Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Archéologie

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Les temps se répètent

Richard von Weizsäcker a déclaré: «Celui qui ne veut pas se laisser enseigner par l'Histoire la fera se répéter.» Comme cette pensée est exacte, car comme les choses ont toujours été, elles le seront encore. Là où, dans le passé, des gouvernements se sont détachés de Dieu, le peuple s'est retrouvé sur la pente descendante.

Nous nous souvenons fort bien du changement de gouvernement en Allemagne et comment, lors de la prestation de serment de la nouvelle équipe dirigeante, de nombreux politiciens refusèrent de prononcer ces mots: «Que Dieu me vienne en aide!» Le chancelier Schröder se déclare extrêmement irréligieux; et le ministre Trittin d'ironiser: «Pourquoi Dieu m'aiderait-il? Il ne l'a encore jamais fait.»

Dieu a jadis averti Son peuple Israël, qui ne cessait de suivre la pente descendante: «Les bergers ont été stupides, ils n'ont pas cherché l'Éternel; c'est pour cela qu'ils n'ont point prospéré, et que tous leurs troupeaux se dispersent) (Jér. 10,21). Les dirigeants politiques de la nation juive ont pensé ne plus avoir besoin de Dieu. Le résultat: plus aucun succès! Politiquement, moralement et spirituellement, la descente s'est accentuée en Israël, et c'est le peuple qui en a souffert le plus.

Cette histoire se répète dans bien des pays, où l'on était jadis d'origine chrétienne. Mais on tourne de plus en plus nettement le dos à Dieu, et l'on ne veut plus rien savoir des pensées bibliques. On ne s'enquiert plus de l'Éternel, on fait de la nature son dieu et l'on se forge des «alternatives» ésotériques. Les conséquences apparaissent clairement: plus de réussite, du recul au lieu de progrès aux plans politique, social et économique, des crises familiales et personnelles plongeant les individus dans le désespoir. Un peu partout dans le monde, les gouvernements sont de plus en plus perplexes. Pourquoi? La réponse nous est fournie par Jérémie 8, 9: «Les sages sont confondus, ils sont consternés, ils sont pris; voici, ils ont méprisé la parole de l`Éternel, et quelle sagesse ont-ils?»

De même au niveau spirituel, on envisage de s'unir à d'autres religions. On se fonde sur la liberté personnelle, sur le dialogue et la tolérance et l'on salue l'oecuménisme. Mais les chrétiens fidèles à la Bible sont mis de côté. La chose s'est jadis produite en Israël, le peuple se mettant à adorer, comme les païens (par exemple, les Babyloniens), de faux dieux et des idoles, notamment le ciel et les étoiles. L'Éternel ne manqua pas de leur adresser cette exhortation: «Lorsque tu annonceras à ce peuple toutes ces choses, ils te diront: «Pourquoi l'Éternel nous menace-t-il de tous ces grands malheurs? Quelle est notre iniquité? Quel péché avons-nous commis contre l'Éternel, notre Dieu?» Alors tu leur répondras: «Vos pères m'ont abandonné dit l'Éternel, «ils sont allés après d'autres dieux, ils les ont servis et se sont prosternés devant eux; ils m'ont abandonné, et n'ont point observé ma loi» (Jér. 16, 10-11). 

Une chrétienté devenue libérale permit certainement, à la naissance du «Troisième Reich», au national-socialisme de prendre le pouvoir. Hitler a prononcé ces mots relativement à l'Église évangélique: «Avec les protestants, on peut faire ce que l'on veut - ils s'esquiveront. Ils ne savent de toute façon pas ce qu'est l'Église. Ce sont des petits sujets soumis et obséquieux. Ils n'ont pas une foi qu'ils prennent au sérieux.» (Werner Penkazki, «Israël, la Troisième Guerre mondiale et nous», page 32). Il y eut naturellement des exceptions comme il s'en trouve aujourd'hui également. Pensons à Dietrich Bonhöffer et à Wilhelm Busch, ainsi qu'à bien d'autres encore, moins connus.

Et voici que vient se poser cette inquiétante question: Notre attitude politique et ecclésiastique actuelle ne contribuera-t-elle pas à amener sur la scène un «Hitler» plus dangereux encore? La Bible nous enseigne que l'Antichrist vient et que, par sa stature politique, il remplacera nos gouvernements, et par son aura religieuse, il supplantera l'Église. Il y a des leçons à apprendre du passé dans l'optique de l'avenir. Hitler a certainement été un des derniers précurseurs du futur dictateur mondial.

