LES
DÎMES DANS L'ANCIEN TESTAMENT Plusieurs textes de la loi de Moïse parlent de l'obligation pour les Israélites d'offrir à Dieu les prémices et la dîme de leur revenu. Comme la population était essentiellement agricole, on mentionne dans cet ordre d'idée les produits du sol, blé, vin nouveau, huile, et les bêtes d'élevage, gros et menu bétail, y compris celles qui n'étaient pas pures comme les ânes. D'autres revenus, provenant du travail artisanal ou des bénéfices commerciaux, ne sont pas mentionnés. Le mot français dîme dérive d'un adjectif numéral qui signifie dixième; la même étymologie s'applique au mot hébreu que nous traduisons de la sorte. Il n'y a donc pas d'hésitation en ce qui concerne le montant de la redevance. Tandis que plus tard les dîmes ecclésiastiques pouvaient correspondre à des pourcentages variables, en Israël, il s'agit bien du dixième, ni plus, ni moins. Où les choses se compliquent, c'est lorsqu'il s'agit de déterminer l'usage qui était fait de cette offrande. D'après le livre des Nombres, la dîme devait être remise aux Lévites, chargés des fonctions du culte, en échange de leur service. Les Lévites, à leur tour, prélevaient sur cette dîme un dixième qu'ils réservaient aux sacrificateurs, descendants d'Aaron. Ceux-ci avaient aussi le privilège de manger la chair des animaux premiers-nés. Le Deutéronome comporte des dispositions différentes. L'Israélite apportait sa dîme et ses premiers-nés au sanctuaire et les consommait lui-même devant l'Éternel, dans un repas joyeux avec sa famille et ses amis, y compris les Lévites qu'il pouvait y inviter. On prévoyait aussi que le chemin risquait d'être trop long pour le transport. Dans ce cas, l'Israélite pouvait vendre à son lieu de domicile le produit de sa dîme, et avec l'argent ainsi obtenu se procurer sur place à proximité du sanctuaire de quoi faire un festin. Enfin, tous les trois ans, la dîme était déposée au lieu de résidence de l'Israélite et consacrée aux Lévites et aux pauvres. Les rabbins ont essayé de concilier ces données en distinguant trois dîmes: 1); celle versée au compte des Lévites; 2) celle qui servait aux fêtes et dont le fidèle avait la jouissance; 3) celle qu'on donnait aux pauvres tous les trois ans. Il est invraisemblable que ces diverses prestations se soient ajoutées les unes aux autres, car cela aurait représenté 30 % ou pour le moins 20 % du revenu (en supposant que les dîmes 2 et 3 étaient présentées alternativement). Il est plus probable qu'il s'agit de trois usages divers auxquels la dîme était affectée. Jésus a déclaré que l'ordre de payer la dîme ne figurait pas parmi les prescriptions les plus importantes de la loi juive, mais qu'il convenait quand même de ne pas le négliger. Sous la Nouvelle Alliance, nous sommes placés dans une situation de liberté à cet égard: «Que chacun donne comme il l'a résolu dans son coeur, sans tristesse, ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie». Il ne faudrait pourtant pas que cette liberté devienne un obstacle à la libéralité. Beaucoup de chrétiens ont spontanément décidé de consacrer à l'oeuvre de Dieu au minimum le dixième de leurs revenus. On ne peut qu'approuver cette attitude. Puisque nos privilèges sous la Nouvelle Alliance sont beaucoup plus considérables que ceux des croyants de l'Ancienne, il est normal que nous tâchions de donner au moins autant qu'eux, et si possible davantage. Si les chrétiens véritables agissaient tous selon ce principe, les Églises et les oeuvres n'auraient sans doute guère de difficultés financières. Mais sous peine de retomber dans un légalisme périmé, il faut que cette générosité s'exerce dans un climat de liberté et de spontanéité. Jules-Marcel Nicole © Ichthus 1985-6
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DOIS-JE
OBSERVER LE COMMANDEMENT DE LA DÎME?
La dîme est un commandement de l'Ancienne Alliance. Ce commandement fait partie de la loi donnée par Moïse au peuple d'Israël. Cette loi est maintenant remplacée par une alliance supérieure, les choses anciennes étant passées, voici toutes choses sont nouvelles. Du temps de Moïse, la polygamie était acceptée. C'est-à-dire qu'un homme pouvait avoir plusieurs femmes. Ce n'était pas le plan parfait de Dieu, puisque Christ n'a qu'une seule épouse. La loi permettait ces dispositions car Christ n'était pas encore venu pour installer l'alliance meilleure et parfaite. Aujourd'hui les enseignements de Jésus et des apôtres sur le mariage et sur l'adultère montrent bien que la polygamie est une abomination pour Dieu. C'est donc bien que nous sommes sous une autre loi. Il
en est de même pour la dîme, comme pour toutes les
prescriptions de la loi. Elles sont englobées dans une loi
supérieure. Autrefois, la loi disait: Tu donneras 10 pour
cent de tes revenus au Seigneur. Aujourd'hui, nous ne sommes
plus sous la loi, il n'y a donc plus aucune obligation. En
effet là où est l'Esprit, là est la liberté. Et ce n'est
plus 10 pour cent que je donne au Seigneur par obligation,
mais c'est 100 pour cent que je donne au Seigneur librement.
Cent pour cent de mon argent, de mon temps, de mon énergie,
de mes pensées, de mes émotions, de ma volonté, de mon
corps, de mon esprit.
Et ainsi, on revient au but premier de Dieu qui précède la loi de Moïse, qui est: Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force. (Deutéronome 6:5). Et il est significatif que Jésus Lui-même remonte à cette loi pré-mosaïque lorsqu'Il dit dans les évangiles: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Et: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas d'autre commandement plus grand que ceux-là. (Marc 12:30) Jésus fait ainsi une parenthèse sur la loi donnée par Moïse pour revenir à une loi supérieure par sa prééminence et par son antériorité. Pour la question de l'argent, aujourd'hui, tout est consacré au Seigneur, comme toute ma vie. De même lorsque Paul, parlant aux Galates leur dit: vous n'allez pas, après avoir commencé par l Esprit, vous remettre sous la loi. Allez-vous de nouveau marquer les jours, les fêtes, etc... Il est clair que pour nous, chrétiens de la nouvelle alliance, il n'y a plus à observer le jour du sabbat. Nous n'observons pas non plus le Dimanche, puisque nous sommes chaque jour dans le repos de Dieu. Claude Chaîne (Sourcedevie.com) ajouté le 15/1/2002 © Voxdei 15/01/2002 Retour |
LA
BIBLE APPROUVE-T-ELLE LES JEUX D'ARGENT?
