Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Archéologie

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Action «Rouleau d'écriture»

Un mois avant la date prévue pour le début du retrait des forces armées israéliennes de Gaza et de Jéricho, les autorités archéologiques nationales ont lancé une action de grande ampleur visant à découvrir des vestiges archéologiques dans les régions devant être évacuées.

Quelque 200 archéologues répartis en 16 équipes de recherche participent à l'action «Rouleau d'écriture», nom donné aux fouilles. Les principales fouilles se déroulent sur un territoire d'environ 100 km2 autour de Jéricho, surtout dans les grottes situées en amont de la mer Morte, dans la région où ont été découverts les rouleaux des Esséniens (et aussi ceux du prophète Ésaïe). Les autorités espèrent que les actuelles fouilles permettront de mettre à jour quelques nouveaux manuscrits. Il s'agit des seuls vestiges en langue hébraïque des habitants juifs de ce pays à l'époque du deuxième Temple.

Dès la première semaine, 12 fragments de papyrus portant des caractères hébraïques de l'époque de la révolte de Bar Kocheba ont été découverts à l'ouest de Jéricho. Il s'agit de textes économiques qui évoquent le commerce dans la région au deuxième siècle après Jésus-Christ. De l'avis des chercheurs, ces documents appartenaient à des Juifs de Jéricho qui s'étaient réfugiés dans les grottes au-delà de la ville pendant la révolte de Bar Kocheba (135 après Jésus-Christ).

Dans les environs de Qumran, où ont été découverts les rouleaux des Esséniens, les savants ont trouvé aux entrées de certaines grottes les traces d'une tragédie: les restes de gigantesques incendies allumés par les Romains en vue d'asphyxier par la fumée les Juifs qui se dissimulaient à l'intérieur des cavernes.

Au moment où nous imprimons ces lignes, cette opération est poursuivie avec ardeur, dans l'espoir de trouver le plus grand nombre possible de vestiges archéologiques qui appartiennent au patrimoine national du peuple juif et ne peuvent être laissés aux Palestiniens.

© Nouvelle d'Israël 01 / 1994

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Appel à des dons de la part d'un roi de Juda

Deux ostracons hébraïques (des inscriptions à l'encre sur des tessons de poterie), qui, manifestement, datent du 7e siècle avant Jésus-Christ, ont été découverts dernièrement. Sur l'un d'eux figure une injonction:

celle de donner trois shekels pour la «maison de l'Éternel», c'est-à-dire le premier temple à Jérusalem. C'est la plus ancienne inscription qui utilise ce concept «maison de l'Éternel», en dehors des écrits bibliques bien sûr.

L'ostracon parle de l'argent qui était offert pour le temple comme de l'argent «Tarshish».

On ne sait pas où ce pays légendaire, «Tarshish», pouvait se situer. Peut-être sur la côte méridionale de l'Espagne? Selon l'ostracon, l'argent a été récolté sur ordre du roi Ashijahu. Il y a aussi doute quant à l'identité de ce monarque. Si l'ostracon date réellement du 7e siècle avant Jésus-Christ et non avant cette période, il s'agit effectivement du roi Jashijahu, qui régna de 639 à 609 avant notre ère.

Le deuxième ostracon est une demande adressée par une veuve à un ministre au sujet d'un champ qui appartenait à son mari. L'inscription fait mention pour la première fois du mot – exception faite de la Bible – «ferme/propriété».

Les deux ostracons ont été écrits par la même main en hébreu biblique, utilisé jusqu'à l'exil à Babylone.

© Nouvelle d'Israël  04 / 1998

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A quoi ressemblait le Temple de Jérusalem?

Historiens et archéologues pourront sous peu apprendre avec une précision extrême quel était l'aspect du second Temple détruit par les Romains en l'an 70 apr. J.-C.

Cette possibilité a été offerte par la découverte de vestiges du temple des Samaritains sur le mont Guérizim près de Sichem. Ce temple, comme le documente Flavius Josephus dans ses écrits, a été construit en tant que reproduction fidèle du Temple de Jérusalem.