Prions donc pour nos gouvernements! Soyons vigilants, sur nos gardes relativement à la tiédeur et à l'engourdissement d'ordre spirituel; prenons très au sérieux la Bible, car elle est la véritable Parole de Dieu depuis sa première page jusqu'à la dernière! Attendons le Seigneur Jésus d'un coeur bien disposé! Et crions au monde qu'Il vient bientôt. Mais surtout, soyons nous-mêmes prêts! 


N.L.


Appel de Minuit 12 / 1999

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Les terribles circonstances à travers lesquelles l'Etat d'Israël est né et a été gardé 

L'homme le plus cruel de l'histoire récente est sans aucun doute Adolf Hitler, un ennemi juré des Juifs, un «Haman» des temps modernes. Avec acharnement, il s'est efforcé de réaliser son programme de «solution finale de la question juive» et avec sa clique, il a fait périr six millions de Juifs.

Oserait-on dire qu'un tel monstre a indirectement servi à la bénédiction d'Israël? Certainement, dans une énorme mesure! Il n'aurait pas été question de la fondation de l'État d'Israël si Hitler n'avait pas paru sur la scène. Cette affreuse rage tournée contre eux a fait comprendre aux Juifs que, en dehors d'Eretz Israël, il n'existait pas de patrie où se sentir à l'abri des ennemis. Dieu soit loué de la leur avoir donnée!

De même, dans un passé très récent, avec l'actuel chef de Babylone, Saddam Hussein, un autre adversaire acharné d'Israël, nous voyons avec étonnement comment Dieu – précisément à travers cet homme et ses agissements criminels – a abondamment béni Son peuple. À plusieurs reprises déjà dans les «Nouvelles d'Israël», nous avons parlé des considérables quantités d'eau qui se sont déversées sur Israël en quelques mois comme jamais ce n'avait été le cas auparavant. Une bénédiction formidable pour ce pays souffrant tellement de sécheresse! En juin également, de grosses averses ont tellement arrosé la terre promise que, par exemple, mon gendre Fredi Winkler et son groupe de voyageurs ne purent descendre du bus à Jérusalem!

Pourquoi, cette année, ce «déluge» et ces vagues de froid? Pourquoi ce miracle qui a sauvé les réserves d'eau taries? Les scientifiques ont bien une explication, mais ce n'est pas là la vraie raison au départ: ils établissent un lien entre ces importantes chutes de pluie et les fortes éruptions du volcan Pinatubo, aux Philippines, au cours de l'été1991, ce qui aurait développé dans l'atmosphère un nuage de gaz et de poussière. Celui-ci aurait fait obstacle aux rayons du soleil, ce qui aurait eu pour conséquence un refroidissement de l'atmosphère. Étant donné que la mer se refroidit plus lentement, les différences de température ainsi provoquées auraient amené ces fortes chutes de pluie.

À l'Université hébraïque de Jérusalem, deux savants israéliens ont découvert que, sans aucun doute, il existait un lien entre ces éruptions volcaniques et ces pluies en Israël. Le Dr. Na'ama Gazit Yeari et le Dr. Daniel Rosenfel dont trouvé que depuis 1946, huit des neuf plus riches années en pluie en Israël étaient une conséquence directe d'une éruption volcanique quelque part dans le monde. Mais qu'il y ait eu cette année tant de précipitations est à attribuer également à l'incendie de centaines de puits de pétrole au Koweït, dans le golfe Persique, l'oeuvre des troupes de Saddam Hussein, le despote babylonien! Oui, on peut voir là le doigt de Dieu: Saddam Hussein, tout comme Balaam dans la Bible, voulait maudire Israël, mais en fin de compte, il a été l'instrument à la base de ce phénomène: une pluie de bénédiction! C'est ainsi que Dieu bénit Son peuple à travers ses ennemis!

Comment Jésus-Christ est-Il devenu le Sauveur du monde?

Saddam Hussein voulait faire du mal à Israël, mais Dieu en a tiré du bien pour Son peuple. Il en a été de même jadis avec les frères de Joseph qui le haïssaient. Mais bien plus tard, il put leur dire, à la mort de leur père Jacob, alors qu'ils tremblaient de peur qu'il ne se venge d'eux: «Soyez sans crainte; car suis-je à la place de Dieu? Vous aviez médité de me faire du mal: Dieu l'a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd'hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux. Soyez donc sans crainte; je vous entretiendrai, vous et vos enfants. Et il les consola en parlant à leur coeur» (Gen. 50,19-21). Ainsi parla jadis Joseph à ses propres frères, qui s'étaient comportés par le passé vis-à-vis de lui comme des ennemis mortels, et qui l'avaient vendu comme esclave en Égypte. Mais Dieu changea cette mauvaise action en une telle bénédiction pour Joseph qu'il devint roi d'Égypte et sauveur du monde d'alors.

