Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Archéologie

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Le chemin le plus court vers la catastrophe

Retour en arrière: la plus grande erreur de l'histoire humaine

La persécution des chrétiens sous le régime communiste de l'Union soviétique a été la plus grave du genre dans l'histoire humaine. Les efforts que les maîtres du Kremlin ont faits pour détruire les églises et la foi chrétienne ont réclamé des millions de victimes. En même temps, l'effondrement du système soviétique montre que le projet de créer un être humain sans religion a complètement échoué.

Telle est la conclusion de Michel Bourdeaux (Oxford), le fondateur du célèbre Institut anglais pour l'étude des églises orientales. Dans son analyse tout à fait remarquable, il souligne que les dirigeants soviétiques n'ont rien négligé pour faire disparaître, «région après région et un par un», tous les signes visibles de la foi chrétienne. Dans les années 30, ils ont fermé presque toutes les églises; ils ont dévasté les bâtiments ou leur ont donné une autre destination en tant que dépôts, salles de cinéma ou toilettes publiques. Géographiquement parlant, la persécution des chrétiens s'est étendue sur toute l'Europe centrale et orientale dominée par les communistes.

À cet effet, on a mis en oeuvre des instruments d'oppression et de surveillance raffinés. La propagande a contraint les autorités ecclésiastiques à minimaliser l'importance de l'oppression. Les chrétiens persécutés étaient présentés comme des «éléments anti-soviétiques» et diffamés comme des criminels. Voilà ce que l'on racontait aux délégations d'églises étrangères et ce que l'on expliquait lors des réunions oecuméniques. «Trop souvent», dit Bourdeaux, «ces propos étaient répétés de manière irréfléchie par les autres, comme s'ils contenaient ne fût-ce qu'un brin de vérité».

L'athéisme était la pierre d'angle de l'idéologie soviétique. Beaucoup de chrétiens occidentaux ont naïvement cru à un avenir où le communisme serait libéré de son contenu athée. Dans cette perspective, ils oubliaient volontiers que Lénine en personne avait appelé l'athéisme un élément essentiel de son régime et que lui-même avait lancé de terribles persécutions.

Pour Bourdeaux, la leçon que nous devons tirer de la déconfiture du système soviétique est claire: «l'homme soviétique» a été la plus grande erreur de l'histoire humaine. Il est un exemple probant de l'impossibilité de façonner une société. L'homme qui se détourne de Dieu et qui essaie de prendre son propre sort en main, s'engage dans «le chemin le plus court vers la catastrophe». Il faudra des dizaines d'années pour effacer les dégâts de l'héritage soviétique. Le vide spirituel, tant au niveau de l'éducation que de la culture, est loin d'être comblé. Beaucoup de gens sont «sans coeur et déracinés». Pour Bourdeaux, une chose est claire: «L'homme ne peut vivre sans Dieu». 

(P.-D. N° 10/1999)

 

Le système communiste de l'ancienne Union soviétique est un exemple bouleversant, voire une preuve de la vérité biblique affirmant que «celui qui méprise la parole, court à sa perte» (Prov. 13, 13). L'ancien empire communiste, qui a méprisé la Parole de Dieu et essayé de la détruire, a lui-même disparu dans les plus brefs délais (Prov. 6, 15). En Proverbes 13, 23, nous lisons: «Le champ que défriche le pauvre donne une nourriture abondante, mais tel périt par défaut de justice.» Jadis, la Russie était un pays abondant en richesses naturelles et l'une des principales granges à blé du monde entier. Mais les gouvernements athées en ont fait un mendiant qui est incapable de survivre sans l'aide d'autres pays. Combien de malheurs l'idéologie athée n'a-t-elle pas causés aux citoyens et aux peuples d'autres pays! C'est exactement ce que dit le Psaume 14, 1: «L'insensé dit en son coeur. Il n'y a point de Dieu! Ils sont corrompus, ils ont commis des actions horribles...»

Mais une autre vérité a, elle aussi, été mise en évidence par le communisme, à savoir que, malgré de violentes persécutions, l'Église ne peut être détruite. En s'appelant le vrai rocher (Rom. 9, 33) et la vraie fondation (1 Cor. 3, 11), le Seigneur Jésus dit: «.. sur cette pierre je bâtirai mon Église et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle» (Matth. 16, 18). Ainsi, une idéologie athée a contribué à l'affirmation de la vérité biblique. 

N.L.

