Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Edification

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LES SOINS D'ACCOMPAGNEMENTS AUX MOURANTS: QUE NOUS ENSEIGNE LA BIBLE?

Soins d'accompagnements, soins palliatifs

On insiste beaucoup aujourd'hui pour développer les «soins d'accompagnements» aux mourants, pour rendre plus facile le passage des derniers moments. Dans notre monde sans Dieu, on ne considère bien entendu, que les derniers moments sur cette terre; les moments qui suivent, le passage dans l'éternité, sont totalement laissés aux oubliettes. Or l'enjeu est grave puisque Luc 16, avec bien d'autres passages de la Bible, nous dit qu'après la mort, on passe ou bien vers un lieu de délices, ou bien vers un lieu de tourment, éternellement. 

Comment peut-on ignorer un pareil enjeu? C'est que la douceur recherchée pour les derniers moments du mourant, n'est point réellement pour le mourant, mais pour l'entourage. Une fin de vie angoissée donne mauvaise conscience à l'entourage: non seulement ce n'est «pas beau», mais ça montre la vanité et l'inanité de toute l'atmosphère morale de notre monde et des idées qui y courent, ses idéologies, ses modes psychologiques, et ses religions officielles; le monde ne veut pas perdre la face.

La Bible donne un exemple significatif de «soins d'accompagnements». Le roi Saül était venu consulter une femme qui évoquait les esprits, ou nécromancienne, en désobéissance formelle et directe à la Parole de Dieu qui dit que c'est une abomination. Saül apprend qu'il va mourir le lendemain (1 Sam. 28), et il en est bouleversé au point de tomber par terre, sans plus aucune force pour rien faire. La nécromancienne a vu la scène, mais est bien sûr incapable d'apporter aucune aide spirituelle, ni consolation divine, ni préparation au passage prochain dans l'au-delà: l'urgent aurait été de confesser ses péchés, et de faire appel à la grâce de Dieu pour être pardonné (Ps. 51 et 32). Tout ce que fait cette femme, c'est de préparer un festin pour Saül; elle «tue le veau gras», et l'accompagne de pains sans levain. Qu'est-ce que cela montre?

a) le veau gras, c'était un festin royal. Or quel en était l'impact objectivement? Distraire Saül, lui faire oublier qu'il allait mourir, qu'il allait passer dans l'au-delà, sans s'être mis en règle avec Dieu quant à ses péchés; ses derniers heures étaient neutralisées pour ne pas mettre sa vie en ordre!

b) les «pains sans levain», dans la Bible, accompagnaient les sacrifices divins, et l'absence de levain était un type de l'absence de tout mal, un type de la pureté nécessaire pour se présenter devant Dieu. Cela donnait à Saül l'illusion d'être «accompagné des secours de la religion»; or quelle moquerie que ces pains, au moment où, consultant une nécromancienne, il commettait une abomination devant l'Éternel! Ces «pains sans levain» entretenaient l'illusion chez Saül, et n'étaient qu'un camouflage de la grossièreté de ses péchés et de sa désobéissance à Dieu. Quel triste accompagnement de fin de vie!

Le lendemain Saül mourut dans le péché et dans le désespoir.

Les vrais soins d'accompagnements sont ceux qui aident à trouver Dieu. Pour quelqu'un qui n'est pas en règle avec Dieu quant à ses péchés, ils devraient l'amener à trouver Jésus comme Sauveur. Pour quelqu'un qui a déjà saisi le salut en Jésus Christ, et a trouvé ce qui ôte vraiment les péchés, ces soins d'accompagnements devraient l'amener à jouir de la communion de ce même Sauveur, qui seul donne la paix et la joie. Mais distraire et nourrir d'illusions, c'est le pire qu'on puisse faire dans de tels moments.

De tels bons soins d'accompagnements, les seuls valables, sont interdits dans les services publics, ce qui souligne combien l'homme est éloigné de Dieu. Tout est arrangé pour que le mourant oublie l'au-delà, oublie où il va; cela lui ôte l'occasion de se mettre en règle avec Dieu quant à ses péchés, la dernière chance de chercher et trouver le salut. Quelle tristesse! mais quelle sinistre prétention de soutenir que cela contribue à l'amélioration des conditions de vie!

Que chacun réfléchisse dès maintenant, avant qu'il ne soit trop tard. «Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse avant que viennent les jours mauvais» (Eccl. 12). Recherchons la paix du coeur, la paix de Dieu qui peut seule remplir les coeurs,recherchons-la dès maintenant, pas seulement en face du terrible et dernier passage. 

Jésus dit: «Je suis le chemin, la vérité et la vie» (Jean 14:6).

(bibliquest) ajouté le 13-12-2003 dans Bioéthique

© Voxdei  13-12-2003

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ANOREXIE SPIRITUELLE... COMMENT REDÉMARRER?


Comment pallier à une pratique déficiente de la Bible et de la prière?

Cela fait un peu «plus de trois ans que j'éprouve énormément de difficulté à lire la Bible et à prier. Chaque fois que je tente de le faire, je suis distrait par toutes sortes de pensées qui me coupent de mon élan. Comment redémarrer?»

Vous présentez tous les symptômes d'une maladie grave que j'appelle «l'anorexie spirituelle», qui est la perte de l'appétit pour la Parole de Dieu, véritable nourriture, puisqu'incarnée en Jésus-Christ, Pain de vie. Vous risquez de perdre du poids; de ne pas être crédible dans votre témoignage en tant que chrétien; d'avoir un visage fermé et absent, d'être insensible aux besoins des autres et égocentrique; d'être dépressif, sans enthousiasme, sans joie, sans espérance, fatigué en permanence de porter seul vos fardeaux et d'affronter vos épreuves.


Je ne sais pas si vous avez des enfants, mais imaginez un enfant qui pendant trois ans ferait fi des instructions de son père, s'abstiendrait de lui parler et négligerait son frère aîné! Il deviendrait au minimum asocial ou délinquant et au pire psychotique.

Nous devons prendre soin de notre corps qui est le temple du Saint-Esprit (1 Cor. 6, 19). Corps, âme et esprit ont besoin d'être entretenus dans tous les sens du terme, aussi bien dans les soins indispensables pour répondre à leurs besoins, que dans le sens de leur communiquer tout ce qui contribuera à leur développement: physique, moral et spirituel.

Être chrétien implique le désir de connaître Dieu de façon intime pour s'identifier à Son modèle Jésus-Christ et de rechercher le plaisir de la communion avec Lui. La vie chrétienne n'est pas statique, c'est une mise en marche, une dynamique qui nous pousse en avant vers le progrès, vers la personne de Jésus et Sa perfection, et vers le haut avec le dépouillement, le renoncement à tout ce qui nous encombre, qui ne sert à rien et risque de nous faire chuter, vers l'élévation qui ne peut se faire qu'au travers de l'éducation que nous apporte l'Écriture Sainte.


On ne peut manger sans en éprouver le besoin, faire quelque chose sans en avoir envie, entreprendre sans un effort de volonté. C'est à vous de mettre de l'ordre et de faire le ménage dans votre esprit pour que les pensées distrayantes cèdent la place à l'Esprit de Dieu. Notre esprit humain devrait être la Tente de la Rencontre avec l'Esprit de Dieu, notre coeur étant alors le Saint des Saints.

La maîtrise de soi qui fait partie du fruit de l'Esprit est une nécessité pour que la lumière soit faite sur ce que vous avez à restaurer dans votre vie personnelle. Il n'est ni convenable ni respectueux de Dieu de négliger le minimum vital de la vie spirituelle: la lecture des Écritures et la prière qui est la réponse à l'appel de Dieu et soumission à Sa volonté.


Vous oubliez votre «premier amour» (Apoc. 2, 4), et aussi que le diable rôde comme un lion rugissant (1 Pi. 5, 8) cherchant qui il dévorera. Auriez-vous l'idée dans votre travail de faire fi des règles de sécurité, de ne pas tenir compte du mode d'emploi en ce qui concerne les outils à utiliser et d'ignorer les conseils ou les commandements de votre supérieur? Ou bien de conduire votre véhicule sans avoir vérifié son bon état de marche, ou en vous laissant distraire par toutes sortes de choses au lieu de surveiller la route, pour qu'elle vous mène ailleurs qu'à la mort?


Il est temps de sortir de votre «sommeil» (Rom. 13, 11) et de votre «paresse spirituelle». Il suffit que vous le décidiez et personne ne le fera pour vous. Il importe de ranimer le «feu» en vous pour ne plus être tiède (Apoc. 3, 16). N'abusez pas de la patience de Dieu, a qui nous devrons rendre compte au Jour de Christ (Héb. 4, 12-16).


© AVÈNEMENT Mars 1997 No 105 / P 32

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ASSUMER NOTRE HUMANITÉ: LA NATURE DE L'EXPÉRIENCE SPIRITUELLE



Toutes les fois qu'on me parle de quelqu'un comme étant «très spirituel», j'ai envie de demander: «Qu'entendez-vous par là?» Je suis en effet profondément sceptique à l'égard de certains modèles de spiritualité adopté par l'Église aujourd'hui. Par exemple, est-ce une marque de «spiritualité» de refuser d'être mêlé au «monde»? de passer la plus grande partie de son temps libre dans l'Église ou dans des activités liées à l'Église? d'insister sur le fait que chacun devrait avoir «un temps de méditation» chaque matin? de ne lire que des livres chrétiens? d'essayer de «mourir à soi-même» comme si le Moi n'avait pas la moindre valeur? surtout de ne pas s'engager dans les grands «débats intellectuels»?

 

J'aimerais suggérer que le modèle que la Bible nous propose est très différent. C'est ce point que je voudrais tenter de clarifier, point qui me semble d'importance évidente. Si notre vision de la spiritualité est fausse sur ce point, notre expérience spirituelle est vouée à l'échec ou du moins risque d'être sérieusement limitée, car ce qui est spirituel recouvre l'ensemble de l'expérience humaine. C'est comme si nous avions une fausse technique pour jouer au tennis: imaginez quelqu'un qui tiendrait sa raquette par la tête ou qui n'aurait que la moitié des cordes à sa raquette. Le jeu entier en serait fâcheusement affecté. C'est pourtant bien ce qui s'est passé tout au long de l'histoire de chrétiens attachés à la Bible: nous avons utilisé un modèle de spiritualité erroné. C'est pourquoi, en dépit de nos efforts bien intentionnés, des diverses techniques censées promouvoir la croissance de l'Église ou la croissance individuelle, en dépit des campagnes, des séminaires et de tout le reste, notre expérience présente néanmoins de graves carences.


Malheureusement, certains chrétiens engagés conscients de cette situation, ont réagi d'une manière puérile. Ils se sont fâchés, de sorte qu'ils sont devenus injurieux à l'égard de leur «parent» comme un jeune enfant qui donne libre cours à sa colère. C'est regrettable. Leur diagnostic sur la mauvaise santé du patient (pour changer la métaphore) est fréquemment juste; c'est le remède qui est inefficace. Car très rapidement ils en viennent à remettre en cause les fondements de leur foi, et l'on sait à quoi aboutit leurs révoltes: au naufrage de leur foi ou du moins, de la foi de ceux qui suivent leur exemple.

Il nous faut courageusement réagir contre ces deux tendances. Il n'est guère facile de «confesser nos fautes», comme nous le savons tous.

La nécessité de réexaminer un élément de notre vie aussi fondamental que notre vision de la spiritualité exige de notre part un degré d'honnêteté dont nous préférerions nous passer.

Car nous cabrons devant le brisement qui est le prix de la reconstruction. Nos amis méprennent nos intentions, d'autres repoussent les conclusions que nous tirons des textes bibliques impliqués, ce qui nécessite des efforts supplémentaires pour trouver la vérité. Et, ce qui est encore plus difficile, c'est de rester des instruments de paix tout en recherchant une meilleure spiritualité. Après tout, cela ne nous coûte rien de critiquer. Par contre, il peut être très coûteux d'être constructif, ainsi que l'exprime si clairement ce commentaire sur le déïsme au 18e siècle: «Sa puissance à critiquer surpasse largement sa capacité constructive.» C'est un avertissement à tous ceux qui veulent amener un changement – pour le meilleur, évidemment –, car le changement n'est jamais invoqué pour le pire!

Si nous aspirons à un changement, il doit être constructif. Je crois que la base en est fort simple et évidente et qu'elle s'inscrit dans la trame de la Bible tout entière.


Commençons par Genèse 1, qui nous dit que Dieu créa une réalité physique. Il créa une variété infinie: chacune bonne, s'harmonisant de manière remarquable avec le tout. L'homme fut créé à l'image de Dieu, aussi bien l'homme que la femme, de sorte que tous les êtres humains furent créés selon notre ressemblance, dit Dieu (v.26-27). Tout comme la création entière, l'homme a été décrit par Dieu comme très bon (v.31).


Cependant, l'expérience de l'homme était d'ordre «spirituel». Dès l'origine, dès que l'homme fut créé, il se trouva dans un cadre religieux. L'homme était une entité physique, doté d'un corps comprenant une structure osseuse, un système sanguin, des nerfs, un tissu musculaire et le reste. Toutefois, l'homme était plus qu'une entité physique. L'homme était ce que nous appelons aujourd'hui une personne. En tant que personne, l'homme pouvait, dès l'origine, entrer en relation avec tout ce qui l'entourait, avec son semblable et également avec Dieu. Il pouvait penser, aimer, créer, communiquer par le langage, apprécier la beauté et ainsi de suite.


C'était là l'expérience spirituelle de l'homme. Il était tout aussi spirituel en cultivant le jardin d'Éden qu'en communiquant avec le créateur, en donnant des noms aux animaux qu'en aimant sa femme. Ici, il ne faut pas que nous prenions nos distances (pas plus que ne le fit Paul dans le NT, 1 Tim 4.3): cette relation d'amour entre l'homme et sa femme comprenait leur union sexuelle. C'était là l'intention et le désir de Dieu. Il ne créa pas seulement l'homme pour dominer sur la création, mais aussi pour s'en délecter. Or, en régnant sur le monde et en y trouvant du plaisir, l'homme était spirituel. En fait, il vivait «l'expérience spirituelle» idéale. Pas d'églises, pas de chants, pas d'études bibliques, pas de lectures bibliques, pas d'évangélisation. Et pourtant, Adam et Ève étaient parfaitement spirituels.


En d'autres termes, leur relation avec Dieu s'exprimait dans la totalité de leur expérience humaine. Être spirituel consistait à être humain et réciproquement. Il n'y avait aucune divergence entre les deux. Adam n'avait pas besoin de sortir de son expérience d'homme ordinaire pour «être plus près de Dieu». Il était aussi spirituel que Dieu voulait qu'il le soit!

Cependant, Adam et Ève choisirent de sortir du cadre moral établi par Dieu. Ce fut à ce moment-là que leur vie commença à se désagréger, entraînant dans cette expérience tous leurs descendants, et même la nature entière.


Le remède à cet état de choses nous est sans doute familier. Nous avons assez souvent entendu l'Évangile pour pouvoir le réciter par coeur (je pense surtout aux églises évangéliques). Mais malheureusement, la Bonne Nouvelle – et assurément elle l'est – de la venue du Fils de Dieu lui-même pour nous sauver de la loi du péché et de la mort a été exprimée d'une façon telle qu'elle rend sa capacité de guérir et de renouveler pratiquement inopérante. Car on a séparé ce qui est humain de ce qui est spirituel.


Certains, par exemple, ont pensé que la chute dans Genèse 3 signifiait pratiquement la fin du caractère humain de l'homme, comme si, pour utiliser une illustration, Adam et Ève avaient sauté du bord d'une falaise et s'étaient trouvés totalement déchiquetés en bas. Certainement que le moment historique de la rébellion d'Adam et Ève eut des effets suffisamment dévastateurs pour mériter une telle description. Cependant, la Bible dit qu'ils continuèrent à exister en tant qu'êtres humains aussi après la chute, c'est-à-dire avec toutes les expériences qui caractérisent la vie humaine. Pour citer l'expression de Jésus: Comme aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il à l'avènement du Fils de l'homme. Car... les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants (Mat 24.37-38). Cela a toujours été ainsi depuis la chute et le sera jusqu'à la seconde venue de Christ.


La continuité de l'expérience humaine suite à la chute peut paraître un fait si évident à certains qu'ils se demanderont pourquoi ce point mérite d'être souligné. Cependant, c'est d'une importance vitale: car même si l'on doit reconnaître que tout a été bouleversé par la chute, que l'homme est devenu – pour utiliser le terme du livre d'office anglican – «un misérable pécheur», il n'a pas pour autant perdu sa nature propre d'homme. Il n'a pas perdu les qualités qui, depuis la création, le distinguent de ce qui l'entoure. En bref, il n'a pas perdu son attribut essentiel d'être à l'image de Dieu, même si cette image a été horriblement déformée.

On pourrait comparer l'homme à une de ces peintures inestimables, oeuvre de l'un des grands maîtres de la peinture européenne, qui avait été défigurée à en être méconnaissable par un acte de vandalisme insensé. Pourtant, on peut encore reconnaître sa gloire première. Et, ce qui est primordial, elle continue à avoir de la valeur, à tel point qu'une oeuvre de restauration est immédiatement engagée.

 

C'est une des raisons pour lesquelles le rétablissement de l'homme a été entrepris. Dieu n'avait aucune obligation de sauver l'homme, mais choisit de le faire délibérément. L'homme de par sa nature avait une valeur propre qui poussa Dieu à s'engager à le sauver. Dieu a tant aimé le monde signifie que le monde était si précieux aux yeux de Dieu qu'il prépara son rétablissement: l'homme était si précieux pour Dieu que Dieu alla jusqu'à devenir homme lui-même! Retenons bien que la chute, alors même qu'elle défigura l'homme en tant que porteur de l'image de Dieu, ne lui enleva pas son humanité. Cela explique pourquoi tous les hommes ont une conscience (selon Rom 2); pourquoi même des pécheurs peuvent donner des bonnes choses à leurs enfants (comme Jésus le dit dans Mat 7.11); et pourquoi même nos adversaires, qui détestent la vérité de l'Évangile, peuvent découvrir certaines des vérités dans l'univers qui les entoure (Mat 16.3; Rom 1. 19). De ce fait, on trouve dans toutes les sociétés des histoires sur la compassion, l'héroïsme, la loyauté et l'amour. Il y a dans toutes les sociétés des gens qui ont soif de justice, qui exercent des activités créatives, qui ont un sens de l'honneur. Ces qualités et ces accomplissements ne les sauvent pas du jugement, bien qu'ils aient de la valeur. À cause d'eux, le monde est différent et meilleur. Mais s'ils existent, c'est parce que l'homme, bien que déchu, reste à l'image de Dieu.

