Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Edification

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«LE SORT ÉTERNEL DES PERDUS ET L'INDIFFÉRENCE DES CHRÉTIENS», une vision d'Amy Carmichael


«Le son des tams-tams a duré toute la nuit, tandis que l'obscurité frissonnait autour de moi comme un être palpable et vivant. Incapable de trouver le sommeil, je restais couchée les yeux ouverts. 

C'est alors que j'eus la vision que voici: Je me trouvais dans une verte prairie, debout au bord d'un précipice sans fond. 

Je me penchais mais ne vis en bas que des nuages noirs qui s'agitaient furieusement, de grands creux voilés d'ombre et des profondeurs insondables. Je reculais, saisie de vertige. Puis j'aperçus des silhouettes humaines qui s'avançaient dans le pré en file indienne. Elles se dirigeaient vers l'abîme. Une femme tenait un bébé dans ses bras, un petit enfant la suivait en s'agrippant à sa robe. Elle était maintenant tout au bord. Je remarquais alors qu'elle était aveugle. Au pas suivant, elle bascula dans le vide, et ses deux enfants avec elle. Quels cris déchirants ils poussèrent en tombant! 

Puis je vis d'autres flots de gens venant de toutes les directions. Ils étaient tous aveugles, complètement aveugles. Tous marchaient droit vers l'abîme. On entendait des cris lorsqu'ils se sentaient soudain tomber, on voyait leurs bras s'agiter désespérément, tenter de se racrocher, mais ne saisir que l'air. D'autres basculaient sans un mot et tombaient en silence. Je me demandais, dans une angoisse atroce, pourquoi il n'y avait personne pour les retenir avant qu'il ne soit trop tard. Je ne le pouvais pas moi-même: j'étais comme clouée au sol, et ne pouvais pas crier non plus. Malgré tous mes efforts, seul un murmure s'échappa de mes lèvres. Je vis ensuite qu'il y avait bien des sentinelles le long du bord. Mais elles étaient trop espacées: il restait entre elles de vastes intervalles non gardés, où les gens tombaient sans que personne les avertisse du danger. 

Puis je vis un tableau idyllique: quelques personnes étaient groupées sous des arbres, tournant le dos à l'abîme. Ces gens étaient occupés à tresser des pâquerettes pour en faire des couronnes. Parfois, lorsqu'un cri plus perçant que les autres traversait le silence jusqu'à eux, ils étaient contrariés. Et si l'un d'eux se levait pour tenter d'apporter son aide, les autres le retenaient: «Pourquoi te tracasser ainsi? Attends d'avoir une vocation évidente. D'ailleurs, tu n'as pas terminé ta couronne de fleurs: ce serait égoïste de nous laisser finir seuls.» 

Un autre groupe était très désireux d'envoyer d'avantage de sentinelles, mais ne trouvait pas assez de volontaires, de sorte qu'il y avait souvent des espaces de plusieurs kilomètres entre deux gardiens. Une fille faisait du bon travail, retenait les gens et leur faisait faire demi-tour. Mais sa famille l'appela, lui disant que la date de son congé était venue et qu'elle devait respecter le règlement. Un enfant tomba dans le vide en criant. La jeune fille qui avait quitté son poste entendit faiblement ce cri; elle se leva d'un bond pour repartir. Mais ses proches la réprimandèrent, lui rappelant que personne n'est indispensable, l'assurant qu'il y avait sans doute eu quelqu'un pour prendre la relève. 

Et ils entonnèrent un cantique. Puis le son du cantique fut couvert par un autre son, celui de la douleur d'un million de coeurs brisés exprimée en un unique sanglot. Alors l'horreur la plus noire m'oppressa, car je savais ce que c'était: le cri du sang. Une voix retentit comme le tonnerre. C'était celle du Seigneur qui disait: «Qu'as-tu fait? La voix du sang de ton frère crie du sol jusqu'à Moi.» 

Le battement des tams-tams n'avait pas cessé, les ténèbres continuaient à frissonner autour de moi; j'entendais les cris des danseurs païens, et juste derrière le portail le hurlement surnaturel de l'homme possédé du démon. Mais quelle importance, après tout? Cela dure ainsi depuis des siècles, cela peut continuer encore des siècles... Pourquoi se tracasser?»

©  (voxdei) ajouté le 17/11/2001

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LE TRIBUNAL DE CHRIST

 

Question: 

Vous parlez souvent du «tribunal de Christ» dans vos publications. Qu'entendez-vous par là?


Réponse: 

Nous, en allemand, utilisons deux expressions:

«tribunal de Christ» et «siège des distributions de prix» pour le même concept, mais la deuxième ne figure nulle part dans l'Écriture. Cependant, nous l'employons sans la moindre retenue; et cela pour diverses raisons. Mais il importe de bien distinguer entre le tribunal de Christ et le grand trône blanc. Au sujet de ce dernier, il est écrit en Apocalypse 20, 11-15: 

«Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses oeuvres. Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.» 

Il s'agit ici de l'exercice de la justice divine: Devant ce grand trône blanc – où la grâce n'interviendra plus! – devront comparaître tous ceux dont le nom n'aura pas été inscrit par le sang de l'Agneau dans le «livre de vie». Le jugement est déjà prononcé: ils seront jetés dans l'étang de feu. Mais parce que Dieu est juste, d'autres «livres» seront également ouverts pour que chaque âme reçoive son jugement selon ses oeuvres. Cela montre qu'il y aura des degrés différents de damnation éternelle.


Quant au tribunal de Christ, le «siège des distributions de prix» – une expression pour marquer la différence – il s'agira de tout autre chose. Paul a écrit aux Corinthiens: «Car il nous faut tous (il parle de et aux croyants) comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps» (2 Cor. 5, 10). Les deux expressions citées ci-dessus ne sont nullement déplacées, car il est ici question tout aussi bien du «tribunal de Christ» que de «récompenses», que les chrétiens nés de nouveau recevront pour leurs oeuvres.

C'est pourquoi il nous semble indispensable de lire 1 Corinthiens 3, 11-15: «Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus Christ. Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l'oeuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître, parce quelle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'oeuvre de chacun. Si l'oeuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l'oeuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu.» Il y a un autre élément qui nous permet de parler sans crainte du tribunal de Christ: le mot utilisé en grec a, dans le Nouveau Testament, le sens de «siège plus haut d'un degré» ou «estrade sur laquelle se trouve le siège d'un juge ou d'un orateur». Certains linguistes font remarquer que, lors des jeux grecs à Athènes, l'arbitre ou la personne chargée de la surveillance était assise sur une scène où les récompenses étaient distribuées aux compétiteurs. Cet endroit était appelé «bema», c'est-à-dire «siège des distributions de prix». D'autres linguistes notent que ce mot désigne également une construction en bois ressemblant à un trône. Hérode en fit ériger une pour son fameux théâtre de Césarée. C'est de là qu'il assistait aux jeux et prononçait ses discours devant le peuple.


Pour toutes ces raisons, il n'est nullement déplacé d'utiliser, comme certains exégètes, l'expression «siège des distributions de prix». Nous verrons assis là le Seigneur des seigneurs distribuant Ses récompenses aux Siens; il est écrit en Matthieu 19, 28: (Jésus leur répondit. Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l'homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m'avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d'Israël»

E.V.

© Appel de Minuit 11/98

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LE BAPTÊME


(Prédication donnée lors d'un culte de baptêmes)

Dans son premier discours public, à Jérusalem, l'apôtre Pierre parla de la crucifixion de Jésus. Voici sa conclusion:

Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. – Après avoir entendu cela, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Frères, que ferons-nous? – Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés... (Act 2.36-38).

On voit tout de suite que le baptême est lié à la repentance et au pardon des péchés. C'est pour cette raison que je citerai un texte qui parle du pardon des péchés:

Quelques jours après, Jésus revint à Capernaüm. On apprit qu'il était à la maison, et il s'assembla un si grand nombre de personnes qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la parole. On vint lui amener un paralytique porté par quatre hommes.

Comme ils ne pouvaient le lui présenter, à cause de la foule, ils découvrirent le toit au-dessus de l'endroit où se tenait Jésus, et ils descendirent par cette ouverture le lit sur lequel le paralytique était couché. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. Il y avait là quelques scribes qui étaient assis et qui raisonnaient en eux-mêmes: Comment celui-là parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul? Jésus connut aussitôt par son esprit leurs raisonnements intérieurs et leur dit: Qu'est-ce qui est plus facile, de dire au paralytique: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, prends ton lit et marche?

Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés: Je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit et va dans ta maison. Et à l'instant, il se leva, prit son lit et sortit en présence de tous, de sorte qu'ils étaient hors d'eux-mêmes et glorifiaient Dieu en disant: Nous n'avons jamais rien vu de pareil (Marc 2.1-12).


Le miracle: un signe

Le miracle n'est en fait qu'un signe destiné à souligner quelque chose d'important. Dans le texte cité (v. 12):

1. Un signe du pouvoir de Jésus sur la maladie;

2. Un signe du pouvoir de Jésus sur le péché, ce dernier étant plus difficile, mais aussi plus important à démontrer, parce qu'il s'agit là d'un attribut exclusivement divin.

 

S'il est vrai qu'il n'y a pas que Dieu qui peut guérir un malade, par contre Dieu seul peut pardonner les péchés. Et si Jésus prétend pardonner les péchés, c'est qu'il prétend être Dieu. Mais comment croire une chose pareille? Quelle preuve Jésus peut-il donner qu'il n'est pas un blasphémateur?

Jésus-Christ va donner deux preuves de son pouvoir, d'abord en guérissant l'homme de sa paralysie, ensuite de dévoilant les pensées des scribes. Examinons d'abord la première démonstration:


La maladie: conséquence du péché?

On associait souvent le péché à la maladie, qu'on considérait comme une punition de Dieu. «J'ai manqué de reconnaissance envers Dieu, et il me punit par une maladie.» Ou: «Je n'ai pas eu assez de foi en demandant la guérison, alors Dieu ne m'a pas guéri.» Ainsi, dans l'AT, la honte était liée à la stérilité, ressentie comme une malédiction.

Cette association d'une maladie à un péché explique la question des disciples: Rabbi qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle (Jean 9.2)? Or Jésus, qui n'a jamais rien enseigné de pareil, n'est pas d'accord avec de telles insinuations. Voici ce qu'il pensait de ce genre de raisonnements:

Pensez-vous que ces Galiléens (massacrés par Pilate) aient été de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu'ils ont souffert de la sorte? Non, vous dis-je... Ou bien ces dix-huit sur qui est tombée la tour de Siloé et qu'elle a tués, pensez-vous qu'ils aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem? Non, vous dis-je (Luc 13.2-4).

Pour Jésus, tous les hommes sont pécheurs, et ont besoin de se repentir pour obtenir le pardon des péchés.

Dans le texte de Marc 2, le paralytique n'est pas seulement handicapé par sa paralysie, mais aussi par la conscience d'être en disgrâce devant Dieu. La perspective de rencontrer Dieu dans cet état le paralyse encore plus. Et c'est de cela que Jésus le guérit en premier lieu.

Jésus agit comme médecin de la personne entière: l'âme et le corps. Il guérit les racines du mal en restaurant la communion avec Dieu pour mieux restaurer le corps.


Deux preuves du pouvoir de Jésus

Je faisais allusion à deux preuves du pouvoir de Jésus de pardonner les péchés: la première était par la guérison physique, où il a fait voir quelque chose de son omnipotence.

La deuxième preuve est apportée par une démonstration peut-être moins sensationnelle, mais non moins merveilleuse: c'est celle de son omniscience: Jésus connut aussitôt par son esprit leurs raisonnements intérieurs... (v. 8). Jésus a donc le pouvoir de connaître les pensées, aussi bien celles des scribes (v. 6-7) que celles des cinq hommes venus par le toit (v. 5: voyant leur foi), et ceci aussitôt, sans délai.

Jésus connaît les pensées présentes de tous les hommes: Jésus n'avait pas besoin qu'on lui rende témoignage de quelqu'un; il savait de lui-même ce qui était dans l'homme (Jean 2.25). C'est là un attribut exclusivement divin: Toi, Eternel, tu pardonneras et tu rendras à chacun selon ses voies, toi qui connais le coeur de chacun, parce que toi seul tu connais le coeur des humains (2 Chr 6.30).

Quand je prie donc en silence, Dieu sait ce que je demande. Au moment de la mort, Dieu seul et personne d'autre sait quelle pensée, quelle prière a été exprimée, demandant peut-être le pardon de Dieu...


Pouvoir et divinité de Jésus

Son pouvoir de pardonner les péchés a été doublement démontré: il a guéri le malade, et il a révélé les pensées de chacun.

Sa divinité elle aussi a été doublement affirmée: comme Dieu, il lit dans les coeurs; comme Dieu, il pardonne les péchés.

Si, pour pardonner nos péchés, Christ a besoin de notre repentance-confession, par contre il n'a besoin de rien pour lire nos pensées maintenant, car: Nulle créature n'est cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte, nous dit en substance Héb 4.13.


Pas de secrets pour Jésus

Le pouvoir de Jésus n'est pas limité à nos pensées présentes: il connaît aussi l'histoire secrète de notre passé.

Quand Jésus parlait avec la Samaritaine, qu'il n'avait jamais rencontrée avant, il répondit à son affirmation (Je n'ai pas de mari) par cette constatation: Tu as bienfait de dire: Je n'ai pas de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari (Jean 4.17-18).

Christ connaît ce que nous avons depuis longtemps oublié. Pour ceux qui n'ont jamais connu la honte de leurs péchés; pour ceux qui n'ont jamais compris que Jésus peut leur pardonner; pour ceux qui s'efforcent d'oublier, de cacher ou de taire une tranche de leur vie; pour eux tous, le jour vient où leur passé redeviendra présent dans la bouche de Jésus-Christ.

En effet, il n'existe aucun rideau, aucun voile pour cacher les péchés du passé. Si tu tires ton rideau, il est transparent... Ne cherche pas à dissimuler ton passé, car pour le Seigneur, il est dévoilé. Demande-lui plutôt d'effacer ce qui est encore visible et lourd pour ta conscience.


Jésus choisit en connaissance de cause

Jésus-Christ connaît aussi les pensées et les choix futurs. Dans Jean 6.64, il dit: Il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient pas. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le livrerait. Il savait d'avance que Judas le trahirait, et pourtant il le choisit. On aurait pu penser que Jésus ne choisirait que les meilleurs... Or il choisit aussi les pires. Mystère de son appel, grandeur de son amour: En choisissant Judas, il savait qu'il allait être trahi par lui. Et lors qu'il choisit Paul, le persécuteur, il savait qu'il deviendrait un apôtre d'une envergure hors ligne.

 

Vous aussi, il vous a choisis, quelque nom que vous portiez. Et même si vous étiez les pires des pécheurs que la terre ait portés, il vous choisirait encore, car il a le pouvoir de pardonner les péchés.

Vous avez alors accepté de répondre à son appel, de venir à lui tels que vous êtes, avec vos travers et vos égarements, non plus pour les cacher, mais pour les avouer, pour vous en repentir, sachant que lui seul a le pouvoir d'ôter ce qui vous paralyse en pensant à votre indignité devant Dieu. Et vous avez bien fait, car par sa mort à la croix, le Fils de Dieu a tout expié.

C'est pourquoi je conclurai par ces recommandations de l'apôtre Paul aux Romains (6.10-13, version français courant):

En mourant, il est mort au péché une fois pour toutes; mais dans la vie qui est maintenant la sienne, il vit pour Dieu. De même, vous aussi, considérez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu dans l'union avec Jésus-Christ. Le péché ne doit donc plus régner sur votre corps mortel pour vous faire obéir aux désirs de ce corps. Ne mettez plus des diverses parties de votre corps au service du péché comme des instruments pour accomplir le mal. Au contraire, offrez-vous à Dieu... et mettez-vous tout entiers à son service comme des instruments pour accomplir ce qui est juste.

Bernard Indermühle

© Promesses 1991 – 4 / No 98

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BAPTÊME POUR LA VIE (LE)

Il est une expression biblique pour le moins troublante. Dans le magnifique chapitre qu'il consacre à la résurrection, l'apôtre Paul mentionne «ceux qui se font baptiser avec les morts» (1 Cor. 15, 29). Je ne crois pas qu'on retrouve cette expression ailleurs dans la Bible. Quelle en est alors la signification?

La phrase que vous citez est pour le moins surprenante. Elle étonne sous la plume de Paul. On compte, paraît-il, plus d'une trentaine d'explications. Selon de nombreux théologiens, l'apôtre ferait ici allusion à un usage qui avait cours dans certaines églises des premiers siècles. Des chrétiens, disait-on, demandaient à se faire «baptiser» à la place d'un membre de leur communauté décédé sans baptême parce qu'on craignait qu'il subisse le sort des pêcheurs non baptisés. Pour intéressante qu'elle soit, cette explication n'est certainement pas dans la pensée de l'apôtre.


