Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Archéologie

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La fin d'Israël, le royaume du Nord, annoncée par le prophète Isaïe et confirmée par l'histoire

Certes le premier des grands prophètes ne réserve pas ses oracles au sort que se prépare par son impiété le royaume d'Israël: celui de Juda où il exerce son ministère reçoit lui aussi par sa bouche les avertissements d'En-Haut. Mais Isaïe aura disparu depuis un siècle lorsque Jérusalem tombera (586 av. J.-C.), alors qu'il connut fort bien l'agonie du royaume du nord et de Samarie sa capitale. Le langage prophétique ne permet guère de suivre pas à pas les événements qu'il évoque. Ce que rapportent les livres historiques de la Bible eux-mêmes gagne à être éclairé par l'histoire des autres peuples qu'Israël. C'est une vue d'ensemble que Werner Keller, l'auteur de «la Bible arrachée aux sables»', propose ici à nos lecteurs.

En 745, un ancien soldat nommé Pul était monté sur le trône assyrien sous le nom de Téglat-Phalasar (le IIIe: 745-727). Il était le premier d'une suite de durs tyrans auxquels on doit la conquête du plus grand empire de l'Orient ancien. À partir du nord de la Syrie, Téglat-Phalasar envahit la côte de la Méditerranée et transforma les royaumes indépendants en provinces de son empire et en peuples tributaires. Israël se soumit d'abord spontanément: le roi Menahem pensait que le pacte avec le tyran et le versement d'un tribut étaient un moindre mal. Mais le peuple ne voyait pas les choses de la même façon; le mécontentement engendra un complot. Un personnage de la cour nommé Phacée assassina le fils du roi et prit le pouvoir. À partir de ce coup d'État, la politique du royaume du Nord devait être inspirée par le parti anti-assyrien.


L'intervention du colosse d'Assur

Rason, roi de Damas, prit l'initiative d'une nouvelle coalition araméenne contre les Assyriens. Des États arabes et phéniciens ainsi que des villes philistines et édomites, s'y joignirent en même temps qu'Israël, alors que le roi Achaz de Juda restait obstinément neutre, malgré les pressions dont il était l'objet de la part de Rason et de Phacée:

«Alors Rason, roi de Syrie, et Phacée, roi d'Israël, montèrent attaquer Jérusalem. Ils assiégèrent Achaz, mais ne purent l'emporter sur lui» (2e ROIS, chap. 16, vers. 5).

Se voyant fort menacé, le roi de Juda appela à l'aide: Achaz envoya des messagers à Téglat-Phalasar, roi des Assyriens, pour lui dire: «Je suis ton serviteur et ton fils. Monte et sauve-moi des mains du roi de Syrie et des mains du roi d'Israël, qui se sont coalisés contre moi.» – «Et ayant amassé l'argent et l'or qu'il put trouver dans la maison de Yahvé et dans les trésors du roi, il en fit présent au roi des Assyriens» (2e ROIS, chap. 1 6, vers. 7 et 8).

«J'ai reçu un tribut d'Achaz de Juda», nota laconiquement l'Assyrien.

Une avalanche de désastres s'abattit alors sur le pays. Deux sources différentes nous renseignent à cet égard: la Bible d'une part et, de l'autre, des textes en écriture cunéiforme, retrouvés à mille kilomètres de l'endroit où les faits se produisirent, dans les merveilleux palais des rives du Tigre. À leur façon, ils confirment point par point la version que donne la Bible. Leur récit est cruel jusque dans les détails, alors que l'Ancien Testament se contente d'un rapport objectif:


Deux documents à comparer

2e LIVRE DES ROIS

Le roi des Assyriens monta à Damas, la détruisit, déporta les habitants à Qir et tua Rason (chap. 16, vers. 9).

Aux jours de Phacée, roi d'Israël, Téglat-Phalasar, roi d'Assur, vint et prit Lyyon, Abel-Bet-Maada, Yanoah, Oedesh, Hasor, Galaad et la Galilée, tout le territoire de Nephtali; et il déporta les habitants en Assyrie (chap. 1 5, vers. 29). Osée... tendit un piège à Phacée... Il le tua et régna à sa place (chap. 15, vers. 30).

Lorsque les hordes assyriennes quittèrent le pays, elles laissaient Israël anéanti et décimé par les déportations. Toutes ses villes avaient été annexées, à l'exception de Samarie; son territoire fut divisé en provinces administrées avec une extrême sévérité par des fonctionnaires assyriens.

D'Israël, il ne resta plus qu'un État lilliputien: les montagnes d'Éphraïm, avec Samarie, la capitale. Là résidait le roi Osée. Quant au royaume de Juda, il resta provisoirement épargné, quoique Téglat-Phalasar l'eût frappé d'un tribut.


RAPPORT DE TÉGLAT-PHALASAR

J'empalai ses notables et les montrai en spectacle à son pays. Je dévastai ses jardins et ses vergers. J'investis et je pris la ville de Rason du pays de Damas. J'emmenai huit cents personnes avec leurs biens. Je détruisis des villes de seize districts de Damas (Extrait de la Campagne vers l'ouest, 734-733 av. J.-C.).

Bît-Humri (Israël) dont j'avais ajouté les villes à mon territoire lors de mes campagnes précédentes, sauf la seule ville de Samarie... J'annexai la grande région de Nephtali... J'emmenai en Assyrie l'ensemble des habitants de Bît-Humri et leurs biens (Extrait de Campagne vers l'ouest et Campagne contre Gaza et Damas, 734-733 av. J.-C.).

Ils renversèrent Phacée, leur roi, et Osée prit sa place (Extrait de Campagne contre Gaza et Damas.)

Le colosse militaire assyrien avait asservi le Croissant fertile du golfe Persique à l'Asie Mineure, depuis la Mésopotamie jusqu'au pays de Canaan. Seuls le territoire de Samarie – sept hectares et demi – et les quelques kilomètres carrés de champs de blé et d'orge qui l'entouraient restèrent indépendants. C'est pourtant là que sera brandi l'étendard de la révolte. En effet, dès la mort de Téglat-Phalasar III, le roi Osée se mit à conspirer avec l'Égypte et refusa de payer le tribut annuel qui lui avait été imposé. Le nouveau roi assyrien Salmanasar V (726-722 av. J.-C.) réagit immédiatement: Le roi des Assyriens découvrit qu'Osée se préparait à la révolte, car il avait envoyé des messagers à So, roi d'Égypte. Alors le roi des Assyriens s'empara de lui et l'envoya enchaîné en prison (21 ROIS, chap. 17, vers. 4).

