE POUR DIEU? Quelques pistes de réflexions.


Peut-on faire la guerre pour Dieu? Dieu est-il pour la paix ou pour la guerre?

Va-t-on, va-t-on pas faire la guerre de l'Iraq? Tout le monde s'interroge. Le chrétien qui pèse ce que la guerre représente souffre dans son âme, car «la connaissance augmente la douleur» (Ecc. 1:18).


1. Ancien Testament

L'Ancien Testament nous rapporte le temps où des guerres étaient faites non seulement au nom de Dieu, mais elles étaient commandées par Dieu et leur réussite dépendait de la prière (Josué; Exode 17). 

Mais attention avant de tirer des conclusions hâtives: le pays était rempli d'abominations idolâtres, et Dieu voulait d'abord et avant tout balayer toute cette idolâtrie abominable. Il chassait les nations qui s'étaient rendues impures; Il punissait une iniquité telle que le pays vomissait ses habitants, et Il mettait Son peuple (Israël) à leur place (Lév. 18:24-25). Israël était-il meilleur que les autres peuples? Non, la grâce de Dieu l'avait choisi (Deut. 7:9), étant entendu que s'il faisait pareil que ses prédécesseurs, il subirait le même châtiment (Lév. 18:28). L'histoire de la ruine et des misères d'Israël ne l'a que trop confirmé.

Il est bien important de recadrer ces guerres de l'Ancien Testament dans ce contexte, car périodiquement les gens religieux sont tentés de recommencer les guerres au nom de Dieu, quand ils détectent une cause qui leur paraît juste.

Le roi Roboam, responsable en direct du schisme d'Israël coupant le peuple en deux tribus d'un côté (Juda et Benjamin), et dix de l'autre, avait voulu récupérer le peuple qui lui échappait (les dix tribus). Ce peuple avait ses torts car il s'engageait dans un abandon de l'Éternel, mais Roboam était sous un jugement de Dieu, aussi le prophète doit-il l'arrêter en lui disant «c'est de par moi que cette chose a eu lieu». La guerre fratricide n'a pas eu lieu, sur instruction divine.

À la génération suivante, Abija (roi des deux tribus) a recommencé (2 Chr. 13). Il a fait un grand discours à base religieuse, se disant ouvertement du côté de Dieu, et vantant la justesse de la religion du royaume de Juda et de sa pratique religieuse. Abija s'est ensuite mis à décrier sévèrement la conduite du royaume des 10 tribus qui virait à l'idolâtrie. Les tirades orales d'Abija se sont poursuivies par des préparatifs guerriers, puis la guerre est venue & mais Dieu n'était pas au rendez-vous, et la défaite a commencé, jusqu'à ce que Abija et les siens, sentant leur impuissance, crient à l'Éternel qui finalement les a quand même sauvés. Le récit doit être interprété correctement. Il confirme que Dieu a en horreur les prétentions religieuses, mais que ceux qui sentent leur faiblesse et comptent sur Lui, et Lui seul, pour être délivrés, Dieu leur répond.

Dieu a en horreur la prétention religieuse, avons-nous dit: Voir Prov. 8:13, Matthieu 23 et autres.


2. Nouveau Testament

Les premières instructions du sermon sur la montagne recommandent la discrétion en matière religieuse (Matt. 6:2, 6, 17), et condamnent la prétention à juger la paille dans l'oeil de son frère quand soi-même on a une poutre dans son oeil (quelque chose d'énorme qui nous empêche de voir).

En outre, depuis que le christianisme est venu, les principes conducteurs du fidèle ont changé. On ne rend plus oeil pour oeil ni dent pour dent, mais on surmonte le mal par le bien (Rom. 12:21). On ne doit pas se venger, mais laisser Dieu opérer son jugement quand Il le juge bon (Rom. 12:19). Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent (Matt. 5:44). Sur la croix, le Seigneur Jésus a prié pour ceux qui le crucifiaient (Luc 23:34), comme plus tard Étienne a prié pour ceux qui le lapidaient (Actes 7:60). L'espérance du chrétien est une place dans le ciel, il n'a plus à gagner le monde, ce qu'il ne pourrait faire qu'au risque de perdre son âme (Matt. 16:26).

Y a-t-il aujourd'hui un axe du bien, approuvé de Dieu, en face d'un axe du mal, ennemi de Dieu? Y a-t-il une cause juste méritant qu'on guerroie pour elle, et une cause du mal méritant qu'on guerroie contre elle?

On doit dire malheureusement que le monde actuel qui a crucifié Christ, n'est pas un monde gouverné selon Dieu, mais c'est Satan qui est le grand manipulateur; la Parole le qualifie de «chef de ce monde» (Jean 12:31; 16:11), «chef de l'autorité de l'air» (= les principes ambiants; Ap. 2:2), «dieu de ce siècle» (2 Cor. 4:4).

Un chrétien peut-il se placer en gouverneur de ce monde et appliquer au pays qu'il gouverne les principes chrétiens? Il y plusieurs réponses:

· Dieu tient compte de tout ce qui est fait dans la crainte de Dieu, et le respect de Lui. Il en résulte du bien, à n'en pas douter,

· Se qualifier soi-même, et son pays, d'axe du bien, prétendre bien haut être du côté de Dieu, c'est se faire des illusions sur son propre état moral et celui de son pays,

· Gouverner le pays comme si le pays était réellement chrétien, c'est ignorer l'état spirituel du monde, ignorer son état d'éloignement de Dieu.

Quant à vouloir faire la guerre au nom de Dieu, «même le plus sincèrement du monde» c'est ignorer l'espérance céleste du chrétien (contrairement à l'espérance terrestre d'Israël); c'est ignorer l'attitude de Christ qui ne rendait pas l'outrage qu'on lui faisait, ce que l'apôtre Pierre nous laisse en modèle (1 Pierre 2: 23). Mais ce n'est pas tout: «tous ceux qui auront pris l'épée périront par l'épée» (Matt. 26:52). Quant au témoignage chrétien, redisons-le, il en sort discrédité de la manière la plus forte quand les résultats ne sont pas ceux espérés, cela est affligeant au plus haut degré.


3. Quelle est la bonne voie?

Alors, dira-t-on, il faut laisser faire les puissances du mal, et ne pas les combattre?

Nous répondons que les combattre est peut-être une nécessité du pays (nous ne discutons pas ce point qui est hors de nos compétences), mais qu'on ne vienne pas le faire au nom de Dieu et du Christ, car là c'est de la fausseté et de l'hypocrisie, à moins que ce ne soit de l'inconscience.

Alors dira-t-on, les chefs d'État qui prônent la paix à tout prix, ce sont eux qui ont raison? auraient-ils la pensée de Dieu, même en étant athées? Effectivement, on est bien dans un monde à l'envers, où le chef croyant agit à l'encontre des principes chrétiens, et le chef athée agit avec des principes qui iraient mieux avec le côté de Dieu. 

Mais ce chef athée, a-t-il bien instinctivement la pensée de Dieu? Nous répondons: pas du tout!

Au début des périodes (futures) de jugements apocalyptiques (Apoc. 6:2), un grand chef bien armé, fait un tour des pays, et impose la paix. Or il est un contre-facteur de Christ (cf. Apoc. 6:2 et 19:11) et son action pacifique, est suivie providentiellement de catastrophes en matière de guerre civile, de famine, d'épidémies et de violence (Apoc. 6:3-8). L'absence de guerre est un objectif que même l'Antichrist peut rechercher, tout en étant opposé fortement à Dieu, ce qui ne peut manquer de produire de terribles conséquences. On ne se moque pas de Dieu.


Alors, Dieu est-il pour la paix ou pour la guerre?

Nous répondons que 

· Le jour actuel est un jour où Dieu appelle le pécheur à se repentir, offrant le salut à ceux qui croient en Jésus Christ, mort, ressuscité et glorifié,

· Dieu a en horreur la prétention religieuse, et la guerre faite au nom de Dieu ne peut que mener à la ruine, et au discrédit du témoignage chrétien,

· Les partisans de la paix, s'ils ne recherchent ni Dieu ni le salut de Dieu, ne manqueront pas eux aussi de récolter leur lot de misères, que Dieu permet pour leur parler, et les ramener à la conscience de leur péché: si seulement il en sortait de la repentance!

(Bibliquest.org) ajouté le 24/2/2003

© Voxdei

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L'HOMOSEXUALITÉ ET LE LESBIANISME (2000)


Lorsque des gens qui souffrent d'une grave confusion de leur identité sexuelle trouvent la guérison, elle est évidente pour tous. Ces blessés de l'âme sont soit pleinement restaurés, soit pas du tout. D'autres peuvent masquer leurs carences un peu mieux. Ils peuvent continuer à vivre leurs hérésies du jour qui leur permettent de vivre plus ou moins des vies égocentriques et d'excuser des péchés conscients.  

Seul l'Évangile authentique répondra à ceux et celles qui souffrent de problèmes homosexuels. Leur difficulté (qui ressemble en réalité à celle d'autres personnes marquées par des blessures affectives) atteint un seul critique de nos jours, parce que nous vivons à une époque où de nombreuses voix au sein de l'Église proclament d'autres «évangiles», d'autres manières «d'être sauvé». Ces voix  sont invariablement centrées sur les besoins de l'homme et muettes quand il s'agit de parler d'un Dieu dont la sainteté même déclenche le processus de guérison et de rédemption dans nos âmes lorsque nous entrons dans sa présence. Au lieu de nous engager à lever les yeux, à regarder et à adorer, nous nous concentrons sur nos problèmes. 


Pour l'homosexuel, comme pour toute autre personne qui souffre, l'ignorance dans ce domaine est fatale. C'est seulement en se concentrant sur un Dieu saint qu'il peut comprendre son problème et donc recevoir l'aide nécessaire. Sinon il sera submergé par tout ce qui est absolument impie et ne pourra s'en sortir à moins d'être poussé dans la présence d'un Dieu qui saura être un Père pour lui et l'affermir dans son identité. 

Il s'agit là d'une affection paternelle sanctifiée. Nous ne la voulons pas tous. Nous ne la choisissons pas tous. Nous n'acceptons pas tous le ciel et l'incroyable joie et douleur du devenir en Dieu. Mais nous devons au moins en connaître les options. 

Nous vivons à une époque qui réconcilie le bien et le mal: le langage de nos contemporains est centré sur l'homme. Par conséquent, notre langage est remplie de bavardages de psy. C'est ce qui rend la crise des homosexuels si perfide. Ils vivent dans un monde où même l'Église a accueilli une fausse lumière, une fausse compassion, qui est aussi cruelle que la mort. Et plutôt que de se laisser équiper par un Dieu saint pour appeler les pécheurs à la repentance et guérir les âmes malades, l'Église, dans une large mesure, ne fait que babiller dans la langue d'une société perdue. 