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s'il se perd ou se ruine lui-même? Luc 9.25 Alors que je rédige cet ouvrage, un jeune m'interroge: – Le chrétien peut-il jouer de l'argent, au tiercé ou au loto par exemple? Cette question me gêne. Je répugne toujours à énoncer un «il ne faut pas» ou «le chrétien ne doit pas»... alors que l'apôtre déclare sans ambiguïté: Tout m'est permis (1 Co 6.12). Ici, un «Non!» catégorique a valeur de jugement. Il condamne ceux qui, la conscience en paix, par ignorance ou esprit d'imitation, ont rempli «innocemment» une carte de loto ou essayé ne fois de pronostiquer au tiercé. Pourtant, la question vaut la peine d'être posée. Y réfléchir sans esprit de jugement n'est pas perte de temps. Et d'abord: Pourquoi est-ce que je joue... ou ne joue pas? «Pour occuper le temps» ont répondu certains. Une chrétienne écrivait à ce sujet: «On peut jouer au tiercé pour se délasser. Beaucoup ne font rien et s'ennuient le dimanche après-midi (c'est bien dommage!), or l'attente des résultats est captivante et pleine de suspense. Il vaut mieux jouer au tiercé – donc s'occuper – plutôt que de bâiller en regardant voler les mouches». L'argument est bien mince. Et peu honnête par surcroît. Il serait dommage qu'un chrétien n'ait pas mieux que le tiercé pour vivre un bon dimanche! L'explication de cette femme est irrecevable ou plutôt prétexte, fruit d'un malaise qui force à se justifier. Il serait plus authentique d'avouer: «Je joue en espérant décrocher le gros lot. Pourquoi pas, après tout? Est-ce réellement irrépréhensible? ». Une fois de plus, j'interroge: Le joueur n'est-il pas tenté ou gagné par le désir de faire fortune... d'un coup? D'empocher le magot sans remuer le petit doigt? De palper de l'argent acquis sans effort, fruit du hasard et du labeur des autres et, non le salaire de sa propre activité (ou de celle de ses ascendants lorsqu'il y a héritage)? Le jeu me fait choisir un moyen de m'enrichir différent de celui qu'ordonne l'Écriture (Ge 3.19; 2 Ti 3.10,12). Mais, objectera-t-on, pourquoi la chance ne s'appellerait-elle pas... Dieu, puisque certaines personnes le prient pour gagner à la loterie nationale? Écrivait une autre correspondante. Argument dérisoire. Si Dieu répondait à ces folles requêtes, les gens se converti raient en foule, mais certainement pas pour l'amour du Seigneur. Vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de tout dépenser pour vos passions déclare Jacques (4.2,3).
La chance = Dieu? Allons donc! L'action jugée innocente de «tenter le gros lot» a pour origine l'amour de l'argent, le désir d'amasser un trésor sur la terre. Vite et sans peine! La convoitise anime le joueur, qu'il le reconnaisse ou non. Et par convoitise, il faut entendre tout désir illégitime qui incite à posséder ce que Dieu n'a pas jugé bon d'accorder, ici la richesse. Vous convoitez et vous ne possédez pas, reproche l'apôtre (Jq 4.5). Ai-je réellement accepté ma condition modeste? Suis-je en repos sur ce point? Ou au contraire, suis-je jaloux du riche, avide de grossir mon avoir? Joueur ou pas, il est bon de se laisser sonder par le Saint-Esprit pour être délivré de l'envie et apprendre à être content de son état (Pp 4.11). En effet c'est une grande source de gain que la piété, si l'on se contente de ce que l'on a (1 Tm 6.7). La chance = Dieu? Disons plutôt le diable lorsque, à la frénésie de gagner, se mêle l'occulte. Pour miser au bon moment sur le bon numéro, horoscopes et voyantes sont consultés plus souvent qu'on ne croit... Satan n'est-il pas à l'oeuvre quand la passion de jouer s'empare de l'individu et l'entraîne dans de tragiques excès, ruine ou suicide? Perrette de la fable, le joueur s'imagine tenir la fortune. Et il joue et rejoue, assuré qu'il possède quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent de l'acquérir un jour ou l'autre. Folie! On a calculé que pour une course de trente partants, 24360 combinaisons sont possibles. Le parieur a donc autant de chances de trouver les trois premiers numéros dans l'ordre que de découvrir le gagnant d'une seule épreuve alignant 24360 chevaux au départ! Après certains tirages d'un montant exceptionnel, les mass médias présentent l'heureuse personne ayant remporté le gros lot et chacun de l'admirer avec envie. Il vaudrait infiniment mieux penser à la foule immense des perdants pour être à jamais guéri de cette maladie!
D'autres questions doivent être posées aux habitués des courses, du loto, du tiercé... etc.: Jouez-vous régulièrement toutes les semaines? Depuis combien de temps? Êtes-vous réellement pris par le jeu? Reconnaissez-vous être lié par cette passion? Certes, tous les joueurs ne sont pas atteints par la fringale de faire fortune en un temps record, mais un nombre trop grand de personnes se laisse gagner par la passion du jeu. Que de ruines a engendré la roulette! Hélas! Il y a plus que la roulette: tel jeu d'argent en apparence inoffensif, peut entraîner des drames. Un chauffeur livreur, âgé de trente cinq ans, est incarcéré pour avoir détourné une somme importante qu'il dépensait au P.M.U., persuadé que la chance viendrait bientôt lui permettre de la restituer. Son épouse dans le besoin, doit chercher du travail pour nourrir ses quatre enfants...
Dans la banlieue ouest de Paris, un employé oblige sa femme à lui remettre les allocations familiales pour les gaspiller au jeu. Un chrétien de fraîche date, maçon de son état, témoigne qu'il privait ses enfants de pain pour jouer au tiercé... Cependant, ne dramatisons pas. Tous les joueurs n'en sont pas là. Signalons seulement que le vrai gagnant du tiercé, du loto, de la roulette... c'est l'État, lequel encaisse des sommes colossales – des milliards! La poule aux oeufs d'or est trop féconde pour qu'on lui torde le cou même si, en haut lieu, les consciences ne sont pas totalement à l'aise, car les jeux ont toujours été un sujet de préoccupation pour les gouvernements: Faut-il les interdire, les réglementer ou les tolérer? Il n'empêche qu'ils subsistent toujours quand on n'en crée pas de nouveaux. Avez-vous remarqué surtout le dimanche matin, ces attroupements formés devant les guichets du P.M.U. Il faut savoir que ces 25 à 30000 bureaux sont implantés dans des cafés ce qui favorise la consommation de l'alcool. Des millions de gens sont de la sorte incités à y pénétrer chaque semaine et, conséquence logique, à consommer. Il faut le savoir et le dire: Les jeux font bien plus de dupes et de victimes que de gagnants. C'est pour-quoi, ne nous laissons pas tenter par le mirage du gros lot et mettons sérieusement en garde nos enfants contre le réel danger que représentent les jeux d'argent: Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s'il se perd ou se ruine lui-même? (Lc 9.25).
QUESTIONS 1. Vous est-il arrivé de jouer de l'argent? Souvent? L'avez-vous fait avec bonne conscience ou en ressentant un certain malaise? 2. Vous êtes-vous demandé pourquoi vous tentiez votre chance? Quelle réponse avez-vous donné à cette question? Reconnaissez-vous que c'est le désir de gagner qui vous a poussé au jeu? 3. Croyez-vous que de tels jeux sont selon Dieu? Si vous êtes perplexe, accepteriez-vous de vous laisser sonder par le Seigneur? Bénissez-le pour tout ce qu'il vous a donné.
(extrait du livre d'André Adoul «Dieu et... mes sous», éditions LLB) (A. Adoul) ajouté le 31/8/2002
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Le 29 octobre 1995 le pape Jean-Paul II a béatifié trois Suissesses qui vécurent au XIXe siècle. («L’ensemble des démarches aura coûté dans les 150 000.- FS» - selon l' «L'HEBDO» du 1 9 octobre 1995).