Un réseau étendu de police et d'indicateurs faisait partie – déjà ! – de l'organisation du régime de terreur des Assyriens. Samarie tombée, le dernier vestige du royaume d'Israël subit le sort de Damas, car la neuvième année d'Osée, le roi des Assyriens prit Samarie et déporta Israël en Assyrie(2 ROIS chap.17, vers. 6).

Werner KELLER

© En ce temps-là, la Bible No 59 pages II-III.


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LES GUERRES BIBLIQUES et le « Dieu des armées »

Avec la deuxième moitié du livre des Nombres commencent les récits de la conquête de Canaan. Cela n'ira pas sans effusion de sang, l'histoire d'Israël sera émaillée de batailles. Si, dès l'Exode et les Nombres, on trouve «Yahvé» à la tête des forces d'Israël, ce n'est que dans le livre de Samuel qu'apparaît «Sabaot» rendu par «Dieu des armées». La liturgie romaine d'avant le Concile l'employait dans le «Sanctus». La réforme liturgique l'a traduit par «Dieu de l'Univers».

Le Dieu «Sabaot» serait en effet plus exactement le «Dieu des forces», forces terrestres des armées d'Israël sans doute, mais plus encore forces célestes que sont les anges ou même les constellations innombrables qui forment justement l'univers.

Il reste que l'Ancien Testament nous présente bien des guerres – et des guerres sans merci – comme voulues, bénies, exigées par Dieu. Le caractère souvent inhumain et parfois franchement immoral des épopées accomplies en son nom fut même l'un des arguments d'élection des rationalistes du 18e siècle contre toute religion révélée.

À vrai dire, cet aspect du problème est complètement étranger aux auteurs inspirés pour lesquels ces moeurs très rudes étaient sans doute fort naturelles dans le contexte de leur époque. La thèse théologique qui sous-tend ces récits guerriers, c'est que le vrai combattant et le vrai vainqueur c'est Dieu et non pas les guerriers d'Israël. C'est pourquoi la stratégie et le rapport des forces en présence a si peu d'importance, et que seul compte la docilité aux ordres divins. Minoritaire, Israël vaincra s'il agit conformément à la volonté de son Dieu. Dans le cas contraire, même majoritaire, il perdra. Tel est le leit-motiv.

«Dieu le veut!»

Mais cette thèse ne suffit pas à dissiper un malaise bien compréhensible chez l'homme d'aujourd'hui. Pour éclairer ce problème difficile, il faut le confronter avec des faits plus proches dans le temps.

«Dieu le veut»! s'écriaient les croisés en partant guerroyer contre les Sarrazins.

Dieu le voulait-il vraiment? Quel est le théologien sérieux qui oserait l'affirmer de nos jours? Et cependant toute la chrétienté médiévale en fut alors persuadée.

Pareillement, jusqu'à une époque extrêmement récente, la morale «bien pensante» admettait une conception assez large de la juste guerre et souvent la conscience chrétienne identifia spontanément la victoire militaire à la bénédiction divine et la défaite au châtiment.

Il n'est que de se souvenir des interprétations de la malheureuse campagne de France en juin 1940. Qui n'a pas entendu de la bouche de «sages» que la France avait été châtiée à cause de ses péchés? 

Voilà qui nous fait peut-être sourire aujourd'hui. Cela ne date pourtant que de trente ans à peine. 

De plus, il est indéniable que le Dieu qui l'avait tiré d'Égypte et lui donnait la terre de Canaan en possession éternelle enjoignait à Israël de la conquérir, et de la conquérir à la pointe de l'épée parce que tels étaient les usages de tous les peuples de ce temps, à moins qu'on n'exige un miracle perpétuel qui foudroie tous les ennemis. Le texte biblique affirme qu'il y en eut. Mais la maxime «aide-toi toi-même, le Ciel t'aidera» transparaît souvent. 

Quelle qu'ait été la contribution humaine à l'accomplissement de la volonté de Dieu, l'entrée en Terre promise devait être un don. Ce devait être le «don d'une conquête», comme ce fut dit très justement. De là à identifier comme une volonté explicite de Dieu toutes et chacune des lois qui régissaient la guerre à cette époque, extermination ou asservissement des vaincus, destruction de leurs villes et autres procédés, hélas parfois encore en usage, mais aujourd'hui universellement réprouvés, il n'y avait qu'un pas à faire et Israël le fit aisément.

Si le plan adopté par Dieu pour doter Israël d'une Terre impliquait inévitablement des guerres, cela ne signifie pas que Dieu ait voulu directement tout ce qui se passa à l'occasion de celles-ci.

Le «Dieu des armées» n'aime pas la guerre. L'ensemble de la Bible nous parle d'un Dieu qui en aucune manière n'aime et ne favorise la guerre: le Deutéronome (chap. 20. vers. 10-14) exige qu'on offre la paix avant d'engager la bataille et qu'on ne se livre à celle-ci que si elle s'avère inévitable. David, ce grand guerrier devant l'Éternel, à qui Israël doit d'avoir fait politiquement son unité, s'est vu refuser par Dieu la joie suprême de bâtir le Temple parce qu'il avait fait trop de guerres. Ce sera son fils Salomon, dont le nom signifie «le Pacifique», qui construira le Temple de Jérusalem.

Car la paix demeure liée à Dieu, à sa résidence et à son culte, même si les contingences de l'histoire nécessitent des engagements armés.

C'est en ce sens que la tradition juive interprète cette prescription curieuse qui veut que l'autel soit bâti de pierres non polies: parce que, disent les rabbins,

l'autel établit la paix entre Dieu et les hommes, par le sacrifice, et il ne convient pas que les pierres qui le composent aient été profanées par le fer qui tue et introduit la division parmi les hommes.

Dom J. GOLDSTAIN

© En ce temps-là, la Bible No 12 pages III-IV.