 

Que signifie dès lors pour nous le salut? Comment imaginons-nous le processus de restauration, pour reprendre l'image de la peinture endommagée? Mais avant tout, quels liens y a-t-il entre l'expérience spirituelle et le fait d'être humain?

 

La réponse est simple: l'oeuvre du salut a pour but principal de faire retrouver à l'homme l'expérience spirituelle qu'il a perdu au moment de la chute. Pour que cela soit possible, il faut un Sauveur. Grâce à lui, l'homme peut rétablir une relation avec Dieu et être accepté par Dieu, même s'il est pécheur, parce que l'expiation est entièrement suffisante. Il est justifié simplement par la grâce en faisant confiance à l'efficacité de l'oeuvre de Christ et à ses promesses; autrement dit, il est justifié par la foi. Cependant il n'est pas justifié pour se dérober à son humanité intrinsèque, mais au contraire pour y être réintégré, pour redevenir ce qu'il était quand l'homme fut créé au commencement.

 

Cette humanité, nous l'avons vu, comprenait tout ce dont la vie ordinaire est faite. Adam n'était pas plus spirituel en priant et moins spirituel en jardinant ou en passant un moment agréable avec Ève. La totalité de son expérience avait été voulue par Dieu et réjouissait son coeur. La vie tout entière était spirituelle. Or, c'est cet idéal de spiritualité qu'il nous faut retrouver maintenant. Nous glorifions Dieu dans les aspects les plus simples de notre vie: lorsque nous avons de bonnes relations avec ceux qui nous entourent; lorsque l'ambiance familiale est heureuse; lorsque nous sommes radieux et créatifs; lorsque nous trouvons des solutions à nos problèmes pratiques; lorsque nous savons savourer les plaisirs que notre corps et la nature environnante nous offrent; lorsque nous jouissons de la beauté et créons ce qui est beau. Il ne s'agit pas de renier notre humanité, ni de l'accepter à contre-coeur, comme s'il était meilleur d'être pasteur ou évangéliste qu'artiste ou jardinier, meilleur de passer notre temps à des activités «spirituelles» que «profanes». Nous devons absolument refuser une attitude pareille. Elle doit être extirpée de notre pensée et aussi de nos églises.

 

La résurrection de notre corps est l'aboutissement grandiose de cette vision régénérée de notre expérience spirituelle dans sa dimension humaine. Car qu'est-ce à dire, sinon que notre expérience dans sa totalité, même dans l'aspect physique de notre corps, a une valeur telle que Dieu va restaurer nos corps à la dernière trompette, quand, en un clin d'oeil, nous serons tous changés. C'est alors que notre humanité sera restaurée d'une façon parfaite, aussi bien physiquement que spirituellement.

 

En attendant, nous avons à oeuvrer au renouvellement de notre expérience dans son ensemble, du moins autant que cela est faisable dans notre état déchu. Nous devons donner de la valeur à la réalité concrète dans laquelle Dieu nous a placés, qu'il s'agisse de son aspect humain, individuel ou physique. De toute façon, il serait futile de vouloir en faire abstraction, car elle est toujours présente et le sera toujours, même quand nous serons morts physiquement et ressuscités avec de nouveau corps! Mais ne subissons pas seulement cette réalité concrète! Rendons-nous compte que c'est justement cette réalité-là qui est importante. Être spirituel, c'est être humain à part entière.

 

Si notre modèle de spiritualité nous éloigne de la réalité concrète, c'est qu'il est gravement défectueux. Jésus était capable d'assister à un festin de noces et même de faire du vin pour le plaisir des invités. N'était-il pas spirituel en faisant cela? Ou l'aspect miraculeux de cet événement, l'eau changée en vin, supplante-t-il son aspect purement humain, comme s'il n'avait pas d'importance? Que dire alors du mariage lui-même, de la joie du couple et de l'anticipation de leur union, du plaisir des invités lors de cet événement important pour la vie de la communauté et tout spécialement pour les deux familles concernées, de l'empressement des serviteurs, de la responsabilité des traiteurs, pour n'en dire pas plus?

 

Ou prenons un autre exemple que nous aborderons en détail ailleurs: l'esprit humain. La capacité humaine de raisonner intelligemment est-elle dénigrée dans le NT? Pas du tout! Paul, de toute évidence, s'était engagé intellectuellement. Comme il le dit lui-même, il s'est appliqué à renverser les raisonnements de toute hauteur qui s'élèvent contre la connaissance de Dieu, et d'amener toute pensée captive à l'obéissance de Christ (2 Cor 10.4-5).

 

Paul exhortait aussi les croyants à transformer leur vie par le renouvellement de l'intelligence (Rom 12.2). Dans les pays du bassin méditerranéen, il parlait avec les non-croyants comme avec les croyants, il enseignait et discutait avec eux. Pourquoi? Parce qu'il est important de comprendre, de raisonner, de stimuler l'esprit de l'homme. C'est un aspect de sa nature humaine qui a continué à fonctionner en dépit de la chute.

 

Sans doute que le mariage et la sexualité peuvent être et ont été dénaturés. Cela vaut aussi pour l'esprit. C'est la situation tragique de l'homme déchu: que les dons de Dieu, qui sont bons, soient détournés à des fins mauvaises. Ils ont pourtant une fonction nécessaire dans notre expérience spirituelle. Le chrétien est appelé à rejeter le péché, et non pas sa personnalité. Celle-ci doit être libérée du péché, ce qui revient à une libération de son humanité proprement dite pour que l'image originelle à la ressemblance de Dieu puisse réapparaître d'une manière qui reflète un peu sa gloire première, gloire qui est la gloire du Seigneur (2 Cor 3.18). Car, dit encore Paul, vous avez revêtu la nature nouvelle qui se renouvelle en vue d'une pleine connaissance selon l'image de celui qui l'a créé (Col 3.10).

 

Ranald MACAULAY

Tiré du livre «What in the World is Real ? (copyright 1982 by l'Abri Fellowship) avec la permission de l'auteur.

Traduction: Jocelyne de Bivic et Jean-Pierre Schneider.

 

© Promesses 1987 – No 79 -80

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AVONS-NOUS UNE IDENTITÉ? LAQUELLE?


Français, anglais, italien, espagnol, quelle que soit notre identité, il nous faut pouvoir le prouver, avoir nos papiers en règle.

 

Notre pays de France est très convoité. Que ne ferait-on pas pour être français, pour faire partie intégrante du pays des droits de l'homme, de la bonne cuisine, etc.... Que ne donneraient pas certains pour être français? On va même jusqu'à organiser des mariages «blancs» au marché noir, bien sûr. Mais est-on pour autant réellement français? Ne risque-t-on pas d'être expulsé?

En 1Cor. 15: 10, l'apôtre Paul déclare: «Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis». Mais qu'est-il au juste? Israélite, juif, benjaminite, pharisien, membre du sanhédrin. romain! Qu'est-ce qui compte le plus pour lui?

En Phil. 3: 7-8 il déclare que: «Toutes ces choses, il les regarde comme une perte, comme de la boue, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ son Seigneur. En 1Cor. 1: 12, il dénoncera tout esprit partisan: de Paul, d'Apollos, de Céphas et même de Christ! Que dirait-il aujourd'hui?... voir l'annuaire de la F.E.F. ou autre! Christ est-il divisé?

Esdras 2: 59-62. . . «652 personnes ne purent faire connaître leurs maisons paternelles et leur race pour prouver qu'ils étaient d'Israël! Ils cherchèrent leurs titres généalogiques, mais ils ne les trouvèrent point! Résultat: On les exclut du sacerdoce». Pas d'identité, pas de sacerdoce, pas de ministère ni même de reconnaissance de l'existence!

Néh. 13:23 constate un grand mélange nations-Israël chez les exilés de retour de l'exil: «La moitié de leurs fils parlaient l'asdodien et ne savaient pas parler juif! Ils ne connaissaient que la langue de tel ou tel peuple!» Ils étaient bien sortis de Babylone, mais leur progéniture avait pour identité le monde! Quelle leçon pour notre époque, où dans beaucoup de foyers chrétiens les enfants parlent comme le monde, s'habillent comme le monde, ont le même mode de vie que le monde, bien que les parents soient sortis de Babylone!

 

Quelle identité Dieu a-t-il donnée à l'homme et veut-il pour l'homme, aujourd'hui?

Gen. 1: 1.26 «Au commencement DIEU... et Dieu dit: Faisons l'homme à notre image». L'identité initiale de l'homme dans le plan de Dieu est donc divine.

Ps. 82: 1-6 «Dieu se tient dans l'assemblée de Dieu. . . au milieu des dieux. . . J'avais dit: vous êtes des dieux, vous êtes tous fils du Très-Haut.» (Actes 1 7: 28 «... de Lui nous sommes la race...). Et pourtant les versets suivants du Ps. 82:2, 5, 7 nous montrent une bien triste réalité: iniquité, méchanceté, inintelligence, ténèbres, tous les fondements de la terre sont ébranlés, vous mourrez!


Que s'est-il passé?

Gen. 3: 5 «Le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; ... vous serez comme des dieux». Il propose à la femme, et à l'humanité tout entière à travers elle, un «Plus» pour devenir ce qu'elle était déjà: comme Dieu, image de sa personne! Et ça a marché, et ça marche encore aujourd'hui. Purgatoire, intercession des saints, effusion ou baptême ou expériences supplémentaires de l'Esprit etc. sont proposés. Et tous sont tombés ou tombent dans la séduction du «Plus». «Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu» Rom. 3: 23; C'est la perte totale de l'identité d'origine, avec tous les drames qui s'y rattachent.


Que fait l'homme?

La maladie viscérale de l'homme depuis la chute est précisément de vouloir faire pour atteindre Dieu, recouvrer son identité. Gen. 11: 3-4... Faisons des briques. . . bâtissons-NOUS une ville et une tour dont le sommet atteint le ciel, et faisons-NOUS un nom...» Vaine tentative de retrouver l'identité initiale par du préfabriqué illusoire!

Jean 6:28-30 «... que devons-nous faire, pour faire les oeuvres de Dieu? Jésus leur répondit: l'oeuvre de Dieu, c'est que vous CROYIEZ en celui qu'il a envoyé. Quel miracle fais-tu? que fais-tu? Actes 16: 30 «Que faut-il que JE fasse pour être sauvé?» dit le geôlier: CROIS au Seigneur Jésus et tu SERAS sauvé, toi et ta famille».


Que déclare l'Écriture?

Jean 1: 12 «... à tous ceux qui l'ont reçue (la Parole, la lumière), à ceux qui CROIENT en son NOM (identité), elle a donné le pouvoir (ou le droit) de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés... de Dieu». Identité retrouvée par la foi et non par le faire, par les oeuvres ou les «Plus»_

Mais pour cela il faut un retour, une conversion vers l'origine, vers le Père, pour naître et être de nouveau.

Luc 15: 11-32 L'histoire du fils prodigue est exemplaire. Il a complètement perdu son identité et se retrouve au niveau des porcs. Cependant, contrairement aux animaux, l'homme a en lui la pensée de l'éternité et donc la possibilité de revenir à son origine, à son père, et c'est ce que fait le fils prodigue. Il a foi en son père, même s'il ne le connaît qu'imparfaitement, puisqu'il pense qu'il pourra en être reçu comme un mercenaire. Il ne saisit pas l'étendue d'amour dont il est aimé. Il connaît peu sur l'identité de son père, et donc de la sienne, mais il va vers lui dans un élan de foi. Son père l'accueille et dit: «Mon fils (et non pas mon cochon de fils) que voici était mort et il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé» (il était dégénéré et il est régénéré = réengendré, réoriginé). Il est de nouveau héritier de Dieu, il peut se prévaloir de son identité. C'est aussi là la condition de tout pécheur racheté par grâce, par le seul moyen de la foi.

Cette nouvelle identification, régénération, sera totale lorsque celui que nous attendons comme Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, transformera notre corps d'humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire. Phil. 3: 20 «Mais gare à ceux qui s'imaginent avoir part au festin autrement que par ce que Dieu a réellement dit: «Il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu l'habit de noce...» qui n'avait donc pas la même identité...


1 Cor. 15:10 «Par la grâce de Dieu, je suis...» Paul a une parfaite compréhension de sa nouvelle identité.

2 Tim. 1:12 «Je sais en qui j'ai cru». Foi en l'identité du Sauveur vivant et vivifiant.


Pour être il faut croire.

Rom. 10: 17 «Ma foi vient de ce que j'entends Christ». Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es: ton identité. Ma foi est-elle catholique, protestante, évangélique de tel isme ou autre, ou de la seule parole de Christ, que je rencontre, écoute, et aime dans son corps qui est l'Eglise véritable?

Phil. 1: 21 «Christ est ma vie» mon identité.

Gal. 2: 20 «Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ. . .» mon identité.

l Jean 4: 4: «Petits enfants, vous êtes de Dieu...» Identité retrouvée, d'En Haut.

4: 5: «Eux ils sont du monde...» Identité perdue, d'en bas.

4: 6: «Nous, nous sommes de Dieu... Celui qui connaît Dieu nous écoute...» Même identité, même langage, même écoute, même espérance, même obéissance, parce que même Esprit.

4:17: «Tel il est, tels nous sommes aussi. . . l'amour est parfait en nous. . . l'amour bannit la crainte...» Nos papiers sont en règle, nous ne craignons pas de rencontrer l'Autorité Suprême. Si quelqu'un vient nous dire: Il te manque quelque chose, un «plus», répondons: alors c'est qu'il manque quelque chose au Seigneur, puisque je suis tel qu'il est!

Col. 1: 27-28: «... Christ en vous, l'espérance de la glaire. C'est Lui que nous annonçons... afin de présenter à Dieu tout homme devenu parfait en Christ.»

2Cor.5:17-19: «Si quelqu'un est en Christ... cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés. . . car Dieu était en Christ. . .» identité parfaite avec Dieu en Christ qui vit en nous. Nous sommes donc des «Christiens» des «en Christ».

Jean 10: 3-38: «Moi et le Père nous sommes un». L'identité du Fils est la même que celle du Père

«... toi qui es homme, tu te fais Dieu...» Il ne se faisait pas Dieu, il l'était. De même nous ne nous faisons pas Dieu, mais nous sommes participants de sa nature, par pure grâce, et nous le sommes en Christ.

«Jésus leur répondit: n'est-il pas écrit: Vous êtes des dieux?. . . . croyez, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père». Identification parfaite que je vous propose mais n'impose pas.

C'est pourquoi Jésus priera ainsi: «que tous soient un, comme toi Père tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé».

Comment le monde pourra-t-il croire s'il ne voit pas la même foi, le même amour, la même espérance et donc la même identité en chacun de ceux qui se réclament de Dieu?


Que Dieu nous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, qu'il illumine les yeux de notre coeur, pour que nous sachions quelle est l'espérance qui s'attache à son appel et quelle est la richesse de la gloire qu'il réserve aux saints (= vrais chrétiens) Eph. 1: 17... A Lui soit toute la gloire!


Louis Pelzer (Assemblée Evangélique de Gimont)

© La Bonne Nouvelle 3/97

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L'AVORTEMENT FACE AUX PROMESSES DE VIE ET DE VICTOIRE DE DIEU

Parce qu'il était caché près du coeur de sa mère et qu'il était difficile de l'en déloger, l'enfant était à l'abri des passions humaines. Des vents d'orage s'abattaient sur sa mère – personne n'est à l'abri des tempêtes humaines –, mais lui, bien au chaud, bercé par le rythme cardiaque, rassuré par cette voix qui lui venait de l'extérieur, attendait patiemment le moment de voir le jour, d'étendre ses membres, de gonfler ses poumons, de crier à pleine voix sa joie de vivre et de répondre ainsi à l'appel de son Dieu.

La science médicale, le grand espoir des malades et des infirmes, faisait de grands progrès. Son orientation, à la suite d'Hippocrate, était de sauver les vies humaines, de repousser l'échéance de la mort, de lutter d'arrache-pied lorsque celle-ci, sournoisement, revendiquait sa proie. Elle y était presque arrivée, elle aurait peut-être pu y arriver par sa connaissance si, hélas, dans son orgueil d'être devenue maîtresse de la vie, elle ne s'était pas mise au service de la mort.

Ce ne sont plus des tumeurs que l'on va chercher au sein des entrailles de la mère, mais un petit homme que l'on tue avait qu'il puisse nous le reprocher. Et puis, elle s'est mise au service des passions humaines, au niveau de l'homme pécheur, pour répondre aux revendications de la chair et devenir complice de ses révoltes.

Quelle est donc cette orientation nouvelle de la médecine qui se met au service de la mort? Dans l'Allemagne nazie, des hommes dénaturés avaient accepté de mettre leur art» au service d'une idéologie. Par contre, de nombreux médecins hollandais, sollicités par l'occupant, avaient préféré les camps de la mort plutôt que de renoncer à l'éthique médicale qui était la leur.

 

Aujourd'hui, en Suisse également, la pression sur nos médecins et infirmières est réelle et nous en avons des témoignages récents. Il n'est pratiquement plus possible à un étudiant en médecine de «réussir sa carrière médicale» sans accepter de participer à l'acte de chirurgie qui consiste à détruire «dans les règles de l'art» une vie humaine dans le sein d'une mère. Dans une faculté française, le nombre d'avortements pratiqués par le candidat pèse favorablement pour l'obtention de son diplôme.


Sommes-nous à ce point hypnotisés que nous soyons sans force devant cette pulsion de mort? Notre conscience chrétienne est-elle cautérisée par le fer chaud des médias? Va-t-on laisser le mal se propager sans le dénoncer?

Avons-nous perdu l'amour de la vérité pour être séduits par le mensonge? (2 Thess. 2.10-12).

Délivre ceux qu'on traîne à la mort. Ceux qu'on va égorger, sauve-les. Si tu dis, nous ne le savions pas, Celui qui sonde les coeurs ne le voit-il pas? (Proverbes 24.11-12).