Le pape s'arroge ainsi le droit de déclarer «bienheureux» ou «saint» (degré supérieur) un défunt qui aurait accompli un ou plusieurs miracles, ou qui en aurait été l'objet. Ce n'est généralement que 50 ans après la mort de quelqu'un, suite à une enquête et une longue procédure («procès»), que la béatification ou la canonisation est décrétée par celui qui se prend pour le successeur de Pierre. Il ne peut toutefois pas se réclamer de Christ ou de Pierre pour procéder à un tel acte dont on ne trouve aucune trace dans la Bible. La première canonisation papale date du Xe siècle. Jusqu'ici, la Suisse ne comptait qu'un de ces «saints» (Nicolas de Flue, XVe siècle) et deux bienheureux.
Mais que dit l'Écriture? 1. Elle déclare saints tous les rachetés, c'est-à-dire tous les chrétiens authentiques qui par la repentance et la foi en Christ crucifié et ressuscité sont devenus enfants de Dieu. C'est là «la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes» (Jude 3). Ils ont tous été «lavés, sanctifiés et justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l'Esprit de notre Dieu» (1 Cor. 6: 11). Aussi l'apôtre Paul s'adresse-t-il à tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe (II Cor.1: 1), à tous les saints qui sont à Philippes (Phil. 1: 1), etc. Manifestement, les saints selon la Bible ne sont pas des trépassés «canonisés» un demi-siècle après leur mort, mais de vrais chrétiens encore vivants sur la terre. Ils ne sont pas devenus saints par leurs bonnes oeuvres, ou parce qu'ils ont produit un miracle, ou parce qu'ils ne pèchent plus, ou parce qu'ils ont été promus à la sainteté par un acte ou un rite religieux que la Bible ignore. Ils sont sanctifiés en Jésus-Christ (1 Cor. 1: 2), par l'offrande de son corps, une fois pour toutes (Héb. 10: 10), et Pierre lui-même précise encore: «Puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite» (1 Pierre 1: 15).
2. C'est le même terme grec «makarios» qui est traduit dans nos Bibles par heureux (ou bienheureux). Jésus disait «heureux» (ou «bienheureux») les pauvres en esprit, les affligés, les doux, ceux qui ont faim et soif de justice, les miséricordieux, ceux qui ont le coeur pur, qui procurent la paix, qui sont persécutés... (Mat. 5: 1-11), comme le sont aussi ceux qui souffrent patiemment (Jacques 5: 11), les morts qui meurent dans le Seigneur (Apoc. 14: 13), etc. «Heureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu, et qui la gardent!» (Luc 11: 28). «Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez» (Jean 13: 17).
Quelle aberration que de croire – et de faire croire – que de Suisse il n'y a au ciel qu'un seul saint et que 5 bienheureux, et aucun parmi les vivants sur la terre, puisque ce ne serait qu'après leur mort que seul le pape aurait le pouvoir de béatifier ou de canoniser quelques rares trépassés! Au mépris de ce que dit l'Écriture le pape ne s'élève-t-il pas ainsi au-dessus de Dieu, seul Juge des vivants et des morts? J. H.
© La Bonne Nouvelle 2/96
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Question: Mon ami et frère en Christ est si gravement malade que nous devons nous attendre à son départ pour le ciel. Le reverrai-je là-haut, telle est la question qui me préoccupe. Un prédicateur a affirmé un jour: «Au ciel, nous nous reconnaîtrons tous.» Je me suis toujours représenté le ciel comme une vaste salle; mais dans l'Appel de Minuit d'avril 1991, le frère Wim Malgo, maintenant auprès du Seigneur, a affirmé qu'il y aura dans la gloire différents degrés de félicité. Un poète a pourtant écrit: «Tous se rencontreront autour de Lui dans la salle de la joie. Les chrétiens ne se voient jamais pour la dernière fois.» Je vous saurais gré de me fournir une claire explication biblique à ce sujet.
Réponse: Paul ayant écrit en 2 Corinthiens 12, 2-4 qu'il avait été ravi jusqu'au troisième ciel, nous croyons qu'il y aura effectivement là-haut divers degrés de gloire: «le connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisième ciel (si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait). Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis, et qu'il entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer» Les mots manquent manifestement à l'apôtre pour rapporter les choses merveilleuses qu'il a vues et entendues là-bas. Nous pensons que les degrés de félicité sont en rapport avec les récompenses que les enfants de Dieu recevront (Cf. 1 Cor. 3, 10 et suiv.). Le Seigneur Jésus Lui-même affirme en Jean 14, 2: «Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place.»
Par ailleurs, nous avons la ferme espérance que les vrais croyants ne se voient jamais pour la dernière fois. Pensons à l'homme riche qui put voir et reconnaître Lazare, le pauvre (Luc 16, 23) – bien que ce riche, contrairement à Lazare, ne fût pas sauvé. À combien plus forte raison, les rachetés du Seigneur se reconnaîtront-ils! Divers degrés de félicité, et malgré cela, revoir nos bien-aimés nés de nouveau par la grâce de Dieu? Certes, nous ne pouvons pas bien nous représenter la chose, tout comme mous ne concevons que bien peu ce que sera notre corps de gloire, qui sera semblable à celui du Seigneur Jésus: «... qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses» (Phil. 3, 21). Il ressort de Matthieu 8, 11 qu'il sera possible de se reconnaître les uns les autres: «Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l'orient et de l'occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux.» Déjà l'Ancien Testament éveille l'espoir du revoir; il est en effet écrit à plusieurs reprises «... il fut recueilli auprès de son peuple» (Gen. 25, 8; 35, 29; voir aussi Gen. 49, 29). Que ces mots n'aient pas trait au tombeau de famille, nous le constatons pour Moïse et Aaron qui ne furent pas enterrés auprès de leurs ancêtres.
Revoir nos bien-aimés qui se sont endormis dans le Seigneur – même si les récompenses des enfants de Dieu seront différentes –, voilà qui dépasse notre entendement fort limité. Il est bien d'autres choses encore que nous ne pouvons concevoir comme, par exemple, le fait que nous entrerons dans le repos de Dieu (Hébr. 4, 9), alors que nous Le servirons continuellement (Apoc. 22, 3). Ou qu'en sera-t-il par rapport à Sa gloire: Pouvons-nous nous représenter Apocalypse 21, 21, où il nous est dit que les douze portes de la Jérusalem céleste seront faites d'une seule perle et que les rues de la ville seront d'or pur comme du verre transparent? Il y a aussi Apocalypse 2 1, 1, où il est question du fleuve d'eau vive, pure comme du cristal. Remarquons aussi ceci: les dimensions et les gloires célestes ne peuvent se décrire par des mots humains. Cela provient du fait qu'ils ne doivent pas être compris purement matériellement, mais spirituellement. C'est pourquoi, dans l'Apocalypse, nous nous achoppons toujours à des termes comme «qui était semblable» ou «qui était comme» ou tout simplement «comme», ainsi que nous pouvons le constater dans les versets bibliques cités. «La rue de la cité était d'or pur, comme du verre transparent» et «Et il me montra un fleuve d'eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l'Agneau» (Apoc. 21, 21 et 22, 1, version Darby; voir également Apoc. 14, 14; 19, 6.12; 21, 11.18 etc.).
En vérité, il en sera là-haut comme la chose nous est décrite: «Ce sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment» (1 Cor. 2, 9; version Darby).
