Nous avons été très encouragés de voir que, par la grâce de Dieu, PROMESSES répond à un réel besoin, notamment celui de se resituer par rapport à notre époque. De plus en plus de chrétiens sont inquiets et se posent des questions en rapport avec leur foi face à une confrontation aiguë avec l'esprit humaniste sous ses différentes formes. La nouvelle flambée de violence, de fanatisme religieux, idéologique et politique peut rendre perplexe et désorienter. Mais nous n'ignorons pas les desseins de Satan (2 Cor 2. 11) pour contrecarrer les plans de Dieu. N'oublions pas que nous sommes engagés dans un combat gigantesque contre les concepts et les pensées philosophiques qui ont pour but la destruction des structures fondamentales de l'humanité posées par Dieu lors de la création (Gen 1 et 2).
Dieu a été remplacé par l'homme, qui a mis sa foi en ses propres capacités, en la science et en la technologie. C'est là tout l'humanisme. La Réforme, qui avait exercé une profonde influence sur l'Occident, fut partiellement étouffée. Puis le piétisme, en établissant une séparation entre ce qui est «spirituel» et ce qui est «visible», avait en quelque sorte facilité l'avance de la sécularisation et de l'humanisme. Le résultat fut un désintérêt chez beaucoup de chrétiens face aux problèmes que posent l'éducation, les arts, les sciences, le travail, l'économie, la politique...
Aujourd'hui, l'infiltration académique humaniste est gaiement entrée chez les Évangéliques. En effet, l'orientation humaniste des écoles, des collèges et des universités dans les disciplines académiques a profondément marqué les étudiants issus de foyers chrétiens. Ainsi la méthodologie existentialiste et relativiste dont ils ont été imprégnés fait aussi son chemin dans les églises. Les vraies valeurs ont été inversées. Le Dieu de la Bible nous appelle à ouvrir nos yeux, à réagir courageusement avec l'aide du Seigneur et à tirer une ligne de démarcation très claire. Comme l'Église primitive face à l'Empire romain idolâtre et sa culture humaniste, nous ne pouvons rester silencieux, tolérants et accommodants. Certes, les tribulations ne nous resteront pas épargnées (Jean 16.33), si nous voulons être le sel de la terre et la lumière du monde (Mat 5.13-16). Nous ne pouvons pas renier notre Seigneur Jésus-Christ, lui qui nous a rachetés à un si grand prix par son sang précieux. Finalement, les souffrances présentes ne sont pas à comparer avec la gloire à venir (Rom 8.18), et si le Maître a souffert, le serviteur passe par le même chemin (Jean 15.18-27).
La grande ligne de démarcation se situe à l'endroit de l'inspiration divine des Saintes Écritures. Dieu nous y a laissé sa révélation. Elle est la vérité absolue dans tout ce qu'elle dit. Francis A. Schaeffer affirme, avec l'école fondamentaliste, que la Bible est inerrante non seulement en ce qui touche au salut, à la doctrine et à la morale, mais aussi dans ses affirmations historiques, géographiques et d'ordre scientifique. («The Evangelical Disaster», p. 54-58). C'est à partir de la Bible seule que tout doit être constamment évalué et jugé, culture, éthique et science comprises.
Les problèmes lancinants de l'avortement et de l'euthanasie, de la sexualité et du mariage, de la drogue et de la criminalité sont en grande partie le résultat évident de la conception relativiste de l'humanisme moderne qui a rejeté l'Absolu: DIEU. «Sans ce Dieu auquel nous correspondons, nous sommes seuls, sans amarre et ne correspondant plus qu'aux substances chimiques dont nous sommes faits» (Dick Keyes: "Beyond ldentity", Servant Books, p. 15).
Le
monde libre fait preuve d'une naïveté, voire d'un
aveuglement incroyable à l'endroit de l'idéologie marxiste
athée, dont la Russie avec ses prétentions à l'hégémonie
mondiale est un des principaux représentants. Cette
idéologie matérialiste s'infiltre jusque dans certains
mouvements interecclésiastiques (tel le C.O.E.), écologiques
et politiques (telle une certaine forme de pacifisme). Ces
mouvements sont victimes d'une manipulation derrière les
coulisses, tout comme la «théologie de la libération», qui
semble gagner du terrain et qui favorise le marxisme tout en
passant sous silence la seule libération véritable de
l'homme, libération qui passe par la repentance et la foi en
Jésus-Christ, seul Sauveur des hommes et de l'humanité. Cette théologie est d'autant plus pernicieuse qu'elle utilise le vocabulaire théologique courant tout en changeant le contenu en lui donnant un sens qui diffère de celui que la Bible autorise. L'Église est aussi menacée par un danger subtil qui s'attaque à elle depuis l'intérieur: on a tendance à donner une plus grande importance à l'expérience irrationnelle qu'aux fondements bibliques sans lesquels l'édifice se détériore. Francis A. Schaeffer recommande la prudence face à certains évangéliques qui donnent moins d'importance à la justesse ou la fausseté de la doctrine qu'à une «rencontre avec Jésus». Ils oublient que la foi chrétienne n'est pas une religion mystique, mais qu'elle est basée sur des faits historiques et des raisonnements logiques, de sorte que toute «expérience» qui se situe en dehors des déclarations de l'Écriture doit être suspecte. Rien de flou dans les enseignements de Jésus et des apôtres!
L'Église doit être attentive à la subversion féministe, l'amoralité dans tous les domaines, la dévaluation de l'histoire par rapport à la culture chrétienne occidentale basée sur la Réforme, la mondanité et le matérialisme, entre autres. L'islam, de son côté, avance rapidement. En France, il y a déjà 500 lieux de culte islamique... Des centaines de missionnaires islamiques sillonnent le monde pour convertir des chrétiens. Ils prêchent la tolérance, alors que les musulmans qui se convertissent au christianisme sont menacés, perdent leur emploi et risquent même leur vie. Les pays à majorité musulmane ne connaissant pas la tolérance, quoi qu'ils disent. Soyons sur nos gardes!
Si, comme tout semble l'indiquer, nous vivons dans les derniers jours, où il y aura des temps difficiles (2 Tim 3. 1), est-ce une raison pour baisser les bras? Au contraire, Dieu nous adresse peut-être un dernier appel, nous accorde une dernière occasion de réformer nos voies et nos oeuvres (Jér 7.3-7) avant le retour de Christ et le jour du jugement des peuples. La vraie spiritualité est la soumission inconditionnelle et totale au Seigneur Jésus-Christ. S'il est devenu notre vie, nous pouvons exercer nos différentes activités quotidiennes «à plein temps» pour lui, quel que soit notre travail: ouvrier, manoeuvre, jardinier, artisan, médecin, homme de science, pasteur, employé de bureau, professeur, homme d'affaires, ménagère... Osons témoigner et agir avec sérénité et assurance. Les mass-media, les écoles et autres institutions publiques doivent-elles être abandonnées aux non-chrétiens? Si nous nous taisons, nos enfants en subiront les conséquences. Soyons unis pour proclamer que Jésus-Christ est SEIGNEUR. Nous faisons partie de la phalange des vainqueurs qui regardent vers leur divin Chef.
Osons affirmer avec Francis A. Schaeffer («The Great Evangelical Disaster», p. 8 1): «Non seulement nous croyons à l'existence de la vérité, mais nous croyons que nous avons la vérité - une vérité qui a un contenu et qui peut être exprimée en paroles (et puis vécue) -, une vérité que nous pouvons partager avec le monde du XXe siècle. Christ et la Bible nous ont donné cette vérité.»
Henri LÜSCHER
© Promesses 1985 -3 / No 74 Retour ------------------------------------------------------------ |
DIEU
VEUT DES HOMMES ET DES FEMMES REMPLIS D'ASSURANCE,
AVEC
UNE PLEINE CONVICTION
Vous savez que le Seigneur nous a donné sa Parole pour nous nourrir. Notre esprit a besoin d'être nourri, pour être fort. C'est la Parole qui nous nourrit, c'est la manne. La Parole est comparée au pain du ciel, c'est Jésus le pain du ciel, mais la Parole c'est la manne qui nous nourrit et qui nourrit notre esprit, d'abord, notre âme, notre corps, et si nous acceptons en abondance cette nourriture, nous n'attraperons jamais d'indigestion. Si nous mangeons la Parole de Dieu par l'Esprit du Seigneur, jamais nous n'aurons d'indigestion. L'indigestion vient quand nous mangeons la lettre de la Parole et quand nous nous gavons, comme les scribes le faisaient. Ils se gavaient de la Parole, mais pas par l'Esprit.
Tandis que quand nous ouvrons notre esprit à la source d'eau vive qu'est la Parole, nous pouvons en absorber tant que nous voulons, nous ne serons jamais malades de trop manger de la Parole. Alors ce soir, je voudrais vous parler de la nécessité d'avoir une pleine conviction. Ou de la nécessité d'avoir des convictions, mais je préfère une pleine conviction. Le Seigneur nous demande d'être des hommes et des femmes de conviction; mais des convictions qui viennent de Dieu. Parce qu'on peut avoir aussi des convictions qui sont mauvaises, mais à la limite, je préfère quelqu'un qui a des convictions, même si elles ne sont pas encore bonnes, que quelqu'un qui est mi-figue mi-raisin, vous savez, être mi-figue mi-raisin, c'est être tiède, et le Seigneur, Il veut soit des bouillants, d'abord, bien sûr, en priorité, soit des froids. Les froids ils ont des convictions, mais elles sont mauvaises. Et le Seigneur veut les changer en bonnes convictions qui viennent de Lui, parce que ces convictions-là, c'est notre colonne vertébrale d'enfant de Dieu.
Quand nous rencontrons des enfants de Dieu qui n'ont pas vraiment la conviction de la Parole de Dieu dans leur coeur, cela fait des enfants de Dieu tièdes, des enfants de Dieu qui ne tiennent pas fermes dans le vent et dans l'épreuve. Alors bien sûr, il y a une croissance, quand on commence une vie chrétienne, on commence en tant que bébé en Christ, on ne peut pas avoir toutes les convictions d'un coup, mais dès le premier jour de notre conversion, on peut avoir déjà la conviction dans le coeur, ou des convictions dans le coeur, dès le premier jour.
Quand le Saint-Esprit vient sur nous, qu'Il nous convainc de péché, nous sommes déjà, dès le premier jour, convaincus d'une chose: c'est que nous sommes des pécheurs et que nous sommes destinés naturellement, si nous n'avons pas Christ dans nos vies, à la mort de l'enfer pour toujours. Ça, c'est une conviction que le Saint-Esprit donne. Toutes les convictions qui nous viennent de Dieu nous sont données par le Saint-Esprit, évidemment par la Parole. Et dès le premier jour, nous devons avoir ces convictions; une conviction de péché, une conviction de justice, quand Dieu nous révèle, par son Esprit les merveilles de sa justice par la foi en Jésus. C'est une conviction extraordinaire qui nous est donnée.
Vous pouvez imaginer une vie chrétienne qui commence avec une demi-conviction de péché, une demi-conviction de justice, une demi-conviction de salut. Où est-ce qu'on va avec ces demi-convictions? On ne va nulle part; nulle part. Le Seigneur veut que nous ayons tout, parce qu'Il nous donne son Esprit pour avoir une pleine conviction. Le Seigneur ne va pas nous reprocher de ne pas connaître certaines choses, Il va nous enseigner au fur et à mesure. Mais à mesure qu'Il nous enseigne quelque chose, Il nous demande de prendre position. Il nous demande de prendre position, et d'être convaincus, évidemment par son Esprit pour prendre Sa position à lui. Mais Il nous demande de ne pas rester indécis et hésitants sur toutes les vérités de Sa parole, d'une part, et sur le plan qu'Il a pour nos vies, d'autre part, parce que Dieu veut nous révéler Son plan. Il ne va pas nous révéler tous les détails à l'avance jusqu'à la fin, mais aujourd'hui, si nous crions à Lui, Il peut nous dire: «Voilà aujourd'hui, la direction que je donne à ta vie. Même si tu ne connais pas les détails, tu cries à moi parce que tu veux avoir la lumière, je commence à mettre dans ton coeur des convictions. Tu es appelé à ça, tu es fait pour ça. «Le Seigneur met dans ton coeur des convictions qui vont te guider, jusque dans la vie éternelle. Alors on doit être des hommes et des femmes de conviction.
Nous allons regarder certains passages de la Bible qui nous montrent le fruit de la conviction dans la vie d'un chrétien, et le fruit du manque de conviction, afin d'éliminer de nos coeurs tout ce qui n'est pas conviction. D'abord, dans Romains 14, et au verset 5. Là, si nous voyons le contexte de ce verset, dans Romains 14, il parlait des chrétiens qui sont encore faibles dans la foi, et des chrétiens qui sont forts dans la foi. Ils pouvaient avoir tous les deux des convictions. Celui qui était faible dans la foi, par exemple, il avait la conviction qu'il fallait manger ou pas certaines choses. Celui qui était fort dans la foi avait la conviction qu'on pouvait manger de tout. Mais ce que dit Paul là, il dit: «Écoute, tu vas peut-être changer de conviction en cours de route, parce que le Seigneur va t'éclairer, mais ce qui compte pour toi, maintenant aujourd'hui, c'est que tu aies une pleine conviction de ce que tu es en train de pratiquer, de vivre. «Tu ne peux pas rester entre deux chaises, et dire: «Oui, je mange de ça, mais je n'en suis pas vraiment sûr. Et puis si j'en mange qu'est-ce qui va se passer? Alors j'en mange, mais...» Alors on a un gros doute dans le coeur, on a des choses qui ne vont pas, et là, le Seigneur dit, je lis le verset 5, deuxième partie du verset 5: «Que chacun ait dans son esprit, (Il ne parle pas de l'intelligence, Il parle de l'esprit). Que chacun ait dans son esprit une pleine conviction. Voilà, c'est le thème du message de ce soir. Que chacun ait dans son esprit une pleine conviction. Quelles que soient les choses que tu pratiques en tant que chrétien, tu dois le faire dans une pleine conviction.
Que ce soient les choses que tu comprends dans la Parole, que ce soient les choses que Dieu te demande de faire, ne fais rien sans avoir une pleine conviction parce que si tu le fais sans conviction, tu pèches. Dans le même chapitre, il dit, à la fin de ce chapitre au dernier verset du chapitre, verset 23, «celui qui a des doutes, au sujet de ce qu'il mange, mais on pourrait mettre n'importe quel sujet, celui qui a des doutes sur telle ou telle chose, il est condamné. Et le mot grec est encore plus fort, c'est damné. C'est fort n'est-ce pas? Alors évidemment, ça ne veut pas dire que si tu hésites à manger un plat tu vas être damné, ça veut dire que si tu restes dans cet état d'esprit, où tu n'as pas une ferme conviction, il est dit: «tout ce qui ne résulte pas de la foi est péché. «La foi, c'est une pleine conviction de quelque chose.