Joseph est un beau type prophétique de Jésus-Christ, le Fils bien-aimé du Père; Lui aussi, haï par ses frères juifs qui Le rejetèrent et Le firent crucifier par les Romains, devint le Sauveur du monde. «Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc les fonctions d'ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu! Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu» (2 Cor. 5,19-21). Nous trouvons là la révélation du profond mystère de l'éternelle bénédiction divine à travers les ennemis mortels de Dieu, tant pour Israël que pour le monde entier: «CarDieu était en Christ réconciliant le monde avec lui-même...»

Dieu Lui-même est Celui qui agit; Ses ennemis mortels ne sont que des instruments dans Ses mains pour nous bénir. C'est pourquoi Il est loué et honoré il est écrit au Psaume 76, 11:

– «L'homme te célèbre même dans sa fureur, quand tu te revêts de tout ton courroux.»

– «Car la colère de l'homme te louera, tu te ceindras du reste de la colère» (v.10; version Darby).

Celui qui commence à connaître quelque chose de ce mystère est heureux et libre dans le Seigneur, et il bénit ceux qui le maudissent. Il fait du bien à ceux qui le haïssent et prie pour ceux qui l'insultent et le persécutent, car il sait que leur haine et leur inimitié lui seront en fin de compte en bénédiction. Cette hostilité le fait entrer davantage dans une intime communion avec le Seigneur; et avec David, il peut s'écrier: «Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires; tu oins d'huile ma tête, et ma coupe déborde» (Ps. 23, 5). Oui, ma coupe est comble! 

Pour terminer, j'aimerais citer un autre exemple remarquable: Le 7 juin 1967, Israël reçut une bénédiction considérable: Dieu, après des milliers d'années, lui rendit Jérusalem, la ville de la paix! Comment la chose se produisit-elle? Au départ du fait que le roi Hussein de Jordanie s'était allié à Nasser, chef de l'Égypte, pour mettre Israël sous le feu de leurs pièces d'artillerie. Ce roi se comporta comme un ennemi du peuple hébreu! Mais la guerre des Six Jours qui s'ensuivit eut pour résultat de faire passer la partie orientale de Jérusalem, jusque-là jordanienne, aux mains des Israéliens. Grâce à cet ennemi hachémite, nous avons franchi un pas supplémentaire dans la prophétie biblique! Le Seigneur Jésus vient bientôt: tout d'abord pour attirer à Lui Son Église, et ensuite pour revenir avec elle en puissance et en gloire sur la montagne des Oliviers (Zach. 14, 4). Il établira alors Son règne de paix millénaire qui, au départ de Jérusalem, couvrira le monde entier!

© Nouvelles d'Israël 09 / 1992


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TRAITE DES HERETIQUES 

À la suite de l'exécution de Michel Servet, à Genève, Sébastien Castellion et ses amis de Bâle, adversaires de Calvin, firent paraître le «Traité des hérétiques» en1554. Nous proposons à nos lecteurs quelques extraits de la préface de cet ouvrage remarquable tirés du livre d'Étienne Giran, Sébastien Castellion et la Réforme calviniste, Paris: Hachette, 1914.


Adresse au Roi

Si toi, à prince très illustre, avais prédit à tes sujets que tu viendrais à eux, en quelque temps incertain, et leur eusses commandé que tous se préparassent vêtements blancs, et qu'ainsi vêtus de blanc, ils vinssent au-devant de toi, en quelconque temps, que tu viendrais, – que ferais-tu si après cela, venant à eux, tu trouvais qu'ils n'eussent tenu compte de s'apprêter robe blanche, mais que, cependant, ils fussent en débat seulement de ta personne, en sorte que les uns disent que tu es en France, les autres que tu es allé en Espagne, les autres que tu viendras à cheval, les autres en chariot, les autres en grande pompe, les autres sans suite ou train? Cela te plairait-il?

Mais encore, que dirais-tu s'ils se débattaient entre eux, non seulement de paroles, mais aussi à grands coups de poings et de glaive, et que les uns vinssent à navrer ou occir les autres, qui ne s'accorderaient avec eux? – «Il viendra à cheval!» – «Non, mais sur un chariot!» dirait l'autre – «Tu as menti» – «Mais toi!» – «Tiens, tu auras ce coup de poing» – «Et toi ce coup de poignard au travers du corps».

