Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Edification

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  ET NOUS AVONS DIT: D'ACCORD.


«Matière à réflexion», réponse de la fille de Billy Graham à une journaliste de la TV


Voici ce que je veux partager avec tous: Au réseau de TELE Nationale (USA) au programme The Truth (La Vérité) quand la fille de Billy Graham était interviewée, Jane Clayson lui a demandé: «Comment Dieu pouvait laisser quelque chose comme cela arriver?» (Références à l'attaque du 11 septembre 2001). Et Anne Graham a donné une réponse qui fait réfléchir. Elle a dit: «Je crois que Dieu est profondément attristé par cela, tout comme nous le sommes, mais pendant des années nous avons dit à Dieu de sortir de nos écoles, de sortir de notre gouvernement et de sortir de nos vies. Et en gentilhomme qu'il est, je crois que Dieu s'est retiré calmement. Comment est-ce que nous pouvons espérer que Dieu nous donne sa bénédiction et sa protection si nous exigeons qu'il nous laisse seul?» 

Tenant compte des événements récents, cela peut aider chacun à vraiment réfléchir sur son choix de vie. Prenez le temps de lire les lignes qui suivent et qui portent à réflexion.

Voyons, je pense que cela peut commencer quand Madeline Murray O'Hare (elle a été assassinée, son corps a été trouvé récemment) s'est plainte parce qu'elle ne voulait pas de prières dans nos écoles, et nous avons dit: D'ACCORD. 

Alors, quelqu'un a dit qu'on ne voulait pas non plus de la Bible dans nos écoles. Et nous avons dit: D'ACCORD. La Bible dit: «Tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, et aime ton prochain comme toi même.» 

Puis, le Dr Benjamin Spock a dit que nous ne devons pas battre nos enfants quand ils ne se conduisent pas bien parce que leurs petites personnalités seraient traumatisées et nous pourrions endommager leur amour-propre (le fils du Dr Spock s'est suicidé). Le Dr Spock étant un expert, nous avons dit: D'ACCORD. 

Puis, quelqu'un a dit qu'à l'école les enseignants et le principal ne doivent pas corriger notre enfant quand ils se conduit mal. Et les administrateurs écoles ont dit qu'il ne fallait pas toucher un étudiant quand il se conduit mal parce que nous ne voulons pas de mauvaise publicité, et nous ne voulons pas être poursuivis en justice... Il y a une grande différence entre discipliner et toucher, battre, assommer, humilier, donner un coup de pied, etc. Et nous avons dit: D'ACCORD. 

Puis quelqu'un a dit: laissons nos filles avoir des avortements si elles le veulent, et elles n'auront même pas à le dire à leurs parents. Et nous avons dit: D'ACCORD. 

Puis quelques «sages» membres de conseil d'école ont dit: puisque les garçons sont des garçons (et ils vont le faire de toute façon), donnons des condoms à nos fils ils en ont besoin, ainsi ils peuvent avoir tout l'amusement qu'ils désirent, et nous n'avons pas à dire à leurs parents qu'ils les ont reçus à l’école. Et nous avons dit: D'ACCORD. 

Alors une partie de nos officiers supérieurs élus (nos gouvernants) ont dit que ce nous faisions en privé n'était pas important, aussi longtemps que nous faisons notre travail, y compris le Président; ce que l'on fait en privé n'est pas important aussi longtemps que lion a un travail et que l'économie est bonne. Et nous étions d'accord avec eux, nous avons dit: D'ACCORD. 

Et alors quelqu'un a dit: laissons faire les revues avec des images de femmes nues et disons que cela est sain, cela permet de reconnaître et d'apprécier la beauté du corps féminin. Et nous avons dit: D'ACCORD.

Et alors quelqu'un est allé une étape plus loin et a publié des images d'enfants nus et les a rendus disponibles sur Internet. Et nous avons dit: D'ACCORD.

Puis, l'industrie du divertissement s'est mise à présenter de la violence à la TELE et au cinéma et sur vidéo, ce qui a fait la promotion de l'impiété, de la violence, et du sexe illicite. On enregistre de la musique qui encourage le viol, les médicaments, le meurtre, le suicide, et les thèmes sataniques. On nous dit que c'est seulement un divertissement, qu'il n'y a pas d'effet secondaire, et personne ne prend cela au sérieux quand même, donc allons de l'avant!... 

Maintenant nous nous demandons pourquoi nos enfants n'ont pas de conscience, pourquoi ils ne comprennent pas tout le tort qu'ils font, et pourquoi ils ne se gênent pas pour tuer les étrangers, leurs camarades, et eux-mêmes. Probablement que, si nous réfléchissions assez longtemps et assez fort, nous pourrons le comprendre alors. Je pense que cela a un rapport avec le proverbe: «Nous récoltons ce que nous semons». 

 

QUESTION d'un étudiant très concerné: «Cher Dieu, pourquoi est-ce que vous n'avez pas épargné la petite fille tuée dans sa salle de classe?» 

LA RÉPONSE: « Cher étudiant... Je suis très concerné... mais je ne suis pas admis dans les écoles. Sincèrement, Dieu. 

Drôle comme c'est facile pour les gens de jeter Dieu aux déchets et de demander ensuite pourquoi le monde est devenu un enfer. 

Drôle comme nous croyons ce que les journaux disent, mais que nous ne croyons pas ce que la Bible dit, donc nous ne la questionnons pas. 

Drôle comme tout le monde veut aller au ciel mais ne veut pas faire ce qu'il convient de faire pour cela: Croire, penser, dire, ou faire ce que la Bible dit. 

Drôle comme quelqu'un peut dire «je crois en Dieu», mais suit toujours Satan qui, à sa façon, croit aussi en Dieu! 

Drôle comme nous sommes rapides pour juger mais ne voulons pas être jugés. 

Drôle comme nous pouvons envoyer un millier de plaisanteries par l'E-Mail et qu'ils se répandent aussi vite qu'un feu de brousse, mais quand nous envoyons des messages qui concerne le Seigneur, les gens hésitent longuement à les partager. 

Drôle comme l'obscène et le vulgaire, le brutal et l'impudique est répandu dans le cyber espace, mais la discussion publique sur Dieu est éliminée dans l’école et au travail. 

Drôle comme quelqu'un peut être si excité pour le Christ le dimanche, mais être un chrétien invisible le reste de la semaine... Est-ce que vous riez? 

Drôle comme, quand vous déciderez de répandre ce message, vous ne l'enverrez pas à beaucoup de monde sur votre liste d'adresse parce que vous n'êtes pas sûr de ce qu'ils croient, ou de ce qu'ils penseront de vous lorsqu'ils le recevront. 

Drôle comme je peux me soucier plus de ce que les gens pensent de moi que ce que Dieu pense de moi... Est-ce que vous y pensez? 

Passez ce message à vos amis si vous pensez qu'ils le mérite. Si non alors vous n'avez qu'à le jeter. Personne ne saura ce que vous avez fait (sauf Dieu...!). Mais, si vous le jetez, pensez à ce qui se passera ne vous asseyez pas ensuite sur votre postérieur pour vous plaindre du si mauvais monde dans lequel nous vivons!....

(Christantilles) ajouté le 24/11/2001


© Voxdei

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L'ÉVANGILE BRADÉ



Au supermarché on trouve de tout à grand renfort de publicité. On solde ce qui n'est plus à la mode. On liquide les restes des stocks, on brade ou l'on bazarde avec grand battage. On offre des rabais exceptionnels et l'on «sacrifie» des marchandises. Puis viennent les nouveautés, en promotion, en exclusivité, si ce ne sont pas des «rossignols» en nouvel emballage, autrement dit des tape-à-l'oeil ou des attrape-nigauds. Ne généralisons toutefois pas, il y a quand même encore des offres sérieuses, mais il n'est pas toujours facile de les reconnaître. Il faut un peu de connaissance en la matière, du bon sens et du flair pour s'y retrouver.

Mais voici que l'on observe parfois le même phénomène au niveau religieux. Lorsque la foule n'afflue plus dans les lieux de cultes et qu'il s'agit de la regagner on est tenté d'avoir recours au marketing qui réussit si bien dans les affaires commerciales. Pour avoir du succès on change la présentation, le nom, la forme, le conditionnement et jusqu'au contenu du message pour l'adapter à la nouvelle mentalité, au nouveau style et au goût du public.


On offre ce que l'homme de la rue désire entendre, voir, recevoir ou expérimenter: distractions, illusions, clowneries, extase, fou rire, et on lui promet la prospérité, la santé, quand ce ne sont pas des dents en or, des rallongements de jambes et en plus – du non signalé – le rétrécissement de la raison ou du bon sens.


On annonce le bonheur et la réussite, en omettant souvent de parler de l'état naturel de perdition de tout homme et des conditions bibliques de l'acquisition du Salut, trompant ainsi le public pour réussir à faire plus facilement des adeptes payants qui, séduits, passent à côté de l'essentiel. Ce n'est plus de l'évangélisation, mais de la «pub» et de la «pub mensongère»! Et même si l'on cite encore des textes bibliques à l'appui, ce ne sont alors que des prétextes servant à camoufler la mystification.


Proclamer la Bonne Nouvelle c'est tout autre chose. C'est même d'abord annoncer une mauvaise nouvelle, sans laquelle la Bonne Nouvelle ne saurait être comprise et reçue. Et cette mauvaise nouvelle se trouve clairement présentée dans la Bible:

«Il n'y a pas de juste, pas même un seul, Nul n'est intelligent, pas même un seul, Nul ne cherche Dieu, Tous sont égarés, ensemble ils sont pervertis, Il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul...» (Romains 3: 10-11)

Reconnaissons que ce message n'a rien pour plaire à l'homme naturel, imbu de soi, propre juste et vaniteux, aimant le plaisir plus que Dieu. Mais «Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir.» (Actes 17:30)


Ce n'est qu'après avoir entendu et accepté le verdict divin et l'appel à la repentance que la Bonne Nouvelle (I'Évangile) prend toute sa signification, parce qu'elle offre le seul remède à l'état de perdition de tout homme, antidote efficace pour quiconque se repent et croit en ce que dit l'Écriture:

«Car il n'y a pas de distinction: tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus. C'est lui que Dieu a destiné comme moyen d'expiation pour ceux qui auraient la foi en son sang.» Romains (3:23-25)

C'est là la seule offre de Salut qui soit, car il est écrit:

«Le salut ne se trouve en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.» (Actes 4:12)

Et l'apôtre Paul d'ajouter:

«Si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème.» (Galates 1: 8)


Ne fréquentons donc pas les lieux où l'Évangile est bradé, abaissé, sacrifié et même profané pour le rendre plus accessible et acceptable à l'homme de la rue. Cela ne saurait que se solder par un désastre spirituel pour ceux qui y auraient pris goût sans avoir saisi l'essentiel. Heureusement que le vrai Évangile de Jésus-Christ est encore prêché en maints lieux, et ceux qui ont reçu l'amour de la Vérité ne manqueront pas d'en être touchés à Salut pour la gloire de Dieu. Nous espérons que tous ceux qui nous lisent en ont fait l'expérience bénie, ou la feront sans en différer l'échéance, car leur vie nouvelle en Christ et leur bonheur éternel en dépendent!

Jean Hoffmann

«Il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine.» 2 Timothée 4:3


© La Bonne Nouvelle No 2 / 2001


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ARGENT ET MINISTÈRE: «L'ÉVANGILE DE LA PROSPÉRITÉ», PAR LE PASTEUR TUBADIAYI DE KINSHASA


NDLR: Ce fléau est vraiment extrêmement préoccupant en Afrique...

Par Jack Tubadiayi

(eglisedemaison.be)


Vous vous en doutez bien-aimés dans le Seigneur que ce qui se passe chez les musiciens mondains, les hommes politiques et les hommes d'affaires se passe aussi chez les soi-disant serviteurs de Dieu. Je prends ici, pour commencer, l'exemple de celui qui se dit Général de l'Armée de l'Éternel, Sony Kafuta, qui parlait une fois sur les antennes de sa télévision et radio et il disait ceci: «Il faut l'admettre que chaque époque a ses vedettes. Maintenant sur le plan musical ce sont Werrason et J.B. Mpiana (sont des stars congolaises de la musique mondaine) qui dominent, même sur le plan vestimentaire. Et au niveau de l'Église c'est Kutino, Mutombo, moi-même. C'est indéniable».


De son côté, celui qui s'est autoproclamé, Archbishop Kutino, proclame tout haut que plus personne à Kinshasa ne peut prêcher sur la prospérité sans son autorisation. C'est lui le précurseur de la Prospérité en RDC, ce nouvel évangile qui fait courir les kinois et congolais naïfs dans tous les sens et qui les dépouille de leurs derniers deniers.

Vouloir inclure le bien-être matériel dans les bénédictions du Nouveau Testament, c'est démontrer qu'on n'a pas compris l'essence de l'évangile. Le peuple de Dieu de l'ancienne alliance pouvait, lui, s'appuyer sur des promesses de prospérité matérielle liées à la possession du pays de Canaan.

