Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Archéologie

----------

Il y a 40 ans:

Le 29 novembre 1947, l'assemblée générale des Nations-Unies fonda par 33 voix contre 13 le plan de partage de la Palestine et par là d'établissement d'un état juif, qui fut voté le 14 mai 1948. 

Votèrent oui: L'Australie, la Belgique, la Bolivie, le Brésil, le Belorussian, le Canada, le Costa Rica, leDanemark, la Tchécoslovaquie, la République dominicaine, l'Equateur, la France, le Guatemala, Haïti, le Libéria, le Luxembourg, la Hollande, laNouvelle-Zélande, le Panama, le Nicaragua, la Norvège, le Paraguay, le Pérou, les Philippines, la Pologne, la Suède, l'Ukraine, l'Afrique duSud, l'Union soviétique, les USA, l'Uruguay, le Vénézuela.

Votèrent non: l'Afghanistan, Cuba, l'Égypte, la Grèce, les Indes, l'Arabie Saoudite, l'Iran, l'Irak, le Liban, la Syrie, le Pakistan, la Turquie, le Yémen.

Abstentions: l'Argentine, le Chili, la Chine, la Colombie, le Salvador, l'Éthiopie, le Honduras, le Mexique, la Grande-Bretagne, la Yougoslavie.

Les États Arabes considèrent aujourd'hui encore le 29 novembre comme un «jour de tristesse».

© Nouvelles d'Israël  Janvier 1988


Retour
------------------------------------------------------------

Il y a 70 ans, le 8 décembre:

Le Général anglais Allenby faisait son entrée à Jérusalem et brisait par cet acte définitivement le pouvoir dominant des Turcs sur la Palestine, qui durait depuis 1517. Le Général Edmund Henry Hymann Allenby fait partie des personnalités les plus marquantes de l'histoire militaire anglaise. Au début de sa carrière, il avait encore des tendances anti-sionistes, influencé qu'il était parles écoles d'officiers britanniques. Plus tard cependant, il se rangea totalement derrière le contenu de la déclaration Balfour de son Ministre des affaires étrangères. En 1919, le roi Georges V le fit «Viscount of Meguiddo and Felikstone», eu égard à ses mérites. Plus tard il fut nommé maréchal. Aujourd'hui encore on trouve partout en Israël des rues, des places et des ponts qui portent le nom du Maréchal Allenby (1861-1936).

© Nouvelles d'Israël  Janvier 1988


Retour
------------------------------------------------------------

Il y a près de 3000 ans les navigateurs d'Hiram roi de Tyr, allié de Salomon, auraient découvert l'Amérique

Hiram (ou Ahiram) de Tyr est peut-être le mieux connu parmi les rois phéniciens, à cause de ses relations avec son voisin d'Israël, Salomon. On sait moins de ce roi pacifique (980-936 av. J.-C. environ) qu'il agrandit la cité phénicienne, restaura les temples anciens, en bâtit de nouveaux, et aménagea, selon la méthode stratégique des Phéniciens, deux grands ports pour ses navires, l'un au nord, l'autre au sud, reliés par un canal intérieur il développa aussi la commerce maritime avec Chypre, l'Espagne, l'Afrique qu'on appelait facilement la Libye, mais pourrait avoir lancé des expéditions beaucoup plus lointaines dont l'une aurait laissé un témoignage: ce qu'on en connaît est toujours discuté, mais bien étonnant.

Au terme des vingt années peut-être que dura la construction du Temple de Yahvé et du palais royal (1er ROIS, chap. 9, vers. 10), mais sans doute déjà au cours de cette période, Salomon avait demandé à son allié Hiram l'assistance de ses techniciens et de ses marins pour construire sa flotte d'Ézion-Gaber et la lancer sur les mors. La Bible mentionne les expéditions que les deux souverains envoyèrent ainsi à Ophir, qu'on cherche depuis les côtes d'Afrique jusqu'à celles de l'Inde, en passant par l'Arabie. Faut-il les suivre par delà le grand océan, sur la rive américaine de l'Atlantique sud?

L'incroyable exploit aurait été réalisé en l'an 19 du règne du roi de Tyr, si l'on accepte l'interprétation faite par A. Van Don Brandon d'une inscription trouvée en 1872 à Pouso Alto dans l'État de Paraïba, au Brésil.

Depuis cette date, le texte gravé sur une pierre, peut-être trop jalousement gardée, mais que des témoins fort sérieux ont considéré comme un document digne d'intérêt, est connu dans plusieurs versions. Les principales sont les suivantes:

– En 1872-1874, celle de Ladislao Netto, directeur du Musée national de Rio de Janeiro. Il en fit une traduction en portugais et en français; Ernest Renan, qui reçut de lui cette dernière avec une copie de l'original, se rallia à l'opinion de son correspondant.

– En 1968, celle de l'Américain Or Gorden, et du Belge Dr A. Van Den Branden.

– En 1969 enfin, celle de l'Allemand Lienhard von Delekat.