O prince, aurais-tu en estime tels citoyens? Que serait-ce si cependant quelques-uns d'entre eux faisaient leur devoir, suivant ton commandement de s'apprêter robe blanche, et que les autres, pour cela, vinssent à les affliger ou mettre à mort? Ne détruirais-tu pas malheureusement ces méchants-là? Mais que serait-ce encore si ces homicides-là disaient qu'ils auraient fait cela, en ton nom et par tes commandements, combien que tu l'eusses auparavant étroitement défendu? Ne jugerais-tu pas que ce fait serait trop grief et énorme, outrageux et digne d'être puni sans miséricorde?


La question posée

Or, je te prie, très illustre prince, d'entendre bénignement pourquoi je dis ces choses. Christ est prince de ce monde, lequel en quittant la terre, a prédit aux hommes qu'il viendrait à un jour et heure incertains: il a commandé qu'ils se préparassent robe blanche pour sa venue, c'est-à-dire qu'ils vécussent ensemble chrétiennement, amiablement, et sans aucuns débats, ni contentions, s'entre-aimant l'un l'autre. Or maintenant, considérons, je te prie, comment nous faisons bien notre office.

Combien y en a-t-il qui soient curieux de se préparer cette robe blanche? Qui est celui qui s'efforce avec toute sollicitude de vivre en ce monde, saintement, justement, et religieusement?... On ne se soucie de rien moins. La vraie crainte de Dieu, et la charité est mise au bas, et du tout refroidie: notre vie se passe en noises, en contentions, et toutes sortes de péchés. On discute, non pas de voie par laquelle on puisse aller à Christ (qui est de corriger notre vie), mais de l'état et office de Christ, à savoir où il est maintenant, ce qu'il fait, comment il est assis à la dextre du Père, comment il est un avec le Père. Item de la trinité, de la prédestination, du franc arbitre, de Dieu, des anges, de l'état des âmes après cette vie et autres semblables choses: lesquelles ne sont grandement nécessaires d'être connues, pour acquérir salut par foi, et ne peuvent être connues si, premièrement, nous n'avons le coeur net, en tant que voir ces choses, c'est voir Dieu, lequel ne peut être vu sinon d'un coeur pur et net, suivant ce qui est écrit: «Bienheureux sont ceux qui ont le coeur net car ils verront Dieu». Lesquelles choses aussi, encore qu'elles fussent entendues, ne rendent point l'homme meilleur (comme ainsi soit que Saint Paul a dit: Si j'entendais tous mystères et secrets et je n'aie charité, je ne suis rien).


Orgueil et fanatisme.

Les hommes étant enflés de cette science, ou plutôt de cette fausse opinion de science, «méprisent» hautainement les autres... ; et s'ensuit, tantôt après, cet orgueil, cruauté et persécution; en sorte que nul ne veut plus endurer l'autre, s'il est discordant en quelque chose avec lui, comme s'il n'y avait pas aujourd'hui quasi autant d'opinions que d'hommes.

Toutefois il n'y a aucune secte, laquelle ne condamne toutes les autres et ne veuille régner toute seule. De là viennent bannissements, exils, liens, emprisonnements, brûlements, gibets, et cette misérable rage de supplices et de tourments qu'on exerce journellement, à cause de quelques opinions déplaisantes aux grands, et mêmement de choses inconnues.


Évangile et tolérance 

Car cependant que nous combattons les uns contre les autres par haine et persécution, il advient qu'en ce faisant nous allons tous les jours de pis en pis et ne sommes aucunement soutenants de notre office. Cependant que nous sommes occupés à condamner les autres, l'Évangile est blâmé, entre les gentils, par notre faute, car, quand ils nous voient courir les uns sur les autres furieusement, à la manière des bêtes, et les plus faibles être oppressés par les plus forts, ils ont l'Évangile en horreur et détestation, comme si l'Évangile faisait les hommes tels; et ont christ en détestation, comme s'il avait commandé de faire telles choses: tellement qu'en ce faisant, nous deviendrions plutôt turcs ou juifs, qu'eux ne deviendraient chrétiens, car, qui est-ce qui voudrait devenir chrétien quand il voit que ceux qui confessent le nom de Christ sont meurtris des chrétiens, par feu, par eau, par glaive, sans aucune miséricorde et traités plus cruellement que des brigands ou meurtriers? Qui est-ce qui ne penserait que Christ fût quelque Moloch ou quelque tel Dieu, s'il veut que les hommes lui soient immolés et brûlés tout vifs?