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LA
DOCTRINE DERRIÈRE LES HOMMES, DES DIRIGEANTS ÉVANGÉLIQUES
POURTANT TRÈS EN VOGUE SONT DE FERVENTS DÉFENSEURS DE LA
DOCTRINE DE L'ANÉANTISSEMENT... Beaucoup de chrétiens ignorent que de célèbres leaders évangéliques faisant partie des mouvements «Marche pour Jésus» et «Alpha» et plus précisément, Graham Kendrick (compositeur), Robert Forster et Nicky Gumbel croient en la théorie de l'anéantissement. Les partisans de cette théorie (annihilationist) croient que l'enfer est simplement la fin de l'existence pour ceux qui n'accèdent pas au paradis. En d'autres termes ils croient que les incroyants, sont simplement anéantis lors de la mort et ne souffrent pas l'éternelle conscience de la damnation biblique de l'enfer. Toutefois les partisans de l'anéantissement croient au Salut éternel par Jésus Christ pour les chrétiens. Il est incroyable que ces hommes choisissent d'ignorer les passages des Écritures concernant très clairement, le jugement, l'enfer et le sort éternel réservé aux incroyants qui mourront dans leurs péchés. Pourtant de vrais chrétiens sont motivés pour être des témoins de l'évangile en prêchant la Parole de Dieu à des incroyants, qu'ils auront peut-être sauvés en recevant Jésus Christ comme leur Seigneur et Sauveur obtenant ainsi le pardon de leurs péchés et le don gratuit de la vie éternelle. Comment peut-on imaginer que ces dirigeants chrétiens qui sont impliqués au premier rang du processus d'évangélisation mondiale, puissent ainsi tordre la prédication du véritable évangile, en affirmant que les incroyants seront simplement anéantis à la mort? Dans leur ignorance, ils ne disent pas la vérité sur le sort qui attend les incroyants. Malheureusement la doctrine des «anihilistes» peut miner l'efficacité de l'évangélisation, en décourageant les incroyants de venir à Christ, et en démotivant les chrétiens pour témoigner efficacement. © Voxdei 02/11/2000 Retour |
LES
ENFANTS DE DIEU RECEVRONT-ILS UNE RÉCOMPENSE INDIVIDUELLE?
Question: J'ai lu dans l'«Appel de Minuit» de novembre l'article sur le tribunal de Christ, qui traite des récompenses graduées accordées aux croyants nés de nouveau. J'ai toujours pensé que tous ceux qui se trouveront dans le royaume de Christ recevront la même récompense, à l'exception des «docteurs» et de ceux qui ont enseigné la justice (Dan. 12, 3). À l'appui de cette pensée, je me référais premièrement à la parabole des ouvriers dans la vigne, lesquels ont obtenu le même salaire; et deuxièmement, à 2 Timothée 4, 8, où Paul parle de la «couronne de justice» attribuée à ceux qui ont aimé l'apparition de Christ: «Désormais la couronne de justice m'est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement»
Réponse: Nous sommes absolument convaincus que les enfants de Dieu obtiendront des récompenses différentes, car Dieu est juste! «Je vous donnerai ce qui est juste» (Matth. 20, 4; Darby). Il importe de noter qu'il n'est pas question dans la Bible de la récompense en général («un salaire» ou «le salaire»), mais concrètement de «son salaire» ou «selon ses oeuvres» ou «son propre salaire» ou encore «à chacun son salaire»: – «... car tu rends à chacun selon ses oeuvres» (Ps. 62, 13). – «Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail» (1 Cor. 3, 8). – «Car il nous faut tous comparaître devant le Tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps» (2 Cor. 5, 1 0). – «C'est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des coeurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due» (1 Cor.4, 5). – «Chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu'il aura fait de bien» (Ephés. 6, 8). C'est pourquoi il est tout à fait indiqué d'avoir toujours présent à l'esprit Galates 6, 1 0 et d'agir en conséquence: «Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi.» C'est une pensée sans cesse exerçante: Dieu remplit nos mains afin que nous «pratiquions le bien»; car ce faisant, nous en sommes bénis et récompensés! «Car Dieu n'est pas injuste pour oublier votre travail et l'amour que vous avez montré pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints» (Hébr. 6, 10). © Appel de Minuit 03 / 1999 Retour------------------------------------------------------------ |
Il y aura pour l'homme impie le temps du jugement: 2 Timothée 4:1 Je t'en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son avènement et de son royaume. Et le temps des peines éternelles: Actes 17:31 parce qu'il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l'homme qu'il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts. Ceux qui seront jugés et condamnés aux peines éternelles se retrouveront dans un même lieu, ce lieu que Jésus indique comme étant la Géhenne que nous traduisons par l'enfer. Cet endroit c'est le lieu des tourments, des pleurs et des grincements de dents, c'est le lieu des remords éternels pour qui si trouvera, c'est le lieu où Dieu n'est pas. 2 Thessaloniciens 1:9 Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force. C'est le lieu où la colère de Dieu s'exprimera: Jean 3:36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. Jean 5:29 Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. Apocalypse 20:15 Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.
LEUR NATURE. La durée des peines sera comme elles l'indiquent par leurs noms «éternelles», sans fin il n'y aura pour celui qui les connaîtra aucun moyen de faire marche arrière. Elles sont ténèbres: Matthieu 8:12 Mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Elles seront tourments éternels pour celui qui les connaîtra: Luc 16:23 Dans le séjour des morts, il leva les yeux; et, tandis qu'il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Notons qu'il est question de tourments au pluriel et non au singulier. Elles seront comme un feu qui ne peut s'éteindre: Matthieu 18:9 Et si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; mieux vaut pour toi entrer dans la vie, n'ayant qu'un oeil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans le feu de la géhenne. Les tourments éternels c'est la perdition: Matthieu 7:13 Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par-là.
À QUI S’APPLIQUERONT-ELLES? À celui qui ne croit pas et surtout qui n'a pas accepté Jésus comme son Sauveur: Jean 3:18 Celui qui croit en lui n'est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Les méchants s'y retrouveront: Matthieu 13:49,50 Il en sera de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d'avec les justes, et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Dans les méchants l'on retrouve: Apocalypse 21:8 Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les débauchés, les magiciens, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. Le Diable et ses démons ont leur place réservée pour les tourments éternels: Apocalypse 19:20 Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre. Jude 6 qu'il a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n'ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure. © LA NOUVELLE 24/04/2000 Retour |
LES
PEINES ÉTERNELLES (l'enfer) Vocabulaire: Le mot «enfer» n'est pas dans la Bible; il provient de la version latine du passage d'Eph 4.9: «régions inférieures» (lat. infernus). Définition: L'enfer fut créé par Dieu pour Satan et ses anges (Mat 25.41; cp 2 Pi 2.4). Lieu de châtiment éternel (Mat 25.46) à ne pas confondre avec «shéol» ou «hadès» (= séjour des morts), où les morts attendent le jugement ou la résurrection (dans la section paradis). Depuis la croix et la résurrection, Christ détient la clé du hadès (Apoc 1.18), de sorte que le hadès ne peut affecter l'Église (Mat 16.18). Selon Luc 16, le sein d'Abraham (paradis) est séparé du hadès par un abîme infranchissable.