© Appel de Minuit  07 / 1999

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Comment les Britanniques bloquèrent une paix particulière au Proche-Orient

Découverte de documents secrets de l'année 1949

Des documents de la diplomatie secrète, découverts récemment, dévoilent qu'il y a plus de 30 ans, quelques États arabes étaient prêts à contracter une convention de paix informelle avec Israël. Pourtant, ce projet échoua, du moins en partie, auprès des Britanniques, qui les persuadèrent de l'abandonner. La Grande-Bretagne était alors la plus importante puissance mondiale au Proche-Orient et elle utilisait son influence en conséquence. Cela ressort d'un article dans le «San Francisco Chronicle».

Les documents secrets britanniques démontrent que la Grande-Bretagne qui avait une convention militaire avec quelques États arabes – travaillait sans cesse à torpiller le rétablissement des relations pacifiques entre l'État d'Israël nouvellement formé, et ses voisins arabes, en particulier la Jordanie.


Peur d'un éloignement de l'Ouest

Les diplomates britanniques craignaient – selon les documents – qu'une paix arabo-israélienne puisse amener les arabes à être moins pro-ouest. À cause de cela, ils poussaient les dirigeants arabes à renoncer à la paix avec Israël.

«Le roi Abdallah (grand-père de l'actuel roi Hussein de Jordanie) était personnellement sur le point de contracter une convention avec Israël et en fait, seule notre influence l'enraya et l'a retenue jusqu'à maintenant» dit un protocole des plus secrets d'une séance extraordinaire des représentants du ministère de l'extérieur et d'ambassadeurs britanniques au Proche-Orient, le 21juillet 1949, vers la fin de la première phase de la guerre arabo-israélienne.


Au gouvernement de Londres, il y eut aussi des «colombes»

L'envoyé britannique en Jordanie («Transjordanie») Sir Alec Kirkbride, dont les remarques sont résumées dans le protocole secret de la séance de 1949, remarquait que de nombreux membres importants du gouvernement transjordanien à Amman, partageaient les desseins pacifiques d'Abdallah envers Israël et les recommandaient. «Ils ne se laisseront probablement pas si facilement influencer pour changer d'opinion», s'affligeait l'envoyé.

L'ambassadeur anglais en Égypte, Sir Ronald Campbell, disait aux diplomates rassemblés que «les Égyptiens n'ont pas l'intention de renouveler le combat (avec Israël) et atteindraient probablement un modus vivendi, quoiqu'ils ne soient pas prêts à accepter une convention (de paix) formelle».

Sir Ronald informa ses collègues que, plus tard, l'Égypte serait prête à s'allier à d'autres États arabes et à contracter une convention avec Israël.

Peur d'initiatives indépendantes

«Certains gouvernements arabes désirent au fond de leur coeur, faire la paix avec Israël, mais ils ont peur de faire un tel pas seuls et indépendamment» disait Sir John Troutbeck, alors directeur des bureaux au Proche-Orient du ministère britannique de l'extérieur. Il ajoutait: «L'Angleterre est en mesure de contrôler les États arabes, mais pas Israël.» Il avertissait qu'un traité de paix arabo-israélien «pourrait conduire à la formation d'un bloc neutre qui s'opposerait éventuellement aux intérêts britanniques au Proche-Orient».

Les documents, qui manifestement se glissèrent au travers des mailles serrées du filet des services secrets britanniques, sortirent hors de l'atmosphère secrète de la diplomatie anglaise et parvinrent au public, quand ils tombèrent dans les mains de Dore J. Gold, membre de l'institut du Proche-Orient, à l'université de Columbia.

Gold prépare son doctorat sur le thème du Proche-Orient. Il mit les documents à la disposition d'un service de renseignements américain.


Même la Syrie et I'Irak étaient prêts à faire la paix

Il ressort de façon significative des documents, que même la Syrie et l'Irak, d'après estimation britannique, auraient été prêts à faire un quelconque arrangement avec Israël déjà en 1949. Mais les hommes qui décidaient de la politique anglaise, jouèrent des rivalités des arabes entre eux et du conflit avec Israël pour empêcher un traité de paix, afin de favoriser et de protéger les intérêts britanniques militaires et économiques dans le territoire important entre le canal de Suez et le golfe persique! Vraisemblablement, selon la conception britannique, le conflit devrait continuer à gronder éternellement pour conserver toute la région comme territoire d'influence britannique.