1) Et d'abord de quel baptême est-il question dans ce verset 29? Le contexte devrait nous éclairer en particulier les trois versets suivants: «et nous, pourquoi sommes-nous à toute heure en péril?... Si c'est dans les vues humaines que j'ai combattu contre les bêtes à Éphèse.... quel avantage m'en revient-il... si les morts ne ressuscitent pas?» (versets 30 à 32). Cette allusion aux nombreux périls encourus par l'apôtre nous permettent d'affirmer que le baptême dont il est question ici n'est pas le baptême d'eau administré aux néophytes, mais «le baptême du sang» que subissaient les martyrs par leur foi. D'ailleurs, le Seigneur lui-même, répondant à ses disciples, utilise le mot «baptême» pour évoquer la mort sanglante qui l'attend au Calvaire et même celle que devront traverser plus tard certains de ses disciples: «pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé?... Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire, que vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé» (Marc 10, 38-39). Si l'on considère que Paul a été souvent près de la mort à cause de l'Évangile dont il était porteur, rien n'empêche de traduire ainsi le verset 29: «si les morts ne ressuscitent pas à quoi cela sert-il de se sacrifier (ou de se faire baptiser) pour les morts?».


2) Qui sont les morts pour lesquels se font baptiser certains croyants? Sans doute n'est-ce pas pour rien que l'apôtre évoque ici son combat contre les bêtes à Éphèse (V. 32). Or – fait intéressant – c'est précisément dans son épître aux Éphésiens qu'il traite de «morts» les destinataires de sa lettre, faisant allusion à la mort spirituelle dans laquelle ils étaient Plongés avant de recevoir l'Évangile: «vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés...» (Eph. 2, 1). Pourquoi Paul, en utilisant le terme de «morts» au verset 29 ne songerait-il pas aux perdus pour lesquels se sont sacrifiés tant de témoins de Jésus-Christ? Pourquoi n'écrirait-il pas à ses enfants spirituels: «c'est parce que vous étiez morts dans vos péchés que j'ai couru de grands risques et subi le baptême du sang lorsque j'étais dans l'arène, aux prises avec les bêtes féroces»? Je me faisais baptiser ainsi pour que vous passiez de la mort à la vie et ressuscitiez avec Christ (Eph. 2, 5 et 6).


Relisez ce verset 29 et adaptez-le en disant par exemple: «à quoi servirait-il que l'on «risque sa peau» pour sauver des perdus (morts dans leurs fautes et leurs péchés) s'il n'y a pas une existence glorieuse auprès du Seigneur après la mort?». Dans ce cas, «mangeons et buvons» (verset 32) plutôt que de subir inutilement l'opposition et vivre le baptême (du sang).

Cette explication est-elle valable? À vous d'en décider. En tout cas, il vaut la peine de travailler au salut des pécheurs quand bien même nous devrions être en bute à la haine des hommes.


André Adoul

©  AVENEMENT Janvier 1993 No 55

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CE QUE NOUS CROYONSLES DEUX SACREMENTS


Seuls deux actes symboliques ou «sacrements» furent institués par Jésus-Christ, qui donna l'ordre de les observer dans son Église. Ces deux actes sont l'expression extérieure, visible, d'une réalité spirituelle intérieure. Nous n'employons le mot «sacrement» que pour sa commodité technique (acte sacré). L'application d'un sacrement est dépourvue de tout effet spirituel ou autre qu'il aurait par lui-même et ne confère donc aucune grâce par lui-même; il ne peut avoir de valeur que pour celui qui croit en Jésus-Christ, qui a donc déjà été gracié et qui lui appartient, comme nous le verrons par la suite.


A. Le Baptême

1. Vocabulaire

Le mot «baptiser» vient du verbe grec «baptizo» qui veut dire «tremper» «immerger», avec la connotation de «périr». Le nom «baptisma» (baptême) ne se trouve pas dans la littérature juive ou païenne et semble avoir été une innovation chrétienne pour désigner le baptême de repentance, différent du baptême de purification que le juif pieux s'administrait lui-même.

2. Le baptême de Jean

Jean parut,- il baptisait dans le désert et prêchait le baptême de repentance pour le pardon des péchés (Marc 1.4).

Ce baptême avait une double signification. D'une part, il marquait un tournant vers Dieu: repentance implique conversion; d'autre part, il anticipait le baptême d'Esprit Saint et de feu que le Messie exercerait (Mat 3.11).

3. Le baptême de Jésus

En se soumettant au baptême de Jean, Jésus signifiait et effectuait sa solidarité avec l'homme pécheur. Le ciel ouvert et l'approbation divine notifiaient l'initiation de l'oeuvre du salut entreprise et accomplie par Jésus, en même temps que par la révélation du royaume de Dieu.

4. La signification du baptême

Il est administré à des personnes converties au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et suivi de l'enseignement de la loi de Christ (Mat 28.19-20), ou tout simplement au nom de Jésus-Christ (Actes 2.38). Aussi Paul spécifie-t-il: ... vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ (Gal. 3.27). Être en Christ équivaut à être un membre de son corps, l'Église. Le baptême signifie donc l'appartenance à l'Église de Jésus-Christ.

La signification profonde du baptême est clairement énoncée dans Rom 6.1-11: ... nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés. Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme le Christ est ressuscité d'entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. Le croyant est donc identifié à Jésus-Christ, car par la nouvelle naissance opérée par l'Esprit il a reçu la vie même de Christ: Je suis crucifié avec Christ, et ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi... (Gal 2.20). Cela implique clairement que le baptisé, étant croyant, a déjà reçu le baptême du Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent (Act 5.32).

Le baptême signifie avant tout qu'il y a identification spirituelle avec Jésus-Christ, puisque la vie de Christ est devenue celle du croyant, qui doit se considérer, non seulement crucifié et ressuscité avec Christ (Rom 6.11), mais virtuellement aussi monté au ciel avec lui: ... il (Dieu) nous a ressuscités ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Christ-Jésus (Eph 2.6).

Seule l'immersion du baptisé dans l'eau fait ressortir la signification symbolique de cet acte: mort et enseveli avec Christ, mais ressuscité avec lui en ressortant de l'eau comme d'un tombeau. Le baptême par immersion était pratiqué dans l'Église apostolique. Ainsi il est dit lors du baptême de l'eunuque éthiopien par Philippe: Quand ils furent remontés hors de l'eau (Act 8.39). «Tous les baptêmes que l'Évangile nous rapporte se font par immersion» (Kuen, «Je bâtirai mon Église», p.165). Il n'est pas étonnant que le sens du baptême ait été perdu de vue avec l'abandon de l'immersion.

5. Qui peut être baptisé?

Il ressort clairement de ce qui précède que le baptême ne peut s'appliquer qu'à des chrétiens nés de nouveau, scellés par le Saint-Esprit. Le commandement de Christ aussi bien que tous les exemples dans le livre des Actes le démontrent clairement, tout comme le fait que le baptême était pratiqué tout de suite après la conversion.

Le baptême des nourrissons n'avait même pas effleuré la pensée des auteurs sacrés du NT. Ce ne fut d'ailleurs que vers le 4e siècle que le pédobaptisme commençait à supplanter celui des adultes. Il n'existe aucun ordre de le pratiquer. Il n'y en a aucun exemple dans tout le NT Les passages tels que Marc 10.14 ou 1 Cor 7.14 n'ont rien à voir avec le baptême.

Ceux qui invoquent les passages où des familles entières furent converties (Act 11.14) ou baptisées (16.15,33; 18.8) oublient qu'il faut tenir compte de l'analogie de la foi. Elle nous montre que le baptême est toujours administré à ceux qui ont cru. Deux exemples de baptêmes de «familles» suffiront pour illustrer ce point:

Le récit de la conversion de Corneille (Act 10) nous apprend qu'il avait appelé chez lui ses parents et ses amis intimes; à ces gens, Pierre dit: quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés. Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole... Il (Pierre) ordonna de les baptiser au nom de Jésus-Christ. Les nourrissons, n'ayant pu ni écouter ni croire la parole, ne furent donc pas baptisés.

Au geôlier de Philippe, Paul et Silas dirent: Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Puis ils leur annoncèrent la parole du Seigneur, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens... et il se réjouit avec toute sa famille d'avoir cru en Dieu. S'il y avait eu des nourrissons baptisés avec eux, il aurait fallu les réveiller en pleine nuit pour qu'ils puissent écouter la parole et se réjouir avec le geôlier d'avoir cru en Jésus.

Faire appel à la circoncision pour défendre le baptême des nourrissons prouve qu'on n'a pas compris la différence entre le peuple de Dieu de l'ancienne et celui de la nouvelle alliance. Tout garçon juif avait droit, de par sa naissance charnelle, à être circoncis en signe de son appartenance au peuple élu. Par contre, l'enfant né de parents chrétiens n'est pas pour autant enfant de Dieu, même si la bénédiction de Dieu repose sur lui d'une manière particulière. Cela ressort sans ambiguïté du texte suivant: ... (Christ) a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom et qui sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu (Jean l.12).

La raison principale pour laquelle on a eu l'idée de baptiser des petits enfants doit être en relation avec la sacramentalisation du baptême, qui conférerait une grâce par lui-même (ex opere operato) si administré par une personne «consacrée». On pensait ainsi assurer le salut de l'enfant et en faire un membre de l'église en question. Le NT ne connaît rien de semblable.

 

Examinons encore la question du rebaptême:

Voici quelques phrases citées du livre d'A. Kuen, «12 baptême» (S.P.B. 1970, P.199): «Le baptême des enfants n'a rien de commun avec ce que la Bible appelle baptême, sauf le nom. Tout est différent: la forme, les bénéficiaires, la signification et la valeur des deux actes. Le baptême des nourrissons n'est ni un engagement, ni une expression extérieure d'une expérience intérieure,... ni une profession de foi,... ni un acte d'obéissance... On ne peut donc pas parler de rebaptiser... Le baptême de Jean était certainement plus proche du baptême chrétien que le baptême des nourrissons, pourtant Paul n'a pas hésité de rebaptiser les disciples d'Éphèse...» Ailleurs (p. 195): «Dans la Bible, le baptême est toujours cité après la foi. Donner le baptême par anticipation, c'est comme si on donnait le baccalauréat par anticipation à tous les nouveau-nés!»

6. Ce que le baptême ne fait pas

a. Le baptême ne confère pas le salut.

L'homme est sauvé parle moyen de la foi. ...c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les oeuvres... (fût-ce l'oeuvre que constitue l'acte du baptême) (Eph 2.8-9). La parole de Jésus dans Jean 3.5 associe baptême et régénération (naître de nouveau). La phrase principale dans Tite 3.5 devrait être traduite ainsi: Il nous a sauvés par le bain caractérisé par la régénération et le renouveau opéré par le Saint-Esprit. Jac 1. 18 indique le moyen que le Saint-Esprit emploie pour opérer cette régénération: Le Père des lumières... nous a engendrés... par la parole de vérité. Et plus loin Jacques évoque la parole qui a été plantée en vous et qui peut sauver vos âmes.

b. Le baptême ne purifie pas.

1 Pi 3.21 doit être compris dans son contexte. L'eau du déluge typifie à la fois le jugement (la croix) et le salut (l'eau portait l'arche). Le baptême appliqué sans la foi du baptisé peut tout au plus laver la chair. En réalité, le croyant est sauvé par ce que le baptême symbolise: la mort et la résurrection de Jésus.

Le symbole et la réalité sont si étroitement liés que le symbole est quelquefois utilisé à la place de la réalité. Le baptême, dit Pierre, est l'engagement d'une bonne conscience devant Dieu. Autrement dit, l'acte du baptême représente l'engagement du baptisé de vivre ce que le baptême symbolise.

Nous concluons que personne n'est sauvé par le rite du baptême.

 


B. La sainte Cène

1. Vocabulaire

Le mot latin «coena» désignait le repas principal des Romains. Les expressions suivantes font allusion à la Cène: la fraction du pain (Act 2.42), rompre le pain (Act 20.7), la communion (à partir de 1 Cor 10.16), la table du Seigneur (1 Cor 10.21).

Le mot eucharistie, utilisé par l'Église romaine, veut dire «action de grâces» et exprime donc un sentiment de reconnaissance. Ce mot avec ses dérivés se trouve plus de 50 fois dans le NT. Paul l'utilise particulièrement dans ses introductions aux épîtres à propos des valeurs spirituelles des églises, ou alors dans un sens absolu, comme dans Eph 5.20: Rendez toujours grâces pour tout à Dieu le Père...

La raison pour laquelle on a commencé, au 2e siècle, d'utiliser eucharistie en relation avec la Cène se trouve dans les paroles par lesquelles Jésus l'institua: Il prit la coupe, rendit grâces (eucharistésas) et dit... Ensuite, il prit le pain, et après avoir rendu grâces (eucharistésas), il le rompit... (Luc 22.17-20).

2. La signification de la Cène

L'institution de la sainte Cène est rapportée dans Mat 26.26-29, Marc 14.22-25, Luc 22.15-20 et 1 Cor 11. 23-25. Il ressort de ces textes que la Cène est un repas commémoratif, un symbole de communion avec le Christ crucifié, comme le dit 1 Cor 10.26.

Il ne peut être question de boire le sang de Christ ou de manger son corps dans un sens littéral, vu que quand le Seigneur institua ce repas, son sang n'avait pas encore coulé et son corps n'avait pas encore été rompu. Ceci est mon sang et ceci est mon corps ont la même signification symbolique que quand Jésus dit je suis le chemin, je suis la porte, je suis la lumière, ou quand Jean dit: Voici l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.

Jésus avait scandalisé ses auditeurs en leur disant: Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez son sang, vous n'avez pas la vie en vous (Jean 6.53). C'est qu'ils avaient pris ses paroles à la lettre. Jésus dut alors préciser: Cela vous scandalise?... C'est l'Esprit qui vivifie. La chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie (v. 61-63). Par cette explication, Jésus enlève tout fondement à l'interprétation littérale de ses paroles, et du coup aussi aux paroles par lesquelles il institua la sainte Cène.

Le Seigneur n'est pas physiquement présent quand la Cène est célébrée; il l'a été une seule fois: quand il l'institua. Aucun miracle de transformation n'a lieu lorsque la Cène est célébrée.

Il en découle que la «transsubstantiation» enseignée par l'Église romaine, qui dit que le vin et le pain sont transformés en sang et en corps de Jésus, est une erreur, tout comme la «consubstantiation», qui enseigne la présence réelle, simultanée du corps et du sang de Jésus.

La sainte Cène est un rappel du prix que notre salut a coûté au Seigneur; elle nous rappelle que la nouvelle alliance, l'alliance de la grâce, a été scellée par son sang; et elle constitue une annonce de la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne (1 Cor 11.23-26), parole qui indique que la Cène doit être pratiquée jusqu'à son retour, ce qui en fait aussi un repas d'espérance.

3. Qui peut prendre la sainte Cène?

Tout enfant de Dieu, membre du corps de Christ, donc de son Église, peut prendre la Cène, qui exprime et confirme, tout comme le baptême, une réalité spirituelle par un acte concret. «Dans l'Église primitive ne prenaient part à la sainte Cène que les croyants qui persévéraient dans la doctrine des apôtres et dans une vie conforme à la parole de Dieu» (A. Kuen, op. cité, p. 264).

Qu'entend Paul par manger le pain et boire la coupe indignement? Le chrétien qui se sent indigne, dont le coeur le condamne, devrait-il s'en abstenir? Non, car Dieu est plus grand que notre coeur et connaît tout, dit 1 Jean 3.20. La seule dignité du chrétien lui vient d'avoir été revêtu de la justice de Dieu: Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, de sorte qu'il n' y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus (Rom 5.1 et 8.1).

Il faut relire tout le passage de 1 Cor 11.17-34 si l'on veut comprendre ce que Paul entend par indignement. Je vous invite à le faire avant de continuer. – La clé se trouve dans le v.29: Celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. En quoi consiste ce discernement?

 

J'y vois deux aspects:

a. Dans un sens très réel, le pain représente le corps de Jésus rompu pour nous. Ne peut le manger dignement que celui qui discerne dans le corps de Jésus crucifié celui du Fils de Dieu qui, lui-même innocent de tout péché, a expié le péché dans son corps à la croix, celui donc qui sait qu'il a été délivré de ses péchés par le sang de Jésus (Apoc 1.5b).

b. Mais le corps du Seigneur, c'est aussi l'Église. Tout participant au repas du Seigneur doit pouvoir discerner en ceux avec qui il partage le pain et le vin, des membres du corps de Christ, des frères et soeurs dans la foi. Cela exclut d'emblée les divisions et les querelles, les rancunes dues aux fautes non pardonnées. N'oublions pas que la Cène se prenait, dans l'Église apostolique, au cours d'un repas commun, et à Corinthe, nous apprend le texte, certains se goinfraient et s'enivraient alors que d'autres n'avaient rien à se mettre sous la dent.

Puisque prendre la Cène sans discerner le corps entraîne le jugement de Dieu, il faut que chacun s'examine soi-même, car celui qui se juge lui-même ne sera pas jugé par le Seigneur, vu qu'il a opéré lui-même la correction nécessaire en se jugeant.

4. Ce que la sainte Cène n'est pas

Elle n'est pas un sacrifice. Elle ne fait que commémorer le sacrifice de Jésus-Christ accompli il y a deux millénaires une fois pour toutes (Héb 7.27).

La participation à la Cène ne procure pas le pardon; elle ne peut être célébrée que par ceux à qui le pardon, et donc le salut, a été accordé par grâce... par le moyen de la foi (Eph 2.8).

 

Conclusion

Les deux sacrements institués et ordonnées par le Seigneur Jésus-Christ, seul Chef de l'Église, font partie intégrante de la vie de l'Église. Ils n'ont de valeur que quand ce qu'ils symbolisent est déjà devenu une réalité pour ceux qui y participent. Ils peuvent être administrée par les anciens ou tout autre membre masculin d'une église locale qui en aurait reçu le mandat.