Lors de fouilles récentes sur le mont Guérizim, on a mis à jour, entre autres choses, le mur ouest long de 160 mètres. On a également découvert un mur haut de sept mètres ainsi que de gigantesques portiques de vingt mètres de large, dont l'équivalent n'a encore jamais été rencontré en Israël. Les chercheurs sont également tombés en arrêt sur trente inscriptions hébraïques et grecques se rapportant à la nomination de prêtres.

Elles côtoyaient également des inscriptions avec dédicaces pour des familles et des donateurs ayant contribué à la construction du temple. Les milliers d'os anciens de moutons trouvés sur les lieux des fouilles rappellent l'exécution de cérémonies d'offrande à cette époque. Le temple des Samaritains a été détruit par Jean Hyrkanos. Sur le mont Guérizim, les archéologues ont trouvé son poste de commandement et un nombre imposant d'armes. Z.L.

© Nouvelle d'Israël  Septembre 1990

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Arche de Noé: Le site controversé 1997

Le 2 juin, un professeur de géologie de l'Université de Melbourne a perdu le procès intenté à Allan Roberts, un chrétien qu'il accusait de tromper les gens sur l'existence et le site de l'arche de Noé en Turquie.

Au procès, Roberts a été accusé d'exploiter un site géologique en forme de bateau afin d'obtenir des fonds pour une université locale. Ce procès entre évolutionnistes et créationnistes est une première.

© L'Avènement - Tous droits réservés pour tous pays  Juillet 1997 No 109

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L'archéologie en Israël - La saga juive de Jodphat

Des fouilles archéologiques dans la région de la cité antique de Jodphat en Galilée ont mis au jour des témoignages bouleversants du massacre perpétré voici 2000 ans par les Romains. On y a exhumé les ossements de 30 juifs dont la plupart avaient moins de 15 ans. Tous sans exception ont été assassinés lors du grand soulèvement de l'époque du Second Temple.

En l'an 67 de notre ère, la cité de Jodphat a été assiégée par 40.000 soldats romains sous la conduite d'Esphisianus et de son fils Titus, futur empereur. Pendant 47 jours, une bataille sanglante a opposé les Romains aux rebelles, à la tête desquels se trouvait Josef Ben Mattitijahu. Durant le siège et l'occupation de la ville, les juifs qui refusaient de se rendre aux soldats romains étaient exécutés.

Josef Ben Mattitijahu a lui-même consigné le récit de cette bataille. Après avoir fui la ville, il est devenu l'un des historiens ayant relaté l'occupation et la destruction d'Israël par les Romains. Toutefois, jusqu'à ce jour, aucun élément concret n'avait permis d'éclairer d'un jour nouveau ces faits historiques. Aujourd'hui, les fouilles de Jodphat comblent cette lacune.

L'archéologue Motti Avraham estime que les découvertes les plus récentes sont très éloquentes sur les derniers jours du siège et la violence des combats, ainsi que sur les nombreuses morts provoquées par l'occupation romaine. Pour la première fois, on voit très clairement que la plupart des ossements appartenaient à de jeunes juifs.

© Nouvelle d'Israël  12 / 1997

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Les archéologues sur le haut lieu de Dan

LA CITE DU «VEAU D'OR» DE JÉROBOAM, LE ROI DU SCHISME D'ISRAËL

Des vestiges de l'antique Laïs

En 1939, des Sionistes roumains, originaires de Transylvanie, fondaient un kibboutz, que domine le mont Hermon, auprès de la plus belle des sources du Jourdain, et très exactement au pied du Tel el-Kadi où la Palestine jouxte la Syrie. Trois mille ans auparavant, des clans danites qui n'avaient pas réussi à s'implanter contre les Philistins dans la partie de la Terre promise attribuée par le sort à leur tribu, au coeur de Canaan (Josué, chap. 19, vers. 40-48), s'étaient emparés là d'une ville placée sous la négligente protection de Sidon: Leshem ou Laïs; et, l'ayant saccagée, l'avaient reconstruite, lui donnant le nom de Dan (Juges, chap. 18, vers. 27-29). Aussi pour les pionniers d'Israël, Tel el-Kadî (de l'arabe: «le monticule du Juge 1» est-il aujourd'hui Tel-Dan.