Description de l'enfer dans la Bible – les flammes éternelles (Es 33.14) – le feu qui ne s'éteint pas (Es 66.24; Mat 3.12) – le feu éternel (Mat 18.8) – le feu et le soufre (Apoc 14.10) – l'étang de feu (Apoc 19.20; 20.15) – la fournaise de feu où il y aura des pleurs et des grincements de dents (Mat 13.42,50) – «La géhenne»: Vallée Gé-hinnom où l'Israël infidèle brûlait des enfants à Moloch (2 Rois 23.10); plus tard, on y consumait les ordures de Jérusalem. Jésus s'y réfère 11 fois (p.ex. Mat 5.22; 18.9; Marc 9.43; Luc 12.5), et Jacques une fois (3.6). Caractéristiques: «leur ver ne meurt point et le feu ne s'éteint point (Marc 9.48).
L'enfer est donc le lieu des tourments éternels. Cela fait partie du fondement de l'enseignement élémentaire (Héb 6.1-2). Ne pas vouloir y croire mène à l'incrédulité sur d'autres points (voir plus bas). Selon Apoc 9.11, «l'ange de l'abîme» règne sur l'enfer, et non Satan! Il peut l'ouvrir et le fermer (Apoc 9.1; 20.1-3). On peut l'identifier avec l'ange destructeur de l'Eternel (Ex 12.23; 2 Rois 19.35). Le lieu: Il est toujours question de «descendre» au shéol/hadès, tout comme de «monter» au ciel; le hadès et l'enfer pourraient donc être au centre de la terre, où la température est quelque peu élevée... (cf Luc 10.15: «élevé jusqu'au ciel... abaissé jusqu'au séjour des morts»). Note: Mat 12.40 signifie probablement la tombe.
La nature des tourments éternels Le NT n'offre aucune description, par contre des images d'ordre spirituel: le ver rongeur ( = les remords); feu, flammes ( = souffrances cuisantes); ténèbres coupé de la lumière, donc de Dieu). Meilleure définition: 2 Thes 1.9. Quelques caractéristiques: Selon Luc 16: Es 57.21: point de paix – séparé du lieu de félicité Dan 12.2: honte éternelle – conscience et mémoire intactes Mat 13.42: pleurs et grincements – aucun espoir, aucune aide possible La durée: éternelle, selon de nombreuses citations ci-dessus. Ces textes ne peuvent être compris autrement, pas plus que ceux qui parlent de vie éternelle (Dan 12.2). Un problème: L'enfer et l'amour de Dieu – sont-ils compatibles? 1. À la base, il y a une fausse idée du «Bon Dieu» indulgent qui passe l'éponge. L'exemple le plus parlant: Gal 3.10-14 – la justice et la sainteté de Dieu demandaient que son Fils bien-aimé fût maudit pour lever la malédiction qui repose sur le pécheur. 2. La preuve que la condamnation à l'enfer n'est pas contraire à l'amour de Dieu: Christ lui-même en sera l'exécuteur (Mat 25.41)! Il y a plus: les condamnés seront tourmentés «devant l'Agneau» (Apoc 14.10)! Si le Christ, Amour par excellence, peut contempler l'enfer depuis le ciel, c'est que la félicité n'en souffrira pas.
Interprétations erronées 1. Le conditionnalisme Triple argumentation: a) «Dieu seul possède l'immortalité» (1 Tim 6.16); il ne la communique qu'aux croyants (1 Jean 5.12: «a la vie... – n'a pas la vie»). b) «L'âme qui pèche mourra» (Ez 18.4): elle serait anéantie comme le corps. c) Dieu va «détruire ceux qui détruisent la terre» (Apoc 11.18), c.-à-d. anéantir. Triple réfutation: a) Les incrédules sont voués à «la seconde mort» qui est l'étang de feu éternel (Apoc 20.10,14). b) L'âme (la personnalité) est immortelle: les méchants ressusciteront à «l'abjection éternelle» (Dan 12.2; cp Jean 5.29) c) Ceux qui détruisent la terre ne l'anéantissent pas: ils la ruinent et la rendent malheureuse; c'est ce qui leur arrivera. Note: une étude du mot «anéantir» montre que le sens litt. est différent: frémir, dévaster, détruire, retrancher, engloutir, traductions qui se trouvent dans la Segond révisée (Colombe), entre autres.
2. L'universalisme Double argumentation: a) Après un temps quasi éternel, le Dieu d'amour sauvera tous ceux qui n'ont péché, après tout, que pendant leur courte vie terrestre, qui ne saurait se comparer à des tourments sans fin. Textes invoqués: Rom 11.32 (faire miséricorde à tous) et Col 1.20 (réconcilier tout avec lui-même). Même Satan et ses anges se tourneraient vers Christ et recevraient grâce et pardon. b) Le triomphe de Christ ne serait pas complet et Dieu ne serait pas tout puissant s'il restait une seule créature en enfer. Double réfutation: a) Le «tous» dans Rom 11.32 et textes similaires doit être compris avec la restriction «tous ceux qui croient», comme quantité de textes le spécifient (p. ex. Rom 3.22; Gal 3.22). b) «Dieu veut que tous les hommes soient sauvés» (1 Tim 2.4) doit être lu avec les paroles de Jésus: «J'ai voulu... et vous ne l'avez pas voulu» (Mat 23.37) et «mes ennemis n'ont pas voulu que je règne sur eux» (Luc 19.27). Dieu a souverainement décidé qu'il n'obligerait personne à croire en lui; il laisse à l'homme le choix: Deut 30.19-20; Jos 24.15; Ps 119.30. (D'autre part: le choix de l'homme est précédé par le choix du Dieu omniscient – Jean 15.16.)
3. Le purgatoire Définition: État intermédiaire entre ciel et enfer qui servirait à purifier ceux qui ne seraient pas assez purs pour aller au ciel. Réfutation: La Bible ne connaît rien qui puisse être interprété comme purgatoire. Les écrits apocryphes qui y font allusion ne font pas partie de la Parole inspirée de Dieu (sauf pour l'Église catholique). Si le purgatoire existait, cela reviendrait à dire que l'oeuvre de la croix ne suffit pas et que le chrétien doit mériter le ciel dans une certaine mesure. Conclusion de René Pache* Lire Apoc 21.6 et 22.17. Les quatre pas qui conduisent au salut: avoir soif de pardon, de vie éternelle venir à Jésus-Christ vouloir recevoir le salut prendre gratuitement le don de Dieu La Bible affirme: Vont en enfer ceux qui veulent. Vont au ciel ceux qui veulent. *Lecture recommandée: René Pache, «L'enfer existe-t-il?» Edition Emmaüs 1962, 65 pages Jean-Pierre Schneider © Promesses 1990 – 4 / No 94
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L'homme tient au monde qui l'entoure par des liens qui lui pèsent parfois plus que des chaînes: sa famille, son milieu, ses amis ou ses ennemis, son métier, ses hobbies, ses passions, ses problèmes, ses vices peut-être. Il n'est donc pas surprenant qu'il rêve d'être ailleurs, d'être autre (ou d'un Autre), en particulier lorsqu'il s'ennuie, sombre dans le découragement, ou sent quelque malaise le gagner. Cette quête d'un au-delà, terrestre ou céleste, se révèle souvent décevante: «On ne part pas», disait Rimbaud après avoir tenté les plus folles évasions hors de l'écoeurant quotidien. Mais y renonce-t-on jamais vraiment? Désirer mieux, désirer tout: en même temps que les ressorts de l'action, ce sont là deux constantes de notre pensée qui laissent croire, à juste titre, que l'au-delà nous est nécessaire.