Le baptême peut être considéré comme le signe visible de l'entrée dans l'Église de Jésus-Christ.

La sainte Cène, qui est la participation au pain et au vin qui symbolisent le corps et le sang de Jésus-Christ, se pratiquait chaque dimanche par l'Église apostolique réunie pour le culte (Act 20.7).

Voici ce qui nous est dit de la première église locale, à Jérusalem:

Ceux qui acceptèrent la parole furent baptisées... Ils persévéraient

– dans l'enseignement des apôtres,

– dans la communion fraternelle,

– dans la fraction du pain (la Cène)

– et dans les prières. Act 2.41-42.


Adaptation d'esquisses de Stuart OLYOTT par Jean-Pierre SCHNEIDER


©  Promesses 1988 – 4 / No 86

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SAUVÉ PAR LE BAPTÊME?

Question: 

J'ai lu quelque part que le baptême n'a aucune force salvatrice. Que faut-il en penser?

Réponse: 

Effectivement! La Bible enseigne très clairement que nous ne pouvons être sauvés que par Jésus-Christ et Son oeuvre à la croix. Voici, à ce sujet, quelques passages bibliques: «Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle» (Jean 3, 16). «Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» (Jean 3, 36).

Dieu «nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés» (Col. 1, 13-14).

«En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce» (Eph. 1, 7).

La «justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient...» (Rom. 3, 22).

«Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés» (Actes 4, 12). «... ..grâce qu'il nous a accordée en son bien-aimé» (Eph. 1, 6). «Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie» (1 Jean 5, 12).

Ce sont là quelques paroles de Dieu parmi plusieurs qui prouvent nettement que seule la foi en Jésus-Christ peut sauver. Ces déclarations bibliques sont soulignées

par Marc 16, 16, où le Seigneur Jésus affirme: «Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.» Si le baptême avait eu une force salvatrice, le deuxième élément de cette phrase aurait été: «Mais celui qui ne sera pas baptisé sera condamné.»

Prétendons-nous par là que le baptême est sans importance? Nullement! Celui qui lit la Bible sans idée préconçue comprendra facilement que le baptême est un acte d'obéissance en témoignage de ce qui s'est produit chez un individu. Paul écrit en Romains 6, 3-4: «Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.» C'est ainsi que, par le baptême – descendre dans ses eaux et en ressortir – on témoigne que l'on est mort et enseveli avec Christ, mais aussi ressuscité avec Lui. Il est clair que ce n'est pas un bébé, mais bien un être responsable qui a accepté Jésus dans son coeur et dans sa vie, qui peut, sous l'action de l'Esprit Saint, témoigner qu'il est un enfant de Dieu.

E.V.

© Appel de Minuit 11/98

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LE BAPTÊME DE L'ESPRIT ILLUSION OU RÉALITÉ?  

«Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié, après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous? Pierre leur dit – Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit» (Actes 2, 36-38).

Le véritable baptême de l'Esprit est d'abord une réelle oeuvre de coopération:


Christ et l'Esprit Saint

Sans l'Esprit Saint, nous ne pouvons prêcher Christ; et sans Christ, nous ne pourrons jamais parler valablement du Saint-Esprit. Il est écrit en Éphésiens 3, 1 6-1 7: «Qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour...» Se séparer de Christ et de l'Esprit Saint peut chaque fois s'avérer dangereux. Nous lisons en Romains 8, 16: «L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.» L'Esprit Saint rend donc témoignage à votre esprit et au mien que Christ vit en nous. Nous trouvons un tel vrai témoignage au deuxième chapitre de la seconde Épître aux Corinthiens. Le célèbre théologien Paul, objet de la grâce divine, y écrit: «Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. Moi-même j'étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement,» (1 Cor 2, 1-3). En d'autres termes: la mission donnée par Dieu est d'annoncer le salut et la rédemption par le Seigneur crucifié et ressuscité. Le coeur de l'apôtre Paul brûlait chaque fois qu'il le faisait, mais il devait reconnaître: «... ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu» (v. 4-5). Là où chez un prédicateur il y a la réalité de la plénitude et la gloire de l'Esprit Saint, Jésus est dépeint d'une manière telle que les auditeurs et les lecteurs ont l'impression d'assister à la crucifixion de Christ sur la colline de Golgotha, et que l'Agneau de Dieu laisse Sa vie personnellement pour eux.

En Jean 14, 10-11 a, le Seigneur Jésus fait allusion à l'Esprit Saint, quand Il dit:

«Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi..» Et que l'Esprit de vérité soit également donné à ceux qui croient en Jésus et qui L'aiment, Il l'affirme par ces mots: «Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui (par le Saint-Esprit) et nous ferons notre demeure chez lui» (v. 23).

 

De véritables réveils

On a dit du prédicateur de réveil George Whitefield (1 714-1770) que par l'annonce de l'Évangile de Jésus-Christ, il avait transformé l'ensemble du monde anglophone de son temps. Des gens versés dans l'histoire de l'Église affirment que les Écossais sont devenus, grâce à lui, un peuple de lecteurs de la Bible. Il a, dit-on. influencé la politique d'hommes d'État anglais célèbres et façonné le caractère de certaines familles aristocratiques. Toute une nation a pris un autre visage sous son activité dans l'Esprit Saint. Whitefield était infatigable dans ses voyages de prédicateur en Angleterre, au pays de Galles, en Écosse, en Irlande et en Amérique du Nord; treize fois, il a traversé l'Atlantique.

Ni chez George Whitefield ni lors d'aucun autre vrai réveil, les dons de l'Esprit (le parler en langues, les guérisons, etc.) ne se sont trouvés au centre. Dans toute l'histoire de l'Église, il n'y a jamais eu de véritable réveil amenant à Dieu des foules de pécheurs repentants sans la puissante prédication de la Parole; les dons, mis tellement en avant aujourd'hui, ne se manifestaient pas ou seulement brièvement (par exemple, avec Christoph Blumhardt). Quand ces signes accompagnateurs se montraient pour George Whitefield, il y mettait un frein immédiatement. Il n'y avait pas de dérapages dans ces réveils. Voici une citation remarquable au sujet de cet homme de Dieu:

Le moyen principal que le diable utilisera pour amener l'apostasie antichrist, ce chef-d'oeuvre de toutes les oeuvres sataniques, sera celui-ci: il encouragera le zèle imprudent des chrétiens pour les conduire dans l'un de ces deux extrêmes:soit l'exaltation soit la sécheresse.

Le zèle excessif d'une seule personne pourtant fervente peut plus efficacement freiner l'oeuvre que l'opposition de cent adversaires acharnés.

il était convaincu que la continuité d'un réveil ou, au contraire, son enlisement dépendaient essentiellement de cette condition: éteindre ou non le feu étranger de l'exaltation.

Après de solides réveils, il se faisait habituellement que quelqu'un se mettait à chercher un nouveau feu; et c'est à cause de ce dernier que des dérapages se produisaient. Mais des hommes de Dieu avertis comme, par exemple, Charles H. Spurgeon, Charles G. Finney, Otto Stockmeyer, Markus Hauser et Carl-Heinrich Rappard intervenaient immédiatement, quand une telle dérive arrivait. Ce fut le cas également pour John Wesley, et Whitefield lui vint en aide. Il peut y avoir des signes accompagnant la prédication de la Parole, comme, par exemple, des guérisons; mais ils ne peuvent jamais occuper la place centrale.

Il s'est produit de grands réveils en Ouganda et en Chine: des milliers et des milliers de gens sont venus à Jésus-Christ par la foi. Mais dès que le Seigneur devait céder la place centrale aux «dons» et aux «porteurs de dons», le processus de ruine s'engageait; et l'unité dans l'Esprit Saint était souvent remplacée par un esprit de confusion et de mélange (extrait de «Réveil en Ouganda», de F. Kivengere).


La vraie raison de se réjouir

Qu'en était-il avec Jésus-Christ? S'est-Il laissé aller à des transports de joie débordante, quand les septante disciples revinrent pleins d'enthousiasme de leur mission où ils avaient vécu bien des expériences exaltantes comme des guérisons; ils s'écrièrent: «Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom,» (Luc 10, 17). Et la réponse du Maître tomba: «Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux)» (v. 20). Comme nous devrions nous réjouir et remercier Dieu de ce que nous sommes nés à une vivante espérance, de ce que nous possédons l'Esprit Saint et la ferme assurance que nos noms figurent dans le livre de vie!

Nous nous proposons de considérer aujourd'hui trois expériences:


Jésus seul – Jésus et les dons – les dons et Jésus

Là où la Parole de Dieu est annoncée correctement et où l'accent est mis sur la nécessité de la conversion et de la nouvelle naissance, le Seigneur Jésus, l'Agneau de Dieu, occupe la place centrale. Mais si les dons de l'Esprit viennent s'y ajouter – Jésus et les dons –, la situation ne tardera pas à devenir problématique. Mais quand les dons de l'Esprit prennent la priorité, Jésus n'étant plus que le numéro deux, il y a alors un grave dérapage spirituel. La conséquence: de la détresse et du déchirement!

Il y a quelque temps, j'ai assisté à un culte d'adoration; on y chantait très fort, on y dansait. Deux heures durant! On laissait libre cours à ses sentiments, à son psychique. Chacun(e) «savait» que «Dieu» lui avait confié une mission. Un tel, poussé par «l'Esprit», s'empara d'un drapeau et se mit à courir dans la salle. Des femmes et des jeunes filles avaient pour «tâche» d'agiter des fichus au son de la musique, de se contorsionner et de danser. Finalement, dans tout ce brouhaha, une voix d'homme put se faire entendre: «Vous vous placez maintenant aux fenêtres et vous criez: «Dieu, tu donnes ici même, à cet instant même, un réveil!» L'Esprit Saint m'a montré ce matin que...» Quelle duperie, quelle dangereuse erreur! Il convient ici de citer ces paroles de l'apôtre Paul: «Je m'étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile. Non pas qu'il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Évangile de Christ. Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons pêché, qu'il soit anathème! Nous l'avons dit précédemment, et je le répète à cette heure: si quelqu'un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème!» (Gal. 1, 6-9). Dans cette assemblée-là, on annonce un autre Christ, c'est-à-dire un évangile différent; il y a donc là un autre esprit en activité. Et malgré cela, on pense erronément être béni. Paul dut déjà reprocher une telle chose aux Corinthiens: «Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ.

Car, si quelqu'un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien» (2 Cor. 1 1, 3-4). Une situation comme celle de ce culte d'adoration, où le bruit d'une musique particulièrement moderne est à l'honneur, introduit et entretient une dangereuse illusion; et l'Esprit Saint se voit ainsi chassé!


Où un faux Christ est annoncé, il manque le plus souvent le souvenir de Ses souffrances

Dans une assemblée spirituellement saine, il y a en son centre Jésus-Christ et Son oeuvre sur la croix de Golgotha, autour de laquelle tout doit tourner, tout doit revenir et d'où tout part. L'Esprit Saint n'a pas en vue Sa Glorification personnelle (cf. Jean 16, 14-15). Dans bon nombre d'Églises animées d'un esprit d'exaltation, ce n'est pas l'Agneau de Dieu qui a la priorité. On ne s'y réunit plus avec un grand appétit spirituel autour de la merveilleuse Parole de Dieu. Les souffrances et la mort du Seigneur font peu ou pas du tout l'objet des prédications. On se braque sur les signes et les miracles spectaculaires.

On ambitionne d'être le plus vite possible débarrassé de toute maladie et de toute souffrance pour s'en glorifier. Et si la chose ne réussit pas, les frères et les soeurs «revêtus d'autorité» ont cette réponse toute prête: «C'est parce que tu n'as pas suffisamment cru!» Paul manquait-il de foi, quand il pria trois fois pour sa guérison et qu'il s'entendit dire par le Seigneur: «Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse» (2 Cor. 12, 9a).

Et Jésus Lui-même? Chaque jour de Sa vie était-il ensoleillé? Nullement! Il est dit de Lui en Hébreux 5, 7: «c'est lui qui, dans les jours de sa chair, a présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort.» Il est aussi écrit que Jésus informa Ses disciples de l'attitude du sanhédrin et de Pilate à Son égard, et que sur la croix de Golgotha où Il souffrirait beaucoup, Il porterait volontairement nos péchés: «Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu'il fallait qu'il allât à Jérusalem, qu'il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu'il fût mis à mort et qu'il ressuscitât le troisième jour» (Matth. 1 6, 2 1). Il devait en être ainsi selon le conseil prédéterminé de Dieu. Ces souffrances du Seigneur ne pouvaient être éliminées par «une prière de la foi», comme le pensait Pierre: «Pierre, l'ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit.- À Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t'arrivera pas!» (v. 22). Jésus s'est-Il déclaré d'accord avec Son disciple en lui disant: «Tu as raison, Pierre. Que Dieu m'en garde!»? Non, bien au contraire! Soumis à la volonté de Son Père et rempli de l'Esprit Saint, Jésus, se retournant, dit à Pierre. Arrière de moi, Satan! tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes» (v. 23).

Après Sa résurrection, le Seigneur parla de la nécessité de Ses souffrances avec les disciples d'Emmaüs: «Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait.» (Luc 24, 26-27). Qu'est-ce qui, dans le jardin de Gethsémané, plongea le Seigneur Jésus dans la crainte de ne pouvoir aller jusqu'à la croix de Golgotha? Je pense que la réponse à la question se trouve au Psaume 69, 21, où il est dit: «L'opprobre me brise le coeur,» Quel traitement humiliant Lui le Créateur, a dû subir! Il est écrit: «Pilate, voulant satisfaire la foule, leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié. Les soldats conduisirent Jésus dans l'intérieur de la cour, c'est-à-dire, dans le prétoire, et ils assemblèrent toute la cohorte. Ils le revêtirent de pourpre, et posèrent sur sa tête une couronne d'épines qu'ils avaient tressée. Puis ils se mirent à le saluer. – Salut, roi des Juifs! Et ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui et, fléchissant les genoux, ils se prosternaient devant lui. Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre, lui remirent ses vêtements et l'emmenèrent pour le crucifier» (Marc 15, 15-20).

L'apôtre Pierre aussi fut profondément touché par ces souffrances et cette mort de Jésus-Christ. Dans un discours qu'il adressa au peuple juif, il dit: «Mais Dieu a accompli de la sorte ce qu'il avait annoncé d'avance par la bouche de tous ses prophètes, que son Christ devait souffrir» (Actes 3, 18). Mais à cause de la joie qui était devant lui, le Seigneur a méprisé la honte et enduré la croix (Hébr. 12, 2). Qu'est-ce qui a brisé le coeur de l'Agneau de Dieu? Vos péchés et les miens! Il a été maltraité et troublé jusqu'à la mort, la mort même de la croix!! D'où cette exhortation à notre adresse: «Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée» (v. 3). Oui, Dieu a mis sur le Crucifié de Golgotha le péché du monde; Jésus a été attaché sur la croix par des mains iniques, celles de Ses créatures: – «Cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des impies» (Actes 2, 23). – «... ce Jésus que vous avez crucifié. . ..» (Actes 2, 36). – «Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois. Dieu l'a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés. Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent» (Actes 5, 3032).

Le résultat d'une telle prédication fut ceci: «Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres. Hommes frères, que ferons-nous?» (Actes 2, 37). Le jour de la Pentecôte, quelque trois mille âmes furent convaincues de péché, se tournèrent vers Jésus par la foi et se firent baptiser (v. 41). Ce n'est pas par des dons de l'Esprit comme des guérisons et des choses semblables qui peuvent accompagner la prédication de la Parole que ces gens sont devenus croyants, mais bien par la puissance de cette vérité:

Jésus est mort pour mes péchés aussi!

«Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée; car nuit et jour ta main S'appesantissait sur MOI, ma vigueur n'était plus que sécheresse, comme celle de l'été. Je t'ai fait connaître. Péché, je n'ai pas caché mon iniquité j'ai dit: J'avouerai mes transgressions à l'Éternel! Et tu as effacé la peine de mon Péché» (Ps. 32, 3-5).


La vraie confession des péchés ne mène jamais à une foi sentimentale, mais à un effondrement de soi toujours plus accentué.

Celui qui est convaincu de ses péchés par la lecture ou la prédication de la Parole de Dieu n'éprouve pas de sentiments artificiels. Bien plutôt, pour le racheté du Seigneur qui désire la vie réelle procédant de Dieu, il n'y a pas d'autre chemin que celui de la régulière confession des péchés, de la vraie repentance et de la conversion. Un chrétien né de nouveau qui ne se laisse pas convaincre de péchés commis en pensée, en paroles et en actions, par l'Esprit Saint au moyen de l'Écriture et ne s'en laisse pas purifier par le sang de l'Agneau, un tel chrétien verra vite tiédir et s'étioler sa vie de foi.

Oh, qu'aucun de mes lecteurs ne tolère plus de funestes péchés dans sa vie! Un certain temps, David a essayé de cacher son iniquité mais il a dû finalement rendre ce témoignage: «Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée; car nuit et jour ta main s'appesantissait sur moi, ma vigueur n'était plus que sécheresse, comme celle de l'été. Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas caché mon iniquité j'ai dit. J'avouerai mes transgressions à l'Éternel! Et tu as effacé la peine de mon péché» (Ps. 32, 3-5).