 

 – Leanne Payne, auteure psychologue de plusieurs livres qui intervient auprès des homsexuels depuis des dizaines d'années 

Un homosexuel peut-il changer? Une personne qui a des sentiments à prédominance homosexuelle peut-elle espérer un jour avoir des appétits et des relations qui soient distinctement hétérosexuels?

Ceux qui luttent contre des désirs homosexuels peuvent changer. Mais ils ne peuvent pas accomplir seuls la transition. Un effort entrepris seul échouera, parce que l'identité sexuelle a des racines profondes et puissantes. Le changement se produit seulement, bien que lentement, lorsque la personne concernée soumet son combat à son Créateur et Rédempteur, ainsi qu'à des personnes de confiance qui l'assistent dans les étapes de restauration. 

Je fais personnellement l'expérience de ce processus et je suis rempli de respect face à la capacité qu'a mon Père céleste de produire des changements et de me soutenir dans son amour pendant cet accompagnement. L'itinéraire qui m'a conduit de l'homosexualité à une identité hétérosexuelle a été révélateur. Il m'a montré le coeur de Dieu: Il est d'une compassion suffisamment fidèle pour demeurer avec moi, même dans mes ténèbres, et suffisamment puissante pour exposer mes zones d'ombre et toucher les domaines de faiblesse et de fragilité en moi. 

Il faut comprendre la réorientation sexuelle dans le contexte plus large d'une maturation, d'un processus qui implique les émotions, l'intellect et l'esprit de la personne et de la nécessité que ces trois domaines soient informés et renouvelés par le Créateur. 

Les problèmes liés à la sexualité ont des racines profondes et solides. Il faut du temps pour les résoudre. Et ce processus de changement est dynamique; il progresse par coup, est sujet à des victoires inspirées et à des luttes inattendues. Je peux dire que Dieu m'a merveilleusement libéré pour me rendre la capacité d'aimer comme il le veut, mais il n'a pas terminé avec moi. Je discerne parfois encore en moi des tendances embarrassantes et immatures qui exigent sa grâce et sa puissance, ainsi que la patience de mon entourage... 


La réalité du mal

En dépit de la victoire du Christ en nous, ni le péché ni Satan ne sont totalement détrônés. Jésus a brisé l'ultime pouvoir des deux. Satan a investi beaucoup d'énergie dans les déviances sexuelles, y compris dans l'homosexualité. Lorsqu'une personne veut être vraiment libre, elle doit être disposée à entrer en lutte contre l'ennemi dans ses épreuves. Pour cela il est nécessaire de faire des plans de bataille et de les mettre en pratique. En nous accordant sa puissance, Jésus nous appelle au combat! 

Saisir la vérité sur les manipulations de Satan dans le péché sexuel nous amène à réaffirmer l'intention originelle de Dieu pour la sexualité, à reconquérir la motivation qui nous pousse à rechercher l'union avec l'autre, corps, âme et esprit, et à soulager ainsi notre solitude. 

L'image de Dieu s'exprime aussi en termes de fidélité conjugale. Son engagement envers son peuple et le désir qu'il a de voir les siens s'engager sont symbolisés par la fidélité de l'alliance hétérosexuelle. 

L'analogie fonctionne aussi dans le sens inverse Ep.5:25-33. 

Mais si la puissance de la sexualité au sein de l'alliance conjugale reflète la 

puissance de l'engagement de Dieu envers l'humanité, une sexualité fragmentée est révélatrice de ténèbres spirituelles et elle attriste le coeur de Dieu. Elle jette une ombre sur la personne même du Créateur, sur la manière dont il veut que nous aimions les siens et soyons aimés d'eux.

L'allégeance d'Israël envers d'autres dieux avait pour effet de diviser son coeur et d'affaiblir son système immunitaire spirituel. Le peuple courait le risque de tomber malade et de sombrer dans l'apathie. De plus ne plus insensibilisée à son alliance avec Dieu, la nation devint démonisée. Sa quête d'idoles et les pratiques sexuelles immorales  qui l'accompagnaient étaient enveloppées de ténèbres. Jé.3:13, 23-25, 7:30, 13:25-27. 

Dans sa désobéissance envers l'Éternel, Israël construisit des autels à Baal sous la forme d'images phalliques de bois et fit des offrandes de nourriture à Astarté, la déesse de la terre.

Baal et Astarté étaient des idoles cananéennes, les dieux de la fertilité. Tous deux représentaient les cycles «naturels» de la vie, sans toutefois reconnaître l'Éternel – le Créateur et le seigneur de la nature. Ces dieux servaient d'intermédiaires à l'adoration du soleil, de la reproduction, de la moisson, des rythmes de la vie. Contrairement à l'Éternel qui était adoré comme le saint «Autre», Baal et Astarté ne pouvaient être rencontrés qu'au travers de la libération des désirs sensuels de leurs adorateurs. L'adoration qui leur était consacrée dégénérait en un érotisme intense. Parfois, l'offrande qui était faite à ces dieux de la fertilité prenait la forme d'un orgasme illicite. 

Mais Baal et Astarté n'étaient pas des dieux réels. Ils étaient tous deux des contrefaçons sataniques qui extorquaient la sexualité des mains du Créateur, la réduisaient à un érotisme débridé qui était ensuite présenté comme objet d'adoration. Se soumette à ces deux, c'était plier le genou devant des principautés démoniaques de perversion sexuelle. En effet, des images idéalisées et érotisées de la créature étaient adorées, et ce culte ne pouvait que dégénérer en orgies. Cette collision de corps entre personnes sans noms et sans visages définit toute la mesure de l'idolâtrie dont le peuple d'Israël pouvait se rendre coupable. 


L'idolâtrie moderne 

Mais l'idolâtrie, spirituelle et sexuelle, a-t-elle un quelconque rapport avec l'homme d'aujourd'hui? Sans aucun doute. Chaque fois qu'un individu, chrétien ou non, abandonne son corps à autrui pour en recevoir une gratification érotique en dehors de l'alliance hétérosexuelle du mariage, il rend un culte à Baal. Le «prince» de la perversité se porte bien, merci. Nous nous prosternons devant lui chaque fois que nous nous engageons dans l'immoralité sexuelle. Il se peut que nous ne prononcions aucune prière verbale à l'intention de Baal ou d'Astarté, mais nous les adorons lors de chaque orgasme illicite, de chaque fantasme immoral, de chaque coup d'oeil sur la pornographie, de chaque geste séducteur. 

L'ennemi de nos âmes accorde une attention spéciale à notre vulnérabilité sexuelle. Il connaît bien la puissance d'une sexualité inspirée qui révèle Dieu et répond fidèlement à nos besoins. Il connaît les ravages que produit la perversion, la manière dont elle obscurcit notre vrai moi et rivalise puissamment avec notre premier amour pour Christ. C'est pourquoi Satan désire nous rabaisser et nous limiter par la perversion sexuelle. Il se marie lui-même à nos vulnérabilités intérieures, stimule la conception du péché et devient ensuite le seigneur de cette nouvelle expression de perversion, se délectant de ses effets dominateurs sur nous, ses sujets. Il nous aide à alimenter la perversion, cherchant sans cesse à détruire notre allégeance envers Jésus afin de nous conduire à une éternité infernale.

Satan se délecte particulièrement de la perversion homosexuelle, non seulement parce qu'elle se produit en dehors du mariage, mais aussi parce qu'elle souille l'image même de Dieu qui reflète le masculin et le féminin. 

L'ennemi perpétue un mythe de premier ordre, le sentiment de la supériorité du genre: nous, qui sommes du même sexe, sommes supérieur(e)s à vous, de l'autre sexe. Cette idée est particulièrement forte dans le lesbianisme. Les femmes en lutte contre des tendances lesbiennes se retrouvent généralement sur la base de ce qu'elles perçoivent comme la supériorité de la femme à aimer et être aimée. Une telle attitude, issue souvent de blessures et confirmée par des expériences trompeuses, maintient les femmes dans le bourbier de rapports de dépendance avec des personnes du même sexe. En fait, ces relations sont contrôlées par le Malin qui, en habitant la perversion, mise sur la rébellion contre l'ordre de Dieu.

La raison pour laquelle Satan «habite» le désir de relations sexuelles avec quelqu'un du même sexe est évidente. Sans la présence d'hommes dans le cercle fermé de femmes aux tendances lesbiennes, la lumière et l'objectivité du vrai masculin ne peuvent informer les schémas obscurs et ambigus de ces relations exclusivement féminines, les femmes étant souvent inconscientes des dangers qu'elles courent. 

Lorsque nous transgressons volontairement les limites établies pour nous protéger, je veux parler des limites d'une alliance conjugale hétérosexuelle, nous nous ouvrons à l'oppression satanique. À l'instar des Israélites, nous dressons dans nos coeurs des autels à Baal pour en recouvrir l'autel de Jésus. 

Yvan Rheault: «Ceci rejoint le lien décrit par Paul dans 1Co.10 entre l'impudicité, l'idolâtrie, et la communion avec les démons versus la fidélité conjugale et spirituelle et la communion avec Jésus.» 


Trouver la délivrance 

Nous devons prendre conscience de cette réalité spirituelle si nous voulons la combattre. Et l'arme principale dans cette guerre est l'amour de Jésus. C'est dans la mesure où nous apprenons à soumettre nos luttes, nos besoins insatisfaits, nos vies à la miséricorde et à la compassion de Jésus que Satan doit prendre la fuite. Notre engagement envers les vrais désirs de notre coeur nous libère de l'asservissement à des désirs inférieurs. Nous avons besoin de la présence de Jésus! Nous ne pouvons être libérés des ténèbres tant que nous ne baignons pas dans la lumière. 

Nous serons délivrés si nous répondons à l'amour divin en proclamant notre allégeance envers le règne de Jésus-Christ dans nos vies. Par délivrance, je n'entends pas la libération globale et instantanée de nos sentiments homosexuels. Comme nous le verrons, la guérison émotionnelle et relationnelle doit aller de pair avec la délivrance. Mais la délivrance, définie comme «le pouvoir de l'amour qui purifie du pouvoir de la perversion», libère celui (ou celle) qui souffre en lui permettant de grandir dans la grâce et la vérité. Elle débarrasse la personne concernée du pouvoir dominateur et envahissant de la convoitise. Dieu nous libère ainsi afin que nous puissions nous redresser et nous appuyer sur Jésus face à la tentation, au lieu de nous avachir vers le péché. La puissance de Dieu se répand ainsi dans l'âme et la volonté de celui qui lutte, le libérant afin qu'il choisisse Jésus et grandisse dans son amour. 