Avant même que les guerriers danites n'y implantent «l'image de métal fondu» confisquée à un Éphraïmite, lui-même peu orthodoxe (Juges, chap. 17 et 18), le site de Tel-Dan fut, selon de bons auteurs, un lieu sacré pour les populations pré-israélites. Un poème écrit en langue ougaritique, la plus ancienne langue sémitique du nord-ouest qui soit connue, intitulé «Anat et la Génisse», conte la naissance merveilleuse, sur les rives du lac Hulé (Bahret-el-Huleh), d'un bovin consacré à Baal, et vénéré dans cette région.

C'est bien en tout cas de «veaux d'or» que parle le 1er livre des Rois (chap. 12, vers. 28-30): on se souvient que Jéroboam, roi des tribus du nord séparées de Juda, invita son peuple à vénérer l'une de ces images à Béthel, l'autre à Dan, où il n'eut donc peut-être pas à la faire ériger parce qu'elle l'était probablement déjà depuis longtemps. Mais le premier roi d'Israël dissident dut faire aménager le sanctuaire pour lui donner un nouvel éclat, et lui-même ou ses successeurs immédiats entreprirent de fortifier la cité, place avancée du royaume face à l'ennemi syrien. 

Disparue de l'histoire depuis le VIIIe siècle avant notre ère, elle ne laissait au nôtre que quelques pierres jusqu'à ce qu'une expédition d'archéologues israéliens, dirigée par le Dr Abraham Biran, auxquels se joignirent des volontaires américains, se donne pour mission de rechercher le fameux haut lieu «du veau d'or» dans les fouilles ouvertes sous la trajectoire des fusées Katioushas, bombardant la ville proche de Kyriat-Shmona ou les cultures du kibboutz.

Or les travaux ainsi menés au cours de la dernière saison ont abouti à une triomphale découverte: dans la zone nord-ouest du tel vient d'être mise à jour une immense construction faite de moellons bruts cernés par des murs de pierres soigneusement travaillées dont la taille et l'agencement sont caractéristiques de l'architecture du temps de la monarchie israélite. L'ensemble forme un carré presque parfait. Un escalier monumental donne accès au plan supérieur, revêtu de belles dalles de basalte, lieu probable du sanctuaire principal en plein air. À l'ouest, une construction plus modeste, bâtie sur trois côtés seulement, entoure un cercle de pierres qui a pu servir d'autel ou de lieu de culte complémentaire. Les archéologues estiment qu'elle date probablement, comme le haut lieu lui-même, du règne de Jéroboam, tandis que l'escalier aurait été ajouté à une époque un peu plus récente: peut-être sous Achab.

Les temps hellénistiques et la domination romaine apportèrent au monument divers aménagements: on élargit notamment la muraille qui tenait lieu de façade au sanctuaire en réutilisant une partie des matériaux de la période israélite, et le plan supérieur fui alors couvert d'une épaisse couche de plâtre.


Des vestiges de l'antique Laïs

Sur le reste du site, la dernière campagne s'avéra aussi singulièrement fructueuse: partant du grand portail construit selon toute vraisemblance sous Jéroboam, on a trouvé une voie pavée de 15 m de large qui se perd dans la campagne, et dans la cité elle-même, dont le règne de Jéroboam 11, dans la première moitié du VIII, siècle, marqua le plein épanouissement, 600 m 1 environ de chaussées pavées et 70 m de rues ont été dégagées. Les ruines du formidable rempart de 3,30 m de large qui entourait tout le mont sont maintenant mises à jour, et même la vieille ville de Laïs a livré quelques-uns de ses secrets, gardés dans les tombeaux. L'un de ceux-ci, de l'époque mycénienne (env. 1 300 av J.-C.), découvert aux derniers jours des travaux, contenait des lampes, vases, vaisselles qui donnent une idée de la civilisation matérielle de ceux qui vivaient là, à l'âge du Bronze, près de quatre siècles avant que le «veau d'or» du schisme d'Israël ne rivalise avec le Temple de la cité de David.