Les craintes britanniques qu'Israël puisse former un bloc neutre avec les arabes, sont également exprimées dans un mémorandum de 9 pages qui porte la remarque «secret», et qui est daté du 25 août 1949. Il s'agit d'un écrit du ministre de l'extérieur d'alors, Ernest Bevin, destiné au cabinet britannique. 

Dans le 20ème paragraphe du mémorandum, Bevin remarque que les Anglais «ne s'opposent pas» à la paix et à des relations commerciales entre Israël et les États arabes «aussi longtemps qu'Israël ne domine pas les arabes économiquement et politiquement, et impose ainsi peut-être ses conceptions de neutralité au monde arabe».


Enjeu de la Ligue arabe

D'après quelques documents du cabinet britannique et certaine correspondance diplomatique de l'époque, la Grande-Bretagne employa impudemment la Ligue arabe pour favoriser ses propres intérêts, tandis que l'influence de l'Union Soviétique, de la France, des États-Unis et d'Israël fut rejetée.

En fait, c'est parce que les conseillers anglais les y poussaient, que quelques dirigeants arabes – entre autres, le roi Abdul-Aziz et le roi Abdallah d'Arabie Saoudite – restèrent dans la Ligue arabe: ceci est prouvé par un télégramme secret de l'ambassade britannique à Amman, daté du 6 juillet 1949.

Gold fait remarquer que la peur de la Grande-Bretagne envers Israël provient du fait que, dans les jours qui suivirent la déclaration d'indépendance, la politique d'Israël était officiellement moins orientée vers l'Ouest que la politique des dirigeants arabes traditionnels. Israël voulait prendre un cours moyen et l'Union Soviétique, qui avait visiblement participé à la création de l'État à l'ONU, était bien intentionnée aux débuts d'Israël.

Il est difficile de dire comment se serait déroulée la politique au Proche-Orient sans les intrigues de la Grande-Bretagne. Peut-être de manière moins sanglante... Peut-être le monde se serait-il épargné quelques guerres et beaucoup de victimes.

© Nouvelles d'Israël 08 / 1983


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Colomb était-il juif?

Simon Wiesenthal, directeur du Centre juif de documentation à Vienne, nous rend attentifs, dans son livre «Les voiles de l'espérance», à la coïncidence frappante de deux événements historiques (Ullstein Verlag, Berlin; 251 pages).

Le 3 août 1492, jour du départ des trois caravelles de Christophe Colomb, a vu entrer en vigueur un décret royal interdisant aux Juifs de séjourner en Espagne. Wiesenthal a fait des recherches sur cet événement étonnant avec beaucoup de perspicacité et de zèle.

En voici le résultat: Colomb était, selon toute vraisemblance, un Juif (thèse déjà défendue par Madariaga dans sa remarquable biographie de Ch. Colomb). Parmi les membres de son équipage se trouvaient également de nombreux Juifs.

Chose plus frappante encore: Contrairement à ce que l'on pense généralement, ce ne fut pas la reine Isabelle qui finança l'expédition, mais bien le «Marrane» (donc le Juif baptisé) Luis de Santangel.

D'où cette pertinente question de l'auteur: L'expédition de Ch. Colomb n'avait-elle pas, en réalité, pour but de trouver une nouvelle terre d'habitation – une colonie – pour les Juifs privés de leurs droits et persécutés dans la très catholique Espagne?

Wiesenthal se refuse à se prononcer nettement, mais, dans son étude fouillée, il avance toute une quantité d'arguments de poids à l'appui de sa thèse. À côté d'intéressantes considérations historiques, son livre nous permet de passer quelques heures d'une lecture fort agréable.

© Nouvelles d'Israël 09 / 1992


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David Ben Gourion

«Il y a cent ans, une étoile est sortie de Jacob. Non pas un messie ou un fils de roi. Un simple homme, un homme juif...» C'est par ces paroles que Chaïm Herzog inaugura une série de célébrations en l'honneur du centenaire de la naissance de David Ben Gourion.