Même si ce n'est pas encore la perfection de la bonne doctrine, là, manifestement, ceux qui ne voulaient pas manger de certains aliments c'est parce qu'ils étaient encore faibles dans la foi. Ils pensaient qu'il y avait des aliments impurs, des aliments purs, et nous savons, nous qui sommes chrétiens, que nous ne sommes plus sous cette loi et tout est pur pour les enfants du Seigneur, si nous rendons grâce. Si nous rendons grâce, tout est purifié par la Parole et par la prière. Mais il y avait des enfants de Dieu qui n'avaient pas cette force-là de foi, et ils avaient une foi faible, mais ils avaient une conviction qu'ils ne devaient pas manger de certaines choses. Et Paul leur dit: «Cette conviction que tu as là, garde-la.
Tu
vas peut-être en changer encore une fois, parce que Dieu va
te montrer des choses plus profondes et plus grandes, mais
il est important que tu ne fasses rien sans conviction».
Pour moi ça a été une des grandes leçons de ma vie, parce
qu'au début de ma vie chrétienne j'ai eu des convictions,
mais j'ai fait tellement de choses sans conviction et j'ai
vu les conséquences désastreuses que ça a produit dans ma
vie et dans la vie des autres, que ça m'a été une leçon pour
la vie. J'ai appris à mes dépends. Mais chaque fois que
j'avais un doute que je devais faire ou ne pas faire quelque
chose, et que je le faisais dans le doute et que j'ai vu les
conséquences que ça pouvait entraîner, Dieu m'a appris à ne
rien faire sans avoir la conviction. Dieu m'a appris à dire, Seigneur, que ce soit pour faire une visite ou que ce soit pour me rendre à un endroit, que ce soit pour parler à un frère ou à une soeur d'un sujet quelconque, si je ne le fais pas dans une pleine conviction, il vaut mieux ne rien faire et ne rien dire. Et continuer à prier en disant: «Seigneur, je ne peux pas rester comme ça, avec un coeur partagé, j'ai besoin d'avoir une conviction. «Et comme Dieu me dit: «Il faut que tu fasses tout avec conviction», Il sera le premier à travailler dans mon coeur pour me donner une conviction, pour me parler par son Esprit, pour permettre que je ne sois pas dans le péché; parce que si je ne crois pas pleinement, avec foi, je pèche, si je suis en train de faire quelque chose qui n'est pas le fruit d'une pleine conviction, je pèche. Alors vous pouvez mesurer combien de fois nous pouvons pécher, parce que nous faisons des choses sans conviction.
On a envie de faire quelque chose, mais on n'est pas sûr. Ou on a l'impression que Dieu nous a parlé, mais, c'est pas tout à fait ça. Alors on le fait, et on est dans le péché parce qu'on n'est pas pleinement convaincu. On a manqué de chercher la face du Seigneur pour qu'Il nous donne cette conviction. Il est le premier à vouloir nous la donner. Alors, bien-aimés, s'il y avait quelque chose que vous devez retenir de ce message de ce soir, c'est cessez de faire quoi que ce soit sans conviction. Arrêtez immédiatement. Arrêtez ! Parce qu'en le faisant, on pèche.
On ne peut rien faire d'agréable à Dieu, sans une pleine assurance. C'est la définition même de la foi. La foi, c'est la pleine assurance, ou la pleine conviction des choses qu'on espère, ou qu'on ne voit pas. Alléluia ! Je vais lire quelques passages qui nous montrent, quand nous sommes dans cet état de conviction, comment ça se traduit dans nos coeurs. Dans ce chapitre 14, toujours, il dit au verset 23: «celui qui a des doutes», donc, le premier signe d'un manque de conviction, c'est qu'il y a dans le fond du coeur un doute. Et je suis certain que nous savons quand nous avons un doute dans le coeur. On ne peut pas manquer de le savoir, ce n'est pas possible. Quand vous avez une pleine conviction de quelque chose, ça se sait, on le sent dans le coeur. On est absolument persuadé. Dès qu'on sent le moindre doute, c'est le signe qu'il n'y a pas une pleine conviction, et c'est le signe qu'il faut continuer à prier pour l'avoir. Donc le premier symptôme, c'est le doute. Et puis dans le même verset, celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné.
Le deuxième symptôme, c'est un esprit de condamnation. On n'a pas la paix intérieure. Il y a quelque chose qui nous ronge. On sent que quelque part dans notre relation avec Dieu, il y a quelque chose qui ne va pas. C'est un esprit de condamnation. Et je crois que cet esprit-là est différent de l'esprit de condamnation que donne le diable qui essaye de nous culpabiliser. Ce n'est pas ça du tout; là, c'est le Saint-Esprit qui est en train d'agir, pour nous montrer que nous ne sommes pas dans la conviction, et pour nous montrer que si nous restons dans ce manque de conviction, nous sommes dans le péché. Donc c'est un travail de conviction de péché par le Saint-Esprit. C'est très différent de l'esprit de culpabilité que donne le diable. Il va toujours essayer de le faire, le diable, qu'on ait ou pas des convictions, c'est son travail. Le travail du Saint-Esprit, c'est de nous convaincre de péché, donc de nous montrer notre culpabilité, si nous sommes dans le péché. Et si nous sommes dans le doute, nous sommes dans la culpabilité et nous sommes condamnés par le Seigneur. Quand le Seigneur nous condamne, ce n'est pas pour nous mettre à la porte, vous voyez dans quel sens je le dis; c'est pour nous convaincre de péché, pour nous dire: «Ta position n'est pas bonne, stop ! Arrête-toi, ta position n'est pas bonne. Tu n'as pas la conviction. Il y a un esprit de condamnation sur toi». C'est comme ça que travaille le Saint-Esprit.
Regardez dans 2 Corinthiens 9, un autre symptôme, 2 Corinthiens 9 verset 7. Là, le contexte est à propos de ceux qui donnent de l'argent. Il y en a qui donnent de l'argent avec joie parce qu'ils ne sont pas attachés aux sous, il y a des chrétiens qui dès qu'il faut qu'ils lâchent la moindre pièce, mais Ils le font sans aucune conviction, parce qu'il y a un sentiment d'attachement à l'argent. Ici au chapitre 9 et au verset 7, il dit: «Que chacun donne comme il l'a résolu dans son coeur, sans tristesse ni contrainte». Donc, un autre symptôme d'un manque de conviction c'est la tristesse dans le coeur. On a décidé de faire quelque chose, mais on n'a pas de conviction donc, ça ne donne pas la joie. Il y a une tristesse dans le coeur, en tout cas, on sent qu'il n'y a pas une pleine joie parce que quand on a une vraie conviction dans le coeur, quand on est dans le plan de Dieu, alors, on sait que c'est ça, Dieu nous a parlé, Dieu nous a montré, on l'a accepté, quel soulagement, quelle joie ! Et quelle paix ! Le manque de conviction se traduit par la tristesse; il n'y a pas de joie.
Et puis ensuite, il y a aussi la contrainte. On a été contraint, ou par nous-même, ou par quelqu'un d'autre, de faire quelque chose, mais ça ne résultait pas de la conviction. Et le diable travaille toujours par la contrainte, alors que le Seigneur ne travaille jamais par la contrainte. Le Seigneur travaille par la conviction. Il nous convainc par son Esprit et sa Parole pour nous donner une pleine foi, et s'il n'y a pas cette conviction, on va essayer de faire quelque chose, peut-être, mais ça va être par la contrainte. Soit pour faire plaisir à quelqu'un, soit parce qu'on a été forcé par quelqu'un, de faire quelque chose, et on ne l'a pas accepté librement par un acte résolu de notre volonté. Il peut y avoir une contrainte sur toi: tu l'examines, et puis tu dis: «Bon, je décide moi-même avec une pleine conviction, de faire ce qu'on me demande de faire de force. Rappelez-vous Matthieu, le sermon sur la montagne, où Jésus dit: «Si on te force à faire un mille, fais-en deux». Il a pleinement accepté la contrainte, mais avec un coeur entier, et il a dit: «Bon, tu le veux? tu en auras le double». Alors que si on est forcé de faire quelque chose mais sans vraiment accepter, on n'a pas une pleine conviction, et là on pèche, parce qu'on n'est pas dans le plan du Seigneur. On n'est pas dans la foi et dans la conviction.
Dans 1 Corinthiens 7, c'est le chapitre sur le mariage et les relations au sein du mariage etc., il parle du père qui décide ou pas de garder ses filles vierges. Ce n'est pas le thème du sujet, mais c'est l'esprit dans lequel il le fait. Il dit donc dans 1 Corinthiens 7, verset 37: «Celui qui a pris une ferme résolution, sans contrainte, et avec l'exercice de sa propre volonté, et qui a décidé dans son coeur»; après le reste, ce n'est pas le thème, mais c'est la manière de faire, de prendre la décision. Vous voyez comment il l'a prise. Celui qui a pris une ferme résolution. Il a réfléchi, il a dit: «Bon, honnêtement, dans la droiture de mon coeur, devant Dieu, je prends la ferme résolution, mais parce que j'ai décidé dans ma volonté, sans contrainte, librement, j'ai choisi, je prends cette décision, et cette décision est ferme». Voilà la manière dont nous devons décider, quand nous sommes chrétiens, pour les actions et les choses que nous avons à faire pour le Seigneur. J'ai été convaincu, et à partir du moment où je suis convaincu, il n'y a plus de place pour le doute ou la crainte dans mon coeur. C'est fini. Je reste ouvert à l'action du Saint-Esprit pour qu'il me fasse aller plus loin et qu'il me fasse éventuellement changer de conviction s'il le juge nécessaire, mais au moment où je vous parle, j'ai cette conviction. Je ne suis pas entre deux décisions, en train de me dire: «Bon; j'y vais ou je n'y vais pas? Je me décide ou je ne me décide pas»? Devant Dieu, l'indécision du coeur est une impureté.
Je lirai dans l'épître de Jacques, au chapitre premier, et aux versets 5 et suivants: «Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse», alors je peux dire aussi si je manque de convictions, je pourrais le demander au Seigneur, aussi, «qu'il la demande à Dieu qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée». Est-ce que je peux douter de celui qui n'est pas un homme pour mentir? Est-ce que je peux douter alors que nous avons affaire au Dieu vivant qui ne ment pas, qui nous donne sa Parole, qui nous donne ses propres convictions. Parce que le Seigneur, lui, ne doute jamais dans son coeur. Il n'a que des convictions dans son coeur. Et Il veut nous communiquer ses convictions à lui. Et quand nous avons en face de nous un Dieu si merveilleux, qui est droit, qui a une parole certaine, qui ne ment pas, qui veut nous la révéler pour nous faire vivre selon sa parole, est-ce que nous, nous osons mettre en doute la parole d'un Dieu si grand et si merveilleux qui ne ment jamais, qui dit la vérité, qui est la vérité lui-même? Et c'est pour ça que quand nous nous approchons de ce Dieu-là qui veut nous remplir de ses convictions, de sa Parole, de sa foi, de son amour etc, Il veut éliminer de nous tout doute, toute impureté de l'indécision. «Mais qu'il la demande avec foi sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer».
Dans Éphésiens il est dit: «agité à tout vent de doctrine», c'est un manque de conviction vis-à-vis de la Parole. Il est semblable au flot de la mer, agité par le vent, poussé d'un côté et d'autre. Voyez la situation de ce chrétien-là (ou de cette chrétienne): poussé par le moindre vent qui souffle, ça y est, il va dans le sens où le vent le pousse. La dernière personne qui a parlé l'a convaincu, puis la suivante va le convaincre du contraire, il est là, ballotté. Alors, c'est possible quand on est un bébé en Christ, mais très vite le Seigneur veut nous faire grandir et éliminer de nos coeurs toutes ces hésitations et ces manques de conviction. Il vaudrait mieux chasser tous les doutes de nos coeurs et ne garder que deux ou trois convictions, mais alors des solides ! Cela suffit pour marcher droit avec le Seigneur. Et il va en rajouter des convictions au fur et à mesure qu'on avance avec lui. «Celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé d'un côté et d'autre. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quoi que ce soit du Seigneur». Alors voyez l'importance qu'il y a à avoir des convictions. Sans conviction, nous ne recevrons rien du Seigneur, parce que c'est la définition même de la foi.
Bon, je sais que Dieu est miséricordieux et compatissant, heureusement, Il nous a préservés bien des fois, alors que nous ne lui avions pas demandé. Il nous a donné bien des bénédictions que nous n'avions pas demandées. Mais le Seigneur veut à mesure que nous grandissons, faire de nous des hommes et des femmes de conviction parce que ce sont ceux-là qui vont bouger le monde, qui vont bouger Satan, qui vont bouger l'église au nom du Seigneur, parce que ce seront des instruments entre les mains du Seigneur. Et il dit, un peu plus loin, au verset 8: «c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies». Et le mot grec, pour irrésolu, c'est: «partagé»; un coeur partagé; un pied à droite, un pied à gauche, comme celui qui hésite à s'engager avec le Seigneur pleinement, qui a un pied dans le monde, qui a un pied avec le Seigneur, il est là, irrésolu, il ne sait pas ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire. Il est dans le péché.
Le simple fait d'être dans l'irrésolution, c'est un péché. Il n'a pas pris position, ni pour, ni contre. Un peu plus loin dans Jacques 4:6, il parle du Seigneur: «Il accorde au contraire une grâce plus excellente, c'est pourquoi l'écriture dit: Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu, résistez au diable et il fuira loin de vous». Voyez à chaque fois, c'est une position bien tranchée qui nous est demandée. Soumets-toi à Dieu, ce n'est pas à demi, mais c'est soumets-toi à Dieu complètement, et ensuite, tu peux résister au diable complètement. Et il dit: «approchez-vous de Dieu, Il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs, purifiez vos coeurs hommes irrésolus».