 

Dans son étude sur l'avortement, le théologien suisse Karl Barth demande: «Qu'a-t-il donc fait à sa mère et aux autres pour qu'on veuille lui prendre sa vie en germe, le condamner à mort ab ovo?» À notre tour, nous posons une autre question: Qui a provoqué en 1971 cette brusque flambée de revendications en faveur de l'avortement?

Souvenons-nous comment cela s'est passé dans notre vieille Europe. En France, 300 femmes lancent un manifeste-défi qu'elles signent en déclarant publiquement: «Nous nous sommes fait avorter». En faisant bloc, elles savent qu'elles seront intouchables. Puis, le mouvement s'étend en Allemagne. Là encore, 300 femmes reprennent le même slogan. Notre pays, la Suisse est ensuite touché par ce virus. Une initiative populaire est lancée pour que l'avortement soit libéralisé. À Lausanne, un premier banc est installé pour récolter des signatures. Enfin, d'autres pays sont contaminés par la même revendication.

Si nous revenons quelques années en arrière, en 1964 par exemple, en Grande-Bretagne, pays «protestant», nous découvrons des mouvements athées qui ne cachent pas leur intention de rendre libre l'homosexualité, la contraception, l'avortement, l'union libre, le divorce, etc., et de détruire la famille et la religion, en fait tout ce qui est issu de la «morale» judéo-chrétienne». On assiste alors, par le film et la presse, à une attaque en règle. D'une façon sournoise, on dénigre la famille et la religion. La pornographie sera l'expression suprême de ce mépris.

Nous devons nous poser la question: Qui est derrière ces choses? Et comme chrétiens, nous devons nous référer à l'Écriture pour en rechercher les réponses et ne pas dire simplement: c'est l'évolution des moeurs» (en réalité la corruption des moeurs). Il s'agit de démasquer, non le groupement ou la personne qui revendique, mais ce qui, en coulisse, donne puissance à cette pulsion de mort et à ce vent de mensonge et d'arrogance (Daniel 7.25). Jésus nous donne la réponse quand il désigne le diable (Jean 8.44): Vous avez pour père le diable. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne se tient pas dans la vérité. Il est bien entendu que s'il tient les ficelles, cela ne supprime pas la responsabilité de ceux qui en épousent sa cause et se laissent manipuler.

Peut-on déduire parce qui précède qu'il y a un lien étroit entre l'extraordinaire développement des interruptions de grossesses et celui que Jésus dénonce comme meurtrier? Je le pense et le justifie par ce qui suit.

Dès la Chute, Dieu s'adressa au Serpent pour lui signaler que la postérité de la femme – cette femme qu'il venait de séduire en pensant la glisser dans son jeu – lui écraserait la tête (Genèse 3.15). Chaque femme était en puissance détentrice d'une promesse, d'une Parole de victoire sur Satan. Une naissance est donc pour l'adversaire de Dieu, un danger en devenir. C'est pourquoi le sachant, il tremble et parfois manifeste sa fureur. Trois récits sont à rappeler à l'appui de cette thèse:


1. Lors de la naissance de Moïse(Ex. 1.15-22), Pharaon ordonna le massacre, à la naissance de tous les garçons, sous prétexte de surpopulation. Satan craignait la naissance du «libérateur», de l'homme de la Loi. C'est la désobéissance civile, par motif de conscience, des sages-femmes (voir Act. 4.19) et la foi d'une mère qui mirent en échec le despote.

 

2. De même, à la naissance du Fils de Dieu, venu en ce monde dans la faiblesse, Hérode, craignant pour son trône, ordonna le massacre de tous les petits enfants de Béthléem (Mt. 2.16). La désobéissance des mages de l'ordre du roi et l'obéissance à Dieu de Joseph et Marie permirent à Jésus d'échapper à une mort certaine.

 

3. Enfin, il faut citer un texte que nous ne commenterons pas: Apocalypse 12.1-6. Une vision nous montre au travers de deux signes une scène typique: une femme en travail, sur le point d'accoucher d'un fils (qui doit paître les nations avec une verge de fer) et un dragon – le Serpent ancien – qui se tient là prêt à le dévorer.


Ces trois textes ne nous parlent pas d'avortement, mais d'infanticide. Ne nous méprenons pas. Il s'agit toujours de la destruction d'un être au seuil de son existence, pour lequel Dieu a un plan d'amour et une vocation précise. Que ce soit «avant la naissance (parce qu'il y a maintenant des techniques chirurgicales «au point») ou que ce soit ««après» (ce qu'on évite à cause du scandale), c'est toujours la même décision de s'opposer à la volonté de Dieu en détruisant une vie dont il avait programmé l'existence (Ps. 139.16): «Tuer l'embryon dans le sein de sa mère signifie violer le droit que Dieu accorde à la vie en gestation... Dieu a voulu créer un homme qu'on a intentionnellement empêché de naître». (Dietrich Bonhoeffer).


Quand Dieu adresse vocation, avant la naissance, à Jérémie (Jér. 1.5), Samson (Juges 13.3), Jean-Baptiste (Luc 1.16-17), Paul (Gal. 1.15), etc., Il ne se trompe pas quant à la valeur qu'il attribue à la vie en gestation. C'est vraiment accomplir l'oeuvre du Destructeur que de mépriser et tuer de telles vies humaines. Dieu peut-il accepter que l'on se mette ainsi en travers de sa volonté?

Dans le grand combat en faveur de la défense du droit à la vie des enfants à naître, des enfants pour lesquels Dieu a des promesses de vie, nous sommes tous appelés à dénoncer le mal (Eph. 5.11) et à proclamer la valeur de la vie humaine prénatale selon les critères de l'Écriture (lire à ce propos ces quelques textes glanés dans le vaste champ de la Parole de Dieu Job 31.14 Ésaïe 49.15-16; 66.9 Ps. 22.11 Jérémie 1.5; Ps. 139.13-16; Gal. 1.5; Mt. 10.28; etc). Le sage Gamaliel disait: Ne courez pas le risque d'avoir combattu contre Dieu. (Act. 5.39). En toute bonne conscience et sagesse, nous devons éviter ce risque, car ce n'est pas impunément que l'on attente à la vie humaine marquée de l'empreinte de son Créateur (Gen. 1.27-9.6; Jacques 3.9).


Dieu aime tout homme, de la conception à la vieillesse (Ésaïe 46.3). Il a prouvé Son amour pour cette créature sortie de Ses mains (Job 10.8) en nous donnant Son Fils unique. Dieu n'est pas insensible au scandale et au drame de l'avortement. Puissions-nous saisir les promesses divines dans ce combat contre notre adversaire commun et résister d'une foi ferme à l'esprit qui agit dans les fils de la rébellion (Eph. 2.2). Il y va de la vie d'un être humain dont Dieu est le Créateur, le Défenseur (Ps. 22.11) et pour lequel il tient en réserve des PROMESSES de vie abondante, de victoire et de vie éternelle.

G. WEBER

Président de l'Association de chrétiens protestants et évangéliques pour le respect de la vie humaine dès la conception – Case 78 – CH 1213 / ONEX / GENÈVE


© Promesses 1984 – 1 / No 69

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LA BIBLE DANS L'EXPÉRIENCE CHRÉTIENNE



Préambule

Avant de faire une analyse descriptive du rôle de la Bible dans l'expérience chrétienne, je tiens à rappeler quelques principes salutaires. Ce rappel s'impose face aux dangers qui menacent la chrétienté actuelle, y compris sa fraction «évangélique».

La Réforme – le plus grand réveil spirituel de l'histoire – a honoré ces principes. C'est même pour s'y être tenue qu'elle a été si marquante. Raison supplémentaire pour les considérer avec attention.

 

A. L'autorité souveraine, unique et normative de l'Écriture, face à toute autre autorité. Sola Scriptura!

«D'où il suit que ni l'antiquité, ni les coutumes, ni la multitude, ni la sagesse humaine, ni les jugements, ni les arrêts, ni les écrits, ni les décrets, ni les conciles, ni les visions, ni les miracles ne doivent être opposés à cette Écriture Sainte, mais au contraire, toutes choses doivent être examinées, réglées et réformées selon elle», Confession de La Rochelle, 1559.

 

B. La pleine suffisance de l'Écriture pour tous les besoins du chrétien et de l'Église.

«Tout le conseil de Dieu, concernant toutes les choses nécessaires à Sa propre gloire, au salut de l'homme, à la foi, et à la vie, se trouve soit expressément consigné dans l'Écriture, ou peut être légitimement et logiquement déduit de l'Écriture: à laquelle, à aucun moment, l'on ne peut rien ajouter, soit par de nouvelles révélations de l'Esprit, soit par les traditions des hommes», Confession de Westminster, chap. 1, article 6 (traduction), 1645.

 

C. Le lien étroit, indissoluble, inviolable, entre l'Écriture et le Saint-Esprit.

Ce lien est établi d'une façon catégorique et lumineuse par le fameux texte sur l'inspiration divine de la Bible: «Toute l'Écriture est inspirée de Dieu...», 1 1 Timothée 3:16.

«Theopneustos», pour «inspirée», signifie littéralement exhalée, soufflée par Dieu. L'Écriture est l'émanation même du souffle de Dieu et, par conséquent, indissociable de ce souffle. Ce qui veut dire que la parole inscripturée est et demeure le produit achevé, parfait, de Dieu le Saint-Esprit.

Comme telle, cette parole est un guide infaillible et même le seul guide infaillible. En elle, par elle, Celui qui a parlé parle encore, aujourd'hui même (cf. les verbes «parler» et «attester», au présent, en Hébreux 3:7 et 10: 15).

De là cette formule frappante de Calvin: «... l'Écriture est l'école du Saint-Esprit, en laquelle comme il n'y a rien d'omis qui ne soit salutaire et utile à connaître, ainsi il n'y a rien d'enseigné qu'il ne soit expédient de savoir...» L'Institution Chrétienne, 3e livre, chap. 21, sur l'élection éternelle.

Dans et par l'Écriture, c'est le Saint-Esprit lui-même qui nous instruit. Nous sommes sous son divin magistère.



Voix du Saint-Esprit

L'Écriture est aussi l'organe de l'Esprit. C'est par elle qu'il agit, opère, vivifie, transforme, en nous révélant le Christ glorifié, source de toute vie spirituelle.

Le lien indissoluble entre la Parole et l'Esprit se voit, au Psaume 33, dans l'activité créatrice: «Les cieux ont été faits par la parole de l'Éternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche», v. 6. Ils agissent ensemble.

L'Écriture représente un espace spirituel absolument unique, privilégié. Dans cette sphère de la Parole où l'Esprit Saint se meut, il y a tout ce dont l'esprit humain a besoin en fait de lumière, vie, puissance, renouvellement. Pour être «complet», cf. Il Timothée 3: 17, il suffit de rester dans sa sphère. En sortir, c'est s'appauvrir. Comme nous le disions plus haut, l'Écriture est pleinement suffisante.

Les principes fondamentaux que nous venons de rappeler: autorité et suffisance de l'Écriture, unité essentielle entre l'Écriture et l'Esprit Saint, sont salutaires. En quel sens? Eh bien! en ce qu'ils nous rendent circonspects à l'égard de:


– Toute spiritualité où la Parole n'est pas centrale, toute spiritualité qui déloge la Parole du centre.

Dans certains milieux, aujourd'hui, le point central semble être la prière plutôt que la Parole.

– Toute spiritualité qui ne se nourrit pas, ne se contente pas de la Parole, mais cherche des compléments hors de l'Écriture. Ces tendances, ces tentatives, sont une négation pratique de la suffisance de la Bible.

– Toute spiritualité dont le lien avec la Parole est vague, indéfini, relâché, qui semble déconnecter l'Esprit Saint de la Parole, ou la Parole de l'Esprit, comme s'il y avait deux pôles à la vie spirituelle.


Confronté aux mystiques et illuminés de son temps, Calvin souligne vigoureusement l'unité infrangible Parole-Esprit. S'appuyant sur Ésaïe 59:21: «Mon esprit qui repose sur toi, et mes paroles, que j'ai mises dans ta bouche, ne se retireront point de ta bouche, ni de la bouche de tes enfants, dit l'Éternel, dès maintenant et à jamais», il dénonce ceux qui cherchent à séparer Esprit et Parole: «D'où je conclus que ces trompeurs démembrent par leur sacrilège détestable ces deux choses que le Prophète a conjointes d'un lien inviolable», L'Institution Chrétienne, livre 1er, chap. 9.


Dans le même chapitre, il s'oppose avec énergie à une spiritualité qui flotterait dans le vide: «... Saint Paul, en exhortant les Thessaloniciens de ne point éteindre l'Esprit (I Thess. 5:19-20), ne les transporte point en l'air à vaines spéculations hors de la Parole, mais conséquemment il ajoute qu'ils ne devaient point mépriser les prophéties. En quoi pour certains il signifie que lors la lumière de l'Esprit est suffoquée, quand les prophéties viennent en mépris».

Il est évident que, contrairement à l'usage actuel, Calvin prend le mot «prophéties» dans son sens biblique, c'est-à-dire paroles infaillibles sorties de la bouche de Dieu. En méprisant la Parole on éteint l'Esprit, à cause de leur unité indissoluble.

Toute spiritualité qui donne le champ libre au subjectivisme, qui privilégie «un espace de subjectivité» non contrôlé par l'autorité de l'Écriture.


Au lieu de dépendre des directives objectives de la Parole de Dieu, nous pouvons devenir tributaires des sentiments, impressions, impulsions, de la vie intérieure personnelle, de tout ce qui se passe dans le sujet, en nous-mêmes.

Les phénomènes subjectifs ont toujours été un piège pour le chrétien et pour l'Église quand ils ont été érigés en critères de direction. Au milieu des plus grands réveils, l'élément subjectif non soumis à la Parole a été source de difficulté, facteur d'égarement. Ce fut le cas en Nouvelle-Angleterre lors du grand réveil du XVIlle siècle (The Great Awakening) avec Jonathan Edwards et Whitefield. «En Nouvelle-Angleterre les pasteurs engagés dans le réveil combattirent toutes les formes de direction subjectives, même quand celles-ci se réclamaient de l'Esprit. Ils exigeaient que l'Écriture soit le guide objectif, et l'unique guide, de leurs démarches.»


Pendant un certain temps, James Davenport suivit une orientation subjective et on le considéra comme un illuminé. Grâce aux efforts d'autres pasteurs, il finit par désavouer sa précédente attitude, en ces termes: «Je confesse que je me suis profondément égaré en prenant des impulsions ou des impressions comme règle de conduite, qu'elles se présentaient avec ou sans texte de l'Écriture. Je reconnais aussi avoir négligé d'observer avec soin l'analogie de l'Écriture.* Je suis convaincu que cela a grandement contribué à corrompre mes expériences et à m'entraîner loin de la Parole de Dieu. Ce fut un moyen fort commode dont s'est servi l'esprit d'erreur pour agir sur bon nombre de personnes, sur moi en particulier». Conscients que l'excitation religieuse pouvait égarer les foules, les pasteurs du réveil se sont constamment appliqués à tester toutes les expériences des convertis par les doctrines de la Parole de Dieu. Rien n'était valable pour eux que les opérations normales et intérieures de l'Esprit en conviction, régénération et sanctification.» (Traduit de Signs of the Apostles, W. J. Chantry, pp. 132 et 133).

C'est à la lumière de ces remarques qu'il faut lire ce qui va suivre. Elles servent à situer tout ce que j'ai à dire sur «La Bible dans l'expérience chrétienne».

 

«Vous observerez et vous mettrez en pratique tous les commandements que je vous prescris aujourd'hui, afin que vous viviez, que vous multipliiez, et que vous entriez en possession du pays que l'Éternel a juré de donner à vos pères. Souviens-toi de tout le chemin que l'Éternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements. Il t'a humilié, il t'a fait souffrir de la faim, et il t'a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n'avaient pas connue tes pères, afin de t'apprendre que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais que l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel.» Deutéronome 8:1-3


À un peuple beaucoup trop axé sur la satisfaction de ses besoins physiques, sur le manger et le boire, Dieu souligne un autre impératif: celui de vivre – spirituellement – «de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel». Il ne suffit pas de remplir nos bouches de la nourriture matérielle. Il faut nourrir nos âmes «de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel», autrement dit de toute parole de Dieu, de toute la Parole de Dieu. Voilà l'élément vital, l'aliment indispensable. Celui qui le reçoit vit au sens le plus fort: il vit de la vie de Dieu. Celui qui s'en prive est «mort, quoique vivant» (cf 1 Timothée 5:6). Il est vrai que dans ce passage Dieu s'adresse au peuple de I'Ancienne Alliance. Mais cela ne change rien à la portée de la vérité énoncée, puisqu'il dit: «L'homme ne vit pas de pain seulement, mais l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel». C'est vrai pour tout homme, sans exception.


Que cette déclaration soit universelle dans sa portée et son application et, de plus, actuelle – donc qu'elle nous concerne bien comme «chrétiens» – ressort du fait suivant: Jésus-Christ lui-même, que nous confessons comme Seigneur et Dieu, l'a citée au seuil de son ministère, lors de la tentation dans le désert, après un jeûne de quarante jours et quarante nuits.

Quelle clé et quelle inspiration pour nous, ses disciples! Quelle leçon aussi! Nous avons besoin de la Parole de Dieu, de la Bible, chaque jour, à chaque instant! C'est par elle et d'elle que nous vivons. De là le titre de cet exposé: «La Bible dans l'expérience chrétienne».

Il est coutumier aujourd'hui de mettre l'accent sur l'expérience comme telle, quelle que soit sa source et quel que soit son contenu théologique. Et il y a beaucoup d'expériences extra-bibliques, sans lien avec la Parole de Dieu. Certes un christianisme dépourvu de la dimension expérimentale serait fantomatique. Mais l'expérience doit procéder de la Parole de Dieu, être régie par elle, ne pas s'en écarter, et y ramener, comme à son centre. La Bible est au coeur de l'expérience chrétienne.



I. Le rôle de la Parole de Dieu dans l'engendrement de la foi et dans la régénération

Sans l'action de la Parole, nous n'existerions tout simplement pas en tant que nouvelles créatures en Christ. Dans la création comme dans la rédemption, le rôle de la Parole est primordial. Dès le commencement, elle est là, à l'oeuvre.