Ces quatre spécialistes sont d'accord sur l'authenticité et l'origine phénicienne de l'inscription ainsi 

que sur son contenu historique, encore que les traductions qu'ils proposent diffèrent entre elles de quelques mots; de trop peu à vrai dire pour que ces variantes modifient le sens général.

Voici donc, ligne par ligne, ce qu'il faut entendre, selon M. A. Van Den Branden:

1 – Nous (sommes) des fils de Canaan, de Sidon, la ville du roi. Et commerce nous a jetés

2 – sur ce rivage lointain, une région des montagnes. Et nous avons offert un sacrifice d'encens aux dieux

3 – et aux déesses, en l'an dix-neuf d'Hiram, notre roi puissant. 

4 – Et nous sommes venus d'Ézion-Gaber, dans la mer Sereine. Nous étions partis avec dix bateaux,

5 – et nous étions en mer ensemble (durant) deux ans autour de la terre de Ham, et nous fûmes séparés

6 – par la main de Ba'al, et nous n'étions plus avec nos camarades. Et nous sommes venus ici douze

7 – hommes et trois femmes, sur (ce) rivage lointain, dont moi Mat' astart, le chef,

8 – ai pris possession. Que les dieux et les déesses nous soient propices.

Le savant tire cette conclusion:

«La mention du grand roi Hiram, le départ d'Ézion-Gaber, la présence de Phéniciens qui parlent un dialecte si proche de l'hébreu, tout cela semble bien indiquer qu'il faut songer à ce grand roi Hiram, maître de Tyr et de Sidon, et à son ami Salomon, qui, tous les deux ensemble, équipèrent, d'après (1er ROIS, chap. 9, vers. 26-28), des flottes à équipages mixtes phénico-juifs et qui partirent d'Ézion-Gaber, port juif.»

Le mystère qui entoure la stèle de Pouso Alto ne permet sans doute pas de faire entrer de plain-pied dans l'histoire le fabuleux périple d'un Christophe Colomb d'un autre âge; mais il incite à méditer l'audace des navigateurs des temps bibliques, portés par un «bois fragile» sur les «flots cruels», et confiés par l'auteur de la Sagesse à la gouverne de la providence.

P. Émile EDDE

© En ce temps-là, la Bible No 55 pages II-III.

Retour
------------------------------------------------------------

Il y a cinquante ans immigration illégale en Eretz-lsraël

De notre correspondant à Jérusalem.

Dans les montagnes de la Galilée, c'est l'hiver, la nuit, la tempête. Le vent du nord fouette la pluie glaciale contre les visages des voyageurs épuisés qui avancent, trébuchants, sur le sentier rocailleux à travers les éboulis et les blocs de pierres. Le groupe est composé de cinq jeunes Juifs, dont une fille. Ce sont des immigrants sans visa.

Il n'y avait plus de permission d'immigration à l'administration palestinienne de Lemberg. Pendant trois ans, ces jeunes gens en route pour Sion avaient suivi une formation agricole à la «Haschara», après quoi ils se rendirent à Beyrouth où des contrebandiers leur promettaient, contre une forte somme d'argent, de les conduire au-delà de la frontière. Jusqu'à la frontière tout alla bien. À partir de là, un Arabe d'un village frontalier prit la responsabilité. Maintenant, ensemble, ils se battaient contre la pluie, la tempête, le froid et les ténèbres. Tout à coup le guide les arrêta, mit son doigt sur ses lèvres, serra sa fortune acquise contre lui et chuchota: «Voici la Palestine! Voici la frontière!» D'arrache-pied on se fraya un passage... encore deux cents pas... une lumière apparut au loin. Quel agréable signe d'une présence humaine! Mieux encore: Ils étaient sur sol sioniste, oui, ces jeunes gens le savaient, cette lumière venait d'une implantation juive, ils le savaient depuis longtemps que, tout près de la frontière nord, à proximité de la Syrie (actuellement le Liban, la réd.), se trouvait la vieille colonie d'Ica, Metulla. Le guide leur fit comprendre que, dès à présent, ils pouvaient trouver le chemin tout seuls en observant cette lumière. Puis il disparut dans la nuit noire. Sans s'inquiéter, nos cinq voyageurs continuèrent leur chemin qui s'améliorait sensiblement. Bientôt ils arrivèrent au village et trouvèrent la maison, la seule illuminée à cette heure tardive. Les jeunes gens, à bout de force, fatigués, trempés jusqu'aux os et grelottants mais heureux, entrèrent dans la maison et... se trouvèrent au poste de police de Metulla. Ils ont donc été trompés par le contrebandier arabe qui les a livrés aux ennemis pour beaucoup d'argent. Le lendemain, ils furent transportés, eux, les transgresseurs de la loi d'immigration, à la citadelle d'Akkooù ils devaient attendre leur jugement et la déportation immédiatement après.