Qui est-ce qui voudrait servir à Christ, à telle condition, que si, entre tant de controverses, il est trouvé discordant en quelque chose avec ceux qui ont puissance et domination sur les autres, il soit brûlé tout vif parle commandement de Christ? Voire, quand il réclamerait Christ, à haute voix, au milieu de la flamme, et crierait à pleine gorge qu'il croit en lui.


Adresse au Christ

«O Christ, roi du monde, vois-tu ces choses? Es-tu si changé et devenu si sauvage et contraire à toi-même? Quand tu étais sur terre, il n'y avait rien de plus bénin ni plus doux que toi, ni plus patient à souffrir injures. Non plus que la brebis devant celui qui la tond, tu n'as pas ouvert la bouche, étant, de tous côtés, battu de verges, moqué, couronné d'épines: tu as prié pour ceux qui t'ont fait tous ces outrages... Commandes-tu que ceux qui n'entendent pas tes ordonnances et enseignements, ainsi que requièrent nos maîtres, soient noyés, battu de verges, transpercés jusqu'aux entrailles... qu’on leur coupe la tête, qu'ils soient brûlés à petit feu et tourmentés, si longtemps qu'il sera possible, de toutes sortes de tourments?...

O christ, commandes-tu et approuves-tu ces choses? Ceux qui font ces sacrifices, sont-ils tes vicaires à cet écorchement et démembrement? Te trouves-tu, quand on t'y appelle, à cette cruelle boucherie, et manges-tu chair humaine? Si toi, Christ, fais ces choses ou commandes être faites, qu'as-tu réservé au diable qu'il puisse faire?

Fais-tu les mêmes choses que fait Satan? Oh! blasphèmes horribles! ô méchante audace des hommes qui osent attribuer à christ les choses qui sont faites par le commandement et instigation de Satan!


Le grand crime

Et combien que ces choses soient très cruelles, toutefois ils commettent encore un autre péché plus horrible: c'est qu'ils couvrent toutes ces choses, sous la robe de Christ, et protestent qu'en ces choses ils servent à sa volonté, comme ainsi soit, que Satan ne pourrait... penser chose plus répugnante à la nature et volonté de Christ.


Religion et foi du coeur

Que les bons rois et princes se gardent de croire à ceux qui les poussent à tuer et à brûler aucun, pour la foi et religion, laquelle, sur toutes choses, doit être libre car elle gît, non au corps, mais bien au coeur, auquel ne peut atteindre le glaive des rois et des princes.

Sébastien CASTELLION

Ichthus  1985-4 (No 131)


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Les tribus perdues réapparaissent

Un groupe de soixante hommes, femmes et enfants de la zone frontière Inde/Birmanie s'est rendu en Israël. Ils ont baisé le sol de la terre promise. Ces «nouveaux» juifs ont déclaré être de la descendance de la tribu disparue de Manassé. Ils ont ainsi fait un voyage épuisant depuis leur village jusqu'en Israël via Bombay.

Les membres de ce groupe observent la tradition juive; et ces dernières années, ils ont mené une vie religieuse. À leur arrivée en Israël, les jeunes ont été conduits à Ulpan pour y recevoir des cours en hébreu et les familles ont été installées à Kirjat Arba (près d'Hébron). Le groupe a achevé sa conversion au judaïsme en quelques mois.

Ils sont les premiers immigrants venus de cette région de l'Inde. Des contacts avaient déjà été établis avec ce groupe par le rabbin Elijahu Awichaïl, qui, depuis de nombreuses années, s'efforce de localiser les descendants des dix tribus disparues depuis la fin du huitième siècle avant Jésus Christ. Selon lui, il existe encore 5.000 juifs à la frontière entre l'Inde et la Birmanie. Ils sont de la tribu des Kuki et de celle des Mitzu-Shin. Par contre, plusieurs personnes estiment que ces tribus ainsi que d'autres compteraient des centaines de milliers de membres qui pourraient se réclamer de leur appartenance aux dix tribus perdues puisqu'elles pratiquent la tradition juive. ZL