Ben Gourion, David Gruen de son vrai nom, est né le 16 octobre 1886 à Plonsk, près de Varsovie. Lorsqu'il était enfant il apprit, dans un Cheder typiquement juif oriental, l'histoire de ses pères. Le désir de se rendre au pays de ses ancêtres s'implanta dans son jeune esprit, tendance qui trouva un terrain particulièrement favorable au sein de l'association sioniste naissante. Bien qu'il eût envisagé une formation d'ingénieur, ses plans furent changés lors de la première révolution russe. C'est ainsi qu'à l'âge de vingt ans, il partit pour Eretz Israël, en passant par Odessa, Salonique et Beyrouth. À l'époque, la Palestine était encore sous domination turque. Lorsque plus tard, on demandait son âge à Ben Gourion, il rayait systématiquement les premières années de sa vie. Lors de ses 80 ans, il déclara n'avoir que 60 ans – éliminant les vingt ans de diaspora. Personnellement, j'ai fait connaissance de Ben Gourion lors de la naissance de notre premier fils (Aviel) en 1966. Son extraordinaire vitalité, en dépit de ses 80ans, vitalité empreinte d'une sagesse issue de l'expérience expliquait sa prétention d'être plus jeune. En outre, malgré sa petite taille, il paraissait grand.

En dépit de ce portrait positif, les Israéliens étaient, à l'époque, très partagés à son sujet. Cela n'empêche qu'aujourd'hui, cet homme, autrefois objet de nombreuses controverses – même au sein de son propre parti – est célébré comme le «père de la nation», l’opposition et la provocation avaient durci le «petit homme au grand esprit». Cependant, sa lutte contre les autorités turques se termina par son expulsion de la Palestine en 1915. Il se rendit alors aux USA où il fonda le mouvement des pionniers, le Hechalutz, d'où sortit l'élite qui transforma le vieux sol en une terre fertile. Au temps du général anglais Allenby, Ben Gourion servait dans la légion juive. Ses expériences militaires acquises pendant ce temps-là devaient lui rendre de grands services plus tard. Avec Yitzhak Ben-Zwi, il créa le parti «Histadruth» dont il fut le premier secrétaire. Cofondateur du MAPAI il assura, dès 1930, la présidence de ce parti travailliste, suscitant en même temps le groupe de défense légendaire la «Haganah». Chef de ce mouvement, il fut en constante discorde avec le groupe clandestin EZEL de Menahem Begin.

Puis, lors d'une séance ad hoc du Conseil d'État provisoire le 14 mai 1948, David Ben Gourion – homme d'action – déclara sans autre l'indépendance d'Israël. il aura fallu près de deux mille ans pour faire de cette vieille nation un nouvel État.

Ben Gourion n'accepta jamais de compromis, preuve en fut le dynamitage commandé par lui de l'«Altalena» – bateau fournissant des armes au mouvement EZEL. Afin d'éviter à l'État juif à peine né une guerre civile provoquée par deux mouvements de guerre rivalisants, il accepta même le sacrifice de vies juives. Plus tard, le groupe «Haganah» se modifia, devenant ZAHAL, l'armée israélienne.

Cependant, déjà en 1953, le fondateur et Premier ministre d'Israël, le héros de la nation, se vit obligé de donner sa démission. Il s'installa dans le Neguev, où il travaillait comme kibboutznik à S. de Boker. Bien que bref, ce temps passe au kibboutz avec sa femme Paula et ses trois enfants fut très heureux. En 1955 déjà il reprit la direction du gouvernement. La grandeur politique de Ben Gourion fut appréciée dans le monde entier – même par les États ennemis. On le mit au niveau des grands hommes de ce siècle, aux côtés de Churchill, De Gaulle, ou Adenauer. Bien qu'en éternel conflit idéologique avec Nahum Goldmann, chef de l'organisation mondiale sioniste, il accepta une rencontre avec le chancelier allemand Konrad Adenauer, provoquée par Nahum Goldmann. L'entretien eut lieu à l'hôtel Waldorf-Astoria à New York. Une solide amitié lia ensuite Ben Gourion et Adenauer, causant cependant de sérieux ennuis à Ben Gourion dans son pays. 

L'accord de réconciliation entre les deux hommes se heurta à une forte opposition, surtout parmi les partisans de Begin. En attendant, l'accord rapporta non seulement 74 milliards de DM (cours de l'époque), dont Israël bénéficia aussi largement, mais il rétablit les relations entre l'Allemagne et Israël. Une nouvelle fois, Ben Gourion avait fait preuve de perspicacité et de sain réalisme. Avec beaucoup de courage il justifia son geste à l'égard de l'Allemagne: «... par ce projet de loi que j'ai présenté à la Knesseth au sujet d'une réparation demandée à la République fédérale d'Allemagne, je n'ai proposé ni pardon ni effacement du passé. Mais nombreux sont ceux qui éprouvent des difficultés à se libérer des impressions sentimentales nées dans le passé. Ils ne sont pas conscients des changements survenus dans notre monde, ni des nouvelles relations et exigences. Bien que les événements du passé soient irréparables, il est en notre pouvoir de faire certains pas pour éviter à l'avenir de telles horreurs. Pour atteindre ce but, il ne faut pas considérer les réalités comme par le passé, mais avec intelligence, tenant compte des changements de la situation...»