Mais aucune condamnation n'effraie les immigrants. Il arrive souvent que l'un ou l'autre essaie plusieurs fois de traverser la frontière sans visa. Les Arabes le savent et en profitent. Deux jeunes filles sans les papiers précieux sont conduites d'Akko au tribunal de Haïfa, sous la surveillance d'une escorte de police britannique. Dans le train, des jeunes gens s'approchent d'elles, passent rapidement une bague aux doigts des jeunes filles et récitent brièvement la formule nuptiale juive. Maintenant, elles sont mariées selon la loi juive, elles ont la nationalité palestinienne et... peuvent rester au pays. – Un policier arrête un immigrant illégal et le conduit au poste. En route, un groupe de travailleurs juifs le bouscule, l'immigré profite de l'occasion et s'enfuit. Les assaillants suivent comme des agneaux le policier furieux et acceptent la petite punition qui leur est infligée... ils ont préservé l'un des leurs de la déportation, «Les Britanniques découvrent nos combines d'immigration illégale – nous entrouvons d'autres. C'est comme dans l'industrie du réarmement où de puissants chars blindés en appellent de plus puissants encore à cause des canons à force de perforation toujours plus grande. Ainsi, nous employons assez de ruse et de force de persuasion pour être en avance sur les Britanniques» explique Moshe, arrivé il y a deux ans en Eretz Israël. Il n'y a rien de plus aventureux que ces récits authentiques sur l'immigration illégale.

Plus il est difficile à l'homme d'obtenir quelque chose, plus il y tient. Ces immigrants se cramponnent obstinément à leur vieille patrie qui, bien que pauvre et désertique, est devenue une nouvelle patrie pour eux, pour ceux qui n'en avaient pas eu pendant 2000 ans. Dans un même rythme, le pays se transforme sous la main de ce peuple rentré à la maison. Aujourd'hui, 1900 et 1800 ans après les deux grandes batailles par lesquelles les Romains Tite et Hadrien avaient touché le peuple juif à mort, le pays est presque aussi désertique et pauvre que du temps de Josué. Depuis Dan jusqu'à Beersheba et bien au-delà dans le désert du Negev, vous trouvez à chaque pas des traces de vieux bâtiments et de culture, des ruines de villes, de maisons, de conduites d'eau, de routes, de terrasses, de sources d'eau taries et de fontaines sans eau. Avant que ce peuple unique s'en empare, ce coin de terre était aride, inculte et sans trace de vie... aride, inculte, sans trace de vie aussi après l'expulsion de ce peuple unique... Cependant, ainsi que le voyaient les prophètes, ce pays est de nouveau fertile, colonisé et riche. Il l'est devenu sous la main de ce peuple. Il en est de ce pays et de ce peuple comme du corps et de l'âme. Si le corps est privé de l'âme, il devient cadavre et se décompose. L'âme arrachée du corps erre çà et là dans l'univers, un fantôme pour elle-même et une horreur pour les autres. Le peuple juif est ce fantôme depuis qu'il a été chassé de son pays. Il est une abomination pour lui-même et une horreur pour les autres, une exception tragique et grotesque tout à la fois au milieu des lois naturelles d'existence d'un peuple. En lui habite une nostalgie perpétuelle d'un retour de ce qui a été et du droit de construire son avenir sur le sol de la promesse. Le jour où le corps et l'âme se réuniront à nouveau, où ce peuple retournera dans son pays, sera un jour heureux portant la marque du divin – non seulement pour le peuple juif, mais aussi pour toutes les nations qui cherchent d'abord à repousser cette figure étrange mais qui reconnaîtront finalement que le salut et la bénédiction viennent de Sion.

© Nouvelles d'Israël  11 / 1983


Retour
------------------------------------------------------------

Israël a-t-il sa responsabilité engagée dans l'holocauste?

Question:

Matthieu 27, 25 me pose problème: «Et tout le peuple répondit. Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants!»Est-ce là la raison pour laquelle tant de Juifs ont péri dans des camps de concentration et ont, dans les siècles précédents, été persécutés par les croisés entre autres? Dieu a-t-Il rejeté Son peuple? Genèse 12, 3 garde-t-il toute sa valeur aujourd'hui encore: «Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi»? Si oui, quelles seront les conséquences pour les individus et les peuples qui se rendent coupables d'un comportement haineux à l'égard des Juifs?

Réponse:

Matthieu 27, 25 ne peut en aucun cas être isolé. À de multiples reprises, Dieu, par les prophètes, a menacé Israël de jugements s'il s'éloignait de Lui et tombait dans la désobéissance (cf. Deut. 28, 46 et suiv., par exemple). Les jugements divins ne consistèrent pas seulement en catastrophes naturelles, mais aussi en conflits armés imposés par d'autres nations. Mais ces dernières ont souvent outrepassé les bornes fixées par Dieu, ainsi qu'il est écrit en Zacharie 1, 15-16: «.. et je suis saisi d'une grande irritation contre les nations orgueilleuses; car je n'étais que peu irrité, mais elles ont contribué au mal. C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel. Je reviens à Jérusalem avec compassion; ma maison y sera rebâtie, et le cordeau sera étendu sur Jérusalem.» Cette parole qui a trait à l'exil de 70 années infligé à Israël a aussi un caractère prophétique. Le prophète Ésaïe parle également de la colère de Dieu contre Israël et du fait que Babylone, la nation chargée d'accomplir le jugement divin, a largement dépassé les limites qui lui avaient été imparties: «J'étais irrité contre mon peuple, j'avais profané mon héritage, et je les avais livrés entre tes mains: tu n'as pas eu pour eux de la compassion, tu as durement appesanti ton joug sur le vieillard» (Ésaïe 47, 6).