Le manque de conviction, c'est une impureté du coeur. Jacques dit: «purifiez vos coeurs, hommes irrésolus». Il faut que tu sois dans une conviction pleine et entière de ce que Dieu te demande sinon, c'est une impureté du coeur, et Dieu nous demande de nous en purifier en nous approchant de lui. «Sentez votre misère, soyez dans le deuil et dans les larmes, que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse». Quand on est dans une position d'humiliation devant Dieu, on ne peut pas rire et être dans la joie. On est là, dans l'humiliation, dans la tristesse, et dans le deuil, qui sera suivi de la joie, évidemment de la relation restaurée avec le Seigneur; «purifiez vos coeurs hommes irrésolus». Et vous voyez que Dieu s'adresse à nous pour le faire. Ce n'est pas lui qui va le faire, c'est lui qui le fait par le sang de Jésus, mais si nous ne voulons pas purifier nos coeurs de toute irrésolution, ce n'est pas Dieu qui va nous forcer à le faire; nous devons nous placer devant le Seigneur en disant: «Seigneur, montre-moi dans ma vie, tous les points où il n'y a pas vraiment de conviction, où ça fait longtemps que je n'ai pas de conviction là-dessus. Je t'en demande pardon, c'est une impureté. Alors ou bien je n'y pense plus, je mets ça de côté, je mets ça entre parenthèses, ou bien je me place vraiment devant toi pour te chercher dans la prière, parce que toi, tu as la conviction sur ce sujet-là, et tu vas me la donner Seigneur, j'en ai besoin. C'est ça qui s'appelle purifier nos coeurs de toute impureté de l'indécision. David dira dans le Psaume 119 au verset 113 une parole très forte; et tout le psaume 119, c'est le psaume de la parole de Dieu.
Dans tous les versets sauf deux, je crois, il est question de la parole, de la loi du Seigneur, de ses préceptes, de ses commandements. «Je hais les hommes indécis et j'aime ta loi». «Je hais les hommes indécis»; voyez la parole dans la bouche de David?»Je hais les hommes indécis». Il parlait inspiré par le Saint-Esprit, et je pense que là, il y a un sentiment que Dieu éprouve aussi vis-à-vis de ceux qui restent dans l'indécision, puisque nous ne pouvons pas être agréables à Dieu si nous ne sommes pas dans la foi. Nous déplaisons à Dieu si nous ne sommes pas dans la foi. Nous déplaisons à Dieu si nous sommes indécis, si nous n'avons pas de convictions. «Je hais les hommes indécis et j'aime ta loi». Vous voyez le contraste? Le fait d'aimer la Parole de Dieu donne des convictions. Et celui qui est indécis, c'est celui qui n'aime pas la loi de Dieu; parce que la Parole de Dieu donne des convictions. Alors nous n'avons pas d'excuses à ne pas avoir de convictions sur les sujets que Dieu nous explique dans sa Parole; sur tous les sujets, que ce soit le salut, un manque de conviction sur le salut, c'est fatal. Mais il y a une foule de doctrines et de sujets où nous devons avoir la conviction de Dieu qui est dans sa Parole.
Vous voyez les divisions entre chrétiens sur toutes les grandes doctrines de la Parole, que ce soit du baptême, du baptême du Saint-Esprit, du mariage, du divorce, du remariage, de l'organisation de l'église, de la manière dont les pasteurs, les ministères doivent s'exercer, etc, etc, etc. Il y a des pratiques complètement différentes d'une église à l'autre, ce que le Seigneur veut, c'est que nous ayons une pleine conviction; et vous savez, quand on a une conviction qui n'est pas vraiment celle du Seigneur, elle ne va pas durer; parce que le Seigneur veut nous faire passer de conviction en conviction, pour nous faire correspondre à sa conviction à lui. Donc si jamais dans le coeur nous avions des convictions qui n'étaient pas pleinement du Seigneur, et si nous sommes fidèles et que nous désirons avancer avec Dieu, nous ne resterons pas longtemps dans cette conviction qui est différente de celle du Seigneur. Il va nous approuver parce que nous avons une conviction, mais Il va dire: «ta conviction, elle a besoin d'être modifiée parce que ma Parole ne t'a pas encore été révélée pleinement sur ce sujet-là. Alors je vais te la révéler et tu vas recevoir une nouvelle conviction qui correspond à celle du Seigneur»; et là, tu es inébranlable pour l'éternité.
Quand tu as reçu cette conviction du Seigneur, tu ne bouges plus parce que Dieu est éternel, sa Parole est éternelle, tu as compris que c'était ça, tu y restes, et là, tu peux résister aux tempêtes et aux tentations et aux attaques qui viennent de l'extérieur, tu as fondé ta foi sur la Parole, tu as reçu la révélation de la vérité, tu ne broncheras plus, quelles que soient les attaques extérieures, tu sais que c'est la vérité, c'est ça. Tu ne bouges plus. Donc cette assurance qui nous est demandée par le Seigneur, qui s'appelle la foi, c'est ça, la conviction c'est la foi, c'est un signe de justice dans nos vies.
De la même manière que le manque de conviction est un signe d'impureté, c'est un état d'impureté, la présence d'une pleine conviction dans ma vie, c'est un signe de justice. Vous vous rappelez ce qui est dit dans Actes 4, ils font cette prière dans actes 4, et ils disent: «Seigneur, donne-nous d'annoncer ta parole avec une pleine assurance»; une pleine conviction. Vous pouvez imaginer un chrétien ou un serviteur de Dieu témoignant ou annonçant la Parole avec un manque de conviction? Ça ne marche pas. Ça se sent immédiatement. Ça se sent. N'importe qui peut sentir que c'est fade ce que tu es en train de dire, qu'il n'y a pas une pleine conviction dans le coeur; tu ne peux pas transmettre ta conviction, parce que tu ne l'as pas. Mais quand tu dis: «Seigneur, donne-moi d'annoncer ta Parole avec une pleine assurance», Dieu va te révéler les choses qu'il a prévues, et il va te donner cette conviction. Et vous voyez les résultats, je relis ce passage dans Actes 4, quand ils prient, aux versets 29 et 30: «Maintenant, Seigneur, vois leurs menaces, donne à tes serviteurs d'annoncer ta Parole avec une pleine assurance», une pleine conviction, «en étendant ta main pour qu'il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges par le nom de ton saint Fils Jésus. Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient rassemblés trembla, ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance», et on voit tous les miracles et les signes qui les accompagnaient. Parce qu'ils ont prié et qu'ils l'ont reçu, ils ont été remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la Parole avec assurance. Donc, la conviction qui nous est donnée par le Seigneur est le résultat de la justice que nous donne la présence du Saint-Esprit en nous.
On est rempli du Saint-Esprit, on ne peut pas faire autre chose que d'être un homme ou une femme de conviction. Plus on est rempli du Saint-Esprit, plus on a des convictions données par le Seigneur. Et c'est un signe aussi, quand nous regardons la vie de nos frères et de nos soeurs, si nous les voyons ballottés, indécis, on peut les aider en leur disant: «Mais il faut que tu recherches le Seigneur pour être rempli d'avantage de son Esprit. Si tu as cette indécision dans le coeur, c'est qu'il te manque la présence du Saint-Esprit qui donne l'assurance et qui donne la conviction. Recherche et demande à Dieu la plénitude. Il va te la donner, Il le veut, le Seigneur». Dans Actes 14 et au verset 3, il est dit de Paul et de Barnabas: «Ils restèrent cependant assez longtemps à Icone, parlant avec assurance, appuyés sur le Seigneur». Le Seigneur est solide, quand on est appuyé sur lui, on ne bronche pas. «appuyés sur le Seigneur qui rendait témoignage à la parole de sa grâce, et permettait qu'il se fit par leurs mains des prodiges et des miracles». Toujours le même contexte: il a affaire à des hommes résolus, qui ont donné leur vie entière au Seigneur, qui sont entre ses mains des instruments entièrement consacrés, qui ont le coeur rempli de convictions, et Dieu se réjouissait à confirmer cette parole qui était annoncée avec une pleine assurance par des guérisons, des signes, des miracles etc. Dans les Proverbes je lirai quelques versets. Proverbe 1 et au verset 33: «Celui qui m'écoute reposera avec assurance». J'aime bien l'association des deux termes? Parce que l'assurance donne du repos. Une conviction donne le repos de l'âme.
Quand vous avez dans le coeur une pleine conviction qui vous est donnée par la Parole, quel repos ! On n'est pas torturé, on n'est pas tiraillé, on est dans l'assurance du repos. «Celui qui m'écoute», voyez la condition pour avoir cette assurance, «Celui qui m'écoute», c'est ça, la justice du Seigneur; un coeur ouvert à la Parole de Dieu, qui écoute le Seigneur et qui dit: «Parle Seigneur, ton serviteur écoute».
Le Seigneur te parle et cette parole te donne la foi et la conviction. et «il vivra tranquille et sans craindre aucun mal». Si tu as encore de la crainte dans le coeur, confesse cela au Seigneur comme un manque de conviction. Dis: «Seigneur tu vois, sur ce point, j'ai encore des craintes dans mon coeur, j'ai encore des angoisses et des craintes, Seigneur remplace-les par une pleine conviction, pour que je repose en paix, que ce soit sur mon lit ou que ce soit en pleine activité, que je sois tranquille et sans craindre aucun mal, parce que tu es mon bon Berger. Dans Proverbes 3, au verset 21: «Mon fils, ma fille, que ces enseignements de ma parole ne s'éloignent pas de tes yeux, garde la sagesse et la réflexion, elles seront la vie de ton âme, l'ornement de ton cou», ce n'est pas des colliers d'or, l'ornement de notre cou; c'est l'enseignement du Seigneur, qu'on a là, «Alors tu marcheras avec assurance dans ton chemin, et ton pied ne heurtera pas. Si tu te couches, tu seras sans crainte, quand tu seras couché, ton sommeil sera doux»; parce que c'est un sommeil plein de convictions ! Seigneur je sais, parce que ta Parole me le dit, tu es là. Tu es en moi, tu es autour de moi, tu es à côté de moi. Quand je suis là sur mon lit, tu es là en moi et à côté, Seigneur. Je baigne dans ta lumière, je suis dans une paix complète et parfaite parce que j'ai la conviction de ta présence. «Tu ne redouteras ni une terreur soudaine ni une attaque de la part des méchants, car l'Éternel sera ton assurance».
La meilleure des convictions, c'est l'Éternel lui-même. Dieu nous donne des convictions par sa Parole, mais la meilleure des convictions, c'est la présence du Seigneur dans nos coeurs et nous le savons, la conviction de son amour pour nous, de son soutien qui ne fait jamais défaut, de sa présence éternelle, de sa toute puissance, de sa sagesse, le Seigneur est là, et c'est lui qui est mon assurance, ma conviction. Un peu plus loin, Proverbes 10, verset 9: «celui qui marche dans l'intégrité», intégrité ça veut dire: la droiture de coeur; «celui qui marche dans l'intégrité marche avec assurance, mais celui qui prend des voies tortueuses sera découvert». Si tu marches dans l'intégrité, mon frère, ma soeur, tu es dans l'assurance du Seigneur.
Tu n'as peut-être pas une pleine révélation de toutes ses doctrines, mais sur celles que tu as, tu as reçu du Seigneur la conviction dont tu as besoin, tu es un homme et une femme justes devant lui, et tu marches avec assurance. Proverbes chapitre 28 et au verset premier: «Le méchant prend la fuite sans qu'on le poursuive. Le juste a de l'assurance comme un jeune lion». Le juste a de l'assurance comme un jeune lion. Un jeune lion n'a peur de rien. Nous, si nous n'avons peur de rien, ce n'est pas par bravade, c'est parce qu'il est dit là que quand nous sommes justes devant le Seigneur, nous n'avons peur de rien. De rien ! De l'assurance ! Que ce soit dans ce que nous disons, nous le disons avec conviction; que ce soit dans ce que nous faisons, nous le faisons avec conviction. On peut avoir autour de nous les circonstances les plus terribles et les plus dramatiques, quand nous avons la conviction que le Seigneur est là, qu'Il nous a demandé de faire quelque chose et que nous n'avons aucun doute dans le coeur, nous y allons et nous avons une pleine assurance et une pleine paix, et le Seigneur est avec nous. C'est merveilleux. Alors, comment sommes-nous justes, bien-aimés?
Nous sommes justes par la foi en Jésus ! Par la foi en sa Parole ! Vous voyez la responsabilité que nous avons de garder encore un manque de conviction dans le coeur. Je lirai dans 2 Corinthiens 3 quelques versets maintenant qui vont nous fortifier dans la manière de garder cette assurance; de l'avoir et de la garder. Dans 2 Corinthiens 3, au verset 4: «Cette assurance-là, (cette conviction-là), nous l'avons par Christ auprès de Dieu». Ça veut dire que si tu manques de convictions, tu t'approches de Dieu, de tout ton coeur, et Christ qui est auprès de Dieu notre intercesseur fidèle, l'auteur et le consommateur de notre foi, va nous la donner. Cette assurance-là, nous l'avons par Christ auprès de Dieu. Ça veut dire: approche-toi de Dieu, au nom du Seigneur Jésus-Christ, et Christ qui est là, ton souverain sacrificateur à la droite de Dieu, va te donner cette assurance.
Dans 1 Thessaloniciens 2, verset 2: «après avoir souffert et reçu des outrages à Philippes, comme vous le savez, nous prîmes de l'assurance en notre Dieu pour vous annoncer l'évangile au milieu de bien des combats». Ils avaient été éprouvés, peut-être que leur assurance avait été un peu défaillante, mais il dit là la méthode pour l'avoir, il dit après avoir été éprouvé, «nous prîmes de l'assurance en notre Dieu». Voilà, c'est le même principe que je viens de lire tout à l'heure, tu t'approches de Dieu, mais là, c'est un peu plus. Ce n'est pas seulement auprès de Dieu, c'est en Dieu. Nous sommes en lui, Il est en nous. Et c'est dans la compréhension de cette relation avec le Seigneur que vient notre assurance. Nous l'avons par la prière. Je ne vais pas relire le verset, mais dans Actes 4:29, ils prient en disant: «Seigneur, donne à tes serviteurs d'annoncer ta parole avec assurance». Et Dieu a répondu tout de suite en les remplissant du Saint-Esprit. Donc cette assurance-là, nous l'avons, cette conviction si nous la demandons au Seigneur dans la prière. «Seigneur tu vois, je manque d'assurance, je ne suis pas vraiment plein, je suis indécis sur tel ou tel point, Seigneur, je veux devenir un homme ou une femme de conviction en toi. Donne-moi cette assurance, Seigneur». Et Dieu la donne. Il est fidèle. Nous avons cette conviction par la Parole du Seigneur. Dans Romains 10:17, il est dit: «La foi vient de ce que l'on entend, ce que l'on entend vient de la Parole de Dieu». La foi c'est l'assurance et la conviction. Tu vas développer tes convictions en méditant la Parole parce que cette Parole est un rocher et un rocher ce n'est pas ébranlable. Enfin le rocher du Seigneur, personne ne peut l'ébranler. La Parole de Dieu, elle est inébranlable. On ne peut rien faire contre elle. C'est un marteau qui brise le roc le plus dur, c'est une épée à double tranchant qui fouille dans le plus profond des coeurs.