 

La richesse, la santé, une longue vie, une postérité nombreuse et la victoire sur les ennemis étaient des signes de la bénédiction divine, tandis que la pauvreté, les mauvaises récoltes, la maladie et la stérilité étaient les preuves d'un châtiment de Dieu.

Il n'en est plus de même pour l'Église, le peuple de la nouvelle alliance, qui met l'accent sur les bénédictions spirituelles et célestes. Notre richesse, c'est la personne de Jésus-Christ béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute sorte de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ! (Ep.1:3).


Certes, Dieu a aussi promis de pourvoir à notre nourriture, à notre vêtement et à tout ce qui est nécessaire à notre vie quotidienne, si nous cherchons d'abord son royaume et sa justice (Luc 12: 31). Dans Ep.6: 1-2, le commandement d'honorer son père et sa mère est accompagnée de la promesse d'une vie longue et heureuse. Toutes ces choses nous sont déjà données et se trouvent à la portée de notre main pourvu que nous fassions la volonté de Dieu et non celle des hommes.

Cependant il ne faut pas confondre bonheur et prospérité! Contrairement au peuple de l'Ancien Testament qui devait tendre vers la possession du pays promis, nous sommes exhortés, nous, à détourner notre regard des biens d'ici-bas pour le fixer sur notre héritage céleste: Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d`en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d`en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. (Col.3: 1-3).


Tout ce qui, avant sa conversion, était pour lui avantageux et signe de bien-être, Paul le considéra ensuite comme une perte, à cause de Christ:

Le sapeur de luxe, l'archbishop Kutino, mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l`excellence de la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur, pour lequel j`ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, (Ph.3: 7-8). Pourquoi, Kutino ne peut-il pas suivre cet exemple de l'apôtre Paul? Peut-il alors nous dire quel exemple il suit car nous savons d'ores et déjà qu'il n'est pas sur les traces de Jésus ni sur celles des apôtres.


Paul n'hésitait pas à qualifier d'ennemis de la croix ceux dont les pensées étaient orientées vers les choses de la terre. Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j`en parle maintenant encore en pleurant. (Ph.3: 18). C'est cette prise de conscience d'avoir été comblés de bénédictions spirituelles et célestes qui a poussé des chrétiens, dès les temps apostoliques et à travers toutes les époques de réveil, à se détacher des biens matériels pour subvenir aux besoins des missions ou des nécessiteux. Ils avaient compris ce qu'étaient les richesses de Christ, et, comparés à celles-ci, les biens de ce monde avaient perdu tout leur attrait et leur influence. À l'image du modèle suprême, Jésus-Christ, les chrétiens se réjouissaient de vivre dans la simplicité, voire dans la pauvreté. Ils jouissaient, comme l'a déclaré Hudson Taylor, du luxe d'avoir peu de choses qui causent des soucis.


L'Archbishop peut alors nous dire ici qu'il est vraiment différent et très supérieur à ces chrétiens et lui, se trouvant dans le luxe, n'a aucun souci, et il sert convenablement le Seigneur pendant que tout autour de lui se trouvent des chrétiens qui ont à peine leur pain quotidien.

La vie et les enseignements du Fils de Dieu devraient constituer la référence absolue pour tous les chrétiens et surtout des conducteurs qui sont des modèles vivants sur lesquels les yeux des fidèles sont braqués. Nous devons vivre comme le Christ lui-même a vécu (1Jn 3: 6). Notre Seigneur est né dans la pauvreté; ses parents étaient des gens pauvres, ce qu'atteste leur offrande (Luc 2: 24). Plus tard, en parcourant le pays en compagnie de ses disciples; il n'a jamais sollicité de faveurs particulières, si bien qu'il a du faire venir un poisson pour pouvoir s'acquitter de l'impôt du temple. À un jeune homme enthousiaste qui déclara vouloir le suivre sur-le-champ, Jésus lui répondit: Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids: mais le Fils de l`homme n`a pas un lieu où il puisse reposer sa tête. (Luc 9: 58). Et nous connaissons tous les origines pauvres et fétichistes du très riche l'Archbishop Kutino Fernando, qui aujourd'hui, n'a même pas le temps de jeûner pour le peuple et l'oeuvre de Dieu car chez lui tout est déjà parfait. Quel aveuglement!


Le soir, quand les autres rentraient chez eux, le Seigneur se dirigeait vers le mont des Oliviers où il passait la nuit (Luc 21:37; Jean 7:53). IL n'avait aucune demeure ici-bas. Lorsqu'il fut crucifié, on lui ôta les derniers biens matériels qu'il possédait: ses vêtements. Alors que beaucoup de pasteurs et responsables ou pour bien dire Patrons des sectes à Kinshasa, se prélassent dans les villas et roulent carrosse, et ont oublié de marcher sur les traces de notre modèle suprême qui est mort, dans de grandes souffrances et dans le plus grand dénuement. En examinant la vie de Jésus-Christ selon les critères habituels de l'Ancien Testament, on serait tenté de dire que la bénédiction de Dieu ne reposait pas sur elle.


Le Nouveau Testament nous apprend que nous n'avons aucun droit aux biens terrestres, à la prospérité et à la santé. Si Dieu accorde cependant à la plupart d'entre nous plus que le nécessaire, c'est uniquement en vertu de sa grâce.

On ne peut se méprendre sur le sens des paroles prononcées par le Seigneur à propos des richesses et de la prospérité: Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur. (Mt.6: 19-21). Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes. Faites-vous des bourses qui ne s`usent point, un trésor inépuisable dans les cieux, où le voleur n’approche point, et où la teigne ne détruit point. (Luc 12: 33).

Au mendiant posté devant la porte du temple, Pierre lui dit: Je n`ai ni argent, ni or; mais ce que j`ai, je te le donne: au nom de Jésus Christ de Nazareth, lève-toi et marche. (Actes 3: 6). Dans ses lettres, il n'est pas question de prospérité mais plutôt de souffrances et d'épreuves, par motif de conscience et à cause de la justice. Pierre nous exhorte à placer nos pieds dans l'empreinte des pas de Jésus et énumère les signes qui font reconnaître les faux prophètes: la débauche, la cupidité, les paroles mensongères, les yeux pleins d'adultères, l'autoritarisme (2 Pierre 2). Souffrons justement pour obtenir miséricorde et bénédictions. Notre Archbishop a seulement souffert à cause de ses démêlés avec la justice pour la vente des armes, l'insolvabilité avec ses bailleurs et autres différends personnels avec les musulmans.


L'évangile que Paul a prêché est tout, sauf un évangile de la prospérité et du succès! Il n'était pas imbu de lui-même, mais il se sentait bien faible et tremblait de crainte (1 Cor.2: 3). Aux Corinthiens fascinés par les super-apôtres, il indiqua quels étaient les véritables signes du ministère apostolique:


– à la dernière place, comme des condamnés à mort.

– fous à cause de Christ.

– faibles et méprisés..

– souffrant la faim et la soif.

– mal vêtus, errant de lieu en lieu.

– épuisés à travailler de leurs propres mains.

– insultés, persécutés; calomniés

– déchets du monde,rebut de l'humanité.


Paul conclut cette énumération par ces mots: Car Dieu, ce me semble, a fait de nous, apôtres, les derniers des hommes, des condamnés à mort en quelque sorte, puisque nous avons été en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. Nous sommes fous à cause de Christ; mais vous, vous êtes sages en Christ; nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés, et nous sommes méprisés! Jusqu`à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité; nous sommes maltraités, errants çà et là; nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains; injuriés, nous bénissons; persécutés, nous supportons; calomniés, nous parlons avec bonté; nous sommes devenus comme les balayures du monde, le rebut de tous, jusqu`à maintenant. Ce n`est pas pour vous faire honte que j`écris ces choses; mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. Car, quand vous auriez dix mille maîtres en Christ, vous n`avez cependant pas plusieurs pères, puisque c`est moi qui vous ai engendrés en Jésus Christ par l`Évangile. Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs. (1 Corinthiens 4: 9-16).


Dans 2 Corinthiens 6: 4-10, il complète la liste précédente:

– détresses, privations, angoisses,

– coups, prisons, émeutes,

– fatigues, veilles, jeûnes,

– soit honorés, soit méprisés,

– pris pour des imposteurs, quoique disant la vérité,

– pris pour des inconnus, quoique bien connus,

– pris pour mourants, quoique toujours en vie,

– pris pour condamnés, quoique non exécutés,

– pris pour affligés, quoique toujours joyeux,

– pris pour pauvres, quoique faisant beaucoup de riches,

– pris pour dépourvus de tout, quoique possédant tout.


Enfin, dans 2 Corinthiens 11: 23-30, Paul, après avoir décrit les traits caractéristiques du faux apôtre (esprit despotique, orgueil et cupidité), dresse la dernière liste des expériences que vit un apôtre au service du Seigneur: faim et soif, froid et nudité. Il termine par ces mots: S'il faut se glorifier, c'est de ma faiblesse que je me glorifierai (2 Corinthiens11:30).



PROPRIÉTAIRES OU GÉRANTS?

Le Nouveau Testament affirme que les chrétiens sont des gérants ou des administrateurs qui ne possèdent rien en propre, mais à qui le Christ confie des biens matériels, et ceux qui usent du monde comme n`en usant pas, car la figure de ce monde passe. (1 Corinthiens 7:31).

La Bible nous recommande de vivre, non dans l'abondance, mais dans le contentement. C`est, en effet, une grande source de gain que la piété avec le contentement; car nous n`avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n`en pouvons rien emporter; si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. (1 Tim.6: 6-8).

L'apôtre Paul déclare aussi que ceux qui veulent à tout prix s'enrichir s'exposent à la tentation. Car l`amour de l`argent est une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. (1 Tim.6: 10).


Lorsque des prédicateurs de l'évangile de la prospérité, au lieu de prêcher le retour de Jésus et l'enlèvement de l'Église, déclarent qu'il faut envahir le monde et que le Corps de Christ finira par posséder tout l'or du monde, parce que Dieu veut la prospérité, ils montrent bien, par de telles assertions, que ce ne sont pas les chrétiens qui ont conquis le monde mais le monde qui a conquis les chrétiens.

David Wilkerson (La Troisième Vague, p.154), qui connaît depuis longtemps les prédicateurs de l'évangile de la prospérité et a analysé leur message, arrive à la conclusion suivante: Une fois de plus, je tiens à souligner que les prophètes de la prospérité sont responsables d'avoir introduit l'esprit de l'église de Laodicée dans nos communautés. Ils induisent les chrétiens en erreur; ils les détournent de la nécessité de renoncer à tout péché et à toute conformité avec le monde. Ils ont eux-mêmes goûté au fruit du succès et de la prospérité, et empoisonnent maintenant tout le troupeau avec leur évangile frelaté. Certains d'entre eux seraient presque tentés de remplacer le mot sanctification par prospérité.


J'ai passé beaucoup temps à réfléchir sur la doctrine de l'évangile de la prospérité avec l'espoir de trouver des idées auxquelles je pourrais souscrire, une base minimum commune. En vain. Kutino rétorque que l'évangile de la prospérité serait la bonne nouvelle pour le temps de la fin. Je ne peux que me réfugier dans ma chambre et prier mon Père Céleste: Comment peut-on être aveuglé à ce point? Comment des hommes de Dieu peuvent-ils inclure un tel message dans leur prédication? Sont-ils vraiment hommes de Dieu ou ils sont plutôt des loups couverts des peaux d'agneau qui se sont infiltrés dans l'Église pour détruire, égorger et tuer (Jean 10: 10). On ne trouve plus chez eux de souffrance pour les âmes qui se perdent, plus d'allusion au sang de Jésus, plus de renoncement, plus de sacrifice; il n'est plus question de se charger de sa croix ou de dénoncer le péché et l'injustice. Plus d'exhortation à mener une vie sainte, séparée du monde, plus d'appel à la repentance; pas un mot sur le brisement, sur la confession des péchés, sur l'intercession en faveur des perdus ou la compassion envers eux (Ph.2:5-8).


Vous peuple de Dieu qui suivait l'Archbishop Kutino dont les origines sont obscures et douteuses, il est grand temps de refaire votre choix et de l'orienter surtout vers Jésus-Christ, d'accepter de porter sa croix et de le suivre. C'est de cette façon-là que vous hériterez le royaume des cieux. Les mouchoirs blancs, les grosses bagues et autres amulettes camouflées que vous vendent Kutino et compagnie ne peuvent que contribuer à votre descente immédiate et sans discussion dans l'enfer. Retenez ceci, Dieu n'a pas créé l'enfer pour vous. L'enfer c'est pour satan et ses démons, mais vous vous mêlez dans les affaires qui ne vous concernent pas. Laisser Kutino et sa bande aller seuls dans l'enfer s'ils ne veulent pas se repentir, et vous revenez à Dieu et Il reviendra à vous. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre! Entendent!

Jack Tubadiayi


Pasteur à Kinshasa

(EglisedeMaison.be) ajouté le 12/12/2002


© Voxdei

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GARE AUX LOUPS!