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L'histoire d'Israël - un exemple prophétique pour nous

Ce n'est pas la première fois que les troupes israéliennes se retirent de la bande de Gaza. À deux reprises déjà, l'armée d'Israël a occupé cette bande pour devoir la quitter ensuite. En 1948, une division israélienne s'est emparée d'une partie de ce territoire lors d'un des derniers combats de la guerre d'Indépendance. Parmi les chefs se trouvait alors le jeune commandant de brigade Yitzhak Rabin. L'occupation n'a duré que quelques mois. Sur base d'un traité d'armistice signé en 1949, les Israéliens rendirent à l'Égypte la bande de Gaza et une grande partie de la péninsule du Sinaï. Lors de la campagne de Suez en 1956, les soldats israéliens pénétrèrent de nouveau à Gaza et reconquirent tout ce territoire dans une campagne militaire qui les opposa aux troupes palestiniennes stationnées sur place. Suite à la forte pression de Washington et de l'ONU, Israël retira une seconde fois ses forces en mars 1957; l'ONU envoya des observateurs. Dix ans plus tard, Rabin, alors chef de l'armée, s'empara de Gaza, du Sinaï, de la bande occidentale du Jourdain ainsi que des hauteurs du Golan lors de la guerre des Six jours. Le retrait de Gaza et de la ville de Jéricho, opéré conformément au traité signé entre le Premier ministre Rabin et le chef de l'OLP Arafat, est la plus récente démarche d'une longue série de replis israéliens des territoires conquis: 

En février / mars 1949:Israël rend à l'Égypte des parties du Sinaï et de la bande de Gaza, et il se retire du Sud-Liban.

Mars 1957: Israël se retire de la bande de Gaza et de la péninsule du Sinaï, territoires qu'il avait conquis trois mois plus tôt.

Mai 1974: Suite à l'armistice mis sur pied par les USA, Israël rend les villages syriens conquis durant la guerre de 1973. 

De mai 1979 à avril 1982: Israël rend, par échelons, la péninsule du Sinaï conformément aux accords de Camp David.

Juin 1985: Israël se retire du territoire libanais conquis en 1982.

 

COMMENTAIRE

Tout ce qui arrive à Israël doit nous servir de type et d'avertissement, ainsi que nous le lisons en 1 Corinthiens 10, 11. En outre, le combat d'Israël est notre combat; en effet, nous sommes greffés sur l'olivier franc qu'est Israël (cf. Rom. 11, 17). Ne voyons-nous pas dans l'article ci-dessus une image de bon nombre de vies chrétiennes? Car bien des promesses faites à Israël, Dieu les adresse à nous également en Jésus-Christ (cf. 2 Cor. 1, 20). Prenons, par exemple, Josué 1, 3 où l'Éternel promet à Israël le pays de Canaan: «Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne.» L'histoire récente de l'État juif nous montre comment il a continuellement remporté d'éclatantes victoires, que ce soit dans la conquête du Sinaï ou dans celle du Golan ou encore dans celle du Liban. Ce sont là des territoires que l'Éternel avait promis à Israël: tout le Liban (cf. Ésaïe 35, 2; Deut. 11, 24;Gen. 15, 18; etc.), le Sinaï jusqu'au «fleuve d'Égypte». Israël se trouvait sur la bonne voie, il remportait des victoires de la part de Dieu. Mais les revers n'ont pas manqué, l'adversaire ne dort jamais. Sous la pression de l'extérieur et par des faux traités de paix, Israël fut régulièrement contraint à se replier; les plus récents exemples sont Gaza et Jéricho. Au lieu d'aller de l'avant, Israël paraissait revenir en arrière. Quelle mise en garde il y a là pour nous, l'Église du Seigneur! Que de fois ne cédons-nous pas du terrain, pourtant conquis par la foi! Il y a des parties de notre vie où nous ne connaissions plus de problèmes – mais voici que soudain les épreuves se font pénibles; et l'on tombe rapidement. Il a suffi de quelques moments de manque de vigilance pour que l'ennemi frappe impitoyablement et s'empare de nouveau d'une partie de notre «territoire», dont nous nous étions emparés longtemps auparavant.

Nous voyons, comment, par des compromis avec les adversaires, Israël s'est retrouvé comme paralysé c'est ce qui arrive quand on va à la rencontre de l'ennemi. Ce premier pas fait en appelle un autre, et encore un autre; c'est ce que nous constatons dans les derniers communiqués en provenance de Damas: la Syrie n'exige plus un retrait immédiat des Israéliens des hauteurs du Golan; elle accepte un planning pour l'évacuation de ces territoires. En plus, Israël doit être prêt à négocier avec l'OLP la reddition d'autres parties de la Judée et de la Samarie. Alors que l'enlèvement est tout proche, restons fermement attachés à Jésus afin de ne devoir céder aucun pouce de terrain à l'Ennemi et de pouvoir lutter pour Israël par nos prières!

C.M.

©  Nouvelles d'Israël 07 / 1994

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Israël se trouve-t-il déjà dans ses frontières bibliques?

Parce que les réponses proposées sont souvent trop longues, il nous est impossible de toutes les publier dans l'espace restreint réservé à cette rubrique. Nous prions donc instamment chaque correspondant de faire un effort pour s'exprimer le plus clairement, mais aussi le plus brièvement possible. Nous rappelons que les avis émis dans le Forum des lecteurs ne reflètent pas forcément les convictions de la rédaction.

Dans Genèse 17, 7-8, nous avons les promesses de Dieu pour Abraham. L'apôtre Paul, dans Romains 9 à 11, nous donne des indications concernant la restauration d'Israël et ceci est très clair dans Romains 11, 23-26, car c'est par révélation divine que Paul a vu le futur salut d'Israël. Selon Ezéchiel 38, 1-39, Dieu va premièrement sauver, puis restaurer Israël après la période des tribulations. Voir Zacharie 13, 1-2; 14, 3-4 et 14, 16-21. Ces passages sont une bonne nouvelle pour le peuple de Dieu.

Selon Jérémie 23, 5-8, Jésus-Christ le Messie sera assis sur le trône de David et Israël sera à nouveau rassemblé dans le pays promis. Voir aussi Romains 11, 15-36.

Non, Israël ne se trouve pas dans ses frontières bibliques. Dieu a choisi Lui-même le pays où il habiterait. Sept arguments prouvent cette affirmation.