Il est évident que Genèse 12, 3 garde aujourd'hui encore toute sa valeur. Ceci dit en passant, nous en avons fait personnellement l'expérience dans notre oeuvre. Depuis que nous avons lancé l'action «Aide immédiate à Israël» en vue de bénir et de soutenir ce peuple, nous avons été couverts de bénédictions en retour! Nous en rendons témoignage, tout en sachant que des expériences subjectives ne constituent jamais un critère infaillible de la vérité (!), seule l'Écriture Sainte en étant un. Il est écrit en Romains 1 1,29: «Car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables.» Et en Romains 3, 3: «Eh quoi! Si quelques-uns n'ont pas cru, leur incrédulité annulera-t-elle la fidélité de Dieu?» Aux chapitres 9 à 11 de cette Épître aux Romains, il est clairement exposé que Dieu n'a pas rejeté Son peuple. Au contraire! Lisez également Matthieu 25, 31 et suivants, mais spécialement le verset 45, ainsi que Zacharie 2, 8-12! Devant le trône de la gloire de Dieu, se posera à chaque peuple la question de savoir comment il a agi à l'égard d'Israël, les frères du Seigneur, avec, en conséquence, des récompenses ou des châtiments adéquats. De même, en tant qu'individus, nous aurons à répondre de nos gestes en bien ou en mal vis-à-vis du premier amour de l'Éternel, «la prunelle de Son oeil». Heureux celui dont les péchés sont effacés par le précieux sang de Christ même le péché d'antisémitisme!

Appel de Minuit  02 / 1999


Retour
------------------------------------------------------------

Israël et ses miracles depuis la fondation de l'Etat

Un regard sur les quarante premières années de l'État d'Israël éveille des souvenirs d'événements difficiles à saisir, voire d'événements inexplicables et si semblables aux miracles de la Bible qu'ils sont considérés comme des miracles authentiques («Ness» ou «Pele»). Si Faust, dans l'oeuvre de Goethe, s'écrie: «L'enfant chéri de la foi c'est le miracle», il serait mieux encore de dire: «... c'est l'enfant chéri de la naïveté», car même certains hommes modernes et rationalistes témoignent de faits qu'ils qualifient – pour éviter le terme biblique – de «rapports de causalité se rencontrant et déclenchant le miracle». Mais il ne faut pas appeler miracle tout ce qui est mystérieux, sinon certaines personnes ne verraient que des miracles, ainsi, le véritable miracle se situe entre l'obsession et la fuite du miracle. Par ailleurs, il ne faut pas chercher le miracle pour lui-même, car dès l'instant où il est individualisé, il devient idole condamnable. Par contre, la clé pour comprendre le miracle se trouve dans la confession des trois hommes  dans la fournaise ardente: «Voici notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée» (Da. 3, 17-18). 

 

À présent, on peut considérer les quarante années d'Israël comme la suite des miracles de l'histoire biblique. Le théologien Ralph Luther déclare: «Les miracles font entièrement partie, organiquement, du règne de Dieu – de celui d'autrefois comme de celui à venir». Bien qu'une vieille pensée rabbinique nous apprenne que «Dieu aussi ne fait bouillir ses miracles que dans l'eau», les témoins oculaires que nous laisserons parler dans ces pages racontent leurs expériences vécues au cours des quarante ans d'existence d'Israël.

Par exemple, Yitzhak Levy, alors commandant de la Hagana, relate l'histoire survenue le 18 avril 1948 lors d'une attaque arabe contre l'implantation juive de Névé Jacov au nord de Jérusalem. L'armée arabe, équipée de blindés britanniques, avançait contre les Juifs qui, eux, étaient en manque de matériel militaire. À 15h5O, les Arabes se précipitèrent sur les Juifs et, en un clin d'oeil, les cernèrent de toute part. Soixante minutes plus tard, à 17 h, tandis que pour les Juifs il n'y avait plus aucun espoir, de profondes ténèbres envahirent subitement la région où, à cette saison, la nuit ne tombe généralement qu'à 19h30. Dans leur panique, les ennemis prirent la fuite – les Juifs de Névé Jacov étaient sauvés.