Actuellement, on veut souvent obtenir le pardon des péchés sans véritable repentance; on désire la grâce sans le jugement de soi. On entend souvent prêcher sur le ciel; celui qui se risque à mentionner l'enfer (le lieu où l'on est éternellement séparé de Dieu pour ne pas avoir obtenu le pardon de ses péchés) passe la plupart du temps pour un être bizarre. Pourtant, l'apôtre Paul a rendu ce témoignage devant des Grecs cultivés, jeunes et vieux, une vérité qui garde toute sa valeur: «Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, quels aient à se repentir, parce qu'il a fixé un jour où jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts» (Actes 17, 30-31).


De l'Esprit de vérité

Quand, dans les Évangiles, le Seigneur Jésus parle de l'Esprit Saint, Il ne le fait pas pour produire une sensibilité superficielle ou un enthousiasme débordant. Ou y a-t-il jamais eu, lors de Ses prédications, des interprétations bruyantes de chants modernes à la musique assourdissante avec accompagnement de danses? Certainement pas! Quand Jésus s'exprimait, c'était dans le but de ramener des âmes égarées. Sans exercer de pression sur Ses auditeurs, Il leur annonçait le message libérateur de la vérité, comme par exemple:

– «Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» (Jean 3, 36).

– «Si ta main ou ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-les et jette-les loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d'avoir deux pieds ou deux mains et d'être jeté dans le feu éternel Et si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n'ayant qu'un oeil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans le feu de la géhenne» (Matth. 18, 8-9). – «Serpents, race de vipères! comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne?» (Matth. 23, 33).

Jésus a toujours dit la vérité à Ses auditeurs. Chez Lui, chez Ses apôtres, plus tard chez les prédicateurs de réveil, il y a constamment eu le grand sérieux de la sainteté de Dieu, mais jamais le ton superficiel que l'on constate si souvent de nos jours. L’accent était mis sur ce point: la nécessité absolue d'une vraie conversion, d'une vraie nouvelle naissance et d'un véritable engagement pour Christ. Avec cette seule alternative: le ciel ou l'enfer, tout entier au Seigneur ou sans Lui!


Le baptême de l'Esprit – illusion ou réalité?

À quel moment reçoit-on l'Esprit Saint? La réponse se trouve en Éphésiens 1, 13: «En lui (Jésus-Christ) vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous allez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis.» Et qu'en est-il, du point de vue biblique, du baptême de l'Esprit? Un chrétien né de nouveau ne reçoit-il cette «deuxième bénédiction» – ainsi qu'elle est appelée dans certains milieux – que par l'imposition des mains de quelqu'un spécialement qualifié? La Bible enseigne que chaque enfant de Dieu est baptisé de l'Esprit Saint et devient ainsi, par la foi en Jésus, Sa propriété: «Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps...» (1 Cor. 12, 13). Nous avons reçu l'Esprit Saint et sommes baptisés par Lui pour être des messagers du merveilleux amour divin et crier à de pauvres pécheurs perdus: «Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. À peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous» (Rom. 5, 6-8). Sur la croix, Jésus a connu des souffrances indicibles. Il est mort pour vous aussi pour payer votre dette (Col. 2, 14). 1!Esprit-Saint rend ce témoignage: Vous êtes vraiment aimé de votre Père céleste!

Une monitrice de l'école du dimanche qui ne comptait que sur ses propres moyens fut un jour profondément touchée par la Parole de Dieu et l'action de l'Esprit Saint. Elle put ensuite expérimenter comment les enfants, l'un après l'autre, sont venus à Jésus par la foi grâce à la simple prédication de l'Évangile.

Dans une école missionnaire, c'est avec plus ou moins d'ennui qu'une élève écoutait l'enseignement qui était dispensé – jusqu'à ce qu'elle fût gagnée par la puissance d'amour manifestée à Golgotha. Dès lors son coeur brûla; et elle se montra toute prête à servir le Seigneur sans réserve. Et elle témoigna: «La plus merveilleuse impression d'un vrai baptême de l'Esprit est la perception de la pensée de Dieu dans Sa Parole.»

L'amour pour la Parole de Dieu est un des signes les plus sûrs de l'activité spirituelle. Celui qui est baptisé de l'Esprit ne se contente pas d'écouter la Parole, il la traduit en actes: «Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements» (Jacq. 1, 22).

 

Une autre preuve d'un véritable baptême de l'Esprit est le besoin impérieux de prier et d'intercéder. «Les suppliants sont des faiseurs de miracles; dans la solitude de la nuit sombre brûle en eux la soif de gagner des âmes pour le royaume de Dieu!» Mais la vraie activité de l'Esprit et la prière commencent par la confession des péchés à titre personnel, pour se poursuivre ensuite dans les âmes perdues qui se laissent sauver.

Les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux qui sont baptisés et remplis de l'Esprit vivent en quelque sorte dans le sanctuaire de la présence de Dieu. En Jésus-Christ, ils ont trouvé tout ce que leur coeur désirait. Ils peuvent dire avec le psalmiste: «Quel autre ai-je au ciel que toi? Et sur la terre je ne prends plaisir qu'en toi. Ma chair et mon coeur peuvent se consumer. Dieu sera toujours le rocher de mon coeur et mon partage» (Ps. 73, 25-26). Ils agissent selon Philippiens 2, 3: «Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes.» Des chrétiens baptisés et remplis de l'Esprit Saint se tiennent à la source de l'eau de la vie; ils sont brisés et particulièrement humbles – ainsi que, par exemple, Job (Job 42, 5-6) et Ésaïe (Es. 6, 5) – mais ils sont toujours tout à nouveau rafraîchis par l'Éternel: «Car ainsi parle le Très-Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint. J'habite dans les lieux élevés et dans la sainteté mais je suis avec l'homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les coeurs contrits» (Es. 57, 15). Ainsi consolés et fortifiés, ils peuvent transmettre à d'autres une véritable bénédiction. Ils «avertissent ceux qui vivent dans le désordre, soutiennent les faibles et usent de patience envers tous» (cf. 1 Thess. 5, 14).

 

Être baptisé de l'Esprit, être rempli de cet Esprit, voilà qui produit du fruit qui demeure éternellement. De tout coeur ils se réjouissent quand quelqu'un, ami ou ennemi, est arraché à la boue du péché et se convertit à Christ. Ce ne fut, hélas, pas le cas pour Jonas. Par sa prédication, un merveilleux réveil se fit à Ninive: le roi et, avec lui, plus de 120.000 personnes se repentirent dans le sac et la cendre (Jonas 3, 5-10). La conséquence en fut que la ville fut épargnée avec tous ses habitants et les animaux qui s'y trouvaient. Mais Jonas ne voulait connaître que le succès. Comme à Jonas, Dieu peut nous permettre d'amener des âmes au salut; pourtant, il peut arriver que notre propre coeur reste insensible, dur.

 

Ananias, qui avait laissé Satan entrer dans son coeur, essaya de mentir au Saint-Esprit. La conséquence en fut désastreuse pour lui et sa femme (Actes 5, 1 -1 0). Simon devint croyant et se fit baptiser (Actes 8, 13). Mais n'étant pas droit, il voulut se Procurer avec de l'argent le don des apôtres (v. 1824). L!Esprit-Saint s'en va, quand il y a la présence de mauvais motifs, de manque de sincérité ou de ruse; quand, en particulier, il y a orgueil, l'ambition d'être quelqu'un – aussi quand on désire absolument être un célèbre «procurateur» de dons.

Les frères Jean et Jacques avaient l'esprit occupé par cette pensée: qui serait le plus grand dans le royaume des cieux? Ils allèrent un jour à Jésus avec cette exigence: «Accorde-nous, lui dirent-ils, d'être assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire» (Marc 10, 37). Plus tard, ils comprirent que le Seigneur résiste à l'orgueil et à la vanité. Pierre a écrit: «Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles» (1 Pierre 5, 5). C'est pourquoi il exhorte: «Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps convenable» (v. 6). En conclusion, je citerai le Psaume 51, 19: «Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé (= libre de tout orgueil): «Dieu! tu ne dédaignes pas un coeur brisé et contrit (= libre de l'insubordination).»


En résumé: Depuis la Pentecôte, l'Esprit Saint opère toujours de la même manière. Christ crucifié mais Seigneur reste le seul centre de la prédication. Des gens sont touchés au coeur et à la conscience.

Et la question suit: «Que devons-nous faire pour être sauvés?» Celui qui, personnellement, croit au parfait sacrifice de Jésus reçoit la rémission de tous ses péchés et, en même temps, le don de l'Esprit Saint. C'est la nouvelle naissance qui s'accompagne du témoignage que l'on est enfant de Dieu. En sacrifice vivant, il cesse de se tenir à la disposition de l'esprit du siècle; finie l'adaptation au temps présent, mais il y a une marche sainte et une attente intérieure de la venue du Seigneur.

 

Tout le restant est secondaire, même la prière pour les malades selon Jacques 5. Gardons-nous des disputes de mots stériles, bien qu'une sainte séparation soit absolument essentielle, le temps de l'apostasie étant tout proche.

Pour terminer, je souhaiterais que chacun (et moi aussi) se pose cette question: Ai-je réellement confessé toute forme d'orgueil, toute fausse motivation chez moi, et y ai-je renoncé? je voudrais vous crier (et à moi aussi): Soumettez-vous à votre Dieu!

HERMANN SCHMALZLE

©  Appel Minuit 09-98
©  Appel Minuit 10-98


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CLARTÉS BIBLIQUES SUR LE «BAPTÊME DU SAINT-ESPRIT»


Propos d'un ancien pentecôtiste

«... En ce qui concerne le baptême du Saint-Esprit je tombais sur Actes 1: 8, le verset où Dieu montre que le Saint-Esprit passe par quatre endroits pour parvenir jusqu'aux païens; à Jérusalem, en Judée, en Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre. J'examinais ensuite les quatre passages où ces événements sont décrits (Actes 2, 8, 10, 19) et je reconnus à mon grand étonnement que dans les quatre cas il s'agissait de «nouvelles naissances» et non pas du «baptême du Saint-Esprit» dans le sens classique du pentecôtisme. Dans les quatre Évangiles je constatais que le baptême du Saint-Esprit était seulement promis et pas donné avant Actes 1: 5. Il ne me restait que les épîtres à consulter et je n'y ai trouvé que ce seul passage: «Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps...» (l Cor. 12: 13). C'est ainsi que je compris que le baptême du Saint-Esprit dans le sens pentecôtiste n'existait pas, mais que chaque «nouveau-né» (spirituel) était baptisé dans l'Esprit. Cela signifie que l'enseignement fondamental du mouvement pentecôtiste est une fausse doctrine...»

«Du Pentecôtisme au Fondamentalisme» Extrait de «Zeit-Ruf» 1 / 1 -1990

K. H. Kauffmann


© La Bonne Nouvelle 4/95

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BAPTÊME ET PLÉNITUDE DU SAINT-ESPRIT

Le texte qui suit est le fruit d'une étude approfondie de la Parole de Dieu que le Seigneur m'a permis d'entreprendre, après de longues années d'incertitude et d'hésitation, au sujet de la doctrine du Saint-Esprit. Mon voeu est que ces réflexions, qui sont un témoignage et une profession de foi personnels, puissent aider le lecteur à parvenir à une ferme conviction fondée, non sur le sable mouvant des expériences, mais sur le roc de l'Écriture, seule norme de référence en matière de foi.


Le baptême du Saint-Esprit

Sa première mention dans le Nouveau Testament se trouve dans Matthieu 3:11: «lui, (Jésus-Christ) vous baptisera d'Esprit saint et de feu». Textes parallèles: Marc 1:9; Luc 3:16; Actes 1: 5 et 11: 16. Ces textes font allusion à un baptême que seul Jésus-Christ peut donner: le baptême du Saint-Esprit. Quand et à quel moment de la vie chrétienne est-il accordé? Le baptême de l'Esprit est l'acte par lequel Dieu nous fait membre du Corps de Christ. «Nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps.» (1 Cor. 12:13) Cette parole, adressée aux Corinthiens qui étaient «... charnels, des enfants en Christ» (1 Cor. 3:1), prouve que le baptême de l'Esprit n'est pas en rapport avec l'état spirituel du chrétien, mais avec sa position.


Nouvelle naissance et don du Saint-Esprit

Selon la thèse pentecôtiste-charismatique Jésus lui-même aurait reçu le baptême du Saint-Esprit lors de son baptême dans le Jourdain. J'ai aussi utilisé ce récit pour justifier cette doctrine. Mais une lecture attentive des textes s'y rapportant, nous montre qu'il n'y est pas question du baptême de l'Esprit. Jésus n'avait nul besoin d'être baptisé de l'Esprit pour être ajouté à son propre corps. Dieu est Esprit et Jésus fut Dieu avant sa venue sur la terre. L'Esprit qui descendit sur lui sous la forme d'une colombe fut essentiellement un signe pour ceux qui l'entouraient, et surtout pour Jean-Baptiste. Cet événement devait aussi marquer le début de son ministère.

Nul ne peut naître de nouveau autrement que par la réception du Saint-Esprit (Jean 3:5-6). «Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas» (Rom. 8:9). «Vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit» (Eph. 1: 13). Ici les deux verbes «croire» et «sceller» parlent d'un seul événement. Le bain de la régénération et le renouveau du Saint-Esprit vont de pair. (Tite 3:5) Et le verset 6 ne dit pas «il le répandra sur nous si nous remplissons telle ou telle condition...», mais «IL L'A RÉPANDU sur nous avec abondance par Jésus-Christ.» Lorsque l'apôtre Paul parle aux chrétiens du baptême de l'Esprit, le verbe est au passé et concerne tous les croyants. «Nous avons TOUS été baptisés dans un seul Esprit». (1 Cor. 12:13). «Ayant été ensevelis avec Lui (Christ) par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en Lui et avec lui.» (Col. 2:12)... Tout le contexte montre bien qu'il s'agit là du baptême de l'Esprit dont le baptême d'eau est un témoignage visible.

Il ressort de ces quelques textes – et d'autres encore – que tout vrai croyant a reçu le baptême de l'Esprit au moment de sa nouvelle naissance. «Prétendre que l'on peut être régénéré sans avoir été baptisé de l'Esprit est une entreprise hasardeuse que rien dans le Nouveau Testament ne nous permet d'affirmer. Tous les croyants sont unis à Christ, par conséquent ils le sont aussi à son Esprit.» La doctrine du baptême de l'Esprit comme deuxième expérience est de nature à troubler les croyants et provoquer de graves divisions dans l'Église.

C'est en 1975 que j'ai commencé à admettre pour vraie la doctrine pentecôtiste-charismatique du baptême de l'Esprit. Ce que je pensais être un pas important vers une vie plus riche et plus épanouie fut, au contraire, le commencement d'une longue période d'instabilité spirituelle et de tensions inutiles avec des frères en Christ. Je ne puis que m'humilier et implorer la grâce de Dieu pour ces égarements et les souffrances causées à autrui. Quand je parle de divisions dans le Corps de Christ, je n'exagère rien, car lorsque l'on pense avoir fait une «expérience» que d'autres n'ont pas faite, on se croit supérieur, au-dessus des autres chrétiens que l'on regarde avec une condescendance teintée de mépris. La Parole de Dieu appelle cela de l'orgueil, et l'orgueil spirituel mène à la ruine. (Prov. 16:18) «Dieu résiste aux orgueilleux.» (1 Pierre 5:5)

Le retour à l'enseignement des Écritures à ce sujet m'a permis de retrouver la paix intérieure et, par voie de conséquence, la paix avec les autres chrétiens. Dans sa prédication un pasteur disait: «Un nouveau-né porte en lui dès sa naissance toutes ses facultés physiques et intellectuelles. Elles devront croître et se développer selon les lois naturelles, mais il n'y sera rien ajouté comme s'il lui manquait quelque chose. Ainsi en est-il du chrétien. Dès sa nouvelle naissance il a: «tout pleinement en Christ» (Col. 2: 10), mais il devra «croître dans la grâce». «L'oeuvre de l'Esprit consiste à appliquer, non à compléter, ce que le Christ a déjà obtenu par son oeuvre sur la croix.»

La doctrine pentecôtiste fait état de deux catégories de chrétiens: «S'il est suffisant d'être né de nouveau pour être sauvé, il est indispensable d'être baptisé du Saint-Esprit pour faire partie du Corps de Christ.» Que dit l'Écriture? «Nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps.» (1 Cor. 12:13). Nous devenons membres du Corps de Christ à la nouvelle naissance. Non, il n'y a pas deux Corps, celui des sauvés seulement et celui des baptisés de l'Esprit: «il y a un seul Corps et un seul Esprit.» (Eph. 4:4) La doctrine pentecôtiste est extrêmement dangereuse pour l'Église et la vie des chrétiens. Elle est la cause de grands schismes dans l'Église et elle a provoqué de graves dégâts dans de nombreuses vies. Celui qui ne partage pas les vues de ce mouvement et qui n'avance pas à fond et sans discuter dans ce que l'on appelle faussement «la vie de l'Esprit », se trouve rapidement marginalisé, et finalement exclu.