«La Parole de la vérité, l'Évangile de notre salut» nous a atteints alors que nous étions encore dans l'ignorance, dans les ténèbres. Organe de l'Esprit-Saint, dont elle est inséparable, elle a éclairé notre intelligence, touché notre coeur. C'est elle qui nous a convaincus, car «la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la Parole de Christ» (Romains 10: 17). C'est elle qui a suscité notre adhésion à l'Évangile, qui a incliné notre volonté et planté en nous la vie nouvelle:

«Il nous a engendrés selon sa volonté, par la Parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures» (Jacques 1: 18).

«Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole vivante et permanente de Dieu» Il Pierre 1: 23).

Pas de conversion authentique, solide, durable, décisive, pas de vraie régénération en dehors de l'action déterminante de la Parole, organe du Saint-Esprit.

L'illumination de l'intelligence, par l'Écriture, et son action au fond de la conscience, en conviction et régénération, sont la porte d'entrée obligatoire dans la vie et l'expérience chrétiennes. Autrement, conversions ratées, éphémères, d'ordre psychologique ou émotionnel, et non d'ordre spirituel.



Il. Le rôle de la Parole dans l'entretien de la communion avec Dieu et dans l'adoration

Communion

Toute vraie conversion, si elle entraîne des ruptures («vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai», 1 Thessaloniciens 1: 9), mène aussi à une union, à une communion avec le seul vrai Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Les barrières dressées par le péché tombent. Enfin nous sommes «reliés» au seul vrai Dieu! «Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit, soient avec vous tous!» (2 Corinthiens 13:13).

Mais cette communion doit être entretenue, maintenue, nourrie. C'est sous l'espèce de la Parole que le Seigneur se communique à nous, nous nourrit de sa vie, lui, le pain de vie, qui a donné sa chair pour la vie du monde: «Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif... Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie» (Jean 6:35, 63).

«L'oeuvre par laquelle l'Esprit de Dieu communique la vie est si intimement liée aux paroles de Christ que notre Seigneur identifie Ses Paroles et l'Esprit: «Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie» (Jean 6:63). Christ ne se réfère pas à une «parole» abstraite que l'on pourrait rencontrer à travers une intuition bénie, ni à une expérience communicatrice de vie indépendamment d'une communication intelligente. Il s'agit plutôt de «paroles» (pluriel – c'est-à-dire d'effectifs véhicules de communication rationnelle – employées par l'Esprit pour apporter la vie à une âme. » (Signs of the Apostles, Walter J. Chantry, p. 111, traduction.)

 

La Parole a le caractère même de celui dont elle émane: elle est vie.

«Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n'a pas d'argent!

Venez, achetez et mangez,

Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer!

Pourquoi pesez-vous de l'argent pour ce qui ne nourrit pas?

Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas?

Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon,

Et votre âme se délectera de mets succulents.

Prêtez l'oreille, et venez à moi,

Écoutez, et votre âme vivra ...» (Ésaïe 55:1-3).

On ne peut séparer le Seigneur de sa Parole. C'est par elle qu'il nous nourrit de sa Personne, nous communique sa vie, qu'il entretient la communion entre lui et nous. Pierre exhorte ceux qui ont «goûté que le Seigneur est bon» (sa Personne) à désirer «comme des enfants nouveau-nés» – c'est-à-dire avec intensité, avidité – «le lait spirituel et pur», l'aliment de choix, approprié, qu'est la Parole.

L'expérience chrétienne ne peut s'épanouir réellement que par le ministère de la Parole vivante. Celle-ci est et demeure l'aliment indispensable de notre communion avec Dieu.


Adoration

Quant à l'adoration, elle est la réponse de tout notre être à l'action en nous de la Parole communicatrice de vérité et de vie. Il ne faut pas séparer la vie de la vérité. Toute vraie adoration suppose la communication d'un élément de connaissance. Pour qu'il y ait adoration – authentique – il faut que la révélation de la vérité soit présente. Autrement, l'adoration devient un acte irrationnel, irréfléchi, dépourvu d'intelligence, formaliste. Notre culte doit être intelligent, et pour qu'il le soit, l'élément révélationnel de la Parole doit être présent et actif.

Il en est trop qui confondent adoration et émotion, adoration et exaltation, adoration et excitation (je n'exclus pas du culte l'émotion si celle-ci naît de la révélation). L'adoration ressemble trop souvent à la «dynamique de groupe»...

Pour être authentique, il faut qu'elle découle de l'action illuminatrice continue de la Parole de Dieu. elle ne doit pas «tourner à vide», se muer en des formules creuses, répétitives (incantatoires), un langage pieux, sans vraie substance spirituelle, ni traduire un survoltage des sentiments.

Nous sommes appelés à adorer Dieu de tout notre être, dans la lumière de la révélation biblique. Notre intelligence est la première concernée. Ne la court-circuitons pas.



III. Le rôle de la Parole dans le développement de la vie nouvelle et la sanctification

Développement de la vie nouvelle

L'approfondissement spirituel consiste à découvrir de mieux en mieux et de plus en plus qui est Jésus-Christ, celui que nous avons reçu au début de notre expérience chrétienne.

Deux textes suffiront: «Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d'après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces» (Colossiens 2:6-7).

Christ est l'objet, Christ est le centre, Christ est le substrat de notre expérience chrétienne. Paul, vers la fin de sa vie, dit qu'il regarde toutes choses «comme une perte» et même «Comme de la boue, afin de gagner Christ, et d'être trouvé en lui», afin de «connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances» (Philippiens 3:8-10).

Christ, à tous les stades de la vie chrétienne, reste l'objet central de notre connaissance et de notre expérience. Nous n'avons pas besoin de «nouveautés», pas besoin du dernier «gadget» spirituel. Ce sont les enfants qui ont toujours besoin de nouveautés, de nouveaux jouets. Mais Christ est l'alpha et l'omega de notre expérience chrétienne.

Nous n'avons pas besoin de lui plus quelque chose. Nous avons «tout pleinement en lui» (Colossiens 2: 10). Ne cherchons donc pas des expériences hors de lui, à côté de lui, voire au-dessus de lui. C'est une vieille tentation et une vieille hérésie. On ne peut absolument rien ajouter à Christ.

Et le développement de la vie nouvelle en Christ (Christ est lui-même «la nouveauté absolue») n'est pas détachable de la Parole de Dieu, car Paul a soin de préciser: «... et affermis par la foi d'après les instructions qui vous ont été données». Nous nous enracinons en Christ par l'étude de «la doctrine de Christ» (2 Jean 9).


Sanctification

À mesure que nous découvrons Christ dans la Parole, nous nous découvrons aussi nous-mêmes dans notre misère. La Parole, qui nous renvoie son image, nous renvoie aussi notre image. Elle joue le rôle de «miroir» dans les deux cas.

Et par l'instrumentalité de ce miroir qu'est la révélation biblique, nous mesurons les progrès que nous avons à faire. Car, d'un côté, il me révèle sans fard ma laideur morale (ce que Jacques appelle «le visage naturel»), et de l'autre, (da gloire du Seigneur», sa beauté immaculée.

Et cela aboutit – parce que le miroir de la révélation biblique est animé par la dynamique du Saint-Esprit – à travers le dépouillement du «vieil homme» et le revêtement de «l'homme nouveau» (la vie nouvelle en Christ), à une transformation glorieuse et progressive de tout notre comportement: «Nous tous qui, le visage découvert (en toute liberté), contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit» (2 Corinthiens 3:18).

Voilà comment, par le ministère agissant de la Parole, organe de l'Esprit Saint, s'opère notre sanctification: «de gloire en gloire», d'un progrès dans la sainteté à un nouveau progrès, d'un degré à un autre.



IV. Le rôle de la Parole dans les épreuves du chrétien

Dans cette sphère-là, étroitement liée à notre sanctification et à notre croissance en Christ, la Parole a un rôle déterminant.

Tout d'abord, elle-même peut être à l'origine de certaines épreuves, la raison même de ces épreuves. En effet, l'enfant de Dieu vit dans un monde qui, viscéralement, rejette la Parole de Dieu et écoute la voix séductrice des faux prophètes. Le monde n'a jamais supporté la Parole de Dieu, qui le démasque et le juge. Ainsi, tout porteur de la Parole – qui est le témoignage de Dieu lui-même – est exposé à la souffrance, à la tribulation, à la persécution (Matthieu 5:11-12; 13:21).

Il n'est que de penser aux prophètes, Ésaïe, Jérémie, Jean-Baptiste, à Étienne, aux apôtres, aux témoins de tous les siècles, mais surtout à Jésus-Christ, le Prophète par excellence et Parole incarnée: toute une lignée de témoins, de «martyrs» (le mot «témoin» correspond au grec marturios).

De plus, cette Parole (pour laquelle je souffre) m'enseigne explicitement que l'épreuve, la souffrance, sont inhérentes à la vie chrétienne, qu'elles ne sont pas «étranges» mais «normales». Elles font partie de notre lot et de notre vocation de disciples de Jésus-Christ, qui, lui-même, nous a précédés sur ce chemin-là:

«Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé» (Jean 15:20-21).

«Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés» (2 Timothée 3: 12).

«Mes bien-aimés, ne trouvez pas étrange d'être dans la fournaise de l'épreuve, comme s'il vous arrivait quelque chose d'extraordinaire. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra» (1 Pierre 4:12-13).


Par son réalisme, la Parole nous prépare à l'épreuve et désarme l'effet de surprise: «Je vous ai dit ces choses, afin qu'elles ne soient pas pour vous une occasion de chute» (Jean 16: 1). La Parole, en me révélant le caractère logique de l'épreuve, m'aide à l'accepter.

Enfin, la Parole, par la lumière qu'elle projette sur nos épreuves – où, à première vue, il y a beaucoup de zones d'ombre – nous permet de les interpréter correctement, d'en saisir la nécessité, le sens et l'utilité. Elle nous amène à les voir sous un angle positif, c'est-à-dire comme des moyens de grâce et des marques d'amour du Père céleste, et non comme une forme de jugement.

C'est elle qui nous montre qu'elles servent au raffinement de notre foi (Il Pierre 1: 6-9), au progrès de notre sanctification («Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté», Hébreux 12: 10), à notre croissance vers la maturité («sachant que l'affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance», Romains 5:3-4), à notre préparation pour la gloire à venir «nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire», 2 Corinthiens 4:17).

C'est la Bible encore qui nous montre que les souffrances constituent une école d'identification aux souffrances d'autrui, afin que nous soyons capables de les consoler, après avoir été nous-mêmes, dans l'affliction, les bénéficiaires de la consolation divine (2 Corinthiens 1: 3-5).


Voilà toutes «les clés» que la Parole nous donne par rapport à nos épreuves. Et cela est capital, car, souvent, la plus dure épreuve, c'est de ne pas avoir la clé de l'épreuve!

Mais surtout, la Parole est – de par le fait qu'elle est «vivante» (véhicule de la vie de Dieu) – la cause directe de la victoire dans l'épreuve. Non seulement nous éclaire-t-elle, par sa vertu illuminatrice, sur le sens de l'épreuve, mais encore nous communique-t-elle la force de la traverser. C'est le toucher de Dieu dont nous avons besoin: «C'est ma consolation dans ma misère, car ta promesse me rend la vie» (Psaume 119: 50; cf Romains 15:4).


Paul-André Dubois


© La Bonne Nouvelle No 1 – 2 – 3 / 1991


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LA BIFURCATION


Lorsqu'on observe une voie de chemin de fer, on est frappé de voir le changement de direction se produire insensiblement; les rails de la voie nouvelle s'appliquent d'abord avec exactitude contre les rails de l'autre; puis, par une courbe très douce, ils s'en écartent peu à peu; à quelques mètres la courbe s'accentue, les deux voies s'éloignent, prennent des directions différentes et dans la suite, il n'est pas possible de deviner que l'une est issue de l'autre.


Sur la route de notre vie normale, il peut se produire aussi des bifurcations qui nous entraînent loin de notre direction primitive; le changement initial est presque imperceptible; comme les rails de la ligne nouvelle, les principes qui surviennent pour modifier notre orientation, se greffent insidieusement sur les premiers principes; ils paraissent même en faire partie un instant; puis, si nous adoptons, ils nous emmènent loin du point de jonction, ils nous dirigent vers d'autres buts et nous sommes amenés à penser, à sentir, à agir autrement que nous le faisions auparavant.


Plus tard, quand nous considérons la route abandonnée, nous constatons que nous en sommes très loin; l'effort nécessaire pour la retrouver nous apparaît supérieur à nos forces, le plus souvent nous y renonçons. Et voilà le jeune, la jeune fille, si pleins de bonnes intentions, si fermement décidés, au début, à suivre la voie tracée, désemparés, découragés peut-être, dévoyés et perdus, simplement parce qu'ils n'ont pas pris garde à la bifurcation.


Heureux celui qui, dans un cas pareil, reconnaît le faux aiguillage et la manoeuvre fatale! Il pourra, s'il connaît Dieu comme Père et Jésus-Christ comme Sauveur, revenir avec l'aide divine en arrière, repentant et confiant. Il s'humiliera des fautes passées, en recevra le pardon, quittera la «voie large qui mène à la perdition» pour retrouver «le chemin étroit qui mène à la Vie». Et cet écart de la voie droite lui servira de leçon pour l'avenir; il deviendra plus prudent, plus circonspect, moins présomptueux, moins sûr de soi.


L'expérience faite lui sera salutaire, car dans la grande école de la vie, l'élève intelligent profite de tout. Il ne suffit pas de reconnaître que l'on est dans une mauvaise voie et d'être seulement rempli de bonne volonté, de bonnes intentions pour s'en sortir, «le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions» a dit Luther. Ce qu'il faut c'est un sérieux retour sur soi-même, une conversion réelle. Il faut prier comme le Psalmiste: «Sonde-moi, ô Dieu! connais mon coeur; éprouve-moi et connais mes pensées. Regarde si il y a en moi quelque voie détournée et conduis-moi dans la voie éternelle» (Psaume 139:23).


Il faut craindre le Mal, le haïr, le fuir, en un mot le délaisser, en criant à Celui qui seul peut nous accorder la force de la vaincre, et cela, jour après jour. Plus nous aurons conscience de notre propre faiblesse à cet égard, plus nous aurons recours à la prière et à la lecture quotidienne des Saintes Écritures: «Comment un jeune homme rendra-t-il pur ses voies? Ce sera en y prenant garde selon Ta Parole», lisons le beau Psaume 119, dont on ne saurait trop recommander la lecture à chacun.


Pour la plupart d'entre nous, le fait de bifurquer sur une mauvaise voie se manifeste peu à l'extérieur; il est rare que nous osions, avec éclat, modifier notre façon d'être et de vivre; nous n'abandonnons pas ouvertement l'ordre pour le désordre, la sagesse pour la frivolité, l'apparence religieuse pour la bruyante dissipation. Les barrières du respect humain, de notre milieu, de notre réputation, nous tiennent assez bien dans le sillon voulu.


Mais la bifurcation est à l'intérieur, au fond de notre coeur. Ce sont nos sentiments, nos résolutions, nos projets, nos intentions qui dévient, dans le silence de l'intimité. Notre foi a baissé, notre spiritualité est en diminution, précisément parce que nous avons négligé de nourrir notre âme du pur aliment de la Parole de Dieu et délaissé la prière. Nous n'avons pas cultivé la communion avec Dieu, nous ne l'avons pas fait intervenir dans notre vie, en un mot nous avons suivi la voie qui nous paraissait bonne, facile, sans nous en remettre simplement à notre Père Céleste. Alors celui-ci a permis des contrariétés, des déceptions, des revers, afin de nous arrêter avant qu'il ne soit trop tard. L'épreuve, les difficultés se sont dressées sur notre chemin; l'amertume nous a saisis, mais le Seigneur veille sur nous. Si nous changeons, lui demeure fidèle et s'il frappe, s'il corrige, c'est parce qu'il aime, c'est parce qu'il veut ramener la brebis égarées au bercail. «Car celui que le Seigneur aime, il le discipline et il fouette tout fils qu'il agrée» (Hébreux 12:6).

Pour ce qui est de notre vie publique, nous aurons peut-être de multiples déceptions dans la pratique de l'honnêteté, dans l'exercice de ce que nous croyons être le devoir. Nous verrons autour de nous le succès obtenu par des gens sans conscience. Il y aura, au fond de notre coeur, de la jalousie, du dépit, un vague sentiment que nous dupes et victimes.


Alors le tentateur cherchera à nous faire abandonner l'effort qui ne nous rapporte pas assez, pur nous faire adopter le cynisme qui procure d'autres gloires et profits, pour nous faire perdre de vue notre vocation d'étrangers, de pèlerins, dans un monde qui a rejeté notre Seigneur et Maître et le rejette encore. Et vite, nous serions tentés de nous laisser envahir par l'amour du luxe, par l'égoïsme, par l'arrivisme qui sont à l'ordre du jour. Nous continuerions à bifurquer dans la mauvaise voie si le seigneur ne nous arrêtait Lui-même.

Ce dépit qui nous attend tous, à notre heure, insidieux et perfide conseiller, conduit à l'amertume, et si l'amertume nous saisit, nous changeons de direction.

 

Jeunes gens qui êtes dans la bonne voie et désirez y rester, surveillez bien vos découragements; ils sont dangereux. C'est par eux que nous risquons le faux aiguillage et la fatale manoeuvre. Quand l'évidence nous prouve que la vertu n'a pas toujours une récompense immédiate, ou du moins, n'a pas la récompense extérieure et éclatante que nous escomptions, disons-nous que notre intention a été mercenaire et notre vertu intérieure; et loin de nous abandonner au découragement, haussons nos coeurs vers celui qui a passé ici-bas «faisant du bien», méconnu, méprisé, rejeté en retour.

Continuons à pratiquer la vertu pour elle-même et non pour les avantages qu'elle pourrait procurer, Faisons-le dans la crainte et pour l'amour de ce divin modèle qui nous a tracé la voie, la seule voie droite où la bénédiction d'En-Haut pourra nous suivre jusqu'à la vie éternelle.

 

«Heureux l'homme qui craint l'Éternel et qui marche dans ses voies» (Psaumes 128:1)

S. C. Dossier «Le Réverbère»


©La Bonne Nouvelle 6/90


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LE BON COMBAT DU CHRÉTIEN



Eph 6:12 Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.



CONTRE LA CHAIR

Rom 7:14-25 Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi.

Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?...

Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!... Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.



DANS LA PRIÈRE

Col 4:12 Épaphras, qui est des vôtres, vous salue: serviteur de Jésus-Christ, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits et pleinement persuadés, vous persistiez dans une entière soumission à la volonté de Dieu.