Toutefois, du fait que Ben Gourion ne reconnaissait pas l'existence des sionistes dans la diaspora, le conflit avec Nahum Goldmann demeura. Pour Ben Gourion, sionisme signifiait défrichage du sol de son pays.

Ben Gourion, dont les allocutions étaient toujours brèves, agressives et provocantes, interrompait sans cesse la routine de la Knesseth. Convaincu d'avoir donné aux chefs arabes – comme, par exemple, à Nasser – suffisamment l'occasion d'établir un accord de paix, il quitta définitivement la direction du gouvernement en 1963.

Bien qu'il eût recommandé lui-même son successeur en la personne de Lévi Eshkol, il le regretta bien vite. Il s'opposa à lui, quitta le MAPAI et fonda, avec Moshe Dayan, Shimon Peres et Teddy Kollek, un nouveau parti, le RAFI qui, cependant, s'effondra par la suite. En 1970, à 84 ans, le solitaire de la Knesseth déposa son mandat de délégué. Son parti se joignit à nouveau au MAPAI.

Du temps de son ministère de chef de gouvernement, Ben Gourion avait organisé des études bibliques, auxquelles il invita des érudits de la Bible, afin d'examiner la situation politique et militaire d'Israël à la lumière de la Bible. Son dogme de foi reposa sur quatre fondements bibliques:

1. «Moi, l'Éternel, je fais toutes ces choses» (Es. 45, 7). 

2. «Tu aimeras ton prochain comme toi-même... tu n'opprimeras point l'étranger qui séjourne dans ton pays» (Lé. 19,18 et 33). 

3. «Moi, l'Éternel, je t'ai appelé pour le salut, et je te prendrai par la main, je te garderai, je t'établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la lumière des nations» (Es. 42, 6).

4. «Une nation ne tirera plus l'épée contre une autre» (Mi. 4, 3).

Ben Gourion se considérait comme Juif séculier. Cependant, son occupation favorite fut l'étude de la Bible. Il compara les révélations bibliques avec la philosophie générale et les classiques grecs.

À la question, s'il était fier d'avoir fondé l'État d'Israël, il répondit: «L'État d'Israël n'est pas encore ressuscité, le but de l'État juif n'est pas encore atteint». Il se contenta d'affirmer que ses «jours les plus heureux avaient été ceux où il avait passé la charrue dans le sol de Sedschere».

Le grand homme d'Israël mourut le 1er décembre 1973 à l'âge de 87 ans. Selon son voeu,sa tombe, ainsi que celle de sa femme Paula, se trouve à Sde Boker sur une colline qui offre une large vue sur le Néguev. Dans sa pensée, il avait vu le Néguev comme étant le grenier à blé d'Israël. Son centième anniversaire marquera la création d'une nouvelle implantation qui portera le nom de «S. de David». Beaucoup de chemin reste à parcourir pour voir un Néguev transformé en une forêt chantante. Seules 20 petites implantations ont suivi l'appel et l'exemple de Ben Gourion qui, avec conviction, répétait sans cesse: «Celui qui ne croit pas aux miracles en Israël n'est pas réaliste»!

De Ludwig Schneider

© Nouvelles d'Israël Février 1987


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Le déclin de l'Orient ancien

L'époque de la captivité d'Israël marquera un tournant de l'histoire dans ce Proche Orient dont notre Occident européen sera, tardivement, peu ou prou l'héritier. Le bouleversement qu'évoque encore Werner Keller dans sa «Bible arrachée aux sables» il est annoncé par JÉRÉMIE, chap. 25, vers. 32: «Un grand ouragan se lèvera des extrémités de la terre.»

Les aiguilles de la grande horloge de l'histoire s'approchaient alors de l'année 500av.J.-C. Le soleil de l'Orient ancien était à son déclin: ses peuples s'en rendaient confusément compte.