Dov Joseph, alors gouverneur civil juif, décrit le combat pour Jérusalem, qui dura 28jours (du 15 mai au 11 juin 1948). Il rappelle l'ordre qu'avaient donné les Britanniques aux Juifs en 1927 de revêtir toutes leurs maisons de pierre naturelle de Jérusalem. Par là, les mandataires anglais cherchaient à stopper le «Boom» de construction parmi les colons juifs. Du fait que la préparation des pierres s'effectuait par les Arabes, les livraisons suivaient au ralenti. Or, lorsqu'en 1948, les unités arabes commencèrent à tirer sur les maisons juives, ils durent constater, épouvantés, que leurs projectiles rebondissaient sur les murs recouverts de cette pierre et qu'ils n'arrivaient pas à les percer. Encore aujourd'hui, on aperçoit sur le bâtiment de la «TurjemanPost» (autrefois la porte de l'amandier), les traces des projectiles tirés en vain. Après coup, on dit: «Ils ont médité de nous faire du mal, Dieu l'a changé en bien».

 

Nachman Ben Jacov, l'un des rares témoins oculaires encore vivants, raconte en particulier la phase décisive du combat (le 16 mai 1948), lors duquel les défenseurs juifs se trouvèrent dans une position inextricable. Les Juifs n'avaient à leur disposition que des fusils de récupération, périmés, venant d'Éthiopie, de ces petits fusils italiens d'une portée efficace de 35 mètres seulement. Cependant, lorsque subitement des engins jordaniens approchèrent des positions juives, Nachman Ben-Jacov, dans son désarroi, saisit l'un de ces vieux fusils et tira désespérément sur les chars. Or, quelle surprise, les projectiles percèrent les parois d'acier des blindés. Les Jordaniens prirent la fuite et firent courir le bruit que les Juifs disposaient d'armes anti-chars. Ainsi, ces fusils périmés se transformèrent en armes miraculeuses.

On se souvient aussi de ce célèbre combat au nord d'Israël en juillet 1948. À cette saison – c'est garanti

– il ne tombe jamais de pluie en Palestine. Or quelques Juifs luttaient désespérément contre les Arabes beaucoup plus puissants lorsque, soudainement, il commença à pleuvoir! Effrayées, les unités arabes s'enfuirent, pensant qu'il s'agissait d'une «pluie atomique», et qu'Israël «disposait de bombes atomiques». Tout un chacun se souvient de la catastrophe atomique d'Hiroshima en 1945. Bien sûr, on peut tout expliquer à partir des sciences naturelles. Cependant cette synchronisation précise, cette intervention au moment exact, trahit le miracle.

 

Autre événement. À l'occasion de cette surprenante épidémie de diarrhée qui éclata parmi les troupes égyptiennes lors de leur affrontement au Sinaï en 1956, et qui paralysa le zèle des combattants, on aurait aussi pu donner une explication rationnelle: l'eau qu'ils avaient bue était infectée et la nourriture qu'ils avaient mangée était avariée. Ce qui change tout, cependant, c'est que cela arriva au moment où les troupes israéliennes se trouvaient dans une crise mortelle de ravitaillement. Or la pause de combat provoquée par l'épidémie fut, pour Israël, un laps de temps salvateur. Certes, de telles interventions surnaturelles ne remplacent pas les efforts courageux des israéliens, mais elles déterminent, au bon moment, la direction de la guerre et, par là, l'issue du conflit.

Lors de la guerre des Six Jours en 1967, une unité de blindés israélienne se trouva soudainement devant un amoncellement de terre dû à un glissement de terrain, qui bloqua l'étroit passage et leur fit faire un détour. Or ce fut l'occasion pour eux de tomber sur une embuscade jordanienne, dont ils ignoraient l'existence. Ces Jordaniens s'apprêtaient à bombarder, au moyen de leurs Flak, l'armée israélienne en train de conquérir Jérusalem. Par ces bombardements, ils voulaient empêcher la libération de Jérusalem, projet qui, grâce à l'intervention surprise des «Israéliens égarés», fut déjouée. Quant à l'éboulement de la montagne en plein milieu de l'été, on n'a jamais pu en déterminer les causes.

D'étranges choses aussi se passèrent lorsque, en 1973, pendant la fête du Yom Kippour, Israël fut attaqué juste au moment où les hommes, rassemblés dans les synagogues, vaquaient aux devoirs de la prière et du jeûne. Un officier sanitaire israélien raconte: «Seuls quelques blindés se trouvaient à notre disposition. Presque toutes les munitions étaient parties... nous n'avions plus qu'à attendre la fin. Les Syriens, avides de sang et ivres de victoire, étaient en marche contre nous sur les hauteurs du Golan. Environ 12 000 Israéliens, avec un effectif de seulement 90 chars se virent face à 120 000 Syriens et environ 800 blindés. Nous attendions le coup de grâce lorsque, subitement, l'attaque syrienne s'arrêta net. Que se passa-t-il? Une main blanche, gigantesque, se glissa entre nous et les Syriens. Elle descendit près des troupes syriennes que nous vîmes aussitôt se replier. La majesté et la beauté de cette main, dont se dégageait une autorité absolue, nous fascina». L'effet de cette étrange apparition se voyait encore sur ce témoin qui avait lui-même assisté à ce phénomène.