La Parole de Dieu, si nous sommes fondés sur la Parole, nous sommes fondés sur le roc et nous ne serons pas ébranlés. La foi vient de la Parole. C'est en méditant la Parole que tu vas comprendre que tu es une nouvelle création en Jésus. C'est en méditant la Parole que tu vas comprendre que Jésus s'est chargé de tes péchés, de tes maladies, de tes douleurs. En ce moment-même, où tu es sur ta chaise tu as peut-être des douleurs dans ton corps; réalise que le Seigneur s'en est chargé, et au moment où je te parle, tu peux recevoir du Seigneur une pleine délivrance parce que Dieu veut te donner une pleine assurance, parce qu'Il s'est chargé de tes douleurs. Tu es fatigué? Renouvelle tes forces dans le Seigneur, reçois cette Parole, le Seigneur va renouveler tes forces par le Saint-Esprit qui habite en toi et qui a ressuscité Christ d'entre les morts.
Alors si Jésus a été ressuscité par le Saint-Esprit et le même Saint-Esprit habite en toi, n'est-Il pas capable de te donner de la force? N'est-Il pas capable de te donner de la conviction? N'est-Il pas capable de te donner de la santé, de la force pour le servir? Amen, si ! Alléluia ! Gloire à Dieu ! Et cette conviction-là, alors ça, c'est peut-être le plus important, nous est donnée dans 1 Jean 3, par l'amour et la pratique de l'amour. 1 Jean 3:18 et suivants: «Petits enfants n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais aimons en action et avec vérité. Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos coeurs». Rassurerons, ça veut dire aussi revenir dans l'assurance. C'est ça que ça veut dire. Nous rassurons nos coeurs devant lui; «car si notre coeur nous condamne», pourquoi notre coeur nous condamne-t-il? Parce que nous n'aimons pas nos frères, ou parce que nous avons quelque chose qui n'a pas été réglé avec un frère, un mari, une épouse, un père, une mère, etc, quiconque.
On a de la haine ou de la rancune envers quelqu'un, et notre coeur nous condamne parce que le Saint-Esprit ne peut pas nous mettre dans l'assurance de la foi si nous avons un manque d'amour pour quelqu'un. Il dit: «Bien-aimés, si notre coeur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu». Si on sent que notre coeur nous condamne quelque part, nous ne sommes pas dans l'assurance, nous n'avons pas de conviction. Il faut donc chercher le Seigneur en disant: «Seigneur, mon coeur me condamne», et là, le contexte nous montre que c'est à cause d'un manque d'amour pour quelqu'un. Donc il faut vraiment régler ça devant le Seigneur. Que personne n'ait dans le coeur la moindre rancune, la moindre animosité, la moindre haine contre ceux qui nous ont fait du mal et qui nous ont maltraités. Ce n'est pas facile parce que quelquefois, certains ont été tellement maltraités par certaines personnes, qu'il faut vraiment toute la grâce du Seigneur pour pouvoir prier comme Jésus: «Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. S'ils le savaient, ils ne le feraient pas; s'ils savaient quel mal ils se font, ils te font, ils font aux autres en agissant comme ça, ils ne le feraient pas. Alors ouvre leurs yeux et pardonne-leur, Seigneur; moi, je leur pardonne de tout mon coeur. Si nous avons cette assurance parce que nous n'avons pas de haine, nous voyons au verset 22: «quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. Et c'est ici son commandement: que nous croyions au nom du fils de Dieu, Jésus-Christ, et que nous nous aimions les uns les autres». Alors ça c'est important.
Donc, je répète, cette assurance nous l'avons par Christ auprès de Dieu; nous l'avons en Dieu, nous l'avons par la prière, par la méditation de la Parole, nous l'avons par la pratique de l'amour, de l'amour chrétien entre nous et envers tous. Et quand nous avons cette assurance, elle nous fortifie, nous sommes fortifiés par l'assurance que nous avons dans le coeur, elle nous donne du succès, l'assurance, parce que la foi produit toujours le résultat que Dieu veut qu'elle produise; L'assurance nous donne le succès en Christ; évidemment, ce n'est pas le succès du monde. Mais c'est l'accomplissement des promesses du Seigneur. Rappelez-vous notre père Abraham qui n'a pas douté, il était rempli de cette assurance que Dieu pouvait accomplir sa promesse, il n'a pas regardé à son corps décati, qui s'abîmait chaque jour qui passait, il est resté dans cette conviction que ce que Dieu promet, Il peut aussi l'accomplir, et cela lui fut imputé à justice, c'est à cause de ça qu'il a été déclaré juste, et c'est à cause de ça qu'il a reçu le bénéfice de la promesse. Alors faisons comme lui, car il n'est pas un homme différent de nous, nous sommes de la même nature que lui, et nous avons en plus la nouvelle nature que Dieu nous a donnée.
Et je terminerai par deux versets dans Hébreux. Cette assurance, cette conviction, nous permet d'être secourus dans tous nos besoins. Hébreux 4 verset 16, et le contexte montre que c'est grâce à l'appui et au soutien du Seigneur Jésus que nous pouvons avoir cette assurance, parce qu'il est dit: «Approchons-nous donc», parce que nous avons un grand souverain sacrificateur qui a compati à nos faiblesses, qui est venu sur terre prendre un corps de chair comme nous, qui a connu les mêmes souffrances que nous, les mêmes problèmes que nous et qui a vaincu, il est dit: «approchons-nous avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde, et de trouver grâce pour être secourus dans tous nos besoins». L'assurance nous permet de trouver miséricorde, de trouver grâce auprès de Dieu, et d'être secourus dans tous nos besoins. Alors n'ajoutez pas sauf celui-là ou celui-là, parce que ça fait des années que ça dure et que je n'ai pas encore vu, Non ! Approches-toi du Seigneur avec assurance, l'assurance qu'Il te donne lui-même, et tu vas être secouru, tu vas trouver grâce auprès de lui, tu vas trouver miséricorde auprès de lui. Tu vas être secouru dans tous tes besoins.
Un peu plus loin, il est dit, Hébreux 10, verset 35: «n'abandonnons pas cette assurance», cette conviction; cette conviction, tu peux l'abandonner si tu recommences à quitter Jésus des yeux et à quitter sa Parole des yeux. La conviction va tomber. C'est fragile. Il est dit là, Hébreux 10:35: «n'abandonnez pas votre assurance à laquelle est attachée une grande rémunération car vous avez besoin de persévérance». Nous avons besoin de persévérer dans l'assurance. Il faut avoir la conviction, mais il ne faut pas l'avoir pour un soir. Nous avons besoin de persévérer, d'entretenir cette assurance en permanence par une communion étroite avec le Seigneur, avec son Esprit et sa Parole. Ne l'abandonnons pas, parce que justement c'est cette conviction-là qui va amener la réalisation de ce que Dieu m'a promis. «Et vous obtiendrez ce qui a été promis. Encore un peu de temps, celui qui doit venir viendra, il ne tardera pas et le juste vivra par la foi. Alors bien-aimés, soyons des hommes et des femmes de conviction. Ne faisons plus rien sans conviction.
Si ce soir, tu as décidé de faire quelque chose et que tu n'es pas dans une pleine conviction, ne le fais pas. Je t'en supplie, ne le fais pas ! Et passe la nuit à prier pour que tu l'aies. C'est là le conseil que je te donne, sinon, tu es dans le péché. Mets de côté tout manque de conviction, sois un homme, une femme, droit, droite devant Dieu, rempli des convictions du Seigneur et tu vas voir la gloire de Dieu se manifester dans ta vie. Jésus l'a dit à Marthe et à Marie: «Je te dis que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu». Si tu restes dans cette conviction que Dieu te donne, Tu verras la gloire du Seigneur. Amen. Alléluia. Et on peut s'attendre à la voir encore ce soir parmi nous par des exaucements, par des renouvellements de nos forces, par la réception de convictions que nous n'avons pas encore sur des sujets précis. Passons un moment à prier devant Dieu, à nous approcher du trône de la grâce, Dieu va nous remplir de conviction, de foi, Il va nous renouveler dans notre vie spirituelle et physique, et nous allons repartir requinqués physiquement, spirituellement pour sa gloire. Alléluia, merci Seigneur. «Je suis dans la joie, Seigneur, quand tu me donnes la grâce de prêcher ta Parole, c'est vraiment une grâce, Seigneur. Je désire que nous soyons tous des hommes et des femmes de conviction. Seigneur, Sur tous les sujets que nous donne ta Parole, sur tout, Seigneur, que tu nous donnes dans ta grâce d'avoir des convictions qui viennent de toi, de ton coeur, de ta Parole. Que nous ne fassions rien sans avoir une pleine conviction qui vienne de toi, pour que ton nom soit glorifié, Seigneur; pour que ton nom soit glorifié et pour que le monde puisse voir ton Église en marche, Seigneur, une Église remplie de ta foi, de ta conviction, de ton amour, de ta grâce, débarrassée de toutes les impuretés, des doutes, des craintes Seigneur, de ces choses qui déshonorent ton nom dans nos coeurs, Seigneur, je te prie que tu nous laves dans le sang de l'Agneau; moi le premier, Seigneur, lave-moi et place dans mon coeur et dans le coeur de mes frères, de mes soeurs, tes convictions à toi, Seigneur; ta conviction céleste. Père, je te le demande, au nom de Jésus et je te remercie. Merci de nous rendre inébranlables en toi. Amen. Amen».
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Ce texte est la mise par écrit d'un message donné oralement par Henri VIAUD-MURAT, message qui a été enregistré sur cassette audio. Afin de conserver la spontanéité de ce qui a été donné, la mise par écrit a été faite en conservant l'intégralité de l'enregistrement oral, sauf quelques modifications mineures nécessaires à la compréhension du texte écrit. Vous pouvez obtenir la cassette audio de ce message, et d'autres encore, en écrivant à: Source de Vie – BP 25 – F30920 Codognan – France. Vous recevrez gratuitement en retour et sans aucun engagement le catalogue des cassettes audio disponibles. ------
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Dans la Bible, il semble que les gens se mariaient très jeunes. Si notre puberté survient à 13-14 ans, Dieu ne nous montre-t-Il pas par là que nous sommes alors mûrs pour le mariage et les relations physiques? Dans notre société le mariage survient bien après que notre corps soit apte à l'expérience physique ou sexuelle. Les jeunes du monde ont réglé ce problème: ils ont des relations sexuelles – hélas! – sans être mariés. Pour les chrétiens la meilleure solution ne serait-elle pas de se marier beaucoup plus tôt et d'être ainsi en règle avec Dieu sans être obligés de se livrer à la fornication? Votre lettre soulève des questions que se posent nombre de jeunes chrétiens tentés d'imiter leurs copains. Après tout, pourquoi des adolescents ne se marieraient-ils pas plutôt que «de brûler» (1 Cor. 7, 9)? C'est oublier que le mariage n'est pas une petite affaire qu'on doive régler avec précipitation. Le sexe n'est pas tout dans la vie conjugale et l'on ne se marie pas uniquement pour éviter la lutte et être apaisé dans ce domaine. Ici, je me permets de vous poser quelques questions:
1. Croyez-vous que des jeunes de 14-15 ans ont fait déjà le bon choix lorsqu'ils se promettent l'un à l'autre? Ont-ils seulement une idée de ce qu'implique la vie conjugale? Il est vrai qu'avant 1939, surtout dans les milieux chrétiens, on prônait la réserve entre filles et garçons, lesquels éprouvaient souvent une certaine timidité à déclarer leur flamme avant l'âge adulte. Cette réserve, aujourd'hui impensable, avait du bon. On ne s'emballait pas au premier coup de foudre... qui d'ailleurs n'était pas le dernier, preuve que les sentiments fluctuent. Se lier trop tôt, surtout chez le garçon qui n'atteint sa maturité que plus tard, n'est pas souhaitable. Devenu adulte, il risque de se trouver engagé avec une personne qu'il ne choisirait plus maintenant, ses idées et sa mentalité ayant passablement évolué. Aujourd'hui, la familiarité a un côté sympathique. Cependant, elle favorise des liaisons prématurées inévitablement suivies de fiançailles interminables et donc éprouvantes. Il faut se persuader que le premier coup de foudre est rarement le bon.
2. Croyez-vous qu'un jeune de 14-16 ans est apte à assumer des responsabilités de chef de famille? Sans gagne-pain à cet âge, les jeunes époux seront forcément à la charge des parents. Est-il sage et juste d'obliger papa et maman à payer le loyer, à répondre aux besoins du foyer, à se charger des enfants s'il y en a, la jeune épouse étant bien sûr sans expérience? La réponse saute aux yeux.
3. Et puis, doit-on se marier seulement pour satisfaire des besoins sexuels, pour échapper à une lutte qui, j'en conviens, est rude parfois, surtout lorsqu'on se «fréquente»? Sans doute avez-vous raison de dire qu'après la puberté «le corps demande l'expérience sexuelle» mais est-ce un mal que d'apprendre à dominer ce corps et ses instincts? Dans la vie du couple, la maîtrise de soi n'est pas de trop. Des confidences d'épouses excédées par un mari jouisseur et insatiable, qui exige sans égard des relations quasi-quotidiennes, sourd aux plaintes d'un conjoint fatigué et peu disposé à se donner, me confirme l'impérieuse nécessité d'acquérir ce fruit de l'esprit qu'est «la tempérance» ou la maîtrise de soi. Une jeune fille qui verrait son fiancé insister pour obtenir des relations sexuelles avant le temps devrait les lui refuser et tenir bon, ne serait-ce que pour obtenir l'assurance que son futur conjoint sera capable de se dominer. Enfin, des adolescents qui ne peuvent attendre donnent la preuve qu'ils ne sont pas au point spirituellement. Or, et pour que le foyer soit une réussite, il importe que les époux soient solidement attachés à leur Seigneur. Ce dernier point mériterait un long développement mais je pense que vous être d'accord avec moi. André Adoul
© AVÈNEMENT Janvier 1992 No 37
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Ce titre propose d'abord l'aspect destructeur et régénérateur du feu qui tient une place importante dans l'Ancien et le Nouveau Testament. À cause de son pouvoir destructeur, le feu est considéré comme le symbole de la colère de Dieu (Héb. 12: 29, Es. 26: 11) et pour sa force purificatrice comme un moyen de punition éternelle (Ps. 50: 3 ; II Pierre 3: 7 ; Apoc. 19: 20). Il symbolise aussi la puissance de Dieu (Deut. 5: 24) d'où le buisson ardent où Dieu apparut à Moïse (Ex. 3:2). Le feu guida aussi le peuple d'Israël à travers le désert (Ex. . 13: 21). Et afin de mettre en lumière la présence de Dieu «un feu perpétuel brûlera sur l'autel sans jamais s'éteindre.» (Lév. 6: 6) Dans le Nouveau Testament, souvenons-nous des langues de feu de la Pentecôte.