Pourtant, ces nations fatiguées furent encore capables de manifester leur vitalité. De l'Égypte aux pays de l'Euphrate et du Tigre, une dernière réaction contre la décadence se dessina. Les souverains crurent pouvoir une fois encore éluder l'inévitable en retournant aux sources du glorieux passé de leurs empires.

Les pharaons essayèrent de reconquérir la Syrie et Canaan. La vingt-sixième dynastie s'était donné pour idéal l'Ancien Empire et les «campagnes contre l'Asie». De puissantes flottes furent construites et l'on s'efforça de restaurer le canal reliant le Nil à la mer Rouge.

Si de tels sursauts d'énergie demeurèrent sans succès, il n'en est pas moins établi que cette tentative pour ressusciter l'époque grandiose qui avait vu construire les pyramides porta ses fruits dans d'autres domaines. Peintres et sculpteurs se mirent à copier les oeuvres de leurs grands ancêtres. Des noms de pharaons du troisième millénaire furent gravés sur de nouveaux scarabées. D'anciens titres furent remis en honneur dans l'administration.

En Phénicie, des événements analogues se produisirent. Carthage, colonie phénicienne d'Afrique du nord, fut fondée en 814 av. J.-C. et, vers cette époque, le commerce maritime des adorateurs de Baal fut à son apogée. Ils possédaient alors des comptoirs et des points d'appui sur toutes les côtes de la Méditerranée, depuis la mer Noire jusqu'au détroit de Gibraltar. Un siècle plus tard, les Grecs auront pris leur suite. C'est le temps où le prêtre Sanchuniathon écrivit l'histoire de son pays et reçut de son roi la mission de prendre copie de ces inscriptions et de ces textes anciens qui, longtemps après, serviront de sources à Philonet Byblos.


Les derniers «feux» d'Assur et de Babylone 

Avec Assurbanipal (668-621 av. J.-C.), l'empire assyrien atteignit le sommet de sa puissance; il s'étendait du golfe Persique à la Haute-Égypte. Le potentat de ce peuple de conquérants fit faire son portrait, qui le représente confortablement assis sous une treille, tandis qu'on lui verse une coupe de vin. Collectionneur dans l'âme, il s'occupait de réunir la première bibliothèque importante de l'histoire. Sur son ordre, les archives des temples furent fouillées afin d'y retrouver les documents anciens. Ses scribes copièrent des milliers de tablettes datant du grand Sargon 1er (2350 av. J.-C.). Quant à son frère, il alla jusqu'à faire transcrire dans la vieille langue sumérienne la relation des faits contemporains.

Nabukodonosor (604-562 av. J.C.), dernier grand roi de Babylone, était, lui aussi, un passionné d'histoire. Il fit rédiger les inscriptions le concernant en vieux babylonien, langue que personne n'employait plus. Notons que, sous les Chaldéens, l'architecture et la littérature connurent une nouvelle apogée.

L'astronomie, mise au service de l'astrologie, fit de très grands progrès. Les savants de l'époque savaient déjà calculer la date des éclipses de la lune et du soleil.

Vers 750, on commença, dans le cadre de l'école d'astronomie de Babylone, à noter des observations sur les corps célestes, travail qui fut poursuivi sans interruption durant plus de trois siècles et demi. C'est la série continue d'observations la plus longue de toute l'histoire des sciences. Quant aux calculs, ils furent plus précis que ceux des astronomes européens jusqu'au XVIlle siècle.

Nabonide (555-538 av. J.-C.), le dernier des souverains babyloniens, semble avoir été le premier archéologue du monde puisqu'il fit faire des fouilles sur l'emplacement de temples en ruines, déchiffrer et traduire de vieilles inscriptions. Les découvertes faites au Tell al-Muqaiyar prouvent que c'est lui qui fit restaurer la tour en gradins d'Ur.

La princesse Bel-Shalti-Nannar, soeur du Balthasar biblique, avait les mêmes goûts que son père Nabonide, car Woolley découvrit dans un temple d'Ur, dont elle était la prêtresse, un musée – sans doute le premier du monde contenant une collection d'objets originaires d'États du sud de la Mésopotamie. Elle en avait même établi une liste détaillée, que Woolleya pu appeler «le doyen des catalogues de musées».

Un seul peuple – pourtant dispersé un peu partout dans le monde d'alors – ne se laissa pas aller à l'amollissement: celui des fils d'Israël qui, comme leurs ancêtres les patriarches, vivaient dans l'espérance, car ils avaient un but vers lequel tendre. C'est pourquoi ils ne sombrèrent pas et trouvèrent la force de se sauver à travers les siècles... jusqu'à nos jours.