C'est sur la base d'une étude sérieuse de l'Écriture sur ce sujet que j'ai été amené à prendre une position ferme et décisive, car en ce domaine/comme en d'autres, il n'est pas possible d'«hésiter entre les deux côtés» (cf. 1 Rois 18:21) indéfiniment. J'ai donc décidé de mettre fin à une trop longue période d'hésitation pour revenir à la doctrine biblique du Saint-Esprit en me désolidarisant de l'enseignement charismatique.


La plénitude du Saint-Esprit

Est-ce à dire que nous pouvons maintenant nous satisfaire sans désirer un renouveau spirituel pour nous ou pour l'Église? Écoutons ce que dit le pasteur Kayayan: «Que l'Église ait besoin d'un renouveau spirituel, cela est incontestable. Cette oeuvre de renouveau doit être permanente... Mais tout renouveau authentique ne peut se concevoir et s'effectuer que dans et par une rigoureuse fidélité à la révélation écrite.» Si aucun texte de l'Écriture n'exhorte le chrétien à rechercher le baptême de l'Esprit, il en est un en tout cas qui nous dit clairement: «Ne vous enivrez pas de vin... mais soyez au contraire remplis de l'Esprit.» (Eph. 5:18) La plénitude de l'Esprit n'est pas une expérience unique et définitive, contrairement au baptême de l'Esprit qui a lieu une fois pour toutes lors de la conversion...

Pour être rempli de l'Esprit il faut que le coeur soit débarrassé de tout ce qui attriste l'Esprit. Tout péché doit être confessé et pardonné... Alors «le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché.» Et encore: «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité». (1 Jean 1: 7 et 9)

Être rempli de l'Esprit ne signifie pas que l'on soit élevé au niveau du miraculeux. Dans Éphésiens 5:20 l'apôtre a simplement en vue le cours ordinaire de la vie. «Le chrétien qui veut atteindre un degré supérieur de vie, y parviendra en cherchant la maturité spirituelle dans la vie ordinaire et une consécration toujours plus grande.» L'apôtre décrit ensuite ce que sera la vie du chrétien dans le couple, la famille et la société (Eph. 5:20), comme conséquence de la plénitude de l'Esprit. La transformation éthique (comportement et qualité de vie), selon l'ensemble du Nouveau Testament, est la preuve irréfutable de la plénitude de l'Esprit. À cela on peut ajouter une plus grande assurance dans le témoignage selon 2 Timothée 1: 7-8. Le parler en langues n'est nullement mentionné comme preuve de la plénitude du Saint-Esprit. Le don des diverses langues était un signe donné aux premiers jours de l'ère apostolique, mais il n'est jamais requis pour prouver le baptême de l'Esprit ou sa plénitude. Le seul signe démontrant qu'une personne est remplie de l'Esprit de Dieu est une vie transformée et la marche quotidienne dans l'obéissance et la soumission aux commandements de Dieu.

Nous n'avons pas la garantie que le baptême de l'Esprit, ou sa plénitude/nous assure une vie triomphante dans toutes les épreuves, ni que tous nos problèmes seront résolus immédiatement. L'Écriture ne nous promet pas forcément des guérisons instantanées, la sainteté absolue et la joie parfaite. (2 Cor. 4:6-10) Nous avons cependant la certitude sereine: Dieu nous a accueillis, nous autres, hommes et femmes misérables. Par grâce il a fait de nous ses enfants pour l'Éternité, comme il a fait de nos corps le temple de Son Esprit. Dieu soit béni éternellement pour cette grâce merveilleuse!

«Notre sainteté... n'est pas une transformation subite, mais une longue marche avec crainte et tremblement, dans l'assurance aussi que celui qui a commencé cette bonne oeuvre en nous... la rendra parfaite... pour sa seule gloire et pour notre plus grand bonheur.» En conclusion, au lieu de courir dans tous les sens pour rechercher des expériences extraordinaires, entrons dans, le repos de Dieu (Hébreux 4:9-11), car «nous avons tout pleinement en Christ.» (Col. 2: 10)

À DIEU SEUL LA GLOIRE

J.-L. Roug

©  La bonne Nouvelle 2/99


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ÉTUDE SUR...  «Le Baptême du Saint-Esprit»


 

En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis. (Éphésiens 1: 13) 

 

LE BAPTÊME DU SAINT-ESPRIT

Introduction à l'étude

*Que représente pour nous, «Le Baptême dans le Saint-Esprit»? 

Le sujet n'est pas aussi clair qu'il le faudrait dans les églises de Dieu et de quelque confession que ce soit. Cependant, c'est une doctrine fondamentale de l'Église de Jésus-Christ qui est malheureusement mal comprise. Je ne dis pas «interprété», car les doctrines fondamentales de l'Église ne doivent pas faire l'objet d'une interprétation particulière selon 2 Pierre 1: 21. Nous devons en les lisant, les sonder dans un esprit de prière et de méditation, demandant au Saint-Esprit de renouveler l'esprit de notre intelligence (Rom. 12: 2) et (Eph. 4: 23). Alors, les yeux de notre coeur seront illuminés par un esprit de Sagesse et de révélation dans la connaissance du Seigneur. (Eph. 1: 17).

C'est le Saint-Esprit qui nous révèle la Parole et nous fait découvrir les mécanismes divins qui tourne autour des mystères de l'Évangile et notamment, le mystère de la conception originelle de l'Église de Jésus-Christ qui est son corps, la Plénitude de Celui qui remplit tout en tous par le BAPTÊME DANS LE SAINT-ESPRIT. J'insiste sur le fait que si nous ne consacrons pas suffisamment de notre temps à l'étude de la Parole de Dieu, des Vérités profondes risque de nous échapper complètement ou alors, nous déformerons ces textes difficiles à comprendre. Pierre nous le rappelle dans sa 2ème épître (4: 16). Si nous Aimons notre Sauveur de tout notre coeur, de toute notre pensée; s'Il a vraiment la 1ère place dans notre vie, c'est naturellement que nous serons poussées par le Saint-Esprit, à dévorer la Parole bénie de notre Sauveur Bien-Aimé, Jésus-Christ.

L'Esprit révèle la Parole. L'Esprit révèle Jésus-Christ qui est La Parole faite chair (Jn 6: 51). Sans le Saint-Esprit, L'Esprit de Vérité qui donne vie à la Parole incarnée, la Bible serait un livre mort et d'aucune utilité spirituelle, un simple livre d'histoires et de poésies. C'est pourquoi, nous ne révérons pas le Livre proprement-dit, mais ce qui y est écrit.

 

L'acte initial du Saint-Esprit.

*L'acte initial du Saint-Esprit, c'est le baptême dans L'Esprit qui avait été promis.

(Eph. 1: 17)

Pour bien saisir le sens, le rôle et la raison de ce baptême, nous devons savoir comment c'est formé le Corps de Christ qui est L'ÉGLISE UNIVERSELLE composée de chrétiens qui se réclament comme tel à tort ou à raison. Nous n'avons pas à juger si tel ou tel est un chrétien digne de ce nom et qui plus est, nous vivons les temps de la fin où la dissimulation et l'hypocrisie se font de plus en plus sentir. Selon Jésus, seuls les anges de sa gloire feront la différence entre le vrai et le faux(1), lorsque viendra la grande moisson; mais cela est un autre sujet, revenons au notre.

 

Formation originelle du Corps de Christ.

*La formation s'est faite en quatre temps au travers de quatre groupes de classes d'homme.

1.

Les croyants Juifs 

(Actes 2 : 38)

2. 

Samaritains

(Actes 8 : 14-17)

3.

Païens

(Actes10 : 44-46)

4.

Les disciples de Jean le Baptiste

(Actes 19 : 1 à 7)

Les classes d'hommes représentent un échantillonnage de notre humanité. Elles ont été réunies en une seule et même classe ou même famille par la Volonté de Dieu le Père au moyen du Baptême dans le Saint-Esprit qui en est le SCEAU selon (Eph. 1: 17). La famille de Dieu, créée par et pour Jésus-Christ. Là, il n'existe plus de barrières de races, de religions, de classes, de castes. Nous sommes tous un dans le Christ Jésus sur le plan du salut (Gal. 3: 27-Col. 3: 14, Rom. 10: 12). C'est l'une des facettes de notre position en CHRIST (2).

 

L'Église de Jésus-Christ s'est constituée à partir de Actes 2: 38 à Actes 19: 1-7. Ces hommes, de classes diverses, reçurent à des moments différents et de diverses manières, le Baptême dans le Saint-Esprit, une fois pour toutes. Ainsi est née l'Église universelle. Ainsi se constitua le Corps de Christ d'une façon définitive; non dans le nombre, mais dans sa nature représentée par ces classes d'homme: Juifs, Samaritains, Païens(3). et les disciples de Jean le Baptiste. Ensuite, les pierres vivantes ont été ajoutées à l'Édifice de Dieu depuis ce moment précis, jusqu'à l'heure où j'écris et jusqu'au prochain retour de notre BIEN-AIMÉ Sauveur et Seigneur Jésus-Christ. Ainsi, tout l'Édifice bien coordonné et formant un solide assemblage tire son accroissement selon la force qui convient à chacune des pierres vivantes(4).

L'Église s'est accrue numériquement à travers les siècles, milliers par milliers, millions par millions, lorsque son nombre définitif aura été atteint, lorsque le dernier pèlerin aura franchi la Porte étroite qui le Seigneur Jésus-Christ (et Dieu seul le connaît) Les trompettes sonneront la venue de Jésus-Christ (Toute la Gloire Lui soit rendue) à la rencontre de ses bien-aimés, (cette Église glorieuse Eph. 5: 27) dans les airs.

C'est pourquoi, le Baptême dans le Saint-Esprit n'a pas à être renouvelé sempiternellement. Il a été donné UNE FOIS POUR TOUTES, constitutionnellement. Nous, qui sommes des croyants de la race d'Abraham, en vertue de notre foi, nous sommes tous les bénéficiaires de cette Constitution (ou Nouvelle Alliance) et cela, depuis les temps apostoliques, car, selon 1 Corinthiens 12: 13, Paul déclare que cela est un fait déjà accomplit, puisque le texte est au passé(5).

 

«Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un même Esprit, pour former un même Corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un même Esprit.»

Ce passage est sans ambiguïté dans le texte grec que L. Second rends conformément par le passé composé. Paul écrivait cela aux corinthiens quelque 20 années après la Pentecôte. Cette église était déjà bien avancée et avait eu le temps de mûrir «selon la chair» (mais cela est une autre histoire). Ces chrétiens-là, étaient déjà, les pierres vivantes qui commencèrent à s'édifier ici et là par le biais d'églises locales.

l'Église universelle a donc été constituée une fois pour toutes, dans sa nature sur le fondement des Apôtres et des Prophètes de Christ, Jésus Lui-même étant la Pierre angulaire. (Eph. 2: 20)

 

Ordre dans lequel est donné le Saint-Esprit.

Nous pouvons également remarquer que l'ordre dans lequel est donné le Don du Saint-Esprit est différent pour chacun de ces groupes de classes d'homme.

 

1. Les croyants Juifs: (Actes 2: 38)

a. Repentance

b. Baptême d'eau

c. Pardon

d. Réception de S.E.

 

2. Les Samaritains: (Actes 8: 14 à 17)

a. Foi

b. Le Baptême d'eau

c. L'imposition des mains apostoliques

d. Réception de S.E.

 

3. Les Païens: (Actes 10: 44 à 46)

a. Foi

b. Réception de S.E

c.Le Baptême d'eau

 

4. Les disciples de J.B.: (Actes 19: 1 à 7)

a. Foi

b. Un deuxième Baptême d'eau (6)

c. L'imposition des mains apostoliques

d.Réception de S.E.

Nous ne pouvons donc aujourd'hui, perpétuer le «Baptême dans le Saint-Esprit» individuel ou collectif. L'affirmer, serait la conséquence d'une lecture superficielle des Saintes Écritures ou d'une mauvaise foi de celui qui lit.

 

Ce que disent les hommes, ce que dit l'Écriture.

Dans certains milieux évangéliques, nous sommes invités à vivre selon le modèle et dans l'ordre des choses établies dans le Livre des Actes. En d'autres termes, le retour aux sources. Mais alors, une question vient à notre esprit: D'après quel modèle? Il y en a quatre! Et dans quel ordre? Il y en a quatre également! Nous remarquons en lisant attentivement les Écritures, que nous n'avons pas été invités à suivre dans la pratique, les Actes des Apôtres mais les enseignements qui en découlent(7), c'est-à-dire, les Épîtres des ces Apôtres. En effet, église était naissante, elle se construisait dans sa nature et les règles de vie étaient pas encore établies. La Doctrine n'était pas encore développée. Elle le sera travers les épîtres. Les chrétiens de ce temps-là vivaient un contexte très particulier et unique en son genre. C'est pourquoi, nous ne pouvons pas vivre ce ils ont vécu, surtout en ce qui concerne le Baptème du Saint-Esprit.

Depuis la réception du Saint-Esprit sur ces quatre groupes de classes d'homme, tous ceux qui ont cru jusqu'à nous et ceux qui croiront après nous, ont été, et, seront scellés du Saint-Esprit, lequel avait été promis (Eph. 1:13). Ainsi, celui qui croît (dans le sens d'accepter de tout son coeur, pour son propre compte) au Seigneur Jésus-Christ, reçoit dans son esprit, l'Esprit de Dieu qui demeure en lui éternellement (Jean 14: 16-17 & 1 Jean 2: 20). Il est scellé comme un contrat d'acquisition en bonne et dû forme(8) (Eph. 1: 13-14).

Nous n'avons pas à remettre en cause cette Constitution (ou cette Alliance) établie par Dieu d'une manière INDEFECTIBLE.

 

Parler en langue et Baptême dans le Saint-Esprit.

L'on entend également dire que le parler en langue est le signe distinctif du Baptême dans le Saint-Esprit. Ce raisonnement est basé sur au moins 3 passages:

Actes 2: 4; 10: 44-46; 19: 1 à 7. Qu'en est-il exactement?

Tout d'abord, si cela était vraiment le cas, beaucoup parmi les vrais croyants seraient encore dans leurs péchés et, pour eux comme pour le reste du monde, tomberait la terrible sentence de Romains 8: 9 «Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne Lui appartient pas». Il est manifeste que bon nombre de chrétiens nés de nouveau ne parlent pas en langues. Or, nous savons par la Parole de Dieu, que tous ne peuvent parler en langue (1 Cor. 12: 30). Nombreux ceux qui pour ne pas contredire ce courant de pensée, se lancent dans le faux et l'usage de faux, sachant pertinemment dans leur coeur que ce qu'ils prononcent, n'est que de la glossolalie n'ayant aucune signification linguistique. C'est consciemment ou non qu'ils essaient de construire un langage divin. En d'autres termes, singer le langage des anges et de Dieu qui fait peut-être partis des choses qui n'est pas permis à un homme d'exprimer (2 Cor. 12: 1)

Que disent réellement ces textes?

Le 1er, Actes 2: 4 à 12, doit être lu à la lumière de son contexte, comme les autres passages clés, car si nous le lisons isolément, il peut être l'objet d'une distorsion de sens et d'origine. Si nous arrêtons notre lecture au verset 4, le mot «langue» peut devenir n'importe quelle langue et le pas est vite franchi de dire qu'il s'agit d'un langage céleste. Mais poursuivons notre lecture. Nous comprenons bien vite que les disciples s'exprimaient dans des langues que l'on avaient l'habitude d'entendre sur la «planète bleue», puisque chacun de ceux qui étaient venus des pays d'alentour, les comprenaient dans sa propre langue. Puissance du Saint-Esprit qui comprend et parle le langage de tous les hommes de cette planète puisque c'est Lui qui les a confondues à Babel.

Examinons également Actes 10: 44-46. En lisant ce passage, nous devons prendre en compte le contexte juif dans le domaine relationnel: Juifs/Samaritains; Juifs/Païens. L'antipathie, pour ne pas dire haine, des juifs pour les Samaritains remonte à l'époque de Zorobabel qui refusa la participation des Samaritains à la reconstruction du Temple ce qui déclencha un antagonisme «génétique» entre ces deux ethnies (Esdras 2: 4).

Les Hébreux, peuple choisi parmi les milliers d'autres, détenteur de la Loi de Dieu, étaient devenus foncièrement xénophobes bien qu'accueillant chez eux des étrangers, parce que la loi l'ordonnait. ce sentiment se développa parallèlement à la montée de l'antisémitisme au cours des siècles. De nos jours encore, ne s'introduit pas dans un kibboutz qui veut. Mes deux soeurs en savent quelque chose.

Les disciples de Jean le Baptiste n'étaient pas très côtés non plus, puisqu'ils faisaient un peu bande à part. Ils ne savaient même pas qu'il existait un SaintEsprit. Somme toute, les Juifs éprouvaient de l'antipathie pour tout ce qui évoluait en dehors de leur caste. Bien que ces sentiments s'atténuèrent à leur conversion, il en subsistait encore une certaine résurgence. C'est pourquoi, ils avaient du mal à admettre que le Saint-Esprit pouvait être accordé en dehors du Judaïsme et encore moins aux Samaritains et aux païens. Cela est clairement démontré dans les versets 45 & 46 («Tous les fidèles circoncis furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu.») Les langues étaient donc là comme un signe convainquant pour ces Juifs, ôtant ainsi définitivement leurs idées préconçues et préjugés.