Cette action purificatrice et destructrice du feu paraît justifier en partie les innombrables crématoires (crématoriums) régionaux, aujourd'hui en fonction en France. L'incinération des morts n'est qu'un des nombreux rites destinés à «évacuer», à «épurer», les corps décédés. Elle a une valeur symbolique très différente suivant les religions et les pays.
Ce qui a favorisé le développement de la crémation en occident, c'est l'individualisme, l'érosion des croyances religieuses, la vie planifiée des grandes cités qui a éloigné l'homme de la terre et de la nature, de ses racines et des traditions. Nous n'aborderons dans ce témoignage que la crémation dans notre pays avec ses aspects pratiques et religieux. Quels sont les arguments avancés par les crématistes pour justifier l'incinération des morts? En premier lieu, l'horreur de la pourriture. La décomposition du corps est un terrible outrage pour toute la famille du défunt, c'est donc un devoir de piété envers les survivants et les morts que de les incinérer. L'incinération est aussi une mesure écologique et hygiénique. Elle évite les manipulations septiques d'un corps en dégénérescence. Elle écarte la pollution du sol, de l'eau, de l'air. Nous vivons dans une société qui prône la civilisation du propre. Ainsi, la crémation associée à l'embaumement se présente vraiment comme une conduite funéraire en parfait accord avec la salubrité publique. Le slogan, en exergue sur la couverture de la Flamme (journal de la fédération française de crémation) l'exprime parfaitement bien. «Garder le sol pour les vivants», non pas pour les morts qui encombrent et s'entassent dans de vastes cimetières saturés et inesthétiques.
Une autre série d'arguments d'ordre économique contribue à l'extension de la crémation. Pas besoin de concession au cimetière, d'où gain de place, un petit colombarium suffit, on peut même emporter l'urne funéraire chez soi comme un bibelot que l'on dispose sur la cheminée ou dans une vitrine. La combustion du corps dans un four au fuel ou électrique ne dépense pas plus d'énergie qu'une machine à laver qui tourne pendant 40 minutes. Pas de cercueil luxueux mais en bois léger. Tous ces services pour 3 000 à 5 000 francs! (F. F.)
Les nouveaux ensembles funéraires regroupent toutes les commodités: chapelle, salle de recueillement avec musique, chants et liturgie spéciale pour ce type d'obsèques. Parfois de magnifiques jardins crématoires pour disperser les cendres entourent ces athénées superbes (cimetière-parc intercommunal de Joncherolles, de Menton, le jardin du souvenir au Château de Grammont à Montpellier). Voilà enfin des funérailles modernes, propres, commodes, peu coûteuses avec cérémonie religieuse sur place et à la carte!
La seconde mort Mais quelles tristes et sinistres funérailles ce jour d'avril 1993 où mon père fut incinéré dans un de ces complexes mortuaires. En arrivant, je fus conduit dans une chambre froide où, cercueil ouvert, mon père dormait, apaisé, comme hors du temps dans sa chemise blanche et son costume sombre qu'il portait pour les grandes fêtes familiales. Peu après on l'emmena à la chapelle où je l'avais précédé. À la fin du culte, les employés des services funèbres invitèrent la famille et l'assistance à se rendre sur un vaste balcon qui s'ouvrait sur le four crématoire. On nous avait placés sur ce plateau pour mettre en spectacle la mort de mon père. Il mourait donc une deuxième fois dans un décor hallucinant. Le chariot roulant qui le transportait arriva à notre hauteur. La porte du four s'ouvrit, le ronflement des brûleurs rompit le silence, les flammes empourpraient déjà les hautes parois de briques, lorsque le cercueil lâché sur une glissière bascula dans le feu. Dans cet enfer, l'infirmière qui, pendant les derniers mois avait soigné mon père, fut prise d'un malaise. Cet instant restera à jamais comme une brûlure dans ma mémoire. Je pleure cette seconde mort de mon père parce qu'elle était tellement inutile, absurde, tellement inhumaine. Il convient maintenant d'aller au-delà du discours officiel des crématistes qui en veulent au corps humain jusqu'à sa destruction totale. Dans notre société, la crémation est une conduite fondamentalement exterminatrice. Pour ses partisans, on ne peut réduire au silence ceux qui croient à la vie éternelle et à la résurrection que par l'anéantissement parfait du corps.
Le four crématoire électrique brûle plus vite que le fuel et pour éliminer encore plus rapidement et sans résidus, on pense déjà au laser. C'est en 1963 que le pape Jean XXIII a levé l'interdiction de la crémation, à condition qu'elle ne constitue pas une manifestation d'incroyance. On sait que pendant longtemps, l'incinération fut une pratique exclusivement maçonnique appuyé sur la négation d'une vie après la mort.
Dans les Écritures et la tradition chrétienne, la mort et les rites funéraires nous révèlent l'importance du corps du défunt qui est indissociable de la personne. L'individualisme biologique est une découverte récente. Nous apprenons par la Bible qu'il existe aussi une individualité spirituelle qui dépasse la mort. Le christianisme est une des rares religions qui établit l'éternité de la personne en tant qu'individu, tandis que d'autres religions enseignent qu'après la mort, l'individu dans sa spécificité s'efface dans l'infini de Dieu comme une goutte d'eau dans l'océan.
Même mort, le corps est toujours encore reconnu comme étant la personne que l'on avait aimée ou simplement côtoyée pendant son séjour terrestre. Pensons à la parabole du riche et du pauvre Lazare qui se retrouvent au Royaume des morts (Luc 16: 19 à 31).
Le corps a une histoire Jésus-Christ lui-même, n'a-t-il pas magnifié son corps en pensant à sa mort prochaine lorsqu'une femme répandit sur lui un parfum de grand prix? À ses disciples indignés, n'a-t-il pas répondu: «En répandant ce parfum sur mon cotas, elle a préparé mon ensevelissement» (Mat. 26: 1 2)?
Déjà, dans l'Ancien Testament, être enseveli avec les siens, avec le désir que ses propres os reposent à côté de ceux de ses ancêtres, était une bénédiction ; au contraire, la destruction ou la désagrégation volontaire du corps étaient une malédiction qui entraînait la dépersonnalisation et le néant. Dans le Nouveau Testament, si l'on insiste davantage sur la prépondérance de l'Esprit, on veille cependant sur le corps dont on prend le plus grand soin.
«Les disciples de Jean-Baptiste vinrent prendre le cadavre et l’ensevelirent, puis ils allèrent avertir Jésus.» (Mat. 14: 12) «Des hommes pieux ensevelirent Étienne et firent sur lui de grandes lamentations.» (Actes 8: 2) Pour Jésus, ce n'est pas la mort qui met fin à la vie humaine puisqu'il a ressuscité Lazare. La résurrection de Lazare devrait inciter les chrétiens à ne jamais exploiter la mort humaine à quelque fin que ce soit. Notre vie et notre mort appartiennent à Dieu, elles n'ont pas à servir d'autres buts. Une fois conçue, la vie n'a pas de fin. Dieu est venu sur terre, il s'est incarné en Jésus-Christ, son Fils, qui lui-même s'est offert pour nous donner la vie éternelle ou la mort éternelle si nous refusons de le reconnaître. Jésus dit à Marthe (dans Jean 11: 25-26): «Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en moi vivra quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais».
Pour la Bible, une fois commencée, la vie continue éternellement, il n'y a pas de rupture entre la vie terrestre et la vie céleste. «Il faut en effet que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité et que ce corps mortel revête l'immortalité.» dit Paul aux Corinthiens II Cor. 15: 53) Ici aussi il y a continuité entre la vie terrestre et céleste, le corps vivant ou mort rendant toute atteinte corporelle impossible et même aberrante. Même mort, le corps a une Histoire et constitue le trait d'union entre la vie sur terre et la vie éternelle, il y a continuité et c'est pour cela que le corps humain devrait être inviolable comme c'est le cas pour le judaïsme et l'islam.
Entre la banalisation et l'insignifiance d'un corps que l'on réduit en cendres, choisissons pour notre bien, le respect et la dignité du corps promis à la vie éternelle. Il y a très longtemps déjà, mon pasteur me disait: «Ma conviction est que notre corps doit s'en aller en l'état, sans le brûler ou l'exploiter. Je suis pour respecter cette création merveilleuse et, même si je sais que le corps est poussière, je veux honorer jusqu'au bout cette maison d'argile dans laquelle et avec laquelle je sers le Seigneur.» Frédéric FENSCH médecin «LE TÉMOIN», «De la loi naturelle et spirituelle»
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Les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes devant Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élèvent contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance au Christ. 2 Cor 10.4-5
L'apôtre se sait impliqué dans un combat gigantesque. Aux Éphésiens, il décrit les armes dont la puissance divine peut renverser des forteresses. Mais qu'entend-il par ces forteresses? Le texte cité en exergue montre qu'il s'agit de fausses idées, de raisonnements qui combattent la connaissance de Dieu, d'où les efforts pour soumettre toute pensée aux exigences de Christ. Comment Paul s'y est-il pris? Il vaudrait la peine de le suivre de plus près à Athènes où il mit publiquement en question la manière de penser des habitants, puis à Éphèse où il discutait pendant une année et demie dans l'école de Tyrannus avec les nouveaux convertis, ensuite à Césarée où il parla d'abord en privé au gouverneur Félix de justice, de jugement et de maîtrise de soi, et où il dut, deux ans plus tard, se défendre devant Festus et Agrippa de l'accusation d'être fou en affirmant qu'il disait, au contraire, des paroles de vérité et de bon sens.
Mais j'aimerais ici cerner la tournure d'esprit qui est celle de Paul. Ce qui frappe d'emblée, c'est que Paul lance un défi. Il sait à quel point les fausses idées peuvent enjôler les gens dans un tissu de mensonges, et il refuse de laisser les hommes prisonniers du mensonge. Avec courage et hardiesse, il demande, au nom de Christ, qu'ils soient libérés de ces forteresses qui les enferment. Non seulement je crois que c'est là la seule attitude chrétienne face aux fausses idées, qu'elles soient de nature religieuse ou non, qu'elles prônent l'humanisme sans Dieu ou la théorie de l'évolution selon laquelle la vie serait un produit du hasard et que l'homme n'aurait pas besoin de Dieu.
Mais je crois aussi que l'attitude de défi qui était celle de Paul est la seule attitude chrétienne authentique face au mal moral et son corollaire de pratiques immorales. Ces pratiques, disait Jésus, proviennent du coeur, elles s'installent dans nos pensées et deviennent une réalité malfaisante dans le monde. Il nous faut donc, tout comme il nous faut nous opposer aux fausses idées, nous opposer aussi à leur mise en pratique: meurtre, vol, licence sexuelle, viol, corruption, chantage...
L'Histoire offre de nombreux exemples de résistance à des pratiques iniques et pernicieuses et de leur abolition à l'instigation d'hommes de foi. Il en fut ainsi de l'esclavage en Amérique du Nord et dans l'Empire britannique; de l'ignoble coutume infanticide à l'égard des filles nouveau-nées pratiquée encore au 18e siècle; du rite satî aux Indes, qui voulait que les veuves s'immolent sur le bûcher funéraire de leur mari (ce rite est évoqué dans le film «The Far Pavilions» présenté en français sous le titre «Le palais des vents», je crois).
Pourquoi des hommes de foi, parmi eux maints missionnaires, ont-ils protesté contre ces pratiques néfastes? Leur conscience et leur connaissance de la Bible témoignaient que Dieu les avait en abomination. Ils ont réagi en authentiques chrétiens en protestant et en défiant les forces du mal qui étaient à l'oeuvre. Ils étaient parfaitement conscients qu'il fallait combattre, non seulement les idées erronées et mensongères, qu'elles fussent d'ordre religieux ou non, en annonçant l'Évangile avec ses exigences de justice et d'équité, mais aussi, et tout autant, les pratiques malfaisantes qui en résultaient. Et nous? Ne vivons-nous pas dans une culture qui se paganise de plus en plus? N'assistons-nous pas à des maux encore plus détestables que ceux évoqués plus haut? Que dire de l'avortement, ce massacre des Innocents pratiqué sur une échelle d'envergure effrayante? Plus de deux millions de bébés non encore nés ont été assassinés aux États-Unis depuis la proclamation du décret permettant l'avortement en 1967 – cela vous dit quelque chose?
Pratiquement chaque avortement consiste soit à démembrer les petits corps en formation (méthode d'aspiration), soit à empoisonner et brûler ceux qui sont déjà trop développés pour cela: ils sont tués et naissent en enfants mort-nés. Et ce ne serait pas de l'assassinat, du meurtre prémédité?...
Je suis d'accord qu'il n'est pas agréable de parler de tout cela, pas plus que de l'holocauste juif – et cependant on en parle ! Nous nous sommes promis de ne plus jamais permettre de telles horreurs dans la société humaine. Nous nous sommes demandés pourquoi les chrétiens de ce temps-là, qui pourtant en avaient connaissance, n'ont pas énergiquement réagi en manifestant leur désaccord, en lançant un défi pour combattre le mal ! Je sais, il y a eu des réactions chrétiennes, mais il n'y a pas eu la levée de boucliers à laquelle on aurait pu s'attendre de la part d'une Église qui aurait dû être authentiquement chrétienne...