La délivrance accompagne une repentance authentique, la volonté de se tourner vers Jésus. Conscients de la puissance de son amour, les hommes et les femmes qui luttent contre des désirs homosexuels renoncent à toute perversion qui se trouve à leur portée. Ils proclament Jésus comme leur homme fort et permettent au St-Esprit de faire en eux son oeuvre purificatrice. Mais ils doivent aussi prendre la décision de s'éloigner de tout objet de perversion s'ils ne veulent pas courir le risque d'être encore plus liés qu'auparavant... 

L'Église a besoin de ces gens qui souffrent! de l'oeuvre profonde de restauration que Jésus a opérée dans la vie de chacun émergera l'autorité de guérir. C'est là que Jésus demeure, plein de grâce et de vérité. Mais il ne se satisfait pas d'y faire sa demeure. Il insiste pour jaillir de la vie de chaque personne qui souffre afin de proclamer sa fidélité à faire ressusciter les morts. Il guérit les blessures infligées par l'homosexualité. Il se glorifie dans l'honnête témoignage que ses enfants rendent à son autorité dans la guérison. Grâce à la restauration de ceux qui souffrent et luttent, l'Église et le monde se réveilleront pour constater la puissance de l'amour de Dieu. 

 – Andrew Comiskey, qui a été homosexuel dans les milieux du cinéma à Hollywood pendant des années. Extrait de son livre  «Vers une sexualité réconciliée» traduit par Yvan Rheault 


Des points qui peuvent aider sont: 

· Si la personne est sauvée, est de redédier sa vie au Seigneur et lui demander pardon pour sa faiblesse. Lui demander de nous délivrer de ce péché et de nous pardonner également si nous avons causé du tort à qui que ce soit en pratiquant notre homosexualité.  

· Demander à Dieu de nous révéler qui aurait été le perpétrateur dans notre vie: des cas connus ont eu des songes et ont découvert qu'ils avaient été violés même au berceau.  

· Lorsque ou si nous découvrons la personne qui a entaché notre vie, il faut lui pardonner.  

Certains sont guéris de cet état et d'autres iront dans la vie avec cette épine au pied. Encore le jugement existe pour tous nos péchés. Le Seigneur en regardant Marie-Madeleine ne la condamna pas mais lui dit d'aller et de ne plus pécher.  

Les gens aux tendances homosexuelles sont en général des personnes aux qualités artistiques impressionnantes et ont besoin d'un milieu aimant et tolérant pour s'épanouir. Il faut leur montrer dans nos paroles et nos gestes l'Amour que Jésus a pour eux...  

Il ne faut pas les rejeter d'un revers de la main et se dire plus propres. Car tous ont péché et n'atteignent pas à la gloire de Dieu. Car nous sommes sauvés par la grâce....  

Lorraine McNamara 

Source: Tripod

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L'HOMOSEXUALITÉ INCOMPATIBLE AVEC L'ÉVANGILE

À la conférence de Lambeth * les évêques anglicans présents ont déclaré l'homosexualité «incompatible avec l'Évangile». C'est aussi l'avis de l'archevêque de Canterbury, George Carey, qui trouve qu'il n'y a «aucune place dans les Saintes Écritures, ou dans toute la tradition chrétienne, pour une activité sexuelle hors mariage entre homme et femme». Mais les évêques anglicans d'Amérique du Nord ont déjà béni des unions entre personnes du même sexe et même ordonné des homosexuels à la prêtrise. Pour la femme-évêque anglicane, Catherine S. Roskam de New-York, «condamner l'homosexualité serait un suicide évangélique» dans sa région.

(Selon «La Vie protestante» d'octobre 1998)

* Assemblée des évêques anglicans qui se tient tous les dix ans depuis 1867 dans le palais de l'archevêque de Canterbury à Londres.


© La Bonne Nouvelle  No 1 / 2000

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LES INTENTIONS MÉCONNUES DE DIEU

«L'Éternel a tout fait pour un but» (Prov. 16, 4).

«L'Éternel a tout fait pour lui-même» (vers. Darby).

 

Tout ce que le Seigneur a déjà fait, tout ce qu'Il fait aujourd'hui et tout ce qu'Il fera encore correspondent à Ses intentions. Toutes ces choses ont leur fondement dans la volonté de Dieu et sont faites pour un but précis. Rien n'arrive de façon arbitraire ou insensée. Derrière chaque événement, le Tout-Puissant agit selon Ses intentions d'amour et de grâce. En Matthieu 10, 29-3 1, Jésus sait de quoi Il parle lorsqu'Il dit: «Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou? Cependant il n'en tombe pas un à terre sans la volonté de mon Père. Et même vos cheveux sont tous comptés. Ne craignez donc point; vous valez plus que beaucoup de passereaux».

Puisque Dieu prend soin avec tant de tendresse de chacune de ces petites créatures sans défense, ne valez-vous pas plus – dit Jésus – que beaucoup de ces passereaux? Il n'y a pas de circonstance dans votre vie que Dieu ne tienne dans Sa forte main. En mettant votre confiance en Lui, votre avenir n'est pas incertain. Au contraire, selon Éphésiens 2, 10: «... nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions».

Si vous êtes vraiment «son ouvrage», si vous l'avez accepté comme votre Sauveur personnel, si vous êtes son enfant, croyez-vous qu'Il vous laissera tomber intérieurement et extérieurement? Même lorsque vous avez le sentiment d'arriver «au bout», Il ne vous abandonne pas. Au contraire! Par deux fois, Jésus affirme Lui-même, en Jean 10: «Nul ne les ravira de ma main». «Personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un» (v. 28-30).

Qu'importe l'épreuve qui vous touchera, aucune n'arrivera sans avoir passé d'abord par Lui. Chaque événement de votre vie est inclus dans Son projet de bénédiction pour vous. Voilà comment il nous faut considérer en Romains 8, 28: «Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein». Les choses qui vous semblent les plus paradoxales concourent à votre plus grand bien! Vos expériences désagréables, vos déceptions douloureuses, vos épreuves difficiles sont toutes permises et prévues par le Seigneur parce qu'Il vous aime. Nous lisons: «Car le Seigneur ne rejette pas à toujours. Mais, lorsqu'il afflige, il a compassion selon sa grande miséricorde. Car ce n'est pas volontiers qu'il humilie et qu'il afflige les enfants des hommes» (Lament. 3, 31-33).


«Il a compassion selon sa grande miséricorde»

Celui qui aura réalisé que les projets de Dieu sont des projets de paix et non de malheur, motivés par Son immense amour, sera débarrassé de ses soucis. Il restera paisible et sa vie sera caractérisée par la sainteté. Sa sérénité le rendra libre intérieurement, de sorte qu'il pourra chanter avec le psalmiste: «Que tes oeuvres sont grandes, ô Éternel, que tes pensées sont profondes» (Ps. 92,6).

Les décrets de Dieu sont aussi merveilleux que Ses oeuvres, Ses pensées aussi profondes que Ses actions toutes ensemble. C'est ce qu'exprime ici le psalmiste. La création est infinie, la sagesse manifestée en elle insondable. Nous autres humains sommes tellement limités! Certes, si plusieurs sont pleins de bonnes idées, sans toutefois pouvoir les exécuter, d'autres vivent comme des robots sans réfléchir. Mais quand Dieu a un projet, Il l'exécute, exactement selon l'affirmation d'Esaïe 46, 11b:


«Je l'ai dit et je le réaliserai; je l'ai conçu et je l'exécuterai». Voilà l'action intarissable de la providence divine.

Le Psaume 92 parle de gens qui ne discernent pas les pensées de Dieu. Voici ce qu'il dit: «Que tes oeuvres sont grandes, ô Éternel! Que tes pensées sont profondes! L'homme stupide n'y connaît rien, et l'insensé n'y prend point garde» (v. 6-7).

Cela signifie que l'homme animal ne peut reconnaître les merveilles de Dieu et que l'insensé n'y comprend rien. Par certaines contradictions, la vérité de ce Psaume est encore soulignée. Car quelle chute d'un verset à l'autre! Du Dieu saint à l'homme animal, de l'adorateur au stupide, du psalmiste à l'insensé! Il existe malheureusement beaucoup de personnes auxquelles s'applique cette description, car elles ne discernent ni la pensée ni l'oeuvre de Dieu dans la nature – sans parler des projets de Dieu pour leur vie. Dieu, dans Sa grâce, n'a-t-Il pas souvent répondu à vos besoins? Alors, le premier souci dans votre vie doit être celui de ne pas pécher contre Lui, de ne pas Le fuir!


Les menaces des puissances des ténèbres

Il existe beaucoup de gens tourmentés, menacés, dépressifs et terrorisés. Or c'est précisément à eux que j'adresse cette parole d'Exode 14, 14: «L'Éternel combattra pour vous; et vous, gardez le silence».

Je ne nie pas le fait que nous subissions souvent la haine et les attaques des puissances ténébreuses. Ce n'est certes pas une utopie, puisqu'il est écrit, en Éphésiens 6, 12:

«Car nous n'avons Pas à lutter contre la chair et le sang mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes». Mais Dieu n'a-t-Il pas pourvu justement dans ce domaine-là par le moyen de JÉSUS-CHRIST MORT À LA CROIX DE GOLGOTHA? N'est-ce pas LUI qui a vaincu toute cette hiérarchie de l'enfer? N'est-il pas écrit de LUI, en Colossiens 2, 15:

«Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix»?

Or si cette victoire absolue de Jésus sur toutes les puissances est une réalité en vous et autour de vous, pourquoi ne pas en faire usage au moment où ces esprits de ténèbres et de neurasthénie vous tourmentent et cherchent à vous nuire? En vertu de son extraordinaire victoire, Jésus-Christ a mis à notre disposition toute l'armure nécessaire (cf. Rom. 13, 12). Il dit en Luc 10, 19: «Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire».


Dieu donne l'autorité pour la victoire

Revenons à notre exemple très parlant du policier. Lorsque celui-ci, usant de l'autorité de la loi au milieu du trafic routier, lève la main et réussit à stopper les voitures, ce n'est qu'en vertu de l'uniforme qu'il porte. Si, habillé en civil il voulait arrêter le trafic, il se ferait renverser, car personne ne le prendrait au sérieux. C'est exactement ce qui se passe dans notre vie spirituelle! La volonté de Dieu, c'est que nous soyons victorieux face à toutes les puissances ennemies. Surtout, n'essayons pas en «civil», c'est-à-dire par la faiblesse qui nous est propre, sinon le diable même ne nous prendrait pas au sérieux. Il se moquerait de nous; nous serions renversés, nous passerions sous les roues.