 

Un autre événement reste un mystère pour nous. Lors des premiers jours de la guerre au Liban en 1982, alors que le front était encore dangereusement menacé et que les troupes d'élite israéliennes luttaient avec acharnement, gagnant du terrain mètre par mètre, elles virent, avant même d'avoir atteint le front, des Juifs orthodoxes pieux, en chapeau noir et châle de prière, les attendant afin de leur donner des Bibles et de les initier à la vraie prière. Lorsque, plus tard on demanda à ces hommes pieux, appelés «groupes de commandos», comment il leur avait été possible d'arriver chaque fois avant les troupes d'élite au front, ils répondirent simplement: «Les routes étaient toujours libres, nous n'avons jamais rencontré d'ennemis». Cela fit réfléchir beaucoup de soldats et les incita à se convertir.

La religion juive voit dans la création du monde le plus grand miracle de Dieu – le premier miracle. Dieu qui, au commencement tira le monde du néant, Se réserva la possibilité de créer du nouveau, de provoquer des changements et d'accomplir des miracles scientifiquement inexplicables. Par là, dans le domaine de la religiosité juive, les miracles fantastiques et étonnants, si tant est qu'ils soient ancrés dans la loi mosaïque talmudique, passent à l'arrière-plan, contrairement à ce que l'on observe dans les autres mystiques. Par ailleurs, le Talmud enseigne que, dans les affaires et dans d'autres décisions, «il ne faut jamais s'appuyer sur des miracles», car le miracle appartient à la seule intervention de Dieu, ne pouvant ainsi remplacer l'accomplissement de notre devoir. Le fondateur de l'État d'Israël, M. Ben Gourion, n'avait-il pas déclaré: «En Israël, qui ne croit pas aux miracles n'est pas réaliste»?

Ludwig Schneider

© Nouvelles d'Israël Août 1988


Retour
------------------------------------------------------------

Jérusalem dans la politique - 16 réalités 

Depuis trois mille ans, le peuple juif est inséparablement lié à Jérusalem, sa capitale. Ce lien subsiste malgré les guerres, les conflits, la persécution, la dispersion et l'holocauste. Dans les moments les plus difficiles, lesJ uifs, le visage tourné vers Jérusalem priaient en demandant du secours et la délivrance. Le vingtième siècle est témoin du rétablissement de l'État juif comme de la réunification de sa capitale, Jérusalem.

La signification de ces deux événements n'a pas été suffisamment comprise, et Jérusalem est devenue une pomme de discorde militaire et politique pour certaines nations pourtant très éloignées de cette ville.

Il faut considérer les points suivants:

1. Jusqu'en 1948, Jérusalem était une ville NON DIVISÉE, avec son administration, bien que proclamée sainte par certaines religions.

2. Durant des siècles, la PROTECTION DES LIEUX SAINTS était un facteur plus important aux yeux des nations que la ville même de Jérusalem. Jamais on n'avait proposé l'internationalisation de Jérusalem. Cette pensée n'a surgi qu'à la fin du mandat britannique. 

3. Sous la domination ottomane et britannique, toutes les religions avaient un accès relativement facile aux Lieux saints. Mais par la suite, le régime arabe avait pris des mesures discriminatoires contre les Juifs, les chrétiens et les musulmans de nationalité israélienne.

4. En ce qui concerne l'éventuelle solution multinationale ou internationale pour Jérusalem, aucune instruction ni aucune allusion ne figurent dans les décisions de la Grande-Bretagne transmises au mandat palestinien. Par contre, ce mandat avait pour but une PATRIE NATIONALE POUR LE PEUPLE JUIF EN ERETZ ISRAËL.

5. Quand bien même le plan de partage de 1947 avait prévu un gouvernement international à Jérusalem, il ne serait resté que 10 ans, après quoi il aurait dû être soumis à un contrôle.

Pendant ce temps d'examination, la population, DONT LA MAJORITÉ ÉTAIT JUIVE, aurait eu le droit d'exprimer, par le moyen d'un référendum, ce qu'elle préférait comme solution.

6. Les États arabes s'opposèrent violemment à l'application du plan de partage. Ils chassèrent les Juifs de la vieille ville et cherchèrent à s'emparer de tout Jérusalem.

7. La Jordanie renonça à une pratique centenaire et, de plus, rompit sa promesse, faite dans l'article 8 de l'accord d'un cessez-le-feu avec Israël, en refusant aux adhérents de certaines religions un libre accès aux Lieux saints respectifs.