Commentaire

S'il est exact que l'on a retrouvé la trace de centaines de milliers de Juifs, nous pouvons affirmer que l'accomplissement de la prophétie a fait un nouveau pas considérable en avant. Puisque, durant la grande tribulation, 144.000 individus en provenance de toutes les tribus d'Israël mentionnées dans l'Apocalypse – 12.000 par tribu – se convertiront, il faudra donc qu'elles soient déjà en Eretz Israël. En conséquence, nous pensons que cette information est exacte. L'enlèvement est proche; Dieu tient Ses promesses. Bientôt, de nombreux autres juifs rentreront dans le pays de leurs pères. La chose se produira soudainement, comme nous avons pu le constater avec les très nombreux immigrants venus d'Europe de l'Est. Cette parole de Dieu est plus actuelle que jamais: «Moi, l'Éternel je hâterai ces choses en leur temps» (Ésaïe 60, 22b). CM

© Nouvelles d'Israël 10 / 1994


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Tyr, le grand port des Phéniciens maudit par les prophètes 

Jérémie, comme Isaïe, Ézéchiel et bien des «petits prophètes», a condamné l'orgueilleuse cité de Tyr qui, pendant plus de trente-cinq siècles, jusqu'à ce que la chute de Constantinople, en 1453, ait livré aux Turcs toutes les routes maritimes de l'orient méditerranéen, régna sur les mers. Elle connut bien des vicissitudes au cours de sa longue histoire; les plus graves qu'elle endura correspondent aux malheurs annoncés par les hommes de Dieu.

La fondation de Tyr remonte au moins, estime-t-on, aux environs de l'an 2700 avant notre ère. A l'Âge du Bronze Moyen (1900-1600 av. J.-C.), la cité avait déjà une importance portuaire certaine. Elle comportait alors en fait une ville continentale, Palaetyrus ou Ushu, et une forteresse insulaire.

Dès le Xllle siècle av. J.-C., Tyr jouit d'une puissance commerciale qui rayonne dans tout le bassin méditerranéen, mais c'est au Xe siècle, sous le règne du célèbre roi Hiram, qu'elle atteint son apogée. Bâtisseur, Hiram entreprend de grands travaux: il joint à l'île principale un second îlot, afin d'agrandir sa forteresse; il élargit les deux ports de la ville: le port-sud ou «port égyptien» et le port-nord ou «port sidonien», et les relie par un canal qui traverse la cité elle-même. Là, il édifie de nombreux temples aux divinités traditionnelles de la Phénicie: Melkart-Héraklès et Astarté. C'étaient en bonne partie les fructueux échanges commerciaux avec l'Israël de David, puis de Salomon, qui permettaient la construction de tous ces monuments fastueux. Contre le bois de cèdre et la main-d'oeuvre qualifiée dont il avait besoin, Salomon fournissait notamment à son allié des biens précieux ou indispensables comme le blé, l'orge, l'huile, le vin (2e Chroniques, chap. 2, vers.15).

Après la mort d'Hiram, le grand port de commerce s'enrichit encore davantage (Isaïe, chap. 23, vers. 8), mais bientôt un terrible danger menace la cité. Venues de Ninive, les armées assyriennes déferlent. Pour sauvegarder son activité, Tyr s'empresse de négocier avec l'envahisseur et, comme le roi de Juda, paie tribut à Téglat-Phalasar III (745-727 av. J.-C.); puis, après la chute du royaume d'Israël, signe un traité d'alliance avec Asarhaddon (681-669 av. J.-C.), le grand roi d'Assyrie, suzerain de tout le Proche-Orient. Celui-ci lui accorde une bonne partie de la côte phénicienne méridionale, avec les villes d'Acre et de Dor.


Nabukodonosor échoue devant les murs mais ruine la ville

Tyr connaît ainsi à la fin du Vlle siècle une ère de prospérité sans pareille (Ézéchiel, chap. 27), et rien ne semble devoir mettre fin à son hégémonie maritime. Et, pourtant, les jours de sa gloire sont comptés: au cours d'un siège terrible qui dure treize ans, Nabukodonosor, déjà maître de Jérusalem tente de réduire la puissante cité qui garde cependant ses créneaux sur la mer. Si le roi de Babylone ne parvient pas à s'en emparer, elle sortira du siège appauvrie: son commerce est ruiné. Les navires marchands ont pris l'habitude de faire escale à Sidon, qui désormais occupera la première place parmi les ports phéniciens.


Alexandre réussit l'assaut mais donne à sa conquête un regain de vie.