C'est pourquoi, être conscient de la vérité d'Éphésiens 6, 12, et simultanément écarter cette connaissance de l'ensemble du contexte relève de l'imprudence. Il faut relire le verset 12:

«Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes». Ce n'est pas parce que je connais cette réalité que j'ai la victoire! Non, cette affirmation sérieuse et si importante se trouve lotie entre les versets précédents et ceux qui suivent. Lisons, aux versets 10-11: «Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable».

Ensuite, au verset 13, nous lisons: «C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de résister dans le mauvais jour et tenir ferme après avoir tout surmonté».

C'est cela «l'uniforme» spirituel de la victoire illimitée de Jésus-Christ. Ce n'est qu'en étant revêtu de toutes les armes de Dieu que la puissance de Satan reculera devant vous. Malheur à vous si vous prenez le risque d'affronter l'ennemi en «civil», c'est-à-dire revêtu de votre nature pécheresse! Le résultat d'une telle situation est décrit en Actes 19, 11-16: «Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, au point qu'on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient. Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent d'invoquer sur ceux qui avaient des esprits malins le nom du Seigneur Jésus en disant: Je vous conjure par Jésus que Paul prêche! Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, Juif, l'un des principaux sacrificateurs. L'esprit malin leur répondit: Je connais, et je sais qui est Paul; mais vous, qui êtes-vous? Et l'homme dans lequel était l'esprit malin s'élança sur eux, se rendit maître de deux d'entre eux, et les maltraita de telle sorte qu'ils s'enfuirent de cette maison nus et blessés». Comme mentionné, voilà le sort de ceux qui affrontent l'ennemi sans être revêtus de toutes les armes de Dieu.


La signification substantielle de «toutes les armes de Dieu»

Cette «armure de Dieu», dont il nous faut être revêtus comme d'un uniforme est d'autant plus importante que Dieu veut vraiment notre victoire sur l'ennemi pendant notre court pèlerinage sur cette terre. Plus encore, le désir de Dieu est que nous soyons la preuve tangible de la victoire de Jésus à la croix de Golgotha. La signification réelle de l'armure de Dieu nous est décrite en Éphésiens 6, 13-17: «C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice; mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin; prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu». Cette armure divine, composée de cinq armes spécifiques, nous rend invincibles intérieurement et extérieurement.


Avoir la vérité pour ceinture

La première arme de Dieu est la vérité. «Ayez à vos reins la vérité pour ceinture» lisons-nous. Être ceint signifiait autrefois être prêt pour le voyage, être prêt à avancer. L'authenticité de la délivrance d'Israël de l'esclavage égyptien fut manifestée la nuit de Pessah par la façon dont Israël devait manger l'agneau: «... vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds et votre bâton à la main; et vous mangerez à la hâte; c'est la Pâque de l'Éternel» (Ex. 12, 11).

Donc, Israël devait d'abord «avoir toute la vérité pour ceinture, la vérité de la pleine et authentique délivrance!

Je suis persuadé que plusieurs de mes lecteurs luttent depuis longtemps, désespérément, contre les puissances ténébreuses qui rendent leur vie quotidienne difficile. Peut-être êtes-vous en train de passer sous les roues? Peut-être êtes-vous sur le point d'être englouti par les puissances de l'abîme? Est-ce là la pensée de Dieu pour vous? Est-ce là Son projet? Nullement! Alors, pourquoi n'écoute-t-Il pas vos cris et vos supplications? C'est qu'il vous manque la ceinture de la vérité! Vous pouvez alors combattre, les reins ceints», c'est-à-dire avoir prié et lutté, le menteur de tous les temps, le serpent, a trouvé dans votre vie une possibilité d'attaque à cause de votre vie dissipée, de votre manque de droiture. Cependant j'aimerais vous dire aujourd'hui que tout pouvoir de triompher, toute l'autorité de Jésus-Christ, est à votre disposition!


Être revêtu de la cuirasse de la justice

Le Seigneur a donné à tout enfant de Dieu né de nouveau un pouvoir sans limites. Il dit, en Luc 10, 19: «Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l'ennemi et rien ne pourra vous nuire».

Or en vous revêtant de toutes les armes de Dieu, c'est-à-dire premièrement de «... la vérité» puis, deuxièmement de «... la cuirasse de la justice» vous revêtez la seule justice valable devant Dieu, celle qui est acquise par le sang de Jésus. «C'est lui que Dieu a destiné à être par son sang – pour ceux qui croiraient – victime propitiatoire...» (Rom. 3, 25).

Cette justice doit se manifester dans votre vie par votre humilité.

Elle est le contraire de la justice propre qui n'est qu'une forme d'orgueil pieux. La justice propre et l'orgueil ouvrent la porte à l'ennemi. Peut-être est-ce là la cause des troubles dans votre vie de famille et de couple. Cependant ce n'est pas ce que Dieu veut. La misère dans laquelle vous vous trouvez en ce moment ne fait nullement partie du projet de Dieu pour vous. N'est-il pas affligeant pour vous de ne pas reconnaître les pensées et les projets de Dieu à votre égard? Écoutez ce que dit le prophète Jérémie au chapitre 29, 11 – 14: «Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. Vous m'invoquerez, et vous partirez; vous me prierez et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre coeur. Je me laisserai trouver par vous, dit l'Éternel...»

Vous avez une fausse idée du Seigneur qui, Lui n'a que des projets et des pensées de salut et de paix pour vous! Tout lui appartient, Il dispose de tous les moyens nécessaires pour intervenir. Par exemple, Il a donné l'ordre aux corbeaux de nourrir Élie, son fidèle serviteur, au milieu de la famine. Cependant l'intervention merveilleuse de Dieu a toujours pour effet simultané l'effondrement humiliant de vos propres pensées ou projets. C'est ce qui arriva à Élie. Nous lisons en 1 Rois 17, 2-6: «Et la parole de l'Éternel fut adressée à Élie, en ces mots: Pars d'ici, dirige-toi vers l'orient et cache-toi Près du torrent de Kerith, qui est en face du Jourdain. Tu boiras de l'eau du torrent et j'ai ordonné aux corbeaux de te nourrir là. Il partit et fit selon la parole de l'Éternel, et il alla s'établir près du torrent de Kerith qui est en face du Jourdain. Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande le matin et du pain et de la viande le soir, et il buvait de l'eau du torrent».

Pour Élie, ce secours représentait d'un côté un grand miracle, mais de l'autre une profonde humiliation. En tant que serviteur de Dieu, il défendit avec ferveur la loi de Dieu, ce qui lui fit garder certains principes. Ainsi, jamais il n'aurait touché à quelque chose d'impur, du moins le pensait-il. Cependant, au milieu de la famine et du manque d'eau, le Seigneur le nourrit merveilleusement de pain, de viande et d'eau. L'idée personnelle d'Élie – les corbeaux font partie des animaux impurs – était justement ce qui le retenait jusqu'au fond de lui-même. Et à ce miracle profondément humiliant, Élie répond sans discuter: «Oui, Seigneur»! Aussi Dieu put-Il accomplir à travers lui Ses projets pour Israël. C'est pourquoi Dieu l'a élevé. Si aujourd'hui vous vouliez dire «oui, Seigneur», oui à l'humiliation de votre pieux orgueil, Dieu agirait à travers vous en faveur des autres. Cependant vous êtes encore tellement éloigné de Lui! Vous connaissez si peu Ses pensées à votre égard! Or en Esaïe 55, 8, Il nous dit: «Car mes pensées ne sont Pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Éternel».

En voulant faire triompher sans cesse vos propres pensées, de façon à résister aux projets du Seigneur, vous allez d'échec en échec. Combien avez-vous gaspillé vos forces, votre temps et votre énergie en faisant ce qui n'était pas le plan de Dieu pour votre vie! Ce n'est pas votre faiblesse qui vous fait échouer, mais c'est votre refus de revêtir toute l'armure de Dieu. Peut-être, après avoir été volé, après avoir subi beaucoup de torts avez-vous porté plainte. Puis malgré votre avocat, n'avez-vous pas obtenu gain de cause? Si vous aviez demandé au Seigneur, si vous aviez cherché à discerner Ses projets, tout se serait passé différemment! Peut-être n'êtes-vous pas un enfant de Dieu, n'avez-vous pas accepté le Seigneur Jésus comme votre Sauveur personnel? Alors, vous avez de toute façon manqué le chemin de votre vie, vous êtes, selon l'expression d'Esaïe, sur une mauvaise voie.


Dieu a des projets de salut merveilleux

En effet, nous lisons en Esaïe 53, 6: «Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous». Tous ceux qui erraient ça et là, le Seigneur les a ramenés par Lui-même sur Son chemin. C'est précisément ce chapitre 53 d'Esaïe qu'Israël passe actuellement sous silence, car jusqu'à ce jour le peuple élu de Dieu ignore les projets de salut merveilleux de Dieu, et cela à cause de nous. Oh, si je pouvais trouver les mots pour vous dire maintenant combien il est important de vous humilier devant votre Dieu de votre orgueil, de votre opiniâtreté, de votre caractère mensonger et de votre désobéissance! Soyez donc honnête: n'avez-vous pas réagi à la Parole de Dieu comme Israël autrefois: «L'Éternel fit avertir Israël et Juda par tous ses prophètes, par tous les voyants, et leur dit: Revenez de vos mauvaises voies, et observez mes commandements et mes ordonnances, en suivant entièrement la loi que j'ai prescrite à vos pères et que je vous ai envoyée par mes serviteurs les prophètes. Mais ils n'écoutèrent point et ils raidirent leur cou, comme leurs pères, qui n'avaient pas cru en l'Éternel, leur Dieu. Ils rejetèrent Ses lois, l'alliance qu'il avait faite avec leurs pères, et les avertissements qu'il leur avait adressés. Ils allèrent après des choses de néant et ne furent eux-mêmes que néant, et après les nations qui les entouraient et que l'Éternel leur avait défendu d'imiter» (2 Rois 17, 13-15).