Pendant un millénaire et demi, le Croissant fertile abrita le centre de civilisation le plus ancien, puisqu'il remontait à l'âge de pierre. Mais, vers 500 av. J.-C., la décadence s'installa parmi ces peuples qui avaient pourtant jeté la base de tous les progrès, des progrès qui fructifieraient... chez les autres. Une aurore nouvelle s'annonçait dans les montagnes de l'Iran: les Perses entraient dans l'histoire. Les grands États sémitiques et l'Égypte avaient terminé leur rôle. La tranche la plus importante et la plus décisive de l'évolution de la jeune humanité allait aider à préparer le terrain pour l'entrée en lice des grands empires indo-germaniques dont la conjonction avec l'Europe engendrerait un jour l'Occident. 

Partie de l'Orient, la civilisation n'a cessé de progresser vers l'ouest. Pendant cette évolution, elle a semé sur sa route, en peu de siècles, des cultures nouvelles; elle a permis à l'art d'atteindre des sommets inespérés, à l'intelligence humaine de briller chez les Grecs en philosophie et dans les sciences.

Mais cette civilisation a gardé malgré tout l'héritage bigarré que lui avait légué l'Orient ancien: entre autres un système de poids et mesures, l'astronomie, l'alphabet et... la Bible.

Werner KELLER

© En ce temps-là, la Bible No 66 pages II-III.


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Découverte d'une cachette datant de la grande insurrection contre les Romains en Galilée

Des fouilles archéologiques effectuées dans l'ouest de la Galilée ont mis à jour un réseau de cachettes souterraines qui permettait aux Juifs de fuir à l'époque de la grande insurrection en Galilée à la fin de la période du deuxième Temple (dans les années 66-70 de notre ère).

Ce système de repaires se situe dans le village d'Iblin sous un bâtiment datant de l'époque des croisés. Les autorités responsables des recherches archéologiques ont découvert un réseau énorme de galeries souterraines, de grandes citernes, de passages secrets et de pièces d'habitation.

D'après les archéologues, cette cachette servait aux Juifs de la région, qui fuyaient les légions de Titus Flavius Vespasien. Titus, avant de conquérir le Temple et de le réduire en cendres, se rendit d'abord en Galilée, pour réprimer la révolte qui y avait éclaté. (ZL)

© Nouvelles d'Israël 10 / 1992

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Le déluge est un fait historique

Le surgissement d'un massif alpin

Le massif alpin d'Aramie près d'Ascona, dans le Tessin (Suisse), permet aux géologues de jeter un coup d'oeil dans les processus qui se déroulent dans les profondeurs de la terre. Krassimir Bochilov et ses collègues de l'université de Californie, à Riverside, ont découvert dans la roche de ce massif une mince plaque du minéral clinostat ayant des cristaux d'une structure particulière. Ces cristaux doivent être formés, quand la roche est libérée d'une grande pression. Des essais en laboratoire ont montré que ce minéral qui ne peut exister que sous une très haute pression obtient la structure à présent découverte, lorsque la pression diminue.

Les chercheurs en ont conclu que l'ensemble du massif, qui mesure 800 mètres sur 500, a dû se trouver à une profondeur d'au moins 250 kilomètres lors de la formation des Alpes, voici 40 millions d'années. Jusqu'à présent, beaucoup de géologues estimaient qu'il était impossible de trouver à la surface de la terre des roches venues d'une telle profondeur. On ne comprend pas comment le massif a pu descendre jusque-là. Lors de la formation des Alpes, la croûte terrestre en Europe méridionale a probablement été pliée et enfoncée en profondeur puis a ressurgi. Le massif étant plus léger que la roche environnante, il a remonté comme un pain de savon dans une baignoire. Il pourrait ainsi avoir entraîné des petits débris de la roche profonde, comme le font croire certains cristaux du minéral ilménite qui ont également été trouvés dans la roche.

Cela permet aux géologues de jeter un regard dans des profondeurs inaccessibles: les roches à la surface de la terre viennent presque toutes de la couche supérieure de 40 kilomètres de la croûte terrestre. Ce n'est qu'à quatre endroits de la terre que l'on a trouvé des roches qui avaient atteint une profondeur de 100 kilomètres.