Et nous aujourd'hui? Qu'avons-nous fait, que faisons-nous face au massacre des innocents par avortement? Nous avons même réussi à rationaliser la chose, tout comme ce fut le cas pour l'esclavage, en disant par exemple que la Bible n'était pas claire sur le sujet. En fait, la Bible est parfaitement claire: Dieu créa l'homme à son image (Gen 1.26). Il ressemble donc à Dieu en ce qu'il est une personne capable d'aimer, de créer et de jouir de la beauté. Chaque être humain, loin d'être seulement un objet dans le monde, doit être traité comme ayant une valeur qui est égale à Dieu (je dis bien valeur, et nullement grandeur, bien entendu). L'homme a été fait pour avoir une relation personnelle et individuelle avec Dieu. Jésus l'a clairement dit: Si vous n'avez pas fait cela à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait (Mat 25.45). Logiquement, Jésus nous interdit même de parler contre cette image de Dieu qu'est l'homme: Celui qui lui dira: Insensé ! [ou: Idiot!] sera passible de la géhenne du feu [l'enfer] (Mat 5.22). Jacques amplifie: Par la langue, nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle, nous maudissons les hommes faits à l'image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu'il en soit ainsi (3.9-10). Combien plus condamnable donc de répandre le sang innocent, de prendre la vie à un être qui doit refléter l'image de Dieu, de commettre un assassinat, acte qui est interdit et condamné sans restriction dans la Bible entière ! Qu'y-a-t-il de plus innocent qu'un enfant non encore né?
Rappelez-vous ces paroles magistrales de Jésus: Laissez venir à moi les petits enfants et ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour leurs pareils (Marc 10. 14). Est-il possible de raisonner sérieusement que cela ne s'applique pas à un enfant qui n'est pas encore né? Aurions-nous oublié que le Fils de Dieu fut conçu en tant qu'homme dans le sein de Marie?...
Non, tous les raisonnements par lesquels on voudrait faire croire que la Bible n'est pas claire au sujet de la criminalité de l'avortement sont sans aucune valeur; pire, ils sont pervers ! Ils contredisent de manière flagrante que la Bible reconnaît une valeur humaine à l'embryon, sans parler du foetus: Avant que je ne te forme dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu ne sortes de son sein, je t'avais consacré... (Jér 1.5). Citons encore ces paroles ô combien significatives: Est-ce moi qui ouvrirais le sein maternel pour ne pas laisser enfanter? dit l'Éternel; moi qui fais enfanter, empêcherais-je de naître? dit ton Dieu (Es 66.9). Si Dieu lui-même n'envisagerait jamais une interruption de grossesse, à plus forte raison l'homme !
Il est tout aussi inacceptable de défendre l'avortement à partir d'un sentiment de compassion pour la mère. Non qu'il soit concevable de refuser la compassion ou l'aide aux femmes qui se trouvent dans des situations dramatiques, par exemple à la suite d'un viol. Nous avons à les secourir et à les aider pratiquement par tous les moyens à notre disposition. Quant à celles qui, ayant déjà subi un avortement, sont dans la désolation, nous avons à les orienter vers le Christ où elles trouveront pardon et nouvel espoir. Mais en aucun cas est-il admissible d'abandonner le principe absolu du principe de l'inviolabilité de la vie humaine. Jamais la compassion ne saurait être une excuse pour tuer une vie humaine. Non seulement la Bible est-elle tout à fait claire à ce sujet, mais nos consciences aussi, du moins si nous prenons la peine de regarder le problème de plus près. L'avortement est un mal bien plus effrayant que l'esclavage ou le satî, et nous avons à secouer la torpeur qui nous paralyse. Les jours passent et nous avons tous, moi y compris, à nous repentir sérieusement.
Je ne puis m'empêcher ici de citer les paroles que Winston Churchill lança en 1938 après le pacte de Munich agencé par Neville Chamberlain: «Il faut que le peuple comprenne que nous avons essuyé une défaite sans guerre, que nous avons pris un tournant aux conséquences désastreuses dans l'Histoire de notre pays et que les paroles sinistres que voici ont été prononcées contre les démocraties occidentales: Tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé insuffisant (Dan 5.27, Dhorme). Et ne vous imaginez pas que c'est tout! Ce n'est que le commencement du règlement de comptes. Ce n'est que l'avant-goût du calice amer qui nous sera présenté, année après année, à moins que, par un regain suprême de santé morale et de vigueur martiale, nous nous relevions et prenions, comme d'antan, position pour la liberté».
De même que la seule réaction authentiquement chrétienne aux idées fausses est le défi mû par le souci d'amener toute pensée captive à l'obéissance au Christ, de même la seule réaction authentiquement chrétienne face au mal flagrant est aussi le défi, lancé dans le but d'amener toute pratique pernicieuse captive à l'obéissance à la loi de Dieu, quoi qu'il en puisse coûter. C'est la Bible elle-même qui nous y appelle! C'est la seule réaction chrétienne authentique. Nous avons un héritage jalonné d'exemples qui prouvent que c'est possible. Allons et faisons de même! Que le défi face au mal devienne partie intégrante de notre vie de tous les jours – dans nos livings et dans nos salles à manger, dans nos relations avec notre parenté et nos amis, nos collègues et nos copains, nos députés politiques et les personnes haut placées, les nantis aussi bien que les pauvres. Oui, il y a un défi à relever: chercher à amener toute pensée captive à l'obéissance au Christ, sur le plan moral comme sur le plan pratique.
Ranald MACAULAY (traduit et adapté par Jean-Pierre Schneider)
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«C'est à la tête qu'est sa plaie» (Lév. 13:44) Pendant la cérémonie de mariage du gérant d'une bijouterie, un étrange incident survint au moment de l'échange d'alliances. Alors qu'il glissait l'alliance au doigt de sa fiancée, l'émotion lui fit oublier la phrase qu'il devait prononcer en cet instant solennel. Le pasteur vint aussitôt à son secours en lui soufflant les premiers mots: «Avec cette alliance...» «Avec cette alliance, reprit le fiancé, nous donnons une garantie écrite, en rappelant au client que le prix lui sera remboursé s'il n'est pas satisfait.» Une des formules commerciales qui façonnait, occupait et dominait le monde habituel de ses pensées tout au long de la semaine venait de lui échapper au moment le moins approprié pour cela.
L'homme est façonné par ce qui domine sa pensée: «Comme il a pensé dans son âme, tel il est.» (Prov. 23:7). Chaque pensée cultivée est semblable à ces gouttes d'eau chargées de calcaire qui, tombant régulièrement de la voûte de certaines grottes, contribuent à la lente formation de stalagmites et de stalactites qui se rejoignent parfois pour façonner d'impressionnantes colonnes. Rideaux de velours blanc immaculé aux franges élégantes, draperies majestueuses, piliers orgueilleux scintillants de glace, donnent à chaque caverne son caractère particulier. «Sème une pensée, tu récolteras un acte; sème un acte, tu récolteras une habitude; sème une habitude, tu récolteras un caractère». Ce vieux dicton populaire se vérifie tout au long de l'histoire des hommes. Du temps de Noé, le déluge a frappé l'humanité parce que le coeur de l'homme ne concevait chaque jour que des pensées mauvaises se traduisant concrètement par une méchanceté sans borne (Gen. 6:5). Les mauvaises «habitudes de pensée» creusent en nous de profondes ornières qui emprisonnent, orientent et modèlent tout notre comportement, langage, écoute, regard, actions...
Le vrai disciple de Jésus-Christ pratique la discipline des pensées. Il n'ignore pas l'importance fondamentale des pensées qu'il cultive et leur impact sur son comportement quotidien. La vraie spiritualité «est avant tout une question de pensée. Les effets extérieurs en sont l'expression, le résultat. Ce n'est pas dans le monde visible que les luttes morales se gagnent d'abord. – Toutes les victoires extérieures découlent naturellement d'une cause, et cette cause se trouve dans le monde intérieur, dans nos pensées» (F.A. Schaeffer). Nous n'avons donc pas le droit de laisser à nos pensées la bride sur le cou. Toute pensée rebelle doit être faite prisonnière, amenée à obéir au Christ et à reconnaître son autorité (2Cor. 10:5). Il nous faut lutter, avec le secours tout puissant du Saint-Esprit pour soumettre nos pensées à sa Seigneurie. «Le royaume de Dieu constitue à vrai dire un royaume totalitaire: contrairement aux systèmes humains qui doivent se contenter d'une conformité extérieure, le royaume de Dieu s'étend jusque dans nos pensées les plus secrètes. Il n'y a pas une pensée qui traverse notre esprit sans qu'elle suscite l'approbation ou la désapprobation du royaume» (E. Stanley Jones). Point de place donc pour ces fantasmes honteux où carte blanche est donnée à l'imagination pour produire des scénarios indécents: «Celui qui ferme les yeux pour se livrer à des pensées perverses, celui qui se mord les lèvres a déjà consommé le mal» (Prov. 16:30). «Il est des pensées qui doivent être délibérément chassées, celles qu'inspirent l'amour-propre, la préoccupation démesurée de nous-mêmes ou le rappel des torts dont nous avons pu souffrir. Réveiller ces blessures-là, même en imagination, peut conduire à l'amertume qui est bien une souffrance coupable et paralysante entre toutes» (L. Grassmuck). Il est vrai que ce que nous écoutons, lisons, regardons joue un rôle prépondérant et décisif dans l'élaboration de nos pensées. Il y a interaction permanente entre nos pensées et notre comportement. Nos actes affectent nos pensées et ces dernières inspirent et marquent notre action de leur sceau.
Que lisons-nous? Qu'écoutons-nous? Que regardons-nous? De quoi parlons-nous? La meilleure façon de se défendre contre ce qui est laid, corrosif, négatif, avilissant est de ne pas s'y plonger volontairement! Le contenu de nos bibliothèques, vidéothèques et autres cassettothèques n'est pas étranger à notre état d'esprit, à la qualité de nos pensées et à leurs empreintes sur notre comportement quotidien. Nos rapports généralement beaucoup trop étroits avec la télévision façonnent subtilement en nous une nouvelle manière de penser qui en vient insensiblement à banaliser l'immoralité, la violence, le mensonge... à leur octroyer certaines lettres de créance, et enfin à pratiquer ces péchés habilement déguisés en vertus! Et que dire du «syndrome de l'ordinateur», dont les victimes ne peuvent plus penser autrement qu'en langage informatique, et de l'accès facile aux gisements les plus immondes sur Internet... Notre esprit serait-il à confondre avec une poubelle, un dépotoir, une décharge publique? Il
est aussi vrai que nous ne pouvons pas systématiquement
échapper aux agresseurs de la pensée. Il nous est impossible
d'empêcher toutes sortes de pensées ennemies de Dieu de se
présenter à la porte de notre esprit. Par contre, nous
pouvons les arrêter sur le seuil et faire le tri entre les
«bienvenues» et les «interdites de séjour». Nous ne sommes
pas coupables de la mauvaise pensée à l'instant où elle
surgit, mais nous sommes responsables de l'accueil que nous
lui réservons: «Je ne puis empêcher les oiseaux de voltiger
au-dessus de ma tête, mais je dois les empêcher de nicher
dans mes cheveux».
Sachons donc être énergiquement inhospitaliers! «La source de toutes les mauvaises tentations, c'est l'inconstance de notre coeur... Repoussons l'ennemi dès que nous l'avons entendu frapper. – C'est ce qui fait dire à un certain poète: «Résiste dès l'abord, plus tard il est trop tard... D'abord une simple pensée, puis une imagination plus vive; ensuite une complaisance, le mouvement déréglé, enfin le consentement». Telle est la tactique de l'ennemi rusé quand on ne lui résiste pas tout de suite. Plus on est lâche, plus on devient faible contre un ennemi qui se fortifie de jour en jour» (L'imitation de Jésus-Christ). «Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées... Et le Dieu de paix sera avec vous.» (Phil. 4:8-9) Maurice Decker «La Bible à coeur ouvert» © La Bonne Nouvelle No 2 / 2001 Retour |
DISSIMULER
– À QUOI CELA SERT-IL?
Nous connaissons tous ces formules: «Tirons le rideau!» ou «Laissons couler l'eau sous les ponts!», ou encore celle-ci: «Après tout, ce n'est pas si grave que cela!» Si c'est de cette manière que nous essayons de nous tirer d'affaire, nous nous trompons lourdement; ou encore en disant: «Ouf, nous avons réussi une fois de plus!» ou «Cela appartient maintenant au passé!» Vous n'avez aucune idée de tout ce qui est encore devant vous! Car tout ce que vous avez mis aux oubliettes n'est pas pour autant ôté. C'est ce que le psalmiste savait et a voulu exprimer par cette prière: «Tu mets devant toi nos iniquités, et à la lumière de ta face nos fautes cachées» (Ps. 90, 8). Une dette ne s'acquitte pas en la couvrant ou en l'ignorant tout simplement, mais bien en la confessant. Celui qui dissimule ses péchés et ses transgressions, agit à la façon décrite dans ce verset biblique: «Vous de même, au-dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais, au-dedans, vous êtes pleins d'hypocrisie et d'iniquité» (Matth. 23, 28). Il ne sert absolument à rien de vouloir couvrir ou taire certaines choses. Même si vous êtes rompu à ce genre d'exercice, vous agissez selon le principe décrit en Proverbes 30, 20: «Telle est la voie de la femme adultère: elle mange et s'essuie la bouche, puis elle dit. Je n'ai point fait de mal.» Savez-vous pourquoi vous n'êtes pas réellement joyeux? Parce que vous cachez vos péchés! Dites tout à Jésus, Il connaît toutes choses depuis longtemps; Il désire vous aider et effacer votre dette. À cet instant même, ôtez le voile bien présent dans votre vie et confessez-Lui tout ce qui pèse sur votre conscience. Vous constaterez alors que toute faute vous est pardonnée, et vous pourrez aller votre chemin, joyeux et libéré. Il est écrit en Proverbes 28, 13: «Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde.»
© Appel de Minuit 11 / 1999 Retour------------------------------------------------------------ |
UN
BON CHRÉTIEN EST-IL NÉCESSAIREMENT ÉCOLOGISTE?