De doux loups?
On veut réintroduire le loup dans nos régions, d'où il avait pratiquement disparu. Il paraîtrait qu'il serait moins féroce et méchant que ne le laisseraient entendre les histoires du Petit Chaperon Rouge, du Loup et de l'Agneau et autres contes ou fables. Dans l'Écriture il n'a pourtant pas bonne presse. Elle dit que le loup déchire (Gen. 49:27) et détruit (Jér. 5:6). Il est vrai que la Bible dit aussi que le loup habitera avec l'agneau et qu'ils paîtront ensemble (Es. 11: 6 et 65: 25). Mais n'anticipons pas! Ces passages ont un caractère prophétique et un sens figuré et ils s'appliquent manifestement à un état futur idéal et glorieux, d'où tout mal sera à tout jamais banni. Comme dans les autres textes bibliques où il est question du loup, ce terme désigne généralement ici-bas des hommes dangereux, malfaisants et cruels.


Triste réalité
Jésus a dit à ses disciples: «Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups» (Mat. 10: 16). C'est bien là l'expérience qu'ont faite – et que font encore – les fidèles témoins (martyrs) de la foi dans un monde hostile à Dieu. Ici les loups sont les persécuteurs, les oppresseurs et les bourreaux des chrétiens.


Déguisement
Les loups n'apparaissent pas toujours au grand jour. Il est connu qu'ils chassent plutôt de nuit. Les loups ravisseurs dont parlent Jésus et les apôtres se présentent déguisés en brebis (Mat. 7:15). Jésus nomme ainsi les faux prophètes qui cherchent à séduire et à détruire ceux qui les écoutent et les suivent par manque de discernement. Ces hommes, d'autant plus redoutables qu'ils sont camouflés, s'introduisent «à pas de loup» dans les églises pour ravir et disperser les brebis (Jean 10: 12). L'apôtre Paul en avait averti les anciens d'Éphèse en leur annonçant qu'après son départ «s'introduiront des loups redoutables qui n'épargneront pas le troupeau», et que du milieu d'eux s'élèveront des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses (litt. «tordues») pour entraîner des disciples à leur suite. (Actes 20:29-30) L'apôtre Pierre mettait aussi en garde contre ceux qui tordent le sens des Écritures (2 Pierre 3:16). Ce sont souvent de beaux parleurs, intelligents, cultivés, aimables, courtois et rusés sous leur travestissement, c'est-à-dire de sympathiques imposteurs!


Les mercenaires
Mais le plus pénible à supporter, c'est la présence de ceux que Jésus appelle des «mercenaires» qui, voyant venir le loup, prennent la fuite (Jean 10: 12), parce qu'ils ne se mettent pas en peine des brebis (Jean 10: 13). Le mercenaire ne prend pas de risques, il ne cherche que son propre intérêt et non celui des brebis, ou celui de son maître. C'est ainsi que bien des brebis sont livrées aux loups, parce que les mercenaires sont devenus tolérants à l'égard des faux prophètes et des faux docteurs qui introduisent imperceptiblement des hérésies de perdition en milieu chrétien (2 Pierre 2: 1). Ceux qui crient alors «gare aux loups!» sont très mal vus et considérés comme des trouble-fête. On a souvent plus de sympathie pour les loups que pour les brebis, pour les malfaiteurs et les meurtriers que pour leurs victimes.


Hurler avec les loups!
Il est vrai que les autorités civiles et religieuses dénoncent très justement toutes sortes de sectes dangereuses qui portent atteinte à la vie physique, psychique et morale des individus, exploitant à prix fort leur crédulité. Mais on semble bien moins réaliser qu'il y a infiltration de loups dans les milieux religieux
lorsqu'ils deviennent «pluralistes», c'est-à-dire lorsqu'ils s'ouvrent, au nom de la tolérance et d'une fausse charité, à «tout vent» de doctrine», s'adaptant aux moeurs dégradées de leur environnement et se conformant au monde en épousant les opinions qui y ont cours, sans trop se soucier de ce que dit l'Écriture. On se met ainsi à «hurler avec les loups», ou même à se jeter dans la gueule du loup!


Conclusion
Si nous voulons éviter de telles tragédies, il nous faut veiller aux petits commencements et à leurs suites. Mais gardons-nous aussi de la hantise du loup, comme s'il pouvait s'en cacher un sous chaque pelage de brebis, et comme si le Seigneur ne pouvait pas protéger ceux qui se confient en Lui dans l'obéissance de la foi. Il y a des brebis malades qu'il ne faut pas traiter en loups. Il en est qui ont besoin de soins, parce qu'elles ont été «mordues» par les loups. Que le Seigneur nous accorde le discernement nécessaire pour que toute confusion soit évitée et tout mal réparé, dans toute la mesure du possible. Que les brebis se laissent avertir, soigner et guérir, car des brebis en bonne santé spirituelle suivront leur Berger, «elles ne suivront pas un étranger, mais elles fuiront loin de lui» (Jean 10: 4-5). Voilà comment elles échapperont au danger et manifesteront leur caractère authentiquement chrétien. Puissions-nous être ou devenir de telles brebis et ne jamais laisser entrer le moindre loup dans le bercail, même s'il montre – patte blanche »!


J. Hoffman

© La Bonne Nouvelle 4 / 99

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HÉRITAGE


(1 Rois 21: 3)
«Après ces choses, voici ce qui arriva. Naboth, de Jizreel, avait une vigne à Jizreel, à côté du palais d'Achab, roi de Samarie. Et Achab parla ainsi à Naboth: cède-moi ta vigne, pour que j'en fasse un jardin potager, car elle est tout près de ma maison. Je te donnerai à la place une vigne meilleure; ou, si cela te convient, je te paierai la valeur en argent.
Mais Naboth répondit à Achab: Que l'Éternel me garde de te donner l'héritage de mes pères!» 1 Rois. 21: 1-3



Quel est notre héritage?
Notre héritage en tant que chrétien est d'une richesse inouïe. Après la révocation de l'Édit de Nantes en 1685, les protestants furent persécutés et leurs réunions interdites. Ils se réunissaient quand même, le soir, dans les forêts ou dans des lieux tenus secrets.
Une jeune fille qui se rendait à l'une de ces réunions fut arrêtée par un soldat du roi: «Où vas-tu si tard?» La jeune fille craignait en disant la vérité de provoquer de nombreuses arrestations. Elle ne voulait pourtant pas mentir «Mon frère est mort. Nous avons une réunion de famille et nous allons lire son testament.» Elle put continuer son chemin mais, à son retour, la voilà de nouveau arrêtée par le même dragon. «Alors, est-ce que ton frère a été généreux pour toi? – Oui, il m'a tout donné».
Le testament qu'on avait lu à cette réunion lui avait rappelé que le Fils de Dieu venu sur la terre avait donné sa vie pour elle. Elle croyait cette bonne nouvelle et était devenue une enfant de Dieu (Jean 1: 12). «Si nous sommes enfants de Dieu, nous sommes aussi héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ.» (Rom. 8:17).
«Nous avons tout pleinement en lui.» (Col. 2: 10).
«Il nous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière, il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé en qui nous avons la rédemption, et le pardon des péchés.» (Col. 1: 12-14).
«Il nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété.» (2 Pierre 1: 3).
«Il nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ.» (Eph. 1:3).
Il est lui-même notre héritage, son testament nous le possédons. C'est la Parole de Dieu, la Bible par laquelle nous possédons les promesses de Dieu.



En un instant Christ peut entrer dans le coeur de celui qui le lui demande, mais il faut des années et peut-être même toute l'éternité pour découvrir ce que nous avons reçu à ce moment-là, la richesse de notre héritage.
Un testament (la Bible) nous a été donné. Il contient une richesse surpassant tous les testaments du monde entier réunis. Cet héritage qui nous a été transmis par Jésus-Christ lui-même et par les témoins oculaires, les apôtres. Cet héritage qu'ont possédé ceux qui nous ont précédés dans toute l'histoire de l'Église, quel est-il?


C'est l'assurance d'être un jour rendu semblable à Christ, de vivre dans l'éternité dans sa présence, de connaître un bonheur parfait que rien ne peut ternir, c'est l'assurance que notre vie dès aujourd'hui a un sens, que nous retrouverons dans l'éternité tous ceux qui ont cru en Jésus-Christ et l'ont reçu comme Sauveur personnel. C'est une place dans le ciel pour toujours, couronné de gloire. C'est d'avoir dès aujourd'hui une relation personnelle avec le créateur de l'univers, le Dieu tout-puissant, le Dieu de grâce et de miséricorde, seul capable de répondre aux aspirations les plus profondes de notre coeur, qui peut nous guider parfaitement dans notre pèlerinage ici-bas. Un ami fidèle, le Dieu saint, juste, bon...
Oh! Que Dieu «illumine les yeux de notre coeur, pour que nous sachions quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints.» (Eph. 1: 18).
Mes amis voilà notre vigne, voilà l'héritage de nos pères. Cet héritage nous l'avons obtenu par la foi en Jésus-Christ qui s'est donné en rançon pour nos péchés.


La richesse infinie de cette vigne nous la partagerons avec tous les enfants de Dieu, mais gardons-nous de l'abandonner à des étrangers.
En 1 Rois 21:  2, Achab n'a pas l'intention de conserver la vigne, l'héritage de Naboth, mais il veut en faire un potager. Arracher le cep pour y planter des navets. Le cep dans les écritures c'est Jésus-Christ, duquel tous les sarments (les véritables enfants de Dieu) tirent leur vie et leur accroissement. C'est la vie du cep qui fait porter du fruit aux sarments.



Comment est-ce que l'on donne son héritage?
Comment est-ce que l'on peut donner sa vie en héritage?
En y laissant les petits renards la ravager (Cant. 2: 15)
«Tu avais arraché de l'Égypte une vigne; Tu as chassé des nations, et tu l'as plantée. Tu as fait place devant elle, Elle a jeté des racines et rempli la terre; Les montagnes étaient couvertes de son ombre, Et ses rameaux étaient comme des cèdres de Dieu; Elle étendait ses branches jusqu'à la mer, Et ses rejetons jusqu'au fleuve. Pourquoi as-tu rompu ses clôtures, En sorte que tous les passants la dépouillent? Le sanglier de la forêt la ronge, Et les bêtes des champs en font leur pâture. Dieu des armées, reviens donc! Regarde du haut des cieux, et vois! considère cette vigne!» (Ps. 80: 9-15).


C'est par la négligence de notre vie spirituelle que l'on donne sa vigne au monde, que l'on dissipe son héritage. Une vigne pour qu'elle porte du fruit doit être entretenue «Celui qui se relâche dans son travail est frère de celui qui détruit», (Prov. 18:9).
«J'ai passé près du champ d'un paresseux, Et près de la vigne d'un homme dépourvu de sens. Et voici, les épines y croissaient partout, Les ronces en couvraient la surface, Et le mur de pierres était écroulé. J'ai regardé attentivement, Et j'ai tiré instruction de ce que j'ai vu. Un peu de sommeil, un peu d'assoupissement, Un peu croiser les mains pour dormir!... Et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, Et la disette, comme un homme en armes.» (Prov. 24:30-34).


Entretenir sa vigne c'est ne laisser croître que ce qui produit du fruit. Arracher les épines qui étouffent la vigne. Ôter de votre vie tout ce qui risque d'étouffer votre vie spirituelle. Ôter de vos vies tout péché. Entretenir, c'est veiller à la clôture, tenir séparée votre vigne du reste. Que des renards ne puissent pas entrer et ravager votre vie spirituelle. Comment cela?
En n'ayant pas de mauvaises compagnies «Car les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs.» (1 Cor. 15:33), en ne fréquentant pas des lieux où Christ n'irait pas. En ne mettant devant vos yeux ou vos oreilles des choses que Christ n'aimerait pas voir ou entendre. Entretenir, c'est porter la nourriture dans nos vies. La nourriture, c'est Christ, le pain de vie. Priver votre vie spirituelle de la lecture et de la méditation de la Parole, c'est abandonner votre héritage. Entretenir, c'est arroser votre vigne, c'est lui apporter les ondées d'en haut. Pour le chrétien c'est dans la prière que les fraîches rosées nous sont accordées. La réunion de prière, c'est l'averse, mais votre rencontre personnelle le matin avec le Seigneur, c'est la rosée qui se dépose chaque jour.



En se compromettant avec de faux enseignements
Pourquoi ces protestants devaient-ils se cacher? Faisaient-ils quelque chose de mal? Non, simplement ils refusaient les fausses doctrines de l'Église catholique romaine. Ils étaient prêts à se retrouver avec ceux qui croyaient toute la Bible. Jésus a dit: un peu de levain fait lever toute la pâte. Un peu d'erreur finit par corrompre toute la vérité.
Pourquoi aujourd'hui les protestants sont-ils de nouveau en train de se rapprocher des catholiques?
Ils ont laissé un peu de levain dans la pâte et tout a été corrompu.
Le levain dans le protestantisme, c'était, entre autres, le baptême des enfants. C'est-à-dire que l'on devenait protestant par la naissance naturelle et non plus par la nouvelle naissance en Christ. On a cessé de prêcher l'Évangile. Ce qui fait que l'Église protestante a grandi d'une façon fulgurante à tel point qu'au moment du massacre de la Saint-Barthélemy, près de la moitié de la France était protestante, mais progressivement elle a cessé d'être une église de professants et est devenue une église de multitude. Ils ont laissé leur héritage pour une vigne «meilleure» (1 Rois 21: 2).