Quel au-delà? Il ne suffit pas de n'importe quelle fantaisie, de n'importe quelle fable, bien que la mentalité moderne ait coutume de préférer l'agréable au vrai. Une conception juste et saine de l'au-delà doit répondre aux exigences de l'homme le plus déçu, tout en l'amenant à vivre pleinement dans le présent. Elle ne doit pas se réduire à une échappatoire facile, synonyme de refuge imaginaire pour gens frustrés ou demeurés. Nous aimerions montrer que la conception que nous avons choisie, celle de la Bible, satisfait largement de telles conditions.
Tout d'abord, l'au-delà biblique ne peut s'expliquer comme une simple reprise du mythe de l'âge d'or, même si l'Écriture affirme le retour de Christ, et son règne sur la terre pendant mille ans. Jésus lui-même avait averti: «Mon royaume n'est pas de ce monde», désirant par là nous garder d'une espérance purement terrestre. L'âge d'or, en fait, commence lorsque Christ, en réponse à la foi, vient habiter en l'homme par son Esprit. La vraie vie débute, non après la mort, mais après le premier pas de la foi: «Celui qui a le Fils a la vie.»
N'assimilons donc pas l'au-delà à un «messianisme» purement politique ou social, ou au dernier stade de l'évolution de l'espèce humaine, comme le font Marx, A. Comte (positivisme) ou P. Teilhard de Chardin (évolutionisme religieux).
L'au-delà biblique ne peut non plus se définir uniquement comme un lieu où nous pourrons enfin accomplir ce dont nous avons toujours été incapables. Car la forme de notre existence après la mort se détermine ici et maintenant. Jamais la Parole ne laisse entendre qu'une nouvelle occasion de se perfectionner, de se purifier ou de se réaliser sera offerte dans l'autre monde: «II est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement.» La purification que procure au croyant le sang de Christ mort pour lui est la seule dont on puisse jamais bénéficier, et c'est au corps, à l'âme et à l'esprit que nous possédons maintenant qu'elle s'applique. Pas question donc de remettre l'essentiel à plus tard, ni en se réincarnant d'aucune façon (hindouisme), ni en passant à travers quelque hypothétique purgatoire.
Pas question non plus d'éluder la responsabilité personnelle vis-à-vis de notre destinée éternelle en imaginant un Dieu dans lequel finissent par se résorber toutes les contradictions et toutes les individualités. En déclarant que l'homme est une parcelle de Dieu (panthéisme), que notre identité personnelle finira par se dissoudre dans le Brahman (hindouisme), que notre individu cesse d'exister dès que les atomes qui le composent sont «redistribués» pour former une nouvelle structure (matérialisme), les partisans de ces doctrines volent à Dieu et à chacun le droit d'exister en tant que personne libre et distincte. Ainsi, pour les croyants, il n'y a qu'«un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous».
L'au-delà biblique ne doit pas se confondre, même si certains prédicateurs débonnaires le proclament, avec le lieu où, entre Dieu et les hommes, tout finit par s'arranger. On n'y retrouve pas automatiquement les disparus qui nous étaient chers, de même que Dieu n'y passe pas l'éponge sur le péché de ceux qui se sont, pendant leur vie terrestre, détournés de son Fils. De telles hypothèses ont souvent été de mode au sein de la chrétienté: d'Origène (IIIe siècle) à nos jours, l'idée d'une «happy end» facile a tenté ceux qui refusaient l'enseignement biblique au sujet du Paradis et de l'Enfer.
Enfin, l'au-delà biblique n'est pas, essentiellement, un lieu meilleur où les jouissances terrestres sont plus intenses, plus raffinées, plus durables. Rien de comparable aux paradis de mythologies (Champs-Elysées, Terres-sans-mal des Indiens d'Amérique du Sud, Prairies Eternelles des Indiens d'Amérique du Nord) ou de certaines grandes religions (islam, mazdéisme). La Bible n'offre rien de plus à désirer que Dieu. Comme le souligne St Augustin: «Dieu lui-même après cette vie est notre lieu.»
Voilà l'enjeu clairement démarqué, nous osons l'espérer. Vers quel chemines-tu, ami qui nous lis? As-tu fait de Dieu ton «lieu»? A-t-Il fait sa demeure en toi, et inauguré sa vie éternelle dans ta vie aujourd'hui? Au-delà de ton moi insatisfait, as-tu découvert l'extraordinaire puissance et la grâce sans limite de Celui qui, sur la Croix, a promis au brigand à l'agonie, mais repentant: «Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis»? (7) Claude-Alain Pfenniger Genève
La Bible est le seul livre au monde à donner autant de clarté sur les problèmes de l'au-delà. De
nombreux chapitres du Nouveau Testament révèlent ce que
seront les destinées de l'individu et du monde. Par souci de
vérité et pour éviter la polémique, la rédaction s'est
tenue, pour ces questions fondamentales, au principe des
citations textuelles de la Bible.
1.Les morts ressuscitent-ils? «Jésus
dit: Ne vous étonnez pas de cela; car l'heure vient où tous
ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en
sortiront.» Jean 5: 28
2. Qui est déjà ressuscité? «Pour
vous, ne craignez pas; car je sais que vous cherchez Jésus
qui a été crucifié. Il n'est point ici; il est ressuscité,
comme il l'avait dit. Venez, voyez le lieu où il était
couché...» Matthieu 28:5-6
3. Quand les morts ressusciteront-ils? «Car
te Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un
archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du
ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement.» 1
Thessaloniciens 4:16
4. Comment sera le corps ressuscité? "...nous
attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui
transformera le corps de notre humiliation, en le rendant
semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de
s'assujettir toutes choses.» Philippiens 3:20-21
5. Y a-t-il un jugement dernier? "...Il
est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi
vient le jugement...» Hébreux 9:27
6. Peut-on mourir une seconde fois? «La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses oeuvres... C'est la seconde mort, l'étang de feu.» Apocalypse 20:13-14
7. Que sait-on de l'enfer? «Plusieurs
se réveilleront... pour l'opprobre, pour la honte
éternelle.» Daniel 12: 2
8. Qui ira en enfer? "...le
Seigneur Jésus apparaîtra du ciel... pour punir ceux qui ne
connaissent pas Dieu et ceux qui n'obéissent pas à
l'Évangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour
châtiment une ruine éternelle, loin de la face du
Seigneur...» 2 Thessaloniciens 1:7-9
9. Peut-on aider les morts ou rechercher leur aide? «Chacun
de nous rendra compte à Dieu pour lui-même.» Romains 14:12
10. Y a-t-il un purgatoire? «Et
si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père,
Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime
expiatoire pour nos péchés...» 1 Jean 2:1-2
11. Choisir la mort ou choisir la vie? «Vois,
je mets aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et
le mal... Choisis la vie, afin que tu vives...» Deutéronome
30:15,19
12. Que faire pour vivre heureux dans l'au-delà? «Crois
au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé...»Actes 16:31
13. où vont les croyants après la mort? «Jésus
lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras
avec moi dans le paradis.» Luc 23:43
14. Que sait-on du ciel? «La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer; car la gloire de Dieu l'éclaire, et l'Agneau (Jésus-Christ) est son flambeau. Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Ses portes ne se fermeront point le jour, car là il n'y aura point de nuit. On y apportera la gloire et l'honneur des nations. Il n'entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge.» Apocalypse 21:23-27
15. Qui ira au ciel? «II
n'entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de
l'Agneau (Jésus-Christ).» Apocalypse 21: 27
Texte tiré de «Parole certaine», avec autorisation Page créée le 25 mai 1997 par s-e.