(TAGES-ANZEIGER, 14.4.1999)

 

On ne comprend guère comment on ose toujours tout à nouveau avancer la théorie évolutionniste face à de telles découvertes, et donc nier la création, car ces découvertes scientifiques s'inscrivent en effet mieux dans les récits bibliques. La Sainte Écriture ne parle pas en termes de 40 millions d'années, mais elle fait par contre le récit d'un déluge. En tenant compte de ce dernier dans les calculs, on ne doit pas avoir recours à de telles périodes astronomiques, mais on s'émerveille devant la vérité des propos bibliques. La structure exceptionnelle est vraisemblablement le résultat de la diminution d'une très grande pression.

Cette pression n'aurait-elle pas été soulagée par le déluge, qui était tellement violent qu'il aurait pu enfoncer la surface de la terre en profondeur et faire remonter les couches inférieures? La Bible dit: «L'an six cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s'ouvrirent... Les eaux grossirent et s'accrurent beaucoup sur la terre, et l'arche flotta sur la surface des eaux» (Gen. 7, 11.18). Certains scientifiques chrétiens estiment que les Alpes ont été formées pendant le déluge et n'ont certainement pas 40 millions d'années. À la suite de la diminution de la pression sous l'effet du déluge, la structure de ce minéral a été formée.

Alors que les chercheurs sont étonnés et n'arrivent pas à comprendre comment le massif aurait pu descendre à une telle profondeur et comment des roches ont pu monter de cette profondeur jusqu'à la surface de la terre, les lieux bibliques susmentionnés nous l'expliquent fort bien. En apprenant que cette roche vient d'une profondeur de 100 kilomètres, nous pouvons nous faire une idée de la vertigineuse violence du déluge. Vraiment, le Seigneur est tout-puissant. Dans Sa toute-puissance, Il peut aussi bien créer qu'anéantir. Il peut condamner, mais aussi sauver, comme Il l'a prouvé à Golgotha. Sa puissance est tellement grande que l'apôtre Paul peut affirmer: «Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé» (Rom. 10, 9).

© Appel de Minuit 07 / 1999


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Les dernières heures des Juifs de Jéricho en l'an 65 après Jésus-Christ

Des découvertes archéologiques impressionnantes dans une grotte au-dessus de Jéricho apportent des témoignages émouvants sur les dernières heures de la vie des Juifs de Jéricho, qui avaient fui en l'an 65 après Jésus-Christ devant les armées romaines.

Ces découvertes confirment les écrits de Josèphe Flavius qui, dans le livre «La guerre juive», relatent comment les Juifs de Jéricho se sont réfugiés dans une caverne et y sont morts.

Cette caverne a été fouillée dans le cadre de l'action «Parchemins» organisée par les autorités archéologiques, dont nous avons déjà parlé le mois dernier. Le but de cette action était de trouver des objets antiques dans le désert de Juda et dans la région de Jéricho avant que ces territoires ne soient cédés aux Palestiniens. Cette caverne compte une pièce centrale donnant accès à six chambres creusées dans le rocher, ainsi qu'un «balcon» qui a vue sur Jéricho.

Il se trouve parmi les objets trouvés des vestiges d'un talith (un vêtement que la Thora ordonnait à chaque Juif de porter), de couleur rouge, comme il était d'usage à l'époque; une pièce de monnaie datant de la deuxième année de la révolte; des bijoux, du nécessaire de maquillage et de la poudre de couleur, ce qui tend à prouver que des femmes y habitaient également; un peigne en bois avec, entre ses dents, des lentes.

Les restes de plusieurs grands feux allumés par les Romains à l'entrée de la caverne indiquent de quelle manière la famille réfugiée là est décédée: étouffée par la fumée. On a découvert près de ces feux une pièce de l'armure d'un soldat romain. On a également trouvé dans la grotte la pointe d'une des flèches tirées vers l'intérieur de l'habitacle par ces mêmes Romains.

Dans d'autres cavernes des alentours, les archéologues ont découvert des trésors de pièces de monnaie et de bijoux datant de l'époque du premier temple, ainsi que le squelette d'un soldat du quatrième siècle avant Jésus-Christ. Le squelette de cet homme âgé, à sa mort, d'environ quarante ans, se trouvait dans un sac fermé, placé sur une natte. À côté, il y avait un arc et des flèches, ainsi qu'un couteau de silex portant des taches rouges, vraisemblablement du sang.

© Nouvelles d'Israël 02 / 1994


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