Rom 15:30 Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l'amour de l'Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur,

2 Cor 10:3-4 Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses.



POUR LE SALUT DES ÂMES

1 Cor 9:25 Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible.

Phil 4:3 Et toi aussi, fidèle collègue, oui, je te prie de les aider, elles qui ont combattu pour l'Évangile avec moi, et avec Clément et mes autres compagnons d'oeuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.

1 Thess 2:2 Après avoir souffert et reçu des outrages à Philippes, comme vous le savez, nous prîmes de l'assurance en notre Dieu, pour vous annoncer l'Évangile de Dieu, au milieu de bien des combats.

Col 1:28-29 C'est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C'est à quoi je travaille, en combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi.



POUR LA VÉRITÉ

Jude 1:3 Bien-aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes.

2 Cor 7:5 Car, depuis notre arrivée en Macédoine, notre chair n'eut aucun repos; nous étions affligés de toute manière: luttes au-dehors, craintes au dedans.

Heb 12:4 Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché.

Phil 1:27 Seulement, conduisez-vous d'une manière digne de l'Évangile de Christ, afin que, soit que je vienne vous voir, soit que je reste absent, j'entende dire de vous que vous demeurez fermes dans un même esprit, combattant d'une même âme pour la foi de l'Évangile,



LE BON COMBAT

1 Tim 1:18 Le commandement que je t'adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites précédemment à ton sujet, c'est que, d'après elles, tu combattes le bon combat,

1 Tim 4:10 Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants.

2 Tim 4:7 J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi.


© Source: Bibliste

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CELUI QUI CHERCHE SON BONHEUR DANS LE MALHEUR TROUVERA LE MALHEUR.


États unis: le taux des suicides est quatre fois plus élevé dans les villes qui ont des casinos Le nombre des suicides dans les villes américaines qui ont des casinos est jusqu'à quatre fois plus élevé que dans les villes sans salles de jeux. Tel est le résultat d'une étude effectuée par le sociologue D. Philips (San Diego) dans trois grandes villes américaines réputées pour leurs casinos: Las Vegas, Reno et Atlantic City.

En 1990, à Las Vegas, chaque 25e décès parmi les touristes était dû à un suicide, ce qui est quatre fois plus élevé que la moyenne nationale. Depuis que 24 Etats fédérés ont autorisé les jeux de hasard, voici une dizaine d'années, on redoute une augmentation du nombre de suicides dans les régions concernées.

(Le héraut de sa venue, févr. 1998)

À quel point les gens ne vivent-ils pas sous l'emprise du prince de ce monde, qui les séduit par une apparence de bonheur afin de les jeter dans le malheur. Combien le coeur de Dieu ne doit-il pas être ému à la vue d'une telle séduction et d'une telle détresse, car Dieu ne veut pas la mort du malheureux. Mais combien vrai est cette parole: «L'autre meurt, l'amertume dans l'âme, sans avoir joui d'aucun bien» (Job 21, 25). Dans le troisième couplet de son chant «J'ai parcouru le monde», la princesse Éléonore Reuss écrit: «Ils cherchent ce qu'ils ne trouvent pas dans l'amour, l'honneur et le bonheur, et ils reviennent accablés de péchés.» Tout homme qui cherche le bonheur dans ce monde plutôt qu'auprès de Jésus ne trouvera que le malheur. Ainsi, en Job 20, 4-5, nous lisons:

«Ne sais-tu pas que, de tout temps, depuis que l'homme a été placé sur la terre, le triomphe des méchants a été court et la joie de l'impie momentanée?»

Le fait que le vrai bonheur n'est pas de ce monde est souligné par le «Duden», le grand dictionnaire explicatif allemand, qui donne plusieurs nuances du mot bonheur, mais il demeure incapable de dire ce que le bonheur est réellement et comment on peut l'atteindre. La Bible, quant à elle, nous renseigne avec grande précision sur le bonheur et la façon de le trouver. Elle nous explique que le vrai bonheur n'est pas de ce monde, mais qu'il existe seulement dans Celui qui a créé ce monde.

Le vrai bonheur se trouve dans l'Évangile de Jésus-Christ et il réside dans l'union parfaite de l'homme avec son Créateur. La Bible nous indique aussi quel est l'obstacle au bonheur: le péché. Celui-ci rend l'homme «athée», il le «détache» de Dieu. Autrement dit: le péché brise le lien entre l'homme et Dieu, il détruit l'union avec le Créateur. Mais le Seigneur a trouvé le moyen de nous conduire au bonheur permanent. Et ce moyen, c'est à nouveau la Bible qui nous l'explique. Le chemin vers le bonheur passe par Golgotha et par Celui qui y est mort pour nous sur la croix: Jésus-Christ. Ceux qui se tournent vers Jésus, qui s'abandonnent à Lui et Le laissent entrer dans leur coeur, ceux-là obtiennent gratuitement le pardon de leurs péchés. Ainsi, la Bible peut dire: «Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées et dont les péchés sont couverts!» (Rom. 4, 7). Voilà pourquoi la princesse Éléonore Reuss peut terminer son chant par les paroles suivantes: «Il y a un lieu de paix pour tous, proches et lointains: il se trouve dans les plaies de l'Agneau, sur la croix de Golgotha.»

Ceux qui ont trouvé le bonheur en Jésus n'ont plus de raison de mettre fin à leurs jours. Ils ont en effet trouvé la vie et peuvent chanter avec le psalmiste: «Ma part me revient en un lieu de délices: c'est un héritage magnifique pour moi» (Ps 16, 6).

N.L.

© Appel de Minuit   06 / 1999

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LE CHOIX D'UNE COMPAGNE POUR LA VIE



Jacob avait dû quitter le foyer familial pour fuir son frère Esaü qui en voulait à sa vie. Mais derrière cette circonstance négative, Dieu dirigeait toutes choses pour son bien. C'est souvent la même chose pour nous. Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes dans telle ou telle situation. Mais souvenons-nous que si nous sommes dans la main de Dieu, il dirige les circonstances en notre faveur, car «toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu» (Romains 8: 28).

Il importe de voir comment toutes choses ont concouru au bien de Jacob, dans les années tellement importantes où il a choisi la compagne de sa vie. Résumons donc les faits racontés dans le livre de la Genèse, au chapitre 29.

Après son long voyage, Jacob arrive à la source de Paddan-Aram, là où l'on abreuve les troupeaux chaque soir. Tandis que Jacob converse avec les bergers rassemblés, Rachel, la bergère, survient. C'est la fille de Laban, oncle de Jacob; c'est donc sa cousine germaine. C'est là que Jacob fait sa connaissance et que s'amorce l'idylle qui, sept ans plus tard, aboutira à leur mariage. J'aimerais tirer de ce récit biblique sept principes que nous pouvons considérer comme sept règles d'or qui devraient guider le jeune croyant au moment où il pense au mariage.



1.

Dans le chapitre 28 de la Genèse, Dieu a rencontré Jacob à Béthel, et il l'a béni, lui promettant un avenir et une postérité. Il a donc fallu que Jacob rencontre Dieu avant de rencontrer Rachel. Tirons-en l'application:
Lorsqu'un jeune homme ou une jeune fille envisage de se marier, il devrait d'abord en faire un sujet de prière précis. Il devrait s'arrêter dans la présence de Dieu, pour lui permettre de le guider dans ce choix; soit qu'il mette à part un temps spécial pour prier et étudier la Bible, soit qu'il éprouve d'une autre manière son désir de chercher et d'accomplir la volonté divine.

Nous vivons une époque où Satan, le prince de ce monde, pousse ses victimes à précipiter les décisions importantes de l'existence. Pourtant, il est encore possible à un jeune homme ou une jeune fille de refuser de se laisser prendre dans cet engrenage, pour permettre à son Seigneur de lui révéler ses plans pour son avenir.

Oui, le choix d'une épouse ou d'un époux doit être précédé d'une rencontre avec Dieu. Et je l'affirme avec conviction, le Seigneur donne aujourd'hui encore le meilleur à celui qui sait attendre l'heure et le choix de Dieu pour lui. C'est ce que le prophète exprimait à sa façon il y a plus de 25 siècles:
«Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, vous mangerez les meilleures productions du pays.» (Ésaïe 1: 19)



2.

Et maintenant, voici le deuxième principe que le croyant doit observer en vue d'un mariage heureux, principe encore plus important que le premier. Il faut que le jeune homme et la jeune fille appartiennent au Seigneur.

Jacob n'a pas, comme son frère, cherché sa femme parmi les jeunes filles païennes des tribus voisines, ce qui avait tant peiné ses parents. Non, sur leur demande, Jacob s'est rendu dans la famille de sa mère, cette famille de croyants qui, depuis l'époque d'Abraham, avait quitté les idoles pour servir l'Éternel, le Dieu des cieux. Jacob a donc cherché la compagne de sa vie dans une famille de croyants.

Jeune homme, jamais tu ne seras vraiment heureux si, ayant accepté Christ comme ton Sauveur, tu te mets à fréquenter une jeune fille qui n'appartient pas à ce Sauveur. Jeune fille chrétienne, jamais tu ne seras pleinement heureuse si tu te laisses éblouir par les avantages de tel ou tel parti, sans t'assurer de l'essentiel: le jeune homme, est-il chrétien, lui aussi ? Ne pense pas: «II le deviendra» ou «On verra bien au moment même!» Non, toi qui appartiens à Dieu, ne fréquente pas un ou une inconverti. Dans le chapitre du Nouveau Testament consacré au mariage, l'apôtre Paul précise bien, lorsqu'il parle de l'union de deux êtres: «... seulement, que ce soit dans le Seigneur.» (1 Corinthiens 7: 39)

Jeune homme, jeune fille, vous pourriez avoir d'amers regrets si vous ne remplissez pas cette condition de base en vue d'un mariage heureux. Il vaudrait mieux rompre un lien que Dieu désapprouve que de rester dans la désobéissance. En effet, l'Écriture dit: «Qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? ... Ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ? ... C'est pourquoi... séparez-vous, dit le Seigneur... et je vous accueillerai. Je serai pour vous un Père, et vous serez pour moi des fils et des filles.» (2 Corinthiens 6: 14-18)



3.

Après l'énoncé de ces deux principes, en voici un autre que les circonstances des fiançailles de Jacob nous soulignent. Il a fondé son foyer à mille kilomètres de la maison de ses parents, mettant ainsi en pratique la parole qui est à l'origine de l'institution divine du mariage: «L'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme.» (Genèse 2: 24)

Dans le cas de Jacob, c'est bien dommage qu'il n'ait pas pu mettre mille kilomètres entre lui et ses beaux-parents. Que de difficultés il aurait ainsi évitées!

Il en est de même aujourd'hui. Le foyer des jeunes époux ne pourra pas pleinement s'épanouir si parents ou beaux-parents vivent trop près et interfèrent trop souvent dans la cellule familiale, cette cellule qui déjà doit s'adapter à une situation entièrement nouvelle.



4.

En choisissant sa femme dans la maison de Laban, son oncle, Jacob accomplissait à la lettre le profond désir exprimé par ses parents au moment de son départ de Beer-Schéba.

Jeunes gens et jeunes filles, ne méprisez pas les conseils de parents croyants, et n'agissez pas dans l'indépendance et la précipitation; certains obstacles tomberont d'eux-mêmes si vous savez patienter quelques mois. Et ne dédaignez pas la bénédiction des parents qui partagent la même foi, ce précieux apport à la construction de votre futur bonheur familial.



5.

Il faut que le futur fiancé découvre l'âme soeur. L'Écriture parle de «l'aide semblable» ou, comme le dit la version Darby, «l'aide qui lui correspond» (Genèse 2: 18).

Que de foyers hâtivement construits courent le risque de l'éclatement, parce que de profondes divergences d'éducation, de mentalité, de nationalité, et surtout d'antécédents religieux sont générateurs de frictions, ces frictions qui apparaissent dans les moments de crise, et en particulier lors de la naissance des enfants!

Mais pour Jacob, Dieu avait tout préparé; il savait que Jacob passerait la majeure partie de son existence dans les champs à garder le bétail, d'abord le troupeau de Laban pendant 20 ans, et ensuite le sien. Aussi, pour Jacob le berger, la femme vertueuse apparut-elle au puits de Charan, sous les traits d'une jeune bergère:
«Comme il... parlait encore, survint Rachel avec le troupeau de son père; car elle était bergère.» (Genèse 29: 9) Jacob roula la pierre de la margelle pour abreuver son troupeau. Il n'en fallut pas davantage pour que s'amorce l'idylle. Lorsqu'il a vu Rachel, Jacob a eu le coup de foudre. Il n'a pas pu faire taire son émotion, ni les sentiments naissants dans son coeur. Il est allé même très vite, si vite qu'il l'a tout de suite embrassée: «Et Jacob baisa Rachel, il éleva la voix et pleura.» (Genèse 29: 11)



6.

Cependant, tout épris qu'il fût, Jacob a su se ressaisir. Introduit chez Laban, le père de Rachel, il s'est donné un mois de réflexion (Genèse 29: 12-15). Puis il a proposé à son futur beau-père de le servir sans salaire pendant sept ans, pour Rachel. Sept ans, c'est long, et c'était certainement très long pour Jacob, cette nature impulsive et fougueuse qui ne savait jamais attendre! Mais tout de même, il a su prendre le temps de réfléchir, de prier et de se préparer à l'étape la plus importante de l'existence humaine.

Il ne faut jamais agir avec précipitation devant une décision de cette importance. J'ai énoncé ainsi le sixième principe à observer par le croyant qui désire connaître le vrai bonheur familial.



7.

Et ceci nous conduit au dernier de ces principes: il est peut-être élémentaire, mais il n'apparaît qu'en dernier lieu dans le récit de Genèse 29, consacré aux fiançailles de Jacob. Nous lisons au verset 20 de ce chapitre:
«Jacob servit sept années pour Rachel; et elles furent à ses yeux comme quelques jours, parce qu'il l'aimait.»

Il ne s'agissait pas pour Jacob de ce faux amour dominé par les passions, les intérêts et la sensualité. Au lieu de trouver le temps long et de précipiter les choses, il n'a pas vu les années passer, et il a su conquérir progressivement celle qui devait un jour partager sa vie et participer à sa vocation. Pour Jacob, l'attente ne fut pas du temps perdu; son amour pour Rachel s'est épanoui. Et cet amour a été le ciment qui a uni définitivement ces deux vies formées l'une pour l'autre, en vue des tempêtes de l'existence qu'elles devraient affronter ensemble!

Jeune homme, jeune fille, que le véritable amour ait le temps de naître et de s'épanouir pendant la période de vos fiançailles, et qu'ensuite cet amour continue de croître pendant toute votre vie à deux, sous la bénédiction de votre Seigneur!

Nul ne contestera l'importance du choix d'une compagne ou d'un compagnon pour la vie. Une fois de plus, «tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction... à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles» (Romains15: 4 et1 Corinthiens10: 11).

J.H. Alexander

Page créée le 27 décembre 2000 par s-e


©Source: Bible ouverte


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LE CHRÉTIEN ET LE SEXE


L'aventure analysée

Il y a 12 stages communs qui se produisent habituellement en séquence à mesure qu'une relation se dirige vers une aventure adultère. Ces stages se produisent souvent sur une longue période de temps, mais un homme et une femme peuvent passer par plusieurs stages de relation au cours de la même soirée. En prenant conscience de ces stages cela va nous aider à reconnaître ce qui pourrait se passer avec nous afin que nous puissions arrêter le processus avant qu'on soit enfoncé par-dessus la tête.


Nos deux ennemis ici sont la rationalisation et le reniement. Nous rationalisons quand nous donnons des raisons acceptables à des comportements, des pensées et des sentiments inacceptables. Le reniement c'est souvent notre refus intense de reconnaître la vérité au sujet de nos comportements, de nos pensées et de nos sentiments. L'auteur de Hébreux était conscient que le péché pouvait endurcir notre coeur et obscurcir notre compréhension, nous détournant ainsi de Dieu. Il écrit: Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu'on peut dire: Aujourd'hui! afin qu'aucun de vous ne s'endurcisse par la séduction du péché. Hé.3:13

Jay m'a partagé jusqu'à quel point la rationalisation peut être éloignée de la raison.  Une femme pensait que Dieu comprenait et acceptait ses nombreuses aventures parce que, après tout, il était celui qui l'avait créé avec ce besoin d'avoir d'autres hommes. Un homme a dit: «C'est correct, parce qu'à chaque fois que nous avons une relation sexuelle nous terminons par la prière ensemble.»


La rationalisation oeuvre main dans la main avec le reniement pour altérer notre sens de la réalité et nous rendre de moins en moins capable de reconnaître que nous nous dirigeons vers une chute. C'est étonnant de voir jusqu'à quel point nous pouvons expliquer et justifier notre comportement pécheur. La rationalisation et le reniement jouent un rôle à chaque étape du processus de l'implication.

Pr.13:14 L'enseignement du sage est une source de vie, Pour détourner des pièges de la mort.



1° L'état d'ouverture

Le premier stage c'est l'ouverture émotionnelle que nous avons déjà discuté.

Quand nous décelons une petite inclinaison à se distancer de la relation avec la femme que nous aimons, nous pouvons agir pour nous protéger nous-mêmes durant cette période de vulnérabilité. Nous pouvons nous efforcer de comprendre ce qui nous arrive et concentrer notre énergie à regagner la pleine santé dans notre relation.



2° L'état de vigilance

Ce second stage dans une aventure en processus c'est la conscience grandissante d'une personne en particulier dans le champ de nos relations. Nous commençons simplement par penser occasionnellement à elle. Des pensées innocentes peuvent se changer en des fantasmes à son sujet. À mesure qu'elle devient plus présente dans nos pensées conscientes, elle commence à apparaître dans nos rêves aussi. Les rêves sont souvent remplis de fantasmes sexuels. Parfois un homme à cette étape prendra des photographies de groupes où cette femme est présente à un party de bureau ou à une réunion de famille ou pendant une vacance. L'homme reviendra souvent contempler les photos. Il n'est pas inhabituel pour l'homme à ce stade d'essayer de capturer mentalement la femme qui est en train de devenir un fort centre d'intérêt. La masturbation est commune pendant les fantasmes au sujet de cette femme.

La rationalisation développée à ce point c'est qu'il n'y a aucun mal à fantasmer. C'est bien humain.