Grâce à Dieu il y a eu des hommes exemplaires, de véritables chrétiens professant leur foi dans le Sauveur Jésus. «Cependant, tu as à Sardes quelques hommes qui n'ont pas souillé leurs vêtements; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu'ils en sont dignes.» (Apoc. 3:4).
Mes amis, ne donnons pas notre héritage, n'abandonnons pas notre vigne!



Pourquoi ne doit-on pas donner notre héritage?
À cause de ceux d'autrefois
Les Juifs ne veulent pas oublier les atrocités qui ont été commises contre les leurs lors de l'holocauste de la Deuxième Guerre mondiale. Parce que, disent-ils, «Oublier c'est mourir deux fois». C'est comme s'ils étaient morts pour rien. Se souvenir et conserver le souvenir c'est prévenir un nouveau génocide.
Un héritage c'est une richesse acquise par d'autres, avant nous, l'«héritage de nos pères». Un héritage, c'est le fruit d'une vie d'étude, de combat, de souffrance, de victoire. En Héb. 11: 35-38, nous lisons que «Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection; d'autres furent livrés aux tourments, et n'acceptèrent point de délivrance, afin d'obtenir une meilleure résurrection; d'autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison; ils furent lapidés, sciés, torturés; ils moururent tués par l'épée; ils allèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités eux, dont le monde n'était pas digne, errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et les antres de la terre.» Voilà ceux qui nous ont précédés et qui ont gardé le bon dépôt pour que nous puissions le posséder aujourd'hui.
Le Seigneur Jésus est mort sur la croix pour nous obtenir cet héritage.


Voici le témoignage du Cardinal Hosius, président du Concile catholique de Trente (1545): «Durant ces 12 siècles passés, aucune église (que lui appelle secte) n'a été plus sévèrement punie. Si les Baptistes n'avaient pas été résolument tourmentés et retranchés par le glaive, ils fourmilleraient en plus grand nombre que tous les réformateurs.»
De 1320 à 1384, en Angleterre, vécut un homme qui attira l'attention du monde entier: John Wycliffe. Sa vie fut constamment en danger. Finalement, il mourut paralysé. Plusieurs années plus tard, ses os furent déterrés, puis brûlés et ses cendres furent répandues sur les eaux à cause de l'extraordinaire haine de l'Église catholique.

Jean Huss fut un autre homme qui suivit d'assez près l'exemple laissé par John Wycliffe; il vécut de 1373 à 1415 en Bohême, il fut brûlé vif sur un bûcher.

En Italie Savonarole vécut de 1452 à 1498 et fut également brûlé. 

L'Anabaptiste Grebel mourut de la peste en prison. Blaurock fut banni et mourut sur le bûcher en 1529, au Tyrol. Mantz fut jeté dans la rivière Limmat, les mains ligotées et passées par-dessus les genoux ployés. Hubmaier, après avoir subi la prison à Zurich, put gagner la Moravie. Il fut brûlé vif en 1528. Des milliers d'Anabaptistes suisses furent jetés sur les routes de l'exil.
La liste des martyrs pour la cause de Jésus-Christ est immensément longue. Tous ceux-ci ont connu des morts violentes pour la seule et authentique foi dans la Bible et l'oeuvre achevée de Christ à la croix. Ils sont morts pour que la flamme d'un évangile pur arrive jusqu'à nous aujourd'hui.
Gardons-nous de les oublier.


Dans une revue, une photo montre un jeune homme négligemment allongé sur une pierre tombale d'un monument aux morts de la Deuxième Guerre, écoutant de la musique. Son attitude montre qu'il avait oublié que c'est parce que des jeunes hommes ont donné leur vie au combat que lui peut jouir de la liberté aujourd'hui.
Que Dieu nous garde de donner l'héritage de nos pères à cause de ceux qui sont morts pour que nous possédions cet héritage aujourd'hui.


À cause de ceux de demain
Nous n'avons pas le droit de donner cet héritage car il ne nous appartient pas à nous seulement, mais aussi à ceux de demain. À nos enfants et aux générations qui suivront. Quand l'Éternel transmet son héritage aux enfants d'Israël, il leur dit: «Tu diras à tes enfants.... tu inculqueras à tes enfants...» (Deut. 6:7)
On raconte que l'écrivain russe Dostoïevski (1822-1881), condamné à être fusillé pour ses activités révolutionnaires, fut finalement déporté dans un camp en Sibérie. Revenu de ce bagne avec le Nouveau Testament qu'il avait emporté, il disait: «Pour moi tout est clair: personne n'est plus beau, plus profond, plus compréhensif, plus parfait que Christ. Il ne peut exister quelqu'un de meilleur. Si on devait me prouver que Jésus-Christ est en dehors de la vérité, je préférerais rester avec lui que de rester avec la vérité. Mais Jésus lui-même a dit: «Je suis le chemin, la vérité et la vie». Sur son lit de mort Dostoïevski réclama le Nouveau Testament qu'il avait tant médité en Sibérie. Il montra ce petit livre usé à ses enfants en leur disant: «Ne vous séparez jamais de ce livre et surtout ne doutez jamais de l'amour et du pardon de Jésus».
Il transmettait le flambeau, il était en train de passer le témoin à ses enfants.
L'apôtre Paul, après avoir enseigné le jeune Timothée, lui dit: «Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres.» (2 Tim. 2:2).



Que Dieu nous garde de donner l'héritage de nos pères afin que ceux de demain puissent en jouir pleinement comme nous aujourd'hui.
À cause de ceux d'aujourd'hui
Un héritage, s'il doit être transmis, est aussi une possession pour nous aujourd'hui afin que d'autres autour de nous en bénéficient.
«Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.» (Mat. 5:14-16).
Les héritiers de demain sont aussi ceux qui nous entourent aujourd'hui.
Dans la Grèce antique, il existait un jeu sportif appelé «la course aux flambeaux». C'était une course relais, à pied, qui se déroulait la nuit. Dans une même équipe, chaque athlète transmettait au suivant une torche allumée. L'équipe gagnante était celle qui, la première, avait fait circuler son flambeau jusqu'au but sans qu'il s'éteigne. Ce devait être un spectacle pittoresque et impressionnant de voir toutes ces lumières se déplacer rapidement dans l'obscurité.
Depuis le début du christianisme, chaque génération de croyants a transmis à la suivante le flambeau de la foi. Le flambeau nous est parvenu aujourd'hui à nous qui sommes arrivés à la fin des temps.
Encore aujourd'hui, ces lumières brillent un peu partout dans le monde. Elles sont constituées par le témoignage que chaque chrétien rend à son Sauveur. Quels sont les coureurs dont les flambeaux jettent la lumière la plus intense? Ce sont ceux qui aiment Jésus-Christ de tout leur coeur et s'appliquent à obéir à ses enseignements. Par leur comportement et leurs paroles ils peuvent alors refléter quelques caractères de Celui qui est la lumière du monde: Jésus-Christ.


Quels sont les coureurs qui sont victorieux dans la course chrétienne? Ce sont ceux qui fixent constamment les regards de la foi sur le but de leur course: Jésus-Christ.
Faisons partie des vainqueurs qui conservent la flamme du témoignage de Christ et qui le transmettent fidèlement, à cause de ceux qui nous ont précédés, de ceux qui nous suivront et à cause de ceux que nous côtoyons. Mais par-dessus tout, par amour pour Celui qui nous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints: à cause de Jésus-Christ notre Sauveur!


Vincent Bourrel


© La Bonne Nouvelle mars 2001

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IL EST PLUS FACILE. . .


Il est plus facile d'accomplir des gestes et des rites, croyant ainsi pouvoir «faire» son salut, que de se repentir et de se convertir, en soumettant sa vie à Jésus-Christ.

Il est écrit:

«Repentez-vous et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés...» (Actes 3: 19)


II est plus facile de nier ses péchés et ses torts que de les reconnaître, d'en demander pardon à Dieu et à ceux qui en ont souffert, et de chercher à réparer le mal commis.

Il est écrit:

«Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner» (1 Jean 1: g). «Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris.» (Jacques 5: 16)


Il est plus facile de répandre des calomnies que de les reprendre.

Il est écrit:

«Renoncez à... la calomnie!» (Colossiens 3: 8)


Il est plus facile de se faire imposer les mains en croyant recevoir ainsi une onction spéciale du Saint-Esprit que d'obéir à Dieu.

Il est écrit:

«... Le Saint-Esprit que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.» (Actes 5: 32) II est plus facile d'être indifférent à l'erreur que de lui opposer la vérité. Il est écrit: «Nous ne leur avons pas cédé un instant par soumission, afin que la vérité de l'Évangile soit maintenue parmi vous.» (Galates 2: 5)


Il est plus facile de se compromettre en laissant commettre l'injustice que de la dénoncer en se distançant de ceux qui s'en rendent coupables.

Il est écrit:

«Ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les.» (Éphésiens 5: 11)


Il est plus facile de dire que de faire.

Il est écrit:

«Les pharisiens disent et ne font pas.» (Matthieu 23: 3). «Si votre justice ne dépasse pas celle des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux.» (Matthieu 5: 20)


Il est plus facile de paraître que d'être.

Il est écrit:

«Au dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans vous êtes remplis d'hypocrisie et d'iniquité.» (Matthieu 23: 28)


Il est plus facile de se conformer au monde que de marcher dans la voie du Seigneur.

Il est écrit:

«Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.» (Romains 12: 2)


II est plus facile de se lasser, l'âme découragée, que de reprendre courage face à l'adversité.

Il est écrit:

«Courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards fixés sur Jésus qui est l'auteur de la foi et qui la mène à la perfection.» (Hébreux 12: 1-2)

 

«IL EST PLUS FACILE POUR LE CIEL ET LA TERRE DE PASSER, QUE POUR UN SEUL TRAIT DE LETTRE DE LA LOI DE TOMBER.» (Luc 16: 17)

J. Hoffmann

© La Bonne Nouvelle 3/98

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INVERSION SIGNIFICATIVE


Les découvertes – ou redécouvertes – de vérités bibliques ignorées, oubliées, méconnues ou négligées ont provoqué aux siècles passés l'apparition de communautés ou d'églises indépendantes, chacune regroupant des personnes partageant les mêmes convictions.

De nos jours, le mouvement s'est inversé, parce que de plus en plus de vérités bibliques sont considérées comme secondaires, même par les héritiers des réformes et des réveils qui avaient remis en honneur la Parole de Dieu. Cela a pour conséquence de réduire, voire de supprimer, les raisons d'être de ces milieux et de favoriser les rapprochements, les collaborations et les regroupements d'églises.

J.H.

© La Bonne Nouvelle 6/95


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LES IMPLICATIONS INCONTOURNABLES DE LA VÉRITÉ


 

La droite confession théologienne de l'inspiration plénière, de l'autorité souveraine, de l'infaillibilité et de l'inerrance de l'Écriture, doit nécessairement nous amener, dans «la logique de l'obéissance», à des prises de position. C'est ce qui s'est passé avec Luther, Calvin, et tant d'autres. Leur théologie n'est pas restée «platonique» et eux-mêmes ne sont pas restés «iréniques»! Ils sont entrés dans la mêlée. Sinon pas de Réforme!


Bien avant eux, l'apôtre Paul avait donné l'exemple. Face au judaïsme et aux judaïsants il était descendu dans l'arène:

«Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n'êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. Paul et Barnabas eurent avec eux un débat et une vive discussion. . .» (Actes 15: 1 -2).

Dans l'épître aux Galates, se référant à la même hérésie et aux mêmes hérétiques, qu'il qualifie de «faux frères... furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l'intention de nous asservir», il ajoute:

«Nous ne leur cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l'Évangile fût maintenue parmi vous» (Galates 2: 4-5).


L'exigence de la défense, du maintien et de l'application de la vérité a amené Paul à une vigoureuse prise de position, à rejeter le «diktat» des judaïsants. Cette même exigence l'a contraint à résister à Pierre, son aîné dans l'apostolat, et à le reprendre publiquement (cf. Gal. 2: 11-14).


Dans les deux cas, il y a eu «confrontation». Paul agissait sous l'impératif du maintien intégral de la vérité révélée, non seulement sous son aspect théologique, mais aussi dans son application pratique. Il est vital que les croyants individuels et «Église marchent «droit, selon la vérité de l'Évangile», car il y a une orthodoxie de la marche aussi bien que du CREDO (cf. v. 14 de Gal. 2).

Opter pour le silence, la neutralité, la conciliation, et, au bout du compte, le compromis, est une désobéissance flagrante à la vérité biblique. C'est se dérober aux droits souverains qu'elle a sur notre conscience.

La polémique peut être, parfois, une «oeuvre de la chair». Mais la recherche de la paix à tout prix, même au détriment de ce que Dieu a révélé une fois pour toutes, tout autant!

Nous devons nous rappeler «affirmation de notre Seigneur: «Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée» (Mat. 1 0: 34).

Cela ne contredit en rien l'Évangile de la réconciliation, de la paix avec Dieu et avec le prochain par la Croix (cf. II Cor. 5: 18-21; Eph. 2: 13-18; Col. l: 19-20).