Pour ce qui est d'Actes 19: 1 à 7, cela est très clairement démontré que le Baptême dans le Saint-Esprit est accordé à L'homme dès qu'il croie au seigneur Jésus. La traduction littérale du texte originale grec rend par: «Avez-vous reçu le Saint-Esprit, ayant cru? Dans ce passage comme en Actes 1: 8, le grec contient un participe présent du verbe «croire» au parfait grec qui correspond à notre passé composé.

Cependant, quelques traductions ont donné naissance à une compréhension fausse, notamment, des traductions en français courant qui paraphrasent ces passages: Le Saint-Esprit serait accordé à des croyants, un certain temps après qu'ils aient embrassé la foi. Cette compréhension ne peut être basée sur les textes originaux 9 d'Actes 1: 8 que la version L. Second rend très justement et sans ambiguïté par un participe présent, démontrant que l'action de ce baptême se passe de la volonté de l'homme. Il n'y a là, aucune démarche humaine.

La question se pose toute seule, pour déceler ces déviations, faut-il apprendre le Grec et l'Hébreu? Il est évident qu'il n'est pas donné à tout le monde de se lancer dans ces études. Le Grec qui est une langue difficile. À mon avis, le remède est qu'il nous faut choisir une version qui a fait ses preuves dans le temps et reconnue par l'ensemble du monde évangélique de notre langue française. Mais avant tout, la démarche primordiale est de comparer l'Écriture à l'ensemble de l'Écriture. La meilleure interprète de l'Écriture c'est l'Écriture elle-même. Elle ne peut se contredire. Dieu ne peut pas se renier Lui-même. Il ne pas peut mentir. Il est La Vérité.


Ce qui est écrit est écrit, n'y cherchons pas autre chose.

Gardons-nous de Lui faire dire ce qu'Elle ne dit pas et de ne pas dire ce qu'Elle dit, pour corroborer nos propres convictions, ou certaines opinions entretenues par un ensemble de personnes ou d'églises, qui ne sont pas obligatoirement conformes à la Saine Doctrine de Christ. «Celui qui va plus loin que la Saine Doctrine de Christ et n'y demeure pas, n'a point Dieu», nous dit l'Apôtre Jean dans sa deuxième épître, verset 9. Gardons-nous donc de conclusions hâtives et basées sur une lecture superficielle, sur des faits relatés dans les Actes non repris dans les enseignements épistolaires, sur lesquels on bâtit si facilement une doctrine. Qui, avec le temps, s'insère insidieusement dans la Vérité révélée et est acceptée comme la Vérité révélée. Satan est très habile pour aliéner la Parole de Dieu, et rend également habiles les chrétiens qui étudient la Bible, seulement pour meubler leur intellectualisme que ce soit de façon consciente ou inconsciente.

Les chrétiens doivent toujours comparer, examiner ce qu'ils entendent, ce qu'ils lisent, ce qu'ils voient, à la Parole de Dieu, même si l'orateur ou l'écrivain est une notoriété. Il n'en est pas moins un homme, donc faillible.

«10...Et aussitôt les frères envoyèrent Paul et Silas, de nuit, à Bérée, lesquels étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs.11..Or ceux-ci étaient plus nobles que ceux de Thessalonique; et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les écritures pour voir si les choses étaient ainsi. (Actes 17)»

Voici l'attitude que devraient avoir tous les chrétiens du monde entier.

 

Conclusion.

1. Dès qu'une personne croît à la Parole de Vérité, à l'Évangile de son Salut, elle reçoit en elle, le Saint-Esprit par le Baptême en question, de façon constitutionnelle. Cela ne dépend pas d'elle. C'est un acte souverain de Dieu. C'est le Sceau de Dieu sur ceux qu'Il s'est acquis pour célébrer sa Gloire.

2. Nous ne devons pas confondre: Baptême dans le Saint-Esprit et Plénitude du Saint-Esprit. L'un est un acte définitif, l'autre, un constant renouvellement.

3. Nous devons rechercher la Plénitude du Saint-Esprit, c'est même un ordre. (Éphésiens 5: 18)

4. La Bible n'enseigne nulle part et n'ordonne nulle part d'être baptisé dans le Saint-Esprit. Encore moins de le rechercher.

5. Il existe deux sortes de «Parler en langue» l'un est terrestre, l'autre est céleste. Aucun des deux n'est le signe du Baptême dans le Saint-Esprit.

6. Ce que nous pouvons au moins dire, c'est que le «signe» qui caractérise l'enfant de Dieu, le croyant, c'est l'AMOUR de Christ en lui. (Lire les Épîtres 1 & 2 de Jean)

 

Illustration de cette constitution divine.

Faisons un parallèle pour illustrer ce que je viens de démonter par la Parole de Dieu

La Constitution de la 5ème République a été signée le 28 septembre 1958.

Chaque enfant né en France depuis cette date historique, devient automatiquement le bénéficiaire des avantages qu'offre cette Constitution. Celle-ci n'a pas besoin d'être à nouveau publiée à chaque fois qu'un enfant arrive au monde pour que ce dernier bénéficie du contenu de ce document historique.

On s'attend à voir cette personne se conformer aux lois de cette Constitution tout en bénéficiant de ses avantages au fur et à mesure qu'elle grandit.

Pareillement, le bébé spirituel doit se conformer, s'il désire grandir, aux directives données par le Saint-Esprit qui l'habite et à cette Parole illuminée dans son esprit par le même Esprit.

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APPENDICE

C'est en 1990 que j'ai écrit cette étude qui est le fruit d'une recherche sérieuse dans un esprit de prière et d'écoute de ce que le Saint-Esprit pouvait me révéler à travers la Parole bénie de notre Seigneur Jésus-Christ. C'est poussé par des expériences douloureuses au sein d'un monde évangélique qui prétendait posséder la quintessence de l'Évangile et qu'il ne pouvait se tromperÉToutes les autres dénominations sont dans l'erreur (je cite). Cela m'a amené à étudier de façon suivie et en profondeur la Parole de Dieu, afin d'y découvrir par moi-même ces sujets doctrinaux si controversés dans le monde évangélique d'aujourd'hui.

C'est en me dépouillant de mes préjugés, de mon opinion, de tout l'héritage reçu depuis des années dans ce milieu que le Saint-Esprit a agi avec puissance dans ma vie. Il m'a donné les capacités nécessaires, ce qui ne veut pas dire que cela a été facile (j'avais tout juste le niveau du «certificat d'étude primaire» que j'ai passé au Service National) pour exécuter ce travail qui me paraissait une montagne infranchissable, je n'étais pas du tout doué et disposé aux études. Le Seigneur m'a lancé dans une voie qui était contraire à ma nature. Cela m'a servit bien évidemment dans d'autres domaines, le travail notamment, je Lui dois les responsabilités qui m'occupe actuellement à la SNCF.

Depuis, de nombreuses autres études ont vu le jour, touchant la Joie, l'Amour, la Paix, le Service, la Foi, le Discernement, le Salut, la Grâce, le Pardon, le Témoignage, l'évangélisation, la manière d'étudier la Parole, les prophéties, les Épîtres, les Évangiles, la Volonté de Dieu, une synthèse du Nouveau Testament et d'autres encore qui m'échappent présentement.

À Dieu, Lui en revienne toute la Gloire, l'honneur, la Puissance et le Règne par Jésus-Christ, dès maintenant et pour toujours, d'éternité en éternité, AMEN, MARANATHA.


Source: La Sainte Bible, ce Livre extraordinaire


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LA BÉNÉDICTION

(Reproduction de deux articles de J.-J. Dubois, parus dans Le Témoin)


Partie I

Introduction

Le mot «bénédiction» évoque un fait réconfortant puisqu'il signifie «action de bénir» et que le verbe «bénir» est synonyme de «dire du bien». Bénir est le fait de Dieu et de ceux qui lui appartiennent alors que maudire est le fait du diable et de tous ceux qui disent du mal et veulent le mal.

 

Aaron et ses fils avaient reçu l'ordre de bénir les enfants d'Israël au nom du Dieu trois fois saint: «Vous bénirez ainsi les enfants d'Israël, vous leur direz:
Que l'Éternel te bénisse, et qu'il te garde!
Que l'Éternel fasse luire sa face sur toi, et qu'il t'accorde sa grâce!
Que l'Éternel tourne sa face vers toi, et qu'il te donne la paix!
C'est ainsi qu'ils mettront mon nom sur les enfants d'Israël, et je les bénirai.» (Nombres 6: 23-27)

Le même Dieu, un en trois personnes, bénit les croyants de la nouvelle alliance en ces termes: «Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit, soient avec vous tous!» (2 Corinthiens 13: 13)

L'intention profonde du coeur de Dieu n'est-elle pas de bénir ses créatures? Sans aucun doute! N'écoutons pas le diable, calomniateur de Dieu auprès des hommes et calomniateur des croyants devant Dieu. L'ennemi veut salir et les intentions de Dieu et celles des rachetés de Dieu. Si nous voulons nous approcher de Dieu avec profit, croyons qu'il nous veut du bien et attendons-nous à lui dans la foi. «Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.» (Matthieu 7: 7-11)

Comprenons bien ceci: Dieu désire répondre favorablement et libéralement à nos demandes, pour autant qu'elles soient selon sa volonté. Ceux qui sollicitent de sa part amour, sagesse, patience, persévérance, sont certains d'avoir l'oreille de Dieu car de telles requêtes correspondent à sa volonté révélée. «Et si nous savons qu'il nous écoute, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée, quelle qu'elle soit.» (1 Jean 5: 15)

Puisque Dieu «donne à tous simplement et sans reproche» (cp. Jacques 1:5), quand la demande exprime un besoin et non une fantaisie, combien il éprouve de tristesse devant le doute qui bloque l'exaucement. «Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur: c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies.» (Jacques 1: 5-8) 
Vous demandez la bénédiction? Demandez-la résolument! Ne soyez pas celui qui doute en même temps qu'il présente une requête, cet homme irrésolu, dont l'âme se dédouble: d'un côté elle croit, de l'autre elle doute!

Je dois aussi vous avertir d'une chose importante: être sous la bénédiction de Dieu n'équivaut pas à couler une vie facile. L'histoire du peuple de Dieu est là pour nous instruire. À cause de la vulnérabilité de la nature humaine et de l'adversité du diable, Aaron et ses fils invoquaient tour à tour la bénédiction divine et sa protection. «Que l'Éternel te bénisse, et qu'il te garde!» (Nombres 6: 24)

Plus Dieu bénit et plus l'adversaire réagit. S'il faut prier avant la bénédiction, à combien plus forte raison est-il nécessaire de prier après la bénédiction. Tout ce que Dieu donne et fait pour nous amener à la stature de fils adultes doit être éprouvé. En parlant de la bénédiction nous devons considérer le contexte au sein duquel elle brille et triomphe.

 

Le contexte de la bénédiction

Prenons les versets 2-5 et 9-15 du premier chapitre de l'Épître de Jacques comme toile de fond.

«Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son oeuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien. 
Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée...
Que le frère de condition humble se glorifie de son élévation. Que le riche, au contraire, se glorifie de son humiliation; car il passera comme la fleur de l'herbe. Le soleil s'est levé avec sa chaleur ardente, il a desséché l'herbe, sa fleur est tombée, et la beauté de son aspect a disparu: ainsi le riche se flétrira dans ses entreprises. 
Heureux l'homme qui supporte patiemment la tentation; car, après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment. 
Que personne, lorsqu'il est tenté, ne dise: C'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit la mort.»

 

Au cours de cette lecture, des mots significatifs vous sont apparus. Par exemple «épreuve» et tentation» avec les verbes «exposer», «supporter», «tenter»: Le mot grec généralement traduit par «tentation» comporte un sens large de «mise à l'épreuve» et un sens de «sollicitation à mal faire». Au verset 2 il n'y a pas de doute sur le sens large du terme, alors que les versets 13-15 traitent de la tentation en tant que sollicitation au mal moral. Dans le verset 12, le mot désigne à la fois l'épreuve et la tentation d'ordre moral. Pourquoi? C'est que l'épreuve et la tentation se tiennent. «Garde-toi de te livrer au mal, car la souffrance t'y dispose» lit-on dans Job, chapitre 36, verset 21.

Dieu permet l'épreuve mais ne nous soumet pas à la tentation. Un serviteur de Dieu a fait la remarque suivante: «Toute épreuve est une tentation au doute et au découragement; toute tentation est une épreuve pour notre foi et notre fidélité.»

 

Avec les termes qui appartiennent à la sphère de l'épreuve l'on trouve immanquablement ceux qui font partie du domaine de la foi: il s'agit des mots «joie», «patience» et, au verset 16, «grâce» et «don». La foi seule nous rend capables d'affronter l'épreuve, de la regarder «comme un sujet de joie complète», car «la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas» (cp. Hébreux 11:1). La foi voit au-delà des choses visibles et passagères. Elle se réjouit par anticipation des choses invisibles et éternelles. Que ferions-nous livrés aux seules ressources de la raison?

 

Quand nous affirmons que Dieu veut notre bénédiction, prenons garde de ne pas oublier que le monde dans lequel nous vivons est le théâtre de la lutte intense qui se livre dans «l'air» entre deux puissances: celle de Dieu et celle de Satan, «le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion» (Éphésiens 2:2). Nous n'avons pas à lutter contre des hommes mais contre des esprits méchants, des dominations sataniques, des puissances malfaisantes, des principautés diaboliques qui règnent sur le monde des ténèbres (cp. Éphésiens 6:12).

Cela explique l'origine de tant d'épreuves, de spasmes, de tensions. Quelle que soit la puissance de l'adversaire, rôdant comme un lion rugissant et cherchant à dévorer sa proie, sachons que «celui qui est en nous (pour autant que nous soyons de Dieu) est plus grand que celui qui est dans le monde» (cp. 1 Jean 4:4). En Christ nous sommes victorieux des esprits malins et Dieu nous ordonne de résister avec une foi ferme à notre adversaire le diable, qui fuira loin de nous (cp. 1 Pierre 5:8 et Jacques 4:7). Satan règne sur le monde des ténèbres, mais non sur les fils de la lumière. Trop de chrétiens oublient ou ignorent que «Dieu nous fait toujours triompher en Christ» (cp. 2 Corinthiens 2:14), et se comportent comme des vaincus. Le croyant lutte à partir de la victoire remportée par Jésus-Christ sur Satan et la mort, et non dans le but d'obtenir une victoire!

Satan cherche à nous user par l'épreuve dans le secret espoir d'exploiter l'avantage que lui donne notre nature pécheresse, le terrain des convoitises et des passions. Cela n'est possible qu'au moment où par négligence ou accident nous ne nous regardons plus «comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ» (cp. Romains 6:11). C'est alors, et alors seulement, que nous tombons en tentation. Attirés et amorcés par notre propre convoitise, qui monte du dedans, du coeur corrompu (cp. Marc 7:21-23), nous laissons la porte ouverte à Satan, tentateur, qui féconde sa complice, la convoitise. Le processus qui aboutit au péché est mis en branle: la convoitise conçoit et enfante le péché... Quel triste enchaînement de cause à effet!

 

Nous ne pouvons pas échapper à l'épreuve dont Dieu attend qu'elle concoure à purifier notre foi et à l'affermir. L'épreuve est hautement nécessaire et profondément désagréable (cp. 1 Pierre 1:6-9 et 4:12-16). Dans l'épreuve la bénédiction consiste à recueillir le fruit que l'Esprit de Dieu veut et peut produire, c'est-à-dire une ressemblance plus grande à l'image de Jésus-Christ, dans son caractère spirituel et moral (cp. Romains 8:29 et Galates 5:22-23).

Le but de Satan est diamétralement opposé. En harcelant les croyants, il cherche à exciter la chair, à exacerber les passions, à décupler l'avidité et la cupidité des désirs. Par là même, il désarme les chrétiens, les divise, les rend semblables au monde dans ses appétits. Dans cette misérable condition, ou bien le chrétien ne prie plus, ou il prie mal «dans le but de satisfaire ses passions» (lire Jacques 4:1-3). Si Dieu permet une telle école, c'est qu'à travers elle nous apprenons «que la chair est faible» et que le diable est rusé. Instruits par l'expérience, même négative, nous nous méfions de la chair et nous ne laissons pas à Satan «l'avantage sur nous». Luther disait que le diable avait contribué, par ses attaques et ses tentations, à faire de lui un serviteur de Dieu éprouvé!

 

Le contexte de la bénédiction est donc celui d'une bataille et d'une tempête. Deux royaumes, celui de la lumière et celui des ténèbres se disputent nos vies, dont Dieu veut être l'unique Seigneur, l'unique propriétaire. Après tout, la prédication de l'Évangile n'a-t-elle pas pour but de faire passer les hommes «des ténèbres à la lumière, et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en Jésus-Christ, le pardon des péchés et l'héritage avec tous les sanctifiés» (cp. Actes 26:18 et Colossiens 1:12-14)?