3° Les rencontres innocentes

Pendant le temps de la conscience éveillée de l'autre femme, il peut y avoir des rencontres vraiment innocentes, inopinées, souvent c'est des contacts légitimes pour les affaires qui peuvent potentiellement construire une relation. À ce stage il peut y avoir un peu de flirt qui se développe, des contacts prolongés par le regard, des échanges d'allusions sexuelles en apparence inoffensives, un langage corporel séducteur. Les deux personnes impliquées à ce point nieraient tout intérêt réel l'un pour l'autre.



4° Les rencontres intentionnelles

Les rencontres se produisent fréquemment et semblent être le fruit du hasard alors qu'en réalité une personne agit de manière à faire grandir les chances de se voir. Ce stage est illustré d'une manière humoristique dans les films. On montre un homme attendant pendant des heures sur un coin de rue. Quand la femme apparaît, il marche vers elle et feint la surprise comme si elle était la dernière personne au monde qu'il s'attendait de voir. Dans la vraie vie ce stage pouvait être humoristique s'il n'était pas si triste. Un adolescent prend particulièrement plaisir à ce genre de jeu. Cela prouve que l'excitation produit par l'attraction du sexe opposé peut subjuguer notre côté rationnelle. L'attraction sexuelle peut facilement faire des fous de nous. Rendu à ce point une personne entre dans une zone de danger réel.



5° Le temps attardé à passer ensemble dans des lieux publiques

L'homme et la femme passent maintenant du temps ensemble quand ils sont dans des groupes. Ils tendent à se fermer des autres en se détournant du groupe et en évitant le contact par le regard avec les autres. Il y a un intérêt commun grandissant rendu à ce point. Les sujets de conversation incluent l'histoire personnelle, les intérêts dans les sports, la politique et les affaires.  Des gens observateurs pourraient remarquer quelque chose d'inhabituel au sujet de la relation rendue à ce stage. J'ai vécu l'expérience d'essayer de m'infiltrer dans une conversation entre un homme et une femme rendu à ce stage et je me suis fait traité comme un intrus indésirable. Mais l'homme et la femme continueront à nier toute suggestion que ce qui se passe entre eux, c'est plus que toute relation adulte normale. L'homme pense: «C'est correct de me centrer sur elle. Rien ne peut arriver. Nous sommes avec d'autres personnes.



6° Le temps attardé à passer ensemble dans des lieux publiques en privé

L'homme et la femme se rendent compte rapidement qu'ils sont encore ensemble longtemps après que les autres sont partis. Il y a maintenant une excitation grandissante en étant tous les deux seuls ensemble. C'est une sensation attrayante, séduisante. La conversation change de sujet, on passe des idées au sentiments. Le soin attentionné est partagée par les deux. Par le moyen de la conversation il y a une entrée dans les domaines privés et personnels. L'homme et la femme se sentent toujours corrects au sujet de leur relation parce que les rencontres ont commencé en public.



7° L'isolation intentionnelle

Maintenant l'homme et la femme commencent à planifier des temps seuls pour des buts «légitimes». L'homme demande à la femme si elle peut le rencontrer pour l'aider à régler ses problèmes maritaux. Ou la femme demande à l'homme de rester après les heures de bureau pour lui prêter son expertise sur un certain projet qu'elle essaie de finaliser. Le couple niera encore toute suggestion que leur relation n'est pas complètement appropriée. Au foyer l'épouse de cet homme pourra peut-être noter une baisse dans la communication verbale et non-verbale. Il est soudainement plus détaché, froid, presque formel dans sa relation avec elle. Il y a des appels téléphoniques incomplets.

J'ai resté avec un couple récemment pendant que je faisais un travail quelconque à leur église. Le mari arrivait le vendredi au foyer exténué de son travail. Il allait direct au lit et dormait environ une heure et demie. Ensuite il se levait, prenait une bouchée en vitesse et retournait travailler. Il travaillait aussi le samedi après-midi et il devait aussi travailler le dimanche. Quand il était à la maison je sentais qu'il était profondément troublé. Il était distant et ne s'impliquait pas dans les conversations autour de lui. Sa femme était inquiète pour lui de le voir tant travailler le soir et voir le stress qu'il s'imposait.  Elle lui a parlé souvent de se trouver un autre emploi qui ne demanderait pas tant de son temps. Elle s'en faisait pour sa santé. Je ne fus pas surpris d'apprendre d'elle quelques mois plus tard que son mari avait été impliqué dans une aventure secrète et qu'il était parti de la maison.



8° L'isolation pour le plaisir

Maintenant l'homme et la femme planifient des temps seuls pour la simple joie d'être ensemble. La relation devient comme une euphorie de jeunesse. Ils partagent ensemble une expérience excitante et aventureuse. il y a plus d'intimité. L'homme et la femme se touchent. Il se produit des attouchements chaleureux sur la main, le bras ou la main glisse autour de la taille. Durant ce stage, l'épouse se rendra compte qu'il y a de larges portions de temps qui ne sont pas justifiées. Il y aura une baisse marquée dans les temps agréables passés dans le mariage. L'homme et la femme continueront à rationaliser leur relation en disant que les adultes ont besoin de bons amis du sexe opposé. Il n'y a rien de mal à avoir de bons amis.

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9° Les étreintes affectionnées

Les désirs secrets l'un pour l'autre deviennent intenses. Les étreintes s'éternisent. Il y a de plus ne plus de touchers et de caresses pour le fun. Les jeux enfantins comme le chatouillage et la lutte se produisent souvent à ce stage pour faire grandir le contact physique.

La rationalisation ici est qu'il n'y a rien de mal à exprimer physiquement le support l'un pour l'autre. En même temps avec leur conjoint, il y aura une baisse dans les étreintes affectionnées et dans le contact physique.



10° Les étreintes passionnées

Les attouchements et les étreintes affectionnées conduisent aux échanges passionnés. Quand l'alcool se met de la partie un couple avance rapidement à travers ces stages. tout ce qui réduit l'inhibition contribue à faire augmenter le désir physique et son expression. Le couple rationalisera encore en disant que c'est correct de se faire stimuler parce que c'est innocent et non planifié. «D'autre part, ma femme ne me fait plus sentir comme cela maintenant» pensera l'homme.



11° La capitulation

Le couple s'engage dans des relations sexuelles. Le reniement est éliminé à ce stage. D'aucune façon peuvent-ils nier la réalité de ce qui se passe alors entre eux.



12° L'acceptation

Ici, l'homme et la femme s'admettent à eux-mêmes et l'un à l'autre qu'ils ont vraiment une aventure ensemble. S'ils continuent leur relation à partir de ce point, c'est le fruit d'un consentement mutuel. Ici l'investissement émotionnel dans l'aventure est à son sommet, et l'investissement émotionnel dans le mariage est à son point le plus bas. Rendu à ce point, l'épouse en est presque toujours consciente. Son mari n'est plus au foyer. Il est fréquemment parti toute la nuit sans s'expliquer. Il peut même trouver une manière créative pour permettre à sa femme de découvrir l'aventure. La tension de mener une double vie est habituellement trop grande pour qu'une personne puisse la supporter bien longtemps.

Est-ce la fin de l'histoire? Est-ce que l'homme et la femme vivront heureux jusqu'à la fin? non. L'histoire d'une aventure n'est pas une comédie, c'est une tragédie.

Jean-Yves Leloup définit ainsi l'adultère: L'adultère c'est se tromper de réalité, prendre réel l'irréel.



Bienvenue dans le monde réel

James Dobson a dit: «Le gazon est plus vert de l'autre côté de la clôture, mais il demande encore à être tondu.» Une fois que l'excitation des premiers stages de l'aventure se dissipe, le nouveau couple est forcé de vivre dans la vraie vie encore une fois, la vie dans un endroit commun. L'homme et la femme ont soudainement à faire face à des ajustements de personnalité. Ils se découvrent des imperfections spirituelles, émotionnelles et physiques l'un l'autre qu'ils n'avaient jamais remarqué auparavant. Quelqu'un doit réparer l'auto, faire à manger, nettoyer la maison, faire les courses, s'occuper des finances.

Il y a maintenant une traînée de douleur comme un cancer qui mange la nouvelle relation. Les enfants ont été blessés. Une femme et un mari ont été abandonnés.

Ce réseau relationnel complexe et difficile est dur à gérer. Aussi, dans la nouvelle relation il y a toujours une suspicion sous-jacente, spécialement quand les tensions maritales commencent à grandir, que le nouveau partenaire va opter pour s'en aller et essayer sa chance encore une autre fois avec une autre personne. «Après tout, c'est ce qu'il a fait avec moi» pensera la nouvelle femme. Les seconds mariages ont deux fois plus de chances de se terminer par un divorce que les premiers mariages.

C'est vraiment une tragédie. Des hommes et des femmes changent encore et encore de partenaires pourchassant l'illusion. Plusieurs meurent esseulés, vides, manquant d'amour.


Est-ce que la coupe de votre mariage est à moitié vide? Ou à moitié pleine? La chose à faire c'est de considérer le temps passé dans votre relation actuelle comme un investissement à prendre soin. Votre mariage est un bon plan de retraite. Tant que vous faites vos dépôts le compte grossit. Le mariage se grossit comme des intérêts composés avec le temps. Des petits investissements d'amour et de soin rapportent de grandes dividendes dans le bonheur relationnel. Personne sain d'esprit ne gaspillerait un solide investissement dans un compte qui a grossi avec les années pour prendre un projet branlant, spéculatif. Cela n'a pas de bon sens. Si le gazon semble plus vert de l'autre côté de la clôture, vous devriez essayer d'arroser le vôtre.


Il n'y a pas de chemin facile pour une relation authentique. Cela prend un travail acharné. Si vous sentez que le plaisir ou la romance sont partis de votre mariage, ou si vous pensez que le mariage ne rencontre plus votre besoin fondamental d'encouragement et d'amour, alors vous avez du pain sur la planche. Désolé, il n'y a pas d'autres moyens. La seule action qui a de l'allure c'est de tenir bon et de se reconsacrer vous-mêmes à votre présent mariage. Pourquoi le plaisir s'en est-il allé? Avez-vous besoin d'avoir plus de temps à part ensemble en tant que couple? Saisissez-vous chaque occasion d'avoir du plaisir ensemble et de rallumer l'ancienne flamme? Qu'est-ce qui ne rencontre pas vos besoins dans votre relation? Pourquoi ne pas en parler avec votre femme de cela? C'est difficile pour vous en tant qu'homme d'admettre que vous avez des besoins émotionnels. Mais mon expérience me dit que les femmes sont bonnes d'habitude pour écouter si seulement leurs maris peuvent commencer à parler. Le dialogue honnête renforcera grandement votre mariage. Encore une fois, je mentionne qu'il se peut que vous ayez besoin d'une troisième personne pour vous aider à repartir ce genre de partage réel.


Un bon mariage vaut tous les efforts investis. Aucun autre essai ne rapporte autant de dividendes à long terme. S.V.P. ne soyez pas dupés. Résistez le mensonge proposant qu'une autre femme sera la réponse à tous vos problèmes.Il n'y a aucun avantage à repartir à zéro. Vous allez vivre de brisure en brisure sans succès. Apprenez à remplir votre moitié de coupe jusqu'au bord.


© Source: Tripod

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LA COMMUNION VA PLUS LOIN QUE L'AMOUR



Voilà une dizaine de jours que j'ai sur le coeur le sujet de la communion avec Jésus, de notre communion avec Jésus. J'ai vraiment dans mon coeur la certitude que si notre communion avec Jésus est bonne, tout le reste est bon, et en particulier notre communion les uns avec les autres. Si ma communion avec Jésus est bonne et si ta communion avec Jésus est bonne, nous allons être tous les deux en communion. C'est important d'être en communion, vous êtes d'accord? Je ne parle pas seulement de nous aimer, parce que même si nous ne sommes pas en communion, nous devons nous aimer. Mais je reviens encore sur cette question de communion car la communion est quelque chose de plus profond encore que l'amour. La base de la communion, c'est l'amour. S'il n'y a pas d'amour, il n'y a pas de communion. Mais la communion va encore plus loin que l'amour, puisque la communion, c'est une union complète de nos pensées et de nos sentiments.


Réfléchissez un moment à cela. L'amour, c'est d'aimer même nos pires ennemis. Nous devons être remplis de l'amour de Jésus pour notre pire ennemi, mais nous ne sommes pas en communion avec lui, parce que nous n'avons pas les mêmes pensées et les mêmes sentiments. Donc, même si nous sommes remplis de l'amour de Jésus pour nos ennemis, comme nous ne sommes pas en communion avec eux, il manque la joie et le bonheur d'avoir cette communion. Quand deux chrétiens sont vraiment remplis de l'amour de Jésus, qu'ils sont aussi dans les mêmes idées, dans les mêmes sentiments, la même révélation de Jésus et de Sa Parole, en plus de l'amour, il y a cette union qui vient, et c'est vraiment la joie suprême du Seigneur qui remplit nos coeurs. Cela me fait penser à la communion qu'il y a entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Il y a une unité parfaite entre les trois. Ce sont trois personnes, mais un seul Dieu. Il n'y a aucune division entre eux. Le Fils ne dit pas: «Moi, Je ne suis pas d'accord avec Toi», le Saint-Esprit ne dit pas: «Non, Moi, J'ai un avis différent, il Me semble que...».

Jamais! Entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, il y a une union parfaite de sentiments, de pensées. Ils ont le même désir: sauver l'humanité, nous faire grandir à l'image de Jésus, nous accueillir dans la présence du Père, pour l'éternité, dans la joie et la félicité céleste. Il n'y a aucune division entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Ils sont parfaitement un, tout en étant trois. Et pour nous, enfants de Dieu, qui sommes nombreux (des millions et des millions, le Seigneur seul, connaît le nombre), le Seigneur a un désir profond dans Son coeur. C'est de nous amener, nous Ses enfants, dans cette communion avec Lui, notre Père, une communion qui est la même que la communion entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Le Père nous aime, chacun en particulier. Le Père nous aime comme Il aime le Fils. On le lit dans Jean, au chapitre 17: le Père nous aime, chacun, comme Il aime le Fils.

 

Comme Dieu est amour, Il ne peut pas nous aimer d'un amour moindre à l'amour qui existe entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Il nous aime du même amour. C'est un amour pur qui ne dépend pas des circonstances, mais qui dépend du coeur de Dieu. Dieu nous aime d'un amour éternel et infini. Dieu a le désir ardent de nous amener dans Sa communion: nous révéler Ses pensées, Son coeur, Ses sentiments, nous remplir de ce qu'Il est, de Ses pensées, de Ses sentiments, chacun en particulier. Dieu veut avoir avec chacun une relation personnelle, intime, de communion. Ce qui L'arrête, c'est que nous, Ses enfants, nous ne recherchons pas assez cette communion. Lui, de Son côté ne va pas se cacher et dire: «Non, Je ne veux pas de communion avec toi», Dieu nous a créés pour être en communion avec Lui. Au départ, dans le jardin d'Éden, il y avait une communion parfaite entre Adam, Eve, le Père, Jésus, le Saint-Esprit. Il n'y avait pas de péché qui coupait la communion. Il y avait une communion parfaite. Ils vivaient dans la joie parfaite, dans ce paradis terrestre. Le péché a coupé cette communion. Jésus est venu pour restaurer cette communion et Il veut qu'elle devienne parfaite.

 

Donc, Dieu est prêt à mettre toute Sa puissance en action pour se révéler pleinement à nous, si nous le désirons. Pour qu'il y ait une communion parfaite entre deux personnes, il faut que les deux le veuillent. Prenez le cas d'un mari et de sa femme. Il faut que les deux veuillent une communion parfaite. S'il y en a un qui le veut et l'autre, non, il va manquer quelque chose, cela ne pourra jamais se faire. Si l'un désire une entière communion et l'autre seulement jusqu'à un certain point, la communion ne sera pas parfaite, la joie, la paix, le bonheur, non plus.

 

Donc, Dieu, de son côté, désire cette communion. Mais nous, est-ce que nous la désirons vraiment du fond du coeur, est-ce que nous la cherchons? Ne cherchons-nous pas plutôt à avoir des exaucements du Seigneur, des bénédictions, une guérison, une délivrance? C'est important d'avoir tout cela bien sûr: le salut de quelqu'un, de nos enfants, de nos parents, Dieu désire cela aussi. Mais est-ce que nous mettons, en tout premier dans notre vie, la recherche de la communion avec Dieu par Jésus-Christ? Il ne s'agit pas simplement d'avoir une connaissance extérieure de Dieu.

 

Il y a des gens, dans la Bible, qui ont vu Dieu, mais qui n'avaient pas de communion avec Lui dans le coeur. Il y a des gens, comme Balaam, qui ont reçu des révélations de Dieu fantastiques, des prophéties, mais qui n'avaient pas de communion réelle avec Dieu dans leur coeur. Dieu leur parlait. Comme vous entendez ma voix, ils entendaient la voix de Dieu, mais ils n'avaient pas de communion réelle avec Dieu. Dieu n'était pas satisfait de Sa relation avec eux, parce que leur coeur était rempli d'autre chose que de Dieu. Ils cherchaient les biens de ce monde, des exaucements. Si nous cherchons quelque chose d'autre que Dieu, nous allons peut-être l'avoir, parce que Dieu est bon, mais nous n'allons pas satisfaire le coeur de Dieu. Le coeur de Dieu va être attristé, parce que nous ne cherchons pas Sa communion en tout premier, nous n'avons pas ce désir dans nos coeurs qui nous fait dire: «Seigneur, je veux m'approcher de Toi, je veux mieux Te connaître, je veux que Tu me révèles Ta pensée, Tes sentiments, non seulement que Tu me les révèles, mais que Tu me remplisses de Ta pensée. Je veux Ta révélation sur Ta Parole, sur Tes plans pour moi. Je veux Ta nature dans ma nature, qu'elle m'imbibe complètement, plus qu'une éponge même, puisque je veux être rempli de Ta présence».