C'est là la corde sensible dans votre vie. Ce sont vos pensées de néant, vos pensées ambitieuses, orgueilleuses et pleines de vantardise qui vous rendent néant vous-même. Vous ne vivez plus une vie de prière intense, vous ne vous préoccupez plus des projets de Dieu pour votre vie, pour votre couple, pour votre famille, pour votre travail. Le prophète désobéissant, Jonas, a dû descendre jusque dans le ventre noir et gluant d'un poisson avant de reconnaître enfin ces choses et de s'écrier: «Ceux qui s'attachent à de vaines idoles éloignent d'eux la miséricorde» (Jonas 2, 9)


Lâchez les choses de néant

Cependant si aujourd'hui vous vous tournez dans la repentance et l'humilité, vers le Seigneur, si vous Lui abandonnez toute votre misère, toutes ces choses de néant auxquelles vous vous êtes attaché, vous verrez que tout votre être et toute votre vie quotidienne seront renouvelés à fond. Vous verrez avec toujours plus de netteté les plans de Dieu pour votre vie, et comment le Seigneur Lui-même combattra pour vous dans les plus petites choses qui, cependant, vous semblent si importantes. Récemment j'ai lu le récit touchant d'une ménagère: cette femme possédait un perroquet, auquel elle était très attachée. Un colporteur se saisit de la cage avec l'oiseau et l'emporta. La femme le rattrapa et réclama son bien. Mais le colporteur insista dans son affirmation que le perroquet lui appartenait. Voici le communiqué de la presse:

«Le perroquet Cocca aura été le premier volatile à entrer dans l'histoire judiciaire italienne, après avoir été convoqué par le tribunal ordinaire en vue du jugement. L'oiseau de couleur fut amené par un juge de première instance à Vérone à cause d'une ménagère de 55 ans et d'un colporteur de 44 ans qui se disputaient la possession de l'animal. Le juge fit voler l'oiseau qui aussitôt se posa sur l'épaule de la dame. Lorsque, par de violents coups de bec le perroquet refusa toute tentative d'approche du colporteur, l'affaire fut réglée...»

Par là j'aimerais simplement donner une illustration de l'intervention du Seigneur jusque dans les moindres choses, qui pour d'autres semblent sans importance, mais qui pour vous sont essentielles. Si vous venez à Lui de tout votre coeur, par le Saint-Esprit, vous pénétrerez toujours plus dans Ses merveilleux projets et pensées pour vous. Vous vous écrierez alors avec étonnement et émerveillement comme le psalmiste: «Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables! Que le nombre en est grand! Si je les compte, elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Je m'éveille et je suis encore avec toi» (Ps. 139, 17-18).

Wim Malgo

© Nouvelles d'Israël Février 1989

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INTÉGRÉ SANS ÊTRE INTÉGRAL?

Heureux ceux qui sont intègres dans leur voie,

Qui marchent selon la loi de l'Éternel. Ps 119.1

 

Dire qu'un chrétien doit être intègre, c'est dire une évidence... en tout cas, je l'espère. Le dictionnaire nous dit que ce mot «intègre» signifie «honnête, juste, d'une probité absolue». Nul doute que le chrétien doit posséder cette qualité.

Mais gardons notre dictionnaire ouvert un instant, et regardons un peu plus bas. Face au mot «intégrité», nous trouvons la définition «intégralité, totalité, état d'une chose qui est demeurée intacte», et nous comprenons alors que le sens du mot «intègre» est un sens dérivé: l'homme qui est «entier» dans la voie de la justice est un homme «d'une probité absolue». L'usage a donc remplacé le sens premier du mot «intègre» par son sens dérivé, si bien que si nous voulons insister sur la notion de totalité aujourd'hui, nous devrons employer l'adjectif «intégral».

Mais l'usage linguistique ne doit pas nous empêcher de saisir une réalité morale: si le chrétien n'est pas entier dans la voie de Dieu, il ne peut se prétendre honnête ni envers son Créateur et Rédempteur, ni envers son frère dans la foi ou son prochain. Il n'y a pas de probité chrétienne sans une soumission totale à Dieu dans tous les domaines de la vie. En soulignant, dans 1 Cor 6.20, que nous avons été rachetés à grand prix, l'apôtre Paul signifie que tout notre être appartient à Dieu. Aussi doit-il lui être consacré totalement (Rom 11.36-12.2). C'est précisément ce que Jésus-Christ explique au scribe qui veut savoir quel est le premier de tous les commandements (Marc 12: 28-30): Jésus répondit: Voici le premier: Ecoute Israël, le Seigneur, notre Dieu, le Seigneur est un, et tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force.

Il est donc clair que le chrétien ne peut être intègre sans être intégral dans la voie biblique, dans le chemin de la foi. Pourtant, la plupart des chrétiens ont une attitude étrangement inconséquente face à cette réalité. Ils font très facilement une différence entre le domaine de la foi et celui de la vie de tous les jours. Leur adhésion à la nécessité d'une soumission totale à Jésus-Christ est limitée à la fois par une compréhension imparfaite des domaines d'application de cette soumission, et par une vue bornée de la mise en pratique. Souvent l'application de cette soumission à Christ est presque limitée aux domaines des activités chrétiennes traditionnelles: l'église, les groupes de prière ou d'étude, éventuellement le foyer. Quant aux formes d'expression de la soumission chrétienne, celles-ci sont également assez figées et se limitent au culte, à la communion fraternelle, à la prière, à la lecture biblique, à la moralité chrétienne et à l'évangélisation.

Si nous examinons de près ces domaines et formes d'expression de la soumission chrétienne, nous sommes obligés de constater le caractère très partiel de cette soumission. Elle est pratiquement exclue d'une grande partie de la vie de tous les jours, et précisément de la partie qui concerne le plus le monde non-chrétien qui nous entoure et pour lequel nous devrions être un peuple saint, proclamant à tout instant et à tous la soumission totale au Dieu créateur et rédempteur. Le domaine du travail professionnel et de l'activité sociale est justement celui où nous sommes le moins soumis à Christ autrement dit: le moins intègre!

Certains chrétiens ont sans doute l'impression de vivre leurs activités sociales, économiques et politiques d'une manière chrétienne; mais cela se réduit en général à deux choses: rechercher des «contacts» à évangéliser; s'efforcer de vivre ces activités selon la «morale chrétienne» d'une manière aussi irréprochable que possible. Non que ce soit mauvais en soi, mais combien éloigné d'une obéissance totale à l'injonction divine d'être le sel de la terre et la lumière du monde, par l'annonce de la loi parfaite du Dieu trois fois saint. La vie active des chrétiens, vécue si souvent comme un fardeau pénible qu'on doit supporter parce qu'il faut bien gagner sa vie, reste ainsi dans une large mesure improductive.

Pourquoi ce déséquilibre? Pourquoi ce décalage entre la foi, réservée à certains «temps forts», et la vie de tous les jours, la vie dans sa totalité? Pourquoi la marque du chrétien reste-t-elle si superficielle dans un monde que Dieu nous appelle pourtant à influencer profondément?

Les raisons en sont trop multiples et complexes pour que je puisse les énumérer toutes ici. J'en soulignerai trois, qui me paraissent être à l'origine d'une faiblesse chronique dans le témoignage des chrétiens individuels aussi bien que dans celui de l'Église dans son ensemble.

 

Premièrement, notre compréhension de la mission de l'Église est incomplète. Nous supposons, à juste titre, que nous sommes appelés à annoncer l'Évangile à tous ceux qui ne l'ont pas entendu, afin que les hommes soient sauvés. Nous savons que le salut débouche sur l'éternité, mais nous négligeons le fait que ce salut doit transformer radicalement la vie de ceux qui le reçoivent, pendant tout le temps qu'il leur reste à vivre. En fait, nous ne nous occupons que de l'acquisition du salut par ceux qui nous entourent (aspect sotériologique de notre mission), alors que nous devrions accorder beaucoup d'attention aussi à leur vie ultérieure de sauvés. Nous nous posons encore moins de questions sur l'influence de cette vie ultérieure sur le monde et la société environnants.

On ignore ainsi le premier mandat donné par Dieu à Adam (Gen 1.28): Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Le champ d'influence du racheté doit viser tout son entourage. Par la victoire de Jésus-Christ sur le péché et la mort, ainsi que par le don du Saint-Esprit le chrétien doit entrer dans la mission qu'Adam, à cause de la chute, n'a pas pu accomplir. Quand Jésus-Christ charge les onze en Mat 28.19,20 d'enseigner aux nouveaux disciples à garder tout ce qu'il leur a prescrit, ce n'est pas seulement la vie dans l'Église qui est concernée. Tout, absolument tout, du domaine politique au domaine artistique, en passant par l'économie, l'agriculture, la technologie et la recherche, doit être vécu par le chrétien selon les normes indiquées dans la Parole de Dieu. Le but du chrétien doit être de glorifier Dieu dans toute son activité.

 

Une vie chrétienne défectueuse s'explique par une deuxième raison la croyance naïve à la neutralité spirituelle de certains domaines de la vie. Cette croyance est très répandue parmi les chrétiens, et cela malgré l'affirmation catégorique de Jésus-Christ lui-même à ce sujet (Luc 11.23): Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse.

Une telle séparation de la vie en différents domaines, dont quelques-uns seulement sont accessibles à la foi, a toujours existé, sous des formes et des appellations légèrement différentes. Le contraste foi-raison, qui remonte à Thomas d'Aquin et aux scolastiques, en est peut-être une des formes les plus connues. Selon cette pensée, devenue doctrine officielle chez les catholiques, certaines vérités sont accessibles à la foi et d'autres à la raison, qui n'aurait pas été déformée par la chute. Aussi certaines vérités seraient-elles neutres, si bien que le non-croyant aurait la possibilité de les comprendre tout aussi bien que le croyant. Si une telle théorie était juste, il serait impossible de vivre bien des activités d'une manière spécifiquement chrétienne en les consacrant intégralement à Dieu. Adopter cette pensée des deux domaines de vie – domaine chrétien et domaine neutre –, c'est nier l'enseignement de Paul selon lequel tout subsiste en Jésus-Christ (Col 1.17), et rendre nulle son injonction à tout faire au nom du Seigneur Jésus (Col 3.17). Continuer à croire, même inconsciemment, qu'il y a des domaines de neutralité dans la vie, c'est proclamer que dans ces domaines-là, le non-croyant peut servir et glorifier Dieu tout autant que le croyant. Comment parler d'une vie chrétienne intégrale, si nous sommes obligés d'avouer que sur un grand nombre de fronts nous ne sommes pas spécifiquement engagés dans la bataille

 

La troisième raison qui explique un christianisme dilué, c'est une désobéissance fondamentale au premier commandement, tel que Jésus-Christ le donne (Marc 12.30):... tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force.

Il est évident que nous n'arriverons jamais à satisfaire aux exigences d'un tel commandement par nos propres efforts, même si nous y mettons tout notre coeur, toute notre âme et toute notre force. Mais quant à consacrer totalement notre pensée à Dieu, c'est une autre affaire. On doit constater que l'intellect est souvent négligé, de sorte que, sur bien des plans, notre pensée, au lieu d'être soumise à Dieu, se conforme au monde. Beaucoup de domaines de la vie sont exempts de pensée chrétienne, soit parce que celle-ci n'est pas connue, soit parce qu'on ne sait pas l'appliquer. Cela explique pourquoi nous sommes incapables de suivre l'injonction de l'apôtre Paul dans Rom 12.2: être transformés par le renouvellement de l'intelligence plutôt que de se conformer au monde présent.