Le contexte immédiat de Matthieu 10: 34 parle de la confession publique de notre foi, du témoignage rendu à Christ (v. 32 et 33). Nous savons que ce témoignage, quand il est fidèle, provoque «la contradiction» (cf. Luc 2: 34), amène la division là où elle est la plus douloureuse, dans la famille (Mat. 10: 35-39). Et même dans les Églises, surtout en période d'apostasie.

Ben sûr, les prises de position à cause de la vérité peuvent coûter cher. Il y va de notre «confort» personnel, de notre popularité, de nos amitiés souvent. Mais voulons-nous sauvegarder tout cela au prix de la lâcheté, d'une coupable mollesse?

Les compromis coûtent encore plus cher à long terme, et ils sont méprisables. J'aimerais à ce propos rappeler le cinglant reproche de Churchill aux hommes politiques qui avaient, à Munich, en 1939, capitulé devant Hitler:

«Vous avez voulu sauver la paix au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur, et vous aurez quand même la guerre.»

Je regrette de le dire, mais la lâcheté règne largement dans le monde évangélique (et je ne pense pas maintenant aux seuls Evangéliques des U.S.A.), comme s'il n'avait plus de convictions viscérales à défendre.

Et le silence aussi, un silence honteux, complice de la trahison spirituelle qui est en train de se perpétrer. Évoquant l'infiltration néo-orthodoxe en Amérique dans les Églises évangéliques, Schaeffer ne peut que déplorer le silence des leaders et leur passivité quand il aurait fallu se mobiliser pour la cause de la défense de l'Écriture et de la foi:

«Quelques voix solitaires se sont élevées. Autrement, ce fut un grand, vaste silence».


De même, en relation avec «Le Conseil International sur l'inerrance Biblique», formellement organisé le 16 mai 1977 à Chicago, il fait remarquer qu'il «n'a pas eu l'appui de la plupart des leaders évangéliques, et que ces derniers n'ont manifesté aucun élan pour cette cause», (Idem, p. 186, dans une note relative au chapitre 2).

Paul-André Dubois

 

Extrait autorisé du remarquable exposé «Les évangéliques face à la Parole de Dieu» publié dans «Résister et construire» No 26-27 Novembre 1993


© La Bonne Nouvelle 3/94

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NE PRIEZ PAS POUR UN RÉVEIL!


Prier est parfois non seulement inutile, mais également coupable. Voici un exemple: Israël avait été vaincu à Aï et il nous est dit «Josué déchira ses vêtements et tomba la face contre terre devant l'arche de l'Éternel, jusqu'au soir, ainsi que les anciens d'Israël. Ils se jetèrent de la poussière sur la tête» (Jos. 7:6). Selon notre compréhension moderne du réveil, c'était bien la chose à faire; et en insistant ainsi suffisamment longtemps, Dieu aurait bien dû se laisser convaincre d'envoyer la bénédiction.

Mais il est écrit «L'Éternel dit à Josué: lève-toi, qu'est-ce donc? Tu tombes la face contre terre! Israël a péché; ainsi, ils ont enfreint l'alliance que je leur avais prescrite... Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras: Sanctifies-vous pour demain, car ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël: L'interdit est au milieu de toi, Israël, tu ne pourras pas tenir devant tes ennemis, tant que vous n'aurez pas écarté l'interdit du milieu de vous» (Jos. 7:10-11, 13).

 

II nous faut un profond changement au sein de l'Église.

Supplier Dieu de répandre sa bénédiction sur une Église rétrograde et désobéissante est une perte de temps et d'effort. Une nouvelle vague d'intérêt religieux ne pourra qu'ajouter des membres à des églises qui n'ont pas l'intention de plier sous l'autorité du Seigneur Jésus-Christ ni d'obéir à Ses commandements.

Dieu ne s'intéresse à la croissance des auditoires que dans la mesure où ceux qui les composent changent leurs voies et commencent à mener une vie de sainteté.

 

Le Seigneur a dit un jour une parole par le prophète Ésaïe qui devrait régler cette question à jamais: «Qu'ai-je à faire de la multitude de vos sacrifices? dit l'Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux; je ne prends pas plaisir au sang des taureaux, des agneaux et des boucs. Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de fouler mes parvis? Cessez d'apporter de vaines offrandes: l'encens me fait horreur quant aux nouvelles lunes, aux sabbats et aux assemblées, je ne puis voir le crime avec les solennités... Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue la méchanceté de vos actions, cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien, recherchez le droit, ramenez l'oppresseur dans le bon chemin, faites droit à l'orphelin, défendez la veuve... Si vous vous décidez pour l'obéissance, vous mangerez les meilleures productions du pays» (Es. 1:11-13,16-17, 19).

La prière pour le réveil sera exaucée quand elle sera accompagnée d'un changement radical de vie, et pas avant!


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Nager à contre-courant...
Il est un mot que l'on entend souvent dans la bouche des chrétiens dès qu'ils se rencontrent, c'est bien celui de réveil. Dans la prédication, les chants, comme dans la prière, nous rappelons constamment au Seigneur et à nous-mêmes que ce qu'il nous faut pour régler tous nos problèmes spirituels, c'est un «bon vieux réveil, comme dans le temps». La presse religieuse évangélique a aussi beaucoup insisté sur la nécessité urgente d'un réveil; en fait, quiconque est capable d'écrire quelque chose parlant du réveil est sûr de trouver un éditeur pour le publier. Le vent souffle tellement en faveur du réveil, qu'il semble que personne n'ait le discernement ou le courage de réagir et de nager à contre-courant, même si la vérité semble l'imposer. La religion a ses modes, comme la philosophie, la politique et la mode pour dames.

Historiquement, il est un fait que les grandes religions du monde ont connu leurs périodes de déclin et de redressement; certains historiens s'empressent d'appeler ces redressements des réveils. N'oublions pas toutefois que dans certains pays, l'Islam connaît actuellement un réveil, et que le shintoïsme, après une brève éclipse suite à la Deuxième Guerre mondiale, est en pleine expansion au Japon. Dans d'autres pays, c'est le catholicisme romain ou encore le protestantisme libéral qui gagnent du terrain au point que le mot «réveil» semble être le seul qui puisse décrire le phénomène. Tout cela n'est cependant pas accompagné d'un redressement perceptible des normes morales dans la vie des adeptes. Une religion, et même le christianisme populaire, peut très bien connaître une croissance spectaculaire sans qu'il y ait la puissance transformatrice du Saint-Esprit, laissant ainsi l'Église de la génération suivante dans une condition pire que si cette croissance n'avait jamais eu lieu.

Je crois que le besoin impérieux de notre temps n'est pas seulement celui d'un réveil, mais d'une transformation radicale qui aille à la racine de nos maladies morales et spirituelles, traitant les causes plutôt que les conséquences, le mal plutôt que les symptômes. Tout bien réfléchi, je pense que, dans les circonstances actuelles, ce n'est pas du tout d'un réveil que nous avons besoin. Un réveil de grande envergure du christianisme tel que nous le connaissons actuellement en Amérique pourrait s'avérer être une tragédie morale dont il nous faudrait un siècle pour nous relever. Voici mes raisons. II y a une génération de cela, en réaction à la haute critique et au modernisme qu'elle engendra, un puissant mouvement se leva du protestantisme pour la défense de la foi chrétienne historique. Pour des raisons évidentes, ce mouvement fut appelé le fondamentalisme. Ce mouvement fut plus ou moins spontané, sans trop d'organisation, mais son but était partout le même: enrayer la «marée montante de négation» dans la théologie chrétienne, reformuler et défendre les doctrines fondamentales du christianisme néo-testamentaire. Cela fait partie de l'histoire.

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Un mouvement victime de ses qualités
Cependant, on oublie souvent qu'en se propageant parmi les diverses dénominations et autres groupes indépendants, le fondamentalisme est devenu la victime de ses propres qualités. La Parole mourut dans les mains même de ses amis. L'inspiration verbale, par exemple (doctrine à laquelle j'ai toujours cru jusqu'à ce jour), a été frappée de rigor mortis. La voix du prophète a été réduite au silence alors que le scribe captivait les esprits des fidèles. Dans de nombreux domaines, l'imagination religieuse fut étouffée. Une hiérarchie non-officielle décida ce que les chrétiens devraient croire. La foi du chrétien n'allait plus être fondée sur l'Écriture, mais sur ce que le scribe pensait que l'Écriture affirmait.

De nombreux séminaires, instituts, écoles bibliques, des prédicateurs et enseignants éminents s'unirent pour promouvoir le culte du textualisme. Le système de dispensationnalisme extrême qui fut élaboré fit passer au second plan la repentance, l'obéissance et la place de la croix dans la vie du chrétien, ne leur laissant plus qu'une dimension théorique. Des portions entières du Nouveau Testament furent quasiment écartées de la vie de l'église afin de «dispenser la parole de la vérité» selon un système rigide. Il résulta de tout cela une hostilité religieuse à la véritable foi en Christ. Une sorte de brouillard froid était descendu sur le fondamentalisme. Certes, le terrain était bien délimité; il s'agissait bien du christianisme du Nouveau Testament. Les doctrines fondamentales de la Bible étaient bien là, mais le climat n'était certainement pas favorable aux doux fruits de l'Esprit. L'état d'esprit général était bien différent de ce qu'il était du temps de l’Église primitive et des âmes nobles qui souffrirent tout en glorifiant Dieu dans les siècles passés. La doctrine était saine, mais il manquait quelque chose de vital. L'arbre de la bonne doctrine ne parvenait pas à porter son fruit. La voix de la tourterelle, de la colombe, se faisait rare. Au lieu de cela, c'est le perroquet, sur son perchoir artificiel, qui répétait consciencieusement tout ce qu'on lui avait enseigné – tout cela sur un ton grave et ennuyeux.

La foi, qui avait été une doctrine puissante et dynamique dans la bouche des apôtres, n'était plus que l'ombre d'elle-même et dénuée de toute puissance dans la bouche du scribe. Tandis que la lettre triomphait~ l'Esprit se retirait, laissant le textualisme régner sans réserve. Ce fut le temps de la captivité babylonienne du croyant. Il faut toutefois ajouter qu'il y eût des exceptions à cette règle. Même dans ces temps difficiles, certains dont le coeur soupirait après Dieu furent de meilleurs théologiens que ceux qui les enseignaient. Ils allèrent jusqu'à vivre une plénitude et une puissance qui était inconnues des autres. Mais ils étaient peu nombreux et leur influence fut limitée. Ils ne parvenaient pas à dissiper le brouillard qui couvrait tout le pays. L'erreur du textualisme n'est pas doctrinale. Elle est bien plus subtile que cela, et bien plus difficile à repérer; mais ses effets n'en sont pas moins mortels. Ce ne sont pas ses affirmations théologiques qui sont en cause, mais ses suppositions. Le textualisme sous-entend, par exemple, qu'avoir une parole correspondant à telle ou telle chose revient à avoir la chose elle-même. Si une chose donnée est dans la Bible, alors elle est aussi en nous. Si nous avons la doctrine, nous avons aussi l'expérience. Si ceci ou cela était vrai de Paul, ça l'est forcément de nous puisque nous acceptons ses épîtres comme divinement inspirées. La Bible nous dit comment être sauvés, mais le textualisme va jusqu'à lui faire dire que nous sommes sauvés, ce qu'il n'a, par nature, aucun pouvoir de faire. L'assurance du salut de l'individu est ainsi réduite à une conclusion logique à partir d'affirmations doctrinales, avec pour résultat une expérience strictement mentale.
 

La révolte contre la tyrannie mentale
Puis la révolte arriva. L'esprit humain ne peut supporter le textualisme que jusqu'à un certain point avant de chercher à lui échapper. C'est ainsi que, discrètement, et sans que quiconque ne se doute de cette révolte, les masses de chrétiens fondamentalistes réagirent, non par rapport à l'enseignement biblique, mais par rapport à la tyrannie mentale exercée par les scribes. Tels des hommes en train de se noyer, ils luttèrent avec acharnement pour trouver de l'air, se débattant aveuglément afin de pouvoir penser plus librement et exprimer leurs sentiments comme l'exigeait leur nature et comme leur interdisaient ceux qui les enseignaient. II s'ensuivit au moins vingt années de débauche religieuse sans égale depuis qu'Israël adora le veau d'or. C'est ainsi qu'il peut être dit avec vérité de nous, chrétiens évangéliques: «Le peuple s'assit pour manger et pour boire; puis ils se levèrent pour se divertir» (1 Co. 10:7). Le moins que l'on puisse dire, c'est que la ligne de séparation entre l'Église et le monde a été passablement effacée.