Ayant échappé à la défaite au prix d'énormes sacrifices, son ancienne rivale connaît un répit de trois siècles, avant que ses habitants ne voient ressurgir une flotte de guerre et l'armée d'un conquérant. En 330 av. J.-C., ce sont en effet les navires grecs d'Alexandre le Grand qui viennent à nouveau attaquer la cité. Cette fois, le siège ne dure que sept mois, Alexandre ayant finalement réussi à faire édifier, malgré la résistance des Tyriens, le long môle reliant l'île à la ville continentale; les sables accumulés autour de cet ouvrage formeront l'isthme que nous connaissons. C'est ainsi que Tyr devint une cité hellénistique. De ce glorieux passé les archéologues n'ont découvert que très peu de vestiges. C'est Renan qui, en 1860, fut le premier à s'intéresser au site de la Tyr antique. Depuis 1947, l'émir Maurice Chéhab, directeur général des Antiquités du Liban, s'attache à faire revivre ces ruines.

Grâce à lui les vestiges de la ville romaine du moins ont été exhumés: une superbe rue longue de 170 mètres et large de 11, bordée de portiques à colonnes de marbre sur plus de 5 mètres de profondeur, fut notamment découverte. Au lIe siècle, la chaussée était ornée d'une mosaïque ornée de motifs circulaires rappelant l'astre lunaire. L'empereur Septime Sévère fit recouvrir la mosaïque d'un grand pavage en marbre. 

À chaque extrémité de cette artère principale se trouvaient les deux monuments les plus importants de la ville: au sud, un grand bâtiment carré de 35 mètres de côté, doté d'une colonnade de granit gris, et pourvu d'une cour entièrement revêtue de mosaïque, au nord, les arènes qu'entouraient des citernes voûtées. Enfin, un immense hippodrome romain, l'un des plus vastes que l'on connaisse, vient d'être mis au jour, il date du IIe siècle ap. J.-C., témoignant qu'à cette époque la ville avait recouvré une population nombreuse, principalement composée d'artisans en teinturerie.

L'industrie de la pourpre en effet, à quoi Tyr devait depuis toujours une grande part de sa fortune, n'avait rien perdu alors de son importance. Le produit tiré de ce grand escargot de mer que l'on nomme le murex, restait la plus prisée des teintures connues: une des rares qui produisît des rouges et des violets éclatants, et qui surtout pouvait être garantie «bon teint» (Alexandre le Grand découvrit dans le trésor de Darius des tissus de pourpre vieux de cent quatre-vingt-dix ans, dont la couleur ne s'était pas fanée le moins du monde).

Aujourd'hui, des tas épars de coquilles témoignent de ce que fut cette industrie, tandis que les sables envahissent chaque jour davantage le petit port libanais où seules quelques barques de pêche viennent encore mouiller.

M.-C. HALPERN

© En ce temps-là, la Bible No 60 pages II-III.


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UNE TRIBU AFRICAINE POSSEDE UN GENE JUIF RARE

Unique aux Cohen juifs

Les membres de la tribu Lamba parlent la langue des Bantous; ils habitent au Botswana dans le sud de l'Afrique. Une étude génétique a montré que les chromosomes mâles des membres de cette tribu présentent des gènes propres aux Cohen juifs. Selon la tradition de la foi juive, les Cohen sont des descendants du grand Cohen (sacrificateur) Aaron, le frère de Moïse.

Les membres de la Lamba, au nombre d'environ 50.000 personnes, sont des chrétiens. Selon leur croyance, un homme, s'appelant Buba, a conduit jadis leurs ancêtres hors du royaume de Juda. Ils circoncisent leurs enfants, ont un jour férié par semaine; et ils évitent de consommer de la viande de porc et de bêtes qui lui ressemblent, comme, par exemple, celle d'hippopotames.

Les racines juives de la tribu Lamba ont été découvertes par deux études. Le Dr Thudor Parpit, directeur du Centre des Études juives de l'École londonienne des études sur le Proche-Orient et l'Afrique, a fouillé dans l'histoire de cette tribu, dont les membres croient à la tradition, selon laquelle c'est au départ du nord qu'ils sont parvenus à leur actuel lieu d'habitation. La même tradition veut qu'ils soient issus d'un endroit du nom de Sina.

Au cours de ses études, le Dr Parpit a pu retracer le parcours des Lambas, ce qui l'a conduit à la «ville sainte de Tarim», au Yémen. Cette ville était la colonie de l'antique communauté juive du pays. Là, il entendit de nouveau parler d'une tribu du nom de Lamba et d'un village appelé Sina. Il se rendit à ce village et dut constater qu'il était abandonné. Des indigènes lui dirent que le bruit courait que mille ans auparavant, la région était une vallée fertile irriguée par les eaux d'un barrage local. Un jour, ce barrage s'est rompu et les habitants ont dû fuir. Selon Parpit, les membres de cette tribu arrivèrent dans leur migration à la ville portuaire yéménite de Seichut. Il pense qu'il ne faut que neuf jours à un navire pour couvrir la distance entre ce port et les côtes d'Afrique du Sud.