 

Et, quand j'ai cette relation de communion avec Dieu, Dieu est heureux. Ce qui satisfait le plus le coeur de Dieu, c'est que l'un de Ses enfants Lui dise: «Seigneur, je viens chercher Ta communion. Tu vois, j'ai beaucoup de problèmes, beaucoup de choses à demander, mais pour le moment qui vient, je mets tout cela de côté et je vais chercher uniquement Ta communion. Après, je penserai aux choses que j'ai à T'amener. Mais maintenant, en tout premier, Toi Seigneur. Passer un temps, un moment avec Toi uniquement pour parler avec Toi, pour recevoir ce que Tu as à me dire, pour être en communion, pour partager avec Toi, pour recevoir Ta pensée, Ton Esprit, Te dire que je T'aime, écouter Ta voix, méditer Ta Parole, Te prier, mais pour Toi, Toi seulement, Te louer, T'apporter mon adoration». Là, le coeur de Dieu se réjouit. Là, Dieu sait que j'ai compris quelle était la chose la plus importante dans la vie: rechercher et obtenir la communion avec un Dieu qui veut me la donner.

 

Mais Dieu est jaloux, Il ne va pas me forcer à recevoir Sa communion, si je suis intéressé par autre chose. Il ne va pas m'obliger à entrer dans Son intimité, si je ne la recherche pas. Dieu n'est pas un Dieu qui dévoile Son intimité à des gens qui ne sont pas intéressés. Dieu dévoile Son intimité à Ses adorateurs qui Le cherchent de tout leur coeur et qui veulent, dans le secret de leur vie personnelle, développer cette communion avec leur Dieu.

 

Même si personne ne le sait, peu importe, Dieu le sait. Dieu voit quelles sont les priorités de ma vie, Il va me bénir en se révélant à moi, comme Il ne se révélera jamais à celui qui ne recherche pas cette communion. C'est à cela qu'Il nous appelle. Je vais lire dans 1 Corinthiens 1, les versets 8 et 9: «Il vous affermira jusqu'à la fin...», il parle du Seigneur Jésus, «... pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus-Christ». C'est maintenant que nous devons chercher à obtenir du Seigneur cette position irréprochable. Il ne faut pas dire: «'Moi, je ne m'en occupe pas, au jour de Christ, Dieu le fera». Non, c'est maintenant que nous devons rechercher cela. Il dit au verset 9:» Dieu est fidèle, Lui qui vous a appelés à la communion de Son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur». Il dit: «Le Père nous appelle chacun. Il nous appelle à une chose: à la communion avec Son Fils».

Dieu sait très bien que quand j'ai cette communion avec Son Fils, parce que le Fils est l'image du Père, le Fils me permet d'atteindre le Père. C'est le Fils qui m'amène au Père et qui me Le révèle. Par Jésus, je vais avoir une communion avec le Père. Jésus va m'introduire dans la présence du Père. Il va me prendre par la main en me disant: «Viens, Je vais te faire connaître ton Papa qui est aussi mon Papa. Je vais t'introduire dans Sa présence». Nous avons été appelés par le Père à une chose dans ce monde: à la communion de Son Fils, Jésus. Tout le reste est inclus dedans. Cherchez d'abord le royaume de Dieu et Sa justice. Qui est le Roi de ce royaume? Jésus-Christ. Je ne vais pas rechercher le royaume en soi, je vais rechercher le Roi de ce royaume, qui est Jésus-Christ. Avec le Roi, il y a tout le royaume.

 

Regardez le mot qu'il emploie: «'Il vous appelle à la communion de Jésus»', à une totale union de pensées et de sentiments avec Jésus. Déjà nous sommes un avec Lui, parce que nous sommes membres de Son corps, nous sommes un seul Esprit avec Lui, un seul corps avec Lui, mais ce n'est pas cela la communion. Tout cela, c'est l'union de fait qui existe entre Lui et moi par la nouvelle naissance. Nous tous qui croyons en Jésus et qui nous sommes repentis de nos péchés, nous sommes entrés dans le corps de Christ. Mais le fait d'entrer dans le corps de Christ ne nous donne pas automatiquement la communion avec Lui. Nous sommes placés en Lui, donc nous avons tout pour commencer à chercher Sa communion. Nous sommes unis avec Lui en Esprit, nous sommes un seul corps avec Lui. À partir de là, Dieu nous appelle à entrer dans Sa communion. Il dit, par exemple, dans 1 Corinthiens 10, au verset 15: «Je parle comme à des hommes intelligents; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ? Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps; car nous participons tous à un même pain».

 

Et il dit dans la deuxième moitié du verset 20: «... or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons en même temps; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur? Sommes-nous plus forts que Lui?» Dieu est un Dieu jaloux. Il ne veut pas que nous soyons en communion avec quelqu'un d'autre que Lui. Nous ne pouvons pas dire: «'Je suis en communion avec Toi, Seigneur», et en même temps, être en communion avec le monde, avec l'esprit du monde. C'est comme si une femme disait à son mari: «'Tu sais, je t'aime de tout mon coeur, mais le voisin, je l'aime aussi de tout mon coeur».

Ce serait de l'adultère et de l'infidélité. Le Seigneur veut que nous ayons une communion totale et exclusive avec Lui. Comme nous sommes plusieurs dans le même corps, si nous avons tous cette communion totale et exclusive avec Lui, nous serons aussi en communion exclusive les uns avec les autres, parce que nous aurons tous la même révélation de Dieu, nous aurons tous la même intelligence spirituelle, nous verrons tous les choses comme Dieu les voit, nous allons tous comprendre Sa Parole comme Dieu nous l'a révélée. Il n'y aura plus ni disputes ni divisions entre nous parce que nous serons en communion avec Jésus, par le Saint-Esprit. Nous serons remplis de la connaissance d'en haut, de la nature de Dieu, du Père, de Son amour, de Sa sainteté, de Sa joie, de Sa paix parfaite qui va remplir nos coeurs, parce que nous sommes en communion avec Lui.

 

Vous voyez que la communion avec Jésus passe par la communion avec le corps et le sang de Jésus. Cela veut dire que toute notre communion avec Jésus passe par notre expérience de la Croix, puisque le corps et le sang de Jésus représentent la mort de Jésus à la Croix. Nous ne pouvons pas avoir de communion avec Jésus, si nous ne sommes pas vraiment passés par la Croix de Jésus. Si je suis en communion avec le monde, c'est que ma chair n'est pas crucifiée, c'est que j'ai encore des besoins, des désirs qui sont ceux de la chair et du monde. Dieu ne veut pas de cela. Dieu veut une communion exclusive avec Lui, Il veut que tous mes désirs se portent vers Lui et non vers autre chose, vers le monde. Il faut donc que je passe par l'expérience de la Croix de Jésus-Christ qui est représentée par cette communion au corps et au sang de Jésus-Christ. Nous savons que sur la Croix, le corps de Jésus a été brisé complètement. Les os n'ont pas été brisés, mais Son corps a été rompu par la souffrance. Son sang a été versé pour nous assurer le rachat de nos péchés et la communion avec Dieu. Ce qui nous coupe de la communion avec Dieu, c'est notre péché.


Le rôle du Saint-Esprit est de nous montrer que nous sommes des pécheurs de naissance, mais qu'il ne faut pas rester dans cette situation. Par le sang de Jésus, nous avons la possibilité d'avoir maintenant le pardon de nos péchés et une libre entrée dans le lieu très saint où se trouve le Père. Donc, il faut vraiment que j'aie reçu du Seigneur une compréhension profonde de ce qu'est la Croix de Jésus. Il faut que je l'ai compris par une révélation d'en haut, que j'ai compris que dans cette oeuvre parfaite de Jésus à la Croix, il y a la clé de ma communion avec Dieu. Dieu va rechercher ma communion au travers du sang de Jésus-Christ. Il y a une puissance fantastique dans le sang de Jésus, puisque c'est le sang de Jésus qui efface mes péchés, qui m'assure une libre entrée dans la présence du Père. C'est le sang de Jésus qui me permet par une repentance réelle et sincère d'être en communion avec Dieu, quand j'ai compris la signification de ce sang. C'est la puissance du sang de Jésus qui rétablit le contact avec Dieu qui avait été perdu à cause du péché. C'est le sang de Jésus qui nous rapproche de Dieu, qui nous donne une bonne conscience, qui nous purifie, qui nous met dans l'humilité devant Dieu. Je ne me glorifie pas de me présenter devant Dieu librement, parce que j'ai compris que c'est grâce à ce sang et non grâce à mes vertus personnelles que je peux m'approcher de Dieu dans la liberté, dans la joie de savoir que mon péché a été lavé dans le sang de Jésus.


Quand j'ai confessé mon péché de tout mon coeur et que je reste dans l'humilité devant Dieu, j'ai maintenant cet appel du Père qui me dit: «'Approche-toi, approche-toi. Grâce au sang de Jésus, tu as la possibilité de venir tout le temps, constamment, jour et nuit, dans Ma présence la plus sainte, là où tu peux avoir avec Moi la communion la plus étroite»'. C'est la communion au sang de Jésus-Christ qui est la communion à l'oeuvre de la Croix, à la crucifixion de ma chair à la Croix. Donc vous voyez que je ne peux pas avoir de communion avec le sang de Jésus, si ma chair n'est pas crucifiée. Toute l'oeuvre de Jésus est complètement accomplie, mais il ne faut pas qu'elle reste suspendue là, sur un petit nuage au-dessus de moi. Il faut qu'elle me pénètre jusqu'au fond de mon coeur. Il faut que l'oeuvre de la Croix de Jésus, il y a 2000 ans pénètre dans toute ma chair, toute ma vie, et que l'Esprit du Seigneur et la puissance du sang de Jésus mettent à mort complètement, de manière concrète, ma chair. Que tout ce qui est charnel en moi soit mis à mort. C'est là que l'eau, le sang et l'Esprit sont d'accord, puisque l'eau qui est la Parole, l'Esprit du Seigneur et le sang de Jésus travaillent tous dans le même but: établir une communion parfaite entre le Père et moi, entre Jésus et moi, par mon passage obligé dans l'oeuvre de la Croix de Jésus.

 

C'est pour cela qu'il faut la prédication de la Croix: c'est une puissance pour le salut de tous ceux qui croient. La prédication de la Croix est associée à la prédication du sang de Jésus et la prédication de l'oeuvre de la Parole, et les trois sont d'accord pour me montrer que l'oeuvre de sanctification que Dieu m'offre par Jésus, est parfaite. Mais je dois la comprendre par l'Esprit, je dois la recevoir par la foi. L'ayant reçue, je m'approche de Jésus avec un coeur sincère, purifié, avec un coeur rempli de reconnaissance pour dire: «Seigneur, Tu m'as révélé la puissance de Ton sang, la puissance de Ta Parole pour me permettre de m'approcher de Toi, Dieu très saint.» Personne ne pouvait s'approcher de Dieu, auparavant, personne, les hommes devaient rester au loin et voir les manifestations de Dieu avec crainte et tremblement. Mais maintenant, nous nous approchons de Dieu avec une conscience purifiée, parce que nous avons reçu cette révélation de l'oeuvre de la Croix, de notre propre mort en Jésus-Christ et de notre résurrection avec Lui. Nous nous approchons du Père avec reconnaissance et humilité en disant: «'Seigneur, Tu m'as donné la révélation de la puissance du sang de Jésus pour pouvoir m'approcher tout près de Toi, jusqu'à avoir cette communion parfaite que Tu ne peux me révéler qu'au travers du sang de Jésus»'. Sans le sang de Jésus, il n'y a aucune communion.


Si j'ai une relation superficielle, une conversion superficielle, je n'ai pas la possibilité d'avoir la communion avec le Père. Je pourrai aller dans une Église, chanter des cantiques, je pourrai même faire de grandes choses pour Dieu, évangéliser la terre entière, mais si je n'ai pas cette communion avec Jésus, la vie va manquer, la vie ne va pas passer. Mais si je suis en union avec mon Père, la vie du Seigneur va passer en moi et au travers de moi. Sa vie ne passera pas si j'ai seulement reçu Sa Parole que je vais transmettre comme ça, sans une réelle communion avec Lui. C'est la vie de Dieu qui compte, Son amour, Sa vie qui coule au travers de celui qui est en communion avec Lui, cela va porter du fruit, c'est efficace, c'est un moyen d'évangélisation puissant. On fait trop d'évangélisation sans communion avec Dieu. Les églises ne parlent que d'évangélisation. On va faire une campagne d'évangélisation par ci, une campagne par là. Tant mieux! Mais avons-nous d'abord regardé l'état de la communion avec Dieu, de ceux qui vont évangéliser? Vont-ils présenter à ceux qu'ils évangélisent une personne qui est vraiment en communion avec Jésus?

Là, l'évangélisation va être efficace, elle va porter du fruit, parce que cela va être comme Jésus le faisait. Jésus évangélisait les foules, et c'était la vie manifestée de Dieu qui était là devant les foules. Ce n'était pas seulement une personne qui transmettait la Parole de Dieu et qui n'était pas elle-même transformée. Quand Jésus évangélisait, c'était la vie en abondance qui se manifestait en permanence. Dieu nous appelle à cela: une communion si profonde avec Lui que tout ce que nous allons faire va être imprégné de la vie de Jésus. Quand nous allons parler à une personne, que ce soit un chrétien ou un non chrétien, c'est la vie de Jésus qui va se manifester au travers de nous. Cette personne sera touchée. Je vais transmettre quelque chose de l'amour de Dieu, de Sa présence qui va faire du bien, qui va porter la vie, la guérison et le salut.

 

Nous devons tout faire pour la gloire de Dieu. Mais nous ne pouvons rien faire pour la gloire de Dieu, si nous ne sommes pas en communion avec Dieu. Nous pouvons connaître la Bible par coeur (le diable aussi connaît la Bible par coeur) et la réciter à tout le monde, cela ne produira rien si nous ne sommes pas en communion avec Dieu. Moi, je le crois personnellement. Bien sûr la Parole a une puissance en elle-même, mais les gens veulent voir les résultats de cette Parole dans la vie de quelqu'un. Si j'annonce une parole et que je ne suis pas en communion profonde avec Dieu, la personne se dira: «C'est une belle parole, puissante, formidable, mais maintenant voyons un peu dans sa vie quels résultats cette parole a produits.» Cette personne va me regarder vivre et dire: «Ce n'est pas très brillant. Un ambassadeur de Jésus, celui-là? Non, ce n'est pas un ambassadeur de Jésus, c'est un homme ou une femme sincère qui m'apporte une belle parole, mais moi, je veux voir l'effet pratique dans sa vie.» J'ai entendu ce genre de réflexion, où des hommes ou des femmes, même des chrétiens, disaient: «Après tout, celui-là a une belle parole à m'annoncer mais je ne vois pas tellement de résultats dans sa vie. Cela ne m'intéresse pas trop de l'écouter parce que je n'ai pas vu sa vie transformée». C'est dans la communion avec Jésus que notre vie va être bouleversée.


Dans Sa communion, Il va nous parler, nous changer, Il va créer en nous Ses sentiments et Ses pensées. Quand je vais parler, c'est Jésus qui va parler au travers de moi, de plus en plus. Au fur et à mesure que la communion entre moi et Lui grandit, c'est Lui qui va s'exprimer au travers de moi. Ce n'est plus moi qui vais parler et là, cela va toucher. Il vaut mieux une seule personne entièrement transformée à l'image de Jésus qui va toucher des millions de personnes, comme Jésus l'a fait, qu'un million de chrétiens qui évangélisent sans arrêt, mais qui n'ont eu aucune transformation de Jésus dans leur vie, cela ne produira pas de résultats sérieux et profonds. Une seule personne, transformée à l'image de Jésus parce qu'elle est en communion avec Jésus, va toucher des millions d'hommes par la puissance de Jésus. Alors imaginez ce que pourraient faire un million de chrétiens transformés à l'image de Jésus! Le jour de la Pentecôte, ils étaient cent vingt à être remplis de la présence de Jésus, par le Saint-Esprit. Voyez les résultats: le jour même, trois mille se convertissent, quelques jours après, jusqu'à cinq mille. Quelques années après, toute la Méditerranée était touchée, parce que ils étaient des hommes et des femmes en communion avec Jésus, qui connaissaient Jésus, qui étaient remplis du Saint-Esprit. Et il se produisait des choses grandioses!

 

Moi, j'ai envie de voir cela dans ma vie et je suis heureux parce que je sens que Dieu va répondre à cette prière. J'aspire à toujours plus de communion avec Jésus. Je dis: «'Seigneur, je cherche Ta communion dans la prière, dans la méditation de Ta Parole, dans un contact personnel avec Toi». Je cherche cette communion, et comme Jésus la cherche aussi, je suis heureux parce que je vois cette communion grandir. Cela me réjouit et je dis: «Seigneur, continue jusqu'à la perfection, et fais-le aussi pour mes frères et soeurs''.

 

Dans Philippiens 3, aux versets 7 à 11, Paul dit: «Toutes ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ». Il ne dit pas: «à cause de l'Évangile» ou «à cause de l'oeuvre de Dieu», il dit: «à cause de Christ, tout ce qui m'intéressait auparavant, qui était pour moi un gain, puisque j'étais docteur en théologie, élevé aux pieds de Gamaliel, c'est une perte.» Il dit: «Et même je regarde toutes choses comme une perte à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ, mon Seigneur pour lequel j'ai renoncé à tout. Et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ». Christ se gagne. Il ne peut se gagner que si nous renonçons à tout; mais il n'y a que Dieu qui peut savoir si nous avons renoncé à tout. Jésus voyait que le jeune homme riche n'avait pas renoncé à tout. Lorsque Jésus lui a dit: «Donne toute ta fortune aux pauvres maintenant et suis-Moi», le jeune homme avait de grands biens et il a préféré la perdition plutôt que de séparer de ses grands biens. Il ne cherchait pas, en fait, la communion avec Jésus, puisqu'il n'a pas voulu lâcher ce à quoi il tenait. Jésus lui dit: «Laisse tout cela et suis-Moi.


Tu vas avoir cette communion avec Moi si tu lâches tout ce que tu as, ton compte en banque. Lâche tout». Non, il n'a pas voulu, et il est parti, non pas tout joyeux, mais tout triste. Quand on renonce à la communion avec Jésus, peut-on avoir la joie? On ne peut pas. Le jeune homme aurait eu une joie parfaite, merveilleuse de suivre Jésus et il aurait eu bien plus que sa fortune. Il ne se rendait pas compte, il n'avait pas la révélation de ce que Jésus peut donner et Jésus était prêt à lui donner cette révélation. Il lui dit: «'Suis-Moi». Quand Jésus a parlé à Pierre, aux apôtres, à Matthieu qui était péager, qui recevait les impôts et qui était sûrement très riche, à chacun Il a dit: «'Suis-Moi»'. «Et laissant tout, ils Le suivirent». Ils ont tout laissé tomber, l'entreprise de pêche, le péage des impôts, parce que, quand ils ont vu Jésus s'approcher, ils ont vu que cet homme n'était pas comme les autres. Dans cette seule parole de Jésus: «Viens, suis-Moi», il y avait Jéhovah, l'Éternel qui parlait au travers de la bouche de cet homme qui était Dieu incarné. Ils ont compris cela tout de suite. Ils ont tout laissé tomber et ils L'ont suivi. Ils ont répondu à l'appel en laissant tout.