Pour aider à la réduction de la pollution, on fait appel à des groupes religieux, quels qu'ils soient. Cependant, les critiques émettent des réserves quant à l'alliance d'environnementalistes avec des gens de foi. Les défenseurs de l'environnement désirent l'aide d'organisations religieuses pour persuader les Américains à consommer moins d'énergie et ainsi réduire la pollution. C'est un message d'auto-restriction. Les opposants affirment déjà que cette alliance peut être impie. Paul Gorman, du partenariat religieux national pour l'environnement, déclare que les croyants ont une directive à suivre: «Chacun a pour mission de prendre soin de la création de Dieu et... chacun doit trouver un moyen de la mener à bien en démontrant sa foi, parfois de manière individuelle, parfois ensemble.» Cette année, une coalition de 30 groupes évangéliques a produit la publicité: «Quel véhicule Jésus conduirait-il?», embrasant ainsi de nombreuses conversations et controverses. «Si nous aimons notre voisin et chérissons la création divine, peut-être devrions-nous nous poser cette question: quel véhicule Jésus conduirait-il?», affichait la message contre l'utilisation superflue de carburant des voitures de sport. Chris Horner, du Competitive Enterprise Institute, a qualifié cette publicité de «scandaleuse» et a vigoureusement critiqué le recrutement de personnes de foi par les écologistes: «Les fondements de la philosophie des Verts sont, je pense, indéniablement païens.» Horner soutient que les environnementalistes veulent l'argent que l'administration Bush octroie aux initiatives religieuses: «Il est temps pour la Maison Blanche d'évaluer la situation et de fixer des limites pour ne pas renflouer les caisses des Verts de millions supplémentaires.» Horner ajoute: «Même si l'Académie Nationale des Sciences rapporte que les véhicules légers utiliseraient moins d'essence, ils sont à l'origine de presque 2400 sinistres supplémentaires par an.» (Family News/ Topinfo) ajouté le 27/1/2003 © Voxdei Retour |
ÉCRITURE
ET VÉRITÉ, AMOUR ET EXPÉRIENCE
Les diverses visions du monde nées de concepts philosophiques ont profondément modifié notre société, et je crains que même l'Église en soit grandement influencée. Cette société permissive basée sur l'humanisme moule toutes les classes dans des idéologies popularisées par les mass media et les situe à l'antipode de la vérité révélée dans la Bible, parole de Dieu. Pour la majorité des existentialistes, la vérité n'est vraie que dans la mesure où elle peut être identifiée à une culture définie. Le passé importe peu, mais ce que je suis de par mes décisions, mon choix, mon amour, etc..., est vrai pour moi. En fait, on se forge une vérité subjective. Tout est centré sur le moi, afin que «je sois bien dans ma peau», peu importe le prix. En revanche, la foi chrétienne, elle, commence par la certitude sur Dieu lui-même, Souverain, Créateur et Rédempteur. Toute vérité n'est finale et absolue qu'en lui. C'est lui qui a créé l'univers, le monde autour de nous, l'homme avec sa raison, son intelligence, son coeur. Contrairement à l'existentialisme, la foi chrétienne se base sur une vérité objective et absolue révélée par Dieu dans la Bible et prouvée par des événements surnaturels dans l'histoire, telle l'incarnation du Fils de Dieu, sa mort et sa résurrection. Ce sont des faits historiques vérifiables objectivement. La foi chrétienne est, elle aussi, objective; car je crois à ce que Dieu a dit dans sa parole et attesté par des événements historiques. Pour l'existentialiste, par exemple, la résurrection de Christ n'était vraie que pour les disciples qui faisaient l'expérience d'une rencontre avec Jésus. Mais pour le chrétien, la résurrection de Christ est un fait historique, objectif et inébranlable sur lequel la foi se fonde. Ainsi, la spiritualité du chrétien n'est pas fragmentée mais englobe son être et sa vie tout entiers. L'expérience spirituelle reste soumise à la vérité objective révélée dans la parole de Dieu. Et cette vérité n'est pas un système, mais une Personne, Jésus-Christ, la Parole éternelle. La recherche d'expériences qui se répand de plus en plus dans les milieux chrétiens est un phénomène que l'on rencontre dans beaucoup de cercles non chrétiens. N'est-ce pas une prolongation du gnosticisme, qui veut atteindre sa propre perfection par l'initiation à une spiritualité supérieure? La Bible nous parle des derniers temps où l'apostasie se manifestera, où des puissances séductrices maléfiques opéreront avec grande envergure (2 Thes 2.1-10). Ne sommes-nous pas en train d'entrer dans «la douce séduction» du «Nouvel Age», mouvement insaisissable et combien dangereux? Il touche à tous les domaines et séduit par sa tendance syncrétiste (qui mélange les doctrines et les systèmes), qui aboutit à effacer les frontières séparant le bien et le mal, Dieu et l'homme, l'homme et la femme, la vie et la mort, voire le ciel et l'enfer. Déjà on peut discerner la mise en place d'un syncrétisme religieux caractérisé par un pluralisme doctrinal où toutes les croyances s'amalgament. Je me demande si certains courants basés sur des expériences subjectives ne favorisent pas ce mouvement à leur insu, p. ex. en considérant le «parler en langues» comme un dénominateur religieux commun. D'autre part, on entend beaucoup dire que «l'amour unit tandis que la doctrine divise». On se sert de cette idée passe-partout avec prédilection lorsqu'on veut imposer «une mode» prédominante à caractère «évangélique». D'une part, l'écriture dit: «Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, l'amour; mais la plus grande, c'est l'amour» (1 Cor 13.13). D'autre part, Paul dit aussi, au verset 6 du même chapitre, que «l'amour se réjouit de la vérité». L'amour séparé de la vérité est comme l'eau non canalisée qui peut faire des dégâts. L'amour divin défini par Dieu accomplit toujours pour l'homme ce qu'il y a de meilleur dans l'optique de l'éternité, peu importe son coût. C'est ce que Jésus a enseigné aux disciples: «Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements» (Jean 14.15,21,23-24). À l'instar de parents qui éduquent leurs enfants dans la vérité, l'obéissance et la discipline, parce qu'ils les aiment, Dieu nous a donné la vérité – sa parole – parce qu'il nous aime. L'amour est le serviteur de la vérité. Il est la façon et la méthode pour dire la vérité (Eph 4.15). Jésus est «le chemin, la vie et la vérité, nul ne vient au Père que par moi», disait Jésus (Jean 14.6). Sa parole nous a été donnée pour nous aider à marcher dans l'obéissance à la vérité. Elle est normative. Dans son amour, Dieu nous fait passer par toutes sortes d'expériences. Elles ont le sens d'épreuves pour nous rendre fermes, constants et inébranlables dans la foi. C'est un processus de maturation pour arriver à «l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ» (Eph 4.13). C'est un programme glorieux à portée de chaque chrétien: Que Dieu le Père «nous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, que le Christ habite dans nos coeurs par la foi et que nous soyons enracinés et fondés dans l'amour, pour être capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et de connaître l'amour du Christ qui surpasse toute connaissance, en sorte que nous soyons remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu» (Eph 3.16-19, transposé à la première personne du pluriel). Henri LÜSCHER © Promesses 1988 – 4 / No 86 Retour |
QUELQUES REPÈRES BIBLIQUES POUR NOTRE RÉFLEXION ET NOTRE PRIÈRE EN CES TEMPS ÉLECTORAUX TROUBLÉS
Dieu est souverain Psaumes 115:3 Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu'il veut. Psaumes 2.1-5 & 10-11 1
Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées
parmi les peuples? 2 Pourquoi les rois de la terre se
soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre
l'Éternel et contre son oint? 3 Brisons leurs liens,
délivrons-nous de leurs chaînes! 4 Celui qui siège dans les
cieux rit, le Seigneur se moque d'eux.5 Puis il leur parle
dans sa colère, Il les épouvante dans sa fureur.10 Et
maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse! Juges de la
terre, recevez instruction! 11 Servez l'Éternel avec crainte
et réjouissez-vous avec tremblement.
Prions! 1Timothée 2.1-4 1 J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, 2 pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté.3 Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, 4 qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Jérémie 29.7 Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l'Éternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du sien. Éphésiens 6.19 Priez
pour moi, afin qu'il me soit donné, quand j'ouvre la bouche,
de faire connaître hardiment et librement le mystère de
l'Évangile.
Aimons notre prochain Matthieu 22.37-40 37 Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.38 C'est le premier et le plus grand commandement.39 Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.40 De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. Lévitique 19.18 Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l'Éternel. Romains 13.9 En effet, les commandements & se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Proverbes 14.21 Celui qui méprise son prochain commet un péché, mais heureux celui qui a pitié des misérables! Luc 10.25-37 Parabole du bon Samaritain 25 Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l'éprouver: Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? 26 Jésus lui dit: Qu'est-il écrit dans la loi? Qu'y lis-tu? 27 Il répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même.28 Tu as bien répondu, lui dit Jésus; fais cela, et tu vivras. 29 Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus: Et qui est mon prochain? 30 Jésus reprit la parole, et dit: Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s'en allèrent, le laissant à demi mort. 31 Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre.32 Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l'ayant vu, passa outre.33, Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu'il le vit.34 Il s'approcha, et banda ses plaies, en y versant de l'huile et du vin; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui.35 Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l'hôte, et dit: Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. 36
Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui
qui était tombé au milieu des brigands? 37 C'est celui qui a
exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la
loi. Et Jésus lui dit: Va, et toi, fais de même.
À propos des étrangers Dans l'Ancien Testament Dieu ordonne aux Israélites de traiter avec bienveillance les étrangers qui vivent au milieu d'eux. Il donne aux étrangers des droits et des devoirs. Lévitique 19.34 Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. Je suis l'Éternel, votre Dieu. Exode 22:21 Tu ne maltraiteras point l'étranger, et tu ne l'opprimeras point; car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. Deutéronome 24.17-22 17 Tu ne porteras point atteinte au droit de l'étranger et de l'orphelin, et tu ne prendras point en gage le vêtement de la veuve.18 Tu te souviendras que tu as été esclave en Égypte, et que l'Éternel, ton Dieu, t'a racheté; c'est pourquoi je te donne ces commandements à mettre en pratique.19 Quand tu moissonneras ton champ, et que tu auras oublié une gerbe dans le champ, tu ne retourneras point la prendre: elle sera pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve, afin que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tout le travail de tes mains. 20 Quand tu secoueras tes oliviers, tu ne cueilleras point ensuite les fruits restés aux branches: ils seront pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve.21 Quand tu vendangeras ta vigne, tu ne cueilleras point ensuite les grappes qui y seront restées: elles seront pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve.22 Tu te souviendras que tu as été esclave dans le pays d'Égypte; c'est pourquoi je te donne ces commandements à mettre en pratique. Deutéronome 27:19 Maudit soit celui qui porte atteinte au droit de l'étranger, de l'orphelin et de la veuve! – Et tout le peuple dira: Amen! Ésaïe 56.6-8 6 Et les étrangers qui s'attacheront à l'Éternel pour le servir, pour aimer le nom de l'Éternel, pour être ses serviteurs, tous ceux qui garderont le sabbat, pour ne point le profaner, et qui persévéreront dans mon alliance, 7 je les amènerai sur ma montagne sainte, et je les réjouirai dans ma maison de prière; leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel; car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. 8 Le Seigneur, l'Éternel, parle, Lui qui rassemble les exilés d'Israël: Je réunirai d'autres peuples à lui.
Dans le Nouveau Testament, il nous est montré qu'il n'y a plus lieu de faire de différences entre le juif et le non-juif Actes 10:34-35 34 Alors Pierre, ouvrant la bouche, dit: En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, 5 mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. Romains 10.12 Il n'y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu'ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l'invoquent. 1 Corinthiens 1.23-24 23 Nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, 24 mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. Colossiens 3.11 Il n'y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre; mais Christ est tout et en tous. Galates 3:28 Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Souvenons-nous que nous sommes tous des étrangers et des voyageurs sur la terre en attendant d'entrer dans notre patrie céleste 1 Pierre 2:11 Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme. Hébreux 11.13-16 3 C'est dans la foi qu'ils sont tous (Abel, Enoch, Noé, Abraham, Sara) morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. 14
Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une
patrie.15 S'ils avaient eu en vue celle d'où ils étaient
sortis, ils auraient eu le temps d'y retourner.16, Mais
maintenant ils en désirent une meilleure, c'est-à-dire une
céleste.