Ce problème rejoint la première raison évoquée ci-dessus, car il est impossible d'accomplir la mission chrétienne dans son intégralité si nous ignorons ce qu'est la vie chrétienne dans ses différents aspects, si nous ne savons discerner quelle est la volonté de Dieu: ce qui est bon, agréable et parfait (Rom 12.2).

Sans une pensée réellement chrétienne, intègre dans sa consécration à Dieu, le chrétien, au lieu d'influencer le monde, le subira et le laissera dans sa dégradation actuelle.

En vue de ces arguments, je crains bien ne pas trouver dans le monde du 20 ème siècle beaucoup de signes d'un christianisme intègre. Aussi les chrétiens qui voudraient être intègres – et ils sont nombreux – doivent-ils chercher à remédier aux carences révélées ci-dessus. Les remèdes ne sont pas forcément faciles à découvrir et souvent encore moins faciles à appliquer. Pour servir Christ, il y a toujours un prix à payer. Je voudrais proposer un remède qui, aussi coûteux qu'il soit, me semble s'imposer absolument, si notre but est vraiment une vie chrétienne intégrale. Il tient en deux mots: éducation chrétienne.

Formés dans le monde et, le plus souvent, par le monde, les croyants reflètent toute cette éducation d'origine non-biblique. Leur esprit reste figé dans une pensée mondaine, pensée qui ne sera jamais remise en question, ni dans l'enseignement dispensé à l'église, ni dans leur étude et réflexion personnelle. Qu'on est loin de l'attitude du psalmiste, qui comprend son besoin d'une instruction constante de la part de l'Éternel, touchant à tous les domaines de la vie (Ps 119.33-37).

Il est donc impératif pour tout chrétien de s'imprégner de la vérité biblique et de recevoir à l'église un enseignement sur la totalité de la mission chrétienne dans le monde. Car les croyants n'ont pas seulement à proclamer aux hommes le salut éternel en Jésus-Christ, mais ils doivent glorifier Dieu dans toutes leurs activités afin d'être véritablement le sel qui purifie et qui empêche la corruption de prendre le dessus.

Une telle éducation sur la mission des croyants aboutira rapidement à l'abandon de toute notion de neutralité spirituelle. Toute vérité authentique vient de Dieu; rien n'est valable en dehors de notre relation avec Jésus-Christ. Comprendre cela signifie remettre en question toutes les valeurs de notre passé et de notre présent non-chrétien, ré-évaluer toute l'éducation reçue dans le monde, rejeter toute l'idôlatrie humaniste qui imprègne notre société, et souvent aussi nos propres attitudes, notre pensée, notre langage même.

Ces deux premières étapes ne pourront être franchies avec succès que si elles sont accompagnées d'une nouvelle éducation foncièrement chrétienne, afin de renouveler notre intelligence et notre pensée. Pour un adulte dont la pensée est déjà formée, tout refaçonner selon la révélation divine est une tâche ardue; il est tellement plus facile de former la pensée des enfants dès le berceau: cependant c'est une tâche essentielle si nous voulons obéir à Dieu dans l'accomplissement de notre mission. L'apôtre Paul nous dit très clairement que nous avons à renverser les raisonnements et toute hauteur qui s'élèvent contre la connaissance de Dieu et amener toute pensée captive à l'obéissance au Christ (2 Cor 10.5). Par rapport à cette exigence de l'apôtre, Cornelius Van Til pose la question suivante: «Comment un protestant pourra-t-il réellement défier la sagesse du monde tel que cela est exigé par l'apôtre Paul, s'il retient une partie de cette même sagesse du monde dans son propre système de pensée?» («The Intellectual Challenge of the Gospel», Philipsburg, New Jersey, 1953, p. 13). La sagesse du monde doit donc être rejetée dans la poursuite d'une éducation tournée vers une pensée intégralement chrétienne.

Aucun domaine de connaissance ne doit être exclu d'une éducation véritablement chrétienne, car elle est nécessairement fondée sur la certitude que toute sagesse réside en Dieu lui-même, comme cela est si souvent répété dans le livre des Proverbes. Paul aussi nous rappelle dans Col 2.3 que tous les trésors de la sagesse et de la connaissance sont cachés en Christ L'éducation chrétienne est donc mieux armée qu'aucun autre système d'éducation pour affronter le monde des ordinateurs et de la recherche nucléaire.

La norme de cette éducation chrétienne sera toujours la Bible, parole du Dieu vivant. Celle-ci n'est pas un manuel scolaire, certes, mais elle contient la clé et les principes de toute vraie connaissance. Dans l'utilisation de cette clé, dans la découverte progressive de toute la vérité sur la création du Dieu trois fois saint, c'est l'Esprit Saint qui, selon Jean 16.13, sera notre guide et notre conseiller.

Accepter une telle éducation pour nous-mêmes et, à plus forte raison, pour nos enfants, c'est accepter la souveraineté de Dieu sur toute notre vie, c'est se soumettre entièrement à sa volonté parfaite pour la vie de ses enfants.

Se soumettre à toute autre système d'éducation, dans lequel Dieu n'est pas reconnu somme souverain Maître, c'est accepter ce qui nous détourne de la vérité et déforme notre pensée, nous rendant inefficace dans la mission que Dieu nous confie. Dans ce cas, nous méprisons l'avertissement de l'auteur des Proverbes qui nous exhorte à ne pas écouter les leçons qui nous égarent loin des discours de la connaissance (Prov 19.27). Le danger est particulièrement grand pour les enfants, car comment sauraient-ils critiquer, analyser, trier l'éducation qui leur est donnée? Ils accepteront volontiers la bonne nourriture, si elle leur est proposée, mais ils sont sans défense contre le poison.

Pour être intègre, il y a un prix à payer. Ce prix sera peut-être élevé, mais les fruits d'un tel investissement seront certainement inestimables. Une éducation authentiquement chrétienne fait partie du plan de Dieu pour tous ses enfants. Elle est à la gloire de Dieu, visant toujours la formation d'hommes et de femmes intègres, intégralement chrétiens. Ceux-ci ne seront-ils pas de vrais disciples?

Robert MEWTON

Note: Monsieur Mewton est le directeur de l'École Privée Protestante «La Nouvelle Alliance» (Aix-en-Provence).

© Promesses 1987 – No 81 – 82


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IL EST PLUS FACILE...

Il est plus facile d'accomplir des gestes et des rites, croyant ainsi pouvoir «faire» son salut, que de se repentir et de se convertir, en soumettant sa vie à Jésus-Christ.

Il est écrit:

«Repentez-vous et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés...» (Actes 3: 19)

II est plus facile de nier ses péchés et ses torts que de les reconnaître, d'en demander pardon à Dieu et à ceux qui en ont souffert, et de chercher à réparer le mal commis.


Il est écrit:

«Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner» (1 Jean 1: g). «Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris.» (Jacques 5: 16)

Il est plus facile de répandre des calomnies que de les reprendre.


Il est écrit:

«Renoncez à... la calomnie!» (Colossiens 3: 8)

Il est plus facile de se faire imposer les mains en croyant recevoir ainsi une onction spéciale du Saint-Esprit que d'obéir à Dieu.


Il est écrit:

«... Le Saint-Esprit que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.» (Actes 5: 32) II est plus facile d'être indifférent à l'erreur que de lui opposer la vérité. Il est écrit: «Nous ne leur avons pas cédé un instant par soumission, afin que la vérité de l'Évangile soit maintenue parmi vous.» (Galates 2: 5)

Il est plus facile de se compromettre en laissant commettre l'injustice que de la dénoncer en se distançant de ceux qui s'en rendent coupables.


Il est écrit:

«Ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les.» (Éphésiens 5: 11)

Il est plus facile de dire que de faire.


Il est écrit:

«Les pharisiens disent et ne font pas.» (Matthieu 23: 3). «Si votre justice ne dépasse pas celle des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux.» (Matthieu 5: 20)

Il est plus facile de paraître que d'être.


Il est écrit:

«Au dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans vous êtes remplis d'hypocrisie et d'iniquité.» (Matthieu 23: 28)

Il est plus facile de se conformer au monde que de marcher dans la voie du Seigneur.


Il est écrit:

«Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.» (Romains 12: 2)

II est plus facile de se lasser, l'âme découragée, que de reprendre courage face à l'adversité.


Il est écrit:

«Courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards fixés sur Jésus qui est l'auteur de la foi et qui la mène à la perfection.» (Hébreux 12: 1-2)

 

«IL EST PLUS FACILE POUR LE CIEL ET LA TERRE DE PASSER, QUE POUR UN SEUL TRAIT DE LETTRE DE LA LOI DE TOMBER.» (Luc 16: 17)

J. Hoffmann

© La Bonne Nouvelle 3/98

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IL Y A BREBIS ET BREBIS!


«Il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissant sa voix» Jean 1 0: 4

Il y a trois sortes de brebis:

  1. Les Brebis sans berger, ou la chèvre de M. Seguin
  2. Les moutons de Panurge
  3. Les brebis du bon Berger



1. Les brebis sans berger

Il souffle un vent d'indépendance, d'émancipation, de permissivité et de rébellion auquel les jeunes générations sont particulièrement exposées et sensibles. On ne veut plus se laisser commander, on s'insurge contre toute autorité, parce que se soumettre, obéir, respecter les lois représente pour beaucoup une structure aliénante insupportable. On ne veut plus être guidé autoritairement. Plus de contrainte morale, de carcan, de règles de conduite, de supérieur, de chef... chacun désirant être son propre patron. Il est vrai qu'il y a parfois des abus d'autorité, des oppressions et des répressions inadmissibles exercées par ceux qui détiennent le pouvoir, mais cela ne justifie pas le rejet global de l'ordre établi, voulu par Dieu dans la famille (1Cor. 11: 3; Eph. 6: 1), dans l'église (Héb. 1 3: 7) et dans la société (Rom. 13: 1). Mais n'oublions pas pour autant l'importante consigne apostolique: «Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes» (Actes 5: 29).

Il nous est dit que «Jésus, en voyant la foule, fut ému de compassion pour elle, parce qu'elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n'ont point de berger»; (Mat. 9: 36). Il en est encore ainsi aujourd'hui, et si la foule n'est pas languissante elle est errante, poursuivant le néant, assoiffée d'une certaine liberté, comme le fut la chèvre de M. Seguin qui se disait: «Quel plaisir de gambader dans la bruyère, sans cette maudite longe qui vous écorche le cou... C'est bon pour l'âne et le boeuf de brouter dans un enclos!... Les chèvres, il leur faut du large». Elle se sauva et se fit manger par le loup . Alphonse Daudet: «Lettres de mon Moulin.»