À part quelques-uns des péchés les plus grossiers, les péchés du monde irrégénéré sont à présent approuvés par un nombre effarant de chrétiens soi-disant «nés de nouveau» et imités sans hésitation. Les jeunes chrétiens prennent pour modèles des gens des plus mondains, cherchant à leur ressembler le plus possible. Les responsables religieux ont adopté les techniques des publicitaires. Il devient courant et normal dans les activités de l'église d'avoir recours à une exagération honteuse, ainsi qu'à la manipulation et à la vantardise. Le climat moral n'est pas celui du Nouveau Testament, mais plutôt celui de Hollywood ou de Broadway. La plupart des évangéliques ne prennent plus l'initiative mais se contentent d'imiter le monde, le prenant ainsi pour modèle. La sainte foi de nos pères a souvent été réduite à une forme de distraction, et, plus choquant encore, tout cela est le fait des responsables spirituels. Ce courant de protestation qui avait pris naissance dans le Nouveau Testament et s'était toujours fait entendre avec force quand l'Église était puissante a été réduit au silence.

L'élément radical du témoignage et de la vie qui firent haïr les chrétiens par le monde a disparu du mouvement évangélique actuel. Les chrétiens furent, pendant un temps, des révolutionnaires – sur le plan moral et non pas politique –, mais nous avons perdu ce caractère révolutionnaire. Il n'est désormais ni dangereux ni coûteux d'être chrétien. La grâce est non pas gratuite, mais bon marché. Nous sommes aujourd'hui affairés à prouver au monde qu'ils peuvent avoir tous les avantages de l'évangile sans aucun de ses inconvénients susceptibles de déranger leur mode de vie habituel. Nous leur disons: «Vous pouvez tout avoir, avec le ciel en prime!» Cette description du christianisme moderne n'est certes pas universelle, mais elle reflète ce que vit l'immense majorité des chrétiens d'aujourd'hui. C'est pour cette raison qu'il est inutile que de nombreux chrétiens passent de longues heures à supplier Dieu d'envoyer le réveil. Si nous n'avons pas l'intention de changer, autant ne pas prier. Si ceux qui prient ne sont pas prêts à se laisser éclairer et à avoir assez de foi pour corriger toute leur façon de vivre et la rendre conforme au modèle du Nouveau Testament, il n’y aura pas de véritable réveil.
  
Quand prier est un tort
Prier est parfois non seulement inutile, mais également coupable. Voici un exemple: Israël avait été vaincu à Aï et il nous est dit «Josué déchira ses vêtements et tomba la face contre terre devant l'arche de l'Éternel, jusqu'au soir, ainsi que les anciens d'Israël. Ils se jetèrent de la poussière sur la tête» (Jos. 7:6). Selon notre compréhension moderne du réveil, c'était bien la chose à faire; et en insistant ainsi suffisamment longtemps, Dieu aurait bien dû se laisser convaincre d'envoyer la bénédiction. Mais il est écrit «L'Éternel dit à Josué: lève-toi, qu'est-ce donc? Tu tombes la face contre terre! Israël a péché; ainsi, ils ont enfreint l'alliance que je leur avais prescrite... Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras: Sanctifies-vous pour demain, car ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël: L'interdit est au milieu de toi, Israël, tu ne pourras pas tenir devant tes ennemis, tant que vous n'aurez pas écarté l'interdit du milieu de vous» (Jos. 7:10-11, 13).

II nous faut un profond changement au sein de l'Église. Supplier Dieu de répandre sa bénédiction sur une Église rétrograde et désobéissante est une perte de temps et d'effort. Une nouvelle vague d'intérêt religieux ne pourra qu'ajouter des membres à des églises qui n'ont pas l'intention de plier sous l'autorité du Seigneur Jésus-Christ ni d'obéir à Ses commandements. Dieu ne s'intéresse à la croissance des auditoires que dans la mesure où ceux qui les composent changent leurs voies et commencent à mener une vie de sainteté. Le Seigneur a dit un jour une parole par le prophète Ésaïe qui devrait régler cette question à jamais: «Qu'ai-je à faire de la multitude de vos sacrifices? dit l'Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux; je ne prends pas plaisir au sang des taureaux, des agneaux et des boucs. Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de fouler mes parvis? Cessez d'apporter de vaines offrandes: l'encens me fait horreur quant aux nouvelles lunes, aux sabbats et aux assemblées, je ne puis voir le crime avec les solennités... Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue la méchanceté de vos actions, cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien, recherchez le droit, ramenez l'oppresseur dans le bon chemin, faites droit à l'orphelin, défendez la veuve... Si vous vous décidez pour l'obéissance, vous mangerez les meilleures productions du pays» (Es. 1:11-13,16-17, 19).

La prière pour le réveil sera exaucée quand elle sera accompagnée d'un changement radical de vie, et pas avant! Même des nuits de prière qui ne sont pas précédées de repentance pratique peuvent en fait déplaire à Dieu. «L'obéissance vaut mieux que les sacrifices». Il nous faut revenir à un christianisme néo-testamentaire, non seulement sur le plan doctrinal, mais aussi dans toute notre façon de vivre. La séparation, l'obéissance, l'humilité, la simplicité, le sérieux, la maîtrise de soi, la décence, savoir porter sa croix sont autant de valeurs qui doivent de nouveau faire partie intégrante de notre compréhension globale du christianisme et être vécues au quotidien. II nous faut purifier le temple de tous ses marchands et changeurs de monnaie et nous placer tout à nouveau sous l'entière autorité de notre Seigneur ressuscité. Et cela s'applique autant à l'auteur de ces lignes qu'à quiconque confesse le nom de Jésus. Nous pourrons alors prier avec assurance et nous attendre à ce qu'un réveil s'ensuive.
(A.W. Tozer)

© Voxdei

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NI PAR LA PUISSANCE, NI PAR LA FORCE...


 

L'histoire de l'Église de Christ révèle aisément que le peuple de Dieu a connu de nombreuses périodes d'une puissance remarquable. Nous ne parlons pas de cet impact que recherche le politique, mais de ces moments où des multitudes d'âmes sont unies au Sauveur, et où la société elle-même en est changée. L'enfant de Dieu a donc tout droit de chercher comment il peut espérer voir de telles circonstances à son époque.


Tout d'abord, il est essentiel d'avoir le véritable message de l'Évangile. Dieu ne bénira pas d'ordinaire un message déficient ou tordu. Il honore la vérité car c'est par elle qu'il sauve.

Le message se marie aussi très intimement à la méthode. Notre conception de Dieu et le contenu du message déterminent notre action. Un auteur récent a dénombré l'existence de quelque 700 méthodes différentes pour toucher le monde avant l'an 2000. Le mouvement des missions modernes est devenu une sorte de dinosaure encombrant, dont le ridicule actuel nous frappe en le comparant avec la simplicité, la puissance et l'impact de l'Église primitive.


Le Seigneur s'adresse à Zorobabel dans la vision du chandelier reçue par Zacharie: «Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon Esprit, dit l'éternel des armées» (Zach. 4:6). Le peuple apprend que le succès dans leur tâche à reconstruire le temple viendra selon les moyens déterminés par Dieu, moyens qui le glorifieront.

Examinons ces paroles, et leur application pour notre mission de contribuer à la construction de l'Église universelle des rachetés. Nous voyons tout d'abord deux négations. Les desseins de Dieu ne s'accompliront pas «par la puissance ni par la force».

Le premier terme «puissance» (hayil) renferme l'idée d'une puissance obtenue par  l'assemblage d'un grand nombre de personnes et de leurs ressources. C'est ce que nous voyons par exemple lorsqu'une armée s'assemble. Les hommes utilisent très souvent ce moyen, soit dans le commerce, les affaires, la politique ou l'armée. Le grand nombre conduit à l'impact, à laisser une impression, et au succès.



La chrétienté a adopté cette conception aujourd'hui. «Si seulement nous nous assemblons, nous aurons les ressources nécessaires pour nous engager dans de grandes campagnes, une publicité omniprésente, un marketing «pointu». Le chrétien moyen pense qu'il faut être «grand», afin d'avoir du poids et de passer dans les média. Alors le monde écoutera le message. Docteur Lloyd-Jones disait que nous sommes devenus fascinés par l'énorme.


Mais la Bible montre constamment que ce n'est pas la voie de Dieu.Pensons à Gédéon et à son armée réduite à 1/100e! Nous voyons aussi le même principe à l'oeuvre dans les Actes. Paul et sa petite troupe n'ont pas une grande machine dénominationnelle derrière eux. Point de solides soutiens financiers, ni d'énormes rallyes. Ces gens, qui changèrent la face du monde, n'avaient rien d'autre que le glorieux message de l'Évangile et la puissance de l'Esprit de Dieu.

Non, même quand c'est gigantesque, le monde n'écoute pas davantage, car Dieu dit: «Ce n'est pas par la puissance.» Nous n'avons pas besoin d'impressionner le monde par l'assemblage de nos ressources, mais à le convaincre de péché par la puissance de l’Esprit divin.

Zacharie utilise un second terme «force» (koah), de façon négative. Ce mot, quand il se réfère à l'homme, porte l'idée de la force qui réside dans la prouesse d'un individu en particulier. On l'utiliserait par exemple pour parler des qualités et des capacités d'un grand personnage.


«Si seulement nous avions des «docteurs» et des «apologistes» pour donner de l'impact à la vérité!» Paul, en effet, parle de champions que Dieu utilise (1 Cor. 1: 26-31) – les choses folles, faibles, viles et méprisées de ce monde. De même, les chefs des Juifs furent étonnés devant les apôtres, «sachant que c'étaient des hommes du peuple...» (Actes 4: 13).

Paul lui-même, prodigieux intellect s'il en fut un, nous dit: «Ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu» (1 Cor. 2: 1). On disait: «Ses lettres sont sévères et fortes, mais, présent en personne, il est faible et sa parole est méprisable» (Il Cor. 10: 10). Bien entendu, l'enfant et le serviteur de Dieu doivent croître sans cesse dans leur connaissance de la vérité divine, mais il leur faut surtout réaliser que toute l'efficacité de leurs efforts réside et provient du puissant Esprit de Dieu, qui agit dans les coeurs. Écoutons la Parole de Dieu, toujours vraie, toujours sage: «Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon Esprit, dit l'Éternel des armées» (Zach. 4: 6).


Oui, par l'Esprit de Dieu. C'est lui le puissant ouvrier qui aplanit la montagne qui se dresse devant Zorobabel (Zach. 4: 7). C'est lui qui donne à nos efforts la fertilité que nous convoitons tant. C'est lui aussi qui, en d'autres moments, laisse toutes nos actions de côté et glorifie le Fils au travers de l'instrument auquel personne n'aurait même pensé.

Prenons courage et lançons-nous dans la carrière qui est ouverte, sachant que Jésus-Christ est le Seigneur. Il bâtira son Église et l'amènera à la perfection, non par la puissance ni par la force, mais par son Esprit.


David Vaughn

«Les Échos»(Europresse)


© La Bonne Nouvelle 4/94


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PAÎTRE DES BREBIS OU AMUSER DES BOUCS!

 

Un mal s'est glissé parmi les chrétiens confessants, un mal si grand et si inconvenant que les plus myopes devraient l'apercevoir. Au cours des dernières années ce mal s'est répandu à une vitesse fulgurante, comme du levain qui agit jusqu'à ce que toute la pâte soit levée. Rarement Satan n'a réussi à faire admettre dans les églises quelque chose de plus astucieux consistant à leur faire croire qu'une partie de leur mission consistait à distraire les âmes pour les gagner à Jésus.


Le témoignage des églises s'est toujours plus affadi. Les puritains utilisaient encore un langage direct. Puis on est devenu de plus en plus indifférent en ne prenant plus tellement au tragique les influences mondaines et bientôt elles furent tolérées en marge des églises. Aujourd'hui on les a officiellement admises en arguant que l'on peut ainsi mieux atteindre de grandes foules. À cela je réponds:


Premièrement: Nulle part dans les Écritures il n'est dit qu'amuser le public devait être l'une des fonctions missionnaires de l'Église chrétienne. Si Jésus avait voulu que la distraction fasse partie des oeuvres spirituelles ne l'aurait-il pas mentionné? Il a simplement ordonné: «Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création». (Marc 16:15) C'est clair, mais il aurait été aussi clair s'il avait ajouté: «... et offrez de la distraction à ceux qui n'écoutent pas l'Évangile avec beaucoup d'intérêt». Mais nous ne trouvons rien de tel dans les propos de Jésus...

Prenons encore un autre passage: «Il a donné les uns comme apôtres, les autres comme évangélistes et docteurs... en vue de l'oeuvre de service...» (Eph.4: 11...) Où classerions-nous les pitres? Le Saint-Esprit ne les mentionne pas. A-t-on persécuté les prophètes parce qu'ils faisaient rire leurs auditeurs ou parce qu'ils refusaient de le faire?


Deuxièmement: L'offre de distraction est en contradiction avec l'enseignement et la vie de Christ et de ses apôtres. Quelle fut la position de l'Église face au monde? «Vous êtes le sel de la terre» (Mat. 5:13), pas la sucette sucrée! Mais le sel est rejeté, il n'est pas absorbé avec plaisir! Brève et dure fut la parole: «Laisse les morts ensevelir leurs morts» (Mat. 8:22). Le Seigneur a prononcé ces mots avec une sainte détermination!