En ce temps-là, la Bible No 49 pages II-III.

© En ce temps-là, la Bible  No 49 pages II-III.


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Avant l'exil à Babylone, ce rempart, aujourd'hui découvert, protégeait Jérusalem

Les vieux quartiers de la ville sainte n'ont pas encore livré tous leurs secrets, et chaque prospection des archéologues, spécialement dans le «quartier juif», est une aventure passionnante qui rejoint souvent celle du récit biblique. Tout récemment, le professeur israélien Nachman Aviged vient par exemple de dégager, sur une longueur de vingt-cinq mètres et une hauteur de deux mètres environ, les fondations d'un magnifique rempart aux pierres grossièrement équarries, épais de plus de sept mètres. Or des fragments de poterie, incrustés entre les pierres des fondations ou épars alentour, permettent sans conteste de dater l'ouvrage du VIIe siècle avant notre ère: du temps de Manassé ou Josias, rois de Juda.

L'ancienne «ville haute» qui était, jusqu'en 1 948, divisée d'une manière fort classique en quatre «quartiers» au sens propre du terme: chrétien, musulman, juif et arménien, fait actuellement l'objet d'un vaste programme de restauration. Les travaux relèvent tout naturellement des urbanistes préoccupés de l'avenir, mais les archéologues, vigilants prospecteurs du passé, gardent les yeux grands ouverts sur les chantiers. C'est ainsi qu'ils ont découvert et authentifié la muraille antique qui apporte, selon le Pr Avigad, la preuve qu'avant la chute de Jérusalem sous les coups de l'armée de Nabukodonosor, et la déportation des habitants (2e ROIS, chap. 25, vers. 8-11), la ville sainte s'était déjà largement étendue vers l'ouest.

Cette muraille appartient sans doute à l'enceinte, écroulée en grande part, qu'inspecta Néhémie lors de sa première mission (NÉHÉMIE, chap. 2, vers. 13-15) et qu'il releva ou remplaça. Les fouilles actuelles n'ont cependant pas jusqu'ici révélé de traces bien convaincantes des reconstructions urbaines datant du Ve siècle av. J.-C. Les spécialistes supposent que, malgré la réparation de tous les remparts, cette partie de la ville resta inhabitée pendant deux siècles environ: il semble que les Juifs qui revenaient d'Exil se soient contentés de repeupler la ville basse de David située plus à l'est. C'est seulement trois cents ans plus lard qu'un bâtiment asmonéen, édifié donc sous le «règne» d'un des princes issus des Maccabées, s'adossa à la muraille dans ce secteur.


D'Hérode le grand à l'empereur Justinien...

L'équipe qui travaille sur le site a également mis au jour des vestiges archéologiques d'époques plus récentes: 

– Un important édifice hérodien orné de colonnes. D'après ce qu'il en reste, on a pu estimer que celles-ci devaient atteindre une hauteur de 12 mètres; elles étaient surmontées d'élégants chapiteaux, stylisés, dont un exemplaire a été retrouvé.

– Une vaste demeure résidentielle du 1er siècle av. J.-C., couvrant une surface de 230 m2. Cette «villa» comprenait une cour intérieure, des installations de bains, des citernes et de nombreuses chambres. L'un des murs était creusé de trois niches où gisaient les restes de jarres ayant contenu du vin.

– Des thermes de l'époque byzantine (Ve ou Vle siècle de notre ère), avec une baignoire de marbre intacte et trois chaufferies souterraines. – Enfin les fondations d'une église qui serait celle de Sainte-Marie-la-Neuve, édifiée en 543 par l'empereur d'Orient Justinien 1er, et qui serait restée ouverte au culte au moins jusqu'au IXe siècle.

Tout autour de ces vestiges majestueux, une nouvelle cité va bientôt s'ériger; elle fera revivre ce quartier riche de tant de souvenirs, à travers les deux «Testaments».

M.-C. HALPERN

© En ce temps-là, la Bible No 53 pages II-III.

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