Source: Bible ouverte
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Tente, puis Édifice
1 Corinthiens 15: 37-49 Et ce que tu sèmes, ce n'est pas le corps qui naîtra; c'est un simple grain, de blé peut-être, ou d'une autre semence; puis Dieu lui donne un corps comme il lui plaît, et à chaque semence il donne un corps qui lui est propre. Toute chair n'est pas la même chair; mais autre est la chair des hommes, autre celle des quadrupèdes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons. Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres; mais autre est l'éclat des corps célestes, autre celui des corps terrestres. Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, et autre l'éclat des étoiles; même une étoile diffère en éclat d'une autre étoile. Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible; il ressuscite incorruptible; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux; il est semé infirme, il ressuscite plein de force; il est semé corps naturel, il ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps naturel, il y a aussi un corps spirituel. C'est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un Esprit vivifiant. Mais ce qui est spirituel n'est pas le premier, c'est ce qui est naturel; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre; le second homme est du ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste.
2 Corinthiens 5: 1-5 Nous savons, en effet, que si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'a pas été faite de main d'homme. Aussi gémissons-nous dans cette tente, désirant revêtir notre domicile céleste, si du moins nous sommes trouvés vêtus et non pas nus. Car tandis que nous sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dépouiller, mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie. Et celui qui nous a formés pour cela, c'est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l'Esprit.
Les
versets ci-dessus sont les deux seuls passages de toute la
Bible qui révèlent explicitement quel corps Dieu donnera
aux croyants après leur vie terrestre. La lecture de
ces deux textes montre que le Créateur a prévu «d'habiller»
le croyant, de le revêtir d'un corps parfait pour le temps
et le service nouveaux qu'il a préparés pour tous ceux qu'il
aura reconnus comme siens.
La tente «Si cette tente où nous habitons sur la terre...» (2 Corinthiens 5: 1) Inspiré par le Saint-Esprit, l'apôtre emploie l'image de la tente comme illustration du corps qui abrite l'âme humaine. Lui-même, faiseur de tentes durant une période de sa vie – ; à côté de son ministère, pour subvenir à ses besoins – ; savait de quoi il parlait. La tente évoque deux caractéristiques principales du corps: nomadisme et précarité. Premièrement, la tente est l'habitation des nomades. À la notion de nomadisme s'attache plus ou moins celle d'étranger ou d'apatride. La Bible ne dit-elle pas que nous, les croyants, avons à vivre comme étrangers et voyageurs sur la terre (Hébreux 11: 13)? Bien que spirituellement nous ne soyons plus des étrangers, mais des gens de la maison de Dieu (Éphésiens 2:19), il n'en demeure pas moins vrai que nous sommes prisonniers d'un corps qui nous retient à distance du Seigneur, selon les paroles de Paul lui-même: «En demeurant dans ce corps, nous demeurons loin du Seigneur.» (2 Corinthiens 5:6) D'après certaines traductions, ce verset exprime l'idée d'exil, ce que confirme bien la démarche des héros de la foi qui ont recherché une patrie meilleure, c'est-à-dire céleste (Hébreux 11:14-16). D'ailleurs, celui que nous avons reconnu pour Seigneur et Roi, Jésus-Christ, n'a pas son royaume dans ce monde, et par conséquent nous non plus (Jean 18:36). Aussi, vivant comme exilés sur cette terre, nous devons veiller à ne pas nous y attacher, à ne pas investir ou thésauriser comme si notre espérance et notre avenir étaient «dans cette tente». Deuxièmement, la tente est une habitation des plus précaires. Pour le vérifier, il suffit de se trouver sous tente durant une bonne tempête. Dans ces moments-là, la seule question est de savoir jusqu'à quel point sardines, cordages, piquets et toile vont tenir. Le matériel moderne, et surtout non usagé, est généralement assez fiable, mais il n'est guère utilisé que quelques semaines par an. Notre corps, par contre, en service jour après jour, est soumis à la dure loi de l'usure, de la fatigue, du vieillissement, aux attaques d'agents extérieurs et intérieurs, accidents et maladies. Face à ces atteintes du temps et de la sénescence, l'apôtre résume la condition du chrétien en une phrase, merveilleuse par son contenu et sa simplicité: «Même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour.» (2 Corinthiens 4: 16) En effet – ; vérité capitale de l'Écriture – ; l'esprit du croyant qui vit avec le Seigneur suit une évolution qui est l'inverse de celle du corps. Autrement dit, la vivacité de l'esprit augmente pendant que celle du corps diminue. Il ne s'agit pas moins que du début de la réponse du Dieu créateur et rédempteur au défi de la mort et du diable. Faut-il préciser que si «l'esprit est renouvelé» (version Darby), il l'est par le ministère du Saint-Esprit, ce qui n'est nullement une auto-suggestion ou une culture mentale proposée par des «maîtres» anciens ou modernes, mais bien l'effet de la loi de l'Esprit de vie qui est en Jésus-Christ (Romains 8:1)? Gloire à Dieu et grâces soient rendues à Jésus-Christ!
Il manquerait un aspect important dans cette première partie si le fait de la souffrance n'était pas évoqué. Liée à la maternité, à la maladie, à l'infirmité, à la vieillesse, la souffrance fait partie du pèlerinage terrestre. Les apôtres, qui étaient de la même nature que nous (Actes 14:15), ont éprouvé la souffrance dans leur chair comme dans leur âme; toutefois, ils ont mis l'accent essentiellement sur les souffrances endurées en raison de leur foi en Dieu et en Christ. Les souffrances de cette origine sont normales pour le croyant, en raison de la haine du monde et du diable contre Dieu (Jean 15:20; 2 Timothée 3:12; 1 Pierre 4:12-13). Si le monde paie les chrétiens en souffrance, voyons comment le Seigneur paie les siens: «C'est
là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le
faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses
épreuves, afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse
que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu),
ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur,
lorsque Jésus-Christ apparaîtra.» (1 Pierre 1:6-7)
Revêtement ou dépouillement «Car
tandis que nous sommes dans cette tente, nous gémissons,
accablés, parce que nous voulons, non pas nous dépouiller,
mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti
par la vie. Et celui qui nous a formés pour cela, c'est
Dieu, qui nous a donné les arrhes de l'Esprit.» (2
Corinthiens 5:4-5) Dans son brûlant désir d'être de corps
avec le Seigneur, l'apôtre Paul laisse éclater son espérance
de participer de son vivant à l'enlèvement de l'Église,
selon le mystère que le Seigneur lui a révélé: «Voici, je
vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous
nous serons changés, en un instant, en un clin d'oeil, à la
dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts
ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés.