Si Jésus avait employé plus d'éléments gais et agréables dans ses messages il n'aurait pas autant perdu sa popularité... Je n'ai pas lu qu'il ait dit à Pierre: «Cours après eux et dis-leur qu'à partir de demain nous introduirons un nouveau genre de culte attractif avec une courte prédication. Nous allons préparer pour le peuple une agréable soirée, dis-leur qu'ils se sentiront certainement à l'aise. Dépêche-toi, Pierre, il nous faut n'importe comment amener du monde!» Jésus-Christ a eu pitié des pécheurs, il a soupiré et pleuré à leur sujet, mais il n'a jamais essayé de les amuser. C'est en vain que l'on chercherait dans le Nouveau Testament des épîtres avec un évangile de divertissement.

L'appel a été: «Sortez (du monde) restez en dehors et demeurez sans mélange»... Les premiers chrétiens avaient une confiance absolue en l'Évangile et n'éprouvaient nul besoin d'autres armes. Après que Pierre et Jean ont été arrêtés à cause de leurs prédications publiques, l'Église s'était réunie pour intercéder en leur faveur (Actes 4). Mais ils ne priaient pas: «Seigneur, donne à tes serviteurs que par d'anodines et de prudentes distractions ils puissent montrer combien nous, les chrétiens, nous sommes un peuple heureux.» Ils ne renoncèrent pas à prêcher Christ et n'organisèrent pas des séances de divertissement. Dispersés par la persécution ils allèrent prêcher l'Évangile et mirent le monde sens dessus dessous. Voilà ce qui les différencie de nous, chrétiens d'aujourd'hui.

«Oh, Seigneur, purifie l'Église de toute la pourriture et de l'absurdité par lesquelles le diable l'a séduite, et ramène-la aux méthodes des apôtres!»


Finalement: Les «divertissements chrétiens» manquent leur but et causent parmi les jeunes convertis des effets désastreux.

Essayez donc de faire rendre témoignage à des insouciants et des moqueurs remerciant Dieu de ce que les églises les aient amenés à la foi par des distractions.

Ou laissez parler des chargés et des fatigués qui ont trouvé la paix par un «concert chrétien».

Appelez des alcooliques qui puissent dire qu'ils se sont convertis par du théâtre chrétien.

Personne ne se lèvera! L'évangélisation par l'amusement ne conduit personne à la conversion.


Nous avons aujourd'hui besoin de l'étude de la Parole de Dieu par la foi, conjointement à une sérieuse vie spirituelle, l'une se développant à partir de l'autre comme le fruit de la racine. Il nous faut un enseignement biblique qui touche à la fois notre raison et notre coeur pour qu'ils s'enflamment.


C.H. Spurgeon (1834-1892) (traduction un peu raccourcie)


© La Bonne Nouvelle No 1 /2002

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LA PLACE DE LA FEMME DANS L'ÉGLISE



Préambule

Nous sommes dans le siècle où l'on conteste tout, notamment l'ordre établi par Dieu lors de la création. En ce qui concerne la femme, qui de nous pourrait se soustraire à l'idée prévalente que la femme a trop longtemps été subjuguée, tenue en position sociale inférieure, qu'elle a vécu sous la domination de l'homme et a le droit de s'en libérer. Le mot «libération» est à la mode: libération de toute contrainte, qu'elle soit politique (mépris des lois), sociale (refus de reconnaître les différentes «classes» sociales), morale (débauche sexuelle effrontée), religieuse (théologie libérale ne reconnaissant plus la Bible comme autorité divinement inspirée; théologie de la libération contraire à l'enseignement de tout le Nouveau Testament), etc.

La femme doit être libérée (féminisme). L'enfant doit être libéré (on lui explique qu'il a des «droits», qu'il n'a pas à se soumettre à l'autorité des parents et des maîtres). Il est frappant de constater que la plupart de ces mouvements de «libération» sont d'inspiration marxiste-léniniste-communiste, et que partout où cette idéologie est mise en action politiquement et socialement, toute liberté individuelle disparaît. Cela navigue sous le nom «révolution», et quiconque ne veut pas s'y soumettre est neutralisé ou carrément liquidé comme «contre-révolutionnaire». On a commencé à s'apercevoir de la fausseté de cette idéologie et à réagir. Quelle nouvelle liberté contraignante prendra sa place?

Pour y voir clair, il n'y a pour le chrétien né d'en haut qu'une seule autorité: la Bible. C'est elle qui va nous montrer quelle est la pensée de Dieu dès la création de l'homme en ce qui concerne la position de la femme dans la société, et surtout dans l'Église de Jésus-Christ.



L'autorité du chrétien

Toute étude et compréhension de la Bible repose sur trois fondements:

1. La prière: Ouvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de ta loi (Ps 119.18).

2. L'illumination du Saint-Esprit: Vous avez reçu l'onction... son onction vous enseigne toutes choses (1 Jean 2.27).

3. La comparaison des textes bibliques: Les Juifs à Bérée... examinaient les Écritures pour voir si ce qu'on leur disait était exact (Act 17.11).

Efforce-toi... de dispenser droitement la parole de vérité (2 Tim 2.25). C'est ce que nous allons nous efforcer de faire.



Le malentendu

Tout d'abord, il faut que nous nous débarrassions d'un malentendu qui est à la base du mouvement féministe tout entier: On confond fonction et valeur.

La fonction d'un être humain dans la société ne se recouvre pas forcément avec la valeur qu'il a en tant qu'individu. Le chef, le patron, celui qui commande n'a pas forcément plus de valeur (morale, intellectuelle, artistique, etc.) que le subalterne soumis au chef. Souvent, le contraire est le cas. Tel chef d'entreprise, hautement respecté et craint, mène une vie dissolue, est mesquin à la maison, alors que certains de ses subordonnés sont des hommes ou des femmes droits, fidèles et généreux.

L'enfant est donné par Jésus en exemple aux adultes; pourtant, dans la société politique et sociale, on lui attribue souvent peu d'importance.

Un autre point doit être élucidé je le ferai en juxtaposant deux textes du Nouveau Testament: 1. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave (ouvrier) ni libre (patron), ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ-Jésus (Gal 3.28). 2. Christ est le chef de tout homme, l'homme est le chef de la femme, et Dieu est le chef de Christ (1 Cor 11.3).


D'une part: égalité.

D'autre part: inégalité (hiérarchie).


Interprétation

En tant que chrétiens soumis à l'autorité de la Bible, c'est-à-dire à l'autorité absolue de Dieu, nous ne discutons pas; nous cherchons à comprendre.

Dans le texte aux Galates, il s'agit de la position juridique devant Dieu: tous sont pécheurs, tous, sans distinction de sexe, ont besoin de croire l'Évangile de Christ pour être justifiés et devenir enfants de Dieu, héritiers du royaume. Tout être humain est donc sur pied d'égalité en ce qui concerne sa position devant Dieu.

Il n'en reste pas moins qu'en devenant enfant de Dieu, sa position dans la société humaine n'a pas changé: le Juif ne devient pas Grec, ni le Grec Juif; l'ouvrier reste ouvrier et le patron reste patron; de même, l'homme reste homme et la femme reste femme.

Tous sont un en Christ, même si leur fonction est différente. Le passage dans 1 Cor 11 veut dire: l'homme a la fonction de procréateur, car c'est lui qui détient le sperme fertilisant; la femme a la fonction de réceptrice, car elle détient l'ovule à fertiliser.

Lequel des deux est plus important? Lequel a plus de valeur? Aucun! Car que ferait l'un sans l'autre? Pour qu'il y ait procréation, il faut les deux; leur position est la même.

Par contre, leur fonction est différente. L'homme est normalement appelé à prendre l'initiative; il a la charge de pourvoyeur du pain quotidien (il gagne de quoi nourrir sa famille); et il est responsable devant les autorités en tant que chef de la famille (je sais qu'il y a des États où cela a été abrogé). La fonction de la femme est complémentaire: elle a la charge des enfants, en fait de la conception; elle est responsable de leur éducation initiale (ce qu'en allemand on nomme «Kinderstube»). Cette complémentarité signifie que la femme est aussi indispensable que l'homme dans la famille – et dans l'Église! C'est ce que Paul explique dans les textes que je vous recommande de lire en entier.



Étude de trois textes-clés


Premier texte: 1 Cor 11.2-16

En grec, le mot pour homme signifie «le mâle», donc l'homme en général, non seulement le mari. Et l'homme en tant qu'être humain masculin est le chef de la femme (sens général du mot grec), vérité qui s'inscrit dans le plan de Dieu dès la création. Cette hiérarchie est à l'image d'une autre, qui existe dès l'éternité:

Dieu le Père est le chef de Christ, Dieu le Fils.

Or l'homme fut créé à l'image de Dieu: il fut donc créé dans une hiérarchie existante. C'est pourquoi le texte parle d'abord de hiérarchie et déclare formellement: Christ est le chef de l'homme (du mâle).

L'autorité de l'homme trouve son fondement en Christ, de même que la subordination de la femme trouve son image dans la soumission du Christ à son Père.

Le Fils n'est pas inférieur au Père de par sa fonction différente: ils sont UN. La femme n'est pas inférieure à l'homme de par sa fonction différente: ils sont UN.

Autre parallélisme:

La relation entre le Père (le chef) et le Fils (soumis au Père) est une relation d'amour. De même, l'autorité de l'homme sur la femme trouve ses limites dans l'amour, sans lequel elle devient vite abusive et tyrannique.

L'amour de l'homme, qui se donne à sa femme tout comme Christ s'est donné à l'Église, enlève à son autorité ce qu'elle pourrait avoir de pénible ou difficilement supportable pour la femme.

Un point important se dégage de l'étude du grec de ce texte; il ressort très clairement d'une thèse de Claude Vilain parue en 1975, intitulée «Commentaire exégétique de trois textes pauliniens sur la place de la femme dans l'Église»: l'autorité de l'homme sur la femme ne se limite pas au couple, mais est valable dans le cadre de l'Église tout comme dans la vie politique. Dans l'Église, cette fonction de chef s'exprime principalement dans l'exercice d'une autorité doctrinale et disciplinaire qui est refusée à la femme, comme nous le verrons plus loin.


Avant de passer aux applications pratiques de cet ordre de Dieu, voici une mise au point (Vilain p. 21): «Pour les auteurs épris de féminisme les présupposés sont critiques. Il s'agit de soumettre les textes à une herméneutique qui se résume essentiellement à une analyse sociologique de la situation du premier siècle comparée à celle du vingtième. On découvre ainsi dans les textes toute une conception de la relation homme-femme qui n'a plus aucune valeur pour notre temps. En affirmant que l'homme est le chef de la femme, l'apôtre s'inscrit en plein dans la mentalité de son temps, se laissant influencer par l'anti-féminisme du judaïsme. Il n'est pas inutile de rappeler tout ce que cette méthode peut avoir d'arbitraire. Elle permet tout simplement de faire dire au texte le contraire de ce que pensaient les auteurs inspirés, elle permet aussi de faire un choix qui laisse le lecteur contemporain libre de garder ce qui lui convient et de rejeter ce qui lui semble dépassé ou contestable.»


v.4-7: la femme qui prie ou prophétise.

«Tous les commentateurs consultés se refusent à limiter l'exercice de la prière et de la prophétie au seul cadre de la famille. Dans ce chapitre, l'apôtre donne des instructions sur la manière dont doivent se dérouler les rencontres de l'Église. Il précise la tenue spécifique de la femme et la justifie de la même manière qu'il rappellera comment doit être célébré le repas du Seigneur. La référence aux anges, à la convenance et à l'enseignement de la nature nous indique que nous ne sommes plus dans le simple cadre familial. Il y a des témoins à la prière de l'homme autres que sa femme ou ses enfants. Dans son usage néo-testamentaire, la prophétie ne signifie que très occasionnellement la prédiction de l'avenir. On ne retrouve ce sens que dans Act 11.28 et 21.11, ainsi que dans l'Apocalypse. Toutes les autres mentions de ce don se rapportent à une prédication qui est en relation directe avec la situation d'une communauté ou de l'un de ses membres» (Vilain p.27-28).


Il découle donc de l'étude du texte biblique que le droit de prier et de prophétiser (parole d'édification, d'exhortation, de consolation pour une situation donnée) n'est pas contesté à la femme dans l'Église; elle est en ceci sur le même plan que l'homme, tout en restant sous son autorité. Par contre, l'apôtre Paul souligne un autre aspect:

La différence de tenue entre l'homme et la femme.

L'homme doit être découvert puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu (v.7). Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à la même image, de gloire en gloire, comme par l'Esprit du Seigneur (2 Cor 3.18). Vilain p.32: «Si l'homme qui prie ne se couvre pas le front, c'est là un symbole, d'après Paul, de l'immédiateté de son rapport avec le Christ, en face de qui il se place et dont toute sa figure peut alors refléter la splendeur. Il est question de «doxa» (gloire et reflet). Se couvrir le front et les yeux dans la prière, comme les Juifs actuels et les anciens Romains, serait se priver soi-même de cette gloire, et en quelque sorte priver le Christ d'un miroir où il se complaît.»

 

v.4-5: Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son chef (Christ). Toute femme, au contraire, qui prie ou prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef (l'homme): c'est comme si elle était rasée.