8. Les Nations Unies ne se souciaient guère de cette discrimination à l'égard des Juifs.

9. Selon le principe juridique «ex injuria jus non oritur» – la justice ne peut naître de l'injustice – il est clair que les exigences de la Jordanie quant aux régions à l'ouest du Jourdain sont dépourvues de tout fondement juridique. Malgré l'occupation illégale de Jérusalem-Est par la Jordanie, l'ONU semblait avoir jugé tolérable le régime jordanien et ne souhaitait nullement le droit de surveillance. Pour répondre aux agressions arabes, en 1948, contre l'État hébreu pourtant sous le protectorat de l'ONU, Israël a dû prendre des mesures de défense ce qui lui permit d'acquérir le contrôle sur Jérusalem-Ouest. De ce fait, le vacuum de la souveraineté était légitimement comblé, alors que le contrôle arabe à Jérusalem-Est resta illégal.

10. Dans les années 1949-1952, la plupart des pays occidentaux suspendirent leur soutien en faveur du projet d'internationalisation de Jérusalem. Ils craignirent plutôt l'internationalisation des Lieux saints. Entre1952et 1967, les Nations Unies se renfermaient dans un silence complet en ce qui concerne Jérusalem.

11. Au mois de juin 1967, la Jordanie trahit unilatéralement l'accord du cessez-le-feu et passa à l'attaque armée contre Israël, ce qui représenta UN ACTE D'AGRESSION SANS ÉQUIVOQUE.

12. L'action de défense israélienne permit à Israël de prendre possession de tout Jérusalem Qui, maintenant, est réunifiée. La Jordanie, l'occupant illégal de Jérusalem-Est, fut battu et Israël, dont les mesures de défense étaient absolument légitimes, combla la vacuum de la souveraineté à Jérusalem-Est, méconnue en 1948.

13. LES LOIS DE L'ÉTAT D'ISRAËL GARANTISSENT UNE PLEINE LIBERTÉ RELIGIEUSE ET UN LIBRE ACCÈS A TOUS LES LIEUX SAINTS.

L'expérience et les faits enregistrés ces 16 dernières années ont prouvé qu'Israël tient ses promesses. Sous le gouvernement israélien, les musulmans jouissent d'une pleine liberté religieuse ce qui n'était pas le cas pour les Juifs sous la domination jordanienne.

14. Quant à l'avenir de Jérusalem et des Lieux saints, les Nations Unies jouent un rôle très limité du point de vue juridique. L'assemblée plénière de l'ONU n'est pas autorisée à prendre des dispositions en ce qui concerne la ville de Jérusalem et elle ne peut donner aucun ordre par rapport aux Lieux saints. Le conseil de sécurité n'est pas compétent dans ces choses, car la paix n'a été ni compromise ni menacée et la réunification de Jérusalem ne représente aucun acte d'agression du côté d'Israël.

15. TOUTES LES ACTIONS DU GOUVERNEMENT ISRAÉLIEN TOUCHANT JÉRUSALEM ÉTAIENT PARFAITEMENT LÉGALES ET SONT, DE CE FAIT, VALABLES.

16. En attendant qu'Israël trouve, selon ce qu'il désire depuis longtemps, une solution détaillée à la question des Lieux saints dans le cadre d'un traité de paix global, l'accès à ces endroits reste libre pour tous.

 

En conclusion on peut dire que Jérusalem est la capitale du peuple juif depuis 3000 ans, depuis le règne du roi David.

De tout temps, des Juifs ont habité à Jérusalem, cette ville qui a toujours été au centre de la vie spirituelle, culturelle et nationale juive. Il est vrai que l'on y trouve des Lieux saints de grande importance pour l'islam et le christianisme, mais pour le judaïsme, elle représente la substance même de son histoire. 

Le rétablissement de l'État juif et la réunification de sa capitale ont été conforme au droit international. En Israël, les minorités sont libres de pratiquer leurs religions dans les lieux considérés comme saints. LA JUSTICE ET LA MORALITÉ FONDAMENTALE D'ISRAËL DANS CES QUESTIONS MÉRITENT LE SOUTIEN DES AUTRES PEUPLES. Les démocraties occidentales, qui tiennent en haute estime les mêmes valeurs, pourraient véritablement contribuer à la cause de la paix, si elles se réjouissaient des initiatives d'Israël et si elles admettaient simplement que la ville de Jérusalem est la capitale d'Israël.

© Nouvelles d'Israël 09 / 1983


Retour
------------------------------------------------------------

Les Juifs dans l'empire ottoman et en Turquie

Aucun peuple n'est plus difficile à cerner que celui des juifs. Ils se sont répandus sur la terre entière après avoir jadis perdu leur patrie. Ils ont transféré des langues et des cultures d'un pays à l'autre. Des anciens peuples, ils sont le seul à errer depuis si longtemps. Il aurait pu disparaître sans laisser de traces; pourtant, il est là bien présent aujourd'hui encore. Il ne disposait ni d'un pays ni d'une langue voici quelques décennies seulement. 

C'est dans l'Espagne musulmane que la théologie, la poésie et les sciences juives ont connu leur plein essor. Les Arabes avaient envahi ce pays en 711 après Jésus-Christ. C'est particulièrement à Cordoba et à Grenade que les juifs jouirent de la faveur des potentats musulmans. Ils avaient des médecins très demandés, des astronomes fort considérés; et la rencontre de l'esprit arabe et de l'esprit juif amena un temps de prospérité et d'épanouissement qui élargit tous les horizons spirituels et ne manqua pas d'influencer le christianisme.