1. Genèse 13,14-15.17.

2. Genèse 17, 8.

3. Genèse 15, 18-21.

4. Mais quelles sont les limites du pays octroyées par Dieu? Exode 23, 31. Réflexion:En regardant une carte des régions concernées, on pourrait se demander si la limite sud n'est pas le torrent d'Égypte, mais le texte d'Exode23, 31 stipule: «mer rouge», soit beaucoup plus au sud. Toujours selon le même texte, le territoire est celui qui va du Nil à l'Euphrate (au nord le fleuve d'Euphrate et le pays des Hétiens, Gen. 15, 18-21).

5. Et les autres frontières? Deutéronome 11,24. 

6. Confirmation du territoire: Josué 1, 4. Les découvertes archéologiques récentes ont prouvé que la cité de Boghazkoy en Asie Mineure (à l'est d'Ankara en Turquie) était bien la capitale des Hétiens.

7. Israël n'a donc jamais été dans ses frontières bibliques? Non! 1 Rois 4, 21 et 24.

Quand on regarde les territoires que Dieu avait attribués à Israël (prunelle de ses yeux) il me semble que c'est la représentation symbolique du bras de Dieu (Job 9, 4 et Ésaïe 30, 30). Ce bras, prêt depuis toujours à frapper l'ennemi qui viendra du Nord, est l'accomplissement final dans Romains 11, 26: «Ainsi tout Israël sera sauvé».

Non, car la Parole de Dieu déclare en Deutéronome 11, 23a-25: «L'Éternel dépossédera devant vous toutes ces nations, et vous prendrez possession de nations plus grandes et plus puissantes que vous. Tout lieu que foulera la plante de votre pied sera à vous; votre frontière s'étendra du désert au Liban et du fleuve de l'Euphrate jusqu'à la mer occidentale. Nul ne tiendra contre vous. L'Éternel, votre Dieu, répandra comme il vous l'a dit la peur et la crainte de toi sur tout le pays où vous marcherez». Lire également chapitre 19, 8 ainsi qu'Exode 23, 25-33. Dans tous ces textes, c'est Dieu qui parle. Et quand Dieu parle, que ce soit en Israël, au corps de Jésus-Christ ou aux ennemis de l'Éternel, tout s'accomplit (cf. Nomb. 23, 19 ainsi que Josué 1, 4).

Non. Genèse 13,14-15: «l'Éternel dit à Abram: lève les yeux et regarde du lieu où tu es, vers le nord, vers le midi, vers l'Orient et vers l'Occident, car tout le pays que tu vois, je te le donnerai et à ta semence pour toujours...». Genèse 15, 18: «... je donne le pays à ta semence depuis le fleuve d'Égypte (le Wadi-el-Arish), jusqu'au grand fleuve, le fleuve Euphrate». Deutéronome 30, 20: «Choisis la vie afin que tu vives, toi et ta semence... afin que tu habites sur la terre que l'Éternel a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob de leur donner». Michée 7, 11: «Au jour où tous tes murs doivent se bâtir, ce jour-là, la limite établie sera reculée. Ce jour-là, on viendra jusqu'à toi depuis l'Assyrie et les villes d'Égypte, jusqu'au fleuve (l'Euphrate)».

La négligence des Israélites, lors de la conquête du pays de Canaan, le réduisit aux étroites dimensions qu'il occupe sur nos cartes. Mais quand les Juifs aujourd'hui dispersés reviendront dans leur terre, ils revendiqueront la frontière de l'Euphrate et elle leur sera donnée, car en ce jour-là, leurs limites seront reculées.

Non, en vertu des promesses de Dieu lorsqu'Il fit alliance avec Abraham: «En ce jour-là, l'Éternel fit alliance avec Abram, en disant: je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d'Égypte jusqu'au grand fleuve l'Euphrate: les pays des Kéniens, des Kéniziens, des Kadmoniens, des Hétiens, des Phérésiens, des Rephaïm, des Amoréens, des Cananéens, des Guirgasiens et des Jébusiens» (Gen. 15, 18-21). Je n'ai pas de connaissances assez vastes pour connaître tous les noms, aujourd'hui, de ces pays, mais je suis convaincue que l'Éternel est fidèle, et que ce qu'Il dit demeure vrai!

Amis d'Israël, c'est avec confiance qu'avec vous tous j'intercède pour ce peuple aimé du Tout-puissant, remettant entre Ses mains ce nouveau satellite... preuve qu'un David peut encore combattre contre tous les Goliath. Si Dieu le veut!

M. et Mme Major Bovet, La Côte-aux-Fées

Non, car la véritable frontière se trouve en Deutéronome 11, 24: Liban – Euphrate – Mer occidentale. Ce sont là les frontières sûres et reconnues, car elles sont bibliques.

©  Nouvelles d'Israël Novembre 1988

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Israël s'installait sur les rives du Nil il y a plus de 3300 ans

Aucun historien sérieux ne se risquera à fixer avec précision dans le temps les événements rapportés par la Genèse. 

Celle-ci ne jouit d'ailleurs pas d'un monopole d'incertitude: 

les meilleurs spécialistes discutent encore pour déterminer, par exemple, à un bon siècle près, le début du règne des Hyksos sur la Basse Égypte. Les uns, de plus en plus rares. 

tenant pour le XIXe siècle av. J.-C.. les autres, à l'avis desquels nous nous rangeons volontiers, pour le XVllle. 

Qui étaient ces «étrangers» (en égyptien, Hyksos donnerait Héqa Kahasout qui signifie bien: prince étranger)? Venus de la haute Syrie, ils sont assurément en bonne part de même origine qu'Abraham: peut-être ses cousins par un ancêtre commun, Sem, fils de Noé: en tout cas des parents pas très éloignés: au sens large, des Sémites, même si leur sang est un peu mélangé. «Rois Pasteurs», «Princes du Désert», les pharaons Hyksos des XVe et XVIe dynasties, après avoir envahi le delta du Nil à la tête de leurs guerriers et de leurs troupeaux, étendirent aussi leur autorité sur la Moyenne Égypte et parfois sur l'Égypte tout entière, probablement entre 1730 et 1580 environ av. J. C. 

On est naturellement tenté de situer, au cours de cette période où des Sémites règnent sur l'Égypte, les séjours les plus spectaculaires que firent au pays des pharaons les Sémites mieux connus de tous par la Bible, que sont Abraham lui-même, puis la famille issue de son petit-fils, Jacob, on sait que c'est à l'invitation de son propre enfant, Joseph, devenu tout puissant dans cette «Amérique» des temps bibliques, que Jacob, appelé Israël, vint s'installer sur les rives du Nil. 