Car il faut que ce corps corruptible revête
l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête
l'immortalité.» (1 Corinthiens 15:51-53) Si
telle était l'espérance de Paul, quelle ne devrait pas être
la nôtre, nous qui avons les mêmes promesses et vivons
assurément dans un temps pré-apocalyptique! C'est l'une des
deux destinées réservées à notre «tente», si le Seigneur
n'usait plus longtemps de patience à l'égard du monde. Mais
l'apôtre Paul, merveilleux de spiritualité, de soumission à
Dieu et de réalisme, ne s'en tient pas qu'à lui-même. Il
considère toutes les Églises qu'il a été appelé à servir,
lui, l'apôtre des païens; c'est pourquoi il écrivait à celle
de Philippes: «Mais à cause de vous il est plus nécessaire
que je demeure dans la chair.» (Philippiens 1:24) Comme nous l'avons vu, il importait à Paul d'«être avec le Seigneur» dans son corps – ; en participant à l'enlèvement – ; ou hors de son corps – ; par la mort. Il savait que de toute façon les morts dans la foi et les vivants dans la foi participeraient à la même promesse lors de l'enlèvement de l'Église, selon la révélation qu'il en avait eue: «Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d'après la parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont décédés. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.» (1 Thessaloniciens 4:15-17)
Ainsi, morts ressuscités et vivants métamorphosés recevront
un corps de même sorte. Essayons maintenant de comprendre ce
que dit l'Écriture du «domicile céleste» que nous
revêtirons. L'on réalise bien vite que le vocabulaire humain
est insuffisant et inadapté pour décrire les réalités
célestes, preuves en sont les expressions «demeure
éternelle» ou «corps spirituel». Dans sa bonté, Dieu nous
donne des images terrestres pour nous apprendre des vérités
éternelles, mais nous ne contemplons malheureusement que
l'ombre des choses à venir.
L'édifice «Nous savons, en effet, que si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'a pas été faite de main d'homme.» (2 Corinthiens 5:1) La comparaison entre l'image de l'édifice et celle de la tente permet de dégager un triple contraste. D'abord, une construction correspond à un domicile fixe alors qu'une tente est faite pour être déplacée. Ensuite, une maison est bâtie pour assurer l'entière sécurité de ses occupants, elle doit résister à toute menace extérieure comme le montre bien la parabole des deux maisons (cp. Matthieu 7:24-27). Enfin, la maison dure au moins aussi longtemps que la vie de l'occupant, ce qui n'est guère le cas de la tente. On peut résumer les caractéristiques de l'édifice par les trois mots: stabilité, sécurité, pérennité.
Stabilité Sécurité Pérennité
En
conclusion, nous pouvons retenir que Dieu créera tout à
nouveau: nouveau ciel, nouvelle terre, nouvelle
Jérusalem, hommes nouveaux de coeur et de corps. Cela
signifie aussi que le ciel et la terre d'à présent sont
appelés à disparaître. Alors, répondons à l'appel de
l'apôtre: «Si donc vous êtes ressuscités avec Christ
(spirituellement), cherchez les choses d'en haut, où Christ
est assis à la droite de Dieu. Attachez-vous aux choses d'en
haut, et non à celles qui sont sur la terre.» (Colossiens 3:
1-2) Et prenons à notre compte la profonde réflexion du
pasteur Charles Rochedieu (1857-1928): Parmi
les Israélites de toutes les nations s'échange, par une
phrase si lourde de sens, le souhait suprême de beaucoup
d'entre eux: «L'an prochain à Jérusalem!»
«VIENS, SEIGNEUR JÉSUS!»
Fredy Boesch Page créée le 5 novembre par s-e Source: Bible ouverte
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Dans une émission religieuse, le prédicateur affirmait qu'au ciel on ne se souviendra plus du passé. Alors je me demande s'il l'on se reconnaîtra au ciel. Avons-nous raison d'espérer retrouver, auprès de Dieu, notre mari, nos enfants et nos parents puisque, dans notre famille, nous sommes tous croyants? C'est vrai. Le prophète Ésaïe cite la parole qui motive vos interrogations: «Car je vais, dit l'Éternel, créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre. On ne se rappellera plus des choses passées; elles ne reviendront plus à l'esprit» (Es. 65, 17). Le prédicateur avait donc bien raison d'affirmer qu'une foule de choses seront oubliées dans l'au-delà. Heureusement d'ailleurs puisqu'il ne sera plus jamais question des angoisses, des souffrances, des injustices et des malheurs qui ont éprouvé l'humanité au travers des siècles et en particulier durant la «grande tribulation». Les élus ne garderont pas davantage le souvenir de leurs infidélités et de leurs chutes innombrables qui ont attristé le Seigneur. S'il en gardait le souvenir, qui pourrait subsister devant Lui et se réjouir devant sa face. Mais quelle assurance et quelle joie est la nôtre de savoir que le Dieu de sainteté efface nos transgressions comme un nuage, avec la promesse plusieurs fois répétée «qu'Il ne se souviendrait plus de nos péchés» (Jér. 31, 34; Héb. 8, 12; 10, 17 etc.), pourvu que notre confiance reste placée dans le Christ Jésus, mort et ressuscité.
Se reconnaîtra-t-on au ciel? Sans aucun doute. Si dans l'au delà j'étais privé de mémoire, privé de ma personnalité, des particularités qui me différencient des autres ici-bas, que resterait-il de moi? Rien! Et quel avantage aurai-je alors d'avoir part au siècle à venir si ce n'est pas moi qui en bénéficie?
La Bible nous encourage à croire que nous nous reconnaîtrons là-haut. Le Ressuscité ne disait-il pas à ses disciples: «Voyez mes mains et mes pieds; c'est bien moi; touchez-moi et voyez» (Luc 24, 39). David, bien avant Lui, ne déclarait-il pas qu'il allait rejoindre l'enfant qu'il avait perdu (2 Sam. 12, 23)? Moïse et Élie, lors de la Transfiguration, n'ont-ils pas été reconnus par les trois disciples? Enfin, Jésus n'a-t-il pas clairement annoncé que «nous verrions Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le Royaume de Dieu» (Luc 13, 28), preuve donc que nous aurons la faculté de les reconnaître et de reconnaître les nôtres morts dans la foi? Mais je vous demande: quelle sera notre première préoccupation lorsque nous entrerons, nous les enfants de Dieu, dans le monde invisible? Sera-ce de chercher le visage des bien-aimés qui nous ont devancés? Certainement pas! «La préoccupation suprême des élus de Dieu, écrivait un croyant, sera avant toute chose de chercher la face bénie du Sauveur. Les yeux de tous se porteront avec une ferveur passionnée sur Jésus et sur Lui seul. Non pas même sur le respIendissement de Sa gloire, mais sur son front portant les marques de la couronne d'épines, sur ses mains, ses pieds et son côté percés pour nos péchés. Nous n'arriverons pas a en détacher nos regards, et nous n'arriverons pas à en rassasier nos yeux. Nous ne nous lasserons pas de contempler éperdument la face de notre Seigneur. Ensuite, nous songerons à nos bien-aimés et nos bien-aimés songeront à nous...»
Que la perspective de voir et de contempler à jamais Celui qui nous a tant aimés et qui, peut-être, va bientôt paraître nous incite à plus de vigilance et plus de zèle pour notre Dieu. «Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. Mais nous savons que lorsqu'Il paraîtra nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu'Il est. Quiconque a cette espérance en Lui se purifie comme Lui-même est pur» (1 Jean 3,2-3).
A. Adoul
© AVÈNEMENT Novembre 1992 No 53
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