Les souffrances des marranes 

C'est en Espagne seulement qu'il y eut, au 15, siècle, des baptêmes en masse. La chose était peut-être due au fait que les Juifs avaient longtemps vécu en paix avec les chrétiens de ce pays. La plupart des juifs avaient accepté la foi chrétienne non par conviction, mais plutôt par crainte. 

L'Église catholique romaine ne tarda pas à observer le comportement des nouveaux «chrétiens». L'inquisition, créée pour combattre l'hérésie, se tourna vite contre les marranes. En un premier temps, ils furent exhortés à se repentir et à se réconcilier volontairement avec l'Église. En l'an 1492, le couple royal espagnol Isabelle I et Ferdinand II ordonna l'expulsion des juifs du pays – une mesure qui frappa des centaines de milliers de personnes pourtant enracinées là depuis longtemps et dont les ancêtres étaient enterrés depuis des générations dans le sol espagnol. Le chagrin fut indescriptible.



500 ans d'asile et de cohabitation 

Face à l'expulsion des juifs de l'Espagne, le sultan Bâyeîid Il recommanda à ses fonctionnaires «de ne pas repousser les juifs ni de leur créer des difficultés, mais de les accueillir convenablement». C'est ainsi que de nombreux juifs d'Espagne se virent alors protégés dans le royaume ottoman, à l'abri des persécutions religieuses. 

En mars 1556, après que le pape Paul IV eut fait périr sur le bûcher 25 marranes (des juifs baptisés de force), le sultan Soliman adressa au pape un message par lequel il exprimait son désir de voir la libération immédiate des prisonniers juifs, que le sultan considérait comme des citoyens ottomans. Le souverain pontife dut céder devant l'insistance du sultan. 

Des dizaines de milliers de fugitifs juifs, qui voulaient échapper aux pogroms russes de 1881, 1891, 1897 et 1903 ainsi qu'aux troubles de la révolution bolchevique de 1917, furent accueillis par la Turquie. 

Des professeurs juifs, comme le célèbre Paul Hindermith, qui durent fuir l'Allemagne hitlérienne en 1933, furent invités par le chef d'État turc Kemal Atatürk à passer en Turquie, où ils contribuèrent énormément à l'édification des universités turques. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la Turquie, qui fit office de pays de transit pour les fugitifs antifascistes, sauva d'une mort certaine plus de 25.000 réfugiés juifs. Dès 1949, ce pays reconnut Israël et noua avec lui des relations diplomatiques en 1950. 

Plusieurs nations européennes, qui se posaient hypocritement en «maîtres du monde» dans le domaine des droits de l'homme, devraient s'inspirer de cette attitude remarquable de la Turquie. Aujourd'hui encore, ce pays offre une existence sûre aux juifs persécutés de Syrie, d'Iran et d'Irak. 

Dans les musées d'Ankara et d'Istanbul, on trouve des collections de documents historiques sur les colonies juives de l'époque en Turquie, collections accessibles à tous. 

Disons-le une fois de plus: les Juifs ont droit à leur religion, car elle est la première religion monothéiste et l'éthique que l'histoire connaît: la religion des prophètes d'Israël.



Les Juifs d'Istanbul... 

... ont toujours vécu en bons termes avec les musulmans et les chrétiens, même si certains d'entre eux étaient fortement religieux. Dans leur majorité, les personnes vivant là appartenaient à toutes les confessions. 

Au temps jadis du royaume ottoman, les relations de voisinage à Istanbul étaient organisées de manière fort diversifiée. Des quartiers bien précis comme Balat, Haskoy et Kurgunck passaient pour juifs du 15e au17, siècle. Le centre de la vie juive se déplaça au 19e siècle dans la contrée de Galata. En général, les juifs vivaient dans tous les importants quartiers des villes. Seuls les districts à forte majorité musulmane étaient évités par les Juifs. Cependant, les quartiers à dense population juive n'étaient nullement des ghettos du style européen. Ainsi, par exemple, le gouvernement n'exerçait jamais de pression politique sur eux. Lorsque des juifs devaient aller s'établir dans une autre partie de la ville, la chose était due la plupart du temps à des phénomènes naturels comme des incendies, des épidémies et des tremblements de terre. 

La première colonie juive d'Istanbul fut fondée dans le port d'Eminonu-Sirkeci, dans la vieille ville. Les quartiers de Balat et d'Haskoy, situés de chaque côté de la Corne d'or, se développèrent comme centres de la vie juive, ce qui se constate aujourd'hui encore à certains bâtiments anciens. Le 19e siècle fut une période de grands changements pour de nombreux juifs.

 LE PROF. MARK ZONIS

© Nouvelles d'Israël 07 / 1999


Retour
------------------------------------------------------------