CE PHARAON CROYAIT EN UN DIEU UNIQUE 

À vrai dire, Abraham et Joseph tiennent bien mal à l'aise dans ces cent cinquante années, si l'on considère les âges imputés aux géniteurs des trois générations par les textes sacrés connus. 

N'entamons pas ici le débat sur les chiffres cités. Il reste possible, 

admettons-le, que l'histoire de Joseph – l'homme qui amena les Hébreux en Égypte – se soit déroulée, pour l'essentiel, sous le règne d'un des derniers pharaons sémites; ceci rendrait fort vraisemblable l'accession au pouvoir d'un «grand vizir» de la même race. 

  

Rien cependant n'oblige à suivre les tenants de cette thèse demeurée très longtemps classique. Aussi bien, et mieux encore par certains détails, que la cour d'Avaris (aujourd'hui San AI Hagar – Tanis, dans le delta), capitale des Hyksos, celle 

d'Amenophis IV qui choisit le nom d'Akhenaton («celui qui plaît au globe-soleil»)serait un bon cadre au récit, Akhenaton, installé dans la nouvelle capitale qu'il avait fondée (aujourd'hui El Amarna en Haute Égypte) se fit le champion du culte d'un dieu unique créateur de toutes choses, dont le soleil est l'image. 

Voilà qui expliquerait le langage monothéiste que Pharaon tient à Joseph, et une certaine parenté spirituelle entre les deux hommes. 

Voilà aussi qui nous amène à quelque 250 années après que le dernier Hyksos ait été chassé d'Avaris, Cette seconde hypothèse, en outre, donnerait corps à celle que formulent depuis peu certains exégètes: Moïse serait né peu avant ou peu après la mort de Joseph. Or tous ou presque tiennent aujourd'hui pour certain que l'histoire égyptienne de Moïse se situe à l'époque des premiers Ramsès (XIXe dynastie: 1314-1200 av. J. C.). Supposons arbitrairement que Joseph ait eu une cinquantaine d'années à la mort d'Akhenaton (1358); les cent dix années que lui accorde généreusement son historien, parce que cent dix ans était en Égypte la durée idéale de la vie humaine, le font mourir après l'an 1300, date proche de celle où Moïse, interlocuteur possible de Ramsès II (1301-1235) a pu naître. 


LE «JOSEPH» ÉGYPTIEN N'AVAIT, LUI, QU'UN FRÈRE 

S'il est exact que l'histoire connue de l'Égypte du XVIIe au XlVe siècle avant notre ère ne comporte aucune trace précise du «grand vizir» Joseph, ni de l'installation dans le delta de la famille de Jacob, rien non plus ne contredit la vraisemblance des faits racontés par l'auteur ou les auteurs du récit biblique. 

Tout au contraire: imageries et inscriptions nombreuses font état d'immigrations de Sémites en général et de Cananéens en particulier. 

Sur bien des points, les traditions égyptiennes conservent le souvenir de faits analogues à ceux que vous pourrez lire ici. 

Tel ce «Conte des deux frères» dont la version connue remonte au Xllle siècle avant J. C. on y trouve un homme brimé par son frère comme le fut Joseph par les siens. 

Injustement accusé comme Joseph d'une tentative d'adultère sur une femme qui en réalité s'offrait, juché au pouvoir suprême par le roi, encore comme Joseph, et finalement pardonnant à son frère qu'il élève à son tour à la prospérité, toujours comme Joseph fit à l'égard de ses propres frères. 


À DEUX 0U TROIS CENTS ANS PRES 

Ce sont des détails. Mais, joints à beaucoup d'autres qui concernent les moeurs et les institutions, ils lèvent tous les doutes; il s'agit là d'une histoire dont l'authentique vieille Égypte fut le théâtre. 

Très conservatrice, son visage, ses manières d'être et d'agir ont si peu changé durant des siècles, qu'il est difficile de donner un âge exact au décor et aux acteurs, à deux ou trois cents ans près. De plus, la rédaction du texte définitif dont est issu celui que nous possédons date sûrement de plusieurs siècles encore après les événements relatés, ce qui a pu amener le ou les auteurs à l'enrichir de menus anachronismes empruntés à une époque plus récente. Mais ces ajouts, à peine décelables, ne touchent certainement pas l'essentiel: la tradition orale respecte le sacré.

© En ce temps-là, la Bible No 4 pages III- IV.


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Il y a 70 ans, un pas important accompli vers la libération de Jérusalem

Comment plusieurs prophéties bibliques y on trouvé des prémices d'accomplissement. 

(Inspiré d'une étude de M. Reginald H. W. Cox dans «Wake Up» 12/87 «MORGENLAND» et de son commentaire par Wim Malgo) 

  

Quiconque considère avec quelque attention la façon dont la ville de Jérusalem fut libérée par les Anglais de la domination turque en 1917, ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec au moins trois prophéties bibliques prononcées par plusieurs auteurs de l'Ancien Testament. Chronologiquement voici la première, annoncée par le prophète Ésaïe: 

«Comme des oiseaux déploient les ailes sur leur couvée, ainsi l’Éternel des armées étendra sa protection sur Jérusalem. Il protégera et délivrera, il épargnera et sauvera» (Es. 31, 5). 

Plus tard, Daniel fit cette prédiction mystérieuse: 

«Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l'abomination du dévastateur, il y aura mille deux cent nonante jours. 

Heureux celui qui attendra et qui arrivera jusqu'à mille trois cent trente-cinq jours!» (Dan. 12, 11 – 12). 

Enfin, en l'an 520 av. J.-C., Aggée exhortait les rapatriés israélites en leur déclarant: 

«Réfléchissez donc à ce qui va se produire à partir d'aujourd'hui et par la suite. Depuis le vingt-quatrième jour du neuvième mois... à partir de ce jour je donnerai la bénédiction» (Aggée 2, 18a. 19b). 

Ces prophéties ont certes toutes connues des accomplissements précis mais partiels dans le passé, à l'exception peut-être de celle d'Ésaïe. Cependant, le déroulement des événements en 1917 à Jérusalem constitue sans doute aussi une de leurs étonnantes réalisations. 