 

Interprétons correctement les circonstances de notre pèlerinage terrestre. La vraie sagesse, donnée de bon coeur par Dieu à ceux qui la lui demandent, consiste d'abord à ne pas se regimber contre l'épreuve mais à savoir souffrir! Cette sagesse nous fait voir la finalité de l'épreuve, son résultat, et nous permet de supporter sans nous plaindre les désagréments, les souffrances, les contrariétés du moment présent. Dieu recherche notre bien à travers ce qui nous paraît le plus contraire. «Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.» (Hébreux 12: 10-11)

 

Chers lecteurs, vous estimez que l'épreuve a bien trop duré et que la bénédiction est lente à paraître! «Prenez, mes frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion.» (Jacques 5:10-11) 
Dieu n'a pas dit son dernier mot
! Ne tirez pas de votre situation actuelle des conclusions hâtives. «Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda!» Le moment présent ne doit pas vous fasciner. C'est la fin qui compte, car personne ne pourra retrancher, ni ajouter à ce qui participera au caractère immuable de l'éternité. Paul l'atteste dans les deux passages que voici:
«J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.» (Romains 8: 8)
«Nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire...» (2 Corinthiens 4:17-18)

 

Souffrez-vous de conditions financières modestes? Enviez-vous les gens riches? Remettez votre sort à Dieu et faites connaître vos besoins à ce Père compatissant duquel descend ce qui correspond à nos nécessités. Il peut «élever» le frère de condition humble, donner à celui qui n'a pas assez pour vivre. Le même Dieu, qui ne change pas, est maître souverain des circonstances. Il peut aussi enlever une part à celui qui, ayant trop, n'a pas su ou n'a pas voulu faire servir sa richesse à des entreprises dont les réalisations dépasseront les limites de cette vie terrestre. Il a investi dans des entreprises éphémères. Vienne un revers imprévu, un retour de manivelle économique, et ce riche «passera comme la fleur de l'herbe», il se flétrira dans ses entreprises parce qu'il a fait passer au second rang les intérêts du Seigneur. Combien tragique sera le jour où les riches égoïstes entendront ce verdict: «Vos richesses sont pourries...» (cp. Jacques 5:2)

 

Pourquoi l'épreuve? Cette question vous hante. Lisez la séquence de Job 1: 6-12 et les versets 31-32 de Luc 22, véritable révélation de ce qui se passe «dans les coulisses» du monde spirituel. Vous y verrez le diable, calomniateur, accusateur, meurtrier, émettre un doute, lancer un défi et réclamer un droit quant à la personne de Job et de tous ceux qui appartiennent à Dieu. Alors l'épreuve vous paraîtra moins étrange!

Le doute: «Est-ce d'une manière désintéressée que Job craint Dieu? Ne l'as-tu pas protégé, lui, sa maison, et tout ce qui est à lui? Tu as béni l'oeuvre de ses mains, et ses troupeaux couvrent le pays.» (Job 1: 9-10)

Le défi: «Mais étends ta main, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu'il te maudit en face.» (Job 1:11)

La réclamation: «Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment...» (Luc 22:31) «L'Éternel dit à Satan: Voici, tout ce qui lui appartient, je te le livre...» (Job 1:12)

En acceptant le défi, Dieu permet l'épreuve dont il fixe lui-même les limites. Le risque pris est-il trop grand? Non! Satan fait une oeuvre qui le trompe, car la foi vivante du croyant criblé triomphe, le nom du Seigneur est glorifié dans sa vie et l'ennemi se retire, défait et confus. «Celui qui est né de Dieu... le malin ne le touche pas.» (cp. 1 Jean 5:18; 2:13-14 et 1 Corinthiens 10:13) Le diable est capable de nous nuire mais non de nous vaincre.

En supportant patiemment la tentation qui naît de l'épreuve, en refusant de céder à l'amertume, en comptant sur la rétribution finale, vous donnez la preuve éclatante de votre amour pour le Seigneur (cp. Jacques 1:12), pour «celui qui est, qui était et qui vient». Cet amour est le mobile de votre patience dans le dur exercice de l'épreuve. Ce n'est pas par l'effet d'une forte volonté personnelle, d'une capacité d'endurance hors du commun que vous endurez la tentation, c'est seulement et simplement parce que vous aimez le Seigneur plus que tout! Voilà ce qui fait de vous, en pleine épreuve, un homme heureux et voilà ce qui glorifie Dieu et vous vaudra, au jour de Christ, la couronne de vie «que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment» (Jacques 1:12).

Partie II

«Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés: toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation. Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures. Sachez-le, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère; car la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu. C'est pourquoi, rejetant toute souillure et tout débordement de méchanceté, recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous, et qui peut sauver vos âmes.» (Jacques 1:16-21)

Trois affirmations forment la trame de cet article:
– Dieu seul bénit
– Dieu bénit parfaitement
– Dieu bénit ceux qui lui appartiennent

 

1. Dieu seul bénit

Pourquoi Jacques introduit-il le passage que nous venons de citer par les mots «Ne vous y trompez-pas» (v. 16)?

Dans les versets 13-15, il vient de parler du mal et de la tentation, en affirmant que Dieu ne peut être tenté par le mal, et qu'il ne tente lui-même personne. La tentation vient de notre nature corrompue. Satan le sait, et il tente d'exploiter à ses fins ce canal et ce terrain qui lui sont propices tant que le chrétien ne vit pas sa position de crucifié avec Christ.

Prenez garde! dit l'apôtre. Ne vous y trompez pas! Ne vous égarez pas! Quand vous êtes tentés, la faute n'en revient pas à Dieu, mais à vous. Ne rejetez pas la responsabilité de vos chutes sur votre Dieu. Il veut votre bien. Son intention est essentiellement bonne et il possède seul la capacité de bénir. Tournez-vous vers lui dans la foi: vous ne serez pas déçus. «Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation.» (v. 17) La source des difficultés et des maux vient du péché et de Satan. Il faut une bonne fois choisir entre le bien et le mal, la bénédiction et la malédiction, la vie et la mort! «Choisis la vie, afin que tu vives...» disait Dieu par Moïse (cp. Deutéronome 30:19).

Dans l'histoire des individus, des familles, des nations, l'orgueil, l'incrédulité, la négligence et l'indolence ont transformé des occasions de bénédiction en malédiction. L'épreuve, qui aurait pu devenir le moyen de progresser dans la foi et la sainteté, s'est muée pour beaucoup en occasion de murmurer et de rétrograder! Pour n'avoir pas compris que les pièges et les obstacles rencontrés sur notre chemin étaient l'apprentissage du combat et l'école de la victoire, nous y avons plus d'une fois succombé, alors que dans la foi et l'obéissance nous aurions pu éviter les premiers et surmonter les seconds!

 

L'histoire se répète indéfiniment mais non fatalement. Si la tentation éprouve tous les hommes, il n'est pas dit qu'elle doit nécessairement les vaincre (cp. 1 Corinthiens 10:13)!

Dès l'origine, Dieu, le Père des lumières, a béni ses créatures (cp. Genèse 1:27-28). À peine l'avait-il fait qu'une force ennemie, une puissance de ténèbres, l'adversaire, s'interposa et vainquit l'homme par le doute, le mensonge, l'orgueil, la promesse d'autonomie (cp. Genèse 3:1-6). Si le premier couple était resté dans la lumière, il serait resté en Dieu, car «Dieu est lumière, et il n'y a point en lui de ténèbres» (1 Jean 1:5).

Venir à la lumière et laisser cette lumière pénétrer en nous, c'est accéder à la bénédiction. Saul de Tarse en fit l'expérience sur le chemin de Damas (cp. Actes 26:13; Galates 1:16; 2 Corinthiens 4:6).

Marcher dans la lumière, c'est rester sous la bénédiction du Dieu qui ne change pas et dont la grâce est aussi immuable que lui-même, le Dieu d'éternité (cp. Malachie 3:6; Jean 8:12; 1 Jean 1:7).

Dans un monde ébranlé, où le serpent ancien pousse à l'autonomie les descendants d'Adam et d'Ève, en leur soufflant à l'oreille: «Vous serez comme des dieux...» (Genèse 3:5), nous qui recevons un royaume inébranlable, «montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte» (cp. Hébreux 12: 25-29). Ce Dieu saint et redoutable ébranlera la terre. Avant que n'arrive ce moment terrible, exhortons les hommes à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain, car c'est encore maintenant le temps favorable, c'est maintenant le jour du salut (cp. 2 Corinthiens 6:1-2).

 

2. Dieu bénit parfaitement

Non seulement Dieu bénit mais encore bénit-il parfaitement, alors que les oeuvres des hommes sont entachées d'imperfection. La traduction française de Jacques 1:17 ne fait pas apparaître une importante nuance du grec. Le mot traduit par «grâce» dans la version Segond se réfère à la façon de donner et le mot rendu par «don» désigne la chose donnée.

Les mobiles, la manière et la finalité sont parfaits, limpides, généreux quand Dieu donne. Il ne donne pas comme le monde donne (cp. Jean 14:27)!

Le monde offre certains avantages mais ses mobiles ne sont pas purs. Il y entre des calculs inavoués. La manière de donner s'assortit souvent de conditions qui lient la conscience et aliènent la liberté de celui qui accepte le marché. La chose donnée passe, elle n'a pas de valeur intrinsèque, absolue. Elle peut servir d'appât, de trompe-l'oeil, de piège. Au bout du compte elle périt, comme toutes les choses visibles (cp. 1 Jean 2:15-17).

Dans la Bible n'existe pas de meilleure illustration du contraste entre la parfaite bénédiction de Dieu et les avantages trompeurs du monde que le récit de Genèse 14:17-24. L'on y voit Abram béni de la parfaite bénédiction du Dieu Très-Haut et refusant la transaction du roi de Sodome: «Donne-moi les personnes, et prends pour toi les richesses.» (v. 21) Si Dieu n'avait pas été tout pour Abram, comment aurait-il affronté l'offre matérielle alléchante du roi de Sodome? Il savait, des siècles avant la rédaction des Proverbes, que c'est la bénédiction de l'Éternel qui enrichit et que Dieu ne la fait suivre d'aucun chagrin (cp. Proverbes 10:22; Psaume 4:8; Luc 12:16-21).

 

Tout ce que Dieu donne est parfait: mentionnons d'abord sa grâce en tant que faveur gratuite, imméritée, qui sauve le pécheur repentant moyennant la foi. Longtemps avant la croix, le prophète a exalté la grâce de Dieu (cp. Ésaïe 55:1-3). En Jésus-Christ «la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée» (Tite 2:11). C'est un fleuve où tous les assoiffés d'amour peuvent puiser avec la certitude d'étancher parfaitement leur soif.

Le mot «grâce» peut être synonyme de don, de faveur définie venant de Dieu, de bienfait. Reconnaissons-nous tous les bienfaits de Dieu qui sont autant de bénédictions accompagnant la grâce qui a sauvé notre âme de la mort éternelle? Cela va des dons nécessaires à l'accomplissement de la vie et du service chrétiens, aux largesses matérielles de Dieu, à ce qu'il a institué et donné pour réjouir l'homme dans sa condition humaine (cp. 1 Timothée 4:3-5).

Notre Dieu est riche. Il ne bénit pas chichement. Il donne libéralement à ceux qui s'attendent à lui dans la foi.

 

3. Dieu bénit ceux qui lui appartiennent

La bénédiction n'est pas une loterie. Les destinataires des faveurs de Dieu sont ceux qu'il a engendrés selon sa volonté par la Parole de vérité (v. 18). Les premiers chrétiens, contemporains de Jacques, frère du Seigneur, étaient «les prémices des créatures de Dieu», de toute la moisson d'hommes et de femmes qui naîtraient d'en haut au cours des siècles jusqu'à la consommation du jour de la grâce.

Si nous avons considéré le processus négatif de la convoitise «qui conçoit et enfante le péché...» (v. 15), nous contemplons maintenant le Père des lumières, le Père de gloire, le Père des miséricordes engendrant par sa Parole, semence incorruptible, des nouvelles créatures (cp. Jean 1:12-13; 3: 5-8; 1 Pierre 1:22-25; 2 Corinthiens 5: 17). Dieu est amour. Il nous a aimés le premier. L'initiative est venue de lui de faire «renaître» spirituellement des pécheurs coupables et incapables (cp. 1 Jean 4: 9-10, 19; Romains 5: 6-8).

Les parents donnent leur amour et dispensent leurs soins aux enfants qu'ils ont engendrés. Comment ne pas aimer ce qui est né de nous? Dieu, le Père céleste, veut bénir, combler et garder ceux qui sont devenus ses enfants par la foi en Jésus-Christ, ceux qu'il a engendrés par la Parole de vérité (cp. Éphésiens 1:13; 1 Pierre 1:3-5; 1 Jean 5:1; Jude 1-2).

Il est impensable et impossible que Dieu oublie ceux qu'il a sauvés à un si grand prix, ceux qui sont nés de lui. «Sion disait: L'Éternel m'abandonne, le Seigneur m'oublie! Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite? N'a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l'oublierait, moi je ne t'oublierai point.» (Ésaïe 49:14-15; cp. Ésaïe 54:10; Romains 8:32-39)

Quelqu'un des lecteurs douterait-il de cet amour impérissable? L'apôtre Jacques dit: «Sachez-le, mes frères bien-aimés...» (v. 19) C'est vrai, c'est certain, c'est ainsi. La bénédiction vient sur ceux que le Père a engendrés. Elle vient quand on écoute Dieu, quand on accepte de se taire, quand on reconnaît que nos efforts naturels, notre impatience n'apportent pas de solution. «Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère; car la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu.» (v. 19-20; cp. Job 38-2; 39:34-38; 42:1-6)
Nous sommes sauvés pour avoir écouté Dieu (cp. Ésaïe 55: 3; Jean 5:24).

Nous serons bénis, gardés, comblés, en l'écoutant encore et toujours. «Recevez avec douceur la Parole qui a été plantée en vous, et qui peut sauver vos âmes.» (v. 21) Cette Parole, qui s'est révélée capable de sauver nos âmes quand nous avons cru pour la première fois, que ne peut-elle faire en nous si nous continuons à la recevoir avec douceur et la mettons en pratique? Elle nous lavera des souillures intérieures et elle nous donnera la force de contenir les manifestations du coeur naturel, méchant et malicieux. Nous serons comme une coupe remplie à déborder de la grâce surabondante de Dieu (cp. Psaume 23:5)!

«Ainsi parle l'Éternel, ton Rédempteur, le Saint d'Israël: Moi, l'Éternel, ton Dieu, je t'instruis pour ton bien, je te conduis dans la voie que tu dois suivre. Oh! si tu étais attentif à mes commandements! Ton bien-être serait comme un fleuve, et ton bonheur comme les flots de la mer...» (Ésaïe 48:17-18)

Sachons prendre la bonne attitude devant notre Dieu, notre Père «qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ» (cp. Éphésiens 1:3). Il est prêt à ouvrir sur nous les écluses des cieux et à répandre la bénédiction en abondance.

Jean-Jacques Dubois

Page créée le 4 mars 2001 par s-e

 Source: Bible ouverte


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L'EUCHARISTIE


Article de Let Us Reason Ministries. L'original anglais peut être consulté sur le site http://www.letusreason.org

Reproduction autorisée, pourvu qu'elle soit intégrale, et que la source soit indiquée.


La Sainte Cène du Nouveau Testament vient de la Fête de Pâque. Jésus a accompli une tradition que les Juifs avaient conservée pendant plus de 1.500 ans.

Lorsque Jésus a dit: «Ceci est mon corps, ceci est mon sang,» Il n'était pas encore mort. Il n'a jamais prévu que nous prenions la Cène comme une source de grâce. Nous devons le faire en mémoire de ce qu'Il allait accomplir, jusqu'à ce qu'Il vienne.

La Fête de Pâque préfigurait la venue de Christ. La Cène commémore ce qu'Il a accompli sur la croix. Toutes les Fêtes Juives sont l'ombre des choses à venir. Elles devaient aider la nation Juive à demeurer dans la bénédiction de Dieu, et à reconnaître Christ à Sa venue.

Quand Jésus a dit: «Il faut que vous mangiez ma chair et que vous buviez mon sang,» Il employait un langage symbolique. Il ne disait pas que nous devions le faire d'une manière littérale. Cela symbolisait la vie qu'Il allait offrir.

A-t-Il donné à manger à Ses disciples une partie de Son corps? Si les Chrétiens devaient littéralement manger une partie de Son corps, il y a longtemps qu'il devrait être entièrement consommé! La seule manière de se sortir de cette impossibilité est d'affirmer que le corps de Jésus est un corps spirituel, et qu'il peut donc être mangé. Mais, dans ce cas, cela revient à affirmer que Jésus n'est pas réellement ressuscité dans un corps physique.

En réalité, Jésus est ressuscité dans un corps physique glorifié, vivant pour l'éternité, et intact dans toutes ses parties!

Selon le Catéchisme Catholique (l 106, 1374), le pain et le vin deviennent «véritablement le vrai corps de Christ le Seigneur, Celui qui est né de la Vierge

Il est écrit dans un document du Concile Vatican 2 (vol. 2): «Le corps est donné pour nous. Le sang est celui qui a été versé pour la rémission des péchés. Ils sont offerts à Dieu par l'Église comme un sacrifice pour le monde entier. Dans l'Eucharistie, Christ est présent, et offert comme le sacrifice qui nous donne la paix.»

Contrairement à cette affirmation, la Bible dit que Christ S'est offert sur la Croix pour nous donner la paix.


Quand on immole une victime, on la met à mort pour l'offrir en sacrifice. L'Église Catholique enseigne que Christ, lors du sacrifice de la Messe, ne souffre pas, ne verse pas Son sang, et ne meurt pas. Il passe simplement par une «immolation sans effusion de sang» (Pape Pie XII, Mediator Dei, N° 70). Cela permet à Christ d'être présent, grâce au sacrement de l'Eucharistie, sous les apparences du pain et du vin, et de devenir une «victime très sainte» (Catéchisme Catholique, 11085, 1353, 1362, 1364, 1367, 1383, 1409, 1545 1).