Ainsi beaucoup ressemblent moins à des brebis qu'à des chèvres ou des boucs sauvages gambadant ou cabriolant à tort et à travers dans un monde où règne le dérèglement et la corruption. Ils vivent sans loi ni foi, dans une prétendue liberté qui n'est que du libertinage et dont on ne connaît que trop le lamentable résultat. Jésus nous renseigne sur le sort des boucs au dernier jugement lorsqu'il leur dira: «Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges» (Mat. 25: 41). Mais n'y a-t-il aucune possibilité pour s'en sortir à temps? Si, mais il faudrait changer de direction, se repentir et accepter par la foi le pardon et la vie nouvelle et éternelle qu'offre Jésus-Christ. Car, «nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous» (Es. 53: 6).

Même certains chrétiens prônent une pseudo-liberté en se référant parfois à Augustin qui disait: «Aime Dieu et fais ce que tu veux!» Mais ils oublient – ou ignorent – qu'aimer vraiment Dieu, c'est garder ses commandements (Jean 14: 15; 1 Jean 5: 2) et non pas se laisser «conduire de l'intérieur» en suivant ses penchants naturels allant jusqu'à attribuer ses diverses et confuses impulsions à l'action du Saint-Esprit.


2. Les moutons de Panurge

Il y a ceux qui suivent une quelconque philosophie ou idéologie, ou encore un leader charismatique en vue, quand ils ne s'adaptent pas tout simplement au monde en suivant les courants à la mode, c'est-à-dire en faisant ce qu'ils voient faire par d'autres autour d'eux. Ils manifestent par là leur caractère moutonnier nous rappelant l'histoire des moutons de Panurge. Panurge, en querelle avec un marchand de moutons, lui achète une de ses bêtes et la précipite dans la mer. Entraînés par les bêlements du mouton en train de se noyer, tous les autres moutons, chant et hélant, se jettent en file dans les flots où ils vont subir le même sort que leur congénère. Rabelais dans «Pantagruel.» C'est ainsi que beaucoup d'âmes se perdent, parce qu'elles suivent de mauvais guides les menant à la dérive.


Jésus appelle ces mauvais guides des étrangers, des voleurs, des brigands, des mercenaires (Jean 10: 1 , 1 2). L'apôtre Paul les nomme des faux prophètes, Loups en vêtements de brebis.  serviteurs de Satan, déguisés en apôtres de Christ (II Cor. 11: 13-15) qui s'introduisent furtivement parmi les enfants de Dieu, ou qui s'élèvent au milieu d'eux, enseignant des choses pernicieuses pour entraîner des disciples après eux (Actes 20: 29-30). Ils viennent pour ravir, détruire et disperser (Jean 1 0: 1 2), exploitant la crédibilité, le manque de connaissance biblique, la confiance ou la naïveté des faibles au moyen de paroles trompeuses (II Pierre 2: 1-2), de miracles, de signes et de prodiges mensongers (II Thess. 2: 9-12). On ne doit avoir aucune part avec eux (Eph. 5: 7), ne pas les accueillir (Il Jean 10) pour dialoguer, à moins que l'on ne constate chez l'un ou l'autre un signe de véritable repentance, le désir sincère de rompre avec l'erreur et de se soumettre à la Parole de Dieu.

 


3. Les brebis qui suivent le bon Berger

Ce sont celles qui ont répondu à l'appel du divin Berger ayant donné sa vie pour elles (Jean 10: 11, 17). Nous aussi, nous avons été du nombre des brebis errantes, mais comme dit l'apôtre Pierre: «Vous êtes retournés vers le berger et le gardien de vos âmes» (1 Pierre 2: 25). Ce retour s'est opéré par la repentance, la conversion et la nouvelle naissance. C'est l'oeuvre de Dieu dans nos coeurs par Sa Parole sous l'action du Saint-Esprit. Ces brebis ne suivront plus un étranger, elles fuiront plutôt loin de lui, (Jean 10:4-5), parce qu'elles connaissent maintenant la voix du Berger qui les appelle par leur nom. En Lui elles ont la vie et la vie en abondance (Jean 10: 10). Il les fait reposer dans de verts pâturages, les dirige près des eaux paisibles et les conduit dans les sentiers de la justice. Il restaure leur âme, les protège et les affermit face à l'adversaire. Suivons-le de très près et nous jouirons constamment de sa présence. Ainsi le bonheur et la grâce nous accompagneront tous les jours de notre vie et nous habiterons pour toujours dans la Maison de l'Éternel (Lire le Psaume 23). Brebis sans berger, chèvre de M. Seguin, moutons de Panurge ou brebis du bon Berger? Examinons-nous nous-mêmes pour savoir où nous en sommes?

Jean Hoffmann


© La Bonne Nouvelle 5/94

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INCISIONS, TATOUAGES...



«Vous ne ferez pas d'incisions dans votre chair...

et vous n'imprimerez pas de tatouage sur vous!

Je suis l'Éternel.» (Lév. 19, 28)


L'édition 1984 de la Bible de Luther traduit ce verset comme suit: «Vous ne ferez... dans votre corps pas d'incisions et ne graverez pas de marques sur vous;je suis le Seigneur» Tatouages, gravures, piercing et, depuis peu, le tracé de cicatrices sont à la mode et doivent contribuer à «l'embellissement» du corps. Plusieurs éléments de cette mode ayant été copiés délibérément des coutumes de peuples primitifs et païens, on peut parler d'un véritable culte. Mais que de telles pratiques se répandent aussi dans des milieux chrétiens et y soient acceptées, c'est un autre signe que notre temps s'éloigne de plus en plus des valeurs bibliques. Ainsi, dans le No 9/1998 d'«Idea Spektrum», on peut lire:


La croix tatouée et percée

L'église protestante de Kassel, en Allemagne, essaie d'entrer en dialogue avec les jeunes au moyen d'un spot publicitaire dans les salles de cinéma. Le message de 69 secondes ouvre toutes les séances du soir et contient plusieurs prises focalisées sur la croix, tantôt sous forme d'un tatouage sur le bras, tantôt comme décoration sur un crâne rasé ou encore suspendue au piercing d'un mamelon d'une poitrine d'homme. À la fin, l'église protestante de Kassel se présente comme auteur du spot. D'après le doyen Ernst Wittekind, les spectateurs comprennent le message: la croix appartient à l'Église et n'est pas le signe d'une quelconque culture juvénile.


Tandis que «Choisir le Christ» apprécie l'action...

Toujours d'après ce doyen, l'église est devenue un sujet de conversation dans les écoles et les discothèques. Ce théologien espère que l'on remarquera à nouveau les nombreux endroits dans la ville de Kassel qui sont marqués d'une croix. Des associations de jeunesse ont salué l'action qui s'étendait sur quatre semaines. Volker Steinhoff (Kassel), pasteur fédéral du groupement «Choisir le Christ estime que les chrétiens doivent s'adapter à la mentalité des jeunes, lorsqu'ils veulent leur parler du Christ. Le groupement avait eu des expériences comparables avec son programme «Je crois», qui comprenait des annonces dans la revue pour jeunes «Bravo» et la participation à la «Love Parade» berlinoise. Le gérant du Cercle des groupements de jeunesse missionnaires, Thomas Weigel (Kassel), trouvait, lui aussi, que le spot était une heureuse initiative. Une évaluation montrera si le message a vraiment été compris, ou bien si l'on a donné l'impression que l'église est un endroit où l'on pratique le tatouage.


«Die Weit» la critique.

Le quotidien «Die Welt» (Berlin), par contre, a critiqué l'action: «Les dirigeants de l'église estiment manifestement que tous les moyens sont bons pour recruter de nouveaux membres. Le principal est de se faire remarquer sur le marché des vendeurs de «sens de la vie». Mais pour les chrétiens, la croix est bien plus qu'une décoration sur la peau. Elle est le symbole de la rédemption divine et de la mort de Jésus. Il est d'autant plus surprenant que ce soient exactement des ecclésiastiques qui ont eu l'idée de banaliser la croix avec une telle trivialité. Si, par exemple, un couturier mondain s'était servi de ce signe, les pasteurs et doyens en auraient été consternés.» (IS No 9/1998)

Trois semaines plus tard, la même revue a publié la lettre d'un lecteur qui voulait réagir à ces articles:


La Bible interdit le tatouage

Il est écrit: «Vous ne ferez pas d'incisions» (Lév. 19, 28). C'est l'expression hébraïque pour «tatouages». La Bible interdit le tatouage parce que c'est un usage païen. Il n'y a aucune raison pour laquelle cette interdiction ne vaudrait pas aussi pour les chrétiens. Il est dès lors tragique que des organisations «pieuses», telles que «Choisir le Christ» et le Cercle des groupements de jeunesse missionnaires, n'expriment pas la moindre réserve à l'égard des tatouages. Depuis plusieurs années, nous devons constater que la parole biblique est subjuguée par la culture pop «chrétienne». On ne doit donc pas s'étonner de ce que les «évangélistes» encouragent à présent les tatouages. Quand comprendrons-nous, chrétiens, enfin que Dieu n'aime pas notre «spectacle» et que seule sa Parole peut radicalement changer les gens? Quand reconnaîtrons-nous que nous sommes en train d'introduire le monde dans l'Église et qu'il se moque éperdument de cette invitation? Le meilleur commentaire de ce spot publicitaire ne venait pas des chrétiens, mais du quotidien «Die Welt». Je crains que ce soit bientôt le monde qui se mette à proclamer l'Évangile, tandis que les chrétiens proclameront le monde. (IS No 12/1998).

 

L'évangéliste et écrivain Alexander Seibel nous a adressé un traité écrit de sa main à propos du succès grandissant des tatouages et des piercings. Je le remercie de l'autorisation de publier ce texte:

On estime que plus de trois millions d'Allemands portent déjà des tatouages. La tendance est à la hausse. Il y a une multitude de symboles, allant de serpents à des elfes, de têtes de mort jusqu'à des roses. Ces «tattoos» (comme on appelle les tatouages à présent) sont surtout très prisés par les jeunes. Ainsi, un quotidien a publié, en 1996, un article intitulé «Images qui pénètrent la peau»: «Dans quelque 2000 studios de tatouage, les accros du culte du corps sont à la recherche d'une nouvelle provocation, d'une sensation ultime. Tout est permis: peinture du corps, anneau nasal, piercing métallique de n'importe quelle partie du corps.»