1917- 1335 

Dans la prophétie de Daniel (Dan. 12, 12), il s'agit de 1 335 jours. Mais la Bible nous permet, quand nous étudions la prophétie, de faire l'équation «une année pour chaque jour», sur la base de textes tels que Nombres 14, 34: «Selon le nombre de jours que vous avez mis à explorer le pays, c'est-à-dire quarante, vous porterez le poids de vos fautes 40années une année pour chaque jour» ou Ezéchiel 4, 5-6: «Je t'impose un nombre de jours égal à celui des années de leurs fautes, trois cent nonante jours; tu porteras ainsi la faute de la maison d'Israël. Quand tu auras achevé ces jours, couche-toi sur le côté droit et tu porteras la faute de la maison de Juda pendant quarante jours; je t'impose un jour pour chaque année». 

Sans affirmer de manière catégorique que l'année 1917 correspond à cet énigmatique an1335, reconnaissons tout de même l'extraordinaire «parenté» de ces deux chiffres, qui fut mise en lumière de la manière suivante: 

En 1917, un officier de l'État-major du général Allenby achète un journal dans un kiosque de Jérusalem. Parmi les pièces de monnaie qu'on lui rend, il découvre une pièce égyptienne sur laquelle sont gravés un chiffre arabe et un chiffre latin: 1335 et 1917 (voir illustration). Ce soldat découvrit ainsi que l'an 1917 du calendrier grégorien (le nôtre) correspondait à l'an 1335 du calendrier musulman! 


Le 24e jour du 9e mois 

Dans le calendrier hébraïque, le 9e mois s'appelle kislev. Il est à cheval sur les mois de novembre et décembre de notre calendrier. Le décalage provient du fait que le calendrier hébraïque est lunaire alors que le nôtre se base sur l'année solaire. En 1917, le 24 kislev correspondit au 9 décembre. L'histoire nous apprend que les troupes britanniques, sous la conduite du général Sir Edmund Allenby, prirent Jérusalem entre le 9 et le 11 décembre 1917! Autre parallèle étonnant, convenons-en! 

Il nous faut bien sûr faire preuve de beaucoup de prudence dans l'interprétation des chiffres mentionnés dans les prophéties, mais il est certain que quand il s'agit d'Israël et de son coeur, Jérusalem, ceux-ci ont souvent une importance particulière. Si cela n'était pas le cas, pourquoi tant de textes les mentionnent-ils? 


Comme des oiseaux déploient les ailes 

Cette image employée par Ésaïe pour illustrer la protection totale de Jérusalem assurée par l'Éternel – comme des oiseaux déployant les ailes sur leur couvée – prit valeur de prophétie au début de ce siècle. En effet, c'est en 1917 que pour la première fois des avions furent engagés dans une prise ou libération de Jérusalem. Le général Allenby fut commandant de plusieurs escadres de ces avions. Grâce à leurs vols de reconnaissance et à leurs armements automatiques, ces derniers contribuèrent sensiblement à l'avance d'Allenby vers Jérusalem en provenance du Nil. À ce sujet, Lord Wavell écrit dans son livre «La campagne de Palestine», entre autres: 

«Afin d'apprécier à sa juste valeur le fait que cette prophétie comme des oiseaux déployant leurs ailes ait trouvé un accomplissement dans ces avions, il faut en outre savoir qu'Allenby avait interdit à ses troupes tout combat tant à Jérusalem que dans les environs. Il avait placé ses soldats tout autour de la ville à l'exception d'un endroit du côté nord-ouest, Ce passage devait servir de chemin de fuite aux Turcs qu'Allenby voulait attaquer et anéantir plus tard à Lifton. On prévoyait de mettre l'ennemi sous pression, au point de le contraindre à quitter la ville sans avoir l'occasion de démolir les rues et les immeubles. Pour cette tâche, la quatorzième escadre de bombardiers joua le rôle déterminant. 

Dans la journée du 7 décembre, elle effectua plusieurs vols à très basse altitude au-dessus de la ville de Jérusalem. Les Turcs, terrorisés – ils n'avaient jamais vu d'avions – s'enfuirent de la ville comme des écervelés, sans attendre aucun ordre, Le lendemain soir déjà, Jérusalem fut débarrassée de presque tous ses ennemis, Mais au nord et à l'ouest, l'artillerie turque s'apprêtait à bombarder la ville – projet déjoué une nouvelle fois par la quatorzième escadre. En effet, les bombardiers touchèrent les positions d'artillerie avec une telle précision que les canonniers turcs, paniqués, prirent la fuite.» 

Ainsi, Jérusalem fut sauvée et protégée, comme le décrit la prophétie: «Comme des oiseaux déploient les ailes sur leur couvée, ainsi l'Éternel étendra sa protection sur Jérusalem». 

Il y eut d'autres événements extraordinaires et sans précédent, toujours en rapport avec la quatorzième escadre de bombardiers britannique! Cet escadron fut mis sur pied en 1915 et envoyé en Égypte en vue d'une collaboration avec le roi Feisal et ses troupes, qui opéraient en Arabie et en Transjordanie. À cette occasion, on demanda au roi Feisal d'indiquer une devise appropriée à l'intention de cet escadron. Voici ce qu'il proposa: «Je déploie mes ailes et je tiens ma promesse!»Qu'importe l'origine de ce mot d'ordre (peut-être le Coran), il parle d'un phénomène absolument unique dans l'histoire de la guerre: les voeux de protection reçus d'une puissance ennemie! Cependant c'est la méthode annoncée d'avance pour la protection de Jérusalem. Et comme nous le rappelle la devise de la quatorzième escadre de bombardiers, Dieu tient Sa promesse! 

Par là, le SEIGNEUR indiquait une délivrance plus grande encore dans l'avenir. En effet, un autre aspect de la libération de Jérusalem peut être qualifié de merveilleux. Précisément dans l'année où les combats dégénérèrent en une horrible guerre mondiale et où la destruction de biens et de vies humaines prit des proportions plus horribles que jamais, Jérusalem fut la seule ville prise dans la tourmente qui, à la grande joie de ses habitants, traversa cette période de guerre sans subir de dégâts de guerre. Dans son livre «La prise de Jérusalem», W. T. Massey décrit comment des femmes jetèrent des fleurs sur la voiture du général O'Shealorsque, le 9 décembre, il entra dans la ville de Jérusalem pour la restitution en bonne et due forme de la ville. Le Capitaine Gilbert, un autre témoin oculaire, raconte comment quelques-uns des vieillards embrassaient et baisaient fusils et wagons de munitions. 