 

Ensuite, ils ont eu trois ans et demi de formation pour développer leur communion avec Jésus. Au début leur communion n'était pas complète, elle a été pleine quand ils ont été remplis du Saint-Esprit. Là, ils ont été changés, ils ont tous été en communion avec Dieu, avec Jésus, par le Saint-Esprit. Ils ont compris des choses qu'ils n'avaient jamais comprises auparavant, ils ont pu faire des choses qu'ils n'auraient jamais pu faire auparavant.

 

Je lis la suite: «... et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d'être trouvé en Lui, non pas avec ma justice qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ...», et dans la puissance de Son sang et de Son sacrifice, «...la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaître Christ...» Vous voyez que je ne peux pas connaître Christ, si je n'ai pas la révélation par la foi, de la justice que Dieu me donne par le sacrifice de Jésus, par la puissance de Son sang. Mais pour cela, il faut que je renonce à tout et que je dise sérieusement: «Seigneur, je renonce à tout et je suis prêt à renoncer à tout ce que Tu vas me demander par la suite»'. Dieu sait si je suis sincère dans mon coeur. Cela veut dire que je peux être testé comme Abraham a été testé. Est-ce que tu as renoncé vraiment à tout pour suivre Jésus, pour Le gagner, pour être en communion avec Lui, pour être utilisé ensuite pour Lui? Paul dit, au verset 10: «... afin de connaître Christ, et la puissance de Sa résurrection». La puissance de Sa vie de résurrection qui est autre chose que la puissance de la religion. La vie de résurrection de Jésus va se manifester pleinement, seulement si je connais Jésus. Je ne peux pas connaître Jésus, si je n'ai pas renoncé à tout, si je n'ai pas fait de Lui le centre unique de ma vie. Unique.

 

"...Afin de connaître la communion de Ses souffrances», si je suis en communion avec Jésus, je vais être en communion avec les souffrances de Jésus qui pleure sur le péché du monde, qui pleure sur le péché de l'Église, qui pleure sur le manque de préparation de Son peuple, qui pleure sur le manque de désir de Son peuple de Le connaître. À l'instant où je vous parle, le coeur de Jésus pleure quand Il voit tout cela. Si je suis en communion avec Lui, je vais pleurer avec Lui. Même si j'ai la joie qu'Il donne par Sa présence et Sa communion, je vais partager les mêmes sentiments que Lui. Il était ému de compassion quand Il voyait ces pauvres éclopés, ces misérables, ces drogués, ces malades. Il pleurait de compassion et Il leur apportait le secours du Père. Je vais communier à Ses souffrances, partager le rejet, l'incompréhension, tout ce qu'Il a connu. Si je suis en communion avec Jésus, je vais connaître tout cela, et cela va me faire souffrir. Quand c'est ma propre famille qui me rejette, mes enfants, mes parents, quand ce sont mes frères ou mes soeurs qui ne me comprennent pas, qui me rejettent ou qui m'accusent injustement, je vais comprendre les souffrances de Jésus qui est venu vers les Siens et les Siens L'ont rejeté. Il venait leur apporter la lumière et ils ont préféré les ténèbres.

 

Donc, si je suis rempli de la présence de Jésus, je vais être traité comme Lui. Il ne faut pas que je m'imagine être mieux traité que Lui. Il ne faut pas que je m'étonne, si on me rejette, si on ne me comprend pas. Je dis au Seigneur: «Tu me fais participer à Tes souffrances, mais la communion que j'ai avec Toi a infiniment plus de prix et de valeur que toutes les souffrances que je peux partager avec Toi, parce que je sais qu'il y a une fin à ces souffrances, mais il n'y a pas de fin à ma communion avec Toi. Tu vas m'introduire dans Ton paradis pour l'éternité et Tu vas tout recréer, un nouveau ciel, une nouvelle terre, une nouvelle Jérusalem. Ma communion avec Toi ne va jamais cesser. Elle va au contraire se développer dans l'éternité. Les souffrances ont une fin. En attendant leur fin, Tu me fais comprendre ce que Tu souffres, quand Tu vois ce qui se passe. Et je participe à Tes souffrances, parce que je Te connais».

 

"...En devenant conforme à Lui dans Sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les morts». Vous voyez que «si je puis» est important, parce que le «si je puis» dépend du «si je veux». Les deux sont étroitement associés, puisque tout le contexte nous le montre. Si Paul dit: «si je puis», cela veut dire qu'il sait que tant qu'il n'est pas dans la gloire du ciel, il est encore dans un corps de chair et il a la possibilité de pécher. Il dit: «Je prends garde à moi de peur qu'après vous avoir prêché, je ne chute moi-même et je ne sois rejeté»'. Donc, il prend garde à sa voie et dit: «'Il est toujours possible de pécher, mais je veille sur mes voies, je sais que Dieu veille sur les miennes, parce que mon coeur est attaché à Lui». Combien de chrétiens ont rétrogradé et sont partis dans les décors après avoir connu Jésus! Mais L'ont-ils vraiment connu de manière intime?

 

"...En devenant conforme à Lui dans Sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les morts. Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus-Christ.» Est-ce que tu as été saisi par Jésus-Christ? Est-ce que ton coeur a été saisi par Jésus-Christ? Est-ce que ton coeur est tout entier pour Jésus? Est-ce que tu L'aimes parce que tu sais qu'en dehors de Lui, il n'y a rien qui vaille la peine d'être aimé?

 

«Frères, je ne pense pas l'avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière...» Oublie tes échecs passés, oublie tout ce qui est en arrière. Tu as laissé tout cela, toute ta vie passée. Je n'oublie pas que j'étais un pécheur et que mes péchés ont été effacés par le sang de Jésus, mais j'oublie tout ce qui s'est passé hier, dans le passé: cela ne m'intéresse plus. Ce qui m'intéresse maintenant, c'est ce qui est en avant, le but. «Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ.» Nous savons que cette vocation, cet appel de Dieu, c'est la communion avec Jésus, Son Fils, c'est d'être trouvé semblable à Lui: voilà le prix. Est-ce que tu as ce but en permanence dans ta tête, dans ton coeur? Est-ce que constamment tu penses à Jésus en disant: «Le prix de l'appel de Dieu, c'est Toi, Seigneur, c'est que je Te connaisse, c'est que je sois semblable à Toi, c'est que je sois rempli de Toi. Voilà le prix que Tu m'offres». Est-ce que tu cours en direction de ce but, en laissant tout ce qu'il y a derrière, en ne pensant à rien d'autre? Cela change la vie, quand je n'ai que ce désir-là, courir vers Jésus pour être trouvé semblable à Lui, parce qu'il n'y a rien d'autre qui m'intéresse dans la vie. À ce moment-là, je suis rempli de l'amour de Jésus pour les autres. Ce n'est pas que je devienne égoïste, que je ne m'occupe plus des autres, puisque je deviens de plus en plus semblable à Jésus qui est rempli d'amour pour tout le monde. Je veux être comme Lui. Il m'appelle à la sanctification dans la mort de Jésus. Être semblable à Jésus, c'est chercher avant tout la sanctification en Lui.

 

Regardez dans la première épître de Jean. Il y a 2 ou 3 versets que j'aimerais lire: la puissance de la résurrection de Jésus qui se manifeste en nous par l'amour de Jésus pour nous. Dans 1 Jean 1, au verset 1: «Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie...» Il parle de Jésus, quand il dit: «Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché». Jean a touché Jésus, il L'a vu, il L'a entendu constamment pendant 3 ans et demi. "...concernant la parole de vie, et la vie a été manifestée, et nous l'avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée». La vie éternelle, c'est Jésus: «Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par Moi».

 

«Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec Son Fils Jésus-Christ. Et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit parfaite.» Jean est en train de dire à tous ces chrétiens: «Ma communion est avec mon Père et avec Jésus. Je suis en communion avec le Père, avec Jésus que j'ai vu, que j'ai entendu, que j'ai touché. Je vous annonce Jésus, parce que je suis en communion avec Lui. Je peux vous transmettre cette Parole de vie, cette vie éternelle pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Vous allez devenir, vous aussi, des hommes et des femmes en communion avec le Père et avec Jésus». Vous voyez, tout est une affaire de communion. Eux sont en communion avec le Père et le Fils, ils annoncent la Parole de vie pour que d'autres entrent en communion avec le Père et le Fils, pour que nous soyons en communion ensemble, et pour que vous soyez en communion avec nous. Afin que votre joie soit parfaite. Il n'y a pas de plus grande joie quand il y a une communion entre Dieu et nous, et entre nous, frères et soeurs. Il y a une joie parfaite à être en communion les uns avec les autres parce que chacun est en communion avec Dieu.


Voulons-nous développer la communion entre nous? Bien-aimés, il n'y a aucun moyen d'être en communion les uns avec les autres, si chacun de nous n'est pas en communion avec Jésus. Nous ferons peut-être des agapes, des réunions, nous dirons tous: «Alléluia! Nous nous aimons», mais il n'y aura pas de véritable communion entre nous si chacun n'est pas en communion avec Jésus. C'est la grande vérité de l'Évangile. Nous pourrons nous aimer plus ou moins bien, mais la vraie communion entre nous sera parfaite lorsque notre communion avec Jésus sera parfaite. Donc nous allons grandir dans l'amour les uns avec les autres, si nous cherchons dans le secret de notre vie personnelle à grandir dans la communion avec Jésus. Et notre joie sera parfaite. Tu cherches la joie du Seigneur? Cherche la communion avec Jésus, Il va te remplir de joie. Exhorte tes frères et soeurs pour que leur communion avec Jésus grandisse, prie pour qu'elle grandisse. Tu vas voir ta communion avec eux grandir, et ta joie aussi. Mais tout passe d'abord par MA communion avec Jésus. C'est ce que Dieu veut. Nous pouvons avoir un avant-goût de ce que cela sera au ciel.


Au ciel, tout le monde sera en communion avec Jésus, la communion entre tous ceux qui sont au ciel est merveilleuse, parfaite, il n'y a plus de zizanies, de disputes, de jalousies. Jésus veut accomplir cela ici-bas, maintenant, pas seulement là-haut. D'ailleurs, Jean dit au verset 5: «La nouvelle que nous avons apprise de Lui et que nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière et qu'il n'y a point en Lui de ténèbres». Jésus a dit à Ses disciples: «Vous êtes la lumière du monde». Nous devons effectivement être la lumière du monde, mais nous ne pouvons pas l'être si nous ne sommes pas en communion avec Jésus. Jean continue: «Si nous disons que nous sommes en communion avec Lui, et que nous marchions dans les ténèbres...», c'est à dire encore dans le péché, dans la chair ou dans l'esprit du monde, «... nous mentons». Si tu marches encore quelque part dans les ténèbres, tu ne peux pas dire que tu es en communion avec Dieu, qui est lumière. Tu ne pratiques pas la vérité.

«Mais si nous marchons dans la lumière...», c'est-à-dire dans l'amour, dans la sainteté de Dieu, grâce à la puissance du sang, de l'eau de la Parole et de l'Esprit de Dieu qui ont agi dans ma vie pour me laver dans le sang de Jésus, «... comme Il est Lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion». Pas de communion si nous ne marchons pas dans la lumière. Tout cela implique vraiment une attitude d'humilité devant Dieu, en disant: «Seigneur, sonde-moi. Je passe du temps devant Toi pour que Tu fasses sortir à la lumière tout ce qui Te déplaît. Montre-le-moi pour que je Te l'apporte, que le sang de Jésus l'efface, pour que Tu Te révèles encore plus à moi et que Tu me remplisses de Ton Esprit». Alors la lumière se fait dans mon coeur. Je vais chercher d'autres qui sont dans cette lumière-là et tout de suite nous sommes en communion. Nous n'avons même pas besoin de nous parler, nous sommes en communion. «Nous sommes mutuellement en communion et le sang de Jésus-Christ, Son Fils nous purifie de tout péché.


Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité». Voyez l'état d'humilité dans lequel je dois me trouver. Humilité devant Dieu: «Seigneur, je ne suis rien du tout sans Ta grâce. C'est Toi qui m'a élevé à cette position en Jésus, mais je ne suis que poussière et Tu m'appelles à être Ton fils, Ta fille, et à être comme Jésus. Quelle grâce, Seigneur! Je m'humilie devant Toi, je me fais tout petit en disant Tu es merveilleux Seigneur! Quel merveilleux plan Tu as! Remplis-moi encore plus, révèle-Toi toujours plus!» Cela doit être notre cri du matin au soir: «Seigneur, révèle-Toi encore plus à moi, remplis-moi encore plus de Toi, pour que je sois en communion avec Toi et que je marche dans la lumière avec Toi. Fais de même pour mes frères et soeurs, pour que nos soyons mutuellement en communion et que notre joie soit parfaite».

 

Au chapitre 2 et au verset 4, Jean dit: «Celui qui dit je L'ai connu et qui ne garde pas Ses commandements est un menteur et la vérité n'est pas en lui. Mais celui qui garde Sa Parole, l'amour de Dieu est véritablement parfait en lui et par là nous savons que nous sommes en lui». Donc ma communion avec Jésus va passer par une obéissance de coeur parfaite avec ce qu'Il me dit et ce qu'Il me dira. Il est la Parole de vie. Quand ma communion avec Lui augmente, Il me révèle Sa Parole et Il attend de moi que j'obéisse. Si j'obéis, ma communion avec Lui va grandir, Il va me révéler encore d'autres choses. S'Il voit que j'ai un coeur rebelle et désobéissant et que je ne veux pas Lui obéir, Il ne va pas me révéler ces choses profondes qui sont dans Son coeur et ma communion avec Lui ne va pas grandir. Mais s'Il voit que dans le fond mon coeur, j'ai ce désir profond qui me fait dire: «Seigneur, si je Te demande de Te révéler à moi, ce n'est pas seulement pour le plaisir de Te contempler mais c'est pour T'obéir, faire Ta volonté et non la mienne, pour être rempli de Toi, de l'Esprit de Jésus, d'humilité, de l'obéissance de Jésus qui disait: Je ne fais jamais rien sans que Mon Père ne Me l'ait demandé. De Moi-même, Je ne fais rien». Si Dieu voit que j'ai cet esprit-là au fond de mon coeur, Dieu se réjouit. Il va me révéler encore plus qui Il est. Il va me révéler Sa Parole parce qu'Il voit que je suis désireux de garder cette Parole et de Lui obéir. Ma communion avec Lui va grandir toujours plus, ma joie va grandir toujours plus, malgré les persécutions, les souffrances et les attaques du diable. Ma communion va grandir et c'est cela qui compte. Là, je vais pouvoir glorifier Dieu, je vais pouvoir prononcer au dernier jour cette parole que Jésus a prononcée, avant d'aller à la Croix: «Père, j'ai glorifié Ton Nom, j'ai achevé l'oeuvre que Tu m'as demandé de faire».


Le Père nous appelle à Sa communion, à la communion de Jésus. Cela passe par la Croix, par le renoncement à moi-même, par l'acceptation de l'oeuvre de la Croix, par une recherche de tous les jours du Seigneur Jésus, par l'obéissance. À ce moment-là, je vais pouvoir achever cette tâche qu'Il me demande. Là, je vais pouvoir Le glorifier. Tu peux être à n'importe quel moment de ta vie, il n'est jamais trop tard pour entrer aujourd'hui dans une communion plus profonde avec Lui. Il va se révéler toujours plus, Il va faire une oeuvre de plus en plus profonde et puissante. Jusqu'à la dernière seconde, Il la fera. Jusqu'à la dernière seconde de ta vie, tu vas Le glorifier parce que c'est Lui qui va s'exprimer au travers de toi pour toucher des âmes, faire du bien autour de toi et te faire du bien à toi aussi. Il veut te guérir, te relever. Dans cette communion, Il nous apporte vraiment tout ce dont nous avons besoin, Il nous explique toutes choses, Il nous fait comprendre pourquoi nous traversons ces épreuves et ces difficultés. Nous le comprenons parce qu'Il nous parle dans le fond de notre coeur.


Alors développons cette communion avec Jésus. Développons-la, chacun de nous, chaque jour qui passe, dans la prière, dans la lecture de Sa Parole et dans les moments passés seul à seul avec Lui. Cette communion va grandir et nous allons pouvoir être utilisés puissamment par le Seigneur. Notre joie va grandir, nous allons pouvoir être de plus en plus comme Jésus.

 

«Seigneur, cela me réjouit de savoir que Tu fais ce travail en moi et dans le coeur de chacun de Tes enfants. Tu nous aimes tellement d'un amour éternel, Seigneur! Tu ne veux pas nous laisser dans l'état où nous nous trouvons. Je sais que Tu travailles en profondeur au travers de toutes les difficultés, des mauvaises expériences comme des bonnes. Tu travailles dans nos vies pour Te révéler d'avantage, pour nous faire comprendre Ta volonté, ce que Tu veux pour nous. Seigneur, je Te bénis parce que Tu nous appelles à Ta communion. Seigneur, ce soir, je veux Te dire que ce que je recherche, c'est Ta communion. Qu'elle soit toujours plus profonde, Seigneur. Que dans cette communion, Tu me remplisses de Toi, de Ta nature, de Ta vie, pour que jusqu'au dernier jour de ma vie, ou jusqu'à ce que Tu reviennes, je sois entre Tes mains un vase d'honneur que Tu modèles comme Tu veux. Un vase d'honneur que Tu remplis de Ta présence et que Tu peux utiliser dans Ta maison. Seigneur, je T'en remercie au nom de Jésus-Christ. Amen.»


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Ce texte est la mise par écrit d'un message donné oralement par Henri VIAUD-MURAT, message qui a été enregistré sur cassette audio. Afin de conserver la spontanéité de ce qui a été donné, la mise par écrit a été faite en conservant l'intégralité de l'enregistrement oral, sauf quelques modifications mineures nécessaires à la compréhension du texte écrit.

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mis à jour le 21/01/00

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