À propos des Juifs Dans l'Ancien Testament, les Juifs sont le peuple que Dieu s'est choisi. Celui qui béni ce peuple est béni de Dieu, celui qui le maudit sera maudit. Celui qui s'attaque à lui, s'attaque à Dieu et sera jugé par Lui. Genèse 12.3 9 Car la portion de l'Éternel, c'est son peuple, Jacob est la part de son héritage. 10 Il l'a trouvé dans une contrée déserte, dans une solitude aux effroyables hurlements; Il l'a entouré, il en a pris soin, Il l'a gardé comme la prunelle de son oeil Ésaïe 65:23 Car ils forment la famille de ceux que je bénis, eux et leurs enfants. Proverbes 22.9 L'homme bienveillant sera béni. Ésaïe 40.1 Réconfortez mon peuple, c'est urgent, dit votre Dieu. Nombres 22.12 Tu ne maudiras pas ce peuple, car je l'ai béni. Ésaïe 60.12 Toute nation ou tout royaume qui refusera de te (Israël) servir devra disparaître; ces nations-là seront complètement ruinées. Genèse 12:3 Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. Zacharie 2:8 Celui qui vous touche, touche la prunelle de mon oeil. Psaumes 122.6-9 Demandez la paix pour Jérusalem: «Que ceux qui t'aiment, Jérusalem, jouissent de la tranquillité! 7 Que la paix règne dans tes murs, et la tranquillité dans tes belles maisons! 8 Pour l'amour de mes compagnons, de mes frères, je fais pour toi des voeux de paix.9 Pour l'amour de la maison du Seigneur mon Dieu, je demande pour toi le bonheur.» Dans le Nouveau Testament, toute la dette que nous avons envers le peuple juif nous est rappelée et en tout premier lieu le fait que Jésus, notre Sauveur est juif Jean 4.22 Vous (les Samaritains) adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, (les Juifs) nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Romains 9.4-5 4 Ils sont les membres du peuple d'Israël: Dieu a fait d'eux ses enfants, il leur a accordé sa présence glorieuse, ses alliances, la loi, le culte, les promesses.5 Ils sont les descendants des patriarches et le Christ, en tant qu'être humain, appartient à leur peuple, lui qui est au-dessus de tout, Dieu loué pour toujours. Amen. Romains 11.11-32 Je
demande donc: quand les Juifs ont trébuché, sont-ils tombés
définitivement? Certainement pas! Mais, grâce à leur faute,
les autres peuples ont pu obtenir le salut, de manière à
exciter la jalousie des Juifs.12 Or, si la faute des Juifs a
enrichi spirituellement le monde, si leur abaissement a
enrichi les autres peuples, combien plus grands encore
seront les bienfaits liés à leur participation totale au
salut! 13 Je m'adresse maintenant à vous qui n'êtes pas
juifs: je suis l'apôtre destiné aux peuples non juifs et, en
tant que tel, je me réjouis de la tâche qui est la mienne.14
J'espère ainsi exciter la jalousie des gens de ma race pour
en sauver quelques-uns. 15 En effet, quand ils ont été mis à l'écart, le monde a été réconcilié avec Dieu. Qu'arrivera-t-il alors quand ils seront de nouveau accueillis? Ce sera un vrai retour de la mort à la vie! 16 Si la première part du pain est présentée à Dieu, tout le reste du pain lui appartient aussi. Si les racines d'un arbre sont offertes à Dieu, les branches lui appartiennent aussi.17 Israël est comme un olivier auquel Dieu a coupé quelques branches; à leur place, il t'a greffé, toi qui n'es pas juif, comme une branche d'olivier sauvage: tu profites maintenant aussi de la sève montant de la racine de l'olivier.18 C'est pourquoi, tu n'as pas à mépriser les branches coupées. Comment pourrais-tu te vanter? Ce n'est pas toi qui portes la racine, mais c'est la racine qui te porte.19 Tu vas me dire: «Mais, ces branches ont été coupées pour que je sois greffé à leur place.» 20 C'est juste. Elles ont été coupées parce qu'elles ont manqué de foi, et tu es à cette place en raison de ta foi. Mais ne t'enorgueillis pas! Fais bien attention plutôt. 21 Car, si Dieu n'a pas épargné les Juifs, les branches naturelles, prends garde, de peur qu'il ne t'épargne pas non plus.22 Remarque comment Dieu montre à la fois sa bonté et sa sévérité: il est sévère envers ceux qui sont tombés et il est bon envers toi. Mais il faut que tu continues à compter sur sa bonté, sinon tu seras aussi coupé comme une branche.23 Et si les Juifs renoncent à leur incrédulité, ils seront greffés là où ils étaient auparavant. Car Dieu a le pouvoir de les greffer de nouveau.24 Toi, tu es la branche naturelle d'un olivier sauvage que Dieu a coupée et greffée, contrairement à l'usage naturel, sur un olivier cultivé. Quant aux Juifs, ils sont les branches naturelles de cet olivier cultivé: Dieu pourra donc d'autant mieux les greffer de nouveau sur l'arbre qui est le leur. 25 Frères, je veux vous faire connaître le plan secret de Dieu, afin que vous ne vous preniez pas pour des sages: une partie du peuple d'Israël restera incapable de comprendre jusqu'à ce que l'ensemble des autres peuples soit parvenu au salut.26 Et c'est ainsi que tout Israël sera sauvé, comme le déclare l'Écriture: «Le libérateur viendra de Sion, il éliminera la révolte des descendants de Jacob.27 Voilà l'alliance que je ferai avec eux, quand j'enlèverai leurs péchés.» 28 Si l'on considère leur refus de la Bonne Nouvelle, ils sont les ennemis de Dieu pour votre bien; mais si l'on considère le choix fait par Dieu, ils sont toujours aimés à cause de leurs ancêtres.29 Car Dieu ne reprend pas ce qu'il a donné et ne change pas d'idée à l'égard de ceux qu'il a appelés. 30 Autrefois, vous avez désobéi à Dieu; mais maintenant, vous avez connu la compassion de Dieu, parce que les Juifs ont désobéi.31 De même, ils ont désobéi maintenant pour que la compassion de Dieu vous soit accordée, mais afin qu'eux aussi puissent connaître maintenant cette même compassion. 32 Car Dieu a enfermé tous les humains dans la désobéissance afin de leur montrer à tous sa compassion. (M. Chauny) ajouté le 27/4/2002 © Voxdei Retour ------------------------------------------------------------ |
ÊTRE
TÉMOIN... OU QUELQUES LEÇONS DU LIVRE DE JONAS
Profil idéal! Si vous êtes égoïstes, centrés sur vous-mêmes, épris de confort et plus préoccupés par l'achat d'une nouvelle paire de souliers que parle salut des gens autour de vous, alors réjouissez-vous! Vous êtes de parfaits candidats pour servir Dieu!!! En fait, vous êtes susceptibles plus que n'importe qui d'être utilisés par Dieu pour proclamer au monde son amour et sa compassion.
Sur les traces de Jonas, l’égocentrique Jonas est le type égoïste par excellence. Extrêmement préoccupé par ses propres besoins et son confort personnel, il aime jouir de la communion de ses frères juifs, mais n'a aucun fardeau pour les païens (c'est-à-dire les non-juifs) vers qui Dieu l'envoie. Pourtant, Jonas est le prophète de l'Ancien Testament le plus largement utilisé par Dieu pour proclamer sa grâce aux non-juifs et les appeler au salut. Alors que les prophètes Osée et Amos, contemporains de Jonas, ont été mandatés par Dieu pour proclamer son jugement, Jonas, malgré son égoïsme et son indifférence envers les autres, est choisi par Dieu à deux reprises pour proclamer sa grâce. La première fois, Dieu l'envoie dire au roi Jéroboam 11, du royaume du Nord, un très méchant roi, que par grâce, il fera reculer ses ennemis et que les frontières de son royaume seront élargies (2 Rois 14.25). La seconde référence au ministère de Jonas mentionne sa mission auprès des Ninivites. Lui, Jonas, le type qui se fiche éperdument des autres, est choisi par Dieu pour appeler à la repentance les méchants Ninivites. Tout comme Jonas, vous et moi pouvons être utilisés par Dieu pour annoncer sa grâce aux gens qui nous entourent ou vers qui il nous envoie. Mais cela n'arrivera pas à moins que nous comprenions que Dieu se préoccupe beaucoup du sort de tous les hommes et qu'il nous appelle à faire de même.
Dieu se préoccupe grandement du sort de tous les hommes En général, nous sommes tous très préoccupés de notre bien-être personnel, quelque peu préoccupés du bien-être de nos proches et très peu préoccupés du bien-être des autres. Mais il n'en est pas ainsi de Dieu. Il ne cesse de se soucier du sort de tous les hommes sans exception. Il aime chacune de ses créatures et ne veut pas qu'aucune d'elles passe l'éternité sans lui (2 Pi 3.9-10). Jésus est décrit au verset 32 de l'évangile de Luc, chapitre 2, comme la lumière des nations (celui qui montre la voie aux nations). Dieu aime toutes les nations de la terre. Il désire que chaque homme, quels que soient sa couleur, son éducation, sa condition matérielle ou même son état moral, abandonne son destin à Jésus, le seul à pouvoir détruire le mur du péché qui sépare l'homme de Dieu. C'est parce qu'il voulait à tout prix épargner aux Ninivites le jugement que Dieu a envoyé Jonas vers eux, et c'est parce qu'il veut à tout prix épargner les gens de la terre entière qu'il confie à chacun de ses enfants à travers le monde la mission d'agir comme témoins pour parler de Jésus à tous (Mat 28.19-20). Mais comment Jonas a-t-il répondu à cet appel et comment y répondons-nous aujourd'hui?
Notre tendance naturelle: oublier le sort des autres Lorsque Dieu ordonne à Jonas d'aller proclamer sa parole aux gens de Ninive avec l'espérance qu'ils se repentent et soient épargnés du jugement, Jonas s'embarque à la hâte sur un navire allant dans la direction opposée, à Tarsis, considéré à cette époque comme l'extrémité du monde (Jon 1. 1-3). Jonas ne se préoccupe nullement du sort des 300'000 Assyriens vivant à Ninive. Au contraire, il s'irrite profondément lorsque Dieu, les voyant se détourner de leur mauvaise voie, renonce à les détruire. Il implore alors l'Éternel, et dit: Ah! Éternel, n'est-ce pas ce que je disais quand j'étais encore dans mon pays? C'est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal (4. 1). Les Ninivites, réputés pour leur grande méchanceté (1. 2), ne méritaient, à son avis, que l'ardente colère de Dieu. Jonas craignait peut-être aussi que Dieu utilise ces Assyriens pour juger Israël selon les avertissements des prophètes Amos et Osée (Amos 3.7; Osée 9.3; 10.6-7). Il est vrai que la méchanceté et la cruauté des Ninivites dépassaient toutes les bornes. Le traitement qu'ils infligeaient à leurs prisonniers de guerre (mains, pieds, oreilles et nez tranchés, langues arrachées, yeux crevés, etc.) était des plus abominables. Malgré cela, les Ninivites avaient du prix aux yeux de Dieu qui leur tendait la main. Sommes-nous fermés à l'idée que Dieu tende la main à ceux qui, autour de nous, ont une conduite ou un style de vie qui nous déplaît quelque peu ou parfois même beaucoup? Sommes-nous prêts à collaborer patiemment avec Dieu pour amener ces gens à la repentance et à la conversion? Les aimons-nous suffisamment pour les avertir du jugement à venir et leur faire connaître le moyen de l'éviter?
Condition pour devenir un témoin efficace: se préoccuper du sort des autres Pour devenir un témoin efficace de Dieu, Jonas devait apprendre à laisser de côté son égoïsme naturel et faire de la place aux autres dans son coeur et ses pensées. En fuyant à Tarsis (1.3), Jonas se retrouve sur un navire dont tous les membres de l'équipage sont des païens (non-juifs ne connaissant pas Dieu). La tempête fait rage (1.4) et son indifférence surprend. Il ne s'inquiète aucunement du fait que le navire soit sur le point de sombrer et que tout l'équipage, lui y compris, soient près de périr (1.5). Il faudra que Dieu envoie le capitaine l'interpeller au fond de la cale (1.7) et fasse tomber le sort sur lui (1.7-8) pour qu'enfin Jonas comprenne qu'il doit assumer son rôle de témoin auprès de l'équipage. Jonas ouvre enfin la bouche et parle ouvertement aux marins de Dieu ainsi que de sa fugue (1.9 – 10). Résultat incroyable: les hommes de l'équipage, qui peu de temps auparavant invoquaient chacun leur dieu (1.5), prient maintenant l'Éternel. Le témoignage de Jonas produit son effet: prisonniers de la tempête, les marins invoquent l'Éternel (1. 14) qui, miséricordieux, les secourt (l. 15), et ils deviennent des adorateurs de l'Éternel (1. 16). De plus, Dieu démontre concrètement à Jonas qu'il se préoccupe aussi de lui. Prisonnier du grand poisson, le prophète invoque l'Éternel (2.23) qui, dans sa miséricorde, le secourt (2.3, 7); Jonas adore l'Éternel à son tour (2.9- 10). En lui infligeant ces épreuves, Dieu espère que Jonas comprendra enfin l'importance du sort des autres. Autant Dieu a manifesté sa compassion envers les marins païens pris dans la tempête, autant il le fait envers Jonas, le prophète désobéissant, lorsqu'il est dans le poisson. À son tour, Jonas doit se préoccuper du sort des 300'000 Assyriens de Ninive sur qui risque de fondre la colère de Dieu.
Combien de temps nous faudra-t-il pour comprendre? Lorsque Dieu, pour la deuxième fois, demande à Jonas d'aller à Ninive (3. 1-2), celui-ci se lève et s'y rend (3.3). Non qu'il ait vraiment compris la leçon et qu'il ait maintenant à coeur le sort des Ninivites, comme nous le voyons aux versets 1 à 3 du chapitre 4, mais il a au moins compris qu'il vaut mieux coopérer avec Dieu que de s'opposer à sa volonté. Jonas va donc à Ninive (3.3), y proclame le message que Dieu lui a ordonné d'annoncer (3.4) et voilà que les méchants Ninivites se repentent de leurs actes de violence et se mettent à invoquer l'Éternel (3.5-10). N'est-ce pas merveilleux de voir une ville entière (300'000 personnes avec les femmes et les enfants) se convertir au Seigneur? Cet événement sort tellement de l'ordinaire que certains ont douté de la conversion des Ninivites. Mais le témoignage du Seigneur Jésus lui-même, dans Mat 12.41, dissipe tout doute. Alors que Dieu et les anges dans le ciel se réjouissent de l'événement (Luc 15.7), Jonas, de nouveau aux prises avec son égocentrisme, s'irrite de ce que Dieu n'ait pas détruit Ninive et fait périr ses 300'000 habitants. Dieu plein de patience et d'amour pour son prophète récalcitrant, reprend la leçon depuis le début (4.4-11). Combien de temps a-t-il fallu à Jonas pour comprendre? Combien de fois Dieu a-t-il dû répéter la même leçon? Qu'en est-il pour nous? Dieu désire utiliser chacun de nous pour communiquer son amour aux gens qui nous entourent. Qu'attendons-nous pour collaborer avec lui à cette magnifique oeuvre d'amour? Bernard Guy © Promesses 1993 - 4 / No 106 Retour |
CARACTÉRISTIQUES
DE L'EXALTATION
L'origine de l'exaltation se trouve dans une déficience du sens de la vérité et dans la présomption de l'esprit humain. L'exaltation commence là où l'homme se place au-dessus des lois que Dieu a données une fois pour toutes concernant Ses relations avec les hommes.
– 1. Dieu nous a montré l'ordre de la création. L'exaltation veut dépasser tout ce qui est «créationnel» et n'être qu'esprit. – 2. Dieu fonde Ses relations avec nous pécheurs, sur Sa grâce justificatrice. L'exaltation relègue la justification à l'arrière-plan, la considérant comme un stade élémentaire de la foi. – 3. Dieu fonde Ses relations avec nous. pécheurs, sur la crainte du Seigneur. L'exaltation outrepasse ces saintes limites par une familiarité déplacée. – 4. Dieu nous communique Sa volonté principalement par Sa Parole, par l'orientation qu'Il donne à nos vies et par le moyen de chrétiens expérimentés. Les exaltés ne veulent être dirigés que directement par l'Esprit. – 5. Dieu fonde Ses relations avec nous sur la foi, et pas encore sur la vue. Les exaltés voudraient sortir du chemin de la foi et avoir des visions et des apparitions.
Une sympathie intime nous rapproche des exaltés. Ils étaient des rêveurs idéalistes, orientés vers les choses les plus élevées. Souvent ils ont tenté de planer dans de célestes étendues face à la satiété de leur époque, de l'endurcissement et de la désespérance de l'Église. Mais il s'agissait d'un vol d'Icare. Lorsqu'ils s'approchaient trop près du soleil, – pas du soleil du salut, mais de celui de leurs rêves, – leurs ailes fondirent et ils s'abattirent. Parce que face à leur temps, ils ont cru fermement aux buts les plus élevés du christianisme, qu'ils les ont supposés proches et qu'ils ont engagé leur vie pour les réaliser, ils ont trouvé à toutes les époques des amis et des défenseurs. Mais ceux-ci ne connaissaient les exaltés que de loin et non de près.
C'est
l'Esprit d'en-haut qui pousse vers Christ, tandis que
l'esprit d'en-bas en éloigne. Et ce n'est pas l'esprit
d'exaltation, mais l'Esprit de Jésus-Christ qui a les
promesses de la victoire finale E. Buddeberg («Zeit-Ruf»)
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