Un livre de prière comme témoin 

Après la libération de Jérusalem en 1917 on découvrit que, dans certains passages du «livre de prière universel» anglais, l'instant et la forme de la libération étaient inscrits depuis plus de deux siècles. Ce livre contient des lectures quotidiennes et des textes de prédication pour chaque jour de l'année. Le 8 décembre, la lecture du matin fut celle d'Ésaïe 31, 5, texte déjà cité et mentionnant le rôle précis des avions. Le même jour, la lecture du soir fut Ésaïe 32, entre autres le verset 18: «Mon peuple demeurera dans le séjour de la paix, dans des habitations sûres, dans des asiles tranquilles». 


Des habitations sûres 

Le 9 décembre la lecture du matin fut: «Tes Yeux verront Jérusalem, séjour tranquille, tente qui ne sera plus transportée, dont les pieux ne seront jamais enlevés, et dont les cordages ne seront point détachés... le peuple de Jérusalem reçoit le pardon de ses iniquités» (Es. 33, 20; 24). 

La lecture matinale du 10 décembre se termine par ces mots: «Les rachetés de l'Éternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête; l'allégresse et la joie s'approcheront, la douleur et les gémissements s'enfuiront» (Es. 35, 10). Celle du soir porte sur Ésaïe 40, 1-2: «Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au coeur de Jérusalem, et criez-lui que sa servitude est finie; que son iniquité est expiée, qu'elle a reçu de la main de l'Éternel au double de tous ses péchés». 

Les lectures du 11 décembre sont tout aussi remarquables et prophétiques, prouvant clairement non seulement l'existence de Dieu, mais aussi qu'Il est un Dieu vivant et que la Bible est Sa Parole inspirée! 

Ce jour-là, le général Allenby entra dans Jérusalem à la tête des troupes britanniques stationnées en Israël. Mais il ne fit pas son entrée comme un grand seigneur. Il pénétra dans la ville à pied. Quel signe extraordinaire que cette prise pacifique, ombre de la libération que le Seigneur Jésus-Christ Lui-même accordera à la «Jérusalem» prophétique! 


Comment «l'impossible» devint possible 

Pour terminer, voici encore quelques grands moments de cette histoire passionnante de la libération de Jérusalem, telle qu'ils furent assemblés et rédigés par J.M. Stears dans les années soixante: 

«À l'époque, les Turcs faisaient courir une maxime qui rappelle les événements relatés en 2 Rois 7, 1-18, où, l'impossible devint possible. Pour se vanter du pouvoir illimité de l'Islam sur le pays, les Turcs se servaient d'une parole, qui devait faire ressortir l'impossibilité d'une fin de leur domination. Ils disaient: Quand les eaux du Nil couleront vers la Palestine, le prophète de Dieu viendra et chassera les Turcs de ce pays! Ce qui signifiait que pour les hommes, il était aussi peu possible de les chasser du pays que pour les eaux du Nil de parcourir le désert jusqu'en Palestine. 

Cependant, comme autrefois en Samarie où l'impossible était devenu possible, cette fois aussi ce fut le cas. Afin d'alimenter en eau les troupes britanniques pendant leur marche à travers le désert, les eaux du Nil furent dirigées par des ingénieurs, au moyen de canalisations, par-dessous le canal de Suez et plus loin dans le désert, de sorte que les eaux du Nil coulèrent effectivement vers la Palestine, et cela par milliers de gallons. En outre, le général qui chassa les Turcs s'appelait Allenby, nom qui, transcrit en arabe, signifie Allah en Nebi', soit prophète de Dieu'. Allenby fut connu sous ce nom dans toute la Palestine. 

La libération de Jérusalem s'effectua en 40 jours: du 31 octobre au 9 décembre. Cette période reste célèbre dans l'histoire de ce pays. Ensuite, la majeure partie des troupes d'Allenby furent déplacées sur le front ouest en France, ce qui offrit à la Palestine un répit prolongé. Après l'installation de nouvelles troupes, une nouvelle offensive contre les Turcs fut lancée le 18 septembre 1918. Cette fois encore, ils furent chassés au bout de 40 jours. Ainsi prit fin la domination turque en Terre sainte... 

Plutôt que d'annexer les régions conquises, la Grande-Bretagne, sur l'ordre des Nations Unies, en fut l'administratrice jusqu'au 15 mai 1948. Puis, ce fut le retrait forcé des troupes britanniques sous la pression des actions terroristes des combattants dits pour la liberté', qui rendirent impossible l'administration britannique. En 1948, le gouvernement anglais reconnut l'État juif.» 


Vers une libération définitive 

1917 fut un premier pas important vers la libération de Jérusalem. La manière étonnante dont Dieu et Sa Parole y contribuèrent le prouvent. 1967 marqua une autre étape. Le 7 juin de cette même année, la vieille ville de Jérusalem fut prise à l'arme blanche (afin de ne pas endommager les nombreux édifices religieux) après des combats acharnés. Luc 21, 24s'accomplissait: «Et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations jusqu'à ce que le temps des nations soit accompli». Aujourd'hui, c'est la dernière et glorieuse libération de Jérusalem par le Messie Lui-même que nous attendons tous! Alors les chapitres 12 et 14 de Zacharie seront devenus histoire: «Jérusalem demeurera à sa place, à Jérusalem».



© Nouvelles d'Israël  Novembre 1988
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Les langues des peuples bibliques

Sans doute, tous les peuples de la terre peuvent-ils se prétendre «bibliques» à un titre quelconque: la Bible ne porte-t-elle pas quelques reflets de toute l'histoire du monde? Mais c'est dans le Moyen-Orient ancien que se situent les épisodes mis en lumière. Ce champ réduit a connu lui-même bien des maîtres et vu se bousculer bien des conquérants depuis le temps d'Abraham jusqu'à notre ère. Il serait vain de chercher à scruter le grand silence qui a recouvert la confusion des langages aux très hautes époques. Mais bien avant que l'appel du grand patriarche, issu «d'Ur en Chaldée», ne donne le signal à la prodigieuse épopée dont s'inspireront les conteurs sacrés, les langues sémitiques avaient assuré leur prééminence.