Il ressort clairement de ce texte qu'il doit y avoir une différence de tenue vestimentaire entre l'homme et la femme dans l'Église. Autre aspect: au temps de Paul, il était honteux pour une femme d'avoir les cheveux coupés. La raison: la tête rasée était le signe, soit d'une conduite adultère, soit de prostitution, soit encore de pratiques sexuelles contre nature, ou pouvait indiquer le désir d'émancipation totale.

Or on trouve que les Corinthiennes, à cette époque-là, voulaient s'émanciper, se faire les égales de l'homme. Les Corinthiennes chrétiennes avaient trouvé que, en Christ, elles étaient égales aux hommes; elles voulaient affirmer cette égalité en refusant de porter le voile.

Vilain p.38: «Il devait régner dans la communauté de Corinthe un fort mouvement de libération. Les femmes allaient trouver dans le Christ la source de leur égalité avec l'homme et l'affirmer en refusant de porter le voile. Ce refus du voile s'inscrivait d'ailleurs dans un mouvement d'émancipation féminine qui ébranlait à cette époque plusieurs grandes cités. L'apôtre, par fidélité à l'ordre créationnel, va rappeler à la chrétienne de Corinthe que le voile fait partie de cette expression visible de la différence entre les sexes. Il ne peut pas y avoir de confusion dans l'Église; chacun doit rester à la place que Dieu lui a désignée.»

Il faut donc croire que le voile était une coutume répandue au temps de Paul. Le texte montre que l'enseignement de Paul était contesté à Corinthe et qu'ailleurs on s'y soumettait: Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette coutume, ni les églises de Dieu (v. 16). L'apôtre inspiré de Dieu ne discute pas ses ordres!

 

Implications pratiques

Dans notre contexte culturel actuel, est-ce ressenti comme une honte aujourd'hui pour une femme d'avoir les cheveux coupés courts? – Non! ou d'avoir la tête rasée? – Oui (sans quoi, pourquoi une perruque?). Est-ce ressenti comme inconvenant qu'une femme prie sans voile? – Non.

D'où l'on pourrait conclure que ce qu'avance Paul n'est plus valable pour nous aujourd'hui. Mais cette conclusion est tout à fait à côté de la question!

Voici le coeur du problème: Il faut une distinction entre la tenue de l'homme et celle de la femme à l'Église, distinction qui doit signifier la différence hiérarchique entre hommes et femmes. Et ceci encore pour une autre raison: à cause des anges (v. 10). Dans «Parole vivante», Alfred Kuen annote: «D'après Mat 18. 10; 1 Cor 4.9; Héb 1. 14 & 13.2, on peut penser aux anges qui observent la vie de l'Église, se réjouissent du bon ordre et seraient attristés de voir la femme sortir de l'ordre créationnel qui lui a été assigné. Peut-être l'apôtre avait-il dans l'esprit la traduction grecque du Ps 138. 1: Je chante tes louanges en présence des anges, qui présente les anges comme assistant au culte des croyants.»

Cela dépasse donc le cadre humain. Que nous ressentions le fait qu'une femme a les cheveux courts ou rasés comme honteux ou non, que le fait de ne pas porter le voile nous semble impropre ou non: la question n'est pas là.

La question qui se pose est celle-ci: La femme porte-t-elle une marque extérieure de sa soumission à l'homme (non seulement son man), lui-même soumis au Christ?

Remarque: Le sens littéral du mot traduit par «voile» serait «manteau», «voiler» signifierait alors «couvrir entièrement, cacher tout à fait».

Ce qui reste affirmé sans contredit, c'est que la différence qui existe entre l'homme et la femme, différence qui se manifestait à l'époque de Paul par le port d'un voile, doit rester visible pour tous.


Comment cette différence serait-elle rendue visible, si ce n'est par un couvre-chef d'une espèce quelconque? Vu que nous n'avons plus aujourd'hui de tenue que tout le monde reconnaît comme typiquement féminine, pourquoi ne pas s'en tenir à ce signe si simple à appliquer? Voici un résumé de la signification de ce signe (Vilain p. 5 9): «Il représente à la fois l'autorité de l'homme sur la femme, et l'autorité que la femme exerce sur les autres, refusant de s'offrir au désir de tous. Pour Paul, le voile a cette double signification. En étant voilée, la femme refuse d'entrer dans le camp des émancipées qui rejettent toute autorité. Elle accepte de rester dans la structure relationnelle rappelée par l'apôtre, où l'homme et la femme occupent des positions complémentaires mais différenciées. Mais le voile signifie aussi qu'elle désire demeurer dans une attitude de pudeur et de réserve, qu'elle ne désire pas être considérée comme une femme aux moeurs légères qui, refusant les convenances, chercherait avant tout à attirer les regards et à plaire. Le voile revêt donc un double sens: il est signe d'appartenance mais aussi signe de pudeur et de réserve.»



Deuxième texte-clé: 1 Cor 14.33b-35:

Comme dans toutes les Églises des saints, que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler; mais qu'elles soient soumises, comme le dit aussi la loi. Si elles veulent s'instruire sur quelque point, qu'elles interrogent leur propre mari à la maison; car il est malséant à une femme de parler dans l'Église.

On pourrait voir une contradiction avec le texte du chapitre 11. Il est impensable que Paul interdise à la femme de parler ici, alors que dans la même épître il dit qu'elle peut prier ou apporter une parole d'actualité. En fait, tout dépend du sens du mot «parler». Voici les sens que ce verbe peut avoir:

a) exprimer une pensée ou un message (sauf chanter),

b) bavarder, babiller (Chrysostome, né en 354, se plaint de ce que, à l'église, les femmes «jacassent davantage qu'au bain public et sur la place»),

c) parler en public (considéré comme malséant).


Comme la femme peut prier et prophétiser en public, Paul ne peut viser ici que le ministère public d'enseignement dans l'Église, à moins qu'il ne s'agisse simplement du bavardage qui gênerait le déroulement du culte, ce qui est peu probable.

Vilain p. 112: «Paul interdit à la femme toute parole publique qui entrerait en contradiction avec sa position par rapport à l'homme. Elle ne peut, par ses paroles, tenter de sortir de sa condition de subordonnée à l'autorité masculine ou affirmer son émancipation de l'ordre des sexes voulu par Dieu. Elle ne peut pas non plus rendre un témoignage contraire à l'Évangile en adoptant une attitude inconvenante, en prenant la parole en public comme une prostituée ou une prêtresse des cultes à mystères. Ainsi disparaît la contradiction entre ces deux textes.»



Troisième texte-clé: 1 Tim 2.8-15

Veuillez le lire avant de continuer la lecture.

«En abordant ce dernier texte, nous touchons une section très controversée de l'enseignement paulinien sur

la place de la femme dans l'Église. Au v. 8, il est question de la prière de l'homme et au v. 9, Paul enchaîne: De même aussi que les femmes..., faisant allusion, très probablement, aussi à la prière de la femme. C'est le même problème que celui soulevé dans 1 Cor 11 (habillement de la femme), mais ici, l'accent est sur les oeuvres bonnes» (Vilain p. 113). – «En demandant à la femme de se parer avec pudeur et réserve, l'apôtre n'exige pas d'elle une tenue triste et uniforme; au contraire, en utilisant le mot grec qui a donné «cosmétique», il indique qu'il peut y avoir une recherche dans l'habillement féminin, non motivé par le désir de paraître ou d'être provocante» (Vilain p. 116).


«Il est probable que Paul ait à nouveau affaire à une agitation féminine. Peut-être que certaines femmes avaient tendance à contester une partie de l'enseignement donné dans l'Église. Dans sa deuxième épître à Timothée, l'apôtre s'en prendra à des femmes qui apprennent toujours sans pouvoir jamais arriver à la connaissance de la vérité (2 Tim 3.7). Ce refus de se soumettre à l'autorité de celui qui apporte un enseignement devait aussi se trouver chez certains hommes, mais il semble que les difficultés aient été plus nombreuses du côté féminin. Paul double son appel à écouter l'enseignement dans le calme et le silence d'un appel à la soumission. On retrouve une argumentation semblable dans 1 Cor 14 où, après avoir demandé aux femmes de garder le silence, il ajoute: mais qu'elles soient soumises (v.34). Après avoir imposé à la femme le silence pendant l'instruction, Paul poursuit ses recommandations en lui fermant tout accès au ministère d'enseignement. Il semble bien que Paul vise surtout l'enseignement public et magistral dans l'Église. L'enseignement des vérités fondamentales chrétiennes n'appartient pas à la femme; cela ne fait pas partie de ses domaines d'activité. L'apôtre refuse à la femme l'accès au Ministère de docteur, qui ne peut être exercé que par un homme» (Vilain p. 118-120).

v.13-14: Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite; et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression. Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère dans la foi, dans l'amour, dans la sanctification, avec modestie.


«Les trois premiers chapitres de la Genèse apportent deux raisons à l'interdiction pour la femme d'accéder à l'enseignement et à l'exercice de l'autorité sur l'homme. Telle est l'argumentation de Paul: Adam ayant été créé avant la femme, il en découle une certaine primauté sur la femme, celle-ci a été créée pour être son aide. On peut voir une illustration de cette primauté masculine dans l'importance accordée au droit d'aînesse dans l'Ancien Testament. Le premier-né jouissait d'une autorité qui ne pouvait pas être contestée par ses autres frères et soeurs. Ève n'ayant pas résisté aux sollicitations du tentateur, mais s'étant laissée séduire, elle a montré qu'elle n'était pas un bon guide pour l'homme» (Vilain p. 133-134).


Certains commentateurs ont vu dans cette dernière raison l'idée que la femme serait plus facilement séduite par des fausses doctrines. Après tout, Paul fait retomber sur la femme toute la responsabilité de la désobéissance du premier couple. Si Satan s'est adressé à elle, c'est qu'il avait davantage de chance de réussite. Il sème le doute dans son coeur et la trouble dans sa pensée. Puis il offre un autre niveau de connaissance en mangeant le fruit, il est beau, et elle se laisse guider par sa sensibilité intuitive. La nature même de la femme la prédispose à une moins grande résistance devant la falsification de vérités doctrinales. – Bien entendu, ces remarques s'appliquent aux femmes en général, et il est évident que certains hommes sont plus vite séduits que certaines femmes; mais c'est exceptionnel.


Le v.15 est difficile à interpréter. Je vous soumets l'explication donnée par Alfred Kuen dans «Parole vivante»: «Les interprétations de ce verset sont fort nombreuses. Il semble qu'après avoir barré une voie – l'enseignement dans l'Église –, l'apôtre veuille indiquer à la femme sa vocation particulière: donner la vie à des enfants et les élever. Cela était d'autant plus important que les faux docteurs de ce temps-là condamnaient le mariage. En étant fidèle à cette vocation, la femme a d'ailleurs accompli une mission d'importance primordiale: elle a donné naissance à l'enfant promis: au Christ (Gen 3.15). Enfin, n'oublions pas que, dans la pensée de Paul, la femme est l'image de l'Église (cf Eph 5.22-32) soumise à Christ, dont la vocation est d'engendrer des enfants de Dieu.»

 

Résumé

1. Il existe une hiérarchie divine dès avant la création. La création reflète cet ordre dans la relation d'amour entre l'homme et la femme, qui doit respecter l'homme (en général, non seulement en tant que mari) en s'y soumettant comme le Christ se soumet à son Père. Il est à relever que la femme croyante doit se soumettre à son man aussi s'il est incroyant (cf 1 Pl 3.1-2!).

 

2. Dans l'Église, il doit y avoir un signe distinctif, porté par la femme, qui témoigne de sa soumission à l'ordre établi par Dieu. L'homme aussi doit se soumettre à cet ordre, d'abord en ayant la tête découverte, ensuite en assumant ses responsabilités de chef au lieu de placer la femme dans cette fonction.

 

3. La femme qui porte le signe extérieur de sa fonction féminine peut prier ou «prophétiser» (donner une parole d'actualité) dans l'assemblée. Mais elle ne doit pas avoir de ministère d'enseignement doctrinal, car c'est là une fonction d'autorité qui est du ressort de l'homme. Il en découle naturellement que les pasteurs et les anciens ne peuvent pas être des femmes, celles-ci peuvent par contre avoir un ministère de diaconesse.

 

Conclusion

Elle est tirée de la thèse de Vilain déjà plusieurs fois citée (p. 146): «Dans ces trois textes, Paul rappelle à ses lecteurs qu'ils ne peuvent pas sous-estimer la différenciation sexuelle. Elle doit rester présente et visible à tous les niveaux des relations humaines. Hommes et femmes ne peuvent pas perdre leur identité, mais doivent veiller à exercer leurs responsabilités en tenant compte des caractères propres à leur sexe. Cette différenciation est importante dans l'Église. Si la femme accède à des charges qui précédemment étaient réservées à des hommes, comme la prière ou une parole d'actualité nommée «prophétie», elle devra les assumer sans se perdre dans une imitation du masculin ou sans prouver qu'elle est aussi capable qu'eux. Ce respect de la différenciation doit être un témoignage rendu au monde qui envisage trop souvent l'épanouissement de la femme comme un nivellement de toutes les différences entre les sexes et une masculinisation du féminin.»

 

Jean-Pierre Schneider


© Promesses 1992 – No 101 – 104

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