En même temps, les décorations proposées deviennent de plus en plus aberrantes, et elles sont parfois douloureuses à l'application. Nouvelle est la tendance du «branding» (brûlures) qui exige une certaine résistance de la part des «victimes», car il s'agit d'impressions sur l'épiderme de cachets chauffés à 1000 degrés. Pour les plus durs, il y a le «tuckering» ou l'agrafage de clips métalliques dans la peau. Donc: ce qui servait jadis de punition, d'humiliation, de défiguration ou d'identification d'esclaves, a toujours la cote et trouve aujourd'hui une foule d'adeptes. À propos du piercing, une revue mondaine écrit en effet: «Rien de tel qu'un anneau dans le nez, le nombril ou les parties intimes.»

Les boucles d'oreille pour jeunes hommes se vendent de plus en plus. C'est devenu une mode chez les adolescents. On se demande pourquoi ces jeunes «s'expriment» de la sorte, car en fait, ce sont les homosexuels qui, dans les années 60, ont commencé à se parer les oreilles de tels «bijoux». C'était leur image de marque, à l'époque. Il est évident que les adolescents d'aujourd'hui ne pensent pas à cela. La signification a d'ailleurs changé. Mais peut-on vraiment ignorer les origines de cette coutume?

 

À l'époque de l'Ancien Testament, un esclave qui voulait rester chez son maître recevait un coup de poinçon dans l'oreille en signe de sa soumission volontaire, «et il sera pour toujours ton esclave» (Ex. 21, 6 et Deut. 15, 17).

 

Pouvons-nous voir un parallèle dans cette mode, même si l'on n'en est pas conscient? Serait-ce d'une manière ou d'une autre l'expression du fait d'être devenu, consciemment ou inconsciemment, l'esclave de quelqu'un? La Bible parle d'un invisible trafiquant d'esclaves qui s'approprie les gens par le péché elle l'appelle aussi le dieu de ce siècle (Jean 8, 34 et 2 Cor. 4, 4).

Il y a des initiés qui disent que les années 90 constituent la décennie des homosexuels. Mais il se pourrait bien que les historiens de l'Église affirment plus tard que notre décennie a été celle où l'Église a adopté la mentalité de l'époque.

Jadis, les tatouages étaient des signes distinctifs de la pègre; on les trouvait surtout parmi les prisonniers. Ces pratiques viennent des peuples primitifs, où elles avaient des significations religieuses et cultuelles.

Mais la Parole de Dieu interdit explicitement les tatouages et les incisions dans la peau (Lév. 19, 28; 21, 5), qui étaient les précurseurs des techniques et pratiques raffinées que nous connaissons aujourd'hui.

«Vous êtes des fils pour l'Éternel, votre Dieu. Vous ne vous ferez pas d'incisions et vous ne vous ferez pas de place chauve entre les yeux à l'occasion d'un décès» (Deut. 14, 1).

Dans le monde païen, de telles pratiques étaient en général liées au deuil porté lors d'un décès. Les mises en garde de l'Écriture ne sont pas sans fondement, même si la Bible ne donne pas d'explication plus profonde de cette interdiction. L'interprétation des commentateurs de ces passages mosaïques est cependant assez unanime. À propos de l'interdiction de Lévitique 19, 28, la «Wycliff Bible Commentary» dit: «L'interdiction porte sur toute défiguration volontaire d'une personne. Les tatouages et les incisions du corps étaient en effet des pratiques païennes. – (Wycliff Bible Commentary, 8 101).

 

Dans un autre commentaire de ce même passage, nous lisons: «La coutume de se pratiquer des incisions au visage, aux jambes et aux bras en signe de deuil était largement répandue parmi les païens. C'était un signe de respect des morts et une manière de se présenter en sacrifice aux dieux qui règnent sur la mort. Les Juifs avaient appris cette habitude en Égypte et ils risquaient d'y retomber (Jér. 16, 6; 47, 5). Les tatouages étaient aussi liés à des noms de démons et constituaient un signe permanent d'apostasie, de rébellion.»

Je ne sais si nous pouvons appliquer ces propos dans toute leur sévérité aux tendances de nos jours. Mais le fait que l'actuelle flambée des tatouages remonte à des courants païens et ésotériques donne à réfléchir. Il est dès lors remarquable que la Bible parle de ces pratiques dans le contexte du jugement que Dieu prononcera sur les peuples (Jér. 41, 5; 48, 37). Les chrétiens doivent donc s'abstenir de toute forme de tatouage. Une revue d'information écrit à ce propos: «Des directeurs spirituels racontent que des gens tatoués qui découvrent le Christ ont comme un sentiment instinctif que leur décoration cutanée ne correspond pas à leur nouveau statut d'enfant de Dieu.»

Faisant référence à Deutéronome 14, 1, le même commentateur écrit: «Même si ces actes semblent innocents en soi, ils étaient toutefois liés à des pratiques et des conceptions religieuses qui déplaisaient à Dieu.»

Dans 1 Rois 18, 28, nous trouvons une description d'incisions dans la peau pour intensifier l'extase religieuse. Ce verset raconte comment les prêtres de Baal dansaient autour de leur autel tout en se tailladant la peau jusqu'au sang. Parlant de la danse comme moyen d'atteindre une «transfiguration» spirituelle, la «Wycliff Bible Commentary» signale: «De telles pratiques ne sont aujourd'hui pas ignorées par certains derviches tourneurs» (ibid. p. 333).

Quant à la danse des prêtres de Baal, les festivals chrétiens et notamment les rencontres de jeunes nous rappellent souvent les méthodes ancestrales par lesquelles les païens essayaient d'atteindre un état psychédélique. La sensation euphorique qui accompagne de telles transformations de la conscience est considérée comme un effet de l'action du Saint-Esprit, car, affirme-t-on, c'était un concert chrétien auquel on avait assisté. Par les avertissements de Paul (1 Cor. 10, 7), la Bible décrit entre autres comment le peuple «jouait». Le texte grec utilise le mot «paizo», qui signifie littéralement «se comporter comme un enfant», et il peut être traduit par «sauter», «bondir» ou «danser».

Une autre idée effrayante s'impose. Dans le livre de l'Apocalypse se trouve la célèbre prophétie disant qu'à la fin des temps, chacun devra porter le chiffre de la bête, c'est-à-dire de l'Antichrist. Il s'agit là aussi d'une espèce de «tatouage global», d'un «piercing massif» ou d'une autre méthode courante de marquer les gens. À voir l'évolution actuelle, on a l'impression que cette génération ne s'inquiétera pas trop de recevoir une telle marque.

Alexander Seibel

© Appel de Minuit 10/98


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JUGER OU NE PAS JUGER?


On entend dire à tout propos: «Il ne faut pas juger!» Mais, dans bien des cas, l'Écriture nous ordonne de juger. Nous avons donc besoin de discernement.


1. Des contradictions apparentes

Ne jugez point...: Mat 7.1. Jugez selon la justice: Jean 7.24.

Je ne me juge pas moi-même: 1 Cor 4.3. – Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés: 1 Cor 11.31.

Ne jugez de rien avant le temps: 1 Cor 4.5. – L'homme spirituel juge de tout: 1 Cor 2.15. Comparez aussi Jean 12.47 avec 5.30; 8.15,16.


II Ce que nous ne devons pas juger

1. Nous ne devons pas juger le service d'un autre croyant, car Dieu seul connaît les coeurs et la motivation de chacun: Mat 7.1; Rom 14.4; 1 Cor 4.1-5.

2. Nous ne devons pas juger ceux qui ont des scrupules à propos de ce qui est en soi-même ni bien ni mal: Rom 14.13.

3. Nous ne devons pas juger avec partialité en nous laissant impressionner pas l'apparence extérieure: 1 Sam 16.7; Jean 7.24; Jac 2.1-4.

4. Nous ne devons pas juger les autres en disant des méchancetés contre notre prochain: Jac 4.11,12; 5.9.


III. Ce que nous devons juger

1. Chaque chrétien doit se juger lui-même afin de ne pas attirer sur lui le jugement du Seigneur: 1 Cor 11.27-34.

2. Nous pouvons être appelés à juger si quelqu'un est né de nouveau, car l'Écriture nous ordonne de ne pas nous associer avec des inconvertis: 2 Cor 6.14-18; comparez Lév 19.19; Deut 22.10.

3. Les croyants sont responsables de juger si ce qu'on leur enseigne est conforme à la Parole de Dieu: Mat 7.15-20; 1 Jean 4.1; 1 Cor 14.29; 10.15. Cette responsabilité incombe tout particulièrement à ceux qui ont de l'expérience et une connaissance plus approfondie de la Parole: Héb 5.13,14.

4. Chaque assemblée est responsable d'exercer un jugement vis-à-vis de ceux dont la conduite est répréhensible: 1 Cor 5.3,12,13.

5. Les chrétiens de chaque assemblée locale doivent avoir du jugement pour discerner ceux qui sont qualifiés pour diriger l'assemblée: 1 Thes 5.12 (version Darby).

6. Lorsqu'un différend survient entre chrétiens, ils ne devraient pas aller en cour, mais l'affaire devrait être réglée par des frères spirituels: 1 Cor 6.1-8.


IV. Conclusion

Sachons nous abstenir d'un jugement charnel, prématuré, irréfléchi, mais apprenons à discerner, en communion avec Dieu, selon l'Écriture, ce que Dieu nous appelle à juger.

Ne soyez pas des enfants au point de vue du jugement... soyez des hommes faits: 1 Cor 14.20.

Jean-Paul Berney 


© Promesses 1989 – 4 / No 90

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UN CHRÉTIEN PEUT-IL JURER EN POSANT LA MAIN SUR UN LIVRE QUI DIT DE NE PAS JURER?


Marc Ravalomanana s'auto-proclame président et jure sur la Bible devant des centaines de milliers de malgaches. 

Personne n'avait bronché lorsque le «chrétien» Georges W. Bush avait juré, lors de sa cérémonie d'investiture, sur la Bible d'une loge franc-maçonne.

Pourtant la Bible elle-même est claire: ce sont les païens qui jurent, pour faire croire qu'ils disent la vérité, alors-même qu'ils sont en train de mentir et de faire mentir le livre sur lequel ils posent la main! 

Matthieu 5;34-37: Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c'est le trône de Dieu; ni par la terre, parce que c'est son marchepied; ni par Jérusalem, parce que c'est la ville du grand roi. Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu. Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin.

Jacques 5;12: Avant toutes choses, mes frères, ne jurez ni par le ciel, ni par la terre, ni par aucun autre serment. Mais que votre oui soit oui, et que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.

ajouté le 23/2/2002

© Voxdei

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