Les langues sémitiques étaient parlées en Chaldée dès le 4, millénaire et en Canaan dès le 2e: lorsqu'Abraham vint dans le pays.L'akkadien est la plus ancienne et s'imposa dans toute la Mésopotamie, à partir de 2 400 environ av. J.-C., lorsque les Sémites ravirent la primauté politique aux Sumériens. L'assyro-babylonien et le néo-babylonien s'y rattachent, formant ainsi un premier groupe dit «oriental». L'autre, celui des langues sémitiques «occidentales» est de plus grand intérêt pour l'histoire du peuple d'Israël et les écrits qui la concernent.


Le CANANÉEN est la «langue-mère» de ce second groupe. Les gloses des lettres de Tell El-Amarna, découvertes en Haute-Égypte à la fin du siècle dernier, représentent les documents les plus nets, parmi les plus anciens, sur le cananéen du 2e millénaire: il s'agit de correspondances adressées par des princes du pays de Canaan aux pharaons Aménophis III et Aménophis IV. Rédigées en akkadien, langue officielle, elles fournissent des équivalences dans la langue locale. L'écriture est cunéiforme. À partir de ces caractères, on a pu reconstituer l'évolution vers la graphie des lettres hébraïques actuelles, en passant parcelle de l'ancien hébreu.Peut-être les «Hébreux» que conduisit Moïse ne parlaient-ils pas «l'hébreu»


Le PHÉNICIEN a laissé de nombreuses inscriptions tant dans les villes de la côte aujourd'hui libanaise (Byblos, Sidon, Tyr) que dans les colonies phéniciennes à comptoirs, plus ou moins lointaines, telle Chypre. Les plus anciennes datent du IXe siècle av. J.-C.; la plupart du VI siècle et des suivants. Cette langue semble avoir été à peu près complètement supplantée en Phénicie par l'araméen dans le dernier siècle avant l'ère chrétienne. La plus connue des colonies phéniciennes étant Carthage, le phénicien fut souvent nommé «punique», forme latine du nom «phénicien». Or, le «punique» subsista, lui, au moins jusqu'au IVe, siècle ap. J.-C., et peut-être plus lard encore: jusqu'à l'extension de l'arabe au VIlle siècle.


L'HÉBREU, par son importance, déborde de beaucoup dans le temps et l'espace le cadre de la Palestine, dont il fut la langue usuelle durant dix siècles environ. Mais nul n'oserait affirmer que les Israélites l'aient parlé avant leur établissement en «Terre promise». Le mot «hébreu» lui-même n'apparaît que très tardivement pour désigner la langue hébraïque: au 11, siècle ap. J.-C. On disait jusque-là «la langue de Canaan», la «langue juive» puis la «langue sacrée», celle dans laquelle furent écrits la plupart des livres de l'Ancien Testament.

Mais la destruction de Jérusalem et le départ en captivité à Babylone au début du VI, siècle av. J.-C. marquèrent le déclin de l'hébreu pour l'usage profane, tandis que ces mêmes circonstances historiques favorisèrent, semble-t-il, la mise au point des textes hébraïques du recueil biblique. Lorsqu'Alexandre conquit la Palestine en 332, les Juifs ne parlaient pratiquement que l'araméen dans la vie quotidienne. On se souvient qu'au VIlle s. av. J.-C., au contraire, l'envoyé du roi d'Assyrie choisissait de parler «en judéen» pour être compris du peuple, tandis que d'Ézéchias le suppliaient de s'exprimer en araméen afin d'être entendu d'eux seuls.


L'ARAMÉEN, plutôt que le nom d'une langue, est celui d'un ensemble de dialectes très proches entre eux et dont certains furent le support d'une littérature appréciée.Dans la Bible et dans les documents akkadiens, les Araméens eux-mêmes apparaissent comme un groupe ethnique de tribus nomades dont l'aire de parcours s'étendait du nord de l'Arabie aux confins de la Palestine, de la Syrie et de la Babylonie. On sait qu'il n'y eut jamais d'État araméen de très grande importance, pas plus que de langue araméenne unique. Les spécialistes distinguent ici encore une famille «orientale» et une famille «occidentale». Quoi qu'il en soit, l'araméen est très proche du cananéen. 

Une partie du livre d'Esdras(vers 300 av. J.-C.) et une partie du livre de Daniel (au milieu du IIe siècle av. J.-C.) ont été composés dans cette langue qui, dès l'époque perse, avait conquis tout l'empire des Achéménides et jusqu'aux régions les plus excentriques telles que la Cappadoce ou la haute vallée de l'Indus.


Le SYRIAOUE n'est autre que le principal dialecte araméen oriental. Il a survécu en raison du prestige d'Édesse, vieux centre politique, capitale de l'État indépendant d'Osroène, à la fin du IIe siècle avant J.-C. Après sa conversion au christianisme, au 11, siècle de notre ère, cette ville fut la métropole intellectuelle de l'Orient chrétien.

Des rives de la Méditerranée aux montagnes de la Perse, le syriaque d'Édesse devint pour un temps la seule langue littéraire chrétienne. La littérature qu'elle laissa fleurit surtout du Ille au VII, siècle Du VIII, au XIIIe elle n'est plus guère employée que par les savants; les chrétiens adoptent alors l'arabe dans le langage parlé et nombre d'auteurs de renom en usent aussi très volontiers. Le syriaque demeura cependant comme langue liturgique; son usage en tant que telle s'est perpétué jusqu'à nos jours.


LE GREC, qui n'est pas, lui, une langue sémitique mais indo-européenne, mérite cependant une place particulière parmi les «langues bibliques». Il fut naturellement parlé à l'époque hellénistique par la foule des juifs de la Dispersion répandus dans le bassin méditerranéen; et la traduction des livres saints hébreux, faite à Alexandrie, à partir du IIIe siècle av. J.-C., facilita grandement la diffusion de l'Écriture. Sans parler du Nouveau Testament, deux ouvrages seulement, parmi ceux qui furent reçus comme inspirés par l'Église romaine et par l'Église orientale ont été composés directement en grec: le 2e Maccabées et la Sagesse. 

P. CRISOLIT

© En ce temps-là, la Bible No 57 pages II-III.


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