Comme preuve de sa théorie, le Dr Parpit avance le fait que quelques-unes des tribus «Lamba» portent des noms à «consonance carrément sémitique». Deux d'entre elles s'appellent «Zadiki» et «Chamisi», des noms fort répandus dans les régions des colonies juives du Yémen.

La deuxième étude, qui établit aussi un lien entre les Lambas et le judaïsme, a été réalisée en 1977 par des généticiens américains, israéliens et anglais. Cette étude, dont nous avons déjà parlé il y a deux ans dans un de nos journaux, voulait se rendre compte si les Cohen du peuple juif contemporain sont bien les descendants du grand sacrificateur (Cohen) Aaron. Les chercheurs se basèrent sur le fait que les informations génétiques du chromosome Y, passant du père au fils, ne varient pas, abstraction faite de quelques mutations insignifiantes. Ces études relèvent, en effet, que, dans le milieu des Cohen, une formation unique de changements du code génétique se présente nettement plus souvent que chez les autres juifs. Cette formation, semblable à une signature génétique, ne se trouve pratiquement jamais chez des non-juifs. Les données rassemblées montrent que 45% des ashkénazim et56% des séphardim. Cohen présentent cette signature génétique caractéristique. Dans la population en général, ce pourcentage n'est que de 3-5%. 

Des recherches d'ADN chez les membres des Lambas ont montré que bon nombre des hommes présentent cette signature génétique des Cohen. Selon la tradition, les membres de la tribu Buba sont les descendants directs de cet homme qui amené les Lambas en Afrique. La formation génétique caractéristique des Cohen a été relevée chez 53% des hommes de la tribu Buba. Ces pourcentages concordent avec l'apparition de cette formation dans la population juive.


Les membres de la tribu Lamba sont-ils juifs?

Nombreux sont ceux qui s'intéressent à la question de savoir si les membres de la tribu Lamba peuvent être comptés comme juifs. Un expert israélien, qui fait partie du team international des chercheurs qui se sont penchés sur les gènes des Cohen, a donné une réponse à ce problème dans un journal israélien.

Cet expert, le Dr Carl Skorzky, dirige le département de néphrologie de l'hôpital Rambam ainsi que le laboratoire de médecine moléculaire du Technion de Haïfa. Selon lui, ce gène ne prouve pas nécessairement une appartenance historique aux Cohen, mais plutôt le «lien historique avec l'antique peuple hébreu», en raison du fait que ce lien génétique se présente chez de nombreux hommes juifs, mais dans une moindre mesure chez les Cohen. Il étaie sa thèse comme suit: Les hommes qui sont passés au judaïsme ne peuvent devenir des Cohen, et ainsi, les Cohen ont pu garder plus amplement une «pureté génétique».

Ce gène découvert chez les Lambas témoigne d'un «lien historique de ce peuple avec les anciens Hébreux», dixit le Dr Skorzky. L'étude génétique concernant les mutations du gène Cohen pourrait même indiquer l'époque de la séparation des Lambas d'avec l'antique peuple des Hébreux. On pourrait même éventuellement trouver les raisons de cette séparation; mais actuellement, les chercheurs ne sont pas encore si avancés dans leurs études.

Selon le Dr Skorzky, cette étude ne permet, en aucune manière, d'établir l'identification des Lambas comme Juifs, car «le judaïsme ne se caractérise pas par une seule formation génétique, mais essentiellement par une identité culturelle. Abstraction faite de cela, il s'agit, dans le cadre de cette étude génétique, d'une formation qui se présente chez les hommes. D'après la Halakha, le judaïsme se détermine par l'identité de la mère.»

Commentaire:

Qui est juif? La Bible retient deux concepts pour cette question: il existe une différence entre Israël selon la chair, la descendance naturelle d'Abraham, et les Israélites qui sont également, par la foi, des enfants d'Abraham, comme, par exemple, les Juifs messianiques (cf. Rom. 9, 6 et suiv.). Il est question des juifs croyant en Jésus-Christ en Romains 2, 28-29. Il est merveilleux et encourageant de savoir que, quand Jésus-Christ reviendra avec puissance et en gloire, le résidu d'Israël se convertira et qu'alors, tous les «Juifs naturels» deviendront aussi des «Juifs spirituels». CM

© Nouvelles d'Israël 07 / 1999