Le Catholicisme Romain enseigne que Christ, une fois qu'Il est présent sous forme de victime sur l'autel, peut alors S'offrir à Dieu le Père, par les mains du prêtre, et en union avec l'Église (1354, 1357).

Ce «renouvellement» de la mort de Christ, en présence de Dieu le Père, s'effectue lorsque le prêtre prononce les paroles suivantes, au cours de la Messe: «Père, nous T'offrons, Dieu de gloire et de majesté, ce sacrifice saint et parfait: le pain de vie et la coupe du salut éternel. Jette un regard favorable sur ces offrandes et accepte-les... Dieu Tout-Puissant, nous Te prions que Ton ange emporte ce sacrifice jusqu'à Ton autel dans le ciel. Puis, alors que nous recevons de cet autel le corps et le sang sacrés de Ton Fils, remplis-nous de toute grâce et de toute bénédiction.» (Prière de commémoration de la première prière eucharistique).

Quand Jésus S'est offert en sacrifice sur la croix, Son sang a coulé de Son corps. Il n'en est pas ainsi pour la Messe. Pourtant, la Messe n'est pas une simple illustration. L'Église Catholique insiste sur le fait que la Messe est «un sacrifice réel.» Elle ne symbolise pas un événement réel passé, mais elle constitue en soi le «sacrifice effectif de l'Eucharistie» (Concile de Trente, Session 22, enseignements et canons sur le Très Saint Sacrifice de la Messe, chap. 1).

L'épître aux Hébreux dit que la confirmation d'un testament dépend de la mort du testateur. Or la Messe présente Christ dans Sa mort et Son état de victime, souffrant sans cesse pour répandre Sa grâce. Il est sans cesse immolé. (Catéchisme Catholique, 1353, 1362, 1364, 1367,1409).

Ainsi, pour le Catholicisme, la Messe n'est pas une commémoration de l'oeuvre déjà accomplie par Jésus, mais un sacrifice réel, accompli par le prêtre, qui l'offre ensuite à ceux qui le consomment pour qu'ils reçoivent une grâce.

À chaque Messe, le prêtre renouvelle le sacrifice de Christ et le présente au Père (Catéchisme, 1354, 1357).

En revanche, la Bible dit que Christ S'est donné Lui-même, volontairement. Jésus a dit: «Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre: tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père» (Jean 10: 17-18).

Rappelez-vous quand Moïse a frappé le rocher par deux fois, au lieu de lui parler, comme Dieu le lui avait ordonné. Le Nouveau Testament nous dit que ce rocher était Christ. Moïse a désobéi à Dieu et il ne put entrer dans la terre promise. À combien plus forte raison les prêtres catholiques désobéissent-ils à Dieu, lorsqu'ils offrent continuellement Christ en sacrifice sur des autels faits de main d'homme! Ils frappent le rocher bien plus de deux fois!

Selon la doctrine de l'Église Catholique, chaque fois qu'un prêtre offre la Messe, la colère de Dieu contre le péché est apaisée. La Messe est mise sur le même plan que la croix: elle est un sacrifice propitiatoire, qui apaise la colère de Dieu. Dans ce «divin sacrifice» accompli lors de la Messe, Christ est soi-disant offert à chaque fois en sacrifice, sans effusion de sang, alors qu'Il S'est offert une fois pour toutes sur la croix, dans un sacrifice sanglant!

Le Concile de Trente enseigne que «la Messe est réellement un sacrifice propitiatoire, et que si nous nous approchons de Dieu avec un coeur pur et une foi sincère, dans la crainte et le respect, nous obtiendrons miséricorde et grâce, pour être secourus dans nos besoins,» (selon Hébreux 4:16).

Le Concile affirme que «Dieu est apaisé par l'offrande du sacrifice de la Messe, et qu'Il nous donne gracieusement le don de la repentance, en absolvant même une énorme quantité d'offenses et de péchés» (Concile de Trente, session 22, enseignements et canons sur le Très Saint Sacrifice de la Messe, chap. 22).

La Messe est donc «un sacrifice sans effusion de sang, qui fait l'expiation pour les péchés des vivants et des morts» (Catéchisme de l'Église Catholique, 1367, 1371, 1414).

Si le pain et le vin de la Messe deviennent réellement le corps et le sang de Christ, pourquoi la doctrine catholique affirme-t-elle que la Messe est un sacrifice sans effusion de sang? De quoi s'agit-il en fait? Les Catholiques ont besoin de le dire clairement.

L'Église Catholique affirme qu'il s'agit d'un sacrifice sans effusion de sang. Or, la Bible dit que «sans effusion de sang, il n'y a point de pardon du péché» (Hébreux 9:22).

Si le vrai sacrifice de Jésus sur la croix a été accompagné d'une effusion de sang, pourquoi n'y a-t-il aucune effusion de sang à la Messe? Pourquoi se contente-t-elle de «changer» le vin en sang, sans que ce «sang» soit versé?

Un sacrifice sans effusion de sang n'a aucune puissance. Ce n'est qu'un rite apparent sans valeur. Tandis que le sang de Jésus est efficace, et l'a toujours été tout au long de l'histoire.

Cette doctrine de l'Eucharistie ne fait que nous prouver que l'Église Catholique ne croit absolument pas en la valeur éternelle du sacrifice de Jésus sur la croix! Sinon, elle n'aurait aucun besoin de le répéter sans cesse au cours de la Messe, en représentant constamment Christ comme une victime sur l'autel. Christ a déjà été offert comme Victime, une fois pour toutes!

Christ S'est offert Lui-même. Tandis qu'à la Messe, ce sont des hommes qui L'offrent, et qui s'appellent «prêtres de Dieu»! Ils se procurent du pain et du vin, et utilisent leurs pouvoirs exclusifs pour changer la substance de ces éléments, d'une manière que les Catholiques ne peuvent expliquer, mais qu'on leur demande de croire.

La doctrine catholique enseigne que le sacrifice de la Messe continue à accomplir en permanence l'oeuvre de la rédemption (Catéchisme Catholique 1364, 1405, 1846).

Chaque Messe «applique la puissance salvatrice du sacrifice de la croix» (Catéchisme Catholique 1366, 1407, 1416, 1566).

Voici ce qu'a décrété le Concile de Trente, dans son Canon N° 1: «Si quelqu'un nie que le corps et le sang, ainsi que l'âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, et par conséquent le Christ tout entier, soient réellement et substantiellement contenus dans le sacrement de la Très Sainte Eucharistie, et s'il dit que Christ n'y est présent qu'en signe ou en représentation, qu'il soit anathème (maudit)!»

La Bible enseigne que nous ne rencontrons pas Christ au travers d'un sacrement. Mais nous sommes en relation avec Lui par Son Esprit. Nous n'avons pas besoin pour cela de choses fabriquées par des mains d'hommes.

La Bible dit dans Hébreux 10:10-12: «C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés, lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu.»

«Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité» (l Jean 1:7-9).

Ce sang qui nous purifie constamment est celui qui a été versé sur la croix, pas celui de la communion catholique! La Messe est un sacrifice continuel. La Bible nous enseigne que les sacrifices de l'Ancien Testament, qui devaient sans cesse être répétés, révélaient leur faiblesse.

Si le sacrifice de la Messe était réellement puissant, quel besoin y aurait-il de le répéter chaque jour, ou chaque semaine? Le sacrifice de Christ était entièrement différent des sacrifices d'animaux, qui devaient dans cesse être répétés. Le sacrifice de Christ a été accompli une fois pour toutes. Il a satisfait Son Père. Ses effets sont toujours efficaces aujourd'hui, parce que Christ ne peut plus mourir. Il est un Souverain Sacrificateur éternel. Son oeuvre est éternelle.

Quand Jésus S'est offert en sacrifice sur la croix, Ses dernières paroles ont été: «Tout est accompli!»

Dans l'offrande de la Messe, il y a une victime, le Seigneur Jésus-Christ, sous l'apparence du pain et du vin. C'est pour cela que l'Église Catholique a appelé la petite galette consacrée «hostie.» Ce mot provient d'un mot latin qui signifie «victime.» Le prêtre prononce ces paroles: «Nous offrons la victime immaculée à Dieu le Père, par le Saint-Esprit» (Concile Vatican II, Instructions générales concernant la Liturgie de la Messe, Missel Romain, chap. 2, sect. 55).

 

Pouvons-nous accepter que la Deuxième Personne de la Trinité divine subisse de force une telle incarnation continuelle, en collaboration avec l'industrie alimentaire?

Une hostie ne parle pas, ne bouge pas. Comment peut-elle se transformer en Christ? Elle est produite par l'industrie humaine. Christ ne peut Se trouver dans des objets inanimés! Dans Actes 7:48-49, Étienne cite le Psaume 102:25: «Mais le Très-Haut n'habite pas dans ce qui est fait de main d'homme, comme dit le prophète: Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, ou quel sera le lieu de mon repos?»

Pourtant, l'Église Catholique dit que c'est ce que Dieu fait. Pour elle, l'hostie est «Christ Lui-même, le Christ tout entier

Dieu seul est digne d'être adoré. On n'adore pas des objets faits de la main de l'homme. Dieu nous interdit de faire des images ou des représentations quelconques de tout ce qui habite sur la terre ou dans le Ciel. Pourtant, l'Église Catholique adore l'hostie consacrée.

«Dans la liturgie de la Messe, nous exprimons notre foi dans la présence réelle de Christ, sous les espèces du pain et du vin, en particulier en nous agenouillant ou en nous prosternant profondément, comme signe d'adoration de notre Seigneur.»

L'Église Catholique a toujours adoré et vénéré le sacrement de l'Eucharistie. «Nous lui offrons la même adoration que celle que nous offrons à Dieu» (Concile de Vatican II, sur la sainte communion et l'adoration du mystère de l'Eucharistie, en dehors de la Messe, N° 2 1). «Dieu désire que le pain et le vin consacrés soient adorés comme étant divins» (Catéchisme Catholique, 1178, 1183, 1378, 1418).

Rappelez-vous l'histoire du serpent d'airain dans le désert. Les Juifs qui le regardaient étaient guéris. Mais, dans la suite des temps, ils ont fini par en faire une idole. En hébreu, le mot «idole» se traduit par «eliyl,» ce qui signifie: «vanité, sans valeur aucune, chose de néant, chose bonne à rien.» Toujours en hébreu, «adorer» se traduit par le même mot que «se prosterner, s'incliner, s'abaisser devant un supérieur pour lui rendre hommage, rendre un culte à de faux dieux ou aux anges.» Pour les Juifs, le fait de s'incliner devant quelqu'un d'autre que Dieu, ou de faire une génuflexion devant lui, est considéré comme un acte d'adoration, donc d'idolâtrie. Il en est de même pour le fait de brûler de l'encens ou d'allumer un cierge (Voir Exode 20).

C'est la raison pour laquelle l'emploi du pain et du vin par Jésus est nécessairement symbolique. Seul le sacrifice réel de Jésus a fait propitiation pour nos péchés. Faire propitiation signifie offrir à Dieu quelque chose qui apaise Sa colère.

La Bible n'enseigne nulle part que le pain et le vin constituent un sacrifice. Jésus a été Le Sacrifice Vivant. Le pain et le vin ne sont que des symboles de ce qui a réellement existé. Jésus les a utilisés pour illustrer l'acte réel qu'Il allait accomplir.

Pouvons-nous enfermer Dieu dans un objet inanimé? Jésus nous a promis qu'Il serait avec nous «tous les jours, jusqu'à la fin du monde.» Si nous croyons que le Seigneur demeure déjà en nous par le Saint-Esprit, nous n'avons plus besoin de cette doctrine qui veut nous faire croire que nous avons besoin «d'absorber» Jésus au travers de l'hostie, pour recevoir Sa grâce!

Prenez une hostie, et laissez-la à l'air libre pendant quelque temps. Vous verrez ce qu'elle va devenir! Le Corps de Christ peut-il se corrompre?

L'hostie peut être bouger? Peut-elle parler? Elle n'a aucune vie en elle. Seuls les prêtres ont réussi à faire croire aux gens qu'elle était vivante! Elle constitue exactement ce que la Bible appelle une idole.

L'Église Catholique a bien compris que l'apparence physique du pain et du vin contredisent la doctrine de la présence réelle. Pour expliquer cette contradiction, elle enseigne que les «qualités physiques» restent celles du pain et du vin, mais que leur «substance» (leur nature réelle) change (1373-1377, 1413).

Mais n'est-ce pas la nature interne d'un objet qui produit son apparence externe? La Bible ne présente aucun «miracle» montrant que rien ne s'est passé en apparence, alors qu'il se serait passé quelque chose d'invisible! On demande aux fidèles de croire aveuglément une telle absurdité: croire que quelque chose s'est passé, alors que rien ne s'est passé! Dieu n'a jamais agi ainsi avec l'homme dans la Bible!

Imaginez Jésus dire à un aveugle qu'il est guéri, alors qu'il est toujours aveugle, ou dire à un amputé qu'il est guéri, alors qu'il lui manque toujours un membre!

Les paroles de Jésus à propos du pain et du vin sont parfaitement compréhensibles quand on s'en tient à leur sens symbolique. Son Corps reste Son corps, et le pain et le vin restent du pain et du vin. Leur substance reste cohérente avec leur apparence extérieure.

Ainsi, en prenant la Cène, nous ne consommons pas Christ physiquement, mais nous sommes en communion spirituelle avec Lui.

La Bible nous dit que Jésus est à présent sur le trône et qu'Il règne dans le Ciel. Son retour physique sur la terre ne s'est pas encore produit. La Bible ne dit pas que le Seigneur Jésus peut être présent dans Son corps physique à plus d'un endroit à la fois. Les Catholiques répondent: «Mais Christ est Dieu, et Dieu est omniprésent!»

Certes, mais Son omniprésence concerne Sa présence spirituelle et non sa présence physique. Dans Matthieu 24:23-26, Jésus a dit: «Si quelqu'un vous dit alors: Le Christ est ici, ou: Il est là, ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; Ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. Voici, je vous l'ai annoncé d'avance. Si donc on vous dit: Voici, il est dans le désert, n'y allez pas; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas.»

«Les chambres» dont parle Jésus pourraient très bien être le petit tabernacle sur l'autel catholique, ou le présentoir de l'hostie, ou l'hostie elle-même!

Ne le croyez pas! Croyez-vous qu'il soit possible de faire descendre Jésus du ciel? Les prêtres prétendent posséder ce pouvoir! Ils font descendre Jésus du Ciel à chaque Messe!

Pourtant, selon la Parole de Vérité, et non la tradition des hommes, voici ce qu'il est écrit dans la Bible: «Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi: Ne dis pas en ton coeur: Qui montera au ciel? C'est en faire descendre Christ; ou: Qui descendra dans l'abîme? C'est faire remonter Christ d'entre les morts. Que dit-elle donc? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur. Or, c'est la parole de la foi, que nous prêchons. Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c'est en croyant du coeur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut, selon ce que dit l'Écriture: Quiconque croit en lui ne sera point confus» (Romains 10:6-11).

La doctrine catholique prétend donc que les prêtres ont le pouvoir d'obliger Dieu à S'incarner dans une hostie. Les avertissements de Jésus dans Matthieu 24 s'appliquent bien ici! Dieu n'associe pas Sa puissance et Sa grâce à des objets inanimés. Christ est actuellement assis dans Son corps physique à la droite du Père.

Allons-nous croire sérieusement que nous mangeons littéralement le Seigneur dans l'hostie, et qu'Il va être digéré par notre corps comme n'importe quelle autre nourriture? Cela ressemble à la vision Hindoue du panthéisme! Cette doctrine est influencée par les doctrines païennes, qui affirment que Dieu réside dans des objets inanimés.

Ne trouvez-vous pas répugnante l'idée même d'avoir à mastiquer le corps de Christ entre vos dents, et d'avoir à Le digérer?

Il est écrit dans 1 Jean 4:2-3: «Reconnaissez à ceci l'Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu, c'est celui de l'antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.»

Cela signifie que Jésus ne S'est incarné qu'une seule fois. Jean écrit cette épître après la résurrection de Jésus. Le mot grec utilisé par Jean indique une action continuelle, depuis le passé, jusque dans l'avenir. Cela signifie que Jésus S'est incarné dans un corps physique, et que c'est ce même corps physique qui est ressuscité, et qui est le Sien aujourd'hui et éternellement!

Jésus ne vient pas S'incarner dans de nombreux petits corps, les hosties, à l'invocation d'un prêtre, pour être absorbé, digéré par Ses fidèles, et finir dans les lieux secrets! Je regrette de devoir être aussi suggestif, mais c'est la vérité!

Jésus S'est incarné dans la chair une seule fois. Il est mort dans Sa chair. Il est ressuscité dans Sa chair, et Il possède pour l'éternité un corps physique ressuscité!

Il n'accorde pas Sa puissance et Sa grâce à des objets inanimés. La grâce vient de la personne du Père et de Jésus-Christ, comme le déclarent les Ecritures.

Les Catholiques ont besoin de croire en la Parole de Dieu pour connaître la vérité, et de cesser de croire en leur Catéchisme et en leurs traditions!

Source: Parole de vie

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